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Whispers in the night Ft Elwel
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 Whispers in the night Ft Elwel

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MessageSujet: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyLun 11 Jan 2016 - 0:53

Whispers in the night
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« Fuis ! Pars le plus vite possible ! » Ces paroles raisonnèrent dans l’esprit de Búchanán qui courait à travers les ruelles de Dol Amorth. Il ne se retournait pas ; pas tant qu’il était loin du Crépusculaire dont il s’était échappé grâce à l’aide de Selen. Le barde n’avait plus qu’une envie, c’était de retrouver Edana et son luth qu’il avait laissé avant de se faire capturer par les pirates quelques mois auparavant. Ses jambes le portèrent à travers les passants des ruelles. Ses pas raisonnèrent sur les pavés, mais rien ne pouvait l’éloigner de son but. Le jeune homme savait que s’il se laissait un temps de repos, les pirates parviendraient à mettre la main sur lui, car il portait sur lui un des bijoux précieux de ces bandits qu’il leur avait dérobé en plus du précieux luth que le quartier maître lui avait offert. La nuit commençait à tomber lorsque Búchanán parvint à sortir de la ville.

À cet instant, il souffla de soulagement, rassuré que les pirates ne puissent plus l’atteindre. Il goûta à nouveau la liberté après tant de jours, de mois – il avait perdu le compte – aux côtés de ces marins. Cette expérience, dont il n’avait jamais été sûr d’en sortir vivant, l’avait immensément changé. Ses bras étaient à jamais marqués à l’ancre, signe des pirates, qui, fort heureusement, pouvaient être caché par sa veste ; il n’était pas bon d’être tatoué dans la société. Et désormais un bijou ornait ses oreilles et son nez. Son esprit était désormais plus fort, habitué désormais aux durs labeurs. Il avait dû supporter les coups et blessures qu’on lui infligeait et essayer pourtant de garder une once d’espoir. La peur s’était dissipée au fond de lui. On lui avait appris à se battre et à supporter les coups. Il ne craignait plus de croiser des bandits et étaient mieux dégourdi avec son poignard désormais. Mais cela n’était rien face à ce qu’il ressentait en ce moment ; la liberté. Après tant de temps à avoir nettoyé les ponts, briqué les armes et les canons, plongé pour récupérer un trésor et supporté les moqueries. C’était un nouvel homme qui admettait que cette aventure n’avait pas été que négative, il en sortait grandi.

Il prit une grande bouffée d’air frais, enfin sur la terre ferme. Il sentait encore les effets des vagues sous ses pieds. Après tout, Búchanán avait passé la plupart de son temps sur le navire, posant très peu son pied sur terre. Il arriva à la lisière d’une forêt et il faisait de plus en plus sombre. Son expérience de voyageur lui avait appris qu’il ne fallait pas s’aventurer dans la nuit. C’était bien trop dangereux. A cet instant, la seule chose que le barde se demandait c’était où était Edana ? Le jour où il l’avait laissée, c’était à quelques lieues d’ici, mais peut être avait-elle changé d’endroit, laissant son luth derrière elle et chercha à retrouver la trace de son maître. Búchanán pénétra plus profondément dans cet environnement broussailleux afin de trouver un abri pour la nuit. Il grimpa dans un arbre et tenta de s’y installer confortablement – il devra trouver un moyen pour se procurer une nouvelle besace puisqu’on la lui avait enlevée. Ses yeux se fermèrent et le sommeil l’emporta petit à petit. Jusqu’au moment où il entendit des grognements dans la pénombre.

Immédiatement, le jeune homme descendit de son arbre. Il reconnaîtrait ces bruits d’animaux entre milles. C’était Edana. Il l’appela mais les bruits se faisaient plus forts. Peut-être avait elle mis la main sur une proie. Búchanán ne cessa pas de marcher dans la direction des grognements. Quand il arriva à la source, il vit le pelage blanc de la louve scintiller à la lueur de la nuit suivi d’une autre silhouette dans la pénombre qu’il ne parvint pas à identifier. Ses lèvres laissèrent échapper un sifflement pour appeler sa compagne. Cette dernière détacha son attention de l’objet et la reporta sur Búchanán. Son attitude hostile changea du tout au tout quand elle reconnut son maître et lui bondit dessus faisant chuter le jeune homme. Au moins il savait qu’il n’y avait aucun danger.      




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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyLun 11 Jan 2016 - 17:55


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Whispers in the night


Búchanán & Élwel

La nuit était tombée depuis un moment. Dans la pénombre, la lueur des étoiles peinait à passer ses bras au travers des branches dénudées des arbres de la forêt de Dol Amroth. Il faisait étrangement frais, et cela faisait bien longtemps qu'Élwel n'avait pas connu des températures si basses. Bien qu'elle ne soit pas non plus frigorifiée, elle n'aurait pas dit non à retrouver la cape qu'elle avait oubliée dans la ville.

Elle ferma les yeux et inspira lentement. Sa main était comprimée sur le côté droit de son buste. Elle se concentra pour respirer sans se brusquer, même si son instinct la poussait à demander encore plus d'air que ses petits poumons ne pouvaient en contenir. Elle ne comprenait pas se qui se passait, sentait sa tête partir si elle ne faisait pas tous les efforts du monde pour rester consciente. Il fallait évaluer l'étendue des dégâts, et autant dire que la jeune femme n'était pas rassurée. Que ferait-elle de toute façon ? Elle ne pouvait pas se traîner par terre jusqu'aux portes de la ville : plusieurs lieues les séparaient. Elle ne pourrait pas non plus appeler quelqu'un à son secours, déjà parce que son ami Adrahil ne passait pas son temps dans les bois, mais en plus parce qu'elle risquait de tomber sur des personnes mal intentionnées. Elle en avait déjà fais les frais dans le passé.

Cette présente expérience, par contre, n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait déjà pu vivre. Elle avait entendu ses os se broyer, quelques heures plus tôt. Autant dire que la douleur était difficilement supportable et qu'elle ne pouvait pas vraiment marcher jusqu'à apercevoir une maison. Elle n'avait pas tout à fait compris ce qui lui était arrivé, ni d'ailleurs comment elle s'était retrouvée dans la forêt. Elle se souvenait vaguement des hommes qui l'avaient abordée dans la rue : ils étaient tous très grands, et surtout très imposants. Elle n'avait pas pu se débattre, ils auraient facilement pu lui faire beaucoup plus de mal, voir même la tuer. Enfin c'était déjà pratiquement ce qu'ils avaient fait, en la laissant là pour morte, au pied d'un grand chêne.

La tête appuyée contre l'écorce, qui lui semblait presque confortable étant donné sa situation, elle tentait de ne pas paniquer. Inspirer. Bloquer. Expirer. La douleur dans ses côtes lança de grosses radiations qui firent trembler tout son corps fragile. Une larme lui échappa. D'un coup de main, elle essuya sa joue. Puis se rendit compte que sa main était couverte de sang. Elle commençait à perdre pied. A paniquer. La peur gonflait en elle et plus les minutes passaient, plus elle commençait à croire qu'elle allait vraiment mourir ici. Au milieu de la forêt. Et personne pour la retrouver, ni faire de belles obsèques. Elle ne voulait pas signer son arrêt de mort. Pas aujourd'hui.

Elle ouvrit les yeux, et un glapissement lui échappa quand elle vit deux grands yeux bleus la fixer intensément. Elle plaqua sa main contre sa bouche ; de toute façon son visage devait déjà être couvert de sang. Elle étouffa un cri par son geste, mais la surprise avait ravivé la douleur entre ses côtes. Que faire ? Une immense louve blanche se tenait face à elle. Élwel jeta rapidement un coup d’œil à sa robe : une étoffe blanche, sa préférée qu'elle avait confectionné elle-même. La tache de sang qui prenait tout son côté droit avait dû attirer l'animal, c'était fini pour elle. Un arrière-goût de fer prononcé, la jeune femme déglutit. L'animal ne bougeait pas, et un espoir qu'elle ne soit pas ici pour achever de la tuer lui traversa l'esprit.

« Qu'est-ce que tu attends ma grande ? » lança-t-elle, comme pour l'attirer, la provoquer. Plus vite elle finirait son boulot, mieux les choses seraient réglées. Mais l'animal ne bougea pas d'un pied. Elle grognait, jappait, mais n'avançait pas. Puis au loin, un sifflement retentit. Un homme ? Quelqu'un était là et s'approchait. Élwel, la peur au ventre, ne comptait pas réitérer son expérience de l'après midi, il fallait qu'elle se lève si elle voulait survivre, maintenant, et qu'elle parte le plus loin qu'elle le pouvait, où s'en était bel et bien fini pour elle....

Dans un ultime effort, elle rassembla toutes ses forces et s'aida de l'arbre contre lequel elle était appuyée pour se redresser. Elle fit trois pas, entendit un dernier sifflement alors que la louve hurlait. Elle distingua au loin la figure d'un homme avançant dans sa direction, puis s'écroula par terre.

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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyDim 17 Jan 2016 - 22:28

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Dans l’obscurité de la forêt, des pas résonnèrent sur le sol meuble, amenant à déchirer le silence du lieu. Búchanán eut juste le temps de tourner la tête dans la direction du bruit qu’une ombre blanche vint le frapper de plein fouet. Il tomba sous l’effet de la force d’Edana qui s’empressa de lui lécher le visage, heureuse d’enfin revoir son maître. Quant au jeune homme, il tenta de l’éloigner après l’avoir cajolée. Il l’avait tellement manquée et il ne cachait pas sa joie d’enfin pouvoir la revoir. La dernière fois qu’il l’avait vue, c’était juste avant qu’il ne se fasse attraper par Tharabas et vendre comme esclave à des pirates. Il lui avait dit qu’il ne serait pas long, que c’était juste pour aller en ville et se faire un peu d’argent pour pouvoir dormir dans un lit le soir. Finalement, c’était le remous d’un bateau et un hamac poisseux qu’il avait écopé. Pas un jour il n’avait pas pensé à Edana, probablement à sa recherche. Il avait regretté de nombreuses fois son imprudence qui lui valut trois bon mois de séquestration à bord du Crépusculaire, mais il en était ressorti grandi et plus solide qu’avant.

Une fois que la louve s’était calmée et que le silence était retomber, un bruit attira l’attention de Búchanán. Instinctivement – et comme il l’avait appris parmi les pirates – il sortit sa dague de sa botte. Il avait extrêmement peur que les pirates retrouvent sa trace.

« Qui est là ? » demanda-t-il.

Comme si on allait lui répondre ! Mais au moins il avait signalé sa présence à un éventuel agresseur. Puis il avança dans la pénombre, sa dague brandie devant lui, prêt à frapper. Sa respiration se fit plus lente afin de garder une plus grande stabilité et rester aux aguets au cas où on tenterait de l’attaquer. Sur le Crépusculaire, Búchanán avait appris à se défendre contre des agresseurs. Soudain il entendit à nouveau des pas puis ce qui lui sembla être une chute. Alors, dans la pénombre, il distingua la forme d’une femme dont la robe blanche ressortit aux rayons de la lune sortant de derrière des nuages. Edana bondit alors, certainement pour l’achever, mais Búchanán l’arrêta en attrapant son cou et la retint de toutes ses forces.

Une fois la louve calmée, il posa alors son couteau et tendit ses mains devant lui pour montrer qu’il n’avait rien de menaçant. La femme semblait totalement désorientée et le barde n’avait pas envie d’aggraver sa détresse. Qui sait, si elle criait peut être qu’ils se feraient remarquer par des hommes malveillant. Alors il devait se montrer… gentil.

« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il d’une voix qui se voulait rassurante.

Il s’approcha de plus en plus afin de mieux distinguer l’inconnue. Dès le moment où ses yeux furent plus habitués à l’obscurité, il put remarquer que c’était une jeune femme. Cela lui était étrange de voir une autre femme. Il n’avait vu que Selen depuis ces derniers mois alors en voir une autre était comme une redécouverte. Et il fut agréablement surpris qu’elle soit aussi belle. Mais une autre chose attira son attention : le sang sur son visage.

« Vous êtes blessée ? » ajouta-t-il.

Bien sûr qu’elle était blessée, d’où viendrait alors tout ce sang ? Mais que pouvait-il faire pour l’aider. Il était hors de question qu’il retourne en ville au risque de croiser les pirates et qu’ils l’enlèvent – ou pire qu’ils le tuent – pour le vol qu’il avait commis sur le navire. Búchanán retira alors le luth de Selen de son dos afin de le poser à ses côtés afin de mieux regarder les blessures de l’inconnue. Si ce n’était pas trop grave, le barde serait capable de la soigner, mais encore fallait-elle qu’elle se laisse faire.





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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyLun 18 Jan 2016 - 16:40


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Búchanán & Élwel

« Vous êtes blessée ? » entendit-elle comme un écho lointain dans le tumulte qui emplissait sa tête. Se lever n'avait pas été la meilleure des idées qu'elle avait eu : la blessure lui avait fait perdre beaucoup de sang, et sitôt qu'elle avait bougé, sa tête tournait et son équilibre était devenu très instable. Allongée sur un tapis humide de feuilles mortes, la jeune femme ne distinguait plus la silhouette de l'homme, pourtant elle savait qu'il n'était pas très loin. Il venait de lui demander si elle était blessée, c'est qu'il ne devait pas lui vouloir de mal, à la différence des brutes qui l'avaient emmenée ici.

Elle réussit à chuchoter un « Oui.. » fébrilement, tentant toujours de retrouver son calme. La panique lui avait fait oublier un moment la douleur qui se faisait de plus en plus présente à cause de sa chute. Elle fit un effort pour se redresser, tenter de voir le visage de celui qui lui parlait. En s'asseyant, elle dégagea des boucles brunes qui lui collaient au visage, et qui manifestement n'avaient pas échappé aux dégâts et étaient pleines de sang séché, à l'instar de sa peau diaphane sous la lumière sélène, qui faisait danser les ombres des arbres nus sur ses joues. Ses pupilles mirent un moment à s'habituer et à retrouver l'ombre qui s'agitait autour d'elle.

« Le loup.. » commença-elle, alors qu'elle remarqua de nouveaux yeux bleu clair, qui la scrutaient avec une curiosité non dissimulée. Un long trait d'encre noir courrait le long de sa joue et remontait jusqu'à son front. C'était étrange, comme coutume, pensa-t-elle, en se demandant d'où venait ce drôle d'individu. Son esprit devait être embrumé par tous les événements puisque son attention se reportait sur tous les petits détails qu'elle trouvait à observer, tout en recluant sa douleur dans un placard tout au fond de sa conscience. Soudain, contrairement à toute réaction qu'elle aurait pu avoir, et d'ailleurs qui eut l'air de surprendre et de déstabiliser l'inconnu, elle éclata de rire en pointant ses oreilles.

« Vous êtes un elfe ? J'ai toujours rêvé de rencontrer un elfe, je pensais qu'ils sentaient meilleur.. » puis elle se mit à fondre en larmes, sans plus comprendre ce qui lui arrivait. Il est dit que la pensée de l'homme réagit parfois étrangement au contact de la souffrance, aussi bien physique que mentale ; agissant comme un mécanisme de défense, le corps est capable de détourner l'attention de son esprit sur autre chose, voir même de s'évanouir, afin d'éviter une trop grande douleur à l'hôte qui se trouve dans sa conscience. C'est comme si elle était en plein délire. Elle sortait des phrases sans aucun sens, riait, pleurait, ne disait plus rien. Puis elle commença à paniquer..

« Si vous me voulez du mal, je sais me défendre.. » tenta-elle, alors qu'elle ne savait même pas ce que l'homme en face d'elle allait faire. A la vue du visage ahuri qui la fixait depuis le début, elle s'arrêta. Elle respira quelques minutes avant de dire autre chose, en attendant que la douleur – qu'elle sentait à nouveau – ne se fasse un peu plus discrète.

« Pardonnez-moi, je suis un peu perdue » avança-t-elle. C'était le moins qu'on puisse dire. « Je crois que j'ai perdu beaucoup de sang.. ». Élwel jeta un coup d’œil à ses mains, dont elle avait peine à distinguer la chair claire sous les plaques rouges qui les recouvraient. Dans la pénombre, elle gratta frénétiquement sa peau pour faire partir les taches. Sa magnifique robe blanche était toute souillée, et serait sans doute irrécupérable. Elle avait une tenue de voyage dans son sac, mais elle l'avait fait tomber un peu plus tôt et il n'était pas à portée de main. Puis sa blessure saignait encore, et elle ne pouvait pas se permettre se salir ses autres vêtements. Le jour n'était pas près de poindre, et elle ne savait pas allumer un feu toute seule. Peu être que l'inconnu aux grandes oreilles pourrait l'aider..

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Dernière édition par Élwel le Lun 25 Jan 2016 - 13:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyDim 24 Jan 2016 - 15:43

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Evidemment qu’elle était blessée, sinon jamais elle ne se comporterait de cette manière. Elle semblait craintive et sur ses gardes, malgré les efforts que Búchanán déployait pour la rassurer. C’était étrange qu’il veuille l’aider, alors qu’il aurait pu la laisser dans la forêt et mourir dans son sang. Peut-être était-ce parce qu’il ne voulait plus répandre de la souffrance, tant il en avait vu sur le Crépusculaire. C’est pour cette raison qu’il était encore près d’elle.

Au moment où elle mentionna la louve, le jeune homme siffla entre ses dents pour qu’elle s’éloigne un peu afin de ne pas l’effrayer encore plus. Edana s’exécuta sans broncher et alla s’asseoir un peu plus loin. « Elle ne vous fera pas de mal, tant que je le lui ai ordonné. » Mais la réaction de la jeune femme le déstabilisa totalement. Le barde ne s’était pas attendu à ce qu’elle éclate de rire. Blessée, elle aurait dû se lamenter comme n’importe quelle femme. Il en était si surpris qu’il ne comprit pas tout de suite ce qu’elle avait mentionné – s’étant contenté d’un « shh » pour la faire parler moins fort. Mais sa phrase finit par atteindre son esprit ; un elfe ?! Finalement on continuera toute sa vie à le prendre pour un elfe. Búchanán serra les dents et les poings pour ne pas céder à la tentation de l’abandonner sur place, mais il mettait cela sur son état de fatigue et sa blessure. Cependant, il ne pu s’empêcher d’approcher son nez près de ses vêtements pour vérifier les dires de la blessée ; une grimace tordant légèrement son visage confirma ce qu’elle disait. Il sentait le poisson et la transpiration, mais il ne la sentait pratiquement plus. Il s’était habitué depuis des semaines à sentir les odeurs de la mer. Mais il était vrai que pour quelqu’un qui la sentait rarement elle pouvait être incommodante. Puis elle se mit à pleurer faisant ouvrir de grands yeux étonnés devant ce spectacle. Il tenta de la calmer en la sommant de faire moins de bruit. Qui sait qui rôdait dans ces forêts ? Mais elle ne se calmait pas et pensait d’un seul coup que Búchanán lui voulait du mal. « Si je voulais vous attaquer, je l’aurais déjà fait ! » Sa patience avait ses limites tout de même et son humeur céda à l’agacement.

C’est alors qu’il entendit un bruit au fond de la forêt ; Edana le confirma, étant attentive et ses oreilles relevées, prête à attaquer. Les pirates avaient dû le retrouver. Le temps pressé, car il entendait déjà les voix de l’équipage du Crépusculaire au loin. Búchanán regarda attentivement la femme allongée sur le sol. S’il la laissait là, c’était sûr que les pirates n’auraient aucune pitié pour l’achever. « Si vous tenez à la vie, ne dites plus un mot et laissez-vous faire, les pirates ne sont pas loin ! » Il n’attendit pas qu’elle réponde ; le temps était compté. Búchanán souleva la jeune femme et la prit dans ses bras. Il siffla entre ses dents d’un son aigue et strident ce qui fit partir la louve à toute vitesse. Elle allait faire diversion afin de leur laisser la possibilité de fuir.

« J’ai entendu du bruit là-bas. » hurla un homme dont il reconnut très bien la voix.

Il avança dans l’ombre, afin de s’éloigner le plus loin possible. C’est alors qu’il sentit un objet à son pied. C’était un sac qu’il ramassa sans hésité – on ne savait jamais ce qui pouvait se trouver à l’intérieur. Puis il s’engouffra dans le ventre de la forêt. Les voix des pirates se mélangèrent aux grognements d’Edana et s’éloignèrent de plus en plus. Après de longues minutes à la porter, ses bras commencèrent à fatiguer. C’est alors que la lune sortit des nuages épais et illumina l’entrée d’une grotte. Quelle aubaine ! Ils entrèrent alors dans l’abri et Búchanán déposa la jeune femme sur le sol de la caverne ?

« Est-ce que vous allez bien ? »

Ils devaient être en sécurité à présent. Edana avait dû les éloigner assez pour que les pirates perdent leur trace. Búchanán alla alors chercher du bois pour faire du feu. Un confort sommaire, mais qui serait le bienvenu. Une fois que les flammes sortirent du petit bois, il put mieux observer la jeune femme et voir sa blessure. Cela nécessité quelque point. C’est alors qu’il sortit de sa poche une aiguille et du fils – objets indispensable lorsque l’on voyage. Une simple blessure peut se transformer en infection si ce n’est pas soigné à temps. Il désinfecta l’aiguille à l’aide des flammes, puis s’approcha de la jeune femme. « Cela risque de faire mal, mais c’est nécessaire. » Puis il commença à refermer la blessure. « Comment vous êtes vous fait cela ? » Búchanán tentait d’occuper l’esprit de la blessée à autre chose. Il savait que ce n’était jamais agréable de recevoir des points – lui-même en avait souvent eu et ne s’y était toujours pas habitué. « Au fait, je m’appelle Búchanán. »
 





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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyLun 25 Jan 2016 - 15:05


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Búchanán & Élwel

« Si vous tenez à la vie, ne dites plus un mot et laissez-vous faire, les pirates ne sont pas loin ! » avait lancé Búchanán, alors qu'il souleva d'un coup la jeune femme pour la jeter adroitement sur son épaule. L'homme lança un sifflement perçant pour guider la louve qui lui obéissait comme jamais elle n'avait vu animal obéir à l'homme. Le son strident bourdonna quelques minutes dans ses oreilles alors que l'homme la conduisait hors de danger – s'ils pouvaient y arriver. Elle était certaine qu'il avait fait fuir tout lérot qui nichait alentours, pour que le sifflement résonne autant dans sa tête.

Dans le silence presque complet de la nuit, un homme lança sur un ton plein de contemption : « J’ai entendu du bruit là-bas. »

Mais Búchanán n'arrêta pas sa course. La jeune femme ne savait pas qui étaient leurs poursuivants, juste que l'homme qu'elle venait de rencontrer les connaissait, et semblait être la cible de toutes ses poursuites. Il avait mentionné plus tôt que c'étaient des pirates, mais tout ce qu'Élwel avait pu apercevoir au milieu de la pénombre et du mouvement, c'était un homme de grande taille, dont le front était orné d'un furoncle disproportionné. Il était donc vrai que les pirates n'avaient souvent pas un joli visage. Mais ce n'était pas assez pour qu'elle puisse identifier le poursuivant.

Dans le tumulte, elle sentit son acolyte trébucher sur quelque chose, qu'il ramassa frénétiquement sans y jeter plus qu'un bref coup d’œil. Son sac ! Au moins ils ne fuiraient pas sans provisions ou vêtements de rechange, se rassura-t-elle. Elle avait pris soin de le remplir de friandises séchées, de deux tenues de voyage ainsi que d'un habit prieural, qui lui servait lorsqu'elle devait se déguiser dans la foule. Elle l'avait pris à un abbé qui avait tenté de l'arnaquer. Élwel avait beau paraître précieuse – pour ainsi dire – elle n'en était pas moins rusée et prête à agir pour ne pas se laisser faire, malgré le contre exemple de l'après-midi passé.

Alors que Búchanán ralentissait au fur et à mesure de leur avancée, elle distingua de derrière l'épaule de l'homme, l'entrée d'une grotte éclairée par la lueur nocturne. Il se dirigea machinalement vers la niche souterraine découpée dans la pierre. Là, il déposa la jeune femme sur le sol calcaire, en prenant soin de bien caler sa tête contre la paroi rocheuse pour pas qu'elle ne tombe. Elle était affaiblie.

« Est-ce que vous allez bien ? » demanda-t-il doucement. Reprenant ses esprit, la jeune femme acquiesça d'un signe de tête. Sa blessure la faisait toujours autant souffrir mais c'était supportable, d'autant que la dose d'adrénaline que cette fuite impromptue venait de lui procurer avait éloigné son esprit un moment de sa blessure, et ravivé tout son corps. Malgré cela, le sifflement raisonnait encore dans sa tête comme des marteaux qui frappent frénétiquement sur des enclumeaux. Elle vit l'homme allumer un petit feu, dont la chaleur monta doucement, réchauffant ses joues et ses mains. Il se pencha pour examiner la blessure, que la demoiselle lui montra sans pudeur. Après tout, s'il voulait la sauver, il fallait bien soigner cette plaie, et sans chipotage sera le mieux. Sa robe blanche était déjà déchirée en dessous de sa poitrine par le couteau qui avait transpercé sa chair. Elle écarta doucement le tissu de ses mains fébriles, le déchirant un peu plus pour permettre à son guérisseur improvisé d'y voir un peu plus clair. La lame qui l'avait attaquée s'était logée sur le côté de son buste, entre deux côtes, et l'agresseur avait tiré pour enlever son couteau, le tout en déchirant la chair de la jeune femme jusqu'à son ventre. En soi, la coupure n'était pas très profonde, pensa-t-elle pour se rassurer. Elle avait vu pire dans les maisons de guérison de Minas Tirith, sur les soldats. Mais elle avait perdu beaucoup de sang. Par chance, aucun organe vital ne semblait touché. Búchanán observa un instant la plaie, avant de fouiller dans son sac pour en sortir une aiguille et du fil.

« Cela risque de faire mal, mais c’est nécessaire. » l'homme l'avait avertie, et lorsqu'il commença à manier la fine aiguille, la jeune femme sentit son estomac se tordre et la bile monter. Elle était réduite à cela : faire recoudre une de ses plaies par un inconnu au beau milieu de la forêt. Elle regretta un instant son départ de la Cité des Rois, sa boutique et son confort de bonne marchande. Elle était loin d'être feignante, mais finalement ce n'était pas si facile d'être voyageuse solitaire.

« Comment vous êtes vous fait cela ? » sa phrase ne sonnait pas comme un ordre, mais une crainte révérencielle s'était nichée dans le coin des pensées d'Élwel. L'homme en face d'elle lui inspirait un sentiment d'obéissance et de crainte à son égard, même s'il n'était pas méchant : il était imposant, étrange et surtout, beaucoup plus fort qu'elle. Il ne lui avait pas voulu de mal jusqu'à présent, mais si jamais l'envie le lui prenait, il pourrait faire ce qu'il voulait d'elle, elle n'était pas en position de force. Sa confiance en lui n'était encore qu'à l'état embryonnaire, mais elle s'exécuta pour répondre.

« J'étais au marché sur la place centrale de Dol Amroth. » entama-t-elle doucement, d'une voix presque inaudible, de peur que les pirates ne les entendent de nouveau, même s'ils étaient loin. Elle déglutit à l'idée de raconter son histoire, mais aussi pour la douleur piquante de l'aiguille qui transperçait sa peau sous sa poitrine. « Je me promenais, je venais de quitter Adrahil, vous savez, le prince.. » elle fit une petite pause, avant de continuer, chassant au passage une boucle brune qui barrait son visage. « Et quatre hommes sont arrivés. Ils m'ont encerclés et je n'ai pas eu le temps d'appeler au secours avant qu'ils ne fassent en sorte de m'empêcher de parler. Ils m'ont écartée de la foule qui se tenait sur la place en se gardant bien de laisser les autres passants me voir. Et c'est là qu'ils m'ont jetée dans un sac en toile, et m'ont emmenées dans la forêt. »

Elle s'arrêta. Elle ne savait pas si elle devait raconter toute cette mésaventure à l'homme aux oreilles pointues qui se tenait en face d'elle. Il était déjà à plus de la moitié de son ouvrage de couturier.

« Et vous savez, les hommes sont parfois des brutes, qui prennent les femmes juste pour leur plaisir et se fichent bien de ce que nous pouvons vivre. Deux d'entre eux se sont contentés de me tenir pour que je bouge le moins possible. Un autre s'est chargé de me donner un bon coup de couteau dans les côtes, histoire que je ne remue pas trop pendant.. » elle fit une pause et un rire faiblard lui échappa. Qu'ils étaient ridicules ces hommes, à devoir s'y mettre à quatre pour obtenir le plaisir refusé d'une femme sans défense ! « le dernier quant à lui a.. » non, décidément, ces mots ne sortiraient pas. Mais son interlocuteur semblait avoir compris.

« Au fait, je m’appelle Búchanán. » murmura-t-il alors qu'il relevait la tête, son travail fini. Élwel sourit à l'entente de ce nom. Búchanán. C'était sans doute un nom peu commun, parce qu'elle ne l'avait jamais entendu ailleurs. Mais il lui plaisait bien.

« Je m'appelle Élwel.. » répondit-elle, en esquissant un sourire derrière son visage salit. Lentement, elle se pencha pour attraper son sac qui avait été posé près du feu. Elle en sortit une petit fiole, de laquelle elle se contenta de décupeler le liquide dans une tasse avant de la replacer dans la besace de cuir. Elle trouva un autre petit récipient qui contenait une poudre gris vert, qu'elle ajouta dans la tasse. A l'aide d'une tige de bois, elle remua la concoction, avant d'en prendre du bout des doigts. Une grimace lui échappa lorsqu'elle se pencha pour en recouvrir sa plaie. Son bras – le gauche, qu'elle ne pouvait plus utiliser au maximum de ses capacités – avait du prendre un coup plus tôt dans la journée, et ses mouvements étaient réduits. Comprenant son intention, Búchanán prit la tasse en terre de ses mains, et commença à appliquer la pâte sur la blessure. Le visage d'Élwel se crispa sous ses gestes : autant lors de son travail de couture il avait été tendre et méticuleux, autant là elle avait l'impression qu'il était en train de courayer d'enduit le mur d'un bâtiment. Peu importe, il l'aidait, c'était déjà ça. « Merci.. » glissa-t-elle. Puis elle poursuivit.

« Je viens de Minas Tirith, j'étais marchande mais j'ai laissé ma boutique pour partir avec Adrahil jusqu'ici. Affaires personnelles. » Elle fit une pause, ne voulant pas rentrer dans les détails. Déjà, la mixture qu'elle avait appliquée sur se blessure diminuait la peine, et elle pouvait enfin se détendre un peu. Allongée contre la paroi abrupte de la grotte, elle déméla ses cheveux en les peigna avec ses mains. Elle aurait bien besoin d'un bain, songea-t-elle. Mais surtout de se changer. Et de manger.

Elle reprit sa besace de cuir, et en sortit des vêtements. De son autre main, elle attrapa une poignée de fruits secs du fond d'une pochette en tissu et les tendit à Búchanán, en prenant pour elle au passage. Elle se redressa machinalement, assise sur ses genoux. Elle ne pouvait pas se lever, pas maintenant, elle n'était pas reposée et la séance de couture avait été des plus éprouvantes. Elle défit le corsage au dos de sa robe blanche, et commença à faire glisser l'étoffe le long de ses épaules, découvrant son dos et sa nuque. Elle jeta un regard en arrière et vit que Búchanán la fixait, les yeux grand ouverts. D'un signe de tête, gênée, elle lui signala qu'il ne pouvait pas regarder. Il se retourna vers le feu. Élwel finit le laçage, puis glissa la robe le long de ses hanches, puis de ses jambes. Elle se débarrassa des bijoux qui avaient orné sa tenue. Puis elle passa un pantalon vert foncé, de matière très confortable et idéale pour monter à cheval, ainsi qu'une chemise bleue ciel très ample, mais qui laissait paraître sous les plis du tissu des formes féminines des plus agréables à regarder. Elle rentra les pans de la chemise dans la ceinture du pantalon, enfila ses bottes et annonça :

« C'est bon »

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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyDim 6 Mar 2016 - 1:18

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Une fois son œuvre terminée, le jeune homme se releva et alla s’installer près du feu. La jeune femme avait traversé de lourdes épreuves, mais, au vu de la gravité du sujet qu’elle parlait, elle devait se sentir en sécurité pour se confier à lui aussi facilement. Il espéra alors que sa tentative de lui faire penser à autre chose avait réussi. C’est à ce moment qu’Edana fit son entrée dans la grotte avec une dinde entre les crocs. La louve déposa sa proie au pied de Búchanán qui s’en empara et commença à la déplumer. Ses mains arrachaient méticuleusement chacune des plumes jusqu’à la rendre nue. Après l’avoir jetée dans le feu pour la faire cuir, il vit qu’Elwel avait de la difficulté à appliquer son onguent. Hésitant, ne sachant vraiment que serait la réaction de la jeune femme après qu’elle lui ait avoué qu’elle s’était faite violentée par des hommes, il finit par se lever et s’approcher d’elle.

« Si vous voulez, je peux vous aider. » lui proposa-t-il.

Il prit alors le bol entre ses mains et commença à appliquer le baume sur la plaie. Búchanán avait des mains rugueuses, tannée par ses années de travail et son plaisir de jouer du luth, qui semblaient aux premiers abords avoir dérangé la voyageuse. C’était une étrange potion – rien que la couleur lui était plus que douteuse – mais elle savait certainement ce qu’elle faisait. En plus l’odeur n’était pas vraiment appétissante. Il fit cela dit bien attention à recouvrir tous les points. Le barde s’essuya ensuite les mains sur son pantalon pour retirer l’excédent de crème avant de retourner vers le repas. À l’aide d’un morceau de bois, il retournait la viande dans le feu afin qu’elle ne soit pas trop grillée. Il vit alors Elwel lui proposer quelques fruits secs, mais il refusa, trop concentré sur la cuisine. La jeune femme continuait de parler et le barde l’écoutait. Elle parlait beaucoup. C’était le cas de le dire. Au contraire, le jeune homme lui n’était pas très bavard, surtout s’il devait parler de son histoire et ses origines. Dans ce cas là, il préféra simplement écouter et hocher de la tête pour approuver.

Une fois la viande cuite, il la retira du feu à coup de bâton et la laissa refroidir sur une des pierres. En attendant, Búchanán laissa son regard parcourir la grotte pour se familiariser avec le lieu dans lequel il dormirait. C’est alors qu’il fut intéressé par ces stalactites pendues au plafond de la grotte. Il trouvait remarquable à quel point cela pouvait se montrer majestueux. Le temps avait dû être long pour en avoir d’aussi belles. C’est alors qu’Elwel le sortit de ses pensées. Le jeune homme n’avait pas remarqué que l’objet de son attention se trouvait derrière elle au moment même où elle voulait se changer. Elle aurait pu lui demander de quitter la grotte un instant, cela ne l’aurait pas dérangé. Naturellement, il se tourna vers le feu et vérifia la dinde. Elle était suffisamment refroidie désormais pour pouvoir la manipuler avec les doigts. Búchanán détachait les différents morceaux de l’animal afin de les partager avec la jeune femme. Ils devaient reprendre des forces pour pouvoir espérer repartir le lendemain. Il ne savait pas si Elwel le suivrait, mais il était sûr qu’il partirait au Nord ; le plus loin possible des côtes pour ne plus revoir ces pirates. Il donna quelques morceaux à la jeune femme et commença lui-même à manger. Ce n’était pas très gouteux – il n’avait pas de sel ni même de poivre pour y apporter un peu plus de texture – mais au moins cela avait de quoi remplir les estomacs.

« Je partirai vers le Nord demain, si vous voulez, vous pouvez m’accompagner. » finit-il par lâcher.

En général, il préférait voyager seul, mais quelque chose faisait qu’il avait envie de rester plus longtemps avec cette femme. Qui sait ce qu’il pouvait se passer. De plus, elle était blessée et ne pouvait pas vraiment se permettre de rester seule.

Une fois qu’il eut terminé son repas, Búchanán s’enroula dans sa couverture et s’endormit jusqu’au lendemain.




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SI JAMAIS TU PEUX FAIRE LA L'ELLIPSE ET FAIRE AVANCER LE RP QUELQUES JOURS/SEMAINE PLUS TARD ^^
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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyLun 7 Mar 2016 - 22:06


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Búchanán & Élwel

« Je partirai vers le Nord demain, si vous voulez, vous pouvez m’accompagner. »

C'était une proposition qui ravit la jeune femme, même si elle n'osa pas le laisser transparaître sur son visage. Elle acquiesça en signe que oui, cela lui plairait grandement d'avoir un camarade de voyage. Elle avait été très bavarde ce soir-là, mais c'était en partie pour pouvoir échapper à la douleur délétère qui irradiait son flanc droit. Malgré tout, la pommade permettait de lénifier la jeune femme et de l'apaiser dans son confort sommaire. Elle mangeait en silence le morceau de dinde que Búchanán lui avait donné, et voyant que ce dernier, son repas finit, se faufilait sous une couverture pour dormir, elle entreprit de faire la même chose. Elle se coucha de façon à pouvoir voir par l'entrée de la grotte, qui lançait sur elle l'éclat flavescent de la lumière céleste. Elle se laissa doucement bercer par la mélodie du cours d'eau environnant, dont les courants tintinnabulaient contre les parois rocheuses qui l'entouraient. Élwel songea un moment aux hommes qui, plus tôt dans la journée, avaient eu raison d'elle. Elle savait que maintenant, si elle tombait sur eux avec Búchanán, aucun faux-fuyant ne pourrait les tirer de ce mauvais pas qu'ils venaient de faire. Du moins elle espérait bien que son sauveur la défende à nouveau si les prédateurs revenaient la chercher. Ou les pirates, d'ailleurs. Mais elle n'eut pas le temps de s'éterniser sur ce sujet, que déjà les bras de Morphée la prenaient dans une étreinte méritée.

֍

Búchanán et elle passèrent quelques jours dans la grotte avant de la quitter, principalement dans le but qu'Élwel soit assez reposée pour pouvoir entreprendre un voyage vers le nord. Où exactement, elle ne le savait pas, mais au moins, ayant quitté Adrahil, elle ne serait pas seule si elle voulait entamer pérégrinations. La Terre du Milieu était un très vaste territoire, et il valait mieux le connaître si l'on ne voulait pas se perdre ; aussi elle était bienheureuse de se trouver avec un nouveau compagnon de route, pour qui elle éprouvait déjà de l'affection.

Élwel n'était pas encore sortie de la grotte depuis que Búchanán l'avait déposée ici pour échapper aux griffes des pirates. Elle avait vaguement repéré les alentours depuis son couchage, mais elle ne pouvait pas voir bien loin. Elle savait qu'aujourd'hui, Búchanán voulait quitter l'endroit pour commencer à marcher. C'était difficile pour elle, qui étant blessée, ne pensait qu'être un fardeau pour cet homme qui l'avait gracieusement sauvée, mais elle était décidée à donner le meilleur d'elle-même et à marcher comme si de rien n'était.

Ce matin-là, elle s'était réveillée plus tôt que lui ; aussi, elle entreprit de sortir pour la première fois de la grotte, flanquée de sa besace de cuir. Elle ne comptait pas s'éloigner beaucoup, de sorte que l'homme pourrait la retrouver facilement s'il la cherchait. Elle se dirigea vers le cours d'eau qu'elle avait entendu, et découvrit qu'il se jetait dans un petit étang. Elle avait rincé les traces de sang dues à sa blessure avec un linge humide, mais elle se sentait toujours sale ; une petite baignade ne pouvait pas se refuser avant d'entamer la première étape de leur voyage.

Elle se fraya un chemin à travers les chênes et les ifs, et arriva rapidement vers le lagon. Là, elle s'assit sur le tapis de mousse humide qui bordait la rive avant d'enlever ses vêtements, et entra dans l'eau glacée. La fraîcheur du petit lac lui donna la chair de poule, mais ne la priva pas de trouver du plaisir à nager entre les naïades. Elle avait toujours aimé nager, depuis qu'elle était toute petite, même si elle n'en avait pas souvent l'occasion. Dans l'eau, elle commença à frotter doucement sa plaie qui avait déjà  bien cicatrisé en l'espace des quelques jours qu'elle avait passé avec Búchanán dans la grotte. Elle pourrait sans doute marcher sans les ralentir, se dit-elle, et cela la rassurait un peu.

Elle était bien à barboter dans l'eau ; c'était comme se dégourdir les jambes après une longue inactivité. Elle en avait bien besoin. Elle resta là quelques instants, jusqu'à ce qu'elle n'aperçoive l'homme au travers de la verdure forestière. Il était sans doute venu la chercher pour prendre le départ.

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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyJeu 7 Avr 2016 - 23:32

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Finalement les deux voyageurs durent rester plus longtemps que prévu. D’une part à cause de la blessure d’Elwel mais également à cause des pirates qui trainaient toujours dans les parages. Ils étaient à la recherche de ce voleur, mais Búchanán savait qu’ils lâcheraient l’affaire tôt ou tard, car il connaissait le caractère d’Aaren ; l’appel des trésors était bien trop grand pour qu’il se préoccupât d’un simple collier qu’il gardait précieusement dans sa sacoche. Le barde avait patrouillé discrètement aux alentours de la grotte. Durant les premiers jours, caché dans les arbres, il pouvait entendre les pirates toujours à sa recherche. Puis il revenait à la grotte avec quelques fruits des bois qu’il avait cueilli pour la jeune femme et lui. Ils firent plus ample connaissance, étant tous deux dans la même galère. De temps en temps, l’homme contrôlait la blessure d’Elwel et lui donnait un peu d’alcool pour lui faire oublier cette incommodité.

Au dernier jour, il ne vit pas un seul pirate et avait décidé qu’il serait temps de prendre la route. Búchanán ne voulait pas brusquer la jeune femme, mais il lui avait promis que sa peau était assez refermée et résistante pour le voyage. Certes elle en serait incommodée pendant quelques jours, mais c’était nécessaire pour eux de quitter cette grotte. Durant les voyages, il était préférable de rester en mouvement, car on ne savait jamais sur qui on pouvait tomber. Il lui avait souhaité bonne nuit et s’était enroulé dans ses couvertures.

Le lendemain, lorsqu’il ouvrit les yeux, il fut surpris de ne pas voir la jeune femme auprès de lui. Pourtant certaines de ses affaires étaient toujours là. Il se demanda si elle n’était pas partie sans lui, mais il se refusa à penser cela. C’est alors qu’Edana apparut à l’entrée de la grotte, agitée sur ses pates comme pour lui indiquer quelque chose. Búchanán se leva doucement et enfila sa chemise avant de boire à son outre d’hydromel ; il devrait bientôt la remplir à nouveau. Il suivit la louve à travers la forêt, longeant le ruisseau jusqu’à déboucher sur un étang. Edana aboya alors pour l’attirer où elle voulut. Le barde s’extirpa des buissons qui obstruaient son chemin jusqu’au point d’eau. Lorsqu’il releva la tête, il fut surpris de voir Elwel, nue comme un ver, dans l’eau. Un instant, il fut submergé par son corps aux formes sublimes qui nourrissaient l’envie de n’importe quel homme. Légèrement gêné et ne voulant pas la brusquer après ce qu’elle lui avait avoué à propos de sa dernière mauvaise rencontre, Búchanán se couvrit les yeux et se tourna doucement, lui montrant son dos.

« Excuse-moi… je n’avais pas pensé que tu irais te baigner aussi tôt. »





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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyVen 8 Avr 2016 - 0:47


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Búchanán & Élwel

« Excuse-moi… je n’avais pas pensé que tu irais te baigner aussi tôt. » laissa sortir l'homme, alors qu'il se cachait les yeux derrière ses mains. Ce geste de pudeur, presque du respect pour elle, étira un fin sourire sur le visage d'Élwel, dont les joues n'avaient pas rougi devant le regard imposteur de Búchanán.

« C'est vrai que l'eau est encore très fraîche.. » soupira-t-elle, bien qu'il n'y ait aucun mécontentement dans la prosodie que sa voix prenait. L'eau était glacée, mais c'était vraiment très agréable de la sentir sur tout son corps alors qu'elle avait eu un peu de fièvre à la suite de sa blessure. « J'aurais du te prévenir que je venais ici, excuse-moi » poursuivit la jeune femme, pour s'excuser en retour d'avoir ainsi surpris son drôle de compagnon de voyage. Si Búchanán était venu la chercher, c'est qu'ils allaient sans doute partir sous peu.

La main toujours sur ses yeux, l'homme ne bougeait pas et Élwel saisit l'occasion pour sortir du lagon bleuté dans lequel elle s'était lavée. Elle se sentait maintenant toute propre, même si elle savait que sa blessure n'allait pas tarder à suinter de nouveau. Elle enfila son pantalon de voyage et sa chemise ample qu'elle avait déjà portée, n'ayant plus assez de change pour le moment. La matière tombait dans des plis fins, comme de la soie, sur son corps féminin que les hommes aimaient observer. Pas qu'elle se trouve nécessairement jolie, mais elle avait des formes avantageuses qui pouvaient facilement séduire, et elle le savait même si elle ne s'en servait pas.

Élwel signala à l'homme qu'il pouvait recouvrer sa vue ordinaire et ne plus se dissimuler derrière son bras ; puis elle s'attela à la tâche. Elle constitua un cataplasme qu'elle espérait efficace pour contenir la plaie et l'empêcher de tacher sa tenue. Sur une large feuille de nénuphar, elle disposa la mousse forestière qui poussait non loin de l'étang, afin d'en utiliser les propriétés absorbantes pour cautériser la blessure sans avoir à la brûler, chose qu'elle redoutait mais qui finirait bien par arriver si les événements ne prenaient pas la bonne tournure. En fixant le cataplasme sur ses côtes, elle s'aida d'une bande de tissu déchiré de sa robe – désormais inutilisable à cause de ces brigands sans vergogne – pour le maintenir en place durant le voyage. Elle réajusta sa chemise par dessus le pansement, avant de se relever en se frottant les mains.

« Bon et bien.. » elle marqua une légère pause avant de poursuivre, observant le sol pour être certaine de n'y rien oublier. Son sac dans la main, elle poursuivit : « Je crois que nous pouvons y aller, je suis prête.. »

Le voyage ne s'annonçait pas facile pour elle, et heureusement Búchanán semblait l'avoir compris et se montrait patient. Elle lui en était sincèrement reconnaissante, et voulait se montrer redevable envers lui.

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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMar 12 Avr 2016 - 16:47

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Les deux voyageurs reprirent la route après que la jeune femme fut prête. Ils parcoururent les routes du Gondor – en passant par l’endroit où il avait laissé son luth avant de se faire enlever par les pirates – durant plusieurs semaines jusqu’à atteindre les limites de cette région. Durant leur longue marche, à force de se côtoyer, il était inéluctable qu’un rapprochement se fasse entre ces deux personnes. Leurs corps s’étaient unis un soir d’orage pour finalement voir naître une relation entre eux deux. Officiellement, Búchanán se comportait comme le parfait amant envers Elwel. Il était toujours à son écoute, toujours à ses côtés pour lui prêter main forte dans les moments difficiles de leur déplacement. Et bien évidemment, il était très tendre avec elle. Officieusement, même s’il semblait le lui montrer, le barde ne lui portait aucun sentiment. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais il lui était difficile pour lui d’éprouver un sentiment d’amour à nouveau après son histoire avec Cármen qui l’avait laissé le cœur brisé. Le jeune homme s’était lancé à corps perdu dans cette histoire et n’en était pas ressorti indemne. Peut-être était-ce pour cela que maintenant il se comportait comme le pire des goujats avec les femmes. Il ne savait pas exactement quand, mais une chose était sûr c’est qu’il ne ferait pas son chemin avec Elwel toute sa vie. D’ailleurs il commençait à se lasser petit à petit.

Au terme d’une longue journée de marche, Elwel et Búchanán s’arrêtèrent dans une cabane de chasseur. La maisonnée semblait déserte depuis plusieurs semaines, au vue de la poussière qui s’accumulait sur les meubles. Ils ouvrirent les fenêtre afin d’aérer et le barde prit l’initiative de se rendre au village afin d’acheter des provisions pour les quelques jours qu’ils passeraient dans cet endroit. Avant de passer la porte, le jeune homme déposa un baiser sur les lèvres de la jeune femme. Il lui laissa Edana afin qu’elle la protège au cas où il y aurait quelques mauvais esprits qui viendraient à passer. Le village n’était pas très loin, seulement à une heure de marche. Lorsqu’il fut arrivé, l’homme acheta quelques légumes ainsi qu’un peu de viande et, bien évidemment, de l’alcool pour refaire ses réserves et pour le partager avec la jeune femme. Il mit tous ses biens dans son sac et repartit en direction de la cabane de chasseur où l’attendait Elwel. Des nuages gris commençaient à envahir le ciel ; la nuit serait quelque peu agitée certainement. Après tout, ils étaient au bord de la chaîne des montagnes et les nuages venant de la mer provoquaient souvent de violent orage. Au loin, il voyait leur refuge avec une fumée s’échappant de la cheminée. Au moins ils n’auraient pas froid cette nuit.

Lorsqu’il rentra, sa main alla attraper sa capuche afin d’offrir un sourire à Elwel sans qu’il ne soit caché sous le tissu. Il lui annonça que ce soir ce serait légumes accompagnés de viande. Naturellement, Búchanán se mit derrière les casseroles après les avoir nettoyées. Depuis tout petit, il avait l’habitude de faire la cuisine. Il plongea les légumes dans l’eau qui bouillait et fit griller la viande. Une fois que tout fut prêt, ils s’installèrent à la table et mangèrent leur repas. Mais le comportement du jeune homme était pour le moins… étrange. Il ne parlait pas beaucoup et répondait rapidement et vaguement à ce qu’Elwel lui disait. Il semblait distrait. Dès la fin du repas, il prit immédiatement son luth pour jouer quelques morceaux… au moins il n’avait pas à faire la conversation.


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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMar 12 Avr 2016 - 23:40


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Búchanán & Élwel

La jeune femme avait attendu le retour de Búchanán dans la petite cabane dans laquelle ils avaient élu domicile, mettant à profit le temps qu'il l'avait laissée seule pour aller leur chercher de quoi se rassasier. Elle avait allumé un feu – toute seule – et s'était étonnée elle-même de la rapidité avec laquelle elle avait fait jaillir la première petite étincelle, parce qu'elle prenait à peine l'habitude de vivre en extérieur ainsi, et de devoir se débrouiller sans avoir tout le temps de l'aide. Elle était également allée chercher un seau d'eau dans le ruisseau environnant, pour qu'ils puissent y nettoyer leurs affaires.

Búchanán et elle voyageaient ensemble depuis maintenant des semaines, durant lesquelles ils avaient, à force de dormir relativement proches, finit par se laisser tenter à découvrir l'autre sous d'autres facettes. C'était une relation à première vue étrange pour Élwel, qui avait toujours dans son cœur son cher et tendre, premier promis, Adan. Elle pensait beaucoup à lui, se demandant s'il était encore en vie, quelque part en Terre du Milieu. Et si lui aussi pensait à elle. Au départ, elle n'avait pas eu envie de cette relation avec son compagnon de voyage, parce qu'elle voulait se garder pure pour le mari qu'elle finirait bien par prendre ; et chance serait s'il s'agissait toujours d'Adan à ce moment-là. Pour autant, elle s'était laissée séduire par l'intriguant et mystérieux homme dont elle avait croisé le chemin, et à force de proximité, s'était inéluctablement liée à lui. Dans un premier temps, elle n'avait considéré cette relation que dans son aspect charnel, pour pouvoir tirer avantages de la vie et se faire plaisir avec Búchanán. Mais plus le temps passait, plus elle tendait à considérer qu'il y avait plus, qu'il y avait presque comme des sentiments entre eux. Elle s'était sentie bien dans les bras de cet amant, qui l'avait acceptée telle qu'elle était. Elle s'y était plu, et se laissait à penser que ses sentiments naissants trouvaient leur écho dans la réciprocité qui semblait se développer chez lui.

Ce soir-là, il était rentré le sourire aux lèvres, avec les bras pleins de provisions pour leur repas. Búchanán faisait souvent la cuisine pour eux, et la jeune femme le laissait faire pendant qu'elle s'attelait à d'autres tâches et ainsi partageait entre eux le travail de façon équitable.

« C'est très bon, merci » complimenta Élwel alors qu'elle prenait une première cuiller de l'assiette que le barde lui avait présentée. Pendant le repas, elle essaya d'entamer une discussion avec son compagnon, lui demandant ce qu'il avait vu dans le village, ou encore combien de temps ils allaient rester ici, essayant de savoir quelle était leur prochaine destination.. Elle ne trouva en réponse à ses paroles qu'un écho las et distant de l'homme, qui semblait plus que désintéressé d'entretenir une conversation avec elle. Elle avait la vague impression qu'il était ailleurs, distrait, comme s'il s'éloignait d'elle.

« Tu es sûr que ça va ? » questionna la jeune femme, même si elle n'attendait pas plus de réponses que ce qu'elle n'avait eu avant. Devant elle, son assiette vide, le barde se contenta de saisir son luth, et d'entamer des mélodies en en grattant les cordes dans une harmonie douce. C'étaient des morceaux qu'Élwel avait l'habitude d'entendre, mais qui pour autant n'avaient pas l'air de sonner juste ce soir. Ils n'étaient pas les bienvenus comme elle avait pu accueillir sa musique les premières fois où il avait joué pour elle. Non, à cet instant, la mélodie pourtant parfaite résonnait dans les oreilles de la jeune femme comme si l'homme lui criait qu'il ne voulait pas l'entendre. Après tout, c'était peut-être pour cette raison qu'il s'était mis à jouer ; préférant à sa compagnie énervante trouver le réconfort d'un instrument qui ne serait pas de trop.

Élwel se sentait un peu vexée qu'il se comporte ainsi envers elle. Elle ne comprenait pas si elle avait fait quelque chose de mal envers lui, ou bien s'il avait vu quelque chose qui l'avait troublé dans le village. Ses sentiments pour le barde se faisaient de plus en plus insistants dans son cœur, et pourtant elle avait l'impression qu'il la rejetait. Elle resta assise sur la chaise de bois plusieurs heures durant, dans l'entente sourde de la musique. Elle attendait désespérément que Búchanán finisse son petit jeu pour aller trouver le sommeil dans ses bras, mais il ne semblait pas décidé à ranger son luth. La jeune femme se faisait impatiente, dans l’incompréhension de son comportement. Elle lui lança, sans avoir pour but de le blesser :

« Est-ce que tu voudrais bien me parler pour me dire ce qui ne va pas ? »

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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMar 26 Avr 2016 - 17:16

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Son mutisme avait de quoi énerver. Il voyait très bien qu’Elwel était agacée par son comportement. Mais il avait besoin parfois de s’isoler pour pouvoir respirer un peu. Plus particulièrement ce soir là. En effet, malgré le fait qu’il voulait cacher son malaise à sa compagne, c’était en revenant du village qu’il l’avait croisée. Au coin d’une ruelle, alors qu’il s’apprêtait à repartir, il aperçut une femme qui lui rappela Cármen, celle avec qui il aurait dû faire sa vie. Ce n’était pas elle, mais elle avait la même physionomie, la même couleur de cheveux et la même manière de se déplacer. Búchanán savait très bien qu’il ne l’avait pas vue, mais cela n’empêcha en rien son esprit de faire remonter des souvenirs douloureux. Elle avait été la première et certainement seule femme pour qui il portait de tels sentiments si forts que son cœur se serrait à nouveau en y repensant. Il s’était totalement donné à elle, partageant quatre années de sa vie en se disant qu’il finirait ses jours avec. Il avait été jusqu’à demander sa main qu’elle avait acceptée avant de le jeter comme un mal propre quelques jours avant la cérémonie. Cármen l’avait laissé dans l’incompréhension, du jour au lendemain elle n’était plus à ses côtés. Sans même lui donner une seule explication, elle s’était éloignée, le laissant seul au bord du chemin. Autant dire que cette période n’avait pas été très facile pour Búchanán qui avait le cœur brisé et une haine contre cette personne qui lui avait fait si mal. Il avait de la peine à refaire confiance aux femmes. Et de voir cette demoiselle qui lui rappelait tellement son premier amour le bouleversait.

Ce n’était pas la faute d’Elwel, loin de là. C’était tout simplement ce barde qui avait un problème. Il ne parvenait plus à être stable dans une relation – ce qui n’avait pas été faute d’avoir essayé une fois avant qu’il rencontre la jeune femme – préférant fuir au lieu d’affronter de quelconques responsabilités. Il était à nouveau trop attaché à sa liberté, ou peut-être n’éprouvait-il tout simplement pas assez de sentiments. Il se demandait même s’il en était encore capable. Plus il y réfléchissait et plus il avait envie de fuir. Et cette rencontre infortunée avait commencé à le faire réfléchir.

Sa main se plaqua contre les cordes, faisant cesser leur vibration avant que ses doigts n’aillent frotter ses yeux. Il ne voulait pas lui faire de peine, car, dans le fond, il s’était attaché à elle.

« Excuse moi… je suis un peu fatigué. » finit-il par lâcher en lui prenant la main.

Búchanán lui offrit un sourire tendre et sincère. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était comporté comme un parfait enfoiré. Le barde se leva alors et alla enlacer sa compagne avant de déposer un baiser sur sa joue. Pour changer de conversation, il lui proposa une destination à leur voyage : le Shire, pour aller voir les Hobbits. Il y était déjà allé quelques années auparavant, ayant eu une mauvaise expérience avec l’un deux alors qu’il était dans son restaurant. Cet Archibald devait simplement être grognon et Búchanán s’était énervé et avait renversé sa table. Malgré cette mésaventure, il avait grandement apprécié cette région qui était à l’abri de tous conflits. Il décrivit à Elwel les grandes plaines verdoyantes où ils pourraient se reposer sous un arbre, rien que les deux. Egalement les diverses odeurs des champs que dégageaient les fleurs plus variées les unes que les autres. C’était un endroit enchanteur, bien plus que ces routes où pullulaient des brigands prêts à leur sauter dessus pour les piller. La route serait longue, certainement plusieurs mois, mais il avait envie de faire plaisir à sa belle.

« Qu’en dis-tu ? Ça te plairait d’aller voir les Hobbits ? »

Son sourire était revenu, comme s’il avait obscurcit toutes ses mauvaises pensées pour se reconcentrer sur la jeune femme. Búchanán devait se l’admettre qu’il se sentait bien avec elle. Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres en espérant que cette idée lui plaise.





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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMar 26 Avr 2016 - 20:55


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Búchanán & Élwel

Pendant un long moment, l'homme était resté enfermé dans son mutisme soudain, qui avait étrangement surpris Élwel. Grognon, la moue boudeuse, il l'ignorait sans même qu'elle ne sache pour quelle raison il avait décidé de se comporter ainsi. Le jeune femme avait parfois quelque difficultés à décoder son comportement, à comprendre ses intentions ; autant l'homme pouvait se montrer tout à fait gentil et attentionné, autant parfois il se comportait comme un vrai bougre. L'avantage, songea-t-elle, c'est que jamais il ne lui était venu l'idée de lever la main sur elle. Elle le savait capable de la bouder et de ne plus lui adresser la parole pendant plusieurs heures, mais c'était là le maximum qu'il osait faire.

Là, il s'était transformé en l'homme gentil qu'elle avait davantage l'habitude de côtoyer. Par chance pour elle, c'était le visage qu'il décidait d'arborer le plus clair de son temps. Un visage qui seyait bien à Élwel, puisqu'elle le préférait mille fois à celui qui se moquait d'elle. Son instant de boude passé et visiblement déjà oublié, le barde entama la conversation sur un sujet qu'ils n'avaient jusque-là jamais abordé.

Búchanán lui décrivait la comté, parlant de ce territoire comme d'une petite région, splendide et opulente. Densément peuplée par ces petits êtres que l'on appelle les Hobbits, ce pays n'avait pas de grandes villes, mais une multitude de petits villages éparpillés sur toute sa superficie. L'homme continuait de faire rêver la jeune femme en lui parlant de l'architecture si particulière et endémique de cet endroit, avec les petites maisons aux portes rondes creusées directement dans les collines, de ces champs cultivés qui regorgeaient d'abondantes ressources et de ces paysages vallonnés aux couleurs incroyables.

« J'aimerais beaucoup que nous nous rendions là-bas.. ! » murmura Élwel à son oreille, prise par la joie que son compagnon propose des projets pour eux. Cette destination dans leur voyage était l'occasion pour elle de continuer à voir du pays, tout en passant cet agréable moment aux côtés d'un homme pour lequel son cœur commençait à battre. Elle était toute émoustillée qu'il lui propose une telle aventure, et n'avait qu'une hâte : vivre toutes ces merveilleuses choses avec Búchanán.

Elle pouvait déjà entrevoir leur avenir lorsqu'il prenait sa main dans la sienne, ou lorsqu'elle le sentait blotti contre son corps pour y trouver le sommeil. Ces sensations de bonheur lui faisaient peu à peu oublier tout le reste de sa vie passée, jusqu'à empiéter sur le souvenir d'Adan, en le rongeant petit à petit par les bords. Búchanán prenait une importance grandissante dans son cœur, et le voir s'investir dans leur relation comme il pouvait le faire présentement participait à lui faire miroiter l'idéal d'une relation réciproque.

Elle en avait presque oublié son comportement de mutisme infernal qu'il avait eu plus tôt, tant l'idée de nouvelles perspectives pouvait la ravir. Elle se sentait bien mieux tout à coup, et finit par enlacer son compagnon dans une douce étreinte. Ils finirent par trouver le sommeil, Élwel la tête appuyée contre l'épaule de l'homme, pour qu'au petit matin, elle soit encore contre lui.

Cette nuit-là, elle se prit à rêver à ces plaines verdoyantes dont Búchanán lui avait loué la beauté, à ces petites personnes aux cheveux tous bouclés qui les peuplaient, et à tout ce que ce voyage lui donnerait de voir. Elle avait hâte de découvrir ce merveilleux pays au bras de son amant. Elle se réveilla alors que les rayons du soleil venaient chatouiller son dos nu, et se leva pour préparer de quoi déjeuner à son compagnon.

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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMar 26 Avr 2016 - 21:53

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Il fut rassuré que la jeune femme soit enthousiaste à l’idée de partir aussi loin en sa compagnie. Il s’était senti fautif de l’avoir ignorée de la sorte et semblait quelque peu être pardonné par Elwel. Malgré sa joie apparente, Búchanán se mordit les lèvres d’avoir proposé cela. Avait-il vraiment envie de continuer ainsi ? Cette pensée le préoccupa alors qu’il regretta tout de suite ce qu’il venait de lui proposer. Il n’était plus sûr de rien. Peut-être n’aurait-il dû rien dire et se contenter de dormir. Le barde ne savait pas où cette nouvelle relation l’emmènerait. Avait-il peur de souffrir ? Il se sentait perdu à cet instant mais préféra ignorer ces interrogations en se disant que demain serait un meilleur jour. Il rangea ensuite la vaisselle avant d’emmener Elwel dans le lit des chasseurs où des couvertures s’y trouvaient. L’homme l’accueillit dans ses bras et déposa un baiser sur son front pour lui souhaiter la bonne nuit. Mais il ne dormit pas, réfléchissant toujours à ce qu’il désirait vraiment. Il se sentait bien avec elle, vraiment elle le rendait heureux en étant si gentille avec lui. Mais il savait très bien qu’il ne la méritait pas et qu’elle trouverait un meilleur parti que lui. Devait-il vraiment leur faire perdre leurs temps à tous les deux ? Non, il entendait la douce respiration d’Elwel endormie sur son épaule et se disait qu’il ne voulait pas la faire souffrir. Demain serait un autre jour.

Quand les rayons du soleil vinrent filtrer à travers les carreaux, Búchanán fut surpris de ne pas trouver sa compagne auprès de lui. Une odeur d’œufs vint titiller ses narines ce qui le fit sortir de son lit. Il vit alors la jeune femme dans la cuisine en train de faire le déjeuner. Le barde vint se glisser derrière elle et déposa un baiser dans son cou ; il aimait humer le parfum de ses cheveux.

« Ça a l’air très bon. » dit-il en regardant le contenu des poils. Il aperçut même du lard en train de griller. C’était son petit déjeuner préféré. Décidément, elle savait comment lui faire plaisir. « Tu as bien dormi ? »

Búchanán se détacha de la jeune femme et alla s’installer à table sur laquelle les couverts s’y trouvaient déjà. Il se servit un verre d’hydromel qu’il but d’une traite afin de calmer son manque qui s’était accru durant sa nuit de sevrage. Elwel apporta la nourriture une fois qu’elle fut cuite et ils mangèrent tranquillement. Ils discutèrent de ce qu’ils verraient sur la route jusqu’au pays des hobbits. Il se souvenait vaguement du chemin, mais comme disait le dicton : tous les chemins mènent à Minas Tirith.

« On peut partir dès que tu le veux. » lui dit-il gentiment avant de se lever et de s’approcher de la jeune femme. « Sauf si tu veux qu’on reste encore quelques jours dans cette cabane… pour se reposer. » Sa voix se faisait douce et rassurante alors qu’il cherchait les lèvres d’Elwel afin de partager un baiser passionné. Sa main glissa le long de ses bras jusqu’à atteindre le creux de son cou. Puis il observa la jeune femme, attendant sa réponse avec un sourire malicieux.


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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMer 27 Avr 2016 - 16:26



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Búchanán & Élwel


Sous les baisers de Búchanán, Élwel se sentait comme la plus belle femme du monde. Elle avait toujours cette impression qu'il l'aimait d'une certaine manière, qu'il la rendait heureuse et elle se sentait merveilleusement bien à ses côtés. Elle ne savait pas de quoi leur avenir serait fait, mais pour l'instant, cela n'avait pas grande importance. A quoi cela sert-il de se projeter dans cinq, dans dix ans, quand l'on ne profite pas du moment présent ? Élwel savourait chaque instant passé auprès de son compagnon, chaque note qui s'échappait de son luth restait gravée dans sa mémoire et chaque douceur qu'il lui glissait à l'oreille s'imprimait dans son cœur. Elle aimait s'imprégner de son odeur lorsqu'il nichait sa tête au creux de son cou, elle aimait les plis que son visage prenait quand il se lançait dans un récit ; et toutes ces petites choses faisaient qu'elle était de plus en plus attachée à lui.

« Dormi ? » un petit rire cristallin et innocent à la fois lui échappa. « Quelques heures, mais j'ai surtout rêvé à toutes ces jolies collines que tu vas m'emmener voir ! » ces pensées de voyage lointain avec Búchanán emplissait son cœur d'une joie qu'elle n'avait plus connu depuis longtemps. Des projets qu'elle pourrait réaliser aux côtés d'un homme duquel elle tombait peu à peu amoureuse, elle en avait imaginés, et enfin il lui donnait quelque chose de concret. C'était pour elle aussi la preuve que leur relation devenait plus tangible, puisqu'il avait l'air de s'investir pour elle. Élwel passa la matinée avec un large sourire accroché sur le visage, comme si rien au monde ne pourrait chasser la joie qui l'habitait soudainement.

Elle eut rapidement fini son assiette d’œufs, et lorsque Búchanán posa finalement la sienne après avoir englouti le bacon, elle prit les deux plats en grès pour les rincer dans un seau d'eau. Partager les tâches avait été dans les bases de leur relation, avant même qu'ils ne se rapprochent autant ; chacun faisait sa part du travail selon ses capacités, cela permettait d'être plus efficace et concis, et de permettre du temps libre à chacun. C'était un train de vie qui seyait parfaitement à la jeune femme, puisqu'elle y avait été habituée depuis toute petite.

Elle tira une chaise en bois près du seau qu'elle avait rempli la veille, s'assit, et commença son activité. Alors qu'elle avait les mains plongées dans l'eau, elle fut prise d'une drôle de sensation ; comme si son corps refusait la nourriture qu'elle venait d'ingérer. La gorge nouée, elle fit mine de rien devant son compagnon, poursuivant son travail silencieusement. La jeune femme frottait frénétiquement les assiettes, sans trop réfléchir à ce qu'elle faisait. Quand elle ne fut plus capable de tenir en place à l'intérieur de la cabane, elle lâcha les assiettes dans un fracas, qui tombèrent dans l'eau pour en renverser quelques gouttes à côté. Elle se dirigea machinalement vers la porte qu'elle ouvrit en grand, se faufilant sur le perron de bois. Elle se tint à la barrière pour garder l'équilibre, mais elle ne se sentait pas très bien. Les haut-le-cœur l'avaient pris soudainement, et elle regrettait d'avoir mangé autant.

« Ce n'est rien.. » dit-elle dans une voix qui passait difficilement ses lèvres, à l'attention de Búchanán qui semblait intrigué. « J'ai juste besoin d'un peu d'air frais.. » Sur le perron, elle ferma les yeux un instant, pour se concentrer sur les courants de vent frais et chargés d'humidité qui passaient lascivement sur son visage. C'était agréable, et c'était tout à fait le réconfort qu'elle avait cherché. De l'extérieur de la cabane, elle commença à lister à Búchanán ce qu'il leur faudrait se procurer au village avant de prendre la route ; des choses essentielles à ne surtout pas oublier, sous peine de ne pas pouvoir s'en procurer pendant un long moment où ils seraient sur les sentiers forestiers.

Elle finit par rentrer au bout de quelques minutes pour ranger leurs affaires dans leurs sacs de voyages, incitant l'homme à l'aider pour aller plus vite et être rapidement sur la route. Plus ils seraient prompts, plus vite elle pourrait découvrir les Hobbits dans leurs maisons si particulières.








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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMar 22 Nov 2016 - 12:01

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Le barde avait plongé ses yeux dans ceux de la jeune femme avec qui il partageait désormais sa vie – du moins une partie de sa vie – en attendant sa réponse sur le voyage. Il eut tôt fait de la comprendre ; même si elle n’avait pas répondu avec des mots, son comportement vif à se mettre à la tâche voulait tout dire sur son envie de partir vers les Hobbits. Elle en avait même rêvé. C’était une chose qu’il admirait chez Elwel : elle était toujours passionnée par ce qu’elle faisait. Chaque chose qu’elle entreprenait, elle le faisait avec cœur et avait le souci du détail. La preuve était qu’elle nettoyait les plats en grès alors que lui les aurait laissés sur la table et serait parti. À moins qu’il fût touché par une quelconque énergie, il aurait laissé Edana les lécher pour camoufler la saleté.

« Tu verras, les collines s’étendent à perte de vue et sont toujours vertes ! L’air y est tellement pur et n’a pas cette odeur de puanteur. Il n’y a pas un seul bâtiment comme les villages que nous avons vu. Du moins dans la région où je vais t’emmener. Si tu observes bien, tu pourras voir des portes rondes se dessiner dans ces collines. Et puis je t’emmènerai dans un restaurant tenu par un Hobbit – avec qui il avait eu une altercation et avait tout détruit dans son restaurant, car il ne voulait pas servir à des humains – ces créatures ont la réputation de faire une excellente cuisine… »

Il allait continuer son discours, mais plus il parlait, plus il avait l’impression que la jeune femme se fermait. Il la trouvait même très pâle. C’est à cet instant qu’Elwel lâcha le plat qui tomba dans le bac d’eau, éclaboussant ainsi le sol. Elle s’était vivement relevé et avait quitté la pièce précipitamment. Búchanán la regarda partir et la vit rendre tout son saoul par-dessus la rambarde. Était-ce les œufs qu’il avait préparé qui l’avait rendue malade ? Le barde ramena son poing sur sa poitrine et tapota avec force. Un long rot s’échappa de sa gorge, faisant remonter de relents d’œufs et de bacon. Tout semblait normal chez lui, il ne se sentait pas malade. Sans doute avait-elle trop vite englouti son repas. Il s’apprêtait à se lever, mais la jeune femme le rassura en lui disant que tout allait bien. Encore une fois, ce n’était pas un haut le cœur qui allait l’arrêter ; elle lui disait déjà une liste de chose à prendre avant d’entreprendre le voyage. Cela il ne pouvait pas la lui retirer, mais grâce à elle ses voyages étaient mieux préparés. Avant, il se contentait de sa bouteille d’hydromel, quelque marchandise et Edana. Le barde tentait de retenir le plus de choses. Il s’approcha néanmoins d’elle pour lui donner des feuilles de menthes.

« Tiens, ça te fera une meilleure haleine. » lui lança-t-il naïvement. En tout cas ces feuilles lui avaient toujours été très utiles quand il rendait tout son estomac quand il buvait trop.

Elle revint à l’intérieur, semblant être en pleine forme, et s’affairait déjà à ranger leurs affaires. Búchanán ne posa pas plus de question sur son état. Elle avait simplement trop vite mangé et son estomac ne l’avait pas supporté. Ça lui arrivait parfois quand il avait dû supporter une période de jeûne. Elwel le somma de l’aider dans sa tâche et ce dernier s’y précipita, empaquetant leurs affaires. Il prit le paquetage de la jeune femme pour l’alléger et le sien sur son dos, puis ils quittèrent la cabane de chasseur.

Le couple se dirigea vers le village où le jeune homme s’y était rendu la veille pour acheter le repas. Ils auraient besoin de cordages, de nouvelles couvertures pour les protéger de la pluie et de provisions jusqu’au prochain village qu’ils rencontreraient. Après moult négociations et agacement, Búchanán parvint à obtenir le cordage et les couvertures… ainsi que les provisions mais ça, il les avait volées discrètement. C’est pour cette raison qu’ils quittèrent très rapidement le village avant que le marchand ne se rende compte de la supercherie.

La route serait longue du Gondor jusqu’à la Comté, mais ils avaient l’habitude de marcher durant de longues heures. Le plus difficile serait de sortir de cette région montagneuse et d’éviter les brigands qui s’y cachaient, mais grâce à Edana, ils seraient prévenus suffisamment à l’avance. Búchanán prit la main d’Elwel dans la sienne et caressa sa douce peau. Un sourire encourageant sur les lèvres, ils partirent à l’ascension des montagnes. Le ciel était couvert de nuage gris, l’air était électrique, mais cela n’allait pas les décourager. L’idée de voir les paisibles collines de la Comté les motivait à mettre un pas devant l’autre. Au bout de quelques heures de marches, ils s’arrêtèrent sur un rocher pour manger un peu. Búchanán sortit l’outre d’eau, galettes et morceaux de viandes qu’il donna à la jeune femme.

«  Tu te sens mieux ? J’espère que ça ne t’a pas trop fatiguée ta mésaventure de ce matin. » lui dit-il en embrassant sa joue.



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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMar 22 Nov 2016 - 23:21



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Búchanán & Élwel


Ils n’avaient pas mis longtemps à faire leurs provisions au village ; à vrai dire, cela avait même surpris Elwel de voir avec quel empressement le barde avait réglé leurs dus, et qu’il avait aussi pensé à tout acheter. Il leur avait dégoté de solides cordages ainsi que des couvertures dont la qualité ne faisait pas de doute, puis tandis que la jeune femme s’était laissée aller à observer l’étalage d’un marchand de pierreries, il avait disparu pendant un court instant pour revenir avec leurs vivres et l’emmener directement sur les chemins de campagne. Élwel laissa derrière elle les jolis murs en pierre de la ville pour les sentiers caillouteux qui se perdaient dans la forêt, non peu contente de se voir enfin en route pour le véritable voyage qu’elle avait attendu pendant toutes ces années. Elle se souvenait d’un temps où jadis, elle avait rêvé de rencontrer des elfes, de voir leurs magnifiques cités comme elle avait contemplé les simples illustrations qu’elle avait trouvé dans les livres. Elle avait toujours voulu parcourir le monde, mais voir cette volonté devenir réelle, c’était encore plus exaltant. Elle arborait un large sourire malgré les aléas du matin qui l’avaient un peu troublée, mais rien n’aurait su lui ravir le bonheur qu’elle avait présentement, d’aller à la conquête de ces terres lointaines avec son adorable compagnon de voyage.

Búchanán avait été un très bon compagnon depuis le début de leur voyage commun ; la première chose qu’il avait fait pour elle avait été de la sauver et de guérir ses blessures, un geste dont elle ne pouvait pas nier la générosité pour un homme qui, à ce moment-là, aurait pu se contenter de la laisser à la merci de ses poursuivants. Avec le temps, elle avait appris à le connaitre un peu, et elle l’aimait beaucoup. Il était de ces hommes qui pouvaient la troubler facilement, et quoi qu’il en dise, elle était déjà tombée dans ses filets.

Les deux amis commencèrent à marcher, longtemps, à travers les bois jusqu’à gagner finalement les roches montagnardes qui leur offraient un paysage tout à fait différent, un peu plus dépourvu d’arbres et de végétation, mais pas moins joli à contempler. Élwel avait souvent pu admirer les montagnes depuis Minas Tirith, et elle retrouvait cette sensation agréable qu’elle avait toujours connu à ce genre d’endroit ; le calme, la fraîcheur du vent qui venait porter ses boucles avec douceur, mais aussi l’air humide d’une pluie qui n’allait probablement pas tarder. Búchanán finit par lui proposer une petite halte, qui ne fut pas de refus car la jeune femme se sentait étrangement fatiguée. Elle s’assit sur un rocher, observant les nuages grisâtres se masser dans le ciel juste au-dessus d’eux.

« Nous avons marché longtemps.. » commenta-t-elle sans pour autant vouloir donner l’impression de se plaindre. Elle était seulement un peu plus fatiguée que d’ordinaire. « Mais l’air frais me fait du bien, j’ai un peu de fièvre je crois. Mais ça n’est rien, j’ai pris quelques plantes médicinales, cela devrait passer » ajouta-t-elle, en adressant un sourire sincère à son ami. Elle n’avait pas l’intention de planter le voyage, mais il était vrai que les sensations qu’elle avait depuis le matin ne la mettaient pas très à l’aise. Elle qui ne tombait que très rarement malade, elle espérait juste que cela ne dure pas trop longtemps. L’odeur de la nourriture que lui proposa le barde lui donna la nausée, aussi elle refusa discrètement sa part sans donner trop d’indices sur la raison qui la poussait à ne pas manger.

Elle se contenta de dégager ses cheveux en arrière, ouvrant son cou au courant d’air frais dont elle avait grandement besoin. Elle s’était sentie étrange pendant tout ce voyage, un peu nauséeuse mais elle avait seulement supposé que c’était une petite maladie rapide et qu’elle en serait vite débarrassée. Elle inspira un grand coup, lentement, les yeux fermés au contact de la brise sur sa peau. Elle senti son nez couler, ce qui lui confirma ce qu’elle pensait : elle devait bien être malade. Mais en passant le dos de sa main au-dessus de sa lèvre supérieure, elle fut étonnement surprise de constater qu’elle saignait du nez.








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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyMer 4 Jan 2017 - 18:48

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Suite au refus de la jeune femme, le barde rangea sa part de viande séchée et sa galette dans un morceau de tissu, avant de s’asseoir sur un lit de mousses. Il mordit dans le morceau de viande un peu coriace et tira de toutes ses forces. Assez salée, cette viande séchée avait au moins la vertu de bien se conserver durant des semaines. Il croqua ensuite dans sa galette. C’était frugale, mais cela calait bien l’estomac et leur donnerait assez d’énergie pour continuer. Mais si Elwel se refuser à manger, il ne pourrait pas continuer bien longtemps. Au moment où elle lui dit qu’elle avait peut-être de la fièvre, Búchanán approcha le revers de sa main sur le front de sa compagne. En effet, il était assez chaud, ce qui était inquiétant. Être malade en voyage n’était jamais une bonne chose. Il en avait connu qui étaient morts d’une fièvre foudroyante lorsqu’il faisait encore partie de la troupe des gitans. Regardant le sommet de la montagne, le jeune homme soupira de toute la distance qui les séparait du col ; Elwel ne pourrait pas le faire ou du moins difficilement et ils se feraient prendre par la tempête qui se préparait. Le mieux était de camper à cet endroit. Puis il remarqua soudain le sang qui lui coulait de son nez. Rapidement, il s’approcha de la jeune femme et entoura de ses mains son visage afin de lui mettre sa tête en arrière. Il déchira le bas de sa chemise – qu’il devait de toute manière changer – et plaça le morceau de tissus sur son nez afin de stopper l’hémorragie.

« Qu’est-ce qui t’arrive ? C’est inquiétant ça. On ne pourra pas continuer ; il vaut mieux rester ici. Ne bouge pas, je reviens et garde ça sur ton nez. »

L’état de la jeune femme préoccupait vraiment Búchanán qui se disait que leur voyage se retrouvait compromis. Il fallait des soins prodigués par un guérisseur, sinon elle risquait de mourir de son mal. Le barde ne le permettrait pas. Il avait laissé Edana près de sa compagne afin qu’elle lui tienne chaud alors que lui partit à la recherche de bois sec et d’une plante qui poussait dans les montagnes capables faire stopper son saignement de nez. Sur le chemin, il ramassa quelques mousses et herbes sèches avant de trouver un arbre dont il arracha quelques branches. Un ruisseau se tenait non loin de là. Le jeune homme en profita pour remplir l’outre qui était accrochée à sa ceinture. Il revint ensuite vers Elwel afin de faire un feu. Il creusa légèrement le sol et y déposa les mousses et herbes sèches afin de faire commencer le feu. Puis il disposa le petit bois en cône et frotta son briquet à silex afin d’en faire jaillir des étincelles. Il mit plusieurs minutes avant que de la fumée n’apparaisse sur la mousse. Búchanán commença à souffler et souffler, s’enfuma et toussa. Mais au moins les flammes étaient là. Une fois que le feu avait pris, il y déposa une pierre creusée qu’il remplit d’eau et s’éloigna à nouveau du petit campement. Il trouva enfin la plante qu’il voulait : l’achillée. Cette fleur blanche était toxique ingérée crue, mais une fois travaillée en infusion, elle pouvait arrêter les saignements.

Une fois arrivé près du feu, Búchanán déposa la fleur sur une pierre et la frotta avec une autre. Après qu’elle fût broyée, il la mit dans l’eau qui bouillait afin de l’infuser. Puis il s’attela à monter un abri. Les rochers alentours allaient pouvoir l’aider à en construire un. Il fit tendre les cordes entre les deux rochers les plus proches et y installa une bâche par-dessus qui les protègerait de la pluie glaciale. Il alla chercher plus de mousses et arracha des morceaux de buissons afin d’en faire une literie. Il s’approcha ensuite d’Elwel et lui fit enlever le tissus afin de voir si son sang coulait toujours puis il s’empara d’un bois pour retirer le thé du feu et de lui faire boire une fois qu’il avait refroidi.

« Dans ton état, il vaut mieux s’arrêter ici pour la nuit. Bois cette plante, elle fera arrêter ton saignement. » dit-il en lui caressant ses cheveux bouclés.

Búchanán s’inquiétait sérieusement de son état. Peut-être fallait-il remettre à plus tard leur voyage.

« Tu as besoin d’un guérisseur je pense. Si demain ça ne va pas mieux, il vaudrait mieux redescendre et retourner à la ville pour te soigner. On repartirait quand tu iras mieux. »

Il se leva et prit une couverture dont il entoura les épaules de la jeune femme pour la tenir chaud. Búchanán déposa un tendre baiser sur ses lèvres avant de lui avouer qu’il ne voulait pas que son état s’aggrave.


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MessageSujet: Re: Whispers in the night Ft Elwel   Whispers in the night Ft Elwel EmptyVen 6 Jan 2017 - 22:42



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Búchanán & Élwel


L'infusion que Buchanan lui avait préparée lui faisait le plus grand bien. Un peu de chaleur, c'était sans doute tout ce qu'il lui fallait. La jeune femme resserra ses petites mains autour de la tasse bien chaude, profitant de cette source pour ne pas laisser le vent glacial la tourmenter, lui geler les os. Elle n’avait pas beaucoup d’épaisseurs sur le dos, ce qui expliquait probablement qu’elle ait pris froid à un moment donné. La jeune femme soupira de n’avoir pas été plus prévoyante.. Elle était voyageuse depuis peu, encore pas habituée à tout ce qu’il fallait prévoir, ce qui nécessairement avait eu raison d’elle. Son nez avait cessé de saigner en l'absence du barde, mais elle préférait tout de même profiter des bienfaits de son infusion. Elle ne désirait pas tant d'égards de sa part, jugeant qu'elle ne le méritait pas mais aussi que c'était trois fois rien. Un petit rhume, sans doute. Élwel espérait qu'une fois la nuit passée, ce mal s'en serait allé lui aussi et qu'au lendemain, ils pourraient reprendre la route vers le col de la montagne. Après tout, elle ne voulait pas gâcher leur voyage, et elle avait aussi très hâte de voir toutes ces choses dont son compagnon lui avait maintes fois fait mention. Que ce soient les trous de Hobbit, leur bonne cuisine ou tout ce à quoi elle pouvait penser, ce voyage avait de quoi satisfaire sa curiosité en bien des points.

Elle mit quelques longues minutes à boire son infusion au coin du feu, et sur la fin, elle commença à sentir le sommeil la gagner. S’excusant auprès de Buchanan, la jeune femme s'emmitoufla bien au chaud dans une de leurs couvertures, et elle chercha le sommeil. La nuit tombée sur le monde, elle cherchait, cherchait encore mais ne semblait pas pouvoir s’endormir. Et pourtant, ce n’était pas la fatigue qui lui manquait. Elle ne passa pas une très bonne nuit, à osciller entre des périodes de repos assez peu bénéfiques et des moments où elle ne cessait de se retourner dans son couchage, ayant toujours soit trop chaud soit trop froid. Malade, oui, elle devait bien l’être. Et c’était sans doute l’une des pires nuits qu’elle eut passée depuis son départ de Minas Tirith. D’ailleurs, elle ne manqua pas de faire quelques jolis cauchemars, ce qui lui enleva encore quelques minutes de sommeil dont elle se serait bien satisfaite.

Finalement, au lendemain, elle avait deux jolies poches sous les yeux, témoins avisés de son manque de sommeil et de son malaise. Elle espérait ne pas rebouter son compagnon par une si mauvaise bouille, mais elle lui faisait confiance et pensait bien qu’il ne l’appréciait pas que pour son minois. Bien sûr, lorsqu’elle le vit s’éveiller enfin à son tour, Élwel se pressa pour lui demander gentiment de redescendre au village, qu’elle avait grandement besoin d’un guérisseur sinon leur voyage serait aussi pénible pour l’un comme pour l’autre, et elle les mettrait tous les deux en danger.

Bientôt, ils étaient en route pour retourner au village. Le chemin fut tout aussi difficile pour elle, la jeune femme manquant de trébucher à plusieurs reprises ; elle n’était pas très concentrée, et surtout, elle avait encore la nausée. C’était assez fréquent, d’ailleurs, ces derniers temps, mais elle supposa que c’était certainement la nourriture, puisqu’elle n’était pas habituée à manger de la viande alors qu’ici son compagnon lui en proposait tous les jours. Si elle n’aimait pas trop cela, Élwel ne faisait pas sa difficile. Enfin arrivée dans le village, elle se dirigea jusqu’au guérisseur qu’elle avait repéré la veille alors qu’ils faisaient leurs emplettes. Poussant seule la porte de la petite cabane, Élwel s’engouffra dans la demeure en laissant son ami sur le perron. Elle éleva la voix pour savoir s’il y avait quelqu’un, et une voix lui répondit.

« Entrez, mon enfant » lui souffla une vieille femme aux cheveux déjà grisés par les années. Élwel obtempéra, se rendant juste devant elle avec sa piètre allure. Elle expliqua les raisons qui la menaient ici, et la vieille s’occupa de lui poser quelques questions et de l’ausculter pour finalement rendre son jugement.

« Et bien, ma foi, ma jolie petite, je dirais que vous portez la vie au creux de vos hanches ! »









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