A secret is only a secret when it is unspoken to another. ll PV : Neil

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Aislinn Feat. Neil

Aislinn avait souvent l’habitude de s’éclipser une fois par semaine dans les plaines du Rohan pour découvrir de nouvelles choses soit une babiole à ramener, soit découvrir une nouveau paysage à ancrer dans sa mémoire ou pour tout simplement tester sa soif d’aventure. Cette journée-là elle était partie dès que l’aube s’était levé Aislinn s’était même permise de voler un cheval dans les écuries du Rohan comme elle avait le dons de le faire puis elle partit en direction des plaines armée de son épée et d’une sacoche comprenant quelques provisions pour la journée.

Chevauchant a fière allure dans les plaines elle avait décidé de s’attarder dans une autre région désertique qu’était Harad. Puis comme à son habitude n’ayant point de sens de l’orientation elle se perdit au bout de quelques heures ou elle se mit à tourner en rond. Au bout d’un moment elle se posa sur le côté de la route, sans doute pour réfléchir ou pour attendre de rencontrer un commerçant, mais il n’y avait rien ni personne. Tout en se posant sur le sol, et en observant autour d’elle, Aislinn se mit à soupirer puis elle commençait à demander ouvertement.

- Je ne demande pas grand-chose, un signe ou n’importe quoi ?

De nature peu patiente elle reprit sa route en suivant un des sentiers qui menait toujours plus loin. Cependant elle était inconsciente du danger qu’elle courait dans le Harad, elle avait était prévenu à de nombreuses reprises du danger qui se trouver en dehors du Rohan. Mais c’était sa soif d’aventure qui avait le dessus, pour elle, rien n’était plus important que de prouver sa liberté aux yeux de tous.

Elle rechignait pendant tout le long de son chemin en imitant la voix de sa mère lorsqu’elle aurait appris qu’elle avait une fois de plus fugué sur les terres inconnues. Au loin elle aperçut finalement un endroit qui ressemblait à une aire de repos au moins elle pourrait essayer de récolter quelques informations sur les environs. Elle attacha son cheval dans un coin d’ombre pour qu’il puisse se reposer avec cette longue traversé, de son côté elle partait questionner les gens des alentours.

La chasse aux informations n’était pas fort, non parce qu’elle était une jeune femme, mais parce qu’elle n’avait pas la manière. Après maintes essaie elle renonçait à visiter les plaintes puisqu’elle avait l’impression qu’il n’y avait rien sur ces terres qu’elle pourrait concrètement ramenaient chez elle.

Déçus d’avoir perdue son temps, elle décidait de rebrousser son chemin pour retourner au Rohan, cependant perdue dans ses songes elle bousculait un homme qui n’avait rien d’un humains et rien d’un haradrim, elle répliqua d’un ton sec :

- Vous ne pouvait pas faire attention ou vous mettez les pieds ?

Dernière édition par Neil le Mar 25 Mar 2014 - 10:45, édité 1 fois

if i am cursed, you are cursed too

feat aislinn & neil

It is better to light a candle than curse the darkness.

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Les blessures ne guérissent pas. Elles restent encrées en nous, aussi longtemps que l’on vit et que l’on se bat. Aussi longtemps que l’on essaye de se réchapper de ce poison mortel, dont on en subit la douleur chaque jour. En se réveillant. En se couchant. En vivant. Elles nous rongent, elles nous brûlent, elles nous réduisent en un tas de cendres. Et même si l’on cherche à s’en rescaper, elles seront toujours derrière nous. Marcher main dans la main est la seule solution. Vivre avec son passé, ses douleurs et ses souvenirs. La mémoire est un puits dont on ne voit le fond que lorsqu’on en souhaite toucher le bout. Tant de larmes versées afin d’en garnir l’eau, nous continuons de pleurer nos jours sombres avant de se rendre compte qu’ils ne s’en iront jamais.

Les blessures ne se guérissent pas.

Il avait tout vu. De ses yeux, de ses propres prunelles ébahies, ses lèvres entre-ouvertes et tremblantes de terreur. Ses membres ne voulaient plus bouger. Sa raison hurlait, pleurait, s’en retournait vers les terres de sa liberté qui s’était échappées en cette époque si lugubre, il n’y avait pas si longtemps que cela. Il avait goûté à la saveur du sable, il avait goûté à la souffrance. Le visage traîné dans la boue, moins que rien, le corps parsemé de blessures, des blessures qui au fil du temps s’en étaient guéries, mais s’était imprimés en son esprit. Il avait dû serrer les dents. Apprendre à ne plus pleurer. Apprendre à ne plus ressentir. Apprendre à réapprendre… Et cette fumée qui brûlait les yeux ! Pourquoi ces terres de désolation ?! Avait-il fait quelque chose, dans toute sa misérable vie, pourquoi mériter un jour cela ?! Etait-ce car il était né du sang de deux partis différents ?! Comment pouvait-on laisser un être humain dans un tel enfer ? Il n’avait aucunes réponses. Il n’en cherchait plus. Son esprit l’avait abandonné. L’espoir aussi. Il ne pleurait plus. Plus du tout. Plus aucune larme ne coulait en dehors. Et en dedans, il hurlait, il criait. Mais son corps ne faisait rien. Ses lèvres ne bougeaient plus. Peut-être ne bougeraient elles alors plus jamais… C’est ce qu’il cru à cette époque.

Mais il s’était relevé. Son cœur battait encore. Il tambourinait contre sa poitrine. Il faisait couler le sang dans ses veines, d’une rage et d’une puissance folle, tel un torrent qui emportait tout sur son passage. Ses yeux brûlaient, brûlaient d’une manière féroce. S’il devait mourir, alors il mourrait en se débattant comme jamais il ne l’aurait fait. Il montrerait à quel point son corps entier bouillonnait de fureur, Ô combien son envie de liberté le broyait de tout son être. Et il réussit. Il avait gagné. Il avait conquit sa propre liberté. Il s’était évadé. Mais… « Les blessures ne se guérissent pas. »

Et depuis… La vie. Il dû de nouveau apprendre à réapprendre, une fois délivré, à fermer les yeux et vider son esprit. Le mettre en paix. Effacer ses blessures, les balayer comme on essuie une larme sur sa joue de son doigt, comme le vent emporte la fumée au loin, tard dans la nuit. Il ne pouvait réaliser cela, Ô combien il le souhaitait. Mais il apprit à vivre avec, au début, durement, puis finalement, la chose s’adoucit… Sans réellement le quitter. Ses rêves étaient cauchemars, ses sursauts étaient ondes de choc, ses larmes étaient torrents, lorsque la nuit il revoyait ces paysages horribles et désertiques.

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Soudainement, il redressa sa tête pour poser les yeux sur une jeune femme aux cheveux blonds et aux prunelles envoûtantes. Fronçant les sourcils, seuls ses yeux étaient visibles sous ses couches de vêtements Haradims. Il fut tout d’abord offusqué, car il n’était pas tant que ça coupable de cette collision. Son regard fusilla donc celui de la jeune femme, répondant sans ôter ses linges. Il faut dire qu’il venait de traverser, il n’y avait pas si longtemps, une tempête de sable plutôt féroce, donc il s’était couvert comme il fallait… Et puis, il était toujours connu en Harad, donc garder son visage caché n’était pas plus mal.

— Si moi, je suis fautif de cette collision, tu l'es tout autant, ma belle.

Il était à moitié froid et à moitié sur la défensive, ses yeux bleus et profonds posés sur ceux de la demoiselle, tout aussi bleutés. Elle ne semblait pas être de la région, vu ses habits et sa couleur de peau : et tout le reste en fait, tout autant que sa dégaine. Ça ne lui donnait pas vraiment envie de voyager ailleurs en terre du milieu si tout le monde était si agréable et poli que cette jeune femme… Mais bon, il n’allait pas se laisser marcher sur les pieds. Hors de question.

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Aislinn Feat. Neil

La tavernière fut surprise et révolté par la manière dont l’individu réagissait il ne s’était même pas excusé et au contraire il lui retourna la remarque. Elle réfléchissait rapidement avant de mordre sa langue pour ne pas empirer la situation, intérieurement elle pensait « Cela ne m’étonne pas que le commerce avec les Haradrims n’ait aucun succès.» Elle ne connaissait que très peu de chose sur ce peuple, mais elle avait remarqué que la politesse n’était pas leur fort. C’est pourquoi qu’elle ne ravalait pas sa fierté pour lui répliquer directement sans broncher :

- Surveillez vos manières, c’est si facile de rejeter la faute sur le dos des autres. Au lieu de rêvasser vous ferez mieux de regarder ou vous mettez vos pieds.

Elle le bouscula de nouveau lorsqu’elle continuait son chemin pour enfin essayer de retrouver son chemin. Aislinn était impulsive et fière deux défauts qui la perdraient sans doute un jour ou l’autre. Sa solitude l’aider de tenir le coup lorsqu’elle se trouvait loin de chez elle et elle ne connaissait pas vraiment le sens du mot « compassion », elle pouvait trouver n’importe quel excuse pour ne pas avoir de problèmes. Mensonge, fabulation, calomnie beaucoup de mot qui exprimaient l’art dans laquelle elle excellait, et même dans cette situation elle pouvait inventer n’importe quoi pour ne pas avoir l’honneur de dire la vérité.

Aislinn reprit son cheval pour reprendre son chemin, malheureusement pour elle, la jeune femme se retrouva perdue à la première intersection. Elle ne daigna pas demander son chemin, pourtant elle assuma le fait de faire demi-tour afin de trouver une carte ou une personne un peu plus bavarde pour lui indiquer la direction à prendre. Comme elle l’avait imaginé peu de personnes parlent avec les mots préférant le langage du fer, un art dans lequel la jeune tavernière excellait à peine et elle ne tenait absolument pas à faire parler d’elle dans cet endroit qui commençait à lui donner des frissons.

De nature inventif elle ne tarda pas à trouver une idée, son sourire narquois en était la preuve rien ne pouvait la faire changer d’avis lorsqu’elle avait une idée en tête. Cette fois elle assumerait tous ces faits et geste si cela pouvait lui assurer de rentrer en un seul morceau et avant la tombée de la nuit. Elle marcha d’un pas décidé vers l’individu qui l’avait bousculé quelques minutes plutôt, arborant une mine mesquine et son plus beau sourire elle s’imposa de manière simple, les yeux dans les yeux elle lui rétorqua clairement :

- Si je vous donne de l’argent, beaucoup d’argent, est ce que vous accepterez de me ramener à la frontière du Rohan et avant la nuit de préférence.

Elle n’en dis pas plus, après tout elle n’avait pas se justifier de plus Aislinn pensait acheter tout le monde avec son argent. Elle était de nature assez aisé pour acheter la confiance et le silence malheureusement ces deux qualité ne semblait guère l’habitait lorsqu’elle formula sa demande. Elle ne comptait pas renoncer facilement si elle avait une réponse négative et comme elle avait réponse à tout Aislinn pensait déjà lui faire vivre un véritable enfer dans les deux cas.

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feat aislinn & neil

It is better to light a candle than curse the darkness.

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Neil était du genre altruiste et toujours poli avec les femmes, se faisant galant. Mais là, il fallait dire que ça commençait fort… D’abord ils se bousculaient, et se faisait agresser verbalement par la jeune femme, et il avait eu la mauvaise idée de se défendre que voilà que tout était rejeté sur son dos. Elle le bouscula même à nouveau en repartant sur sa route, ce qui fit plisser les yeux du mercenaire qui lâcha un juron Haradim sous une telle scène. Décidément, ces étrangers, tous nerveux lorsqu’ils sortaient leur petits pieds blancs et fragiles de leurs terres bercées de douces brises dans les feuillages. En Harad, c’était loin d’être aussi facile de vivre. Enfin bon. Il n’allait pas passer sa journée à grogner sur ce qu’il venait de ce passer, car il avait d’autres chats bien plus importants à fouetter. Se dirigeant à nouveau sur le chemin qu’il avait emprunté, il retourna jusqu’à sa jument qui était en train de se désaltérer dans un coin, près de l’eau, allongée à l’ombre d’un grand palmier. Remettant correctement les reines, il fini par s’asseoir près d’elle avant d’enlever ses bottes pleines de sable, puis trempa ses pieds dans l’eau avant de se laisser aller contre l’animal, fermant les yeux dans un soupir de fatigue. Il avait besoin d’heures de sommeil en toute urgence, car voilà plus de quarante huit heures qu’il n’avait pas pu dormir au calme.

Alors qu’il se laissait doucement aller au sommeil, sa jument bougea légèrement, ce qui lui valut le réflexe de rouvrir subitement les yeux avant de voir une silhouette se dessiner sur le sol. Il releva donc les yeux et tomba nez à nez avec la même femme que tout à l’heure. Affichant des yeux ronds, il les plissa ensuite, se contentant de l’écouter engager la conversation. Elle tentait de l’appâter avec de l’argent, donc… Et la politesse, non, elle ne connaissait pas ? Bon, tant pis. C’est vrai que par les temps qui courraient pour Neil, il n’allait pas cracher sur ces piécettes, mais quand même… Il n’allait pas non plus se laisser faire, quitte à y laisser de la monnaie derrière. Retirant ses couches de tissus de son visage pour respirer un coup et la regarder plus attentivement, le demi-elfe toisa du regard l’étrange créature face à lui, restant allongé contre sa jument.

— Et en quel honneur devrais-je accepter d’amener une telle hystérique que toi, bien gentiment jusqu'aux frontières du Rohan ?

Pour Neil, honneur dans cette phrase aurait pu s’appeler tout simplement « argent ». Après tout, il en avait déjà vu à la pelle, des clients aussi chiants et râleurs qu’elle… Elle ne faisait pas du tout exception à la règle, il en avait maté des pires. Il reprit toutefois sa phrase, se redressant un peu mieux, commençant à sentir le bas de ses reins s’engourdir à force d’être resté dans cette position pas très confortable pour son corps, dans une légère grimace.

— Enfin bon, du travail, c'est du travail, quelque soit le degré de chiantitude du client, hein... Je sais, ce mot n'existe absolument pas, mais l'idée est là. Donc, ma belle, si t'es toujours d'accord pour que je t'y emmènes, dis-moi quand tu veux qu'on parte. Pour y être avant la nuit, je te dirais bien tout de suite, mais j'aurais trop peur de te donner des ordres et me faire taper, vu comme tu craches facilement ton venin.

Un petit sourire se forgea sur le coin des lèvres de l’Haradim qui fixait alors Aislinn. Dans un sens, il savait qu’elle n’avait personne d’autre à qui demander le voyage car ce coin n’était pas très fréquenté, et dans un autre, elle devait rentrer chez elle apparemment, avant qu’elle ne se fasse choper, un truc du genre… Pour qu’elle demande à être raccompagnée avant la tombée de la nuit, telle une enfant en vadrouille alors que ses parents ne le savent pas, c’est que son voyage devait-être clandestin. Il avait joué un peu sur ça pour se venger de tout à l’heure, certes, mais si elle devait répondre qu’elle coptait toujours lui demander son aide, il arrêterait ce genre de moqueries pour se concentrer sur la tâche demandée. Malgré son coté ronchon d’en ce moment, il n’était pas mauvais dans le fond.

» En secret [Solo]
» Le pouvoir ultime et le secret d'une belle réussite.