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Sur les rives de l'Entalluve
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 Sur les rives de l'Entalluve

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MessageSujet: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyJeu 28 Mai 2015 - 1:03

Sur les rives de l'Entalluve
Eard & Loan
"Le fleuve est pareil à ma peine ; Il s'écoule et ne tarit pas." Guillaume Apollinaire | ♫ ♪ hedningarna - tuuli ♪ ♫

Rien n'était moins sûr que la raison originelle du départ de Loan de sa cabane isolée, pleine de quiétude, où il vivait depuis six mois. Depuis le décès de sa femme. Et depuis la chute brutale aux enfers que cet événements avait amené. Etait-ce les vieilles paroles, gravées en lui au fer rouge, que l'homme du nom d'Eard Wrecca lui avait dit lors d'une soirée... atroce ? Ou alors la venue inopinée de cette femme, Kiria, venue pour le tuer et qu'il avait, ignorant, sauvée d'une mort certaine ? Qu'est-ce qui avait poussé Loan à sortir de sa cachette si calme pour s'élancer au devant des problèmes, des voyages dangereux et des aventures peut-être mortelles ? Les routes n'étaient pas sûres en ces temps troubles et même si Loan était resté longtemps hors des villes et du contact humain, il fallait être un idiot pour ne pas percevoir l'atmosphère lourde et lugubre qui s'étiolait un peu partout sur les terres. Une présence accrue de bandits des grands chemins, d'orages, de nuits obscurcissant la lune plus qu'à la normale,... Tant d'indices qui vous mettaient la puce à l'oreille et des frissons d'angoisse le long de l'échine, dépassant de loin la réflexion consciente. Tout cela n'était qu'instinctif.

Loan, quoiqu'il en soit, avait finalement fait ses bagages. Attelant Kantor, son étalon isabelle, à sa carriole, il s'était rendu au village le plus proche de la forêt de Fangorn dans l'espoir d'y trouver un quelconque bougre pouvant tenir une épée et lui servir d'escorte en échange de quelque monnaie sonnante. Il avait encore assez pour appâter n'importe quel bon roublard des alentours. Il avait embarqué avec lui quelques outils et armes de plus ou moins bonne facture qu'il comptait vendre une fois arrivé dans une ville plus imposante. Peut-être Minas Tirith elle-même... Il savait qu'au simple énoncé de son nom de famille, les plus grands nobles de la cité se ruerait pour voir ce qu'il avait à vendre. Même si sa réputation avait été salie au Gouffre de Helm, il ne pouvait pas en être de même à la Cité Blanche. Si les rumeurs y avaient filé, certes, on le regarderait avec une légère suspicieux, mais ses potentiels clients se ficheraient bien qu'il soit le meurtrier ou non de sa femme et le vrai fondé de cette histoire ; celle-ci n'empiétait en rien sur la qualité du matériel qu'aurait Loan Havelange et achèterait tout de même. Confiant en ce qui concernait ce sujet, le forgeron avait entamé son voyage en direction de l'Est, espérant tomber rapidement sur un patelin convenable.

Ses espoirs furent exaucés. Il tomba sur un hameau quelques heures après, à la tombée de la nuit cependant, ce qui le contraignit à prendre une chambre sur place pour parcourir le petit village dans le but de se trouver un bon gars bien costaud pour l'escorter. A l'auberge, ayant demandé une chambrée et de l'avoine pour son cheval placé à l'écurie, il se permit la petite folie d'une bonne bière ou deux au comptoir. Cette ambiance chargée de vapeurs de soupe, d'odeur de grillades, de fragrances de bières et de transpiration masculine lui parut très étrange. Normal pour un homme ayant passé six mois dans l'isolation quasiment totale... Revenir ainsi à la civilisation le perturbait plus qu'il ne l'aurait avoué. Il se tapit dans un coin, une auge rempli d'un ragoût juteux dans une main et une bière brune dans l'autre. Il se mit à manger en silence, observant les autres hommes et les rares femmes de l'assemblée plutôt conséquente. Il se sentit extrêmement étranger à tout ça. Dire qu'il y a moins d'un an, ce genre de lieux était son lot quotidien... Il avait du mal à y croire. Certes, le goût de la bière lui plut, mais l'ambiance actuelle le fit plusieurs fois arquer un sourcil étonné qui, à plusieurs reprises, fut mal perçu par ses compatriotes. On le regarda de plus en plus de travers, de façon plus provocante à chaque fois, sans que Loan ne bronche pour autant. Son manque de riposte fit couler les éventuels désirs de bagarre des autres hommes. La soirée s'écoula sans une seule escarmouche. Loan n'avait aucune envie d'en faire éclater une, ce soir. Plus la nuit avançait, plus les ivrognes s'en allaient, ne laissant plus qu'une poignée de couche-tard et autres soûlards qu'il faudrait porter jusqu'à leur chambre. Tous étaient sans contexte des clients de l'établissement.

Loan, le calme revenu, s'apprêta à grimper l'escalier pour aller piquer un somme bien mérité. Il avait un peu trop bu, plus que de raison, et il tanguait légèrement. Sa tête restait passablement lucide, sa fatigue physique étant plus due à la longue route déjà parcourue aujourd'hui et à l'heure tardive qu'à l'absorption d'alcool. Il n'avait plus l'habitude de la picole mais quand même... Il ne désirait qu'une chose : s'écrouler dans son plumard. Cette idée fit voleter un petit sourire rêveur sur son visage chiffonné tandis qu'il marchait d'un pas lourd vers les premières marches. Lorsqu'il posa le pied sur le premier degré, il entendit une voix l'appeler par son nom. Croyant avoir eu la berlue, Loan continua d'avancer mais on l'appela à nouveau, ce qui le convainc de pivoter vers l'interpellateur. Reconnaissant aussitôt Eard, il fronça légèrement les sourcils d'un air un peu contrarié :

« Ah, toi... » fit-il d'une voix rocailleuse.


© Gasmask


Dernière édition par Loan Havelange le Dim 14 Juin 2015 - 10:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyJeu 28 Mai 2015 - 17:34



Sur les rives de l'entalluve

La route avait été dure, et le repos lui ferait du bien. Il avait décidé de s'arrêter à un hameau du coin, en bordure de foret, où il pourrait dormir sur un lit propre, manger un repas chaud et peut-être même réussir l'exploit de prendre un bain. Son dernier travail s'était bien déroulé, et sa bourse était suffisamment pleine pour lui tenir compagnie un bon moment. Même si l'auberge n'était pas le plus bel établissement qu'il ait jamais pu voir, il attacha son cheval dans l'écurie, sachant parfaitement qu'il ne trouverait guère mieux à moins de plusieurs heures de cheval. Faisant attention à ce que la provision de Vent-Vif soit suffisante, il glissa une pièce à un garçonnet pour s'assurer que les soins apportés à sa monture serait les meilleurs possibles. Puis, faisant quelques pas, il entra dans l'auberge.

Comme toujours, sa stature fit sensation. Coupant la lumière de l'après-midi, il fit quelques pas vers le comptoir alors que tous les regards se posaient sur lui. Les gens dans ces auberges n'étaient guère différents d'animaux sauvages : dés qu'un nouveau venu apparaissait, ils essayaient de déterminer s'il était une menace, une proie, ou un simple passant. Et Eard faisait suffisamment peur pour rester dans la catégorie la plus tranquille. S'approchant du tenancier, il prit une chambre pour la nuit, ainsi que de quoi caler son ventre affamé et ravivé son gosier asséché par la poussière du chemin. Puis, une fois la commande passé, il alla se caler dans son endroit préféré, toutes tavernes et auberges confondus : l'éternelle table du fond, plongé dans les ombres et le calme, près des escaliers menant aux chambres.
La journée passa ainsi. Eard se perdait dans ses pensées, revivant les événements d'Edoras, ceux du gouffre de Helm, et même ceux de la dernière caravane qu'il avait escorté. Les clients qui rentraient, ceux qui mangeaient et ceux qui discutaient ne servaient qu'à alimenter sa réflexion, le faisant glisser d'un sujet à un autre alors qu'il tendait une oreille distraites aux conversations qui se tenaient dans l'auberge. La plupart concernait les récoltes, les ragots du village ou les décrets du coin, mais certaines abordaient les nouvelles venues d'endroits éloignées, Dumbar, le Nord ou des terres sombres. Et ceux là, Eard les écoutait avec avidité, curieux d'entendre ce qui se passait dans les terres éloignées.

Le seul accro dans cette nappe de tranquillité se produisit en début de soirée, alors qu'un homme entrait dans l'auberge. Celui-ci n'était pas outrageusement musclés, et ne semblait pas dangereux ou agressif... il était juste beaucoup plus sale que la dernière fois qu'Eard l'avait vu, ses habits abîmés par la dureté des chemins et son visage émacié par une vie qu'on devinait rude. Et plus important détail, il était seul, sans présence féminine à ses côtés. Le jeune cavalier baissa la tête, réfléchissant aux implications de la présence de Loan, seul dans une auberge de grand chemin. La dernière fois qu'il l'avait rencontré, le forgeron était riche et opulent, mais aussi amouré d'une femme folle et mesquine, n'ayant que le poison pour attribut et la souillure pour vie. Le retrouver ainsi sur les routes signifiait que son problème s'était envolé, probablement en même temps que sa richesse et ses biens. Buvant une gorgée de bière blonde, Eard réfléchit aux différentes possibilités. L'avait-elle quitté, l'avait-il tuée, était-elle morte ou l'avait-il chassé ? Tout restait possible, mais au vu du visage de l'homme, sa vie n'en était pas forcément bien meilleure.
Sans l'interrompre, il laissa Loan profiter de sa soirée, alors que celui-ci buvait et mangeait sous les regards inquisiteurs de l'assemblée. Il resta tard dans la salle commune, ne le remarquant heureusement pas alors qu'il finissait une autre de ses bières. Eard repensa à leur rencontre, une simple bagarre de bar, et soupira. Peut-être en viendraient-ils aujourd'hui aux mêmes extrémités... mais cette fois, il était probable que le sang coulerait. Il avait déjà bien failli, lorsque sa femme avait décidé de s'introduire dans la couche de Eard, ne récoltant comme fruit de son envie qu'une mâchoire brisé et une fierté humiliée. Mélancolique, Eard se laissa aller à ces souvenirs honteux, finissant le fond de bière tiède dans sa chope.

Puis Loan passa devant lui, commençant à monter l'escalier pour aller rejoindre sa chambre. prit d'un élan étrange, Eard se sentit poussé à aller vers cet homme solitaire. Le hélant jusqu'à ce qu'il se retourne et prenne conscience de sa présence il le salua d'un coup de tête. Il avait l'air contrarié, mais cela n'empêcha pas Eard de lancer au moins une politesse d'usage.

"Surprenant de te voir ici, dans une auberge de campagne. Que deviens-tu donc, depuis ce temps ?"


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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyMar 2 Juin 2015 - 14:24

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Eard & Loan
"Le fleuve est pareil à ma peine ; Il s'écoule et ne tarit pas." Guillaume Apollinaire | ♫ ♪ hedningarna - tuuli ♪ ♫

A la réponse d'Eard, Loan se sentit honteux. Il l'avait, lui, salué d'une manière bien courtoise, malgré leur passé commun, qui avait été bref mais intense en matière de... violence et de situations embarrassantes. Il eut du mal à tenir le regard de son vis-à-vis, le rouge aux joues. Ces longs mois d'isolation l'avait rendu bourru et lui avait fait oublié les bonnes manières.

« Hé bien... » dit-il, éclaircissant au passage sa voix enrouée. « Disons que j'ai un peu suivi ton conseil... Je suis parti. J'ai tourné le dos à ma vie passée et je vis seul. »

C'était étrange de parler de ça à cet homme qu'il n'avait, au final, rencontré que très brièvement lors d'une soirée mouvementée, sous le signe de l'alcool et de la bagarre. Si ce souvenir fit naître un demi-sourire sur les lèvres craquelées par la poussière de Loan, ce tendre rictus s'évanouit rapidement lorsqu'il pensa à la suite de ce fameux soir. L'image d'Alyénor, aguicheuse et médisante telle une succube, lui vint en mémoire, lui faisant froncer les sourcils. Le souvenir de sa femme et des maux qu'elle lui avait amené, il fut un temps, obscurcissait toujours son bonheur, avec moins de force, certes, mais les blessures n'étaient pas encore tout à fait réparées. Ceci dit, Loan ne se faisait pas beaucoup d'illusions ; les meurtrissures qu'Alyénor avait ancré en lui risqueraient fort bien de ne jamais réellement se fermer et se faire oublier. Au début, cela l'avait empli d'un certain désespoir, mais le temps avait fait son oeuvre et une sorte de sagesse lui était venu. Il s'était fait une raison et avait décidé d'apprendre à vivre avec.

Il releva les yeux sur Eard. Si Loan était conscient d'afficher une bien autre mine qu'à l'époque, Eard, pour sa part, avait peu changé. Plus grand, peut-être, à moins que ce soit la manière qu'il avait de se tenir fièrement, imposant ? Il avait l'air encore plus mûr, la dureté de son visage en témoignait largement, ce qui n'était point étonnant. Encore bien jeune au final, comparé au forgeron, le voyageur solitaire était encore à même de se construire une solide personnalité, surtout avec la vie qu'il menait. Loan l'admira, le temps d'un battement de paupière. Lui qui avait eu si difficile à vivre seul en pleine nature, à son âge, il faisait face à un jeunot qui le faisait sans avoir l'air d'en éprouver de difficulté. Il semblait aussi plus sage que lui car il ne semblait pas lui tenir rigueur de leur ancienne escarmouche, tandis que Loan sentait encore l'amertume de cet épisode. Finalement, une brève réflexion de Loan le convainc qu'Eard avait plus raison que lui sur ce point ; l'eau avait coulé sous les ponts, il n'y avait plus lieu de tenir rancune l'un envers l'autre. De plus, ce n'était ni la faute d'Eard, ni celle de Loan : l'unique faute incombait à feu son épouse.

« Je viens de passer plusieurs mois d'exil volontaire. » continua-t-il, un air plus jovial naissant sur ses traits. « Je viens seulement de me décider à bouger de la forêt de Fangorn. Je souhaite vendre quelques menus outils à une cité, histoire de me faire des réserves pour l'hiver... Il me faut pour cela une escorte. Un homme qui... Un homme de ta trempe serait l'idéal, en fait. » Il sourit, fit le tour de l'auberge du regard pour le reposer ensuite sur son interlocuteur. « Tu ne sais pas qui pourrait faire l'affaire dans le coin ? »

Un brin de malice pétilla dans ses yeux. Il avait la nette impression qu'Eard pourrait être cet homme mais il préférait que le jeune homme le lui propose lui-même. Ce choix prouverait à Loan que la hache était bel et bien enterrée entre eux.


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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptySam 6 Juin 2015 - 18:38



Sur les rives de l'entalluve

Loan eut l'air surpris, puis gêné, puis légèrement énervé, avant de revenir à un air indéfinissable, à mis chemin entre une sorte de soulagement et une grande fatigue. Les joues rouges, le regard presque penaud, il s'éclaircit la voix avant de commencer à répondre, prononçant des mots surprenants pour le jeune Dunlending attablé. Il avait suivi son conseil ? Eard prit un temps, essayant de se rappeler quel conseil il avait bien pu lui donner au milieu du combat qu'ils avaient livré à trois, avant de se remémorer la discussion qui avait précédé la nuit, posé calmement sur son lit. Il lui avait conseillé de partir, trouver une caravane et découvrir la vie de nature sans risquer sa peau. S'il avait suivi son conseil, cela confirmait les doutes du jeune homme. La femme, Alyénor, s'il se souvenait bien, avait dû finir par décéder.

Drôle de hasard qui les avaient fait se rassembler en ce jour. La terre était grande, et ils auraient pu se trouver n'importe où, mais le destin fait souvent bien les choses. Il laissa Loan lui conter ses aventures, ses buts et ses besoins. Il était parti il y a peu, et ne devait donc pas être très habitué à la vie de voyage, mais semblait quand même plus heureux et enjoué qu'à la triste époque de leur première rencontre. Au moins cela était-il un point positif. Ses habits étaient nettement moins bien lavés qu'à l'époque, et il n'avait probablement pas réussi à transporter l'intégralité de sa richesse dans un chariot, mais s'il pouvait afficher un air heureux devant un homme qu'il avait rencontré en de lugubres circonstances, cela voulait au moins dire qu'il avait pu retrouver une partie de sa joie de vivre.

L'écoutant tranquillement, ne sachant vraiment s'il devait se lever où rester assis, Eard décida de faire un compromis en finissant sa bière. Une fois que l'échos des paroles de Loan se fut arrêté, il prit la parole, un petit sourire aux lèvres.

"Ma foi, j'espère que le mois n'a pas été trop dur, et que les suivants ne le seront pas trop non plus. Et de même, je te souhaite de la chance pour tes ventes et tes créations, que tu te remettes sur pied..."

Il fit une petite pause, laissant un sourire en coin apparaitre sur son visage en réponse à celui de Loan.

"Et si tu as besoin d'un homme de ma trempe, autant me demander directement. Je suis actuellement sans contrat, et je n'ai pas prévu d'aller spécifiquement quelque part ces derniers temps."

De toute façon, si Loan n'avait pas d'idée précise quant à la citée qu'il voulait rejoindre, ils auraient tout le loisir de choisir tranquillement leur destination, et le jeune homme pourrait donc incliner la course de son voyage dans la direction voulue. Laissant sonner un petit rire, issu de la situation comme de sa consommation d'alcool, il ajouta.

"Je te ferais même une petite ristourne maison, si tu décides de m'embaucher."

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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyLun 8 Juin 2015 - 20:11

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Eard & Loan
"Le fleuve est pareil à ma peine ; Il s'écoule et ne tarit pas." Guillaume Apollinaire | ♫ ♪ hedningarna - tuuli ♪ ♫

Au trait d'humour que fit Eard, parlant d'un prix d'ami pour se faire escorter, fit rire le forgeron. Il hocha vivement du chef, plusieurs fois, l'air ravi.

« Marché conclu. »

Il leva sa chope de bière et trinqua jovialement avec Eard avant de boire plusieurs longues gorgées, finissant sa boisson qui lui laissa une moustache de mousse sur le bord des lèvres. Il la retira d'un coup de langue puis quémanda une autre bière à l'aubergiste qui le servit, sans oublier de leur soumettre son désir de fermer le bar d'un ton sans équivoque. Après avoir assuré à leur hôte que ce serait là leur dernière commande, il reporta son attention sur Eard, souriant tous les deux :

« Je n'ai aucune idée précise mais je me dis que se diriger vers Minas Tirith ne serait pas trop mal, qu'en penses-tu ? Je n'ai plus été depuis des années mais, dans mes souvenirs, je n'aurais aucun mal à y vendre mes plus belles pièces. »

Les deux hommes discutèrent encore un bon quart d'heure, de tout et de rien finalement. De leur voyage à venir, de leurs attentes, s'arrangeant entre eux pour, au final, satisfaire les besoins et envies de chacun. Ils négocièrent aussi un prix qui, finalement, convenait à l'un comme à l'autre, Loan ayant précisé qu'il lui offrirait le dîner quand ils tomberaient sur une auberge et qu'il lui payait sa chambre pour cette nuit, ce qui avait plu à Eard et les avait fait se serrer la main chaleureusement, en signe d'accord mutuelle. De cette soirée, pourtant, pas une seule fois fut énuméré leur souvenir commun, ce fâcheux soir où une certaine femme avait failli tout foutre en l'air... Loan l'en remerciait silencieusement de ne pas avoir prononcé le nom d'Alyénor ni avoir voulu en savoir plus sur ce qui s'était passé ensuite. Le forgeron n'avait aucune envie d'en parler ; y penser simplement lui faisait monter une boule dans la gorge et les larmes aux yeux.

Le temps d'aller se coucher arriva, rappelé par l'aubergiste qui grogna une légère menace de les jeter dehors. Les deux compères décidèrent donc de se retrouver dans la même salle, à la même place, le lendemain matin peu après l'aurore. Voyager tôt le matin était le mieux, on évitait ainsi les plus grosses chaleurs et on pouvait faire une plus longue route à la lumière du jour. Loan n'aimait pas trop chevaucher de nuit... Ils prendraient un petit-déjeuner offert par Loan tout en décryptant une carte pour convenir du chemin à prendre. Sur ces au revoir, ils allèrent tous deux dans leurs chambres respectives. A peine Loan fut-il sur son lit, à peine dévêtu, qu'il fut englouti dans un sommeil de plomb. L'homme souriait doucement tandis qu'il rêvait au lendemain, des contrés inconnues qu'il verrait bientôt...




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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyJeu 11 Juin 2015 - 17:59



Sur les rives de l'entalluve

Le marché se conclut dans une atmosphère cordiale et relativemnt exempte de problèmes. Malgré sa nouvelle vie, Loan n'avait pas assez de difficulté financières pour être dans l'incapacité de payer un mercenaire, ce qui évitait à Eard une charité probablement mal placé. Et même s'il n'avait aucune envie de rentrer dans Minas Thirit (sa seule visite lui ayant déjà largement suffit) il n'avait aucun problème pour cette destination, qui lui permettrait de descendre ensuite vers le sud et visiter une autre partie du Gondor.
Les prix étaient bon, les conditions plus qu'acceptables, et les deux partis conclurent donc l'accord tranquillement devant leur tablée. Bien sûr, le voyage à venir fut le seul sujet de conversation évoqué. Eard n'avait aucune envie de fouiller dans la vie de l'homme en face de lui, ni de se remémorer les moments.... particuliers... qu'il avait vécu avec Alyénor.

Seul l'arrivée de l'Aubergiste mit fin à leur conversation, les renvoyant tout deux dans leurs chambres pour la nuit, à une heure certes tardive, mais suffisante pour qu'ils puissent se reposer jusqu'à l'aurore. Débuter les voyages à l'aube permettait toujours de mieux les commencer, pensait Eard, autant par superstition que par pur pragmatisme. Alors qu'il allait se coucher dans son lit, profitant du sommeil dans les draps blancs, il se trouva légèrement anxieux. Certes, il avait l'habitude de ce genre de travail, mais aussi de voyager en compagnie de gens qu'il ne connaissait pas, et qui ne souhaitaient pas lui adresser la parole. Comment ces facteurs changeraient-ils l'essence du voyage, il n'en savait rien, mais une part de lui ne pouvait s'empêcher d'être inquiet... et bien sûr de prévoir des complications.

Il se réveilla le matin, suffisamment tôt pour pouvoir s'occuper avant l'heure du rendez-vous. Revêtant en vitesse ses frusques, il descendit dans l'écurie, pour vérifier l'état des chevaux et des sacs de provision. vent-Vif l’accueillit d'un piaffement à moitié endormi qui lui arracha un sourire. Le cheval n'aimait réellement pas les stalles des auberges, mais avaient-ils d'autre choix ? Sans se soucier de la mauvaise humeur du canassons, il le bouchonna, vérifia les sangles et le matériel, avant de s'occuper lui même de sa pitance. Une fois sa besogne effectuée, il retourna dans la salle commune, commandant le petit-déjeuner dont ils avaient convenu avec Loan, commençant à examiner la carte avant que celui-ci si réveille.
Il n'avait jamais trop utilisé ce genre d'engin, préférant de loin se fier à sa mémoire, son orientation et sa capacité de pistage, mais c'est vrai qu'elles pouvaient se révéler d'une certaine utilité pour avoir une idée des chemins parcourant les endroits qu'il n'avait pas encore exploré. Essayant de s'en créer une image mentale, il finit par se retourner, saluant son compagnon qui descendait l'escalier, bougeant sa chaise pour lui laisser une meilleur place.

"Et bien... J'ai fini les préparatifs. Dés que nous serons mis d'accord sur le trajet, nous pourrons partir pour Minas Thirit. En espérant que l’accueil s'y soit amélioré depuis ma dernière visite."

Lâchant la dernière phrase avec un humour amer, il préféra enchaîner sur ses diverses propositions de trajet, certaines plus rapides et d'autres plus sûres, alors que le soleil commençait paresseusement à s'élever derrière les carreaux de l'auberge.

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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyDim 14 Juin 2015 - 10:00

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Eard & Loan
"Le fleuve est pareil à ma peine ; Il s'écoule et ne tarit pas." Guillaume Apollinaire | ♫ ♪ hedningarna - tuuli ♪ ♫

La nuit avait été très courte pour Loan, perturbée par de multiples cauchemars qui l'avaient éveillé, haletant et en sueur, dans un amas de draps emmêlés puant la peur. Dans l'obscurité de sa chambre, il avait tâtonné pour allumer son unique chandelle et finit enfin par y arriver, laissant se dégager un maigre halo de lumière qui suffit à évacuer les dernières bribes du mauvais rêve. Loan se frotta le visage vigoureusement à deux mains et s'obligea à reprendre un souffle normal. Bon sang, quel cauchemar ! Avait-il peur d'Eard, au fond lui ? Il ne retenait, de sa nuit, que la terrible image du jeune homme brandissant un tranchoir de boucher par-dessus sa tête, l’œil brillant de malveillance, tout prêt à lui fendre le crâne d'un seul coup. Loan n'avait aucune idée de la raison de ces drôles d'angoisse. Il n'avait pas eu l'impression de devoir craindre Eard, et pourtant... Son inconscient semblait lui indiquer tout l'inverse. Il se recoucha, cette énigme en tête, et eut bien du mal à se rendormir complètement. Jusqu'aux aurores, son sommeil fut entrecoupés de petits éveils qui l'empêchèrent d'être tout reposé à l'heure du rendez-vous.

Vêtu de pied en cape, l'ancien forgeron du Gouffre de Helm traîna des sandales hors de sa chambre et descendit mollement les deux volées de degrés. Il fut salué par Eard amicalement, agitant une de ses grandes mains en signe de bonjour. La vision du même homme brandissant l'énorme couteau se superposa à ce qu'il vit et il dut secouer la tête pour l'effacer de sa mémoire à vif et, enfin, répondre de la même manière. Il fut conscient que cela manquait quelque peu d'entrain mais qu'importe. Tout le monde pouvait passer de mauvaises nuits... Eard, pour sa part, semblait déjà bien frais et prêt à partir. Loan l'envia. S'asseyant en face de lui, il héla ensuite l'aubergiste pour le petit-déjeuner, des œufs à la coque avec des toasts de chèvre au miel, ainsi qu'une infusion de guarana. Il aurait tôt fait de s'éveiller complètement, et vite, car l'heure du départ ne tarderait pas à arriver, le soleil se dévoilant petit à petit pour leur sommer de prendre la route.

Tandis que le forgeron et qu'Eard engloutissaient œufs et tranches de pain grillées, la porte d'entrée s'ouvrit sur une damoiselle, l'air un peu égaré. Loan la regarda, d'abord furtivement, puis avec plus d'insistance. Elle était jeune et très belle et, de toute évidence, seule. Pas très prudent, tout ça... Si ce n'était la couleur des yeux et des cheveux, son minois lui faisait penser à Alyénor, ce qui lui serra le cœur et lui mit une boule à la gorge. Il dut délaisser les dernières bouchées de son assiette, incapable d'en avaler une de plus. Il ignora le regard légèrement interrogatif d'Eard qui le vit repousser son repas d'un air contrarié ; si celui-ci suivait son regard et avait en mémoire le souvenir nette du visage et du corps de feue sa femme, il devinerait. Le silence était d'or, en cet instant.

La jeune inconnue alla voir l'aubergiste, eut l'air de demander quelques renseignements auxquels l'homme n'eut pas l'air de savoir répondre avant de finir par indiquer d'un geste bref Eard et Loan, sans que cela ne soit possible de s'y tromper puisqu'ils étaient les deux seuls présents dans la salle... Loan manqua un battement de cœur quand la fille vint auprès d'eux, souriant amicalement. Elle était vraiment jolie, pensa Loan tandis qu'elle s'approchait de plus en plus, lui offrant tout le loisir de la regarder en détails. Elle parla alors, et sa voix était aussi douce que du miel. Loan ne put que sourire en retour.




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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyMar 30 Juin 2015 - 19:06





Sur les rives de l'Entalluve


Avec Eard & Loan

C'était peu avant le levé du jour que la jeune femme était partie sur les routes. Depuis quelques jours à peine Luwnä avait prit part de ses premières aventures. Hélas elle ne s’était pas attendu à de telles difficultés… En effet, venir d’Edoras jusqu’à la lisière de Fangorn, le voyage était quelque peu étonnant, et pourtant ! La jeune femme avait préparé son périple depuis quelques semaines déjà, mais des imprévus ont de nombreuses fois ralentit son avancé…

Cette jeune femme, fille de politicien du Rohan, avait pour but de rejoindre son grand père Guérisseur à Minas Tirith. Ce dernier avait fort à faire dans son infirmerie avec les événements catastrophiques que la guerre contre les pirates apportaient. C’était après de multiples disputes et compromis que la jeune femme réussit à convaincre son père et son frère pour partir sur les routes et rejoindre son aïeul. Ce dernier l’avait pourtant sollicité de nombreuses fois avec l’appui de sa mère, mais la tête brulé qu’était le père de Luwnä l’avait contrainte à être plus fine et plus maligne que lui.

Après de nombreux jours de négociation et de conviction Luwnä convaincue son père. Dès le lendemain, Luwnä put enfin partir en douce et en sécurité de la capitale. En effet, son père avait formellement ordonné qu’elle parte accompagnée de quelques gaillards fortement armés. Elle ne pouvait refusé cette exigence, la route pour la Cité Blanche était longue et de nombreux pilleurs et brigands arpentaient cette même route… Son frère ainé devait la rejoindre un peu plus tard, pour affaire avec sa propre cavalerie. Mais évidement tout ne se déroula pas comme prévu… D’une part, elle avait pour mission de trouver quelques potions et plantes rares pour son aïeul, avant de venir. Pour éviter les questions incessantes et pénibles de son père, elle avait préféré d’omettre ce petit détour. Quant à son frère, il était dans le secret et portait confiance à ses cavaliers qui se devaient de la sécurité de sa petite soeur. Erreur ? Oui probablement, car quelques jours plus tard,  Luwnä put enfin récupérer auprès d’une fameuse herboriste à la lisière de Fangorn les potiosn qu’elle souhaitait, mais les soucis ne faisaient que commencer…

Ne connaissant pas l’adresse exacte de la fameuse Dame, Luwnä et ses hommes ont dut questionner quelques habitants du coin. Il fallait être un simple d’esprit pour ne pas remarquer qu’elle était une fille née de bonne famille. Malgré les habits de voyages qu’elle portait, peu de femmes avaient autant de moyens pour être aussi bien accompagnées sur les routes… malgré la méfiance de certains de ses gardes rapprochés, Luwnä n’avait pas prêté attention à la malveillance de ses habitants. En effet, elle eut à peine le temps de payer l’Herboriste et en sortir, qu’une dizaine d’hommes armés sortirent de toutes parts pour attaquer les gardes de Luwnä. Un de ses gardes lui ordonna et lui cria de fuir au plus vite. Surprise et apeurée, elle se retourna vers la vieille Dame qui la fit passer derrière sa maison où était attachée leurs chevaux. Sans attendre, Luwnä bondit à cheval et partit au grand galop dans la forêt… Peu d’hommes s’aventuraient dans cette forêt prétextant qu’elle était vivante et dangereuse, mais dans sa fuite la jeune femme pensait avant tout à sa survie plutôt qu’aux vieilles légendes.

Après un galop effréné, elle ralentit sa cadence et retrouva un semblant de calme. Elle se retourna de nombreuses fois et ralentit son cheval qui commençait à perdre haleine.


« Calme… c’est bien… je crois que la voie est libre, Achaak… »

Son fougueux étalon soufflait, haletait fortement. Il était nerveux, lui aussi avait sentit la haine qu’émanait de ses hommes sanguinaires. Luwnä dut alors s’armé de calme et de reprendre le dessus sur la panique. C’était une fille intelligente ce n’était pas le moment de perdre ses moyens. Elle préférait d’une part, retrouver les plaines qu’elle connaissait un peu mieux que cette forêt mystique. Par chance, elle ne s’était pas approfondit trop loin dans les bois, et retrouva sans trop d’encombre la lisière.

Il fallait qu’elle trouve une auberge au plus vite ! La nuit allait bientôt tombée et elle était seule à présent, sa sécurité en dépendait. Après une petite heure à cheval, elle trouva non loin du fleuve une maison, une petite ferme. Elle y trouva une petite famille accueillante qui pour quelques sous accepta sa présence pour le dîner et la nuit. La maison était évidement très modeste mais elle ne s’en plaignait pas et se fit toute petite. La leçon pour la journée lui avait suffit, la discrétion était de rigueur. Ce fut donc à la rosée du matin que Luwnä se leva. Elle n’avait pas réussit à dormir, les cris de ses gardes l’avaient hanté toute la nuit. Elle n’allait pas s’en cacher la peur la prenait. L’aïeul de la famille lui avait indiqué la veille un hameau un peu plus loin, à un quart d’heure à cheval. Très bien, elle comptait s’y rendre dès l’aube pour trouver un mercenaire ou deux pour l’escorter pour de bon à la Cité Blanche.

La jeune femme sella rapidement son cheval, ne prit pas même le temps de déjeuner, s’arma de son arc et son carquois, ses effets personnels et partit à la recherche de ce fameux hameau. Effectivement, elle ne mit guère de temps pour trouver le petit patelin et son auberge principale. Le coq commençait tout juste à chanter. Elle laissa son cheval à l’écurie et entra précipitamment dans la salle commune quasi vide.

« Bonjour Aubergiste. Puis je vous solliciter un instant? Je recherche un compagnon de route, un soldat, qu’importe, un gaillard qui serait à même de se défendre pour m’accompagner à la prochaine cité? »

Le tavernier qui essuyait sa vaisselle de la veille, haussa des épaules en faisant la grimace. Il en savait strictement rien, il ignorait qui pouvait se charger de cette quête. Luwnä grimaça et déposa quelques pièces devant lui. Il arqua un sourcil un instant et fit finalement un signe de la tête vers les deux jeunes hommes installés un peu plus loin. Luwnä suivit du regard la direction et remarqua en effet les deux jeunes gens en train de déjeuner. Elle les avait remarqué mais n’avait pas prêté son attention dés son entrée. D’ailleurs l’un deux la fixé depuis quelques secondes déjà… Elle remercia le tavernier et s’empressa de rejoindre leur table armé cette fois d’un franc sourire. Luwnä croisa le regard du « curieux » et s’adressa directement à lui, vu son intérêt.

« Bien le bonjour. Je ne voudrai pas vous importuner Messieurs, c’est pourquoi je vais aller droit  au but. Je ne suis pas du village et je recherche un ou deux cavaliers pour m’escorter au Gondor. Connaîtriez vous quelqu’un qui serait à même d’accéder à ma requête? »

Elle déposa en suite le regard sur le second, avant de reposer son regard sur le premier. Luwnä aurait put probablement les connaitre dans une vie antérieur, mais cela ne lui sauta pas aux yeux. La nuit courte qu’elle avait passé et la folle journée de la veille ne lui permettent pas à la reflexion et aux souvenirs… Elle attendait patiemment debout devant eux, que l’un d’eux daigne à lui répondre. Sait on jamais? Peut être que ses problèmes pourraient enfin se résoudre?

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Dernière édition par Luwnä le Ven 27 Nov 2015 - 15:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyLun 6 Juil 2015 - 0:56



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Eard se retourna vers la voix venant de derrière eux, puis se reconcentra avec force sur son déjeuner. Il n’avait pas quitté le Rohan depuis assez longtemps pour oublier les visages qu’il voyait défiler à proximité du palais, dans les coursives et dans les environs de la maison de son oncle. Il n’avait aucune idée de qui elle pouvait bien être, quel était son lignage ou sa fonction, et n’avait aucun souvenir de s’il avait déjà eut l’occasion de lui parler un jour, mais il l’avait déjà vu à Edoras, ce qui suffisait à la rendre suspecte. Elle ne le connaissait peut-être pas, mais elle connaissait forcément son nom, son crime, son bannissement. Elle représentait un danger potentiel, car elle pouvait à tout moment ramener vers lui les cavaliers du Riddermark. Elle pouvait signifier pour lui une arrestation et une exécution sommaire. Ou de la torture. Probablement de la torture.
Avalant un morceau de pain, le visage penché vers l’assiette pour éviter qu’elle ne le regarde plus longtemps, il réfléchit en vitesse. Fuir maintenant serait stupide. Attaquer serait honteux. Et envoyer paître la demoiselle déclencherait trop de questions pour valoir quoi que ce soit. Surtout qu’un simple coup d’oeil à Loan le montra comme perdu, son regard fixé sur la jeune demoiselle à la dévorer des yeux. Si jamais il la chassait maintenant, il rencontrerait l’opposition de l’homme en plus de ces questions. Non.. la seule solution raisonnable était d’espérer qu’elle ne l’eut pas déjà reconnut, et de préparer le moment où cela serait enfin le cas.

Au moins, devait-il prendre l’initiative. La demoiselle cherchait une escorte, et son camarade allait probablement l’inviter séance tenante à voyager avec eux, chamboulant leur organisation avec un brio certain. S’il prenait le parti de répondre directement, au moins pourrait-il poser certaines conditions, et peut-être même rebuter la demoiselle. Toujours penché vers son petit-déjeuner presque achevé, il grogna d’une voix d’ours.

“J’ai l’habitude des travaux d’escorte. Je suis d’ailleurs en train d’en faire un pour le monsieur assis là. Je pourrais vous prendre aussi, s’il accepte, mais ça faut voir avec lui.”

Il laissa une pause, prenant une gorgée pour faire descendre son repas si rapidement avalé.

“Par contre, ce ne sera pas gratuit, et nous avions prévu de partir d’ici peu, à voir si vous pouvez emballer assez vite vos affaires. A qui ai-je l’honneur, si une brute comme moi puis se permettre ?”

Le nom ne le sauverait pas, mais lui permettrait au moins d’essayer de reconnaître la demoiselle, savoir à quel moment il avait vu ce visage, et quelle probabilité il y avait qu’elle se souvienne de lui.
Il avait soigneusement évité de donner son nom, espérant que Loan ne forcerait pas la politesse jusqu’à les présenter tous les deux. Mais devant l’homme qui ne semblait visiblement pas avoir tout ses esprits, il ne pouvait qu’espérer certaines réactions. Essayant autant que possible de couper court à toute possibilité de stupidité, il continua d’occuper la conversation.

“Nous partions justement vers le Gondor et la citée blanche. SI vous avez déjà déjeuner et que votre cheval est prêt nous pouvons même partir dans l’instant.”

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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyJeu 30 Juil 2015 - 20:54

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Eard & Loan
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Le jeune forgeron s'apprêtait à répondre à la gente damoiselle face à lui, soulignant ses paroles suaves d'un sourire radieux et avenant, mais Eard prit la parole, lui coupant la sienne. Forcé au mutisme, il écouta son compagnon mais le ton rude qu'il adopta pour s'adresser à la jeune fille le prit au dépourvu, lui faisant froncer les sourcils. Il regarda ainsi Eard un bon moment, tout perdu dans son incompréhension, mais il ne put qu’acquiescer aux mots qu'il prononça. Son vieil ennemi devenu ami cessa alors de parler, laissant un silence un peu gênant s'installer, la demoiselle ne sachant pas trop quoi dire, apparemment elle aussi interloquée par la froideur d'Eard à son encontre. Loan décida de ce fait d'en profiter pour se vendre au mieux à cette belle créature et, oubliant un instant l'embarras précédent, il refit son plus beau sourire, tendre et charmeur, pour lui déclarer joyeusement ;

« Je serais enchanté de vous compter parmi nous et de faire en sorte que votre propre voyage se passe au mieux à nos côtés. Nous sommes aptes à vous protéger, mon ami et moi, s'il vient un obstacle sur notre route. Je me prénomme Loan Havelange, pour ma part. » Il insista volontairement sur son nom de famille, espérant inconsciemment que la jeune fille reconnaîtrait ce patronyme élogieux. Malgré son allure de manant des grands chemins et sa mine peu soignée des dernières semaines, il désirait faire bonne impression ; revenaient, aussi vicieux et discrets que des serpents, ces vieilles mauvaises habitudes vaniteuses. « En effet, nous allons jusque Minas Tirith, et notre départ ne tardera pas, nous comptons harnacher nos montures dès la fin de ce repas. Ces conditions vous conviennent-elles ? Je tiens à préciser que nous ne sommes point trop pressés et que nous pouvons un peu vous attendre, ainsi que faire un léger détour pour vous mener à bon port si votre destination finale n'est pas exactement sur notre route initiale. »

Il jeta un regard à Eard et y vit un certain agacement. Il ne comprenait pas bien le comportement de celui-ci, comme le fait de ne pas s'être présenté courtoisement à leur nouvelle compagne, mais il se dit que cela ne devait pas le concerner et que si Eard voulait en dire quelque chose, il le ferait de lui-même tôt au tard. Par respect et humilité, Loan se tut sur le sujet et continua d'agir comme si l'attitude bourrue d'Eard était tout à fait normale. Il reporta son attention sur celle qu'ils escorteraient le long de l'Entalluve et se sentit empli d'allégresse face à la beauté de ce visage. Il sourit de façon machinale, sans y penser, car il n'y avait pas d'autres airs à afficher que celui-ci en présence d'une femme pareille. C'est fou comme elle ressemble à Alyénor dans sa jeunesse, pensa Loan, soupirant presque à cette douce pensée.

« Hâtez-vous donc, chère amie, nous vous attendons ici même. »

Il la salua d'un bref hochement de la tête poli et la regarda s'éloigner pour se préparer. Il attendit qu'elle soit hors de vue pour murmurer d'une voix où se devinait le reproche :

« Tâche d'être un peu plus aimable ou ce voyage risque de nous sembler très, très long. »



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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyVen 21 Aoû 2015 - 17:31





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Avec Eard & Loan

Luwnä était toujours souriante à scruter l’un puis l’autre, attendant la moindre réaction. Le second personnage avait l’air plus renfermé, voir « froid ». La présence de la jeune femme devait le déranger. Allez savoir pourquoi ? Il fixa d’avantage son assiette et ne lui répondit pas tout de suite. Le premier, le « curieux » qui la fixait depuis un moment ne broncha mot non plus. Finalement c’est le « vieil ours » qui répondit par un début de grognement. Luwnä porta donc toute son attention sur lui, perdant un instant son sourire. Elle était un peu étonnée de sa réaction mais ne perdit pas sa motivation et sa bonne humeur. L’inconnu lui confirma en effet qu’il était à même de pouvoir l’escorter monnayant compensation. Retrouvant son sourire elle lui répondit sur un ton jovial :

« Toute peine mérite salaire. Ne vous en faites pas pour cela. »

C’est alors que le jeune homme qui l’observait depuis maintenant quelques minutes s’adressa enfin à elle. Luwnä tourna la tête vers lui et sentit un accueil beaucoup plus chaleureux que celui de son camarade. Il souriait et semblait enthousiaste de la présence de Luwnä, il accepta sans hésitation la requête de la jeune femme. Son sourire s’élargit spontanément, ravie de pouvoir trouver deux cavaliers en si peu de temps, malgré que l’un d’eux ait l’air moins chaleureux à son égard. Qu’importe ! Elle devait à tout prix rejoindre Minas Tirith, elle devait arriver dans les temps à la Cité pour ne pas inquiéter sa famille. Et éviter surtout les foudres de son père qui serait capable de la cloitrer dans la maison familiale pour désobéissance et prise de risques insensés.
Le jeune homme se présenta : Loan Havelange.  Ce nom lui disait quelque chose mais elle ne se souvenait pas où elle aurait pu l’entendre. Néanmoins elle ne porta pas plus d’importance à ce nom, pensant plutôt à mieux le découvrir par la suite plutôt qu’à écouter les rumeurs. De toute façon pour le moment le passé de chacun lui importait peu, elle comptait atteindre son objectif sans se préoccuper du reste.


« Enchantée Loan ! Je me nomme Luwnä, je viens du Rohan. »

La jeune femme ne voulait pas s’étaler. Elle ne les connaissait pas et ne voulait pas crier à tout bout de champs qu’elle descend d’une famille aisé et noble d’Edoras. Autant rester discrète pour le moment, et voir à qui elle à faire. C’est une jeune femme plutôt insouciante et spontanée mais elle sait parfaitement faire la part des choses dans des situations délicates et compliqués. C’est assez paradoxal quand on y pense.  Loan reprit la parole confirmant les dire précédent de son camarade, le départ est imminent.  

« Bien. J’ai juste à me ravitailler pour le voyage. Dix minutes devraient me suffire.  Je vous retrouve dehors. »

Sur ce la jeune femme se dirigea vers le Tavernier. Ce dernier avait fini d’essuyer ses verres, il s’attelait à ranger son bazar. Luwnä attira son attention pour pouvoir lui réclamer quelques victuailles avant de partir. Après paiement et négociation, ravie de son « marché » elle sortir de la taverne pour rejoindre et équiper sa monture. Pendant ce temps les deux jeunes hommes devaient probablement discuter sur son sort. Dix minutes plus tard, la cavalière était enfin prête à enfourcher son fidèle compagnon pour une nouvelle aventure.  Luwnä attendait donc avec une certaine impatience ses deux nouveaux compères.  


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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptySam 29 Aoû 2015 - 23:09



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Bordel. Heureusement, il n’avait juré à haute voix, mais il aurait aimé en avoir la latitude, afin d’exprimer ce qu’il pensait de la situation. A s’approchait un joli minois, et Loan se transformait en gamin de quinze ans, remplit de sourires se voulant charmeurs, de politesses superflues et d’effets de manches. Déjà que c’était risible en circonstances normales, ça ce mettait en plus en travers des intérêts du Dunlendings.
Au moins, la conversation avait suffisamment avancée pour qu’il n’ai pas à se présenter, ce qui lui épargnait un problème particulièrement épineux. Mais si cette Lüwna les accompagnait, il y avait quand même une grande probabilité qu’elle finisse par le reconnaître. Du peu qu’il avait réussi à se souvenir, c’était une fille du palais.. Une servante ou une noble, pas la moindre idée, mais c’était là qu’il la voyait. Ce qui voulait dire qu’elle était probablement au courant de son crime et des poursuites contre lui. Bien sûr, tout déballer en vitesse à Loan et partir en courant n’était plus possible, il allait donc devoir jouer finaude… pas vraiment son style.

Une fois la demoiselle éloignée, ce fut loan qui le lança sur une voix lourde de reproche, et apparemment un peu énervé. Certes il ne pouvait lui en vouloir, mais à se montrer aussi chevaleresque il allait finir par lui arriver des broutilles. D’une voix sèche mais posé, Eard lança sa répartie.

“Et bien, tu tiendras le crachoir à la demoiselle, ça te feras du bien.”

Les implications de cette phrase étaient peut-être trop violentes pour ce qu’il voulait dire, mais il n’avait pas réellement pris le temps de penser à toutes les interprétations possibles. Finissant son petit-déjeuner, il se leva en faisant racler sa chaise sur le sol, avant de déclarer avec une certaine emphase.

“Je vais m’occuper de mon paquetage, on se retrouve devant l’écurie.”

Au moins, cela lui donnait une bonne excuse pour retourner à l’étage, se prendre quelques minutes tranquilles. Il vérifia encore une fois les paquets qu’il avait fait, l’état de son épée et l’usure de son arc. Cette maniaquerie avait quelque chose de réconfortant, d’apaisant, et lui permettait surtout de libérer dans sa tête un peu d’espace pour réfléchir.
Il devait être rationnel. Deux possibilité uniquement : soit elle savait qui il était et ce qu’il avait fait, soit elle ne le savait pas. Dans le deuxième cas, aucun problème. Dans le premier cas, cela n’était gênant que si elle arrivait à le découvrir, c’est à dire faire des liens avec des événements datant déjà de quelques années et des personnes qui ne se ressemblent plus guère. Au final… s’il prenait quelques précautions de base, comme partir en éclaireur et ne pas trop la fixer, il y avait une bonne chance que tout ce passe bien.

Prenant sacs et affaires, il descendit les escaliers, se dirigeant directement vers les écuries. Sellant vent-vifs avec quelques mouvements répétés des dizaines de fois, il sortit du batiment pour tomber sur Lüwna qui les attendaient. Lui faisant un signe de tête, à elle ainsi qu’à Loan, il fit tourner son cheval vers le chemin.

“Je vais rester quelques pas en avant, histoire de repérer s’il n’y a pas de problèmes. Quant à vous, essayez de ne pas trop vous éloigner, et de ne pas vous perdre, tant qu’à y être. Et maintenant, et bien, direction Minas Thirit.”

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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyLun 31 Aoû 2015 - 22:05

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A la réponse d'Eard qui lui coupa le sifflet, Loan avait serré les poings et la mâchoire, trouvant sa phrase insultante. Peut-être même l'air bourru de son compagnon l'agaça encore plus. Il ne comprenait pas son attitude envers la jeune femme nommée Luwnä mais, ce qu'il savait par contre, c'était qu'il ne risquait pas d'en récolter quoique ce soit. La seule chose qui fit recolorer les phalanges blanchies par la pression de Loan fut la certitude qu'Eard n'était qu'un rustre, incapable d'aucun sens civique, et il ne décocha qu'un haussement d'épaules à celui-ci alors qu'il lui tournait déjà le dos. Le départ pour Minas Tirith commençait plutôt mal, selon lui, mais on ne changeait pas les loups en chiens dociles et Loan tenta d'essayer de se rassurer que, au moins, la douce présence de la damoiselle pourrait alléger le lourd tempérament d'Eard et rendre l'ambiance moins morose. Si cet idiot préférait s'enfermer dans son humeur d'ours, il ne comptait pas en faire de même et il était presque impatient de pouvoir discuter et découvrir cette fleur du printemps. Une ombre guillerette passa sur son visage souriant tandis qu'il se leva à son tour et alla payer l'aubergiste qui le regarda bizarrement. Il devait avoir un air stupide, peut-être.

Alors que lui-même alla chercher ses effets personnels et se dirigea vers l'étalon qu'il avait récemment acheté avec ses ultimes économies, l'attelant à sa charrette qui détenait tous les outils et armes qu'il comptait vendre, ainsi que tout ce qui restait de son ancienne vie, il vit que seule la jeune femme était déjà présente, à les attendre. Il fut tout sourire en s'approchant d'elle, le dos bien droit sur sa selle. Loan fit un mouvement bas du menton, la saluant courtoisement, comme il se souvenait l'avoir fait avec Alyénor, petite distinction que feue son épouse aimait bien chez lui. Ce souvenir le titilla mais il le balaya aussitôt, ce qui n'était pas bien difficile avec le joli minois devant lui. Pas de place pour les mauvais souvenirs quand on avait en face de soi une damoiselle, seule, sans bague au doigt. C'était là un petit détail que Loan avait remarqué et qui l'avait ravi. Il se savait capable de gagner le cœur des vraies dames, plus que des filles de mauvaise fortune comme ce fut le cas avec Selen. Cette dernière n'avait eu pour lui qu'une amitié et lui-même n'avait jamais pu dépassé sentimentalement ce stade ; une admiration toute masculine l'avait ébranlé à son égard, et cela en était resté là. Non, pour Loan, une femme plaisante était tout comme cette Luwnä, enveloppée de belles étoffes et à la grâce d'un cygne. Il mit pourtant de côté ses regards lubriques pour lui en offrir un plein de sympathie.

« Il ne devrait pas trop tarder. » lui dit-il d'un ton suave.

En effet, à peine quelques minutes plus tard, le grand cheval d'Eard fit son apparition au petit trot, les rejoignant en quelques foulées. Il ne s'arrête pas à côté d'eux, mais un peu plus en avant, leur suggérant alors de s'assurer que la voie était libre et sans danger pour eux. Loan, peu dupe, décela son désir de ne pas rester en leur compagnie, ce qui, dans le fond, ne le gênait pas le moins du monde. Il lui fit un sourire moqueur qu'Eard sembla ne pas voir, ou alors nier avec superbe. Le trio se mit en route, l'étalon d'Eard traçant la route menant vers l'Est, la pouliche de Luwnä suivant docilement aux côtés de Loan, assis au-devant de sa charrette sur une banquette de bois, les longs rênes dans ses mains.  

« D'où venez-vous, en Rohan, dites-moi ? J'en suis moi-même originaire. Du Gouffre de Helm, plus précisément. » dit-elle à son égard, brisant le silence qui s'était immiscé dans le groupe et qui lui déplaisait. Il venait de passer six mois dans la solitude la plus totale, ce n'était pas pour éviter cette occasion en or de pouvoir converser...




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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyLun 12 Oct 2015 - 17:44

Hj: Désolée du retard, j'étais en pleins déménagement. Enfin! C'est un peu court, il faut bien désamorcé le début x) le prochain sera plus long hihi





Sur les rives de l'Entalluve


Avec Eard & Loan

La belle jeune femme n’avait pas à attendre bien longtemps. A peine atteler devant la taverne, que les deux jeunes gens la rejoignirent l’un puis l’autre peu de temps après. Elle ne put s’empêcher d’afficher un franc petit sourire. Après quelques jours intenses et difficiles, sa vie menacée, elle ne pouvait que se réjouir de trouver deux bons gaillards pour rejoindre la cité Blanche en toute sécurité. Elle n’était pas une combattante, sa vie était aussi éphémère que celle d’un papillon, elle était bien consciente qu’elle devait se débrouiller seule et plus finement que par la lame. Elle était une fille de noble, soit, mais elle fut toujours connu pour être une sacrée intrépide. Tirer à l’arc ce n’était pas son fort…. il falait bien l’avouer, son propre frère s’en moquer sans gêne. C’était facile de critiquer, quand on était enfermé par « un tyrannique » de père à lire des manuscrits de vieux philosophes ou tenter de faire de la broderie. Tout ce qu’elle détestait évidemment ! Elle ce qui l’intéressait c’était de courir dans les champs, jouer dans la terre ou partir en randonnée à cheval avec son frère rohirrim… bien loin de sa vie de château en effet… mais Luwnä n’était pas une femme comme les autres, au grand damn de son aïeul.

Son cheval tira sur les rennes, la jeune femme sortit alors de ses pensées et aperçut un peu plus loin Loan. Luwnä fixa son regard sur le jeune homme et se fut lui, le plus joviale des deux qui s’adressa en premier. Il annonça ainsi que leur camarade n’allait pas tarder à les rejoindre.


« Très bien je suis prête. »

Loan était déjà confortablement installé sur sa charrette. Sans attendre une minute de plus, elle passa les rennes de son fidèle destrier par dessus sa tête. En deux trois mouvements, avec une légèreté incroyable, elle s’envola sur le dos de son cheval. Enfin à la même  hauteur du jeune homme elle put sentir son regard sur elle. Qu’avait il à l’observer ainsi? Luwnä ne s’en préoccupait pas tant. Elle se rendait bien compte que ses étoffes dévoilaient sa richesse à qui compte qui l’observait avec un oeil avisé… C’était une femme discrète, elle était partie d’Edoras avec toujours cette pression paternel et comptait bien se libérer un peu plus au fil des jours à venir. Elle comptait bien profiter de  la vie et de sa liberté peut être certes, éphémère, mais elle ne voulait pas se retrouver de nouveau dans les filets de son père. Qu’importe, la route était encore longue, que les aventures reprennent. Eard, le second arriva enfin face à eux. A peine arrivé, qu’il leur adressa sa position en tête de la petite troupe. Luwnä ne dit mot, consent et le suivit à sa suite.

Le silence planait entre eux durant ces quelques premières minutes. C’était pesant. Du moins un peu gênant. Un drôle « d’air », un petit mal à l’aise qui planait sur eux. Oui c’était la petite dernière, la petite bourgeoise qui arrivait, cela pouvait déplaire à « certains ». Mais elle n’avait pas à se préoccuper bien trop longtemps si sa présence les gênait ou non, que son charmant voisin lui adressa quelques mots pour faire plus ample connaissance. Elle ralentit l’allure de son cheval pour se retrouver à la hauteur de ce dernier et de lui répondre avec un petit sourire. 


« Le Gouffre de Helm? Oui je situe bien. J’ai accompagné quelques fois ma famille. »

Elle ne voulait pas trop se dévoiler de suite. Dévoiler  qu’elle était fille de Conseiller du Roi c’était pas très malin. Elle ignorait les intentions de ce jeune homme, peut être qu’avec le temps elle pourrait avoir confiance en lui, mais pour le moment il valait mieux rester prudente… les aventures des jours précédents lui avaient bien apprit  à ne pas se fier à n’importe qui. Elle continua néanmoins à se dévoiler tout en restant vague.

« Pour ma part, je viens d’Edoras. J’ai eut quelques petits désagréments qui m’ont amené jusqu’ici. »

Luwnä était devenue soudainement plus discrète et timide, se confier lui paraissait difficile. C'était un comble, car Eard était distant et froid avec elle, alors que le joviale Loan la désarçonné. Dans d'autres circonstances elle aurait préféré le plus sociable au plus méfiant, mais ces deux derniers jours où elle avait manqué de perdre la vie, la rendait beaucoup plus méfiante. Cela ne l'empêchait pas d'être polie, calme et rayonnante. Elle gardait ses doutes pour elle.


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Dernière édition par Luwnä le Ven 27 Nov 2015 - 18:06, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyLun 2 Nov 2015 - 23:28



Sur les rives de l'entalluve

Eard était enfin tranquille, seul à l'avant de leur petit groupe, repérant tranquillement les environs. Ce n'était pas quelque chose qu'il voulait, certes, mais avait-il le choix ? Si jamais il essayé de faire quelque chose de sympathique, d'être quelqu'un de normal, de social, de pas froid ni distant... il allait probablement se retrouver avec la moitié des compagnies de rohirrims au cul. Encore une fois. Donc oui, il agissait comme un connard, et ça le mettait doucement en fureur, mais l'univers entier se liguait pour le forcer à agir ainsi.

Et il en avait marre. Vraiment. Il avait parcouru ce monde par monts et vallés, coulés des cargos, attaqué des caravanes, occis maints brigands et passé maintes nuits dans la fraicheur du soir. Il avait bien le droit à une pause, il avait bien le droit d'arrêter de courir, au final.
Vent-Vif fit une petite ruade , et Eard se reconcentra, accordant pendant quelques secondes son attention à la route qui se transformait en chemin de terre sous les sabots de son cheval. Il allait être plus difficile pour les autres de continuer à partir de ce point, mais pas insurmontable non plus. Ca allait peut-être être un problème plus tard, mais le régler ne prendrait que quelques minutes.
Pour son problème immédiat cependant... quelles solution avait-il ? Il avait mal agis, mais ce n'était que pour se défendre qu'il avait accomplis des actes si vils. A moins qu'un miracle se soit passé en son absence, il serait executé au moment où il remettrait les pieds dans la capitale. Même s'il éprouvait honte et remord, Eard n'avait aucune envie de gâcher sa vie pour une stupide idée d'expiation.

Alors quoi ? Continuer à se cacher, et vivre dans la peur sans regarder la demoiselle dans les yeux ? La tuer rapidement, et abattre Loan avec pour le compte ? Fuir sans demander son reste, et planter ces deux pauvres citadins au milieu de la forêt ? Non, aucune de ces solutions n'était correcte. Sursauter à la moindre évoquation d'Edoras n'était plus une vie, du moins plus une vie qu'il se permettait de mener. Il allait devoir faire face à ses propres démons, même si ceux-ci ne se manifestaient pour l'instant que sous la forme d'une frêle damoiselle.
Soudain, Vent-Vif s'arrêta, le tirant de ses pensée alors qu'il évaitait autant que possible de se faire désarçonner. Au milieu du chemin se trouvait un arbre immense, abattus par quelque ogre bucherons ou tempête fantastique. Mais la raison de sa chute n'avait d'importance, car le résultat ne changeait pas : ce maitre de la forêt leur empêchait le passage par ses bois, et ils allaient devoir faire un détour pour trouver un autre chemin praticable.
C'était peut-êtr e un signe. Eard fit faire demi-tour à son précieux compagnon, un air de détrmination sur son visage. Il était l'heure de retrourner voir ses camarades.

Il ne fut pas long les trouver, eux qui ne voyagaient pas si loin derrière lui. Il s'arrêta quelques mètres devant eux, les fixant tour à tour du regard.

"Nous allons avoir un problème. Le chemin est bloqué plus avant, nous allons devoir faire un détour si nous voulons pouvoir passer sans encombre. Et..."

Il plongea son regard dans celui de Lüwna, une étrange tristesse coulan t dans ses yeux.

"Mademoiselle, il vas falloir que nous discutions. A propos d'Edoras."


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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyMar 1 Déc 2015 - 0:04

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Eard & Loan
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Si elle avait l'apparence et la grâce du cygne voguant sur les eaux calmes d'un lac aux aurores, elle avait indubitablement la voix du rossignol, et Loan sut, avec un peu de retard, qu'il la dévorait des yeux avec avidité. Il se reprit, effaça l'air idiot de son visage aux yeux bleus écarquillés devant la belle, et l'écouta en se forçant au sérieux. Grand mal lui prit, cet air ne lui sied guère, et il répondit sur un ton qu'il aurait préféré moins enthousiaste :

- Edoras ! Ah, Edoras... Belle cité, j'en conviens ! J'y suis souvent allé avec mon père. Forgeron de l'armée, comme je le fus moi-même jadis. On y vendait les armes et les outils, autant aux citadins qu'aux nobles, et même à la Cour du Roi.

Il espérait, même s'il ne l'aurait jamais avoué ouvertement, impressionné la jeune femme, dont les origines réelles lui restaient inconnues. S'il l'avait su, plus que certainement qu'il aurait gardé sa vantardise au fond de sa poche et déployé un peu plus d'humilité face à une telle figure. Mais voilà, Loan n'en avait aucun savoir, et il se surprit à pavaner tel un coq dans sa bas-cours, tout prêt à éclater au regard de cette charmante jeune fille ces plus beaux atours, quand bien même ils furent du passé ! Ce n'était, certes, plus qu'un roturier sorti tout droit des bois, ayant passé les dernières semaines de sa vie à vivre comme un mendiant reclus de la société, il n'en gardait pas moins ses habitudes de fils de forgeron à grande renommée, et la prétention lui collait au train comme une tique sur la croupe d'un cheval mal soigné. Le jeune Havelange s'en rendait compte, toujours un peu tard, et il ne prit aucunement la décision de rattraper ses airs vantards. Il s'obstina sur le même ton, se faisant bavard, au risque d'agacer la belle qui chevauchait auprès de sa modeste carriole, qui contrastait affreusement avec ses manières de riche marchand.

- Des désagréments, vous dites ? fit-il, quelque peu songeur à cette idée. J'espère que rien ne fut trop grave... Croyez en ma parole, de fait, ces désagréments que je ne puis que deviner sont loin derrière vous ! Tant que je serais à vos côtés, et que... Eard le soit aussi, il ne peut rien vous arriver de fâcheux. Nos épées sont vôtres, et vous seront fidèles jusqu'au terme de ce voyage.

Il fit un petit clin d’œil, se penchant sur le côté plus près d'elle.

- Je préférerai mourir que de voir mourir vos beaux pétales, si vous voyez ce que je veux d...

Son mouvement du buste, quoique léger, fut inconscient. Il tira sur ses rênes, bien malgré lui, et le canasson tirant sa charrette tourna légèrement sur la droite, coupant bientôt le chemin à la jument de la protégée du groupe. Le destrier de Luwnä hennit, fit une légère embardée qui manqua de désarçonner la jeune femme, et Loan ne put que reprendre le contrôle sur sa maladresse. Il se confondit en excuses bredouillantes et, suite à cet incident par sa simple faute, il se fit muet, honteux d'avoir lui-même mit en péril la santé voire la vie de la dame. Il ne sut que dire et, en toute honnêteté, ne pensait pas avoir quoique ce soit à dire pour se faire pardonner. Loan se contenta de s'injurier mentalement. Le retour d'Eard fut presque un soulagement, excepté la nouvelle qu'il leur annonça. Ainsi que son ton ferme qui enjoignait Luwnä à une discussion apparemment de première nécessité. Loan tira sur les rênes, émit un "ôôôh" d'arrêt, et le convoi cessa tout mouvement. Leur compagnon, à présent en face de la demoiselle, attendait visiblement l'accord de celle-ci pour parler d'Edoras. Loan arqua un sourcil ; qu'y avait-il donc de si important pour qu'on doive s'arrêter pour converser, alors qu'il leur fallait atteindre un endroit propice au campement avant la tombée de la nuit et qu'ils n'avaient, de ce fait, pas vraiment de temps à perdre ? Au visage d'Eard, Loan comprit que quelque chose se tramait, qu'il fallait comme briser la glace, et il garda le silence. Seul son regard trahissait ses pensées, ses doutes envers Eard et une sorte d'appréhension dont il ne pouvait savoir l'origine.




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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyJeu 3 Déc 2015 - 20:15





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Avec Eard & Loan

Luwnä plongea un instant dans ses pensées en fixant le chemin de terre qui se présentait devant elle. Elle s'était rapidement présenté tout en restant évasive. C'était un comble pour cette grande bavarde comme elle,, mais la méfiance instinctive s'était déclenchée en elle. Il fallait bien l'avouer, ces jours ci la leçon a été bien apprise. Diable pourquoi n'avait elle pas pensé à un stratagème astucieux pour éviter cela ? Sa garde rapprochée serait probablement avec elle à l'heure qu'il est et serait probablement beaucoup plus avancée sur la route de la Cité Blanche... avec des si on pouvait refaire le Monde. Sans se rendre compte, toujours dans les limbes de ses pensées, elle soupira. Ce sont les paroles de Loan qui la « réveilla ». Elle sursauta presque quand il cita son métier et ses ventes fructueuses auprès des nobles, voir même à la Cour Royale. Elle grimaça un instant en se retournant vers l'intéressé. Tiens donc... Luwnä le fixa bizarrement à la recherche au fin fond de sa mémoire de son visage. Evidement qu'elle l'avait déjà vu, mais elle ne s'en souvenait pas encore... Loan avait déjà vendu quelques armes au corps d'armée dont son frère faisait parti. Le jeune forgeron était attaché à la caserne et c'était bien un lieu qu'elle ne fréquentait pas au vu de son rang de noble.  D'où probablement la raison pourquoi elle ne se souvient pas de lui... Pourtant Eoden et Loan étaient devenus de bons amis d'après les dire, mais elle n'avait pas eut l'occasion de faire sa rencontre de prés ou de loin. Peut être qu'au fil des jours de leurs voyages, elle fera le rapprochement ? En attendant elle avait beau grimacer elle n'arrivait pas à se souvenir de ce jeune homme intrigant...

C'est alors qu'elle se rendait compte qu'elle le dévisageait depuis quelques secondes déjà... Elle détourna le regard et continua de l'écouter avec un peu plus d'attention en hochant de la tête. Luwnä pouvait rapidement constater qu'il était tout aussi bavard qu'elle, (en tant normal... car pour le moment elle était plutôt muette comme une tombe). Cela lui fit décrocher un petit sourire en coins, un brin amusé. Serait il en train d'essayer d'attirer son attention, voir même d'essayer de la séduire ? De se montrer au meilleur jour ? Il était vrai que cet homme avait rien à voir avec les nobles péteux que son père tentait de lui présenter depuis quelques mois... ses habits n'étaient pas brodés d'or, mais sa sympathie était bien présente. Loan était quelque peu vantard, mais Luwnä ne s'en préoccupait pas plus que ça, elle trouvait ça amusant.

Il poursuivit son flot de parole lui assurant que sa lame était la sienne, tout comme celle d'Eard. Eard. Alors voici le nom du grand ours qui ouvrait le chemin. Luwnä posa son attention sur ce fameux Eard tout en remerciant Loan.


« Je vous remerc... Ooooh ! »

Ne portant plus son attention sur le forgeron, elle ne se rendit pas compte que son fidèle compagnon poussait son étalon hors du chemin. D'ailleurs Achaak ne mit pas longtemps à réagir en se ruant un instant, faisant bien comprendre qu'il n'appréciait pas son soudain rapprochement. Bonne cavalière qu'elle était, s'accrocha en se penchant sur l'encolure de son destrier tout en serrant ses cuisses pour garder son assise et son équilibre. Loan stoppa net sa voiture tout en s'excusant miles fois. La jeune femme calma sa monture en la ralentissant à son tour au pas.

« Chut... brave... Ce n'est rien Loan... »  dit elle en se retournant avec un petit sourire en coins.  « On va dire que c'est une tentative périlleuse pour faire plus ample connaissance. Ahaha ! »

Loan ne savait plus où se mettre. Il avait néanmoins réussit à détendre la jeune femme, elle trouvait la situation risible, alors qu'elle aurait put tourner au désastre. Mais non. Elle le trouvait maladroit mais touchant. Au moins il avait réussit l'espace d'un instant de lui faire oublier ses soucis.  Ce dernier s'excusa encore une fois et c'est à ce moment là qu'Eard fit son entrée, stoppant ainsi le mal aise de Loan et l'amusement de Luwnä. Il annonça avec sérieux que la route était bloquée, un détour sera nécessaire pour continuer leur avancée. La jeune femme perdit soudainement son sourire et retrouva ses petits démons. Le voyage risquait d'être long et périlleux, elle devait bien l'admettre. Eard posa son regard sur elle avec attention. Elle avait probablement cet air triste, voir inquiet. Elle devait bien se l'avouer, faire un détour ne la rassurait pas, car sa famille allait probablement s'inquiéter si elle n'arriverait pas dans les temps à Minas Tirith. Et le fait de voyager avec des inconnus, sans savoir si elle pouvait avoir totalement confiance en eux, ne la tranquilisait pas pour autant, même si elle venait de rire un instant avec le maladroit Loan.

Eard ne la quitta pas du regard et lui demanda de la rejoindre pour discuter d'Edoras. Elle arqua un sourcil, intriguée par son soudain intérêt pour elle. Pourquoi donc ? Ignorait elle quelque chose ? La belle opina de la tête et fit pivoter sa monture en direction d'une prochaine route.


« Bien discutons alors. Je vous suis. »

Elle attendit qu'Eard la dépasse pour lui montrer le chemin à prendre. Ainsi fait elle le suivit à ses côtés, Loan à quelques mètres derrières eux avec sa charrette. Il fallait avancer et ne pas perdre trop de temps. Le jeune homme avait peut être aussi besoin de mettre cartes sur table et voir avec qui il avait affaire.

« Que voulez vous savoir ?  En quoi puis je vous aider ? » La petite brune observa Eard. Son visage... lui aussi lui disait quelque chose. Etrange... se connaissaient ils? Où l'avait elle vu ? Edoras ? C'était pour cela qu'il voulait discuter ? Non ça serait que pure coïncidence ?!

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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptySam 2 Avr 2016 - 23:05



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"Mademoiselle, si vous le permettez, je préférerais vous parler seul à seul. Tu peux commencer à avancer, Loan, nous te rattraperons. Je te fais confiance."

C'était.. et bien, un semi-mensonge. Il n'avait pas vraiment de raisons de faire confiance à Loan, mais sans la présence de Luwna pour le rendre confus, peut-être serait-il un peu plus apte à accomplir des tâches simples... Eard soupira mentalement. Le rapport qu'entretenait le forgeron avec les femmes était bien particulier, c'était le moins qu'on pouvait dire. Mais ce soucis pour leur caravane venait en second, derrière l'affaire qu'ils avaient à traiter. La demoiselle accepta de l'accompagner à quelque distance de la route, histoire qu'ils puissent discuter plus tranquillement... et à l'écart des paires d'oreilles indiscrètes.

Lorsqu'Eard jugea la distance suffisante, il posa pieds à terre et laissa paitre son compagnon sur l'herbe grasse. Il souffla, regardant avec insistance ses chausses, puis réussi à relever son regard vers celui de la Dame.

"Ne vous inquiétez pas, tout ceci ne sera pas long, et si Dieu le veut nous seront à destination en temps voulu."

Une certaine tristesse mêlée d'amertume coulait dans son regard même si ses traits restaient d'une froideur de marbre.

"J'ai une faveur à vous demander, qu'il me coûte d'exprimer ainsi. J'ai vu dans votre regard que vous me reconnaissiez, même si vous n'arrivez pas réellement à vous rappeler de qui je suis.... Et j'ai une certaine appréhension à l'idée que vous pourriez un jour vous en rappeler, je préfère donc régler sur l'instant ce problème. Quitte à ce que je doive quitter votre compagnie."

Il respira un coup, cligan longuement des yeux, et continua d'un ton neutre et froid.

"J'étais, il y a quelques années de ça, l'apprentie du forgeron royal dans la ville d'Edoras. Peut-être vous souvenez vous même de mon arrivé dans la capitale... mais bref, passons. Si vous ne vous en souvenez pas, cette arrivée avait fait grand bruit, du fait de mon origine mixte, Dunlending et Rohirrim tout autant, chose qui m'a poursuivit longtemps, et exposé à de nombreuses... altercations. Altercations qui ont fini par dégénérer."

Voilà. A partir de ces informations, il n'y avait aucune chance qu'elle ne se souvienne pas de lui. Après tout, peu de chance qu'on oublie un royal meurtrier sur des terres aussi traditionnalistes et honorables que celle du rohan. Retournant vers son cheval, Eard sauta en selle, et commença à flatter l'encolure de sa monture pour la préparer au galop qui s'en suivrait.

"J'imagine que vous avez réussi à vous souvenir de moi, et de l'affaire qui m'a entouré. La faveur que je vous demande, c'est simplement que vous attendiez un moment pour dire aux gardes du roi que vous m'avez retrouvé."

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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyMer 20 Avr 2016 - 18:46

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Eard & Loan
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L'amusement visible de la jeune femme face à sa maladresse avait eu l'effet escompté sur Loan ; il avait fini par se détendre et même à sourire lui aussi, quoique gêné. Ensuite, l'ambiance avait pris une toute autre tournure de par l'arrivée inopinée d'Eard qui avait, jusqu'ici, entamer la marche de leur humble caravane improvisée. Alors qu'elle avait accepté la requête d'Eard sans rechigner, Loan sur ses talons, pensant qu'ils étaient tous deux convoqués, que ne fut pas la - mauvaise - surprise lorsque Eard l'envoya paître à sa propre arrivée près d'eux. L'ancien forgeron resta un moment interdit, plantant un regard d'incompréhension dans ceux du manant, qui n'exprimait, pour sa part, qu'une lourde autorité. Loan, non sans être un lâche, n'avait pas souvent eu les épaules pour discuter une "demande" prononcée d'une telle manière. Il s'écarta, de bien mauvaise grâce cependant, et sans omettre de fixer Eard avec l'air le plus sombre dont il était capable.

Il s'éloigna donc, engageant son cheval de trait et sa carriole un peu plus loin sur le sentier. Plus l'animal dévorait les coudées, plus le maître se posait des questions, de plus en plus tordues. Tout d'abord, une forme de jalousie stupide s'abattit sur lui ; il crut tout de suite qu'Eard, malgré son air rustre, cachait le désir dissimulé de gagner les faveurs de leur "cliente". Il trouvait, d'ailleurs, cela très fourbe de sa part de ne pas jouer au séducteur contre lui en plein jour, et de manipuler ainsi les autres avec ce don rageant pour l'autorité absolue. En même temps, pourquoi lui avoir obéi si aisément ? Il aurait dû réfléchir avant de s'en aller si aisément ! Il stoppa le cheval, les sourcils froncés, la tête grondante. Et si... Et si ses intentions n'étaient pas de la séduire, mais plutôt de la forcer à lui donner ce qu'un homme aussi mal sociabilisé que celui-ci pourrait vouloir ? L'idée même fit monter le rouge aux joues de Loan qui se hâta de pivoter sa charrette, en vain, le sentier étant bien trop étroit entre ces foutus arbres. Cette bête sans cervelle, que pouvait-il bien vouloir d'autre en tête-à-tête avec une femme, de toute manière ? Il sauta en bas de son siège de bois et se mit à crapahuter parmi les fougères pour revenir à l'endroit où il avait laissé Eard et Luwnä.

Autant le dire tout de suite, Loan, émotionnellement virulent, se laissait totalement aller dans ses craintes et ses doutes, les muant rapidement en terreur mêlée de colère. Convaincu qu'il était du mal fondé d'Eard, il courut bientôt à perdre haleine et arriva tout essoufflé là où se tenaient un homme et une femme tout à fait calmes, tout deux sur leurs montures et avec, à chacun, une expression que Loan ne put déchiffrer en vue de son ignorance des faits entre eux. Il passa son regard de l'un à l'autre, éberlué, puis s'attarda sur Luwnä.

- Vous... Vous allez bien ? Je...

Se sentant décidément stupide au possible, il poussa un juron ainsi qu'un soupir de soulagement. Bon, le ridicule ne tuait pas, fort heureusement, et il paraissait amusé la demoiselle jusqu'ici, autant en rire dans ce cas. Il rit donc, un peu forcé, cherchant à reprendre contenance, avant de s'avancer à nouveau sur le sentier pour rejoindre sa charrette - qu'il espérait toujours là. Avec ses idées rocambolesques, il risquait fort de ne plus rien trouver à cet endroit... et d'être encore plus fauché qu'il ne l'était déjà.

- Je n'ai pas beaucoup avancé durant votre... tête-à-tête. Par là, indiqua-t-il du doigt avant de marcher entre leurs deux destriers.






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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyJeu 21 Avr 2016 - 16:34

HJ: Si je suis allée trop loin ou si je ne vous inspire pas dites moi par MP je modifie en fonction il n'y a pas de problème ! De plus je me suis permis d'ajouter une petite interaction avec Loan, j'espère que ça ne dérange pas ! En cas je modifie, je me permettrai pas sans ton accord de faire agir ton perso :P





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Avec Eard & Loan


La jeune femme suivit sagement Eard et l'observa avec curiosité. Néanmoins il ne voulait pas de la présence de son coéquipier. Elle arqua un sourcil et jeta un rapide coup d'oeil à Loan. Bien. Avait il des questions bien trop « intime »  pour en parler devant le forgeron? La jeune femme ne se préoccupait pas de sa sécurité, peut être naïvement pour certains, mais après tout elle l'avait payé pour cela alors pourquoi se retournerait il contre elle ? Ca ne serait absolument pas logique !

Sans un mot elle prit la direction qu'indiqua Eard laissant un Loan boudeur derrière eux. Elle ne prit pas la peine à le remarquer et se concentra sur ce qu'avait à dire le jeune garde du corps. Il mit pieds à terre et entama la conversation. La jeune femme resta à cheval et laissa son fidèle destrier brouter goulument l'herbe grasse. Eard la rassura en affirmant que la conversation sera courte et ils arriveraient à destination en temps voulu. Luwnä opina de la tête et écouta sagement la suite.

Au fur et à mesure qu'Eard dévoila son tracas, la gêne s'installa entre eux. Le ventre de Luwnä se tordit dans tous les sens. Mais où voulait il en venir ? Il était vrai que son visage lui disait quelque chose, mais elle n'arrivait pas à se souvenir de où, quand et comment ! Elle grimaça au fil du monologue du jeune homme. Quant tout d'un coup elle écarquilla les yeux en se remémorant un souvenir datant de quelques années. Serait il … ? Non ! Pas possible !


« Vous... » commença t'elle dans un murmure.

Eard cligna des yeux et prit une profonde respiration avant de continuer d'une traite. Luwnä referma aussitôt la bouche le laissant parler. Ses mains se crispa sur sa selle, elle ne le quittait pas du regard. Un drôle de sentiment s'empara d'elle. De la peur ? Non. Enfin c'était étrange, elle était soulagée de se souvenir enfin qui « il était » mais d'un autre cela ne la rassurait pas... La jeune femme ne savait pas quoi en penser. Pouvait elle lui faire confiance ? Le craindre ou lui laisser le bénéfice du doute qu'il pouvait être un minimum honnête, malgré les nombreuses rumeurs dont il avait fait preuves quelques années auparavant? Luwnä eut un léger frisson qui la sorti de sa torpeur. Les souvenirs sont enfin revenus au fil de la conversation.


« Hum... »

Elle grimaça et reposa son regard sur le jeune homme. Alors c'était donc bien lui. Le fameux Eard qui s'était débarrassé pour un bien ou pour un mal, son cousin éloigné... un cousin d'un éniéme degré, mais un mécréant que la famille aurait bien voulut ne pas avoir ! Etrange quand on y pense pourquoi ne pas le remercier au lieu de le pourchasser ? Une autre question à soulever plus tard. Luwnä détestait l'injustice et se souvenait parfaitement du jour où le jeune garçon était arrivé à Edoras...

« Je me souviens parfaitement de vous … » dit elle dans un souffle en fixant les oreilles de son cheval qui broutait paisiblement. Elle soupira. Luwnä aussi avait des confidences à lui faire, mais ce n'était peut être pas le moment. Sa confiance n'était pas à son maximum, surtout depuis qu'elle avait perdu sa garde rapprochée près de Fangorn. L'ancien malfrat, si on pouvait le dire ainsi, sauta sur son monture prêt à repartir sur les routes avec toujours son air inébranlable et froid. Une barrière probablement... c'est pourquoi elle rajouta avant qu'ils ne repartent au grand galop.

«  Soit. J'ai payé vos services et la route est encore longue. Je... »

Luwnä n'eut le temps de finir sa phrase car un trublion interrompit brusquement la conversation. La jeune femme voulait lui donner une chance d'être honnête et fiable, mais elle n'eut l'occasion de lui avouer. Loan venait de faire son retour à la grande surprise des jeunes gens. Il balbutia quelques mots mais en devint ridicule. La belle se mit à rire de bon cœur.

« Que vous arrive t'il camarade ? »

La jeune femme jeta un rapide coup d'oeil à Eard comme pour vérifier si ça conversation interrompu ne l'avait pas déranger. Puis de nouveau elle déposa ses yeux noisettes sur le forgeron qui reprit le chemin vers sa charrette l'air hébété. Un sourire en coins, elle se rapprocha de Loan et ajouta avec  amusement.

« Aller. Montez ! »

Elle lui tendit la main pour qu'il monte derrière elle, sur la croupe d'Achaak. Ainsi fait ils pourraient retrouver rapidement son cheval attelé. Il suffirait qu'un bruit quelconque de la forêt le fasse fuir pour le retrouver à mille lieu de l'endroit où il l'aurait laissé... Luwnä jeta un dernier coup d'oeil à Eard et partirent tous trois au galop à travers le chemin.

La jeune femme n'était pas très à l'aise mais ne laissait rien transparaitre. La conversation avec Eard l'avait quelque peu ébranlée et ne savait pas quoi à en penser. Loan avait l'air confiant avec le jeune homme, pourquoi ne pas laisser le temps faire et se forger son propre avis ? C'était une femme têtue et adepte du « Je ne crois que ce que je vois ». Pendant des années elle était sous la coupole de son père, maintenant qu'elle avait réussit à s'en échapper, elle ne se gênera pas pour penser librement ! Mais depuis l'attaque de Fangorn, elle restait sur ses gardes, sait on jamais … la leçon fut bien apprise !

Outre ce mal aise, elle sentit derrière elle le souffle de Loan qui lui donna quelques frissons. Ce n'était pas désagréable, mais Luwnä n'avait pas pour habitude d'être aussi « intime » avec un homme. Faut dire qu'avec un père autoritaire et un frère sur-protecteur... Ce n'était pas une ignorante ou une prude aux choses de l'amour, mais dans son cas c'était particulier. Elle remballait gentiment la totalité des prétendants que son père lui présentait et ceux qui pouvaient éventuellement l'intéresser n'était pas aux goûts de sa famille et de son rang qu'était le sien... bref ! On vit au loin la silhouette de la charrette de Loan.


« Ah ! Nous y sommes presque... »


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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyMer 27 Avr 2016 - 21:09



Sur les rives de l'entalluve

L'irruption de Loan, quoi que stupide, avait mis fin au moment gênant qu'ils étaient en train de traverser. C'était brutal, mais au moins tout avait été dis. ils auraient peut-être l'occasion d'en parler plus tard, peut-être pas. L'important était que pour l'instant, ils pouvaient continuer leur route.
Il suivit docilement la direction vers laquelle pointait Loan, le visage fermé et le corps silencieux, économisant tout geste qui n'était pas parfaitement indispensable. Après tout, Luwna pouvait encore changer d'avis, et il lui faudrait alors réagir vite. Même si elle ne le faisait pas, il causerait toujours moins de problèmes s'il agissait de cette manière.
Une question lui taraudait cependant l'esprit, dont la seule réponse lui arrachait l'équivalent mental d'un sourire blessé. Pourquoi diable Loan s'était-il ainsi précipité vers eux ? Il n'avait fait état d'aucun danger, pas même un clébard qui l'aurait attaqué et encore moins d'éventuels bandit. De même, il n'avait rien découvert d'intéressant, et avait laissé la charette sans surveillance en toute précipitation. La seule justification possible à son comportement était une croyance que leur entretien se passait mal. Et vu l'attachement de cet idiot pour la demoiselle, il ne pensait probablement pas qu'elle était en train de le dérober à la pointe de l'épée. La conclusion était donc évidente, et sa formulation en était douloureuse. Une fois encore, et comme à son habitude, Eard n'était pas le bienvenu ici.

Il profita que les deux tourteraux se tripote sur le cheval de Luwna sans trop lui prêter attention pour accélérer le rythme du pas de Vent-Vif. Il n'avait aucune envie de les déranger, après tout, ils étaient parfaitement heureux sans lui. Comme ça, si jamais Luwna le voulait, elle pourrait même révéler à Loan tout ce qu'il lui avait dit, tient.
Au loin, il vit la charette, et se fit tirer net de ses ruminations déplacés. Il y avait des silhouettes autours de celle-ci. Il ne distinguait rien à cette distance, mais dans cet endroit il était peu probable d'avoir affaire à de débonaires nobles offrant du ravitaillement aux voyageurs. Les autres derrières lui n'avait probablement rien vu à la scène (ces citadins étaient habitués à ne voirque jusqu'au bout de leur nez), mais il n'avait absolument aucune envie de les prévenirs... même si cela lui aurait permi de mettre une tarte à Loan pour son incompétence crasse. Bah. Il ferait ça plus tard.

Il mit pied à terre et rentra dans les fourets, intimant à Vent-Vif l'ordre de ne pas bouger de là. A pieds et l'arc sorti, il remonta les tallus de ronces et defougères vives, se cachant derrière les troncs d'ormes jusqu'à atteindre la proximité de la route. Les silhouettes avaient disparus, bien évidement. Si elles n'étaient que d'honnêtes voyageurs, leur chemin étaient déjà tracé. Si en revenche leurs intentions étaient plus sombres....
Il se décala de quelques mètres, essayant de voir où aurait pu se cacher d'éventuels embusqués. Bien évidemment, en gros balourds de brigands ces idiots s'étaient cachés dans les entourages immédiats de leur prise, l'un dessous avec une arbalète et l'autre à l'intérieur, caché sous la bâche. Un troisième était resté visible, probablement à attendre les propriétaires pour leur faire son petit speech avant de les abattres.

Le problème majeur était qu'à cet instant précis, ces idiots étaient aux aguets. Une fois leur proie présente, toute leur attention sera focalisée sur celle-ci, et les prendre par surprise deviendra une facilité.
Encochant une flèche dans son arc, Danner attendit donc que les deux autres arrivent au niveau de la caravane, attentif au dialogue à suivre.

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MessageSujet: Re: Sur les rives de l'Entalluve    Sur les rives de l'Entalluve  EmptyDim 29 Mai 2016 - 15:42

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Eard & Loan
"Le fleuve est pareil à ma peine ; Il s'écoule et ne tarit pas." Guillaume Apollinaire | ♫ ♪ hedningarna - tuuli ♪ ♫



Comme auparavant, Luwnä ria de son comportement étrange et cela apaisa les nerfs à vif de Loan, qui émit un ricanement moins embarrassé. Cette charmante jeune femme avait un don pour calmer ses tourments et, de ce fait, il la trouva de plus en plus attirante. Sauf que, en la voyant sur son fier destrier du plancher des vaches, il s'aperçut de plein de détails. Elle avait les cheveux bien soignés, un port de tête de femme qui se savait respectable, sa tenue qui, malgré une sobriété sûrement volontaire, trahissait un certain maintien social, et il se sentit légèrement misérable, prenant soudain conscience de son nouveau statut dans la société. Il traitait volontiers Eard de manant, sans le considérer plus que cela, ne le voyant que comme un rustre sans éducation, mais qu'était-il, lui ? Un ancien forgeron de l'armée destiné à traîner ses savates usées pour survivre avec le peu qui lui restait. Cela lui fit un choc de se dire qu'il avait autant de chance de gagner l'intérêt de Luwnä sur un plan plus sérieux que de posséder un aras... L'âme amère, il accéda cependant à la requête de la belle et enfourcha la croupe de son cheval, son torse contre son dos gracile.

Ils s'engagèrent dans un galop, pressés de retrouver la carriole de Loan et de poursuivre leur route. Eard, pour sa part, fidèle à lui-même, s'isola à nouveau en se plaçant, progressivement, de plus en plus loin vers l'avant. Loan et Luwnä bavardèrent, sans soupçonner une seule seconde de ce qui pouvait les attendre. Ce fut en s'approchant de la charrette que Loan s'aperçut, même à cette distance, que son cheval de trait n'était pas à son aise. Il renâclait, grattant nerveusement le sol avec son gros sabot, le regard tournoyant dans son orbite vers lui comme en un appel à l'aide. Le forgeron des grands chemins sut que quelque chose clochait, mais avant de pouvoir indiquer à la cavalière de s'arrêter et de reculer, il vit un éclat métallique entre les pans de la toile de sa charrette. Aussitôt après, un coup de vent fit frémit le tissu de lin, le soulevant et révélant dans l'ombre un visage sauvageon au regard avide. Le carreau d'une flèche fut projetée, siffla dans l'air et Loan eut tout juste le temps d'attraper la dame par les épaules et de la jeter, avec lui, sur le côté de la selle, ce qui les fit chuter du dos de la monture. Le cheval, par une chance inouïe, évita lui aussi le projectile et se mit à hennir et à se cabrer de terreur. Les deux cibles, dans la boue et la poussière, roulèrent de concert pour éviter de se faire piétiner.

Loan se releva, chancelant, et chercha à tâtons son épée qu'il dégaina en un bruit de fer contre le fourreau. Il pointa sa lame vers les bandits, dont la plupart n'apparaissaient pas mais qu'il pouvait deviner sans mal. L'archer qui les avait visé se mit à découvert, prêt à lâcher une seconde flèche droit vers eux. Loan se positionna courageusement devant Luwnä, qui reprenait doucement ses esprits, ne sachant trop que faire. Il créait les armes, mais n'était pas du tout maître dans leur maniement, ni fin stratège. Et la bravoure ne faisait pas spécialement partie de ses plus grandes qualités. Il était, d'ailleurs, pas loin de mouiller ses chausses, son arme tenue à deux mains tremblant à cause de sa peur, même si son regard froncé essayait de prouver crânement qu'il était maître de la situation. Il chercha Eard du regard, se demandant où il pouvait être... Le temps pressait, l'archer, une expression mauvaise sur son faciès de porc, tirait davantage sur la corde...




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