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At World's End (fini) - Page 2
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 At World's End (fini)

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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyMer 7 Sep 2016 - 11:24



At World's End

Cármen & Leoden


Leoden venait de quitter la petite chambre quelque peu miteuse, et descendit l'étroit escalier pour se rendre au rez de chaussée et y prendre quelque chose à grignoter en chemin. L'homme attrapa du pain, qu'il fut d'ailleurs étonné de trouver dans une telle région du monde ; bien sûr, c'était une variété un peu plus exotique que ce dont il avait l'habitude, mais il ne se priva pas pour en engloutir une bonne bouchée. Alors qu'il était dans la petite cuisine, ayant laissé retomber l'épais rideau qui servait de porte, il crut entendre un bruit sourd dans les escaliers. Passant sa tête par l'entrebâillement de la porte en soulevant le tissu, il balaya le couloir du regard, clignant des yeux. Il avait sans doute rêvé, pourtant, le bruit lui avait paru vraiment fort, et surtout, un brin trop réel. Comme si quelqu'un avait raté une marche, par exemple.

Peu importe, songea-t-il, il avait sûrement eu un doute à cause des récents événements, alors qu'en réalité, ils ne craignaient pas vraiment le danger ici. L'endroit était paisible, calme ; ils y seraient bien restés plus longtemps si le temps et l'angoisse ne les pressait pas comme ça. Leoden laissa donc la cuisine, pour sortir de la petite maison en piteux état et rejoindre la cour arrière, dans laquelle ils avaient entreposé leurs bagages, de même que leurs trois chevaux et la chamelle. L'homme les salua d'une gentille tape sur l'encolure, et alors, il s'affaira à préparer les animaux. Leoden exécuta les soins comme il avait l'habitude de le faire chaque matin. Il déposa les selles sur le dos de leurs deux montures, les sangla, puis ajusta les filets. Enfin, il s'occupa de charger et de sécuriser les bagages sur le dos du cheval restant et de Kathib. Mais alors qu'il gratifiait la petite d'une poignée de foin, il entendit un nouveau bruit, plus fort cette fois, provenir de l'étage de la maison.

Leoden eut un moment d’absence, levant les yeux vers la toute petite fenêtre qui perçait dans le mur de la maison. Avait-il réellement entendu ce bruit ? Était-ce un danger ? Ou simplement qu'il était peut-être trop sur les gardes après ce qui venait de leur arriver. Mais sans trop savoir pourquoi, l'homme laissa leurs montures dans la cour pour gagner la maison. Il monta l'escalier, tendant l'oreille à l’affût du moindre bruit, et comme la famille n'était pas là, il eut froid dans le dos lorsqu'il en entendit d'autres. Cármen.. Vite, il grimpa les marches quatre à quatre, poussa violemment la porte de leur chambre pour découvrir celle qu'il aimait à terre, couverte de sang, avec un cadavre au dessus d'elle.

A ce moment précis, le cœur de Leoden rata un battement. Il était bouche-bée, planté là dans l'entrebâillement de la porte sans savoir que faire, comment réagir. La vision qu'il avait sous les yeux était horrifiante ; voir la gitane dans cet état.. Il aurait donné tout l'or du monde pour sécher une seule de ses larmes. Cet instant de pensées, qui lui sembla une éternité, ne dura en réalité qu'une fraction de secondes, et déjà, il s'était précipité vers elle, dégageant le cadavre en le poussant avec violence. Il sentait la rage bouillir dans ses veines, l'envie furieuse d'éclater le crâne de cet homme s'il n'était pas déjà mort. Sans plus réfléchir, ni même essayer de comprendre plus en détail ou d'infliger à Cármen plus qu'elle ne pouvait en supporter, l'homme l'attira vers lui, couvrant ses épaules avec sa propre chemise qu'il avait retirée. Il dissimula son petit corps frêle sous le tissu, le masquant au regards indécents comme celui de l'homme qui gisait au sol, se vidant petit à petit de son sang. D'un revers de manche, il essuya le visage de la jeune femme sans dire un mot.

Elle venait de tuer quelqu'un ; c'était un fait qui n'avait plus rien à cacher à Leoden. Tuer, cela faisait partie de lui, qu'il le veuille ou non ; il avait été formé pour ça, et la mort ne pouvait lui cacher aucun secret. C'était naturel, son épée était comme la continuité de son propre bras lorsqu'il se battait. Mais pour quelqu'un qui n'avait jamais fait couler le sang de sa main.. Leoden chassa ces pensées rapidement. Il tira la jeune femme contre lui, la relevant pour l'amener dans la salle d'eau de la maison, si l'on pouvait appeler ça comme ça. Là, il attrapa la petite éponge au sol, l'humidifia puis la passa sur le visage de la jeune femme pour en essuyer les traces rouges et les larmes. Que pouvait-il bien lui dire ? Il n'avait pas été là pour la défendre, elle avait sûrement manqué de se faire violer par.. Non, non. Ne te laisse pas emporter, ce n'est pas le moment, elle a besoin de toi.








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Dernière édition par Leoden Doreath le Mer 7 Sep 2016 - 21:51, édité 1 fois
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Cármen

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— RACE DU PERSO : humaine
— ORIGINAIRE DE : Haradrim, elle est née dans un village à la frontière de Khand à l'est
— ÂGE DU PERSO : 27 ans
— RANG SOCIAL : pauvre
— MÉTIER PRATIQUÉ : voyante, danseuse, musicienne, comédienne
— ARMES DU PERSO : un couteau bien caché sous ses jupons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : son père, son groupe
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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyMer 7 Sep 2016 - 15:36

☙ At World's End

feat. Leoden & Cármen


Coincée sous le cadavre, le sang chaud se déversant sur elle amplifiait cette impression de salissure qu’elle éprouvait. Dans la panique, elle demeurait figée, incapable de faire quoi que ce soit en réalisant ce qu’il venait de se passer. Elle savait que cela n’aurait pas pu finir autrement, elle préférait cela plutôt que Leoden la surprenne en train de se faire violer ou qu’il finisse par attendre le rohirrim pour l’égorger sous ses yeux face à l’impuissance. Elle avait mis fin à cela, mais redoutait que le pire puisse venir

Cármen fut rassurée de voir Leoden revenir, il la débarrassa de la lourdeur du cadavre qui continuait à se vider de son sang sur elle. Prise en charge par le rohirrim, elle continuait de verser des larmes, visiblement terrorisée par ce qu’il venait de se passer. Elle avait l’horreur des faits, qu’elle venait de tuer un homme. Défense ou pas, elle savait qu’un meurtre en engendrait un autre et que cela finirait par se retourner contre elle dans un cycle sans fin. Heureusement que Leoden était là pour s’occuper de la relever, de lui retirer le sang du visage alors qu’elle était pétrifiée, crispée. Elle avait grand mal à respirer et en voyant la bassine d’eau se teinter de rouge sang, cela n’eut pas pour effet de délier sa langue. Que pensait-il d’elle à cet instant ? Venait-elle de briser quelque chose ? La jeune femme craignait d’avoir commis la plus grave erreur de sa vie et que dans l’engrenage elle finisse par tout perdre et surtout lui. Débarrassée du sang, la gitane n’osait pas regarder Leoden en face, elle avait honte de ce qu’il avait vu, de s’être fait dénuder par un homme comme l’on arrache les pétales d’une rose. Il n’avait rien fait mais elle se sentait souillée, déshonorée, elle avait de nouveau l’impression d’être comme avant sa fuite du désert, qu’une vulgaire poupée.

La jeune femme se recouvrit un peu plus de la chemise une fois que Leoden eu terminé de la débarrasser du sang tâchant sa peau ambrée. Sans plus oser le contact visuel, elle lui prit les mains afin de lui demander pardon.

« Je suis désolée… » Fit elle en posant son front sur ses mains.

Tout venait se compliquer une fois de plus, elle était maudite et faisait payer à Leoden malgré elle. Il leur fallait se débarrasser du corps afin que al famille qui les avait accueillis ne soient pas accusés de meurtre et qu’ils n’aient pas de problèmes liés à leur passage ici. Toujours dans l’angoisse, ayant grand mal à tarir ses pleurs, pourtant la présence de Leoden l’aidait à ne pas sombrer totalement. Il avait beau ne jamais l’avoir vue dans cet état, il aurait peut être du mal à savoir comment réagir mais le simple fait d’être venu l’aider lui avait permis de garder les pieds sur terre.

« Cela va-t-il s’arrêter ? Pouvons-nous être enfin tranquilles ? »

Tout lui revenait en tête à ce moment là, les tensions entre elle et Leoden, puis son empoisonnement, la perte douloureuse de leur enfant, les nouvelles tensions et puis cela alors que tout semblait avoir été en bonne voie pour reprendre un train de vie normal, qu’ils faisaient tout pour s’isoler et reprendre leur souffle. Le destin n’avait de cesse que de leur courir après et de les tourmenter comme une nouvelle épreuve à chaque fois qu’ils se devaient de surmonter. Le fait était que chacun de leur côté, le passé s’attachait encore à eux et les rattrapait comme des boulets à leurs chevilles. Cármen avait beau faire toujours preuve de force mentale, pour le coup elle avait juste besoin de pleurer, d’extérioriser sa tristesse en venant pleurer sur son épaule. La jeune femme s’était redressée, venant se blottir dans les bras de Leoden et se laissa longuement se vider de toute cette frustration.

Elle ne lui demandait rien que de la laisser contre son épaule, elle n’allait pas abandonner, elle avait toujours appris à Leoden que quoi qu’il arrive ils se devaient d’avancer et laisser derrière eux ces malheurs. Elle comptait donc bien lui montrer que ce n’était pas des paroles en l’air. Le temps de reprendre son souffle, elle se détacha du rohirrim et osa enfin relever les yeux vers lui, lui adressant un regard suppliant en attendant un signe, quelque chose qui lui confirmerait qu’il continuerait lui aussi de la soutenir et qu’il l’aiderait à se battre comme elle l’avait aidé.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyMer 7 Sep 2016 - 22:01



At World's End

Cármen & Leoden


Leoden se souvenait amèrement de la première fois qu'il avait tué. Cette toute première fois, elle était restée gravée dans son esprit, car même suivie de bien d'autres, des centaines d'âmes qu'il s'était permis de voler, elle demeurait toujours la plus marquante. Il se souvenait de l'encouragement des autres avant qu'il ne parte, de ces vies qu'il avait prises sous la pression immense qui lui était infligée, et il se souvenait surtout de l'après-coup. Il se souvenait des jours passés à ruminer sur cet acte, à tenter de démêler la part de culpabilité qu'il avait eu la dedans, de voir ce qu'il avait volé à cette famille, aux amis de cet homme et de cette femme. Il repensait à leur fille, qu'il avait à peine aperçu avant de quitter les lieux avec son compagnon d'armes. Elle devait avoir à peine quinze ans à l'époque. Quinze ans, et il lui avait arraché toute l'innocence d'une enfant, toute la joie d'avoir une famille encore au complet.

Leoden avait souvent songé à cette gamine, à ce qu'elle avait bien pu devenir. Elle devait avoir quoi, une vingtaine d'années maintenant ? Et elle n'était rien d'autre qu'un souvenir pour lui, le souvenir douloureux de la première fois où il avait franchi les limites qu'il aurait du refuser. Désormais, c'était loin d'être pareil ; Leoden avait beaucoup changé, et la mort n'avait plus rien à lui cacher. Il savait tuer comme un parfait assassin, il savait effacer les traces d'un tel acte dans ses pensées en un rien de temps. Ce n'était pas grave. Ce n'était pas grave du tout pour lui, mais pour Cármen.. Silencieusement, alors qu'il voyait l'eau se teinter de rouge, Leoden se jura de veiller sur elle, de la surveiller, et surtout, de lui en parler lorsque la tension serait retombée. Il n'avait pas ouvert la bouche depuis qu'il était remonté, car à bien y penser, il ne savait que dire. Quels mots pourraient faire quoi que ce soit comme bien ? Il n'en savait rien. S'il était choqué d'avoir compris que cet homme était venu là pour violer la femme qu'il aimait éperdument, il était tout de même très bouleversé d'avoir vu Cármen le tuer. Ce n'était pas tant le geste en soit, mais surtout la peur des conséquences que cela pourrait avoir sur son mental à elle, et la culpabilité de n'avoir pas été là pour porter le coup à sa place.

Leoden termina de lui nettoyer le visage, et il eut un pincement au cœur lorsqu'il entendit la jeune femme lui présenter ses excuses, toujours sans lever le regard vers lui. Non, c'est moi. C'est de ma faute, je n'ai pas su te protéger. Comment répondre à sa question ? Seraient-ils un jour tranquilles..? S'il l'espérait du plus profond de son cœur, Leoden savait que si cela était nécessaire, il serait capable de faire construire le plus beau des palais pour y placer sa reine, au milieu du désert, et gardé par une armée de soldats telle que personne d'inapproprié ne pourrait jamais poser les yeux sur elle. Il n'y avait rien, rien du tout, qui pourrait justifier qu'il ne la mette pas en sécurité.

Il avait à la fois trop à lui dire, et aucun mot convenable pour lui parler. La voir tétanisée devant lui lui faisait perdre tous ses moyens, et il n'avait aucune idée de quoi faire pour qu'elle aille mieux.. Et le soleil qui se levait dehors.. Mais il prit le temps de la serrer contre lui, car il savait que parfois un simple geste pouvait pallier à un discours en faisant pâlir les mots les plus savants. Leoden serra la gitane contre lui dans une étreinte possessive, comme pour la retenir un moment de plus et qu'elle ne se décolle jamais de son corps. Et dans l'indécision de ne savoir quoi dire, il se contenta de lui signifier qu'il fallait qu'ils quittent l'endroit.

« Viens, nous devons partir d'ici.. » lui souffla-t-il. En quelques minutes à peine, il avait enroulé le corps inerte et encore chaud dans un linge, puis nettoyé le sol comme il le pouvait. Une fois dans la cour arrière, afin de dissimuler le cadavre pour passer inaperçu, il se dépêcha de le fourrer dans un sac en toile de jute qui servait sans doute au transport de pommes de terre ou de graines. Le paquet chargé sur la chamelle, il souleva la gitane à bout de bras pour la placer sur son cheval, et il grimpa sur le sien pour donner le départ, ayant pris soin de laisser quelques pièces en plus à la famille pour les dégâts causés. Leoden n'osait pas non plus regarder la jeune femme droit dans les yeux, se sentant horriblement coupable de n'avoir pas pu la sauver. Et en plus de cela, il était totalement à cours de mots pour lui expliquer qu'il la soutenait et qu'il était là pour elle.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyJeu 8 Sep 2016 - 11:02

☙ At World's End

feat. Leoden & Cármen


Le calvaire bel et bien fini, La jeune femme profita un instant encore de l’étreinte de Leoden qui n’avait dit mot. Mais par ce geste d’affection il lui prouvait sans le dire qu’il était là pour elle et la gitane se sentit quelque peu rassurée. Mais il avait raison, ils ne devaient plus tarder et la jeune femme se secoua pour se décrisper pour préparer leur départ. Pendant que Leoden s’occupait de son agresseur, Cármen usa de ce temps là pour se rhabiller, enroulant ses cheveux dans le turban avant de cacher avec celui-ci le bas de son visage avant d’entreprendre de sortir. Ils avaient laissé de l’argent à la famille et devaient désormais s’en aller sans plus tarder. La jeune femme vit que Leoden avait déjà prit l’initiative de charger le cadavre sur le dos de la chamelle. Elle prit appui sur les bras de Leoden quand ce dernier l’aida à monter à cheval et ils s’en allèrent, s’enfonçant de nouveau dans le désert et au bout de quelques minutes déjà on ne voyait plus le village. Cármen jetait des regards en arrière, s’assurant qu’ils n’étaient pas suivis et fut rassurée de constater qu’ils étaient tranquilles. Elle soupira longuement, se concentrant de nouveau sur la route. Le ciel était dégagé, le vent qui soufflait était chaud mais bien plus supportable que les journées précédentes. La gitane les guida près d’une faille profonde où elle savait qu’ils pourraient laisser le corps de l’homme qui l’avait attaquée.

Elle fit arrêter leur petit convoi alors que quelques mètres plus loin l’entaille dans le sable était si profonde qu’on en voyait pas le fond. Quelques années auparavant la terre avait tremblé et formé dans le désert une gigantesque faille s’étendant sur plusieurs mètres. Ils avaient entendu cela un peu partout dans le désert et il était désormais connu que bien du monde se débarrassait de choses là-dedans, soupçonnant bien sûr qu’il devait y avoir un véritable cimetière là-dessous. Cármen aida Leoden à descendre le corps du haradrim et une fois celui-ci disparu dans les entrailles d’Arda, la gitane se mordilla les lèvres. Baissant la tête, elle senti son cœur se serrer et vint de nouveau se blottir dans les bras de Leoden.

Elle était rassurée d’un côté d’avoir pu se débarrasser de ce corps avant de paraitre suspect. Ils pouvaient maintenant continuer leur route sans encombres et sans preuves de ce qu’il s’était passé. Il restait de cette mésaventure qu’un de ses commissures encore douloureuse sous la pression de la lame contre celle-ci. Le vent s’engouffrait dans les larges tissus de leurs vêtements dans un silence où l’on entendait les dunes chanter. La gitane ferma les yeux, ressentant toujours ce nœud dans son ventre qui la laisserait sans aucun doute assez discrète sur les prochains jours, elle remerciait les dieux de lui laisser le privilège d’avoir Leoden à ses côtés et qu’il continue de l’aimer malgré tout ce qui leur arrivait. Elle ne savait pas quoi lui dire sur le moment, elle devinait que le moment était mal choisi pour en discuter et qu’il valait mieux attendre d’être chez son cousin en sécurité pour avoir une discussion là-dessus.

Ceci fait, La jeune femme se détacha de Leoden pour retourner sur son cheval. Son cœur était encore pris d’angoisse, battant plus vite que d’habitude alors qu’elle était à l’affut du moindre bruit. Leur voyage continua dans ce même silence, ils avaient pris la route pour An Karagamir et rien ne pouvait désormais les faire dévier.  Il leur restait quelques longues heures de route, ils passeraient peut être une nuit ou deux à la belle étoile avant de retrouver le confort. Et pour le confort, ce n’était pas chez son cousin que cela manquait. Elle le savait riche, influent, il y avait amplement de la place pour eux pendant plusieurs mois et puisque ces deux derniers s’étaient toujours bien entendus, elle savait qu’il allait l’accueillir sans le moindre problème.

Au bout de quelques heures encore, ils firent une pause, trouvant un feu de camp éteint mais dont les cendres encore chaudes permirent à Cármen de leur préparer du pain de sable en utilisant la farine de blé. Recouvert des cendres chaudes, le pain pu cuire assez vite et elle en proposa à Leoden. Elle restait encore choquée, silencieuse, en plein conflit avec elle-même en se disant qu’elle était une mauvaise personne tout comme elle essayait de se donner des circonstances atténuantes. Elle ne voulait pas que Leoden s’en veuille de ne pas avoir été là à ce moment là puisqu’il n’aurait pas pu le savoir autant qu’il ne pouvait pas rester avec elle à chaque seconde. Elle voulait le lui dire mais n’arrivait pas à former des mots.









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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyJeu 8 Sep 2016 - 18:15



At World's End

Cármen & Leoden


Rapidement, ils avaient quitté le petit village en bordure de l'oasis, et déjà, ils s'étaient enfoncés dans le désert, loin, très loin dans les dunes. Le vent venait agréablement rafraîchir leur peau qui brûlait déjà sous le soleil mordant. Les conditions étaient difficiles, surtout pour Leoden qui n'avait jamais connu de telles températures. Pour lui, cela passait du simple au double entre le Rohan et ici ; il s'était habitué et arrivait à bien respirer, mais le soleil lui tapait fort sur la tête, et parfois, il croyait avoir pris un petit coup de chaud quand il voyait les images trembler devant ses yeux. Mais il connaissait ces tremblements, cela faisait la même chose lorsqu'un feu de camp diffusait sa chaleur, alors, il n'en tint pas compte. Progressant au rythme des animaux, sans toutefois les pousser à se hâter, ils avaient déjà parcouru beaucoup de chemin. Leoden regarda tout autour de lui, détaillant la surface des dunes qui se découpaient sur le ciel bleuté ; il n'y avait personne, rien. Pas un arbre, pas un chat.. Ah, si, une toute petite tache noire, là, au loin. Mais il la distinguait tellement mal qu'il n'y prêta pas plus d'attention, car de toute façon, c'était probablement un mirage.

Continuant leur chemin après avoir jeté le corps du haradrim dans la fente creusée dans le sable, Leoden remonta sur son cheval pour reprendre la route. Finalement, ils s'arrêtèrent quelques lieues plus loin pour une petite pause. L'homme en profita pour proposer de l'eau aux animaux, et comme toujours, Kathib ne daigna même pas y tremper les lèvres. Leoden était étonné qu'un animal puisse boire si peu souvent, mais Cármen lui avait dit que c'était normal, alors il ne s'alarma pas. Assis près du feu encore chaud, il en profita pour dégager le bas de son visage qui était caché sous le tissu du turban. La chaleur ambiante avait beaucoup fatigué Leoden, et le chemin avait été long. Il n'avait toujours pas ouvert la bouche, mais ses yeux suivaient Cármen de près, sans jamais la quitter, surveillant son attitude, ses gestes.. Leoden se demandait si elle se sentait comme lui la première fois qu'il avait tué. Si elle avait encore les mains tremblantes en pensant à cet homme, si elle se sentait coupable.. Elle ne devait pas. Ce n'était pas de sa faute, elle s'était seulement défendue.

Prenant un morceau du pain qu'elle lui tendait, Leoden mangea à petites doses. Il avait l'appétit coupé par tout ce qui s'était passé et ajoutant à ça la chaleur, c'était difficile pour lui de se mettre quelque chose sous la dent. Ils n'avaient d'ailleurs presque plus d'eau, alors il faisait un effort drastique pour en laisser les derniers litres pour Cármen et les animaux. Cela ne l'aidait clairement pas à être au meilleur de sa forme. Cependant, il ne pouvait rester concentré que sur une chose : Cármen. Elle était tellement silencieuse que cela en devenait troublant. Leoden ne la quittait toujours pas des yeux, et alors, il glissa une main protectrice dans son dos.

« Si tu veux en parler.. » commença-t-il, laissant le reste de sa phrase en suspens, mais de toute façon, elle aurait facile à comprendre ce qu'il voulait dire par là. « Je sais ce que tu es en train de vivre » ajouta-t-il, puis il laissa son regard soulever celui de la gitane, comme un appel à se livrer, à lui confier ce qu'elle ressentait. Il valait mieux cela plutôt que de ruminer dans son coin, à souffrir en silence. Ça, c'était la dernière chose qu'il aurait voulu pour Cármen.

Mais il avait beau lutter, ses yeux se fermaient tous seuls, alors, il fit comprendre à la jeune femme qu'il serait peut-être bénéfique qu'ils se reposent un peu. Leoden étala une natte de paille sur le sol, assez grande pour que ses pieds n'en dépassent pas – et il fallait qu'elle soit grande, en effet. Aussitôt allongé, il ne tarda pas à sombrer. Il dormit à peine quelques minutes, mais il n'y avait rien du bruit ambiant, rien non plus du chant des dunes ou du bruit des animaux. C'était un silence reposant, envahissant. Un silence suspicieusement brisé par un cri barbare alors que Leoden sentait son corps se soulever dans les airs.

Il ouvrit les yeux d'un coup, comprenant qu'il venait de se faire tirer par une énorme main qui l'avait agrippé autour du cou. Ses propres mains fouillèrent rapidement ses habits à la recherche d'une arme, mais il n'avait rien, et son épée était restée attachée sur le bât d'un des chevaux.. Un regard sur le côté, et il vit qu'il y avait d'autres hommes qui arrivaient, et Cármen de l'autre côté, encore sauve. Sa voix déchira l'air, comme un cri de détresse, un appel qu'il fallait qu'elle entende. Le son passé dans sa gorge, vidant ses poumons, ne manqua pas de faire éclater les veines autour de sa trachée dans un hurlement alors que l'autre compressait sa gorge entre ses mains.

« Vas t'en..! »









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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyJeu 8 Sep 2016 - 19:14

☙ At World's End

feat. Leoden & Cármen


L’entendre poser ces questions lui avaient fait du bien, même si sur le coup elle n’avait pas su quoi répondre sous l’effet de tétanie, elle savait qu’ils pourraient en parler un peu plus tard. La jeune femme étira un faible sourire, et le rejoignit dans la sieste. Elle avait un horrible mal de tête et avait besoin aussi de récupérer. Mais le sommeil fut de courte durée et elle fut très vite réveillée par une soudaine agitation menaçante. Voyant que Leoden était dans une situation déclicate, Cármen se leva d’un seul coup, courant vers les chevaux non pas pour se sauver mais récupérer une arme, en donner une à Leoden ou bien en user de nouveau si nécessaire. Elle était prête à tuer de nouveau si c’était pour le sauver. Elle avait beau avoir le cœur qui s’emballait, la jeune femme tenta de ne pas céder à la panique et récupéra un sabre. Mas à peine eu t-elle le temps de se retourner qu’un homme vint à la saisir par le bras. Il la tira violemment, la gitane se retourna et fendit l’air, creusant une vive entaille dans le torse de l’homme avant de se retrouver dos au sol. Etant armée, il n’osa pas l’approcher de plus et la bohémienne en profita pour se relever.

« Lachez le ! » Hurla t-elle.

Des rires gras s’en suivirent, elle ne vit pas arriver le haradrim derrière elle qui la désarma et lui arracha le turban, dévoilant son identité. Les cheveux volèrent au vent, l’homme qui l’avait saisi avait posé sa main sur son cou, menaçant de l’étrangler si elle bougeait.

« Quelle surprise ! Toi ici…Umayr sera pas content de savoir que sa femme est avec un homme. » Fit un troisième en désignant Leoden.

Il parlait en haradrim, n’étant pas capable de s’exprimer en westron comme la plupart des gens vivant dans le désert.  Cet homme, des trois il était le seul qu’elle connaissait. L’espèce de brute qui tenait Leoden elle ne l’avait jamais vu, tout comme celui qui la tenait elle. Et ce dernier ne semblait pas craindre Umayr puisqu’il semblait vouloir s’aventurer à la toucher. L’homme s’empressa de le corriger afin qu’il ne pose pas ses doigts sales sur elle étant donné qu’elle avait bien plus de valeur à ses yeux.

« Qui est-il pour toi ? »
« Personne. » Cracha Cármen avec mépris à l’attention de cet homme, souhaitant faire le moins de dégâts possible.

Mais il n’était pas dupe et revint vers elle, du revers de sa main il la fit claquer sur sa joue. La gitane se retrouva au sol, moquée par les autres puis se fit de nouveau relever alors qu’il l’avait empoignée par les cheveux.

« T’es toujours cette affreuse gamine menteuse, sorcière ! Umayr aurait dû te couper la langue ce jour-là. Cette fois je suis certain qu’il ira au bout de son acte. »

Cármen jeta un regard à Leoden qui lui était toujours fermement maintenu par le plus costaud d’entre eux. Il fallait absolument qu’elle fasse quelque chose avant qu’il ne lui brise la nuque.

« Qui est cet homme ? » Répéta t-il en tirant un peu plus sur ses cheveux.

La gitane parvint à glisser rapidement sa main à la ceinture de l’homme, lui dérobant un couteau. Il la relâcha et la gitane s’éloigna de lui, les menaçant.

« Qu’est ce que tu vas faire ? Nous trancher la gorge ? »
« A vous non. A moi oui. »

Connaissant Umayr, s’il savait qu’elle s’était fait tuer à cause de ces imbéciles, il les torturerait jusqu’à la mort, y compris leurs familles. Alors Cármen avait pour seule solution que de se menacer elle-même. Le cœur battant à toute allure dans sa poitrine, elle porta la lame bien aiguisée sous son cou, provoquant l’hilarité du haradrim.

« lâchez le !!! »
« Allons Cármen, rends moi ce couteau, tu vas te blesser. »

Serrant les dents, déglutissant mais toujours en fixant d’un regard assassin le haradrim, Cármen fit plus de pression sur la lame, découpant sans hésitation sa peau au niveau de son cou. Juste assez pour faire saigner et provoquer leur soudaine panique face à cet acte mais pas assez pour se tuer. Elle avait aussi eu peur d'aller trop loin, elle agissait par instinct mais savait qu'elle était capable de se tuer pour lui. Quoi qu’il en soit, cela fonctionna assez rapidement puisque le haradrim ordonna à son homme de relâcher Leoden. Toujours dans l’effroi, le sang coulant le long de son cou, elle cessa son œuvre après avoir tracé une longue entaille  sur sa peau. Elle observa Leoden qu’on avait laissé à terre puis avança de quelques pas pour le rejoindre. Elle posa la main sur l’épaule de Leoden, la respiration haletante et toujours aussi angoissée par la situation. Elle vérifia qu’il allait bien en se penhant légèrement vers lui sans toutefois retirer la lame de son cou, prête à se tuer s’ils osaient de nouveau lever la main sur Leoden.

« Prends un cheval je t’en prie, tu dois t’en aller. Ils ne me tueront pas mais toi ils le feront sans problème. » Lui fit elle aussi bas que possible.









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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2016 - 10:50



At World's End

Cármen & Leoden


Leoden sentait sa gorge le brûler ; la pression du haradrim ne s'en faisait que plus douloureuse, et l'homme était en train de suffoquer. Désarmé comme il était, il ne pouvait rien contre cette brute épaisse. Le guerrier en face de lui devait faire au moins une tête de plus que lui, et il possédait une grande dague qui pendait au bout de son poignet, comme si elle prolongeait tout naturellement son bras. Leoden déglutit comme il le put. Il sentait que l'air pouvait difficilement accéder à ses poumons, et la panique le forçait à respirer fort et rapidement. Il était déjà plongé dans un entre deux lorsqu'il entendit les autres agresser Cármen, mais il n'avait même pas de quoi réagir. Il entendait à peine, il ne voyait plus rien tellement sa vue s'était troublée. Il ne sentait plus ses mains ni ses jambes ; peut-être avaient-elles été coupées ?

Et les minutes passaient, le haradrim ne relâchait toujours pas sa prise. Aussi robuste qu'il puisse être, Leoden ne pouvait plus lutter, il n'avait plus d'air, il suffoquait. C'était terrifiant, de voir le monde tourner tout autour, alors qu'il ne pouvait même plus inspirer quoi que ce soit. Soudainement, alors qu'il en était à son dernier espoir, il se sentit être violemment projeté au sol, chassant la moindre particule d'air dans ses poumons s'il en restait. Là, sur le sable brûlant, il avait la tête qui tournait complètement, et toujours cette impression de ne pas avoir d'air, comme s'il était déjà mort mais qu'il ne le savait pas encore. Leoden se concentra, et il inspira un grand coup, qui lui brûla totalement la trachée à l'instant où l'air en toucha les parois. Il reprenait à peine ses esprits, et déjà, il sentait la main de Cármen sur son épaule. L'homme ouvrit les yeux, paniqué, et il découvrit la seule chose qui acheva de le mettre hors de lui.

« Tu rêves, je ne te laisse pas entre les pattes de ces monstres. »
répondit-il à Cármen, et déjà il était debout, et il arracha le sabre des mains de la jeune femme pour se jeter sur les trois haradrim. Regardant autour de lui, il vit que l'un d'eux était beaucoup plus proche d'eux que les autres ; il décida de s'attaquer à celui-ci en premier, ce qui lui laisserait du temps avant que les autres ne se retrouvent sur lui. Il leva son arme, et s'avança vers l'homme d'un pas plus que décidé, le regard emprunt de quelque chose de purement malsain. Il sentait la rage bouillonner en lui, il sentait ses doigts se resserrer autour de la garde de son sabre dans l'ultime espoir de faire couler du sang, le sang de ces hommes comme des pourceaux, pour ce qu'ils avaient osé faire à Cármen. Et là, après cet affront, rien ne serait capable de l'arrêter.

Il se rua sur le haradrim, la rage animant ses yeux. Il y en avait tellement, circulant dans ses veines, que l'on aurait pu entendre l'air craqueler sous la pression tout autour de lui. Pour le premier, qui fut relativement pris au dépourvu, il lui suffit de deux, trois coups parés pour trouver un point d'ouverture et enfoncer sa lame perçante dans le bas du ventre de l'homme. Enfonçant son arme jusqu'à ce que la garde vienne à buter dans la peau de sa victime, Leoden laissa ses mains guidées par la colère, et d'un geste, il tira sur la garde vers le haut, jusqu'à ce qu'elle ne bute contre le premier os qu'elle rencontra. Il sentit l'homme se vider littéralement devant lui, mais il ne baissa pas le regard ; non, c'était tellement mieux de le fixer dans les yeux alors qu'il agonisait..

Leoden retira son arme, il en essuya les deux côtés sur sa manche, mais il fut rapidement projeté à nouveau au sol par un coup dans le dos. Il se retourna, para, se releva rapidement pour croiser le fer avec l'homme qui s'était jeté sur lui. C'était celui qui connaissait Cármen, et d'ailleurs, cela ne manqua pas de rappeler à Leoden que son ancien mari, qu'il croyait mort, ne l'était en fait pas du tout. Il avait beaucoup de choses à apprendre sur la jeune femme, et il s'en rendait seulement compte. Là, il paraît les coups portés par le haradrim, mais il était précis et habile, et le sabre n'était pas l'arme de prédilection de Leoden. Alors, il était forcé de reculer, reculer encore, et cela avait le seul avantage de l'éloigner de Cármen. Mais là, il fut pris au dépourvu en sentant le sol s'enfoncer sous ses pas, le sable couler au travers d'une fente dans le sol ; Leoden perdit l'équilibre, lâchant son sabre qu'il vit tomber tout au fond de la fente, et il bascula lui aussi, ne se retenant que par ses deux mains fermement accrochées sur le seul rebord que la pierre lui offrait. En dessous de lui, dans l'abysse qu'il entrevoyait à peine, il devait y avoir au moins une vingtaine de mètres de précipice, autrement dit, il était impensable de s'en sortir vivant s'il lâchait prise. Il entendit le haradrim se rapprocher, se pencher par dessus l'ouverture dans le sol pour découvrir Leoden en mauvaise posture. Il le regarda longuement, un affreux sourire découpant ses joues.

« Allons, nous verrons bien à quel moment la douleur te fera lâcher prise ! » Et il enfonça sa dague dans le bras gauche de Leoden – un choix très bien exécuté puisqu'il était gaucher –, soulevant dans l'air la plainte arrachée de la gorge de l'homme alors qu'il tentait le tout pour sa survie.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2016 - 13:38

☙ At World's End

feat. Leoden & Cármen


Son petit manège avait réussi, Leoden était sauf et la gitane n’eut pas le temps de le retenir qu’il était déjà parti. La blessure qu’elle s’était infligée lui provoqua un moment d’absence dans lequel elle cru perdre l’équilibre en ayant pâli à vue d’œil mais s’empressa de se ressaisir. Le cœur serré, pour la première fois depuis son agression elle fut rassurée de voir l’un de ses ennemis mort et souffrir sous l’attaque de Leoden. La jeune femme voulait l’aider mais elle qui ne savait pas se défendre savait qu’elle serait un obstacle plus qu’autre chose alors elle resta à bonne distance. Alors qu’il avait fait sa première victime, il revint au combat contre le haradrim qu’elle avait connu par le passé.

« Leoden !!! » Hurla soudainement la gitane

Elle eu l’impression de mourir sur le coup de voir le sol se dérober sous les pieds du Rohirrim, craignant qu’il ne soit déjà tombé au fond du trou. Ce moment là, la brute en profita pour se saisir de Cármen, l’empoignant par les cheveux pour la tirer contre lui. Elle hurla, non pas à cause de lui mais parce qu’elle cru en l’espace d’un instant qu’il était mort. Mais lorsqu’elle vit le marchand visiblement s’amuser, penché au bord, elle comprit qu’il avait réussi à se retenir. La gitane comprit qu’il était en mauvaise posture, elle se devait de l’aider au plus vite. Instinctivement elle vint à mordre le bras de l’homme qui la relâcha et la gitane le poussa pour qu’il dévale la dune en roulant. Puis, se mit à courir vers le haradrim qu’elle voyait de dos. Il devait penser que l’autre brute avait réussi à la neutraliser mais le temps qu’il remonte la dune, elle avait tout juste le temps de charger jusqu’à pousser l’homme dans le précipice. Il perdit instantanément l’équilibre sombrant dans l’abysse en hurlant de tout ce qu’il pouvait. Sa chute fut longue et l’on entendit lorsqu’il toucha le fond, témoignant de la profondeur de la faille. Cármen s’allongea sur le bord, les larmes aux yeux de voir son amour dans une situation aussi délicate alors qu’elle pouvait le perdre à tout moment. La gitane lui attrapa la main tandis que de l’autre elle s’accrochait à un rocher pour avoir un point d’appui et mieux le remonter après avoir déposé le sabre à côté d’elle.

« Ne me laisse pas, je t’en supplie... »

Elle refusait de le voir mourir ici et maintenant, elle refusait de le voir mourir tout court. Ils avaient encore tant à vivre. Elle avait empoigné fermement son bras, tirant de tout ce qu’elle pouvait pour le remonter. Elle l’encourageait de mots doux, emplis d’amour, lui déclarant sa flamme a chacune de ces interminables secondes malgré l’angoisse viscérale qui la prenait au coeur. Il commençait à bien remonter, faisant renaitre l’espoir et arrachant de larges sourires à la gitane qui le félicitait et redoublait toujours d'effort. Mais alors une ombre vint à les surplomber, l’homme massif qui avait saisi Leoden était revenu et lui n’aurait aucun scrupule à les tuer tous les deux puisqu’il n’était sans doute pas directement employé par Umayr. D’ailleurs il lui semblait qu’il avait plus de muscles que de cerveaux et qu’il n’écoutait que ses instincts de tueur. Ils l’avaient bien énervé pour le coup, il brandit son sabre au dessus d’eux, avec l’intention visiblement de trancher la tête à Cármen pour voir leurs deux corps sombrer dans le fond. Cármen ferma les yeux et força encore plus pour remonter Leoden afin de lui donner le temps d’attraper le sabre à côté d’elle et les protéger tous les deux.

En l’espace d’une seconde elle senti son bras se décharger alors qu’elle l’avait remonté, tombant en arrière dans le sabre aux pieds de la brute. Soit Leoden avait eu le temps de tuer l’homme, soit ils allaient tous les deux se faire tuer, il n’y avait pas d’autres alternatives possibles. La jeune femme avait fermé les yeux, serrant les poings, elle n’osait pas regarder ce qu’il se passait et cru pendant un instant que le monde s’était arrêté de tourner. Etait ce ça que l’on appelait « voir sa vie défiler devant ses yeux » ? Des flash lui revint dans l’esprit, de ses parents, de Taavi, Leoden, son ventre qui avait tout juste commencé à s’arrondir, le sourire des gens qu’elle aimait. C’était comme si elle était immergée dans ses souvenirs et voulait garder cela en tête si c’était là la dernière image qu’on lui autorisait de voir.









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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2016 - 18:22



At World's End

Cármen & Leoden


Un regard avait suffit, un simple regard, pour comprendre à quel point il fallait qu'il s'accroche à cette foutue roche. L'homme raffermit sa prise, malgré la blessure qu'il avait déjà dans le bras à cause de la lame de son adversaire. Il ne pourrait pas tenir ainsi éternellement, et il lui fallait trouver une solution, mais que faire..? En dessous de lui, l'énorme précipice n'offrait même pas un recoin où il pourrait se rattraper, se tapir. Rien. Au dessus de lui, ce haradrim qui n'avait qu'à le pousser, lui écraser les mains avec ses bottes pour qu'il finisse par lâcher prise et s'éclater tout au fond de la combe. Leoden ne savait que faire, et il avait très peu de temps pour y réfléchir. Cependant, et hors de tout ce à quoi il aurait pu s'attendre, il vit la silhouette de son assaillant voler par dessus lui, le bousculant avant de tomber dans le précipice sous les yeux du rohirrim. Se rattrapant comme il le pouvait après avoir été déséquilibré, il sentit une main l'agripper. Comme toujours.

A ce moment, Leoden ferma les yeux un instant très bref, juste le temps de remercier les dieux de Cármen qu'elle ait encore une fois réussi à le sauver. Il s'accrocha comme il le pouvait à son poignet, faisant en sorte de ne pas la tirer vers le fond avec lui. Ses pieds encore ballants ne pouvaient toucher le sol, et après beaucoup d'efforts, il réussit à trouver une niche dans le mur pour se pousser un peu vers le haut. Cármen ne cessait de l'encourager, mais ce qui le motiva le plus, c'était de voir la brute épaisse qui se rapprochait dangereusement d'eux. Vite, agir. Il repéra le sabre laissé à même le sol juste à côté d'eux. Et l'autre qui se rapprochait encore, toujours plus vite. C'était comme s'il ne lui restait qu'une seule poignée de secondes pour agir. Et dans un dernier effort pour sauver la vie de sa promise, Leoden prit appui sur ses bras pour soulever son poids et il roula sur le sable, attrapant le sabre au passage avant de se relever pour porter directement son coup.

Le souffle court, il avait à peine eut le temps d'empêcher la lame sifflante du dernier des haradrim de fendre la tête de Cármen. Celui-là, malheureusement, n'avait pas l'air de vouloir la laisser en vie comme les deux autres. Leoden ne pouvait chasser tout à fait la rage de son cœur, il la sentait à chaque fois qu'il serrait la garde de son arme dans le creux de sa main gauche. Son bras saignait abondamment, il le sentait faiblir, avait des fourmis dans les doigts et sa tête recommençait à tourner légèrement avec le soleil qui tapait. Mais Leoden ne pouvait pas se permettre de faiblir devant cet ennemi, car non seulement il signerait son propre arrêt de mort, mais surtout, il mettrait la vie de la gitane en danger. Il paraît les coups comme il le pouvait, le sang de son bras coulant sur la lame, sur ses habits, éclaboussant son visage à chaque fois où les lames s'entrechoquaient. Puis d'un coup habilement surprenant, le rohirrim réussit à désarmer son adversaire. Cela ne l'empêcha toutefois pas de s'avancer vers lui, épuisé et son bras n'ayant plus beaucoup de force, pour se saisir à pleine main de la lame du sabre. Leoden écarquilla de grands yeux devant le spectacle, la main rougissant de son ennemi, mais qui d'un mouvement de bras, lui retira le sabre pour le jeter par terre. Sous le choc, l'homme n'avait pas bougé, et il s'en fallu de peu de temps pour que l'autre le mette à terre, appuyant de son genou sur la joue du rohirrim contre le sable.

Leoden était totalement essoufflé, il peinait à reprendre sa respiration, et le choc de sa tête contre le sol l'avait un peu plus étourdi. Dans le flou, il le vit sortir une petite dague dissimulée dans ses habits. Il allait probablement finir avec la gorge tranchée s'il ne faisait rien. Faufilant lui aussi sa main au sol, il tenta le tout pour le tout, touchant à peine du bout du doigt la garde du sabre. Au moment où il réussit à l'attraper fermement, sa lame siffla dans l'air, et il porta son coup le bras en arrière, espérant qu'il avait atteint sa cible.. Il comprit que c'était le cas lorsqu'il sentit tout le poids du haradrim lui retomber dessus pour l'empêcher à nouveau de respirer.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2016 - 23:52

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feat. Leoden & Cármen


Cármen se leva pour s’empresser de rejoindre Leoden. Il avait vaincu le Haradrim après un long combat acharné mais celui-ci lui était lourdement retombé dessus. Elle poussa la carcasse, passant ses mains sur le visage de son amour. Les larmes aux yeux, elle vint lui voler un baiser avant de s’assurer qu’il n’avait pas de blessures pouvant mettre sa vie en danger dans l’immédiat. Mais il faisait honneur à son allure de guerrier, malgré l’horrible plaie dans son bras, il était bel et bien en vie. Cármen déglutit, lui demandant de rester allongé le temps qu’elle aille chercher de quoi le soigner près des chevaux. Ils s’étaient quelque peu éloignés sous la panique mais elle s’était empressée de les rejoindre pour prendre ce dont elle avait besoin et revenir s’agenouiller près de lui. Elle donna de l’eau à Leoden, afin qu’il puisse s’hydrater. Il devait être épuisé après cela, si elle l’était déjà, elle n’osait pas imaginer ce qu’il en était de lui qui avait frôlé la mort. Rien que l’idée avait alourdi cette boule qu’elle avait dans le ventre, la gitane se mordilla les lèvres et entreprit d’apporter les soins nécessaires à la guérison de Leoden. Ce n’était pas le moment de se laisser submerger par les émotions alors qu’il avait grandement besoin d’elle.

Il ne l’avait clairement pas loupé, le sabre planté dans son bras avait découpé sèchement sa peau et de manière assez profonde. Il avait perdu beaucoup de sang et il devait rester allongé sous peine de perdre connaissance. Sa peau était déjà assez pâle et froide, elle allait faire en sorte que son état reste stable. Elle désinfecta, sutura et après avoir passé un onguent elle vint lui faire un pansement propre et qui éviterait de mettre sa peau au contact avec la poussière qu’amenait le vent. Puisqu’ils allaient sans aucun doute être tranquilles pour le reste du voyage, cela tombait bien puisqu’il ne pourrait pas user de son bras gauche pour se battre. Elle le savait gaucher. La jeune femme vint à mesurer les éventuelles séquelles qu’il pourrait avoir, pinçant le bout de ses doigts, lui demandant ses ressentis. De ce qu’elle constata, il était fort possible qu’il ne puisse plus user d’autant de force qu’auparavant, a moins de longs entrainements. C’était horrible pour elle de le remarquer mais elle préférait largement cela que de l’avoir perdu.

« Merci de m’avoir sauvée…Repose toi maintenant, nous repartirons un peu plus tard » Fit elle doucement en caressant ses cheveux.

La gitane lui adressa un doux sourire, quelque peu forcé mais tout de même rassurée de l’avoir là, de lui tenir la main comme si on lui avait offert le plus merveilleux des cadeaux. La jeune femme en profita aussi pour soigner sa plaie, s’aidant d’un miroir, elle vit qu’elle n’y avait pas non plus été doucement. Fort heureusement elle n’avait pas été assez profondément dans la peau pour toucher les artères, néanmoins elle garderait une longue cicatrice. Elle se rendit compte que sur le coup, elle avait annihilé la douleur, la panique et la crainte de perdre Leoden avait été plus forte que tout et alors la gêne lui vint seulement qu’à ce moment là. Il n’y eu besoin que de désinfecter et panser pour le coup, elle nettoya le sang qui avait coulé dans son cou puis rangea le miroir.  La gitane entreprit de se lever pour ramener toutes leurs affaires ici et recouvrit Leoden d’une couverture et lui laissa aussi quelques dattes afin qu’il soit plus à l’aise le temps de s’en remettre et éviter qu’il ne tombe dans les pommes trop rapidement. Si Leo devait se reposer, la concernant ça allait plutôt bien, elle était surtout très secouée et savait qu’elle ne parviendrait pas à fermer les yeux sous les flashs qui lui revenaient en tête.

La gitane tira le cadavre de la brute par les pieds, usant de force en le trainant sur le sable jusqu’à lui aussi le laisser s’abîmer dans la crevasse. Elle observa un moment l’horizon, elle devrait sans doute des explications à Leoden. Elle appréhendait ce moment, elle n’en avait jamais parlé avec plus de détails que ce qu’elle avait déjà pu faire puisque tout ceci faisait parti d’un passé révolu pour elle. Les choses avaient changé, elle n’était plus cette petite fille et ne souhaitait pas s’y attarder. Mais pour comprendre, elle allait sans doute devoir lui donner plus d’informations. Le temps était toujours propice au voyage, mais le moment n’était pas au voyage. Une fois le terrain débarrassé de toute trace de leur combat, elle vint remuer le sable pour cacher les traces de sang qu’il restait. Puis, elle rejoignit Leoden, s’allongeant à ses côtés. Elle ne savait pas quoi lui dire, il n’avait pas besoin d’entendre à quel point elle s’en voulait, à quel point elle avait eu peur et ne voulait pas non plus enchainer tout de suite sur Umayr.

« Comment te sens-tu ? » Finit elle par lui demander, toujours inquiète de son état.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptySam 10 Sep 2016 - 11:16



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Cármen & Leoden


Lorsque Cármen dégagea la brute au dessus de lui, Leoden reçut l'air chaud du désert dans ses poumons comme un cadeau. A terre, il se concentra seulement sur ses respirations, alors que déjà l'abondance d'air lui faisait tourner la tête. Il en avait été privé trop longtemps, que le retour était difficile. Il ne bougea pas, car il sentait que s'il se relevait, il ne ferait pas long feu. La lumière était aveuglante, la chaleur, supportable car il avait soudainement froid. Il avait du mal à sentir sa main gauche, mais il savait pourquoi, alors cela ne l'inquiétait que modérément. La gitane eut vite fait de s'occuper de sa plaie, et l'homme ne cilla sous aucun point, car il ne les sentait pas non plus. Si elle n'avait rien dit, il n'aurait peut-être même pas remarqué qu'elle avait suturé sa plaie.

Il avait la tête complètement retournée, comme s'il avait totalement perdu ses repères habituels. En temps normal, Leoden était quelqu'un de prompt au combat, il ne se laissait que rarement avoir par ses ennemis. Ici, c'était largement différent, car il était en plein milieu du désert avec son sol mouvant sous ses pieds et sa chaleur indicible ; il usait d'un sabre plutôt que de sa fidèle épée, et il ne portait pas non plus les mêmes vêtements, et les dieux savaient à quel point de battre avec des habits haradrim était compliqué pour un homme comme lui. Avec tous ces pans de tissus destinés à chasser le sable, c'était pour le moins encombrant. Mais le principal restait qu'il avait apparemment réussi à les en sortir.

Après avoir dormi un bon moment, Leoden fut réveillé lorsqu'il sentit que la gitane s'était approchée. Il se releva doucement, afin d'éviter de ne tomber dans les pommes s'il y allait trop vite. Il n'avait pas encore tout à fait repris ses sens, mais il sentait déjà un peu plus les doigts de sa main gauche, même si les bouger tirait sur sa plaie et que c'était loin d'être agréable. Il esquissa un sourire quand il rencontra les yeux de Cármen. Ah, ces beaux yeux pour lesquels il serait capable de tellement de choses..

« Je.. Je crois que j'ai un problème avec mon bras, mais.. ça va aller, on réglera ça quand on sera arrivés » répondit-il à la jeune femme, en tendant sa main habile pour caresser la joue de la demoiselle. Il remarqua une nouvelle fois la plaie sur sa gorge, et son cœur se serra. Elle l'avait pansée elle-même, c'était bien, mais il aurait préféré être là pour le lui faire. « Cármen, tu n'aurais pas du t'infliger cela.. » murmura-t-il, en redessinant lentement le contour de ses clavicules. Le contact avec sa peau chaude lui rappela qu'elle avait longtemps vécu dans ce désert, et seulement alors, il comprenait pourquoi il avait toujours l'impression que sa peau était gorgée de soleil ; elle l'était effectivement. L'attirant vers lui, l'homme prit la gitane dans ses bras pour s'enivrer à nouveau de son parfum. Oh, il avait eu tellement peur, au final. Tellement peur de la perdre, de voir tous leurs rêves ne devenir rien d'autre qu'un tas de cendres.. Cependant, il avait du mal à comprendre pourquoi la jeune femme ne lui avait jamais parlé de ce danger, surtout s'ils voulaient traverser le désert.. Il aurait pu emporter son épée, ou mieux, se préparer à ce genre d'éventualité. Il ne pouvait pas le lui reprocher, après tout, il avait lui-même gardé bien des secrets loin d'elle. Mais il avait besoin qu'elle lui explique, qu'elle lui parle de tout ça car il pouvait difficilement comprendre l'étendue des dégâts sans cela. S'il soupçonnait la terrible histoire dont il avait eu un aperçu, Leoden n'osait pas amener le sujet pour le moment. C'était délicat, et si elle voulait en parler, il fallait qu'elle le fasse d'elle même.

« Tu es prête à repartir..? Pour moi ça devrait aller, on fera juste un peu plus de pauses que d'habitude.. » lui dit-il finalement, avant de croquer dans une datte et de se mettre debout.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptySam 10 Sep 2016 - 21:57

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feat. Leoden & Cármen



« Allons-y »

Cármen aida Leoden a se relever, veillant à ce qu’il y aille doucement et qu’il ne tourna pas de l’œil. Il avait visiblement suffisamment récupéré pour ne pas avoir plus de problèmes et alors elle s’occupa de tout remballer pour qu’il n’ait pas besoin de solliciter son bras blessé. Une fois tous deux sur leurs montures, ils poursuivirent le chemin en direction de An Karagamir sous cette chaleur étouffante mais au moins ils n’avaient plus la crainte d’être poursuivis. Cette affaire n’aurait pas de suite, les marchands d’Umayr auraient simplement disparu sans qu’il n’y pas là le moindre témoin, le moindre indice qu’elle soit impliquée là-dedans et qu’il se mette activement à chercher son épouse. Cármen veillait sur Leoden avec davantage de vigilance, lui proposant régulièrement des fruits, lui demandant son état. Concernant son bras, elle allait continuer d’en prendre soin et d’ailleurs profita de leur pause du soir pour venir lui appliquer un baume. Agenouillée près de lui sous la voute céleste aux milliards d’étoiles, ils avaient monté un feu et étalé le tapis tout près de celui-ci. Puisque le calme était revenu, que son cœur ne saignait plus de la situation, Cármen prit son courage à deux mains afin d’apporter plus amples explications à Leoden.

« Umayr c’est celui que j’ai épousé. C’est un riche marchand qui avait proposé à mes parents de me prendre pour épouse en échange de quoi il les aidait financièrement. Ils ont refusé et j’ai accepté. »

Cármen étouffa un rire nerveux avant de se détacher de son regard, préférant observer ses mains plongeant dans le sable encore chaud par la rude journée et ses rayons brûlants.

« J’avais douze ans, j’étais encore qu’une enfant. Toutes les petites filles rêvent de vivre dans une grande maison et d’avoir de jolis habits, un lit confortable, de la nourriture qui ne rend pas malade ou qui demande le sacrifice de ses parents. Umayr avait donné beaucoup d’argent pour rendre leur situation stable et avait aussi promis de ne pas me toucher jusqu’à ce que je sois prête. Je n’avais de toute façon pas encore les capacités de lui offrir un héritier mais tout semblait bien se passer. »

Cármen avait honte d’avoir pris cette décision pour son petit confort même si elle avait permis à ses parents de mieux vivre. Umayr avait alors fait réparer leur maison, il leur avait offert des bêtes pour agrandir de nouveau leur troupeau et tout semblait bien se passer pour eux, c’était ce qui l’avait encouragée à ne pas se dire que ce n’était pas bien.

« J’étais sa 8ème femme, au début tout se passait bien mais il n’aimait pas mon comportement. Puisque je venais de milieux difficiles je n’avais pas cette « bonne éducation ». En commençant à me mettre des barrières assez sévères et à me battre. C’était coutume pour lui de rosser ses femmes mais moi je n’acceptais pas alors il me frappait toujours plus fort. »

Ces moments lui revinrent à l’esprit, elle qui avait classé tout cela loin dans son esprit pour refaire sa vie, elle n’avait jamais imaginé un jour devoir tout expliquer dans ce genre de détails.

« Il a pas tenu sa promesse de ne pas me toucher. » Précisa t-elle sans en avoir eu envie, ayant dévoilé cela d’une voix bien plus basse que ses témoignages.

La gitane avait le cœur lourd, de devoir raconter cela, d’autant plus qu’elle ne voulait pas attiser la haine de Leoden, de peur qu’il aille trouver Umayr pour la venger. C’était déjà beaucoup pour elle de révéler cela sans flancher, d’ailleurs elle ne lui révéla pas plus amples tortures qu’elle avait subi ni combien de temps son calvaire avait duré car il devait sans aucun doute deviner qu’il s’était écoulé suffisamment de temps pour qu’elle en ait des marques.

« Mes parents ont su, ils m’ont enlevée et on a quitté le désert pour aller dans le Gondor, depuis je ne suis pas revenue. »

La gitane soupira doucement, c’était sorti, cela expliquerait ainsi qu’il cherche à la faire revenir et la nécessité pour elle de rester totalement anonyme.

« Comme je te l’ai dit mon village est très loin à l’est, alors venir ici ne pose pas de souci tant que je ne croise personne qu’il connaisse et qui me connaisse. Les avoir croisés eux relève d’une malchance, nous n’aurons pas de problème chez mon cousin. » Lui assura t-elle en s'efforçant de sourire.

Le thé avait fini de chauffer, elle en offrit à Leoden, se demandant ce qu’il pensait d’elle maintenant qu’il avait ces détails là. La concernant cela faisait parti du passé et même si cela était douloureux d’y repenser, elle refusait de construire son avenir avec cette crainte latente, la preuve était qu’elle osait venir dans le désert.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyDim 11 Sep 2016 - 11:31



At World's End

Cármen & Leoden


Le cœur serré, Leoden écouta les explications de Cármen en silence. Il sentait une boule se former dans sa gorge, jusqu'à même bloquer sa respiration. Il sentait la rage revenir et infuser ses poings, se faufiler dans le moindre de ses nerfs. Face à ce passé dont il ne pouvait rien changer, il se sentait totalement désemparé. Comment avait-elle pu subir tout cela, vivre dans une telle torture aux mains de ce bourreau et ne rien lui dire ? S'il comprenait que les souvenirs en soient douloureux, ou bien même qu'ils appartenaient au passé comme elle le lui avait tant de fois répété pour lui, Leoden n'arrivait pas tout à fait à saisir la raison pour laquelle elle ne lui avait jamais rien dit. Au de là de ça, il en avait mal au ventre rien que d'imaginer ce que cet homme avait fait à la femme dont il était follement amoureux. Il sentait ses entrailles se tordre dans son corps, il sentait sa mâchoire faiblir comme s'il allait vomir. Cela le rendait malade rien que d'entendre de telles paroles, et une révélation aussi douloureuse pour lui, qui ne manquerait pas de venir le hanter dans son sommeil.

Leoden ne disait rien. Qu'aurait-il bien pu dire ? Quoi qu'il puisse en penser, le mal était déjà fait ; Cármen n'était qu'en train de lui conter une histoire révolue, une terrible histoire qui avait heureusement prit fin, et à laquelle il ne pourrait rien changer. Regardant le découpage des dunes à l'horizon sur le ciel étoilé, Leoden avait les yeux vides, insensibles. Comme s'il se créait une barrière, le regard détourné d'une vérité qu'il ne voulait pas voir. Il avait un petit bâton dans les mains, dont il se servait pour jouer avec les braises de leur feu de camp ; ses gestes n'avaient rien, il était vide lui aussi, comme dépourvu de toute sensation qui devrait atteindre son cœur après ça. Et il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment un homme pouvait s'abaisser à faire autant de mal à une enfant. Parce que c'est ce qu'elle avait été, à ce moment là : une enfant. Leoden se mordit les lèvres, il avait vraiment du mal à digérer un truc pareil. Si bien que rapidement il retrouva cette nausée, et alors que Cármen, qui avait fini son récit depuis un moment lui proposait du thé, il ne put même pas y toucher et du s'éloigner de quelques mètres pour vider son estomac.

Alors qu'il était seul et un peu à l'écart, Leoden tenta de se ressaisir, mais la rage était plus forte, toujours plus présente dans son corps. Il savait pertinemment que s'il venait à croiser cet homme, il ne perdrait pas son temps pour lui transpercer le cœur, pour le vider de ses entrailles et pour l'égorger comme un porc. C'était tout ce qu'il méritait, c'était tout ce qu'il aurait. Peut-être même qu'il devrait partir à sa recherche lorsque Cármen serait en sécurité, afin d'aller lui régler son compte et empêcher la jeune femme de vivre dans la crainte d'un jour le croiser.. Mais il se doutait bien qu'elle n'accepterait aucun compromis de la sorte, qu'elle ne le laisserait pas se jeter dans la gueule du loup comme ça. Avait-il réellement besoin de son accord..?

S'il ne pouvait toujours pas s'exprimer sur ce sujet, et dans l'amer goût qu'il lui avait laissé dans la bouche, Leoden finit tout de même par revenir près du feu, s'asseyant auprès de Cármen. Il n'avait jamais soupçonné l'ampleur de cette histoire, et elle le dépassait totalement. Il ne savait pas non plus si la jeune femme avait besoin de réconfort, de sa présence ou de quoi que ce soit d'autre. Il attrapa la tasse qu'elle lui avait préparé, mais il était bien incapable de la porter à ses lèvres. Dans un silence envahissant, il regardait toujours l'horizon, les étoiles bien plus nombreuses qu'à son habitude. C'était un beau spectacle, songea-t-il, mais il ne pouvait se détacher totalement de ce qu'elle venait de lui conter. Il n'osa ni lui adresser la parole malgré ses questions, ni lui prendre la main à cause de cette colère qui l'habitait toujours ; ce soir serait l'un de ces nombreux soirs, comme au temps jadis où il était incapable de trouver le sommeil à cause d'un visage trop parfait devant lui.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyDim 11 Sep 2016 - 12:44

☙ At World's End

feat. Leoden & Cármen


Rien qu’à voir la réaction qu’il eu, Cármen se disait qu’elle avait eu raison de ne rien lui raconter avant. Le voir s’éloigner pour aller vider ses tripes amplifia son mal être face à la situation. Il n’avait rien dit, il n’avait pas fait le moindre geste et même lorsqu’il revint, il la laissa dans le néant du doute. A quoi pense t-il ? Qu’est ce que cela veut dire ? La concernant elle avait déjà tout dit et quelle que soit sa pensée, elle préférait se dire qu’il avait besoin de temps pour digérer cela. Elle savait qu’il enrageait, elle le connaissait suffisamment bien mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la honte, comme si elle l’avait dégouté. Après tout elle avait été souillée, déshonorée, elle ne valait rien. La jeune femme déglutit, préférant laisser cela tranquillement refroidir et entreprit de se coucher.

Elle lui fit dos, n’osant pas l’approcher et chercher ses bras pour se dire qu’elle n’y était pour rien. Elle se sentait coupable, responsable de son état et encore une fois alors qu’elle avait voulu tout arranger, la situation semblait lui glisser entre les mains. Mais Cármen ne souhaitait pas se faire trop d’histoires, tirer des conclusions hâtives et croire qu’il ne voulait plus d’elle, puisqu’elle savait que ce n’était pas possible dans le fond. La jeune femme inspira doucement pour se calmer, prendre du recul, elle ferma les yeux et se laissa emporter par le sommeil. Il fut léger, elle avait froid, mais elle était surtout troublée par tout ce qu’elle venait de dire et les visions de cauchemar lui saisissaient l’esprit à chaque fois qu’elle s’endormait. Au matin, les premiers rayons de l’aube vinrent éclairer son visage endormi. Elle avait fini par céder à la fatigue et se réveillait alors difficilement en ayant pas assez dormi. Elle se redressa pour aller câliner les animaux, vérifier qu’ils supportaient bien la chaleur et le voyage avant de reprendre la route.

Cármen osa finalement tourner la tête en direction de Leoden qui visiblement n’avait pas beaucoup dormi non plus. Elle lui adressa un faible sourire avant de se rapprocher et se laisser tomber sur lui pour l’enlacer et lui dire bonjour.

« Je ne veux pas que ça te hante. Je n’ai pas de problèmes à vivre avec cela c’est arrivé il y a si longtemps… Le plus important pour moi, c’est toi, je suis heureuse de t’avoir, il n’y a rien d’autre. D’ailleurs tu devrais être rassuré de savoir que je n’ai d’yeux que pour toi-même avec cela » finit elle en esquissant un large sourire.

La gitane déposa un baiser au coin de ses lèvres avant de se redresser pour vérifier l’état de sa blessure, remontant soigneusement la manche de Leoden, elle appliqua un onguent aux vertus cicatrisantes et lui fit un nouveau pansement afin que celle-ci soit gardée au propre et que le remède ait le temps de s’imprégner dans sa peau. Puis elle lui fit faire quelques mouvements, en veillant de ne pas y aller trop fort mais il ne devait pas rester statique ou bien son bras resterait engourdi. La jeune femme vérifia de nouveau ses réflexes, ses sensations au bout de ses doigts, il n’était pas très réactif et le travail serait long.

« Si tu as des questions à propos de ce que je t’ai dit, je veux que tu te sentes libre de me les poser, ça ne me dérange pas de te répondre et ça ne me fera pas de mal non plus, d’accord ? »

Cármen mettait en place ce pour quoi elle avait toujours œuvré. Elle avait trouvé le courage de prendre du recul, de s’estimer en réalité chanceuse d’avoir pu fuir, de connaitre des moments de bonheur, d’avoir quelqu’un qui l’aime. La nuit lui avait porté conseil, elle s’était ressaisie et comptait bien lui montrer qu’on ne se remet jamais d’aussi terribles événements mais que cela ne veut pas dire qu’on doit baisser les bras et que l’on a pas droit au bonheur. D’ailleurs, plus aucune angoisse ne marquait son visage car elle voulait repartir sur de bonnes bases.

« Après on partira et on laissera tout cela derrière. »







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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyDim 11 Sep 2016 - 22:13



At World's End

Cármen & Leoden


Leoden avait mal dormi, c'était peu dire. Il s'était tourné, retourné sur sa natte de paille, regardant tantôt l'horizon finement ciselé entre les dunes et le ciel, tantôt le dôme astral qui s'étendait dans une infinité difficilement envisageable. Il avait eu le temps de penser à ce qu'elle lui avait raconté, de refaire l'histoire dans un sens, puis dans l'autre, et pourtant, il sentait toujours cette amertume dans sa bouche. Le calme de la nuit avait pu lui apporter un simple petit réconfort, même si les bras de Cármen n'auraient jamais leur égal. Ce soir-là, il ne pourrait les lui demander, et c'était sa faute toute entière. Trop énervé par ces révélations, il avait peur de pouvoir lui faire mal, alors il avait préféré rester éloigné d'elle pour la protéger. Comme il n'avait guère l'envie de sommeiller, et qu'il se serait de toute manière rapidement fait proie aux cauchemars, Leoden avait monté la garde, surveillant les animaux. Il s'était assoupi quelques minutes lorsque la température était assez supportable, mais s'était réveillé dès qu'elle lui avait gelé les os. Il faisait assez froid et en contraste avec la journée, cela faisait presque un choc de température. Quoi qu'il en était, Leoden ne dormit pas beaucoup cette nuit là, et son visage en fut fortement marqué au matin.

Sur d'épaisses cernes noires, ses yeux étaient gonflés, n'avaient pas l'air vifs. Il avait difficilement la bouche souriante, mais il fut agréablement surpris que Cármen vienne le saluer. Il répondit à son baiser dans une douceur qu'elle lui connaissait, comme s'il avait s'agit de la caresse de la brise. Il était rassuré de voir qu'elle revenait sur le sujet pour lui expliquer son ressenti ; s'il ne doutait pas que ce passé avait laissé d'affreuses marques sur elle dont il n'aurait jamais voulu qu'elle souffre, il était plutôt soulagé de comprendre qu'elle avait eu le temps de prendre du recul. Pour lui, il venait seulement de digérer l'affaire, ça lui prendrait probablement encore du temps, et il ressentirait pendant un long moment cette envie d'aller retrouver ce mari qu'il savait encore en vie. Il trouvait que Cármen était une femme admirable, une femme forte et pleine d'honneur, une femme brisée trop tôt, dans un monde pour lequel elle n'était probablement pas prête. Il était très fier de voir le courage qu'elle avait eu, de même que la façon dont elle prenait cela, avec une philosophie indiscutable. Il l'admirait avec envie, et se jura qu'il allait lui-même continuer dans sa lancée ; après tout, elle lui donnait la preuve qu'elle savait de quoi elle parlait, et il pouvait lui faire confiance.

Lorsqu'elle lui demanda s'il avait des questions, il songea à écarter l'hypothèse en déclarant qu'il n'en avait aucune. Bien sûr, il en avait, il en avait même beaucoup. Parfois certaines qui n'avaient probablement pas de réponse, voire d'autres qui seraient délicates ; mais il ne savait pas s'il pouvait se permettre de les lui poser. Il n'avait pas tout à fait confiance dans le fait que cela ne lui fasse pas mal, car il pouvait très bien le faire par mégarde. Pendant un moment, Leoden se contenta de réfléchir, ajustant un pot à thé sur le feu qu'il avait ravivé, et fouillant dans leurs bagages pour trouver le reste de pain de sable que Cármen leur avait fait.

Dans ses pensées, il imaginait encore mille choses ; il imaginait les scènes, l'enfant qu'elle avait été et cet homme sans aucun honneur. Il imaginait trop bien le désastre que cela avait été, la désillusion d'une petite qui avait cru bien faire et qui s'était retrouvée dans la cage aux loups.. Du moins, c'était la vision qui se présentait à lui. Cela le refroidissait un peu quant à refaire un enfant, car si cela venait à être une petite fille, il aurait bien trop peur qu'il lui arrive le même genre de choses. Au final, il n'y avait plus qu'une seule question qui subsistait dans son esprit, et qui passa finalement ses lèvres avec toute l'amertume du monde, mais dans un ton qu'il mesura délicatement pour qu'elle comprenne que ce n'était pas du tout à elle qu'il en voulait.

« Combien.. Combien de temps..? » demanda-t-il, toujours en fuyant son regard.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyLun 12 Sep 2016 - 13:06

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feat. Leoden & Cármen


Leoden semblait encore bouleversé par les révélations qu’elle lui avait faites. C’était tout à fait normal, elle avait été tout aussi troublée lorsqu’il lui avait montré quelques brides de ce qu’il avait subi auprès de Constance. Mais elle était demeurée à ses côtés pour le soutenir, aujourd’hui elle lui montrait que tous les encouragements qu’elle avait pu lui faire n’avaient pas été que des paroles en l’air, mais qu’elle mettait toujours en pratique ses conseils. Lui laisser lui poser des questions était d’ailleurs un autre moyen de lui montrer qu’elle n’acceptait de faire sa vie sur ces peurs là, complètement ouverte à ses questions, même lorsqu’il lui demanda combien de temps, elle ne silla pas. La jeune femme inspira doucement et lui répondit avec toute honnêteté :

« Un an….Mes parents ont vite réagi quand ils ont remarqué que ça ne se passait pas bien. »

A côté des dix ans de torture que Leoden avait passé sous la torture physique et psychologique ce n’était pas grand-chose, mais était-ce vraiment comparable ? La finalité était la même, elle avait été détruite par cela et le jour où elle vit qu’elle était loin de tout ça fut  comme un renouveau pour elle. Ses parents avaient été là pour la soutenir, ils lui avaient dit qu’elle pourrait assurément avoir une vie normale même en ayant eu ce genre de problèmes. Jusque là ils ne s’étaient pas trompés, Cármen respirait la joie de vivre et s’en sortait très bien. Leoden l’avait compris semblait il, mais il aurait sans doute besoin de temps pour encaisser ces nouveaux détails de sa vie avant qu’elle ne vienne à le rencontrer.

« En changeant d’environnement j’ai eu l’impression que tout ça n’avait été qu’un mauvais rêve alors je n’ai pas eu de mal à m’en remettre. » Ajouta t-elle.

Et la preuve était qu’un an après elle était avec Jukka, avec qui cela s’était plutôt mal passé mais elle n’avait pas eu de blocage. Puis il y eu Buchanan, avec qui elle avait eu une belle histoire et qui aurait pu aller beaucoup plus loin mais qui ne lui était pas destiné. Après cela elle avait été une amante au cœur endurci pour finalement trouver quelqu’un qui lui donna des papillons dans le ventre à chaque fois qu’elle croisait son regard ; et il était là juste en face d’elle. Cette simple pensée vint faire naitre un sourire sur ses lèvres carminées, elle lui prit délicatement cette main gauche, caressant doucement le dos de celle-ci. Cármen était quelque peu rassurée de voir que Leoden ne s’était pas énervé  même si elle le soupçonnait de vouloir arracher la tête à Umayr, et cela se lisait sur son visage. Ho, elle ne dirait pas non mais le moment n’était pas venu et elle ignorait si ce moment viendrait d’ailleurs un jour. Le plus important pour elle, c’était qu’ils puissent vivre heureux tous les deux et fonder leur famille.

Elle ne préféra pas lui rappeler qu’elle avait connu d’autres hommes, puisqu’il le savait déjà. Mais s’il s’en souvenait alors il aurait la preuve qu’elle n’avait pas ressenti immédiatement un désir de vengeance. Umayr payerai de ses actes, que ce soit par elle ou quelqu’un d’autre, cela finirait fatalement par arriver, elle le savait. Embrassant le dos de sa main elle espérait avoir apaisé son cœur et qu’elle ne lui avait pas apporté d’autres craintes quand à leur avenir ensemble ; elle avait bien remarqué qu’il la fuyait du regard.

« Sinon je ne serais pas avec toi ! » Fit elle en étouffant un petit rire.

La seule inquiétude qu’il lui restait à présent était l’état de Leoden, d’abord par son bras, mais ensuite par ce qu’elle lui avait dit. Elle le connaissait suffisamment pour le savoir buvard, il s’imprégnait de mauvaises pensées, de mauvais souvenirs et ces derniers peinaient toujours à s’estomper. Debout face au soleil qui commençait à se lever, la jeune femme eu un lourd frisson, elle restait perturbée par cela mais se voulait forte, elle refusait de se laisser transpercer par les souvenirs. Bientôt cela ne serait plus qu’un mauvais rêve.

« Y’a-t-il autre chose que tu veux savoir ? »






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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyLun 12 Sep 2016 - 18:23



At World's End

Cármen & Leoden


Un an. Pendant un an, Cármen avait été laissée en proie à ce monstre, qui avait usé d'elle comme bon lui semblait. Elle n'avait pas eu le choix, et elle n'avait de toute façon pas pu s'en défaire. Que pouvait une petite fille contre le reste du monde ? Quand bien même elle aurait essayé de s'enfuir, Leoden n'imaginait déjà que trop bien les répercussions que cela aurait pu avoir sur elle. Si elle avait l'air vraiment sortie d'affaire, là, devant lui, il ne pouvait s'empêcher de penser à cette petite fille. Il voyait dans ses yeux une innocence perdue, celle que ce bourreau s'était permis de lui voler. Et il paierait pour ça. Leoden se le jura silencieusement, alors qu'il sentait son cœur se briser pour le souvenir de cette enfant.

La seule chose qui réussit à venir tempérer sa colère contre le monde fut la phrase que la gitane ajouta. A bien y songer, Leoden était capable de se remémorer parfaitement les nuits agitées qu'il avait passées avec la jeune femme, et à chaque instant, elles avaient été les nuits les plus merveilleuses qu'il ait pu demander à une femme. Chaque instant de ces nuit était emprunt d'une indicible douceur, et chaque geste qu'il avait dirigé vers elle, d'une délicatesse sans nom. C'était là la preuve qu'il pouvait y voir : il se souvenait vaguement qu'elle ait fait mention d'anciens amants, et alors, il se rendait bien compte qu'elle avait largement eu le temps de prendre du recul sur cette histoire, et que sa vie d'aujourd'hui n'avait plus rien à voir avec ce martyr. Leoden souffla un coup, relâchant toute la tension qu'il avait accumulé dans son corps.

« Non. Non, rien d'autre, ça va aller, merci » répondit-il simplement lorsque Cármen lui demanda s'il avait encore besoin de poser des questions. Si elles étaient toujours aussi nombreuses, il ne pensait pas avoir besoin de les demander absolument. Parfois, ne pas remuer le couteau dans la plaie s'avérait plus positif. Et s'il apprenait certaines choses.. Il pourrait rester sur les nerfs beaucoup plus longtemps. Déjà, l'envie d'aller chercher lui même cet ingrat pour n'en ramener que la tête tel un trophée de chasse se faisait sentir, alors c'était probablement mieux de la faire taire au fond de ses pensées avant qu'elle ne soit trop prononcée. Il savait que cela ne plairait pas à Cármen, mais il ne pouvait cesser d'y songer totalement.

Leoden attira la gitane contre lui alors qu'il était toujours assis devant le feu. Il la serra fort dans ses bras, fort comme il ne l'avait probablement jamais fait. Au final, il avait hâte d'être arrivé pour ne plus vivre dans l'angoisse constante de savoir que quelqu'un lui voudrait du mal. Le parfum délicat de ses cheveux vint l'apaiser un peu, ralentir sa respiration. Et encore une fois, il se rendit compte à quel point il n'était rien sans elle. La gardant toujours dans ses bras, il se pencha pour récupérer le pot de thé et en servir à la jeune femme. Dans la chaleur qu'il faisait déjà, le bol brûlant dans ses mains lui semblait presque frais. L'homme le but en silence, ponctuant son repas par quelques bouchées de pain de sable. Puis il s'occupa de vérifier les animaux, et aida Cármen à ranger les affaires puis à remonter sur son cheval. Lui aussi en selle, il donna le départ.

Perché là haut, sur la crête de la dune, Leoden pouvait distinguer tout le paysage, et lui parvenait encore à l'oreille le chant des dunes. Il en profita un long moment, rythmant leur marche vers An Karagamir. Mais au bout d'un certain temps, son bras se mit à lui faire de plus en plus mal. Au delà de la douleur des sutures qu'il n'avait senti qu'après, la plaie semblait le brûler continuellement. Il songea que c'était certainement du à une infection, mais il ne voulait pas perdre son temps là dessus. Il verrait cela lorsqu'ils auraient gagné leur destination.








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MessageSujet: Re: At World's End (fini)   At World's End (fini) - Page 2 EmptyMar 13 Sep 2016 - 11:00

☙ At World's End

feat. Leoden & Cármen


Cármen profita de cette étreinte, de sa présence, d’entendre les battements de son cœur contre son oreille alors qu’il la serrait dans ses bras. Cela avait l’air de sonner comme un point final à tout cela, qu’ils repartaient enfin avec tous les problèmes derrière et elle appréciait cela. C’était important pour elle de se savoir soutenue mais surtout de constater qu’il acceptait sa manière de voir les choses. Elle se sentait plus légère, apaisée et toute la tension accumulée ces derniers jours, ces horribles frayeurs, semblait doucement s’estomper. Elle fit durer cet instant, lui glissant quelques mots doux à l’oreille avant qu’ils ne décident de partir. Ils avaient encore un long chemin à faire avant d’arriver mais cela s’annonçait bien plus paisible que ce à quoi avait ressemblé leur voyage jusque là.

La gitane revint à nouer son turban autour de sa tête pour dissimuler ses cheveux et son visage avant de remonter sur son cheval. Par réflexe, durant leur marche, elle persistait à se retourner, à surveiller les alentours tout comme devait le faire Leoden. Elle gardait également un œil sur lui et sa blessure, elle craignait que cela ne finisse par s’infecter. Elle avait beau avoir fait son possible, avoir usé de bons matériaux, cela pouvait ne pas suffire pour le protéger d’une infection si les remèdes utilisés n’avaient pas été assez puissants. Le coup qu’il avait reçu avait été particulièrement violent mais une fois arrivés, elle ne manquerait pas de lui faire avaler de plus puissants remèdes.

Durant le trajet, la jeune femme occupa leurs esprits en venant lui raconter d’autres légendes sur ces Dunes, les croyances des haradrims sur la naissance de ce large désert, ses secrets mais aussi sur ce sable si particulier que l’on entendait bourdonner comme un instrument de musique. Le chemin se déroula bien, ils firent de nombreuses pauses pendant lesquelles Cármen venait vérifier son état. Elle ne retirait pas le pansement, il fallait la laisser tranquille. Sauf le soir venu où elle lui retira pour pouvoir de nouveau lui appliquer de cet onguent. La peau réagissait à la blessure, elle avait vu qu’une infection menaçait de lui arracher de plus vives douleurs. Elle songea que la lame du haradrim avaient peut être été un jour imbibée de poison et qu’il avait pu en rester quelques traces. Elle s’occupait de lui avec beaucoup de délicatesse et lui fit mâcher une plante qui viendrait estomper les crampes qu’il devait ressentir à la blessure. Ils n’avaient plus qu’une nuit à passer dehors, ce qui ravivait le cœur de la gitane. Ils avaient réussi à tenir le voyage, il avait été certes plus long mais elle avait tellement hâte d’être tranquille et de pouvoir souffler un peu.

Cármen refit quelques descentes sur le sable, le sourire semblait lui être revenu - Une journée sans péripéties était tellement plus agréable. Elle vint également distraire Leoden, dansant autour du feu pour lui pendant que le potage chauffait tranquillement. Le repas une fois avalé, elle vint se blottir dans les bras de Leoden pour passer la nuit, lui vola quelques baisers avant de se laisser transporter par le sommeil. Au lendemain, ils reprirent la route, il ne leur restait plus que quelques heures avant d’arriver à An karagamir et chez son cousin. Elle y avait été une fois, et lui décrivit la maison sur le chemin, ses jardins, mais aussi les quelques souvenirs qu’elle y avait.

Les quelques heures furent rythmées par leurs pauses pour abreuver les chevaux mais aussi pour que Leoden ne souffre pas trop de sa blessure. Et en milieu d’après midi, au loin l’on vit enfin l’oasis abreuvant An karagamir, ses hauts palmiers et la verdure qui commençait à prendre le dessus sur le désert. Ce n’était pas comparable aux vastes plaines vertes de l’ouest mais après quelques jours passés dans le désert, voir un arbre était surprenant. La jeune femme vint à prendre d’autres dattes sur un arbre, même si le voyage était terminé elle avait souhaité en prendre parce qu’elle adorait cela et que ce serait moins mal vu que d’arriver sans rien. Et, quelques kilomètres plus loin, ils entrèrent enfin dans la ville.




FIN





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