not your tongue in your pocket ✿ niphredil

not your tongue in your pocket

Quelques semaines avant son voyage vers le sud en compagnie de Luthien.

Legolas s'en était enfin revenu dans sa contrée. Son père avait trouvé le temps long. Une mission qui ne devait durer qu'un mois à la base. C'était simple. Amener la missive à Imladris et repartir. Rien de bien compliqué en soit. Mais non. Le prince avait eu dans l'idée de prolonger son séjour. De quelques semaines, il était passé à quelques mois. Oui, le prince héritier de Vertbois en avait profité pour faire tout et n'importe quoi. Enfin, pas vraiment n'importe quoi. Mais au moins, il n'avait pas eu son père sur son dos. Au moins, il avait profité de ce moment de liberté. Au moins, il avait vu ses amis. Son coeur s'était-il ouvert durant ce laps de temps ? Pas vraiment. Après sa discussion avec Elladan, il en était venu à la conclusion qu'il n'allait pas chercher à tomber sur cet amour éternel. Il le trouvait, tant mieux. Il ne le trouvait pas, tant pis .Le prince n'allait pas se faire des cheveux blancs à cause de cela. Non. L'amour était éternel pour eux. Et dans la logique des choses, eux aussi étaient éternels. Donc, si Legolas ne trouvait pas l'amour tout de suite, ce n'était guère important. Du moins, il ne s'en ferait pas pour cela. Du tout. En tout cas, le grand roi était heureux de revoir son fils et surtout qu'il soit à ses côtés. A nouveau. Il sentait l'ombre omnisciente de son père derrière son dos, comme si ce dernier veillait sur le moindre de ses faits ou bien gestes. Cette sensation de se savoir observé ... Legolas n'aimait pas cela. Mais alors pas du tout. En même temps, qu'est-ce que le prince pouvait faire par rapport à cela ? Pas grand chose. Il lui en avait déjà touché quelques mots avant son départ. Il avait cru qu'à son retour, ses rapports avec son père seraient différents. Il ne pouvait pas être plus loin de la vérité. Sans doute devra-t-il, encore, avoir une discussion avec son père, à nouveau. Ouais, sans doute qu'il devrait faire ça. Mais pour l'heure, Legolas flânait entre les murs de la cité. Il marchait, tranquillement. Il ne se pressait pas. Pourquoi se précipiter d'ailleurs ? Il avait une longue vie devant lui. Une très longue vie. Enfin, dans la logique des choses. On était en période de paix. Legolas ne risquait pas de mourir. Du moins, sauf s'il ne faisait pas attention à ses miches. Et comme il était du genre prudent ... Oui, ça irait. Ou du moins, il l'espérait. Non pas qu'il voulait être blessé. A contrario. Il n'avait pas envie d'entendre son père lui rabâcher que le monde était dangereux. Il le lui disait assez souvent et avoir un nouveau sermon, c'était pas vraiment dans ses attentes. Du tout. Il était assez vieux pour ne plus en avoir. Enfin, passons. Tandis qu'il se promenait, Legolas manqua de se faire percuter par une troupe d'enfants. Heureusement qu'il avait de bons réflexes. Sans quoi, il aurait pu en percuter un et se faire mal. Lui ou le gamin d'ailleurs. Une petite tête blonde, d'une dizaine d'années à peine, s'approcha du prince. Elle avait des fleurs dans sa main et un sourire en coin. Sans un mot, elle lui tendit une des fleurs qu'elle avait cueilli. "Pour moi ? Merci." Legolas la gratifia d'un sourire. Ouais, bon, c'était moyen d'offrir des fleurs à un homme mais ça partait d'un bon sentiment après tout.

C’était quelques jours avant que je rencontre Tauriel, et quelques semaines avant mon départ pour Imladris. J’étais comme d’habitude une enfant adorable et gentille ! Qui n'aurais jamais répondu à un adulte ou manqué de respect à quelqu’un plus haut placé que moi ! … Bon ? A qui vais-je faire croire ça ? Personne ! Vous me connaissez ! Je suis une petite effrontée en puissance ! Et comme disaient mes parents, qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Je n’y pouvais rien ! C’était plus fort que moi de répondre aux autres ! Enfin, revenons à cette journée là.

Pour une fois, ma mère avait accepté que je sorte jouer avec les autres enfants. Nous n’étions pas très nombreux, avec moi nous étions onze. Onze enfants sur quasiment toute la population de notre cité, soyons clair. Oui nous n’étions pas très nombreux, j’en concède. Mais bon, même si je n’en aimais pas certains, j’allais quand même jouer avec eux. C’était un de seuls moyens d’échapper quelques heures, pas plus de trois au grand maximum, à la surveillance et au regard d’aigle de ma mère. Nous étions donc partit des hautes plate-formes pour descendre le plus rapidement possible et jouer vers la cascade. J’avais une bonne longueur d’avance mais l’étal d’un ébéniste avait attiré mon regard et je m’étais approché pour regarder son travail et ses sculptures. Au point que les autres m’avaient passé devant sans difficulté. Quand je m’en étais rendu compte ils étaient un peu loin. Tant pis ! Je savais où ils voulaient allé, du coup je m’étais précipité derrière eux en évitant les elfes autour de moi qui me semblait un peu trop nombreux. Oui je n’aimais pas les foules ! Alors pourquoi vais-je jouer avec les enfants si j’aime être seule ? Parce que comme ça je n'ai pas mes parents sur le dos.

Enfin, au détour d’une plate-forme, j’avais pris le virage en courant pour rattraper mon retards et j’étais rentré dans quelqu’un un peu violemment. Il y pas de mal, je tombais seulement sur les fesses et lui resta debout. Mais je bondis aussitôt sur mes pieds furieuse qu’il m’ait fait perdre mon élan. C’est pas comme-ci j’avais marché discrètement non ! Je courais et pas très discrètement en plus.

-Hey ! Vous pouviez pas faire attention espèce de gros plein de soupe ! Lançais à l’elfe blond

C’était un elfe masculin, blond, assez grand, avec des yeux bleus perçant, et un visage fin… Minute … Yeux bleus ? Cheveux blonds ? Visage fin ? Qui ressembler à celui de Thranduil ? Notre roi ? Était-il donc Legolas, fils de notre roi et donc accessoirement prince de ce royaume ? Je me collais une gifle mental. Comment avais-je fais pour ne pas reconnaître immédiatement notre prince. Bon ? Que devais faire ? Une révérence sûrement. Mon père  m’aurait étranglé si il avait été là. Je fis donc une révérence maladroite

-Pardonnez moi mon prince, je n’avais pas vu que c’était vu.

Mon regard tomba sur la fleur qu’il tenait dans sa main aux longs doigts fins. C’était pour cette fleur qu’il avait eut un sourire niais avant que je lui rentre dedans ? Je plissais le nez C’était sa chérie qui lui avait offert ? Sûrement, mais autant être sûre.

-Dites, c’est la femme que vous aimez qui vous a offert cette fleur? C’est pour ça que vous souriez niaisement avant que je vous rentre dedans ? Demandais-je

Oui je sais, on ne s’adresse pas comme ça à un prince ! Mais, je n’y pouvais rien moi si j’étais ni timide, ni polie et que j’étais effronté et particulièrement franche. Et puis, il devait avoir des tas d’elfes et d’humaine qui lui tournaient autour en vantant sa beauté. Autant lui dire qu’il avait l’air niais quand on le pouvait et que cela ressembler à de l’innocence pur et dur non ? Et puis de toute façon il n’était pas aussi beau que ça ! Bon d’accord là j’exagère un peu, c’est vrai qu’il était très beau ! Je ne pouvais pas mentir sur ça . Je le regardais donc droit dans les yeux avec un large sourire innocent sur mon visage. J’arrivais à convaincre quasiment tout le monde de mon innocence avec ce sourire. C’était un prince, un vieux prince, j’étais sûre qu’il allait marché ! Après tout ses années d’enfances étaient loin derrière lui non ? Je guettais sa réaction avec une légère impatience. J'imaginais que cela devait lui faire étrange qu'on lui parle comme je venais de le faire.

not your tongue in your pocket

Legolas avait repris sa route, tranquillement, la fleur en main. C'était adorable. Il aimait bien les gamins. Enfin, y'en avait certains qui lui tapaient sur le système, fallait l'avouer. Mais bon, il avait trouvé cette petite fille adorable. Avec son regard, ces petits yeux tout mignons. C'était pas un adulte qui viendrait lui offrir des fleurs, c'était un fait. Il les refuserait sans doute, trouvant que c'était trop bizarre. Enfin, passons. Il avait repris sa route, il marchait tranquillement. Jusqu'à ce qu'un petit démon débarque de n'importe où et en vienne à le percuter. Et bang, elle s'était retrouvée par terre. Ou il. Legolas n'avait pas encore fait attention. Il allait dire quelque chose quand la gamine se redressa, d'un bon, et l'agressa littéralement. "Et bien et bien, je vois que tu n'as pas ta langue dans ta poche. Mais à ce que je sais, c'est plutôt toi qui devrais faire attention." Courir le nez levé ou un truc dans le genre. Non, c'était dangereux mine de rien. Elle aurait pu percuter n'importe qui. Elle aurait pu tomber sur quelqu'un qui manipulait une arme, ou un truc dans le genre. Il pensait à elle après tout, à cette petite chipie pas sympathique, mais alors pas du tout. Elle venait de lui faire une révérence. Ouais. Elle l'avait reconnu. Et elle s'excusa, d'ailleurs. Bon, elle y mettait pas trop les formes mais c'était la moindre des choses qu'elle s'excuse. Seulement, quand bien même elle s'était excusée, cela ne voulait pas dire pour autant que ... Et bien, qu'elle allait se calmer et s'en aller. Non. Au contraire. Elle semblait ... avoir envie d'affronter le prince. Et elle le lança, d'ailleurs, sur le sujet de la fleur qu'il avait entre les mains et que c'était, sans doute, sa petite amie qui lui avait ouvert la fleur. Il se mit à rire. "Et bien ... A ce que je constate, tu n'as pas ta langue dans ta poche." Il l'aurait bien traitée de petite vipère. Mais il se retint de le faire. Parce qu'il n'avait pas forcément envie de dégrader les choses. "Quant à la question que tu viens de me poser, je ne répondrais pas à celle-ci." Sa vie privée après tout. Oui, bon, il aurait pu lui dire que c'était une fillette de son âge qui était bien plus polie qu'elle et bien plus gentille qui lui avait offert la fleur mais bon. Non. Il n'en dirai rien. "En tout cas, la personne qui m'a offert cette fleur est bien plus polie que toi et sait se tenir à sa place." Chose que la petite vipère ne semblait pas savoir faire.

Je crois que le prince Legolas était surpris que je lui parle aussi franchement. Et je crois même que cela l’ennuyait. Ou que cela le faisait rire. Je pensais que c'était plus la seconde option. Si cela l'ennuyait vraiment il ne m'aurait pas parlé aussi gentiment. Enfin, gentiment, façon de le dire. Il essayait de m’impressionner je crois et de se moquer de moi, vu qu'il riait sans aucune raison. Je plissais le nez et les yeux, moitié furieuse, moitié ravie qu'il réagisse et ne se croit pas trop au-dessus de moi pour me répondre. Pour ma part je relevais avec fierté le menton et plantais mes yeux dans les siens sans la moindre peur. Il n'avait pas eut besoin de me le dire pour que je sache que j'étais allé un poil trop loin avec ma maudite langue trop pendu, mais puisqu'on avait commencé, autant finir ! J'allais pouvoir bien rigoler, et au pire j'allais juste me faire tirer les oreilles par lui, mon père, ma mère, et potentiellement son père. C'était rien de bien grave ! Non ce n'est pas vrai, je ne suis pas du tout inconscience !

Toujours fixant le prince j'eus un large sourire presque moqueur et fis une profonde révérence, totalement moqueuse, devant lui et en me redressant croisais les bras sur ma poitrine le menton levait.

-Veillez me pardonnez Ô prince ! De mon inconvenance. N'étant qu'une pauvre fille de garde, je ne puis me joindre dans les hautes compagnies de notre royaume et apprendre ainsi à me tenir convenablement, c'est à dire comme une charmante petite poupée. Je crains de devoir rester avec ceux de mon rang et d'avoir ainsi une langue bien pendue. Sans doute un peu trop vu mon jeune âge.

Je refis une profonde révérence en attrapant les bords de ma tunique comme ceux d'une robe de princesse, que je pouvais toujours rêver. Puis me campais solidement sur mes pieds en le défiant toujours du regard. Lui qui devait avoir l'habitude de grandes dames aux robes sublimes, en velours, en soie ou autre tissue dont j'ignorais le nom, avec de hautes coiffures paraient de bijoux féeriques, avec des manière exquises. Il se  trouvait face à une gamine avec une vielle tunique en toile verte foncé aux manches longues sur un vieux pantalon rapiécé à diverse endroits brun enfoncé dans des bottes patiné par l'usage, avec les cheveux longs en bataille qui lui tombait dans le dos sans le moindre ornement, si on ne comptait pas le petit pendentif en bois que je portais autour du cous, et sans vraiment de manière. De toutes les petites filles que je connaissais, aucunes n'aurait osé lui parler comme moi, ou lui parler tout court.

Un jour j'apprendrais à tenir ma langue. C'est ce que m'avait dit mon père vu le nombre de fois où je répondais aux gardes qui voulaient n’empêcher de grimper partout. Un jour. Cela ne signifiait pas maintenant, alors je m'autorisais à parler presque librement à tout le monde. Même si parfois ce n'était pas forcément des plus agréable, surtout pour la personne en face. Mais ce qui était le plus drôle c'était les joutes verbales avec mes parents. Cela m'amusait vraiment, souvent parce que mon père perdait alors qu'avec ma mère cela pouvait durer des heures. Si je devais apprendre à tenir ma langue, je le ferais … Plus tard ! Lorsque je ne serais plus à Mirckwood …. Ou peut-être avec les grands seigneurs Elfes ….. Voir même humain. Si j'en rencontré un jour. Ce qui n'était que très peu probable ! Les deux cas étaient peu probable. Je m'imaginais mal venir voir le seigneur Thranduil pour un petit bout de causette.

Je reportais mon attention sur le prince blond avec calme guettant sa réponse avec une certaine excitation. Allais-je pouvoir engager une joute verbale avec lui ? Ou il allait user de son autorité pour me faire taire ? Il n'avait pas besoin de me le dire pour que je sache que mon comportement frôlait l’insolence. Mais je guettais toujours en arborant un visage parfaitement calme et serin laissant juste mes lèvres étiraient un petit sourire en coin.

not your tongue in your pocket

C'était une petite chipie. Une véritable petite chipie. Au fond ... Au fond, il ne savait pas si c'était véritablement dérangeant ou pas. Le fait qu'elle lui parle comme ça. Les seuls qui s'étaient ... qui avaient pu lui parler, ainsi, c'était les fils d'Elrond. Les jumeaux diaboliques d'Imladris. Legolas les appréciait beaucoup. Ils avaient un sacré franc parler mine de rien. Ils n'avaient pas leur langue dans leur poche. Et c'était la même chose pour cette petite chipie qui ... et bien, oui, elle ne faisait pas attention ce qu'elle faisait et elle se fichait complètement du rang du prince. Elle n'en avait rien à cirer. Et alors ? Est-ce qu'il allait lui tirer des oreilles ? Est-ce qu'il allait lui faire la morale ? Oui, peut-être un peu. Mais ça l'amusait quelque peu. Elle avait de la chance ... d'être tombée sur le prince. Et pas sur une autre personne. Parce qu'elle aurait parlé, comme ça, à son père, au Roi, Legolas ne vendrait pas cher de sa peau ! Le blondinet n'irait pas jusqu'à dire que son père serait capable de la faire fouetter sur la grande place publique mais bon, ça serait pas bon. Mais alors pas bon pour elle. Ou bien pour ses parents. Non. Parce que son comportement ... ne retomberait pas uniquement sur elle-même. Ca n'aurait pas des impacts que sur elle. Mais sur sa famille. Sur ses proches. Legolas ne lui en tiendrait pas rigueur. Ca resterait entre eux. Mais ça ne voulait pas dire pour autant qu'elle devait en prendre l'habitude ... de ce comportement ... Et qu'en face des grands de ce moment, il vaudrait mieux ... il vaudrait mieux qu'elle sache se tenir. Parce que oui, pourrait lui arriver quelques petites bricoles. Enfin, hein, c'était elle qui aurait des problèmes. Pas lui. Elle lui fit quelques courbettes et usa d'un langage un peu plus ... comment dire. Soutenu. Elle le défiait. Elle le défiait du regard. Elle le défiait par sa posture. Par son langage. En fait, Legolas se disait qu'elle devait ... Qu'elle était peut-être une fillette qui adorait la confrontation. Ca devait être ça sans doute le cas. Ca lui jouerait des tours. "Tu vois que tu sais te tenir quand il le faut !" en vint-il à lui dire dans un sourire. "Ca doit pas être facile pour quelqu'un comme toi de parler de la sorte. Ca doit être plus facile de laisser ton esprit dire toutes les bêtises qui pourraient passer par ta tête." Elle devait avoir un filtre qui déconnait ... Si on pouvait dire cela ainsi. "Tu devrais utiliser un filtre ... qui te permettrait d'éviter de parler comme ça devant de hauts personnages." C'était qu'un conseil qu'il pouvait lui donner. "Parce que ... parce que tu vois, j'ai connu pire. Des personnes qui me manquaient sans aucune honte de respect. Des personnes plus âgées néanmoins. Mais l'innocence et l'insouciance ne pardonnent pas tout." En gros, ce qu'il voulait lui faire comprendre, c'était qu'elle s'aventurait sur une pente dangereuse. Et que ça pourrait, oui, lui apporter quelques soucis.

Oh ! Ce haut prince se donnait la peine de me sourire, à moi ! Une pauvre fille de garde ! Ainsi que de me donner des conseils ! C'était trop d'honneur ! Bon, heureusement que je ne pensais tous ça que dans ma tête ! Et pas en vrai ! Sinon je ne donnerais pas chère ni de moi ni du poste de mon père. Oui, je me répète et alors ? Au moins je sais que je me répète, je sais que je l'ai déjà dis. Cela allait  donner quand j'aurais plus de mille ans. Enfin, j'avais largement le temps de voir venir. Environs neuf cent quatre-vingt huit ans. Oui c'était précis.  

Enfin, le prince n'avait pas tord. mais il avait tord en même temps. Cela ne me coutait rien de bien parler. Mais c'est vrai que j'avais plus l'habitude de laisser sortir de but en blanc sans prendre de gants. C'était plus drôle. Et puis au moins les gens entendaient la vérité et pas ce qu'ils voulaient entendre. Quoi qu'eux ... Si en faîte. Je fis un large sourire à Legolas, moqueur le sourire, avant d'écouter la suite. Il fallait que je parle bien aux hauts personnages hein ? mais comme je l'avais déjà dis, les hauts personnages  ils ne dinaient pas à la maison ! La seule que j'avais un peu fréquentais était Dame Tauriel. Mais le reste, il n'était que des vagues fantômes dont j'entendais parler sans avoir la moindre chance de tomber dessus par hasard. Bon, d'accord. Tomber sur le prince Legolas, héritier du haut seigneur Thranduil au coin d'une rue .... C'était vraiment bizarre. Mais bon, a part le seigneur Elrond et ses fils avec Dame Arwen si j'allais à Imladriss, je ne croiserais plus beaucoup de hauts personnages au coin d'une rue. Si on excluait aussi dame Tauriel des hauts personnages. Enfin bon. Revenons au présent. Même si cela est un souvenir. Je m'inclinais de nouveau, ironiquement, devant mon bon prince Legolas.

-Oh ! Mais pardonnez moi Ô prince Legolas ! Je n'ai point l'habitude d'avoir des roi et des reines à la table de mes parents le soir. J'espère que vous vous doutez donc, vu votre haute intelligence,  que je n'ai point l'habitude d'avoir ce que vous dites un filtre. Et dîtes moi un peu, vous qui savez tout Ô prince ! la probabilité pour qu'une fillette comme moi tombe nez à nez face à un prince ! Répliquais-je en adoptant une voix complétement fausse de prétentieuse

Je m'approchais du bord de la passerelle et m'inclinais de nouveau face à lui avec un sourire moqueur aux lèvres.

-Veillez me suivre, si le désir vous tiens, que je vous montre les personnes avec qui je passe mon temps. Ô prince ! Lançais-je avec ma vrai voix

Je bondis sur la plateforme en-dessous, tirais la langue en lui faisant signe de venir. J'avais bien l'intention de l'amener voir les cheveux et surtout Lalaith. Puis après surement remonter vers les hautes plateformes, s'il ne m'attrapait pas avant ou alors ne se débarrasser pas de moi. Ce qui était fort probable entre nous. Je continuais de descendre en jetant des coup d'oeil derrière moi pour être sûre qu'il me suivait. Je faisais exprès d'emprunter les chemins pas du tout conventionnels et de sauter de plateforme en plateforme. J'avais cette habitude et ce n'était pas parce qu'un prince me suivait que je devais faire autrement. Et puis il fallait bien qu'il se mette à ma hauteur. Cela ne lui ferait pas de mal. Non vraiment pas de mal du tout. Au moins, moi je ne m’aplatissais pas devant lui comme le reste du monde !

not your tongue in your pocket

La gamine était marrante. Mais Legolas n'était pas certain que ... Et bien, il n'était pas certain qu'il apprécierait longtemps la manière dont elle lui parlait. Pour le moment, oui, c'était amusant. Mais la prochaine fois qu'ils se croiseraient tous les deux, est-ce que ça serait la même chose ? Ou est-ce que ... Est-ce que ça lui taperait sur le système ? Il n'en savait trop rien. Et il ne voulait pas vraiment le savoir à dire vrai. Non pas qu'il ne voulai pas qu'il y ait une prochaine rencontre. Mais bon, il espérait juste ... qu'elle soit moins ... comment dire ... qu'elle ait moins l'esprit de compétition. Enfin, c'était pas vraiment un esprit de compétition. De contradiction plutôt. Elle semblait adorer ça d'ailleurs. Elle semblait adorer le contredire, l'embêter. Bon, ça allait parce que c'était une première rencontre. Mais oui, la prochaine fois ... la prochaine fois, faudrait qu'elle marche sur des oeufs, si on pouvait dire cela ainsi. Enfin, son problème. Pas celui de Legolas. C'était pas lui qui ne savait pas se tenir. Pas lui qui se comportait pas bien. Pas lui qui aurait des ennuis par la suite. Enfin, peut-être que la jeune Elfe n'aurait rien. Du moins, qu'elle ne se ferait pas taper sur les doigts. Mais sait-on jamais. Elle prenait des risques à provoquer de la sorte. Elle prenait des risques à parler de la sorte. Si ça lui retombait dessus, elle ne pourrait s'en prendre qu'à elle-même. En tout cas, elle avait changé quelque peu d'attitude face au prince. Elle continuait de le provoquer. A croire que ça l'amusait. C'était drôle aujourd'hui. Demain, ça ne serait peut-être plus le cas à dire vrai. La petite avait renchéri. Sur le fait qu'elle ne recevait pas des princes ou bien des rois à sa table et que, de ce fait, elle ne savait pas réellement comment se porter. "La probabilité est grande." se contenta-t-il de lui répondre. "Car il n'est pas rare que je me promène dans les rues de notre chère cité." Il était clair que son père aimerait, sans doute, que le prince se concentre sur ses devoirs ou bien le fait de se trouver une charmante demoiselle qui pourrait faire battre son coeur. Mais non. Legolas préférait s'entraîner, par exemple. Affûter ses sens. Son agilité. Et son adresse. Tirer à l'arc. Ou bien s'entraîner à l'épée, ou aux dagues, avec le maître forgeron. Un doué dans son domaine. L'élève avait surpassé le maître depuis longtemps. Et notre cher Legolas continuait d'aller le voir. Souvent. Très souvent. Il n'avait plus grand chose à apprendre. Il n'affûterait guère plus ses sens avec lui. Mais ce n'était pas grave. Il continuait de le rencontrer. Et il continuait de faire quelques entraînements avec lui. Pour le plaisir, en quelque sorte. En tout cas, la gamine n'en avait pas fini avec Legolas. Surenchérissant une nouvelle fois, elle lui proposait de le suivre. Histoire qu'il voit de ses propres yeux avec qui elle pouvait traîner. Elle avait pas attendu bien longtemps et avait filé, assez rapidement. Elle était courte sur pattes. Et le regard de notre prince était perçant. Et il connaissait les moindre recoins de la cité. Alors, il s'était mis à la suivre. Sans grande conviction à dire vrai. Mais il s'était mis à la suivre quand même. A une distance raisonnable. Guère persuadé du bien fondé de cette poursuite mais bon. Il verrait bien. Il verrait bien.

Je courrais toujours de plateforme en plateforme en jetant des regards derrière moi. Oui le prince Legolas se donnait la peine de me suivre. Je souris avant de me laisser tomber sur une plateforme plus basse et de saluer un collègue à mon père qui me connaissait. Il me salua et reprit sa ronde sans m'interdire de sauter de plateforme en plateforme. A quoi cela lui servirait-il ? Il savait que je le ferais qu'il ne l'interdise ou non. En faîte la quasi totalité des gardes le savaient donc ils ne se contentaient plus que de soupirer en me voyant faire.

J'arrivais enfin tout en bas des plateformes. Je filais après avoir vérifié que le prince me suivait bien vers les écuries; j'ouvris la porte et me glissais dans la semi-obscurité douce de l'écurie. Mes pas faisaient craquer la pailles qui était rependu par terre. Je m'avançais au milieux des boxes en regardant chaque cheval avec attention, même si toute ma conscience était fixé sur une petite jument presque plus faible que les autres, qui comparait au chevaux des grands seigneurs était d'une banalité commune. mais c’était pour moi le joyaux de ces écuries. Aucuns autre cheval ne lui arrivait  au sabot. La jument dû me sentir car elle se détourna de sa mangeoire et passa la tête par dessus la porte de son boxe. Je fis un grand sourire et m'approchais plus rapidement d'elle. Lalaith poussa un petit hennissement, ravie de me voir surement. Même si je pouvais m'imaginer ça. Elle devait surement attendre la pomme que je lui apportais souvent. Dommage pour elle aujourd'hui je ne l'avais pas.

Elle tendit malgré tout le museau vers ma main pour que je lui caresse le chanfrein. Ce que je fis avec plaisir. Je sentis l'espèce de tentions et presque de colère que j'avais accumulé contre le prince. Enfin pas que lui, j'étais surtout en colère contre mon inconscient qui m'avait harcelé toute la nuit de cauchemars incessant. Nuit de repos au revoir ! Nuit de peur bonjour ! Lalaith comme si elle devinait mes pensées me poussa un peu du chanfrein. Je lui souris et lui déposais un baiser sur sa tache blanche en forme d'étoile

-Tu es une gentille jument Lalaith.

La jument poussa de nouveau son hennissement qui ressemblait à un rire qui lui avait valu son nom. Cela lui allait comme un gant. Elle adorait me faire des farce, de cheval bien évidement, mais des farces quand même. Et c'était pour ça que j'adorais cette jument: elle avait un caractère en or mais elle était très farceuse avec une véritable attention pour son cavalier. En bref, une jument parfaite. La jolie jument avec la crinière crème tourna la tête. J'en avais presque oublié le prince avec ce petit moment de tendresse et de complicité avec ma jument. Enfin .. Ce n'était pas vraiment la mienne mais presque. Je souris doucement au prince avant de parler

-Je vous présente Lalaith, c'est la jument que mon père me fait souvent monter. Vous montez quel cheval vous ?

Je regrettais un peu ma conduite avec lui il y a quelques instants; Mais je n'avais pas l'intention de lui dire. Non mais quand même ! Je m'excuserais si j'avais vraiment été impertinente et méchante. A la rigueurs j'avais été moqueuse et taquin mais pas plus! Pas de quoi fouetter un chat. Et puis rien de ce que je lui avait dit n'avait été dans le but de le blesser, juste de me moquer un peu de lui.

not your tongue in your pocket

Suivre ou ne pas la suivre. A dire vrai, Legolas s'était, tout de même, posé la question. Que ferait-il ? Qu'allait-il découvrir ? A quoi bon cela servait-il de la suivre ? Il n'en savait trop rien. Il aurait très bien pu la laisser seule, dans les rues, à poursuivre ses rêves. Plutôt que de chercher à savoir ce qu'elle avait derrière la tête. Mais peut-être que d'une certaine manière, il était intrigué. Peut-être avait-il envie d'en savoir plus sur la petite chipie. Sans doute que ça devait être le cas. Alors donc, il avait décidé de la suivre. Peut-être une erreur. Parce qu'il avait des choses à faire. Tout un tas de choses à faire. Il allait les remettre à plus tard. Enfin, pas définitivement non plus. Il n'avait pas envie de se mettre en retard dans toutes les choses qu'il avait à faire. Mais la suivre pendant un petit moment, ça n'allait pas pour autant le foutre totalement en retard. Alors, autant lui accorder un petit moment. Avant de la laisser. Où l'avait-elle mené ? Ou les pas du prince l'avaient-ils mené en la suivant ? Dans les écuries. Il était rare que le prince Elfique se retrouve en un tel lieu. Non pas que cela ne lui arrivait pas. Mais il lui arrivait souvent de se retrouver, plutôt, dans les écuries royales. Les autres ... Il ne s'y rendait guère souvent. Pas l'occasion d'y aller. Il préférait passer du temps avec ses sujets. Ou bien, à l'entraînement. Ah, ça, oui, il s'entraînait assez régulièrement. Pour être le meilleur. Enfin, l'un des meilleurs. Il savait très bien que d'autres étaient tout autant doués que lui. Et il se préparait. Pour quoi ? Legolas n'aurait su le dire. Peut-être pour être prêt quand la guerre sonnerait. Il espérait, bien évidemment, que ça n'arriverait pas. Il espérait qu'ils allaient vivre des moments de paix pendant un long moment. Mais comme on le dit si souvent. Mieux vaut prévenir que guérir, n'est-ce pas ? En tout cas, Legolas était appuyé contre l'un des poteaux qui tenait debout les écuries. Il regardait la jeune Niphredil avec la jument répondant au doux nom de Lalaith. Il n'aurait su dire si c'était le prénom que l'Elfe avait donné à la jument ou bien si c'était son maître qui l'avait fait. La réponse à cette interrogation importait peu à dire vrai. Après quelques minutes, la jeune Elfe tourna, à nouveau, son attention en direction du prince. Legolas s'était quelque peu rapproché tandis qu'elle lui parlait de cette bête qu'elle montait assez souvent. "Il n'est pas ici. Mais avec la monture de mon père." Leurs écuries. Des Elfes spécifiques qui s'en chargeaient. Ca aurait pu être ... il n'irait pas jusqu'à dire sympathique de devoir se mêler plus souvent aux Elfes moins élevés que lui mais le roi Thranduil avait décidé que leurs montures devaient se trouver ailleurs. Et discuter la décision du roi, c'était ... Non. Legolas ne cherchait pas vraiment à se disputer avec son père. Non. Ils avaient bien assez de sujets de dispute. "Mais je monte une jeune jument blanche. Qui répond au doux nom Nahar. Elle est robuste et docile. Et j'ose espérer que nous vivrons de longues aventures tous les deux." Après, ce qui était fort dommage, c'était que les montures des elfes ne vivaient pas aussi longtemps que leurs maîtres. Et c'était fort dommage. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'un lien se créait entre la monture et le maître. Lien qui se trouvait, hélas, brisé quand la monture s'en allait. "Quand tu dis souvent, c'est tous les jours ? Ou bien c'est une fois de temps à autre ?" C'était histoire de faire un peu la conversation.

J'écoutais avec attention le prince en caressant le chanfrein de Lalaith qui poussait son museau vers moi pour avoir le plus possible de câlin. C'était étrange qu'on sépare les chevaux royaux des chevaux "normaux". Après tout c'était les mêmes animaux non  ? Alors pourquoi le roi voulait-il séparer ses bêtes ? Il croyait que les chevaux des gardes étaient indigne de ses propres bêtes. je plissais le nez mais, écoutai la description de la bête  du prince. Nahar.... C'était un jolie nom pour une jument. Je hochais la tête en flattant l'encolure de ma petite jument qui fixait le prince. Il voulait savoir si je la montais tous les jours. Oui j'aurais bien voulus la monter tous les jours mais c'était impossible. Lalaith qui avait bien compris me fixa de ses grands yeux bruns pleins de bonté. Je lui souris en caressant ses naseaux aussi doux que du velours.

- J'aimerais beaucoup la monté tous les jours. Mais mon père n'a pas le temps de me faire monter à cheval tous les jours. Seulement une fois par semaine. Mais ça ne n’empêche pas de venir m'occuper de Lalaith tous les jours. J'aime bien m'occuper d'elle et elle aime bien qu'on s'occupe d'elle. Pas vrai Lalaith ?

La jument hocha vigoureusement la tête avant d'émettre un petit hennissement et d'essayer de me brouter les cheveux. J'esquivais son attaque de justesse en riant avant de suivre son regard qui se dirigeait vers la réserve de grain. Je secouais la tête en lui flattant le museau. Si on avait été que toute les deux j'aurais cedé, mais pas là, pas devant quelqu'un et surtout pas devant le princeElle émit un petit ronflement avant d'essayer, pour jouer, de me manger la main. Je retirai ma main toute couverte de bave que j'essuyai sur mon pantalon. Tendant la main j'attrapais quelques brins de paille dans sa crinière que je lâchais par terre. Elle avait déjà été panser je n'avais donc pas besoin de le faire. Est ce que le prince s'occupait de sa jument. Il voulait vivre de nombreuses aventures avec elle non ? Mais cela voulait dire qu'il voulait avoir un lien avec elle non ? Donc s'en occuper tous les jours et ne pas laisser les autres le faire était un bonne idée pour le faire. Mais peut-être qu'il s'en occupait lui même. Je ne pouvais pas savoir.

- Vous vous occupez tout seul de Nahar ? Ou quelqu'un vous aide ? Demandais-je

J’espérais qu'il s'en occupait tout seul. Ce n'était pas difficile et cela ne prenait pas beaucoup de temps. A peine une heure par jour. Quand on en avait douze heure si on enlevait les repas et le sommeil. Douze heure, c'était dur à remplir. Enfin, pour moi. Parfois c'était nettement plus que douze heures. Mais bon ça c'était mon quotidien pas celui du prince. Je caressais toujours le chanfrein de Lalaith en fixant du coin de l’œil le prince blond. Qu'allait-il  répondre ? J'étais curieuse d'entendre sa réponse.

not your tongue in your pocket

Legolas aimait bien ... Il aimait bien se rendre dans les écuries et de préparer son cheval afin d'aller faire un petit tour. Il aimait bien s'éloigner des tumultes de la cité. Et surtout, de son père. Parce qu'il n'aimait pas l'avoir sur son dos. Certes, il était le prince héritier. Certes, il avait des responsabilités et ne pouvait donc pas faire ce qu'il voulait, quand il le désirait. Sa vie devait être protégée, même si ... Et bien, même s'il n'avait pas forcément envie que ça soit le cas à dire vrai. Non. Alors, parfois, le seul moyen que Legolas trouvait, c'était de partir. En vadrouille. Il prétextait vouloir surveiller les frontières, vérifier qu'aucune créature malfaisante ne se pointe et traverse la forêt. C'était pas toujours vrai. Enfin, c'était un prétexte. Pour avoir la paix. Et ça faisait du bien. D'être là, de faire ce qu'il voulait. De ne pas penser à un tas de choses. Mais passons. Et revenons-en plutôt à ce qui nous intéresse. Niphredil aimait passer du temps avec son cheval. Elle aimait s'en occuper. La seule chose qu'elle pouvait regretter, c'était qu'elle ne pouvait pas le monter autant qu'elle le désirait. Son père n'avait, semble-t-il, pas autant de temps que cela. "Une fois par semaine, c'est déjà une bonne chose." avait-il dit dans un hochement de la tête. "Quand tu seras plus grande, nul doute que tu auras l'occasion de monter plus régulièrement." Outre le fait, bien évidemment, qu'elle devrait s'occuper de sa jument. Mais oui. Quand elle serait plus grande, elle serait libre de monter autant qu'elle le souhaite. Comme lui avait pu le faire dans ses plus jeunes années. Quoi que ... Legolas ne pouvait pas forcément comparer. Dans le sens où il avait eu un mentor en ce qui concernait cet apprentissage, justement. Le fils d'un roi se devait de savoir monter correctement à cheval, et ce dès son plus jeune âge. Est-ce que le prince devait en remercier son père ? Il n'aurait su le dire. Il avait eu le droit à de nombreux privilèges. Est-ce que c'était une bonne chose ? Une mauvaise chose ? Va savoir. Il avait toujours ces privilèges. Parce qu'il continuait à s'entraîner. Ou bien apprendre quelques leçons. On apprend toujours, malgré le temps qui passe. La petite chipie lui posa une question. Elle voulait savoir qui s'occupait de son cheval. A lui. "Non, je m'en occupe. Dans la mesure du possible. Il arrive que je sois en délégation ou bien même que je doive m'absenter du royaume. Et dans ce cas là, si Nahar n'est pas avec moi, c'est autrui qui s'en occupe." Mais c'était rare. Rare qu'il doive partir sans Nahar. Parce que s'il quittait l'enceinte, en règle générale, il partait avec son cheval. Enfin, jusqu'à présent du moins. Ce qui ne voulait pas dire que y'aurait pas un imprévu un jour ou l'autre mais il espérait que ça ne se passe pas. "C'est le meilleur moyen pour développer un lien avec son cheval. Mais de cela, je suis sûr que tu le sais déjà." Ouais, sans doute. Enfin, il pouvait se tromper. Mais il était pratiquement certain que ce n'était pas le cas et qu'il avait visé juste. Et voilà qu'un Elfe, de la garde du roi, se pointa. Ah flûte ... Il aurait pensé qu'il aurait un moment de répit et qu'on lui ficherait la paix. Bah non ... Les seules fois où il avait la paix, c'était quand il se tirait hors de l'enceinte de la cité. Là, au moins, il était sûr qu'on ne venait pas le déranger. "Désolé de vous interrompre mais le roi vous demande." Legolas aurait bien poussé un long soupir ennuyé mais bon. "Je crains, hélas, de devoir te laisser." Mouais. L'appel du devoir, en quelque sorte.

Le prince parla un peu. Je hochais la tête en l'écoutant tandis que je restais à caresser la jument qui apprécié visiblement de se faire câliner par tous. Oui j'avais déjà de la chance de pouvoir la monter une fois par semaine. Et un jour j'allais pouvoir la monter tous les jours. Un jour, le plus tôt possible j'espère. Enfin, je ne pourrais jamais la monter tous les jours quand je serais garde. Je crois qu'elle ne pourrait pas vivre aussi longtemps. C'était même sûre. Peut-être aurais-je la chance de chevauché sa fille ou même sa petite fille ! Peut-être même aurais-je le privilège de les dresser. Oui, c'était beau de rêver. Jamais on ne laisserais une gamine de mon rang dresser une jument de l'armée. A part si mon père monté en grade. Et encore. L'armée avait ses dresseurs, pourquoi utiliser une gamine ? Non, jamais je ne dresserais une jument. Ou un cheval. A part si je devenais dresseuse.  Je pouvais développer un lien avec ma jument même sans la dresser comme le disait le prince. Rien que jouer avec elle et aller la voir tous les jours suffisait. Mais j'aurais tellement voulut plus avec elle. Mais ce n'était pas possible.

Alors que je m'apprêtais à poser d'autres questions au prince un garde arriva et déclara que le seigneur de cette forêt souhaitait voir son fils. Je vis dans les yeux du prince la même lueur que dans les miens. Il aurait préféré ne pas devoir y aller. Le pauvre, il allait avoir le droit à une remontrance, ou alors une charge de travail. Je le plaignais. Au moins, moi je n'avais pas de politique à faire. De toute façon je n'y comprenais rien. Maman disait que c'était parce que je ne connaissais pas toute l'histoire de notre monde pour comprendre les alliance et tout. C'était surement ça. Lorsque le prince déclara qu'il partait, je fis une véritable révérence devant lui en lui souhaitant, véritablement, une bonne journée. Je le regardai sortir. Le garde qui l'avait prévenu me toisa, je plantai mon regard dans le siens et le défiai silencieusement de me dire quelque chose. l finit par baisser les yeux le premier. Pff . même pas capable de soutenir le regard d'une gamine. D'accord j'avais des yeux digne d'un hiver rude mais quand même ! C'était pas ma faute, j'étais née en plein hiver aussi. Je tournais le dos au garde qui partait avant de caresser le bout du nez à Lalaith et de sortir moi aussi. Je devais retrouver mes compagnon de jeux. Et vite ! Je m'élançais en courant dans les rues pour les retrouver sur les plate formes en haut.  J'allais passer une bonne après midi.