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“L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]
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 “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]

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MessageSujet: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMer 13 Mai 2015 - 1:35

Beuverie qui dégénère  Flashback
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Plus rien n'allait. A son domicile, Loan ne pouvait qu'observer la lente et lugubre déchéance de sa femme, se morfondant davantage chaque jour dans une dépression dont rien ni personne ne pouvait l'en sortir. Les cajoleries, le réconfort physique ou verbal, les petites attentions, au fil des années, n'avaient eu aucun effet bénéfique sur Alyénor. Elle continuait à pleurer la plupart du temps, à s'isoler, à s'enfermer dans un mutisme qui rendait à leur maisonnée une ambiance si lourde, si insupportable, que Loan finissait par fuir et à traîner dehors, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente. Rien n'était pire qu'entendre encore les sanglots de sa femme, ses plaintes, ou, parfois, ses reproches. Qu'y pouvait-il s'ils n'arrivaient pas à avoir d'enfants ? C'était elle la seule fautive ! Il lui donnait les graines nécessaires au développement d'un futur bébé, mais son ventre les refusait et les éjectait les uns après les autres ! C'était son corps qui ne fonctionnait pas correctement, et non ses testicules ! Longtemps abasourdi par ce fardeau, Loan avait donc fini par éviter de rentrer chez lui et d'y rester le plus souvent possible, dès qu'il se sentit ne plus être en mesure de supporter la présence d'Alyénor, cette sorcière qu'il avait un jour épousé pour sa beauté et sa gentillesse... Que d'illusions.

Ce soir ne faisait pas défaut à tous les autres soirs. Loan Havelange, maître-forgeron à l'armée du Gouffre de Helm, fuyait à la fois son foyer et ses obligations à l'armée ; sans prévenir de son absence, il nia tout bonnement ses commandes qui s'agglutinaient pour déambuler, l'air béat, dans les ruelles sombres de la ville. Ses pas le menèrent machinalement vers une taverne, de celles qui étaient de loin les moins bien fréquentées. Son rang social, ses richesses - visibles au premier coup d’œil à ses vêtements - lui permettaient pourtant d'aller picoler dans d'autres établissements, de bien meilleure facture. Sauf que dans ceux-ci, il pouvait trouver des personnalités le connaissant et cela le gênait. C'était là la raison pour laquelle il préférait marcher plus longtemps pour finir dans les quartiers plus pauvres. Certains voisins avaient remarqué cette attitude plutôt étrange de sa part et des rumeurs naissaient à son sujet... Qu'il passait ses nuits dans des bordels, partageait la couche de putains de bas étage, ou complotait quelque sordide méfait. Les agissements de Loan Havelange, étant passés d'un comportement aimant et exemplaire envers sa femme à une attitude à la limite de la sournoiserie tant le mystère englobait ses faits et gestes, provoquaient dans son sillage de nombreuses messes basses, et loin d'être enjouées...

Si Loan en avait eu vent, il n'en avait cure. Ce que pouvaient bien penser les autres ne lui faisait aucun effet. Son malheur suffisait à le vider de toutes pensées intelligentes, de toute prudence. Les derniers mois avaient sucé les dernières traces de bonne volonté chez lui et il n'avait plus la force de lutter pour quoique ce soit, ni sa vie privée, ni sa vie professionnelle, ni pour parfaire son image auprès d'autrui. Plus rien ne lui importait. C'était dans cet état d'esprit qu'il pénétra à l'intérieur de la taverne et se dirigea aussitôt au bar pour commander une bière ambrée, épaisse, forte, bien mousseuse. Il l'engloutit rapidement et héla l'aubergiste d'une voix rocailleuse pour être servi d'une seconde. Le temps passa quelque peu, ce qui suffit à lui faire avaler cinq bières de cette trempe. Lorsqu'il décida d'aller s'installer à une table plus basse que le haut tabouret sur lequel il était perché, la pièce tanguait déjà un peu et ses jambes mirent un petit temps à prendre leur appui. Il réussissait à garder une certaine contenance jusqu'à la tablée qu'il visait. A la même étaient déjà assis deux hommes, en pleine discussion. L'un d'eux lui envoya un sourire à moitié édenté. Cela suffit pour enclencher une conversation sans importance, dans laquelle aucun des trois hommes ne parlèrent vraiment d'eux mais plutôt des histoires qui parcouraient la ville et ses alentours, des mensonges dédiées à enjoliver la vie austère de ces pauvres bougres. Loan se perdit volontiers dans cette discussion légère où il n'était question de rien d'autre que de sottises en tous genres.

Ce fut à cet instant qu'entra un homme, plutôt jeune, les cheveux longs et bruns, avec un air si taciturne que plusieurs clients se retournèrent sur son passage. On parla dans son dos sans que celui-ci ne semble y prêter attention. Loan et ses deux « amis », le temps de cette soirée, le fixèrent sans se gêner. Le jeune homme s'installa au bar (ou ailleurs hein, j'édite si tu préfères) pour commander une boisson, et la conversation reprit du plus belle sur ce tout nouveau sujet. On se mit à le railler, mais seulement au sein du trio, sans qu'aucune parole ne fut prononcée plus haut que le reste, histoire de rester discrets. Sauf que Loan commençait doucement à avoir l'alcool idiot et, sans crier gare, fit racler sa chaise sur le sol et se leva, vacillant légèrement. Il alla d'un pas qui se voulait assurer vers le jeunot qui, de plus près, lui parut plus imposant. Loan ne s'en émut pas pour autant, se sentant grandi en force grâce à la magie de l'alcool. Il ricana de façon mauvaise et, sous le regard de l'assemblée, lâcha :

« Alors, l'gamin, on vient trinquer avec de vrais mâles ? T'es pas d'la région, dis-moi... Tu devrais pas retourner auprès de ta mère ? » Il renifla de façon ostentatoire, approchant son nez du nouvel arrivant. Il grimaça vulgairement. « Mon nez me dit qu'il est temps qu'elle change ta couche, mon p'tit. »

Sur ces moqueries, les hommes assez près pour l'avoir entendu s'esclaffèrent. Loan sentit une bouffée d'ego monter en lui et il sourit davantage.



© Gasmask


Dernière édition par Loan Havelange le Mer 27 Mai 2015 - 22:57, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMer 13 Mai 2015 - 10:52



Beuverie qui dégénère.

Le gouffre de Helm. Ville morte et morne, terne et noire, où Eard aurait préféré ne jamais remettre les pieds. D'ailleurs, il aurait préféré éviter l’entièreté du Rohan, au cas où la menace qui pesait sur sa tête soit encore d'actualité dans les postes de gardes et la mémoire rancunière du roi. Mais il n'avait pas vraiment la possibilité de traverser tout le Gondor, et le passage par la passe le forçait à s'arrêter ici. Et le manque d'argent, de vivre, et de gibier facilement braconnable sur les terres du Riddermark l'avait forcé à se rabattre sur la ville à la recherche d'un travail décent. Le trouver n'avait pas été une mince affaire, au vu de la stupidité endémique qui caractérisait les gens de cette ville.

Les gardes des portes, les femmes dans les rues, même les hommes aux travail ne trouvaient rien de mieux à faire que de lancer messes basses et quolibets sur son passage, allant parfois jusqu'à l'insulte, mais sans jamais le faire en face. On le traitait comme un chien enragé. Possiblement dangereux, certes, mais attaché et donc vulnérable à tout ce qui pouvait leur passer par la tête. L'avantage, c'est qu'il avait pu mettre ça à profit. Il avait pris pendant deux semaines un travail de garde du corps et "récupérateur de dette" auprès d'un des marchands de la cité, qui l'avait utilisé dans tout son potentiel. La plupart du temps, ne serait-ce que se tenir à côté de bonhomme rondouillard et bizarrement atouré suffisait à faire s'éloigner les curieux. Un joueur récalcitrant avait même décidé de lui remettre l'intégralité de l'argent dû après un simple geste vers la poignée de son épée. C'était certes rafraîchissant par rapport à la dureté des hommes qu'il pouvait croiser, mais vivre aussi longtemps dans un climat de crainte n'était pas bon pour le moral.
Joie, cependant, le travail était fini, et il pouvait retourner à son voyage. La bourse lestée de quelques bonnes pièces, son cheval l'attendant dans l'écurie de l'auberge, il pourrait reprendre la route dés le lendemain, se dirigeant vers la trouée pour pouvoir remonter jusqu'au nord et à Bree au delà. Et en attendant la douce libération du moment où il pourrait enfin franchir les portes de la ville, il pouvait prendre quelque consolation auprès d'une chope de bière ambrée, qu'ils avaient fort bonne dans la région. Ses bottes de cuir bouilli battant le pavement des rues, il prit la direction de l'auberge où il créchait, espérant qu'on serait disposé à le servir tout autant qu'on servait les autres.

A peine avait-il franchit les portes qu'il sentit que la soirée ne se passerait pas dans un calme exemplaire. Les gens se mettaient à parler, lançant des regards discrets dans sa direction, se figurant qu'il ne les entendaient pas malgré la maladresse de leurs quolibets. Se posant au bar, sur un grand tabouret, il commanda d'un geste au barman, un homme qu'il avait appris à aimer pour son silence et sa réserve. Et pendant que celui-ci allait lui chercher son ale, il en profita pour écouter les bruits qui se lançaient sur lui. Apparemment, les sujets les plus prisés étaient son accoutrement, son visage, et bien sur sa filiation. Son poing se crispa sur le bar dans une expression visible de colère maintenue. Il quittait la ville demain, peut-être pouvait-il se permettre de leurs apprendre la politesse avant son départ.
Sur ses belle paroles, sa bière arriva, qu'il descendit d'un long trait continu, et reprenant une deuxième dans la lancée, qui lui fut apportée prestement. Le goût était âcre et fort, mais pas désagréable au palais, et la mousse permettait une descente plus facile de ce breuvage assez fort. Il commençait à peine à se détendre, oubliant les quolibets, quand un homme se leva en raclant sa chaise. Lui lançant un coup d’œil furtif, le jeune homme le vit se diriger dans sa direction. Et bien, les ennuis arrivaient plus vite que prévus. D'une lampée, il finit sa bière, se préparant pour l'évidente démonstration qui allait s'ensuivre.

Pour un ivrogne, il fallait avouer que celui-ci lançait des insultes plutôt bien tournées. Sa mère, son odeur, les sujets étaient classiques, mais une bonne insulte à la virilité marchait toujours. Soit. Il n'avait pas eu envie de poser de problèmes, et il n'avait pas non plus eu envie de le provoquer. Mais il allait partir demain de toute façon, et une bonne baston lui ferait du bien. L'ivrogne en question semblait assez bien bâti, même si plus petit que lui, ce qui pourrait au moins présager de quelques moments intéressants. Laissant passer un petit soupir, il repoussa sa chope de bière le long du comptoir, l'envoyant, il l'espérait, à l'abris du danger.
Le jeune homme finit par se lever, faisant face au poivrot de toute sa hauteur, grandissant autant que possible sa stature déjà imposante. Le visage froid et neutre, il esquissa un mouvement en arrière, comme s'il décidait de laisser sur champs à son adversaire, espérant que le saoulard avancerait très légèrement.

Puis, sans le moindre avertissement, il balança son bras en direction de l'abrutis qui lui faisait face, le poing fermé dans un crochet fulgurant qui lui visait la pommette. Même s'il n'avait jamais été très doué en boxe, le corps-à-corps l'avait toujours réjouis plus qu'il n'osait le dire, et sa force de frappe s'en ressentait... positivement.
Ne regardant même pas si sa cible était tombé à terre où se contentait de vaciller, Eard se baissa, attrapant un des pieds du tabouret, qu'il retourna d'un geste souple tout en se relevant, se formant une massue improvisée parfaite pour une bonne bagarre de bar. Et alors que l'adrénaline commençait à l'envahir, envahissant ses muscles de petits picotements et habillant son visage d'un sourire franc, honnête et macabre, il se fendit de quelques mots en direction de son "honorable adversaire".

"Évite de parler de vrai homme, vieillard. Ma mère elle même aurait pu t’assommer, et elle le peut encore même du fond de la tombe." Il crachat sur le sol . "Et heureusement que je suis pas d'la région, j'aurais honte d'habiter dans un pays de chiard et de saoulard comme toi."

Et, profitant des sons outrés qui partaient, tels de magnifiques incendies, des quatre coins de la taverne, il swingua d'un geste ample en direction de la tête du poivrot, couvrant un petit rire dans l'excitation du combat à venir
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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMer 13 Mai 2015 - 14:10

Beuverie qui dégénère
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Les choses allèrent très vite, ensuite. Loan avait écopé du gros lot ; sa « victime » avait le sang aussi bouillant que lui et il n'avait pas fallu de plus amples moqueries pour que celui-ci se décide à engager une rixe. Le forgeron ne vit pas le poing venir, tant il était soûl, et se le mangea là où le garçon avait certainement voulu l'atteindre. Sa joue se prit la frappe et l'os craqua méchamment sous son œil, la douleur se répandit, violente, dans tout le côté gauche de Loan, ce qui lui fit lâcher une plainte. Malgré la moitié d'aveuglement qu'il subissait à cause de la giclée de sang et des vagues vives de douleur s'échappant dans son crâne, il put voir le tabouret arriver à une vitesse fulgurante vers lui et il se baissa, tanguant davantage lorsqu'il fut accroupi. Il acheva sa chute sur son postérieur de manière absolument ridicule, les jambes à moitié en l'air et arquées telles les pattes d'un crabe. Le regard de Loan, d'un bleu si doux il fut un temps, s'assombrit et lança un orage entier vers l'étranger. S'ensuivit alors un rictus mauvais et amusé qui défigura son faciès au même titre que l'ecchymose qui bleuissait déjà sa pommette.

Il chercha à se relever, eut légèrement du mal avant d'y arriver et, dans le même mouvement, s'élança en avant, la tête en première. Son front visa clairement le ventre de son adversaire et ce fut avec toute la force dont il était capable qu'il tenta cette parade qui manquait totalement d'élégance et de finesse. Loan, une fois à nouveau debout, s'éloigna de deux pas et afficha une mine réjouie.

« Qu'elle y reste, dans sa tombe ! Elle doit avoir honte d'avoir un fils qui frappe aussi mollement que toi ! » balança-t-il, goguenard.

Derrière lui, quelques autres hommes s'étaient levés suite à l'insulte générale qu'avait lancé l'inconscient. De véritables grognements de bestiaux s'échappaient de leurs multiples gorges ; six en tout s'avançaient, menaçants, vers l'homme au bar. Loan se retourna vers eux, le sourcil froncé.

« Oh, les bouseux, évitez de venir vous en mêler. Il est à moi. »

L'injure supplémentaire ne fut pas du tout au goût des autres et Loan n'eut pas le temps de voir qui ni quoi l'avait cogné qu'un coup au sternum lui coupa le souffle et l'envoya valdinguer, cul en premier, sur celui qu'il avait provoqué initialement...



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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMer 13 Mai 2015 - 14:45



Beuverie qui dégénère.

Là, ça commençait à devenir intéressant ! Son adversaire commençait à se réveiller, se sortant peu à peu de la torpeur alcoolisée qui ralentissait ses mouvements et ramollissait ses coups. Dans son regard, il pouvait même voir couver la haine, la volonté de se battre, la volonté de faire souffrir... toutes ses choses qui couvaient si gentiment dans son propre sourire. Il avait évité avec souplesse son second coup, même si cela avait eu pour résultat de l'envoyer sur le cul dans une position bien comique. S'esclaffant un coup, Eard le laissa se relever, lui accordant même la grâce de lui renvoyer un coups par la même occasion. Le coup de tête dans le ventre lui coupa la respiration, le faisant reculer d'un pas ou deux, le forçant même à se plier légèrement. Même s'il manquait de finesse et d'équilibre, au moins son joyeux compagnon compensait-il avec une bonne force brute. la même force brute qui se retrouvait, encore une fois, dans son insulte virile et burné qu'il lui lança d'un air bravache.

Eard s'apprêtait à lui retourner encore un coups, voulant mettre de nouveaux un poing sur les I et dans sa tronche, lorsque derrière son adversaire il vit se lever une autre partie des poivrots de l'auberge. Apparemment , son insulte avait touché juste. bah, la rixe serait bien plus intéressante avec quelques adversaires, même si 6 risquait de faire beaucoup. Affermissant la prise sur son arme de fortune, il allait se lancer à l'assaut du groupe lorsqu'une vision étonnante l'arrêta net. Son adversaire, bénit soit-il, leur intima de rester en arrière pour confiner le combat à leur rixe amicale. Cela aurait pu faire sourire Eard si un des poivrots n'avait décidé de frapper sur son nouveau punching ball, l'envoyant voler dans ses bras.
Ecartant l'énergumène d'un revers de tabouret plutôt doux comparé au précédent, il eut la seule réaction valable pour un homme au milieu d'un duel.

"On va mettre les choses au clair, bande de résidus de foutre de warg. Il est à moi, et à moi uniquement, compris ?"

Désireux de faire bonne mesure, le jeune Dunlending souleva son tabouret, le portant à l'épaule. Et d'un geste souple et fluide, il le projeta comme un javelot en direction du plus avancé des poivrots. Traversant la salle à grande vitesse, le tabouret finit sa course au milieu du visage de l'énergumène où il s'éclata joyeusement, répandant des débris de bois sur le sol et les autres clients, provoquant un joyeux bruit de cassure, provenant probablement autant du bois que du cartilage du nez du poivrot. Se saisissant d'une des bouteilles présente sur une table à proximité, il la fracassa sur le bar, s'offrant une nouvelle arme de fortune.
Tous les clients du bar semblaient maintenant plus enclin au combat, ceux qui préféraient l'éviter fuyant peu à peu vers la porte de sortie. Les coups de poings commençaient à voler, déclenchant un peu partout de nouveaux foyers d'incendie. Lançant un regard aux 5 autres poivrots, les invitants d'un geste de tête à venir le chercher, laissant son adversaire se relever à ses côtés.
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Beuverie qui dégénère
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Entre deux hoquets minables, Loan se rendit compte de ce qu'il venait de déclencher. L'alcool n'excusait pas tout, certes... La taverne risquait fort bien d'en prendre un sacré coup vu la puissance que celui qu'il avait provoqué mettait pour détruire le mobilier. Diantre... Quelle force ! Loan observa le tabouret voler en ligne droite pour aller se fracasser dans la gueule verreuse d'un des types, le mettant hors-circuit aussitôt. Le forgeron déglutit ; il s'était attaqué à bien trop fort... Il s'en sortirait sûrement avec quelques cotes cassées, si pas une jambe ou un bras en moins, s'il persévérait à s'attaquer à cette montagne. Profitant de l'attention qu'il portait aux cinq autres alcooliques qui désiraient toujours lui en foutre plein la mouille, il tenta une esquive des plus couardes. Il se glissa sur le côté, d'un pas, d'un second, et ainsi de suite, en diagonale, pour fuir la bagarre qu'il avait déclenché dans sa stupidité de soûlard. Il était presque à la porte, prêt à décamper, mais l'un des cinq restés sur place le prit en flagrant délit de lâcheté.

« Hé, toi, là ! R'pète-moi ça ! C'qui l'bouseux !? » brailla-t-il, faisant avancer sa masse corpulente vers le forgeron qui poussa un glapissement pitoyable.

Le gros gars, sa bedaine sortant largement de son demi-ceint et débordant en dehors de ses braies, dévoilant une immonde touffe de poils autour du nombril, l'attrape par le col de son bras aussi large qu'un cou de veau et tout aussi velu. Tout n'était que graisse et pilosité sur cet homme à la grâce bovine. Loan fut étranglé tandis que l'énorme ventripotent le faisait décoller du plancher et le menaçait de l'envoyer se manger l'un des murs, ou une table. Un petit gargouillis s'échappa de la gorge serrée de Loan à la place d'un appel à l'aide. Il battait des jambes dans le vide, ses ongles griffant misérablement le bras musculeux. Il avait, fort heureusement, une petite dague, qu'il put extraire de sa ceinture, dans son dos, pour trancher la chair de son agresseur au niveau du sein. Le téton découpé à travers le tissu laissa un flot de sang se répandre et l'emprise se défit, le laissant à nouveau respirer. Le gros et gras soûlard poussa un hurlement, à la fois de rage et de douleur, et sa grosse paluche frappa Loan en plein visage. Il se prit le coin d'une table, ce qui l'assomma à moitié.

« Bon sang d'bonsoir... » jura-t-il, à moitié affalé au sol, se retenant à la table sur ses coudes, un filet de sang coulant de sa bouche, le regard fixé sur l'énorme bestiau soufflant fort des naseaux et qui s'avançait vers lui, prêt à lui offrir la dérouillée de sa vie.



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Beuverie qui dégénère.

Un contre plein. Mauvais plan. Mais vu la confusion qui régnait dans l'auberge, peut-être pourrait-il s'en remettre. le mobilier commençait à se briser, les boissons à se répandre sur le sol, et même le taciturne barman avait sorti de sous le comptoir un énorme marteau de guerre, qu'il employait à manier pour effrayer les différents convives. Malheureusement, Eard et ses compères s'étaient un peu trop éloignés, et ils étaient trop focalisé sur lui pour s'en soucier réellement. Regardant à côté de lui, il essaya de voir comment celui-ci se portait... pour ne poser ses yeux que sur le vide. Le couard ! Le lâche ! Cherchant un peu plus loin, il finit par le repérer. Un des cinq, qui avait probablement essayé de passer sur le côté, l'avait coincé dans un coin. La montagne de graisse et de lard l'avait pris dans sa poigne d'acier, le secouant comme un prunier, jusqu'à ce que le sieur finisse par montrer ses griffes. Il sortit une dague, réussissant à faire saigner le gros lard, atterrissant pour la peine sur le coin d'une table.

Apparemment, la montagne de lard avait été énervé par la piqûre, et semblait vouloir en finir avec son adversaire. Il semblait se ficher complètement du monopole qu'il avait posé sur la tête de son adversaire. Et Eard n'aimait réellement pas qu'on ignore ses directives.
En premier lieu, il devait se débarrasser de ses adversaires. Les quatre autres s'avançaient vers lui, en ligne, bien désireux de montrer leur force et de l'encercler. Heureusement, eard avait quelque habitude des bagarres de taverne, et savait à peu près comment briser cette stratégie. Faisant quelques pas de côté, il se trouva juste derrière la table où il avait ramassé sa bouteille. Leur lançant finalement un sourire mesquin, il souleva la table des deux mains, la lançant dans leur direction, accompagnant le mouvement d'un coup de pied dans celle-ci. Puis, récupérant sa bouteille, il se jeta sur le gros lard qui avait récupéré son compagnon. D'un coup sec et précis, il lui brisa la bouteille sur la tête dans un grand bruit de verre et un couinement porcin.
Se tenant grand au dessus du pauvre couard, il lui lança une pique sympathique.

"Et bien, j'ai presque eu du mal à te trouver. Bonne stratégie d'essayer de contourner le combat."

Il allait continuer lorsque le monde se mit à tourner. Une dernière pensée traversa l'esprit d'Eard. La table n'avait pas dût les retenir si longtemps que ça. Tout commença à tourner autours de lui, et il chuta, incapable de rester debout, sur l'homme encore à ses pieds.
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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMer 13 Mai 2015 - 17:17

Beuverie qui dégénère
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Loan ne se serait attendu à ce qu'il soit sauvé in extremis par celui qu'il avait pourtant insulté gratuitement. Avec une bouteille brisée, aux picots tranchants, il mit un terme à l'agonie de Loan qui put, dès l'instant, souffler un peu et espérer vivre plus loin que cette soirée. Les effets de l'alcool s'étaient dissipés quelque peu, lui permettant de prendre un appui plus solide sur ses gambettes et voir, derrière l'étranger, un fameux carnage. Avait-il soulevé cette table, qui écrasait les quatre derniers rescapés, pour en venir à bout d'eux ? Avait-il vraiment fait une chose aussi folle et ingénieuse à la fois ? Loan poussa un rire tonitruant, encore un peu beurré quand même, à la simple idée de cette scène qui avait tout d'une magnifique pièce de théâtre.

"Et bien, j'ai presque eu du mal à te trouver. Bonne stratégie d'essayer de contourner le combat."

Loan cessa de rire bêtement et offrit un regard légèrement courroucé à son acolyte ; pas trop, non plus, il venait tout de même de lui sauver la mise, si pas la vie, en fait... Le ton ironique qu'il avait adopté ne lui plut pas des masses mais il décida de se dérider et de jouer dans son petit jeu. Il sourit à nouveau, d'un sourire un peu jaune, quand même assez honteux d'avoir été surpris dans sa fuite et de devoir en affronter les railleries, même dissimulées sous un faux compliment.

« Oui, j'espérais pouvoir les avoir tous les cinq, mais je vois que tu t'en es bien occ... »

Il n'acheva pas sa phrase, voyant dans le dos de son interlocuteur le barman, avec un air féroce, brandissant son marteau. Il voulut crier gare à son, peut-être, nouvel ami, mais trop tard ; la masse l'atteignit à l'arrière du crâne, lui sonnant trente-six milles grelots sous la force du coup. Pas étonnant qu'il s'écroule ainsi, à moitié sur lui, et incapable du moindre mouvement. Loan se dépêtra du poids de son corps inerte pour ne pas se prendre un coup à son tour. Reculant prudemment, il tâtonna, les mains fébriles, à sa ceinture, et trouva sa bourse. Il en extirpa plusieurs pièces d'or qu'il montra dans sa paume ouverte à l'aubergiste. Celui-ci baissa son arme et, d'abord méfiant, fit finalement un sourire entendu et satisfait. La monnaie passa dans sa main aussitôt.

« Prends c'gros tas d'loques et tes jambes à t'cou, par l'même occasion. 'veux plus vous voir ici, c'compris ? » lui cracha-t-il malgré l'argent sonnant dans sa bourse à lui.

Loan hocha de la tête, ne cherchant pas à discuter, et alla soulever l'inconscient pour le tirer dehors. Il eut énormément de peine tant il était lourd. Tas de loques ? Tas de muscles, oui ! Un vrai roc ! Le forgeron avait, heureusement, de la force dans les bras, grâce à sa profession, mais il manquait de vigueur dans les jambes et celles-ci eurent du mal à le soutenir, lui et l'inconnu, à un endroit plus sécurisé le temps qu'il revienne à lui. Auprès d'une fontaine, Loan le laissa retomber lourdement au pied du muret de marbre. Il respira profondément, les poumons et les muscles des cuisses en feu, puis entreprit de se désaltérer et de s'éclabousser abondamment le visage d'eau fraîche. Il toisa ensuite l'étranger toujours assommé, se demandant s'il devait le laisser là ainsi ou l'éveiller et risquer que la baston reprenne.

Il faillit s'en aller. Haussant les épaules, il s'éloignait déjà de quelques pas, se disant qu'un tel type ne manquerait sûrement à personne s'il venait à succomber, et si, au contraire, il survivait, il aurait donc mérité de vivre, voilà tout. Toutefois, sa bonne conscience le retint. Il pivota sur lui-même et regarda intensément le corps immobile. Il poussa un très long et profond soupir, maudissant son esprit serviable, et revint auprès du gars à qui il devait la vie. Il prit une outre en vessie de porc dans son sac et la remplit d'eau avant de la verser sans ménagement dans la gueule de l'évanoui.  





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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMer 13 Mai 2015 - 18:20



Beuverie qui dégénère.

Sa tête tournait. Des images défilaient devant ses yeux clos, émergeant du noir total dans lequel il était plongé avant de retourner s'y fondre dans des jaillissement de couleur. Il entendait des sons, des voix qui lui parlaient, sans pouvoir discerner si elles étaient réelles ou simples apparitions de son esprit chamboulés. Certaines il les reconnaissait, quant à d'autres... il cru entendre le barman à un moment, ainsi que sa mère, mais c'était probablement une illusion. De même il se sentit bouger, comme flottant sur une mer instable, soudainement entouré du paysage côtier de Dumbar, où il avait piraté pendant quelques mois. Et soudain il se mit à chuter, tombant encore et encore, dans un gouffre sans fond...

Avant de soudainement émerger, la tête et le haut du corps trempé, de son pauvre évanouissement. Promenant son regard sur son entourage immédiat, essayant à la fois de repérer les mastards qui voulaient le tabasser et la source de cette humidité, il finit par remarquer qu'il n'était plus à l'intérieur de l'auberge, mais allongé sur une place quelconque, adossé à quelque chose de dure, probablement un mur ou une fontaine. Et penché au dessus de lui, inversant les rôles qui avaient été donnés encore quelques secondes auparavant, se tenait le saoulard qui l'avait le premier insulté, une vessie vide à la main au dessus de sa tête. l'air un peu confus, il le regarda dans les yeux. Apparemment, il avait bien dessaoulé, et l'avait probablement porté hors de la taverne après qu'il se soit fait assommé par un quelconque pochtron.

La bouche sèche, il réussit à articuler quelques mots à l'adresse de son probable sauveteur.

"Merci. Désolé pour le coup de tabouret, c'était peut-être un peu trop"

Essayant son équilibre, il finit par réussir à se mettre debout, testant ses genoux et ses jambes pour ne pas finir une nouvelle fois par terre. Quand il fut sûr de son assise, il remit sa fourrure sur ses épaules et réajusta son fourreaux.

"Aye, ça fait du bien une petite rixe de temps en temps. C'est pas tout, mais vas falloir que je trouve un endroit où dormir moi maintenant. Pas sûr que l'aubergiste me laisse rentrer. "

Décidant finalement de se rasseoir sur la fontaine qui l'avait précédemment soutenu, il laissa s'échapper un soupir sonore, se laissant un moment pour faire redescendre l'adrénaline et la fureur du combat, ainsi que pour réfléchir quelques secondes aux endroits susceptibles de l'abriter pour la nuit.
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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyVen 15 Mai 2015 - 22:07

Beuverie qui dégénère
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Pris d'une nouvelle hésitation, Loan avait voulu se retirer à nouveau, espérant que l'inconscient ne revienne à la vie qu'après un temps suffisant pour le laisser s'éclipser. Faire face à ce type ne l'enchantait vraiment pas, qu'il ait pu le sauver ou non n'y changeait rien ; il savait bel et bien que si l'étranger était pris de l'irrésistible envie de lui faire avaler ses insultes précédemment proférés, il n'aurait aucun mal. Loan, lui, aura très mal, justement... Malheureusement pour Loan, celui-ci aspira une grande goulée d'air et ouvrit grand les yeux à l'instant même où l'eau lui aspergea la face. Le forgeron claqua de la langue, exprimant sa contrariété malgré le fait qu'il savait pertinemment que la discrétion et la bonne figure étaient de mises s'il espérait continuer de respirer à son aise. Il se força à afficher un air ravi, toutefois, le rictus qui défigurait son visage au même titre que le coquard noirâtre qui lui dévorait de la joue à l'arcade n'avait rien de très convainquant.

Que ne fut pas la surprise du citoyen du Gouffre de Helm en s'apercevant être en compagnie d'un homme très bien élevé et étonnamment... sympathique. Au lieu de lui intimer une menace de vengeance ou de revenir sur le sujet de la bagarre avec animosité, il lui exprima des remerciements - qui firent arquer les sourcils de Loan, sans qu'il ne se le cache - et s'amusa même à la pensée de leur rixe. Certes, Loan y avait pris un certain plaisir jusqu'à ce qu'il frôle la mort... Il le regarda sans se gêner de travers, ne comprenant pas trop ce grand plaisir qu'il avait pu prendre en se battant, et malgré le fait que sans Loan il serait certainement mort à l'heure qu'il est. L'homme lui dit alors qu'il se demandait bien où dormir ce soir, puisque l'aubergiste ne voudrait certainement plus voir sa tronche après un tel remue-ménage. Loan laissa volontairement un silence peser entre eux, grattant du talon une motte d'herbe terreuse entre deux pavés mal encastrés parmi les autres. Il regarda alors le gars d'un air bêtement perdu et leva les bras, paumes au ciel, en une attitude d'impuissance, lui signifiant clairement que ce n'était pas son problème qu'il dorme à la belle étoile.

« Désolé, mon vieux, je peux pas trop t'aider. Bon... allez... Salut, hein. »

Et il pivota sur ses talons, bien décidé à aller crécher dans une autre auberge, un peu moins pouilleuse que l'autre. Après quelques pas, il tâta sa ceinture, espérant trouver sa bourse. Mais il ne la trouva pas. Paniqué, il regarda son ceinture et vit qu'elle ne s'y trouvait plus, la ficelle dénouée ; ça a du arriver lorsqu'il portait l'autre type et, dans l'effort, il n'avait pas senti ou entendu la bourse se détacher et tomber au sol... Un frottement quelconque, un accrochage dans un élément du décor et le tour était joué. Demain, un heureux élu trouverait sa bourse plutôt bien remplie... Réprimant un juron, Loan soupira, agacé, à l'idée de devoir rentrer chez lui et subir sa femme, Alyénor, dans un état toujours aussi dépressif. Il lui vint alors une idée... S'il invitait cet homme, là, peut-être aurait-il une excuse pour ne pas subir son caractère de cochon et ses paroles misérables. Avec un peu de chance, honteuse de s'afficher devant un inconnu, elle ne piperait mot et lui foutrait la paix. A bien y réfléchir, cela se pouvait fortement. Le forgeron n'hésita pas longuement ; il revint sur ses pas et rejoignit son vieil adversaire qui s'éloignait déjà de la place à la fontaine.

« Hé, l'ami ! » le héla-t-il, main en l'air. Il reprit lorsqu'il fut plus proche de lui et qu'il se fut retourné. « Tout compte fait, ma femme n'a pas grand-chose à répliquer si j'ai envie d'inviter quelqu'un chez nous. Elle est peu loquace et pas très accueillante, mais il te suffira de l'ignorer, comme je le fais. Il doit bien rester du pain et de la soupe chaude, et la chambre d'ami prend la poussière depuis longtemps. » Il lui sourit, plus aimablement qu'avant, même si ce sourire restait tout de même assez hypocrite. « J'ai aussi de la bonne bière. Et du vin. »






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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyVen 15 Mai 2015 - 22:49



Beuverie qui dégénère.

Apparemment, son sauveteur n'était pas quelqu'un de très causant. Ou alors lui en voulait-il encore pour les coups et blessures qu'il avait perpétré dans l'établissement. Mais il ne pipait mot, se contentant d'afficher un sourire étrange sur son visage. Une mauvaise imitation de cet espèce de parodie obséquieuse que les marchands qui souhaitent vous voir sortir de leur établissement en vitesse et sans vous énerver affichent sur leur faciès rondouillard. La chose se confirma très vite lorsqu'il partit sans demander son reste, le quittant sur quelques mots de départ lancés à la vas-vite et qui montraient plus de soulagement qu'une effusion de tristesse à la séparation.
En même temps, le jeune homme ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Après tout, les coups qu'il lui avait envoyé devaient laisser un sourire amer, surtout que c'était Eard qui, le premier, avait décidé d'en venir aux mains. Peu de gens appréciaient ainsi d'en venir aux poings autant que le Dunlending, et encore moins remerciaient leur adversaire de les avoir frappés. Et même pour le pauvre Eard, l'adrénaline retombant, les coups qu'il avait pris sur le ventre et sur la tête commençaient à demander leur dû, le lançant violemment. Le lendemain serait bien triste surtout pour un réveil matinal.

Il commençait à se lever, se préparant à chercher avec entrain un des ponts qu'il avait vu et qui pourrait lui servir de toi lorsque son compagnon d’infortune revient vers lui. Portant instinctivement la main à son arme au cas où l'homme aurait décidé de le prendre par surprise, armé, pour en finir, Eard se détendit très vite quand il vit que celui-ci ne voulait apparemment que continuer à discuter.
Il lui proposait un logement. Diable, peut-être qu'il l'avait mal jugé au final. Il était difficile de refuser une nuit aux calme sur une paillasse et près de la chaleur d'un feu, tout cela accompagné de vin et de bière, mais... les mots utilisés par l'homme le faisait tiquer. La façon dont il parlait de sa femme surtout... N'ayant presque que vécut avec sa mère et son père, il n'était pas réellement habitué à ce genre de remarque, qui si elles étaient lancé pour plaisanter par son père ne lui rapportait au final qu'un bon coup de coude dans le ventre. Et s'il avouait aussi facilement ignorer une femme qu'il aimait, l'insultant de manière candide, quel sort pouvait-il réserver à un homme qui l'avait tabassé dans une auberge.

Et pourtant, l'attrait d'un repas et d'un feu avant son départ était plus fort. Au pire, il aurait à se servir de son épée pendant la nuit, au mieux il aurait gagné un moment de calme. Hochant la tête en direction de l'homme, il scella son accord.

"Je veux bien. C'est très aimable à toi de proposer, j'espère que je ne vous dérangerais pas."

Essayant d'afficher un sourire de circonstance, espérant que l'autre ne remarquerait pas que celui-ci n'était que pour paraître plus acceptable socialement, il finit par se présenter au bout de quelques secondes d'attente.

"Eard, Eard Wrecca, enchanté. Comme tu as dû deviner, je suis pas vraiment du coin."

Sa bouche se ferma. Il n'avait pas vraiment envie de faire la causette comme ça dans la rue, et l'homme n'avait probablement pas envie d'entendre son histoire, vu le manque d'enthousiasme qu'il avait réussi à mettre dans l'invitation. Autant le suivre tranquillement, profiter un temps de la maison, et partir poliment dés le jour levé.
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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyVen 15 Mai 2015 - 23:22

Beuverie qui dégénère
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Le bougre acceptait de dormir chez lui, se présentant ensuite avec une bien singulière politesse sortant de la bouche d'un tel pouilleux. Le forgeron décida de ne pas s'en étonner pour l'instant. Son visage se fendit d'un grand sourire - qui lui arracha une petite plainte au passage.

« A la bonne heure ! » fit-il, guilleret, engageant aussitôt la marche d'un pas boitillant, mais vif autant que cela était possible. « Je suis Loan Havelange, pour ma part. Même si tu ne vis pas par ici, je pense que mon nom doit te dire quelque chose... Mh ? »

Il joua des sourcils, sortant sa carte mystère, souriant de façon comique à son compagnon de soirée. S'il s'avérait qu'il n'avait aucune idée de ce que signifiait le nom d'Havelange, c'est-à-dire le nom porté par plusieurs générations de grands forgerons du Rohan, dont il était le dernier descendant connu, Loan en serait mortifié. Certes, il le cacherait et feindrait de ne pas s'en formaliser, toutefois, au fond de lui, il en garderait une stupide rancune vis-à-vis de ce bellâtre. La réputation de sa famille avait fait le tour du Rohan et cela jusqu'aux confins du Gondor, les armes forgées par ses aïeuls ayant installé une grande renommée autour de ce patronyme. De nos jours, celui-ci ne pouvait qu'être écrit dans le marbre et l'or. Loan en était horriblement, terriblement fier, et son orgueil, rongé par les derniers effluves d'alcool, débordait de lui et de façon très visible à cet instant, tandis que les chausses et bottes des deux hommes frappaient régulièrement le sol de la route qui menait au domicile du forgeron.

La traversée d'une bonne partie de la ville fut relativement longue, assez pour les membres engourdis et douloureux des deux acolytes. A la vue de sa maisonnée - une bien belle demeure, aux écuries personnelles d'où s'entendaient quelques hennissements, et au perron richement mais sobrement décoré - Loan soupira d'aise. Il leva un doigt vers elle pour l'indiquer à son invité.

« Nous y sommes. Hâtons-nous. »

Il mourait d'envie de se déchausser et d'étaler ses orteils devant le feu réconfortant de la cheminée. Il espérait que sa femme se soit déjà couchée... La porte franchie, il huma l'air. Il sentit la fumée d'un feu éteint et l'odeur doucereuse d'une soupe à l'oignon et aux pommes de terre, ce qui fit monter un borborygme de son estomac. Ravi d'observer l'absence de son épouse, il pressa Eard d'entrer chez lui pour refermer la porte.

« Fais comme chez toi, je t'en prie. Si tu pouvais ranimer le feu dans le foyer, ce serait serviable de ta part. Les bûches et le tisonnier sont juste là, à droite. Une bière ? » demanda-t-il, étant déjà devant le placard où une belle collection de boissons au houblon s'étalait.




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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptySam 16 Mai 2015 - 0:33



Beuverie qui dégénère.

Loan Havelange. Loan Havelaaaage. Le nom lui disait réellement quelque chose, mais il se trouvait incapable de mettre exactement le doigt dessus. Fouillant dans son cerveau encore embrumé par les combats et les bières, il finit par trouver. Sa mère lui en avait parlé, et il avait plusieurs fois entendu le nom lorsqu'il travaillait à la forge d'Edoras. Un des plus grand qui soit parmi les travailleurs du métal, un nom porté par toute un dynastie de fiers forgerons experts dans leur art, aux armes renommés et prisée des lignées royales elles-même, valant certaine plus qu'une maison entière. Que l'individus présent devant lui soit le Havelange dont il avait entendu parler avec tant d'éloge le décevait, à vrai dire. Un poivrot, faux et hypocrite, incapable de le battre aux combat dans une rixe d'auberge à main nue ?

Durant son absence, bien bas avait dû tomber ce nom. Malgré tout, il devait rester poli.

"En effet, je connais le nom Havelange. On m'a souvent parlé de vos réalisation, et mon maître de forge ne tarissait pas d'éloge à votre propos. Ma foi, c'est un grand honneur de pouvoir vous rencontrer."

S'excusant quelques minutes, il profita de la nécessité de récupérer son cheval pour ne pas avoir à montrer l'expression de son visage, qui aurait probablement fortement déplus à son hôte. Le rejoignant au bout d'un moment, il finit par marcher à son rythme, dans un silence uniquement brisé par les bruits de pas et de chevaux. La maison devant laquelle ils débouchèrent était grande. Bien plus grande que ce à qui était habitué le jeune homme. Les mots de palais et de manoirs résonnèrent dans on esprit sans qu'ils puissent s'ajuster parfaitement à ce qui se trouvait devant lui. Cela restait une maison, mais avec ses propres écuries, de riches décorations, des ornements... Eard était impressionné, et cela se voyait, malgré les efforts qu'il faisait pour le cacher. Il avait donc tapé sur quelqu'un d'important ou de riche, finalement ? Aye, les problèmes risquaient de survenir alors.

Faisant attention à son entourage immédiat, Eard demanda la permission de placer Vent-Vif dans les écuries, puis rejoignit Loan à la porte. La maison semblait calme, vide même. Au moment de dépasser le seuil, l'odeur d'un souper commença à assaillir ses narines, faisant remuer son estomac affamé par la boisson sans repas et les combats. Faisant quelques pas, assez mal à l'aise, il rentra sans mort dire. Ignorant des règles de politesses en vigueur pour les hôtes dans cette cité, il essaya de se faire le plus petit possible, faisant attention au moins à ne rien déranger ni ne rien renverser.
Acquiesçant d'un signe de tête à la proposition de son hôte, il se dirigea vers la salle centrale, vide de présence humaine. Sa femme, dont il parlait avec si peu d'amour, était donc partie, ou était allé se coucher. Repérant vite fait le tisonnier, il ralluma le feu sur lequel reposait une grande marmite, s'occupant des braises et de la cendre pendant que son hôte ramenait les bières.

"Merci beaucoup pour l’accueil. Il est rare de rencontrer des gens aussi bien disposé envers les voyageurs. j'espère que je ne vous gênerais pas vous et votre femme."

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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptySam 16 Mai 2015 - 1:31

Beuverie qui dégénère
Eard & Loan
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Heureusement pour Eard, il reconnut le nom et la longue lignée des forgerons Havelange. A son estime exprimée sous forme de paroles respectueuses, Loan n'avait pas pu s'empêcher de sourire tel un coq dans une basse-cour ; même s'il garda le silence, l'air pesant et son sourire victorieux et odieusement satisfait aurait pu en rebuter plus d'un de s'épancher davantage en compliments et éloges.

Dans le salon de Loan, les deux hommes ne tardèrent pas à se mettre à leur aise. Le feu, sous les mains expertes de l'invité, se mit rapidement à monter, ses flammes crépitant joyeusement et nimbant d'une lumière orange et chaude la décoration de la pièce. Des statuts et des tableaux d'artistes-peintres venus des quatre coins du royaume apparurent, illuminés. Quelques bibelots en métaux plus ou moins précieux garnissaient les diverses tablées et commodes du lieu, ainsi que quelques gerbes de fleurs à moitié fanées dans des vases de porcelaine délicate. La décoration, dans son ensemble, prouvait la richesse de la maisonnée, mais un léger état de délabrement trahissait un manque évident d'entretien, ce qui donnait un rendu plutôt triste, au final. Loan revint auprès du voyageur, deux chopes en bois vernis remplies de bière brune dans ses mains. Il en déposa une devant Eard tandis qu'il portait l'autre à sa bouche, tout en s'affalant sans retenue dans un fauteuil. Il délaissa sa bière juste le temps de retirer ses chausses, puis la reprit, et s'enfila plusieurs gorgées qui vidèrent le récipient de moitié. Il émit un rot sonore et ne prit pas la peine de s'excuser. Le forgeron s'essuya la main du revers de la manche puis reporta son attention sur son infortuné compagnon, un sourire mielleux sur ses lèvres.

« C'est vrai, l'hospitalité reste assez rare dans la région. Les temps sont durs, les habitants se méfient des gens comme... » Il prit une pause, réfléchissant à ce qu'il allait dire, puis acheva sa phrase : « ... Hé bien, des gens comme toi, sans vouloir t'insulter, bien sûr. Il faut avouer que tu n'es pas très avenant, comme gars, hein. » lâcha-t-il, poussant alors un rire franc.

A l'énoncé de sa femme, et de la gêne qu'elle pourrait ressentir quant à la présence de l'étranger, Loan perdit sa mine réjouie et haussa des épaules tout en grognant quelque peu, désapprobateur.

« Elle passe son temps à se plaindre, de toute manière. Rien ne lui plaît en ce bas monde. Ne t'en fais donc pas, si elle ose t'importuner et émettre l'idée de te faire décamper, je me chargerai de son cas aussitôt. » Il mima alors une bonne gifle, imitant à la perfection le bruit qu'elle ferait sur une joue, avant de rire à nouveau et de boire jusqu'à finir sa chope.

On put alors entendre un bruit de pas, au plafond, à l'étage du dessus. Loan n'eut pourtant pas l'air de s'en apercevoir...




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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyDim 17 Mai 2015 - 0:31



Beuverie qui dégénère.

Qu'est ce qui crée les respect pour un homme chez quelqu'un ? Eard aurait bien du mal à répondre à cette question. De multiples facteurs, de multiples échanges, tous différents pour chacun et chacune, bien sûr. Et pourtant s'il y avait bien quelque chose que Eard savait, parmi toutes ces possibilités, c'est qu'il méprisait l'homme assis en face de lui. Il était un de ceux qui lui faisait cracher sur cette humanité dont il était lui aussi dépositaire, un homme à l'exemple de ceux qui l'avaient chassé de ses terres et attaqués dans toutes ses aventures. Le respect lui était étranger, que ce soit celui de la politesse ou celui des autres qui l'entouraient. Il cachait son dégoût sous une couche de miel de plus en plus épaisse, et de plus en plus visible au fur et à mesure que Eard restait à côté de lui. Et même la violence lui semblait normal.. surtout quand il était question de l'exercer sur plus faible que soi.
Et pourtant, il était son hôte. Eard gardait donc le silence, son air neutre et ses mouvements las, sirotant la bière goûteuse et forte qui lui avait été apportée. Aussi désolant que cela puisse paraître, Eard préférait ce Loan saoul. Au moins, dans cet état, il semblait honnête sur ses pensées, et franc quant à ses faiblesses, n'hésitant pas à fuir quand il le fallait. Maintenant qu'il avait dégrisé, il ne restait plus grand chose à sauver. Sa maison peut-être. Elle était décorée avec goût, sans trop d'ostentation, et sans frasques lumineuse. Et sa vieillesse ne la rendait, aux yeux d'Eard, que plus belle encore, comme un souvenir éprouvé par le temps ou un ami perdu de vue. Mais peu de chance que l'autre ne voit ici autre chose que saleté, crasse, ou simplement une autre raison de battre sa femme.

Soupirant intérieurement, Eard se rendit compte que sa réponse commençait à tarder. haussant légèrement les épaules, il releva la tête pour s'adresser à l'hospitalier.

"L'allure de travail. Il est plus pratique pour un garde du corps de ne pas avoir à combattre, et pour un voyageur de ne pas être importuné par les brigands. Qu'ils continuent à me trouver peu avenants. Au moins ils ne me posent pas de problèmes"

La seconde partie de la réponse se trouvait plus ardue. Que dire sans éveiller la colère de son hôte, ou remuer encore le couteau dans cette plaie purulente de ressentiment ? Cherchant quelque formule adéquate, il finit par tomber sur un constat plat et neutre.

"Cela doit être une bien triste existence...." Sans préciser pour qui, il enchaîna "Et bien, merci de protéger autant votre hôte. J'espère que je pourrais te le rendre, d'une manière ou d'une autre."

Alors qu'il finissait sa phrase, il entendit un bruit de pas proche d'eux. Tournant la tête, il vit en haut de l'escalier, à mi-hauteur, une dame qui les regardait, à moitié plongée dans les ombres de la maison. La femme, probablement. Se penchant en avant, faisant attention de ne pas renverser sa bière, il fit une brève révérence, préférant ne pas élever la voix. Surtout que sa présence déclencherait sûrement l'ire de son hôte.... Et qu'il préférait ne pas se trouver mêlé à tout ça.


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Beuverie qui dégénère
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Loan ne sut comment prendre la réponse de son invité concernant la « bien triste existence », en reprenant les mots de ce dernier. Il arqua un sourcil soupçonneux dans sa direction, ne pipant mot pourtant, laissant le silence se charger de lui indiquer son doute. Ou trahissant sa lâcheté dans de telles conditions, car Loan ne désirait pas attiser à nouveau le courroux et la violence si puissante de ce rôdeur. Il resta précieusement dans son mutisme, l'air un peu agacé de ne pas savoir ce qu'avait sous-entendu l'autre homme. Il voulut boire une gorgée mais s'aperçut que sa chope était vide. Il se leva aussitôt pour aller se resservir à un tonneau, directement, faisant doucement mousser le liquide brun aux bords de son récipient. Il allait demander à Eard s'il en désirait davantage également. Pivotant vers lui, il le vit incliner du chef en direction des escaliers ; Loan manqua un battement de coeur et, comprenant la raison de ce geste, poussa un grommellement perceptible par tous ceux présents dans la pièce. D'un pas lourd, il alla se poster au bas des marches et fit face à son épouse. Une cascade ondulée de cheveux acajou dégringolait plus bas que ses seins, ces cheveux ayant du être d'une immense beauté auparavant mais qui avaient maintenant l'apparence d'un poil mal soigné et mal peigné, un peu similaire à de la paille. De grands yeux verts, autrefois si profonds et lumineux, et à présent si ternes et si cernés que leur couleur rappelait la moisissure. Le teint blafard du visage d'Alyénor en rajoutait encore plus à l'aspect maladif de sa personne.

« Tu aurais pu me prévenir que tu ramenais quelqu'un... »

L'oeil d'Alyénor s'illumina étrangement à la vue de l'étranger, d'un éclat qui déplut fortement au Loan qui avait encore les effets de l'alcool dans le cerveau. Elle le trouvait à son goût. Son sang ne fit qu'un tour ; il se mordit la langue, saignant quelque peu, pour s'empêcher de prononcer des paroles trop terribles devant son invité. Dans le genre trop personnelles.

« Retourne te coucher, Alyénor. Nous allons bientôt faire de même. »

Désobéissant à son mari d'une façon totalement effrontée et provocatrice, elle descendit les derniers degrés, pieds nus sous sa robe de chambre d'un blanc cassé, faite de dentelles et d'un voile légèrement transparent. Sa tenue laissait entrevoir les formes encore généreuses de l'épouse. Loan, observant cela, eut le rouge aux joues et s'offusqua qu'elle se permit de s'afficher dans un tel accoutrement. Elle souriait, l'air innocent, mais son propre mari n'était pas dupe... Il s'avança vivement vers elle et lui attrapa le poignet avec force, le tordant légèrement puis, approchant sa bouche de son oreille, lui susurra des mots lui intimant de se comporter sagement et de ne pas commettre d'idioties. D'Eard, qui ne put entendre le véritable sens de ces mots, pouvait prendre ce comportement comme de lourdes menaces envers une femme réellement sans mauvaises intentions. Le forgeron, s'en rendant compte, s'écarta de son épouse aussitôt et s'efforça de garder un ton doux.

« Je t'en prie, Alyénor. Tu dois être exténuée. Laisse-nous. »

Malheureusement, il ne put que grincer des dents et siffler ces « recommandations » à la saveur d'un ordre froid et autoritaire. Loan apparaissait, comme il apparaissait à tout le monde, comme une brute insensible et haïssant sa femme stérile. Il n'en était rien. Jamais il n'avait réellement osé frapper Alyénor, malgré les nombreuses fois où il en avait eu tellement envie... Il aurait aimé, là, se montrer à la hauteur de sa domination sur sa propre femme, l'envoyer d'une forte poigne à l'étage pour qu'elle lui soit docile. Mais, il fut un temps, il avait aimé cette femme, il l'avait adorée à tel point que, même aujourd'hui, alors qu'elle se comportait comme la dernière des folles, il ne pouvait se soumettre à faire pression sur elle physiquement.

« Fatiguée, moi ? Mais non ! »

Elle caressa la joue de Loan et lui laissa un baiser chaste sur ses lèvres, jouant la comédie. Elle aurait certainement préférer embrasser une couleuvre en ce moment, pensa Loan, qui ne put réprimer le frisson suite à ce contact furtif. Il la regarda marcher vers Eard, sans savoir quoi faire.

« Je voudrais me présenter, tout de même, je suis la maîtresse de cette maison. » lâcha-t-elle à son mari, d'un air faussement outré. Envers Eard, tout sourire, elle le salua : « Bonsoir. Mon nom est Alyénor Havelange. Restez ici autant que vous en aurez besoin. »

« Alyénor, il suffit ! Je t'ordonne de retourner dans la chambre ! » hurla Loan, furieux du petit jeu saupoudré de folie de son épouse, qui, de toute évidence, voulait provoquer du grabuge entre Loan et Eard en draguant le second.






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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyDim 17 Mai 2015 - 13:52



Beuverie qui dégénère.

.............................
Il avait fait une erreur, une terrible erreur. Accepter l'invitation de l'homme... mais à quoi pouvait-il donc bien penser en faisant ça ? Il aurait dû se trouver une autre auberge où il aurait été tranquille et aurait pu passer une bonne nuit sur une paillasse suffisamment propre en buvant une bière aigre et tiède. Mais non, l'alcool et la stupidité l'avait fait accepter cette intrigante invitation. Et bien sûr il se retrouvait maintenant bloqué dans une situation à laquelle il n'aurait jamais voulu assister. Inconfortable, adossé sur le linteau de la cheminée, il essayait de ne pas se faire remarquer, essayant pour la première fois de réduire au public sa stature imposante.

La femme été sorti des ombres, et en la voyant Eard comprit une partie des problèmes. Elle aurait dû être belle, voir même magnifique, mais cette beauté était rabaissée, souillée, voir presque détruite. Ses yeux étaient noirs de cernes et injectés de sang, son regard terne et crayeux, comme ceux d'une malade ou d'une noyée. Même ses cheveux, qu'il était si facile d'imaginer comme mille épis de blés flottant dans la brise du matin, étaient rêches et sales, chutant sans ordre sur ses épaules et son dos. La peau de ses bras et de ses jambes, laissée découverte par sa robe, portait milles marques de saleté, de stress ou d'autres dégâts. Pour une femme qui vivait dans une riche maison dans une riche citée auprès d'un riche mari, elle avait l'apparence de celle qui vivaient chaque jour sur les chemins et les routes, réussissant à se présenter encore plus mal qu'Eard.
Et pourtant, elle cherchait la beauté, du moins dans ses atours, du moins sur le moment. Sa robe de fanfreluche presque transparente laissant voir au Dunlending ses formes féminines, pointant dans le froid de la nuit. Réussissant presque entièrement à contrôler ses réflèxes, Eard afficha un ton neutre, froid et dur, masque si habtiuel pour lui. Son malaise n'était pas une raison pour manquer de politesse.

Il se contenta principalement de rester silencieux pendant que les deux amoureux se laissaient aller à leur parade nuptiale. Sans pouvoir prendre partie pour cette femme si paradoxale, à la fois décadente et provocante, il ne pouvait pas non plus soutenir son mari aux réflexes violents, au ton menaçant et aux paroles froides. Son éducation l'avait toujours fait mettre homme et femme sur un pied d'égalité au sein de la demeure, et voir ainsi une telle volonté de contrôle de celui-ci lui glaçait les sang.
Cependant, il ne pouvait se laisser embarquer dans ce combat qui ne le concernait pas. La fureur de l'homme ne faisait qu'alimenter l'envie de la femme à lui désobéir, et les hurlements étaient un signe clair de la défaite de celui-ci à maintenir les apparences. Il se passerait probablement quelque chose s'il quittait la pièce, mais Eard n'en avait cure. Il ne défendait pas la veuve et l'orphelin, il voulait juste dormir. Aussi il fit un signe de tête poli, murmura une mondanité sans grand importance, et évita de trop laisser vagabonder son regard quand la dame s'approcha de lui, bien plus près que nécessaire, pour le saluer. La présence, malgré ce qu'elle réveillait instinctivement chez le jeune homme, était plus que gênante. S'il n'avait pas déjà été coincé contre le mur, il aurait reculé d'un pas. Toute fuite lui était cependant impossible pour l'instant. Toute fuite dans le geste cependant. Il y avait une solution facile pour se sortir de ce guêpier sans offenser personne. Se retournant vers Loan, il lança d'un ton qu'il voulait amical, mais qui, comme toujours, se retrouvait légèrement trop froid.

"Et bien... Merci pour la bière et désolé pour la gêne occasionnée. J'aurais beaucoup resté discuté, mais une longue route m'attend demain, et je pense qu'il vaudrait mieux que j'aille me coucher. Dite moi juste où, je trouverais sans problème, ne vous inquiétez pas."

S'il avait appris une chose dans sa triste existence au Rohan, c'est qu'il valait mieux ne jamais se retrouver au milieu d'un conflit entre personnes si on ne voulait pas se prendre un coup mal dirigé.. ou pire être utilisé comme arme. Autant partir avant que ce genre de chose ne commencent à arriver, il s'en porterait beaucoup mieux.

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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyDim 17 Mai 2015 - 23:32

Beuverie qui dégénère  Flashback
Eard & Loan
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Loan observa le manège de sa femme avec un regard noir de colère contenue, la mâchoire crispée à tel point qu'il en avait mal aux gencives. Lorsqu'il eut hurlé, Alyénor avait sursauté, sans faire semblant cette fois-ci, et l'avait regardé comme si elle le redécouvrait. Il est vrai que c'était une chose déjà rare chez Loan, le fait qu'il pousse la gueulante à ce point. Mais de telles situations, aussi délicates et gênantes, ne s'étaient pas souvent présenté, alliant tout cela au fait que le forgeron était passablement bourré. Alyénor voulut ouvrir la bouche pour répliquer à son mari des paroles cinglantes, toutefois, elle fut coupée par l'intervention inattendue de l'invité. Elle referma la bouche aussitôt, ce qui lui donna un air de poiscaille ridicule, et elle tourna la tête vers l'étranger, l'air pas bien ravie au départ. Elle transforma cependant son faciès pour une mine faussement ravie, ce qui ne dura pas bien longtemps puisque Eard exprimait clairement son désir de fuir les troubles naissants entre le couple.

« Mais vous ne gênez pas, cher ami ! »

L'épouse attrapa la bras musculeux d'Eard, qu'elle tâta discrètement à travers la manche. Un roucoulement enjoué roula dans sa gorge à l'adresse du propriétaire de cet avant-bras. Elle approcha sa bouche de l'oreille d'Eard, pourtant si stoïque, et l'air si insensible à ses avances déplacées, et lui susurra :

« Ou, si vous voulez, je vous montre moi-même votre chambre... »

Loan, à quelques mètres d'eux, se prit la tête entre les mains, poussa un léger grognement exaspéré puis fonça sur eux. Tout aurait pu faire croire qu'il allait s'en prendre violemment à sa femme, mais il se contenta de prendre l'épaule de l'autre homme d'une poigne ferme digne de sa profession et, d'un mouvement net, amena Eard à se dégager de l'emprise de la femme. Alyénor se retrouva alors bien bête, seule, tandis que les deux hommes la délaissaient. Son mari se retourna vers elle, son visage défigurée par la peine, et lui balança en pleine figure :

« Tu me fais honte, Alyénor. »

Ils quittèrent la pièce après qu'Eard eut récupéré ses affaires, montant ensemble aux étages. Dans leur dos s'entendit un cri rageur de l'épouse de Loan.

« Première porte à droite. » indiqua Loan d'une voix enrouée. Devant la porte désignée, il l'ouvrit avec une clef qu'il tendit aussitôt à Eard, puis acheva : « Votre chambre pour la nuit. Pas bien grande, un peu poussiéreuse, mais j'espère que cela vous conviendra. Des draps propres se trouvent dans les armoires. »

Malgré une légère odeur de moisissure, preuve qu'un très long laps de temps s'était déroulé avant la venue d'un nouvel occupant, les lieux étaient relativement propres et coquets. Loan fit quelques pas à l'intérieur après avoir refermé la porte derrière lui et s'avachit sur un tabouret, le visage dans les mains, le souffle rapide. Sans découvrir sa face qui devait être crispé par la nervosité, il parla à travers ses mains :

« Désolé pour cette... scène. Elle n'a plus toute sa tête depuis qu'elle a appris son incapacité à donner la vie. J'aurais cru que ta présence l'empêche de se montrer sous un tel jour mais j'ai eu tort... Elle a essayé de t'utiliser pour m'atteindre. Elle me croit fautif de son malheur. »

Loan n'avait aucune idée de la raison qui lui faisait se confier ainsi à ce pur inconnu. Peut-être le simple besoin de parler de ce qu'il subissait, de ce qu'il vivait depuis déjà depuis plus de cinq ans. Il en avait très gros sur le coeur et l'alcool faisait en sorte que ces paroles prononcées s'échappaient de lui sans qu'il ne pense même à se retenir. De toute façon, cet homme en face de lui, à qui pourrait-il le répéter de manière à lui causer du tort ? A personne. Il n'était pas un proche devant qui il aurait honte de confier son intimité. Eard, par contre, partirait demain, emportant avec lui ce douloureux secret qui était le fardeau de Loan - et d'Alyénor.




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Dernière édition par Loan Havelange le Lun 18 Mai 2015 - 1:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyLun 18 Mai 2015 - 0:11



Beuverie qui dégénère.

La réaction escomptée n'était pas réellement arrivée. Plutôt que de l'aider à fuir, sa demande n'avait fait que mettre de l'huile sur le feu. La femme, Alyénor de son nom, avait tout d'un quelconque démon tentateur. Un instant au faciés perfide, elle reprenait un air ravi dés que venait la possibilité de se coller à lui. Prenant appuie sur ses paroles elle en trouva l'occasion de se jeter contre lui, en profitant pour jauger de ses muscles avec quelques caresses de ses mains à travers le tissu de sa chemise. Bloqué contre le mur auquel il était adossé, Eard ne put qu'attendre que l'attaque arrive. Malgré l'état de sa virilité, son seul réflexe fut celui de la défense, portant la main à la poignée de son épée qui pendait encore à ses côtés, comme si la femme plaquée contre lui était quelque monstre à abattre. Heureusement, avant qu'il ait l'occasion de provoquer un incident facheux, le mari se jeta sur lui.

Certes, il ne pouvait le nier, quand il vit Loan s'avancer, le poing fermé, à toute allure, son épée sortit de son fourreau. Quelques centimètres tout au plus, et le son de l'acier fut camouflé par la cohue de la pièce principale, mais il se tenait quand même prêt à se défendre. Cependant, la lame retrouva rapidement sa place initiale quand il comprit les intentions du maitre forgerons, qu'il trouvait tout à fait acceptable. Il se laissa prendre par sa poigne, se dégageant avec habileté de l'étreinte de la femme, observant avec étonnement le visage de Loan. Plutôt que de la haine ou de la colère, son faciès n'affichait que peine et tristesse, ses yeux vides fixés sur Alyénor alors qu'il lui avouait la honte qu'il ressentait. Peut-être l'avait-il mal jugé, ou peut-être quelque chose se cachait-il derrière l'être méprisable qu'il était au premier abord ? Il ne le découvrirait probablement pas maintenant. Eard fila attraper ses affaires, qui se résumaient à une besace et un grand baluchon, et suivit à l'étage son hôte, laissant derrière lui l'épouse hébétée et son hurlement rageur. Le sang du jeune Dunlending se glaça. Chez quel démon fou, chez quel mage à la sanité défaillante avait-il bien pu tomber pour être ainsi entouré ?

On lui indiqua la chambre, et il s'avança sans mot dire pendant qu'on l'ouvrait pour lui. Pour autant que la chambre lui ai été dit petite et poussiéreuse, Eard n'en vit rien. Certes, elle était plus petite que le monde où il dormait habituellement, mais elle restait bien plus spacieuse que toutes ces horreurs d'auberges, et bien moins crasseuse. Elle avait l'odeur des vieilleries, l'odeur de l'ancien et inoccupé, chose qui ne gênait pas le jeune homme qui l'associait à un sentiment de sécurité. Plus honteux qu'autre chose de son état qui le forcerait à salir des draps et des couvertures propres, il entra à la suite de Loan qui lui faisait visiter les lieux. Il commencait à sortir les couvertures et les draps lorsqu'il vit que celui-ci c'était assis sur un tabouret à l'autre bord de la pièce. Et pendant que le jeune homme commençait à faire son lit, il commença à parler. Des excuses d'abiord. Et la vérité ensuite.
Drôles de paroles que celles prononcées ici. Une femme changée par l'annonce de son infertilité. Pour lui qui n'avait connu des femmes que sa mère et de jeunes camarades de jeu, cela lui semblait étrange et illogique... mais après tout, cela faisait sens. Ne pas pouvoir laisser son emprunte sur cette terre, être volée de son but et de sa nature, cela pouvait affecter les gens... comme cela l'avait affecté lui. Et bien qu'il ne parla que de sa femme, eard voyait bien que cela affectait aussi Loan. La devait être la source de sa violence, de sa propension à attirer les problèmes, et finalement de son côté méprisable. Il réagissait mal au combat quotidien, devenant aigri et prompt à la colère. Dans ce couple qui avait autrefois dû être heureux, il ne restait que cendre et folie.

Finissant de faire son lit, une pensée lui sauta à l'espri. il avait probablement été invité pour jouer, bien sûr, un rôle dans cette petite guerre. Et, cherchant à fuir une utilisation de sa présence, il ne s'était rendu compte qu'il avait été utilisé depuis la première proposition du forgeron. Sans le rendre coléreux, il en fut peiné. Les gens n'apprenaient donc jamais ni honnêté ni franchise ? Mais alors qu'il s'en faisait l'avocat, il aurait eu bien du mal à ne pas en faire preuve maintenant. S'asseyant sur le lit fini, il fixa son hôte droit dans les yeux, attendant d'attirer son regard.

"Je m'excuse pour votre situation, et j'espère qu'elle s'améliorera. Mais si vous continuez à vous battre comme ça, en utilisant ceux qui passent à votre portée, vous n'arriverez à rien, à part peut-être plus de souffrance et de peine. Aussi insupportable que cela soit, il va falloir essayer de vous parler. Pas en maître de maison ni chef de quoi que ce soit."

Il fit une pause. Il n'avait aucune légitimité à donner des conseils, lui qui voyageait bien seul et n'avait jamais connu l'amour. Mais peut-être cette candeur lui permettait-il de voir la vérité là où les deux autres n'étaient aveuglés que par la colère et le ressentiment.

"Je ne pense pas que tu sois fautif de quoi que ce soit. Mais je pense pas non plus que le but du jeu soit d'avoir raison, j'me trompe ? Être amer et vouloir blesser, ça peut marcher un temps, mais c'est épuisant à la longue. C'est pas possible de continuer comme ça..."

A ce point la de la discussion, il ne voulait qu'une chose : jeter ses frusques dans un bord de la chambre, et profiter du contact de draps frais et moelleux contre sa peau. Mais s'il avait décidé de parler, il n'allait pas l'interrompre. Cela devait faire du bien, de pouvoir confier sa peine, même s'il ne savait pas vraiment pourquoi il avait choisi pour cela un inconnu plutôt qu'un proche ou un ami. Assis sur le lit, en tailleur, il se prépara à la suite de la discussion, rassemblant tout ce qu'il pouvait de bon sens pour pouvoir jouer son rôle efficacement.

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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyLun 18 Mai 2015 - 1:46

Beuverie qui dégénère  Flashback
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Loan écouta les réponses, sous forme de conseils, que lui prodigua son ami du soir, son visage à nouveau à découvert. Il l'écouta avec attention, ses yeux bleus bien ouverts, injectés de sang par la fatigue et l'alcool. Lorsque Eard eut fini de déblatérer, Loan lui offrit un sourire qui avait perdu tout mépris et toute vantardise ; un sourire plus franc, un peu las par la fatigue et les circonstances précédentes, mais réellement plus jovial qu'auparavant.  

« Je te remercie. » Loan, ne sachant pas bien s'il était clair sur la raison de ses remerciements, prit la peine de préciser. « Merci de m'avoir écouté sans me juger. Et de ces mots réconfortants que tu m'offres. Ca fait bien longtemps que je suis seul face à ce problème pour lequel je ne trouve pas de solution à long terme... J'ai tenté la patience, la gentillesse, l'isolement de chacun de nous deux. Après cinq ans, rien n'y fait, elle a continué à s'enfoncer dans cet état de folie et, maintenant, elle m'entraîne vers le bas. Tel du... poison. » Il poussa un long et profond soupir. « Je devrais peut-être la quitter... Ce monde n'a pas besoin de deux fous supplémentaires. Elle pourrait retrouver le bonheur auprès d'un autre homme qui se fichera qu'elle puisse avoir une progéniture. Un veuf, par exemple, qui a déjà sa descendance. Que sais-je... » Le sourire de Loan devint amer. « Et moi, je pourrais partir d'ici, la laisser en paix et, moi aussi, refaire ma vie. »

L'hôte des lieux jeta un regard circulaire dans la pièce, s'attardant sur les bagages modestes d'Eard et sur Eard lui-même. Il avait les cheveux longs ainsi que la barbe, pas du tout soignés comme un citadin les auraient. Ses vêtements étaient salis et troués, certainement par de multiples vagabondages, et la présence de son épée à sa ceinture, posée à côté de lui, prouvait le besoin vital de se défendre en cas d'attaque. Loan se leva lentement et vint observer l'arme d'un œil expert.

« Puis-je... ? » demanda-t-il avant de prendre avec délicatesse le fourreau, suite à l'accord de son propriétaire, et d'en extirper avec une lenteur respectueuse la lame. « C'est une bonne épée que vous avez là. Certes, pas l'une des meilleures, mais loin de la qualité médiocre qu'on peut trouver en grande majorité dans le Rohan. Elle ne porte pas le sceau des Havelange et je ne reconnais pas celui-ci. Par quel forgeron a-t-elle conçue ? »

Il revint s'asseoir sur le tabouret, l'épée toujours en main pour pouvoir continuer à l'inspecter. Il appréciait le travail fait sur cette lame et la décoration sobre de la garde, cela lui donnait envie d'aller taper l'enclume. Peut-être qu'Eard apprécierait de l'accompagner à la forge ? Depuis le temps, il n'avait plus d'apprenti et il était parfois bon d'avoir quelqu'un pour seconder quelques tâches dans le travail du métal.

« Cette épée semble avoir bien vécu, aussi. » fit-il en faisant glisser son doigt sur le tranchant émoussé. « Demain, je vous l’aiguiserai, ça lui fera du bien. » Délaissant son attention sur la lame pour la reporter sur l'homme, il s'intéressa à lui plus particulièrement. « Tout me prouve que vous voyagez beaucoup. Ces bagages légers, le cheval, cette épée qui ne vient pas tout à fait du coin, vos vêtements... Est-ce une vie favorable à la mienne, croyez-vous ? Je n'ai jamais beaucoup bougé du Gouffre de Helm. La vie sauvage me... me fait peur. Disons que j'appréhende de partir d'ici. Mais en même temps, j'étouffe. Je suis curieux de savoir votre avis sur une vie telle que la vôtre. Devrais-je vous envier, selon vous ? » acheva-t-il, riant jaune ; pour Loan, n'importe quelle vie valait mieux que son existence actuelle.

HRP:




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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyLun 18 Mai 2015 - 20:33



Beuverie qui dégénère.

Eard restait assis en tailleurs, immobile sur le lit qu'il avait désigné comme son perchoir, écoutant l'homme qui parlait de sa vie et de son monde, des possibilités qui s'offraient à lui et de sa tristesse en général. D'une certaine manière, il était tout aussi piégé maintenant qu'auparavant, encore une fois incapable de se sortir de là pour aller dormir tranquilement. Et pourtant, malgré tout, il préférait ces moments là que ceux qu'il avait vécu quelques minutes auparavant, dans la grande pièce à vivre de la demeure. même s'il n'était pas habitué à parler avec les gens, et moins encore à entendre leur vie, il avait conscience du rôle qu'il avait à jouer ici. Et il faisait tout son possible pour être à la hauteur des espoirs qui étaient placés en lui. Apparemment, il ne s'était pas trop mal débrouillé pour le moment, alors autant ne pas trop se prendre la tête et faire comme il le sentait.

"C'est normal. Il est des problèmes qui semblent insolubles, d'autres qui se poseront même si on ne fait aucune erreur. C'est une triste vie que vous menez, surtout après une si longue bataille. Je ne connais pas les gens, mais je pense que tu trouveras une solution. Même si tu dois la quitter pour qu'elle soit heureuse, tant que tu as envie de faire la chose juste..."

Eard ne croyait pas à ses propres paroles. Certaines solutions n'existaient simplement pas. Certaines maladies étaient trop profondes pour être guéris. Et certaines personnes ne se soignaient jamais réellement de la perte de ce qu'ils chérissaient, même si tout les gens autours d'eux travaillaient en ce sens. Le monde était un endroit cruel et injuste... mais avait-il réellement besoin de renvoyer ces vérités au visage du pauvre homme ? N'était-il pas plus clément de voir l'optimisme qui existait malgré tout, en se concentrant sur la possibilité que ce problème soit de ceux ayant une réponse ? Eard n'en savait rien. Sa tête avait évité de réfléchir aux paroles qu'il prononçait, laissant son coeur le guider, lui évitant une séance longue et déplaisante de questionnement et de doute.
Heureusement le sujet changea, se dirigeant vers son épée. D'un signe de tête il lui laissa la sortir du fourreau, le regardant pendant qu'il examinait la lame. Malgré sa tristesse et sa possible horreur, il restait maitre forgeron, dans tous ses gestes et tous ses regards. Il testait la lame des mains autant que des yeux, éprouvant son fil autant que sa construction. Eard ne put retenir un petit sourire quand il la complimentat et lui proposa de l'aiguiser.

"J'accepte avec grand joie un aiguisement. Malheureusement, les expédients de voyage ne valent pas vraiment une bonne meule. Quand à sa conception, elle me revient. Enfin, sous la tutelle de mon maitre. Pendant quelques temps j'ai été apprentis auprès du maître des forges d'Edoras, assez pour avoir le temps de me fabriquer ma propre arme. J'ai dû quitter le poste avant d'acquérir quelque statut que ce soit, mais j'en reste assez fier."

Il fit une petite pause, essayant de répondre avec franchise aux questionnement pratiques de Loan sur sa vie.

"C 'est.... une vie exigeante. Ce que tu as mentionné constitue l'intégralité de mes possession. L'argent est chose bien rare, ce qui amène bien souvent à attraper sa propre nourriture et à dormir avec ciel comme seule couverture. Et je ne parle même pas d'un lit ou d'une chambre... Mais avec le bon entrainement et une bonne résistance à la fatigue et à la faim, elle peut réserver de bons moments. Les paysages en sont beaux, les rencontres dangereuses mais intéressantes, et les découvertes souvent enrichissante pour l'esprit à défaut de la bourse. C'est à toi de savoir ce que tu veux sacrifier pour changer de vie, et si tu es capable de supporter la décision."

Jaugeant l'homme du regard, Eard essaya de se projeter, imaginant l'homme au bord d'un campement, à ramasser du bois et chassant un lapin. Sa vision grognant qui jurait contre l'univers était assez comique, mais le forgeron semblait posséder la force nécessaire à la survie. Les seuls points de problèmes restant son esprit et l’attachement à sa ville et ses richesses. Pour Eard qui n'avait jamais connu que le dénuement, cela ne posait aucun problème, mais pour un homme comme lui..

"Si je peux me permettre un conseil.. ne pars pas seul. Prend une caravane. Accompagne des gens. Recrée toi une autre vie. Un interlude avant la rudesse du chemin, si jamais tu veux la parcourir. Plonger ainsi dans l'inconnu ne mèneras qu'à une perte triste et rapide."

Le constat était pessimiste, mais pour ce point là au moins Eard lui devait une vérité crue. Il n'avait aucune envie de voir le cadavre de cet homme au bord d'un chemin, mort de faim, de froid, ou par la lame d'un brigand.

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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMar 19 Mai 2015 - 0:49

Beuverie qui dégénère  Flashback
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Le forgeron émit un petit sifflement admiratif, ses yeux sincèrement surpris, lorsque Eard se désigna comme le créateur de l'épée que tenait Loan.

« C'est toi qui... ? Félicitations. Non, vraiment. Je ne m'attendais pas à ce que tu puisses... enfin... Que quelqu'un comme toi ait réussi à... » Se rendant compte qu'il ne pouvait pas formuler sa pensée de façon très élogieuse pour l'apparence de son invité, Loan se tut brusquement et tenta de changer directement de conversation pour ne pas laisser ce blanc gênant entre eux. « Tu as un certain talent. J'apprécie que le hasard me fasse rencontrer un homme ayant déjà forgé. S'il te prend l'envie de taper de l'enclume, viens donc à ma forge, rue des Chrysanthèmes. Si j'y suis, je t'accueillerai avec plaisir. »

Loan rangea la longue lame dans son fourreau tandis qu'Eard répondait au questionnement de Loan au sujet de sa vie de baroudeur. Le propriétaire des lieux l'écouta docilement, sans l'interrompre à aucun moment, se contentant de froncer un peu plus les sourcils au fur et à mesure qu'il continuait de détailler ce qu'il vivait, comment, ce qu'il devait faire et à quoi on pouvait s'attendre lorsqu'on parcourait, seul, la Terre du Milieu par monts et par vaux. Loan eut l'air contrarié d'entendre tout cela, ayant espéré que l'autre homme lui décrive une vie plus... plus digne de ce dont il rêvait, voilà tout. Au contraire, il lui fit l'esquisse d'une vie dure et laborieuse, où le froid et la famine étaient les amies du quotidien et où la mort attendait à chaque détour des chemins. Toutefois, Loan dut admettre que son ami du soir avait l'honnêteté de ne pas lui jeter de la poudre aux yeux et de lui offrir la vérité toute crue, l'empêchant de ce fait de se bercer d'illusions supplémentaires. Il le remercia d'un regard soutenu, il lui évitait certainement d'autres déceptions que celles qu'il avait déjà vécu.

« Bien. Je n'oublierai pas ce conseil qui me paraît judicieux. »

Loan se leva ensuite, s'étirant et baillant, l'alcool étant totalement descendu et l'accablant d'une irrésistible fatigue.

« Le sommeil m'appelle, cher ami... Demain, je te montrerai la salle d'eau. Bonne nuit. »

Il quitta ensuite la pièce, fermant la porte doucement. Dans la chambre, il alla s'écrouler sur le lit et s'endormit dans les secondes qui vinrent, ronflant aussitôt. Il n'avait même pas eut le temps de remarquer qu'à ses côtés, le lit était froid et... vide.




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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyMer 20 Mai 2015 - 0:52



Beuverie qui dégénère.

Eard eut un petit sourire contrit. Il n'avait aucune envie de gêner le forgeron, qui réussissait pourtant à se mettre tout seul dans l'embarras. il avait parfaitement conscience de la façon dont il apparaissait aux autres, en avait décidé consciemment, et n'avait donc que peu de problèmes tant qu'on ne l'utilisait pas pour l'insulter. Secouant légèrement la tête, pardonnant silencieusement la fausse bévue du forgerons, il se fendit de quelques mots pour le libérer de sa gêne.

"Ne t'inquiète pas, je sais de quoi j'ai l'air, et que tu ne disais pas ça méchamment. Pour être honnête, mon temps à la forge ne fut ni très long ni très heureux, je n'ai donc pas vraiment pris les habitudes du forgerons. Mais merci pour le compliment, je passerais volontiers demain avant mon départ."

Voyant son hôte bailler et s'étirer, le jeune homme se rendit compte qu'ils avaient discuté un peu plus longtemps que prévu. Et même s'il avait absorbé moins d'alcool que Loan, il sortait d'une semaine difficile où le sommeil s'était fait rare et les journées épuisantes. Lorsque le maître forgerons s’éclipsa, le laissant avec des souhaits de bonne nuit et la promesse d'un bain le lendemain, Eard lança quelques politesses lui aussi, rendant réciproque les souhaits de bon sommeil et bonne nuit.
Se levant à son tour, il fit quelques étirements et quelques pas autour du lit. Retirant ses frusques, il se défit de sa chemises et de son pantalon, qu'il plia pour déposer dans un coin de la pièce. Les habitudes ayant la vie dure, son épée vint trouver sa place contre le linteau du lit, à portée de main en cas de besoin pendant la nuit. Et ses sacs finirent par voler rejoindre les habits, donnant un aspect de tas mal rangé à ses affaires, dont il n'avait à vrai dire pas grand chose à faire. Un plis de plus ou de moins ne ferait pas la différence sur une chemise qui tenait presque debout toute seule vu son niveau de crasse.

Après avoir éteint la lumière, le jeune homme se glissa dans les draps, profitant du contact si peu commun du linge propre contre sa peau nue, légèrement triste à l'idée de souiller de sa saleté des bras propres et lavés de frais. Ce sentiment ne dura cependant pas, et bien vite le Dunlending succomba aux attraits du sommeil, se laissant aller aux rêves étranges et colorés de celui qui vient de vivre une bien drôle journée. Sa journée de demain était en ordre, entre un bain, une visite à la forge, puis un départ de cette citée qu'il méprisait tant, pour enfin retrouver les étendues sauvages et le reste de sa quête éternelle. Pour une des premières fois depuis longtemps, il arriva à tomber dans un sommeil profond, sourd à tous les bruits de la maison et de la ville, se permettant enfin de se perdre dans un moment de tranquillité.


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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptySam 23 Mai 2015 - 19:52

Beuverie qui dégénère  Flashback
Eard & Loan
“La première composante de la personnalité humaine soluble dans l'alcool, c'est la dignité.” ▬ Heywood Broan

Loan ronflait déjà depuis un long moment. Sa nuit promettait d'être sans songes, seul un sommeil de plomb serait de mise grâce à tout l'alcool ingurgité précédemment. Il se réveillerait avec une terrible envie de pisser, un mal de crâne carabiné et passerait sa nuit à ne rien entendre. Sa femme, Alyénor, comptait bien évidemment sur ce dernier détail...

La belle, comme une fleur fanée, était restée dans le salon, toute à ses pensées les plus sournoises. Son mari l'avait défiée - à moins que ce ne soit elle qui avait agi de la sorte ? Incapable, de toute manière, de discerner le bien du mal parmi ses propres actes, elle n'avait de cesse, lorsque son époux misérable et son nouvel ami étaient montés à l'étage, d’échafauder un plan pour tourner à dérision cette amitié qu'elle ne souhaitait pas voir naître. Pourquoi son fichu mari aurait-il droit au bonheur, à avoir des amis pour picoler et parler, tandis qu'elle se mourrait de ne pouvoir enfanter par sa faute ? Elle n'allait pas jusqu'à souhaiter sa mort mais elle ne supportait pas la vision de Loan heureux, comblé par sa vie sans enfants et sans elle, qui la délaissait au profit de son petit bonheur égoïste. Il l'abandonnait si souvent, depuis quelques semaines, elle le soupçonnait bien sûr de coucher ailleurs, mais ça, elle s'en fichait. Il était, de toute manière, incapable de procréer, cet imbécile ! Qu'il aille baiser, seulement, jamais elle n'aurait la honte de voir un bâtard sous son porche, dans les bras du forgeron. De toute façon, elle ne pouvait décemment pas le suivre partout ni égorger toutes les pucelles qu'il se plaisait certainement à déflorer...

Il était bien plus marrant de détruire ce qui était destructible, facile d'accès. Quoi de mieux que lorsque la possibilité se présentait sous son toit, mh ? Un air vicieux sur son visage, lèvres étirées en un rictus mauvais, l’œil pétillant d'une malice obscure, Alyénor s'était levée du canapé de cuir pour grimper les degrés, jusqu'à l'étage, et de marcher d'un pas léger, ses pieds glissant sur la plancher poussiéreux, jusque devant la chambre d'ami. La porte était fermée, mais pas à clef, vit-elle rapidement alors qu'elle poussait la poignée puis la porte pour pénétrer à l'intérieur. Une forte odeur d'homme lui emplit les narines, elle s'en imprégna, fermant les yeux sous la force d'un frisson. Cet homme la mettait étrangement dans tous ses états. Elle ne désirait, initialement, que provoquer une embrouille entre Loan et ce voyageur à la solide carrure, sûre et certaine que son mari se prendrait une telle dérouillée qu'il frôlerait la mort, et finirait peut-être handicapé à vie. Une bien douce vengeance par rapport à la rancœur qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même... Toutefois, à côté de ce désir ardent de foutre la vie en l'air de son mari, elle sentait une réelle attirance animale pour cet étranger. La folle avait perdu depuis longtemps toute pudeur, toute morale et toute dignité. Elle ne risquait donc pas d'agir sagement...

Elle avança dans la semi-pénombre des lieux, à peine éclairés par une bougie mourante sur une commode. Cela suffit à Alyénor pour distinguer les traits durs de l'homme dont elle ignorait tout, jusqu'au nom. Elle vint vers lui, s'approchant en silence de son lit, l'odeur corporelle s'intensifiant davantage. Un mélange de terre, de sueur et de sang. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas senti ceci ! Ou peut-être jamais... ? Elle n'avait pas le souvenir que Loan ait eu une telle trace de virilité. Alyénor, à cette idée, poussa un petit ricanement méprisant pour son époux. Une vraie chiffe molle, ce gars... Elle s'était mariée, bête, sotte, si jeune, à un citadin qui sentait plus la fleur qu'elle-même ! Un couillon, ni plus ni moins. Elle émit un soupir, un peu trop sonore car, sous les draps, le corps musculeux de l'invité s'agita quelque peu. La femme s'approcha encore, toute souriante, et finit par, délicatement, enjamber le torse du vagabond. Finalement, elle baissa son bassin, de manière à ce qu'il vienne toucher son entre-jambe... Cela le réveillerait certainement.




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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyDim 24 Mai 2015 - 1:02



Beuverie qui dégénère.

Eard dormait. Pour la première fois depuis longtemps, il dormait sur ses deux oreilles, n'ayant pas à faire attention au moindre bruit de la nature pour avoir à survivre jusqu'au lendemain. Certes son sommeil ne restait pas imperturbable, mais pouvoir relâcher ainsi sa vigilance constante n'était pas chose désagréable. Les draps étaient confortables, l'odeur de la maison relaxante, et la douce chaleur lui permettait des rêves tranquilles et colorés. Tout à ses divagations nocturnes, il n'entendit pas la porte qui s'ouvrait, ni les bruits de pas qui se glissaient doucement dans sa chambre. Il ne réagit qu'à peine lorsqu'il entendit un soupir, son qui perça jusqu'à ses rêves pour en changer le contenu, le rendant plus... personnel. Se retournant sur le dos, toujours perdu dans son sommeil, il sentit une pression sur son bas ventre.
Le contact était doux et chaud, si agréable, et si....charnel. Il remua légèrement, se repositionnant pour profiter au mieux de se contact si bon, réveillant sa virilité par ces quelques mouvements. Dans cet état étrange entre la veille et le sommeil, consciente de son corps mais peu de ce qui l'entourait, il tendit les mains devant lui. Celles-ci se posèrent sur deux monts enveloppés d'un tissu léger, et que surmonté une pointe arrondis qui semblait l’accueillir. Y faisant passer ses doigts, s'amusant avec celle-ci, il finit par prendre à plaine mains ces deux collines si chaudes, les palpant et les malaxant alors que ses rêves se continuaient dans leur tournure personnelle.

Poussant un soupir dans son sommeil, plus proche d'un grognement animal que d'un délassement raffiné, il essaya de comprendre la forme qui se tenait devant lui. Faisant descendre une de ses mains, il longea le tissus vaporeux qui distinguait une forme étrange, longiligne et fine, qui s'écartait alors qu'il s'approchait de son propre corps. A un endroit, cependant, le tissus arrêtait de bouger sous ses mains, se terminant posé sur le lit. D'un geste habile, il passa sa main en dessous, désireux d'explorer cette chose si étrange. Sa première main fit de même dans l'autre sens, cherchant un espace d'entrée, une porte quelconque pour qu'il puisse atteindre ces monts sans la barrière du tissus, sans trop de succès.
Ce fut sa main droite, celle étant descendu, qui découvrit la première une autre source d'extase. Une matière chaude et douce au touché, voluptueuse comme celle qui s'appuyait sur son bas-ventre. La tâtant de la main, cherchant à remonter, il finit par tomber sur une pliure, puis sur un endroit fort étrange, comme un buisson court mais rêche, peu agréable sous le doigt, mais qui provoquait en lui un drôle de sentiment. Descendant sa main de quelque centimètre, il découvrit dans des replis chauds et humides une petite excroissance étrange, qu'il s'amusa à tripoter de l'index. Soudain, des sons sensuels vinrent s'ajouter à son rêve, provenant de cette mince frontière entre le temps du sommeil et celui de la réalité, alors qu'il sentait se mouvoir le contact contre lui.
Descendant encore un petit peu, laissant un doigt s'occuper de cette étrange excroissance, il finit par atterrir dans une endroit humide et étrange, comme un canyon chaud et humide. Deux doigts s'y avancèrent, rentrant sans problème dans cet endroit peu commun, emplissant encore son esprit assoupis de milles images et milles mots.

Et Eard, toujours endormi, continua pendant quelques minutes les actions de ses mains, replongeant petit à petit dans le rêve, s'en tirant parfois pendant quelques secondes, bougeant légèrement, de manière automatique, guidé par des instincts animales qui sommeillaient en lui depuis longtemps, attendant leur libération.

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MessageSujet: Re: “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI]   “L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.” G. Courteline [RP FINI] EmptyDim 24 Mai 2015 - 9:32

ATTENTION la suite de ce post est interdit aux - 18 ans.

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Alyénor, avec un mélange d'effarement et d'une intense satisfaction, se laissa caresser docilement par les grandes mains rugueuses de celui qu'elle ne pouvait même pas nommer. Elle le regarda, droit dans ses yeux restés clos, un immense sourire étirant sa bouche. Ses seins furent palpés, malaxés, avec une force qu'elle n'avait jamais connu dans les bras de Loan, et cela lui plut bien plus qu'elle ne l'aurait avoué. Ses bouts durcirent sous le massage improvisé et, malgré elle, une plainte d'extase s'échappa de sa gorge, léger, à peine perceptible. Elle se mordit doucement la lèvre, chaude comme la braise mais tout de même assez lucide pour éviter de réveiller son mari aussi vite...

La femme remarqua avec amusement que sa « victime » restait assoupi. Rêvait-il ? Sûrement. Peut-être même rêvait-il d'elle, d'ailleurs. Quand les mains de l'étranger glissèrent sur ses hanches ayant gardé leur moelleux d'autrefois, elle ne put réprimer un violent frisson de plaisir et d'impatience, cette impatience s'intensifiant tandis que les doigts tâtonnèrent jusqu'à une zone extrêmement plus sensible, surtout depuis que Loan et elle avaient abandonné l'idée du sexe au sein de leur couple. Le bout des doigts d'une des mains vint frôler la toison brune d'Alyénor, provoquant aussitôt des mouvements plus profonds, plus langoureux encore qu'avant, et des gémissements de moins en moins contrôlés. Son organe du plaisir grossit sous l'excitation et au contact des doigts, elle ne put s'empêcher d'émettre un cri. Elle plaqua une de ses propres mains sur sa bouche, se forçant au silence, avec une difficulté évidente car la femme ne désirait qu'une chose : hurler au monde entier à quel point cet homme-là lui faisait de l'effet.

De son autre main, fine et blanche, aux ongles cassants, elle vint caresser le torse nu où s'enroulaient, autour de ses doigts, de beaux poils foncés. Elle joua un peu avec, passa sur les tétons durs, frôla le cou ainsi offert pour aller titiller les petits endroits érogènes de cette partie de l'anatomie, dont les lobes d'oreilles. Elle passa même un doigt dans la bouche du voyageur, le laissant le lui sucer doucement ; à ce moment-là même, ses doigts à lui pénétrèrent sa cavité intime. Alyénor se mordit la paume, évitant d'alerter tout le voisinage de ses ébats. L'épouse se trémoussa avec plus de fougue, sentant sur ses fesses la dureté du membre de l'homme. Elle le laissa entrer et sortir son index et son majeur de son vagin, son pouce jouant avec le clitoris, puis, n'y tenant plus, releva un peu le bassin, faisant sortir les doigts couverts de sa substance. Elle prit cette main pour en lécher les doigts humides ; de son autre main libre, elle alla chercher la verge qu'elle positionna plus par devant avant de se rasseoir dessus. Le phallus entra sans aucune résistance dans l'intimité la plus secrète de la femme.

Alyénor poussa une plainte longue, inarticulée, ses deux mains vinrent griffer le torse d'Eard, des épaules jusqu'au niveau de l'estomac.

Loan entendit ce cri, ce qui le fit légèrement bouger dans son sommeil, fronçant les sourcils, à deux doigts de s'éveiller. Mais le silence revint à peu près et il se replongea dans les tréfonds de ses songes.




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