Sujet: Une réconciliation tardive ( Elrohir et Erestor) Mer 9 Déc 2015 - 2:20
Il était tard, j’avais encore une fois pas vu l’heure tournait. Le soleil n’illuminait plus la gigantesque bibliothèque et j’avais dû un peu plus tôt allumé quelques chandelles pour continuer mon ouvrage. Au vu des étoiles qui illuminaient le ciel, l’heure du repas avait dû me passer sous le nez une fois de plus. J’étais un elfe passionné et je me plongeais toujours corps et âme dans le travail. Mon seigneur Elrond m’avait demandé un rapport détaillé sur les attaques de gobelins en Eriador sur les cinquante dernières années et cela m’avait pris quelques heures pour réunir les différentes archives correspondantes. D’autant que certaines étaient en très mauvaises états. Mes apprentis étaient négligeant sur la nécessité de conserver notre histoire dans de bonnes conditions.
Le silence était d’or, à travers ses étendues d’étagères et d’odeurs familières si significatives pour moi. J’aimais à me sentir dans cet endroit, c’était mon domaine de prédilection. Je savais que venir ici était un havre de paix et me permettait d’arrêter de réfléchir aux nombreux soucis qui font souffrir mon cœur. Je relevais ma nuque douloureuse et étirait mes muscles endoloris, rester dans la même position des heures durant n’était pas forcément bon pour le corps, même pour un corps d’elfe. Mes yeux me tiraillaient légèrement, je me les frottais délicatement pour retrouver une vision correcte et faire partir ce voile flou de fatigue. Il était peut-être temps de rejoindre mes quartiers pour quelques heures de repos. J’avais terminé le devoir qui m’avait été donné, je le mettrais au propre demain matin pour l’emmener à Elrond dans la matinée. Ce rapport allait nous permettre de confirmer nos soupçons sur la menace qui sans cesse grandissait au loin. Thranduil avait déjà été touché quelques années auparavant, je sentais ce mal qui arrivait vers nous inexorablement.
Je pris sous mon bras les piles de documents que j’avais récolté après avoir rangé les différentes archives à leurs places que j’avais utilisé. La lanterne à mon autre bras je m’engageait dans un long corridor, délaissant avec regret mon hâvre de paix. J’avais la tête tournait dans mes pensées alors que j’avançais à grandes enjambées, mes membres connaissant par cœur le chemin de mes appartements. J’aurais peut-être dû faire plus attention car je ne pus m’empêcher d’entrer en collision avec un elfe qui errait dans les couloirs à cette heure tardive.
Un bruit fracassant se répercuta en échos dans la maison d’Elrond, j’espérais que nous n’avions pas réveillé tout le monde avec ce vacarme. Mes piles de documents si bien rangées et triées par ordre alphabétique étaient toute étalées au sol. Ma lanterne s’en était allé cognait le mur face à moi et avait rouler sur quelques mètres, n’éclairant que d’une faible lueur autours de moi. J’étais en colère, tout mon travail réduit à néant en quelques secondes, j’allais perdre un temps fou à tout reclassé alors que j’avais avec mon annoté chaque page afin de recopier au propre demain mon rapport. L’elfe qui avait osé me percuter aller passer un sale quart d’heure.
« Vous pourriez faire un peu attention, on ne vous a jamais appris à regarder devant vous ? »
Mon ton était surement un peu sec, j’avais du mal à maîtriser l’émotion dans ma voix ce soir. J’étais las et fatigué, j’espérais juste un peu de repos et de tranquillité, que mon esprit oublie cet elfe blond aux cheveux d’or qui hante mon esprit chaque jour. Le travail ne suffisait plus en ce moment, j’avais besoin d’autres exutoires. Des cernes étaient visibles sous mes yeux rougeoyants. Perdu dans le fil de mes pensées une fois de plus, ce qui était peu commun pour une personnalité comme la mienne, je n’avais toujours pas distingué qui était le malvenu qui m’avait bousculé, ou que j’avais bousculé également à vrai dire. C’était un elfe assez grand, plutôt fin mais tout en force avec les cheveux étrangement courts. Cette silhouette me disait quelques choses.
« Elrohir ? Que faîtes-vous donc dans les couloirs à cette heure-ci ? Encore un de vos plans pour tourmenter une pauvre âme malheureuse ? Où est donc votre frère d’ailleurs ? »
Quand j'avais reconnu la personne avec qui j'étais entré en collision je n'avais pu m'empêcher de prendre un ton sarcastique. Elrohir, je cherchais du coin de l’œil son maudis frère. A eux deux ils étaient la terreur d'Imladris, j'avais tellement était la victime de leurs stupides farces. J'avais du mal à distinguer son visage sous les faibles lueurs qui éclairaient le couloir. Je n'avais décidément pas de chance ces derniers temps. Pourtant cela m'intriguer de voir un des jumeaux seul, d'autant plus à cette heure ci. C'était plutôt rare de voir la paire séparé.
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Sujet: Re: Une réconciliation tardive ( Elrohir et Erestor) Jeu 10 Déc 2015 - 23:23
Une longue journée est derrière moi. À ma ceinture, ma fidèle épée, Aranruth. Je reviens d’une chevauchée qui m’a conduit au Rohan et qui a fini par se terminer en embuscade avec des orcs. Pas que je ne les aime pas ceux-là mais… Je ne les aime pas. Leur simple présence réveille en moi tout ce qu’il y a de plus violent et de plus blessé. Le spectre de ma mère rode toujours à côté de moi, et ses mots résonnent encore dans le creux de mon oreille. Je crois que même Elladan n’est toujours pas au courant de tout ce que j’ai pu souffrir de ces paroles. Je ne lui ai pas partagé cette part de mon histoire, de notre histoire. Elladan a préféré partir tuer tous les orcs qui lui tombaient sur la main quand moi j’ai choisi d’accompagner maman jusqu’au bout, jusqu’aux havres gris où elle est partie pour Valinor. Cette partie de notre vie reste un mystère pour l’un comme pour l’autre.
Et, comme à chaque fois que mes pensées dérivent sur cet instant où ma famille a explosé en mille morceaux, je commence à m’énerver tout seul. Ma main se crispe sur mon épée et j’avance dans les rues de la cité qui m’a vu grandir. Vivre ici est difficile, et c’est bien la raison qui fait que mon frère et moi sommes toujours sur les routes. C’est une chose dont nous n’avons jamais parlé non plus, mais dont nous sommes assez sûrs. Imladris est une torture pour nos cœurs. Chaque recoin nous donne l’impression que nous allons la croiser. C’est elle qui nous a montré les raccourcis pour nous rendre au pied de la cascade, c’est elle qui nous emmenait manger des fruits recouverts de chocolat dans le marché, et qui s’arrêtait toujours au magasin de tissus pour tenter de nous montrer de beaux tissus pour nous faire des tenues sublimes pour la prochaine fête. Moi, je me suis toujours habillé de noir. J’ai toujours aimé ça. Et puis, aujourd’hui, le noir porte le deuil de ma mère, quelque part. Et, cela me rend presque invisible la nuit, comme ce soir.
Je finis par entrer dans la plus grande des demeures, celle de mon père. C’est là que j’ai ma chambre, juste en face de celle de mon frère. Perdu dans mes pensées noires, je finis par me retrouver face à un elfe que je n’ai pas vu. Elfe qui me rentre littéralement dedans. Je me retrouve les fesses sur le sol, totalement surpris. Mes sourcils se froncent et la colère que je ressens depuis quelques heures manque d’émerger quand il m’agresse. Et on ne t’a pas appris à faire la révérence à ton prince ? Je saute sur mes pieds, ignorant totalement les piles de livres étalées sur le sol. Ha ça, si Erestor pense que je vais l’aider à ramasser, il se trompe et gravement. Je croise les bras sur ma poitrine, prêt à mordre s’il le faut. Voilà qu’il me reconnait enfin et me pose quelques questions. Ce que je fais dans les couloirs de la maison de mon père à cette heure ci ? Je pousse un soupir agacé Non mais je rêve. C’est chez mon père. Je fais ce que je veux. Si j’ai envie de rentrer à deux heures du matin, totalement couvert de sang d’orc, je le fais. Bon, il n’est pas loin de deux heures du matin je pense mais je n’ai pas de sang d’orc sur le dos. Pour une fois. Elladan ? Oh, il doit être en train de dormir. Nous n’avons pas voyagé ensemble cette fois ci. Quand à savoir ce que je prépare… J’ai soudain une idée qui me passe par la tête. J’attrape Erestor par l’épaule et l’entraine vers ma chambre, laissant là ses précieux manuscrits. J’ai envie de te faire boire un peu. Promis, je boirais avec toi. Avant toi-même si tu veux. Après tout, il serait bien capable de me prêter de mauvaises idées que je n’ai mêmes pas eues ce soir. Il est temps que tu m’explique pourquoi tu me déteste.
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