AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le concours de pâtisseries
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Le concours de pâtisseries

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyJeu 8 Jan 2015 - 20:00

Cela faisait plusieurs jours qu’Archie se préparait à un événement d’une importance capitale : le concours de pâtisseries. Enfin, capitale pour les esprits des joyeux lurons qu’étaient les Hobbits, dont la simplicité de leur vie n’était plus à prouver. Rien n’était plus gourmand qu’un Hobbit et leurs estomacs étaient des choses très, très précieuses pour eux. Ainsi que leurs bouches, bien sûr. Manger était, pour les Hobbits, l’essence même de la vie et du bonheur. Ce n’était donc pas pour rien que le plus beau métier qu’on pouvait exercer en étant un Hobbit était celui de cuisinier – qu’il se spécialise ou non dans un domaine précis de la cuisine. Archie faisait partie de ces Hobbits chanceux ; il avait le don d’émoustiller les papilles particulièrement exigeantes de ces confrères. Sa réputation n’était plus à faire. Il avait acquis une certaine célébrité dans les parages et son nom évoquait irrémédiablement plaisirs et allégresse. On venait de tous les coins de la Comté pour lui demander conseils. Quelles épices ? Quel type de cuisson ? Combien de temps ? Plus ou moins de sel, de poivre, d’herbes ? Comment réussir un fabuleux rôti, ou faire un délicieux clafoutis ? C’était sans compter sur le caractère grincheux d’Archibald Saglebuc qui, généralement, envoyait promener ces enquiquineurs. De plus, il était du genre très possessif sur ses divers petits secrets en matière de cuisine. Non mais oh, s’il balançait ses astuces à qui les voulait, il pourrait bientôt fermer boutique, non ? Pas un seul indice ne dépassait ses lèvres à l’encontre des oreilles de ces avides clampins ! Pas un !

Les mains dans la farine – une habitude, chez lui – Archie se posait diverses interrogations. Qu’allait-il bien pouvoir confectionner pour ce concours ? Quel thème allaient-ils avoir, si thème il y avait ? Auraient-ils le choix entre tous les ingrédients ? Lui restait-il assez de beurre et de farine d’épeautre, au fait, ou devait-il courir en chercher ? A moins qu’on fournisse les produits principaux sur place ? Si oui, seraient-ils de qualité ? Car, dans le cas contraire, il ne pourrait pas faire quelque chose de convenable avec une qualité plus basse que celle à laquelle il était habitué, ah ça non ! Tout à ces questions tourbillonnant dans sa tête de furieux passionné, il acheva de pétrir la pâte pour une tarte aux figues et aux coings. Après, il s’essuya les mains à une serviette d’une propreté irréprochable accrochée au mur, et jeta un œil par la fenêtre. Le temps était au beau fixe, le ciel était bleu, le soleil irradiait de tous ses rayons. Il ouvrit la lucarne et un vent frais passa dans la cuisine, faisant virevolter toutes les délicieuses odeurs qui s’y trouvaient. Un petit sourire aux lèvres, Archie se remit à sa pâte et acheva la tarte, qu’il mit au four pour l’heure suivante. Ensuite, il en mangea une part, mit le reste au frais dans sa remise, et alla se vêtir pour l’occasion du jour.

Une fois que ce fut chose faite, il sortit de chez lui. Sur le perron, il offrit un large sourire au paysage tant adoré – non, pas à ses voisins, à ceux-là, il ne leur donna qu’indifférence – et inspira profondément. Puis il s’engagea dans l’allée devant chez lui, qui serpentait doucement en descendant, avant de marcher sur la principale qui l’emmènerait bientôt sur la place où se dérouleraient les festivités. Bien vite, il put apercevoir les fanions colorés accrochés tout autour de plusieurs stands où se vendaient friandises et autres douceurs, et entendre les prémices d’une fanfare et des rires d’Hobbits. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid, le temps était parfait ; le soleil chauffait juste assez, illuminant tout, et le vent rafraîchissait le front et les petons. Quelle belle journée. Elle avait un parfum enivrant de victoire !
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyMar 13 Jan 2015 - 1:10


Le concours de pâtisseries.


« Hâtez-vous de céder à la tentation avant qu'elle ne vous passe. » Edouard Herriot

Pv. Archibald Saglebuc | Goûteur(s)

I l y avait des matinées que l'on pouvait qualifier de difficiles, et pour diverses raisons. Aujourd'hui s'en était malheureusement une pour Madame Pim', qui n'avait pas fermé l’œil de la nuit. Ses songes s'étaient fait cauchemardesques lorsqu'elle se vit tour à tour en train de brûler une tarte ou se retrouvant pantelante devant un cake liquéfié. Un véritable cataclysme onirique1, miroir d'épouvante2. Car oui, s'il y avait bien une chose que Rose avait à craindre de cette journée, c'était de rater ce à quoi elle excellait si bien d'ordinaire. La pâtisserie.En face d'elle, de l'autre côté de la table se trouverait Archibald Saglebuc, le grincheux personnage qui lui disputait sans arrêt la vedette. Le concurrent, s.o.n concurrent.
Les hobbits étaient de petites personnes (généralement) humbles et faciles à vivre. Il raffolaient de banquets en tout genre et de longues fêtes au coin du feu où chants et boissons se mêlaient aux artifices lancés bien haut dans le ciel, dessinant des arabesques éclatantes dans la nuit d'obsidienne3. Parfois, cependant, il leur arrivait d'éprouver un certain esprit de compétition...ce qui donnait lieu à des rencontres, des challenges tous les plus loufoques les uns que les autres. Comme ce concours de la plus longue feuille de Longoulet, il y a quelques années. Ou celui de la plus belle façade au printemps dernier. Mais cette fois...oh, cette fois c'était de pâtisserie qu'il était question. Oui monsieur ! D'où l'anxiété de Madame Pim' qui avait presque été inscrite d'office.

Vous ne la pensez pas à la hauteur ? Sachez que c'est de la Diva des choux au beurre, de la Reine de la pâte sablée que nous parlons ! La preuve étant que Madame Lobelia en personne vient se réapprovisionner chez elle tous les samedis matins, même si elle vous soutiendra que ces douceurs viennent de sa cuisine et de nul par ailleurs.
Rose ouvrit les volets de bois vert et laissa entrer la lumière dans la pièce. Des motifs de dentelle4 décoraient le ciel azur et le soleil dorait déjà les parterres de fleurs ainsi que le paisible miroir aux mille reflets5 qu'était le Brandevin.  Fallait-il y voir un signe prématuré de victoire ?
Madame Pim' sourit et se para de sa jolie jupe couleur framboise et de son rouge à lèvres carmin. Assurément, Madame Lobelia serait de la partie et elle ne manquerait pas une si bonne occasion de colporter ses remontrances à qui voudra bien l'entendre. Il fallait qu'elle soit pimpante, irréprochable.
Rapidement, elle fit le tour de son garde-manger, plus pour se bonner bonne conscience que par soucis professionnel car elle le savait : il ne manquait jamais de rien dans ce petit capharnaüm culinaire. Noix de muscade, œillets sucrés et groseilles acidulées, tout y était. Se coiffant d'un petit chapeau melon assorti au tissu de sa jupe, elle sortit enfin de son trou de hobbit. Un peu tendue, elle plaça néanmoins son éternel sourire charmeur sur son visage avant de saluer la cantonade en marchant d'un pas aérien.

Bien vite (trop vite?), elle atteignit la place du village, où se dérouleraient les festivités. Monieur Archibald était déjà là, la mine toujours aussi renfrognée. Avait-il déjà peur de perdre ? Cette constatation amusa Madame Pim' qui s'attarda cependant près de lui :

"Je vous souhaite le bonjour, Monsieur Archibald ! Puissions-nous proposer des mets d’exceptions à tous ces petits gourmands rassemblés ici."

En effet, la grand place était déjà vive de monde et les conversations fusaient de toute part. Madame Pim' se posta à quelque distance de son concurrent en attendant de voir qui seraient les goûteurs de ce festival gustatif et qui en serait l'investigateur. Un noeud se forma au creux de son ventre et elle se demanda quelle genre de surprise lui sera dévoilée aujourd'hui....

*Eléments de défi


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyJeu 15 Jan 2015 - 1:13

Archibald ne faisait pas partie de ces Hobbits qui aimaient beaucoup festoyer gaiement dans le frasque, le bruit de la vaisselle et les gros rires bien gras. Il aimait bien festoyer, certes, mais pas dans un tel chahut comme ça l’était à chaque fois que toute la Comté était conviée joyeusement à un festival. Ca finissait toujours en beuveries et ce n’était pas toujours très beau à voir, dépassé une certaine heure… Archie, lui, était un Hobbit un peu à part. Qu’il soit grincheux n’avait rien de si extraordinaire, mais il était aussi extrêmement calme. Sauf dans les cuisines, où il s’agitait comme une petite fourmi aux fourneaux. Le reste du temps, il lisait, abreuvant sa mémoire avide de connaissances diverses, et en société, c’était un bonhomme qui faisait un peu tache dans le décor. Dans son coin, généralement les bras croisés, la mine un peu bougonne, il ne desserrait que rarement les mâchoires pour exprimer une brève salutation à l’un ou l’autre citoyen de la Comté qui, à ses yeux, méritait cette infime marque d’intérêt de sa part. Honnêtement, Archie n’avait jamais pu blairer la plupart des ses pairs ; trop limités d’esprit, trop simplets, incapables, la plupart du temps, d’apprécier son talent à sa juste valeur, ne se contentant que de se goinfrer et de s’exclamer « ch’est boooon » en postillonnant copieusement des morceaux de son repas sur la table nouvellement cirée, ce qui était une injure pour Archie. Disons-le simplement : ceux qu’il saluait, offrant parfois l’ombre d’un rictus ressemblant quelque peu à un sourire, étaient ceux qui lui avaient présenté de réelles félicitations. De ces compliments qu’il se sentait, sur le coup, gonflé de fierté, et rien ne faisait plus jubiler Archibald Saglebuc, cuistot célèbre de la Comté, qu’être rongé d’orgueil.

"Je vous souhaite le bonjour, Monsieur Archibald ! Puissions-nous proposer des mets d’exceptions à tous ces petits gourmands rassemblés ici."

L’interpelé arqua un sourcil et planta son regard sombre dans ceux de Madame Pim’. Sa bouche se tordit, lui donnant une expression purement méprisante. Un rire sec, tranchant, s’échappa de sa gorge, il haussa les épaules et afficha son air le plus hautain.

« Comme si je n’offrais pas TOUJOURS des mets d’exception à mes clients. »

Elle parlait de « petits gourmands », comme si cette perspective l’amuserait autant qu’à elle. C’était bien là ce qu’Archie avait le plus en horreur : les gourmands. Ceux qui se faisaient péter la panse sans apprécier chaque saveur, chaque arôme d’un plat, qui se bâfraient comme des porcs, trop rapidement pour que les papilles puissent, à leur aise, détecter la délicatesse, le subtil mélange d’épices, le moelleux de ce qu’ils avalaient si vite. Ces Hobbits-là donnaient à Archie l’envie de vomir – ou de les tabasser à l’aide d’une poêle, cela dépendait des jours.

Après avoir craché son venin comme à l’accoutumé à sa principale concurrente, il se tint droit comme un i, les bras toujours croisés sur son ventre, le regard fixe devant lui, dans l’attente comme tout un chacun de la suite des événements. Un Hobbit à la bedaine proéminente vint se hisser sur une estrade, face à la foule conséquente amassée à ses pieds, et annonça le début du concours. Il sortit une enveloppe et, tout sourire, ses doigts boursouflés s’agitant malhabilement pour extraire enfin le feuillet, il déclama le but de ce concours. Ils devraient faire… Une Forêt-Noire à la framboise. Archibald, fidèle à lui-même, resta silencieux, ne bougeant pas d’un pouce, mais il ne put s’empêcher d’étaler un large, très large sourire sur son visage illuminé ; ce gâteau-là n’était pas du tout un challenge… Il savait déjà le faire à l’âge de 20 ans !
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptySam 17 Jan 2015 - 23:30

« La journée d'aujourd'hui promet d'être intéressante. » pensais-je, alors que je prenais tranquillement le thé en compagnie d'Othon dans le salon principale de notre maison. Effectivement, celle-ci était vraiment grande et comparé aux autres demeures de Hobbits, elle était composée de beaucoup de pièces en double. L'ambiance était silencieuse, et c'est alors que je rappela à Othon de ne pas trop se goinfrer, étant donné que le concours du meilleur pâtissier de toute la Comté avait lieu aujourd'hui et qu'il fallait garder un peu de place si nous voulions pouvoir nous régaler des nombreux plats présents là bas, sans avoir à payer un sous. Il est vrai qu'en matière de plats, nous n'étions pas très difficiles à contenter et pour cause, la plupart des plats présents sous notre nez à chaque repas satisfaisaient avec succès notre gros appétit. J'étais de plus en plus grassouillette et il me semblait avoir prit quelques kilos ces temps-ci... mais après tout, ma silhouette restait néanmoins correcte et j'avais pas encore à me morfondre sur mon sors.
Une fois que la prise du thé fut terminée, Othon et moi allèrent apporter quelques retouches à notre apparence avant de songer à quitter la maison. De mon côté, je plaçais sur ma tête un de mes chapeaux, cette fois-ci de couleur bleu clair, assorti à ma robe azur. Quant à Othon, il avait opté pour le chapeau haut de forme, accompagné de son costume habituel. Faire bonne impression devant tous ces paysans était indispensable et il fallait absolument que nous nous démarquions du reste de la populace !

Une fois sur le palier de notre porte, nous hésitâmes une seconde à prendre les poneys, puis songeant aux difficultés que cela pourra causer (surtout pour les attacher !), nous décidâmes à contre-coeur de notre rendre à pieds aux festivités. La Comté était déjà bien animée à cette heure de la journée, beaucoup d'enfants couraient dans les rues, s'agrippant parfois à vous comme des sangsues. Cette attitude m'exaspérait et voir leurs mains crasseuses sur ma robe toute neuve me rendait folle, c'est pourquoi j'avais très vite fait de les expulser à coup de pieds dans le derrière. « L'éducation n'existe plus de nos jours mon cher Othon... que sont donc devenues les bonnes manières ? ». « Je n'en sais rien ma douce Lobelia, mais ce dont je suis sûr c'est que votre nouvelle robe vous va à ravir et qu'il serait dommage de laisser des marmots tout gâcher. ». Sur ces mots, il agrippa mon bras gauche et le caressa doucement. Je continua à marcher, tout en me crispant légèrement. Il savait que je n'aimais pas ça et pourtant, malgré le fait que nous soyons mariés depuis un bon nombre d'années, il n'hésitait pas à s'obstiner à le faire. Je respirais fort, me retenant de ne pas me dégager très rapidement de son emprise pour ne pas sentir son contact un instant de plus. Le soleil commençait à se faire chaud, et je ne pus m'empêcher de sortir mon éventail en plumes douces d'un quelconque oiseau. De couleur ébène, elles constituaient une parfaite barrière contre la chaleur et leur capacité à asperger mon visage d'un air frais était remarquable.

C'est après quelques minutes de marche que nous arrivâmes sur la place en question. Cette dernière était déjà bondée de monde, ce qui me fit légèrement bouillir étant donné que j'avais déjà chaud et qu'en plus, j'allais devoir me serrer à travers la foule. Saluant les quelques bourgeois que nous avions l'habitude de côtoyer, Othon et moi firent au moins cinquante demi-tour avant de ne trouver une place convenable où nous pourrions avoir un confort acceptable et une bonne vue sur l'estrade. En inspectant les gens autour de moi, je ne tardais pas à apercevoir Mademoiselle Rose, mon cher fournisseur de tartes à la myrtille. Je pus remarquer également son regard se poser sur le mien, mais si elle espérait que je le dise bonjour, elle pouvait se mettre le doigt dans l'oeil. Certainement était-elle ici pour participer au concours... Cela ne me déplaisait pas, je devais l'avouer, car j'allais pouvoir pour une fois goûter à ses pâtisseries sans devoir lui glisser quelques pièces de monnaie dans les mains. Sa façon de cuisiner était ma foi pas trop mal ! Mais je pense réellement que nous aurions pu trouver mieux... de toute manière, dans cette Comté, rares étaient les gens compétents de nos jours ! Aux côtés de la jeune femme, je pus également remarquer un homme barbu aux cheveux légèrement longs. Son apparence quelque peu négligée fit afficher une moue nette de dégoût sur mon visage.. il me semblait pourtant l'avoir déjà vu quelque part. Maintenant que je réfléchissais bien, je me rappelais ! Lorsque je discutais avec Madame Sonnebadil, il était bien courant que celle-ci me parle d'Archibald Saglebuc, cuisinier réputé mais qui avait un si mauvais caractère et dégageait toujours une odeur qui n'était pas celle d'un parfum au lilas.

Après quelques instants porté sur ces deux là, mon attention fut dérangée par la prise de parole d'un homme gras et boursoufflé dont je ne connaissais même pas le nom. Othon et moi tournèrent la tête dans sa direction, faisant réellement semblant de l'écouter, alors qu'en réalité nous n'avions qu'une envie ; que le concours se termine pour pouvoir enfin déguster les pâtisseries censées être délicieuses (enfin, j'espérais au moins que nous ne nous soyons pas déplacés pour rien !). Une fois son discours plus qu'endormant mais annonçant tout de même une information importante -celle que les participants devaient s'atteler à cuisiner une Forêt Noire !-, le Hobbit grassouillet se retira, laissant place à la préparation des plats. J'avais hâte de découvrir ce qui s'en suivait, la Forêt Noire étant un plat que j'aimais énormément... je sentais que si ces pâtissiers étaient aussi bons qu'ils se disaient l'être, j'allais tout simplement me régaler !
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyDim 18 Jan 2015 - 23:04


Le concours de pâtisseries.


« Hâtez-vous de céder à la tentation avant qu'elle ne vous passe. » Edouard Herriot

Pv. Archibald Saglebuc | Lobelia Sanglebuc

Madame Pim' se demandait parfois comment tant de prétention et d'aigreur pouvaient tenir dans en la si petite personne qu'était Archibald Saglebuc. Ceci n'était pas naturel, surtout pour un hobbit. Alors, lorsqu'il se dressa devant elle, comme un coq tout fier de ses éperons, elle ne pu s'empêcher d'esquisser une moue contrariée. Un rire, froid, bien loin de l'ambiance festive s'était échappé de sa barbe naissante. Non mais, pour qui se prenait-il ? A l'intérieur, Rose bouillonnait. Celui-ci avait dû apprendre les bonnes manières et la politesse auprès de sa marraine gobelin. Elle plissa les yeux, tourna brusquement la tête et alla se placer un peu plus loin.
Mais malheureusement, la vue d'un peu plus loin n'était pas meilleure. En effet, Madame Pim' eut bientôt en ligne de mire le couple Saglebuc. A savoir Lobélia et Othon. Intérieurement, elle se félicita de s'être apprêtée si soigneusement en prévision de cette rencontre. Il était vrai qu'aujourd'hui se déroulait un concours de pâtisseries et non pas un défilé de mode, mais peut-être que l'un n'irait pas sans l'autre au moment fatidique des votes. Rose savait Mdame Lobélia coquette, voir même imbue d'elle-même. Décidément, son vote ne pouvait aller à ce rustre d'Archibald !

La pâtissière abandonna ses réflexions pour se tourner vers le hobbit grassouillet qui venait de prendre place sur l'estrade, montée spécialement pour l'occasion. Ce dernier apportait avec lui l'enveloppe tant attendue, annonçant le thème de ce challenge. Il parla longtemps, longtemps. Tellement longtemps à vrai dire, que Madame Pim' craignit que le petit peuple rassemblé à ses pieds n'en perde l'appétit. Finalement, il sonda le papier de ses doigts replets et...Une Forêt Noire, aux framboises s'il vous plaît. Un sourire satisfait étira les lèvres de notre jeune Hobbite, tout comme celles de son concurrent d'ailleurs. Si Master-casserole pensait pourvoir la doubler, il pouvait toujours aller se fumer du Longoulet ! Avec la recette familiale, bien ancrée et bien rodée il était évident qu'aujourd'hui le nom de Pimpernel allait résonner dans tous les trous des environs. Surtout si elle y ajoutait, son petit secret...
Ni une ni deux, Madame Pim' tourna les talons et se rendit au pas de course non pas dans sa demeure, mais en lisière de la forêt qui bordait le village. Il lui fallait des framboises neuves, des framboises fraîches, des framboises parfaite. Et quoi de mieux que de se les procurer directement à la source ? Qui plus est, elle arriverait peut-être à toutes les subtiliser sous le nez de Saglebuc qui lui ne récolterait...que les mauvaises paroles qu'il lui avait semé au visage.
Heureusement, elle n'eut pas besoin de prier les Aratars, les Valars et tout les autres Hautes-personnes en "Ar" des elfes pour trouver rapidement ce qu'elle cherchait. Par la barbe clairsemée du Thain ce qu'elles étaient jolies ! De vrais petits rubis sucrés, qui lui tendaient les feuilles, juste là ! Elle en goûta une, pour en vérifier la qualité et rassurée elle commença la cueillette. Si Monsieur Archibald venait à pointer le bout de son nez par ici, quelle surprise il aurait en voyant les buissons désormais dépourvus de leurs trésors. Mais il ne fallait pas perdre de temps. Crème, biscuits et autres mets attendaient d'être travaillés dans les petites mains de Rose.
De retour dans son Smial, Madame Pim' se lança alors dans ses travaux culinaires, avec un soin tout particulier. Bientôt, on entendit une singulière musique s'évader de la fenêtre : celle des poêles, des cuillers et des bouteilles qui dansaient en cadence autour de la pâtissière.

Ce ne fut que lorsque l'heure du second dîner approcha qu'elle sortit de son antre, anxieuse mais avec un ravissant gâteau au bras. Parole de hobbit, il n'en resterait pas grand chose à l'issue de ce concours. Mais il fallait prendre garde tout de même, car Madame Pim' avait tenu la promesse qu'elle s'était tenue, et y avait ajouté son ingrédient secret : un soupçon de liqueur de griottes. Gare aux gourmands qui abuseraient des bonnes choses !
Une fois de retour sur la place, elle défit l'écrin dans lequel la petite pièce montée était cachée pour la montrer aux yeux de tous. Puis elle chercha Monsieur Saglebuc...enfin surtout sa confection. Avait-elle des raisons d'avoir peur ?


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyMar 20 Jan 2015 - 17:06

Ni une ni deux, Archibald était rentré chez lui, ainsi que le firent les autres concurrents. Il avait pris à peu près la même route que Rose Pimprenel et avait jeté un regard assombri sur le dos de la pâtissière, qui ne semblait pas remarquer sa présence ; sûrement pensait-elle déjà à ce qu’elle ferait. Il la vit aller vers la forêt et sut ce qu’elle y ferait. Elle n’avait pas tort mais Archie avait déjà une belle réserve de framboises chez lui. Il était confiant en ces talents, mais s’il y avait un Hobbit capable de lui rafler la première place de ce concours, c’était bien elle ! Archibald ne supportait ni les affronts, ni l’humiliation – et, pour lui, un échec culinaire était justement la pire humiliation possible. Il maugréait dans sa barbe soignée tandis qu’il retournait chez lui, légèrement nerveux, et fonçait tout droit dans sa cuisine qui avait tout l’air d’un atelier d’artiste fou.

Il alla tout d’abord se laver les mains à l’aide d’un tissu à chevrons, motifs que sa mère appréciait et cette jolie serviette lui avait été offert lorsqu’il ouvrit son restaurant. C’était un peu son essuie-mains porte-bonheur qu’il utilisait à chaque grand événement comme aujourd’hui. Il sortit la farine, le lait d’amande, le sucre roux, le miel de lavande, les œufs frais, le cacao amer et le chocolat noir en tablettes, le beurre et la crème fleurette du fermier d’à côté, la bouteille de Kirsch ainsi que les fameuses framboises pour se mettre à la tâche, tous ces ingrédients et les ustensiles nécessaires étalés sur son immense table de travail. Pendant qu’il battait les blancs d’œufs en neige, il regarda par la fenêtre et vit, au fond d’un ravin devant leurs trous, son voisin s’acharner au dérochement de la petite rivière qui s’y trouvait. Il l’observa travailler d’arrache-pied d’un air impassible jusqu’à ce que le blanc d’œuf monte correctement, collant au bol lorsqu’il le pencha. Peu de temps après, il mit le début de sa préparation cacaotée au four pour une quarantaine de minutes. Il se tint devant cette grande bouche chauffante comme le feraient des enfants devant un spectacle de marionnettes. Au fond de lui, il ne cessait de se répéter : « Je vais les foudroyer sur place, avec ma recette Saglebuc ! ». En attendant, il fit réduire le jus des framboises en les portant à ébullition, le mélangea ensuite à l’eau-de-vie et appliqua ensuite les petits fruits sur un tissu, histoire que celui-ci puisse absorber l’excédent d’humidité. Arrivé à un stade de la préparation, il chopa d’un mouvement leste le miel de lavande mais s’arrêta brusquement. Il loucha sur le pot, longuement, les sourcils froncés en une expression profondément pensive. Puis il redéposa le miel sans l’avoir utilisé. Tout compte fait, l’usage de miel lui paraissait surfait pour une Forêt-Noire. Archibald se connaissait bien et savait qu’il pouvait faire preuve d’un zèle exagéré à la limite du raisonnable. De ce fait, il pouvait se contrôler, souvent de justesse. Une goutte de ce miel aurait pu tout gâcher…

Peu de temps après, une douce odeur vint lui flatter la cloison nasale. Les effluves de la pâtisserie bien chaude à point s’échappaient du four. Archie attrapa les maniques et alla chercher le gâteau qui serait bientôt fin prêt. En sortant la merveille en train de naître sous ses yeux au fil des minutes, il eut un sourire satisfait. « Je n’aurais décidément pas pu choisir de meilleur cursus dans la vie. Je suis fait pour ça ! » se dit-il. Son insupportable vantardise n’avait d’égal que sa manière exécrable de s’ébaudir autant devant chacune de ses préparations. Heureusement, dans la solitude de sa maison, personne ne pouvait témoigner de cette exaltation de joie et de son orgueil tandis que, d’une main experte, il entama les finitions de la Forêt-Noire. Chantilly vanillée, framboises caramélisée légèrement et copeaux de chocolat noir placées de façon artistique sur l’entièreté du gâteau. Il rangea ensuite l’œuvre d’art dans une boîte en bois, protégé d’un tissu, et sortit de chez lui, le pas aérien de quelqu’un qui était heureux – enfin, dans son cas, il était surtout sûr de lui, trop sûr de lui, peut-être.

Sur la même place que plus tôt dans la journée, l’assemblée attendait toujours, grossie encore plus par de nouvelles têtes. Archibald se demandait qui allait être les goûteurs qui feraient, après avoir joué leur rôle, leurs aveux délibératoires pour ce concours. Le cuisinier de l’Heureux Glouton alla déposer sa Forêt-Noire sur la table où se trouvaient déjà d’autres pâtisseries, semblables mais différentes, dont celle de Pimprenel. Ses framboises étaient magnifiques, énormes, grosses comme le poing d’un bébé Hobbit ! Toute sa confiance en lui s’effondra, faisant place à une sorte de rage puérile ; il tourna le dos à la table et alla poser son glutéal sur un banc, sortit sa pipe qu’il bourra de Longoulet et se mit à fumer de façon très nerveuse.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyDim 25 Jan 2015 - 21:48

Le concours était censé ne pas durer très longtemps et pourtant, les minutes qui s'écoulèrent peu à peu me parurent une éternité. L'ensemble des participants étaient rentrés chez eux, dans le but de réaliser ce qui devait soit-disant être un chez d'oeuvre. Une forêt noire... comment les organisateurs du concours avaient-ils pu être si peu originaux ? Cette chose était une sottise parmi tant d'autres, les Hobbits étaient si habitués à manger ce genre de gâteaux qu'aucun d'eux n'auraient le plaisir de la surprise. Je glissa cette remarque dans l'oreille d'Othon qui acquiesça sans crier gare. « Je suis d'accord avec vous.. au fur et à mesure que les années avancent, la Comté semble perdre peu à peu son prestige d’antan. » Bon, je dois l'avouer, il est vrai qu'Othon et moi n'étions pas venus pour le concours... nous voulions seulement nous lécher les babines et nous régalez avec des multitudes de pâtisseries différentes, et tout cela sans avoir à payer un sous. La moue qu'affichait mon visage démontrait très bien ma déception de devoir seulement me contenter de déguster de la Forêt Noire. Je me tourna vers Othon, aussi furtivement que discrètement. « Nous allons tout de même rester. Nous pourrons ainsi voir ce que ces soit-disant « meilleurs pâtissiers » ont dans le ventre, et même si Mademoiselle Rose fait d'excellents gâteaux, il y a certainement meilleur qu'elle je n'en doute pas un instant.. Ce sera peut-être l'occasion de trouver un nouveau pâtissier chez lequel alimenter notre menu en matière de dessert ! ».

Pour faire passer le temps (car comme toujours je commençais à m'impatienter !), Othon et moi entamions une discussion très intéressante au sujet des habitants de la Comté avec le couple Sonnebadil. De même rang social que nous, et bien que certainement plus âgé et dotés d'un caractère plus plat, c'était certainement la famille hobbite qui, toute la Comté réunie, était celle qui nous ressemblait le plus. Il fallait voir à quel point, comme nous le disions si bien, le nombre tout bonnement impressionnant et abominable de paysans qui se multipliaient et venaient pourrir les pavés neufs de nos rues avec les déjections de leurs génisses. Je ne pouvais supporter l'odeur de ces animaux qui, ces derniers temps, n'avait cessé d'emplir mes narines à chaque fois que je mettais le nez en dehors de ma maison. Nos poneys étaient bien plus propres et qui plus est ! C'était des animaux réellement nobles eux au moins !
La discussion prit ensuite un autre court et tomba très rapidement sur les créatures que l'on appelait « fantastiques », telles que les elfes, les gobelins et tout plein d'autres choses. Je ne savais si ces êtres existaient mais depuis mon jeune âge, j'ai longtemps pensé que ce n'était qu'un mythe. N'étant pas tellement de mon point de vue, Pétunia Sonnebadil s'élança dans un discours des plus philosophique, affirmant que nombreux témoignages avaient été recueillis à ce sujet. Malgré son insistance très frappante, je continuais à penser que ce n'était que des rumeurs et après tout, je ne croyais que ce que je voyais !

Notre débat fut interrompu par l'arrivée des premiers concurrents, enfin de retour après une bonne heure d'absence à préparer leurs plats. C'était bientôt le moment de prendre le second dîner et notre ventre commençait à crier famine ! Toutes sortes de têtes qui m'étaient méconnues s'installaient autour des gouteurs, déposant soigneusement le petit plat qu'ils tenaient à la main sur la petite table recouverte d'une nappe blanche presque parfaitement propre (et oui, il ne faut pas non plus trop en demander à ces crétins !). Je ne tarda pas à poser mon regard sur Mademoiselle Rose, qui avait toujours ce sourire niais et naïf dessiné sur son visage. Celle-ci alla déposer son plat non loin d'Othon et moi. Je l'observais du coin de l'oeil. Elle était coquette... beaucoup plus que d'habitude, on aurait dit que stupidement ce concours lui tenait à cœur et qu'elle avait absolument voulu être sur son trente et un. Si il ne l'avait pas remarqué... je tenais à lui apprendre que ce n'était pas un défilé de mode et que l'apparence n'était pas le première critère de sélection ici. Mais bref... quand on vit dans un monde parallèle, on ne peut déménager.

Une fois que l'ensemble des participants furent de retour, le gros hobbit joufflu repris la parole. Voir son double menton se trépigner dans tous les sens me dégouta une fois de plus et je ne pus m'empêcher de pousser un soupir bruyant et hautain. Ce ne fut que lorsqu'il annonça le début des dégustations qu'il m'a semblé qu'il avait enfin dit quelque chose d'utile. La foule commença à se disperser et Othon et moi-même commencèrent à nous diriger vers les plats qui nous semblaient à vu d'oeil les plus appétissants. Ni une ni deux, aucun d'eux n'étaient aussi bon que les Forêts Noires que faisaient ma mère dans mon enfance ou bien encore celles de Mademoiselle Rose (oui, je les avais déjà goûtées ! Une fois.. mais bon c'était déjà mieux que zéro !). D'ailleurs en parlant d'elle, c'est après avoir passé quelques individus qui nous regardaient avec un sourire niais dessiné sur leurs visages, espérons un quelconque compliment de notre part, qu'Othon et moi atterrissions devant Mademoiselle Rose. Contrairement aux autres, celle-ci nous regardait mais ne souriait pas. Comme à son habitude, elle semblait ferme en nous voyant. Tant mieux... si elle voulait me défier en matière « d'être une garce », elle n'arriverait jamais à me battre ça elle pouvait en être sûre. Sans plus attendre, et ne voulant pas paraître plus hautaine que je l'étais déjà, j'enleva mon éventail pour laisser mon visage sur-poudré de maquillage visible et adressa un petit sourire faux à la jeune fille. « Mes salutations Mademoiselle Rose... je dois dire que je m'attendais bien à vous voir ici.. en bonne pâtissière que vous êtes. Laissez-moi goûter ce que vous semblez présenter comme un chef d'oeuvre, ce serait bête de manquer cela, surtout si vous avez redoublez d'efforts pour le faire ! ». Je coupa lentement un petit bout de la Forêt Noire et l'enfourna dans ma bouche, en prenant soin de ne laisser aucun résidu de chocolat sur mes lèvres rouges. C'était bon.. et elle semblait avoir mis un ingrédient secret en plus de d'habitude qui donnait au gâteau un goût unique. « Hum.. je dois dire que votre œuvre a un certain charme Mademoiselle Rose... Mais.. il y a certainement mieux ! Maintenant vous allez devoir nous excuser mais Othon et moi avons fort à faire... vous savez... les participants sont nombreux et si nous ne voulons manqué la dégustation d'aucune de vos réalisations, nous ferions mieux de nous dépêcher. » J'esquissa un rictus avant de poursuivre la dégustation en compagnie d'Othon.

Quelques participants passés, nous arrivâmes enfin devant l'étrange Archibald Saglebuc. La façon dont il nous regardait été assez impressionnante. Ses yeux féroces semblaient vouloir nous dévorer. Je ne lui adressa pas un mot, une nouvelle fois, seulement un sourire mesquin s'afficha sur mon visage et je dois avouer que j’hésitai à gouter sa pâtisserie. Ne voulant pas manquer une occasion de découvrir une saveur unique, je m'y résigna tout de même. Je pris lentement ma cuillère et la glissa dans le gâteau. Je dévora la part rapidement et sans crier gare. Celle-ci avait bon goût.. très bon goût même.. peut-être même encore meilleure que celle de Mademoiselle Rose.. enfin pour ce qu'il s'agissait de la partie chocolat, car tout le monde savait que personne ne pouvait détrôner la jeune fille en matière de framboises ! Je ne savais où elle les péchait mais elle devait sacrément avoir un bon fournisseur. « Votre réputation vous précède Monsieur Saglebuc ! Vous êtes connu dans toute la Comté pour vos excellentes pâtisseries... et je dois avouer qu'il est vrai que votre chocolat est plus que délicieux... malgré tout, vos fraises manquent un peu en taille, si je puis dire.. ». J'esquissa un petit rire mielleux, toujours prête à placer une remarque désobligeante partout où j'allais.


Dernière édition par Lobelia Sanglebuc le Dim 22 Fév 2015 - 20:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyVen 30 Jan 2015 - 1:14


Le concours de pâtisseries.


« Hâtez-vous de céder à la tentation avant qu'elle ne vous passe. » Edouard Herriot

Pv. Archibald Saglebuc | Lobelia Sanglebuc

L 'agitation était à son comble lorsque les hobbits qui constituaient la foule de curieux furent autorisés à approcher les participants et les fameuses forêts noires, si soigneusement confectionnées. Chacun trépignait, cuillère à la main en attendant de pouvoir mettre en bouche les hors-d'œuvre qui leurs faisaient de l'œil. En se dressant sur la pointe des pieds, Madame Pim' vit enfin ce qu'elle cherchait du regard encore quelques minutes plus tôt, à savoir la création de son principal concurrent, Monsieur Archibald. Non pas que les autres soient dénués d'intérêt, la surprise pouvait toujours être de mise...mais disons qu'il y avait toujours une certaine différence entre les hobbits qui partageaient leur temps entre la pêche, les champs d'herbe à pipe et les cueillettes de champignons et ceux dont la pâtisserie était devenue un métier à part entière.
Intérieurement, elle poussa un soupir de soulagement. Les framboises d'Archibald étaient ridiculement petites comparé aux siennes. Elles étaient à l'image du cuisinier : rabougries. Peut-être le savait-il lui aussi car visiblement, Saglebuc avait décidé de marquer des points ailleurs. Notamment sur le chocolat, ingrédient primordial de la recette qu'il avait travaillé tout en finesse. Le rire discret de Madame Pim' se transforma en grognement. C'est à ce moment précis qu'arrivèrent Madame Lobelia et son mari. Pour l'accueil au sein de son stand, c'était raté. Madame Pim' se rattrapa en tendant l'une de ses propres cuillères d'argent (tout le monde savait que Miss Sanglebuc avait un faible pour ces petites choses!) en espérant secrètement gagner quelques faveurs supplémentaires par la même occasion.
Il fallait croire que Lobelia était dans l'un de ses "Bons jours" car cette dernière lui accorda même le privilège de l'ombre d'un quart de compliment. Peut-être fallait-il y voir là un second signe bienveillant ?
"Je vous en pris, faites-donc." fit-elle en rapprochant son gâteau de ses goûteurs."Et n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires."
Evidemment, Madame Lobelia n'avait pas besoin de sa permission pour émettre ses critiques habituelles, souvent malvenues d'ailleurs. Ceci était juste une façon courtoise de lui indiquer que pour une fois, elle pourrait les formuler à voix haute et en face à face. Chose qu'elle se gardait de faire à l'accoutumée. Même si Rose finissait presque toujours à deviner de quoi il retournait. Avec une certaine appréhension, elle l'observa planter soigneusement la cuillère dans le fondant de son gâteau et la porter avec force de manières jusqu'à ses lèvres. Ne pouvait-elle pas mâchonner plus vite ?
Enfin, le verdict tomba. Ni très satisfaisant, ni trop pessimiste en somme. Une sorte de fond de pâte indigeste et peu constructif. Au moins elle s'en sortait avec quelques honneurs.
Elle pencha la tête sur le côté et remercia Lobelia et son mari, qu'elle gratifia d'un sourire, pour leurs temps si précieux qu'ils venaient de lui accorder. En effet, l'instant d'après ils étaient déjà fourrés chez Monsieur Archibald, infligeant le même traitement à sa propre forêt noire. De là où elle était positionnée, Madame Pim' n'entendit pas un seul mot de ce qui se disait, et aurait donné cher pour pouvoir goûter à son tour. Elle se mordit la lèvre inférieure, en attendant que le reste de la populace finisse leur tour de table. Qui sortira vainqueur ? Y aura-t-il vraiment un vainqueur cette fois ? Ou devront-ils encore s'affronter sur une autre manche culinaire ? Tant de questions qu'elle essayait de percer à jour dans la figure inexpressive de Monsieur Archibald et de ses curieux.


Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyMer 4 Fév 2015 - 16:54

Que d’ennuis, ce concours ! Derrière sa table à la belle nappe immaculée, Archibald, bras croisés sur sa petite bedaine discrète, lançait des regards aux goûteurs, sans leur accorder beaucoup plus d’attention. Certains le saluaient, sans réponse de retour, et goûtaient, donnaient une appréciation bégayante avant de filer vers le voisin qui affichait, lui, un air plus réjoui – frisant le ridicule, d’ailleurs. Archie se fichait bien de faire bonne impression, sa réputation de chef-cuisinier n’était plus à créer et faire des manières face à ces gourmands n’était pas son genre, loin de là. Il ne sourit pas, ne décrocha pas ses mâchoires pour une quelconque formule de politesse et attendit, le pied agité sous la table en signe d’impatience, que ce long moment de dégustation s’achève. Que d’ennuis ! pensait Archie qui se laissait doucement à penser à ses livres, à sa cheminée ronronnante et au confort de son fauteuil moelleux. Le soleil lui piquait les yeux, des mouches vinrent l’agacer et ils agitaient ses mains frénétiquement pour empêcher ces bestioles de se déposer sur son œuvre pâtissière. Il avait vraiment envie de rentrer chez lui et, qui plus est, la perspective que Rose Pimprenel puisse gagner le mettait dans un état de colère noire. Silencieuse, tout de même, car Archibald Saglebuc n’était pas Hobbit à s’afficher en public ! Il se taisait, les mâchoires crispées, les mains formant des poings sous ses aisselles. Tap, tap, tap… faisait son pied.

Lobelia Sanglebuc, précédé de son mari suintant à cause de la chaleur, débarqua, son minois à la moue dubitative dans l’ombre d’une jolie ombrelle. Elle transpirait peu, juste un peu du nez. Elle tendit une petite cuiller et vint la plonger dans le gâteau d’Archibald, mastiquant ensuite lentement sa bouchée, tandis que Othon l’imitait, avec un entrain trahissant sa gloutonnerie. Archie se retint de faire une remarque déplaisante à cet Hobbit qui, lui, ne lui tint aucune observation positive – ni négative, en fait, il n’en tint pas, restant muet et laissant sa femme déblatérer son avis dont Archie se fichait éperdument. Il planta juste son regard sombre dans ceux de la goûteuse sans même donner un signe comme quoi il l’avait bien écouté. Elle s’en alla, passant au suivant, n’ayant reçu du gérant de l’Heureux Glouton qu’un mutisme hautain. Archibald n’avait rien contre Lobelia personnellement, même s’il connaissait ses façons de se comporter plus que détestables envers ses pairs. Elle ne méritait juste rien d’autre de sa part, comme tous les autres ici-même.

Après que le temps fut passé et que tous les goûteurs avaient fini de lécher leurs cuillers avidement – Archie les aurait bien giflé pour cette intolérable attitude – l’assemblée revint en face de l’estrade où se tenait toujours le gros Hobbit, dégoulinant de sueur et de graisse par tous ses pores. Il semblait toujours aussi content, sans qu’Archibald puisse comprendre comment on pouvait sourire alors que la bouche s’effaçait à moitié dans le gras de son visage cramoisi. Il le fixait un peu de travers, avec une mine légèrement dégoûtée, et il pensa aussitôt à un énorme flan fondant au soleil. L’image s’évapora lorsque l’Hobbit se mit à parler pour déclarer la suite des événements. Sa voix de ténor éclata dans l’atmosphère qui devenait suffocante, fin d’après-midi où la chaleur tombait lourdement sur la région.

« Nous voici à l’instant tant attendu des délibérations ! Goûteurs, venez l’un après l’autre me rejoindre et montrer le numéro que vous avez choisi pour désigner le meilleur des concurrents ! Allez, je ne mords ! »

« Il ne mord pas, pour sûr, il pourrait avaler entièrement un Hobbit sans même devoir mâcher ! » pensa Archie qui se retint d’éclater méchamment de rire, pouffant discrètement dans sa barbe.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité
avatar

Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries EmptyDim 22 Fév 2015 - 21:19

« Le seul moment un peu près intéressant de ce concours est enfin arrivé ! » dis-je tout bas à Othon. Effectivement, le gros Hobbit gras, certainement chargé de concours aussi ridicule que lui, venait d'annoncer l'heure des votes. Différentes idées circulèrent dans ma tête. Il est vrai que certaines forêts noires n'étaient tout de même pas trop mal... mais malgré moi, je devais me faire une réticence d'avouer que celle de Mademoiselle Rose était de loin la meilleure que j'eu goûté aujourd'hui. Son parfum légèrement sucré avait résonner comme un aphrodisiaque sur ma langue, si bien qu'aucune autre création ne pouvait rivaliser avec la sienne. Me retournant furtivement vers Othon pendant que la foule poussait des cris et se ruait pour voter, je lui glissa discrètement quelque chose à l'oreille. « Pour moi, ce sera le numéro 14. La petite Rose.. bien que cette fille soit en tout point ridicule, sa forêt noire n'était pas si mauvaise nous devons l'avouer. » Othon hocha la tête pour approuver mes dires. « Je ne puis qu'être d'accord avec vous, ma chère Lobelia. ». «Soyons discrets, je ne voudrais tout de même pas que quelqu'un pour qui nous avons voté ! ».

Sur ces mots, j'attendis que la foule s'écarte un peu pour aller remettre au hobbit gras le numéro pour lequel je souhaitais voter. J'eu une moue de dégoût et un léger frisson désagréable s'empara de moi lorsque je sentis ce dernier toucher le bout de mes doigts avec sa graisse rebondissante. Je me retira rapidement de devant la scène, rejoignant Othon et le couple Sonnebadil restés quelque peu à l'écart. Lorsque je me faufilais à travers la foule, il me semblait que tous les regards étaient posés sur moi. Il est vrai que bien souvent, les gens de la Comté appréciaient de fixer avec entêtement mes tenues, surtout les pecnots de bas-étage je devrais dire. Ils devaient se sentir bien inférieurs, comparés à des gens comme Othon et moi.

Lorsque le gros Hobbit eut récupéré tous les bulletins de vote, il l'annonça sous les bruits de quelques applaudissements inutiles et stupides qui retentirent. De mon côté, je me retourna vers le couple Sonnebadil. Pétunia pour sa part n'avait pas voter, disant que ce concours ne l’intéressait que très peu et qu'elle trépignait d'impatience de connaître le gagnant seulement par pure curiosité. Son mari quand à lui, restait implacable, il ne m'avait même pas jeter un regard et continuait de contempler fixement les personnes présentes sur la scène. Bon dieu que compter les bulletins de vote prenait du temps ! Je soupirais déjà en pensant au fait qu'il allait nous falloir attendre longtemps avant de connaître le verdict. Pour ma part, j'étais venue ici par gourmandise, mais je devais l'avouer, j'étais aussi comme Pétunia, vraiment très très curieuse. Pendant que l'organisation se faisait, j'agitais mon éventail devant mon visage, dans le but de me faire de l'air. Ces derniers temps, les après-midi en Comté étaient vraiment très chauds et il n'était pas bon de sortir sans une boisson ou quelque chose pour se faire de l'air. Je fixais discrètement Othon, il ne bougeait pas. Je me demandais bien comment il n'était pas déjà mort de chaud avec son chapeau haut-de-forme noir et son costume de même coloris.
Durant toute la longueur de l'attente, j'échangeais quelques mots peu intéressants avec Pétunia Sonnebadil. Nous regardions principalement les tenues des autres personnes présentes, critiquant par-ci par là une robe trop longue ou des cheveux quelque peu gras. En parcourant la foule, mon regard tomba sur Mademoiselle Rose. Son visage était devenu quelque peu blême, en tout cas plus que d'habitude... l'idée de ce verdict qui arrivait semblait la mettre mal à l'aise. Ceci me fit quelque peu sourire... quelle idée aussi de participer à un concours si l'on a peur de perdre ? C'est une chose que j'avais jamais comprise, et j'avais beau y réfléchir, la connexion ne se faisait toujours pas.

Perdue dans mes pensées, je fus tirée de ma rêverie par le gros Hobbit qui reprit la parole et annonça le dépouillement d'une voix peu fluide qui résonnait désagréablement dans mes oreilles.

« Mesdames & Messieurs, l'heure du dépouillement est arrivée. Dans quelques minutes, nous saurons bientôt qui est le meilleur cuisinier de toute la Comté ! Je voudrais avant de commencer remercier nos très chers participants, mais aussi leur souhaiter bonne chance ! Que le sort vous soit favorable en cette journée de printemps si agréable ! »

Des applaudissements retentirent. Je grimaça, le sourire du gros Hobbit était si stupide que j'aurai eu envie de l'étrangler sur place. Mais chut... ce n'était pas le moment de se disperser, voilà qu'ils apportaient l'urne. Il l'ouvrit difficilement de ses mains boudinées, quelque peu tremblantes. Dans quelques instants, le dépouillement allait commencer. Tous les esprits étaient en pause, concentrés sur le dénouement. Il devait y en avoir d'autres pour qui c'était le cœur qui devait s’accélérer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Le concours de pâtisseries Empty
MessageSujet: Re: Le concours de pâtisseries   Le concours de pâtisseries Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Le concours de pâtisseries
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
☁ Lonely Mountain :: détente des Hobbits :: Cimetière :: RPs-
Sauter vers:  
hobbit rpg hobbit nains hobbit nains lotr sda hobbit nains lotr sda hobbit nains hobbit nains hobbit rpg hobbit rpg hobbit rpg hobbit rpg tolkien hobbit rpg hobbit rpg
© Lonely Mountain 2016 ♦ Le forum appartient à l'intégralité de son Staff. Design et codage by Dwalin et Kili, bannière de LRG, avec des éléments de Dark Paradize et Neil. Sources de codes trouvées sur des plateformes d'aide de codage, notamment Never-Utopia. Remerciements à tous ceux qui ont soutenu le forum et à vous, nos membres, d'être chez nous et de faire perdurer l'aventure. Nous vous aimons très fort, bande de wargs mal lavés ! ▬ Le Staff.