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| Sujet: A very special day Mar 28 Juil 2015 - 15:09 | |
| A very special day
Melgiel & Dáin Le jour se leva, l’astre solaire inonda les flancs des monts de Fer d’un halo doré, réchauffant la pierre. Dans la chambre du Seigneur des monts de Fer et de son épouse, le sommeil se faisait plus léger. A vrai dire c’était surtout le cas de Dáin qui n’avait pas réellement dormi cette nuit là, bien trop préoccupé par la journée qui s’annonçait. Il s’était écoulé un an depuis leur mariage et avoir Melgiel avec lui dans son quotidien avait changé bien des choses. Oh il était resté le même entêté mais donnait plus d’attention aux petits détails ainsi que lui avait souvent soulevé son épouse. Depuis certaines de ses relations avec ses conseillers s’en portaient mieux.
Quoi qu’il en soit sa présence le comblait malgré les chamailleries qui persistaient, ces deux là avaient beau s’entendre comme chien et chat, il n’en était pas moins fou amoureux. Il ne leur manquait ainsi plus que des enfants pour former une famille. En attendant il profitait de lui l’avoir pour lui seul pour s’en occuper et lui préparer quelques surprises. Elle avait beau ne pas aimer que quelque chose se trame dans son dos, il ne pouvait en être autrement alors qu’aujourd’hui était son anniversaire. Il s’était levé tôt, alors que son âme sœur était encore assoupie et avait quitté le lit à pas discrets pour ne pas la réveiller. Voilà bien une semaine qu’il préparait ce jour spécial, en toutes discrétion même si pour certaines choses il n’avait pas réussi à masquer certains sourires dignes d’un enfant. Il réussi à fermer la lourde porte de leur chambre sans trop de mal et après s’être apprêté se précipita jusqu’à la cuisine où s’activaient déjà les meilleurs pâtissiers des monts de fer. Surexcité mais surtout inquiet qu’elle finisse par tout découvrir avant le moment, il leur fit accélérer la cadence. Certaines naines ne se privèrent d’ailleurs pas de le remettre à sa place, en rétorquant que les pâtisseries ne se cueillent pas comme des fruits sur les arbres et que vu la complexité de ses demandes, il avait devoir prendre son mal en patience. Serrant les dents, Dáin quitta les cuisines afin de voir comment se déroulaient les autres préparatifs pour la soirée qu’il préparait. Beaucoup de choses devaient être mises en place tôt, ce qui lui demanderaient ainsi beaucoup de son temps ce jour-ci. Malheureusement alors qu’il allait voir si les cadeaux qu’il lui avait commandés étaient arrivés, un nain se précipita vers le monarque pour lui signifier que sa femme était levée. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle se lève aussi vite, elle qui avait l’habitude de trainer et de prendre son temps. Ce n’était cependant pas le moment qu’elle sorte alors que beaucoup étaient censés profiter du matin pour circuler avec les préparatifs. Grognant, énervé, Dáin fit demi-tour et remonta les escaliers avec la meilleure endurance possible.
Alors qu’une naine passait dans les couloirs avec un énorme bouquet de fleurs fraichement cueillies, Dáin paniqua en voyant la porte de leurs appartements s’ouvrir. Melgiel était sur le point de sortir et allait tomber nez à nez avec les fleurs. Cela ne pouvait se passer ainsi, le nain redoubla d’effort et poussa sa femme à l’intérieur en refermant la porte derrière lui.
« Ma chérie ! Tu es déjà levée ?! » Fit il en fronçant les sourcils « Et bien oui ! Ca te dérange ? » « Non non non non non ! » Fit-il peu sincère. Mais en la voyant le regarder d’un air peu convaincu il tenta de se rattraper. « Heu…Bon anniversaire ma douce ! »
Il s’empressa de la prendre dans ses bras avant de lui offrir un baiser, qui radoucit aussitôt son épouse qui avait toujours un peu de mal dès le matin. Une tendre étreinte les lia quelques secondes avant que Dáin ne soulève son épouse et la porte comme un sac à patates. Surprise, elle ria d’abord et tenta de se débattre jusqu’à ce qu’il la repose dans leur chambre tout en restant sur le seuil prêt à fermer les portes.
« Des gens importants viennent ce matin, tu ne peux pas sortir comme ça ! » « Des gens importants ? Mais je n’étais pas au courant !! Depuis quand le sais tu ? » Dáin s’était apriori félicité d’avoir trouvé une telle excuse pour que sa femme soit occupée quelques instants en plus mais il prenait autant le risque de se faire sermoner. « Il y a eu un souci de corbeau, je l’ai reçu ce matin ! » « De qui s’agit il ? » fit elle en soupirant. « Oh ils arrivent ! Habille toi dépêche toi ! »
Un dernier baiser volé aux lèvres de son épouse et le nain referma les portes derrière. Il paniqua un peu, se demandant ce qu’il allait bien pouvoir trouver pour l’occuper et la tenir à l’écart du défilement de nains dans le couloir. D’ailleurs il alla en quête de vérifier si la voie était libre. Il ouvrit alors la porte par laquelle il était arrivé et la referma aussitôt en découvrant les paquets cadeaux circulant.
« Dáin ? Tu es encore là ? » Appela t-elle au travers de la porte de leur chambre « Oui oui ! » « Mais va les accueillir !! Tu m’as dit qu’ils arrivaient !! » « Heu non ! J’ai….Une tâche sur… ma veste. »
Dáin ne manquait pas d’imagination lorsqu’il s’agissait de trouver des excuses au dernier moment. Le problème était qu’il n’avait pas forcément de quoi les parfaire. Il chercha ainsi dans tout le petit salon de quoi se tâcher, a contrecœur puisqu’il s’agissait d’une jolie veste qu’il avait mise pour l’occasion. C’est alors qu’entra une naine qui avait l’habitude de leur apporter le petit déjeuner.
« Ooooh magnifique !!! » Fit-il en accueillant la naine. Elle fut assez surprise de sa réaction mais ne s’opposa pas lorsque Dáin attrapa le pot de confiture posé sur le plateau qu’elle portait, le regard interrogateur. « De quoi ? Tu agis bizarrement Dáin !» Fit Melgiel toujours occupée à s’habiller ? « Je disais ooooh malheur la tâche ne s’en va pas !! »
La servante observa Dáin, secouant la tête négativement afin de lui sommer de ne pas faire un tel geste. Il hocha la tête, le désespoir dans les yeux et s’étala de la confiture sur la veste. La naine en face de lui se tapa le front avec la paume de sa main. Puis Melgiel sorti de la chambre, radieuse, magnifique, élégante. Le Seigneur des monts de fer faisait tant bien que mal mine de retirer la tache tandis que la servant posait le plateau et s’en alla en s’inclinant. Dès le premier jour il avait été émerveillé par la prestance de Melgiel, sa posture de Dame, son élégance. Même après cette première année de mariage il avait du mal à ne pas être bouche bée dès qu’il la voyait ainsi apprêtée.
« Tu es… » « On ne peut pas en dire autant sur toi !! Regarde moi ça, même Bifín est plus propre que toi !! » « Tu n’as pas vu ce sanglier sur les grands chemins quand on croise des groseilles sauvages! »
Dáin afficha une mine faussement désolée, utilisant un mouchoir imbibé d’eau pour limiter les dégâts. Elle passa ainsi quelques longues minutes à frotter à sa place, ce qui n’était pas plus mal en fin de compte puisque ça lui permettait de gagner du temps. Même si elle grinçait des dents pour faire partir la confiture, Dáin profitait de ces instants pour l’observer un sourire serein aux lèvres. Elle était tellement belle, sa barbe aux reflets dorés ondulait soyeusement sur les coutures de sa robe couleur sapin. Elle le surprit en pleine contemplation, il détourna aussitôt les yeux, s’attendant à ce qu’il soit affublé de reproches. Mais elle n’en fit rien, elle avait fini d’arranger sa veste et déposa un baiser sur ses lèvres avant de se diriger vers la sortie. Il en fut un instant pétrifié, un sourire niais sur le visage en l’observant s’éloigner jusqu’à ce qu’il se rende compte de ce qu’elle allait faire.
« Non non non non !! » « Quoi encore ? » « J’ai besoin de toi pour, régler quelques soucis de…missives. Peux tu envoyer un message un Thorin pour lui dire que je partirais pour les Ered Luin à…la fin de… l’automne ! » « Tu pars encore ? Mais tu es revenu il y a tout juste trois mois ! » « Je n’en aurais pas pour longtemps ! »
Melgiel lui lança un regard noir avant de s’attabler pour prendre un parchemin et de l’encre. Dáin quand à lui se précipita vers la sortie et tomba sur l’un de ses conseillers. Il ne pouvait s’occuper d’elle toute la journée durant en sachant qu’il avait des tas de choses à vérifier. Il lui confia alors la tâche de lui donner des choses à faire et de l’occuper pendant qu’il faisait en sorte que tout se passe bien. Ainsi la journée se déroula, Dáin courait partout, à droite et à gauche, c’était pire que lorsqu’il recevait la visite de personnes importantes. Il faisait parvenir à sa femme des mots doux, des sucreries afin de limiter sa colère envers lui de la mettre à l’écart.
Le soir arriva, il était temps pour lui de commencer les hostilités et retourna voir sa femme avec un premier présent. Il s’agissait d’une robe particulièrement couteuse, incrustée de pierres précieuses plus brillantes les unes que les autres. Elle fut heureuse de son présent, admirant sa nouvelle robe comme une enfant. Dáin n’était pas radin lorsqu’il s’agissait de faire des présents à sa femme mais le jour de son anniversaire devait être tout particulièrement important. Une fois qu’elle l’eu revêtue il l’invita à le suivre, main dans la main elle découvrit le monde qui les attendait pour une grande fête en son honneur. Le banquet fut des plus délicieux, animé de musiques naines et d’autres talentueux artistes en tous genres. La salle avait ainsi été décorée pour l’occasion, les fleurs préférées de son épouse apportant plus de couleurs à la pierre de la montagne. Le rire et les sourires de sa femme étaient ses plus belles récompenses mais les surprises étaient loin d’être terminées. En portant un toast à l’honneur de Melgiel, il en profita pour remercier les nains qui avaient tout fait pour que cette soirée soit des plus inoubliables. Puis il l’emmena hors de la montagne, sur le dos d’un poney, ils sortirent tous les deux alors que la nuit avait recouvert les environs d’un épais voile noir. Melgiel était surprise d’un tel geste, sachant les nains toujours réticents de faire sortir les naines de la montagne, surtout en pleine nuit. Dáin avait toutefois veillé à ce que les environs soient sécurisés sans pour autant qu’ils soient dérangés dans leur bulle. Ils arrivèrent non loin, au bord de la rivière qui coulait faiblement au travers des monts de fer. Agacée de ne pas savoir ce qu’il se tramait, Melgiel pinça le bras de son mari et lui arracha un rire.
« Attends un peu ça va venir ! » Fit Dáin en tapotant la main de sa femme
Debout tous les deux sur la rive, Melgiel qui semblait peu à l’aise s’était accrochée à son bras. Tandis que son mari confiant attendait que la surprise arrive. C’est alors que s’élevèrent dans le ciel, des étincelles lumineuses. Melgiel fut d’abord effrayée, n’ayant jamais vu un tel spectacle mais lorsque se forma dans le ciel des ronds de lumière, elle se décrispa et observa les feux d’artifice envahir le ciel. Dáin avait ouvert les terrasses à l’occasion afin que les nains des monts de Fer puissent également profiter du spectacle. Ils enchantèrent le cœur de chaque nain et de chaque naine mais surtout celui de son épouse qui s’avança un peu plus sur la rive pour observer ces nébuleuses exploser. Une fois le spectacle terminé, la Dame des monts de fer offrit une longue étreinte à son mari pour le remercier mais ne manqua pas de le sermonner sur les dépenses qu’il avait dû faire. Ils rentrèrent, Melgiel s’était serrée affectueusement contre le dos de son mari durant tout le trajet. Montant dans leurs appartements, la nuit qu’ils passèrent resteraient des souvenirs d’amour et de tendresse dont eux seuls garderaient le secret.
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