L'Ours et les Cerfs [PV : Luthien, Thranduil, Legolas.]

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L'Ours et les Cerfs..

And if the night is burning, I will cover my eyes for if the dark returns then my brothers will die

Une ombre traversait les bois, empruntant le chemin des Elfes, se repérant facilement malgré le peu de lumière qui parvenait à filtrer à travers les hautes branches. Sa marche était rapide et silencieuse, tout comme la forêt elle-même. Aucun bruit d'aucune sorte. Les oiseaux ne chantaient pas, le vent lui même s'était tût. La nature semblait attendre la moindre opportunité pour agir. Mais les arbres n'auraient pas cet animal ci. Cet être couvert de fourrures ne connaissait que trop bien les risques encourus par ceux s'écartant du sentier.

Plusieurs heures furent nécessaires pour qu'il arrive à destination. Il n'était néanmoins plus seul, plusieurs créatures l'épiant depuis un moment. Il n'y avait toutefois aucune crainte à avoir, il était attendu. Il ne stoppa sa course que lorsqu'il se retrouva face à un pont étroit. Deux Elfes, à demi dissimulés par de grosses colonnes, gardaient les lieux. Jetant un oeil par-dessus son épaule, il s'engagea sur ce couloir de la mort. Les deux Immortels quittèrent leur poste, bloquant l'accès. D'autres sortirent des bois, bouchant l'autre côté. La Bête s'arrêta, la tête basse. Son visage dissimulé sous une capuche grisâtre, il épiait, sans dire mot. Des paroles furent prononcées dans son dos. Les guerriers attendaient bien quelqu'un, mais pas cet étranger. Qui pouvait-il bien être ? La surprise s’immisça en eux lorsqu'il s'exprima dans leur langue. Étaient-ils surpris qu'un non-Elfe l'utilise, ou bien s'attendaient-ils à ce qu'il ne puisse s'exprimer que par des grognements menaçants ? La seconde hypothèse était plausible, lui qui ressemblait à un Ours debout sur ses pattes arrières, prêt à mordre.

Ils semblèrent convaincu, puisqu'ils lui permirent de pénétrer dans la cité, non pas sans qu'il ait montré les crocs afin de garder ses armes. Il n'était que de passage, et personne ne poserait les mains sur les vestiges de son passé. Il était l'émissaire d'un Roi après tout. Tout du moins, d'un homme qui devrait l'être. On le conduisit à travers de longs couloirs et d'innombrables escaliers. Il traversa un véritable labyrinthe de marches et de divers croisements, attirant les regards curieux. Il était aussi grand que les plus hauts Elfes, paraissant vêtu d'une meute entière de loups. Enfin, on l'arrêta face à une large porte sculpté, lui signifiant qu'il allait se trouver face aux notables du royaume. Il ne répondit qu'en fixant son interlocuteur, le regard toujours dissimulé sous sa capuche. Le garde s'écarta d'un pas, tandis que la Bête ouvrait la porte en grand afin d'y tirer sa lourde carcasse. Il s'enfonça dans la longue pièce, au fond de laquelle siégeait déjà deux hommes et une femme. Tout en s'avançant, ses yeux furetaient, mémorisant le moindre détail, le moindre objet dans la pièce. Il ne s'intéressa aux nobles qu'un fois à seulement quelques pas de distance. Son visage dans l'ombre, il porta tout d'abord son attention sur l'Elfe femme avant de jauger le Roi et le Prince. Tout du moins estimait-il qu'il s'agissait d'eux, de part leurs accoutrements et l'expression de leurs visages. On peut facilement reconnaitre un monarque à son faciès, à l'arrogance qui s'en dégage. Sans même prendre le temps de retirer son capuchon, se moquant éperdument du protocole - si jamais il en existait un -, le Rôdeur prit la parole le premier : - Vos terres sont bien inhospitalières. Se détournant des Immortels, il se pencha au dessus d'une table, inclinant une à une les diverses cruches afin de voir le contenu. - Et en plus, c'est aussi sec que la Montagne du Destin..

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Courtesy and civility? You know these words, aren't?

Il était là. Face à eux. Cet homme. A l'allure plus ou moins fourbe. A la dégaine quelque peu douteuse. Des vêtements ... étranges. Sales. Poussiéreux. Qui ne respiraient aucunement la noblesse. La déchéance. Ou presque. D'où venait-il ? Qui était-il ? Là était toute la question. Mais Legolas ne semblait, dans l'immédiat, pas vraiment apprécier ce curieux personnage. Au contraire. Cela faisait à peine quelques minutes qu'il venait de rejoindre les trois Elfes, à savoir celle qu'il considérait parfois comme une soeur, Luthien, son père et lui-même. Et pourtant, ça ne passait pas. Comme on le dit souvent, la première impression est très importante. Et là, c'est homme qui venait là et qui faisait des manières ... qui se permettait de faire des remarques plus que douteuses. Non. Sérieusement ... Legolas avait du mal. Beaucoup de mal. Mais s'il était ainsi, il était pratiquement sûr et certain que pour son père, c'en était de même. Il ne restait plus qu'à connaître ... La raison de sa venue.

✖ ✖ ✖ ✖ ✖ Une bonne heure plus tôt ✖ ✖ ✖ ✖ ✖

Arc en main, Legolas venait de faire mouche. Une nouvelle fois. Il était parti à la chasse aux araignées. Maudites créatures. Il avait beau les tuer. Elles finissaient toujours par revenir. Et c'était pénible. Sacrément pénible à dire vrai. Pourquoi diable revenaient-elles sans cesse ? C'était une question que le prince de Mirkwood ne cessait pas de se poser. Pourquoi diable mal semblait-il prendre un malin plaisir à étendre son ombre sur cette belle forêt ? Forêt qui, fallait bien l'avouer, n'arrêtait pas de perdre de sa splendeur au fil des âges. Pour quelle raison ? Legolas n'aurait su le dire. Il connaissait les histoires de l'ancien temps. Il n'était, certes, pas encore né pour avoir vu de ses propres yeux la chute du ténébreux. Néanmoins, il n'était pas sot. Il avait des oreilles. Il avait entendu certaines choses. Et d'autres. Et toutes rejoignaient la même version. Sauron, le seigneur des Ténèbres, n'était plus. Mais cela ne signifiait pas pour autant que le mal avait décidé de se stopper là. Et son père ne faisait pas grand chose à ce sujet là. Ou du moins, le seigneur elfique ne voulait pas lancer ses hommes dans une guerre. Il voulait éviter les pertes. Le plus possible. Ce que Legolas comprenait. Néanmoins, il avait un peu de mal avec les décisions de son père. Et n'hésitait pas, d'ailleurs, à le lui montrer. Mais passons.

D'un pas lent, et tout en finesse, le prince s'en était retourné vers la cité. Quelques heures, déjà, qu'il était dehors. Il savait bien que son père n'aimait pas le savoir aussi longuement dehors. Toujours à s'inquiéter pour son unique enfant. Legolas ne lui en voulait pas. Enfin, pas toujours. Il y avait effectivement des moments où il aurait bien aimé avoir un peu moins son père sur le dos. Mais il n'était pas n'importe qui. Il était le prince. L'héritier du trône. Et il devait être là. Être présent. Montrer aux siens qu'il était derrière son père. Et ce quoi qu'il arrive. "Votre père vous a fait mander." Legolas en vint à tourner la tête vers le garde. Il eut un léger hochement de la tête. Sans doute qu'il allait encore lui faire quelques réprimandes sur le fait que ... Et bien, sur le fait qu'il était parti, encore, dehors, sans le prévenir. Ca lui arrivait souvent. Une fois de plus. Ou une fois de moins, hein, qu'est-ce que ça changerait ? Loin de se douter que son père n'était pas seul, hélas, quand il se pointa dans la salle du trône. Avec Luthien dans les parages, avec un peu de chance, il n'aurait pas le droit à un sermon. Du moins l'espérait-il.

✖ ✖ ✖ ✖ ✖ ✖ ✖ ✖ ✖ ✖

Mais cette discussion, il ne l'a pas vraiment eu. Du fait que le curieux individu venait de leur être amené. Politesse. Civilité ... A croire qu'il n'essayait pas vraiment de s'intégrer. Ou peut-être cherchait-il à se mettre à dos les Elfes de Mirkwood. Très mauvaise idée. Mieux valait-il avoir le roi Thranduil dans sa poche. Plutôt que d'être son ennemi. M'enfin, il faisait bien ce qu'il voulait après tout, non ? S'il voulait se comporter comme un rustre, libre à lui de le faire. Ou non. "Vous avez une curieuse manière de vous adresser à vos hôtes." Oui. Il se devait de le lui faire remarquer. Après, le faisait-il exprès pour les faire réagir, ou était-ce dans sa nature ?

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L'ours et les Cerfs
Brynjolf, Legolas, Luthien & Thranduil

Postée en sentinelle dans le feuillage ombreux d’un vieux chêne, Luthien montait scrupuleusement la garde en compagnie de ses frères d’armes. On ne pouvait pas dire que les troupes de Thranduil recrutaient beaucoup de femmes, seules les plus méritantes avaient eu le privilège de se tenir dans ses rangs. L’immortalité des elfes n’était pas de trop quand il s’agissait de prouver leur valeur car leur distinction se calculait au nombre de leurs prouesses additionnées aux années de leurs bons et loyaux services. Suite aux décès de ses parents, Tauriel avait eu, toute jeune, l’illustre honneur d’être recueillit par le monarque et avait su mettre à profit chaque journée de vécu dans ce royaume au maniement des armes. Luthien admirait Tauriel pour tout ce qu’elle représentait. Leur amitié lui était chère et précieuse. Quand elle était arrivée à Mirkwood, Luthien était plus habile de ses doigts quand il s’agissait de caresser les cordes souples de sa harpe plutôt que celle rigide d’un arc. Oh bien sur, elle possédait quelques notions d’escrimes et sans une très grande adresse, elle savait décocher une flèche mais aucune de ces disciplines n’avaient été exploitée. Le destin l’avait privé de son professeur. De son père. Fille d’une musicienne mais aussi fille de forgeron, Luthien s’était longtemps cherchée quant à la voie qu’elle désirait suivre. Ses doutes s’évaporèrent du jour où ses yeux se posèrent sur Thranduil. Tout lui était paru plus clair, limpide comme un eau pure. Elle allait consacrer sa vie à protéger le Roi et son royaume. Une complicité profonde se profila entre elle et celui qui allait devenir son maître d’arme et frère de cœur ; Legolas. Futur héritier du royaume sylvestre et unique fils du Roi. Elle devait tout au prince notamment la farouche guerrière qu’elle était devenue. On ne pouvait pas dire que Tauriel et Luthien aient gâté Legolas durant leur apprentissage, à dire vrai, à chacun de leur dérapage, c’était sur Legolas que la foudre retombait. Ils affrontaient le danger avec insolence et imprudence mais bordel qu’est-ce qu’ils pouvaient s’éclater quand il s’agissait de nettoyer et balayer la forêt des immondices qui la souillaient. C’était le bon vieux temps. Le temps de l’insouciance, quand la forêt pouvait encore être maîtrisée. Instaurer la stabilité à Mirkwood était devenue une chose ardue, à la limite de l’inconcevable. Ce qu’il y avait de positif là dedans, c’est que cette situation avait forcé nos jeunes intrépides à gagner en maturité et en expérience. Aujourd’hui, chacun d’eux avait un rôle et des responsabilités à assumer, et ce, pour la préservation et la sauvegarde de leur royaume et de son peuple.

Scrutant chaque recoin des bois de son regard perçant, la jeune femme prenait son rôle très au sérieux. Le frémissement suspect d’un buisson, le croassement inquiétant des corbeaux, l’agitation des animaux, les complaintes des arbres. Les araignées se faisaient de plus en plus nombreuses et de plus en plus malignes comme si manger n’était plus devenue leur seule préoccupation mais qu’elles étaient motivées par bien plus que cela. Cette impression obsédait Luthien à chaque fois qu’elle se confrontait à elles. Toujours plus vicieuses, toujours plus perfides. C’était une piste qu’il ne fallait point écartée. Bien qu’il n’y ait rien de louche à signaler en cet instant, la garde se devait de rester constamment vigilante. Pourtant, Luthien ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter. Il y avait de ça plusieurs heures que Legolas s’était enfoncé dans la forêt en quête de quelques arachnides à anéantir et toujours aucune trace de lui. Les ressources de patience de la belle commençaient à s’épuiser. L’émissaire qui était parti à sa recherche n’était toujours pas revenu, lui non plus. Et s’il leur était arrivé quelque chose ? Luthien ne s’en remettrait jamais et…Ah ! La blonde détecta des bruits de branches cassées non loin de là. L’infime brisure dans le silence imposé et respecté ne passa pas inaperçu pour les sentinelles qui se mirent en alerte. A portée de vue, Luthien reconnue Legolas en compagnie du messager. Une vague immense de chaleur renversa alors son cœur qui se débarrassa d’un poids pesant. Tel un chat, la jeune femme bondit de son arbre et se posta juste en face du prince accueillant son retour par un ravissant sourire sur lequel on pouvait lire une joie grandissante. Même si elle ne lui faisait jamais part de ses craintes, cela se lisait dans ses prunelles. Echangeant une plaisanterie au sujet d’une rivalité de score sur le nombre d’araignées de tuées, l'envoyé les interrompit en adressant la même convocation à la jeune guerrière. Tauriel étant actuellement en mission, Luthien avait été désignée pour la représenter en son absence. Inutile de faire attendre davantage le roi, ils le rejoignirent aussitôt.

Il arriva, enfin, cet étranger qui avait su braver la sinistre forêt de Vertbois. Bien que très peu désirée, sa présence en ces lieux n’était que tolérée. Il s’avança d’un pas décidé comme motivé par un devoir. Qui était-il ? Comment connaissait-il le repaire censé demeurer secret ? Que venait-il chercher ici ? Et devaient-ils le considérer comme une menace ? Tant de zones d’ombres qui n’allaient pas tarder à être éclairées quand cet audacieux aventurier se verrait soumis au questionnement du seigneur et roi Thranduil. Luthien se tenait à la gauche de son seigneur, à la fois soumise et rebelle. Soumise à la moindre parole ou au moindre geste de son Roi et farouche à tout ce qui pourrait lui nuire ou attenter à ses jours. Dans un mouvement lent, Luthien détourna son regard de Thranduil pour l’arrêter sur leur invité. Elle le détailla un bref instant et ne vit de son visage qu’une ombre sous un capuchon. De toute évidence, il n’avait pas une allure chétive. Grand et musclé, cet inconnu pouvait et savait se défendre. Ses armes parlaient pour lui. Il faisait parti de ceux qui étaient nés pour survivre, mais à quelles conditions ? Le Roi attendait quelqu’un, certes…Mais était-ce vraiment lui ? Il n’avait rien d’un émissaire mais s’apparentait plus à un barbare…Le cœur de Luthien se serra la vue de toutes ces fourrures qui habillaient le corps de l’étranger. Elle était certaine d’une chose. Quelque soit la créature qui se cachait sous ce capuchon, il n’avait rien d’elfique et n’accordait aucun respect à la nature et aux êtres inférieurs. Et pourtant…il l’intriguait. Contrairement à beaucoup d’elfe, Luthien avait apprit à ne pas juger sur les apparences. Ceci dit…il arrivait quelque fois que les apparences en question nous déterminent tel que nous sommes…Elle rejoignit Legolas sur sa remarque. Son manque de conduite était indéniable et elle ne put s’empêcher de répliquer à la suite du Prince.

- Nous n’apprécions guère que des étrangers s’aventurent sur le domaine des elfes. Ceux qui s’y risquent, ne récoltent que ce qu’ils méritent.

Sans vouloir paraître froide, Luthien s’était exprimée avec franchise.

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L'Ours et les Cerfs

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.

Brynjolf & Legolas & Luthien & Thranduil

L'esprit prisonnier dans un casse-tête sans fin, le grand monarque de Mirkwood pratiquait les cent pas depuis maintenant de longues minutes. Seul. Il n'aimait pas montrer la moindre faiblesse envers son peuple. Qui à paraître constamment serein, voir même parfois hypocrite pour certaines personnes... Peu importait. Car il n'y a rien de pire qu'un Royaume semait par la peur, la panique et l'angoisse. Il préférait encore être le seul à endosser tout cela. Sachant qu'ici, tout le monde est en sécurité et ne risque absolument rien. Ou du moins... tant que la "Cité" reste sous contrôle. Thranduil tentait ainsi, d'apaiser tous les esprits, en organisant bon nombre de cérémonies ou festivités en tout genre. Ce qui semblait plutôt bien fonctionner. Et pourtant... tant de l'aurore jusqu'à l'aube, le Roi pressentait le mal. Le sentant grandir, prendre en puissance. Jour après jour. Il suffisait juste d'observer la forêt. Une forêt qu'il a autrefois connu sous une toute autre apparence, mais qui devient de plus en plus sombre au fil des jours, des semaines, des années. Sauf que là, les choses s'accéléraient et pas dans le bon sens. Thranduil était réellement inquiet et ne savait que faire... Ou du moins, il était parfaitement conscient des multiples chemins qu'il risquait de devoir emprunter lui et même son peuple. Mais ne voulait guère l'accepter, pour le moment. Cherchant à tout prix une autre solution. Tant qu'il lui restait du temps pour y réfléchir... Le Roi des Elfes était réputé pour son incroyable patience. Une qualité qui, jusqu'à aujourd'hui, lui a parfois servit à assouvir bon nombre de ses caprices et le mener à de glorieux résultats. Il faut dire qu'en temps qu'Elfe et donc Immortel, il y a certains avantages à cela.

Pour une fois, le monarque n'avait guère la tête à se préoccuper des évasions impulsives de son unique fils. Attendant impatiemment une précieuse visite... Normalement. Mais avant cela, peut-être valait-il mieux faire part de tous ses songes et de cette fameuse visite à ses plus proches alliés. A savoir, son fils Legolas et Luthien, qui remplace Tauriel depuis peu à son poste. Non pas qu'il doutait de lui-même, bien au contraire, mais l'opinion d'autrui pouvait parfois s'avérer très importante. Il n'était pas question là d'une dictature. Hélas, il eut tout juste le temps de les recevoir à ses côtés, que ses gardes lui amenèrent un bien mystérieux homme. Fronçant légèrement les sourcils, Thranduil eut la même réaction que son fils au premier abord. Il était difficile de voir son visage, caché sous une capuche et ses vêtements étaient principalement composés de nombreuses peaux de bêtes. Son accoutrement et sa posture déplaisait fortement au Roi. Il n'avait rien de noble et ne semblait pas être la créature la mieux éduqué qu'il soit. Cela se confirma lorsqu'il ouvrit la bouche et eut le culot d'agir et de toucher aux cruches, comme bon lui semble. Néanmoins, le Roi prit sur lui et laissa son fils ainsi que Luthien parler avant lui, prenant le temps d'observer l'individu en détail. Assit bien droit sur son somptueux trône en bois de cerf. La première impression n'est pas forcément la bonne, en tant que Roi, il ne pouvait se contenter que de cela. Il devait essayer de percevoir plus loin... Et même s'il semble aussi peu appréciable qu'un nain, la priorité était de comprendre sa présence ici. Sachant qu'il est bien rare qu'un "homme", aussi barbare et primitif puisse-t-il paraître, ait l'envie ainsi que l'audace de s'introduire ici.

« Laissez donc... que l'on offre à cet homme de quoi s'hydrater. »

Fort heureusement pour ce dernier, le monarque était dans ses bons jours. Mais pour combien de temps ? Il ne fallait pas oublier son petit côté imprévisible. Thranduil échangea un regard avec son fils et Luthien, qui avaient bien parlé et bien agit. Mais parfois, il suffisait de mettre une personne à son aise pour obtenir ce que l'on veut sans être dans l'obligation de faire usage de la force. Les gardes du Roi ne tardèrent donc pas à revenir avec des cruches pleines. Gracieusement, le grand elfe se leva du trône et resta au sommet des marches menant à ce dernier. Sans quitter l'énergumène des yeux, intrigué. Il espérait néanmoins ne pas perdre son temps... auquel cas, celui-ci n'était pas sûr de repartir.

« Servez-vous autant de fois qu'il vous plaira. Nous n'étions point dans l'attente de votre visite... Qui êtes-vous ? Et d'où venez-vous ? »

La voix du monarque restait calme, voir même presque berçante. Pour le moment, il n'y avait nulle raison d'instaurer un climat hostile... La suite dépendant uniquement des réactions et du bon vouloir de l’intrus.

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L'Ours ne répliqua pas lorsque les deux premiers Elfes prirent la parole chacun à leur tour. Non pas par quelconque convenance, mais tout bonnement car il estimait ne pas avoir de compte à rendre. Il était ici pour le maitre des lieux. La femme arracha toutefois un sourire carnassier au Rôdeur. Elle parlait sans savoir, présumant certains points en le qualifiant d'étranger. Une grossière erreur, pour une proche du Roi. La Bête connaissait cette région. Ses traques l'avaient mené ici à plusieurs reprises. Il ne pénétrait néanmoins que pour la première fois dans la ville elfique. Il s'y sentait mal à l'aise, tout comme dans toutes cités. Son devoir faisait de lui un nomade, plus habitué à la vie en solitaire.

Il patienta quelques instants, le corps immobile, telle une statue de pierre, le temps qu'on daigne lui apporter de quoi étancher sa soif. Il tourna le dos à ses hôtes le temps de se remplir un verre qu'il déversa directement dans son gosier. Il laissa échapper une sorte de grognement lorsque le Roi lui signifia qu'ils n'attendaient pas sa visite. Toujours dos au monarque, son regard s'attarda sur une peinture murale. Le Dúnadan s'en rapprocha, observant les traits détaillés, se surprenant à envier la personne ayant assez de temps et assez peu de préoccupation pour s'affairer à pareille œuvre. Il déporta son attention aussi brusquement qu'il l'avait porté, refaisant face au triumvirat. - Vous le savez déjà. Joignant le geste à la parole, Brynjolf déplaça légèrement sa cape en peaux afin de dévoiler une broche en forme d’étoile argentée, signe distinctif de son Ordre.

Une demi-douzaine de pas suffirent à rapprocher le guerrier de ses interlocuteurs. Il avait piqué la curiosité du groupe. Ils ne l'attendaient pas lui. Un autre se chargeait normalement de faire ce pour quoi il était là. Mais son âme avait rejoint celles de ses Frères tombés avant lui. Il avait trouvé la mort en aidant ses Frères du Sud, ceux protégeant le Gondor des activités des forces du Mal. Ils ne pouvaient pas le savoir. Comment pourraient-ils, enfermés comme ils l'étaient entre ces murs, ne dépassant jamais la lisière de la forêt ? Les Elfes de Mirkwood se moquaient du reste du monde, seul comptait ces fichus arbres au milieux desquels ils vivaient. - L'ancien intermédiaire a connu une fin semblable à la plupart de ceux de mon peuple. L'Ours, tout en s'exprimant, retira sa capuche, dévoilant enfin son visage, qui semblait gravé dans le marbre. Ses yeux sondèrent les notables. Allaient-ils montré le moindre signe de compassion ? L'homme du Nord en doutait fortement, eux qui avaient déjà abandonné un peuple entier par le passé.

[HRP : Je privilégie les réponses courtes pour jouer plus rapidement, j'espère que ça ne dérange personne Wtf

]

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Courtesy and civility? You know these words, aren't?

Ses yeux perçants le détaillaient. Le prince le regardait. De la tête au pied. Un rustre. Avait-il de bonnes manières ? Il en doutait. D'où venait-il ? Il n'en savait rien. Qui était-il ? Le blond n'en avait aucune idée. Non pas qu'il ne se mêlait pas des affaires de son père. Mais c'était le cas. Généralement, tout ce qui était politique et autres joyeusetés de ce genre, Legolas en restait loin. Pourquoi ? Parce qu'il savait, au plus profond de son lui que c'était source de discorde et de dispute. Et oui, il fallait l'avouer. Entre le Prince et son Père, ce n'était pas toujours la grande joie. Du tout même. Rien que le fait des frontières et le fait d'attaquer, ou non, les araignées ou les Orcs qui traînaient dans les parages, ils n'étaient pas toujours d'accord sur quoi faire. Ou ne pas faire. Alors, s'ils cherchaient à s'occuper, ensemble, de la politique, ouais ... Ca promettait de chouettes moments entre eux. Autant les éviter. Ils avaient bien assez de quoi se quereller pour un rien.

Pour en revenir à ce qui nous intéresse, oui. Legolas était distant. Et peut-être froid avec le nouvel arrivant. Il restait sur ses gardes. Il ne savait pas ... et bien, il ne savait pas à quoi s'attendre avec l'individu. Venait-il en ami ? Apportait-il de sombres nouvelles ? Tant de questions que le prince n'arrêtait pas de se poser. Il aurait le fin mot de cette histoire assez rapidement. Luthien semblait tout autant virulente que Legolas à l'égard de l'individu. Des paroles qui semblaient menaçantes. Thranduil les laissa parler. Avant de leur demander de laisser l'individu tranquille. Il allait boire. Il allait manger. Et il allait expliquer le comment du pourquoi de tout cela. De sa venue en ces lieux. Legolas fronça des sourcils et soupira quelque peu. Il en vint à se demander si son père le connaissait. Mais la suite lui prouva le contraire à dire vrai. Silencieux il se montra. Attendant la réponse de l'homme à la cape de peau. Cape des plus étrange, d'ailleurs. Il en vint à réfléchir. A se demander s'il avait déjà pu croiser un homme de son genre à quelques reprises. Et en fouillant dans ses souvenirs, oui. Il avait pu croiser quelques hommes de son accabit. Des voyageurs. Qui traversaient Mirkwood. Des Dúnadan. Se pouvait-il qu'il en soit un ? Peut-être que oui. Peut-être que non. Avec un peu de chance, la réponse ne tarderait pas à venir.

Sa langue se délia. Finalement. Un mort parmi ses rangs. Douloureux destin. Il était vrai que les Elfes ne connaissaient que peu le deuil. Ils n'étaient pas sujets à la mort. Hormis quand ils allaient batailler pour une cause juste. Et le grand roi Thranduil faisait tout, tout ce qui était en son pouvoir, pour garder ses hommes loin des combats, justement. Pour éviter des morts aussi sombres qu'inutiles. Une main sur son torse, Legolas en vint à baisser quelque peu la tête. C'était plus un hochement qu'autre chose à dire vrai. "Vous m'en voyez navré." Ca serait peut-être la seule parole sympathique qu'il aurait à son égard. Ou pas. Tout dépendait, très honnêtement, de ce qu'il faisait ici. Et pourquoi il était ici.

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Brynjolf, Legolas, Luthien & Thranduil

Tout son centre d’intérêt était porté sur l’individu aux mœurs peu communes. Si sa tenue quelque peu négligée contrastait fortement avec l'environnement soigné des elfes, c’était surtout son entrée impolie qui s’était faite le plus remarquée. Si Luthien n’était pas une elfe native de Mirkwood, elle en avait cependant adoptée les habitudes. Dès sa naissance, son rang lui avait enseigné les bonnes manières et surtout à les respecter. Sans être formelle à outrance, il y avait des limites à ne pas dépasser, surtout lorsque l’on était l’invité. C’est ainsi que 3 paires d’yeux plus acérées que des lances étaient pointées sur l’inconnu en question qui étanchait sa soif en s’abreuvant du vin du Roi. Un vin coûteux et exquis qui exigeait d’être dégusté par un palais respectueux et non siffler vulgairement par un errant qui ne distinguait pas un grand cru d’une vinasse sans saveur. Toutefois, tel était la recommandation du Roi ; l’étranger devait être nourri et abreuvé. Après tout, les hommes n’ont-ils pas la langue qui se délie lorsqu’ils se sentent à leurs aises ? Luthien se contenta d’échanger un regard discret avec Legolas et soupira, attendant la suite.

Luthien avait pensé chaque mot prononcé. Aussi courantes que pouvaient être ses excursions clandestines sur le domaine des elfes de Verts-Bois, il n’en demeurait pas moins un étranger qui se cachait derrières certains avantages pour s’octroyer des droits qu’il ne possédait pas. S’élever ainsi au dessus des lois était perçu comme un affront porté au Roi aux yeux de la jeune elfe qui luttait chaque jour pour que ces dîtes lois soient respectées à la lettre. Mais soit, puisqu’il était là à présent, autant qu’il étale ce qu’il avait à dire. Se montrant courtois et accueillant, Thranduil vint à demander à l’étranger de décliner son identité espérant une coopération de sa part. Ne se donnant nullement la peine de regarder ses interlocuteurs, le guerrier insinua que le monarque connaissait déjà son identité. La blonde s’autorisa un coup d’œil interrogateur en direction de Thranduil puis observa de nouveau le mortel. Ses yeux d’un bleu éclatant s’ouvrirent de stupeur à la vue de cette broche plus que significative. Sa pensée traversa ses lèvres doucement, comme un murmure.

- Un Dúnedan…

Tous connaissaient ce peuple, dispersé, littéralement entré dans la légende. D’autres les qualifiaient de « Rôdeurs » dangereux dont il fallait impérativement se tenir à l’écart alors que, dans l’ombre, ils étaient les défenseurs secrets des peuples libres de la Terre du Milieu, lutant contre toutes formes de danger. Ces Hommes, de part leur descendance direct avec les Númenoréens, avaient été bénis d’une longue vie. Luthien était abasourdie. Sur ses 2065 années de vie, jamais sa route n’avait croisé celle d’un Dunedain. Ses parents lui avaient conté maintes histoires au sujet de ce peuple assoiffé par l’immortalité et qui avait livré une guerre aux Valars sous la corruption de Sauron, sacrifiant de ce fait leur terre patrie, engloutie par les eaux. Malgré la faiblesse d’esprit des hommes, Luthien éprouvait une grande pitié pour ces êtres privés de leur île et condamnés à l’exile, tout comme l’avaient été et ses ancêtres les Noldors à la perte du Beleriand. Elle connaissait et comprenait leur souffrance et leur errance. Les guerres ont toujours crée des orphelins. Legolas témoigna de la compassion à son égard, tout comme Luthien. La vision que se faisait la jeune femme du Dunedan changea du tout au tout. Son regard se fit plus doux et complaisant en respect pour la tragédie qu’avaient connue les siens. Bien qu’il ait piqué la curiosité et l’intérêt de Luthien, son comportement n’excusait pas tout. Il semblait animer d’une certaine animosité envers le peuple des elfes de Mirkwood, comme s’il avait une dent contre eux. Etait-ce encore au sujet de ces prétentieuses accusations ? Le monde pouvait cracher son venin, il ignorait tout de ce qui se tramait ici, à Mirkwood. Pendant que le reste de la Terre du Milieu coulait des jours heureux, le centre des activités des ténèbres avait trouvé refuge chez ceux que l’on qualifiait de « lâche. »

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Brynjolf & Legolas & Luthien & Thranduil

On pouvait clairement certifier que le nouvel arrivant ne passait pas inaperçu aux yeux des nobles elfes. Le monarque, sondait l’individu de la tête aux pieds. N’attendant pas une réponse claire de sa part, pour savoir qui il est et d’où il vient. Même s’il espérait le combler avec un délicieux grand cru, il valait toujours mieux anticiper, au cas où. Contrairement à l’air hospitalier qu’exprimait le visage de Thranduil, il n’en était pas moins irrité par le comportement de l’homme. Les bonnes manières et le respect ne semblaient pas faire parti de son vocabulaire, ni de ses habitudes d’ailleurs. Ne se gênant pas pour tourner le dos au Roi des Elfes, à agir comme bon lui semble. Sans être sur ses terres et sachant qu’il se trouvait ici sans y avoir été convié. Mais malgré tout, Thranduil continuait de l’examinait, se doutant bien qu’il n’était pas ici pour rien. Tout comme les nains, il ne s’efforcerait pas à pénétrer dans un royaume qu’il n’apprécie guère, pour rien.

C’est ensuite que son regard s’attarda sur un objet en particulier, une broche. Et pas n’importe laquelle… Un Dúnedan. Ses doutes furent donc confirmés. Finalement, il ne fut pas vraiment surpris d’apprendre la disparition de son ancien intermédiaire. Quoi que tout de même navré, le monarque ferma un court instant les yeux. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et ne serait certainement pas la dernière. Conscient du danger permanent dans lequel vivait ce peuple. Le nomade retira sa capuche, dévoilant enfin son visage aux yeux de tous. Chaque trait, cicatrice ou expression, traduisant non sans mal un mode de vie particulièrement rude. Ou du moins, plus que celui des elfes.

« Hélas, la mort est un malheur connu de tous les peuples. D’autant plus en ces temps si sombre… »

Redressant franchement le menton, son regard soutenait celui du guerrier solitaire. Peut-être paraitrait-il dur et froid, mais il n’avait pas vraiment le temps de pleurer la disparition d’un homme. Bien que ce soit dramatique. L’heure n’était pas à la compassion, mais plutôt à la recherche de solutions. Et il espérait que le Dúnedan face à lui, n’était pas uniquement venu pour leur annoncer cette funeste nouvelle. La Roi descendit les quelques marches d’un pas lent mais gracieux, croisant ses mains dans son dos.

« Et si vous en veniez aux faits ? Je présume que vous n’êtes pas ici dans le seul but de venir nous annoncer cette désolante nouvelle… »

Il suffisait que le regard transperçant du monarque rencontre celui de l’homme, pour qu’il sache qu’il ne portait pas les elfes de Mirkwood ni leur roi dans son cœur. Mais qu’importe, Thranduil n’avait ni l’envie ni l’énergie de se faire juger, ni d’entrer dans un conflit sans fin et sans intérêt…

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Le Dúnadan et le monarque se fixaient, se sondant mutuellement. Ils n'étaient pas dupes, sachant parfaitement ce que l'un pensait de l'autre. L'un comme l'autre, ils n'en étaient pas à leur premier rodéo. Les joutes politiques étaient un art dont le Rôdeur se serait passé avec le plus grand volontariat. - Mon Roi est inquiet. Je le suis donc également. Commença t-il simplement, faisant ainsi remarquer qu'il n'était pas un simple barbare mais bel et bien l'émissaire du roi légitime de l'ensemble des Royaumes en Exil. - Nous savons qu'un mal dévore lentement Mirkwood. Les rumeurs sont persistantes. La forêt se meurt.
La traversée de ces bois n'avait été que la preuve de la véracité des murmures provenant de terres lointaines. Cette forêt, jadis décrite comme accueillante, ne ressemblait plus qu'à un lieu de mort. Sa route avait croisé celle d'une créature toute particulière, un insecte géant disposant d'un dard et de crocs acérés. - J'ai vu les créatures qui déambulent sur vos terres. La présence de ce monstre, osant même approcher assez près du sentier des Elfes pour être vu, était aux yeux de Brynjolf une preuve de la décadence du royaume elfique et d'une recrudescence de la présence maléfique dans cette partie de la Terre du Milieu.

- Je vais être direct. Vous avez été suffisant quant à la protection de votre royaume. Une Bête sévit dans le nord, et d'après diverses sources, elle viendrait de Mirkwood. La provenance de l'abomination était encore incertaine pour les Numénoréens. Néanmoins, plusieurs sources plus ou moins fiables avaient affirmé à Brynjolf qu'un monstre avait attaqué des camps isolés le long des terres jusqu'au territoire du Roi Thranduil. Il n'en avait pas fallu plus au Rôdeur pour soupçonner les Elfes de ne pas avoir soutenu leurs alliés en fermant les yeux sur une menace, comme ils l''eurent fait pour le peuple de Durin. Une chose était néanmoins impossible pour l'ordre : dire de quelle espèce était la créature. Elle semblait s'envoler dès que l'on trouvait une piste exploitable. Il y avait toutefois une chose à faire, demander réparation auprès de ceux ayant laissé une telle chose sortir de leurs terres.
- Si c'est avéré, il sera de votre responsabilité de vous en occuper. L'Homme du Nord employait volontairement des mots durs pour faire réagir les notables Elfes ; prenant presque plaisir à se servir du terme désignant leur forêt depuis peu ; ignorant par la même le conseil de son propre seigneur de faire dans la subtilité avec ces êtres intemporels.

EDIT :RÉPONSE MISE A JOUR, vous pouvez donc répondre love!

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La mort était une chose si humaine ... Elle frappait si facilement le monde des hommes. Elle pouvait également frapper les Elfes, mais moins facilement. De tous ceux que Legolas avait pu connaître, ils étaient, pour le moment, encore tous en vie. Il était vrai qu'ils vivaient en temps de paix. Qu'il n'y avait aucune guerre. Les vies étaient donc épargnées. Mais pour combien de temps ? L'Elfe n'était pas dupe. Un jour ou l'autre, il y aurait une guerre. Qui ferait des victimes dans les différents camps. Il espérait juste ... que ça n'arrive pas avant un bon moment. Un long moment. Jamais serait une bonne chose. Mais il ne faut jamais dire jamais.

Quoi qu'il en soit, pour en revenir à ce qui nous intéresse, la tension était palpable. Une discussion ... assez intense. Des regards échangés. Une atmosphère sacrément lourde. De la politique. Mais pas que. Legolas aurait sans doute préféré être loin. Loin de tout cela. Il ne s'immisçait pas dans les affaires de son père. Il se contentait de faire bonne figure et de suivre les ordres. On lui aurait laissé le choix, sans doute se serait-il faufilé et qu'il serait parti. Quitte à se faire remonter les bretelles, façon de parler, par son paternel quelques heures plus tard. Mais au moins, il aurait fait autre chose de son temps. Le Dunadan avait pris un ton ... grave. Lui parlant de son roi. Du fait qu'il était au courant pour le mal qui régnait sur Vert Bois, osant même appeler la forêt Mirkwood. Un sombre nom. Mais la réalité. Vert Bois n'était plus. La forêt devenait de plus en plus sombre. La respiration de Legolas était lente. Car voilà qu'il ajoutait que c'était de la faute. De leur faute, à eux, si le monstre ravageait les terres du Dunadan. Quand bien même Legolas ne disait rien, il le prenait un peu pour lui. Parce qu'il parcourait la forêt, de jour, comme de nuit. Parce qu'il exterminait les araignées et autres créatures qu'il pouvait y avoir dans les parages. Parce qu'il avait demandé à son père, à maintes et maintes reprises, le droit de s'aventurer un peu plus au delà de leurs frontières, afin d'exterminer toute menace. Seulement, il ne pouvait pas le faire. Parce que son père ne le laissait pas faire. Pour sa sécurité. "Nous accusez-vous d'avoir laissé cette bête libre ?" Parce que ça sonnait comme une accusation, effectivement. Néanmoins, pour avoir parcouru la forêt de long et en large, Legolas ne se souvenait pas d'avoir entendu parler d'une telle bête. D'aucun ne lui en avait parlé. Que ça soit son père ou bien les différentes patrouilles. Etait-ce vrai ? Ou une simple affabulation de sa part ? Legolas se doutait qu'il aurait très vite une réponse. Surtout s'il scrutait la réaction de son père.

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Brynjolf, Legolas, Luthien & Thranduil

Cet homme était culotté. Culotté ou tout simplement idiot de provoquer ainsi l’illustre monarque de Verts-Bois et d’oser remettre en doute ses forces armées. Forces qui luttaient minute après minute contre le mal qui avait élu domicile au cœur de ces bois sacrés. Luthien ne pouvait pas s’empêcher de se sentir concernée par ses remarques cruelles et ses accusations injustifiées. Aussi meurtri que puisse être la patrie de ce Dunadan et quelques soient les relations froides que le peuple de Mirkwood entretenait avec le reste du monde, la renommée de la garde royale ne devait sa réputation qu’à sa rigueur et aux bons éléments qui la constituaient. Il n’y avait pas que les fils des araignées qui filtraient le passage des étrangers, ceux invisibles des elfes veillaient eux aussi à ce que leur tranquillité soit maintenue même si ces derniers temps, il est vrai, un peu d’aide extérieur ne serait pas de refus. Luthien fixa avec intensité le jeune homme, à la fois irrité et surprise. Elle ne pouvait le nier, elle admirait son arrogance mais dans la limite du raisonnable. Elle comprenait tout à fait les démarches de cet étranger et l’importance de poser enfin un regard sur l’origine du mal qui semble ronger sa contrée. C’était légitime. Mais de là à accuser aveuglément les elfes sans preuves à l’appui, c’était un affront que la jeune sylphide ne pouvait digérer. Nombre de plaies stigmatisaient les diverses territoires de la Terre du Milieu et cette menace pouvait donc provenir de mains endroits. D’anciennes querelles remonteraient-elles à la surface afin de servir d’excuse ? Luthien l’ignorait. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle ne laisserait pas le royaume de son seigneur se faire insulter ni même accuser par un rôdeur animait par la fatigue et la colère.

L’homme du nord n’avait pas tort. Les rumeurs que l’on colportait sur Mirkwood étaient fondées et prenaient de plus en plus d’ampleur au grand dam de la jeune femme. Quelqu’en soit l’avis du Roi, Luthien pensait que c’était une bonne chose que cela s’ébruite. Le monde devait être au courant et se réveiller enfin de sa trop longue léthargie. Une chose se préparait, grandissait et se ressourçait pendant que le dragon faisait diversion. Quelque chose de bien plus malveillant que ce serpent ailé. La sensibilité elfique de Luthien avait ressenti ce changement dévorant, qui gangrenait petit à petit toute source de vie en ces lieux où l’équilibre des forces naturelles s’amenuisaient. C’était comme si l’on aspirait son âme morceau par morceau. L’intervention de cet homme avait éveillé quelque chose en Luthien, quelque chose qui la rongeait depuis bien trop longtemps et qu’elle se devait de faire part à son Roi. L’entrevue avec le seigneur d’Imladris et les propos qui s’y étaient tenus. Même Elrond avait su décrypter le sens réel de ces sombres nuages qui commençaient à avaler la lumière. Si les ténèbres se constituaient une armée en secret, il était temps de se tenir près à toute éventualité.

Ainsi donc, le Nord était victime des ravages d’une créature jusqu’alors nullement identifiée avec pour seule information des ragots infondés qui accuseraient les bois des elfes sylvestres. Eh bien les hommes n’avaient pas beaucoup évolué depuis leur arrivée au monde par Illuvatar. Toujours aussi étroit d’esprit. Legolas marquait un point avec sa remarque. Cette fois-ci il allait trop loin. Il y avait une différence entre venir leur demander de l’aide et les incriminer délibérément. Mais voilà que le rôdeur avait attisé la curiosité de notre petite guerrière. Luthien voulait en apprendre d’avantage sur cette bête ne serait-ce qu’au moins pour disculper Verts-Bois et clarifier l’affaire. Tout ce que Luthien espérait c’est qu’il ne s’agisse pas là d’une opportunité pour le rôdeur de venir régler de vieilles dettes avec les elfes.

- Nous comprenons la détresse qui étreint votre peuple et nous saluons vos efforts menés pour découvrir désespérément l’origine de cette bête qui sévit dans votre contrée. Néanmoins, prenez garde aux accusations gravissimes que vous portez.

Déclara t-elle sur un ton posé et respectueux, sincèrement affectée par ce qui se tramait dans le Nord et aux pertes innombrables que cette Terreur engendrait.

- Avant de nommer un responsable, peut-être devrions-nous découvrir à quoi vous avez à faire ?

La jolie blonde, tout en s’adressant à l’homme, accorda un regard à son Roi, comme pour quémander son avis sur la question. Luthien trouvait peu probable qu’il s’agisse d’une arachnide puisqu’elles veillaient en meute et protégeaient au péril de leur vie les nids. Une araignée isolée avait peu de chance de survivre seule et surtout de passer inaperçue. Leur nombre ne cessait d’augmenter mais les gardes savaient pertinemment qu’elles étaient dues aux éclosions et non à l’arrivée de nouvelles colonies. Les elfes ne les connaissaient et ne les côtoyaient que trop bien. En revanche, il n’en n’était pas de mêmes des orques…Nomades, ils se déplaçaient souvent par groupe et non sans une bonne raison de semer désordre et meurtre autour d’eux. Luthien avait remarqué la présence de plus en plus insistante de ces rejetons de Morgoth, notamment parmi les prises des araignées. Leur nombre aussi avait augmenté et de façon exponentiel ce qui n’avait pas manqué de l’intriguer. Des escouades de toute part – dont du Nord - répondaient-elles à un quelconque appel de rassemblement ? Est-ce que cela avait un lien avec la forteresse de Dol Guldur ? Tellement de questionnement et de zones d’ombres qui ne cessaient de bourgeonner dans l’esprit de la jeune noldor et qui ne demandaient à qu’à trouver une réponse. Mais avant cela, il fallait résoudre cette énigme. Luthien attendit alors la réponse de l’être qui animait la vie en son cœur.

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Brynjolf & Legolas & Luthien & Thranduil

Contrairement à son fils Legolas et à Luthien, aucune surprise n’était lisible sur le visage du Roi des Elfes. Son regard se fit pensif, fixant un point quelconque qui se trouvait presque à la même hauteur que le Rôdeur. Comme s’il avait déjà présagé ce moment, cette nouvelle, pour ainsi dire. Pour autant, il n’était pas sourd aux paroles de l’homme. Audacieux, peut-être, mais un peu trop à son goût. Au point de mêler ce qui se trame en ce moment à de vieilles rancœurs. Même s’il ne le disait pas directement, cela s’entendait à son timbre de voix et surtout cela pouvait se lire très facilement dans son regard. Thranduil se mit soudainement à fixer le Rôdeur. De son air éternellement calme et réfléchit. Rien ne transpirait de son visage… et pourtant, son sang commençait très légèrement à bouillonner. Il était peut-être l’émissaire de son Roi, mais il était surtout ignorant et présomptueux. A quoi bon se montrer aussi arrogant et audacieux si l’on ne se base que sur de vulgaires « sources » ? Les elfes de Mirkwood n’étaient pas aveugles ni stupides et savent mieux que quiconque ce qui se trame en leur royaume. Voir même tout autour. Contrairement aux dires du Dúnadan, la protection de leur royaume était plus que suffisante et n’avait jamais faillit au point de se répercuter sur les autres terres. Alors pourquoi aujourd’hui ? De plus, cela ne lui aurait pas échappé. A eux seuls, ils avaient toujours su maitriser leurs murailles. Pleinement conscient que les autres Royaumes avaient d’autres chats à fouetter, jamais il n'avait demandé leur aide… Le problème est forcément tout autre.

« Des Orcs… »

Souffla le monarque, suite aux sages paroles de Luthien. Cette possibilité, cette pensée, ne le rassurait pas. Au contraire, il en avait peur. Lentement et fièrement, il redressa le menton avant de descendre les dernières marches du petit escalier, se rapprochant encore un peu plus du Rôdeur. Voilà maintenant quelques temps qu’il ressentait la présence de ces créatures hideuses, ramper en Terre du Milieu. Ces carnages à répétition dans le Nord ne pouvaient qu’être l’œuvre des Orcs. Très peu, voir généralement aucune, des créatures déambulant sur leur terre ne la quitte. De plus, Thranduil avait déjà été mis en garde plusieurs fois, concernant de possibles déplacements d'Orcs… Sentant tous les regards posés sur lui, Thranduil sortit de ses pensées tout en joignant ses mains dans son dos. Penchant légèrement la tête sur le côté, il fixa à nouveau le Rôdeur.

« Voilà maintenant quelques temps que des hordes d'Orcs provenant du Nord, cherchent à rejoindre Dol Guldur. Vous ne le saviez pas ? »

Sur ces mots, le Roi leva un sourcil avec une pointe de sarcasme dans la voix. Certes, il ne pouvait pas en vouloir au Dúnadan de ne pas avoir été mis au courant de cela, mais lui en voulait surtout d'avoir osé porter de faux jugements sur la garde de son Royaume. Affectant par la même occasion son orgueil. Grossière erreur. Le grand elfe entama une petite danse autour de lui, le regard tout aussi glacial que son intonation.

« Sachez que la protection de mon Royaume n'a jamais connu la moindre faille. Auquel cas vous auriez certainement déjà connu beaucoup plus de massacres. Massacres que votre peuple ne sait, visiblement, pas maîtriser seul. Gardez donc vos leçons. Comme les nains, vous ne voyez guère plus loin que votre rancœur. »

Peut-être y allait-il fort, mais peu lui importait. Ou du moins, sur l'instant. De quel droit, lui ou son Roi, osaient-ils leur lancer d'aussi graves accusations ? Le fait que la forêt se meurt, attristait déjà suffisamment Thranduil...

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Il fallait l'avouer, le Roi des Elfes était impassible. Son visage semblait de marbre, n'exprimant rien, qu'importe le sujet. Toutefois, l'Ours présuma qu'il avait touché un point sensible pour que son interlocuteur lui tourne ainsi autour, tel un prédateur. Essayait-il de se convaincre lui-même, de se rassurer sur l'efficacité de ses forces ? Après tout, les araignées se baladaient bel et bien en terres elfiques, comment pouvait-il être sûr qu'aucune créature ne soit partie ? Les Orcs n'étaient pas responsables de ces attaques. Tout comme ils ne pouvaient avoir laissés ces marques étranges dans le Nord. - Peut-être ne sommes nous que des Mortels, mais ne nous sommes pas des idiots. Les Orcs ne procèdent pas ainsi, ils ne laissent pas ce genre de marque. Tandis que le monarque continuait de faire les cent pas autour de lui, le Rôdeur resta immobile, le regard vers l'héritier du trône et la femme Elfe. En la voyant, il songea un court instant à sa seconde quête, bien plus officieuse. Il devait trouver une dénommée Luthien pour sa mère de substitution, ignorant totalement qu'il avait la concernée en face de lui.

Il hésita à répondre à la provocation de cet être intemporel. Il lui aurait été facile de lui cracher au visage ses quatre vérités. Les Dunedains n'étaient plus qu'une poignée, insuffisamment nombreux pour former une véritable armée, et pourtant ils défendaient l'Eriador, un territoire bien plus vaste que cette forêt en décrépitude. A contrario, les Elfes de Mirkwood avaient une force armée impressionnante, et pourtant sous-exploitée à cause de la lâcheté d'un Roi. Comme les Nains qu'il venait de critiquer, il se cloitrait dans sa demeure, ignorant le reste du monde, se persuadant que l'arbre ploiera sans se briser lorsque la tempête arrivera. - Les Nains, eux, soutiennent leurs amis. Une qualité que tous ne partagent pas. Son regard passa des deux notables à l'ainé du Triumvirat. Brynjolf était un homme dur qui ne comptait pas se laisser impressionner par un Elfe, qui que ce soit. Mais il avait une mission qui passait avant son orgueil.

- Mais je ne suis pas venu me quereller. Je me moque de ce que vous pensez de moi, des Nains, ou de je ne sais quoi d'autre. Il se déplaça dans la pièce, de manière à avoir les trois non-Humains dans son dos, marquant un arrêt dans son discours. Il cherchait les mots à employer, luttant contre lui-même afin de mettre de côté son animosité. - Mon peuple a toujours été proche des Elfes. C'est pour cette raison que j'ai été envoyé, afin de vous prévenir de ce qu'il se dit sur vos frontières et sur l'horreur qui en viendrait. Si c'est la vérité, vous conviendrez que notre démarche est juste. Si nous nous fourvoyons, je serai le premier à demander pardon.

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Orcs et araignées ... Des créatures qui se promenaient ouvertement sur leur territoire. Ils avaient beau les chasser. Ils avaient beau détruire les nids. Ces maudites créatures revenaient. A chaque fois. Legolas était souvent en mission. Dehors. En dehors des murs de la cité. A les exterminer. Il n'était pas seul. Tauriel venait avec lui. Mais également les quelques membres de la garde dont il pouvait avoir confiance. Arriveraient-ils, un de ses jours, à éliminer définitivement toutes ces araignées ? Se pourrait-il que la forêt finisse par retrouver sa splendeur d'antan ? Il aimerait tant pouvoir parcourir ces terres comme il avait pu le faire autrefois. Il aimerait tant revoir la forêt redevenir comme par le passé. Belle. Resplendissante. Peut-être était-il bien trop optimiste. Peut-être que la forêt ne reviendrait jamais comme elle avait pu l'être par le passé. Peut-être était-ce ... trop tard. Mais passons. Et revenons-en à ce qui nous intéresse.

Legolas ne connaissait pas le rôdeur. Du moins, ils avaient à peine fait connaissance. Mais il n'était pas certain qu'ils pourraient bien s'entendre. Surtout qu'à sa manière, le rôdeur tenait pour responsable les Elfes. Alors qu'ils n'en étaient, en rien, responsables. A son humble avis du moins. Non. Ils n'avaient pas fait exprès de laisser une bête en liberté. De cela, Legolas en était certain. Son père lui en aurait forcément touché un mot ou deux. Oui. Il aurait été prévenu. Et ils auraient fait le nécessaire pour traquer la bête. Et la tuer. Legolas était prêt ... Prêt à quitter là, tout de suite, la salle du trône. Et s'en aller dans la forêt avec un petit contingent et vérifier les dire du rôdeur. Traquer la bête, si besoin était. Et la ramener. En vie. Ou bien morte. Seulement, encore fallait-il que son père en donne l'ordre. Parce qu'il n'irait pas à l'encontre des dires de son paternel. Combien de fois était-il allé à l'encontre de son père ? Quand ils étaient tous les deux, et seulement tous les deux, oui, le jeune prince pouvait se permettre de le défier quelque peu. Mais là ... Legolas ne souhaitait pas donner une mauvaise image. Voilà pourquoi il était si peu éloquent. Parce qu'il ne souhaitait nullement se mettre à dos Thranduil. Le regard du jeune prince changea tandis qu'il entendait Brynjolf expliquer que les Elfes n'avaient pas d'honneur, du moins, à son humble avis et qu'au contraire des Nains, ils n'aidaient pas. Désagréable. Il appréciait de moins en moins le rôdeur. Pour qui se prenait-il ? Pourquoi diable avait-il pris en grippe les Elfes ? Et son père qui ne disait rien. Qui restait impassible. Respect.

Legolas ne souhaitait guère rester ici à ne rien faire A entendre ce rôdeur les dénigrer. Il avait envie d'agir. Et quoi de mieux que se porter volontaire. Et d'aller dans la forêt pour rechercher des traces de cette créature. Ou de ce qui aurait pu s'échapper alors qu'ils n'étaient en rien responsable. "Père, je suis prêt à regrouper une escouade et partir dans la forêt afin de vérifier ses dires." Ca serait bien mieux que rester là, à discuter de choses et d'autres.

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Brynjolf, Legolas, Luthien & Thranduil

Luthien, toujours assaillit par le flot de question qui semblait occuper son esprit, scruta un instant les traits de son seigneur devenus rigides et fermés à toute empathie. Si d’ordinaire Thranduil savait galvaniser le moral de ses troupes et montrer de l’affection face à la souffrance des siens, il demeurait placide devant les jérémiades du rôdeur. Même froissée, Luthien ne parvenait pas à rester impassible devant toute forme de souffrance. Elle sacrifierait jusqu’à ses propres larmes pour accompagner son pire ennemi dans le désarroi. Elle n’en voulait pas à Thranduil, après tout il avait un honneur à sauver et un respect à imposer. Venir l’insulter sous son toit, n’était pas ce qu’il y avait de plus diplomate et de plus adroit pour s’octroyer la sympathie du monarque. Les sentiments de Luthien étaient en proie au déchirement, à la fois attristée par le malheur qui frappait la région du Dunadan et furieuse par ce comportement outrageant.

- Des orcs…

Avoua le roi avec une évidence qui sonnait dans sa voix. Ainsi donc, les réflexions de la jeune elfe n’étaient pas futiles et fausses. Bien qu’elle aurait préférée se tromper, cette nouvelle n’était pas ce qu’il y avait de plus réjouissant à entendre. Elle n’était pas surprise mais terriblement inquiète de ce que ces présages de mauvais augures signifiaient. Un rassemblement ne prévoyait rien de bon où sinon une stratégie militaire de l’ennemi. Mais quel ennemi ? Pouvait-on mettre un nom sur cette menace fantôme qui sévissait dans l’ombre à leur insu ? Luthien songea un instant à Elrond. Elle allait devoir lui faire part de tout ça et envisager une rencontre entre les deux seigneurs mais avant cela, elle allait devoir réussir à convaincre Thranduil de s’ouvrir à l’évidence…ce qui n’était pas gagné. Il fallait agir. Mirkwood n’était pas seul. Il ne l’avait jamais été. S’il s’avère que ce que l’on raconte au sujet de la forteresse maudite est avéré, Elrond pourrait réunir et convaincre le Conseil Blanc. Les peuples libres pourraient alors se préparer à une éventuelle guerre car aussi loin que portaient ses méditations, Luthien n’entrevoyait que ténèbres et chaos.

Avec subtilité, le roi sylvain remit son rôle et celui du rôdeur à leur place initiale, lui rappelant avec tact que sans la barrière imprenable des forces armées des elfes, bien des immondices se seraient arrachées les contrés du Nord. En somme, ils leur devaient la vie, ce qui était un fait indiscutable. Un tendre et discret sourire redressa les lèvres de la jolie blonde aux paroles de son roi qui saluait ainsi le courage et la loyauté sans failles de ses soldats. Cette reconnaissance n’avait pas de prix. Pour Luthien, elle valait largement ses centaines d’années de formation et d’entraînement intensif. Thranduil marquait donc un point et malgré la dureté de son ton, il soulignait la vérité. Déçue par le choix du rôdeur à répliquer, Luthien baissa le visage, las de ces enfantillages et de ces querelles affligeantes. Combien de temps encore allait-on reprocher à Thranduil ce que les autres appellent de la lâcheté ? Qui était le véritable fautif dans l’histoire ? Un nain que l’obsession de l’or avait conduit à la folie en attirant le plus féroce des cracheurs de feu ou l’elfe qui avait prit la douloureuse décision de briser une alliance pour en épargner le plus grand nombre ? Au final, existait-il réellement un responsable ? Le découvrir n’arrangerait en rien les circonstances puisqu’à présent, tous étaient menacés par le même danger.

L’étranger délaissa son orgueil. Pour combien de temps ? Qui sait…Il expliqua enfin la réelle raison de sa venue et ce qui sortit de sa bouche n’enchanta pas particulièrement la belle musicienne. Une rancœur s’empara de la jeune femme. Comment pouvait-on à se point dénigrer Verts-Bois tandis que le royaume se trouvait au cœur même du danger. De quoi se plaignent les autres contrées ? Ils n’imaginent même pas ce qui se trame par ici. Comment peuvent-il voir alors qu’ils sont aveugles ? Comment peuvent-il percevoir avec leur instincts primitifs ? Eux dont la présence sur terre n’est qu’éphémère et qui, au crépuscule de leur existence, s’évaporent le cœur léger et l’âme en paix alors qu’ils n’ont fait que fouler une Terre malade et agonisante…Ils sont tellement ignorants. Leurs oreilles rondes sont plus aptes à se prêter à des ragots colportés pas des langues envenimées plutôt qu’aux complaintes bouleversantes de la planète. Que fallait-il donner ou prouver de plus à ces mortels craintifs ? Combien de temps encore allaient-ils se reposer sur les immortels ? C’est Legolas qui l’extirpa de son courroux intérieur. Il fit une proposition au roi qui ne déplu point à la Noldo. Luthien désirait en apprendre plus sur ce monstre échappé et ainsi balayer cette réputation injustifiée.

- Et je vous suivrais Legolas.

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Brynjolf & Legolas & Luthien & Thranduil

Par fierté, le monarque ne laissait peut-être transparaître aucune inquiétude ni la moindre peur sur son visage, mais intérieurement, une triste constatation éclata. Il avait déjà rêvé de ce jour, où un rôdeur au visage inconnu viendrait lui faire part d’inquiétantes nouvelles. Ce rêve débutait toujours ainsi, avant d’avoir des visions de Mirkwood encore plus sombre qu’elle ne l’est déjà aujourd’hui et des autres terres envahis par les flammes et les ténèbres. Il n’était pas médium, mais son instinct ne l’a que trop rarement trompé et très souvent sauvé. La venue de ce désagréable mortel était-il donc un mauvais présage ? En silence, il mijotait. Réfléchissait. Ruminait. Une décision devra être prise, très rapidement. Tout cela contrariait le Roi qui, au fil des secondes, perdait le peu d’espoir qui lui restait encore. Le comportement de l’homme n’allait pas en s’arrangeant, mais ses réflexions insolentes passèrent bien au dessus de sa tête. Thranduil ne doutait pas de son hypothèse, concernant les orcs. Il ne les connaissait que trop bien. Certainement bien plus que cet ignorant de rôdeur. C’est d’ailleurs d’un simple, mais efficace petit sourire moqueur qu’il répondit à son interlocuteur. Il n’allait certainement pas se justifier d’avantage envers un messager. Son opinion avait peu d’importance, après tout. Il était juste là, pour faire passer un message. Ce qu’il, heureusement, fini par faire enfin.

Le Roi des Elfes Sylvains inspira silencieusement, profondément, une bonne bouffée d’air. Histoire de garder son sang froid et de rester concentrer sur ce qui était important, rien d’autre. Impatient que cette discussion cesse enfin. Le Dunadan proposa alors une sorte d’« accord ». Nécessaire pour le mortel, mais pas pour l’elfe, qui semblait en tout point sûr de lui. Rien ne semblait pouvoir le faire douter. Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu’il n’avait pas quitté le rôdeur des yeux. Celui-ci sorti enfin de son champ de vision, quand son fils Legolas prit la parole. Se proposant d’aller vérifier ses dires. Luthien vint ensuite soutenir la proposition de Legolas. La décision était donc plus qu’évidente. Même si cela n’enchantait guère le monarque, il n’était plus en mesure de refuser. L’idée était bonne et cela ne ferait que lui donner raison. Une bonne fois pour toute. La réflexion du Roi se fit donc assez courte.

« Bien. Je vous y autorise. Plus vite ce mystère sera résolu,
mieux ce sera. »

Lança Thranduil d’une voix étrangement détendue, dos à Legolas et à Luthien, le regard à nouveau figé sur le rôdeur. Il avait pleinement confiance en eux deux. Cette autorisation était également une façon caché, de prouver à son fils qu’il pouvait aisément lui faire confiance. C’est ensuite au Dunadan qu’il tourna le dos, retournant tranquillement auprès de son trône. S’exprimant à nouveau, mais d’une voix un peu plus portante.

« D’ici à ce que vous preniez enfin connaissance de votre ignorance, nous aurons grand plaisir, à vous accueillir à nouveau et à vous entendre. Vous… et votre peuple. »

Il n’était pas question de recevoir les excuses d’une seule personne, mais celles de tout un peuple. Qui, durant trop longtemps, les ont que trop de fois mal jugé. Thranduil échangea ensuite un regard avec son fils et Luthien.

« Dès demain à l’aube, nous ferons le nécessaire pour obtenir réponse à nos questions. N’ayez crainte… Soyez assuré que le prince Legolas sera accompagné de mes meilleurs éléments. Aucune piste ne leur échappe. »

Invité

Je pense que l'on peut s'arrêter à la rep de Thranduil. De toute façon Brynjou-d'amour nous quitte Cry

le sujet est donc clos. Merci à vous tous, ce fut un plaisir

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