“Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.”
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Sujet: “Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.” Jeu 27 Fév 2014 - 1:12
“Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.” Sylveste & [Ambrethil]
Les temps étaient sombres, de plus en plus sombres. Cependant, la Forêt d’Or l’était moins. Peut-être était-ce une illusion, mais de par les teintes que prenaient les feuilles des arbres et les fleurs poussant ci et là sur le sol, les bois semblaient plus lumineux, comme éclaircis par une soleil* intérieure.
Ce fut par un matin brumeux que partit le Capitaine des Galadhrim. Il partit avant que la soleil soit complètement lévée, ce qui donnait à l’aube une teinte rougeâtre mais néanmoins belle, presque magique, avec les longs fils de brumes qui se cachaient et s’entrelaçaient entre les Mellyrn. Sur le sol, on pouvait apercevoir quelques Niphredil pâles côtoyant les jaunes Elanor. Haldir partit à pieds, comme à son habitude, armé de son arc et d’une longue dague attachée à sa ceinture. L’aube étant froide, il avait revêtu sa cape tissée par les siens. Dessous, et par-dessus sa tunique habituelle, il portait une armure de cuir souple. Elle n’arrêterait certes pas les coups d’épée ou des flèches, mais il partait juste en observation des frontières. Il ne s’attendait donc pas à faire de rencontres, surtout pas de mauvaises.
La route, de Caras Galadhon jusqu’à la frontière nord de la Lorien ne lui prit que peu de temps. Cependant, lorsqu’il quitta les bois protecteurs, la brume s’était levée, laissant place à une soleil froide et pâle. L’elfe s’arrêta un instant, encore protégé sous les branches de la lisière de la forêt. Plissant les yeux, il observa les environs pendant de longues minutes avant d’être sûr d’être le seul être vivant dans les environs. Bien sûr, si quelqu’un était caché, Haldir ne l’aurait pas vu, mais en tous les cas, personnes n’étaient visibles à des kilomètres à la ronde. Il s’avança donc d’un pas rapide mais souple, attentif au moindre bruit, au moindre mouvement. Ainsi, il parcourut un long tronçon de son pays vers l’ouest, avant de revenir sur ses pas et des se diriger vers l’Anduin, le fleur qui bordait les bois à l’est et qui faisait frontière au Rhovanion, là où se situait Mirkwood, autrefois appelé Vertbois. Il se tint au bord de l’eau glacée et observa longtemps le rivage face à lui, sans détecter un seul mouvement.
Ses observations finies, il se décida à manger un peu de Lembas, emporté plus tôt dans la journée. Un peu de ce pain de voyage et un peu d’eau lui suffirait pour la journée. Il emplit sa gourde d’eau clair de la rivière face à lui et courut souplement vers les arbres. Arrivé à la forêt, il bondit et grimpa promptement dans un feuillu assez grand. Il s’installa confortablement dans les branches et commença son repas. Quelques minutes plus tard, il avait terminé et s’autorisa une seconde de repos, les yeux fermés, adossé au tronc.
*soleil est féminin chez les elfes
Hana Evali
Dernière édition par Haldir le Dim 2 Mar 2014 - 23:41, édité 4 fois
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Sujet: "Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste" Jeu 27 Fév 2014 - 11:29
"Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste"
Ambrethil et Haldir
La forêt noire était malade: on le sentait, elle le sentait
Sylveste ouvrit un œil, et le referma aussitôt. Cette nuit, aucune araignée ne l'avait attaquée, ce qui, en cette forêt corrompue relevait du miracle. Elle aurait voulu dormir un peu plus longtemps, profitant d'une paisible nuit de sommeil, où elle oubliait tout ses problèmes. Mais impossible: elle était debout, jamais elle n'arriverai à se rendormir. Elle se résigna donc à se lever. La faim la tenaillait depuis deux jours, jusqu’à en devenir insupportable. Elle fouilla dans ses affaires, en quête de nourriture: il ne lui restait rien. Habituellement, elle se rendait en ville, pour vendre et gagner de quoi manger. Mais ici, à quoi bon ? Elle n'avait rien à vendre, les seules affaires que les araignées avaient épargnées, c'étaient les siennes, les indispensables, celle dont elle ne pourrai pas se résoudre à se séparer. La marchande se releva: elle avait des courbatures. Elle avait dormi sur un nid de ronces; inconfortable, mais à l'abri du danger. Elle décida de se rendre aux frontières de ce qu'elle appelait désormais son territoire, bien qu’officiellement, il appartenait à Thranduil Greenleaf. Foutaises ! Cet ignorant n'avait même pas remarqué que ses terres étaient souffrantes, souffrantes d'un mal encore inconnu aux yeux de a jeune fille. Bref, elle s'y rendit, dans l'espoir que des visiteurs auraient par mégarde perdu leurs affaires.Bien sûr, elle ne trouva rien, mis à part un caillou. Une idée stupide.Après tout, qui abandonnerai ses affaires, surtout en ces lieux peu fiables ? Sylveste grommela. Il fallait qu'elle mange, à ce rythme, elle mourrai de faim et de soif. Profitant du calme, la jeune elfe explora les endroits de cette forêt si dense, qu'elle n'avait pas eu le temps de visiter, trop occupée à repousser les assauts des arachides. Après un long périple, elle déboucha devant une grande rivière. L'onde semblait pure, dénuée de toute maladie, toute maladie qui frappait sa chère forêt. Son hypothèse se confirma, après plusieurs tests de l'eau. On n'est jamais trop prudent. Elle but et remplit ses multiples gourdes. Son espoir s'abreuvait, tout comme elle. Elle savait où trouver de l'eau, au moins, elle ne mourrai pas de soif. Elle releva la tête. Devant elle, se dressait une immense terre boisée, dont les arbres avaient leurs cimes qui s'élevaient haut, très haut dans les cieux. Leurs feuilles, brillaient semblables à l'or des mines des montagnes bleues. Sylveste sourit à ce doux souvenir. La chance semblait lui sourire. Avec aubaine, elle trouverait surement de quoi s'alimenter, ce qui assurerait sa survie. Encore, fallait t'il traverser la rivière. Serait ce un miracle ? Le courant n'était que très faible, la jeune elfe rejoint l'autre rive à la nage sans trop de difficultés. Une fois sur la terre ferme, elle s'extasia pendant de longues minutes sur la faune variée et abondante ce qui la changeait de Mirkwood. Malgré tout ces avantages, elle ne put se résoudre à abandonner sa forêt, où maintenant elle se sentait chez elle, bien qu'il était ardu d'y survivre et de repousser les araignées. Elle s'y sentait utile. La marchande de renommée avait beau ne pas savoir où elle était, elle se disait que les elfes qui habitaient ici avaient bien de la chance. D'ailleurs, il ne fallait pas qu'ils la croisent. Peu évident, la forêt permettait de voir loin, par rapport à celle où elle résidait. Elle escalada alors le premier arbre à sa portée. Elle y arriva facilement, c'était nettement plus simple que les arbres de Mirkwood, qui étaient instables et où les branches mortes risquaient de se fendre à chaque instant. Elle sautait d'arbre en arbre, tel un écureuil. Elle se stoppa brusquement dans sa course. Sur l'arbre devant elle, il y avait quelqu'un. Un elfe, lui aussi, il semblait dormir, adossé contre le tronc. Elle fut prise de panique, mais il semblait tellement endormi.... Sa curiosité l'emporta sur sa peur, et sans un bruit, elle se glissa sur la branche de l'inconnu. Elle se pencha sur lui. Il avait des Lembas. Elle lui en pris trois. Il en avait beaucoup, il ne ferait pas la différence. Son expérience de voleuse lui permit de n'avoir aucun regret. Elle l'observa plus en détail: en âge humain, il semblait faire la quarantaine et il avait de longs cheveux blonds. Beaucoup d'elfes étaient blonds, mais elle était née brune, un véritable mystère pour elle. Elle s’apprêtait à repartir mais il ouvrit brusquement les yeux. En temps normal, elle l'aurait menacé avec son arc, mais cette fois ci c'était différent. C'était elle qui était en tord, pas lui. Elle ne savait pas quoi dire.Pour dire vrai, cela faisait plus de cent ans qu'elle n'avait pas adressé la parole à quelqu'un. Elle finit tout de même par bégayer: - Je.....Je suis désolée de vous avoir réveillé. Vous aurai je fais peur ?
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Sujet: Re: “Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.” Dim 2 Mar 2014 - 23:42
“Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.” Sylveste & [Ambrethil]
A peine eût-il les yeux fermés que les pensées envahirent sa tête. Il tenta d’abord de les maintenir au loin, sans succès. Trop de choses arrivaient ces derniers temps pour que l’esprit de haldir ne soit pas en ébullition. Ce qui l’étonnait d’ailleurs. D’habitude, c’étaient ses frères qui pensaient sans cesse à ce qui se passait en Terre du Milieu, lui se contentant de penser à ce qui se passait dans la belle Lothlorien… Peut-être était-ce parce que les évènements se précipitaient ? il ne le savait pas. Dans tous les cas, il pensait à l’avenir de la terre du Milieu. Et peu à peu il se rendait compte que sa forêt n’était pas un havre de paix, qui pourrait rester en dehors du monde. D’ailleurs, Dame Galadriel ne le voudrait pas ainsi. Si elle mettrait toujours toute sa force à protéger ces lieux, elle n’en mettrait pas moins de forces à protéger tous les peuples de la Terre du Milieu. Elle était forte – et elle était idéaliste. Peut-être était-ce ça la qualité qu’il manquait au capitaine… l’idéalisme. Il avait toujours considéré ça comme une perte de temps, mais il se trompait peut-être. Peut-être que justement un manque d’idéalisme allait de pair avec un manque de discernement et que de ne jamais rien espérer allait le rendre froid et fermé. Cela n’était pas mauvais en soi – il admirait d’ailleurs beaucoup le Roi Thranduil qui était un peu comme lui, la prestance et la royauté en plus – mais ce n’était pas comme ça qu’était la dame de la forêt d’or. Elle était sa reine et il ne voulait pas la décevoir…
Ses pensées vagabondèrent encore un temps mais il n’y prêta guêre plus d’attention, se concentrant sur ce qu’il ressentait. La brise fraîche qui courait parmi les arbres, l’odeur d’humus qui montait du sol, porté par la rosée qui finissait de s’évaporer, les rayons de la soleil qui transperçaient nuages et feuillages pour venir caresser sa peau pâle…
Le capitaine des Galadhrims s’était finalement assoupi pour de bon, bien dissimulé dans son arbre. Cependant, comme tous ceux de son peuple, il ne dormait jamais profondément et ses sens étaient tout de même à l’affut, bien que de l’extérieur il semblait profondément endormi. C’est ainsi qu’il la sentit approcher. Une elfe. Elle se mouvait légèrement, très légèrement. Silencieusement aussi. Mais pas assez pour qu’il ne la remarque pas. Elle s’approcha de lui et prit quelque chose à ses côtés. Il fronça les sourcils, essayant d’identifier ce qu’elle lui prenait. Des bruissements de feuilles lui indiquèrent qu’elle prenait du pain de route, enveloppé dans de grandes feuilles d’arbres. Un instant, il se dit qu’il allait la laisser repartir sans se manifester mais, bien malgré lui, la curiosité l’emporta et il ouvrit les paupières.
Elle s’arrêta brusquement, devenant aussi immobile qu’une statue. Elle resta silencieuse un long moment. Haldir se contenta de la fixer, attendant patiemment qu’elle prenne la parole. Ce qu’elle fit après de longues minutes, s’excusant de l’avoir réveillé et lui demandant si elle lui avait fait peur. L’elfe sylvain s’autorisa un demi-sourire amusé avant de lui répondre.
Vous excusez-vous de m’avoir éveillé ou de m’avoir volé ?
Il se tut un court instant avant de reprendre d’une voix moins amusée, plus sèche.
Vous auriez été un homme ou un nain qu’un tel geste ne m’aurait pas étonné. Mais vous êtes une elfe, comme moi. Que vous est-il donc arrivé pour vous pousser à voler vos semblables, sachant que si vous m’aviez demandé ce pain, je vous l’aurait donné avec grand plaisir…
Il secoua la tête, ne comprenant pas une telle action. Pourtant, il ne pouvait être réellement fâché contre cette inconnue qui devait avoir une bonne raison de faire ce qu’elle venait de faire. Les elfes étaient des êtres droits et honnêtes. Elle devait être en danger, en mouvement perpétuel pour voler ainsi. Il était curieux d’entendre ce qu’elle avait à dire, et il voulait savoir qui elle était, d’où elle venait, et ce qu’elle faisait aux abords de la Lothlorien.
En attendant sa réponse, il la détailla. Comme tous ceux de leur peuple, elle était belle, très belle. Et, étonnement, elle avait les cheveux foncés. C’était assez rare chez les elfes, qui avaient en règles génrale les cheveux clairs. Les seuls elfes aux cheveux foncés que Haldir connaissaient faisaient partie de la Lignée du Seigneur Elrond, lui-même n’étant qu’à moitié elfe. Ses cheveux foncés lui venait de son côté humain. Peut-être, se dit Haldir, que cette elfe était également de sang mêlé. Elle ne le semblait pas mais avait peut-être des humains dans ces ancêtres.
Hana Evali
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Sujet: Re: “Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.” Mer 5 Mar 2014 - 14:55
Elle ne bougeait pas, il la regardait. Un sourire moqueur apparut sur ses lèvres. Mauvais.Que lui voulait il ? Il ne semblait pas lui en vouloir. Il ne l'avait surement pas vu. Ses talents de voleuses se perfectionnaient, dis donc ! -Vous excusez-vous de m’avoir éveillé ou de m’avoir volé ? Sursaut, panique, recul. Comment était ce possible ? En reculant sur la branche, elle était arrivée sur un endroit fin et fragile. Elle bascula en arrière mais se rattrapa et ré-avança. ça n'expliquait pas pourquoi il ne s'était pas fâché. Surement était il clément. Elle en resta coite, le fixant avec des grands yeux semblables à ceux d'une biche. L'air de l'elfe en face d'elle se durcit d'un seul coup et il continua d'une voix grave: -Vous auriez été un homme ou un nain qu’un tel geste ne m’aurait pas étonné. Mais vous êtes une elfe, comme moi. Que vous est-il donc arrivé pour vous pousser à voler vos semblables, sachant que si vous m’aviez demandé ce pain, je vous l’aurait donné avec grand plaisir… Il secoua la tête, d'incompréhension sans doutes. Elle, était dans une situation très délicate: que faire, que dire ? Fallait il se confier à un parfait inconnu ou mentir comme elle le faisait si bien ? Sa longue réflexion formait un silence pesant, désagréable. Elle baissa la tête, comme un enfant pris en faute puis elle lâcha d'une voix un peu triste: -Parce que je n'existe plus. Enfin, officiellement, vu que je suis devant vous. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle faisait: elle se confiait au premier inconnu, elle devait vraiment être désespérée.Mais tout de même, elle continua sur sa lancée. -Je réside en secret à Mirkwood, et j'ai trouvé cette forêt. Pour le vol, pardonner moi, personne ne doit savoir que j'existe. Je n'avais plus rien à manger et rien à vendre, ah les temps n'ont jamais étés aussi mauvais ! Et.... elle fut interrompue par le gargouillement de son estomac. Elle rougit jusqu'à la pointe des oreilles, morte de honte. Elle ne pouvait manger devant lui, elle était tellement affamée qu'elle se jetterai sur la nourriture, elle tenait à conserver sa dignité. S'il vous plaît, promettez moi de ne rien dire ! Elle avait aussi sentie qu'il la regardait. Enfin, ses cheveux plutôt. Pour répondre à ses questions silencieuses elle lui expliqua ce qu'elle savait: -Mes cheveux vous intriguent, hein ? Moi aussi, pour dire vrai je ne sais pas d'où ça viens. Je ne comprend pas, mes ancêtres sont des elfes pure race, je peux vous le garantir.... Mystère....A moins que....a moins que....ça parait insensé mais peut-être que c'est cette vielle humaine qui avait prédit ma naissance à ma mère et qui avait ajouté que j'étais promise à un destin exceptionnel....Laissez tomber, c'est impossible et stupide comme idée, la faim doit me faire délirer.... Elle releva la tête et planta son regard dans le sien, cherchant à savoir comment réagirait il à ces réponses. Surement pas celles qu'il attendait. Elle ajouta une dernière phrase, d'un ton énigmatique: -Pour mon nom, je ne sais pas si je dois vous le dire, peut-être plus tard.....
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Sujet: Re: “Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.”
“Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste.”