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Un accueil chaleureux partie II [Terminé]
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 Un accueil chaleureux partie II [Terminé]

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MessageSujet: Un accueil chaleureux partie II [Terminé]   Un accueil chaleureux partie II [Terminé] EmptyLun 26 Mai 2014 - 19:44


Un accueil chaleureux ; II.


L
e poste des gardes n'était pas loin de l'auberge que je venais de quitter. L'atmosphère plus fraîche de l'air me parut plus confortable que celle enfumée et pleine d'odeur de cuisine de l'auberge, mais je n'allais de toute façon sûrement pas rester dehors. Mes pas me menaient doucement au poste de garde, grand bâtiment au bout de la rue où je guidais mes pas. La rencontre que je venais de faire hantait encore mes pensées, comme si je refusais qu'elle ne fut finie. Qui était ce nain ? Il avait été fort mystérieux, attisant ainsi encore plus ma curiosité naturelle.

« Dwalin. Dwa-lin. Oui, c'est ça. Dwalin..»

Je me répétais tout bas le prénom pour m'en souvenir ; j'ignorais les regards qui se tournèrent vers moi et mes paquetages d'armes sur mon passage. Curiosité mal placée, voilà tout, personne ne me voulait de mal ici. Du moins je l'espérais. J'arrivais finalement au poste de garde, et m'immobilisais avant d'entrer, la main tremblant légèrement. C'était ce moment que j'attendais depuis des années ; celui où je pourrais montrer mon courage, ma volonté, et où ce à quoi j'aspirais prendrait pied dans la réalité - ou pas.

Et si rien ne se passait comme prévu ? Si, en me battant, ils décidaient que j'étais trop insuffisamment forte ? Si je perdais ou, pire, si ils refusaient que ne montre la force de ma volonté ? Je préférais frapper de l'index avant que mon imagination ne m'emmène trop loin ; trois coups sourds et réguliers, puis j'entrais, la bouche sèche d'anxiété.

Il y avait plusieurs nains ; certains étaient en train de discuter et levèrent leurs regards vers moi. Tous avaient un air patibulaire, certains plus que d'autres, visages couverts de cicatrices, crânes défoncés, nez de travers, mâchoires parcourues de chaume et de traces de coups. J'eus un frisson, mais ne me démontais pas. Mon regard courut sur la salle ; il y avait ici des armes et un endroit où s'entraîner - bien, bien. Ma main chercha la hampe de ma lance et l'effleura du bout des doigts ; le contact avec le bois, familier, presque chaud, me fit du bien et j'y puisais du courage. Assez pour m'avancer jusqu'à un nain dont les autres s'étaient écartés pour s'éloigner, quand j'étais entrée. Je me raclais la gorge, pour éviter de me montrer avec une voix fluette, et l'air sérieux et aussi digne que je le pouvais, je me présentais, moi et ma requête :

« Bonjour, je cherche un certain Dwalin de la part de ... D'un homme aux cheveux longs et noirs, à la barbe assez courte, aux yeux de glace et à l'air très sérieux. Je lui ai parlé de m'engager dans la garde, et il m'a dit de demander Dwalin de sa part.»

J'avais la tête fièrement levée ; je ne baisserais pas les yeux. Ma voix était ferme, et nulle trace des émotions qui bouillonnaient en moi ne se montrait. Pas un trémolo, juste une voix pleinement assurée - bien plus assurée que je ne l'étais en réalité devant un tel colosse. Qu'ils voient tous que j'étais une femme, et que je voulais m'enrôler. Je me retins difficilement d'empoigner ma lance, mouvement que je faisais quand la panique ou la peur me gagnait. Le nain face à moi avait l'air dangereux, profondément dangereux ; son crâne chauve semblait tatoué, et son regard était sombre. On aurait dit un loup ou un ours. Je déglutis, mal à l'aise, mais ne baissais pas le regard, bien décidée à montrer que j'étais prête à tout.

J'espérais que ce ne fut pas un canular ; et si le nain m'avait envoyé ici en sachant que je me ferais recaler ? Ma méfiance hérissa des murs autour de moi ; si ils osaient se moquer de moi, je risquais de perdre pied. J'avais toujours été trop fière, à l'instar de mes comparses mâles. Je n'avais pas déménagé des Monts de Fer pour revivre ici l'humiliation de là-bas ; je voulais qu'on m'accepte ! Etait-ce si difficile à accepter ? Du moins, c'était difficile à demander.




Dernière édition par Ilhy le Lun 2 Juin 2014 - 10:36, édité 1 fois
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Dwalin

AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
Dwalin
♦ PSEUDOs : Dwal
♦ MESSAGES : 6430
♦ RÉPUTATION : 2993
♦ AVATAR : Graham McTavish
♦ DC & co : Tobold & Csiasan
♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter
« Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu ! »
— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin
— ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux).
— RANG SOCIAL : Seigneur nain.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge.
— ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné.
— VOYAGE AVEC : Ses armes.
— AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.

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MessageSujet: Re: Un accueil chaleureux partie II [Terminé]   Un accueil chaleureux partie II [Terminé] EmptyMar 27 Mai 2014 - 21:26



Un accueil... chaleureux ?


Dwalin était loin de passer toutes ses journées au poste de garde. Entre ses campagnes à l’extérieur (qu’il favorisait avant tout) et la forge, il ne passait généralement voir ses camarades que pour venir s’entraîner ou miser quelques manches d’un jeu ou un autre avec eux, si on exceptait les moments où on le faisait spécifiquement venir pour une raison précise. Ce jour-là, il venait de perdre pour la cinquième fois aux dès et selon leur propre tradition, il se devait de payer la première tournée de bière qui serait versée le soir-même. Assis face à son adversaire, il grognait sur sa malchance quand on frappa à la porte, et une jeune naine pénétra dans leur terrier purement masculin. Il avisa son allure et les armes qu’elle portait, sans que sa figure ne trahisse un quelconque jugement cependant. Intérieurement, il préfigurait qu’il s’agissait bien là de son matériel et trouvait déjà  la chose intéressante. Elle s’avança vers lui, peut-être par instinct, ou peut-être parce qu’il était à peu près en face de la porte en cet instant, avant d’annoncer qu’elle cherchait un dénommé Dwalin. Si elle ne semblait pas vraiment à l’aise, elle ne flancha cependant pas et poursuivit ses explications.
Il n’y avait pas cinquante mille nains à la barbe courte en Ered Luin, pas qui se permettrait ainsi de lui envoyer ainsi quelqu’un du moins. A partir de là, les yeux de glace, pourtant caractéristiques de son roi, devenaient presque superflus pour lui faire comprendre de qui il s’agissait. Il lui sembla étrange que la naine ne connaisse pas le nom de celui qui l’avait aiguillée. Ce n’était pas typique de Thorin de faire ainsi des mystères, pas sans raison du moins. Le guerrier en conclut donc rapidement qu’il devait y en avoir une, et préféra prolonger son anonymat, juste au cas où. Restant assis, il observa la personne qui se tenait face à lui, avec le visage délibérément fermé. Il savait qu’il tendait à impressionner lorsqu’il faisait cela et c’était un bon test pour jauger du caractère de la femme.

« Dwalin, c’est moi. Je suppose que tu as un nom, ... ? »

Il avait une voix profonde et grave, qui portait loin lorsqu’il le souhaitait, mais il parlait présentement d’un ton bas et égal, peut-être un peu bourru néanmoins. Il souhaitait simplement avoir un nom à utiliser si besoin était. Il n’avait pas ajouté de “demoiselle” ni de “madame”. Les naines avaient le don de s’emporter lorsqu’on n’employait pas le bon sobriquet… Contrairement à la culture des hommes, leurs femmes étaient maîtresses vénérées en leurs montagne, choisissant leur statut et le cas échéant leur époux, ce qui les rendait fières et féroces : l’une irait clamer son engagement à son mari, là où celle encore libre s'enorgueillira de ce fait, devenant souvent piquante.  Dwalin  avait appris à éviter ce genre de problèmes, qu’il jugeait personnellement stupides, tout en étant cependant bien content que feu sa femme ait proclamé son amour pour lui en son temps.... Quoi qu’il en soit, il était connu pour être un homme de peu de mots et ne pas s’attarder là-dessus ne faisait qu’économiser un peu plus les paroles inutiles.

« Ton âge ? »

Son tutoiement n’impliquait pas forcément un manque de respect, mais la naine semblait jeune. Il n’était même pas certain qu’elle avait atteint l’âge adulte légal, comme elle n’avait pas encore vraiment de barbe. Un simple duvet fin s’étalait le long de la ligne de sa mâchoire, à peine visible sur sa peau claire parsemée de taches de rousseur. Il attendit sa réponse, afin de s’assurer qu’elle avait dépassé les 70 ans avant toute chose.
Il toisait toujours la femme, dont la voix semblait assurée, mais c’était presque si elle pinçait les lèvres à présent, et le nain pouvait très distinctement la sentir au bord des nerfs. Savoir lire ce genre de comportements était important pour quelqu’un de son métier. Il pouvait sentir la tension qui émanait de cet être somme toute frêle, une sorte de peur, néanmoins encore maîtrisée. Les doigts d’Ilhy bougeaient légèrement, se retenant de faire un mouvement qu’il pouvait facilement deviner : c’était là le type d’agitation interne qui vous pousse à commettre une erreur, à tirer le fer et provoquer le combat quand il aurait mieux valu se restreindre. Il y avait donc du travail à faire au moins de ce côté-là. Mais nulle recrue n‘était tenue d’être parfaite au premier jour, sinon personne ne rentrerait jamais dans la garde, et lui-même n’y serait pas entré avec la rage aveuglante qui l’habitait à l’époque.
Les regards étaient tous tournés vers eux, chacun attendant manifestement la réponse du nain au moins autant que celle qui avait formulé la demande. Thorin était était supposé avoir le mot final quant à ceux présents ou non dans sa garde. Mais s’il avait envoyé la jeune naine à Dwalin, c’était donc qu’il ne s’opposait pas à sa demande, et laissait Dwalin juger de la valeur de la naine pour lui.

« Bien. Si tu es prête à te retrouver avec la même trogne que nous dans dix ans… Pourquoi pas. » Si ce n’était pas le cas, il était inutile qu’elle reste parmi eux. « Tu veux commencer par nous montrer ce que tu sais faire avec ça ? »

D’un signe de tête, il pointa du menton les armes qui étaient accrochées à son dos, avant de se décider à se lever de sa chaise, surplombant largement la naine de sa taille. Autour d’eux, certains visages étaient perplexes,  d’autres souriaient dans des expressions allant de la joie au ricanement mais tous étaient curieux. Le vieux Beryl quant à lui les couvaient presque de son regard, et Dwalin lui fit signe d’aller vider la piste d’entraînement de ses occupants du moment.


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https://lonelymountain.forumactif.org/t133-dwalin-come-on-enough- http://talesofthehobbityaoi.forumactif.org/t139-dwalin-s-world-little-friends-big-ennemies https://lonelymountain.forumactif.org/t140-dwalin-s-story-it-is-time-for-you-to-know-what-really-happened
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MessageSujet: Re: Un accueil chaleureux partie II [Terminé]   Un accueil chaleureux partie II [Terminé] EmptyMar 27 Mai 2014 - 22:50

Ilhy a écrit:

Un accueil chaleureux ; II.


L
e nain face à moi me dominait de toute sa taille. Même parmi les nôtres, il était un colosse de force et de puissance. D'un regard je l'avais jaugé le plus apte, sûrement l'un des plus valeureux guerriers - mais pas des moindres. Mais il émanait une aura d'autorité, et en tant que guerrière, je me devais de reconnaître cette autorité. Je restais donc droite, aussi immobile que possible. Il me jaugeait, et il aurait été stupide de ne pas le faire. Je gardais le menton haut, le regard ne cillant pas, l'air sérieux et volontaire. Mes mâchoires étaient serrées, sans sourire ni grimace. Je n'avais jamais ressenti une telle peur panique du rejet qu'en cet instant ; de son regard et de son appréciation allaient sûrement dépendre mon futur. Alors quand il se présenta sous le nom de celui que je recherchais, je faillis sourire ; le mystérieux bienfaiteur m'avait donc amené vers ce qui semblait être une espèce de chef des gardes. Il ne s'était pas moqué de moi. Un soulagement indicible s'inséra dans mon coeur et y diffusa une chaleur salvatrice ; l'angoisse qui me faisait remuer doigts et nez passa doucement. J'inspirais, comme pour prendre courage, et prononçais d'une voix forte et déterminée des réponses à ses questions :

« Je suis Ilhy des Monts de Fer. Et j'ai soixante et onze ans.»

Soit une année de plus que le plus bas des âges pour entrer dans la garde. J'ignorais les nains qui, plus loin, nous observaient d'un air goguenard. J'avais l'habitude des quolibets et des rires, mais ce n'était plus le moment de jouer. Mes yeux brillaient d'une lueur enflammée ; le besoin d'être reconnue, d'être valorisée à ma juste mesure. Mais je ne bougeais toujours pas, restant droite et les traits presque sévères sous son inspection. Je refusais de me relâcher, d'être à mon désavantage. Mais la peur, poison malicieux, s'insinuait de nouveau en moi ; et si, à présent qu'il en savait plus, il me disait de partir, d'arrêter de jouer ? Mille scénarios se jouèrent dans mon cerveau à l'imagination fertile, mais ils furent brisés comme du verre sous sa proposition.

Et je dois avouer qu'il gagna toute mon estime. Il me donnait ma chance ! Mon coeur eut un battement serré, presque difficile, et je respirais à nouveau en réalisant que j'avais retenu mon souffle. Je fis volte-face pour trouver le centre de la pièce vide. Tout le monde nous entourait, à présent ; allais-je devoir me battre contre lui ? Oh, certes, son allure semblait gargantuesque et sombre, mais je savais qu'une lance à la main, j'étais bonne. Mais pouvais-je gagner ? Etait-ce ce qui importait ? Décidant de donner le meilleur de moi-même, voire plus, je déposais avec une patience que je m'imposais mes affaires devant un pilier. J'entendis de vagues chuchotements quand j'enlevais ma veste pour révéler un plastron de cuir et une chemise. Oui, j'étais une femme, et je n'avais pas à en avoir honte. Je me retins de fusiller de mes prunelles pâles ceux qui étouffèrent un rire ; je mis en place ma ceinture, et me retrouvais au milieu de la pièce, lance dans les deux mains, une hallebarde collée au dos par deux sangles qui passaient en travers de ma poitrine. J'inspirais encore ; sentir le bois presque chaud du manche de mon arme me détendit immédiatement. Je pris instinctivement une posture quasi féline, prête à bondir.

« Je suis prête. »

A présent, c'était un silence abasourdi qui régnait sur la pièce. Je sentais le poids de leurs regards à tous, mais je les ignorais. Je pris un souffle régulier, et l'un d'eux - pas Dwalin mais un autre - me fit un signe de tête. J'allais donc leur montrer mes passes. C'était peut-être mieux que me battre contre un de ceux là ; je fermais les yeux un instant, puis me mis à virevolter. La lance à la main, la hampe glissait entre mes doigts avec une dextérité surprenante. Le fer sifflait dans les airs comme un serpent, semblant tout aussi agile et preste. Ma tresse ballotait dans mon dos, mais plutôt que de la repousser, j'en jouais, aveuglant un ennemi imaginaire avec, profitant pour abattre une tête, un genou. Mes coups étaient aussi précis que possible, mais contre l'air qui m'environnait, difficile sûrement de se faire une idée. Néanmoins je n'abandonnais pas et continuais encore, roulant sur moi-même, montrant tout ce que je savais faire. Mon front se couvrit bientôt d'une fine pellicule de sueur salée ; je passais ma langue sur mes lèvres asséchées en me redressant, le souffle court. Mes mains étaient brûlantes, tout comme les muscles de tout mon corps. J'avais le souffle court, et m'arrêtais enfin, pour changer d'arme. Un sourire aiguisa mes traits comme du fer poli, et c'est avec la hallebarde cette fois que je prouvais mes enseignements.

Je pense que mon précepteur aurait été fier de moi. Je n'avais jamais dépassé ainsi mes limites. Je n'étais pas résistante, mais cette volonté qui m'animait me donnait de nouvelles forces, et je puisais dans cette émotion violente et brutale qui pulsait au rythme effréné de mon coeur. J'aurais presque pu pleurer tant la joie à l'idée d'enfin faire mes preuves me touchait. Puis, ce fut fini. J'étais essoufflée, et je sentais le manche de ma hallebarde se mettre à glisser involontairement à cause de ma sueur. Je me redressais, puis rangeais l'arme à ma ceinture. Je me retrouvais les mains vides, presque tremblantes de mes efforts. J'avalais difficilement ma salive, puis repris pied dans la réalité. Non, je n'étais pas seule ni entouré d'ennemis ; seuls des nains étaient présents. Je cherchais leurs regards et les trouvais interloqués. Puis, mes yeux de glace s'accrochèrent à ceux de Dwalin. Je déglutis de nouveau, et hochais la tête dans un mouvement interrogateur.

Je n'avais plus la force de parler ; j'avais à peine la force de tenir debout. J'espérais que cela ne soit pas trop visible. J'avais fait du mieux que je pouvais. Pour le moment, mon entraînement avait été poussé dans ses dernières limites, et je serrais doucement les poings pour les rouvrir aussitôt, geste instinctif qui me venait sous le coup de mes émotions qui revenaient avec violence. J'inspirais encore, puis ne supportant plus d'être le centre d'attention, je fis trois pas en direction de Dwalin. Allais-je partir dans la honte, après qu'il ne m'ait rabroué ? Serait-ce suffisant ? Flamboyante et chargée de sentiments, je me plantais devant lui, attendant son jugement. Il aurait été hypocrite de dire que je l'attendais calmement ; j'étais tout sauf calme, malgré que je me forças à rester aussi immobile que possible. Je n'étais pas dupe ; j'avais passé une espèce de test. La question était : l'avais-je réussi ?


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Dwalin

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— ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne
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MessageSujet: Re: Un accueil chaleureux partie II [Terminé]   Un accueil chaleureux partie II [Terminé] EmptyJeu 29 Mai 2014 - 21:35



Un accueil... chaleureux ?


Le fait qu’il s’adresse sérieusement à elle, et qu’elle fut manifestement envoyée par Thorin empêchait probablement le reste des nains présents de se permettre de quelconques remarques au sujet de la femme et de sa requête.
Soixante et onze ans… Elle était officiellement considérée comme adulte, donc, et c’était un âge raisonnable pour se présenter. Lui-même avait été en guerre avant même d’être en âge de le faire, très tôt avant l’âge adulte. Il n’était encore qu’un enfant à l’époque, mais il n’avait demandé la permission à personne. Et nul n’avait pu l’arrêter. Dans les yeux de la naine, quelque part derrière sa peur et on agitation, il voyait briller la même flamme, la même détermination que celles qui l’avaient habité jadis. Après un court temps de réflexion, il décida de lui donner la chance de prouver sa valeur, et lui proposa de leur montrer ce qu’elle savait faire avec son matériel.
La piste fut libérée, et tous la regardèrent alors qu’elle déposait ses affaires et se mettait à l’aise, pour prendre d’abord sa lance. Dwalin ne prit pas attention aux quelques rires étouffés. Le nain n’était pas du genre à sous-estimer ses ennemis, et préférait ne pas juger trop hâtivement la naine. Cependant, il s’en voudrait de lui casser quelque chose en combat singulier, même en y allant doucement. Il hésita donc un instant, jetant un regard en arrière vers ses propres haches, ses vieilles amies et confidentes, mais Beryl régla la situation en demandant à la petite de faire une démonstration en solo. Il se ravisa donc. C’était probablement plus sage ainsi, au moins pour une première.

Il se logea entre deux de ses compères, et la regarda se placer en position, pieds fermement ancrés au sol, avant de virevolter avec souplesse et maîtrise, sa lance entre les mains. La passion se sentait dans chacun de ses mouvements. On pouvait voir qu’elle y avait passé du temps, qu’elle les maîtrisait avec netteté et n’était pas une novice. Elle s’était entraîné dur et avec sérieux pour atteindre ce niveau. Cependant, il était difficile de juger si elle avait réellement la force nécessaire pour parvenir à percer la chair d’un ennemi au travers de ses protections, et non simplement le vide comme c’était le cas ici.
De plus, le regard expert du guerrier, était implacable et décelait chaque faille, chaque geste qui restait perfectible. Là, un flanc laissé à découvert. Ici, un appui un peu trop fragile. Maintenant, un bras trop baissé pour prétendre à une défense efficace si un assaillant arrivait de côté. A tel instant, il lui suffirait d’un coup sur son mollet pour la mettre à terre. Certes, la hallebarde comme la lance lui permettaient théoriquement de garder ses ennemis à une certaine distance, mais Dwalin savait que ce n’était pas ce qui l’arrêterait. Il continua d’analyser ainsi chacun de ses mouvements tout le temps de la démonstration, et ce pour les deux types d’armes présentées. Il gardait le visage sérieux et ses yeux perçants étaient fixés sur elle. Les gestes semblaient venir naturellement, mais il faudrait vérifier qu’Ilhy était toujours apte à les exécuter en des conditions moins favorables. En outre, la jeunette semblait également perdre son souffle, et ce n’était pas idéal…
Néanmoins, il jugea que tout cela restait perfectible, avec de l’entraînement. Fili n’avait pas atteint son niveau actuel sans que Dwalin ne lui rabatte les oreilles sur l’importance de la répétition, le sérieux des exercices et de la régularité. Lui-même ne serait pas devenu le guerrier qu’il était s’il n’avait pas ressenti le besoin de s’acharner encore et encore contre des cibles artificielles pour se défouler.
Le nain finit par croiser les bras, la laissant terminer lorsqu’elle en aurait marre. Il en avait assez vu pour sa part. Quand elle rangea enfin son arme, la sueur perlait sur son front, et elle lança à l’assemblée un regard avant de planter le sien dans les yeux gris de Dwalin. Ce dernier sentait que la tension était toujours là. Elle attendait son jugement, à n’en pas douter. Il se contenta de demander, dans un premier temps :

« Pourquoi ces deux armes ? »

Non, ce n’était pas ce qu’elle attendait de lui, mais il désirait avoir sa réponse avant toute chose. Lance comme hallebarde  n’étaient pas ce que l’on rencontrait le plus couramment, particulièrement chez les nains, et il était curieux de connaître la raison de ce choix. Savoir si elle tentait simplement de se démarquer pour se démarquer, si c’était un choix qui s’était imposé à elle pour telle ou telle raison, ou si elle avait réellement réfléchi à ce qui lui conviendrait le mieux en combat.

« Bien. Entraînement tous les matins, avec ceux qui y seront disposés. Beryl te supervisera, il est là tous les jours. Tu pourras emprunter d’autres types d’armes avec sa permission. »

Selon ses propres principes, il était important de maîtriser les bases des armes classiques, même si ce n’était pas celles que l’on préférait. Mahal seul sait ce qu’il peut se passer sur un champs de bataille... Désarmé, il faut parfois s’adapter en arrachant une lame inconnue à un corps sans vie pour préserver la sienne. Lui-même était passé par là. De plus, il veillerait de son côté à ce qu’il y ait bel et bien des personnes disposées, ça ne poserait pas de problème. Venir faire un tour en plein milieu de la matinée sans prévenir personne devrait également aider à les motiver, tout en lui permettant de garder un oeil plus ou moins discret sur la jeune naine et l’évolution des choses... Il arqua ensuite un sourcil plein de défiance, fixant ses yeux dans ceux d’Ilhy :

« Sauf si tu as mieux à faire ? »

Elle n’aurait pas de solde pour le moment, mais elle avait obtenu sa chance et des semaines d’entraînement totalement gratuites. C’était déjà plus que ce qu’elle aurait pu espérer, probablement. Et de toute façon, on ne tentait pas d’entrer dans la garde pour la paie...


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MessageSujet: Re: Un accueil chaleureux partie II [Terminé]   Un accueil chaleureux partie II [Terminé] EmptyVen 30 Mai 2014 - 10:32


Un accueil chaleureux ; II.


E
t voilà ; je me tenais droite et aussi immobile que possible, reprenant doucement mon souffle. Je savais que j'avais manqué de résistance, et que mes passes étaient loin d'être parfaites, mais j'aspirais si fort à être prise que je ne sais ce que je ferais si ce n'était le cas. Son regard précis m'observait si fort que j'avais le sentiment qu'il pouvait lire dans mon âme. Mais je ne bougeais pas d'un poil, attendant tranquillement - ou presque - la suite. Je ne pense pas que j'aurais pu faire mieux ; j'avais déjà donné le meilleur de moi-même. Mais serait-ce suffisant ? J'attendais qu'on me dise quelque chose, et j'ignorais les regards posés sur moi. Ce Dwalin finit par parler, de sa voix basse et grondante, mais ce n'était pas pour prononcer les mots que j'avais espéré ou crains. Cachant ma surprise, je fronçais les sourcils pour trouver une réponse adéquate. Pourquoi la lance, la hallebarde ?

« Parce que leur portée me permet d'être à l'aise, parce que ces armes, dès que je les ai tenues en mains, me semblaient déjà être des extensions de moi-même. J'ai immédiatement senti une affinité. Et la lance ainsi que la hallebarde permettent un combat différent de celui à l'épée ou l'arc ; distance, force, mais aussi agilité sont demandées pour bien réussir à les manier. »

C'était aussi simple que cela ; je n'avais pas eu de grandes révélations, ou quelque chose du même goût. J'avais juste senti que ces armes seraient agréable, pratiques, et je ne m'étais pas trompée ; j'avais fait montre directement d'un bon instinct avec la longueur et la façon de manier ces armes somme toute inhabituelles. Je me sentais mal à l'aise ; c'était une question presque personnelle, et j'y avais répondu le plus honnêtement possible. Néanmoins je ressentais comme si je m'étais mise à nue ; répondre à quelque chose concernant mes ressentis me donnaient toujours l'impression étrange d'être faible, ou plutôt de ne pas avoir de forces. Je chassais cette pensée pour me concentrer de nouveau, le regard ancré à celui du nain devant moi.

Mon coeur dut rater deux battements, car j'écarquillais les yeux et ouvris tout grand la bouche, comme pour aspirer l'air. Je clignais des paupières, ne sachant si j'avais bien entendu ou si mon imagination me faisait des tours. Mais, à sa dernière remarque, j'eus un sourire féroce.

« Mieux à faire que me perfectionner, une lance à la main, une hallebarde dans le dos ? Hmmm ... Non je ne crois pas. Je devrais être libre pour les ... Disons trente ou quarante prochaines années. »

Mon ironie mordante était contrebalancée par mon regard rempli de gratitude. Je n'en revenais toujours pas ! Certes, on ne m'avait pas engagée, mais on m'offrait la chance de me montrer ce que c'était ! J'inspirais, baissais les yeux puis les tournais vers les autres nains : à présent que j'avais quitté la piste d'entraînement, certains étaient partis chercher des armes et des plates d'armures. D'autres causaient tranquillement comme si de rien n'était ; quelques regards coulaient encore dans ma direction, mais de toute évidence, Dwalin avait parlé, et par sa voix l'autorité. Je m'écartais pour me placer à côté de lui ; je n'étais pas grande pour ma race, mais face à sa carrure je me sentais d'autant plus minuscule. Il était une montagne de muscles, mais nulle arrogance ne ressortait de tout cela. Comme si son physique si imposant était une force naturelle pour lui. Je l'admirais un instant, presque jalouse de sa nature mâle, puis secouais discrètement la tête pour en chasser de telles pensées avant de reprendre plus bas, plus doucement aussi :

« Je ... Je vous remercie de me donner ma chance. Je sais que je ne paye pas de mine : je suis une femme, et ma charpente est moins résistante que les autres. Mais je sais aussi que j'ai la volonté. Je veux me battre, pour ce qui est juste et bon. Je ne vous décevrai pas.»

Dussé-je devenir manchote ou pied-bot. Je ferais tout ce qui serais en mon possible, et même plus, pour repousser mes limites. Mon regard pâle posé sur le visage du nain, je fis un sourire maladroit, tout comme mes paroles de l'instant. Je n'avais jamais été très forte pour le talent oratoire ; j'étais plus habituée à discourir une lance à la main, ou des insultes plein la bouche. Mais, même si je restais plutôt malhabile dans mes paroles, mon sourire et la gratitude qui émanait de moi étaient sincères. Revenant à la charge, la curiosité vis-à-vis du nain qui m'avait aiguillée ici me titilla comme une piqûre d'insecte.

« Il faudra que je remercie également mon bienfaiteur. Ce nain au regard pâle, à la barbe courte et aux longs cheveux ... »

Je coulais un regard discret vers Dwalin ; je supposais qu'il ne me donnerait pas le nom de celui qui m'avait si bien aidée, mais je pouvais toujours essayer, non ? Un petit rire filou s'échappa de mes lèvres ; voilà que je devenais roublarde comme un chat ! Je secouais la tête, dans un signe signifiant que ça n'avait pas réellement d'importance.

« Si ce nain tient autant à son anonymat, soit. Pourriez-vous le remercier de ma part lorsque vous le reverrez, s'il vous plaît, Dwalin ? »

J'avais fait l'effort d'être polie, sans pour autant reprendre mes accents nobles. Je ne voulais pas que l'on sache de quelle ascendance j'étais. J'avais perdu la manière de me tenir, à table comme debout, et si parfois je gaffais encore, sous-entendant parfois ce qu'il ne faudrait pas, je tenais toujours à ce que mes origines ne soient pas connues. Il était déjà difficile à une femme de devenir guerrière ; si en plus c'était une noble, je sentais déjà venir le jour où l'on me renverrait de force chez moi ! C'était hors de question. Je tournais mon regard vers la piste de combat, observant les nains qui commencèrent à batailler ensemble, notant leurs mouvements, leurs façons de parer, leurs affinités à chacun ; l'un de ceux là, ou d'autres peut-être, deviendrait mon compagnon d'armes. J'allais devoir le choisir avec soin. Tout absorbée par mon observation, je ne vis pas l'un des nains échanger un regard amusé avec Dwalin, coup d'oeil rapide de la part du dénommé Béryl.



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Dwalin

AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
Dwalin
♦ PSEUDOs : Dwal
♦ MESSAGES : 6430
♦ RÉPUTATION : 2993
♦ AVATAR : Graham McTavish
♦ DC & co : Tobold & Csiasan
♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter
« Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu ! »
— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin
— ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux).
— RANG SOCIAL : Seigneur nain.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge.
— ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné.
— VOYAGE AVEC : Ses armes.
— AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.

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MessageSujet: Re: Un accueil chaleureux partie II [Terminé]   Un accueil chaleureux partie II [Terminé] EmptyDim 1 Juin 2014 - 14:50



Un accueil... chaleureux ?


Il écouta avec attention sa réponse. Des extensions d’elle-même, c’était bien. Une sensation qu’il était bon d’avoir avec ses armes, mais il fallait rester vigilant, pour ne pas en être dépendant, en cas de perte inattendue. Beryl et lui-même  veilleraient à ce que ce ne soit pas le cas, en la faisant s’entraîner dans des conditions moins positives. Les recrues les détestaient pour cela, mais quand un souci survenait, ils étaient prêts. Il ne commenta pas cette réponse, se contentant d’hocher la tête. Et enfin, il annonça sa décision.  

La réaction de la naine l’amusa, et sa réponse encore plus. Pour la première fois depuis qu’elle avait posé le pied dans la tanière des gardes, Dwalin laissa filtrer un sourire. Oh, pas un petit sourire de rien du tout, non. Un grand sourire franc, bientôt accompagné d’un rire court mais bien sonore pour ponctuer le tout. Il se permit alors une tape ou deux dans le dos de la petite. Elle avait sa porte d’entrée entrouverte pour la garde, le tout sous sa responsabilité. Par là, elle venait aussi de rentrer dans ses petits papiers.

« Très bien alors, je t’ai à l’oeil pour les trois prochaines décennies ! »

Ce qui pouvait être pris aussi bien pour une blague que pour un avertissement, à son adresse comme à celle de ceux qui les entouraient.
Ilhy n’était pas prise d’office, mais semblait satisfaite de sa situation. C’était bien, un bon signe pour son caractère. Avant de lui donner la promotion qu’elle souhaitait, Dwalin voulait d’abord apprendre à la connaître, la voir s’entraîner et combattre les autres nains. Mais ce n’était pas contre elle, bien au contraire. Il ne fallait pas voir là un dédain à son encontre,  cause de son sexe. Il savait parfaitement ce qu’il faisait. Car nul ne pourrait dire, le jour où elle serait officiellement l’une des leurs, qu’elle avait obtenu ce poste en faisant les yeux doux à leur roi. Elle aurait été testé, longuement, et aurait prouvé sa valeur sur le long terme, à chacun d’entre eux. Aucun des nains du royaume ne pourrait remettre en question son titre le jour où elle l’obtiendrait. Et si elle était brave et capable, elle obtiendrait ce qu’elle voulait bien assez tôt. A présent, les cartes étaient entre ses mains.

Il l’écouta le remercier à nouveau, et son mini discours le fit sourire légèrement. Il ne lui dit pas qu’elle était peut-être moins résistante, mais qu’elle pouvait se montre plus rapide, plus souple, et que ce n’était pas forcément un désavantage. Il fallait simplement apprendre à contourner ses faiblesses pour en faire des forces. Ce serait la leçon des prochains jours. Pour elle, comme pour ceux qui seraient ses opposants et, bien entendu, qui commenceraient par la sous-estimer.

Quand elle évoqua de nouveau le nain au regard pâle, il jeta un coup d’oeil autour de lui, songeur. Il croisa le regard de Beryl, qui semblait tout à fait satisfait de la tournure des événements, lui aussi. Il s’en serait douté, c’était bien pourquoi il l’avait désigné comme relai direct. Mais ce n’était pas ce qui le préoccupait à l’isntant. Avec les pipelettes qui traînaient ici, Ilhy ne tiendrait pas deux jours avant que quelqu’un ne lui dise de qui son bienfaiteur mystérieux s’agissait vraiment. Car bien entendu, elle était probablement la seule dans cette pièce à ne pas avoir compris… Les plus lents d’entre eux s’étaient vu chuchoté la réponse depuis. Tenant compte de ce fait, il se décida à lui répondre, alors qu’elle s’était déjà tournée pour observer le combat qui avait repris  présent que la piste centrale avait été libérée :

« Tu le remercieras toi-même. Son nom est Thorin. Thorin Ecu-de-Chêne. »

Il la regarda une seconde. Elle n’était pas d’ici, mais était-elle ignorante au point de ne pas savoir quel était le nom de l’actuel Roi des exilés d’Erebor ? Il ne savait si cela était suffisant pour qu’elle comprenne avec qui elle avait réellement eu précédemment affaire. Après, ce n’était pas à lui de refaire toute son éducation non plus, ce n’était pas sa fille après tout… Comme la pensée traversait son esprit, il grogna à voix basse pour lui-même, et, jetant un nouveau coup d’oeil à la petite, décida qu’il en avait déjà assez fait pour aujourd’hui :

« Ton entraînement est demain matin. Tu peux rester et regarder les autres s’entraîner, mais ne les dérange pas. »

Son ton s’était assombri, mais elle n’y pouvait pas grand chose et ce n’était pas de sa faute. Il y avait toujours à apprendre rien qu’en regardant les combats des autres, pour ceux qui en avaient la patience. Soyons honnêtes, lui, ce n’était pas vraiment son fort, et il n’était parvenu à le faire réellement sérieusement et efficacement qu’assez tard, mais peut-être serait-elle plus studieuse que lui. Enfin, pour sa part il allait se trouver une autre occupation, et il  verrait les gars un peu plus tard à la taverne… il avait une tournée ou deux à payer.


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https://lonelymountain.forumactif.org/t133-dwalin-come-on-enough- http://talesofthehobbityaoi.forumactif.org/t139-dwalin-s-world-little-friends-big-ennemies https://lonelymountain.forumactif.org/t140-dwalin-s-story-it-is-time-for-you-to-know-what-really-happened
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MessageSujet: Re: Un accueil chaleureux partie II [Terminé]   Un accueil chaleureux partie II [Terminé] EmptyLun 2 Juin 2014 - 10:19


Un accueil chaleureux ; II.


J
e ne m'étais pas attendue à une telle réaction de sa part : le sourire se forma tout d'abord, fendant son visage comme une vilaine coupure. Mais la bourrade et le rire qui échappèrent à cette montagne était si intenses, si sincères, que ces émotions simples me gagnèrent, et j'eus un petit sourire amusé. Il goûtait à ma plaisanterie, et je ne répondis pas à son affirmation. Humoristique, sûrement, mais elle devait recéler quelque chose de vrai ; j'allais donc être à l'oeil de quelqu'un. Être surveillée ne me dérangeait nullement, au contraire : sous sa surveillance, je devinais que je pourrais être plus apte, plus capable. Et puis, si ce Dwalin m'apprenait à combattre contre lui, je risquais d'avoir rapidement le corps en compote - et cette idée, bizarrement, me plaisait.

En tout cas, mes doutes furent plus qu'envoyés baladés. Ce n'était pas juste un noble que j'avais eu sous les yeux, mais ... Thorin Oakenshield. Le Roi sous la Montagne ... Je déglutis difficilement, essayant de réfléchir à tout ce que j'avais dis, et j'eus envie de me frapper le crâne ; toutes ces idiotes que j'avais proféré, sur les rangs et la noblesse ! Il avait dû me prendre pour une idiote ... Ou pas ; ne m'avait-il pas envoyée ici ? Cela voulait-il dire que j'avais son aval ? Je tentais de me dépêtrer de toutes ces pensées quand Dwalin me donna mes horaires et s'éloigna, l'air maussade ; ce soudain revirement de caractère me laissa perplexe. Même sa voix était devenue plus grave, plus rocailleuse ; avais-je dit ou fait quelque chose qui n'allait ? J'espérais juste qu'il allait bien. Un nain s'approcha de moi, se présenta sous le nom de Béryl et m'indiqua un peu les diverses parties de la pièce, avant de me dénommer chaque nain.

« Au fait, Dwalin ... Il va bien ? »

Mine de rien, ce nain aux allures de grosse brute m'avait semblé bien sympathique, et même plus que ça. Je vis le regard de Béryl s'assombrir ; il savait mais ne dirait rien. Je respectais cela, hochais la tête, et me concentrais donc sur les combats qui se passaient devant moi. Ils pouvaient tous s'attendre à me voir chaque jour ici, cherchant enseignements et bases. Je ne me laisserais pas faire, je me battrais pour mes idéaux. Je souris au dénommé Béryl, qui semblait étrangement content ; je grattais le léger duvet qui courait sur mes joues, en espérant qu'elle pousserait bientôt. Me faire des tresses, ou même de simples torsades de barbe, ça ça aurait été digne d'une naine ! Je m'imaginais déjà une lance à la main, cheveux et barbes flamboyants .... Je voulais atteindre cette idée, quoi qu'il m'en coûte.

« Je m'y remets. »

Béryl haussa les sourcils, mais me laissa faire ; je bondis à travers les nains, pris une épée - dont le maniement restait pour moi plus qu'obscur - et m'approchais d'un groupe de nains travaillant cette arme, pour singer leurs mouvements. Je ne pouvais pas rester en place, à penser ; c'était mauvais pour ma caboche de toute façon. Je préférais agir, me donner tellement de mal que ce soir, je dormirais debout. Je souris aux nains, curieux, et me mis à refaire leurs mouvements aussi bien que possible, oublieuse des courbatures dans mes bras.



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