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Accords et Âmes || feat Thorin
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 Accords et Âmes || feat Thorin

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MessageSujet: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyDim 23 Fév 2014 - 20:48




« Autant de pays, autant de moeurs.  »




Fondcombe


Son pas était silencieux. Sa démarche féline; ses yeux intrigués, caressants. Le nez en l’air, un petit sourire béat aux lèvres, Radha découvrait avec un plaisir évident la beauté de ce lieu dont elle avait souvent lu le nom dans nombres de livres mais dont elle n'avait jamais put contempler la beauté. Un lieu qu’elle n’avait put qu’imaginer dans son esprit tout comme nombre de chose du monde extérieur. Un lieu habité par des êtres ayant vécu bien des âges, et d'une sagesse millénaire. Un lieu réputé pour apporter aide et réconfort à ceux dans le besoin, un refuge pour toutes les races fuyant le mal rongeant cette terre. Un lieu dans lequel elle se trouvait désormais plongée pour son plus grand bonheur.  Et son sourire s’élargissait alors qu’elle réalisait pleinement sa chance. Elle avait eu l'honneur de rencontrer quelques unes des plus vielles créatures de la terre du milieu. Elle avait rencontré des elfes. Jamais elle n’aurait pensé que cela arriverait un jour. Et pourtant, aujourd’hui elle se trouvait dans la Dernière Maison simple. Fondcombe, Imladris, ou qu’importe son nom, se dévoilait à son regard ravi, celui-ci brillant de cette lueur vive qu’on ceux à qui il arrive quelque chose d’extraordinaire. Elle se sentait redevenir petite fille devant tant de splendeur.[/justify]


Les courbes des volutes qui ornaient les colonnes fines des allées qu’elle traversait telle une ombre. Les grandes terrasses donnant sur la vallée, encore ensoleillées en ce beau mois d'automne. Les petites cours pavées, les belles fontaines chantantes, les immenses salles, la bibliothèque, la salle d’armes, les bains, les jardins d'où l'on pouvait entendre le chuchotement des cours d'eau traversant la cité... tout cela lui faisait littéralement tourner la tête. Il y avait tant de choses à voir, à découvrir et à contempler. Elle sentait que jamais en une vie elle ne pourrait percer tous les secrets de la cité elfique, demeure du seigneur Elrond. Encore incrédule quant à ce qu’elle vivait, la jeune femme se surprit à apprécier ce temps passé loin de chez elle. Les murs dorés du Temple d’Umbar ne lui manquaient pas, ou du moins elle n’y pensait guère. Chose étrange car il y a peu elle n’aurait put imaginer sa vie en dehors de ces enceintes. La vie…une chose bien curieuse. M'enfin elle n'oubliait pas néanmoins pour quelle raison elle avait quitté sa patrie. Elle n'oubliait pas la raison pour laquelle elle avait traversé la terre du milieu du sud au nord. La raison pour laquelle elle avait affronté une vie à laquelle elle n'était guère préparée. Une raison tapie dans les entrailles d'une montagne solitaire, faisant face à un grand lac scintillant sous la lueur de la lune.
Marchant encore pendant quelques heures dans les belles avenues de la cité, repensant par moment à toutes ses aventures depuis son départ des Havres du destin, la Gardienne sentit sur sa peau, et avec bonheur, l'heure de midi arriver. Le soleil désormais à son zénith se mit à réchauffer la température,  à son humble avis, un peu froide jusqu'ici. Mais vous me direz qu’avec ce qu’elle portait sur le dos, il n’y avait guère de chance d’être protégée de la brise fraîche et légère secouant les feuilles des arbres aux couleurs de l'automne. Une simple tunique blanche en tissus fin et précieux découvrant son ventre plat.  Un pantalon en voile blanc, large, resserré aux chevilles, laissant transparaître ses jambes fuselées. Avec en dessous de ces habits adaptés aux grandes chaleurs, une peau nue. Les habitudes sont difficiles à perdre. Dans le sud, autant la nuit, les gens revêtaient des manteaux et des capes épaissses, autant il était impensable de se couvrir plus que nécessaire le jour, la chaleur ayant raison des plus téméraires. D'ailleur elle se demandait comment faisaient la compagnie de nains qu'elle avait suivis jusqu'ici, pour ne pas mourir de chaud avec tout ce qu'ils portaient sur le dos. Et même les elfes, déjà bien moins couverts que les nains, lui paraissait trop apprêtés. Pour Radha, il était impensable de se couvrir autant. Manteau, veste, cape, foulard, châle, cela n'était pas pour elle. Et malgré qu’elle puisse parfois frissonner sous ces simulacres de vêtements, elle ne les changerait pas contre d'autre. Son corps ne craignait pas les coups de froid, toujours réchauffé de l’intérieur par une flamme vivante.  Comme un caméléon, la jeune femme commençait doucement à s’adapter au climat du nord…et par conséquent trouvait de plus en plus inutile de se couvrir. Malheureuse…
Désormais sous le soleil de midi, la visite de Fondcombe s’annonçait sous les meilleurs hospices. La ville grouillait de vie désormais. Quelques fois elle croisait des elfes, certains la saluaient poliment, d’autre l’ignoraient, certains allaient jusqu’à lui parler. Les plus jeunes riaient, chantaient, et tournaient autour d'elle, l'étrangère.  Elle mit enfin en pratique tout ces cours de langue qu’elle avait eu à subir il y a bien longtemps et qui à l'époque lui avaient parut un temps soit peu inutiles. Jamais auparavant elle n’avait put réellement s’exercer à parler le sindarin avec un natif de cette langue. Aussi elle découvrit que son accent du sud assez prononcé, pouvait causer quelques…confusions embarrassantes. Des instants de gênes et de quiproquos qui finirent en rires joyeux et terminèrent d’enjouer la jeune femme. Elle passa plusieurs minutes dans cette animatione pétillante, à laquelle elle n'aurait pas imaginer les elfes s'adonner. Mais une chose lui manquait. Un peu de calme. Car bien que Imladris soit une ville tranquille,-comparé à Umbar- il n’en restait pas moins que les elfes étaient des gens plutôt gais. Dans le sens où ils aimaient la musique et les chants, parler, et rire. Des choses dont n’avait pas forcément envie la jeune femme sur le moment. Non pas qu’elle soit dans un état de tristesse ou de nostalgie. Non non, ce qu’elle voulait c’était un peu de sérénité. Juste du calme. Apprécier la tranquillité de cet endroit fantastique, qu’elle voyait surement pour la première et -probablement- dernière fois.
Aussi c’est discrètement que la Gardienne s’éclipsa d’un petit concert improvisé donné par ce qui semblait être de jeunes elfes ménestrels. Comment pouvait-elle savoir qu’ils étaient jeunes ? Aucune idée. Un instinct, ou peut-être la voix grave d’Agni lui soufflant cette idée du tréfonds de ses entrailles. Une voix qu'elle occulta rapidement, ne désirant point la présence de ses murmures mielleux dans un tel moment de grâce. Dans sa recherche de solitude et d’un endroit paisible, la jeune femme sentit avec plaisir la température se réchauffer doucement sous l'heure. Il fallait dire que l'automne n'était pas la saison la plus chaude de l'année, et Fondcombe situé non loin d'une rivière, une certaine humidité restait présente dans l'air. Mais sa simple présence, semblait enjoindre le soleil à briller plus fort.



[justify]Finalement arrivée au hasard de ses pas dans un des nombreux jardins de Fondcombe, sur les bords d’un petit ruisseau s’écoulant à travers la ville pour rejoindre la Bruinen, Radha s’arrêta, écoutant d’une oreille attentive les bruits du silence. Un silence animé par le bruissement des feuilles tombées au sol, l’écoulement de l’eau, les chants de quelques oiseaux hardis, et dans un fond sonore lointain, l’animation de la ville. S’approchant lentement des bords de l’eau, retirant ses sandales, appréciant avec bonheur la sensation de marcher pieds nus dans l'herbe, la jeune femme finit par tremper les pieds dans l'eau du ruisseau. Sautant sur les pierres habitant le cours d'eau, par inadvertance mais surtout à cause de la mousse en couvrant certains, Radha finit par glisser et tomber dans l'eau avec un cri étranglé. Elle était glacée! Sortie hâtivement, la jeune femme tremblante de froid hésita longtemps à retirer son pantalon et sa tunique humides pour les faire sécher. Mais finalement la petite brise fraîche de l'automne lui fit décider de cela rapidement. Ôtant sa tunique, sa pudeur mise de côté, en jetant des regards inquiets aux alentours, elle la suspendit à un arbre proche. Elle saurait se réchauffer bien mieux si elle n'avait pas ce linge humide sur le dos. Ses cheveux trempés, la jeune femme les laissa s’étendre sur l'herbe, allongée sur le bord du ruisseau. Faisant face au soleil pour tenter de capter ses rayons, le feu en elle réagissant à leur contact Radha se permit de rester juste vêtue de son pantalon, sa poitrine où reposait un délicat pendentif en argent, ainsi exposée au timide soleil. Les yeux rivés sur le bleu du ciel, un peu blasé désormais, elle espérait secrètement pouvoir profiter encore longtemps de cet endroit paisible, seule, en communion avec la pâle chaleur émanant de l'astre solaire. Après tout, elle n'était pas certaine que les elfes comprenne l'indifférence à la nudité qu'elle pouvait avoir... Surtout qu'elle ne faisait pas ça pour le plaisir d'exposer son corps. Elle voulait juste faire sécher ses vêtements trempés. Ensuite pour sur elle se rhabillerait.





Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:17, édité 12 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
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♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyMar 4 Mar 2014 - 11:13



Accords et Âmes


Ils avaient atteint Fondcombe comme l'avait souhaité Gandalf. Le magicien semblait avoir plus d'un tour dans son sac, d'abord ce hobbit qui ressemblait bien plus à un épicier qu'à un cambrioleur, maintenant les elfes. Ce magicien avait sans aucun doute ourdis des plans sans en parler au Roi des exilés et il n'aimait en aucun cas cela.
Le Roi du peuple errant, chef de la Compagnie venu de Cul-de-sac marchait dans les patios d'Imladris. Un nain de Dùrin se retrouvant dans le royaume d'un elfe était une chose peu commune, jamais le vieux nain n'aurait songé s'y retrouver, il avait honnis la moindre alliance, le moindre marchandage avec ces être qu'il jugeait lâches et méprisables. Il leur concédaient un certain savoir, une certaine habilité bien qu'elle ne vaille pas les valeurs des nains, mais rompre le pain en leur compagnie était la dernière chose qu'il aurait souhaité faire. Évidemment, il s'y retrouvait contre son grès mais il se conduisait de la façon dont il le devait, pour faire honneur à son rang .
Il y avait cette femme de plus. Celle qu'il avait rencontré à l'Orée des Songes. Il avait souhaité ardemment la revoir mais il n'avait aucunement pensé que cela se ferait si vite. Elle était arrivée dans la Compagnie il y avait peu et la méfiance du Roi avait grandis à son encontre. Ainsi le nain posait sur elle des regards suspicieux, Dwalin l'avait mis en garde et bien qu'il ait eu l'impression de pouvoir faire confiance à Radha, le début de la Quête l'avait poussé à se méfier, bien plus qu'il ne le faisait d'habitude. Il devenait de plus en plus inquiet, méfiant, les sourires qu'il offrait parfois à ses neveux disparaissaient de plus en plus, comme s'ils n'avaient été que mirages antiques. Il avait les pensées et les rêves tournés vers la Montagne Solitaire et la Limace qui y vivait.

Se retrouver en plus dans la demeure du seigneur Elrond aggravait les choses, le reste de la compagnie s'emportait un peu trop et bien que le Roi des exilés méprisa les elfes les boniments de la troupes l'agaçait, ils étaient trop heureux et joyeux à son goût, alors que dans son cœur commençait à peser une noirceur qu'il ne parvenait à dissiper. Il s'éclipsa ainsi, laissant le reste de la Compagnie à ses occupations pour visiter Imladris, il ne pouvait nier que l'architecture des elfes valait son pesant d'or et il en apprécia les lieux bien que rien ne  peut remplacer certain piliers de pierres à ses yeux.  Il traversa des salles, attentif et respectueux, laissant seulement son regard caresser les pièces. Il délaissa les édifices pour sortir de la dernière Maison simple des elfes d'Elrond. Il faisait doux et bon à cet époque de l'année, le soleil dardait encore des rayons chauds. Le roi n'était vêtu que de sa tunique de voyage, sans le manteau de fourrure, simplement de cette cotte de plaques légères, qui semblaient fines en apparence, aisément cassable et qui pourtant était capable de détourner une flèche. Évidemment, rien ne valait une cotte de Mithril mais e cas de tir embusqué ce vêtement pouvait représenter un dernier rempart non négligeable. L'écu-de-chêne était symbolique, mais face à des archers ou des lanceurs de javelots, il n'était pas assez large pour couvrir une partie plus importante du corps. Ainsi il vagabondait dans le domaine de la Dernière Maison Simple, ne craignant pas d'être attaqué par quiconque. Les elfes avaient au moins la décence de ne pas menacer les nains, il savait qu'ils n'étaient pas les bienvenues mais avoir Gandalf avec eux était une forme de laisser-passer. S'ils avaient évité Fondcombe, il leur aurait fallut faire de grands détour et retarder leur Quête. Thorin n'avait pas tout ce temps.


Il contourna un couple d'arbre dont les feuilles prenaient de ci et là des couleurs vermeils et orangées. L'automne traçait sa route en Terre du Milieu et le jour de Dùrin approchait à grand pas. Le soleil avait dépassé son zénith, il faisait un temps excellent pour cette promenade dans le domaine du Seigneur des Elfes et il marchait ainsi, les pas de ses lourdes bottes de nains s'imprimant dans le sol tendre de ce vallon. Il ne vit pas de suite la jeune femme étendit près du ruisseau dont il avait suivit, sans y prendre garde, le cours. Il marchait les mains nouée derrière le dos, regardant l'endroit où il poserait les pieds. Il releva la tete suite à un bruissement non loin et ce qu'il vit sema un trouble des plus importants en lui. La jeune femme du Sud était étendue là, dans un pantalon transparent qui laissait apparaître les formes et le galbe de ses jambes. Il ne put résoudre son regard à s'arrêter en chemin et il détailla durant un très court instant le reste du corps de la jeune femme, détournant les yeux arrivé à la naissance de sa poitrine. Les nains n'éprouvaient aucune gêne à se laver au même endroit et au même instant, leur nudité ne les dérangeaient pas, bien que certains se montrent plus pudiques que d'autres. Seulement, cela n'en allait pas de même pour les individus du sexe opposés. Fixer une naine avec indécence et trop longtemps promettait de représailles furieuses, il était prohibé de s'attarder de trop sur des partie dévêtues de leur corps et elles ne se laissaient que très rarement enquiquiner de la sorte, mais certaine femmes ne semblaient pas gêner d'attirer ainsi l'attention des Hommes et le Roi des Exilés avaient pas une seconde songé que la femme qui les accompagnait désormais était de celles là. La façon dont elle avait caché ses cheveux à l'Orée des songes, avec une pudeur louable était à l'opposer de ce corps qu'elle laissait être caressé par le soleil. Il toussa pour signifier sa présence, regardant ailleurs.


« Veuillez m'excuser, j'ignorais que vous faisiez vos ablutions mais comme je ne dois pas être le seul à me promener, il vaudrait mieux que vous revêtissiez une tenue plus décente. »


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Dernière édition par Thorin Oakenshield le Dim 7 Déc 2014 - 15:32, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyMar 4 Mar 2014 - 17:18




« Autant de pays, autant de moeurs. »




Fondcombe

Étendue sur l’herbe verte, les yeux perdus dans le bleu du ciel et les cumulus blancs venant le peupler, Radha laissait ses muscles se détendre et apprécier cet instant de repos. La tête dans les nuages, la jeune femme laissait glisser sur elle une brise fraiche, son corps se réchauffant d’un feu invisible, courant sous sa peau.  Loin de craindre le froid, elle semblait l’apprécier pour l’effet stimulant qu’il avait sur ses pouvoirs. Constamment en éveil pour la tenir au chaud, ceux-ci n’avait jamais été aussi réceptifs. Elle pouvait sentir une partie inconsciente de sa magie danser en son sein, vibrante, n’attendant que sa commande pour jaillir en un brasier enflammé. Mais nul besoin de démonstrations de force ci bas. La Belle, bénie du soleil s’était frayée un chemin dans la compagnie de Thorin Ecu de chêne, et ce, sans avoir besoin de dévoiler sa flamme. Elle ferait aussi en sorte de garder ce secret loin de leurs yeux méfiants, le plus longtemps possible. Mais surtout loin du chef de file de ce périple. Thorin Ecu de Chêne. Roi sous la montagne. Le seul être vivant à avoir put survivre à la flamme et aux ténèbres de son esprit, et au fléau d'un dragon. Elle se demandait toujours comment il s’en était sortit, mais n’irait pas jusqu’à lui demander, devinant que cela ne faisait pas forcément parti des choses dont le nain voudrait se souvenir. Et ce ne serait pas non plus une bonne façon de gagner sa confiance.

Sa confiance...Le combat serait rude. L’animal était méfiant, très, voir trop méfiant. S’il ne l’avait pas déjà rencontrée par delà ses rêves, il ne l’aurait surement pas laissée suivre leurs pas. Elle devait avouer que c’était une véritable chance que leurs subconscients se soient croisés à l’orée des songes. Sinon, elle aurait eu à user de persuasion pour lui faire accepter sa présence parmi eux. Mais bien heureusement elle n’avait pas eu à faire cela. Leur avouer son secret n’aurait pas eu forcément les effets désiré, les nains plutôt suspicieux à l’égard de toutes sortes de magies. Ou même suspicieux tout court. Comme le prouvait déjà celui-ci qui semblait être le bras droit du roi déshérité. Un nain particulièrement hostile à son égard, qu’elle ne tenait pas vraiment à approcher de trop près. Un certain Dwalin. Se remémorant les noms des nains composant la compagnie du Fils de Durin dans sa tête, la jeune femme essayait déjà de définir lesquels pourraient devenir des alliés potentiels. Peu d'entre eux, d’après ce qu’elle savait déjà.  

Les nains avaient quelque chose avec les femmes qu’elle ne pouvait expliquer. Une sorte de révérence et de crainte. Il avait semblé pour eux impensable qu’elle voyage seule et qu’elle porte sur elle une arme. Elle les revoyait, surpris, voir scandalisés. Comme si les femmes étaient pour eux des choses à protéger, précieuses et fragiles. Elle aurait bien voulu les détromper mais n’en avait pas eu l’occasion, devant aussitôt fuir une horde de warg. Elle ne se rappelait pas d’avoir eu aussi peur de sa vie. Jamais avant elle n’avait croisé de telles créatures…et bien que les orcs ne lui soient pas inconnus désormais, ils restaient toujours aussi effrayants à ses yeux. Radha n’était pas une guerrière sans peur, ni même une aventurière. Et savoir manier l’épée ne signifiait pas que l’on devait affronter chaque danger sans trembler. Aussi c’est sans honte ni regret qu’elle avait couru avec les nains aussi vite que ses jambes le lui permettait.

Mais maintenant tout cela était derrière elle. Il lui fallait désormais penser au futur. A ce qu’elle ferait pour la suite du voyage. Et surtout que se passerait-il une fois arrivée à la Montagne Solitaire…Fausserait-elle compagnie aux nains pour aller chercher Smaug elle-même ? Ou resterait-elle avec eux pour les défendre au cas où la bête se réveillerait ? Elle ne pouvait pas être sur deux fronts. Aussi la première option lui semblait jusqu’ici la meilleure.  Même si trahir n’était pas une pratique qu’elle affectionnait particulièrement. Enfin…elle devrait tenir le grand nain chauve à l’œil…car lui ferait de même, quitte à lui mettre des bâtons dans les roues, une fois à la Montagne Solitaire. Et puis faire en sorte de se rapprocher de Thorin.

Thorin. Elle ne savait que penser de lui. Autant il lui avait parut assez ouvert dans les souvenirs qu’elle gardait de leur rêves communs…autant désormais il lui était hermétiquement fermé. Elle pouvait à peine deviner ce qu’il pensait sous le masque de marbre qu’il affichait perpétuellement. Elle n’arrivait pas à savoir si sa présence ne lui convenait pas, s’il se souvenait d’elle comme elle se souvenait de lui, ou si encore il était curieux à son propos. Il restait bien souvent avec ses semblables, ne faisant que lui commander à elle et au petit homme les accompagnants. Parlons-en de ce petit homme. Elle savait que son nom était Bilbo et que c’était par le concours du magicien Gris qu’il avait rejoint cette quête. Il lui paraissait plutôt sympathique quoique un peu perdu. Et le magicien…Radha ne savait pas trop non plus comment se comporter en sa présence. Elle était plutôt mal à l'aise. C’était la première fois qu’elle rencontrait une autre personne avec des pouvoirs éveillant en elle la présence de son démon. La première fois que sa magie grésillait au contact de quelqu’un d’autre. Elle ignorait si c’était un bon signe ou non, mais se méfiait désormais du magicien, qui semblait la regarder avec comme qui dirait de l’amusement. Comme s’il savait des choses qu’elle ignorait.

Tout cela était éreintant. Elle n’imaginait que pas la vie hors de son palais serait aussi compliquée. La quiétude de ses harems ne lui manquait pas, mais elle trouvait que sa quête personnelle prenait des tournures alambiquées. Fermant les yeux, la jeune femme tenta de se vider l’esprit de toutes ces préoccupations. Elle n’avait pas à penser autant lorsque sa seule occupation était de vivre, et profiter des richesses de ses prédécesseurs. Mais désormais il lui fallait être alerte et constamment en train de réfléchir à ses actes. Soupirant lourdement, cambrant son dos, s’étirant à la façon d’un chat, la jeune femme lâcha une exclamation de surprise quand un toussotement grave lui parvint aux oreilles. Elle n’avait pas du tout remarqué que quelqu’un s’approchait, les yeux dans le vague, trop ailleurs pour ne serait-ce que prêter attention à son environnement. Mais tournant vivement la tête sur le côté, reconnaissant la figure venue perturber son moment de méditation, la jeune femme se gela. Non loin d’elle, le regard tourné ailleurs, Thorin Ecu de chêne se tenait droit,  le visage fermé, le regard fuyant sur le côté.  

« Veuillez m'excuser, j'ignorais que vous faisiez vos ablutions mais comme je ne dois pas être le seul à me promener, il vaudrait mieux que vous revêtissiez une tenue plus décente. »

Son cœur battant à la chamade, la belle brune tenta de reprendre contenance. Elle ne s’imaginait pas que la première personne qui la verrait ainsi serait le nain. Elle aurait préféré qu’il la découvre autrement qu’allongée telle une sylphide sur les bords d’un ruisseau. En train de combattre ou affûter ses lames aurait peut-être été mieux pour l’image qu’il avait d’elle. Mais l’on ne choisissait pas toujours. Aussi c’est dans un geste pudique, que Radha rabattit sa longue chevelure noire ébène sur ses seins, leurs mamelons pointant fièrement sous la fraîcheur du vent. Elle ne savait d’ailleurs pas si le nain avait apprécié la vue, ou s’il trouvait cela trop indécent. Ce serait peut-être pour cela qu’il détournait les yeux en ce moment…Avec lui on ne pouvait jamais savoir, maugréa intérieurement la gardienne. Se surprenant à penser qu’elle aimerait bien qu’il ait trouvé son corps agréable à regarder, la jeune femme s’assit en tailleur, cachant les rougeurs de ses joues entre ses mains en coupe, ses coudes posés sur ses genoux.

Fixant son regard ambré sur le visage du nain, elle resta un moment silencieuse, tentant de déchiffrer son expression. Mais il restait impassible. Maudit nain. Autant ses mots semblait laisser à penser qu’il était gêné par son apparence, autant son visage n’exprimait rien. Aussi ce fut un peu d’agacement, qui donna à la jeune femme l’audace nécessaire pour rétorquer au Roi des nains de Durin...

-Je suis passée non loin de la fontaine sacrée des elfes, il y a peu…et il m’a semblé que cela ne semblait pas déranger vos gens de se promener nus… La vue d’un corps dévoilé troublerait-elle sa majesté pour qu’elle ne soit pas en ce moment même en compagnie de ses semblables ?

Un brin de malice s'insinuant dans son esprit, étirant ses lèvres, Radha commença doucement à trouver la situation amusante. Elle ne s'imaginait pas que le roi nain serait à se point attaché à la décence. Elle ne connaissait pas grand-chose des us et coutumes des nains, ceux-ci très secret quant à leur culture. Elle ne pouvait pas appréhender l’importance qu’avaient les femmes naines pour le peuple des Montagnes. Aussi c’est dans un mouvement gracieux que la jeune femme reprit sa position allongée, cette fois se mettant sur le côté pour pouvoir continuer à fixer le seigneur nain.

-Est-ce le fait que l’on puisse me voir ainsi, ou le fait que « vous » m’ayez vu ainsi qui pose problème ? demande-t-elle, sa voix calme, sérieuse posant une question sans juger pour autant l'acte tout à fait respectable du nain.

Sur l’herbe son longue chevelure serpentait, ne cachant plus que de moitié sa poitrine. Elle aimerait bien dire au nain que sa tunique était actuellement trempée, expliquant ainsi sa tenue, mais elle avait trouvé dans cette situation un nouvel intérêt. Certes discutable, mais qui pourrait lui servir. Elle avait ici une perche tendue qu’elle devait exploiter…car il n’y aurait surement pas d’autres moments comme celui-ci, à l’abri de tout danger pour tester les limites à ne pas franchir avec le Roi sous la Montagne.  Après tout elle était un esprit libre…et quitte à voyager avec des gens aussi obtus envers les femmes que les nains, elle préférait savoir où il valait mieux ne pas poser les pieds.





Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:18, édité 6 fois
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyMar 18 Mar 2014 - 20:35



Accords et Âmes



Elle s'étirait, les cambrures de son corps semblant répondre à son expiration, tel l'aurait fait un félin après quelques heures de sommeil, paisible et inconsciente du fait que l'un des fils de Dùrin venait de la surprendre. Ce dernier signala d'ailleurs rapidement sa présence non sans détourner la tête.
La jeune femme se redressa après que le nain lui ait adressé la parole, vivement, sans doute gênée par le fait qu'il l'ait surprise dans cette tenue de nymphe. Ainsi peu vêtue elle se retrouvait à la merci du premier voyageur, qu'ils soient elfes ou nains et le grand Ilùvatar savait Ô combien la vision des elfes étaient pareille à celle de lynx, aiguë et vive.
Elle s'assit, les jambes croisée, ses cheveux masquant cette nudité que Thorin avait jugé indécente. Il aurait mentis en prétendant que ce qui n'avait pu échapper à sa vue était laid, mais il avait préféré très vite détourner le regard que de se permettre ce genre de considérations qui ne pouvait être faites en cet instant de surprise et de trouble. Il n'avait pas souhaité pareille rencontre, pas ainsi.
Il l'avait vu à travers ses rêves, fortes et mystérieuse, cette audace qui l'avait poussé à vouloir lui accorder bien trop vite sa confiance dans un moment d'égarement. Sous les rayons de l'astre diurne elle lui avait semblé presque fragile et frêle, non pas longiligne comme un ajonc qui bordait les étangs, pareil aux elfes mais il n'y avait rien sur cette peau à demi découverte qui aurait pu lui laisser deviner la malédiction qu'elle contenait. Car c'était bien en partie à cause d'Agni et des pouvoirs de ce dernier que sa méfiance avait redoublé.
Lorsque son regard se reposa de nouveau sur la jeune femme, cette dernière ne semblait pas avoir eu l'intention de revêtir le moindre vêtement. Elle avait  déposé nonchalamment ses coudes sur le haut de ses genoux, ses mains sur les joues le fixant. Non, elle n'avait pas l'air de trouvé finalement la situation gênante.

Elle lui répondit même, pleine de morgue mêlée à de la moquerie qui déplu fortement à Thorin, qui, s'il n'avait  pas su se comporter de façon polie et courtoise aurait faire payer de part le fer prix si son interlocutrice avait été un homme. Dans ce cas-ci de toute évidence aucune remarque n'aurait été faite, il se serait peut-être excusé et aurait continué son chemin, mais pas là, pas face à celle dont il se portait garant envers la Compagnie car il y était le seul qu'elle connaissait  et au moindre faux pas de cette dernière, ce serait son honneur qui risquerait d'être entaché, seulement cela elle ne devait pas sen avoir compris les tenants et les aboutissants.

Il soupira de lassitude, oui, ses gens avaient user de la fontaine sacrée ds elfes, cela lui avait d'ailleurs tiré un sourire en imaginant l'air profondément outré des elfes mais il n'avait daigné y prendre place avec eux. Il n'était pas d'humeur à le faire et la position qu'il possédait dans cette compagnie, bien qu'il haït les elfes, même ceux de la Dernière Maison Simple car ils étaient tous semblables, il ne pouvait se comporter comme les autres nains, ce n'est pas ce que l'on attendait d'un Roi, fusse-t-il un nain ou un Homme. Il n'apprécia néanmoins pas le sous-entendus proféré par la jeune femme. Il n'était pas troublé par la vue d'un corps dévoilé, il avait sans aucun doute eu l'occasion d'en voir bien plus qu'elle dans sa courte vie mais il ne souhaitait pas se nettoyer sous le regard aiguisé des elfes et avec  des nains qui ne lui étaient pas tous aussi familier que ses neveux et ses cousins.  Il ne pris même pas la peine de répondre à cette attaque sans aucun fondement et profondément humiliante. Aucun nain ne pouvait être troublé par la nudité d'un autre sinon, qu'adviendrait-il de lui s'il pâlissait à la vu du moindre morceau de chaire nu ? Fuirait-il le sang ?

Un sourire plein de malice étira ses lèvres, elle semblait s'amuser  de la remontrances du nain, comme s'il y avait de quoi rire, tel n'était pas le cas. Le Roi du peuple de Dùrin lui avait signaler sa tenue peu décente, sans trop s'offusquer de la croiser en pareil tenue, détournant le regard pour lui laisser l'intimité nécessaire pour qu'elle se rhabille mais elle ne l'avait point fait, pis, elle le défiait du regard, du moins c'est ce qu'il lui semblait.

Elle bougea, le fixant avec un sourire insolent, il vrillait son regard dans le sien mais ne peut échapper à la chute de la lourde chevelure de la jeune femme ne couvrant plus désormais qu'une partie de sa poitrine. S'il avait eu l'audace de rougir et pâlir à cette vue il l'aurait fait. Mais il n'avait une fois de plus, rien laissé transparaître, du moins c'est ce dont il se persuadait mais il ne pouvait se conduire comme ces hommes affolés à la vue de la plus petite parcelle de peau féminine. Ce n'était même pas ces formes rondes pleines de féminité qui attirait ostensiblement. Le regard du roi du peuple Errant, il n'avait aucune prise sur ces courbes-ci. Il préférait bien plus vagabonder sur ce qui aurait fait la fierté d'une femme de sa race, si le collier de poils qui aurait orné son visage eût été aussi fourni que cette coiffe nébuleuse. Nul doute que de nombreux nains se seraient bousculé à sa porte, ils l'auraient considérés comme la plus belle des naines.
Les yeux du chef de la compagnie qui attendrait Erebor avant le jour de Dùrin commençait à agir comme ceux d'un prétendant envers une naine, son regard semblait hypnotisé, prisonnier durant un infime morceau d'éternité de cette couronne  qui encadrait le visage de Radha.
Cette femme du Sud était une enchanteresse aux mœurs bien trop étrange pour le nain, elle qui ne semblait pas comprendre qu'être ainsi dévêtue n'était en aucun cas digne d'une femme qui aurait posséder pudeur et éducation. Les remontrances de l'héritier de Dùrin s éloignaient de lui, se perdaient ainsi que le faisait  cette toison de cheveux qui se mêlait à l'herbe grasse, auréolant de boucles brunes la peau hâlée de la jeune femme. Elle attirait son regard, comme une étoffe de velours ourlée de perle, il aurait pu de ses doigts qui avaient tenus le fer et abattus des marteaux sur l'enclume, tracer un hémisphère dans sa chevelure, dessiner des arabesques et des volutes d'une fumée invisible, s'y perdre comme dans une jungle inextricable, dans un dédale propre aux ruelles des villes immenses, parcourir ce qui semblait être un atout immense pour les gens du Sud et qu'elle avait tenté de soustraire à sa vue lors de leur rencontre a l'orée des songes, avant de s'imaginer les tresser.

Ce n'est que la voix de la jeune femme qui le sortis de ces pensées déplacées qu'il avait eu pendant bien trop de secondes.
Il se fustigea mentalement, ce genre de pensées, il ne pouvait les posséder, pas à l'encontre d'une femme  qu'il n'avait rencontré qu'aux première lueurs, à l'aube de ses rêves. Il dissimula tant bien que mal l'intérêt qu'il portait à cette coiffe ondulante et belle, il ne pouvait songer à se comporter avec tant de familiarité, que cela soit même au rang de rêve avec une personne qui pourrait les trahir sans la moindre impunité une fois ce qu'elle recherchait à travers eux obtenu. Elle n'était pas une naine, elle était une femme de la race des Hommes qui ne partageait en aucun cas les même cultures et les même réflexion et à l'instar des elfes, ces derniers pouvaient se montrer déloyal et fourbes, agissant contre leur propre race en se faisant la guerre. Il ne pouvait se permettre ce comportement inconvenant, pas avec un être qui pourrait dans votre sommeil vous lacérer le cœur avec un poignard aiguisé. Seulement, cette méfiance mêlée de colère sourde face à l'idée de la trahison prenait des couleurs d'ambre sombre, de bois poli par les ans et brillant, comme les
Il déclara, d'un ton dur, agacé par ce désir soudain de plonger ses mains ce doux feuillage sombre qu'il n'aurait du ressentir, cette faiblesse induite peut-être par leur rencontres en rêve où la méfiance était moindre :

« En quoi cela a-t-il de l'importance ? Ce genre d'accoutrement ne sied pas à une femme, pas en public. »


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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptySam 29 Mar 2014 - 16:38




« Autant de pays, autant de moeurs.  »




Fondcombe


Telle une ondine, alanguie paresseusement sous les quelques rayons d’un soleil d’automne venant caresser timidement sa peau de pêche, dévoilée et exposé aux assauts de la brise fraiche, la femme d’Umbar ne semblait pas le moins du monde se soucier d’un possible voyeurisme de la part d’un quelconque promeneur qui poserait par inadvertance ses yeux sur le galbe de ses seins ou la cambrure de son dos. Au contraire, elle dévisageait le nain avec une certaine défiance, ses prunelles d’ambres rendues chatoyantes par l’astre solaire ayant ravivé leur éclat. Elle fixait avec un sérieux désarmant le fier guerrier lui faisant face, le regard résolument tourné vers un point indéterminé, semblant fuir la vue de sa posture lascive, frisant l’indécence. Il y avait un éclat de dureté et de réprobation dans ses yeux alors qu’il s’adressait à elle en ces mots.

« En quoi cela a-t-il de l'importance ? Ce genre d'accoutrement ne sied pas à une femme, pas en public. »

Gardant le silence quelques instant, les mots du nain flottant dans l’air et pesant sur l’ambiance sereine du jardin elfique Radha garda son regard d’ambre, fixé sur le nain. Celui-ci là même qui peut de temps auparavant, avait laissé ses yeux céruléens glissé sur les ondulations sombres de sa chevelure. Elle les avait sentis. Ces yeux caressants, presque tendre, qui avaient dévalés inconsciemment les courbes de son visage pour suivre les arabesques tracées par les boucles noirs de sa plus belle parure. Elle n’avait pas bougé sous la nature de ce regard. Elle lui avait laissé le loisir de mirer ce qui faisait la fierté et la beauté de nombre de femmes du sud. Bien plus qu’un corps, c’était bien une chevelure longue et soignée, tressés et perlée avec soin qui pour ces femmes très fières, faisait tout leur beauté. Ce fut d’ailleurs pour cela aussi qu’en rêve, sous le regard insistant du nain sur la cascade de cheveux s’écoulant dans son dos, elle l’avait presque aussitôt noué, ne se sentant pas l’âme assez généreuse pour laisser ainsi un inconnu profiter d’une vue qu’il n’avait point mérité.

N’ayant vécu que dans la quiétude et la sécurité des mur de son sanctuaire, les coutumes vestimentaires y étant influencées par la chaleurs, et d’autre facteurs esthétiques encore, Radha n’avait jamais porté de vêtement qui cachait à des yeux curieux la vue de son corps. Et bien souvent, même en présence d’hommes, elle n’avait aucune crainte à dévoiler un ventre ferme, un décolleté généreux, des mollets fins, ou encore une chute de reins appétissante. Elle n’avait jamais eu la crainte d’un viol ou encore d’une agression quant à la façon dont elle était vêtue.  Elle était intouchable. Nul n’avait le droit de l’approcher sans  avoir été soumis à son regard inquisiteur. Elle était celle à qui allaient tous les honneurs, devant qui se courbaient toutes les têtes. Les hommes l’admiraient pour sa beauté, sa force et sa sagesse, et  les femmes la vénéraient tout en redoutant son pouvoir sur les cœurs de leurs amants, et maris. Ils ne la voyaient qu’une fois dans l’année, lors d’une fête bien particulièrement ou l’ancien temple des Valars, reconvertis à une nouvelle religion –celle d’Agni et d’autre force obscure- ouvrait ses portes à la ville. Et ce jour là sur les recommandations appuyée de ses suivantes, la Gardienne se couvrait alors, les badauds n’étant selon elles, pas digne alors de poser les yeux sur l’incarnation de leur dieu.

Néanmoins, une fois le pied posé hors d’Umbar, dans ces terres où son nom n’avait jamais atteint même les rêves du plus éveillé de rois, elle avait changé d’attitude vestimentaire, pour adopter la réserve et la pudeur de ces femmes du nord qu’elle avait du mal à comprendre par moment. Si dans leur froides contrées, ses anciennes habitudes vestimentaires auraient put choquer, pour elle voir ces femmes laisser aussi accessibles et libres leurs chevelure était presque indécent. Elle en avait de toutes les teintes, de toutes les textures, et pourtant la plupart semblait les négliger comme une simple partie anodine de leur être. Certaines allant jusqu’à les laisser libres et emmêlés par le vent.  C’était un cadeau des dieux fait aux femmes et pourtant, ces femmes ne semblaient pas se priver de le laisser exposé à la vue des hommes. Pour elle c’était incompréhensible, aussi ce fut uniquement pour ne pas dépareiller de trop –sa peau halée, ses traits exotiques, ses yeux d’ambres et son accent en faisant déjà beaucoup-, elle avait adopté provisoirement certaine de leurs habitudes. Aussi elle ne comprenait pas vraiment l’indignation du nain. Que faisaient les naines de leur corps ? De leur chevelure? Radha n’avait pas encore eu la chance d’en croiser une pour se faire une idée sur la question. Et à ce qu’elle pouvait comprendre des réactions de Thorin Ecu de chêne, celles-ci ne semblait pas laisser leur corps visible au point où elle était capable de le faire.

Dévisageant dans un instant de profonde réflexion le nain ayant choisi délibérément d’éviter son regard, la belle brune hésitait à répondre. En quoi cela avait-il de l’importance ? Entre le fait qu’il l’ait vu ainsi, ou que d’autre puisse la voir ainsi. Et bien pour répondre à cette question, il lui faudrait d’abord comprendre que la femme qu’il avait en face de lui n’avait absolument pas la même vision de la décence que la plupart de peuples de cette région de la terre du milieu. Et rentrer dans ce débat avec un nain, certain aurait qualifié cela de perte de temps, l’opiniâtreté de ce peuple étant reconnu par delà moult frontière. Mais Radha elle, avait aussi son propre caractère, et avait besoin de faire entendre certaine chose au chef de cette compagnie avec laquelle elle risquait de passer un certains nombre de jours, si elle voulait que leur voyage se déroule sans trop d’accrochages. Et pour cela elle allait lui poser une question. Ou peut-être deux…Enfin elle verrait comment d’abord il répondrait à la première.

-Pardonnez mon impudence alors…mais je ne partage pas votre avis. Ni même votre culture de la décence.  A mes yeux nombres de femmes de ces contrées sont indécentes, leur chevelures quotidiennement offertes sans pudeur aux yeux caressants des hommes qu’elles rencontrent. Mais iriez-vous les admonester en leur intimant de couvrir leurs belles boucles aux reflets dorés ? Moi je le ferais…Mais voyez-vous, cela n’est qu’un conflit purement culturel.

Se relevant, sa longue chevelure rabattue d’un mouvement de tête gracieux dans son dos, la jeune femme s’assit en tailleur. Ses mains passant dans sa longue chevelure noire de jais, aux boucles aux ondulations envoutante, elle s’attelant à les démêler distraitement de ses doigts fins et habiles. Un air très sérieux, presque sage, avait prit place sur ses traits. Dans des mouvements presque sensuelle, elle s’afférait à mettre en condition d’être coiffée, sa longue chevelure, qui depuis sa naissance n’avait jamais connu la lame d’un ciseau ou d’une lame.  Puis avec précaution et savoir faire, elle en fit une tresse longue qu’elle laissa  ensuite retomber gracieusement sur le coté droit de sa poitrine. Tenant entre ses doit le bout de celle-ci en vue de Thorin elle s’adressa lui calmement, faisant taire en elle, tout sentiment de honte quant à ce qu’elle venait de faire sous ses yeux.

-Vous voyez…ce que je viens de faire, là d’où je viens, est quelques chose de parfaitement inacceptable et honteux. Et pourtant, vous préféreriez que je me vêtisse ?  Que je sois vêtue et que je tresse mes cheveux devant vous ne vous semblerait que chose normal et décente ? Alors que moi je préférerais être nue, mais avoir ma chevelure dérobé à vos yeux.

Sur ces mots lâchés d’une voix d’où perçait une certaine agitation, la gardienne prit un risque dont elle n’avait pas la mesure. Il n’y avait pas dix milles façon pour elle de s’exprimer autrement qu’avec les paroles. Souvent les gestes étaient pour elle un langage bien plus percutant. Aussi c’est avec audace qu’elle se leva gracieusement et s’approcha du nain de Durin, le surplombant d’environ une tête. Sa main s’approcha alors doucement de la longue crinière sombre qui encadrait royalement le visage noble du guerrier, semblant craindre de se brûler si elle touchait alors, ne serait-ce qu’une fibre de cette masse de cheveux dont nombre de femme de son pays serait envieuse.

-Qu’est qui serait la pire honte pour vous, ou pour n’importe quel nain ou naine ? Etre jeté nu dans une arène de combat, dans un conseil de sage, une ville en plein midi, ou se voire les cheveux coupés sans égards, puis traités sans la moindre attention ? Je suis curieuse de savoir jusqu’où nos différences d’opinion à ce sujet peuvent aller…






Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:19, édité 4 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyDim 30 Mar 2014 - 15:00



Accords et Âmes



Elle le fixait, avec un air grave et sérieux, en réponse à son regard réprobateur. Oui, il avait éludé la question. Peut-être que cela le gênait plus de la voir ainsi que cela en aurait gêné un autre. Cette pensée s'insinua dans son esprit. Il l'envoya paître, se contentant de penser que la tenue de la jeune femme n'était pas adaptée, il ne pouvait s'attarder à des questions sur la nature d'une gêne qui s'il avait été un très jeune nain l'aurait fait rougir.
Elle garda le silence après sa remontrance avant  de le dévisager, elle semblait réfléchir. Cela dura quelques instants avant qu'elle ne s'adresse à lui, lui répondant. Elle parlait des Hommes, de la tenue des femmes de leur région. Elles étaient toutes différentes, un patchwork de culture, changeante et non, il ne pouvait les admonester ainsi car ils ne possédaient pas la même  culture. Mais il la réprimandait elle, car il était garant de sa conduite, c'était son honneur qu'il avait mis en jeu en la laissant voyager avec la Compagnie. Le moindre de ses faux pas, c'est lui qui devrait en répondre, comme il devrait répondre de la conduite des autres nains, bien que certains n'aient jamais risqués de le mettre en porte-à-faux. Elle ne semblait pas comprendre les tenants et les aboutissants de son contrat avec eux, des conditions muettes de son voyage.  Alors même s'il ne lui avait jamais signifié cela, il n'en pensait pas moins, mais peut-être cette discussion lui éviterait des réprimandes futures à lui faire si elle le mettait dans l'embarras.

« Nous ne sommes pas à l'instar des Hommes de nos contrées. Eux ne prêtent nulles attentions à pareils atours. »

Il était vrai que les Hommes accordaient plus d'importances à la richesse de leur vêtements, aux mets présents sur leur table où aux nombres de terres qu'ils possédaient. Les nains fonctionnaient différemment, ils étaient un peuple fier dont les travaux d’orfèvrerie et de forge étaient renommé, ils étaient de vaillant guerrier et pourtant, même diminué, par le temps, par l'âge ou les combats ils n'en demeuraient pas moins brave du moment où leur barbe étaient fournie et belle. Il en allait de même pour leurs épouses, joyaux les plus purs parmi tout ceux extraits des mines. Elle se coiffaient, tressaient leur barbe afin de paraître plus à leur avantages. Elles étaient peu nombreuses, elles le savaient et connaissaient les moyens de se faire désirer. Il se souvenait encore de la beauté de son amie Fraia, qui savait se mettre en valeur, et qui grâce à cela, était l'une des plus belles naines des Montagnes Bleues. Tout cela de part sa barbe et sa chevelure ébène, comme le faisait Dis, sa sœur,  toutes deux en plus de sembler avoir reçus la Grâce même de Mahal, étaient instruites et vives. Certains Hommes se coupaient les cheveux à a longueur d'une phalanges dans certaines région lorsqu'ils perdaient un proche, ils ne les laissaient pousser qu'après une longue période. Même les femmes le faisaient et cela ne semblait pas être le cas des gens du Sud. La chevelure brune de son interlocutrice ne semblait pas avoir subit du fer le moindre affront, ainsi telle ne semblait pas être ses coutumes, où alors elle n'avait jamais subit le deuil, la perte d'un être si proche et cher .

Comme pour faire écho  ses pensées, elle releva sa chevelure , elle y  passa les doigts de la même façon que le nain aurait souhaité le faire. Il tenta de chasser cette pensée encore une fois.
Elle tressa ses cheveux, devant lui, d'une manière lascive et envoûtante. Il détourna le regard. Il ne pouvait ainsi rester à la contempler, pas alors qu'elle effectuait des gestes que des pensées inconvenantes auraient souhaité qu'il fasse. Il ne vit donc pas la jeune femme se coiffer entièrement mais reposa enfin son regard sur elle, alors qu'elle jouait avec une certaine nonchalance avec les épis libres de ses cheveux.

Il vrilla son regard dans celui de la jeune femme du Sud. Peut-être que certaines de leur coutumes étaient semblables. Peut-être pouvaient-ils s'entendre mais son ton légèrement agité lui déplaisait. Il n'était pas responsable de ce qu'elle faisait. Oui il trouvait indécent sa tenue de sylphide mais n'avait-il pas été désobligeant et impolis en fixant ainsi  la chevelure sombre de la vestale d'Agni ? Ne disait-elle pas qu'elle préférait que sa chevelure fût cachée de sa vue ? Si il avait posé un tel regard sur une naine, il aurait sans aucun doute reçu des réprimandes de la part de son époux ou de son frère. Les nains et les naines arboraient leur chevelures et leurs barbes avec fierté, mais les fixer ainsi longuement était déplacé. Elle semblait mener la joute verbale comme elle le souhaitait.


Après tout, le raisonnement qu'elle semblait vouloir étayer semblait se rapprocher des pratiques de la race de l'Héritier de Dùrin. Il aurait presque pu lui concéder cela, il allait lui donner en partie raison lorsque l'audace dont elle fit preuve le surpris. La femme des Havres d'Umbar se leva, gracieuse et délicate, sa main se tendis vers lui. Il eût un léger mouvement de recul, des réflexes accrus par une vigilance constante. Ces doigts qui avait coiffés des boucles brunes juste avant et qui se tendaient ainsi vers lui, mais elle n'avança pas plus. Le Roi du Peuple Errant avait d'abord cru qu'elle réitérait le geste qu'elle avait effectué à l'orée des songes. Il en avait été là aussi surpris, mais n'y avait opposé aucune résistance, pourtant là il était méfiant. Il ne pu retenir un rictus, fronçant légèrement le nez. Mais cela n'eût que maigre importance face aux questions qu'elle laissa s'écouler de sa bouche.

Un soupçon horrifié passa dans son regard. Imaginant les êtres qu'il chérissait, sa propre personne, tondus et rasés.  Il n'y avait là pas plus pire humiliation.  La première fois qu'il s'était coupé la barbe, tranchant à même les tresses qu'elle portait, une rage et une colère abyssale l'avait envahis.


« Plutôt la mort que d'être rasé.  Couper nos chevelures et nos barbes est une humiliation.»

Il déclara tout cela d'un ton plus froid q'une lame de Morgul, dans un murmure qui retenait mal la colère après l'imagination d'une telle conduite. Il s'était senti humilié, déposséder de ce qui faisait de lui un nain. Et à chaque fois qu'il la raccourcissait ce même sentiment l'envahissait, chaque coup de ciseau apposé si près de sa chaire, rendant son visage et son cou vulnérable, il les maudissait et pourtant il ne pouvait se résoudre à arrêter ce rituel qu'il faisait depuis plus de cent ans. Il avait fait une promesse, celle de porter la barbe courte en souvenir vivace de l'humiliation qu'avait subit ses aïeux. Pour se rappeler chaque jour les flammes par lesquelles ils étaient passés, pour qu'à chaque taille il se souvienne ce qu'ils avaient perdu, comme si cela aurait pu être oublié. Pour ne pas oublier la honte et le désespoir d'avoir perdu un royaume, pour ne pas oublier la Limace qui y sommeillait, pour ne jamais oublier le brasier qui avait léché les murs de pierre, emportant de trop nombreux nains dans les cris. Une barbe courte pour une honte, un perte sans nom, celle d'un royaume et d'une patrie, celle d'une maison et des amis.

Ses pensées dérivèrent, il pensait à Dwalin et sa barbe à présent en bataille qui avait été un jour tressée finement par Freris, il pensait à la perte que cela avait été. Il avait estimé et apprécier cette naine au caractère plus ardent que les feux des forges. Il avait contemplé les regards qu'ils se lançaient tout deux et rit aux remontrances de la blonde tavernière. Il avait exprimé un peu de jalousie, sans doute comme Balin, mais pure et non pas dévorante, regrettant seulement de ne pas avoir eu la même chance que le fier guerrier. Alors lui aussi avait pleuré la mort de Freris, lui aussi avait sentis son cœur s'assombrir mais jamais il n'aurait pu comprendre ce qu'avait ressentis son ami, son cousin, son frère. Le Roi du peuple Errant portait la barbe courte pour un Royaume, Dwalin ne la tressait plus en souvenir de sa défunte épouse. Nombreuses étaient les fois où il avait jugé cette promesse, faîtes à lui-même, stupide et inconvenante face à la peine sourde et silencieuse de son ami. Mais il avait juré de le faire, les nains avaient bien trop d'honneur pour revenir sur leurs promesses. L'horreur de l'imagination avait fait place à une tristesse, une mélancolie infinie, palpable et pourtant si lointaine, comme dans le regard d'un être qui a vu passer de nombreux Hivers. Oui, les nains arboraient leur barbe avec fierté, mais lorsqu'ils la coupaient, lorsqu'il la laissaient ainsi au eux de tous, défait et non coiffée, cela ne pouvait signifier que peu de choses. La honte, le veuvage ou une perte au delà des mots.

Il la fixa, sondant ce regard d'ambre, reposant son regard sur cette main si proche de sa chevelure régalienne, le visage redevenu impassible bien que ses yeux témoignent encore des réflexions qu'il avait essuyé quelques instants plutôt.



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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyVen 4 Avr 2014 - 20:11




« Autant de pays, autant de moeurs. »




Fondcombe


Sa main toujours suspendue à quelques centimètres de la longue chevelure sombre et ondoyante du roi nain, la jeune femme fixait son regard de ses prunelles d’ambre. Elle dévisageait avec circonspection ce visage dur et taillé dans le marbre qui lui était fermé et dont les seules expressions perceptibles semblaient être la colère, la méfiance, et le mépris. Il lui paraissait si éloigné. Et pourtant si proche. Elle sentait sa pierre de soleil pulsé doucement contre lui. Elle entendant distinctement sa respiration lourde. Plus que celle d’un elfe, plus que celle d’un homme. Lente, longue, et profonde. Comme s’il s’oxygénait, d’un air plus lourd que le sien. Son nez lui, inspirant, régulièrement, de façon lente certes, mais inaudible gonflant délicatement sa poitrine, juste comme il le fallait pour qu’elle soit assurée que tout son corps soit abreuvé des bienfaits de l’air.

Radha avait saisi le mouvement de recul du nain taciturne alors qu'elle approchait ses doigts de sa chevelure régalienne. Elle en avait même eu une hésitation. Était-ce la bonne façon de faire ? N’était-elle pas en train de franchir trop de barrières qui se dressaient entre leurs deux personnes ? Elle le respectait. Il semblait en faire de même malgré son refus de la considérer autrement que comme une femme. Une femme qui certes lui avait parlé en rêve, et qui recelait bien plus de secrets qu’il ne pourrait en découvrir avant que la mort ne le prenne. Mais toujours une femme. Étrangère de surcroît. Ces deux conditions semblaient la rendre indésirable aux yeux des ces fiers nains. Indésirable. Elle s’en fichait, ce n’était pas de désir dont elle avait besoin, mais de confiance.  Elle savait que cette denrée était rare et peu dispensée envers les étrangers dans ce peuple aux milles secrets. Et pourtant, elle allait devoir s’en procurer, quoi qu’il lui en coûte. Elle ne pourrait pas passer toute la route qui les mènerait à Erebor, en train de se demander toujours, si elle ne risquait pas un coup de couteau dans le dos, ou une trahison au moindre campement.  Et pour cela il y a peu de chose qu’elle se refuserait à faire. Quitte à se battre comme un homme et verser le sang pour prouver sa valeur. Ou se dénuder entièrement, et offrir ses faveurs et la chaleur de son corps pour emprisonner dans une étreinte les pensées du nain. Elle ne reculerait devant rien.

Mais il était vrai que ce geste avait pour elle quelque chose d’un peu trop privé. Et elle n’était pas encore sûre que ce soir le bon moment pour achever cet acte dont elle ignorait encore la portée il pourrait avoir. Aussi elle se retenait sa main retombant sur l’épaule du nain, son regard toujours plongé dans le siens, capturant ses orbes assimilables à quelques rares saphirs  qui la dardant de méfiance brillaient d’émotions qu’elle s’empressa de lire et de graver dans sa mémoire.

« Nous ne sommes pas à l'instar des Hommes de nos contrées. Eux ne prêtent nulles attentions à pareils atours. »

Esquissant un sourire, en connaissance de cause, elle se remémora son passage dans les villes des hommes, du Gondor au Rohan, du Rohan, aux cités indépendantes du Nord. Elle se rappelait la coquetterie des femmes du sud, et l’austérité des femmes du Nord.  Chacune néanmoins négligeant ce qui pour elle était une parure qui valait mille colliers d’or ou d’argent. Les hommes eux même ne leur en tenant pas rigueur, eux même sales et pouilleux dans les rue et avenue, laissant leur tignasse devenir grasse et filasse. Mal coupées, peu soignées, ces toisons abandonnées aux duretés du climat et des intempéries, ne lui inspirèrent que dégout, puis au fur et à mesure qu’elle observait ces gens s’acharner contre leurs vies indigentes, de la pitié. Oui elle eu pitié. Puis honte. Non pas honte de sa propre chevelure, soyeuse et pleine de vie, mais honte que de telles pauvretés puissent exister par de là ce monde. Elle avait toujours vécu dans un écrin d’or et de marbre. Elle n’avait presque aucun souvenir de son enfance de nécessiteuse. Et elle ne se sentait pas appartenir à ce monde de misère qui ne lui avait pas été visible pendant près de 40 ans. Elle n’était que de passage. Une ombre dans ce monde étranger. Etranger à ses cultes, à ses dieux, à ses coutumes. Peut-être qu’eux ne savaient même pas que plus au sud, loin au sud, existait une contrée qui les méprisait. Et même s’ils le savaient…qu’en feraient-ils, surement les mépriseraient-ils en retour. Les hommes craignent toujours ce qu’ils ne connaissent, et ce qu’ils ne comprennent pas.

Mais les nains…Intimement elle sentait qu’il y avait chez ce peuple aux longues barbes, et aux chevelures majestueuses,  des aspects culturels dans leur façon d’agir, qui pouvaient les rapprocher par moment.  Et elle cherchait depuis son intronisation dans le petit groupe des 12, à bien cerner ces aspects de leur culture qui pourraient l’aider à comprendre et à mieux intégrer cette petite communauté qui, pourquoi pas, pourrait lui être utile au-delà de la simple conquête d’un cœur de dragon. Elle ferait les efforts qu’il faudrait. Elle changerait de tenue vestimentaire s’il le fallait. Elle se plierait à la volonté du roi sous la montagne si cela en valait la peine. Car même si elle s’était juré de rester fidèle à ses principes, elle savait pertinemment que rester butée sur ses convictions ne la mènerait à rien avec ce peuple qui avait déjà bien des centaines d’années d’obstination derrière lui.

Dans le regard céruléen du nain, elle pu presque deviner les visions d’horreur et d’humiliation qui lui avaient traversé l’esprit lorsqu’elle avait mentionné avec crudité une tonte grossière des barbes et chevelure foisonnantes, des gens qui lui étaient chers. Elle avait put enfin tirer de lui autre chose que la méfiance qui habitait depuis toujours le cœur des nains à l’égard des elfes. Elle n’était pas une elfe, elle ne désirait pas l’être, ni être traitée comme tel. Aussi elle considéra l’éclat d’horreur et d’indignation qui surgit dans ses iris, comme une victoire. Elle ne se formalisait pas de son regain de dureté à son égard. Là n’était pas la question. Elle savait pertinemment sa position. Elle savait pertinemment qu’il était responsable de chacun de ses actes, car c’était lui expressément qui s’était porté garant d’elle. Là où tous ses frères d’armes, l’auraient fait taire définitivement, et lui avait ainsi permis de rester parmi eux.  Mais cela ne l’empêcherait pas de défier son autorité ; elle ne s’était pas libérer de chaines pour s’en faire mettre d’autres aux pieds. Elle était pour la première fois de sa vie, un tant soit peu libre, et elle comptait le rester encore un peu si c’était possible.

« Plutôt la mort que d'être rasé.  Couper nos chevelures et nos barbes est une humiliation.»

Plutôt la mort que d’être rasé ? Ces nain n’en terminaient pas de l’étonner. Elle imaginait bien que cela devait être un humiliation des pires qui puissent exister, mais à ce point…Elle n’était pas aussi extrême dans sa pensée. Radha, si un jour arrivait où elle devait choisir entre sa chevelure et sa vie, nuls doutes que sa vie avait plus de valeur. Elle se laisserait faire, préférant perdre une chose qui de toute façon finirait par repousser, que de fermer les yeux définitivement sur le monde et ne plus pouvoir ainis venger cet afforn. Vivre un peu plus aujourd’hui pour pouvoir se venger demain, lui avait dit une fois une de ses suivante, qui avant d’être achetée pour servir au temple, avait été esclave des Haradrims. Elle s’était fait battre, violée, torturée, avait perdu aux mains de ces peuplades dont le simple nom lui hérissait le poil, toute sa dignité et son honneur, et pourtant loin de préférer la mort, avait continué à vivre dans l’espoir qu’un jour elle puise se venger. Elle attend encore ce jour, aiguisant patiemment ses crocs. La vengeance… Ce mot…Cette pensée…Cette idée. C’était presque devenu un mode de vie dans les terres aride et sauvages du sud. Et personne plus que les femmes ne trouvent plaisir à se venger en ces terres.

A ces mots, la gardienne d’Abad Tar Calion avec lenteur se redressa de toute sa hauteur. Dépassant le nain d’une demi tête, son mètre soixante, peu impressionnant pour les grands hommes du nord, mais suffisant pour surplomber n’importe quel nain, elle dévisagea, sceptique, le Roi. Nul sourire sur ses lèvres. Nul éclat pétillant dans ses yeux de braise. Nulle douceur dans la teinte de pêche de ses joues rondes.  Elle était grave, et de marbre, telles les statues des anciens dieux ornant tel des reliques du passé, les cryptes de leurs anciennes demeures. Sa voix était aussi calme que la surface du Long-Lac, et les mots qu’elle produisit, aussi durs que le mithril de la Moria. Ce qu’elle allait dire contredisait surement tout le schéma qui avait dû se mettre en place dans l’esprit du nain de Durin. Ses mots allaient surement embrouiller d’autant plus le nain que sa colère et son indignation l’empêcherait de raisonner aussi froidement que la femme d’Umbar. Mais s’il ne pouvait pas faire le partage entre ses pulsions et sa raison, alors quel roi serait-il. Non pas qu’elle s’en préoccupe réellement, mais elle préférait déjà lui avoir déjà donné un aperçut de sa façon de voir les choses, au cas où elle aurait à faire des choix qui déplairaient au groupe de nain.

- Une barbe…une chevelure…On les coupe, ils repoussent - disant cela elle saisit entre ses doigts gracieux une longue mèche dans la chevelure brune du personnage lui faisant face, puis la délaissa pour placer sa main sur la poitrine de celui-ci, la chaleur en émanant, devant surement transpercer les couches de vêtements qu'il portait alors - Un cœur, on le transperce, il cesse de battre. La vie a ce caractère définitif qu’une fois qu’on vous en a coupé le fil, il n’y pas de retour en arrière, ni de repousse qui soit possible.

Penchant sa tête sur le côté, d'une façon curieuse, sa main sur la poitrine du nain vint caresser avec affection la barbe nette de Thorin, la magicienne semblait presque déçue.

-Vous préféreriez que la mort vous prenne, mais que l’on vous laisse vos cheveux et votre barbe…Vous mourriez pour votre honneur, et votre dignité…plutôt que de chercher à vivre, et ainsi avoir l’opportunité  de venger un affront et regagner votre honneur... Je pensais être en présence d’un roi...





Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:19, édité 3 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyDim 6 Avr 2014 - 18:43



Accords et Âmes



Sa main flottait à une infime unité métrique de ses cheveux, elle le regardait droit dans les yeux alors que son mouvement semblait s'être arrêté à l'orée des cascades ondulantes d'obsidienne dans lesquelles étaient figées des colonnes d'ivoire, ce minéral que l'on pouvait retrouver dans les défenses gigantesques des Mumâkils. Elle le dévisageait, inspectait ses traits droits et dur, comme taillé dans de la pierre. Si fermé qu'il semblait mimer les portes de la Moria, si closes depuis tellement de temps que les nains en avaient oublié la façon d'y entrer. Son visage était dur, ses lèvres serrées. Il gardait un faciès des plus neutre possible, comme un masque mortuaire sur un gisant alors que tout son corps vivait. Il respirait, profondément, comme inspirant chaque atome d'oxygène pour que son corps trapus et puissant continue de fonctionner. Cette même respiration qui attirait non sans mal l'ouïe affûtée des elfes, cette expiration lente qui faisait délicatement bouger contre sa poitrine le présent de la femme qui lui faisait face. Cette pierre de soleil qui avait traversé les songes, lors de ces échanges au-delà du réel, où la méfiance du Roi des Exilés n'était pas aussi grande. Ce minerai qu'il avait reçu en main propre de la femme qui le dominait d'une tête

Cette paume qui hésitait à l'approcher, qui se demandait sans doute jusqu'où le point de non retour ne serait pas encore franchis, ses doigts qui pourraient commettre un crime de lèse-majesté dans d'autres régions. Il espérait qu'elle le respecte assez pour ne pas poursuivre son geste, toucher ainsi à un monarque n'était pas des plus intelligents, mais c'était par dessus tout effectuer un geste intime qu'elle ne pouvait se permettre qui rendait méfiant le nain. Elle n'avait en aucun qu'à le droit de toucher à sa chevelure, bien qu'il l'estima elle ne pouvait se permettre d'être aussi intime avec lui, seul les membres proches de la famille et les épouses ainsi qu'époux avaient l'opportunité de ce genre de coutumes, r elle n'était ni l'un ni l'autre.
Il attendait ainsi, la poitrine se soulevant à un rythme régulier, dans l'expectative d'un retrait de cette main qui, s'il n'avait pas eu un tant soit peu de retenu et de décence peut-être aurait-il pu voir d'un œil moins sombre, peut-être l'aurait-il laissé toucher à sa couronne de crin onyx. Mais le temps n'était pas aux batifolages et même si la chevelure désormais tressée de la jeune femme attirait encore son attention, il n'oserait en aucun cas approché sa main de ces boucles brunes et ondulantes.

Il aurait pu pousser un profond soupir de soulagement lorsque la main de son interlocutrice retomba pour se poser sur son épaule. Qu'elle le touche ainsi lui posait bien moins de problème que si elle avait osé franchir ce gouffre de décence et de retenu. Il ne lorgna même pas sur cette paume qui frôlait sa clavicule, vrillant toujours son regard bleu comme un ciel un matin d'hiver dans les iris ambrée où semblaient danser des flammes de la brune.

Elle sembla sourire à sa remarque sur les coutumes des hommes. Ainsi elle partageait son opinion, mais elle semblait juger avec bien plus de dureté que lui ces femmes qui gardaient leurs cheveux détachés. Bien que le Roi du peuple Errant reconnaisse volontiers que leurs coutumes et leurs mœurs différaient, il y avait  un seul peuple d'Homme qu'il estimait suffisamment pour ne pas blâmer leurs tenues et celles de leurs femmes. Les dames du Rohan, étaient de celles-ci.  Pour appuyer ses idées elle lui laissa le loisir d'imaginer une scène sordide et en réponse à l'horreur qui traversa son regard azur, un sentiment de victoire sembla envahir les yeux de la jeune femme. Elle se dressa de toute sa hauteur, comme l'était capable de faire les mages. Elle le dévisagea sceptique, sans aucun sourire pour flotter sur les lèvres de la jeune femme, telle une sculpture, un marbre audacieux dans les demeures des elfes, froide et austère, grave et sans la moindre émotion sur ce visage.
Sa voix état placide et sans la moindre intonation que son accent qui pourtant semblait avoir disparu.
Les doigts de la jeune femme s'emparèrent d'une de ses longues mèche brune dans sa chevelure, il frémit un instant en pensant qu'elle aurait l'audace de la couper, pour prouver quelle repousserait mais elle n'en fit rien et la délaissa avant de rencontrer sa poitrine.
La main qui était apposée contre sa poitrine  semblait diffuser une chaleur rassurante, qui s'insinuait jusqu'à l'organe qui émettait des battements puissants et lents. Le geste  coïncidait avec les paroles de la belle. Oui, la vie avait un caractère définitif, un simple coup d'estoc dans le ventre, un poignard qu'on retournait entre les viscères en regardant son ennemi mourir sous ses yeux.  Mais couper une barbe, une chevelure, bien qu'ils repoussent, le faire contre le grès d'un nain induisait une mort inévitable de ce dernier, un suicide pour répondre à une telle humiliation comme le ferait certain guerrier dans des pays de l'Orient ou une mort plus douloureuse si le sort d'une telle tonte était réservée à des prisonniers.

« Nos barbes et nos chevelures sont nos miroirs, elles ont en elles tout nos souvenirs. »

Car telles étaient les pensées du roi du Peuple Errant. La sienne était ce qu'il avait été, ce qu'il était. Les barbes longues, symbole de prospérité étaient ce à quoi tout les nains, qu'ils soient hommes ou femmes pouvaient aspirer. Ses atours à lui restaient  empreint d'un passé révolu, comme des vestiges ou des ruines d'antiques édifices. Ses souvenirs étaient tournés vers le passé, tout comme ses pensées et c'est pourquoi sa barbe et sa chevelure avaient autant d'importance pour lui, car  elles ne croissaient plus, depuis le jour où il avait taillé sa barbe, seule sa chevelure grandissait mais à un rythme si lent qu'il n'en avait pas perçu la vitesse. Tout son être restait dans ces images d'Erebor qu'il avait aimé et ce, avec de plus en plus d'ardeur , depuis que l'idée de retourner au Mont Solitaire était devenue plausible, comme s'il avait été taillé dans un granit vivant qui aurait  pleurer la forme qu'il avait eu avant l'érosion et les intempéries, lui il se languissait de son ancien royaume et ne passait désormais plus une seule seconde sans y penser .

La tête de la jeune femme se pencha légèrement sur le côté, le regardant. La main qui pressait sa poitrine monta vers son visage, une fois de plus, son corps se contracta et sa gaina dans l'expectative de ce geste. Il ne pu s'empêcher de frémir au contact  de la main qu caressait avec une affection dérangeante, contrastant avec les paroles de la jeune femme, sa barbe courte et nette. Comme l'aube des rêves, il ne pu s'empêcher de clore un instant ses yeux pour profiter de ce contact qui bien que surprenant n'était en rien désagréable. Il rouvrit les yeux pour les ficher dans le regard de l'étrangère des Havres d'Umbar. Les mots qui suivirent le regard d'ambre dure se fichèrent  dans son cœur, froids comme des stalactites de glace alors qu'il s'imprimait en lettres de feu dans son esprit. Elle osait réduire à l'état de doute son rang.
Il feula froidement, crachant avec une pointe d'ironie sur le mépris de phrase une réponse a l'attaque déplacée de la jeune femme du Sud. Elle avait l'audace de se railler de lui, de le considérer avec mépris alors qu'il lui laissait le loisir de cheminer avec eux jusqu'en Erebor. Elle se permettait l'affront de critiquer son sens de l'honneur, elle remettait en question

«  Et moi je pensais être en présence d'une femme ayant plus d'éducation. »
Il repoussa la main de la jeune femme de sa barbe, non pas de la manière aussi froide qu'il s'exprima, mais néanmoins ferme., la rabattant doucement hors de son visage. Elle ne pouvait se permettre de le toucher ainsi, il ne pouvait  la laisser faire, pas après sa remarque.
Pourquoi croyait elle qu'ils se rendaient en Erebor ?   Il portait  le déshonneur de son peuple depuis bien longtemps sur ses épaules, il était désormais temps que leur bien leur soit rendu. Que le Peuple Errant jette à bas ce nom et redevienne le fier peuple de Dùrin. Il mourrait pour son honneur, pour sa dignité, pour que l'opprobre quitte à jamais son peuple. Il avait attendu durant tellement d'années avant de pouvoir saisir l'opportunité de venger un affront. Il s'était coupé dans de fois la barbe pour ne jamais oublier cette humiliation, lorsque la Montagne Solitaire serait de nouveau leur, alors une barbe a l'allure aussi fière que sa chevelure il laisserait pousser, il la tresserait avec fierté avant de la glisser dans sa ceinture, car lorsqu'un tel jour arriverait, le peuple des Exilés aurait finis de errer et serait de nouveau prospère et heureux.  Il mourrait pour qu'un tel jour puisse arriver.


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Dernière édition par Thorin Oakenshield le Dim 7 Déc 2014 - 15:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyJeu 10 Avr 2014 - 10:55




« Autant de pays, autant de moeurs. »




Fondcombe

« Nos barbes et nos chevelures sont nos miroirs, elles ont en elles tout nos souvenirs. »

Radha écouta religieusement les mots qui sortaient, caverneux, de la bouche du nain. Toute son attention leur étant dédiée. Car ils avaient en eux une profondeur et une résonance qu’elle ressentait avec acuité et qui touchait en elle quelque chose. Il croyait si fort en ce qu’il disait que cela ne pouvait que l’atteindre. Elle savait que ce qu’il disait, même à demi-mots, reflétait bien plus qu’il ne laissait entendre. Et elle savait qu’il ne parlait pas à la légère, que chaque mot était pensé et pesé, mais elle voulait comprendre jusqu’où allait la portée de ses mots. Aussi depuis que leur regard s’étaient croisé dans ce jardin d’Eden où bruissait doucement la nature, elle n’avait cessé de le pousser toujours plus dans une attitude suffisante et impudente. Une attitude qui n’était qu’un moyen pour parvenir à ses fins. Mais qui de là où elle venait, lui aurait coûté bien plus que sa langue, probablement sa vie.

Car pour autant qu’elle parle avec une certaine condescendance sous-jacente au Roi sous la montagne, la Gardienne n’était pas une personne hautaine ou méprisante. Elle pouvait le laisser croire. Mais ces traits de caractère ne faisaient pas partie intégrante de sa personnalité. Elle en usait, comme d’une arme ou d’un bouclier, et ce pour diverses raisons. Tout comme elle pouvait faire preuve d’humilité ou de gentillesses dans d’autre situation, aujourd’hui elle tisonnait sous vis-à-vis. Au gré de situations qu’elle rencontrait sur la route qui l’avait menée jusqu’ici, la jeune femme s’était vite rendu compte qu’il était plus sage de plier genou, que de se les voir cassés. Un métal tordu peut se redresser…mais une fois brisé, il ne reste plus alors qu’à s’en défaire. Ou à le reforger, mais alors ce n’est plus le même objet. C’est un objet, brisé, qui a été réparé…mais toujours brisé.
Sous ses doigts, elle sentit le visage du nain se crisper, son regard s’assombrir sous une colère grandissante, sa mâchoire se durcir. Elle suivit ses pensées. Elle devinait presque ce à quoi il pensait.  Et sans nul doute, ses paroles avaient fait mouche. Mais quand comprendrait-il que ce n’étaient que des paroles ? Les nains avaient une façon de s’emporter, qui lui rappelait sur cet aspect les hommes du sud. Ceux-ci prenant chaque parole très au sérieux, et toute insulte comme le point de départ d’un conflit. Ils ne savaient pas ignorer ce qui pouvait sortir de la bouche d’autrui. Et bien que cela fasse d’eux des gens redouté, il y avait des fois où cela pouvait les desservir. Quick tempered, slow minds. Des soupes au lait à l’esprit lent. Aisément manipulable si l’on savait où appuyer pour déclencher une réaction voulue.

Mais là n’était pas exactement le but de Radha lorsqu’elle mettait en doute son statut. Elle avait en tête de trouver qu’elle était la chose qui pourrait sortir de ses gonds le nain et qu’elle devrait sur la route éviter de faire. Et elle l’avait possiblement trouvé. Remettre en question le rang de Thorin Oakenshield lui apparaissait maintenant clairement comme la limite à ne pas franchir. Elle aurait à s’en souvenir.

«  Et moi je pensais être en présence d'une femme ayant plus d'éducation. »

Tranchant et glaciaux, ces mots néanmoins l’atteignirent de façon bien moindre comparés à ceux qu’elle lança à la face du nain plus tôt, testant sa patience, égratignant son statut. Hélas pour le nain, elle avait connu des rhétoriques autrement plus acides, et son visage resta de marbre. Elle ne montrait aucun signe que ces mots l’avait atteinte car même intérieurement elle ne s’en formalisait guère. Elle les prenait comme une victoire. Elle n’avait pas de fierté imbue à érafler, ayant déjà vécu la plus noire des misères. Elle ne ressentait pas le besoin de rétorquer. Il ne savait rien de son éducation. Il ne savait rien d’elle tout simplement. Et elle sentait qu’elle n’avait rien perdu au change. Un donné pour un rendu, ils étaient quittes.

Toutefois, ayant eu ce qu’elle voulait, Radha considéra qu’il serait dommage que cette petite joute entache durablement leur relation, à la limite de la cordialité. Le voyage vers Erebor, s’il lui permettait encore de rester –et même s’il ne lui permettait pas d’ailleurs- risquerait d’être long si chaque fois qu’il posait les yeux sur elle, c’était avec ce regard implacable. Aussi elle fit une chose qu’elle n’avait plus faite depuis de longues années. Elle s’inclina profondément. Pliant le genou, touchant de sa main les pieds du Roi pour ensuite joindre ses main en un signe de prière, elle garda la tête baissé alors que de sa bouche sortaient des mots dont elle avait depuis longtemps oublié le sens.

-Si je vous ai offensé, je vous prie de me pardonner majesté. Je n’étais pas à ma place. Souffla-t-elle, de sa voix lisse et veloutée.

Et sa place était désormais dans ses quartiers. Elle n’attendit pas que le nain réponde à son geste. Il ne saurait de toute façon pas de qu’elle manière. Il n’était pas versé dans ses us et coutume pour comprendre qu’elle venait de se mettre en infériorité devant lui. Qu’elle venait de lui redonner grandeur et pouvoir. Aussi sans plus un regard, sans mot dire, la belle se détourna du petit personnage, reportant alors son intérêt sur sa tunique blanche, en partie sèche grâce à la lumière du soleil. Ses pas véloces la menèrent jusqu’à l’arbre où elle l’avait mise à sécher. Il devrait sembler évident désormais que sa semi-nudité n’avait pas été simplement une lubie ou encore une provocation. En quelques gestes fluides et rapides, la jeune femme s’en  revêtit. Dénouant de nouveau se chevelure, elle donna un dernier regard au nain. Puis en silence, seul les herbes trahissant ses pas, elle reprit le chemin qui l’avait mené jusqu’ici. Le repas de midi allait être servit. Et elle avait des choses à faire encore, avant de se mettre à la table du seigneur Elrond. Déjà se changer peut-être, histoire de pas plus irriter Thorin Écu de Chêne. Puis noter soigneusement les choses qu’elle avait découvertes aujourd’hui.







Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:20, édité 2 fois
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— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyLun 19 Mai 2014 - 23:45



Accords et Âmes


La jeune femme l'écoutait, silencieuse, attentive. Elle lui offrait toute son attention aux mots qu'il proférait de sa voix profonde. Elle le laissait donner Il s'exprimait avec conviction, du moins le peu de paroles qu'il proférait, il était persuadé de ce qu'il énonçait et il ne s'était en aucun cas attendu à ce que la demoiselle des Haves d'Umbar ait pu en douter. Cependant, son silence, cet état qu'il préférait aux vaines paroles semblait attiser la curiosité de la prêtresse.  Elle se montrait insolente, répondant avec de plus en plus d'aplomb à ses paroles pour le contredire. L'Héritier de Dùrin n'en avait pas l'habitude, nul ne le contestait ou il n'en gardait aucun souvenir si ce n'était sa sœur qui le suppliait de refuser à ses neveux de l'accompagner, jamais quelqu'un n'avait osé remette en doute ses paroles par tant de fois.

Il se montrait méprisant,la brune l'avait poussé, encore et toujours à la limite de la colère, du mépris. Des sentiments qu'il y a quelques temps avaient permis une rencontre aux frontières des rêves dont son esprit se souvenait avec amertume . N'en avait-elle déjà pas assez vu ? Les nains étaient qualifiés d'opiniâtres, de gens promptes à la colère et elle le faisait naviguer sur les bordes de ses derniers retranchement, dans cette mer insolente, outrageante, qui ondulait pour frapper en déferlante de plus en plus fort, cherchant la limite qu'il ne faudrait en aucun cas franchir.
Nombreux sont ceux qui auraient perdu la vie sous la lame des Seigneurs des Hommes pour avoir proférer pareil crime envers leur régent, mais le Seigneur des Exilés, bien qu'envahis d'une rage froide, avait préféré le mépris à un geste irrémédiable et inutile.


Alors que la main de sa vis à vis était toujours posé contre la joue du nain, le regard de ce dernier se fit plus sombre, noircissant sous la colère, ses traits se serrant. Peut-être que tout ceci n'était que paroles pour la jeune femme, mais tels n'était pas le cas pour lui, il accordait beaucoup d'importance aux serments, aux mots, aux contrats car tel étaient fait les nains. Lorsque le Roi des Exilés donnait sa parole, jamais il ne revenait dessus. Il n'était pas de ceux qui changeaient d'avis à chaque coup de vent, ni de ceux qui refusait de reconnaître ce qu'ils avaient énoncé, non, la parole était aussi pure que l'argent et le Seigneur des Exilés y accordait grande importance, c'est pourquoi lorsqu'elle s'était raillée de lui, se permettant de le toucher de surcroît mais il en avait fait fis avant que les mots ne deviennent intolérables. Elle se moquait, se jouait de lui comme l'enchanteresse qu'elle était. Son frère, non par le sang mais par le cœur, Dwalin, avait sans doute bien raison de se méfier d'elle. Elle semblait le tester, soupeser chacun de ses mots pour s'en servir à son encontre, sa méfiance avait redoublé.
Face à son ton sec, glacial et méprisant, la jeune femme du Sud demeura impassible. Les mots ne semblaient pas l'atteindre et le Roi du Peuple errant s'en trouva un instant fort marri, il avait espéré qu'elle comprenne qu'elle avait posé le pied dans une fosse emplie de wargs affamés. Elle ne pouvait se permettre pareil propos à son encontre alors qu'il l'acceptait dans la Quête qu'il avait fomenté. Il ignorait tout de l'éducation qu'elle avait reçu et ce qu'il avait vu à l'orée des songes avait éloigné de lui toutes questions. Il ne souhaitait pas savoir ce que ces hommes et ces femmes se faisaient subir dans le Sud car tant de cruauté envers son propre peuple ne pouvait exister chez les nains, les mœurs des Hommes et du peuple d'Aulë différaient encore sur ce point. Le vieux nain n'en était d'ailleurs pas désappointé, jamais des gens de sa race n'auraient fait subir à un enfant ce qu'il avait entraperçu. Mais il avait pensé chacun de ses mots, jamais personne ne s'était montré aussi irrespectueux à son encontre et il était impensable qu'il n'ait pas répondu à cette attaque.

Mais quelque chose sembla changer dans cette atmosphère assombrie de tensions. Cette joute verbale avait une fois de plus commencé à noircir leur relation déjà teintée de méfiance, de regard suspicieux et scrutateurs. Il l'avait regard avec une froideur extrême, comme pour lui faire comprendre que plus aucune machinations, plus aucunes paroles de cette trempe ne sauraient être tolérée ni excusée. Cependant, mal grès cette implacabilité, le rapport de force qui avait bien du mal à se rééquilibrer semblait sur le point de s'apaiser.
Son interlocutrice, qui avait eu la témérité folle de le contredire venait de se baisser.
Le Roi du Peuple Errant baissa la tête surpris,  alors qu'elle ployait le  genou pour toucher son pied et garder ainsi la tête baissé.  Il demeura impassible alors que les mots de son interlocutrice atteignaient ses oreilles, il espérait qu'ils n'étaient pas moqueries mais il douta que ce fût véritablement le cas, il la regarda s'excuser mais il n'en compris pas l'entière signification.  Il n'avait aucune idées des mœurs, des coutumes, des gestes des Hommes du Sud, tout comme la jeune femme aurait été ignorante s'il avait usité de l'Iglishmèk pour communiquer ou s'excuser à son tour, bien qu'en cet instant il n'en n'ait eu nulle intention.
Il ne sut donc pas que par ce geste des mains elle venait de reconnaître son statut, au moins au sein de la Compagnie, il ignorait qu'elle restaurait ce pouvoir, ce rang qu'elle avait entrepris d'effilocher comme un chat jouerai avec une pelote de fils.
Il la fixa une dernière fois du regard avant de remarque ce qui avait échappé à sa vue et aurait sans doute évité pareille conversation en ces lieux idylliques. Une tunique blanche semblait sécher sur un arbre, doucement soulevée par le vent. Il détourna le regard pendant que la jeune femme s'habillait de nouveau, pestant contre son manque de clairvoyance, trop aveuglé par cette nudité qui lui avait parue inconvenante au lieu de percevoir qu'elle n'était qu'une conséquence à cette volonté de la part de l'Élue d'Agni de ne pas remettre un vêtement mouillé. Il ne pu échappé au dernier regard obsidienne de la jeune femme après que cette dernière n'ait défait sa chevelure qui retomba, libéré de la tresse dans laquelle elle était enfermé quelques instants plutôt.
Il lui sembla que de nouveau les rayons du soleil venait se refléter et baigner ses boucles sombres, nébuleuses de soupçons de lumière. Il la suivit du regard, ses yeux azurs ne parvenant encore  se détacher complètement de ses mèches qui se mouvaient aussi silencieusement que la silhouette qui les portait. Il se détourna à son tour et repris sa route dans les jardins de Fondcombe.

En effet, après avoir quitté la brune, sa semi-nudité inconvenante, ses remarques déplacées et acerbes, il avait regagné les salles où le repas serait servis, demeurant encore plus silencieux qu'à son habitudes pendant que les nains chahutaient au grand désespoir des elfes. Il ressassait avec une certaine colère les mots de la jeune femme.  Elle avait remis en cause son rang, son statut et bien qu'elle s'en soit excusé, un doute terrible s'emparait de son esprit. Peut-être avait-elle raison, peut-être n'était-il pas le roi que son peuple méritait ? Cela aurait justifié le temps qu'il avait mis à se décider de reprendre la Montagne Solitaire, cela aurait expliqué ce sentiment étrange  qui l'amenait à penser sans cesse que le peuple de Dùrin n'était pas heureux en Ered Luin, même les enfants ayant vu le jour dans les Montagnes Bleues. Peut-être n'était-il pas le Roi qu'ils espéraient qu'il soit mais il mènerait cette Quête à bien, quoiqu'en pense les elfes et tout les autres, quoiqu'il lui en coûte et nul ne mettra en doute cette volonté. Il s'était levé de table à cette pensée, s'excusant prestement envers leur hôte avant de quitter les convives pour s'enfoncer dans la demeure  du Seigneur Elfe.

Il avait visité les pièces de la dernière maison simple, ils repartiraient sûrement en fin d'après-midi et sans doute était-il bon de profiter de la quiétude de la demeure  du Seigneur Elrond pour prend quelques temps de repos avant  les longues journées usantes de marche, il avait par ailleurs un regain de colère à faire passer.
Il avait rassemblé son paquetage avec celui des autres nains de la Compagnie avant  d'en ôter une poche de velours entourant l'instrument qu'il avait emporté avec lui et dont il avait joué à  Cul-de-sac. Il se retira dans un salon vide, dévêtit la harpe de son habit avant de s'installer sur un tabouret esseulé, posant sur sa cuisse la base de  l'instrument. Il était peut-être étrange de voir s'adonner à la pratique d'un tel instrument, sans doute aux ascendances elfiques et féminines mais son rang et sa mère l'avaient obligé à  apprendre à jouer de ce dernier et désormais, il n'en regrettait pas les dures et longues heures d'apprentissages. Il n'était sans doute pas le meilleur musicien du peuple nain, en presque deux siècles il avait eu le temps de progresser mais jamais il ne se serait permis de s'en vanter.
Il y avait quelque chose d'apaisant dans les mélodies produites par le pincement des cordes, comme si elles avaient pu calmer le sang souvent bouillonnant des nains et c'était peut-être cela qui avait appris à Thorin a demeurer impassible, patient. Il ne doutait pas que cette idée, maternelle, ait été mise en œuvre pour lui offrir des qualités propres à un héritier de Dùrin, alors que les premières notes s'élevaient, il songea de nouveau à  la Montagne Solitaire où gisaient les restes de sa bien-aimée mère, il songea à l'absolue nécessité de réussir, pour son peuple, pour ses aïeux, pour son frère qui avait péri bien trop tôt. Loin des chants et des accords de fête, perdus dans ses pensées, le Seigneur des Exilés, sans rien percevoir au dehors, laissait la harpe se lamenter d'un retour en Erebor depuis trop longtemps attendu.[/font]



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Accords et Âmes || feat Thorin Empty
MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyJeu 22 Mai 2014 - 23:14




« Autant de pays, autant de moeurs. »




Fondcombe

Dans un bref soupir agrémenté d’un mouvement de tête amusé, la belle aux yeux d’ambre referma délicatement la porte de bois ouvragée. Semblant indécise, un vague sourire aux lèvres, elle y demeura figée quelques secondes encore, avant de se mouvoir de nouveau. Silencieuse, ondulait à chacun de ses pas, la robe de voiles blanc et ocre dont l’avait revêtit une elfe aux manières gracieuses. Une robe longue et fluide qui lui donnait l’impression de flotter nue, à l’intérieur d’un nuage velouté. Le tissu était si léger.  Même triplé par endroit pour un peu de pudeur, il n’en restait pas moins vaporeux et translucide.  Cela mettra en valeur la finesse de vos bras, ceci la teinte sombre de vos cheveux, ou le doré de votre peau, et pourquoi pas la chaleur de vos yeux, avait-elle dit. La gardienne avait été tenté de la croire, et sans résistance s’était pliée à la coutume vestimentaire des lieux. Rien de toute façon ne semblait choquer les gens de ces contrées, que la nudité…aussi elle était habillée désormais, n’en déplaise à un certains.

Lentement, les sandales à ses pieds conservant la quiétude des couloirs, la belle se rendait à la table du maitre de maison. La matinée touchait à sa fin. Et après sa confrontation avec l’opiniâtreté des nains, elle avait certes été tentée de convier le déjeuner à se faire apporter dans ses quartiers. Mais en bon hôte, et seigneur de lieu, Elrond Perdhel valait bien qu’elle se présenta à sa table.  Bien que, le confort mis à disposition dans la chambre ne donna guère l’envie d’en en quitter la quiétude  ce n’était pas particulièrement sa commodité qui faisait de l’endroit un lieu ou Radha aima à se réfugier ce jour. La chambre qui lui avait été allouée, avait été aménagée pour que quiconque s’y sente à son aise. Elle n’avait manqué de rien. Et surtout pas de l’intimité donc elle avait eu besoin et qui allait cruellement lui manquer pendant la longue traversé qui l’attendait.  Pouvoir écrire ses pensées à l’abri de regards curieux ou méfiants, pouvoir se mettre à nu et goûter la sensation de chaque chose sur sa peau, apprécier la solitude, le calme, un peu de musique si le cœur lui en disait, ou encore le son de sa propre voix. Si elle faisait toujours partie de la quête de Thorin Ecu de chêne c’était de ce genre de choses dont elle allait surtout manquer. Plus que d’eau ou de nourriture…même si avoir le ventre atrocement vide ou la gorge désespérément sèche ne faisait pas partie des choses qu’elle apprécierait qu’il lui arrive durant le voyage…

Se repérant de mieux en mieux dans les dédales de couloirs et de courette de la demeure Elfique, Radha finit par arriver en temps et lieux pour voir les premiers plats de nourriture être servis aux nains déjà attablés. Si son regard se posa sur chacun des convives, elfes ou nains, les gratifiant tous de signes de tête polis, il évita néanmoins celui encore polaire, de l’héritier de Durin. Nul qui n’ait de pouvoirs télépathiques, ne pouvait se douter de ce qui avait été dit plus tôt entre eux deux. Mais quiconque avec de bons yeux, aurait remarqué la tension qui régnait dans le dos du nain alors que la jeune femme pénétrait les lieux. Ou encore le froncement de sourcils qu’il eut, alors que le Haut-elfe Noldor invitait l’élégante à s’asseoir à ses côtés. Le repas se déroula alors comme ceux des jours précédents. Les nains –tous sauf un – chahutaient gaiement, jouant avec la nourriture elfique, dénigrant certains mets, chantant et dansant. Une belle bande de zouave, fut la première pensée qui lui avait traversé l’esprit en découvrant ce spectacle pour la première fois. Les elfes devant surement approuver sa pensée derrière leurs airs pincés. Mais l’on s’y faisait, et peut-être même finirait-elle par les apprécier, lui avait soufflé alors le magicien. Tous en tout cas, avaient à ses yeux bien de l’insouciance à revendre lorsqu’à côté, muet et taciturne, leur souverain gardait boucle close et yeux sombres.

Elle picorait dans son plat, peu convaincue par le manque de viande et de mets autrement plus consistants que la simple verdure, quand Thorin Ecu de chêne se leva, demandant prestement à quitter la table. Interdite, la gardienne le suivit des yeux alors qu’il quittait les lieux, avant de replonger dans son assiette. Un soupçon de culpabilité mélangé à une pointe d’indignation la mit soudainement mal à l’aise. Etait-ce à cause de sa présence que le grand nain était parti ? Lui en voulait-il toujours pour ses mots de tantôt ? Que faudrait-il qu’elle fasse pour qu’il cesse de la dévisager de ses yeux froids ?

Finalement elle n’avait pas très faim. Ce nain buté, lui coupait l’appétit. Repoussant doucement son assiette, essuyant ses doigts et ses lèvres, Radha se pencha en avant vers leur hôte, lui demandant elle aussi la permission de quitter la table. Permission accordée, bien qu’avec un certain étonnement. Elle quitta alors la salle à manger, le plus naturellement possible, sans cherche forcément à suivre le chemin emprunté par l’héritier de Durin. Leurs deux départs quasi-simultanés, susciteraient peut-être des questions de la part du seigneur Elfe ou encore du magicien…mais les nains eux se diraient surement qu’elle n’en faisait une fois de plus qu’à sa tête. Femme du sud qu’elle était ! Égoïste, froide, mystérieuse, cachottière, et d’autres qualificatifs encore qui prendraient trop de temps à être recensés.

Si elle avait fait croire qu’elle prenait la direction de ses appartement, ou d’un lieu différent de celui de Thorin, la gardienne ne tarda pas à retrouver se trace. Elle voulait une autre discussion. Elle voulait le retrouver pour lui parler, lui faire comprendre qu’elle n’avait pas voulu se mettre en opposition avec lui. Et le hasard ou les dieux, peut-être les deux, l’exaucèrent. Dans les couloirs qu’elle traversait telle un alizé, une mélodie mélancolique éveilla sa curiosité. Le son d’une harpe, parvenu à ses oreilles en une mélodie ne ressemblant en rien à celle que les elfes avaient put déjà lui jouer, la guida à un salon désert. Enfin désert, pas totalement.

Assis sur un tabouret, dos à la porte, seul dans la pièce, jouant avec cœur et âme de l’instrument mélancolique, le nain surement n’entendit pas la belle repousser légèrement la porte. Après avoir pénétré les lieux en silence, de ses prunelles d’ambre, elle l’observa. Elle l’écouta, l’écouta religieusement et par mégarde laissa la tristesse qu’il tirait de l’instrument pénétrer une couche de sa sensibilité, la prenant par surprise. La larme qui dévala ses joues à l’écoute du morceau, elle l’essuya, incrédule de l'avoir versée.  Dans l’ombre, cachée dans un angle mort du nain, elle ne bougeait pas. Céleste, dans sa longue robe, ses  boucles brunes laissées libres et accessibles, sous les injonctions de ses caméristes elfes, elle continua un long moment à observer sans mot dire le nain, le redécouvrant par son jeu de musicien. Il exposait –peut-être sans le savoir- un peu de son cœur. Et cela la touchait bien au-delà des mots. Car elle percevait dans les notes qu’il tirait de son instrument, bien plus que ce qu’il ne pourrait jamais exprimer par des mots. Une tristesse sans nom. Le deuil, le chagrin, le manque, mais aussi une touche d’espoir, d’attente, et de nostalgie. Et elle devina alors que la montagne où il était né hantait ses pensées alors qu'il jouait.

Elle avait déjà entendu parler de l’histoire de Smaug, et d'Erebor. Racontée par des marchands, des voyageurs, des lettres,  mais jamais elle ne l’avait appréhendée de la main d’un nain. Et le contraste était saisissant. Si les uns parlaient de batailles, de feux immenses, de héros tombés au combat ou rôti impuissants, de désolations et de choses plus ou moins terrifiantes,  Thorin lui…parlait d’une maison où il ne retournerait peut-être jamais, d'être aimés, mère, père, frère, sœur, épouse peut-être, ensevelis sous la Montagne réduits au silence à jamais. Il n’y avait pas de récit épique, pas de gloire, pas de grande bataille imaginaire, juste la douleur et la mélancolie.

- Votre maison vous manque.

Ce n’était pas une question, une déclaration tout au plus, un fait pour être exact. La musique achevée, le silence revenu, elle s’était avancée doucement, et d’une voix chargée d’un accent exotique, elle murmurait à l’intention des seules oreilles du nain.

-Je n’ai jamais eu l’honneur de pouvoir contempler cette montagne fière et solitaire que content les chansons…Était-elle aussi magnifique que le chante les bardes ?  

Ce disant, elle s’assit en tailleur, à la droite du nain, non loin, le visage impassible, les yeux tournés vers un point vague. Sa voix, caressante telle du velours.







Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:20, édité 1 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
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♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyMar 3 Juin 2014 - 14:47



Qu'est-ce que mon baiser? Un lèchement de flamme.


fondcombe

Les nains avaient déjà tous pris place autour de la table du Seigneur d'Imladris, ainsi, la Suderonne arriva la dernière pour le repas. Thorin vit certains la saluer poliment mais il demeura le regard profondément fixé vers l'avant à son approche. Le régent de la Dernière Maison Simple invita la vestale à s'asseoir à ses côté et le nain ne pu retenir un froncement de sourcils. Qu'avait-il à lui signifier pour la mander ainsi auprès de lui ? Avait-il eu vent de leur altercation ? Qu'avait donc raconté le magicien à propos de la Brune à l'elfe ? Il ruminait encore les dernières paroles de la prêtresse avant que le comportement de ses compagnons, emplis de joie et d’allégresse ne finisse par le mettre dans un état d'esprit peu enclin à la prise d'un repas. Il s'excusa rapidement auprès d'eux avant de disparaître, il devrait également présenté des excuses au Seigneur de Fondcombe quant à la tenue de ses gens. C'est agacé qu'il quitta la table et les mets des elfes pour s'enfoncer dans les dédales de la demeure elfique.
Il ne vit pas la brune quitter la table à son tour, la pensant en grande conversation avec le Seigneur Elrond, comparant sans doute leur opinion désobligeante sur les nains qu'ils devaient côtoyer. Afin de chasse ses pensées néfastes, il avait entrepris de se saisir de son instrument favoris et d'en jouer dans une salle déserte.

Il était assis, silencieux, grave et pourtant son cœur semblait désespérément mis à nu. La carapace, les remparts érigés tombaient au fil des vibrations des notes qu'il jouait, solitaire dans cette mélancolie. Depuis longtemps son regard restait tourné vers le passé, depuis longtemps il pleurait en silence, avec colère et rage la perte de sa patrie, mais aussi de celle qui lui avaient été si cher.
Il n'entendit aucunement la porte s'entrouvrir, il n'entendit pas les pas doucereux s'arrêter dans un point mort de son champs de visions. Non, il demeurait les yeux profondément clos alors que sa harpe se mettait à pleurer. Il ne sentit pas des prunelles vermeils l'observer ni le bruit de cette seconde respiration. Il jouait et cela seul suffisait, il jouait car dans son cœur il n'avait su trouver la place de se garder joyeux, prestes aux rires comme l'avait fait les nains lors du repas, il le serait un jour, plus tard, lorsque son devoir serait accomplis et qu'il pourrait laisser pousser sa barbe afin de la coincer dans sa ceinture. Il serait un jour pleinement heureux mais pas ici, pas maintenant.
La plainte s'élevait, nostalgique, triste, pleine de deuil et de larmes car leurs morts avaient été au delà des mots et de ce que tout être aurait du pouvoir endurer. Cette sombre absence d'un foyer véritable, cette sécheresse causée par la douleur que les rires ne parvenait plus à faire disparaître.

Il n'y avait pas de gloire, de courage ni de valeur dans cette mélodie de l'héritier de Dùrin, nulle bataille pour faire rêver ses neveux, pas un seul haut fait d'armes pour conter la témérité des nains. Non, tout n'avait été que fuite, tristesse désolation et honte. Le temps s'étiolait, les secondes se dilataient et il continuer à jouer.

Une voix lui parvint alors que la dernière note s'égrenait. Il savait exactement à qui elle appartenait, il n'vaiat même pas besoin de se détourner pour deviner l'origine de ces paroles. Elles sortaient d'une bouche qui pourtant avait tenté de le pousser dans des retranchements colériques, mais là, elle se faisait plus douce, compréhensible et il se surpris à n'avoir rien à y répondre. Non, dans sa tête se bousculait encore la lumière des souvenirs, aveuglante de mélancolie.
Il se tourna vers elle, cette prêtresse du Sud qui avaient envahis ses rêves, les yeux brillant d'émotions qu'il avait déversé au travers de l'instrument dont il avait pincé les cordes. Elle se tenait là devant lui dans une robe au reflet ocre aérienne qu'il n'avait eu le temps de regarder, un constat qui n'éveilla en lui rien de plus que le souvenirs des étoffes de Dale, le plongeant de nouveau dans une spirale de souvenirs.

Il avait laissé son cœur s'exprimer, pensant être seul pou n'avoir à tenir son rang, mais il s'était trompé. Loin de se sentir outragé, la reconnaissance traversa ses yeux. Elle comprenait, elle ne le raillait pas et ses lèvres auraient souhaités prononcer tant de choses à propos de sa patrie. Mais les mots s'étranglaient dans sa gorge et sa harpe avait parlé pour lui.
Ce qu'elle énonçait n'était pas une interrogation, c'était une simple déclaration d'un fait qui s'était fait déchirant depuis longtemps. Elle s'était avancé vers lui, il aurait presque pu sentir son souffle caresser sa nuque et s'immiscer dans es oreilles de sa voix aux accents du Sud. Les mots n'étaient destinés qu'à lui seul et il les entendit. Il pénétrèrent sa conscience, flattant l'ego dur Roi sous la Montagne qu'il aurait pu être à se targuer des chansons que long contait sur sa patrie mais tel n'était pas le cas, il n'avait nulle demeure dont il pouvait se sentir fier et évoquer ce qu'avait été Erebor de part la bouche d'une femme qui en avait entendu chanter la gloire assombris son regard. La Montagne Solitaire étaient emplie de cendres mais lorsque la grandeur de son passé serait restaurée, les chants et les cantiques seraient bien fades quant au sujet qu'elles loueraient. Son regard brilla du feu des souvenirs un instant avant de se ternir de nouveau lorsque sa voix se baissa pour atteindre le son du silence.

« Plus magnifique encore que ce que vous avez pu entendre. Vous verrez, la splendeur de l'art des gens de Dùrin, une fois que nous aurons repris notre bien. »


Dans sa voix persistait la certitude qu'un tel jours arriverait bientôt. Ils terrasseraient la limace qu'était Smaug, il reprendrait la Montagne Solitaire à ce vers parasite et le Peuple Errant aurait finis de subir l'exil forcé. Il tiendrait cette promesse dévorante qui le conduisait à sa perte.
Elle s'assit à ses côtés, le regard tourné vers un point vague qu'il ne pouvait deviner alors que sa voix finissait d'exprimer ses pensées. Elle avait le visage impassible et il se surpris à vouloir y chercher l'expression d'un quelconque sentiment. Ses yeux de glaces dérivèrent sur cette chevelure qu'elle avait de nouveau lâchée. Belle, cascade aux reflets ambrés. Elle lui rappelait celle sombre de cette mère qui avait péri il y a bien longtemps, de cette sœur qu'il avait laissé seule et profondément inquiète, il se souvenait de ces figures féminines et aimantes qui l'avait entouré et il se surprit à associer la vestale mystérieuse à celles qui avaient partagées son existence., qui l'avaient rassuré, aimé et guidé dans des moments où mal grès son rang il n'avait su faire face.
Il se surpris à se perdre dans cette hémisphère de chevelure nébuleuse, son regard attiré inlassablement dans ses boucles brunes et de nouveau il se morigéna.
Elle n'était qu'une inconnue qui avait rejoint la Compagnie il y avait si peu de temps, il ne pouvait la regarder ainsi car telle n'était pas sa place et parce qu'il devait se méfier, sa raison lui martelait de le faire, mais son cœur semblait se garnir de sentiments bien différents que la suspicion, accroché sur le fil du devoir, de l'honneur et du souvenir.



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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyDim 6 Juil 2014 - 19:40




« Autant de pays, autant de moeurs. »




Fondcombe


« Plus magnifique encore que ce que vous avez pu entendre. Vous verrez, la splendeur de l'art des gens de Dùrin, une fois que nous aurons repris notre bien. »

A cela, la Prêtresse sourit. Un doux sourire, qui laissait entrevoir dans les yeux de la belle, un peu de nostalgie et de compassion. Elle aussi avait eu une maison que les flammes lui avaient prise. Une maison, et une famille aussi. C’était un peu flou, mais elle arrivait parfois à se rappeler d’une voix, d’une odeur, d’un visage qui lui était familier. Elle se souvenait encore de la douceur de se mère, de la calme autorité de son père, et du sentiment d’admiration qu’elle avait pour ses frère ainées. Ce n’était pas grand-chose, mais elle chérissait ces souvenirs secrètement, sachant pertinemment qu’ils n’étaient que les bribes d’un passé réduit en cendre à la faveur d’un jour d’été.  Elle avait désormais une nouvelle maison. Une nouvelle famille. Une famille qui l’aimait aveuglément, et qu’elle aimait en retour. Une famille attentionnée à son égard, mais qui lui avait légué un lourd fardeau.  Mais elle l’acceptait. Si c’était le prix à payer pour être sortie de la misère noire où elle s’était retrouvé plongé après avoir perdu ses parents, elle le paierait rubis sur ongle.  

Le regard toujours perdus dans le vague, la laissant méditer ses paroles, Radha, se sentit frissonner sous un regard appuyé. Levant les yeux, elle croisa le regard du nain qui s’était posé sur elle, chargé d’émotions qu’elle pouvait aisément lire. Des souvenirs du passé le hantaient, ainsi qu’une certaine tristesse, mêlée à une sombre détermination. Il était certain de voir un jours son souhait se réaliser. Il affirmait qu’un jour son royaume lui reviendrait. Qu’un jour, le Roi Errant, serait de nouveau le Roi sous la montagne. Et la conviction qu’il mettait dans ses mots donnait l’envie d’y croire. Donnait l’envie de le suivre dans cette folle quête. Elle comprenait ainsi la loyauté et la forcé qui animait les douze nains alors.  Et elle souhaita qu’un jour elle puisse elle aussi parvenir à convaincre son peuple, de quitter le chemin qu’il avait emprunté, pour revenir dans l’ancienne voie. Un jour peut-être, mais pour l’instant, elle restait encore bien trop jeune, bien trop craintive encore, et muselée par ses pairs pour exposer son grand projet. Mais un jour viendrait, elle en était certaine. Elle était jeune. Elle avait tout son temps.

Ses yeux ayant croisés ceux d’un bleu captivant, de Thorin, la jeune femme se prit à les admirer. Il n’était pas commun dans les contrées du sud de croiser de tels iris. Pour la plupart sombres, ou alors couleur du bois ou du sable, ils étaient chaleureux, et malicieux, dangereux et sournois parfois, mais alors, depuis qu’elle remontait vers le nord, et maintenant vers l’est, le bleu, le vert, le gris, et même l’ambre, étaient des couleurs qu’elle découvrait. Elle avait déjà croisé pas mal de regard, mais celui-ci avait quelque chose en lui qui ne la laissait pas indifférente. Limpide, et pourtant recelant encore tant de secrets. Il lui était tout aussi transparent, que muré de glace. Elle y lisait aisément quelques sentiments sans tout autant pouvoir se plonger au plus profonds de lui. Comme si une barrière de l’empêchait toujours de progresser plus loin. C’était tout aussi fascinant que frustrant. Et parfois, elle n’était qu’à deux doigts de plonger son esprit dans le siens, pour savoir enfin le fond de sa pensée. Mais un certain sens de la compétition et la peur de lui causer moult souffrance, réfrénait son envie. Elle voulait gagner sa confiance loyalement, il devait la lui donner de lui-même, et ce n’était pas en pénétrant son intimité ainsi qu’elle l’obtiendrait. Forcer son esprit serait surement un acte irréparable qui s’il le percevait, ne serait jamais pardonné. Et pourtant dieux sait qu’elle n’avait pas ce genre de scrupules auparavant. Qui était-il donc pour quelle devienne ainsi soucieuse de son intégrité mentale ? Il n’était qu’un nain…elle aurait voulu s’en convaincre. En réalité, il était le nain qui avait croisé son chemin à l’orée des songes, le nain qui avait entrevue les ténèbres de son âme et qui en avait réchappé. Il était Prince. Il deviendra Roi. Et leurs destin son liés désormais. Il est la clé de la Montagne, il est la clé qui la mènera vers le feu immortel du Dragon. Vers sa propre destinée. Ils étaient indispensable l’un à l’autre, bien qu’ils ne le sachent pas encore.  

-Je serais heureuse de voir les somptuosités dont ont été capable vos gens Thorin Ecu de Chêne…et quand vous reprendrez la Montagne et que vos devoirs de roi seront moins lourds à porter, j’espère être encore là pour que vous me fassiez connaitre les usages de votre peuple. Car comme vous avez put le remarquer ce matin, je manque cruellement de connaissances à ce sujet.

Sa voix au fur et à mesure se chargea de sympathie et d’un doux rire, alors qu’elle terminait sa phrase en souriant délicatement. Elle gardait mémoire de ce qui s’était passé, mais loin de s’en irriter, s’en moquait gentiment, comme pour atténuer la tension qui avait régné alors. Sur un malentendu les conflits s’embrasent si vite. Et elle ne voulait absolument pas continuer cette épopée sur un malentendu. Ils étaient tellement différents, et semblables à la fois. Ils pouvaient tout deux se montrer très têtus, et s’emporter dès lors que l’on dénigrait leur identité culturelle. Ils avaient tous deux un fort caractère, et du répondant. Cela pouvant leur jouer bien des tours à tous les deux. Mais Radha, elle en revanche, savait se montrer plus souple, et moins rigide que le nain. Heureusement d’ailleurs.

-Chez moi…beaucoup de chose sont différentes. Les hommes et les femmes vivent séparés. Les femmes à l’intérieur, les hommes à l’extérieur. Les hommes nous protègent. Nous somme leurs plus beaux joyaux. Et ma maison est notre écrin.

Pour sûr là, elle ne parlait que du temple où elle avait vécu, car à l’extérieur de ces murs, existait une toute autre réalité. Plus dure et plus sombre. Beaucoup de misère, et d’injustice. Mais elle n’était pas roi, et ce n’était pas elle qui faisait régner une ombre sur un peuple autrefois grand et fier.

-Il fait très chaud de là d’où je viens. Vous ne pourriez pas porter tous vos manteaux, toutes vos fourrures, ni même vos bottes. Vous étoufferiez.

Elle pouffa pour elle-même, songeant qu’il se couperait peut-être aussi les cheveux, tellement il aurait chaud.

- Alors nous nous habillons très légèrement. Moi d’autant plus que je possède  une certaine…particularité… Là-bas bien souvent lorsqu’il fait trop chaud, une femme peut être à demi nue dans l’enceinte des murs. C’est…tolérable. Les hommes ne nous touchent pas sans notre accord. Ils n’en ont pas le droit. Sinon ils peuvent y perdre leur main…ou plus, si l’acte est vraiment outrageant.

Elle ne pensait pas vraiment que le nain pourrait comprendre ce qu’elle voulait lui expliquer. Les mœurs étaient à des années lumière les unes des autres. Ils étaient très conservateurs, très strictes et portés sur l’honneur. Elle, était libertine, très souple en ce qui pouvait concerner les croyances des autres, et avait une vision de l’honneur bien à elle. Il lui faudrait surement des années pour la comprendre, et réciproquement. Mais peut-être un jour parviendraient-ils à se tolérer dans leurs cultures respectives.







Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:20, édité 1 fois
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Thorin Oakenshield

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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyDim 3 Aoû 2014 - 1:16



Qu'est-ce que mon baiser? Un lèchement de flamme.




Il vit un sourire égayer le visage de la Prêtresse du Sud, un sourire doux qui laissait au Roi des Exilés la possibilité de percevoir dans le regard de la vestale la nostalgie et la compassion. Des sentiments qui demeuraient dans les yeux céruléens du nain. Les pensées tournées vers le souvenir d'une chose depuis longtemps révolue.
Ils donnaient l'impression, durant une fraction de seconde, d'être semblable, de partager une perte, des souvenirs en cet instant que le temps ne parvenait réellement à effacer. Tout deux avait perdus Il ne savait à quoi elle pouvait songer, une famille laissée derrière, un époux peut-être. Il ne savait rien d'elle, il ignorait tout de sa vie et bien qu'il tenta de se persuader du contraire, il éprouvait une curiosité certaine à l'égard de ce que la vestale avait pu vivre. Les flammes d'Agni et l'échange à l'Orée des Rêves n'étaient pas innocents à ceci.

Il ne vit pas de suite la demoiselle frissonner pour se mouvoir, mais la chevelure hypnotisante laissa place à ces pupilles sombres si caractéristiques des gens du Sud, si profondes et belles.
Le regard du nain était encore empli d'émotions, ces sentiments qu'il ne pouvait cacher à la vue de la brune tant ils étaient intenses en cet instant. Elle les percevait, elle ne disait rien, mais elle avait compris quelques minutes plus tôt, il le savait, il l'avait ressentie au plus profond de son âme.

Leurs yeux s'étaient de nombreuses fois rencontrés, là où les iris bleutés captivait la belle, les sombres obsidienne de la Vestale attirait autant que sa chevelure.
Il ne savait que la prêtresse aurait pu être capable de lier son esprit au sien en dehors des rêves, qu'elle pouvait à la manière d'Agni fouiner dans son cerveau et ses souvenirs sans qu'il ne puisse s'y opposer totalement. Mais elle ne le faisait pas, comme si cela avait de l'importance pour elle de jouer franc-jeu avec lui. Cependant, tout ceci n'avait rien de risible et le nain agissait d'une façon bien similaire, il agissait tel qu'il aurait voulu la protéger de toutes choses en sa compagnie, il avait mis son honneur en jeu, chacun des faits et gestes de la vestale, il les assumerait. Comme si elle aussi elle avait pu avoir plus d'importance qu'elle ne le laissait paraître.

Le Roi du Peuple Errant sentit un instant la fierté envahir son corps, à mesure que la prêtresse mentionnait les travaux des nains qu'elle espérait contempler un jour. Son nom se modula entre les lèvres de la brune, comme si on lui redonnait les lettres de noblesse qu'il se refusait de conserver avant d'avoir restauré la grandeur de son peuple.
Elle sourit alors qu'elle lui exprimait sa volonté de connaître les usages du peuple nain et bon nombre de nains seraient bien outré de voir une Femme déambuler dans les Halls d'Erebor en compagnie de leur roi. Mais un tel jour était encore hypothétique et l'expédition accorderait un temps suffisant à la jeune femme pour s'approprier certaines coutumes naine. Il hocha la tête, avec respect devant cette volonté d'apprentissage cependant.
Elle sourit avant de rire doucement puis elle s'exprima sur les mœurs des gens d'Umbar. Il comprenait cette façon de penser des gens du Sud, les nains ne laissaient que peu leurs femmes sortirent hors des racines de la Montagnes, mais ils ne les enfermaient pas à l'intérieur de leur demeure. Une fois de plus, les Hommes et les nains semblaient se rapprocher pour mieux se différencier. Elle mentionna ensuite la raison de sa tenue, il se raidit, la situation allait-elle de nouveau dégénérer ? Il referma son poing sur sa harpe en continuant de l'écouter.

Il ne joignit pas son rire au sien, il demeura neutre, impassible, il savait que dans le Sud le climat était chaud, et il n'enviait en rien ces contrées, il n'avait jamais espéré vivre dans ces endroits, il préférait la froideur des montagnes, le ciel glacé des cimes. Il n'imaginait pas les naines déambuler à demi-nu dans les rues des Montagnes Bleues ni dans les Monts de Fer. Les habitants du Sud étaient bien étrange. Il crut comprendre également de quelle particularité la prêtresse pouvait posséder, du moins si cette dernière concernait un Maiar à l'âme bien sombre. Cependant, il refréna les explications de la Belle avant qu'elle ne tente de justifier son comportement plus en avant.

«  Ici tel n'est pas le cas.»

Il semblait une fois de plus bien sombre, il ne souhaitait pas relancer le débat loin de là.  La race des Hommes possédait réellement bien des mœurs que les nains ne partageaient pas et il attendait qu'elle se conduise désormais avec les coutumes qui seyait à ceux du Nord et au peuple de Dùrin, de surcroît puisqu'elle devait voyager avec eux.
Il essayait réellement de comprendre ces coutumes, ces mœurs dont parlait la vestale, mais il n'arrivait a imaginer totalement cette conduite que pouvait avoir ces gens du Sud. Il ne pouvait concevoir que des femmes puissent se promener dévêtue, que des hommes puissent poser leur regard sur elles sans plus de manières, ni qu'ils puissent être punis car ces dames n'avaient aucune décence. Les explications avaient beau sembler tangibles pour la vestale, le nain ne pouvait toutes les comprendre dans leur entièreté.

« En quoi être à demi-nue est-il révélateur de votre rang ? »

Il n'arrivait à concevoir la chose, la nudité ni les vêtements n'étaient en rien révélateurs d'un quelconque statut, ils pouvaient être changés, rapiécés, détruit, seul ce qui brûlait dans le cœur et l'esprit rappelait
Il trouvait cela dégradant mais sans doute était-ce parce qu'ils ne possédaient pas la même culture.
Il avait cessé de se perdre dans sa chevelure il y a peu, mais continuait à la regarder, à déposer ses yeux de givre sur elle mais non pas sur ce corps qu'elle pouvait présenter dans le Sud dévêtu comme elle l'avait fait dans la matinée. Non, il la regardait, pleine et entière sans que son regard ne se fixe avec plus d'intérêt qu'il ne l'avait fait et pour ne pas l'indisposer, car c'était elle qu'il souhaitait regarder, non pas ce qu'elle voulait laisser voir à travers cette robe fine, ni sa chevelure libérée. Il est tellement plus facile d'attirer le regard pour détourner ce dernier de choses bien plus importantes, mais peut-être était-ce ainsi qu'on se conduisait dans le Sud.
Ils étaient en vérité si loin de pouvoir se comprendre, si loin de partager les mêmes valeurs, il n'imaginait encore que très peu ce qui avait pu les réunir si fortement à l'Orée des Songes, ils n'avaient rien en commun si ce n'était arrivé sur les contreforts d'Erebor, sains et saufs, avant d'occir Smaug.






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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyDim 5 Oct 2014 - 22:33




« Autant de pays, autant de moeurs.  »




Fondcombe

Radha n’avait jamais pensé une seule seconde que le nain comprendrait parfaitement ce qu’elle essayait de lui faire entendre. Non pas qu’il soit stupide –elle n’oserait jamais le penser- bien au contraire. Mais tout simplement, il était bien trop campé sur ses positions et entêté pour même songer à ce que d’autres ne pouvaient pas avoir la même vision de la décence que lui, et l’accepter ainsi. Il y trouverait toujours quelque chose à redire. Elle s’y était préparée d’une certaine façon. En voyageant du sud, au nord de la terre du milieu, elle avait eu le temps de se rendre compte que beaucoup de gens sur cette terre vivaient différemment. Ils n’avaient pas ses coutumes, ne partageait pas ses mœurs, ne se vêtaient pas de la même façon, ne pensaient pas la vie à sa manière, et cela, bien que difficile à accepter au départ, lui avait procuré une certaine ouverture d’esprit. Ce qui apparemment manquait au nain. A moins qu’il attendait d’elle qu’elle se conforme à leurs coutume…ce qu’elle ferait bien volontiers si elle les connaissait. Aussi lorsque le nain de Durin lui adressa la parole, sombre et rembruni, elle esquissait de nouveau un sourire.

«  Ici tel n'est pas le cas.»

Cela elle s’en doutait, et pourtant, nul autre que lui ne se plaignait de son attitude. Cela elle aurait put le lui faire remarquer, mais ce serait réalimenter sournoisement un conflit inutile, vorace en temps et en énergie. Il était le seul à l’avoir vu ainsi en ces lieux, et il le resterait. Point, fin du débat. Seulement, la vestale devait bien se douter que ce n’était pas la seule chose qui risquait de coincer dans ses relations avec les nains. Elle avait put noter à mesure qu’elle parlait, certaines petites réactions du nain, indiquant bien que celui-ci avait bien du mal à accepter ses dires dans le simple véracité. Car d’après ce qu’elle avait put comprendre, les femmes naines étaient très rares, et un véritable trésor pour ce peuple. Ils ne leur permettaient ou elles ne se permettaient pas les frivolités auxquelles pouvaient sans craintes s’adonner les muses du temple d’Umbar, protégées par une divinité incarnée en la personne de Radha.  Il y avait tout un monde en eux qui leur serait bien difficile à parcourir. Mais peut-être que si chacun y mettait du sien arriveraient-ils à concilier leurs deux visions du monde. En tout cas, c’était plutôt mal parti pour le moment.

« En quoi être à demi-nue est-il révélateur de votre rang ? »

Secouant imperceptiblement la tête, feignant l’exaspération, Radha, retint un rire. Elle aurait dû en être certaine. Il n’avait pas compris, que lorsqu’elle avait mentionné son rang, elle suggérait que du fait qu’elle soit habité par un Esprit de feu, se couvrir contre le froid, ou se dénuder cela n’avait aucune réelle importance pour elle. Son corps était toujours à la bonne température. Mais comment le lui expliquer sans raviver le souvenir de cette nuit à l’Orée des songes où le nain s’était trouvé pris dans les griffes malignes et cruelles du démon des temps anciens. Il valait mieux faire l’impasse sur cela, et passer à un autre sujet, sans doute moins sensible que la nudité. Une nudité qui pour le nain semblait inimaginable.

Après ils n’avaient pas la même culture. Et même au sein d’Umbar, le cas des femmes d’Abad Tar Calion était à part, aucune suderonnes ne s’accoutrant ni ne se conduisant comme elles. Peut-être était-ce d’ailleurs pourquoi tant de jeunes filles cherchaient par tous les moyens à faire parti de ce cercle très fermé et complètement hermétique au monde extérieur. Enfin, si il fallait parler véritablement au nain des véritable us et coutumes d’Umbar, ils en seraient encore pour un moment, car tant de peuplades se croisaient dans la ville portuaire, se mélangeant, que les détailler chacune prendrait des heures. Dans son cas, elle n’avait déjà que bien trop parlé de son existence. Elle était tenue normalement au secret. Bien que théoriquement, ce fût à elle que revenait la décision de parler ou pas de sa propre demeure, de sa propre existence, de son propre mode de vie. Mais elle n’aimait pas rompre ses promesses. Aussi, devrait-elle cesser de parler d’une Umbar qu’elle ne connaissait que depuis sa tour d’ivoire, à un parfait inconnu. Car si elle y réfléchissait plus intensément, c’était parfaitement hypocrite de sa part de parler d’une petite partie de la vérité, de sa vérité, en occultant le reste. Car bien peu de femme à Umbar pouvait s’enorgueillir de déambuler à demi-nue dans des couloirs de marbre de différentes couleurs. Elle était surement un cas unique dans ce monde, aussi inutile d’essayer d’en faire l’apologie auprès du nain. Cette réflexion soudaine, lui fit un drôle d’effet. Car il y a peu, jamais elle n’aurait pensé ainsi. Elle aurait tenté par tous les moyens de faire comprendre au nain qu’il était dans l’erreur. Alors qu’aujourd’hui, et bien elle lui dirait simplement.

-Certaines choses nous restent incompréhensibles longtemps. Du moment, que l’on est encore ancré dans ses certitudes et ses coutumes, il nous est impossible de se mettre à la place de l’autre. Mais dès lors que l’on se retrouve seul, plongé dans sa culture, dans son quotidien, certaines choses nous apparaissent alors différemment. J’espère qu’un jour, vous pourrez constater cela de vous-même. Moi j’en fais chaque jours l’expérience, avec les hommes, les nains, les elfes,…et les hobbits –elle dit cela un rire dans la voix, sachant bien qu’elle affection le nain pouvait porter pour chacune de ces races- Aussi je souhaite que vous ne cherchiez pas trop à comprendre le pourquoi du comment pour le moment, car ce n’est pas le plus important sur l’heure.

Il était certain que le nain avait d’autre priorité, et qu’encombrer son esprit avec trop de question auxquelles elle ne pouvait donner de réponses suffisamment précise pour le moment, se montrerait contre productif. Il devait rester concentrer sur son objectif, et elle aussi. Si leurs chemins s’étaient recroisés, cette fois-ci dans le réel, ce n’était pas fortuit. Ils avaient des choses à faire ensemble. Et rien ne devait les faire dévier de leurs routes. Pour Radha, le cœur de Smaug avait bien plus de valeur à ses yeux que tout l’or d’Erebor, et pour le nain, rien ne lui ferait plus plaisir que de voir la créature achevée et hors de son héritage. Ils étaient sur cela, complémentaires. Si tant est que l’un ne fâche pas l’autre, ils arriveraient peut-être à leurs buts. Mais la route étaient encore longue jusqu’à Erebor, et cela faisait à peines quelques jours qu’ils se côtoyaient que déjà volaient des étincelles. Dire qu’elle était innocente dans ces confrontation serait faire preuve de mauvaise foi, aussi la Gardienne acceptait bien volontiers ses torts…le nain en ferait-il autant…

Lui jetant un coup d’œil, Radha le trouva en train de l’observer de ses iris bleu happant son regard, et bien malgré elle, cela la fit sourire. Une certaine espièglerie dans les yeux, elle se demandait à quoi pouvait-il bien penser en la dévisageant ainsi. La pensait-il complètement folle et indécente ? Peut-être. Mais quelle importance? Dès lors qu’il ne la chassait pas ou ne l’empêchait pas de les suivre il pouvait bien penser ce qu’il voulait. Elle n’en mourrait pas. Elle avait connu pire.








Dernière édition par Radha Matarishvan le Sam 18 Oct 2014 - 19:22, édité 2 fois
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— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyJeu 16 Oct 2014 - 10:29



Accords et Âmes



Il semblait bien difficile pour la Prêtresse du Sud et le Roi du Peuple Errant de s'entendre sur les points de leur discussions. Il avait tout deux un avais et espérait convaincre l'autre qu'il était le bon, l'héritier de Dùrin n'était pas non plus enclin à céder du terrain. Il avait eu raison de tenir de tel propos à l'égard de la jeune femme car ici, il était bien au Nord des contrées qu'elle avait quitté et que s'il ne la mettait pas au courant, elle ne finirait que par s'attirer des ennuis. Bien qu'elle sembla néanmoins au fait de certaines coutumes, elle ignorait totalement celles en vigueurs chez les création d'Aulë. Il était évident que le Seigneur Nain ne s'était appesanti dessus. Il ne pouvait parler librement des mœurs de son peuple à une femme qu'il connaissait à peine et dont l'une des premières rencontre avait été douloureuse. Alors, sans doute espérait-il qu’elle agisse comme une femme du nord et probablement un peu comme une naine sans lui avoir permis aucune erreur. C'est d’ailleurs pourquoi il se rembrunis, son visage reprenant un masque ombrageux et froid. Elle lui répondit une fois de plus par un sourire, comme si cela n'était fait que par agacer un peu plus le Seigneur des exilés.
Les mots qu'elle lui offrait ne faisait qu'accroître la certitude qu'il était bien différents, il n'arrivait à imaginer que certaines femme puisse se conduire comme le faisait la Suderonne, il avait parfois vue des femmes en Eriador et en Rohan agir avec si peu de retenue qu'il pouvait concevoir que cela existe quelque peu, mais à en croire les dire de la vestale, ce à quoi elle était habitué, dépassait son entendement. Il ne manqua d'ailleurs pas de lui faire savoir et en réponse, il ne reçu qu'un hochement de tête exaspéré.
Son visage se durcit, elle se moquait une fois de plus de lui et le trouvait sans doute bien peu intelligent. Elle se permis même de lui faire la leçon quant à sa compréhension des choses et ses interrogations, leçon qu'il reçut avec une colère froide au fur et à mesure q'elle parlait, un rire tentant sa voix. Elle lui reprochait avec un certain manque de tact et de diplomatie on manque d'empathie. Il était incapable de se mettre à la place de la vestale tout comme elle était incapable de se mettre à la place d ela sienne cela étant dit. Évidement, s'il s'était permis de lui répondre ces mots, leur conversation auraient été s'en fin et un nouvel argumentaire aurait pris la place du précédent dans un cercle sans fin de joute entre leur deux ego. Pour le moment, lui qui était venu trouver un semblant de calme et de paix en cette pièce s'en était vu dépourvu et sachant que les jours qui suivraient ne lui permettrait pas de goûter à cette quiétude, il mis fin à cette énième brouille en concédant à la jeune femme qu'elle ne s'était pas totalement exprimé en vain.

« Vous avez sans doute raison. »

Il termina ainsi sa phrase, le visage toujours fermé bien que ses yeux allèrent de nouveau observer la jeune femme qui se tenait à ses côtés. Il ne savait pourquoi elle l’intriguait autant, peut-être était-ce les nombreux mystères qui l'entouraient et dont il n’avait entrevu que quelques bribes qui piquaient sa curiosité. Elle l'agaçait passablement autant qu'elle pouvait attirer vers elle son attention. Cette femme semblait réellement posséder toutes les qualités pour le mettre hors de lui, sa franchise, son insolence, sa différence et pourtant, elle pouvait se montrer bien plus réfléchie et posée qu'elle ne le faisait parfois, il en était certain et il gardait en mémoire les événement des Monts Venteux. Il était étrange de voir tant de facettes ornant son visage sans en connaître totalement une seule, elle était un mystère. Il ne savait toujours pas s'il pouvait lui faire confiance, il s'en défiait et Dwalin lui rappelait silencieusement, mais il y avait chez elle quelque chose de fascinant, comme à regarder une pierre polie de nombreuses fois qui scintillerait sous des raies de lumières, changeant et belle et si l'on ne faisait pas attention aux aspérités qui pouvait en découler, tranchante. Il l'observait et cela la fit sourire, il détourna son regard, gêné de s'être laissé une fois d eplus aller à un tel examen, il ne pouvait se permettre une telle conduite ni de se laisser obnubilé par ces deux éclats d'obsidienne qui bien assez tôt, risquerait de lui causer du tort s'il ne restait pas vigilant.

Comme leur conversation de la matinée, celle-ci semblait vouloir se terminer dans la méfiance, teintée d'orgueil. Le Seigneur des Exilés ne désirait pas se voir couper l'appétit au prochain repas, à force de ruminer sur les mots de la prêtresse du Sud et des interrogations qu'ils faisaient naître en lui . Le silence s'était imposé entre eux, sans doute gênant pour la jeune femme du Sud, le nain ayant l'habitude de ces absences de paroles pour se contenter de laisser son esprit divaguer vers des préoccupations importantes mais ses pensées n'avait de cesse d'être ramenées vers son interlocutrice. Il haussa presque qu'imperceptiblement les épaules, comme pour s’ébrouer à la sortie d'une rêverie éveillée.

Il avait toujours sa harpe dans les mains,fidèle compagne de voyage depuis tant d'années qu'il en avait perdu le compte. Elle avait de nombreuses fois vu ses cordes s'abîmer, se défaire avant d'en accueillir d'autre, son bois avait vieillis, durcis et pourtant, la douceur infinie avec laquelle le nain la vernissait à chaque retour de voyage la conservait admirablement. Il était étrange qu’après tant d'années il ne se soit pas lasser de jouer sur cette pièce de bois, peut-être était-ce parce qu'elle le fait que trop se souvenir de ce qu'il avait été et penser à des jours qui auraient pu être qu'il n'avait cessé de joué. Sans doute parce qu'à travers les notes qui s'élevait et s'égrenait, c'était comme s'il retrouvait des morceau de son âme qui gisaient épars bien loin de lui, figé dans un autre temps.


Sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, ses doigts recommencèrent a courir sur les cordes. Il ne tarda pas à s'élever une mélodie plus joyeuse que celle qui avait retentit quelques instants plus tôt. Il se souvenait l'avoir appris à Dis, il y a longtemps et parfois, lorsque le cœur y était,il se rappelait qu'ils s'amusaient à jouer la courte ritournelle le plus rapidement possible, chacun essayant de distancer l'autre dans ce jeux. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ainsi joué avec elle, peut-être qu’après la Quête… Lorsque la mélodie pris fin subitement, chassant de son esprit des pensées lugubres qui l'avaient de nouveau envahies. Il sentait toujours taper de manière sournoise contre son cœur une inquiétude prête à le dévorer. Il laissa son regard dériver légèrement vers ses mains. Ses mains qui avait enserré celle de sa sœur le jour de son départ, tandis qu'elle lui demandait de promettre que ses fils et lui-même reviendrait sain et sauf, il n’avait pu lui mentir, pas  à elle et c'est le regard douloureux qu'il était partis, laissant sa sœur derrière lui. Il avait autrefois promis d'être toujours à ses côté, que plus aucun malheur ne viendrait la toucher encore, mais il ne pouvait tenir ces promesses, il lui était impossible de le faire alors qu'il sentait dans son cœur que son devoir devait désormais être accomplis après tout ce temps.

Il releva la tête après avoir contemplé en silence son instrument à corde. Il reposa son regard sur celui de la jeune femme, fichant ses yeux droit dans les siens, un regard dans lequel s'évanouissait doucement ses dernières pensées. Elle avait reçu une éducation qui semblait faire d'elle une femme instruite, elle savait sans doute lire et écrire, il n'aurait pas été étonné qu'elle sût joué d'un instrument, il désirait éloigné de lui une fois de plus des tourments qui reviendrait toquer et gratter aux portes de son esprit bien assez tôt. De plus, il était inutile de rester sur une conversation qui avait encore pris le tour de querelles incessantes. Il lui demanda, espérant ne pas froisser la Vestale, en lui laissant se souvenir de cette patrie qu'elle avait quitté.

« Jouiez-vous d'un instrument à Umbar ? »

Cela n'était que pure curiosité et n’amènerait pas la Suderonne à se dévoiler plus avant sur ses secrets, il se surpris a espérer que cela ne soit pas le cas, comme si durant un court instant, ce qu'elle pourrait penser avait revêtu une importance plus grande que d'habitude.Il ne se leurrait pas, le fait qu'il se courrouce le plus souvent aux paroles de la jeune femme bien qu'il tenta de le feindre était ce qui le menait vers une dangereuse pente, il était incapable d'éprouver du mépris envers la jeune femme, accordant une attention trop grande à ses mots.



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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyVen 17 Oct 2014 - 12:35



La musique est la langue des émotions



Fondcombe


Silencieuse, son demi-sourire faiblissant au fur et à mesure que passaient les secondes, Radha se perdit à la contemplation d’un point vague. Ses yeux, deux onyx profonds qui parfois s’allumaient d’une flamme à l’évocation de certains souvenirs, pour l’heure, restaient neutres. Scintillant parfois d’une certaine malice, ils plongeaient alors le nain dans une relative irritation. Surement pensait-il qu’elle se jouait de lui…que son incompréhension était risible en un sens. Or pas du tout. Elle avait gardé cette habitude de sourire à toutes les complications, à toutes les situations difficiles, à tous les agressions auxquelles elle était confrontée. Une façon de se protéger, de mettre une sorte de distance entre  ces choses et elle-même. D’éloigner la colère, la tristesse ou tout sentiment négatif. Elle souriait à la vie et ses aléas, l’envoyant joyeusement se faire voir ailleurs lorsque ses embuches venaient à entraver son chemin. Tout simplement. Elle n’avait pas cette attitude à l’égard du nain dans le but de l’agacer –même si c’était apparemment ce qu’il ressentait. Elle se protégeait de lui ainsi, se souvenant bien comment ses émotions pouvaient l’atteindre.

« Vous avez sans doute raison. »

Aussi lorsque le nain lui  concéda qu’il y avait peut-être une part de vérité dans ses paroles, la jeune femme le considéra, se laissant aller à une moue fugace. Elle n’était pas réellement enchantée que le nain se soit effacé partiellement devant ses dires, sachant parfaitement qu’elle n’avait pas forcément raison sur toute la ligne, que la reconnaissance de l’autre allait dans les deux sens…Mais d’un autre côté, cette espèce de rivalité, née de leur différence, se trouvait rassasié par cette simple phrase, qui une fois dite, laissa place au silence. Le nain au visage de marbre, abandonna une fois de plus son regard à la contemplation du visage fin de la prêtresse qui, sentant cela, le laissa faire, donnant un consentement muet à ce regard curieux. Ses yeux noirs, jusqu’alors fixés sur un point imaginaire, revinrent le scruter quand celui-ci toucha de ses prunelles, la peau de son visage. Elle lui sourit légèrement. Toutefois ne voulant pas lire dans son regard toutes les choses qui lui traversaient l’esprit alors qu’il la détaillait, elle fixa de nouveau son regard ailleurs. C’était une chose de discerner des choses sur un visage, sur des traits tordus par les émotions, s’en était une autre encore, que de percer à jours, les secrets d’un regard. Il pouvait y avoir tant de peines intimes dissimulées dans ces iris, tant d’interrogations, que ce serait presque intrusif de vouloir ainsi les déceler. Pourtant malgré cette pensée courtoise…ces orbes bleus, glaciales, lui paraissaient toujours plus attirantes. Tant, qu’elle fut quelque part soulagé que Thorin cesse de la fixer, détournant son regard, gêné. Elle trouva cela… touchant. Il y avait dans son attitude une telle déférence maladroite à son égard …Radha ne put s’empêcher de le trouver à cet instant sincèrement attachant ; avant de se rendre compte de la dangerosité de cette affection naissante, et d’enfermer –les sourcils froncés- ces prémices dans une boite enfouie au fond de son âme.

Car elle avait toujours à l’esprit, malgré ses frasques et ses velléités d’en savoir plus sur ce monde s’ouvrant à ses yeux, que son but final n’était pas d’avoir la confiance et l’estime du nain –si elle parvenait à les obtenir tant mieux, cela lui faciliterait la tâche- mais bien de pénétrer dans la Montagne solitaire, où le fruit de ses désirs pulsait et grondait dans son sommeil. Un désir qu’Agni alimentait tout doucement au fil des jours. Quelques nuits, il était revenu la hanter, lui soufflant de mielleuses promesses. Elle ne savait pas exactement comment elle parvenait à se souvenir aussi nettement de ces rêves, s’en tait presque effrayant de réalisme parfois. Elle avait parfois du mal, au réveil, à saisir si elle était dans le réel ou si elle vivait un prolongement de ses rêves. Il lui fallait parfois plusieurs minutes avant d’y parvenir. Et la fièvre. Cette fièvre qui la prenait dès lors que des visions faisaient irruption dans ses nuits. Elles étaient de courtes durées, mais s’allongeaient à chaque décennie. Un jour peut-être la fièvre finirait par ne plus la quitter. C’était une probabilité, mais elle n’y pensait pas pour le moment. C’était une menace planant au dessus de sa tête, mais tellement haut qu’elle lui paraissait presque sans réel danger …et pourtant, elle devrait s’en méfier car rien ne passe plus vite que le temps.

A ses côtés, silencieux, Thorin paraissait lui aussi perdu dans ses pensées, le silence ambiant ne semblant pas le troubler. Pas plus qu’il n’émouvait la Gardienne, habituée à méditer sans bruits. Les yeux fixés sur son instrument, il semblait ressasser quelques souvenirs, et si Radha avait à cette instant posé son regard sur lui, elle aurait put lire avec aisance, les émotions passant sur ses traits sculptés dans le marbre. Le silence sembla se faire plus lourd, s’éternisant. Quand tout à coup, une corde vibra, un son, clair, s’élevant dans la pièce. Puis une autre, et encore une autre. Et le nain se mit ainsi à jouer de sa harpe. Une mélodie simple, mais enjouée, harmonieuse, légère qui détendit l’atmosphère. Le visage de la Belle qui s’était tourné vers lui à la première note, s’adouci à cette musique. Fermant les yeux un instant, elle se laissa transporter par les sons que produisait les mains habiles du nain. Mais tout aussi soudainement qu’elle avait commencé, la mélodie se tût, laissant de nouveau place au silence. Radha tourna alors son regard vers Thorin en quête d’explication. Elle le trouva méditant, les yeux fixés sur ses mains, tenant alors sa harpe.

Elle resta un court instant à l’observer, avant que de nouveau, s’encre dans son regard, deux iris d’un bleu limpide, manquant de la déstabiliser l’espace d’un instant. Plongés dans les siens, les yeux de Thorin étaient pour la Gardienne une porte ouverte sur son âme. Une porte qu’elle se retenait ardemment de pousser. La curiosité était forte. Mais ses principes tout autant. Elle ne voulait pas lire dans ces yeux si captivants, toutes les pensées qu’ils pouvaient bien receler, ces choses extrêmement intimes, que l’on préférait bien souvent garder pour soit.  

« Jouiez-vous d'un instrument à Umbar ? »

La réponse à cette question mis un temps à venir.  Radha ne s’y attendait pas et resta silencieuse un moment à observer le nain, une certaine nostalgie naissant dans son regard à l’évocation de son pays. Se remémorant des souvenirs, elle sentit poindre en elle un début de mélancolie. La musique était une chose qui avait surement rythmée sa vie depuis qu’elle était devenue une divinité pour son peuple. Il y avait toujours quelqu’un au temple d’Abad Tar Calion qui quelque part, jouait d’un instrument ou chantait des romances anciennes. Elle-même, très jeune avait appris les arts qu’étaient la musique, la danse, le chant, la poésie. Mais plus particulièrement le chant. Elle n’excellait pas dans tout, cependant cette discipline, il n’y avait nulle suderonnes qui sache mieux qu’elle la faire vivre. Il était certain que ce n’était pas toutes les femmes d’Umbar –ou femme en général- qui avait eu la chance de pouvoir bénéficier d’une éducation aussi complète que celle qu’elle avait reçu. Peu de femme de son âge savaient lire, écrire ou même compter…quoique, les maitresses de maison étaient elles, bien au fait des chiffres, sinon comment pourraient-elles tenir leurs demeures. C’était une chose à laquelle elle n’avait pas encore réussi à trouver une explication plausible. Pourquoi les femmes ordinaires n’auraient pas droit à une éducation décente. Leur civilisation n’en progresserait que plus vite, sachant le nombre de femme que comportait Umbar. Elles ne seraient pas obligés pour certaines de se livrer à des activités dégradantes, elles auraient tout loisir de choisir leur vie, de travailler pour elles-mêmes, de vivre par elles-mêmes comme le faisait les prêtresses du temple…belle utopie. Certes, quelques tribus ne mettaient pas d’entrave à une femme voulant prendre les armes, avoir les mêmes activités que les hommes…mais quelle rareté. Dans le même temps c’était beaucoup plus compliqué que cela.

-Oui, cela m’arrivais…murmura-t-elle. J’ai apporté avec moi… un des instruments auquel je joue souvent…il me permet de ne pas oublier… de rester calme…d’apaiser mon esprit…si vous me permettez d’aller le chercher, je pourrais vous en jouer…

Elle avait dit cela d’une voix pure, où nulle malice ne se cachait. Hésitante parfois, un peu réservée surtout. Cet instrument cher à son cœur avait un pouvoir sur les gens qu’elle-même ne parvenait pas à expliquer. Il y avait en lui comme de la magie.  Le son qu’il produisait atteignait l’âme disait-on, parfois meurtrissant et serrant les cœurs, parfois soulageant leurs peines, allégeant leurs fardeau. Il était comme une chanson sans paroles, qui par ses seuls sons, guérissait les maux.





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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
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♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyDim 19 Oct 2014 - 18:02



Accords et Âmes



Elle avait fait silence dans cette salle à l'écart de la Dernière Maison Simple, leur conversation ne semblaient pouvoir être entendue par quiconque. Le sourire qui luisait sur le visage de la jeune femme s'affadissait au fur et à me sure que le temps s'égrainait. Ses orbes d’obsidienne s'en allant contempler un éléments vague au loin, impassibles, neutre. C'était le moment qu'avait choisit le Roi du peuple Errant pour s'exprimer en retour aux arguments qu'elle venait d'exposer. Des mots qui l’avaient une fois de plus irrité, comme si la prêtresse le faisait exprès avant d'y ajouter un sourire insolent. Évidemment, il ignorait que cela était une ligne de conduite de la jeune femme, comme celle qu'il arborait depuis si longtemps, de ne jamais parler lorsque cela n'était pas nécessaire. Il essayait tant bien que mal de s'y tenir, mais la jeune femme le laissait a même de s'emporter et il était difficile de se contrôler pour ne pas donne rune importance plus qu'elle n'en méritait à cette conversation houleuse. Ils avaient choisit de se livrer des joutes verbales, le bon sens aurait voulu que le nain garde le silence, ignorant superbement les mots de la jeune femme, mais il n'était pas le dernier à raviver ce feu, étrangement. Cependant, il laissa une forme de sagesse prendre à cet instant le dessus.

Il lui laissait avoir raison et entendre que c'était sans doute le cas, mais cela ne sembla pas satisfaire pour autant la jeune femme qui laissa transparaître, furtivement sur son visage une légère moue. Peut-être n'était-elle pas satisfaite de cette réponse et aurait préféré qu'il argumente un peu plus, mais il était las à cet instant de ces chamailleries perpétuelles. Le silence repris peu à peu ses droits et le Roi des exilés, se laissa honteusement aller à la contemplation du visage de son interlocutrice.Il était difficile de transposer ce qu'elle aurait pu être si elle avait été une naine, mais elle n'était pas tout à fait humaine non plus, non. Il y avait quelque chose chez elle de bien différents de ce que les femmes possédaient, cela ne semblait ne rien à voir avec le parasite qu'elle pouvait abriter, peut-être était-ce simplement dû à la région dont elle était originaire, il était vrai que ce teint hâlé n'était pas des plus commun, mais la nudité de son visage n'était pas nom plus aussi laide que l'était celle des elfes. Elle lui sourit légèrement lorsqu'elle le sentis s'appesantir sur ce constat muet et elle le fixa de nouveau, mais il se détourna bien vite, gêné et s'il avait pur rougir sans doute l'aurait-i fait, mais il avait passé l'âge de s'empourprer ainsi, ou au moins la barbe qui lui mangeait les joues ne laisserait entrevoir pareil écart de conduite. Il se morigéna une fois de plus. Il devait cessé de la regarder avec cette curiosité étrange, semblable à celle d'une découverte nouvelle et inestimable, car cette dernière était dangereuse, il le sentait alors qu'il s'attardait de trop sur cette opulente chevelure brune.
Comme en écho à ses pensées, la jeune femme fronça les sourcils, ainsi que si elle avait désiré rejeter au loin certaines choses. Ils replongèrent dans un mutisme pensif.

En proie à leurs pensées, partager ce silence méditatif ne gênait aucun des deux protagonistes. Mais ni l'un ni l'autre ne s'accordait le moindre regard. Le visage devenu expressif du Roi des Exilés n'attira pas le regard de la vestale qui regardait loin devant elle et sans doute cela en fût-il mieux ainsi. Le silence s'appesantit encore, avant que le son de la harpe ne s'élève de nouveau. Il était étrange d'imaginer des doigts qui avaient manié le marteau et le fer capable de se montrer délicats et fins sur un instruments aussi fragiles que celui qu'il tenait dans ses mains. La mélodie n'avait plus rien à voir avec celle qu'il avait pu jouer lorsqu'il se croyait seul, il n'était plus question de laisser de nouveau son cœur à nu aussi facilement. Il ne vit pas l brune du Sud se tourner vers lui dès la première notre, comme adoucie. Pas plus qu'il ne la vie fermer les yeux, sans doute n'aurait-il pas cessé de jouer aussi rapidement, arrêté par d'autres pensées l’assaillissant. Mais il ne pouvait fournir d'explications à la Vestale, il n’avait de toute évidence pas à se justifier devant elle de ce qu'il pouvait penser et ce que cela entraînait, mais cela était surtout dû au fait qu'elle n'aurait pu comprendre.

Il ne la sentit pas l'observer, pas avant qu'il ne happe son regard dans le sien pour la questionner. Il ignorait que si la prêtresse l'avait souhaité, ce que ne pouvait taire les yeux du Roi du Peuple Errant, mal grès ses efforts pour arborer un masque neutre, elle aurait pu le savoir. Alors sans doute aurait-elle lu en lui comme dans un livre ouvert, à la manière d'Agni, mais peut-être avec moins de violence. Néanmoins,  il était bon pour lui qu'il l'ignorât, il laissait son esprit parfois s’accaparer par des choses bien trop sombres et néfastes pour que quiconque puisse s'y pencher dessus et lorsqu'il songeait, se souvenait de ce qui avait été, sans doute préférait-il ne demeurer que le seul bénéficiaire de ses songes éveillés, conservant jalousement  ces images qui imprégnaient son esprit. Il l’avait sans doute légèrement déstabilisée par cette question subite car elle demeura interdire un instant. Il n'était doté d'aucun pouvoir mais il était capable de percevoir la nostalgie qui avait cru dans les iris de la jeune femme. Il n'avait pas questionné cette dernière dans le but de lui faire de peine. Elle finit néanmoins par lui répondre.

Il hocha la tête, en signe d'approbation lorsqu'elle lui signifia qu'elle jouait, autrefois, en Umbar, avant qu'elle ne quitte sa terre natale.
Sa voix n'était qu'un doux murmure. Il n'y avait pas la moindre trace de malice, de tentative de moqueries ni de volonté à relancer un débat sans fin. Non, elle s'exprimait, purement et simplement, comme un ami aurait fait une proposition à un autre, du moins le nain semblait-il le percevoir ainsi. Le Seigneur des Exilés n'éprouva en effet nulle méfiance cette fois là à la proposition de la jeune femme. Il ignorait de quel instruments elle pouvait bien joué, il ne l'avait vu sortir quelconque pièce de bois pour produire des mélodies, mais sans doute avait-il été accaparé par d'autres choses. Il n'avait cessé de fixer son regard cristallin dans celui obsidienne de la Prêtresse, il inclina la tête avant de parler, sa voix grave, bien que murmure en écho à celui de la jeune femme, se répercutant dans la pièce.

« J'en serai honoré. »

Ses paroles contrastant avec l'état d'esprit que leur conversation l’avait amené à arborer quelques instants plus tôt. Il s'était buté à vouloir avoir raison, à ne pas sembler vouloir comprendre cette culture dont était issue la Vestale mais en cet instant, il ne rejetait pas ce qu'elle escomptait lui présenter. Il était étrange de trouver pour la musique une curiosité si grande qu'elle brisait les barrières de l'orgueil du nain. Mais peut-était-ce parce qu'il n'y avait rien à défendre pour chacun de leur deux peuples, pas de batailles pour tenter d'asseoir une suprématie de culture sur l'autre, pas d'honneur à défendre car la musique se suffisait à elle-même.




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Dernière édition par Thorin Oakenshield le Dim 7 Déc 2014 - 15:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Accords et Âmes || feat Thorin   Accords et Âmes || feat Thorin EmptyLun 20 Oct 2014 - 22:05



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