♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 181 ♦ RÉPUTATION : 1023 ♦ AVATAR : Iain Glen ♦ DC & co : Thorin Oakenshield & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie. — ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor. — ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien. — RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant. — MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage. — ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth. — VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches. — AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.
La pluie battait contre son plastron de cuir, la boue glissait sous ses pas, la maisonnette était désormais visible. Cela faisait plus de trois lunes qu'il n'était revenu ici et la végétation avait déjà changé. Elle se découpait là, bicoque vétuste, dans le froid d'un mois clément devenu pluvieux, grise, esseulée, branlante, la porte était délabrée, les pans de bois se disloquaient. Le vent s'engouffrait dans la masure, faisant craquer sa charpente, laissant hurler les filets de brises qui s'échappaient des fissures percées dans les murs. Il ramassa le pot de terre cuite qui avait roulé au sol, le posant sur la maigre table de bois. Les termites et autres vers avaient déjà commencé à ronger l'un des pieds, mais il espérait qu'elle tiendrait encore un peu, après tout, elle n’avait pas fait son temps encore, il lui resterait quelques années avant que les insectes ne la dévore et qu'elle s’effondre. Il inspecta le reste de sa demeure, avec une certaine nostalgie, le ciel pleurait-il son départ d'ici ?
Un voyageur de passage avait dormis ici, un feu avait été allumé dans l’âtre récemment et la paille du lit avait été enfoncée. Il en pris quelques poignées, doucement, essayant de ne point déloger les souris qui avaient élues domicile pour la fin du printemps dans ce matelas de fortune, après tout, chacun avait le droit de trouver un endroit où s'abriter alors que les jours les plus froids arrivaient bien vite. L'été semblait se raccourcir d'année en année et alors qu'il n'avait pas encore commencé, l'automne semblait déjà être là. De toute façon, il ne logerait plus jamais ici alors il fallait bien que quelqu'un ou quelque chose en profite. Il ressortis, allant nourrir sa monture de ces quelques brins de pailles qui avaient de la chance d'être secs, nettoyant juste après le maigre abreuvoir remplis de feuilles et de morceaux de bois tombés pour rendre l'eau de pluie qui y stagnait un peu plus propre. Une fois que son cheval fût rassasié, Destan s'en retourna, laissant sa monture à l'abri sous l'appentis. Il fit le tour de la pauvre bicoque, vérifiant qu'il n'y avait rien laissé.
Il faudrait couper du bois, fabriquer de nouvelles planches afin de boucher les trous qui refroidissait ce modeste ermitage. Il faudrait aussi planter de nouvelles graines, s'occuper de retourner la terre et de désherber le potager. Il aurait pu s'habituer à cet existence après tout, il aurait acheté quelques poules, un coq pour assurer la pérennité de la race, puis en revendre ou en échanger, contre quelques jars en salaison emplis de lards et autres morceaux de cochon. Il aurait pu, vivre chichement ainsi, mais seul et pour la première fois de son existence, il n'en éprouvait pas le courage. Il n'était pas fait pour cette vie là. La sienne avait été dévouée, depuis toujours à servir, à protéger, il ne pourrait vivre décemment en se souciant uniquement de sa propre personne.Il remit ainsi un peu d'ordre dans cette minuscule maison, réajusta les pieds du pauvres lit qu'il avait construit durant les longues journées d'hiver où il s'était occupé pour ne pas mourir de froid. Il ressortis de la maison, refermant la porte branlante derrière lui, allant chercher par la bride son ami.Un écureuil disparu dans un arbre lorsqu'il sortit. Encore un qu'il ne mangerait pas, il espérait ne plus avoir besoin de poser de tel piège pour se nourrir à sa faim, ces rongeurs là n'étaient en aucun cas ses préférés.
Il marcha encore un peu, presque réticent, inquiet, arrivant jusqu'à un bloc de grès descendu des montagnes blanches sous la puissance du temps et des intempéries. Il retira quelques pierres qu'il avait empilé, sortant un grand sac en toile brune, lourd. Il en vérifia le contenu, son armure était intacte, il ne la porterait pas en ce jour bien trop pluvieux, mais il en fût soulagé. Elle représentait une part importante de sa vie et il n'avait prié pour qu'aucun voleur ne lui ait dérobé. Préférant toutefois harnacher cette dernière sur son cheval à la robe sombre. Il était déjà trempé, ses vêtement pesait lourdement et des gouttes perlaient de ses cheveux assombris par l'eau. Il pleuvait à torrent et pourtant il prenait son temps, de toute évidence, il ne trouverait un de quoi se loger pour la nuit que bien plus tard. Il attacha ainsi son armure, la pluie tapant contre son plastron de cuir avec violence. Il s'en moquait un peu, il avait toujours aimé la pluie, elle lavait les corps, les cœurs, les esprits et les terres avec une douceur infinie. Mais avec une amure, elle aurait réduit ses mouvements et son avancée, hors il était attendu, son destin l'attendait.
Lorsqu'il aurait regagné la cité blanche, qu'il aurait transmis la lettre dont le papier bruissait contre sa poitrine, au sec, il pourrait peut-être remettre cette armure où était gravé l'arbre blanc du Gondor. Et de la citadelle céleste. A cet instant là, si on l'en jugeait de nouveau digne, il pourrait, avec honneur, reprendre ses fonctions de soldat, mais pour le moment, il lui fallait reprendre son périple. Il sortis du bosquet qui avait abrité son havre de paix lors de ces mois où il n'avait trouvé de quoi travailler, laissant un dernier regard s'attarder sur ce qui avait appartenu à sa vie pendant plus de trois années. Il laissa des souvenirs paisibles mais il était temps de partir, de rendre aux voyageurs de passage cette masure qui leur servirait d'abri autant qu'elle lui avait servis. Il était de rendre au silence sa solitude et d'avancer laissant ses empreintes dans la couche d'humus et de mousse. Il remonta sur Girofle, son fidèle compagnon de route et ami désormais, il était temps pour eux de gagner Minas Tirith, un nouvel horizon les attendait.
made by LUMOS MAXIMA
Dernière édition par Destan le Sam 10 Juin 2017 - 12:02, édité 1 fois
Destan
LONELY CAPTAIN ♦ HUMAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 181 ♦ RÉPUTATION : 1023 ♦ AVATAR : Iain Glen ♦ DC & co : Thorin Oakenshield & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Destan est un Homme, un simple Gondorien sans particularité aucune si ce n'est la fierté qu'il conserve, indéfectible, pour sa patrie. — ORIGINAIRE DE : Il est originaire de Dol Amroth, ancienne cité elfique et port fortifié sous la gouvernance de Princes Dunédains et l'Intendance du Gondor. — ÂGE DU PERSO : Il y a quarante-trois années que Destan foule la Terre du Milieu et il les supporte plutôt bien. — RANG SOCIAL : Assez pauvre comparé à ce qu'il aurait pu être au vue du grade qui était le sien auparavant. — MÉTIER PRATIQUÉ : Il a été Capitaine des Garde de la Porte Noire avant que les orcs ne les mettent en déroute. Désormais, il offre ses services aux caravaniers qu'il escorte durant leur voyage. — ARMES DU PERSO : Destan possède une épée dont il prend grand soin et qu'il chérit, Ascalon. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : L'allégeance de Destan va à Turgon ainsi qu' Angelimir, Prince de Dol Amroth. — VOYAGE AVEC : Il voyage seul pour le moment, il a accompagné lors de son voyage de retour la dernière caravane qui était partie de la baie de Belfalas, désormais, avec la menace des Pirates, il est contraint à voyager en solitaire pour se trouver de nouvelles tâches. — AMOUREUSEMENT : Il a cessé de croire que le Grand Amour était pour le commun des mortels mais réservé à certains privilégiés.
Il se souvient des versants des montagnes blanches couvertes de brume, de l'opacité des matins d'Ivoire que le soleil n'arrivait à percer. Il se souvenait du roulis du brouillard au-dessus des flots qui mangeaient la coque des bateau, vorace élément pourtant inoffensif. Il se souvient de la brume noire en Mordor qui asséchait les cœurs et les espoirs, il se souvient de celle qui montait depuis le Marais des Morts. Il se souvient de la brume et des milliers de perles de rosée qu'elle déposé sur ses plumes. Depuis quand vole-t-il ? Il a l'impression que c'est depuis toujours, ses ailes sont immenses et pourtant si petite face à l'immensité de la Terre qu'il survolé. Il aime sentir le vent qui ébouriffe ses cheveux. Un oiseau en a-t-il ? Il ne se souvient pas. Il ne se souvient plus, seule la brume reste, douce, chaleureuse comme le giron d'une mère. Elle l'enveloppe, l'étreint. Il n'est pas certain de vouloir s'en sortir, mais voler lui manque un peu. Alors il reprend son envol peu à peu, il surplombe Dol Amroth de ses grands coups d'ailes, il tourne autour des tours et des clochers, il redescend entre les ruelles, emprunté les dédales et les venelles, il pique, plonge, tournois pour mieux remonter, il n'a jamais été si heureux que de voir la cité d'Amroth dans le jour levant, couronnée d'Aurore et scintillante de rosée. Il voulut pousser un cri de joie, comme tout les oiseaux et il était un aigle, du moins le pensait-il, mais il s'en fichait, il volait, rien d'autre n'avait d'importance. Sauf qu'au lieu d'un cri perçant se fut une toux rauque, poussives, à lui briser les côtés qui l'étreignit. Il tomba alors, ses ailes ne le soutenant plus, il avait l'impression qu'on lui enfonçait une lame au milieu des côtés, qu'on fouraillait dans son abdomen. Il toussa, le sang macula ses plumes blanches. Etait-il mouette pour que son ramage blanc se colore ainsi ? Il avait mal, terriblement mal, il sombrait, ses ailes ne le supportant plus. Il tombe, tourbillonne comme l'oiseau qu'il est, touché en plein ciel. Il va s'écraser et périr, le sol s'approche à toute vitesse, son cœur s'agite, le sang bat contre des tempes et tout s'arrête. Dans un murmure, un murmure lointain, il sent qu'on essaye de le retenir en l'air, il entend des sons, des mots, il connait cette langue, il s'en souvient mais il n'est plus certain de la comprendre alors qu'il erre dans une brume nouvelle. Mais il se raccroche à la voix, celle-là, elle est nouvelle, elle est différente, elle n'a rien a voir avec la chaleur de celle de sa mère, elle n'a rien avoir avec celle cristalline de ses souvenirs. Il l'a aimé, longtemps, il le sait il a eu mal, autant qu'il a mal maintenant, alors il n'est pas un oiseau, il ne la jamais été. Ses plumes tombent une à une, comme des larmes. Elles s’empilent autour de lui pour être mieux balayé par le vent. Il s'est noyé dans des rêves utopiques, il a donné ses ailes il y a longtemps à un idéal, à un songe que l'on offre aux étoiles. Il est happe, aspiré par la voix qui le retient. Elle est différente, plus il s’en approche, plus la lumière vrille au-dessus de Dol Amroth. Désormais il ne vole plus, il arpente les rues de la cité qui l'a vu naître, il est redevenu enfin, il se souvient d'un jour où il a servi de guide à celle qu'il nomme affectueusement l'Etoilée. Il était un enfant et pour elle il en demeurera toujours ainsi. Alors que la vieillesse saisissait déjà ses traits, elle demeurait impassible face aux affres du temps, lumineuse et belle, argentée à l'instar des étoiles qui brillent au-dessus, elle lui était et demeura inaccessible. Cela fait longtemps qu'il l'a compris, depuis leur dernière rencontre, depuis qu'il a compris que son cœur était résolument offert à un autre et que leur union serait impossible. Alors il la laisse s'engouffrer seule dans la librairie, il n'est plus l'oiseau chanteur qui va sacrifier sa liberté au prix d'un idéal, d'un destin injuste. Il la laisse s'en aller et alors qu'il se retourne il grandit, a chaque carrefour il s'assagit, il vieillit, jusqu'à arriver devant chez lui, devant cette maison qu'il a habité, ses parents ne s'y trouve pas, s'il avait pu soupirer de soulagement il l'aurait fait. Il a l'impression d'être presque mort alors il est heureux de ne pouvoir les compter parmi les défunts. Cependant, il n'est pas tout seul, des silhouettes apparaisse, son mentor, son capitaine, d'autres de ses camarades, un maitre caravanier qu'il a suivi longtemps et qui a du périr des mains des pirates ou des orcs. Peu à peu, les silhouettes s'effacent pour ne laisser place qu'a celui qui l'a formé, celui qui a fait de lui un combattant aguerris, un soldat brave et honorable, celui qui l'a considéré comme un fils et qui a faut de lui son héritier sur la Porte Noire. Il a l'ai paisible, heureux, les traces de sa mort son bien loin derrière lui. Destan. C'est son nom oui, il lui sourit et alors qu'il s'avance pour lui poser une main sur l'épaule, Jorah lui souris en retour s'adressant à lui " Il est temps de revenir." Revenir où ? En a t-il seulement envie ? Mais la voix de Jorah est mêlée à celle d'une femme, cette femme qui rend le soleil de Dol plus ardent, alors il hoche la tête, Je or le pousse et au lieu de tomber dans un puit sans fond, il s'élève, a une vitesse folle, il monte, grimpe vers l'aveuglant soleil et alors que.la lumière intense lui blesse les pupilles, il ouvre plus grand ses yeux comme lorsque l'on arrive a la surface de l'eau. Le décor a changé, il n'est plus à Dol Amroth, il est couché, il a mal à un côté, il sait que c’est cela qui l’a fait chuter lorsqu’il était encore capable de voler. Une voix lui parvient, la même que celle qui a guidé ses pas, il la cherche du regard, mais face à la lumière du jour réel qu'il n'a vu depuis longtemps, une éternité elle semble se soustraire à sa vue. L’Aube d’un jour nouveau s’avance devant lui. Une main saisit la sienne, douce, chaude, il sait à qui elle a appartient.