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Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]

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 Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]

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MessageSujet: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyLun 29 Déc 2014 - 13:54


Teach me how to live.
Beorn et Grimbeorn.


Les nuages blancs passaient lentement dans le ciel d'un bleu azur, parfois, un oiseau filait vers une destination inconnue, les rayons du soleil venaient lentement frapper la terre boueuse à cause de la pluie qui était tombée drue la veille.
Les arbres de la forêt qui faisaient face à l'immense ferme, gémissaient un flot de paroles incompréhensibles, le vent les faisait parler en s'engouffrant dans leurs feuilles, et n'en sortant que lorsque la dernière parole fut dite.
Les chevaux se nourrissaient, ça et là, le long de la plaine verdoyante, chaque fois entretenue par la pluie qui tombait souvent, et qui répondait à un cycle complexe régit par la nature.

Sur une branche, se tenait Grimbeorn, petit ourson de couleur brune foncée, le museau et le yeux des paupières plus clair que le reste de son pelage soyeux. Ses griffes acérées étaient plantées dans l'écorce d'un arbre puissant qui s'élevait dans les hauteurs, en lisière de la forêt.
Le jeune garçon qui se trouvait être issu de la race disparût des Beornide, un change-peau, avait encore décidé de partir pour une aventure, en pleine nuit, le sommeil échouant lamentablement à l'emporter avec lui.
Grimbeorn avait donc décidé de s'aventurer dans la forêt à la recherche d'un terrier de lapin pour l'explorer, afin d'en ajouter un second à son palmarès. Il avait réussi à sortir par la porte sans faire trop de bruit afin de ne pas réveiller son père, pensant qu'il se trouvait dans son lit. Puis, il avait parcouru la plaine, en ourson, courant joyeusement dans l'herbe humide en cette froide nuit d'hiver. Il avait ensuite exploré une petite parcelle de forêt où il trouva plusieurs terriers de lapin qu'il explora avec joie, se roulant dans la boue, plongeant dans la neige, laissant partout, des traces de son passage.

Mais, c'est accroché à cet arbre, trempé, couvert de boue, fixant sa maison, que le petit ourson se rendit compte qu'il aurait peut-être dû rentrer un peu avant le lever du jour. Maintenant, son père devait sûrement déjà être debout à préparer le petit déjeuner. Et, s'il voyait son jeune garçon entrer par la porte principale, il comprendrai très rapidement. Mais, il n'avait plus d'autre choix.

L'ourson descendit donc, lentement de son perchoir et marcha d'un pas lourd vers sa maisonnée, laissant derrière lui, des traces de boue. Une fois le portail passé, il se reprit forme humaine et, s'engouffra lentement dans la maisonnée, le coeur battant.





Dernière édition par Grimbeorn le Dim 22 Fév 2015 - 11:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyMar 30 Déc 2014 - 13:38


Teach me how to live
Beorn & Grimbeorn






Les rayons du soleil passaient à travers le bois de la chaumière, réchauffant la paille et réveillait les animaux de la maison. Les matins ici n’avaient rien à envier à personne, j’aimais réellement ce sentiment de paix, n’importe quel étranger pourrait avouer qu’il faisait bon vivre ici. J’y contribuais durement, avec un fils sous le bras qui m’aidait de plus en plus à préserver cette sérénité. Et comme chaque matin je me levais, me dirigeant vers les vaches pour les nourrir et les traire dans le but d’en servir au petit déjeuner. M’occuper des animaux était ce qui me prenait le plus de temps sur une journée mais on ne peut pas dire que je le faisais comme une corvée.  C’était dans mes habitudes de changeur de peau, comme mes ancêtres me l’avaient toujours enseigné et comme je m’efforçais de le transmettre à mon fils qui n’avait pas encore conscience d’être l’avenir des changeurs de peau. En allant dans ma cuisine, j’ouvrais les fenêtres pour laisser passer un peu plus de jour et puisqu’il faisait beau ça ne pourrait qu’apporter un peu plus de confort aux animaux. Je commençais alors à préparer un gâteau de miel, le même que je faisais lorsque je prenais le temps de cuisiner et histoire de bien commencer la journée. La motivation n’était cependant pas là, j’avais beau ne pas être très matinal, ce matin là je ne me sentais pas réellement en forme, préoccupé par ma progéniture qui me donnait du fil à retordre ces temps-ci. Rien de très nouveau, je me levais souvent avec cet air maussade avec ou sans son aide. Mais après le déjeuner, je savais que j’allais finir par me décrisper, comme toujours.

Il n’était cependant pas dans mes habitudes d’entendre la lourde porte d’entrée grincer de si bon matin, trahissant la présence de quelqu’un. Fronçant les sourcils alors que je posais le bol en bois sur la table, je pouvais alors clairement percevoir une odeur de terre humide et de mousse d’arbre. Les pas étaient légers, précis et pas sans prétendre être une personne à ce point là légère. Tout ceci était sans compter que je savais en réalité déjà de qui il s’agissait. Grim avait souvent eu cette manie de sortir en douce en pensant que cela passerait au travers. Il sous-estimait grandement mon flair, et mon statut de père qui faisait qu’à la seconde où il avait quitté la maison, j’étais parfaitement au courant. Pourquoi ne pas être allé le chercher ? Pour quoi faire ? Grim est un ourson, moi je suis un ours massif, j’ai largement moins d’agilité que lui et il lui est alors facile de m’échapper. Il était aussi dans les principes d’éducation de Kaela de le laisser apprendre à mesurer lui-même l’ampleur de ses actions, avec ses avantages et ses conséquences. Moi j’avais toujours été contre ça, avec la fâcheuse tendance à  l’étouffer par un surplus de protection mais le fait est que je ne supporterais pas l’idée de perdre mon fils en plus d’avoir perdu sa mère. C’est donc dans la volonté de la garder en mémoire que toute la nuit je m’étais fait violence pour ne pas aller le chercher par la peau des fesses et le réprimander sévèrement. Je m’étais contenté de rester éveillé, le nez sensible au moindre de ses mouvements, a la moindre présence qui aurait pu le mettre en danger. Car ces terres étaient infestées d’orcs qui se réjouiraient certainement d’emmener un changeur de peau à Azog le profanateur en souvenir de notre déclin. Fort heureusement la nuit avait été plutôt calme, il s’en tirait avec beaucoup de chance…

Il semblait persévérer à vouloir m’échapper mais je n’avais qu’à me retourner pour le voir tenter de traverser la pièce sans être repéré. Lorsque Grimbeorn entra ainsi dans mon champ de vision, il semblait bien évidemment penaud certainement pris d’un soudain stress en se rendant compte qu’il n’avait pas réussi à rentrer avant mon réveil et d’être de surcroît pris en flagrant délit. J’avais le cœur lourd, parce qu’il ne m’avait pas obéi et qu’il n’avait toujours pas conscience du danger qui courrait là-dehors. Ce garnement allait finir par m’épuiser, et c’est le regard rempli de reproches que je l’accueillais ici.

« Tu sembles mal à l’aise mon garçon. » Dis-je sur un ton d’ironie

Il ressemblait de plus en plus à sa mère ; fugace, sauvage et surtout inconscient. Mais il avait surtout les mêmes mirettes, remplies d’eau. Pareil à la rivière, il s’adapte et se faufile dans les moindres fissures microscopiques pour s’en extraire et fuir. Rien d’étonnant à ce que je n’arrive pas à le contenir complètement et pourtant il ne fallait pas sous-estimer les orcs ni oublier le fait qu’il ne savait pas se battre – au vu de son jeune âge. C’était donc ainsi, je soupirais à la fatalité qui me rattrapait, me faisant à l’idée que de toute manière je n’allais pas pouvoir le protéger éternellement et que je ne devais plus me voiler la face ; Même les murs entourant notre chaumière ne suffiraient pas à nous protéger du monde extérieur ou même à vivre comme si de rien était. Me penchant vers lui je nettoyais ses joues couvertes de boues et lui indiquait d’un vif geste de prendre sa place à table avant que je ne décide de le congédier.

Rien, pas une seule remontrance n’était sortie alors que bon nombre d’entre elles me brûlaient les lèvres. J’étais peut être trop fatigué pour m’abandonner à lui faire la morale et m’énerver, et puis jusque là, ça n’avait jamais connu que l’échec.  Après avoir rempli son bol de crème et lui avoir donné le gâteau de miel que je venais tout juste de préparer je m’installais alors en face de mon fils, imposant un silence tout le long du repas. J’étais pensif, déçu, en colère,  beaucoup de choses à la fois concernant mon fils alors que je me demandais ce que ma femme aurait fait à ma place. Et tandis que je lui lançais des regards noir, je m’étais mis en tête que j’allais devoir trouver un compromis pour tenter de le dissuader surtout sur les sorties nocturnes. En plein jour, il pouvait faire ce qu’il voulait, tant que je n’étais pas loin pour garder un œil sur lui. Mais en pleine nuit, avec les récents événements, je ne pouvais plus autoriser que cela se reproduise encore.

« Grim, il faut que tu comprennes que nos terres sont envahies par des orcs féroces et assoiffés de sang. Si je t’interdis de sortir le soir ne crois pas que je le fais pour m’amuser !! »

Tandis que je haussais le ton sans réellement m’en rendre compte, j’accrochais son regard sévèrement.

« Ne t’ai-je pas raconté suffisamment de fois ce qu’ils ont fait à ton peuple ?! »

Ces histoires me retournaient l’estomac encore aujourd’hui et puis à mesure qu’il était en capacité de comprendre à chaque fois j’y ajoutais des détails. Pas pour le traumatiser, mais pour qu’il se rende compte de l’ampleur du malheur qu’apportaient ces bestioles là. Si lui et moi, les derniers beornides humains étions seuls dans cette chaumière ce n’était pas par hasard et pas par choix non plus.

« Tu as de a chance d’être encore vivant Grim, tu as de la chance de vivre entre ces murs avec un toit décent et de la nourriture qui ne te rende pas malade. Mais tu agis sans la moindre reconnaissance envers tout ça. »

Je ne lui laissais pas le choix, pas le moment d’intervenir, il devait m’écouter jusqu’à la fin et réfléchir à ses actes. Et alors, je me levais de ma place, longeant la table pour arriver à son niveau. Je l’observais longuement, hésitant encore à lui faire ma proposition pour être sûr qu’il ne sorte plus sans mon consentement. Avais-je le choix ? Non pas vraiment…

« Je vais t’apprendre à te défendre et à te battre comme tu me l’avais déjà demandé. Mais si je te reprends à fuguer je ne me priverais pas à prendre des mesures, tu m’as bien compris ?





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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyMar 30 Déc 2014 - 15:10


Teach me how to live.
Beorn et Grimbeorn.


Grimbeorn referma doucement la lourde porte en bois, essayant de faire le moins de bruit possible. Avant d'entrer, il tenta de nettoyer quelque peu ses boucles aux couleurs claires. Puis, il traversa la pièce sur la pointe des pieds, essayant de se faire le plus discret possible, passant derrière l'immense masse qu'était son père.
Mais, ce dernier le sous-estimait beaucoup trop et, il s'en rendit compte une nouvelle fois.
Lorsque Beorn se tourna vers son fils, le jeune garçon se recula lentement, de quelques pas, la hardiesse qu'il avait quelques minutes auparavant, disparaissant bien rapidement face au regard de l'ours.
Il baissa immédiatement la tête et fixa ses chaussures qui, soudainement, semblaient beaucoup plus intéressantes que n'importe quelle autre chose.
Pensant qu'il allait vociférer des remontrances, il voûta quelque peu les épaules, se disant qu'ainsi, il allait être amadoué. Mais, aucun cri ne fusa. Au contraire, Beorn se pencha vers son fils et lui nettoya les joues. Le jeune garçon releva la tête vers son père et voulu ouvrir la bouche pour prononcer des excuses, mais fut interrompu par ce dernier qui lui sommait de s'asseoir à table pour prendre son petit-déjeuner.

Grim referma donc la bouche et, contourna son père, la tête toujours baissée. Il avait, un jour, tenté d'être arrogant avec son paternel, de lui répondre. Grossière erreur et, le jeune garçon s'en souvenait encore.
C'était une nuit où, il était de nouveau sortit pour s'aventurer dans la forêt et, explorer une nouvelle fois, des terriers de lapins, son activité favorite. Il était rentré dans la matinée, couvert d'épines, étant tombé dans un fourré empli de ronces. Dès lors, son père n'étant pas dupe pour un sous, l'avait disputé et Grim, en colère, lui avait répondu. Son paternel s'était bien entendu vengé en l'envoyant couper du bois avec une hache, beaucoup trop lourde pour lui, ses bras s'en souvenaient encore.
De plus, il savait ô combien son père était inventif en matière de punition et, il ne préférait pas alourdir la chose en rajoutant une couche d'arrogance, il perdait toujours à ce jeu là.

Le jeune garçon monta donc les deux petites marches qui menaient à l'immense table en bois cette dernière surplombant l'endroit où se nourrissaient les bêtes. Il s'assit sur un tabouret, ses pieds ne touchant même pas le sol et, il les laissa lentement se balancer, attrapant le bol de ses petites mains. Il but une gorgée de crème, s'essuyant ensuite la bouche avec sa manche, puis, attrapa le gâteau au miel qu'avait préparé son père et en mangea une grosse partie, adorant tout ce que ce dernier lui préparait.
Le repas se fit dans un silence pesant, surtout pour le jeune garçon. Il releva ensuite la tête, son regard capté par son père et écouta ses remontrances qui étaient particulièrement sévères, cette fois.
Il se tût, attendant qu'il finisse de lui dire ce qu'il avait a dire. Puis, il se tourna vers lui, ce dernier s'était approché de lui.

"Papa...Je..."-balbutia Grim en déglutissant. Il baissa la tête et fixa le sol en cherchant ses mots puis la releva et le fixa.-"Je suis désolé...Je sais que tu ne vas pas croire à mes excuses mais..."

Il essuya ses yeux qui commençaient à se gorger de larmes. Ses joues prirent rapidement une teinte rosée, n'aimant pas pleurer devant son père, ayant l'impression d'être encore un bébé, ce qu'il était encore même s'il se refusait à le croire.
Ses paumes se posèrent sur ses paupières et, il ne put se retenir plus longtemps. Il fondit en larmes, devant son père, honteux, son visage caché par ses mains.

"J-Je suis désolé!"-dit-il en pleurant, hoquetant en même temps.

Il essaya de reprendre son souffle mais échoua lamentablement et continua dans un concert de larmes, de reniflements et de hoquets.

"J-Je...Je veux visiter tous les terriers...Et...Et...Le jour ça...ça suffit pas...A-Alors...J'ai...J'ai....Voulu sortir...E-Encore...P-Pardon...Papa...Ne m'en veux pas...!"-déclara-t-il en fondant un peu plus en larmes, de plus en plus honteux. Honteux d'avoir déçu son père, et aussi, honteux de pleurer ainsi devant lui, lui qui voulait grandir plus vite qu'il ne le pouvait, il craquait dès que son père n'était pas fier de lui.
Tant pis, il serait un homme plus tard, pour le moment, il devait essayer de calmer sa crise de larmes et se faire pardonner auprès de son père.

Grim essuya son nez, reniflant à plusieurs reprises, essayant de calmer son hoquet et ses larmes, ne pouvant regarder son père de nouveau tant il avait honte.
Il voulu dire quelque chose mais, il fondit de nouveau au larmes et préféra se taire, assez humilié comme cela pour la journée.



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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyJeu 1 Jan 2015 - 19:03


Teach me how to live
Beorn & Grimbeorn






La fatigue devait beaucoup jouer de son côté aussi pour qu’à mesure de mes paroles je vois les larmes de mon fils se déverser à torrents. Il avait tendance à essayer de me tenir tête ces temps-ci, forcément en grandissant il tentait de s’affirmer mais pas cette fois-ci. Je fus à vrai dire, surpris qu’il soit à ce point là touché, qu’il s’excuse platement et qu’il n’essaye pas de se justifier d’avantage. Je soupirais, les bras tombants le long du corps alors qu’il me surprenait de jours en jours. Des trous de lapins, qu’il souhaitait explorer de nuit, comme de jour…Parce que ça ne suffisait pas. Quelle réponse adorable…Adorable mais pas sans inconscience et j’espérais vraiment qu’avec cela il comprenne sans que je n’aie besoin de le punir derrière. Je me baissais vers lui, posant les coudes sur la table tandis que je relevais son menton pour qu’il me regarde dans les yeux et entende mes dernières remarques. J’étais bien moins en colère mais je ne pouvais m’empêcher de grogner en voyant sa petite frimousse réclamer mon pardon, sa crise de pleurs m’avait bien refroidi. Fort heureusement pour lui je n’étais pas non plus dans l’état d’esprit d’en faire des tonnes puisqu’il semblerait qu’il ait été suffisamment perturbé comme cela. Néanmoins je voulais clore cette histoire et être certain que cela ne se reproduirait plus.

« Arrête de pleurer Grim, ça n’effacera pas ce que tu as fait. Réfléchis la prochaine fois avant de sortir à ce que je t’ai dit sur les orcs, à ce qu’ils ont fait à ton père et tous les autres. »  

Je désignais d’un geste le bracelet de fer qu’il me restait au poignet en souvenir de ces longues nuits de torture passés en cage dont les souvenirs me glaçaient le sang. Si en plus je devais m’imaginer qu’ils aient mon fils, ce serait pour moi inacceptable. Je lui adressais une petite moue tandis que je décollais les mèches de ses cheveux qui l’empêchaient de me voir correctement. Je n’avais pas réellement envie de lui sourire, parce qu’au fond de moi je lui en voulais encore et je m’en voulais aussi de ne pas être capable de l’élever sans qu’il y ait ce genre de problèmes. J’avais pleinement conscience que cela faisait parti de son éducation, que ce genre de querelle arriverait constamment mais je ne souhaitais pas qu’un mauvais hasard tombe sur nous pour une erreur aussi minime. J’ébouriffais ses cheveux,  en signe d’affection et lui faire comprendre que je ne lui en tiendrais pas rancune, du moins tant qu’il assimilait mes réprimandes avec maturité et qu’il se mette dans la tête de ne plus recommencer.

« Finis donc ton déjeuner, après on ira s’occuper des poneys et puis on ira dans le bois. »

Je me relevais pour regagner ma place, engloutir le gâteau de miel ainsi que mon bol de crème. Grim avait l’air d’accuser le coup, peut être rassuré que je ne le punisse pas pour cette fois. Je n’avais plus envie de le traiter comme un enfant et sévir à la moindre punition. Il fallait que je me fasse à l’idée qu’il allait beaucoup évoluer sur les années à venir et que j’allais devoir lui faire confiance pour que tout se passe bien entre nous. C’est du moins comme cela que je voyais les choses, c’est probablement ainsi que Kaela les aurais pensées. Elle me guidait encore malgré elle, veillant sur nous deux même sans pouvoir nous apporter un peu de sa chaleur. Quelques minutes plus tard je laissais Grimbeorn à ses occupations le temps de m’occuper des abeilles avant d’aller à l’extérieur.

Une des portes de derrière donnait directement sur le Val, où les terres verdoyantes s’étendaient à perte de vue. Les poneys étaient bien sûr libre d’aller et venir comme ils le souhaitaient mais il était convenu que je prenne soin d’eux tout comme ils me le rendaient très bien. En ouvrant la porte, j’appelais mon fils à travers la maison, qu’il vienne avec moi. Après quelques minutes de marche, je vérifiais qu’ils avaient assez de foin avant que je n’en ramène d’autre sur les jours à venir. Et comme à chacun de mes visites, on pouvait les voir au loin galoper dans notre direction pour nous saluer.

« Compte les Grim, je vais vérifier que tout va bien. »

L’un d’entre eux logea sa tête sous mon bras pour réclamer de l’attention. Je lui offrais alors une brève caresse sur le museau tandis que je vérifiais l’état de tous dans les moindres détails. Il y en avait une qui terminait son premier mois de grossesse, visiblement toujours en forme et ne montrant rien d’anormal. Le plus jeune semblait aussi de bonne humeur, car d’habitude sauvage il ne se laissait pas approcher, or il laissait Grim arriver près de lui sans montrer la moindre méfiance. Un spectacle qui me fit doucement rire, forcément entre jeunots ils se comprenaient. Le plus vieux cependant présentait une cicatrice sur l’un de ses flancs, une plaie assez récente puisqu’elle n’avait visiblement pas complètement cicatrisé. Etant le plus âge il était le plus exposé aux attaques et n’avait plus ce réflexe de fuite immédiat. C’est aussi avec l’état des poneys que je pouvais garder un œil sur les terres qui entouraient notre maison, en outre quelque chose avait croisé leur route à l’est et j’allais devoir être plus attentif de ce côté-là sur les jours à venir. En me redressant, j’adressais un regard à l’est, plissant des yeux, les sens aux aguets pour déceler le moindre indice. Radagast m’en dirait certainement plus dans les jours à venir s’il songeait à passer, car aucun détail ne lui échappait. Cherchant Grim du regard pour lui demander un rapport, je le vis se faufiler entre les poneys. Le voir ici avec moi était quelque chose que j’affectionnais beaucoup. Mettant de côté mon exaspération à son égard je lui offris enfin un sourire.

« Alors ? Tout le monde est là ? »




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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyJeu 1 Jan 2015 - 19:57


Teach me how to live.
Beorn et Grimbeorn.


Le jeune garçon essuya lentement ses paupières en hoquetant faiblement, se calmant très lentement. Ses boucles sales, collées à son front où de la boue s'était déposée, il releva la tête vers son père et l'observa de ses yeux humides et rouges.
Il écouta attentivement les dernières paroles de son père, en profitant pour reprendre son souffle et ne plus être prit de hoquets incontrôlables. Puis, une fois que le dernier mot ai fusé des lèvres du plus âgé, Grim acquiesça doucement.

"Papa...Je ferais plus attention...Promis...Mais..."-commença-t-il en essuyant ses yeux de ses petites mains.-"Mais la nuit, quand je n'arrive pas à dormir et que toi, tu ronfles, je m'ennuie. Et je veux partir pour une aventure. J'en vie des très bien. La dernière fois, j'ai sauvé un petit lapin qui s'était coincé la patte. J'en suis sûr, maintenant, on parle de moi dans toute la forêt. Ils doivent sûrement m'appeler 'Grim, l'ourson courageux!'. Ou un surnom qui fait de moi l'ourson le plus admiré de toute la forêt..."-fini-t-il, le fixant de ses grandes prunelles bleues, une lueur de fierté, de sincérité et d'innocence passant dans son regard.-"Et je veux qu'ils finissent par m'admirer autant qu'ils t'admirent."-ajouta-t-il enfin.

Grimbeorn observa ensuite le bracelet de fer qui enserrait le poignet de son père, objet qu'il détestait le plus au monde.
Il sauta sur ses pieds, le poussa et courut dans la remise où il trouva une pierre assez aiguisée pour devenir coupante. Puis, il revint vers son père et attrapa son bras qu'il posa à plat sur la table en bois.

"Je vais te l'enlever papa, je te le promets!!"-s'exclama l'ourson avant d'essayer de toutes ses forces de scier le fer qui malheureusement, ne semblait pas faiblir malgré la hargne du jeune garçon. Il s'y reprit à deux fois avant de relever la tête vers l'Ours géant qui lui ébouriffait les boucles, lui rappelant de finir son déjeuner. L'ourson laissa retomber la pierre au sol, déçu d'avoir échoué dans son entreprise et se rassit à table, marmonnant pour lui-même.

"Je lui retirerai...Je lui retirerai...Je lui retirerai..."-répétait-il faiblement avant de finir son bol et son gâteau.

Après son déjeuner qui fut plus bon que les autres fois, selon lui, il débarrassa la table puis alla faire sa toilette, se nettoyant le visage et les mains avant d'aller nourrir les moutons qui se trouvaient dans l'étable.
Le jeune garçon se tourna ensuite vers son père qui l'appelait. Alors, il courut vers lui puis sortit dans le Val, laissant le froid caresser ses joues qui rosirent rapidement.
Il sourit en voyant les poneys galoper vers eux, il accouru vers ces derniers et caressa le jeune poulain avec qu'il avait été le seul à créer des liens. Il n'appréciait personne d'autre mis à part le jeune garçon qui éprouvait une certaine fierté à cela.

Grim slaloma ensuite entre les poneys, suivit par son ami auquel il donnait un quartier de pomme qu'il avait prit dans la réserve. Il savait qu'il ne devait pas faire de favoritisme, mais, ils'entendait tellement bien avec le jeune cheval, qu'il voulait toujours lui offrir quelque chose.
Puis, il releva la tête lorsque son père le questionna si tous les chevaux étaient là.

"Oui, ils sont tous là."-répondit-il en s'avançant vers lui, toujours suivit par le poulain ce qui l'amusa.



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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 3 Jan 2015 - 13:18


Teach me how to live
Beorn & Grimbeorn






C’était là plus qu’une certitude que Grim finirait par être le protecteur de la forêt. Il ne le réalisait cependant pas encore ou souhaitait aller bien plus vite que le temps le lui permettait. Quoi qu’il en soit, ses raisons avaient tout pour me rendre fier puisqu’il s’efforçait de mettre en œuvre tout ce que je lui apprenais. Le temps allait arriver, ou, il prendrait ma place et serait alors la figure principale, le gardien de ces terres et j’étais même persuadé qu’il ferait bien plus que moi. Il n’a pas vécu dans mes conditions, n’a pas la même histoire que ses ancêtres et il était alors amené à changer la donne pour les changeurs de peaux, si toutefois notre nombre ne diminuait pas plus. J’avais encore quelques Beornides sur ces terres, qui passaient et allaient de toutes part du val, ils étaient au courant de l’existence de mon fils et dès sa naissance ils m’avaient promis leur allégeance.  Peut être qu’il était temps que je les lui présente, que je fasse plus que lui en évoquer certains noms auxquels ils répondaient encore parfois. Il semblait bien décidé à faire le nécessaire pour me rendre fier, malgré ses petits écarts. Aussi bien que l’importance pour lui de retirer le bracelet de fer à mon poignet alors qu’il avait essayé en vain de m’en libérer. J’avais de quoi le retirer, mais je ne souhaitais pas le faire, dans le souci de me souvenir. Ces pensées m’avaient suivies jusqu’au dehors, alors que sous l’agitation des poneys, mon fils me faisait son rapport.

Aucun absent donc, juste quelques soucis sur le dos mais il n’y avait pas de nécessité de partir à la recherche de l’un des leurs. La nuit avait donc été plutôt calme par ici, comparé à certaines fois où je retrouvais un poney mort dans la foret. J’adressais un sourire à mon fils tandis que je m’approchais du plus vieux des poneys, extirpant de ma poches des herbes médicinales  à appliquer sur sa plaie afin d’aider à sa cicatrisation. Rien d’affolant en soi, mais le fait de m’en occuper permettait de conserver ce lien que j’avais avec eux alors qu’ils m’informaient régulièrement de ce qu’il se passait là où je ne pouvais être. Grim semblait avoir retenu la leçon puisque je l’avais vu offrir une pomme au petit. Il assimilait vite et mettait en pratique chacun de mes conseils, ce qui eu pour effet de calmer mes appréhension en l’espace de quelques instants. Je ne doutais pas de lui, je craignais simplement que l’on ne finisse par ne plus s’entendre puisqu’il ne semblait pas apprécier que l’on vive à l’écart des autres civilisations. J’étais cependant impatient de voir, comment les choses allaient évoluer de ce côté-là, lui qui n’avait aucune animosité envers les races hormis les orcs, gobelins et autres ordures.

Il était pour moi inimaginable de vivre autrement, après tout ce qu’il s’était passé j’avais enfin trouvé la paix dans cette chaumière et pour rien au monde je ne souhaitais voir tout cela changer sur le restant de mes jours. Caressant une dernière fois la crinière du poney, je les laissais s’en aller où bon leur semblait.

« Viens Grim. »

Dans un dernier regard sous ma forme humaine, je changeais de peau pour revêtir le pelage de l’immense ours noir. J’envisageais rarement de me déplacer dans les bois sans prendre la précaution de me changer en ours, puisque manifestement on ne s’approchait pas de moi sous cette forme et que donc j’étais sûr d’être tranquille. D’autant plus avec Grim, que j’emmenais avec moi cette fois-ci pour faire un petit tour de garde et vérifier que tout allait bien. Je savais qu’il appréciait ce genre de moment puisque c’était aussi l’occasion pour lui de se défouler et courir à droite à gauche sans que je le sermonne. Il avait juste à rester dans mon champ de vision à mesure que j’avançais mais sinon il avait autant le droit de grimper aux arbres que de s’enfoncer dans les trous de lapin.  
Le bois était humide, peu dense par ici et gardait toujours les traces de nos passages réguliers. Je reniflais les alentours, chaque pierre, chaque chemin qui se trouvait avoir été dérangé et qui témoignait là d’un passage qui n’était pas le notre. J’observais Grim courir à droite et à gauche, essayant certainement de m’impressionner et vanter son agilité à se faufiler aisément là où il le voulait. Lorsqu’il s’approchait de moi je tentais de l’attraper d’un coup de patte, ainsi que nous avions l’habitude de chahuter. Mais encore une fois j’étais préoccupé, plus le temps passait plus cette forêt présentait des traces d’orcs, de wargs et ils semblaient être à chaque fois en plus grand nombre. Ils n’avaient pas l’air cependant de vouloir s’approcher de notre chaumière puisque le chemin qu’ils empruntaient en allant ici restait le même. Après quelques longues minutes de marche, je vis sur le sol les traces de pas qui avaient fini par créer là un sentier, en désaccord avec le paysage. Les moindres bouts de tissus, d’armes abandonnées, je les reniflais avec la plus grande concentration afin d’y déceler d’autres indices alors que je m’attardais ici. Toujours attentif aux déplacements de Grimbeorn cependant, je terminais mes analyses sans plus d’informations et d’un grognement j’interpellais le petit pour qu’il revienne vers moi afin que l’on retourne un peu sur nos pas. Nous étions allés jusqu’à la limite que je m’autorisais, la forêt se densifiait juste après et ce qu’il y avait là dedans ne m’intéressait pas. J’avais vu ce que je voulais, à présent je souhaitais donner quelques leçons à mon fils pour qu’il maitrise d’avantage sa forme d’ours et qu’il sache se défendre s’il me désobéissait encore une fois.

Je l’emmenais donc à une clairière où nous avions l’habitude de jouer et qui gardait les traces de nos chamailleries. La balade s’arrêtait donc ici, et comme je lui avais dit plus tôt ce matin j’allais passer du temps avec lui pour lui apprendre tout ce que je pourrais lui apprendre. D’un pas lourd alors que je m’éloignais volontairement de Grim, je lui fis face et d’un grognement, je lui demandais de m’attaquer aussi fort qu’il le pouvait. Habituellement je baissais un peu la tête pour lui laisser plus de chance de m’avoir, mais cette fois-ci ce n’était pas un jeu. J’espérais qu’il le conçoive et qu’il me montre de quoi il était réellement capable afin que je puisse voir ses points faibles et agir en conséquence. Je me tenais prêt, en appui sur mes quatre pattes et attentif à ses mouvements.



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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 3 Jan 2015 - 18:53


Teach me how to live.
Beorn et Grimbeorn.


Grimbeorn continua de nourrir l'étalon, marchant d'un pas rapide, ce dernier lui courant après tandis que Grim courait bientôt, tenant la pomme derrière lui en souriant. Puis, il s'arrêta brusquement et releva la tête vers son père. Mais, au moment où Beorn le somma de le suivre, il tomba au sol, chargé par le jeune poulain qui, ayant prit trop de vitesse, freina trop tard et s'étala sur l'ourson, dans le but de manger la pomme qu'il tenait.  Grimbeorn grommela, le visage dans la boue et se dégagea de l'emprise du jeune poney qui se régalait du fruit que le jeune garçon tenait. Il se releva finalement puis essuya son visage et suivit son père.

"J'arrive..."

Un sourire vint illuminer le visage du jeune garçon quand il vit son paternel se transformer en Ours géant. Depuis toujours, il avait adoré gambader aux côtés de son père, dans la forêt , appréciant énormément l'embêter, essayer de le faire tomber dans la boue ou de le battre.
Alors, Grim ne se fit pas attendre. Il se transforma en ourson et courut derrière son père, le dépassant bientôt, lui faisant, par la même occasion, preuve de sa grande agilité et rapidité. Non content de pouvoir lui montrer ses nombreux talents que lui offraient sa forme d'ourson, il se faufila dans bon nombre de crevasses, monta aux arbres et courut dans les terriers de lapin. Puis, il s'avança vers son père et évita son coup de patte avant de passer en dessous de lui et d'essayer de le faire tomber en mordillant ses grosses pattes, s'accrochant à son ventre de ses petits membres. Mais, cela ne semblait pas affecter l'équilibre de son père. L'ourson se lassa finalement et alla jouer dans les feuilles mortes, non loin de l'Ours géant qui semblait préoccupé par des traces de pas dans la boue.

En entendant le grognement de son père qui lui annonçait qu'ils partaient, Grim se redressa et courut vers son père qui était dos à lui. C'était sa dernière chance. Alors, il s'élança vers lui, le plus rapidement possible, et sauta sur son dos dans le but de le faire tomber. Mais, il fut grandement déçu lorsqu'il comprit que ses efforts ne suffirent pas. Il descendit donc du dos de son père et le suivit calmement avant de s'asseoir en face de lui et de le regarder se positionner en position de combat. Génial, il voulait donc l'entraîner, s'il avait pu, Grim l'aurait prévenu de se préparer car désormais, il ne retiendrai pas sa force.

Il planta ses pattes dans la neige et fixa son père en plissant les yeux, il allait voir de quoi il était capable et allait même se coincer le dos tant Grim allait le faire valser au sol.
Sans crier gare, Grimbeorn fondit sur son l'Ours géant, courant vers lui à toute vitesse. Il sauta au cou de ce dernier et tenta de le mordre, pendu à ce dernier, poussant des grognements hargneux. Il retomba au sol, s'écrasant dans la neige. Il se secoua les poils, et, ne perdant pas espoir, fondit dans les pattes de son père dans l'espoir de le faire tomber. Cela échouant encore, il courut derrière l'Ours géant, sauta et mordit sa queue aussi fort qu'il le pouvait, satisfait d'entendre le grognement de douleur de son père. Puis, il grimpa sur le dos de son paternel et mordit l'unes des oreilles de ce dernier tout en lui donnant des coups de pattes maladroits. Il sauta ensuite au sol et se recula, satisfait d'avoir pu attaquer son l'ours et le blesser, espérant que cela suffirait à lui prouver à quel point il était fort, même s'il n'avait pas réussi à le faire tomber. Il haleta, attaquer un Ours Géant, s'avérait encore plus fatiguant qu'il ne le croyait.

Ayant reprit son souffle, il se retransforma en humain et regarda son père, le sourire aux lèvres, ses boucles décoiffées.

"Alors?! C'était bien, hein, papa?! C'était bien?!!"-demanda Grim en sautant de joie, attendant son verdict avec impatience. Il voulait savoir ce qu'il en avait pensé, et espérait qu'il ai trouvé cela convaincant, il en était presque sûr.



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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyMer 7 Jan 2015 - 21:17


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Beorn & Grimbeorn






La forêt restait calme, le vent soufflait doucement tandis que la neige tombée recouvrait d’un voile de silence les alentours. Plus le moindre bruit, même les animaux aux alentours semblaient s’être retranchés, craignant d’avance l’impact à venir. Ils étaient habitués à entendre nos chamailleries, mais peut être avaient ils senti que cette fois là était bien différente. Je me concentrais, étudiant le comportement de mon fils dans les moindres détails en me demandant de quelle manière il allait bien pouvoir procéder pour m’impressionner et m’inciter à lui donner d’autres conseils en matière d’attaque et de défense. Lorsqu’il s’agissait de jouer, il se montrait réellement à l’aise et j’espérais alors que ce soit la même chose en ayant un contexte plus sérieux.

Je me préparais à l’impact, observant mon fils qui arrivait vers moi dans le but de m’attaquer et me montrer de quoi il était alors capable. Visiblement il avait pris mes paroles au sérieux puisque je n’eus même pas le temps de le repousser qu’il s’était faufilé entre mes pattes dans l’espoir de trouver un point faible et me faire tomber. Il avait alors d’abord choisi le cou, mais en secouant la tête j’arrivais à l’en extirper sans grand mal. Je retenais cependant que son réflexe avait été plutôt bon, et en découlait certainement de cette fois là où il avait tué un orc en le mordant à la gorge. Une bonne technique mais qui ne marchait pas sur moi cependant et donc certainement pas sur une créature plus grosse et plus forte qu’un orc. Vu que ça ne fonctionnait pas, il ne s’était pas avoué vaincu et alors je pouvais ressentir plusieurs morsures alors que j’essayais de reculer, avancer et le déloger. Ca m’amusait au fond, il gigotait tellement vite qu’à chacun de mes mouvements il se refaufilait. En l’espace d’une seconde j’avais eu envie de rire, parce qu’il était en réalité pire à attraper qu’une souris…Mais je n’eus pas plus de mal à trouver une faille en me redressant, d’un revers de patte je le stoppais dans ses attaques tandis qu’il réussi alors à passer dans mon dos. J’aurais pu le prédire mais j’avais trop sous estimé Grim et je l’aurais plus finalement imaginé aller se cacher plutôt que de tenter le tout pour le tout. Une vive douleur me paralysa le dos tandis que je retombais lourdement sur le sol, sentant mon fils grimper à vive allure sur mon dos et le mordre une oreille. Lâchant un grognement de gêne, je me rendis compte en secouant la tête qu’il était bien accroché et comptait me le faire correctement comprendre.

Même si sur moi les morsures qu’il m’infligeait n’auraient rien de très conséquent, je pouvais mesurer sa hargne et sa motivation. Rien d’extraordinaire, puisqu’il était encore bien trop jeune, cependant j’étais content de voir qu’il avait déjà certains réflexes et qu’il arrivait à user de son agilité pour toucher les points faibles et les plus vulnérables et qu’il les avait tous tenté avant de trouver celui qui me ferait plier. Surtout au niveau de l’oreille je pouvais encore percevoir la douleur due à sa morsure alors qu’il s’éloignait de moi pour reprendre forme humaine et me demander des comptes. Toujours aussi impatient ! Qu’est ce qui le faisait croire que ça s’arrêterait là ? Quant à moi je ne reprenais pas ma forme humaine, bien au contraire, il venait d’attaquer alors c’était à mon tour !! Avant de prendre mon élan, je tapais le sol de mes lourdes pattes pour rugir. La forêt sembla soudainement prise d’un grand frisson tandis que mon grognement avait certainement résonné dans tout le val. Puis en prenant élan, y allant férocement je fonçais tête baissée vers mon fils pour le faire fuir, lui donner un coup de pression, d’adrénaline et voir comment il allait réagir face à cette soudaine attaque.

Il ne s’agissait là que de moi, mais je l’avais alors pris au dépourvu, comme une attaque n’attendrait jamais que ce soit le bon moment, il ne fallait surtout pas qu’il s’y attende. Il savait qu’il ne risquait rien puisque je n’allais certainement pas l’attaquer pour de vrai, en revanche je souhaitais ainsi voir ses réflexes en simulant des attaques. Fonçant sur Grim, je levais l’une de mes pates pour le balayer et le pousser afin de le faire réagir. Je ne jouais pas contrairement à d’habitude, il le savait alors que je m’étais lancé à sa poursuite dans ma tentative d’imitation d’un warg. J’étais bien plus gros qu’un warg à vrai dire mais pas moins féroce à ce moment là pour toutes les fois où j’avais pu me battre avec. Il n’en avait probablement jamais vu un mais pourrait aisément deviner pour le nombre de fois où je lui avais décrit la bestiole en question et tandis que je le poursuivais sauvagement j’espérais qu’il finisse par réagir et qu’il trouve un moyen soit pour m’attaquer soit pour se cacher et que je ne puisse plus le retrouver. Sur mon chemin, les branches, les buissons ne faisaient pas long feu ; Rien ne résistait à ma force et ma hargne et je mettais une sacré pagaille dans mon sillage. Je grognais, suscitant certainement la crainte en Grim alors qu’il devait être sous l’effet de surprise




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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyJeu 8 Jan 2015 - 21:21

Teach me how to live.

 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



Grimbeorn souriait de toutes ses dents, ne tenant pas en place tant il était impatient de voir l'avis de son père, qui ne tarda pas, mais pas de la manière qu'il espérait.
Le jeune garçon perdit rapidement son sourire, ses yeux s'agrandirent plus qu'il ne l'était possible et son cors se raidit, en voyant l'énorme ours qui lui fonçait dessus et cette fois, pas pour jouer.

Sans attendre, Grim fit volte face, manquant de glisser dans la boue. Il courut, aussi vite qu'il le put, sentant son père qui était derrière lui, tout proche. Il ne pensait pas à se transformer, cela le ralentirait, mais il le devait pour espérer se glisser dans un terrier de lapin. A moins que...Tout en courant, il vit plusieurs prises sur un arbre, afin qu'il puisse y grimper en restant humain, n'en ayant pas besoin en tant qu'ourson, étant donné qu'il utilisait ses longues griffes. Cela semblait fou, mais s'il voulait sauver des princesses et devenir le héros de la forêt, il fallait prendre des risques, et puis, ça impressionnerai sûrement son père. Il en était sûr, du moins, il l'espérait.

Alors, l'ourson, courant, les yeux toujours écarquillés et le souffle court, sauta sur l'arbre en question, son visage s'écrasant lamentablement contre le tronc. Il commença à grimper, haletant et manquant de glisser à chaque prises, essayant tout de même de se dépêcher car, il le savait, son père pourrait déraciner l'arbre, il le savait, même s'il ne le ferait pas...n'est-ce pas? Il arriva à la cime et s'assit sur une grosse branche pour reprendre son souffle, mais manqua de perdre l'équilibre lorsque son père frappa dans l'énorme tronc. Il s'accrocha à ce dernier et ferma les yeux très fort, s'imaginant couvert de gloire après avoir battu l'ours géant.

Son courage revenu, Grim déglutit et sauta de l'arbre, se transformant en ourson avant d’atterrir sur le dos de son père, poussant un petit couinement de douleur. Le poignet ou la cheville? Il l'ignorait, mais en tout cas, il avait mal prévu son coup. Tant pis, il fit abstraction et, mordit avec hargne, l'oreille qu'il avait attaqué précédemment mais cette fois, ne la lâcha sous aucun prétexte, et garderait ses dents fermement serrées autour de la chaire jusqu'à mourir de faim s'il le fallait, il ne perdrait pas.



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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 10 Jan 2015 - 21:54


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Beorn & Grimbeorn






Grimbeorn n’avait bien entendu pas eu le temps de reprendre sa forme d’ours, il fut réellement surpris par mon attaque et c’était là tout l’intérêt. C’est bien beau de lui apprendre à se défendre, et à attaquer, ça ne sert à rien s’il n’est pas confronté à des situations de stress qui ne lui donnent pas le temps de réfléchir. Parfois un simple réflexe peut vous sauver, et à ce moment là je testais sa capacité à agir vite. Il avait alors choisi de fuir, devinant forcément par la différence de taille qu’il n’avait absolument aucune chance. Ce qui e rassurait en un sens, puisqu’en face d’un warg il ferait probablement la même chose donc, du moins jusqu’à ce qu’il soit en mesure de les combattre.  

Je le poursuivais donc, à travers les branches, à travers les butes de terre recouvertes de neige déblayées sur mon passage. Aucun moment de répit offert et il se doutait forcément que j’allais continuer comme ça jusqu’à ce qu’il trouve une solution et sinon jusqu’à ce qu’il s’épuise. Finalement il trouva le moyen de grimper sur un arbre avant que je n’eus le temps de l’atteindre. Mauvais choix, puisqu’en tapant sur le tronc, l’arbre bougeait trop pour que l’on puisse s’y accrocher correctement. J’ignorais si les wargs avaient autant d puissance que moi pour parvenir à secouer le tronc de cette manière et être sur le point de le déraciner. Mais puisque l’on ne jouait pas, je ne retenais pas ma force. Je l’avais perdu de vue, mais je savais qu’il était encore sur cet arbre alors je continuais de le secouer comme si je cherchais à le faire abandonner. Il devait avoir peur, probablement trop submergé par la crainte pour faire quoi que ce soit. Cette idée me décevait parce que j’vais beaucoup attendu de sa part puisqu’il continuait de faire le malin à me désobéir en sortant la nuit. En y allant aussi fort ce n’était peut être pas plus mal pour lui faire réaliser qu’il était vraiment trop jeune pour prétendre quoi que ce soit.  J’espérais tout de même ne pas trop le traumatiser.

Au bout d’un instant, alors que j’entreprenais de mettre fin à mes attaques contre l’arbre, un poids se fit sur mon dos, suivit d’un couinement que je reconnaissais là bien. Grim avait fini par sauter de son perchoir et avait choisi de m’attaquer à nouveau l’oreille. Il avait bien dû voir que sa première attaque dans cette zone là m’avait affecté à partir du moment où il y allait assez fort pour me faire plier. Et bien en ayant bien retenu la leçon et voulant probablement triompher de son père, il y allait réellement plus fort, d’ailleurs il en faisait probablement saigner mon oreille puisque la douleur devenue trop importante commençait réellement par me déranger et me déséquilibrer. Agiter la tête dans tous les sens ne faisait qu’aggraver les choses alors j’essayais de ma patte de le faire descendre ou au moins l’atteindre pour qu’il relâche son emprise et que je puisse retourner à nouveau la situation. Je devais avouer que j’étais quand même impressionné malgré son jeune âge et son manque d’expérience ; à l’avenir il serait probablement un ours très fort et puisqu’il était élevé dans de très bonnes conditions il y avait même des chances pour qu’il soit plus massif que moi – c’est ce que me laissait aussi penser sa croissance puisque pour son page il était quand même assez grand. Quoi qu’il en soit, j’avais beau avoir essayé maintes reprises de le décrocher il s’agrippait avec la ferme intention de me faire céder. Je devais alors avouer qu’il avait gagné ce coup-ci et reprendre le cours des choses à la normale…Mais la douleur qu’il m’infligeait m’empêchait de me concentrer pour me retransformer et mettre fin à cet exercice. Jusqu’au moment ou mes grognements ressemblèrent d’avantage à des gémissements malgré moi. Ce n’était pas à ce point là douloureux, j’avais connu pire en réalité et j’étais presque insensibilisé à ce genre de douleur mais ses petites dents étaient tout de même bien assez pointues et bien assez aiguisées dans une zone qui restait fragile et donc l’un dans l’autre ça n’arrangeait rien. Enfin, il semblait ne pas vouloir lâcher le morceau et alors je tombais sur un flanc en étant privé d’équilibre. Je n’avais plus qu’à attendre qu’il me relâche pour reprendre ma forme humaine.




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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 10 Jan 2015 - 23:19

Teach me how to live.

 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



Secouée dans tous les sens, la petite boule de poile qu'était Grimbeorn tint bon, s'accrochant de toutes ses forces à l'oreille désormais ensanglantée de son père. Il ne comptait pas lâcher l'affaire, il comptait gagner et aussi se venger de la grosse frayeur qu'avait engendrée cette course poursuite.
Du haut de son perchoir, l'ourson avait eu la peur de sa vie, secoué de toutes parts par cet énorme ours. Les bruits que ce dernier avait produit lorsqu'il frappait furieusement le tronc de l'arbre dans lequel s'était réfugié son fils, avait sûrement dû faire fuir la faune environnante, des mulots aux faucons a peine saurés, de la clairière. Alors, il ne comptait pas abandonner si vite, il le ferait tomber et emporterai la victoire!

Après une lutte acharnée, où l'ours géant se débattit pour essayer de faire tomber son fils, Grim sauta de ce dernier au moment où il s'écroula sur le flan. Il recula tout en reprenant lentement forme humaine et observa un long moment, son père au sol, les yeux écarquillés, choqué de ce qu'il avait réussi a faire.

En cette heure matinale, un cri de joie perça alors le calme déjà ébranlé de la forêt, surplombée par un ciel nébuleux. Devant son père qui avait été battu à plate couture, un petit ourson qui avait besoin de discipline et sûrement d'un peu de tact, exhibait fièrement son esbaudie en improvisant une petite danse devant un ours géant à l'oreille blessée qui nécessiterait sûrement un peu de urt afin de la soigner.

Tout en dansant devant son père afin de fêter une victoire qui demanderait sûrement à être clarifiée par le perdant, qui donnerait, à coups sûrs, comme excuse, qu'il a simplement laissé gagner son fils, Grim chantonnait des paroles de son invention.

"Je l'ai battu, je l'ai battu, je l'ai battu, je l'ai battu, je l'ai battu, je l'ai battu, je l'ai battu!!!!!
Lalalala!"
-chanta l'ourson qui avait toujours prévu de chanter cette chanson plusieurs années auparavant, caressant l'espoir d'un jour, battre son père et, pour son grand plaisir, ce jour était enfin arrivé. Alors, le petit garçon n'était pas prêt d'arrêter sa danse de la joie qu'il continuerai jusqu'à s'écrouler d'épuisement. Il comptait bien faire savoir au monde entier qu'il avait battu son père, ce dernier dépassant tout de même la taille d'un ours normal, qui était déjà un animale de grande taille.
L'ourson était fier de lui et ne boudait pas son plaisir, continuant de danser  tout en chantant. Il avait bien l'intention de poursuivre cette danse qui deviendrait une interprétation quotidienne.
Lui, le minuscule ourson avait terrassé un ours, grand de plusieurs mètres, cette prestation devait rester dans les annales.



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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyMer 14 Jan 2015 - 8:40


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Beorn & Grimbeorn






Grim avait su me surprendre, alors qu’il avait atterri sur mon dos pour me neutraliser avec un de mes points d’équilibre. C’est bien calculé, mais il ne fallait pas non plus oublier que les wargs avaient la plupart du temps un cavalier et qu’en réalité son attaque ne serait pas utile dans ce contexte là. Mais je ne devais pas rester sur ces détails là car à ce moment là j’avais évalué sa capacité à réfléchir et agir dans une situation de stress. Les solutions qu’il avait trouvées étaient sans doute les meilleures et je ne pouvais que le laisser remporter la victoire. Il fallait le reconnaitre que pour ce coup-ci il avait bien réussi  son coup et avait su tourner la situation à son avantage alors que j’étais sur le point de déraciner l’arbre. Mais il ne devait pas crier victoire trop vite ou considérer tout cela comme acquis car ça ne se passe pas en duel lorsque l’on rencontre un ennemi ; c’est une bataille acharnée où dans les deux camps on donne absolument tout pour ôter la vie à l’autre et jusqu’au dernier souffle. Je n’allais pas faire de même avec mon fils bien à l’évidence mais je reconnaissais sans mal qu’il s’était bien débrouillé cette fois-ci. Lorsqu’il relâcha mon oreille, il reprit petit à petit sa forme humaine en sautillant et en chantonnant sa victoire. Je faisais de même, abandonnant ma peau d’ours pour redevenir cet homme grand et fort. Je saignais de l’oreille même sous ma forme humaine mais la douleur était passée, il n’y avait plus rien d’inquiétant et avec un peu de plantes médicinales, la cicatrice serait refermée en un rien de temps. Je me redressais, restant assis partiellement recouvert de neige et l’observait hurler de joie à en réveiller tout le val. C’était vraiment drôle à voir et sa mère se serait sans doute moquée de moi en chantant à tue-tête avec lui. Je devais cependant calmer ses ardeurs et le rappeler à l’ordre alors qu’il n’était qu’en stade d’apprentissage et qu’il devait aussi garder en tête qu’une simulation n’était rien comparé à de vrais combats.

« Doucement Grim… » Fis-je

D’un geste de main, je l’invitais alors à venir vers moi afin de lui expliquer le fond de ma pensée. Je lui ébouriffais alors les cheveux et glissait ensuite ma main sur sa joue pour garder toute son attention et lui parler les yeux dans les yeux. Je lui offris tout de même un large sourire satisfait, il le méritait bien malgré les ennuis qu’il m’avait causés ce matin.

« Tu t’es bien débrouillé mon garçon, je suis très content mais sache que l’ennemi ne se laissera pas battre  juste par une morsure à l’oreille. S’il cherche à te tuer, même s’il perd un bras il continuera à t’attaquer, tu comprends ? »

Il savait bien évidemment de quoi je parlais pour m’avoir vu de nombreuses fois me battre avec des wargs et des orcs sur nos terres. Il avait bien vu avec quelle hargne ces créatures immondes livraient bataille et les nombreuses lésions que cela me laissait sur le corps. Je n’étais pas revenu une fois, laissé gisant entre la vie et la mort dans la forêt alors que je m’étais fait surprendre par un groupe. Oh je les avais tous terrassés mais pas sans donner le prix de mon énergie vitale. C’est Radagast qui était venu me sauver, par chance il passait à la chaumière ce jour là et sous les alertes de mon fils qui ne m’avait pas vu rentrer, il était donc parti à ma recherche.

Tout serait tellement plus facile s’il suffisait de mettre les ennemis à terre et chantonner des chansons pour crier victoire. Mais une victoire n’est pas si l’on ne se salit pas les mains un minimum. Je souhaitais alors que Grim devienne ce grand guerrier, quitte à ce que l’on passe notre temps à s’entrainer. Pour moi il était absolument hors de question qu’il subisse les mêmes choses que ses ancêtres, que son père.

« Il faut que tu puisses utiliser le fait que tu sois un ours, tu seras grand et fort ; en rugissant tu les impressionneras et tu verras que certains perdent confiance en eux juste avec ça. C’est toujours ça de pris si tu te retrouves face à un groupe ! »

Il n’y avait qu’à se souvenir de quelle manière je l’avais fait détaler juste en rugissant ; le sol avait tremblé sous le poids de mes pattes et le fait de charger sans prévenir donnait souvent aux ennemis le réflexe de faire volte face et de courir, ou du moins de prendre deux pas de recul. Après ces conseils, j'attendais qu'il me pose quelques questions, il devait se montrer curieux, quitte à ce que je lui dévoile quelques détails plus sanglants dont je l'avais préservé jusque là.





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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyJeu 15 Jan 2015 - 22:19

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 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



Tandis que l'Ours géant revêtait sa peau humaine, l'ourson continuait de danser et de chanter, grandement heureux de l'exploit qu'il venait d'accomplir aujourd'hui. Mais, il s'arrêta finalement lorsque son père, à présent redevenu homme, lui demanda gentiment, sûrement amusé par l'attitude de son fils, de se calmer afin qu'il puisse poursuivre son enseignement.


Lorsque son père le lui demanda silencieusement, d'un geste de la main, Grimbeorn s'approcha de lui et s'assit à ses côtés. Il poussa un petit grognement de gêne quand Beorn lui ébouriffa les cheveux avant de porter ses mains sur sa chevelure auburn et de tenter de les recoiffer. Il abandonna cependant cette entreprise, forcé de relever la tête par son paternel qui avait alors posé sa main sur sa joue dans le but d'attirer son attention.


Comme demandé, l'ourson baissa ses mains, les posant sur ses cuisses et écouta son père avec une attention toute particulière. Il était rare d'obtenir de ce dernier un comportement calme mais, cette fois, il se faisait violence pour ne pas regarder le papillon qui virevoltait non loin de lui, ou déporter son attention sur les oiseaux qui se posaient sur les branches d'arbres. Au fond de lui, il voulait les poursuivre en ourson, si fort, qu'il plantait ses ongles dans ses cuisses afin de se forcer à rester concentré sur les dires de son paternel.
Cependant, il fronça les sourcils quant à ses conseils, et, s'osa à objecter d'une petite voix timide qui devint bien vite plus assurée, c'était son père tout de même.


"Mais, s'il perd un bras, il sera déstabilisé, alors il aura mal et il sera moins rapide et je pourrais aller me cacher! Ou alors, vu que je lui aurait coupé le bras, il va prendre peur et s'enfuir en conseillant à ses autres amis de ne jamais m'attaquer parce que je serais super fort, non?"


Il écouta la réponse de son père. Visiblement, un orc avec un bras coupé n'en faisait qu'une créature encore plus dangereuse et capable de tout pour vous ôter la vie. Ce serait une chose dont l'ourson se souviendrait en premier.
De plus, cela pouvait être des ennemis qui couraient extrêmement vite voire plus vite qu'un simple bébé ours et Grimbeorn devait donc trouver des alternatives à cela, mais il n'en trouvait aucune, ce serait l'une des secondes questions qu'il poserai à son père.
Enfin, il deviendrai grand dans beaucoup trop longtemps, et d'ici-là, il restait un simple ourson qui savait se faufiler dans les terriers de lapin et se cacher. Mais il ne voulait pas être un lâche, il voulait se défendre afin de ne plus inquiéter son père et de ne pas mourir bêtement. Il ne voulait pas laisser derrière lui, la trace d'un petit ours trop stupide pour se défendre.


"Papa, j'ai une question!"-fini-t-il par dire, intervenant bien entendu après que son père ai terminé de lui divulguer de précieux conseils dont il se servira, bien sûr, dès qu'il en aurait l'occasion.-"Tu m'as dit, la dernière fois, que j'étais un ourson rapide et donc que je pouvais me faufiler partout, comme quand je poursuis les lapins dans leurs terriers. Mais, si je tombe sur un méchant qui est beaucoup plus rapide que moi, ou sur quelqu'un de plus petit qui peut donc me suivre partout, je fais comment? Parce qu'à ce que je sache, je ne sais pas encore voler! Je n'ai pas encore réussi à avoir d'ailes. Et puis même si j'avais des ailes, je pourrais m'enfuir en volant, mais si je tombe sur un méchant qui sait lui aussi voler, je fais comment? Je pourrais t'appeler au secours, mais si je tombe sur un méchant qui sait voler, qui est aussi petit que moi et donc qui peut se faufiler partout, et grimper aux arbres, je fais comment pour t'appeler si tu es pas à la maison mais avec papy Radagast?"-demanda le petit garçon extrêmement sérieux avec toute l'innocence du monde. C'était des questions qui lui trottait en tête depuis un certain temps. Il profita donc de ce moment pour les lui poser.









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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyLun 19 Jan 2015 - 20:31


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Beorn & Grimbeorn






Après avoir mis fin à son assaut pour le moins surprenant, Grimbeorn m’avait observé changer de peau et avait également cessé de gesticuler à ma demande. Des jolies paroles qu’il avait chantées, mais il devait rester modeste, ainsi j’avais souhaité le redescendre sur terre et le rendre un peu plus mature en lui donnant quelques leçons. Des leçons qui le suivraient probablement toute sa vie, les conseils que je lui offrais m’avaient été dictés par mon propre père et de génération en génération, les familles des changeurs de peaux s’occupaient et apprenaient à leurs enfants de quelle manière survivre. Cette responsabilité m’était revenue naturellement mais d’autant plus avec la lourdeur des faits que l’on soit les derniers beornides. Et lorsque fut l’heure des questions, j’écoutais attentivement chaque mot que prononçait mon enfant, évoquant alors une situation critique dans laquelle il pourrait possiblement en trouver

« C’est pour éviter ça que tu ne dois pas t’éloigner de moi, jusqu’à ce que tu sois grand et fort. Y compris la nuit…. » Terminai-je avec un sourire ironique.

Sans aucun doute ferait il le lien avec notre petite discussion d’il y a quelques heures où j’espérais alors qu’il comprenne enfin pourquoi je lui donnais autant de limites. J’avais été très gentil, je m’étais tout de même retenu et j’avais été très tolérant en arrêtant là notre exercice alors que j’aurais pu continuer jusqu’à ce qu’il soit complètement épuisé voire traumatisé. Mais là n’était pas mon but, il s’endurcirait avec l’âge et avec l’expérience qu’il obtiendrait sans nul doute en allant directement tuer des orcs, étant donné qu’ils se faisaient plus nombreux ces derniers temps. Mon travail à moi, en temps que père était de le mettre en garde. Et, avec tout cela, il y verrait forcément plus clair et puisque l’on était dans le vif du sujet, Grimbeorn me posait une question qui m’arracha quelques désagréables frissons

Cette situation qu’il évoquait ne devait jamais arriver, je ne l’avais pas quitté depuis sa naissance, depuis que sa mère s’en était en allée…Et jusqu’à ce que je sois certain qu’il soit en mesure de se défendre tout seul il devait rester près de moi, que cela lui plaise ou non. Bien entendu il pouvait y avoir d’autres circonstances dans lesquelles je ne pourrais probablement pas assurer sa sécurité, mais juste le fait de devoir les mentionner m’irritait fortement et me plongeait un peu plus dans l’entêtement dont je pouvais faire parfois preuve avec lui. J’avais ces œillères qui me faisaient refuser un tel contexte, et Radagast me reprochait souvent de croire que tout serait forcément sous contrôle alors que la menace était bien réelle – Oh ; Ce n’était pas moi qui allait faire la différence même avec toute la volonté du monde. Je le préparais malgré tout à ce qu’il se retrouve dans une situation délicate, et celle-ci également, entre autres ; en lui apprenant à se défendre et à prendre des décisions en mesurant la force de ses adversaires. Il devait désormais être capable de le faire sans trop de mal, il avait bien hérité de ma vivacité d’esprit et du culot de sa mère. Je n’avais donc pas trop de soucis à me faire de ce côté-là….Quoi qu’il en soit il me fallait lui apporter une réponse, une réponse qui pourrait alors effacer tous ces questionnements farfelus de manière plus terre à terre.

« Mais…Si toutefois tu devais te retrouver dans une telle situation, continue de fuir et cache toi. Je viendrais te chercher, je te promets. »

Dans ses paroles enfantines, je venais à me secouer un peu, il était encore bien trop jeune pour que je le laisse encore trop de liberté. Sa naïveté pourrait alors lui couter cher étant donné qu’il n’était pas difficile pour lui de se faire charmer par un papillon. Je soupirais longuement, toujours aussi préoccupé par ce que j’avais de plus précieux sur cette terre : un ourson que je protégeais férocement quitte à l’étouffer parfois en ayant conscience que ce n’était pas la meilleure solution. Je me demandais s’il arrivait parfois à mesure l’ampleur de l’inquiétude que j’avais à son égard, à quel point cela m’avait rendu agressif et rustre vis-à-vis de ceux qui passaient sur mes terres et même sans mauvaises intentions. Ces deux mirettes qui m’observaient me rappelaient sa mère et semblaient ne pas être satisfaites de ma réponse. Hélas je n’avais rien de très folichon à lui proposer comme solution de secours puisqu’il n’était pas très menaçant pour le moment – même avec autant de mordant. Et au finalement je me demandais si même avec sa taille adulte je parviendrais à me défaire de ce genre d’attitude surprotectrice envers lui. Si aujourd’hui d’était déjà une source de conflits, je n’osais à peine imaginer ce que ce serait lorsqu’il serait en âge de savoir se débrouiller seul.

Je mis alors fin à notre conversation en lui offrant un nouveau sourire tandis que je me retransformais en ours. Et puisqu’il avait bien bossé, je me baissais vers lui pour lui offrir mon dos s’il souhaitait se reposer un peu et faire un bout de chemin assis tranquillement perché là haut. D’autant plus qu’il m’avait semblé l’entendre gémir au moment où il s’était attaqué à mon dos et qu’il s’était probablement fait mal, ainsi il pourrait se reposer un peu. Nos petits exercices s’arrêtaient alors là pour la matinée et j’allais alors entamer le chemin de retour vers notre chaumière, tranquillement et profiter un peu du bon temps au lieu de me soucier des traces au sol.




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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyMar 27 Jan 2015 - 18:27

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 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



Grimbeorn acquiesça et déglutit avant de se relever quand son père se releva. Il sourit lorsque ce dernier lui proposa son dos et, l'ourson boita jusqu'à lui avant de grimper sur l'ours. Une fois sur lui, il se massa la cheville. Il se l'était tordue, voire probablement brisée en atterrissant sur son père, sautant d'une hauteur vertigineuse. Mais, l'enfant relativisait et se disait que pour avoir réussi à battre son père, une blessure en valait bien la peine.


Quand l'Ours géant se mit en marche, Grim s'accrocha au pelage de ce dernier, savourant se moment. Il adorait monter sur le dos de son père parce qu'il était immense et il avait la sensation de dominer la forêt, même si ce n'était pas le cas. Durant le chemin du retour, le garçonnet repensa à ce que lui avait dit son père. S'il se retrouvait dans une situation de danger, il devait fuir à tout prix, même s'il pouvait tenter d'attaquer. Ses adversaires allaient toujours être plus puissants que lui, cela était une évidence et l'enfant l'avait compris à ses dépends quand son père avait manqué de déraciner l'arbre.
Jamais il ne serait de taille face à un Orc ou un Warg, tenter de se défendre aurait été suicidaire. Grimbeorn était loin d'avoir la force d'un Beornide adulte et il s'en rendait compte, il n'était qu'un ourson faible et sans défense. Mais, il pouvait se servir de sa petite taille et de sa vélocité afin d'échapper à ses poursuivants et espérer survire. Mais, une question trottait dans la tête de l'enfant que ce dernier s'abstenait de demander à son père, connaissant la réponse au fond de lui et cette dernière lui glaçait le sang. Que devait-il faire s'il se retrouvait dans l'impossibilité de fuir, ou s'il était rattrapé et que son père était bien loin d'arriver? Grim savait que ce qui se solderait serait la mort, mais il ne souhaitait pas y penser.


Malgré le fait qu'il adorait l'endroit où il vivait, Grimbeorn se disait toujours que s'ils avaient vécu en ville, ils n'auraient pas eu à s'en faire, les gardes les auraient protégés et son père n'aurait pas été aussi inquiet à son propos Cependant, l'ourson n'aurait jamais pu jouer autant qu'il le faisait, dans la forêt et cela était un lourd sacrifice. Il se serait ennuyé à l'intérieur d'une maison et s'ennuyer dans une forêt était largement préférable.
D'ailleurs, Grim avait une autre question en tête. Il n'y avait pas d'Orcs dans les villes, ils étaient tous gentils, du bon côté, alors pourquoi l'Ours géant refusait-il de se rapprocher des peuples. Il était persuadé qu'il trouvait que le sort qu'avaient eu les Beornides était horrible et n'avaient aucunement l'attention de s'en prendre à eux. C'était des Orcs dont il se méfiait, et non des hommes. Et puis, il aurait été plus tranquille en vivant en ville car, il se serait fait des amis qui auraient pu s'occuper de l'ourson lorsque son père s'absentait. Non, Grimbeorn ne voyait aucun inconvénient à vivre proche des villes et il comprenait de moins en moins son père.


L'enfant soupira, regardant le ciel tandis que l'Ours géant se dirigeait vers leur chaumière où ils allaient très certainement manger du gâteau au miel pour le goûter, met dont Grim raffolait.
L'ourson tapotait doucement les flans de son paternel de ses petits pieds, grimaçant parfois à cause de sa cheville mais, cela ne l'empêcha pas de fredonner un peu tout en tapotant le dos de son père de ses petites mains. Il n'arrivait pas du tout à tenir en place plus de dix minutes et l'impatience de l'enfant devait sûrement être ressentie aussi par Beorn.





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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 31 Jan 2015 - 12:22


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Beorn & Grimbeorn






Marchant doucement entre les arbres, la neige laissait derrière moi quelques empreintes plus ou moins profondes. Grimbeorn était monté sur mon dos, et malgré la douleur qu’il semblait avoir, cela n’effaçait pas son impatience. Je le sentais agité, mais pas plus que d’habitude en réalité, il devait sans doute se poser une multitude de questions relatant la conversation que l’on avait pu avoir ce matin même. Elles trouveraient réponse en temps voulu, tant par ce que je lui apprendrais tout comme il pourrait sans doute comprendre de lui-même simplement en observant. Sa mère aurait surement été plus à même de lui exposer mon point de vue sur notre manière de vivre étant donné qu’elle aussi avait désiré que l’on reste isolé. Puisqu’il ne restait que nous deux, les choses allaient ainsi, mais je n’étais pas inquiet, il grandissait et comprenait bien vite certaines choses malgré qu’il soit têtu.

Notre paisible foyer se dessinait dans la plaine à mesure que les minutes s’écoulaient. Le Val était recouvert d’un épais manteau de neige à perte de vue. On ne soupçonnerait pas la présence de conflits vu comme ça, il n’y a bien qu’avec la neige que tout se recouvre de silence. Quelques pas de plus, je passais enfin l’immense portail qui donnait sur l’entrée de notre maison. La porte était restée ouverte puisque personne d’autre ne passait par là. La chaleur de l’intérieur faisait contraste, les bêtes s’agitaient comme contentes de nous voir revenir. Je laissais donc Grim descendre et reprenait ma forme humaine avant d’aller enfiler de quoi me couvrir.

« Reste là, je vais soigner ta cheville » Fis-je à mon fils une fois la parole revenue

D’un geste empli d’affection j’ébouriffais ses boucles et lui adressait un large sourire tandis que je l’avais installé sur un tas de foin. Le bois crépitait encore dans la cheminée, je l’avais laissé allumé pour permettre aux bêtes de rester au chaud. Je m’emparais donc de quelques remèdes et m’installais au sol pour constater les dégâts. C’était légèrement enflé, mais rien de très affolant, il pourrait bien vite retourner courir dans la plaine. Le baume que je lui appliquais allait déjà lui permettre de marcher à condition qu’il n’en fasse pas des tonnes. Mais il n’en restait pas moins efficace étant donné que c’était une recette que sa mère avait faite dans le but de soulager les blessures que je me faisais parfois en me battant avec des Wargs. Je m’efforçais d’avoir des gestes délicats mais je voyais bien que je le faisais grimacer même avec toute la volonté du monde. Quoi qu’il en soit ce n’était qu’une question de minutes et je reposais doucement son pied sur le foin pour laisser sa peau s’imprégner des bienfaits du remède. Un nouveau sourire se dessina sur mon visage ainsi que je relevais les yeux vers mon enfant. Il avait beau me donner du fil à retordre, j’en étais pas moins fier de lui. L’amour que je lui portais avait toujours été infini, il était devenu ma raison de vivre et j’espérais qu’il puisse le ressentir un jour même si pour cela il devait en venir à me haïr.

Je lui offrais une couverture, afin qu’il n’en fasse pas trop pour le moment pendant que le remède faisait effet. En attendant je m’étais relevé pour aller lui chercher du gâteau au miel et de quoi se désaltérer. Je vis les chèvres s’approcher de mon fils et se coucher à côté de lui pour lui offrir une autre présence réconfortante et revenait alors d’un regard bienveillant avec une assiette et un verre d’eau. Je reprenais ma place, face à lui, accroupi au sol et toute à la disposition de mon fils.

« Tu m’as l’air fatigué, tu veux que je te laisse dormir ? »




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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyDim 22 Fév 2015 - 12:47

Teach me how to live.

 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



Les yeux de l’enfant s’illuminèrent d’une lueur de joie lorsqu’ils aperçurent la chaumière qui accueillait les animaux de la ferme, son père, et lui-même. Le petit garçon appréciait beaucoup s’entraîner avec son paternel ce qui finissait, d’ailleurs, souvent en jeu pour ce dernier; en dépit du fait que l’ours géant essayait toujours de le reconcentrer dans ce qui semblait être un entraînement sérieux, sans y parvenir. Cependant, l’enfant aimait aussi énormément pouvoir se laisser tomber sur son lit fait de bois, de paille et recouvert d’une couverture en laine, pour reposer ses petits muscles endoloris par l’effort que son paternel lui avait fait faire. Quelle n’était pas sa joie de sentir la laine chaude et accueillante sur sa joue transpirante, ou ressentir l’air réchauffé de la chaumière entrer dans ses poumons essouflés. Le petit garçon adorait l’endroit où il habitait même s’il pensait souvent qu’ils auraient pu résider plus près des villes, il chérissait cet endroit à la fois calme et si bruyant par sa présence. Il est vrai que lorsqu’il il pensait un peu plus sérieusement, cela aurait pu être problématique de vivre en ville. Il y aurait eu du bruit, certes, l’enfant pourrait jouer avec d’autres enfants que lui, mais rien ne pouvait lui garantir qu’il s’entendrait avec tous et il pourrait connaître des difficultés à s’intégrer.
Et puis, il ne sentirait plus le vent frais s’engouffrer dans ses boucles aux couleurs auburn, il ne pourrait plus le ressentir caresser sa joue et lui procurer la sensation de voler lorsqu’il se retrouve perché sur un arbre. De plus, vivre en ville voudrait dire que beaucoup de gens s’y trouveraient, et donc l’impossibilité de se transformer en ourson à loisir et, cela, il en était hors de question. Grimbeorn y avait peut-être songé pendant que son père atteignait la lisière de la forêt, mais quand ses iris brunes observèrent sa chaumière, il compris que vivre en ville pouvait lui retirer cette sensation de liberté qu’il ressentait et aimait tant lorsque ses pattes griffues et velues parcouraient l’étendue verdoyante qui s’étendait à perte de vue sous ses yeux innocents. Néanmoins, vivre à seulement quelques lieues de la ville pourrait palier à cette solitude ressentie et lui permettre de se changer en plantigrade dès qu’il le souhaite. C’était une bonne idée, selon lui et il jugeait qu’il serai bon d’en parler sérieusement à son père. Or, il ne le ferait pas tout de suite, parce que la douleur cuisante qui partait de sa cheville et remontait vers sa jambe commençait à lui donner la nausée et cela devenait problématique.


Au moment où son père, l’ours géant le déposa au sol, le petit garçon posa une main sur le mur à sa droite afin de se soutenir, son pied gauche relevé tant il avait mal. Ensuite, il passa ses bras autour du cou de son paternel quand il le porta et se laissa retomber avec plaisir sur le tas de foin qui reposa son corps endoloris par la course qu’il s’était trouvé obligé de faire, poursuivit par l’ours féroce qu’était Beorn. Un frisson parcouru son corps lorsque les mains bourrues et emplies de cicatrices du plantigrade vinrent appliquer le baume sur sa cheville enflée mais bientôt, un soupir de soulagement fendit les lèvres fines de l’enfant. Il savait que c’était sa mère qui lui avait confectionné et s’il avait pu, il lui aurait fait un câlin pour la remercier, mais malheureusement, elle n’était plus là, alors il se contenta de lui montrer sa gratitude par la pensée, bien que c’est son paternel qui bénéficiera d’un câlin à la place de sa mère.
Le petit garçon se frotta les yeux à la demande de son père sur son état de fatigue et en effet, il se sentait éreinté. Cependant, cela faisait quelques jours que cela durait car l’enfant ne trouvait pas le sommeil à cause d’étranges bruits qui semblaient parvenir de la forêt de Mirkwood ou de ses alentours. Il ne savait pas si son père les avaient aussi entendus, mais lui, il les percevaient très nettement. En effet, il avait d’abord pensé que ce n’était que les poneys, ou d’autres animaux inoffensifs, mais les grognements étaient trop forts pour qu’il ne s’agisse là que d’une bête innocente. Non, ils étaient trop terrifiants pour cela. Ils vivaient seulement à quelques lieues de Mirkwood, et les bruits étaient audibles de la chaumière, l’enfant se cachait sous sa couverture en tremblant et fermait les yeux aussi fort qu’il le pouvait afin de s’empêcher d’imaginer qui produisait ces horribles grognements. Mais malheureusement, il y pensait tout de même et créait l’animal dans son esprit. Il le voyait énorme, avec de grosses pattes et une énorme tête avec des dents aussi acérées qu’un Warg. Il l’imaginait aussi capable de déraciner des arbres, voir atteignant leurs sommets rien qu’en se mettant debout. Cet animal devait être énorme, colossal et cela dissuadait énormément l’enfant de sortir la nuit comme il avait l’habitude de le faire.
Or, il n’osait pas en parler à son père, il ne savait pas s’il les entendait aussi, parce que quand son fils était dans la maisonnée, il était persuadé que l’ours géant devait dormir du sommeil du juste. De plus, il pourrait penser qu’il s’agit là de son imagination, et il ignorait s’il était préférable de garder cela secret ou non.




“Non, ça va…”-répondit le petit garçon à la question de son père, préférant mentir pour l’instant.-”De toute façon, je n’arrive pas trop à dormir, ces temps-ci...Peut-être à cause la lune…”-inventa l’enfant, essayant de voir si son père entendait aussi les bruits étranges qui parvenaient de la forêt de Mirkwood, et déciderait de lui en faire part. Et s’il remarquait que c’était le cas, cette fois, il n’hésiterai pas à en parler.





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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 28 Fév 2015 - 11:48


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Beorn & Grimbeorn






La cheville de mon fils traitée, je restais tout de même près de lui afin de lui tenir compagnie puisqu’il ne bougerait probablement pas pendant quelques heures. Afin de braver l’ennui je lui avais alors proposé de se reposer un peu et recouvrer ses forces. Je fus surpris de l’entendre dire que ce n’était pas le cas, ajoutant à cela que ses dernières nuits s’étaient avérées difficiles. C’était très peu aisé pour moi de le croire au vu de son regard cerné qu’à cet instant il n’était pas épuisé. Il ne fallait pas être clairvoyant pour comprendre que le problème venait d’ailleurs et que cela l’empêchait de dormir en toute sérénité depuis plusieurs jours.

« La Lune ? Elle ne devrait pas t’empêcher de dormir plus qu’un terrier de lapin... »

Sa réponse m’avait cependant arraché un sourire, je me demandais s’il ne s’agissait pas là d’une feinte pour que je lui raconte une histoire comme j’avais l’habitude de le faire avant de l’envoyer dormir. Mais c’est sa petite moue qui m’indiquait que non, quelque chose le maintenait réellement éveillé chaque nuit. Il ne me fallut alors pas plus de temps pour faire le lien avec les bruits que j’avais entendus et qui étaient aussi pour moi source d’angoisse quand je savais Grim dehors sans mon accord. Ainsi il les avait aussi entendus, ces grognements rauques résonnant jusque dans le Val en provenance de la forêt… Bien entendu que je les avais moi-même perçus et j’en avais informé Radagast. Mes rondes dans la forêt m’avaient laissé pensé qu’il ne s’agissait pas là d’un canular mais d’une forme de monstruosité probablement plus massive que je ne l’étais sous ma forme d’ours. Le magicien et moi en avions alors discuté, tout comme j’avais pu entendre quelques rumeurs provenant de voyageurs de passage sur mes terres. Rien de concret, rien de sûr…

Ce qui demeurait certain, c’est que cette bête faisait parler d’elle jusqu’à Bree et qu’il laissait de bien néfastes indices sur son passage. Je n’avais pas pu réellement le constater de mes propres yeux, un mal grandissait dans la forêt de Mirkwood, bien assez pour que l’on ne sache plus faire la différence. Je m’étais tout de même interrogé sur ces faits, me demandant alors quel type d’animal est ce que cela pouvait être…Ce qui était certain, c’est que l’imagination de mon fils devait lui donner une apparence démesurée et que forcément cela l’effrayait.

« Tu les as entendus aussi c’est ça ? »

Inutile de tourner autour du pot, j’essayais tout de même de rester le plus serein possible pour ne pas lui transmettre plus d’angoisse qu’il n’en avait déjà. Posant mon pouce sur sa joue afin de le rassurer d’une caresse, j’étirais un bref sourire pour qu’il cesse donc de faire cette moue. Je n’étais pas réellement doué en ce qui était de consoler les autres, ni même mon propre fils, je le faisais très souvent de manière maladroite. L’intention était tout de même là, et pour le moment mon soucis était d’effacer toutes les craintes de son esprit afin qu’il puisse dormir tranquillement.

« Fais moi confiance Grim, personne ne te fera de mal, même pas lui. »

Me redressant à ma place, je gonflais le torse en tapant mes poings contre celui-ci et lui rappeler ma force, levant le menton dans ma fierté de grand ours brun. J’avais exagéré mes gestes histoire de jouer un peu la comédie et lui soutirer quelques rires mais surtout afin de le rassurer. Il ne devait pas avoir peur car tant que je vivrais aucun mal ne lui serait fait. J’avais toujours réussi à le protéger, et puis avec ce que je lui avais appris il ne devait pas douter de lui.

« Il ne peut pas être plus gros que papa ! » plaisantais-je

Dans l’éventualité où me retrouvais nez-à-nez avec cette bête, je ne doutais pas de mes capacités à pouvoir le repousser puisqu’il m’arrivait aussi d’effrayer les wargs. Sans la moindre hésitation je mettrais ma vie en jeu pour protéger mon fils, mon foyer, j’avais même imaginé me battre à mort avec lui si je ne parvenais pas à le neutraliser autrement. Il m’était aussi arrivé de me demander s’il ne s’agissait pas d’un changeur de peau ayant perdu la raison et pour cela, il me fallait penser à réunir les beornides afin d’en savoir plus et de les mettre en garde pour les jours à venir si il s’aventurait par ici.

« Si il te fait peur, choisis lui un nom idiot, ça te paraitra tout de suite moins sérieux.. »




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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyVen 20 Mar 2015 - 18:28

Grimbeorn a écrit:
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 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



L’ourson laissa lentement retomber sa cheville sur le tas de fois sur lequel il était allongé, son père l’ayant judicieusement déposé sur ce dernier. Ses boucles brunes ébouriffées, il y plongea ses mains dans le but de les arranger mais cela ne fit que de les désordonner un peu plus. Après une moue boudeuse, il leva ses yeux d’un bleu profond en direction de ceux de son père et l’observa longuement. Puis, il se mordit finalement les lèvres et regarda ailleurs tout en haussant les épaules. Il était véritablement stupide de croire que son père ne verrait rien de la vérité que l’enfant tentait vainement de cacher derrière son mensonge aussi flagrant que l’indiscrétion d’un ogre. Il aurait peut-être lui dire les raisons de sa soudaine insomnie, mais Grim avait toujours, au fond de lui, cette peur que l’ours géant ne le prenne pas au sérieux. Même maintenant, il se trompait.


“Oui...Je n’aurais pas dû?”-demanda-t-il en tournant de nouveau son visage en direction de celui du géant. Depuis quelque temps, l’enfant avait fait un retour sur lui-même, lors d’une nuit où il peinait à trouver le sommeil, à vrai dire. Il avait atteint l’âge de 10 ans, et ses 11 ans ne sauraient que trop tarder, il était sûrement temps que Grimbeorn abandonne l’innocence de l’enfance et tente enfin de ressembler à son père, si sage et mesuré. Mais d’une certaine façon, il avait quelque peu peur de grandir car cela signifierait qu’il aurait droit à de nombreuses responsabilités, adieu les jeux, bonjour les corvées. Il devrait protéger le domaine, faire fuir les nombreux ennemis qui tenteraient de s’en prendre à leur bêtes, et bien que cela l’excitait, il ressentait tout de même une certaine appréhension face à tous les devoirs qu’il devra bientôt endosser. Peut-être que rester un enfant durant encore quelques années ne pourraient lui être que bénéfiques. C’est ce qu’il pensait, en vérité.


Aux dires de son paternel, l’ourson se redressa sur ses fesses, se servant de ses coudes pour se maintenir et fixa l’ours géant en plissant les paupières, ses iris bleutés le fixant comme s’il était en train de lui raconter un mensonge. A vrai dire, c’est réellement ce que l’enfant croyait, parce qu’au vue des grognements qui provenaient de la forêt, il devait très certainement s’agir d’une bête monstrueuse, d’un énorme animal, aussi grand que les arbres, aussi gros que les montagnes et aussi dangereux que le vent qui souffle par temps de tempête. Il ne se faisait sûrement pas d’illusions, et il était en parfaite possession de ses moyens. Devant son père, la peur ne le dominait pas, du moins, c’est ce qu’il pensait, et il était persuadé que cet animal était extrêmement dangereux. Comment son père voulait-il qu’il soit rassuré? Il était sûrement encore plus énorme qu’un beornide! Cependant, le poing de l’ours géant qui s’écrasait sur son torse poilu eu raison de l’enfant qui explosa de rire à la vue de son père qui se tournait en ridicule. Amusé, il se redressa un peu plus et fixa son géniteur.


“Un nom stupide? Comme quoi? Le moche? L’idiot? Non, c’est pas assez stupide, ça pourrait encore plus l’énerver et il pourrait détruire toute la forêt de Mirkwood! Je pourrais l’appeler...Chabada...Non...Je sais pas…”-se demanda-t-il en posant son index sur son menton, semblant réfléchir. Puis, il releva de nouveau la tête afin de questionner son paternel.-”Tu as une idée, toi?”





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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 28 Mar 2015 - 8:43


Teach me how to live
Beorn & Grimbeorn






J’avais réussi à effacer toute trace d’inquiétude dans les yeux de mon fils, visiblement très amusé par ma petite mise en scène. Je n’avais pas pour habitude de faire dans la comédie mais Kaela m’avait souvent sous-entendu que c’était là le meilleur des remèdes contre la crainte. Cela semblait manifestement fondé, j’avais un don pour soutirer des rires à mon enfant même dans le plus sombre des instants. C’était rassurant en un sens, et fort heureusement qu’il serait désormais le seul témoin de cette facette que j’avais, autrement adieu crédibilité. Et alors, voilà que Grimbeorn s’était mis à la recherche d’un surnom pour cette bête ainsi que je le lui avais conseillé. Il semblait prendre cela au sérieux et ça me faisait grand plaisir. Au moins il serait moins angoissé lorsqu’il l’entendrait et penserait à cet instant de complicité que nous avions partagé ce jour là.

Quand à moi je l’écoutais faire ses propositions, un sourire sur les lèvres, en attendant qu’il choisisse lui-même de quelle manière nous allions rebaptiser la bête. Il n’était pas très inspiré, à mon grand étonnement, car il faut dire qu’en temps normal il était doué pour ce genre de chose à force de m’en affubler lorsqu’il décidait de me bouder.  Après tout c’était lui le plus jeune dans l’histoire, son imagination débordait de loin celle que j’avais pu avoir moi-même lorsque j’étais plus jeune. Il n’y avait pas réellement la place pour ce genre d’enfantillages, j’avais dû prendre mes responsabilités bien assez tôt pour devoir me montrer mature et assurer la protection de ma famille. A cette époque là, les changeurs de peau étaient déjà en voie d’extinction, la crise avait frappé notre peuple et alors même les plus jeunes n’étaient pas laissés à leurs jeux trop longtemps. A l’heure où l’on marchait, il fallait déjà être conscient du danger qui causait la mort au plus grand nombre d’entre nous chaque jour.

Néanmoins, les yeux rieurs de mon fils bien qu’il ressemblait énormément à sa mère me rappela ceux de ma jeune sœur. Et plus particulièrement ce jour là, où j’étais responsable d’elle, que je l’avais emmenée en forêt et qu’elle avait voulu jouer avec moi. Encore perdue dan son innocence je l’avais observée les bras croisés, soudainement perturbé par cette invitation à venir s’amuser dans la rivière. J’avais une dizaine d’années, plus vieux que Grim et déjà à cet âge là, jouer ainsi me paraissait complètement idiot. Mais la joie se lisant sur son visage, je m’étais enterré dans le silence en ayant perdu tous mes moyens. Elle m’avait fait la tête ce jour là, elle ne m’avait d’ailleurs plus adressé la parole durant quelques jours. Jusqu’à cet autre jour où je l’avais délibérément éclaboussée en sautant dans une flaque d’eau. Je m’en étais voulu, comment protéger ma sœur si je n’étais pas capable d’être un bon grand frère ? Ce jour là nous avions parlé de tout, de rien, nous avions rit, nous avions chanté et grimpé aux arbres sans que plus rien n’importe autour de nous.  

« Gros bide. »

Le sourire enfantin qui m’était soudainement venu s’effaça aussi vite, je levais les yeux vers mon fils qui ne comprenait probablement pas d’où je sortais cela, si je l’avais inventé où s’il me parlait. C’était en vérité de cette façon que ma chère Beornwyn me donnait en me pinçant le bras lorsque je refusais de l’écouter. Quoi qu’il en soit, le nom m’avait suivit et m’avait été tout à fait adapté selon les dires de ma mère qui avait souvent répété que j’étais très expressif étant enfant lorsque j’avais faim. Et je me souvenais comment tout le monde riait lorsque l’on racontait cette histoire, ainsi j’espérais qu’il fasse aussi rire mon fils si on surnommait de cette manière cette bête aussi expressive que moi.

« Qu’en penses-tu ? »

Il n’y avait rien de très folichon, ni de très recherché. Mais, oui, j’aimais bien ce surnom en fin de compte.

« Si jamais tu l’entends, tu n’auras qu’à lui dire ‘’tais toi gros bide !!’’ Tu verras qu’il sera tellement embarrassé qu’il se taira bien vite.»

Ca avait fonctionné sur moi après tout, il y a longtemps.



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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptySam 27 Juin 2015 - 11:43

Teach me how to live.

 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



Le petit garçon qui était toujours allongé sur le tas de foin et qui s’était redressé, soutenu par ses coudes, semblait encore réfléchir, il est vrai qu’il avait un peu de mal à trouver un nom stupide qui pourrait convenir à cette grosse bête qui le terrifiait autant, mais aujourd’hui, son imagination ne fourmillait pas tellement, peut-être parce qu’il mourrait de faim et rêvait maintenant d’une bonne grosse part de gâteau au miel. Grimbeorn fut finalement sortit de ses pensées à la suggestion de son père et, il l’observa longuement en clignant des yeux, ne comprenant pas pourquoi il venait de dire cela. Est-ce que ce surnom allait vraiment être marrant et le rassurer complètement lorsqu’il serait seul, dans son lit et qu’il entendrait les grondements de l’énorme bête? Il n’en savait trop rien, peut-être, peut-être pas, il devait sérieusement y réfléchir.



Néanmoins, lorsque son paternel expliqua pourquoi cela pourrait être rassurant et amusant en voyant que son fils ne semblait pas comprendre, l’enfant explosa de rire. “Tais-toi gros bide”, imaginer un monstre terrifiant avec un énorme ventre, un monstre qui adore se goinfrer de gâteaux comme lui aimait le faire, ça, c’était amusant.
Hilare, Grimbeorn se tint bientôt les côtes tant il avait mal au ventre de rire autant. Il fallait l’avouer, son père avait eu une bonne idée, lui qui d’habitude écoutait plutôt les différents surnoms que Grim trouvait pour chaque chose qu’il rencontrait. Cette suggestion de son géniteur lui permettait de comprendre en partie, à quoi avait ressemblé son père, enfant. Mais d’ailleurs, son paternel ne lui avait jamais vraiment parlé de lui. Du moins, à part lui raconter ce qu’il devait faire pour subvenir aux besoins de sa famille pour ainsi, encourager Grim à prendre le même chemin, ce qui s’avérait difficile avec l’enfant qui préférait mille fois s’amuser, le petit garçon ne savait rien d’autre de l’enfance de son paternel. Avait-il été comme lui? Adorait-il les gâteaux au miel que ses parents pouvaient lui confectionner? Aimait-il rire et jouer avec sa soeur? Ou était-il encore plus ennuyant qu’il pouvait parfois l’être quand il grondait son fils alors que lui, courait partout?
Peut-être aussi qu’il avait été bien différent de ce qu’il est désormais, probablement que cette histoire tragique que son peuple avait vécu l’avait changé à tout jamais. Grimbeorn n’en savait trop rien, peut-être que lui aussi deviendrait comme ça en prenant véritablement conscience des responsabilités qui allaient bientôt peser sur ses épaules qui selon lui, étaient encore frêles. Il n’était qu’un enfant, il préférait jouer plutôt que de faire comme son père, il était encore trop jeune, ce n’était pas là, les objectifs d’un enfant de 10 ans.
Mais pour le moment, Grimbeorn préférait s’interroger sur l’enfant qu’avait pu être son paternel. Il trouvait cela plus intéressant que de s’interroger sur son avenir, ça, il le faisait la nuit, lorqu’il n’arrivait pas à dormir, et encore là, il préférait largement se dire que son père était tellement fort que rien ne pourra jamais le terrasser. Son père était encore plus puissant que cette bête qui le terrifiait tant la nuit, alors c’était sûr, rien ne pourrait le battre.



“Oui, ça c’est marrant, papa!”-s’exclama l’enfant en se calmant finalement, après ce fou rire. Puis, il se tût et réfléchit à comment aborder la question au sujet de l’enfance de son père. Il doutait qu’il puisse se vexer après ce genre de demande, peut-être comprendrait-il que son fils voulait savoir s’il se ressemblaient sur ce plan.-”Dis-moi, papa…”-commença le petit garçon.-”...Je me demandais...comment tu étais quand tu avais mon âge?”-acheva-t-il.
Grimbeorn fini de se redresser complètement, ramenant une jambe contre lui, et laissant la seconde dont la cheville était foulée, tendue.-”Je voudrais bien savoir...Parce que tu ne me parles que de ce qu’il s’est passé...avec tu sais...les Orcs...Mais moi, j’aimerais bien savoir si tu me ressemblais ou si...Te vexes pas, hein? Ou si...Tu étais aussi sérieux que maintenant…”-fini-t-il en déglutissant, ayant un peu peur de la réaction de son père.





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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyDim 5 Juil 2015 - 10:37


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Beorn & Grimbeorn






Sa question était assez inattendue et j’en fus assez surpris. Pour les fois où il faisait appel à mes souvenirs, ils concernaient en général ceux liés à sa mère. Il n’allait que très rarement plus loin dans mes souvenirs puisque je revenais sans cesse au moment de notre extinction. Sans doute avait il vu dans mon regard la nostalgie de faits plus lointains et cela avait appelé à sa curiosité. Je ne pouvais pas lui en vouloir, et de cette crainte je n’avais pu m’empêcher d’étouffer un rictus. Si j’avais toujours été aussi sérieux ? La réponse était sans aucun doute oui, pour la majorité de mon existence. Etant enfant je l’étais forcément moins mais mon père m’avait très vite fait comprendre que ma vie ne se serait pas faite de chasse aux papillons et de miel à foison. Dès la naissance de ma jeune sœur à vrai dire, on m’avait déjà mis sur le dos de nombreuses responsabilités la concernant, soulignant le fait que je me devais de la protéger toute ma vie. J’avais lamentablement échoué et aussi surprenant que cela puisse paraître je savais qu’elle se moquait de moi de là où elle m’observait et qu’elle ne m’en voulait pas. Elle serait sans doute celle qui appuierait mes dires, alors que je m’apprêtais à répondre à Grim sans la moindre difficulté.

«Ma petite sœur se plaignait souvent du fait que je sois trop sérieux…Elle par contre, elle était comme toi » Terminai-je dans un large sourire nostalgique.

C’était une oursonne très particulière qui promettait d’avoir un tempérament de feu en plus du fait qu’elle avait un sale caractère. C’était malgré tout ce que j’appréciais le plus chez elle, elle avait toujours la force et le courage de dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas. Elle ne se privait pas de faire des commentaires lorsque quelque chose lui déplaisait et cela nous avait souvent sauvés de faux jugements et de chamailleries inutiles en allant directement au but. Je me souvenais alors de ces nombreuses fois où elle m’avait secoué, ramené à la réalité alors que l’entêtement dont je faisais preuve n’était en fait que de l’effroi, de la crainte face à ce qu’il pourrait arriver et parce que mon père comptait beaucoup sur moi.

« Le contexte était différent à ce moment là, je devais montrer l’exemple et prouver aux autres changeurs de peau que j’étais quelqu’un de responsable. »

Dans notre communauté de changeurs de peaux il était important de montrer que l’on était capable d’être opérationnel assez vite. Puisque nous étions déjà en phase d’extinction, il était nécessaire dès le plus jeune âge de se montrer solide et courageux pour faire en sorte que les générations futures survivent. Nous nous acharnions sur la protection de notre société en oubliant de vivre et de profiter des derniers instants qu’il nous restait. Je me souvenais bien plus des heures où je traquais les orcs plutôt que les instants passés auprès de ma mère avant d’être mis en avant du front. Je ne voyais pas comment nous aurions pu procéder autrement, notre nombre n’avait eu de cesse de baisser de part les dragons mais aussi l’arrivé des gobelins dans les montagnes qui n’avaient pour ambition que nous éteindre face à la menace que nous aurions pu représenter pour eux. C’était dur pour moi de me dire qu’ils avaient été bien plus malins que nous alors que nous.
Trèves de concessions, le regard de mon fils me ramenait à d’autres visions plus agréables concernant ma chipie de sœur et le nombre de fois où elle s’était amusée à m’imiter et à se moquer de mon sérieux. Je comprenais désormais qu’elle essayait de me dérider, dans le désir de passer un peu plus de temps avec son grand frère. IL arrivait alors que je reprenne conscience de ces choses là et où je laissais derrière moi la manière dont j’avais été façonné pour la poursuivre dans les bois.

« Mais il m’arrivait parfois d’être moins sérieux, quand je jouais avec elle. »

Il était vrai que de mon passé à moi et ma famille je ne lui avais raconté que le pire. Le fait de perdre sa mère m’avait rendu bien plus rustre et bien plus prudent, jusqu’au point d’effrayer mon fils pour être sûr qu’il ne lui arrive rien. Mais plus le temps avançait plus je me demandais si j’avais bien fait de procéder de cette manière. Alors que j’observais le visage angélique de mon ourson, je me rendais compte que tous ces derniers événements avaient annihilé les bons instants que j’avais passés avec ma famille ou même avec sa mère et lorsque nous vivions en paix tous les trois. J’en avais perdu l’essentiel, obnubilé par la protection de mon fils.

Malgré le fait que je réalisais sans doute bien des choses, le fait que nous n’étions plus que deux remettait bien trop en cause. Je ne m’imaginais pas devenir simple ours et faire comme si les changeurs de peaux n’avaient été qu’une légende parmi les autres, parce qu’il me restait cet espoir qu’un jour les choses changent pour nous et que nous ne soyons plus réduits à l’état de curiosités. Je croyais en l’avenir de mon fils, je savais d’hors et déjà qu’il serait celui pour qui les choses changeraient. Et pour cela je devis me montrer dur avec lui, un mur qu’il devrait franchir et cela même s’il devait m’en vouloir.

« Un peu comme je m’efforce de le faire avec toi »


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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyLun 31 Aoû 2015 - 13:11

Teach me how to live.

 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



L’enfant qui avait auparavant peur que son père ne prenne mal le fait qu’il désire connaître la façon dont il se comportait, alors qu’il était encore qu’un ourson, parce qu’il pensait qu’il serait plus judicieux de parler de son avenir et de lui faire comprendre qu’il jouerait sûrement un rôle majeur pour leur race disparue, fut enchanté de voir qu’il n’en était rien et que son paternel allait lui faire part, avec plaisir mais sûrement avec un peu d’amertume, ses années d'insouciance. Alors, les lèvres de l’ourson s’étirèrent en un grand sourire et il se redressa un peu mieux sur ses fesses, concentrant par la même occasion, toute son attention sur son géniteur.


Selon les dires de son paternel, il semblait toujours avoir été un peu ronchon et sérieux. Cela fit presque pouffer Grimbeorn qui l’imaginait avec son propre visage, toujours un air boudeur accroché sur son faciès. En effet, l’enfant s’était toujours persuadé qu’il n’était qu’une copie physique de son père au même âge, mais s’était toujours imaginé son géniteur toujours sérieux et calme, il pensait donc facilement qu’il aurait apprécié que son enfant soit un peu moins téméraire et plus réfléchit. Mais visiblement, il ressemblait beaucoup plus à soeur qui était donc sa tante, et à sa mère. Il trouvait cela dommage qu’elles ne soient plus de ce monde car, il se serait sûrement beaucoup amusé avec ces dernières, il en était persuadé. Donc, sa tante avait été similaire à lui et son père, toujours sérieux, cela devait être amusant à les voir ensemble, il aurait bien aimé être là.


“Alors, t’étais un peu obligé d’être sérieux? Ou alors c’était dans ton caractère? Ma tata, parce que si c’est ta soeur, c’est ma tata, elle était complètement comme moi? Ou parfois, elle était sérieuse comme toi? J’aurais bien aimé la rencontrer, elle devait être très drôle!”


L’enfant se tût de nouveau alors que son père reprit la parole, il supposait qu’il répondrait à ses questions une fois qu’il eut terminé son récit. Et, c’était tant mieux, parce que l’ourson avait d’autres choses à demander à son paternel. A quels jeux jouaient-ils, à quel point s’entendait-il avec sa soeur? A quoi ressemblait-elle? Quel était son nom? Est-ce que son père avait-il toujours été si poilu? Quel ourson était-il? Grimpait-il aux arbres? Courait-il après les papillons? Ou alors, jouait-il à cache-cache avec les animaux? Comment était-ce de vivre avec sa race qui n’avait pas encore disparue? Comment étaient ses parents, et leur maison? Faisaient-ils tout plein de gâteaux au miel? Son père les adoraient-ils?

Il avait beaucoup trop de questions à poser à son paternel, mais il avait cependant peur que cela fasse remonter beaucoup trop de souvenirs nostalgiques et douloureux et fasse pleurer son père. Et, il ne l’avait jamais vu pleurer. Grimbeorn voulait tout connaître de la jeunesse de son géniteur et de sa race. Il voulait tout savoir sur l’homme qui était son modèle numéro 1. Et désormais, son père avait terminé de parler, et désormais, il pourrait lui poser des questions, essayant de le faire avec des pincettes.


”Papa...Je ne veux pas faire revenir des souvenirs qui pourront peut-être te faire pleurer, et pour me faire pardonner, je te ferais un câlin...Mais, j’aimerais bien savoir comment s’appelait ta soeur, à quoi elle ressemblait? C’était quoi son caractère? Et toi? T’étais aussi poilu que maintenant? Est-ce que tu avais le même visage que moi? Tu adorais manger des gâteaux au miel? A quoi elle ressemblait, la maison de ton papa et de ta maman? Et eux, à quoi ils ressemblaient? Est-ce que tu aimais grimper aux arbres? Courir après les lapins? Chasser les papillons, te rouler dans la boue, ou jouer à cache-cache? Ou alors, tu n’aimais rien de tout ça?”





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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyJeu 3 Sep 2015 - 9:25


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Beorn & Grimbeorn






Je ne lui en voulais pas de creuser la conversation concernant ma sœur, à sa mémoire je me devais de lui répondre, malgré que ces souvenirs m’emplissent de tristesse. Je haïssais les orcs de toute mon âme, juste le fait d’évoquer ces souvenirs me rappelait oh combien nous avions souffert à cause d’eux. Et à chaque fois que je m’élançais à leur poursuite, j’étais motivé par cette même rage. J’espérais que mon fils puisse aussi l’avoir et contribue en tant que changeur de peau à les mettre hors d’état de nuire.

« J’étais obligé de l’être, une fois ma sœur né je me devais d’assurer sa protection. Mais oui, elle était exactement comme toi, je suis sûr que tu l’aurais beaucoup aimé, elle t’aurait montré et appris bien des choses, sans doute plus que moi. »

C’est alors qu’il se mit à me poser tout un tas de questions concernant ma famille et ma vie passée. Il ne l’avait jamais fait, parce qu’il savait que je répondrais vaguement. A sa demande je n’avais pu m’empêcher de sourire. Il ne m’était pas agréable de parler ce qui fut ma vie avant que tout ne change. Mais je m’étais longtemps fait à l’idée que le jour viendrait où il se poserait certaines questions sur mon passé et sur son héritage, le fait qu’il soit le dernier changeur de peau lui donnait tout les droits d’avoir des réponses.  J’avais passé le plus clair de mon temps à l’avertir des dangers en oubliant l’essentiel, à lui apprendre comment était son peuple, ses caractéristiques, ses croyances et ses coutumes. En vivant avec moi il avait déjà un aperçu, je lui apprenais bien des choses que tout changeur de peau apprenait dès son plus jeune âge. Mais il n’avait aucune référence, autant que je m’efforçais d’omettre que tout ce que je lui apprenais me fut moi-même enseigné par mon père et son père et ainsi de suite. Je m’installais plus confortablement, visiblement gêné, j’observais les alentours à l’intérieur de la chaumière à la recherche des premières brides de mon passé, de ma famille et de ma vie quotidienne.

« Nous vivions dans les montagnes, on la parcourrait de long en large pour établir à chaque fois de nouveaux camps. Nous étions assez nomades, parce que nos besoins n’étaient pas les mêmes selon les saisons. »

Je prenais quelques secondes de pause, tentant de me remémorer les recoins de ma maison. Je me rendais compte que la chaumière que nous avions y ressemblait en certains points, à quelques détails près, notamment qu'elle était moins confortable.

« Mon père en tant que chef de famille devait toujours superviser ces moments là. Mais il avait tendance à vite se laisser distraire. C’est ma mère, qui avait plus de caractère qui s’occupait de le rappeler à l’ordre. Le plus ironique là dedans c’est que mon père était l’un des plus gros ours du clan, alors que ma mère  était plus petite que la moyenne. Mon père était puissant guerrier, redoutable, il pouvait plier des arbres en se jetant dessus. »

Je dévoilais mes dents d’un large sourire rien qu’au souvenir de ce jour là où il s’était énervé sur un arbre et que dans celui-ci se trouvait un nid d’oiseau. Il s’était senti tellement mal que nous avions recueilli les oisillons jusqu’à ce qu’ils soient en âge de voler.

« Ma sœur s’appelait Iana, une oursonne très vive, aux pelage marron et aux reflets de feu. Elle était mignonne comme tout mais tout comme ma mère, il fallait se méfier des apparences. Elle aimait par-dessus tout grimper partout et surtout sur mes épaules. On se chamaillait souvent parce que j’avais déjà des obligations et que je ne pouvais pas toujours jouer avec elle. Je ne la trouvais pas assez sérieuse et elle me trouvait trop sérieuse. »

Malgré cela nous avions un lien assez solide, seulement je n’avais pas assez de temps à lui consacrer, les changeurs de peau étaient à leur déclin à ce moment là et il m’arrivait de m’absenter de longues journées pour rentrer le soir venu avec mon père. Nous avions comme quotidien de surveiller à ce que les orcs et les gobelins ne nous soient pas menaçants lorsque nous ne nous battions pas avec eux. Etat donné que l’on était en sous-nombre il nous était difficile de maintenir cet écart. Une période sombre et où la nourriture venait parfois à nous manquer car nous avions tendance à mettre tous nos efforts à repousser l’ennemi, jusqu’au moment où nous étions forcés de survire et non plus vivre. Bien des choses avaient changés ce temps là, certaines coutumes avaient été oubliées parce que les changeurs de peau n’avaient plus le cœur à fêter quoi que ce soit.

« Quand à moi je ressemblais beaucoup à mon père physiquement, j’étais plus grand que la moyenne et oui tout aussi poilu. Avant que ma sœur ne soit née, mon jeu préféré c’était courir sur les rives d’eau. Eclabousser les gens, c’était mon passe temps préféré. Notre maison lorsqu’arrivait les saisons chaudes était faite de bois. En hiver nous logions dans des grottes douillettes. J’aimais beaucoup ces périodes là étant enfant parce que nous dormions regroupés, c’était un prétexte pour m’enfouir entre mes deux parents. »


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MessageSujet: Re: Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I]   Teach me how to live. - [feat Beorn] [Intrigue I] EmptyVen 13 Nov 2015 - 12:34

Teach me how to live.

 ~ Beorn et Grimbeorn. ~



Juché sur ses fesses, Grimbeorn observait son père, appréhendant quelque peu sa réaction face aux demandes incéssantes de l'enfant quant au passé de son géniteur. Il ignorait pour quelles raisons, mais ces derniers temps, il était particulièrement intéressé par tout ce qui avait constitué les années d'innocence que l'ourson qu'il avait jadis été avait vécu et lui avaient permis de construire l'homme qu'il était désormais devenu. Il désirait plus que tout, tout connaître sur les racines qui avaient disparues de manière si atroce mais qui pourtant, constituaient l'enfant dans toute son entièreté. Il voulait savoir comment ils vivaient, comment ils se procuraient de la nourriture et comment en somme, se constituait la vie en groupe, alors qu'il ne connaissait que celle de solitaire endurcie que lui avait apprit son géniteur. Toutefois, Grimbeorn savait que ce n'était pas de la faute de son père s'ils vivaient si reclus, mais bien de la faute de ces Orcs malsains et sanguinaires si toute l'entièreté de leur peuple avait été mis en déroute pour enfin, disparaître. Au fil des années, l'ourson avait prit conscience que son paternel ne prenait pas un malin plaisir à surprotéger son enfant et que lui aussi, aurait souhaité plus que tout, pouvoir vivre avec les siens.


Lorsqu'il était plus jeune, le petit garçon voyait en cette surprotection, un véritable fardeau dont il souhaitait plus que tout se débarrasser, et même encore, parfois, il souhaitait se défaire de cela. Mais au fond, il comprenait, de mieux en mieux, pourquoi l'ours géant les faisaient vivre dans le Val, cachés des yeux du monde. Il était vrai que maintes et maintes fois, il avait souhaité pouvoir vivre en ville et partager ses jeux avec d'autres enfants, mais après réflexion, aurait-il été réellement en sécurité? Grimbeorn savait que non et que seul son père pouvait lui assurer une défense des plus exemplaires et puissante. Et l'enfant admirait son géniteur plus que n'importe quoi, plus que les voyageurs qu'il avait pu rencontrer, et bien plus que ce fameux Thorin dont il ne connaissait que le nom et la race de part les récits de Radagast le brun, le mage qu'il considérait comme son grand-père. Son géniteur faisait preuve d'une telle force, que Grimbeorn en était plus qu'impressionné, bien que son âge aidait à rendre Beorn plus fascinant encore, aux yeux du garçon, il y avait aussi de l'admiration qui se muait par les actes de son père. Il n'y avait qu'à voir lors de leur entraînement au matin quand son géniteur s'était littéralement transformé en ours tout en fondant vers lui. Ça, c'était une image des plus terrifiante, mais qui pourtant, ne cessait d'impressionner l'enfant. Même parfois, lorsqu'ils se chamaillaient alors qu'ils étaient tous les deux en plantigrades, et que son père poussait un grognement plus fort que les autres sans pour autant être en colère, il avait les poils qui se dressaient sur l'ensemble de son corps. Quoi qu'il en soit, bien que cela briserait peut-être le mythe, l'enfant voulait connaître l'enfance qui avait été au départ, des plus heureuses, de son père. Il avait soif de savoir, et n'était pas avare de questions en ce qui concernait ses jeux avec sa soeur, sa relation avec les autres enfants et ses parents. Même s'il n'avait pas conscience qu'il serait sans doute impossible pour son géniteur de tout lui raconter en détail en une journée, il avait peur que son père ne finisse par être submergé par l'émotion et ne cesse de lui faire part de ses souvenirs enfantins, et il ne souhaitait pas cela. Car d'une part, il n'avait jamais vu son père pleurer, mais surtout, il voulait absolument tout savoir et ne souhaitait donc que rien ne l'empêche de connaître toute la vérité. Ce fut donc avec bonheur qu'il écouta les paroles de son géniteur qui accepta, pour son plus grand plaisir.


Désormais, Grimbeorn n'eut pas de mal à s'imaginer la petite soeur de son père, il l'imaginait avec le même caractère que lui, son visage rieur et taquin agrémenté de boucles bondes qui encadreraient joliement son visage et voleraient tout autour de sa tête quand elle courait. Il l'imaginait faisant la même taille que lui, quoiqu'un peu plus fine avec des bras et des jambes quelque peu musclés à force de courir un peu partout. Il songeait à comment elle pouvait être, selon les descriptions de son père, il l'imaginait très bien désormais, à courir partout et à faire des blagues et cela lui plaisait énormément tout en le rendant triste parce qu'il aurait beaucoup aimé la rencontrer, lui aussi. L'enfant avait encore beaucoup de questions mais, il préférait les poser à la fin du récit de son père, ne désirant pas le couper dans sa lancée.


Il trouvait cela aussi super que son peuple ait été nomade, lui aussi aurait aimé pouvoir se déplacer en fonction des saisons avec son père, comme ça, il aurait pu découvrir de nouvelles contrées sans sortir du champ de vision de son paternel, tout en rencontrant, il le pensait, de nouvelles personnes, ce qu'il trouvait sensationnel. Ainsi, ils auraient été en forêt quand il neigeait, dans les prés durant le printemps et près des rivières quand l'été pointait de son nez. Et le fait que son grand-père était chef l'emplissait d'une telle fierté qu'il s'imaginait déjà reprendre le flambeau. Bientôt, une image mentale lui vint de lui, se tenant debout sur une souche, enveloppé d'une longue peau de bête et observant fièrement les contrées verdoyantes qui s'étendaient à des kilomètres à la ronde, lui appartenant. Ce statut était quelque chose qui pourrait bien lui plaire, et après tout, si son père attendait de lui qu'il soit celui qui fonde de nouveau la gloire de leur peuple, il exigeait à tout prix d'avoir une peau de bête des plus chatoyantes! Et une nouvelle fois, selon les descriptions de son père, il s'imaginait beaucoup ressembler à son grand-père, plus vieux, fort, puissant, mais tout aussi tête en l'air avec une femme qui le rappellerait à l'ordre en cas de besoin, comme le faisait sa grand-mère jadis. Oui, ce serait un avenir qui lui plairait beaucoup, peut-être un peu ambitieux, certes, mais il ne s'en rendait pas compte et espérait donc qu'il serait bientôt couvert de gloire et serait aussi respectable que son père, et son père avant lui.


Iana, il trouvait ça vraiment très joli comme nom, et la façon dont ils se chamaillaient tous les deux le fit beaucoup rire. Cela lui donnait des idées de comment il pouvait embêter son géniteur à l'avenir. Et puis, il était persuadé que si sa tante était encore de ce monde, elle l'aurait encouragé à faire des blagues à l'ours géant et y aurait même participé! Il riait rien qu'à s'imaginer ces moments qu'ils auraient pu passer. Mais, cela le rendait aussi triste parce qu'il savait que son père devait beaucoup penser à ces chamalleries passées où il s'amusait bien avec sa soeur, et il avait envie de fondre dans ses bras afin de le réconforter, il ne comprenait peut-être pas cette peine, mais détestait voir son père triste. C'était une chose qu'il execrait le plus au monde. Un nouveau rire de la part de l'enfant brisa le récit de l'ours géant, rien qu'à imaginer un petit garçon de la même trempe que lui, mais pourtant si sérieux et si poilu l'amusait énormément. Il l'imaginait avec des poils drus sur le torse, et les jambes, et les bras, et même sur le visage, ce qui donnait une vision assez étrange de l'enfant que son père pouvait être. Tiens, une nouvelle idée de jeu lui venait en tête, comme son géniteur le faisait jadis, il pourrait lui aussi s'amuser à l'éclabousser pour rire, ou le faire avec les animaux de la forêt avec lesquels il s'entendait très bien.


"Ca devait être super papa, de grandir avec ta soeur, et tes deux parents! Moi aussi j'aurais aimé connaître ça...Et d'aller dans des grottes! Je me serais amusé à t'embêter! Et j'aurais adoré voyager avec tout le monde, comme ça, on aurait vu le monde entier, on aurait sauvé des princesses sans que tu n'aies trop peur de me perdre de vue!"-s’exclama l'enfant en levant les bras au ciel, tout en souriant. Puis, il abaissa les mains et se leva pour venir se blottir contre le torse de son père, enfouissant son nez contre ce dernier dans un geste qui se voulait réconfortant, quoi qu'un peu brutal, l'enfant s'étant blottit avec force.-"Mais je veux pas que tu sois triste...Je t'envies un peu tu sais, maintenant...Ca devait être super d'avoir une soeur avec qui se chamailler! Mais moi, quand je serais grand, je serais comme papy, j'en suis sûr! Hyper fort, avec une peau de bête qui ferait comme une cape, mais je serais un peu tête en l'air, alors j'aurais une femme..."-ajouta l'enfant tout en rougissant progressivement à cette idée, rien que le dire à voix haute l’embarrassait.-"...qui me rappellerait à l'ordre et me dirait quoi faire quand il faudrait prendre des décisions importantes! Et j'aurais deux enfants qui seront comme toi et ta soeur, et comme moi, et ils t'adoreront parce que tu es le meilleur papa du monde entier, et ils monteront aux arbres, on fera la course et quand je me transformerais, je serais encore plue fort que toi, parce que ce sera toi qui m'aurait entraîné!"





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