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Recueil de Nouvelles
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 Recueil de Nouvelles

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THE FATHER OF EVERY THINGS ♦ PNJ
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♦ MESSAGES : 347
♦ RÉPUTATION : 583
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MessageSujet: Recueil de Nouvelles   Recueil de Nouvelles EmptyLun 12 Oct 2015 - 20:16




“ RECUEIL DE NOUVELLES ”
ET SINON DANS LA VRAIE VIE T'ES QUI? ..


Bonjour à tous Heyyy

Voici le premier recueil de nouvelles du forum !
Cékwaça ? Et bien, suite au concours qui avait été lancé, comme peu d'entre vous ont pu participer, nous vous proposons de venir poster ici même lorsque le coeur vous en dira, sur le sujet qui avait été donné.
Le sujet ? Nous raconter une journée de votre perso s'il était de notre monde !
Aurait il été pompier, gigolo, vendeur de cookies (cookiiiies) ? Venez nous raconter tout ça, sans hésiter à faire intervenir d'autres personnages dans votre récit si vous le voulez, et, de préférence, en moins de 2000 mots.

On espère que ce sujet nous permettra quand même de lire les histoires de chacun !

Et maintenant.... à vous ♥ love

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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
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— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Recueil de Nouvelles   Recueil de Nouvelles EmptyLun 12 Oct 2015 - 20:37


Heaven is a place on Earth with you

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A la sortie du bloc opératoire, Raeryan retirait ses gants et son masque chirurgical. La fatigue se lisait déjà sur son visage, la tension redescendait après six longues heures d’opération interne qu’elle supervisait. Elle était néanmoins satisfaite de son travail encore une fois efficace et permettait à cette personne de retrouver une vie normale après une période de convalescence. Chirurgien expérimenté, réputé et apprécié, Raeryan avait souvent changé de services, de spécialité et touchait désormais à tout type de chirurgie. Son parcours professionnel lui permettait de se voir confier des opérations lourdes et le plus souvent délicates. Elle remercia les autres chirurgiens, médecins, infirmiers et infirmières présents durant l’opération pour leur travail et leur coopération. Une fois de plus ils s’étaient montrés énergiques et n’avaient jamais perdu leur concentration durant ces longues heures. Ceci fait, elle s’empressa de retirer et de jeter les protections à usage unique avant de remettre sa blouse blanche pour aller dans son bureau.

Une infirmière eut la gentillesse de lui apporter une tasse de café. La journée touchait à sa fin et comme la plupart des fois où elle avait un moment de répit entre les opérations à ce moment là elle téléphonait chez elle. D’un large sourire, alors qu’elle était déjà pendue au bout d’un fil, elle remercia l’infirmière qui s’éclipsa dans l’embrasure de la porte. Dori avait fini sa journée, il était à ce moment là en train de préparer le repas du soir et s’était occupé de Taràk. Elle regrettait de ne pas être avec eux pour partager ce moment convivial, une autre opération l’attendait et elle devait se contenter d’entendre la voix de son mari. Elle avait l’effet de mille remèdes sur elle, la demi-heure qu’elle leur consacrait au bout du fil était nécessaire à ce qu’elle conserve sa motivation. La technologie de ces appareils lui permettait même de les voir et de parler à son fils dialoguant en langue des signes pour savoir comment s’était passé sa journée d’école. Puis elle reprit son mari sur les derniers instants, écoutant sa voix tout en se balançant sur sa chaise tandis qu’elle observait le ciel se décliner en multiples couleurs d’un soleil couchant par la fenêtre. Des mots emplis de tendresse, dans la quiétude de son bureau, il lui arrachait de larges sourires heureux.

« J’en ai pour une heure et demi tout au plus, je rentre après. »

Raeryan dû couper court à la conversation alors qu’on la fit appeler pour une autre opération qui n’était pas prévue puisqu’elle était arrivée en urgence quelques heures plus tôt. Elle se dirigea vers le bloc opératoire, après avoir descendu son café dans l’empressement.

Trois heures trente de travail, après de lourdes complications qui n’avaient pas été décelées lors de l’arrivée de la patiente, ils parvenaient enfin à résoudre les différents problèmes imprévus qui s’étaient posés à eux. Raeryan en ressortait enfin, exténuée. Cela arrivait et faisait parti du métier, elle devait ignorer la fatigue et prendre sur elle dans la mesure où elle tenait la vie de ses gens entre ces mains. Au sortir de la salle, c’était comme si toute la tension accumulée pesait davantage, l’écrasant. On la remercia, une nouvelle fois et elle pouvait désormais passer le relais à d’autres chirurgiens venant travailler la nuit dans le besoin. Trainant des pieds jusqu’à son bureau, elle décrocha son manteau et attrapa les clefs de sa voiture pour ne plus perdre de temps.  Malheureusement, c’est une fois la main sur la poignée qu’elle fut prise d’un malaise qui la força à aller s’asseoir.

Une minute, puis cinq, puis dix, Raeryan ne parvenait à retrouver suffisamment ses esprits pour prendre la route sans dangers. Sa tête tournait, le monde tanguait ces désagréables sensations étaient signe d’un surmenage alors que la semaine avait été particulièrement difficile. Les effets ne partiraient qu’après du repos et cette perspective l’agaçait déjà beaucoup en sachant qu’elle n’avait qu’une envie qui était celle de rentrer chez elle. Finalement, quelques mots pianotés sur un téléphone et l’envie de se maudire à jamais furent seul acte qu’elle réussi à faire. Raeryan se pinça les lèvres, en ayant décidé d’envoyer un message à contrecœur à Dori pour lui dire qu’elle était trop fatiguée pour prendre la route et qu’elle rentrerait tôt dans la matinée - des regrets adressés au travers d’un écran, loin d’être représentatif de l’amertume ressentie. Vu l’heure avancée, il devait déjà dormir aux côtés de sa place encore vide dans le lit conjugal et serait sans doute déçu de ne pas l’y trouver aux aurores, tout comme son fils qui pouvait lui en vouloir de ne pas avoir été là pour le border. Raeryan soupira, laissant son téléphone portable à bout de bras s’échouer sur son bureau parfaitement ordonné pour reposer sa tête au creux de ses bras. Elle fut vite emportée par un sommeil lourd, trop lourd pour être agréable mais nécessaire pour recouvrer son énergie.




****




« Docteur ? »

Une voix à travers la pénombre l’appelait doucement. Raeryan l’entendait au loin comme un écho sourd mais se trouvait bien trop au fond de ses songes pour y répondre immédiatement. C’est l’effet d’un océan dans lequel on nage pour remonter à la surface, une lente ascension dans laquelle on reprend peu à peu l’usage de ses membres endormis. Les appels de son nom se faisaient de plus en plus clairs jusqu’à ce qu’elle atteigne enfin la surface, émergeant difficilement.

« Docteur ? » Entendit-elle à nouveau.
« Hum ? » Fit-elle encore les yeux clos.
« Votre mari est là.. »

Raeryan se redressa soudainement, interpellée et surprise par ce que venait de lui annoncer l’infirmer. Malgré sa vue encore embrumée par le sommeil, elle pu reconnaitre la silhouette de son époux. Dori se tenait là, tenant son manteau à la main, un sourire à la fois tendre et inquiet sur le visage. Il était venu la chercher en plein milieu de la nuit, alors que ses journées à lui étaient bien assez chargées pour qu’il interrompe son sommeil. Son cœur se serra instantanément, croyant à un mirage mais n’étant pas non plus surprise par ce geste bienveillant. Elle ne perdit pas de temps pour se lever et le rejoindre avant de s’accrocher à son bras. Son parfum l’apaisa et elle se laissa guider jusqu’à la voiture.

Les lumières défilaient une à une sur la route, dans un silence des plus reposants, Raeryan avait passé le trajet les yeux fermés, ne pouvant lutter contre le sommeil. Dori respectait son repos, concentré sur la route durant les quelques dizaines minutes de trajet qui les séparaient de l’hôpital à leur villa. Récemment construite, leur nid familial leur ressemblait en tous points ; chaleureux, coloré, chaque chose à sa place. Un lieu idéal pour faire une coupure entre leurs emplois respectifs chargés de responsabilité et leur vie familiale où s’épanouissait Taràk. En entrant dans la maison, les lumières les guidèrent dans les couloirs

« Attends, je vais aller voir Taràk. » Chuchota t-elle en s’arrêtant devant la porte de son fils.

Raeryan entra à pas feutrés dans la chambre de l’enfant, se dirigea vers son lit où il reposait tranquillement. Taràk avait eu du mal à trouver le sommeil, elle s’en rendit compte lorsqu’elle découvrit le livre ouvert à ses côtés, le livre qu’elle aurait dû finir avec lui ce soir là. Ne pouvant s’empêcher de ressentir une certaine culpabilité bien que les choses avaient souvent été ainsi, Raeryan retira doucement le livre de ses mains avant de le fermer et le déposer sur sa table de chevet. Elle remonta la couverture sur lui, prenant soin qu’il soit suffisamment couvert pour ne pas attraper froid avant de déposer un baiser sur son front. Quelques instants seulement, Raeryan ne souhaitait pas le réveiller mais contribuer à ce que son sommeil soit paisible. Ainsi elle détourna les talons et referme doucement la porte derrière elle. Dori l’avait attendue et avait bien vite fait de remarquer que son regard empli de culpabilité n’avait fait que se croitre depuis son arrivée à l’hôpital. Il lui offrit d’abord sa main et la guida jusqu’à leur chambre dans cette constante quiétude qui permettait à Raeryan de se détendre. Une fois préparée à aller au lit, glissant dans ses draps, malgré la sensation de bien être que cela lui apportait elle ne pouvait s’empêcher de penser au travail, aux opérations de ce jour là. Il ne lui restait en tête que les personnes qu’elle n’avait pas pu guérir, leurs visages se dessinaient sous ses yeux, torturant son esprit. Après toutes ces années de pratique, bien qu’elle excellait dans ce milieu, il y avait toujours des détails qui la rongeaient. Ces gens qu’elle décevait, sa famille qui l’attendait, et bien d’autres faits. Il n’y avait que Dori qui avait droit de voir ces tourments car aux yeux des autres elle restait forte et déterminé, aussi solide que le roc. Le soutien que lui apportait son époux lui avait toujours été important. Il ne lui en voulait pas, il ne lui en voulait jamais et continuait d’être l’épaule sur laquelle elle se reposait durant leurs nuits de sommeil.  Des aveux d’amour furent secrètement susurrés au creux de son oreille, Raeryan déposa délicatement ses lèvres sur celles de son mari, le remerciant d’être venu la chercher. Elle se laissa transporter à des kilomètres de là, fermant les yeux et sombrant une nouvelle fois dans les songes.



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Dwalin

AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
Dwalin
♦ PSEUDOs : Dwal
♦ MESSAGES : 6430
♦ RÉPUTATION : 2993
♦ AVATAR : Graham McTavish
♦ DC & co : Tobold & Csiasan
♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter
« Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu ! »
— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin
— ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux).
— RANG SOCIAL : Seigneur nain.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge.
— ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné.
— VOYAGE AVEC : Ses armes.
— AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.

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MessageSujet: Re: Recueil de Nouvelles   Recueil de Nouvelles EmptyLun 12 Oct 2015 - 20:37

Mon Capitaine




Le soleil qui filtrait au travers des rideaux réveilla l’homme, à moins que ce ne fut un autre de ces rêves qui vous laissent pantois au réveil qui en fut responsable. Il prit une inspiration, laissant ses sens s’éveiller à ce nouveau jour qui s’annonçait, tout en refermant les yeux un instant pour s’accorder un moment de douceur. Les formes esquises d’une silhouette allongée à ses côtés, le parfum subtil d’une femme dont la nuisette cachait trop de peau à son goût. Il lança une prière muette au Tout Puissant avant de rouvrir les yeux, son regard s’attardant un instant malgré lui sur le côté droit du lit qui était resté intouché tandis qu’il se levait pour commencer quelques étirements. Passé son rituel du matin, qu’il effectuait de manière automatique : séries d’exercices divers, douche, rasage barbe et crâne, habillage et petit déjeuner, il sortit son ordinateur pour regarder les dernières nouvelles et regretta une fois de plus l’absence de messages sur son répondeur. Cela ne voulait dire qu’une chose : il passerait encore au moins un jour de plus ici-bas. Alors, il traversa le couloir de l’entrée sans prêter d’attention aux portraits qui y étaient affichés, fantômes d’une existence révolue, récupéra ses clefs dans le bol qui trônait sur la table haute et pris la porte descendant au garage. Là, il négligea le 4x4 au profit de sa moto, ouvrit le portail automatique, et laissa la bête entre ses jambes le mener dans l’allée plus ou moins verdoyante -il n’avait jamais eu la main verte, disons-le, même pour une simple pelouse- et au-delà.

Il était encore tôt. Trop tôt pour arriver au garage où il savait que les clients ne se presseraient de toute façon pas. Le commerce, sans être en danger, était loin de faire salle comble chaque jour. Alors, il vaquait à l’une de ses activités fétiches… et regardait le compteur de sa bécane s’envoler, le moteur vrombissant son doux ronronnement à ses oreilles. Plus vite. Plus vite. Plus vite…. Un sourire commençait à se dessiner sur ses lèvres quand un museau se tourna vers lui, pétrifié au milieu de la route, et le motard fou fit une embardée pour éviter d’heurter de plein fouet le clébard…. Pour atterrir à sept bon mètre de l’axe de la route après quelques roulés boulés. Une fois la course de l’engin de mort  arrêtée, l’homme se figura qu’il était peut-être un peu trop vieux pour ses conneries et se releva gentiment, pour déterminer qu’il était encore miraculeusement en un seul morceau… Si ce n’était une cheville qui n’était plus au top de sa forme et probablement de magnifiques ecchymose… Ow. Peut-être une légère déchirure à la cuisse aussi, en fait.. Qu’à cela ne tienne, il avait vu pire.  Dix minutes plus tard, il entreprenait de rentrer doucement vers la ville en boitant quand une petite voiture s’arrêta à sa hauteur et qu’une voix bien connue l’interpella :

- Lieutenant D. Walin ! Oh, oh : elle l’appelait par son nom complet ; elle était en colère. En même temps, la scène lui laissait peu de marge pour une excuse viable… Il tourna -douloureusement- la tête pour croiser des sourcils froncés.
-Dois-je te rappeler que c’est pour ce genre de comportements irresponsables que tu as été mis à pieds. Trois fois !
- Oh, moi qui croyais que c’était parce que j’avais désobéi à un ordre direct puis insulté un gradé. Trois fois.

Il ne put s’empêcher de sourire en coin mais sa blague tomba manifestement à plat et il se racla la gorge. Ce n’était pas supposé être un haut fait, certes. Sans l’appui d’une certaine personne, il aurait été radié avant même de sortir du grade d’aspirant... Qu’y pouvait-il si la plupart de ces idiots n’arrivaient pas à gagner son respect, aussi ?! Il se rendit compte que le regard vert de la femme le scrutait ; sûrement car elle vérifiait déjà à sa démarche s’il présentait des signes de séquelles. Il s’agissait à la fois d’une déformation professionnelle et d’un réel souci pour sa personne, il le savait, alors il ne releva pas.. D’ailleurs, elle retira bientôt du siège avant de son pot de yaourt sur roues une pile d’ouvrages divers et variés qu’elle déplaça sur la banquette arrière -qui était déjà suffisamment encombrée, disons-le- avant de lui faire signe de grimper. Puis, elle procéda rapidement à quelques vérifications élémentaires, avant de le menacer :

- ...Si tu me fais une hémorragie cérébrale dans la voiture, je te rebalance sur le bord de la route.
- Oui, m’dame.

Deux heures plus tard et malgré toutes ses protestations, il sortait à peine du cabinet de Rae avec une mine renfrognée, une ordonnance longue comme le bras et des jours de repos d’assignés. Du repos….. Comme si c’était ce qu’il lui fallait ! Il ruminait son désir d’action quand il tomba nez à nez avec…

- Mon capitaine !
- Lieutenant…. L’officier le regarda d’un air étrange, comme s’il le jaugeait, et l’autre se redressa aussitôt, quasiment au garde à vous, sentant à son seul regard qu’il allait se jouer là quelque chose… Quelque chose qu’il ne pouvait pas louper.
- J’ose espérer que vous serez sur pieds dans une semaine. Le regard céruléen planta ses prunelles dans celles sombres de son subalterne, et il murmura presque, pour ses seules oreilles : Nos informateurs l’ont trouvé.

Les yeux du lieutenant pétillèrent soudain avec un éclat qui reflétait celui de son supérieur, et il lui offrit son plus beau salut militaire.

- Toujours, mon capitaine.

La tête du Strategic Militarised Organized Group. Remis ou non, il serait des leur pour lui faire passer l’envie de bombarder des civils, même si c’était la dernière chose qu’il faisait. Oui. Cet automne, le SMOG tomberait.


Dernière édition par Dwalin le Lun 12 Oct 2015 - 20:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Recueil de Nouvelles   Recueil de Nouvelles EmptyLun 12 Oct 2015 - 20:37


Nourrir les pigeons d'une tarte aux poires

Adossée contre un mur de vieilles pierres rongées par les siècles écoulés depuis son édification, la jeune fille observait la foule qui se massait peu à peu sur la vaste place devant la célèbre cathédrale. Mains dans les poches d'une vieille veste en jeans élimée dont les manches n'étaient plus qu'un lointain souvenir -pas aussi vieille que le monument dont elle servait de pilier depuis près d'une heure-, elle ne perdait pas une miette du spectacle des touristes qui s'étendait devant ses yeux. Il n'y avait pas meilleure saison que l'été pour elle, saison qui amassait le plus de pigeons en ces lieux en dehors de l'hiver, des pigeons assez stupides pour garder le nez en l'air rivé sur le gigantesque édifice plutôt que de garder un œil sur le contenu de leurs poches. Mais toute poire n'est pas bonne à croquer et Bregil n'attendait qu'une chose, le touriste idéal.
En pleine citée européenne, elle avait appris à repérer le touriste plein d'oseilles parmi les déplumés et au milieu de tout ces touristes étrangers, elle savait que les bridés se montraient les plus aveugles. Chinois, Japonais ou Coréen c'était du pareil au même pour elle qui n'avait jamais quitté le pays, deux fentes au milieu du visage, l'innocence de ceux aveuglés par la beauté du voyage et surtout, le plus important, un portefeuille bien fournis en espèces.
Dans la pénombre de son poste d'observation, elle attendait, regardant les porcs transpirer sous le soleil au zénith en agitant cartes et autres prospectus à même de leur prodiguer un peu de fraîcheur sous la canicule. Aucun autochtone n'était assez fou pour sortir à une heure pareil, encore moins en plein soleil mais derrière les lunettes teintées et la couche épaisse de crème solaire dégoulinant comme une glace fond au soleil, se cachait une volonté de fer, celle d'entendre la cathédrale chanter. La jeune fille attendait ce moment avec tout autant d'impatience qu'eux mais pour d'autres raisons. Son regard se posa alors sur une jeune femme agitant un petit drapeau à l'intention du petit troupeau armé de caméra qui la suivait, désignant le monstre de pierre derrière elle en débitant à toute vitesse ce qui devait être la présentation du monument. Casquette à visière, appareils dernier cri entre les mains gantées, vêtements colorés et.. dépareillés, le chasseur avait trouvé une proie parfaite dans ce troupeau de touristes asiatiques surexcité.

Bregil, Breg ou encore « la petite » -pour les intimes- avait à peine plus de 13 ans mais les plus jeunes font bien souvent les meilleurs pickpockets. Des petites mains toutes fines et plus agiles, qui se glissent facilement dans les poches pour subtiliser appareils et portefeuilles. Avec la crise, c'était difficile pour tout le monde mais il fallait bien faire tourner la boutique et il n'y a rien de pire que de perdre la main. Elle avait commencé par de petites arnaques, usant de son charme tout enfantin et innocent, avant de se lancer dans ce business et il fallait dire qu'elle était agile la petite Bregil -sans mauvais jeu de mot. Petite, qui se risquait à la qualifier ainsi faisait preuve de courage ou de stupidité mais haute comme trois pommes, elle aurait pu être qualifiée de naine. Mais ce que la petite orpheline n'avait pas en taille, elle le compensait par la hargne et la ténacité, il valait mieux ne pas se la mettre à dos car elle en avait gros. Déjà, il fallait vraiment que le sort s'acharne sur elle pour avoir été affublée d'un prénom pareil, introuvable dans un livre de prénoms. Même un chien n'en aurait pas voulu alors elle.. Quitte à être lâchée par ses parents, elle aurait aimé qu'on lui lègue un meilleur héritage, pourquoi pas quelques ronds de pièces ? Mais tout ce qu'elle avait gagné, c'était un prénom étrangement moche et le droit de séjourner en famille d'accueil jusqu'à sa majorité.

Sans avoir quitté son petit coin d'ombre, elle laissa son regard vagabondé de façon nonchalante sans perdre le petit troupeau de son horizon. Restant groupés, ils se sentaient sûrement en sécurité mais elle n'attendait qu'une chose, qu'une photo, un détail attirant leur attention les séparent un instant, juste le temps pour elle de passer à l'action. Une. Deux. Trois. Les cloches sonnèrent et tous, le regard fixé en l'air comme s'ils pouvaient apercevoir les cloches d'ici, restaient immobiles. D'un coup de pied, elle se dégagea du mur, quittant l'ombre de la cathédrale pour se mêler à la foule sous un soleil de plomb et glissa au milieu de groupe, discrètement. Main en visière, faisant mine de contempler le monument au même titre qu'eux, l'autre main s'affaira à délester une dame de son portefeuille, puis un homme de son téléphone avant que la petite fille ne soit plus qu'un mirage, s'éclipsant en bousculant une personne dont elle se saisit de la bourse avant de disparaître définitivement dans une ruelle étroite et sombre, profiter de son larcin à la fraîcheur et au calme.
Son instinct était bon, le portefeuille était plein de billets, mêlant les euros aux yens, elle empocha le tout avant de se débarrasser du reste, gardant le portefeuille pour le revendre à un autre pigeon du genre. Le téléphone se vit démonté prestement, cartes et puces aux crocodiles de la cité et le reste dans sa poche avant de subir le même sort que le portefeuille. Son ultime paquet fut cependant moins fructueux. Quelques pièces, un pauvre billet de dix entre des tickets de caisse, des cartes et une photo ridicule montrant un père et sa fille bras dessus, bras dessous. La jeune fille étudia la photo un instant, grimaçant et alors qu'elle s'apprêtait à la mettre à la poubelle, elle la remit dans le portefeuille délesté de son argent et de sa carte de paiement. C'est à sa propre surprise qu'elle se vit retourner sur la place pour rendre le portefeuille à la personne en question, tout aussi surprise qu'elle par tant de générosité, avant de s'effacer à la vitesse d'une battement de cils sans laisser le temps d'un merci et encore plus d'un : au vol.
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MessageSujet: Re: Recueil de Nouvelles   Recueil de Nouvelles EmptySam 8 Oct 2016 - 0:22




Memento Vivere






Un jour de plus loin d'elle, et ç'aurait été le jour de trop. Lorsque Leoden se réveilla ce matin-là, dans sa tente à l'autre bout du monde, il entendait encore les coups de feu au loin qui avec le temps, ne le dérangeaient plus tant que cela. Il fallait dire que cela faisait déjà un bon moment qu'il était arrivé ici avec l'équipe de reportage, et il avait eu le temps de s'accoutumer au bruit des tirs, à l'eau infecte, à la bouffe dégueulasse et à devoir supporter ses collègues dans des conditions difficiles. Forcément, il s'était lié d'amitié avec quelques personnes qu'il avait croisées ici, quelques femmes qui avaient la vie dure, dont les enfants ne connaissaient rien de plus que leur avenir incertain. Damas était loin d'être un endroit sûr, que ce soit pour des gens comme eux, ou pour n'importe quel être humain ; les conflits avaient pris ce tournant si déroutant qui faisaient basculer le monde, et Leoden était justement là pour essayer de décrypter ce phénomène, d'y mettre des mots, des images pour le reste du monde qui n'y avait pas accès. La boite de films documentaires qui finançait son projet avait bien compris sa démarche, mais malgré tout son travail n'en était pas si facilité, et il nécessitait de nombreux sacrifices, à commencer par sa vie personnelle. Depuis le temps qu'il était là, il avait raté l'anniversaire de sa compagne, il avait raté les fêtes de fin d'année, il avait aussi loupé leur anniversaire de rencontre. C'était beaucoup, mais il espérait que Cármen comprenne, comme elle l'avait toujours fait, qu'il ne pouvait pas mieux concilier ces deux facettes de sa vie.

Mais ce matin-là, tout était différent. Il savait que c'était son dernier jour ici, qu'il allait se lever, se mettre un truc à peine comestible sous la dent pour se rendre à ce qui servait d'aéroport pour rentrer chez lui. Il avait déjà hâte de serrer sa compagne dans ses bras, de sentir son parfum après les longs mois qui s'étaient écoulés depuis son départ, et à reprendre sa vie là bas comme il l'avait toujours fait. Il ne repartirait pas avant un moment, il aurait le temps de se requinquer à l'aide des délicieuses pâtisseries de Cármen qui auraient vite fait de lui faire reprendre les kilos qu'il avait perdu ici, il aurait aussi le temps de tout préparer pour l'arrivée de leur bébé. C'était ce qui le faisait le plus sourire ; il avait raté une bonne partie de la grossesse en étant à l'autre bout de la planète, il avait vu les échographies lorsqu'il avait appelé la future maman par visioconférence ; il avait eu le compte rendu de tous les conseils de médecins, et jusque lors, tout s'était parfaitement bien passé pour eux. Ça le rassurait beaucoup, car ici, il n'aurait pas pu faire grand chose si un problème était survenu.

Alors qu'il était fin prêt, il quitta sa tente pour aller faire ses adieux à quelques unes de ses connaissances qui étaient encore sur place. L'homme arpenta le dédale de rues qui le séparait encore d'une maison où il s'était souvent rendu. Loin, trop loin de son point de rassemblement habituel, et il s'y aventurait quand même. Il trouva que, contrairement à ce dont il avait eu l'habitude, l'endroit était étonnement calme. Il n'y avait pas un bruit, pas une parole qui n'eut pu lui parvenir, alors que c'était un quartier qui pourtant, recelait encore de vie envers et contre tout. Lorsqu'il tourna au coin de la dernière rue, il comprit avec effroi pourquoi il n'avait entendu aucun rire enfantin. Marchant lentement, il sentait le vent venir porter jusqu'à lui une odeur qu'il reconnaîtrait entre mille ; l'odeur de la mort, froide et vindicative. Au travers des décombres, il pouvait apercevoir une main, trop petite pour finir ici ; des cheveux d'une femme qu'il avait autrefois connue, les corps mutilés de ceux qui avaient passé les derniers mois en sa compagnie. Il avait senti son cœur accélérer dans sa poitrine, à mesure que des noms passaient ses lèvres dans une panique qu'il ne maîtrisait plus. Et pourtant toujours aucune réponse, alors qu'il tentait le tout pour le tout à sortir les corps qu'il pouvait des décombres. Il était resté là un bon moment, dans ce pays, à tenter d'y comprendre quelque chose, mais cette constatation ne faisait qu'ajouter à son impression constante que le monde le dépassait totalement, comme s'il avait loupé un coche..

C'est à ce moment-là qu'il senti une vive douleur dans sa jambe ; sa main s'empressa de venir comprimer l'endroit comme pour le protéger, mais il sentit avec effroi un liquide encore tiède sur sa paume. L'homme n'eut pas besoin d'un regard pour comprendre ce qu'il se passait, et déjà il serrait les dents, se relevant comme il le pouvait pour aller se mettre à couvert. S'il avait déjà connu des douleurs, celle dans sa jambe les dépassait toutes ; le reste n'était rien d'autre que des égratignures d'enfant. Sous la panique, il tentait de faire abstraction de la peine lancinante qui lui rongeait le corps ; il savait qu'il pouvait bien endurer cela, pour sa propre vie, pour celle de la femme qu'il aimait, celle de leur enfant à venir. Il finit par se retrouver à l'abri, avachi au sol, à peine adossé sur ce qu'il restait d'un mur. La pression qu'il exerçait sur sa jambe ne suffisait plus à contenir le sang, il en avait déjà perdu beaucoup trop ; c'était la première fois qu'il subissait les dégâts d'une guerre en se faisant tirer dessus. Et c'était la première fois qu'il avait aussi peur de ne pas revoir le beau visage de son aimée.. Puis bientôt, il sombra sans s'en rendre compte.

**

Lorsqu'il finit par ouvrir les yeux, difficilement à cause de la luminosité qui l'aveuglait encore, Leoden ne comprit pas tout de suite où il était. Il lui fallut un moment avant de comprendre que l'on était en train de lui parler dans sa langue natale. Il avait mal à la tête, et à la jambe aussi.. Et lui revinrent en mémoire les souvenirs d'une journée qui s'était terminée sans qu'il ne comprenne comment. De ce qu'il pouvait distinguer, il y avait plusieurs médecins autour de lui, mais il n'eut pas réellement le temps ni la conviction qu'il fallait qu'il s'y intéresse, que déjà, la fatigue l'avait ramené dans les limbes. Passé quelques heures encore, il eut la force de se lever, aidé par un médecin dont le visage lui était familier. Oui, un médecin qu'il avait déjà croisé, là bas.

On le mit au courant pour sa blessure – qu'il avait déjà bien senti, ceci dit –, l'informant qu'il pourrait rentrer chez lui et qu'un de ses collègues était déjà en route pour l'y conduire. Il aurait quelques semaines de convalescence, mais il se permit de souffler un bon coup ; ç'aurait pu être tellement, tellement pire que cela.. Comme ce petit garçon dont il se souvenait, et dont il n'avait plus que le prénom. Mais la joie de rentrer enfin dans cette adorable maison prit le dessus, gommant les traces qui resteraient trop longtemps dans son cœur.

**

La voiture s'engagea dans la petite route de campagne, vibrant de toute sa carcasse à chaque fois qu'elle rencontrait un nid de poule – ce qui, en soit, se produisait bien trop souvent – et arrachait une grimace à l'homme alors qu'il était sur le siège passager. Il avait un peu mal partout, à vrai dire, c'était normal vu ce qui lui était arrivé. Il n'avait pas eu l'occasion d'appeler Cármen, son téléphone était resté dans ses affaires, qui n'avaient pas été rapatriées avec lui. Mais déjà au loin, dans la campagne sauvage du Connemara, il apercevait la petite maison au toit de chaume qu'il avait acheté avec sa promise. A mesure que le pot à yaourt le rapprochait de son havre de paix, des sons familiers commençaient à lui parvenir ; l'aboiement d'un chien, le tintement d'un mobile qu'ils avaient installé à l'entrée. La voiture finit par s'arrêter juste devant le petit portail en bois brut.

Il glissa un au revoir à son ami alors qu'il poussait la seule barrière qui le séparait de sa famille. Et déjà, il n'avait pas besoin de frapper à la porte qu'elle était là, aussi belle que dans ses souvenirs, et plus encore. Leoden sentit son cœur rater un battement ; c'était comme si, à chaque fois que ses yeux se posaient sur cette femme, il en retombait amoureux. Les quelques secondes avant qu'il ne la serrent dans ses bras lui parurent durer une éternité, mais dès lors qu'il referma son étreinte autour d'elle, le temps n'avait plus cours. Il retrouvait son parfum, il retrouvait la douceur de sa peau, et son rire si doux, il retrouvait ses paroles bienveillantes, leurs disputes aussi, mais il retrouvait surtout ce ventre arrondi, déjà bien plus que ce qu'il n'avait imaginé.

« J'ai eu une idée pour le prénom, quand j'étais là bas.. » lui chuchota-t-il dans l'oreille, puis il lui vola un baiser. Elle lui avait tellement manqué.. Et ce prénom marquerait à jamais dans sa mémoire, le souvenir de ce qui l'avait tant marqué ; il fallait s'accrocher à la vie, toujours. « Dírhael » murmura-t-il, alors qu'il resserrait son étreinte autour de la jeune femme.








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