Vienne la nuit, sonne l'heure [Flashback Iriel&Elvorn]

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Vienne la nuit, sonne l'heure
les jours s'en vont je demeure..

Iriel ∞ Elvorn

Anguirel rangée dans son fourreau, la dame du Lindon essuya avec un linge le sang et la poussière sur son visage. Dès l’aube, elle partirait avec un détachement prêter main forte à ceux qui se battaient à l’est du Nindalf, là où les marais abritaient déjà trop de cadavres. L’air du Dagorlad était toxique, son cœur était lourd à l’idée des morts qui étaient tombés, et de ceux qui tomberaient encore. Cette guerre marquerait la Terre du Milieu avec autant de violence que la précédente. Elle porta à ses lèvres un peu d’eau et se mit à songer à Mithlond. Cet infâme anneau détruit, ils vogueraient pour Valinor, leurs âmes apaisées. Mais ils n’avaient gagné qu’une bataille, et récolter seulement un peu de répit. Comme elle songeait à son époux celui-ci s’approchait, il posa sa main sur son épaule avec une douceur qui contrastait avec l’allure guerrière qu’il arborait. Gil Galad haut roi des noldor semblait contrarié, pourtant lorsque son épouse tourna finalement son regard azuré vers lui, ce fut un doux sourire qu’elle vit.
Elle posa la main à l’emplacement de son cœur, sur le métal froid de son armure, il tenait encore Aeglos, sa main crispée sur le manche comme s’il craignait de la lâcher. Ils parlaient si bas, qu’eux seuls pouvaient s’entendre, ils échangeaient des mots qui n’appartenaient qu’à eux. Nenriel (qui était alors le prénom par lequel la dame était le plus souvent appelée), savait pour les inquiétudes au sujet des troupes d’Oropher, les sylvains étaient désorganisés, indisciplinés. Au moins étaient-ils là. Sinestil, leur fils, surgit soudain, la même mine soucieuse que son père. Quel beau tableau ils auraient formé si la guerre ne les marquait pas tant, si l’agonie des mourants n’était pas aussi assourdissante. Sinestil n’était pas seul, accompagné du héraut de son père, Elrond, petit-fils de la douce Idril et du valeureux Tuor. Après encore quelques minutes de discussion, la dame décida de laisser entres eux les guerriers. Avant qu’elle ne puisse partir, son époux la rattrapa par la main et déposa un baiser sur son front. Ils échangèrent un long regard, ils ne savaient quand ils se reverraient.

Non loin de là, se trouvait Iriel, elle fut par bien des aspects comme une mère pour elle. L’espace d’un instant seulement, elle avait surpris son regard dirigé vers Elrond mais déjà elle s’était détournée. Elvorn sentie son cœur déjà lourd se serrer pour son amie. Le destin pouvait-il être se montrer si cruel ? Alors que tous savait le valeureux héraut sous le charme de la radieuse Celebrian, fille de Galadriel et Celeborn. Mais peut-être avait-elle mal interpréter ce regard, elle l’espérait, elle n’avait eu de cesse d’arranger quelques rencontres, mais dans aucun elle ne reconnut son âme sœur.
Elle s’assit face à elle un léger sourire malgré l’annonce qu’elle venait lui porter. Iriel resterait sur ce front, elle non plus elle ignorait quand elle la reverrait. Depuis presque sept année que durait ce siège, la situation lui paraissait inchangée, mais cette lutte sans fin valait mieux que la victoire de Sauron. Après les salutations d’usage, Elvorn d’une voix neutre, mais camouflant mal l’angoisse qui l’étreignait pour ceux qui la connaissait lui dit : « Je m’en vais à l’aube soutenir les sylvestres. » Elle ne craignait pas pour sa vie, mais pour celle de tous ses proches, concentrés au même endroit, elle craignait pour les soldats dont elle aurait la charge. Elvorn haïssait la guerre, elle la haïssait parce qu’elle poussait les êtres dans une frénésie meurtrière, elle haïssait la satisfaction ressentie lorsque Anguirel transperçait la carapace putride d’un orc. Pourtant, elle était douée, elle l’avait démontré à maintes reprise, l'âme d’Elvorn, comme celle de bons nombres de soldats fatigués, n’aspirait qu’à la paix, elle rêvait d’ôter cette armure et de se plonger dans les eaux de Gelion.

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Mordor - Rhovanion

ft. elvorn & iriel

La guerre, une nouvelle fois. Toujours et encore. J'en avais tellement connu, que c'était devenu...pas banale mais presque normal. Il y avait toujours des batailles qui arrivaient, pour se battre pour la liberté et contre l’oppression du mal. Une boucle infinie et sans fin ou la paix est toujours menacer à un moment où un autre.
Fidèle à Gil-Galad depuis la Marche vers l'Est. J'avais mit mes capacités militaires à son services. Je fus de ceux qui se porta volontaire pour le suivre dans son combat contre Sauron, nous menant du Lindon en Eregion jusqu'à Imladris. Et lorsque la Grande Alliance fut faite , je savais que le combat allait nous mener, encore au plus proche de mal. Et c'est sans surprise, que la bataille finale, était au Mordor, terre, de Sauron. Non loin de la Montagne du Destin, où on anneau avait été forger par cet être ignoble.

Je savais que j'étais douée avec des armes, et je connaissais la mort, j'y étais passer. Cela me faisais plus peur, je n'y pensais plus comme avant. Je n'avais plus aucune crainte sur le champs de bataille. La mort m'avais rendu plus cruelle et sanguinaire envers mes ennemis, et j'avais aucun remords à y être. Personne ne pouvait se douter en me voyant que je pouvais être ainsi, car je sais que d'apparence, je faisais plus penser à la douceur et la gentillesse. Ne jamais ce fier aux apparences. Tous les elfes, les nains et les hommes capables de se battre contre Sauron avaient été appeler pour cette bataille, qui devait être la plus importante de cette guerre. Il y avait quelque chose de bon dans cette guerre : je fréquentais à nouveaux les autres peuples.

Discutant avec un nain de Durin dans sa langue natale, on vient me prévenir qu'il faut qu'on bouge, les soldats devaient commencer à se regrouper, pour l'attaque à l'aube. Je trouve refuge auprès un feu. Le Mordor était loin d'être froid, et la chaleur craché par le volcan se sentais partout sur cette terre. Mais dans une situation pareil c'était réconfortant. Assise en tailleur mes coude sur les genoux, les mains qui portaint ma tête, mes yeux se perdent dans les flammes. Jusqu'a ce qu'une voix me sorte de cette transe. Je relève la tête et voi non loin Elrond. Il me rappelais beaucoup ses parents. Une petite et courte lumière passe dans ma pupille, puis dans un soupir je retourne sur la contemplation des flammes. J'entends alors une autre voix tout aussi familière. Elvorn aussi était ici, je ne comprenais pas que Gil-Galad prenait le risque de perdre sa femme dans la bataille.

-Ils auront besoin d'aide, dis-je sans quitter le feu des yeux, mais tu semble être plus angoisser qu'autre chose.

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Iriel ∞ Elvorn

Le feu semblait absorber toute l’attention de son amie, et c’est sans le quitter du regard qu’Iriel lui répondit. Sans surprise elle avait deviné quelles angoisses rongeaient l’âme de la dame. Celle-ci ne nia pas « N’est-ce pas naturel ? Alors que mon époux, mon fils et beaucoup d’amis resteront sur ce front. » Si elle préférait ne pas songer au pire, et garder comme toujours l’espoir en son cœur, les années de guerre et les pertes déjà nombreuses avaient assombris son caractère.
Pourtant, elle avait connu d’autres guerres, mais elle était si jeune à l’époque, elle n’avait pas eu tant à perdre. Elle portait alors dans son jeune cœur l’assurance de la victoire du bien, aujourd’hui le doute s’y était distillé, et dès l’aube elle devrait prétendre croire assurément en la défaite de Sauron. Puis affronter, sur un terrain différent, Oropher et son orgueil insensé. « Je crains les pertes à venir, et une victoire du mal. » dit-elle en observant un instant le ciel, dans lequel de lourds nuages noirs reflétaient les feux orangés du Mordor. Il n’y avait que le désespoir à contempler, les mines inquiètes, les humeurs sombres, c’était là aussi le pouvoir de cette terre maudite.

Ses yeux tombèrent alors sur Sinestil semblait en pleins débat avec son père et son héraut, sa fougue l’inquiétait, son impétuosité risquait de le faire tuer. Mais il avait refusé de rester à l’arrière et pour préserver son ego encore fragile, il risquait à chaque minute sa vie. Ereinion paraissait un peu agacé, elle le voyait à la manière dont sa mâchoire s’était contractée un instant. Signe d’un désaccord, et le haut-roi n’avait jamais bien toléré les désaccords. Un sourire las passa sur les lèvres de la Dame, Sinestil était bien le seul à oser tenir à son père, elle n’avait pas besoin d’entendre pour savoir sur quoi portait la discorde. Parfois, elle songeait que son amie avait été bien sage en ne prenant pas d’époux, en fermant son cœur à tout prétendant, mais l’amour ne se contrôle pas. Elvorn aurait préféré être la femme d’un humble guérisseur, ou d’un discret forgeron.
Le destin l’avait voulu sur un trône, elle qui avait toujours craint le pouvoir et ses tentations. Même un diadème sur la tête, elle se préférait diplomate à reine. Trop souvent, elle avait préféré voyager que rester sur le trône. Jamais Ereinion n’avait émis de réserve à cela. Et maintenant, sans savoir pour quelle raison, elle regrettait les instants qu’elle n’avait pas passer avec lui.

La présence d’Iriel était rassurante. De tous les rescapés de Gondolin, de tous ceux qui avaient dû échapper au massacre provoqué par la traitrise de son père, peu n’avait pas fait montre de quelques rancune pour sa fille. Mais jamais ce ne fut le cas d’Iriel, elle lui en sera, pour cela et bien d’autres choses, éternellement reconnaissante.
Mais leurs cœurs étaient lourds ce soir, peu prompt à la légèreté d’une agréable discussion. Après un silence, elle ajouta cependant « Mes craintes ne changeront cependant pas le cours de nos destins, et ne protégeront pas les êtres aimés. Tu le peux. » Elle chercha le regard d’Iriel, ses yeux animés comme seuls peuvent l’être ceux d’une mère inquiète. « Je n’ose te demander ce service Iriel, mais je partirai plus tranquillement si je le fais. » Les mots s’échappèrent de sa bouche plus vite qu’elle ne l’avait pensé. Il y avait, dans son ton, l’urgence du désespoir. « Protège mon fils, de sa fougue et de ses ennemis. Son père l’y encourage, mais Ereinion nous pense invulnérables. » Et la reine, savait que la mort pouvait les emporter tout aussi cruellement que n’importe qui d’autre.

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Mordor - Rhovanion

ft. elvorn & iriel

Je fixais le feu comme une sécurité. Une assurance que mon esprit n'aille pas divaguer sur autre chose, contrôler mes pensées. Ce n'était ni le lieux ni le moment pour se perdre dans des pensées ou des réflexions qui n'avait pas place et totalement déplacer. A croire que c'était l'histoire de ma vie. Je ne savais pas si Elvorn me connaissais assez bien malgré tout ce qu'on avait vécu, pour comprendre ce qui c'était passer durant les dernière minutes et la raison pour laquelle je m'accrochais à ce feu. J'espérais vraiment que nom, je n'aurais ni le courage ni la force que cela soit connu. J'avais déjà bien honte comme cela.
Mais on été pas là pour parler de moi. Mais bien de mon amie, de son inquiétude et de la bataille à venir. Je pouvais totalement comprendre son angoisse. Si à Gondolin j'avais pus me douter de ce qui aurait pus arriver ou même de la grandeur de la menace, je n'aurais jamais pus combattre. La mort d'Echteclion m'avait rendu incapable de combattre, le cœur briser. Peut être que sans mon attachement au Seigneur de la Fontaine, j'aurais pus aider Glorfindel face au Balrog. Je me sentais coupable de tellement de chose que la guerre ouvrait à vif.

-C'est totalement naturel Elvorn. Bien que je ne peux pas prétendre savoir ce que tu ressent exactement....

Non je ne pouvais pas vraiment savoir, je n'ai jamais eu connu un amour partager et celui d'une famille. Elle avait la chance d'avoir cette famille, de les avoirs auprès d'elle, et chez les elfes c'est unique et comme pour les Valars, ils resteront auprès de vous partout ou vous ferez votre demeure. Je compatissais à sa situation. Je pose alors mon regard azure sur elle.

-Il y a toujours des pertes dans une bataille. C'est naïf de croire le contraire.

Oui il y allait avoir des morts, beaucoup de mort parmi l'alliance. On ne savait pas simplement qui allait en être. C'était dure certes mais il ne fallait pas ce voiler la face, c'était le principe d'une guerre. La mort et les pertes si douloureuses m'avait rendu bien plus crue et dure face aux horreurs de ce monde. On pouvait croire que tout cela m'atteignait pas, mai mon cœur était trop meurtrie pour s’intéresser aux peines des autres.

-Tu peut me le demander, tu le sais. Cela te rassura pour le combat à venir et ton esprit ne sera pas ailleurs. Mais ce n'est pas pour autant que je peux le faire. Je vais essayer, mais je ne te ferais pas de promesses. Je ne veux pas de la culpabilité en plus si j'échoue. J'en ai assez. Je surveillerais ton fils, quitte à lui mette des bâtons dans les roues pour le ralentir.

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