Sujet: p'tit lapin plein d'poils ♪ ► ft aiwendil Lun 12 Jan 2015 - 19:37
p'tit lapin plein d'poils ♪
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Rhosgobel. Après toutes ses péripéties, j'y étais finalement parvenue et malgré ça, je ne savais toujours pas si j'allais y rencontrer Aiwendil. Il n'était pas souvent dans les parages, mais je préférais le chercher ici plutôt que dans Vertbois tout entier. En tout les cas, Rhosgobel était sur ma route, et faisait partis de mon itinéraire pour me rendre à Fondcombe. C'était d'ailleurs ma dernière étape dans la forêt de Mirkwood. J'avançais donc à pas feutrés sur la mousse verte anormalement étendue, sous l'ombre des arbres, pour enfin me trouver devant la demeure construite autour du grand chêne. Approchant de la fenêtre pour y coller mon nez, je jetais un rapide coup d'oeil à l'intérieur pour voir si mon ami s'y trouvais. Rien, si ce n'était une pagaille monstre.
— Il y a quelqu'un ?
Aucune réponse. Peut-être n'était-il tout simplement pas là, et peut-être allait-il venir plus tard. Ou ne pas venir du tout, ce qui serait bien dommage. Au cas où, j'allais tout de même attendre un moment dans le coin. Avant, j'avais l'habitude d'aimer cet endroit. Tout était fleurissant, les animaux gambadaient tranquillement, et l'air était pur. Mais les choses avaient changé. L'atmosphère était différent, et pesant. J'aurais aimé que tout reste comme avant. C'est alors, emplie de mélancolie, que je m’asseyais sur le bord d'un rocher pour observer la nature, bouleversée par ces changements. Et c'est là que je le vis arriver. Un faon, tout ce qu'il y a de plus adorable, me regardait quelques mètres plus loin. Hésitant, il s'approchait doucement vers moi d'un pas chancelant, jusqu'à ma hauteur.
— Oh, bonjour toi.
Je souriais doucement à l'animal, avant d'approcher lentement ma main de son museau. Malgré un petit mouvement de recule, le faon allait timidement loger sa truffe dans le creux de ma main. Une fois qu'il s'était accoutumé à mon odeur, j'en profitais pour le caresser délicatement le cou. Puis, sans crier garde, ses pattes ployaient sous lui, et il s'écroulait au sol avant même que j'ai eu le temps de le retenir. Il était mal en point, si bien qu'il n'avait plus la force de tenir debout. Le mal qui rongeait la forêt ne s'attaquait pas seulement à la flore, et les animaux en subissaient aussi les conséquences.