[FLASHBACK] Souvenir lointain- Loan

Une jeune fille et son père faisaient résonner leurs chants dans les montagnes un jour d'automne :

Qu'ils passent ! Colline et eau sous le ciel, Passons-les ! Passons-les !
Dans l'âtre, le feu est rouge,
Sous le toit, il y a un lit ;
Mais nos pieds ne sont pas encore las,
Nous pouvons encore rencontrer derrière le tournant
Un arbre soudain ou une pierre levée
Que nul autre n'a vu que nous seuls.
Arbre, fleur, feuille, herbe,

L'homme brun était souriant et portait une barbe bien touffue. Son teint basané était la preuve de ses longs voyages (bien que sa fille le trouvât plutôt pale ses derniers temps) et ses yeux pétillaient au regard de son enfant bien-aimé. D'une main, il tenait les rennes et de l'autre sa pipe qu'il fumé entre deux couplés. Il était habillé d'une belle cape couleur bleu nuit et en dessous, sa chemise était d'une blancheur impeccable. Il n'avait pas l'allure d'un noble, mais l'on sentait que c'était un travailleur qui gagné bien sa vie.
La petite à ses côtés allait sur ses 10 ans, bien qu'elle donnât l'air beaucoup plus jeune. Elle était maigre, et sa peau, contrairement, a son père était plutôt pale parsemé de nombreuses taches de rousseur qui apparaissait, en plus, grand nombre avec la fin de l'été. Comme son père, elle avait le même regard bleu et vif. Ses cheveux châtains clairs étaient tressés en deux nattes sur les côtés et attaché avec de beau ruban orange. Elle portait une petite cape beige, une belle robe vert clair avec un petit tablier blanc au bord froncé. La gamine se balançait gaiement de gauche à droite en fredonnant avec sa voix suave d'enfant la fin de la chanson pendant que son père eu une quinte de toux.

Encore derrière le tournant peut attendre
Une nouvelle route ou une porte secrète,
Et, bien que nous le passions aujourd'hui,
Demain, nous pouvons revenir par ici
Et prendre les sentiers cachés qui courent
Vers la lune ou vers le soleil.
Pomme, épine, noix et prunelle,
Laissons-les ! Laissons-les !
Sable et pierre, étang et combe,
Adieu ! Adieu !

Cela faisait plusieurs jours qu'Aisling et son père longeaient les montagnes blanches. Ils étaient passés par Minas Tirith en longeant L'ithilien, c'était le chemin le plus long, mais le plus sûr.
Contrairement à n'importe quel enfant de son âge, la jeune fille ne s'ennuyait pas. Elle avait pris l'habitude très jeune déjà de suivre son père dans ses voyages, et elle se plaisait à découvrir de nouveaux horizons. Tous les jours, elle apprenait de nouvelles choses sur le monde: "comment faire un feu avec des branches humides"; "comment retrouver son chemin et retrouver le nord" ou bien écouter son père lui raconter les nombreuses légendes de la terre du milieu.

C'est lorsqu'ils finirent de chanter et de contourner la montagne, que devant eux se dressait un long chemin fortifié qui montait jusqu'à la porte principale d'une immense forteresse du Gouffre de Helm.
Imposante et solide, Aisling en était bouche bée. Ce n'était pas aussi beau que Minath Tirith certes, mais ce qui impressionna la gamine, c'était ses murs épais et les grandes salles creusées dans la montagne. Une gigantesque tour solitaire surplombée la cité et imposé une certaine force et grandeur.

« -On dirait l’œuvre des Géants, ... »

Lâcha Aisling
Son père la regarda et lui sourit :

« -Il a été construit par des hommes du Gondor, impressionnant n'est-ce pas ? »

Lorsqu'ils entrèrent, elle fut étonnée par toute la vie qui se trouver à l'intérieur. L'extérieur paraissait froid et vide, et dans son sein, c'était une ville plutôt bruyante et dynamique. Ailsing se sentait même étouffé dans ses ruelles. Ce n'était que des petites rues en pavé entouré de mur qui monté, descendais et passer dans la montagne sans dévoiler l'horizon. Un vrai labyrinthe angoissant. Déconfit par ses cloisons, elle baissa la tête et emboîta le pas de son paternel qui tenait a la longe les chevaux. Et après avoir monté un peu plus dans les hauteurs de la forteresse, son père s’arrêta devant une forgerie et toussa avant d’annoncer gaiement :

« Nous y voilà enfin ! »

La jeune fille se retrouvait alors seule dans la forge avec Loan, un peu frustrée de ne pas pouvoir suivre sont paternel. Dans sa tête résonnée toujours les coups cristallins qui résonnaient encore tantôt, dans l'établi. Un silence s'installait pourtant, mais il fut rompu par la voix du forgeron :

« -T'es déjà venu ici ? Au Gouffre, je veux dire ? »

Aisling observa l'homme qui s'avançait vers elle. Il était très grand comme tout adulte vus par des yeux d'enfants, et sa carrure carrée était, sans nul doute, dus à son dur métier. La gamine en le voyant, lui donnait l'âge de son grand frère, bien qu'il fût beaucoup plus séduisant que ce dernier. Son visage doux inspirait confiance, et malgré ce nouvel environnement qui angoissait légèrement Aisling, elle se sentait déjà à l'aise avec lui. Ainsi, elle lui répondit avec aisance et en souriant :

« -Non monsieur, c'est aussi la première fois que je découvre une forge d'armurier! C'est plus bruyant et plus chaud que je ne le pensais.. N'avez-vous jamais mal aux oreilles à travailler chaque jour ici ?»

Habitué à l'atelier calme et frais de son père, elle se demandais comment on pouvait se concentrer ou même rester toute une journée dans ce tumulte.
À Belfalas, rare étaient les armuriers, mais la gamine connaissait un peu le travail des métaux, et plus exactement de la sculpture avec la technique du bronze à la cire perdue, mais les armes en bronze ne sont que des objets décoratifs et sont beaucoup trop lourdes pour les combats. L'atelier qu'avait vu la jeune fille ne ressemblait pas vraiment à la forge de Loan. Et s'en fut avec un certain émerveillement qu'elle dévorée de ses yeux la fonderie.
Toutefois, ce n'était pas vraiment ce qui préoccupé Aisling.

«- Comment ce fait-il que le gouffre de Helm ais besoin de si haut remparts ? Est-ce que des géants peuvent attaquer ? »

S'enquit-elle naïvement.

Dans son esprit d'enfant, elle voyait des géants humanoïdes, plus hauts que les montagnes elles-mêmes. Ils avançaient vers la forteresse, et sous chacun de leurs pas, la terre elle-même tremblait de peur... 
Horrifiée par ses propres visions, elle secoua alors la tête pour effacer ses sombres images, puis déglutis avec difficulté.

Feat Loan & Aisling

Je sais pas pourquoi je leurs aient fait un cous trop grand, ils ont une tête bizarre du coup, XD

"-Notre famille, la famille Havelange, est dotée de forgerons de génération en génération. Nous avons ça dans le sang. Notre propre cœur fait le même bruit que le marteau et gronde comme le feu dans le foyer... Le bruit de ton coeur te déconcentre-t-il ? Non, hein ? Hé bien, c'est pareil pour le nôtre. "

La réponse poétique de Loan résonnait dans la tête de la gamine qui n'était pas très surs de comprendre aux premiers instants. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes qu'elle réalisa alors qu'il ne s'agissait qu'une question d'habitude, elle sourit alors, comparant à l'odeur de la peinture qu'elle ne sentait pas et qui pourtant dérangeait souvent les étrangers qui entraient dans l'atelier de son père.

Lorsqu'elle fit part de son raisonnement sur les remparts qui les protégeaient des géants, il avait ri et ses yeux avaient prit soudain un air malicieux. Aisling se demanda alors si elle n'avait pas dit une sottise, mais sa sœur avait l'air tellement sérieuse lorsqu'elle lui avait affirmé l'existence des géants, qu'elle n'était plus sûre de rien, …

"-Mais n'aie crainte, s'ils arrivent, je te protégerai !"

Avait-il répondu en ébouriffant la tête d'Aisling. La future peintre regardait alors Loan avec de grand yeux rond tout en commençant un raisonnement enfantin :"Sachant que la tête d'un géant doit être beaucoup plus molle que les grosses pièces en fer dont travaillent Loan chaque jour, les titans ont d'avance perdus face à son marteau."Aisling trouvant sont hypothèse plus que logique, le vu alors comme un grand héros presque invincible et elle lança alors, les étoiles pleins les yeux :

"-Si c'est le cas, alors je n’ai rien à craindre à vos côtés !

A présent elle pouvait sortir sans crainte grâce à son protecteur, elle fut heureuse que sa sœur ne soit pas là, car elle ne voulait pas partager sont nouvel ami a personne et surtout pas avec sa frangine! Il proposa ensuite de sortir s'amuser, ce après quoi la jeune fille emballée sautillait de joies et affichait un large sourire :

-Oh oui ça me tente !"

Elle regarda alors son père puis Horace qui avait tout deux un grand sourire à les regarder. Pressée de découvrir ce qui se cachait derrière les remparts du Gouffre de Helm, Aisling saisit alors la main du forgeron pour l'entraîner à l 'extérieur de l'atelier.

"-Où allons-nous alors ? Tu veux aller te battre contre des géants?"

Demanda-t-elle curieuse.

Son ambition semblait honorable pour la jeune fille de 10 ans, tout en l'écoutant, elle ne put s'empêcher à admirer sa force d'esprit à inspirer ainsi un tel avenir. L'ambition est une qualitée qui est rare, d'autant plus quand on vit dans une petite ville de pécheur et c'était la première fois qu'Asling entendait une personne parler de son futur avec un tel optimisme.

"j'en suis certaine ! Et pour t'encourager, plus tard, quand je serais grande, je serais la plus talentueuse des peintres et je peindrais toutes tes aventures, c'est promis !"

Lança-t-elle pour encourager son nouvel ami, sans vraiment réaliser les efforts qu'il faudrait fournir pour réaliser son serment. Elle lui fit alors un immense sourire avant de regarder devant elle et poser sa main en visière sur son front. 
Un magnifique paysage s'affichait face à Aisling. L'horizon, depuis le haut des remparts, en était à couper le souffle. Les nuages épais, filtrés de temps à autre la lumière du soleil qui se refléter sur une immense plaine entre les montagnes, créer une immense palette de vert et de jaune. La fille du peintre ne bougea plus, absorbée par la beauté du lieu. Encore plus belle par ses camaïeux, que les toiles de son paternel, la gamine regrettait de ne pas savoir encore peindre assez suffisamment pour retranscrire un tel panorama.
Après quelques instants ou elle restât muette, Aisling sautilla jusqu'au bort du rempart, ou appuyé les murailles, sans craindre la hauteur, elle affirma, faisant raisonner sa voix :

“-C'est trop jolie !”

Puis tout aussi enjouée, elle pointa du doigt un énorme rocher :

“Et et ! Tu ne trouves pas que ce rocher là-bas on dirait une main de géant ? Il se cache, on dirait bien qu'il t'a entendu et que tu lui fais peur ! Ha ha !”

Elle se mit à rire de bon cœur, tout en agitant son bras vers son géant lâche, que seul elle voyait. Mais soudain, un immense râle sortie du ventre affamé d'Aisling, raisonnant même en un écho.

"-Pardon..."

Dit-elle à Loan en posant sa main sur son ventre endolorie légèrement par la faim.

Les gâteaux du dénommé Tam semblait plus délicieux les uns que les autres, la jeune fille ne savait plus ou en donner de la tête. Jamais de ses yeux, elle n'en avait vu d'aussi beaux et ses yeux d'enfant furent une nouvelle fois émerveillée.

"-Oh, je vois que tu es en charmante compagnie. Ma parole, quel joli brin de fille que voilà !"

Avait lancé le boulanger alors qu'elle avait déjà accouru devant l'étale du pâtissier fasciner à tant de diversités d'entremet.

"-Bonjour monsieur." 

Salua-t-elle avec un peu de retard.

Le pâtissier murmura alors quelque chose à l'adresse de Loan le laissant devenir aussi rouge qu'une écrevisse. La fillette ne comprit pas, mais le rire chaleureux de Tam lui donna le sourire.

"-Prends ce que tu veux. "

Dit l'apprenti forgeron

" Mais tu n'as droit qu'à trois petits gâteaux.  Pas plus. Sinon tu vas grossir et ton père va me houspiller. "

Elle le regarde avec de grands yeux ronds et lui montra trois doigts de sa main :

"-Tout ça ?!"

Puis un immense sourire s'afficha : 

"Merci !"

Avec une grande attention, elle choisit 3 gâteaux, plus par leurs aspects visuels que gustatif. Une tartelette citron meringué fut son premier choix presque immédiat, puis elle hésita avant de prendre une petite brioche et  enfin une petite part de gâteau aux pommes.

"-Vos gateaux sont tous trés beaux monsieur le patissier !" 

Lança-t-elle ravis.

Entre la Famille de Loan avec leurs splendides armures, la magnifique vue au-dessus des remparts et les gâteaux si bien présentés de Tam, la jeune fille avait l'impression que cette forteresse rassemblée les plus grands artistes de la Terre du Milieu. Son point de vue sur le Gouffre de Helm avait complétement changé.

"-Monsieur Tam, est-ce que vous pouvez couper les gateaux en deux s'il vous plait ?"

Dit Aisling avant de se tourner vers Loan,

"Maman dit toujours que les gâteaux sont plus délicieux quand on les partage !"

Puis toujours le sourire aux lèvres, elle s'avança au côté du forgeron et lui prit la main tout en regardant le pâtissier s'afférait à sa tâche. Elle salivait déjà à l'idée de savourer ses douceurs, et réfléchissée sur lequels elle gouterais en premier.

“-C'est quoi que tu préfére comme gateaux ?”

Lui adressa-t-elle alors, réalisant qu'il n'avait pas vraiment choisi de gateau.

HRP: