♦ PSEUDOs : La Fougère ♦ MESSAGES : 144 ♦ RÉPUTATION : 599 ♦ AVATAR : Clémence Poésy ♦ DC & co : Endriad /Ash ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible— RACE DU PERSO : Humain — ORIGINAIRE DE : Pour vrai ou en enjolivant un peu ? Gondor... — ÂGE DU PERSO : 27 ans ( et 12 dans sa tête à l'occasion ) — RANG SOCIAL : Rang quoi ? Beurk, on touche pas à ces trucs là, c'est néfaste et salissant. Suffisamment riche pour se payer ce qui lui fait envie et ça s'arrête là. — MÉTIER PRATIQUÉ : Acheteuse de biens volés - contrebandière - comptable - conteuse d'histoires saugrenues - actrice mythomane — ARMES DU PERSO : Une machette, un joli couteau scintillant, des fléchettes empoisonnées et des ciseaux rouillés. Un pic à viande, un verre cassé, un pot de fleur, une savonnette, une petite cuillère… liste non exhaustive. Mais la préférence va aux ciseaux rouillés… — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Son patron et c'est déjà un exploit ! — VOYAGE AVEC : Ca dépend des jours et de l'humeur. Son mari ? Des esclaves, des enfants, des prostituées… En général, quelques hommes de main. — AMOUREUSEMENT : Remariée après répudiation en règle, mais prompte à quémander ( ou payer ) de l'affection ( et pas de l'amour ) si besoin
Sujet: Tous les ports mènent à la maison [Bartholomew] Mer 15 Aoû 2018 - 9:56
Tous les ports mènent à la maison
Bartholomew & Diema
Le silence, autour le bruit, mais dans cet intérieur partagé entre ces êtres et la bête, le silence s’était fait. Le sang, tous ces sacrifices, cette viande d’abattage purulente avait fait taire la faim insatiable du monstre rugissant dans les tréfonds de son âme. Aucun regret ne l’accablait pour autant, Diema Hiima revenait de ces limbes sans oublier ceux qui étaient tombés, ceux dont elle avaient nourri ce corps oublié. La peau recouvrait ses os, dans son linceul de cendre, arquant ses jambes, creusant ses orbites comme une maladie malingre dont elle avait besoin pour renaitre une fois encore. Cette femme ne rejetait pas, elle absorbait toujours, quitte à se transfigurer. Dans ce brouillard vorace et fétide était apparu une lumière plus nette vers laquelle elle s’était dirigée au fil des semaines.
Elle n’expliquait pas son périple, elle ne s’expliquait rien d’autre que ce besoin, cette fatale nécessité de survivre à la blessure infecté de la perte. Et, à présent, elle observait les navires comme ses vieux camarades, retrouvant un sourire qui s’était égarée un temps au profit des babines retroussés, la gueule béante de la mort pestilentielle. L’enfant était là, gisant avec sa soeur dans les des bribes de mémoire. De nouveau elle apprenait à aimer les détails insignifiants de ses congénères, prisonnière pourtant de ses facéties. Etre l’autre, voila une chose qui n’avait jamais de fin. Son esprit calculait déjà une échappatoire alors qu’elle avançait vers le port pour une énième traversée. Drajhan de l’autre coté l’accueillerait sans un mot pour poser une nouvelle parure sur ses épaules. Il savait, quoi au juste… Il savait que l’âme souillé d’une femme n’avait pas de commencement, pas plus que d’aboutissement. Diema se relevait pour reprendre son combat paisible, ni plus, ni moins. En cela, elle avait confiance.
Les mots trop faciles n’avaient guère de comparaison avec le labeur à accomplir. Elle en riait, comme d’un jeu avec lequel elle n’avait jamais arrêté de composer. C’était ça son plaisir dans la vie, son autre vie, faire avec, composer une partition avec ce que le monde grouillant laisser s’échouer à ses pieds. Il en serait de même ici, loin de ses encablures que son esprit ne connaissait que trop finalement. Les hommes étaient sensiblement les mêmes, et elle s’appropriait leurs gestes et leurs paroles avec trop de facilité, force d’habitude, sans pouvoir exister autrement. A défaut d’un visage amical, ce n’était pas équipage en demande qui manquaient à l’appel dans ce genre d’endroit. En anonyme ses yeux parcouraient les voilures dans le brouhaha ambiant, cette cohue inhérente au commerce, à la vie portuaire. C’est là qu’elle le reconnu, ce navire. Jadis elle y avait fait ses armes, suivant son mentor comme une ombre jusque dans les cales pleines de marchandises à la provenance plus ou moins nette. Ce vieux mécréant de Bartholomew ne devait pas trainer très loin de son bien le plus précieux, ce qui était une chance inespérée de retourner au bercail sans trop d’encombres.