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"And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill
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 "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill

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MessageSujet: "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill   "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill EmptySam 21 Juin 2014 - 23:43

"And now, we're ashes on the ground."
Depuis combien de temps marchait-il ? Une semaine ? Trois semaines, un mois ? Il avait perdu la notion du temps depuis un moment déjà. Les astres pouvaient alterner leur règne dans les cieux qu’il ne le remarquait même pas, condamné aux ténèbres. Ses pas l’entraînaient ici et là sans réellement suivre une destination précise, il voguait à la dérive, comme une boussole qui aurait perdu le nord. Qu’espérait-il faire en quittant le village en feu ? Qu’avait-il en tête ? Continuer à vivre, oui mais pour quoi ? Pour qui ? On venait de lui arracher les seuls êtres qui étaient parvenus à montrer le bon côté de Murtagh, cette humanité refoulée et inexplorée. L’odeur insistante de cendre imprégnait encore ses vêtements et prenait un malin plaisir à lui remémorer son absence alors qu’ils se faisaient tous les 3 massacrer. Pourquoi fallait-il que ce soit ce jour en particulier ? S’il avait été présent, il aurait pu leur sauver la vie, il aurait pu défendre le village, il aurait pu ne pas voir s’éteindre la vie dans les jeunes prunelles de la petite fille…Cette fillette qu’il affectionnait tant, qu’il protégeait et défendait comme un lion mais qu’il avait pourtant laissé mourir…Cette vision lui arracha le cœur et dans un mouvement vif du visage, il chassa son image. Ses doigts glissèrent dans sa chevelure et d’une étreinte vigoureuse, meurtrirent son cuir chevelu. Une série d’image défila sur l’écran panoramique de son cerveau. Les souvenirs de ce jour fatidique. Le souvenir du sang qui rougissait la neige. Les empruntes de luttes inscrites dans ce drap froid. La cendre emportée par le vent glacial et le feu qui dansait avec fureur. Murtagh se souvenait de chaque homme à qui il avait ôté la vie ce jour là. Leur visage lui apparaissait nettement et toutes les nuits, dans ses chimères, il les tuait à nouveau. Il peignait le sens même du mot « horreur » sur leur face répugnante. Il revivait éternellement sa vengeance avec un plaisir malsain et quand il pensait trouver une satisfaction à son geste, il ne ressentait qu’un immense vide au fond de lui car quand bien même il les avait éliminé, il lui manquait toujours quelque chose : les êtres disparu.

Murtagh dériva son regard vers la droite où reposait son sac. Dès lors que ses prunelles courroucées se posèrent sur les parties de son rouet démonté, un vent de douceur balaya les nuages dans ses yeux. Cette machine usait toujours du même charme sur lui. Elle avait l’art et la manière d’apaiser son âme tourmentée et  instable. Murtagh ne saurait l’expliquer, c’était juste ainsi. Quand il filait, il ne pensait plus à rien, le temps lui-même se figeait. La roue tournait et la laine défilait, fine et précise sur le rail. Rien ne semblait pouvoir venir interférer ce mécanisme, tout était parfait, sans faute ni dérapage. Sa vie était bien différente de ces pelotes de laines qu’il créait et son parcours bien plus cabossé. Les rouages même de son existence menaçaient de s’effondrer. Il enviait et admirait cette merveille machine qui réalisait toujours un parcours sans faute tandis qu’il échouait et trébuchait à chaque mouvement qu’il effectuait. Son sourire s’élargit et déjà les sombres images de son passé s’effacèrent doucement pour instaurer une paix en lui. Un parfum alléchant de viande cuite  lui rappela que son lapin était à point, prêt à être dévoré. Heureusement parce qu’en vu de sa négligence, Murtagh était bon pour rallumer un feu. Il soupira un instant et laissa de côté le feu, préférant calmer la bête grondante dans son estomac. Il ne laissa aucun reste, sinon les os qu’il jeta un peu plus loin. Déjà, les corbeaux qui guettaient depuis le début, se ruèrent sur les restes comme de véritables charognards. Le ciel perdait de son éclat indiquant au semi-orc que la nuit n’allait pas tarder à arriver. S’il voulait remplir sa gourde, il devait en profiter maintenant. Murtagh avait installé son camp pas très loin de la rivière Limlight, qui bordait l’orée de la forêt de Fangorn. Ici il était en sûreté, enfin plus ou moins. Beaucoup d’orcs patrouillaient dans les environs et il avait plus de chance de tomber sur eux que sur des hommes, aussi proche qu’il pouvait être du Rohan. Il fallait être sincèrement dérangé ou suicidaire pour venir se perdre ici. Pour Murtagh, son état d’esprit douteux n’était plus à prouver, il était assez démonté pour se rendre n’importe où mais plus il évitait les hommes et les elfes et plus il avait de chance de rester en vie. On ne pouvait pas dire qu’il avait une gueule à être épargnée. Arrivé à destination, il dénoua sa gourde de sa ceinture et se pencha vers la rivière. Il sentit le tissu de la gourde se tendre à mesure qu’elle se remplissait. La rivière était glacée. L’hiver était encore bien présent et lorsque l’astre diurne s’effaçait, la morsure du froid se faisait plus présente. Murtagh devrait impérativement rallumer un feu avant de s’assoupir s’il ne voulait pas mourir de froid durant la nuit.


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MessageSujet: Re: "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill   "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill EmptyDim 22 Juin 2014 - 21:49


Don't Forget



Elwandill avait passé une sale journée et visiblement ce n'était pas terminé. Elle s'était faite attaquée par des loups alors que la jeune femme allait arriver à quelques minutes d'un village, puis elle avait du remettre à leur place quelques personnes avec des mains plus que baladeuses et pour finir, il n'y avait plus de place à l'auberge où elle voulait dormir pour la nuit. Ce fut dépitée et fâchée que la demoiselle partit du bourg où elle venait à peine d'attérir. Son sac sur le dos, ses cheveux coiffés et un méchant cocard sur l'oeil droit, elle partait en direction des terres, sans trop savoir où. Cela faisait quelques semaines qu'elle avait quitter son père et cette absence lui pesait parfois.

C'était dans ce genre de soirées merdiques que la jeune pirate se rendait compte qu'elle avait eu une enfance dorée et qu'elle n'aurait peut être pas du quitter son cocon familliale. Elle repensait alors à ces nuits passées à écouter Ward raconter miles et une histoire sur les sirènes, les vampires et pas mal d'autres créatures plus imaginaires les unes que les autres. Sa chaleur et son amour lui manquaient énormément mais elle ne reviendrait pas la queue entre les jambes. La nuit tombait lentement mais surement, napant de sa douce fraicheur le corps si frêle de l'humaine. Elle était triste comme les pierres en se rendant compte que même lorsqu'elle tentait d'être forte, il n'en était rien.

Cependant, elle n'avait pas remarqué qu'un groupe d'hommes plus ou moins éméchés la suivaient et semblaient déterminés à vouloir d'elle plus qu'une simple faveur qu'elle n'accorderait jamais. Ils étaient relativement bruillants mais Elwandill ne les remarquait pas, trop occupée dans ses pensées, regardant parfois la lune pour lui quémander une prière inutile mais salvatrice. Ils étaient quatre et étaient armés. C'était des pillards qui étaient connus dans la région pour écumer les villages des alentours... Puis, regardant la rivière en soupirant, la demoiselle murmura en riant.

-De bonnes grosses frites dans l'huile pour accompagnées du poisson frit.

Son père disait souvent ce genre de chose. Cependant, elle n'eut pas le temps de finir sa pensées, qu'on l'attrapa par les épaules pour la bloquer contre un arbre. Un coup dans le ventre, un autre sur le visage puis un dernier sur le genou droit la firent hurler et se mettre à se débattre comme un vrai chat sauvage. Quelle idiote de ne pas avoir fait attention à eux ! Deux maintenaient les bras de la jeune femme autours de l'arbre, un autre regardait la scène pendant que le dernier s'occupait à maltraiter et à déchirer les vêtements d'El. Elle tentait de se débattre, de taper, de mordre tout ce qu'elle pouvait sans réussir. Que faire ? Personne ne viendrait l'aider dans cette forêt lugubre...

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MessageSujet: Re: "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill   "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill EmptyMer 25 Juin 2014 - 8:35

"And now, we're ashes on the ground."
Murtagh adressa un regard soucieux et scrutateur à la voûte encombrée. Beaucoup de cumulus obstruaient le firmament condamnant le monde au noir total. La lune elle-même n’avait aucun pouvoir et ses minces rayons laiteux n’avaient pas la force adéquate pour dissiper l’épaisse couche nuageuse. Seul le vent qui chahutait les nuages lui permettait quelque fois d’apparaître brièvement. Murtagh avait fait le plein de ses gourdes en contemplant le coucher de soleil quelques instants auparavant. Il n’avait pas perdu cette habitude typiquement humaine, de s’émerveiller aux couleurs du monde. Pourtant ce spectacle paraissait bien moins resplendissant quant il n’y avait plus personne avec qui le partager. Il n’avait pas encore festoyé mais son dîner ne devrait plus tarder puisque les lignes qu’il avait placées dans la rivière commencèrent à s’agiter fébrilement. Le poisson avait mordu à l’appât pour le grand plaisir du semi-orc qui se voyait déjà les dévorer sans laisser une seule écaille. S’il ne parvenait pas à refaire de feu, tant pis, il les mangerait cru, ce n’était pas comme si c’était la première fois. Il remonta alors les lignes qui lui indiquaient très clairement qu’un poisson avait été ferré quand quelque chose plus loin sur sa droite attira son attention.

Des petites ombres, voilà tout ce qu’il apercevait de là où il se trouvait. Des petits points noirs  qui se mouvaient dans la pénombre et qui semblaient émettre du bruit. Il crut même entendre des cris. D’ailleurs leur agitation s’apparentait visiblement à une altercation. Hors de question qu’il se remplisse l’estomac avec un boucan pareil susceptible d’ameuter ses confrères ou pire, déranger la torpeur des Ents. Rappelons à nos lecteurs que nos protagonistes longeaient la forêt de Fangorn et que tout danger était alors possible. Il allait leur régler leur compte une bonne fois pour toute et revenir à ses poissons frétillants. Il prit tout de même le temps mais surtout la précaution de ramener sa pitance à son petit camp et de se munir de ses armes. D’un pas léger et sournois, il s’approcha du groupe situé à l’entrée de la forêt, profitant que la nuit soit favorable à son physique pour le camoufler. Du point où il se trouvait, il comptait 5 individus dont 4 mâles considérablement armés et une femelle en mauvaise situation. Ils désiraient la tuer, qu’attendaient-ils ? Pourquoi s’évertuait à vouloir la dévêtir ? Dissimulait-elle une quelconque richesse sous ses vêtements ? Une richesse, certes, mais pas de joyaux ou de bijoux, une richesse charnelle que ces vils hommes voulaient se déchirer. Maintenant qu’il assistait à ça, il se souvint alors que ce genre de pratique ce faisait aussi au sein des orcs et que nombre d’humaines furent violées durant leurs raids sur des villages humains. Si Murtagh était réputé pour sa soif de sang et sa cruauté sans limite, il n’avait jamais été un violeur. Il ne concevait pas que l’on puisse retirer de la puissance à abuser du corps d’une femme, il était bien plus beau mutilé et signé de ses armes. Et dans sa grande « générosité » et sa conscience, il ne voulait pas prendre le risque d’offrir au monde une nouvelle immondice comme lui. Ce n’était pas un cadeau pour le futur hybride. Murtagh s’occupa tout d’abord du spectateur qui se délectait en lui tranchant la gorge, le laissant suffoquer dans son sang incapable d’émettre le moindre son. Balançant deux armes de jets dans le crâne des deux hommes qui la maintenait, il ne lui restait plus qu’à s’occuper du dernier. Celui-ci eut un hoquet de surprise à la vue de ses compagnons mort et se retourna vivement, laissant sa proie à demi nue, étourdie. Il fixa avec épouvante ce visage horrifique qui lui adressa un sourire effroyable et sanguinaire. Le temps d’effectuer une petite révérence moqueuse, c’est en ouvrant largement les bras dans le but de se courber dignement, qu’il taillada la gorge de l’impertinent, lui faisant regretter son escapade nocturne. Se redressant avec légèreté, tel un lutin, il toisa le cadavre avec un air de mépris puis observa la jeune femme. Avant qu’elle ne tombe, il porta sa main à sa gorge sans pour autant la serrer et l’ausculta brièvement. Elle était pas mal amochée…mais ceci ne le concernait plus.

- Tu es hors de danger mais suis moi ou indique ma position et je reviendrai sur ma décision de te laisser la vie sauve.

Sur cette mise en garde acerbe et peu élégante, il la détailla une dernière fois avant de faire demi tour, s’engageant déjà vers son campement.

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MessageSujet: Re: "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill   "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill EmptyMer 25 Juin 2014 - 14:56


Don't Forget



Ces hommes sentaient la vinasse de mauvaise qualité et le purrin de cheval. Cela donnait des hauts le cœur à la demoiselle qui ne cessait de se battre comme une vraie démone pour tenter de se libérer de leurs étreintes dégoutantes surtout quand on devinait leurs intentions pour le moins pas louables du tout. Elle sentait ses muscles s'étirer de douleur tellement ils maintenaient leurs pressions sur ses bras et son ventre. Ses vêtements émettaient des bruits explicites alors que ses yeux roulaient dans tous les sens pour chercher quelque chose qui aurait pu l'aider. Sa tête lui faisait mal, sa vue se brouillaient par instant. Il ne fallait pas cesser de lutter. La nuit ne s'annonçait plus si belles que quelques minutes auparavant. El' sentait qu'elle commençait à vasciller et c'était dangereux, aussi bien pour son corps que pour son esprit.

Les larmes roulaient sur ses joues sans que la demoiselle puisse y faire quoi que ce soit. Elle détestait être impuissante pendant ce genre de situation. Son corps allait être souillé et ce qui l'énervait le plus, c'était de ne pas pouvoir mettre un gros coup de pied dans les parties reproductives de l'homme qui déchirait avec vigueur ses vêtements. Celui qui regardait en avait même déjà retirer son patalon, ils étaient fichtrement pressés les bougres ! Cependant, la demoiselle entendit un bruit malgré ses cris perçants à s'en déchirer la gorge. Ses yeux virent des branches bouger et elle se tendit, venant de se prendre un nouveau coup dans le ventre, lui coupant le souffle. Puis, le silence étrange qui se mit à flotter l'inquiéta au plus haut point. Était-ce un autre homme qui venait pour les aider à faire leur petite affaire ?

Mais, il y eut le sifflement des armes. C'était caractéristique et, étant bonne combattante, Elwandill pouvait les entendre avec satisfaction. Un glouglou bizarre, quelqu'un qu'on venait d'égorger et qui se noyait dans son propre liquide vitale, le nouveau siflet de deux lames qu'on balançaient de part et d'autres de l'arbre, venant transpercer le crâne des deux loustiques qui la tenait. La jeune femme tomba au sol et mit quelques minutes avant de reprendre ses esprits. Cependant, elle n'eut même pas le loisir de dégainer son arme qu'elle fut plaquée contre l'arme, une main saisissant sa gorge. Elle n'émit aucun son, ne fit aucun geste, ses yeux noisettes fixant sans sourciller son sauveur qui n'en était peut être pas un finalement. L'homme si s'en était un, la laissa tomber mollement au sol après l'avoir menacer. Nerveusement, Elwandill se mit à rire, un rire cassé du à tous ses cris précédents.

-Pourquoi je te suivrais ? Tu ne me laisses même pas le temps de te remercier. Quand à ta décision, tu peux bien me tuer.

Elle se releva, ne sortit même pas ses armes et fixa le dos de l'inconnu qui partait en direction de supposément son campement. La jeune femme toucha ses bosses sur le front et grimaça, elle était salement amochée mais elle ne s'en fit pas plus que cela, ce ne serait surement pas les derniers coups qu'elle recevrait. Cependant, elle devait avoir une ou deux côtes cassées et ça, c'était moyen. L'humaine soupira et reporta son attention sur son sauveur, espérant tout de même avoir une réponse, ça ne se fait pas de ne pas remercier quelqu'un qui venait de vous sauver les miches quand même.

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MessageSujet: Re: "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill   "And now, we're ashes on the ground." Ft Elwandill EmptyLun 14 Juil 2014 - 13:30

Pardon pour le temps de rep :( :(

"And now, we're ashes on the ground."
Ce n’était pas la première fois que Murtagh s’invitait dans une mêlée, c’était une activité qu’il avait souvent pratiqué au sein de la communauté des orcs. Là-bas ils se battaient sans raison, quand l’envie leur en prenait de castagner son voisin, ils ne se demandaient pas leur avis, ils se fonçaient dessus comme des bêtes, le crime dans leurs prunelles et la mort gravée dans leurs poings ou poignards. La solidarité ne faisait pas partie de l’éducation des orcs, quand baston il y avait, ils ne distinguaient plus l’ami de l’ennemi. Ils répondaient à la loi du chacun pour soi. Murtagh avait appris à survivre ainsi ; en risquant sa vie afin de la sauver, déchiquetant, lacérant et éviscérant ses congénères sans vergogne de manière à affirmer sa supériorité et instaurer la peur autour de lui. C’était la loi du plus fort, celui qui vivait et celui qui mourrait. Quand bien même il était difficile de survivre, cela faisait parti des uses et coutumes des orcs. Ils étaient nés dans le feu et le fer de la guerre, tel était leur destinée : combattre encore et toujours. On ne pouvait pas fuir sa nature. Ou du moins pas totalement. Murtagh était l’exception à la règle. Combien d’année avait-il vécu loin des orcs ? Sa vie auprès des Hommes avait su annihiler une bonne partie de sa noirceur sans pour autant la dévorer dans son intégralité. Ses priorités n’étaient plus les mêmes et au lieu de privilégier le meurtre, il mettait tout son talent à construire et créer des choses de ses mains entachées de sang d’innombrables innocents. Quel renversement de situation. Aurait-il pu en être ainsi si dans son sang il n’y avait eu aucune hybridité ? Certes, non. On ne domestique pas un orc mais on peut éduquer à un demi-orc.

Son engagement dans la bataille n’était donc plus à éclaircir : le sang l’avait attiré. Une nuit noire avec une lune capricieuse, des arbres aux ombres complices, une brise qui charriait cris et coups laissant dans son sillage une parfum délectable de fer. Si au départ, ce chahut avait dérangé la tranquillité de notre semi-orc, il changea radicalement de comportement quand l’opportunité de trancher quelques gorges se tint à sa portée. Il se lança alors, se mouvant comme une ombre, preste et leste, ses gestes maîtrisés et scrupuleusement travaillé. Il fit en sorte qu’aucun des hommes ne puissent répliquer en profitant de l’effet de surprise pour mettre un terme à leur misérable existence. La victime elle-même ne comprit pas tout de suite ce qui se passait et découvrit l’identité de son sauveur qu’à l’instant où il l’a saisit par la gorge. La parure de bronze de ses doigts se serra autour de cette chaire satiné et laiteuse qu’il relâcha rapidement avant de menacer. Drôle de manière de porter secours à quelqu’un. Pour Murtagh, il ne s’agissait, non pas d’un sauvetage, mais d’une petite baston gratuite et bien méritée au clair de lune de manière à se réconcilier avec son passé. La saveur exquise que l’on éprouve au moment où l’on arrache la vie à quelqu’un lui avait cruellement manqué. Quel festin ! Murtagh se détourna, ramassant ses armes ici et là sur les cadavres des hommes inertes souillant la terre de leur liquide vital. Il délogea sa dernière dague du cadavre du violeur. Alors qu’il tournait la lame de son arme d’un sens puis dans l’autre afin de la retirer, un bruit de crâne fendu fit naître un sentiment jouissif chez notre hybride. Un rictus diabolique redressa ses lèvres. Il s’apprêta à retourner à son camp quand la réplique de la jeune femme l’interpella. Il stoppa sa marche et pivota légèrement sa tête sur le côté démontrant ainsi tout l’intérêt qu’il portait à la jeune femme.

- Te tuer ? La retranscription de tes cris et complaintes ne disait pas la même chose pourtant. Tu paraissais t’accrocher fermement à la vie comme un parasite à la chaire de son hôte ! Oh et inutile de me remercier, j’ai fais ça dans mon intérêt. J’en avais assez de t’entendre hurler et de perturber ma torpeur. Mais si la pénibilité de ta vie te pèse autant, je peux y remédier.

Il fit volte face, agitant une petite dague comme un magicien avec une baguette magique mimant les mouvements d’un sortilège.

- Alors que choisis-tu chérie ? Fais vite, je n’ai pas toute la nuit et si, par ta faute, le poisson qui cuit sur le feu finit carboniser, tu seras mon repas.

Il émit un petit rire sournois et moqueur. Il adorait malmener les gens, les obliger à le détester et à le mépriser. Sa nature belliqueuse le réclamait avec la même ardeur que les pleurs sauvages d’un loup hurlant à la lune. Ses prunelles reptiliennes brillaient dans la nuit comme les prunelles d’un chat qui, cruellement, jouait avec sa proie.
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