Sujet: Le pardon d'une Dame. [ft. Asabelle] Ven 4 Sep 2015 - 18:32
Pardonnez moi?Fili se sentait aussi nerveux que la première fois où l'un de ses enseignants avait été voir sa mère pour lui raconter qu'il n'avait pas été sage, quoi que non... en fait il avait l'impression que c'était pire et ce n'était pas peu dire... après tout il devait faire oublier un sacré impair cette fois, dire à une jeune fille qu'elle était aussi ravissante que des fesses n'était pas sa meilleure idée à ce jour. Certes c'était un accident mais voilà, depuis il lui était impossible d'approcher ne serait-ce qu'à moins de dix mètres du stand dont s'occupait Asabelle au marché.
Oui, la naine s'appelait ainsi et si son prénom sonnait agréablement, le nain ne pouvait en dire autant de la force des coups qu'elle était capable de lui infliger, son oreille ne s'était pas encore totalement remise pour être franc. Elle bourdonnait dangereusement de temps en temps, surtout quand il y pensait ou quand un bruit trop fort se faisait entendre. D'aucun dirait qu'il avait mieux à faire, comme se préparer pour le départ pour Erebor, mais quand on est un membre de la famille de Thorin, notre rôle est aussi de se faire pardonner ses impairs, au risque de se recevoir une casserole dans la figure. Une fois qu'il se jugea assez présentable, le blond prenait entre ses mains un cadeau qu'il avait payé une petite fortune il y a quelques jours, les filles ça aime bien les bijoux non ? Non, parce qu'il avait pensé à un gros gâteau sinon, mais le truc c'est qu'il était réellement... enfin... une calamité en touchant un four et puis, il ne voulait pas s'en prendre une en laissant croire qu'il voulait engraisser une jeune femme. Ce serait encore pire que son lapsus de l'autre jour. Enfin... chassant ce genre de pensées pour éviter de se porter malheur, Fili s'était mis en route et répétait en boucle ce qu'il prévoyait de dire. Cette fois, elle devait forcément lui pardonner, autrement il laissait tomber ! Déjà qu'elle ne répondait à aucune de ses lettres, et puis... les naines rêvant de se trouver à son bras n'étaient pas rare dans la montagne, même si les mauvaises langues iraient à penser que ce n'était que pour grimper sur l'échelle sociale. Bon d'accord, lui aussi le pensait parfois...
Tout à ses pensées, le blond arrivait enfin sur la place et après avoir inspiré à fond, repérait donc celle qu'il avait bêtement offensée. Bon... espérons que personne de sa famille ne soit présent, il se voyait mal devoir s'expliquer auprès d'un nain furibond. Un peu brusquement, Fili tendait le paquet qui contenait un collier et se flattait de ne pas se ridiculiser en se mêlant la langue en parlant :
« Madame, je crains que mes lettres ne vous soient parvenues afin de vous présenter mes excuses pour mes propos, aussi j'ai pris la liberté de vous apporter en personne ce présent. Je me suis laissé penser qu'une jeune personne de votre prestance devait apprécier les parures... hors ces bijoux vous iraient, je pense, vraiment à ravir. »
Il était bien là, non ? En plus il faisait l'idiot en faisant semblant de ne pas avoir compris qu'elle l'ignorait... après, pourvu qu'elle n'interprête pas cela comme un : 'vous êtes moches, ces bijoux attireront l'attention ailleurs que sur votre visage', autrement, sa tête allait encore raisonner pendant longtemps.
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Sujet: Re: Le pardon d'une Dame. [ft. Asabelle] Mer 4 Nov 2015 - 13:36
Le pardon d'une Dame
Le prince goujat
La saison de l'été disparaissait déjà pour laisser place au froid automnal, cela se sentait à l'atmosphère générale qui se faisait pressentir auprès des nains qui se paraient déjà de peaux de bêtes et de gros bonnets sur leurs cheveux blonds, bruns ou encore roux. La journée, les passants se faisaient un peu plus rares, mais la douceur de l'air empêchait les potenciels clients de rester trop longtemps chez eux, ce qui était un avantage pour les marchands qui installaient leur stand à la même heure et au même emplacement qui était désormais devenu le leur. Depuis de longues années, le père et le cousin de Asabelle avaient réussis à obtenir un emplacement non loin de la grande place, ce qui était stratégique car c'était là où commençait le marché, et l'effet de pente permettait au doux fumet des pâtisseries que Asabelle préparait dès la veille, de venir chatouiller les narines de tous les nains qui se présentaient aux différents stand.
Le matin pointait déjà le bout de son nez, et depuis déjà une heure, la naine qui était douée de ses mains, autant pour donner des claques bien senties que pour préparer de délicieux gâteaux, se trouvait sur son emplacement et aidait son père à installer leur stand qui se constituait de trois grandes tablettes en bois, surmontées par un présentoir où Asabelle y déposait ses différentes préparations et les objets chinés un peu partout, de la part de son père. La grande place se trouvant dans une sorte de cuvette, entourrée des montagnes aux monts enneigés, le froid était beaucoup plus palpable, et la naine portait, au desuss de sa robe en tissu épais et rouge, un long manteau noir et fourrageux qui lui couvrait les épaules et les bras, lui tenant bien chaud. La naine frissonnait parfois mais cela ne l'empêchait pas de mettre la main à la patte et grâce à son aide, le stand fut rapidement installé, permettant à son père et à son cousin de partir rapidement pour aller chercher tout un tas d'ingrédients pour les pâtisseries de Asabelle et tout autres choses. Ils faisaient grandement confiance à la naine, durant toutes ces années où elle avait tenu le stand seule, elle avait fait preuve d'une grande vélocité à faire fuir les possibles voleurs ou arnaqueurs et à rapporter assez d'argent pour mettre en déroute les négociants qui souhaitaient acheter leurs produits à bas prix. Il était clair que Asabelle savait marchander, après tout, elle avait apprit auprès des meilleurs, depuis toute petite, elle avait abandonné les tâches ménagères pour se consacrer au travail que son père effectuait tous les matins. Très tôt, elle souhaitait l'accompagner sur le marché pour comprendre comment il s'y prenait pour installer son stand, pour vendre ses produits et négocier avec les différents acheteurs mais, la naine y avait ajoutée sa petite touche personnelle en apprenant, jours après jours, la technique du marchandage. Ses lèvres étaient toujours étirées en un sourire doux mais presque narquois, elle savait manier les mots pour mener les bonnes affaires de son côté et pouvoir rapporter le plus d'argent à sa famille. Et c'est grâce à ces petits exploits qui pouvaient paraîtrent minimes que son père avait décidé de lui accorder sa confiance en lui confiant le stand et les affaires familiales en son absence. De toute manière, il n'avait pas de soucis à se faire, Asabelle n'avait pas rencontré de voleurs qui avaient réussis à lui subtiliser leurs produits et avait même réussie à les mettre en déroute tout comme ces petits arnaqueurs qui s'amusaient parfois à lui rendre visite. Elle gérait leur stand d'une main de fer et c'est donc, l'esprit tranquille, que son père et son cousin lui confirent les affaires.
Cela faisait désormais depuis plus d'une heure et demie que Asabelle était assise derrière son stand, emmitouflée dans son manteau bien épais et chaud à observer les différents passants qui ne s'arrêtaient pas devant son établi. Le froid était-il coupable de cette absence de clients? Ou alors, était-ce parce que ce n'était pas le bon jour? La naine n'en savait rien, mais elle craignait que cela perdure durant toute la journée et qu'ils ne fassent pas de bonnes affaires, ce qui serait assez fâcheux. Elle sentait déjà l'ennuie se profiler à l'horizon et regrettait presque de ne pas avoir accompagné son père, laissant son cousin s'occuper du stand. Durant combien d'heures allait-elle voir passer sans qu'aucun client ne se montre pour acheter l'unes de ses pâtisseries, ou toute autre chose qu'elle vendait? Elle n'en savait rien, mais elle détestait ces journées qui s'avéraient dès le départ, ennuyantes. Mais, alors que les minutes filaient, Asabelle distingua bientôt dans la foule, un nain aux cheveux blonds qui lui était familier. C'était ce nain dont elle connaissait parfaitement le nom et les habitudes, car elle aussi elle l'observait discrètement, car il ne la laissait pas indifférente. Mais ses grandes espérances quant à ce prince du nom de Fili, fut détruites alors qu'il était venu enfin lui adresser la parole. Elle s'était alors attendue à un compliment digne de ce nom, mais visiblement, il ne fallait réellement pas se fier aux apparences. Ce Fili qui était sencé être un prince, donc avoir des manières, lui avait fait un compliment, semble-t-il, des plus insultants :"Vous avez la beauté des fesses de la lune". Non mais, quel prince quel qu'il soit, faisait des compliments à une femme qu'il semblait vouloir courtiser?! Très vite, la déception se lu sur le visage de Asabelle, bientôt transformée en une colère outrée et elle le lui avait fait comprendre en le tirant par l'oreille et en lui faisant maintes remontrances. Depuis, elle l'avait vu de nombreuses fois, aller et venir devant son stand et avait reçu ses lettres qu'elle avait bien sûr lues, mais auxquelles elle n'avait pas répondu. Il était indéniable que Fili plaisait aussi à la naine, mais elle était rancunière, et n'appréciait pas réellement qu'un nain de cette prestance lui fasse un compliment aussi insultant que celui-ci. De plus, elle s'était attendue à beaucoup plus mais aussi, voulait le faire languir et le faire penser qu'elle ne s'intéressait pas à lui, elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle n'en qu'à son argent et à son titre, ni qu'elle était le genre de naine à tomber dans les bras du premier nain venu, surtout s'il s'agissait d'un prince.
Aujourd'hui encore, Asabelle revoyait ce Fili qui passait devant son stand, pour observer la naine et peut-être en réfléchissant à une manière de se faire pardonner. Dans un sens, elle trouvait cela adorable, mais cela l'énervait aussi. S'il avait été un vrai prince, il aurait prit son courage à deux mains et serait allé la voir en lui présentant des excuses dignes de ce nom, alors, qu'il se contentait d'aller et venir devant son stand. Mais ce matin, le nain aux cheveux blonds, semblait être bien décidé à se représenter devant Asabelle afin de, elle le supposait, lui présenter ses excuses et démontrer qu'il n'était pas qu'un simple nain impoli. Alors, là, assise sur son petit tabouret en bois, elle le regarda s'approcher, presque prudemment tout en tenant une boite entre les mains, avait -il en vérité profité de son passage au marché pour aller lui parler? Cela était quelque peu rébarbatif, mais la naine décida de passer outre. Bientôt, le nain arriva à sa hauteur et elle le regarda lui tendre un paquet emballé.
"Madame, je crains que mes lettres ne vous soient parvenues afin de vous présenter mes excuses pour mes propos, aussi j'ai pris la liberté de vous apporter en personne ce présent. Je me suis laissé penser qu'une jeune personne de votre prestance devait apprécier les parures... hors ces bijoux vous iraient, je pense, vraiment à ravir."-ajouta le nain qui parlait d'une voix calme et peut-être un peu incertaine.
Asabelle fut intérieurement, quelque peu touchée de l'attention, après tout, elle n'était pas un monstre. Mais tout de même, ce nain pensait encore que lui offrir un cadeau fonctionnerait pleinement. Elle n'était pas comme toutes ces naines intéressées qui sautaient dans les bras du premier venu qui lui offrait toutes les parures du monde, elle n'était pas aussi futile que cela, elle, elle avait de l'esprit, pas juste un physique! Elle écouta cependant le nain, tout en fronçant progressivement les sourcils avant de déballer le paquet et d'ouvrir une boite rectangulaire en écrin. A l'intérieur se trouvait un bijoux, certes magnifique fait de joailleries, mais qui n'eut que pour effet de rendre la naine encore plus en colère. Ce prince pensait vraiment que l'on pouvait acheter son amour? Quand comprendrait-il qu'il n'avait qu'à venir s'excuser et lui parler comme à une égale sans pour autant lui faire des compliments vexants? La tâche n'était tout de même pas compliquée!
"Monsieur, je crains que vous vous soyez trompé. Je ne suis pas le genre de naine qui accepte ce genre de cadeau si cher et qui s'intéresse aux bijoux qu'un nain de votre prestance offre habituellement à des naines qu'il est sûr d'obtenir. Voyez-vous, je ne suis pas de ce genre là, et si vous pensez que je vais accepter vos excuses simplement parce que vous m'offrez un cadeau somptueux, vous vous trompez sur mon compte! Et si vous continuez dans cette entreprise, vous allez une nouvelle fois tâter de ma colère! Comprenez que je ne suis pas le genre de naine qui s'intéresse à l'argent, si vous aviez un peu d'esprit, ce que je pense au fond de moi, vous le comprendriez."-ajouta-t-elle avant de poursuivre dans un mensonge gros comme une maison.-"Et je n'ai pas reçu vos lettres en effet, de toute manière, je suis sûre qu'elles auraient été remplies de compliments insultants à mon égard. Je vous prie de cesser de m'importuner de la sorte et de comprendre qu'il suffit de simplement venir discuter avec moi pour attirer mon attention, les explosions de richesses ne m'intéressent guère."
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Dernière édition par Asabelle le Mar 15 Déc 2015 - 7:45, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le pardon d'une Dame. [ft. Asabelle] Lun 9 Nov 2015 - 18:17
Pardonnez moi?Fili ne savait trop comment interpréter les expressions faciale de la naine. Pour sa famille, il s'y connaissait, ce n'était pas difficile... pourtant, s'il avait de l'espoir au début, le fait que la jeune femme fronce de plus en plus les sourcils à mesure qu'il parlait et la laissait découvrir son cadeau, Fili se dit que quelque part, il devait avoir fait une erreur. Pourtant, sa mère appréciait toujours qu'il ait de petites attentions de ce genre, pas parce qu'elle était matérialiste, mais parce qu'elle savait que ses fils manquaient cruellement d'imagination pour les cadeaux – surtout Fili en fait – et que de toute manière, cela venait du cœur et pas d'un quelconque étalage. En même temps, ce n'est pas devant Dìs qu'il allait étaler quoi que ce soit, sa chère mère pouvait vite le faire revenir sur terre en lui rappelant qu'elle lui avait lavé les fesses depuis sa naissance.
Les propos que la jeune femme lui sortait ensuite firent savoir qu'en effet, il avait fait erreur quelque part. Apparemment, les bijoux étaient insultants... elle voulait... discuter d'égal à égal ? Mais... ne comprenait-elle pas qu'il ne s'entêterait pas s'il ne la respectait pas justement ? Qu'il serait rapidement partit chasser la donzelle ailleurs ? C'est ce que ferait le genre de nain qu'elle décrivait, qui ne respecterait que trop peu la gente féminine. Le blond ne ferait jamais cela, d'une part parce qu'il savait que Asabelle frappait fort, ensuite parce que sa mère en entendrait encore parler et lui ferait remarquer avec subtilité que ce n'est pas comme ça qu'elle allait avoir en effet autre chose que des chiots en guise de petits-enfants... quelle idée il avait eu le jour où il avait dit cela...
Enfin... l'éclat de la naine fit reculer le blond d'un pas par précaution, dans le cas où une main viendrait encore rencontrer sa joue de manière impromptue.
« Je... mais non, je vous assure que vous vous méprenez sur mes intentions. » affirmait rapidement Fili, sur la défensive alors que la marchande insinuait qu'il voulait simplement l'acheter. « Je n'offre pas ce genre de présent à beaucoup de personne, et contrairement à ce que vous semblez croire, mon jeu favori n'est pas de couvrir de bijoux la première femme venue. Simplement, j'ai pour habitude d'accompagner des excuses d'un présent... et ne vous connaissant pas suffisamment, j’admets avoir choisi la facilité dans mon choix. Cependant, cela ne veut pas le moins du monde dire que je ne vous respecte pas comme chaque personne de cette montagne. »
Hors de question de laisser planer ce malentendu d'ailleurs. Et vu que la naine refusait son présent en affirmant ne pas avoir reçue ses lettres qui devaient de toute manière être insultantes, le nain reprenait entre ses mains la boite qu'il refermait.
« Dans ce cas, j'irais reporter ceci au joaillier et l'argent qu'il me rendra ira. Je pense que la somme passée dans cette explosion de richesse, comme vous la nommez, saura faire plaisir à certains enfant de ma connaissance, qui ne seront pas ingrats si je viens les voir sans pensées négatives à leur intention, simplement pour leur faire plaisir. »
Non non, il n'était pas vexé comme un pou, ce n'était pas vrai. Elle voulait qu'il lui parle comme à un égal, et bien il faisait sa tête d'âne bâté comme avec n'importe qui. Pour montrer qu'il ne plaisantait pas, le blond s'absentait d'ailleurs un instant pour aller revendre le cadeau – c'est tellement classe – et revenir simplement avec une rose achetée au passage et lâcher une fois redevenu un chouillat plus calme, mais non moins tendu à la fois pour avoir été repoussé une fois encore et parce qu'il craignait de se recevoir un autre soufflet.
« Puisque faire mes excuses comme je l'estimais juste ne vous sied guère... veuillez simplement recevoir cette fleur qui ne coûte presque rien. De plus, je vous assure une fois encore que je suis réellement désolé à la fois pour mon premier impair, pour celui que je viens de commettre, et ma réaction d'enfant gâté. Je crois que vous avez raison, quelque part, je devais croire que mon simple nom devrait suffire à gagner votre cœur, et ce n'était pas vous rendre honneur. Seulement, je ne suis pas le plus malin des nains quand il faut avoir du tact. »
Et une idée lui vint, peut-être la meilleure de sa vie ! Sans doute pas, d'accord, mais ainsi il allait montrer qu'il ne se prenait pas forcément au sérieux, ou pour être plus exact, ne se pensait pas au dessus des autres.
« Permettez que je reprennes sur de bonnes bases. Si vous ne voulez toujours pas m'adresser la parole ensuite, je jures de rentrer chez moi et ne plus jamais venir vous importuner. » un raclement de gorge et quelques claquements de doigts nerveux plus tard, Fili reprenait : « Ma Dame, je me présente, Fili, fils de Dìs. Mais on m'appelle parfois 'Hey l'idiot là !', est-ce que je peux me permettre d'oser croire que vous accepteriez que ce soir, une fois votre ouvrage terminé, je vous raccompagne chez vous afin de vous aider à porter vos marchandises ? En tout bien, tout honneur, bien entendu. »
C'était bien là, hein ? Fili l'espérait réellement et offrait son regard le plus repentit, bien que proche du jeune chiot qui tentait de se faire pardonner après avoir ruiner votre coussin favori.
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Sujet: Re: Le pardon d'une Dame. [ft. Asabelle] Mer 16 Déc 2015 - 13:42
Le pardon d'une Dame
Le prince goujat
La naine se trouvait toujours derrière son stand, surmonté de plusieurs marchandises que son père, son cousin et elle-même avaient fabriqués, comme des étoffes, des bijoux ou encore des pâtisseries, ou des babioles qu'ils avaient collectés au fil de leurs recherches. Certaines étaient d'assez belle manufacture, mais pourtant, elles ne semblaient pas intéresser les clients à cet instant précis. Comme si chacun sentait qu'il s'agissait là d'un moment des plus crucials. Le prince s'adressait à sa dame, la naine qu'il trouvait très à goût et qu'il désirait courtiser mais qui pourtant s'était montré insultant alors qu'il avait essayé de lui faire un compliment. Bien évidemment le membre de la famille royale avait fait un beau raté, rendant la naine folle de rage et la décevant. Il était vrai qu'elle ne voyait pas Fili de cette manière. Etant un prince, elle se l'imaginait avec des manières, il était de bonne famille, il devait donc être quelqu'un de bien éduqué, mais elle s'était trompée. Toutefois, il ne fallait pas se méprendre sur le compte de la marchande. Elle n'était pas aussi superficielle et cela lui était bien égal si un nain n'avait pas la plus grande des fortunes ou des manières digne d'un roi. Elle demandait simplement qu'on la respecte. Et de toute façon, ce n'était en aucun cas le statut du nain à la chevelure blonde qui l'avait séduite, bien au contraire.
En vérité, Fili avait su attirer son regard de la façon la plus simple sans qu'Asabelle ne le demande et ne réussisse à s'en défaire. Elle s'en souvenait comme si c'était hier, lorsqu'elle avait vu ce nain à la chevelure blonde, et avec une barbe joliment tressée passer devant elle. Elle se trouvait être assise à son tabouret, derrière son établit. Dans son dos, son cousin s'affairait à sortir d'autres babioles des caisses en bois qu'ils avaient apportés, tandis que son père lui, était en pleine négociation avec un client qui exigeait qu'il baisse le prix d'un objet rare qu'il avait trouvé, et se trouvait être en train de le faire craquer. Autour d'eux, les passants les regardaient sans plus trop prêter attention aux autres articles ce qui faisait grandement soupirer la naine qui se dit que cette altercation avec ce client ne les aiderait pas à vendre leurs créations de sitôt. Elle ne pouvait pas réellement faire grand chose mis à part attendre que son géniteur termine ses négociations alors qu'il commençait à hausser le ton et que le possible acheteur était en train de perdre pied. C'était une jolie après midi en dépit de ces ventes qui ne se faisaient pas. Le ciel brillait haut dans le ciel et les nuages avaient décidés d'aller couvrir les forêts et les montagnes alentours, laissant celles dans lesquelles elle vivait, tranquilles. Il faisait plutôt bon, il y avait une légère brise qui caressait sa peau avec douceur tandis que les rayons de l'astre brûlant la réchauffaient et la faisait agréablement frissonner. C'était de ces journées tranquilles où on apprécie être dehors et profiter du beau temps. Puis, soudainement, son attention fut captée par un petit cri qui vint de sa gauche. Arquant un sourcil, elle avait tourné la tête en cette direction et c'est là qu'elle l'avait vu. Il s'agissait du prince Fili en personne, fils de la famille royale, prochain à monter sur le trône lorsque son oncle, Thorin Oakenshield pousserait son dernier souffle de vie. Le jeune nain se frayait un passage à travers les passants, un léger sourire aux lèvres. La personne qui avait poussée un cri s'étant en vérité trouvée fort étonnée de trouver le prince en ces lieux, au milieu du peuple et sans escorte. Quoiqu'il s'avérait que cela ne devait pas réellement être dangeureux pour le nain qui avait prouvé de nombreuses fois ses grandes capacités au combat et qui devrait, dans plusieurs mois désormais, participer à une mission de haute importance qui consistait à reprendre Erebor la belle. Les iris noisette de la naine suivirent la silhouette élancée et athlétique du nain qui saluait les passants avec un sourire, bientôt rendu par les citoyens qu'il croisait. Il semblait être fort apprécié et n'avait pas du tout l'attitude du prince hautain que l'on peut parfois avoir en tête quand on songe tout simplement à 'famille royale', bien que Asabelle n'ai jamais réellement rencontré personne de sang royal. Le nain portait des bottes de cuir avec un pantalon de couleur marron semblait-il. Et bien que le temps était clément, il faisait encore un peu froid, ce qui nécessitait bien sûr, un manteau de laine qui repossait sur ses larges épaules. Sa barbe était joliment tressée, des anneaux arboraient ses poils afin de maintenir le tout et se trouvaient aussi dans ses cheveux tirés en arrières sur les côtés. Les rayons du soleil qui venaient éclairer la chevelure du blond la rendait encore plus magnifique et la faisait briller d'un éclat chatoyant et superbe. Puis, le nain s'arrêta devant un petit groupe d'enfants qui jouaient ensemble et il s'amusa durant quelques minutes avec eux avant d'ébouriffer les cheveux de ceux-ci et de s'approcher d'un stand en contre bas. Asabelle l'avait simplement suivi du regard, et n'avait pas pu s'empêcher de le trouver à son goût, puis, elle avait commencé à le voir souvent passer devant son stand, et jamais elle n'avait cessé de l'observer, tout d'abord, de manière anodine, puis, elle avait fini par presque attendre ses passages dont elle retenait inconsciemment l'heure, ces derniers s'étant fait réguliers et précis. Et sans le savoir, elle était en vérité tombée sous le charme de ce nain qui un jour, était venu lui parler et avait brisé ses illusions en lui faisant cet affront de l'insulter, sans aucune autre forme de procès. Alors, elle avait bien été obligé de lui tirer les oreilles pour le remettre à sa place, intérieurement, déçue de son attitude.
Néanmoins, désormais qu'elle le voyait balbutier des promesses quant à la raison de sa présence devant elle, une boite en écrin dans les mains, sa colère et sa rancune qu'elle ressentait à son égard commençaient quelque peu à s'estomper. Le fait qu'il lui avoue qu'il n'était pas le genre de nain à offrir ce type de présent à beaucoup de naine lui fit, en un sens, chaud au coeur, mais aussi, elle se dit qu'elle avait peut-être elle aussi été trop loin. Il semblait réellement s'en vouloir, quoi que désormais quelque peu vexé par l'attitude de la naine, et cela, elle pouvait un peu le comprendre. Elle aussi, elle aurait été outrée si on lui avait dit les paroles qu'elle venait de dire. Désormais, le prince semblait se rengorgner et regretter d'être allé présenter ses excuses à la naine qui craignait d'avoir encore été trop loin et d'avoir perdu la possibilité de pouvoir en savoir d'avantage sur ce nain qui n'avait que le prestige d'un prince sans en avoir l'arrogance. Ce dernier voulait maintenant rapporter le cadeau qu'il comptait offrir à la marchande et remettre l'argent de ce dernier à des enfants ce qu'elle trouvait assez généreux. Et le voilà qu'elle le regardait repartir en direction d'un stand un peu plus haut, la laissant seule avec ses pensées. D'un côté, elle trouvait qu'elle avait eut raison d'agir de la sorte, après tout, il s'était bien moqué de sa personne et avait pensé qu'en lui offrant un bijoux très certainement de grande valeur, elle lui aurait pardonné. Elle avait voulu qu'il comprenne qu'elle n'était pas ce genre de naine à simplement être attiré par l'argent et le prestige. Mais, d'un autre côté, elle ressentait elle-même des sentiments pour ce prince un peu maladroit. Elle avait lu les lettres qu'il lui avait envoyé, et bien qu'en colère, elle s'en était trouvée être très touchée par le geste.
"Puisque faire mes excuses comme je l'estimais juste ne vous sied guère... veuillez simplement recevoir cette fleur qui ne coûte presque rien. De plus, je vous assure une fois encore que je suis réellement désolé à la fois pour mon premier impair, pour celui que je viens de commettre, et ma réaction d'enfant gâté. Je crois que vous avez raison, quelque part, je devais croire que mon simple nom devrait suffire à gagner votre cœur, et ce n'était pas vous rendre honneur. Seulement, je ne suis pas le plus malin des nains quand il faut avoir du tact."-ajouta le nain qu'elle vit déjà revenir au bout de seulement quelques minutes, une rose des plus simples à la main. Asabelle était certes quelqu'un de rancunière, et impulsive, elle savait aussi faire preuve de compréhension, de sociabilité et était une naine qui était une bonne vivante et amicale. Elle voyait bien que le nain faisait des efforts, même fasse à la difficulté, et il semblait être réellement sincère, la marchande ne souhaitait pas perdre ce privilège. Non pas parce qu'il s'agissait là d'un prince et qu'elle obtiendrait du prestige si elle venait à le côtoyer, mais parce qu'elle le trouvait aussi à son goût et qu'elle voulait aussi connaître le nain qui se cachait derrière cette haute stature, connaître ses goûts et simplement discuter avec lui. Il était évident qu'elle ne pouvait plus lui en vouloir bien longtemps et le voir se confondre en excuses achevait de la convaincre qu'elle devait lui pardonner et elle aussi, se laisser aller. Après tout, n'était-elle pas sensible au charme de ce nain?
"Permettez que je reprennes sur de bonnes bases. Si vous ne voulez toujours pas m'adresser la parole ensuite, je jures de rentrer chez moi et ne plus jamais venir vous importuner."-demanda le prince avant de se racler la gorge et de poursuivre dans son élan.-"Ma Dame, je me présente, Fili, fils de Dìs. Mais on m'appelle parfois 'Hey l'idiot là !', est-ce que je peux me permettre d'oser croire que vous accepteriez que ce soir, une fois votre ouvrage terminé, je vous raccompagne chez vous afin de vous aider à porter vos marchandises ? En tout bien, tout honneur, bien entendu."
Bien que ce dernier l'avait offusquée à leur première rencontre, il n'avait eut de cesse de lui envoyer des lettres où il y présentait ses excuses, il était même revenu la voir en face pour quémander son pardon et de plus, était allé cherché une rose pour lui faire plaisir devant son refus d'accepter le présent initial qu'il lui offrait. La marchande se trouvait être touchée par le courage dont le blond faisait preuve et par sa persévérance. Elle commençait très grandement à croire en sa sincérité et ne lui en voulait même plus pour l'insulte qu'il lui avait proféré. Il avait su démontrer qu'il ne se servait pas de son statut pour obtenir les faveur d'une dame et n'était pas un habitué de ce genre de choses. Car, en tombant sous le charme de ce nain, elle avait eu peur que si elle lui plaisait en retour, il pense qu'elle lui était acquise simplement parce qu'il était de haute stature, ce qui n'était pas le cas. Mais, il avait prouvé sa bonne foi, et avait même réussi à lui décrocher un léger sourire en coin amusé, tandis qu'il décrivait la façon dont on pouvait l'appeler. Elle ne pouvait plus croire désormais qu'il ne s'agissait là que d'un prince arrogant, il était bel et bien amusant, avenant et presque adorable à voir, alors qu'il se confondait en excuses et faisait tout pour que la naine accepte s'implement qu'il fasse un bout de chemin avec elle pour l'aider à porter ses marchandises. Heureusement pour sa famille, ils avaient réussi à vendre assez de choses au fil des années pour qu'ils puissent s'acheter une charette et un poney afin que ce dernier puis se charger de porter leurs marchandises. Mais Asabelle avait souvent à porter une ou deux caisses, et quand vous deviez gravir une pente, cela n'était pas des plus faciles. Sur les mots du nain, Asabelle fini par craquer, elle était rancunière, oui, mais pas à vie, il avait prouvé sa bonne foi et il ne fallait pas oublier que le prince avait aussi attiré son regard. Elle aussi devait apprendre à lâcher prise et puis, après tout, n'était-elle pas impulsive?
"Vous avez su montrer votre bonne foi, mon cher."-ajouta-t-elle après de longues minutes de silence.-"J'accepte vos excuses et même cette rose que vous avez prit la peine d'aller chercher alors que vous m'aviez d'abord acheté un présent qui devait très certainement valoir très cher. Sachez qu'en plus de ne pas être le genre de naine qui ai besoin de beaucoup de richesses, je ne vaut pas la peine que vous fassiez tant d'efforts. Vous avez prouvé votre sincérité en montrant à quel point vous étiez déterminé à ce que je vous pardonne et cela m'a touché qu'un tel nain de votre stature veuille autant s'embarrasser de la compagnie d'une simple marchande. Nous ne sommes que le matin, mais mon père a accepté de me libérer mon après-midi pour que je puisse vaquer à mes occupations, je dois donc ranger le stand et rentrer dans peu de temps. Je vis au sommet de la colline et j'avoue qu'il m'est parfois difficile de monter toutes mes marchandises jusqu'à chez moi et votre aide ne serait pas de refus. J'apprécie vos efforts et salue votre courage."-fini-t-elle en attrapant doucement la rose qu'il lui tendait et la glissant dans la poche de sa robe qui se trouvait sur le côté gauche de son buste.
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HRP:
Désolée pour le temps de réponse! J'espère que ça va te plaire et que ma Asabelle te conviens toujours!
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Sujet: Re: Le pardon d'une Dame. [ft. Asabelle] Mar 29 Déc 2015 - 12:00
Pardonnez moi?FFili était comme un chiot quand la naine lui disait qu'il avait réussi à faire preuve de bonne foi, il sentait venir la bonne nouvelle et il ne manquait plus que les oreilles dressée et la queue (de chiot!) qui s'agitait dans tous les sens pour faire savoir qu'il était ravi. Heureusement que les nains ne possédaient pas de tels signes montrant qu'ils étaient sur l'espoir fou et joyeux, autrement... il serait mortifié avant d'aller se cacher dans la montagne. Au lieu de cela, le blond faisait tout son possible pour ne pas sourire bêtement, d'une oreille à une autre, même s'il ne put empêcher ses lèvres de s'étirer un minimum. Et ne parlons pas de son envie de rugir de joie – ça allait bien avec l'image du Lion – en entendant que ses excuses étaient acceptées, ni son air choqué en entendant Asabelle affirmait qu'elle ne valait pas la peine de ses attentions. Hein ? Comment ça elle ne méritait pas tout cela parce que le destin avait voulu qu'il naisse avec une petite cuillère dorée dans la bouche, alors que la naine était de naissance plus modeste ? Leurs destins auraient bien put être complètement inversés, ce n'était que le hasard, alors de quel droit pourrait-il se penser au dessus d'elle ? De qui que ce soit d'ailleurs... est-ce que malgré son fort caractère, la jeune femme pouvait se démériter tant que cela ? De toute évidence, oui.
« Oh ? Vous allez avoir votre après-midi ? » non Fili, ne pense même pas à inviter la demoiselle à sortir, ce n'est pas convenable, il y a des étapes à respecter si tu ne veux pas te faire assommer par maman dragon. Déjà que la raccompagner – sans avoir de chaperon pour Asabelle – lui faisait craindre le courroux du père de cette dernière, et puis... il venait seulement de se faire pardonner, autant ne pas pousser trop loin sa chance... au risque de devoir tout reprendre de zéro, une fois encore.
Oooooh elle prenait sa rose, Fili observait le mouvement, mais se hâtait de détourner le regard. Ne jamais regarder le buste d'une dame, sinon, elle allait en plus le prendre pour un être lubrique, et lui se prendre un coup dont il risquait de ne pas se relever.
« Dans ce cas, je vais vous aider à tout remballer, plus vite ce sera fait, plus vite vous pourrez faire ce que vous voulez de votre temps libre. » C'est comme ça que lui fonctionnait en tout cas, vite finir son ouvrage – en le faisait bien – et ensuite pouvoir se détendre comme il l'entendait. Alors le blond commençait à prendre les affaires et les placer sous les consignes que pourrait parfois lui donner la jeune femme, et bien entendu, vu qu'il était là, pas question de la laisser porter quoi que ce soit jusqu'en haut. Autant en profiter pour faire voir qu'il était fort, ça aime bien les hommes forts les femmes, non ? Comment ? D'accord, il faisait encore un peu le paon comme ça.
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Sujet: Re: Le pardon d'une Dame. [ft. Asabelle] Sam 30 Jan 2016 - 16:49
Le pardon d'une Dame
Le prince goujat
Asabelle glissa la rose que Fili venait de lui offrir, non sans le remercier de cette délicate attention, alors qu'auparavant, il souhaitait lui offrir un bijoux qui paraissait bien cher, et qu'elle avait refusé. Elle pensait qu'elle avait été trop loin, après tout, le prince aurait pu tout simplement se décourager devant l'exigeante marchande, mais il n'en était rien. Et quoi qu'un peu vexé, il avait rapporté le bijoux et était revenu avec une simple rose comme présent, achevant de prouver à la naine qu'il était réellement de bonne foi et qu'elle devait cesser de lui en vouloir. Une fois la rose glissée dans la poche gauche qui se trouvait sur le buse de sa robe, la naine abaissa les mains et offrit un sourire au prince, alors qu'elle finissait de lui dire qu'elle comptait remballer ses affaires afin de rentrer chez elle.
''Oh ? Vous allez avoir votre après-midi ?''-demanda le nain, plus qu'intéressé ce qui amusa la naine, tout comme le léger sourire qui avait étiré les lèvres du prince. Visiblement, il voyait là une opportunité pour l'aider à rassembler ses affaires et faire un bout de chemin avec elle, afin de passer un peu plus de temps avec elle, et discuter. Asabelle n'y voyait pas d'inconvénients, bien qu'elle n'avait pas de chaperon, ce qui risquerait de rendre son père hors de lui s'il l'apprenait. Mais de toute manière, elle ne comptait l'informer de rien, il n'avait pas besoin de savoir pour le moment. Et puis, Asabelle était assez grande pour se débrouiller seule, elle faisait souvent fuir les voleurs, et même les princes un peu insultants en leur tirant les oreilles. Elle avait de nombreuses fois montrer qu'elle savait se défendre et qu'il ne fallait pas la prendre pour une naine sans défense, et qu'elle n'était pas une naine facile, alors le chaperon pouvait aller se rhabiller. Et enfin, cela l'avait toujours un perturbée cette idée de personne qui vous suit partout pour s'assurer que le nain qui partage votre compagnie, n'essaye pas de s'en prendre à vous, ou que vous n'allez pas trop vite en besogne. Certes, c'était dans les mœurs de leur époque, il était donc normale de s'y faire, mais rien qu'à penser qu'on pouvait la suivre et observer ses moindres faits et gestes, sans qu'elle ne puisse être libre de faire ce qu'elle désirait, elle détestait l'idée. De toute manière, son père ne saurait rien de ces retrouvailles avec Fili. Pas que la naine avait quoi que ce soit à cacher, ou qu'elle était une cachottière, loin de là, mais elle ne voulait tout simplement pas aller trop vite en besogne. Pour le moment, le prince s'avérait être un ami, qui peut-être deviendrait plus, ou pas, elle n'en savait rien. Elle appréciait le blond à sa juste valeur et souhaitait simplement en savoir plus sur lui. Elle ne voyait donc pas pourquoi elle en informerait son père, surtout qu'elle était entre de bonnes mains. Fili savait se battre et il était de bonne famille, elle doutait qu'avec un oncle comme le sien, et une mère comme la sienne, il ai s'avérer être dangereux.-''Dans ce cas, je vais vous aider à tout remballer, plus vite ce sera fait, plus vite vous pourrez faire ce que vous voulez de votre temps libre.''-ajouta le prince alors qu'il commençait déjà à soigneusement remballer les objets qui se trouvaient sur son stand. Et, Asabelle appréciait l'initiative, pourquoi ne pas mêler l'utile à l'agréable. La naine aurait besoin de bras, et faire le chemin avec Fili qu'elle pourrait apprendre à connaître, était une idée qui lui plaisait, elle ne voyait donc rien qui aurait pu la pousser à refuser.
''C'est entendu. Votre aide ne serait pas de refus, mon cher, et ce sera là l'occasion d'appendre à nous connaître.''-répondit Asabelle en souriant, tandis qu'elle se mettait aussi au travail.
La naine commença donc à remballer ses différentes affaires, donnant parfois des indications à Fili sur comment ranger tel ou tel objet, ou comment disposer les caisses sur la charrette familiale. Mais, dans l'ensemble, le nain se débrouillait plutôt bien, et mis à part quelques minces instructions, il n'avait pas réellement besoin de plus. Il savait comment ranger ses affaires, et se montrait assez rapide. Si rapide qu'il ne leur fallu qu'une heure pour tout rassembler. Les caisses disposées sur la charrette, le poney attelé, Asabelle vit Fili se saisir de deux caisses, une qu'il prenait, et une autre qu'il attrapait alors que la naine comptait sans charger. Elle l'observa faire et eu envie de rire. Ces caisses étaient assez lourdes, mais le prince préférait les prendre toutes les deux, très certainement pour impressionner la naine qui n'était nullement charmée par cette démonstration de force, mais plutôt par tous les efforts qu'il faisait pour lui plaire. Elle le remercia avec un sourire et se plaça ensuite devant le poney. Elle attrapa les reines et commença à lentement mener l'animal en direction de la pente qu'ils graviraient bientôt et des différentes rues qu'ils auront à parcourir afin de rejoindre la maison de la naine. Le chemin serait assez long, ils pourront donc discuter en toute tranquillité. Asabelle se tourna tout de même vers Fili, lui demandant s'il était sûr qu'il ne souhaitait pas qu'elle prenne au moins une caisse, mais le prince refusa, désireux de lui éviter le moindre effort. La naine se résigna donc à le laisser se charger de cela et s'occupa de mener son poney qui tirait une charrette plutôt lourde en direction de la pente qu'ils commençaient à gravir.
''Je vous ai vu de nombreuses fois parcourir le marché.''-sourit Asabelle avant de tourner la tête vers lui.-''Était-ce simplement pour me voir, ou y avait-il des objets qui vous intéressaient ? Il y a un stand plus loin, un enfant muet qui fabrique des objets sensationnels. Il m'a offert une main articulée qui peut attraper des objets, mais je lui ai aussi trouvé une autre utilité, sans m'en rendre compte, celle d'un gratte-dos, il sert beaucoup à mon père en tout cas. Si vous n'avez pas encore visité ce stand, vous devriez songer à y faire un tour, je pourrais vous y accompagner si vous le désirez.''-acheva la naine qui se rendait compte qu'elle avait un peu monopolisé la conversation. Elle songeait qu'il fallait peut-être laisser au prince, le loisir de parler lui aussi. Après tout, elle désirait aussi le connaître. Mais, elle souhaitait aussi savoir comment il appréhendait ce futur départ pour Erebor la belle qu'il essayerait de reconquérir aux côtés de son oncle.-''Et en ce qui concerne la Montagne Solitaire...''-commença la marchande.-''Le jour de votre départ ce fait chaque fois plus présent, il approche à grand pas. Vous vous sentez prêt ?''