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 Catch me if you can

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MessageSujet: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyMar 3 Mai 2016 - 18:24



Catch me if you can

Diema & Leoden




« Allez les gars, soyez pas timides, j'ai plein de piécettes dorées à claquer ! » l'homme que l'alcool avait rendu bien plus bavard qu'à son habitude alors qu'il était déjà un bon baratineur, clamait haut et fort qu'il avait de l'argent plein les poches, n'attendant que d'être dépensé en boissons ou en prostituées. La taverne à peine éclairée par plus que les lueurs des lampes fixées aux murs, se trouvait bien agitée autour de ce monsieur, qui rendait le travail de tout le monde bien plus compliqué. D'abord la serveuse, qu'il lorgnait de son regard vicelard alors qu'il voyait bien qu'il la gênait, avait le rouge monté aux joues sous sa charmante coiffure blonde. Ensuite, les gens venus pour parler affaires autour d'un verre se voyaient embêtés par les cris de cet homme qui se croyait seul au monde ici. Et dernièrement, Leoden, qui assis dans son coin, attendait le bon moment pour choper sa proie.

Il avait observé le bonhomme depuis quelques jours, repérant ses habitudes et ses passages obligés – dont celui, fort récurrent, à la taverne –, afin de mettre au point la meilleure solution qu'il trouvait pour ne pas rater son coup. Leoden était un homme fiable pour ses clients, qui savaient sa bonne réputation par du bouche à oreille. Il avait gagné en notoriété à ne rater ses prises que très rarement ; chose était qu'il ne pouvait pas se le permettre à une époque, lui qui avait besoin de cet or pour survivre seul. Présentement, il avait lui aussi les poches bien remplies, sans pour autant ressentir le besoin de se donner en spectacle devant tout le monde. Leoden était un homme qui aimait à rester discret, l'opposé de celui qui gueulait à quiconque voulait bien l'entendre qu'il était sans doute le plus riche dans la pièce. Le chasseur étouffa un rire dans sa barbe, alors qu'il avait soupesé la bourse de l'énergumène d'un simple regard, et confirmait que sa petite pochette de cuir à lui devait être au moins deux fois plus remplie.

Sans savoir à qui il s'adressait, l'ivrogne s'était approché de Leoden pour lui lancer une grande tape dans le dos, qui manqua de lui décoller les poumons alors qu'il était pourtant un homme fort et robuste. Se retournant à peine pour lancer un regard noir à celui qui venait le déranger, même si ce dernier ne semblait pas percevoir le danger annoncé par ces prunelles sombres, Leoden ne lâcha mot, espérant que cela suffise. Pourtant, l'homme en face de lui avait la langue bien déliée par la boisson, et il se fit encore une fois remarquer de tous :

« Et toi là ! Tu veux une pinte ? Vas y je t'en offre une, de toute façon je suis riche » lâcha-t-il, dans une voix qui articulait difficilement toutes les syllabes de sa phrase. D'un côté c'était bien, parce que l'alcool permettait à ce goujat de perdre un peu ses sens, et d'être moins vif pour réagir, ce qui pourrait largement avantager Leoden dans sa mission. De plus, qu'il lui offre un verre permettait une bonne excuse : il pourrait repartir avec lui pour le voler plus tard que personne ne saurait le soupçonner. Finalement, et comme souvent, les événements étaient en train de tourner en sa faveur. Il laissa l'autre lui apporter de l'hydromel, adressant une mimique d'excuses à la serveuse qui se voyait toujours malmenée.

Leoden laissait le bougre raconter sa vie qui ne savait trouver son intérêt auprès de son interlocuteur, puisque tout ce qu'il avait à l'esprit à ce moment-là, c'était comment il allait se débarrasser du corps de cet ingrat après l'avoir pillé. Prenant sur lui pour l'entendre déblatérer, l'homme trouva un maigre réconfort dans son verre d'hydromel, qui pour autant ne lui faisait pas perdre la maîtrise de son corps.

Restant silencieux, Leoden fomentait son plan, scène après scène, pour ne rien laisser au hasard dans sa tactique. Il devait savoir à l'avance quoi faire et à quel moment, ce qui lui éviterait les surprises et l'inattendu, auquel il serait capable de pallier. C'était sans compter que sa proie trouve un intérêt nouveau pour une petite blonde qui passait non loin. D'après ce que Leoden pouvait observer, elle était sûrement une prostituée, venue pour faire affaire et tirer avantage des bons vieux alcooliques habitués. La blonde se dirigea vers la proie du chasseur, volant son attention, et supportait habilement les yeux vicieux de ce dernier.








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Diema Hiima

A vendu ton nez ♦ HUMAINE
Diema Hiima
♦ PSEUDOs : La Fougère
♦ MESSAGES : 144
♦ RÉPUTATION : 599
♦ AVATAR : Clémence Poésy
♦ DC & co : Endriad /Ash
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
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— RACE DU PERSO : Humain
— ORIGINAIRE DE : Pour vrai ou en enjolivant un peu ? Gondor...
— ÂGE DU PERSO : 27 ans ( et 12 dans sa tête à l'occasion )
— RANG SOCIAL : Rang quoi ? Beurk, on touche pas à ces trucs là, c'est néfaste et salissant. Suffisamment riche pour se payer ce qui lui fait envie et ça s'arrête là.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Acheteuse de biens volés - contrebandière - comptable - conteuse d'histoires saugrenues - actrice mythomane
— ARMES DU PERSO : Une machette, un joli couteau scintillant, des fléchettes empoisonnées et des ciseaux rouillés. Un pic à viande, un verre cassé, un pot de fleur, une savonnette, une petite cuillère… liste non exhaustive. Mais la préférence va aux ciseaux rouillés…
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Son patron et c'est déjà un exploit !
— VOYAGE AVEC : Ca dépend des jours et de l'humeur. Son mari ? Des esclaves, des enfants, des prostituées… En général, quelques hommes de main.
— AMOUREUSEMENT : Remariée après répudiation en règle, mais prompte à quémander ( ou payer ) de l'affection ( et pas de l'amour ) si besoin

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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyMar 3 Mai 2016 - 21:56

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Leoden & Diema




Voila, c'était arrivé, ce moment où elle laissait derrière elle le marchandage, les bordels et les soirées à jouer son argent si durement acquis. Car oui, Diema était dépensière. L'argent qu'elle accumulait, elle savait s'en délester sans une ombre de remord pour combler son besoin viscéral de profiter de tout, et surtout n'importe quoi. Et d'un autre coté, elle savait mettre le prix sur les choses et elle appréciait peu qu'on se joua de sa crinière blonde et innocente, en apparence. Cela arrivait hélas… Elle avait bien une idée pour parer à cela, mais cela faisait fuir la clientèle et puait la charogne. Oui, l'odeur pestilentielle d'un morceau de viande en décomposition.

Elle avait bien travaillée et elle s'en retournait donc à sa demeure, qu'elle voyait bien trop rarement. C'était une charmante villa, dans les terres, où il faisait bon se prélasser au soleil. D'autres auraient pleinement apprécié l'expérience, mais il y avait des jours où même le plus exquis des paysages ne suffisait pas du tout à la contenter. L'ennuis… l'ennuis était un fléau.

Plusieurs jours durant, elle avait voyagé seule, laissant ses hommes s'occuper de faire tourner la boutique en son absence. Elle regrettait un peu de se soustraire à ce cirques ambulant auquel elle vouait une grande partie de sa vie. Quand le ciel avait commencé à se faire plus sombre, elle avait finalement décidé de s'arrêter dans le premier village qu'elle croiserait en route. Elle avait faim, elle avait soif et elle avait envie de se distraire un peu. La taverne du coin lui semblait un passage incontournable.

Lorsqu'elle été entrée, vêtue de vêtement masculin et caché sous une large capuche, personne n'avait porté attention. Elle se fondait dans la masse, échevelé et assoiffé comme n'importe quel bougre qui se faisait servir au comptoir. C'était crasseux, c'était puant, c'était bruyant… Dans l'ombre on distinguait à peine un petit sourire en coin. D'un regard elle parcourut la salle bondé, discrète, rapide mais tout de même attentive.

Elle allait commander de quoi s'abreuver et se sustenter quand l'ivrogne du village l'interpella, autant par ses divagations sur le contenu de sa bourse que par sa physionomie. Il n'était pas vraiment familier mais elle se souvenait néanmoins l'avoir croisé, sortant d'un des bureaux alors qu'elle y entrait. Elle l'écouta d'une oreille un peu plus attentive. Alors comme ça, monsieur était riche… Et brusquement, une ligne de son livre de compte se rappela à elle. L'odieux personnage, voila où ce crétin patenté dépensait son argent. Ca pour une coïncidence, s'en était une bonne, une fabuleuse, une généralissime. Elle remercia le hasard d'un geste, presque une prière qui lui était propres. Enfin, propres, à cet instant donné en tout cas.

Pas le temps de boire, pas le temps de penser à autre chose qu'à sa petite vengeance. Il avait osé escroquer ses hommes avec sa camelote ignoble, il allait devoir payer de sa personne. Et de plus, cela l'occuperait pour la soirée. Sa bourse l'inspirait moins mais ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne rembourse ce qu'il avait couté à sa petite entreprise. Il y avait peu de chance qu'il se souvienne de la silhouette entraperçue, d'autant plus qu'il était apparemment déjà bien remplis de bière.

Elle s'approcha d'une jeune fille qui se tenait dans un coin, un peu timide mais dont l'accoutrement ne laissait que peu de place au doute. Surement une nouvelle gagneuse qui apprenait les rouages du métier. C'était une proie facile pour marchander outrageusement. Elle se glissa à coté d'elle, enroula une main autour de sa taille et murmura à son oreille avant qu'elles ne s'éclipsent toutes deux à l'étage sans que personne n'y prête attention, tant cela semblait d'une grande normalité dans le chaos ambiant.

Un petit quart d'heure plus tard, c'était une jeune femme blonde qui redescendait dans la salle principale, parée comme la plus racoleuse des prostituées du Gondor. Décolletée plongeant, hanches rembourrées et chignon lâche. Il y avait longtemps cependant qu'elle n'avait pas paradé ainsi vêtue avec l'idée de pigeonner une pauvre type.  Elle était souriante, dansante, enjôleuse, totalement investie dans ce rôle qu'elle avait usé jusqu'à la corne il y avait quelques années déjà. Si elle récolta quelques remarques et quelques regards qui en disait long, elle les ignora pour se glissait sournoisement jusqu'à sa cible en le dévorant des yeux. Les hommes étaient parfois stupide et ignorait ce qu'une simple femme pouvait camoufler dans ses jupons.

- Bonsoir…

Alors qu'elle enroulait des bras délicats autour de sa prise, elle détailla l'homme avec lequel il s'était attablé. Il n'était guère bavard apparemment… surement un inconnu auquel l'imbécile qui empestait l'alcool racontait tout un tas de bêtises sans intérêt aucun. Autant, le dire, elle le catégorisa très vite comme étrange et lui colla l'étiquette de rabat-joie gênant. Elle attendait néanmoins de voir la réaction de ce dernier pour le classer définitivement comme une menace potentielle à son plan.

- T'encombre pas d'ce type, mon mignon… pourquoi que tu viendrais pas m'raconter comment que t'as gagner tout cet argent plutôt ? Je serais très gentille avec toi, t'verras…

Sans s'encombrer de bienséance, elle tâtait son torse, toute en provocation mais principalement focalisée sur les armes qu'il pouvait avoir sur lui. Un mauvais couteau et une épée surement rouillé. Les idiots étaient toujours plus susceptible de faire fis des avertissements qu'on pouvait leur donner. Il n'avait certainement pas dû lui échapper, s'il avait un tant soit peu l'habitude de commercer dans ce milieu, que les arnaques étaient sévèrement punis. Qu'allait-elle donc lui prendre ? Le pousse, un oeil, ou non, plutôt une oreille. Et s'il n'avait pas rendu ce qu'il devait encore, elle le pourchasserait et continuerait son office jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un tronc.


Dernière édition par Diema Hiima le Mer 5 Juil 2017 - 22:19, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyMer 4 Mai 2016 - 17:39



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Diema & Leoden




Observant la nouvelle venue tourner autour de sa proie, Leoden maintenait sur son visage un masque calme, inexpressif. C'était un costume qu'il avait bien plus que l'habitude de revêtir lors de ses chasses, ou même simplement si quelqu'un s'approchait de lui pour bavasser. Il était méfiant de bien des gens qui se tenaient autour de lui, c'est pourquoi il n'avait pas agi pour le moment. Mais dans le brouhaha qui régnait en maître sur l'endroit, il savait que ses minutes étaient comptées.

Devant lui, la blonde qui s'était pointée soudainement commençait à devenir un peu trop entreprenante avec le bougre complètement éméché. Leoden s'étonnait de ne l'avoir pas remarquée plus tôt, lui qui lançait souvent des regards au travers de la salle afin de détailler minutieusement chaque visage. Il avait repéré les principales difficultés s'il venait à attaquer ou à perdre le contrôle d'une situation qui menaçait dangereusement de dégénérer. Quelques hommes avaient des armes, mais la majorité d'entre eux seraient forts capables de planter le bout de la lame dans leur propre pied plutôt que de viser adroitement un point précis.

Leoden tentait de rester calme devant la blonde aguicheuse, qui volait toute l'attention de sa proie, s'accaparant d'un regard qui ne se privait pas pour détailler son profond décolleté. Un doute planait quand aux réelles intentions de la femme qui se prélassait devant l'ivrogne. Il y avait bon nombre d'homme libres alentours, dont une bonne quantité au physique bien plus attirant que celui du petit potelé qu'elle était en train de racoler. Non, il supputa qu'il y avait certainement anguille sous roche avec celle-là, et que plus vite il la faisait déguerpir, mieux cela vaudrait pour lui. Après tout le travail qu'il avait mené, il ne pouvait pas se permettre de laisser sa proie à la merci de quelqu'un d'autre. Sa réputation en dépendait, d'autant plus pour son mécène, qui l'avait envoyé ici pour tester ses capacités. Il devait rester discret, faire un travail propre et sans bavures ; malheureusement, la chance s'était un peu dissipée comme le soleil caché par un nuage.

Il fallait agir, et vite, avant qu'elle ne vende ses douteux services à l'homme qui ne semblait pas si attentif que cela. Leoden se leva du tabouret en bois qu'il avait occupé depuis le début de la soirée, contournant le vieil alcoolique. Il dut prendre sur lui pour ne pas grimacer par l'odeur qu'il dégageait, et plaignait les femmes que cet homme avait attirées dans son lit ; sans doute des créatures bien désespérées pour finir ainsi. Sans se vouloir brusque, mais avertissant quand même, il attrapa fermement le bras de la blonde, ne lui adressant aucune marque de politesse. Pas qu'il la méprise, mais il sentait déjà l'énervement monter en lui, bouillonner, à l'idée qu'elle puisse lui faire rater sa prise.

« Si c'est pour son or, vas-t'en, je te paye et tu lui fiches la paix » lui glissa-t-il à l'oreille, pour que l'autre éméché ne puisse pas l'entendre. Le timbre de sa voix se faisait juste assez fort pour la femme à qui il s'adressait, et c'était amplement suffisant. Derrière, il entendait le vieux ronchonner, sans y prendre plus d'attention. Il avait ingurgité tellement d'alcool que c'était à peine s'il savait encore où il se trouvait. Il ne se souviendrait probablement de rien au lendemain de cette soirée, et c'était le moment propice pour agir dans l'ombre, sans pour autant risquer trop sa peau. Leoden devait éloigner cette blonde aguicheuse avant de perdre patience, auquel cas il pourrait compromettre toute sa mission.

Tentant de rester droit et sans débordement, il laissa sa main aller au contact du métal froid de la garde de son épée ; c'était un geste qu'il répétait souvent, comme pour se rassurer qu'en cas de pépin, il serait capable de se défendre. Il pressait la femme blonde d'un regard appuyé pour qu'elle dispose, mais elle n'avait pas l’air de vouloir abandonner ce pour quoi elle était venue.








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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyMer 4 Mai 2016 - 19:42

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Leoden & Diema




Des hommes moroses avec une grande épée à la ceinture, elle en connaissait un certain nombre. Ils étaient rarement gentils bien longtemps, et même s'ils l'étaient, ils s'encombraient encore plus rarement d'un pauvre type. Soit il était content de se débarrasser de l'élément bruyant, soit il comptait le garder pour lui. Il réclamerait peut-être la pinte qu'on lui avait promise s'il était radin ou en manque de quoi se payer à boire. Et franchement, à voir ceux qui gigotaient autour, ce n'était vraiment pas le plus à plaindre. Garder un air impassible ne changerait rien à l'affaire, son époux était de cette trempe et ça ne l'empêchait nullement de devenir particulièrement vicieux si la situation l'imposait.

Des hommes bien plus jeunes et bien plus agréables, ils y en avaient quelques uns. Cependant, il était bon à savoir qu'une pute avec un peu de jugeote était plus attirée par l'argent que par l'interaction à but charnel. Si cela avait été le cas, la contrebandière aurait plutôt racolé la belle brune à la table à coté. Les mâles au lit étaient comme les orages, ça faisait du bien aux cultures mais ça restait tout de même profondément irritant la majorité du temps. Rien ne valait une bonne dose de soleil pour faire murir les fruits. Diema avait d'ailleurs profité de l'échange de passe-passe pour s'octroyer le droit de tripoter la demoiselle à laquelle elle avait emprunté ces atours tapageurs.

La contrebandière n'eut guère à attendre cependant pour voir venir la réaction presque trop parlante du brun. Sa main se posa, ou plutôt elle s'agrippa suffisamment fermement à son bras pour faire comprendre qu'il s'agissait d'une affaire pratiquement capitale. C'était assez clair pour déduire que ce n'était pas la prommesse d'un peu d'alcool gratuit qui guidait ses gestes. Voila donc qu'elle s'était trouvée un ennemi, comme quoi il fallait se méfier de tout. Surtout des vieux seigneurs avec la sale manie de battre des domestiques pour le plaisir.

S'en suivirent quelques mots qui lui étaient pleinement adressés avec un certain soucis de discrétion. Ce n'était donc pas le garde du corps attitré de ce délicat monsieur. Il aurait très bien pu s'arrêter là. Par pitié, pas le coup de la main à la ceinture… Et si ! Il fallait qu'il en rajoute, pour se montrer plus imposant sans doute, se donner un brin de contenance. C'était quoi ça, un complexe d'infériorité ou juste de la peur à l'état brut ? S'en devenait lassant de toujours observer le simagrée répétitif, elle en connaissait un rayon sur le sujet, que devait déployer les hommes pour effrayer une simple prostituée comme s'il s'agissait d'une armée.

Combien étaient-ils à avoir tenter de la rouer de coups pour la dominer ? Beaucoup trop sans doute, et ça n'avait jamais l'effet escompté. Diema lâcha tout d'abord un soupir, puis, comme elle n'était pas du genre à s'en faire pour si peu, son sourire revint au galop et un petit rire discret mais presque enfantin traversa ses lèvres. Voyons, elle n'était même pas sure que leurs points de vues soient incompatibles, sauf s'il en voulait aussi à la chair de ce bougre. C'était surement plus sa bourse, qu'il prétendait bien remplis, qui l'intéressait ? Ou autre chose… les brigands de l'instantané ne s'encombraient pas d'une telle discrétion ou baisait dans les coins. Et là aussi, on pouvait dire qu'elle était experte sur le sujet à force de les voir débarquer dans son bureau avec des breloques à vendre pour un prix exorbitant.

- Bien sur mon chou, j'fais aussi les plans les trois, déclara-t-elle le plus naturellement du monde. Ou t'peux juste r'garder, s'tu préfères…

Et ça, croyez-le ou non, même les voisins pouvaient l'entendre. Comme si elle allait lâcher prise si facilement. C'était courir le risque que sa proie s'en prennent à ce type et qu'elle doivent sortir les ciseaux pour deux au lieu d'un, afin de s'assurer du vainqueur. Ca ne changeait pas grand chose de son propre point de vue. Sinon, c'était un très bon moyen de s'éclipser sans tarder. Vu le déballage que l'autre lui avait fait, il comprendrait certainement que c'était là un moyen dissimulé, avec brio avons-le, de l'inclure dans l'histoire. Elle avait retrouvé cet andouille mal avisé et sa bonne humeur confinait à sa générosité.

- T'es vraiment qu'une trainée. J'aime bien ça, vociféra le condamné.

Le bourré était plus accaparé par le derrière de Diema que par ses jacasseries, ses mains dégoutantes se frottaient allègrement à son postérieur. Ca aussi, il aurait à le payer. Même avec l'alcool qu'il avait dans le sang, il le sentirait bien passer. Son plan de fortune, improvisé à la hâte dans un coin de son cerveau marchait pour l'instant à merveille.

- Fais moi confiance, murmura finalement Diema à l'oreille du bandit en l'enlaçant de son bras libre. Tu n'auras pas à t'en plaindre, tu verras…

L'espace de cet instant elle avait abandonnée l'accent ignoble de la prostituée qu'elle jouait, laissant place à une voix bien plus délicate et suave. Force était de constater qu'aucun voleur qui suivait ses directives n'avait subit de préjudices de sa par. Du moment qu'elle avait ce qu'elle souhaitait, elle était toujours très commerçante et très honnête. Son hypothétique complice pouvait même sentir l'ébauche d'un baisé sur sa joue avant qu'elle se recule dans un clin d'oeil.
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyJeu 5 Mai 2016 - 10:40



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Diema & Leoden




Quelque peu pris entre deux chaises par le comportement de la blonde, Leoden confirma ce qu'il avait pensé alors qu'il la voyait tourner autour de sa proie. Non, décidément elle n'était pas de ces petites jouvencelles réduites à la prostitution parce qu'elles n'avaient trouvé mari. Pourtant, elle avait eu l'air bien niaise sous sa masse de cheveux clairs, qu'elle avait relevés dans un lâche chignon, à la mode des filles de joies qui traînaient dans le coin. Elle semblait s'être accaparé le vieux ivre comme un vautour venant de trouver une carcasse encore fraîche, et il sembla à l'homme qu'elle n'avait pas dessein de le lâcher si vite son morceau de viande.

De son côté, l'ivrogne jacassait à tue tête, adressant ses paroles imbibées d'autant d'alcool que son sang, à qui voudrait bien l'entendre. Leoden le voyait passer ses mains baladeuses sur la blonde, mais il s'en fichait bien ; soit elle était prostituée, auquel cas elle y était habituée, soit elle jouait un rôle, auquel cas elle l'avait mérité. A son grand étonnement, elle fut la première à répliquer à ce qu'il venait de lui dire, alors même qu'il n'avait pas lâché son bras. Elle avait l'audace d'essayer de l'attirer lui aussi, lui proposant ce que n'importe quel goujat ici aurait accepté sans réfléchir. Non bien sûr, lui n'était pas vraiment attiré par le corps d'une femme qui se donnait à n'importe quel passant pour une piécette, et il n'oserait probablement même pas la toucher aux endroits qui n'étaient pas recouverts par le tissu de sa tenue des plus révélatrices.

Cependant, sa proposition ne se trouva pas des plus inutiles. Elle avait bien pris soin de parler fort, s'assurant qu'autour, les plus proches avaient entendus. Et c'était tant mieux, par que cela seyait au plan de Leoden à la perfection. Quoi de mieux que cette excuse, entendue de tous, pour disparaître dans une chambre et régler son affaire ? Il aurait vite fait d'arranger le problème, entre un moche éméché et une demoiselle qui réclamait son du ; et serait vite sorti de là. Probablement même que si l'homme venait à trouver péril ce soir, l'on accuserait cette fille de joie qui traînait ses mains audacieuses sur son hypothétique client. Finalement, le nuage avait laissé le soleil briller à nouveau, découvrant encore un jour de chance pour le chasseur, qui comptait bien prouver à son nouvel employeur qu'il en valait le coup.

L'homme tira de nouveau la jeune femme par le bras, pour l'approcher de son visage et lui répondre en plantant bien ses pupilles dans celles de la jeune effrontée.

« Ne te méprends pas » lui glissa-t-il « Je ne fais pas ça pour tes beaux yeux » et il se leva, attrapant le vieux bougre par une oreille, alors qu'il se laissait tomber du tabouret de bois. Il vint s'écrouler par terre dans un bruit sourd et mou, dégageant un courant d'air principalement composé de vapeurs d'alcool. Leoden se pencha pour le tirer par un bras, gardant tout de même ses distances parce qu'il ne souhaitait pas non plus se salir les mains. Il finit par réussir à le mettre debout et le vieux riait aux éclats, lançant à la blonde des provocations osées qui ne semblaient même pas le mettre mal à l'aise.

Leoden se dirigea vers la porte arrière, tenant l'autre sur une épaule pour qu'il fasse bonne mine quand même, et passa le seuil pour se diriger vers l'arrière-couloir, où ils seraient seuls un moment. Il réussit de traîner l'alcoolique tant bien que mal – même en étant un homme fort, l'autre faisait son poids. Il ferma la porte dans un gros bruit, pour être certain que tout le monde avait vu le vieux partir avec la prostituée blonde. Autant prendre ses précautions. Puis il chercha le regard de cette femme dans la pénombre du couloir, lâchant l'autre qui vint s'écrouler une seconde fois au sol.

« Tu veux quoi au juste ? » lui lâcha-t-il, dans un ton qui laissait paraître un début d'énervement.








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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyJeu 5 Mai 2016 - 12:30

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Qu'on se rassure, même les prostituée pouvaient avoir un mari ou s'en trouver un. Rien n'était totalement incompatible, comme vendre des chèvres à celui auxquels ont les avait volées. Diema avait bien observé les filles des joies, elle s'était imprégnée de leurs façons de parler et de leurs façons de se mouvoir. Bien qu'elle laissa aujourd'hui ce rôle de coté, elle en côtoyait régulièrement. Les usages sulfureux des bordels n'avaient plus vraiment de secrets à révéler. On pouvait donc se tromper aisément sur son compte, c'était d'ailleurs une chose qui était loin de lui causer soucis, bien au contraire. Etre une joyeuse idiote blonde était parfois très utile. Sous les bouts de tissus chatoyants, Diema était bien loin d'offrir d'écarter les cuisses pour le premier venu, c'était tout bonnement répugnant.

Bien évidement que la contrebandière avait de l'audace, on ne faisait pas marcher un commerce lucratif en restant sagement dans son coin à broder. Pourtant, Diema était loin de considérer ça comme tel, elle faisait seulement son boulot et même si l'autre l'ignorait, il n'avait jamais eut le monopole du plus gros prédateur. Celui qui grognait le plus fort n'était pas toujours celui que remportait la bataille. Diema était loin d'être à son coup d'essais, elle appréciait les plans sans accrocs mais savait également faire face à l'imprévue. Ne jamais sous estimer l'imagination fertile des plus fous que soi, il avait bien du sens sous l'apparence déroutante et les divagations.

Les yeux dans les yeux avec l'inconu, la contrebandière se cilla pas une seule seconde. Son visage demeurait ouvert et on ne décelait aucune animosité dans ses iris limpide. Drôle de jeu, en vérité elle commençait doucement à trouver ça bien amusant alors que son nouveau complice, lui, s'embourbait dans son sérieux. Il manquait d'un peu de fantaisie ce garçon. Quelle idée saugrenue, ce n'était pas parce qu'elle avait effectivement un très joli regard qu'elle se berçait de ce genre d'illusion. Il la prenait vraiment pour une imbécile de premier ordre, mais après tout, pourquoi pas… Elle se retint donc de lui rire franchement au visage pour l'idiotie qu'il venait de débiter, se contenant de détourner le regard d'un air tout de même un peu moqueur.

Il acceptait le plan, il n'y avait plus qu'à mettre en pratique. Aussitôt pensé que l'homme avait déjà entrainé le condamné à terre. Diema en rit de bon coeur, contente de retrouver son bras, se penchant en arrière comme si elle perdait brusquement l'équilibre elle aussi, le corps secoué de soubresauts hilares. Son complice de fortune n'avait pas trainé le vieux à même le sol dégoutant de la taverne, mais ça s'en rapprochait un peu, elle suivit le cortège de près. Tant de précipitation, il y en avait un qui bouillait d'empressement d'accomplir ce pour quoi il était venu.

Monsieur était de mauvaise humeur apparemment. Recevoir l'aide d'une femme jurait peut-être avec l'estime qu'il avait de lui-même, qui ne devait pas être très glorieuse apparemment. Laissez moi me débrouiller tout seul, je suis un grand garçon avec une grosse épée et sinon, papa va être déçu. Sans doute le caprice classique du loup solitaire en mal de reconnaissance, à première vue. Et la politesse ? Elle était où la politesse ? Certes, ils n'étaient pas là pour prendre une tasse de thé et discuter du temps qu'il faisait. L'home pouvait bien gueuler, elle souleva son premier jupon dans un soupir amusé, railleuse face à la menace d'un conflit d'intérêt.

- Du calme le damoiseau, remercie-moi plutôt pour avoir accéléré les choses. Si c'est de l'argent que tu veux, je te le laisse. Tu peux fouiller ses poches autant que tu souhaites, ça m'est égal.

Et alors qu'elle disait cela, tout en fouillant dans les replis du tissu, un sourire bien plus inquiétant s'étira discrètement sur ses lèvres dans la peine-ombre. Ils étaient passés où, ces maudits ciseaux ? Juste là, elle avait peur de l'avoir égaré en l'attachant mal. Elle aurait été vraiment peiné par cette perte, ils étaient de fidèles compagnons depuis bien longtemps. Diema extirpa finalement son arme préféré de ses entraves de chiffons, le brandissant avec une certaine satisfaction sous le nez de l'inconnu. Rouillé de bout en bout, il ressemblait à ces gros ciseaux qu'avait les couturières pour couper dans la masse.

- On m'a demandé de lui faire peur, une histoire de dettes apparement… Et toi, c'est quoi ton... but ?

Elle visualisait très bien la scène où on été venu lui proposer le boulot, même si elle ne l'avait jamais vécu. Le mensonge, toujours le mensonge, un véritable passe temps, une habitude tenace ! Personne n'avait besoin de savoir quelle était sa véritable identité, pas même l'ivrogne. Du moment qu'il rendait ce qu'il devait dans un avenir proche, elle pourrait enfin mettre à jour le livre des comptes. Le petit plus, elle le donnerait à manger à ses chiens en rentrant à la maison.
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyVen 6 Mai 2016 - 21:32



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Devant lui, la femme au chignon blond s'agitait en fouillant les poches du vieil ivrogne qui se traînait par terre dans le sombre couloir. Même avec le faible éclairage, Leoden pouvait voir que leur victime n'avait l'air qu'à demi consciente, et il s'en réjouit un instant. C'était tant mieux, parce qu'il n'aurait certainement pas les souvenirs assez clairs pour se rappeler de la discussion de ses assaillants, de cette drôle d'aventure dans un couloir sombre, de ce qui allait lui arriver. En fin de compte, il ne se souviendrait probablement de rien après cette soirée, car soit il finirait en train de décuver dans les bras d'une demoiselle, soit il finirait jeté du haut du fossé d'à côté. Leoden n'avait pas peur de cela, il était même largement prêt à traîner le corps inerte pour le balancer par delà les buissons et l'entendre dégringoler le long des rochers pour finir sa chute en bas dans un bruit sourd.

L'homme se recentra sur sa mission, qui lui avait été confiée par un nouveau commanditaire dont il avait eu du mal à saisir le nom. Des sonorités exotiques mêlées d'une touche de folie, un nom qui n'était certainement pas le patronyme sous lequel était né son mécène. Il s'en fichait bien, de toute manière, tant qu'il avait ce qu'il voulait. Et il allait s'en donner les moyens. Il était pour le moment à l'essai ; on lui avait confié le nom d'un énergumène qu'il n'avait pas mis longtemps à retrouver, et dont il devait s'occuper. Vider ses poches, le malmener, le tuer. Peut importe, tant qu'il payait ce qu'il avait à payer. On avait chargé Leoden de faire l'état des lieux de la bourse de l'homme, et de l'amener vivant si cette dernière n'était pas assez pleine. Apparemment il devait de l'argent à celui qui en avait après lui, et Leoden comptait bien à régler l'affaire sans bavure. C'était ce qu'on lui avait demandé ; pas de traces, pas de témoins, pas de bavures.

Devant lui, la blonde agitait un objet nouvellement sorti des pans de tissus de sa tenue. Étonné qu'elle ait pu cacher une telle chose dans une robe avec si peu de tissu, il n'en avait cure qu'elle agite sa petite paire de ciseaux devant son nez. Elle avait l'air de se croire drôle, pis encore, qu'elle amusait la galerie avec les petits clac clac clac répétitifs des lames des ciseaux. Leoden n'était pas loin de penser qu'elle n'était qu'une petite empotée trop joyeuse pour se rendre compte de quoi que ce soit, mais il fut intrigué par ses paroles. Cachant la réalité de sa mission dont il n'avait le droit de révéler les secrets, il se contenta de répondre à la même mode que la femme :

« On m'a envoyé lui faire peur. Une histoire de dettes. Aussi. » il marqua une pause, observant la demoiselle agiter encore l'objet qu'elle avait dans la main. Sentant le vieil alcoolique remuer par terre – il tentait de se relever lamentablement – , Leoden lui décocha un coup de pied bref sans même baisser les yeux, qui l'assomma de nouveau. Il fixait son regard dans celui de la blonde, sans jamais quitter ses prunelles. Ils étaient donc deux sur la même prise ? Qu'à cela ne tienne, s'il avait assez dans sa bourse, Leoden se servirait, et laisserait le reste à la femme sans lui demander son avis. « On dirait que le bonhomme ne sait pas gérer son argent dis donc »

Il ramassa la bourse du bougre pour l'ouvrir et se donner une approximation de ce qu'elle contenait. Tiens donc, tout pile ce que cet imbécile devait au commanditaire de Leoden. Il ne posa donc pas de questions, accrochant la bourse à côté des pochettes de cuir à sa ceinture. Il s'apprêtait à tourner les talons quand il entendit à nouveau claquer la paire de ciseaux. Pas de témoins, lui avait-on dit.








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Diema Hiima

A vendu ton nez ♦ HUMAINE
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♦ PSEUDOs : La Fougère
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♦ AVATAR : Clémence Poésy
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♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
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— RACE DU PERSO : Humain
— ORIGINAIRE DE : Pour vrai ou en enjolivant un peu ? Gondor...
— ÂGE DU PERSO : 27 ans ( et 12 dans sa tête à l'occasion )
— RANG SOCIAL : Rang quoi ? Beurk, on touche pas à ces trucs là, c'est néfaste et salissant. Suffisamment riche pour se payer ce qui lui fait envie et ça s'arrête là.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Acheteuse de biens volés - contrebandière - comptable - conteuse d'histoires saugrenues - actrice mythomane
— ARMES DU PERSO : Une machette, un joli couteau scintillant, des fléchettes empoisonnées et des ciseaux rouillés. Un pic à viande, un verre cassé, un pot de fleur, une savonnette, une petite cuillère… liste non exhaustive. Mais la préférence va aux ciseaux rouillés…
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Son patron et c'est déjà un exploit !
— VOYAGE AVEC : Ca dépend des jours et de l'humeur. Son mari ? Des esclaves, des enfants, des prostituées… En général, quelques hommes de main.
— AMOUREUSEMENT : Remariée après répudiation en règle, mais prompte à quémander ( ou payer ) de l'affection ( et pas de l'amour ) si besoin

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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptySam 7 Mai 2016 - 16:26

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Ce qu'il adviendrait véritablement de ce type n'était pas encore sur. Diema souhaitait le brutaliser un peu mais elle n'était pas du tout là pour récolter les dettes. De toute façon, même avec la bourse pleine, ce n'était pas quelques piécettes qui pourraient éponger son ardoise. Comme quoi, ce type n'était pas aussi bête qu'il en avait l'air, il avait réussi à extorquer bien des sous au vieux Kal. D'ailleurs, à la réponse de l'homme, la contrebandière commença sérieusement à envisager la possibilité que cette tête de troll qui lui servait d'homme de confiance, l'eu engagé pour faire le travail. Kal le savait très bien pourtant, sa patronne adorait participer à ce genre de petits règlements de compte. Il allait en entendre parler, ce n'était pas parce qu'elle était sur le chemin de la maison, pour prendre un peu de repos bien mérité, qu'elle laissait tomber les affaires pour autant.

Mais enfin, c'était seulement une hypothèse… Monsieur le truand puant s'était peut-être mis bien d'autres personnes à dos. Pas étonnant dans de telles circonstances qu'il se retrouve avec un individu peu recommandable aux trousses. Voila donc ce qu'il était, un mercenaire de plus. Elle leva les yeux au plafond comme si c'était d'un ennuis profond. Ca l'était un peu d'ailleurs, ces gens là étaient toujours obsédés par leurs missions si "incroyablement capitales". Voyons, ce n'était rien de plus que vider les quatre pièces dans les poches d'un vaurien, pas besoin de prendre cet air si prétentieux. Il n'avait donc qu'à prendre ce qu'il était venu chercher et se tirer vite fait. Indifférente à son regard désobligeamment collant, elle lui laissa prendre la bourse tout en observant la configuration du couloir, maintenant que ses yeux s'étaient habituées à la peine-ombre.

Le voleur avait beau être apparemment assommé, ce qu'elle déplorait un peu même si cela le rendait plus docile, il réagirait forcément au traitement de faveur que Diema lui réservait. Il était dégoutant au possible et il sentait si fort qu'il y avait de quoi vomir. Précaution oblige, et c'était dommage car elle aimait bien entendre hurler, la contrebandière détacha le foulard accroché à sa taille et le roula en boule pour l'enfoncer sans ménagement dans la bouche de l'ivrogne. Espérons la lame soit assez tranchante pour qu'elle en finisse rapidement mais avec bavures. Le travail propre et méthodique, c'était très surfait, surtout pour la mutilation.

- Ben mon vieux, je crois que c'est enfin l'heure de payer ta dette à la société, expliqua-t-elle à l'homme inconscient, ça risque de piquer un peu.

La blonde dégagea une main et écarta les doigts noir de crasse. Elle s'apprêtait à couper l'index quand un détail attira son regard : un anneau, un tout petit anneau taillé dans de l'os et porté au petit doigt. On avait un peut-être un problème… D'un geste précipité elle tira sur sa chemise et découvrit la clavicule droite. Effectivement, un gros problème. Elle leva un regard brillant vers son compagnon d'infortune qui venait de tourner les talons. Bien malgré elle, elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire, pourtant ça n'avait vraiment rien de drôle.

- Pas de témoins, c'est ça ? J'espère qu'on t'a au moins dit qui est ce type ? Parce ça m'étonnerais bien qu'il soit seul dans les parages, si tu veux mon avis. Je suis vraiment navrée d'avoir à te dire ça. Ca va surement même te faire de la peine, ironisa la blonde. Il semblerait que ta seule alliée dans ce bordel, ce soit moi !

Tant pis pour la petite récompense, tant pis pour l'argent que l'imbécile lui devait, elle trouverait un autre moyen de récupérer la mise. Il y avait une chance infime que le bougre la reconnaisse un jour mais c'était une chance de trop, elle ne pouvait pas non plus basculer dans la guerre ouverte. Le mutiler aurait été vu comme un acte personnel, le tuer en revanche posait beaucoup moins de soucis. Sans attendre de réponse, Diema farfouilla à nouveau dans ses jupons, elle replaça les ciseaux pour les remplacer cette fois-ci par un couteau, rutilant et bien pointu.

Un soubresaut violant parcouru le corps de l'ivrogne et son cri d'agonie resta coincé dans sa gorge entravée lorsque la lame s'enfonça sans une hésitation dans sa poitrine, à l'emplacement exact de son coeur. Il n'en avait pas pour longtemps, Diema retira la lame, les yeux exorbités du vieux la fixait alors qu'il se vidait rapidement de son sang par la blessure béante. Rien ne pouvait le sauver, l'hémorragie lui laissait seulement quelques secondes avant de l'emporter. Insensible au spectacle, Diema se releva, elle était couverte de sang, l'arme souillé toujours à la main.

- Disons qu'il y a un petit changement de programme, sourit-elle, presque excité à cette idée. J'imagine que ton épée n'est pas là pour la décoration ? Si tu veux garder la tête sur les épaules il va valoir lui faire faire une petite promenade nocturne et faire tomber quelques têtes. Allez viens, faut pas rester ici.

Impossible de passer par là où ils étaient venus. Oh, oui, il pouvait bien tenter mais il y avait fort à parier qu'on l'attendait déjà devant. Diema avait remarqué une petite fenêtre un peu plus tôt, elle n'était pas bien grande mais elle pouvait se faufiler sans mal par là jusqu'à l'extérieur.

- Zola, je m'appelle Zola. Enchantée de connaitre le type avec qui je vais certainement crever dans d'atroces souffrances, plaisanta-elle en enjambant le rebord de la fenêtre.


Dernière édition par Diema Hiima le Sam 4 Juin 2016 - 13:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptySam 7 Mai 2016 - 19:09



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La blonde l'apostropha un instant alors qu'il tournait déjà les talons, la main sur la lourde porte en bois, prêt à la pousser. Personne ne lui avait dit exactement qui était ce type, ni pourquoi il devait lui prendre son argent ; Leoden savait juste qu'il se devait d'accomplir sa mission, question d'honneur et d'engagement. Il aurait ainsi quelques belles opportunités à la clef qui feraient nettement évoluer sa carrière. Il commençait un peu à stagner, en se mettant simplement au service de petites gens pour leurs règlements de compte personnels. Bien sûr, il s'était fait un bon paquet d'or de cette façon-là, pourtant il ne pouvait s'empêcher de voir plus loin, plus haut.

Il regarda la femme fouiller à nouveau dans les pans de tissus de ses vêtements, où elle fit disparaître la paire de ciseaux pour la troquer contre un petit poignard. Elle savait donc qui l'avait envoyé ? Alors que Leoden avait commencé de sortir son épée pour faire le travail à sa place, elle avait fait en sorte que l'homme garde le silence avant d'enfoncer la lame dans son torse, et le vieil ivrogne expira lorsqu'elle l'eut retirée, probablement sans même s'en rendre compte. Le chasseur avait observé la scène sans la moindre émotion traversant son visage ; il était habitué à tuer lui aussi, et ce depuis de nombreuses années. Cela ne lui faisait plus grand chose, lui qui portait ce masque d'indifférence presque quotidiennement.

Faire tomber quelques têtes ? C'était bien loin d'être un problème pour lui. Leoden était un homme fort et habile, qui savait manier son épée comme rarement l'on avait vu des gens faire. Et pour cause, il avait reçu un entraînement des plus particuliers, mais qui d'un autre côté, lui avait permis d’acquérir des compétences qui lui étaient aujourd'hui largement plus qu'utiles. Il était capable de se débrouiller seul entouré de plusieurs hommes armés ; il l'avait déjà fait et ne craignait pas cette situation. Bien entendu, il savait que s'il pouvait trouver une alternative qui lui donnerait la chance de finir la mission pour laquelle il avait été envoyé ici, il la prendrait. D'habitude, il n'était pas du genre à éloigner le danger, bien au contraire. Il était aussi très fréquent que ce soit lui, le danger. Il sentait souvent que son corps lui réclamait des combats, de l'adrénaline. Et pour l'instant, il fallait dire que ce mode de vie lui convenait plutôt bien.

Alors qu'il suivait la blonde sans rechigner dans le couloir pour se diriger vers une fenêtre, elle lui annonça leur petit changement de plan. Faire équipe avec une inconnue ? Pourquoi pas, tant qu'elle ne se mettait pas trop dans ses pattes. Leoden était de nature bien plus solitaire, trouvant son confort sans avoir besoin d'aide aucune. Particulièrement celle d'une femme. Il avait eu du fil à retordre avec ce genre de créature indocile, et ça le mettait mal à l'aise. Pas qu'il pense qu'elle doive être inférieure à lui, simplement qu'il n'adhérait pas au trop plein de fantaisie qui guidait leur cœur. Il en avait déjà fait les frais avec Selen une fois, c’en était assez.

« C'est qui, ce type ? » demanda-t-il, alors qu'elle le sommait de la suivre. Il marcha derrière elle en silence jusqu'à la petite fenêtre qu'elle avait repérée. Ils pourraient sortir par cet endroit sans être remarqués. Elle donnait à l'arrière de la taverne, et permettait qu'ils se rendent directement dans les sous-bois alentours pour se dissimuler plus facilement qu'au milieu d'une route. Si des hommes avaient gardé la porte à l'entrée principale, Leoden espérait qu'ils n'aient pas eu l'idée qu'ils puissent se carapater par derrière et monter la garde ici aussi. Quoi qu'il en soit, ils n'avaient visiblement pas d'autre choix qui s'offrait à eux.

« Leoden » annonça-t-il en réponse au nom que venait de lui sortir la blonde. Il allait ajouter, le petit 'pour vous servir' qui suivait toujours dans une question d'habitude, mais s'arrêta là, ne prenant pas même la peine de se présenter sous son nom de famille. Il n'avait plus franchement l'étoffe d'un homme digne de porter un nom de famille, mais il aimait encore à s'annoncer de la sorte, ce qui impressionnait et mettait en confiance ses clients. Pourtant, ici, il était bien méfiant de la petite blonde aux airs trop joyeux, et ne comptait pas à lui en dire davantage à son sujet.

Alors qu'il atterrissait à son tour dehors sur le sol mou, il laissa ses yeux errer alentours, à la recherche de la moindre chose suspecte qu'il pourrait détecter. L'homme était sur ses gardes, la main à l'épée qu'il laissa sortir, faisant résonner dans l'abysse nocturne, le doux son métallique qui prophétisait ce qui allait se passer. Il attendait que Zola réponde à sa question, sans quoi il avait décidé qu'il ferait certainement chemin à part très rapidement.








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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyJeu 26 Mai 2016 - 19:54

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Leoden & Diema




A l'heure actuelle Diema ignorait qu'elle faisait erreur sur le commanditaire. Beaucoup de gens en voulait au bougre fraîchement décédé, ou plutôt à son frère. Drajhan faisait parti intégrante de ces gens là. Elle le connaissait bien, elle avait été son apprentie durant quelques années. Aujourd'hui, si elle l'appelait encore patron, c'était surtout par amusement. Diema et son époux étaient les successeurs qu'il s'était désigné pour poursuivre son commerce florissant pendant qu'il coulait des jours plus tranquilles. Pourtant une vielle rancune avait ressurgit il y avait à peine un mois de cela. Tout ça, c'était des histoires entre les gros poissons de la marre.

Si Kal était derrière tout ça, il ne s'était pas assez renseigné sur la cible. Peut-être que ce vieux brigand avait une part de sadisme dont elle ignorait jusque là l'existence. Allez savoir, dans les deux cas il avait au moins eu le bon ton prendre un exécutant qui nageait loin de leurs combines actuelles. Ou alors, il n'y était vraiment pour rien du tout… et l'ordre venait de plus haut. C'était tout à fait envisageable.

- Ce sera toujours mieux que " le type qui en a une toute petite mais une grosse épée pour compenser ", plaisanta Zola. Et plus court aussi.

Il ne devait pas vraiment l'apprécier, elle et son humour, mais ce n'était pas spécialement important. On ne demandait pas a un inconnu de vous faire confiance au premier abord, mais ils avaient une cause commune à défendre, leurs têtes, entre autre. Les hommes qui attendaient de l'autre coté du bâtiment n'étaient pas juste des imbéciles avec une arme, ils étaient entrainés et bien payé pour leurs services. Etre deux n'étaient pas de trop pour s'en débarrasser.

- C'est… enfin… C'était plutôt.. Un crétin notoire qui avait la bonne fortune d'être le frère d'un homme suffisamment puissant pour éradiquer de simples pions dans notre genre. Le feu, le sang, la torture, l'écartèlement… J'ai pas besoin de te faire un dessin, je suppose. En clair, c'est pas de rescapés, pas de soucis. Sinon, je te le dis, on est très mal. Plus toi que moi… mais on est jamais trop prudent avec Ashzahr Utyrk, le mordant fou furieux des jouvencelles de bonne naissance.

Ashzahr Utyrk était pas seulement un vendeur d'esclave comme les autres. Il avait bâti toute sa réputation et sa fortune en enlevant des nobles demoiselles pour les dresser et les revendre à prix d'or. Sa forteresse dédiée à la torture et au vice se trouvait profondément perdue dans un coin reculé de l'Harad. Il y avait bien des années cet abominable personnage avait été l'associé de Drajhan. Ils avaient vécu comme des frères avant que leurs avis divergent et qu'ils ne deviennent finalement des ennemis. Il y avait bien une forme de trêve mais l'enlèvement d'une des femmes de Drajhan par un éclaireur d'Ashzahr avait rompu cet arrangement tacite.

Et voila que pour une misèrereuse histoire de piécettes, il fallait couper les têtes de pauvres types et camoufler ça vite fait, bien fait. Lorsqu'elle toucha terre, elle avisa d'un regard circulaire et méthodique les environs. Personne n'avait encore eu l'idée de contourner le bâtiment. Deux explications s'offraient. En premier lieu, Ashzahr était peut être aussi radin que n'importe qui et préférait sous payer une cavalerie inapte à faire son travail correctement. C'était peu probable, cela dit. La seconde option, c'était tout simplement que les énergumènes qui suivaient le défunt frère, bon à rien, tenaient à rester discret et qu'aucun d'eux n'était encore au courant du carnage.

- Je ne sais pas qui est ton commanditaire, mais il est apparemment aussi sadique ou aussi bête que le mien. Juste comme ça, c'est ton galop d'essais ? Tu n'as pas l'air bien au courant des petites cachoteries du "milieu". Mais t'en fais pas trop. Une chance que je sois là, pas vrai ?

Elle était bavarde alors que la situation ne s'y prêtait pas vraiment. Diema se serait bien débarrassée de son attirail de prostituée mais elle n'avait pas vraiment de quoi se changer sous la main. Sa monture était hélas de l'autre coté et il était hors de question qu'elle renonce à ses petites affaires. En bref, Il fallait un plan.

- Bon, déclara-t-elle en retrouvant un brin de sérieux, il va falloir commencer par estimer le nombre. Ou…

Elle regarda la façade au brillait une torche, et presque immédiatement ses yeux retrouvèrent une nouvelle flamme qui n'avaient rien de spécialement apaisante.

- Le feu ! La panique, il n'y a rien de tel pour disperser des troupes. Et puis, je m'en fais pas, ils connaissent surement ton minois, ils vont revenir à la charge. Fais moi la courte échelle, j'ai besoin de cette torche. S'il te plait ? Tu préfères quand je dis, "s'il te plait ?". T'es du genre grognon j'ai l'impression. Mon frère était pareil, il avait besoin qu'on s'ennuie avec les formes. C'est drôle, tu lui ressembles pas mal… En plus séduisant quand même. Il était affreusement moche le pauvre. Désolée, je parle trop quand je suis stressée.

Elle en avait presque l'air… presque. C'étaient seulement les inconveignants du métier. La contrebandière commençait à adopter franchement la Zola qui sommeillait en elle. Diema avait des années de pratique, s'auto convaincre qu'elle était quelqu'un d'autre était d'une grande simplicité. Présentement, elle était cette jeune femme qui était payée pour réclamer un dû et s'inquiétait de ne pas passer la nuit.  
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyJeu 26 Mai 2016 - 22:39



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Leoden écoutait la demoiselle blonde bavasser, s'étendre en long et en large sur des futilités dont il n'avait pas vraiment cure. Oui, il en était à son galop d'essai dans la maison, mais c'était tout de même un chasseur aguerri qui savait ce qu'il faisait parce qu'il maîtrisait le métier de longue date. Il ne prit pas vraiment la peine de le lui dire, elle semblait avoir compris d'elle-même que l'homme n'était pas très bavard, et qu'en plus de cela, il n'avait pas besoin de s'étendre sur le pourquoi du comment il en était arrivé là. La seule chose qu'il avait à l'esprit, c'est que sa mission était en danger, et par conséquent, sa réputation en incombait également : s'il mettait à sac l'auberge dans laquelle on lui avait tué sa proie, ce n'était pas vraiment le bon plan pour finir 'sans bavures', comme il l'avait prévu.

S'il avait été mandé par un mécène généreux, il se retrouvait piégé par Zola, qui avait fait rater sa prise, mais au delà de ça, mis en péril la place pour laquelle il était à l'essai. Et visiblement, la jeune femme n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter là. Et qu'elle était bavarde.. Une vraie pipelette, songea l'homme, alors qu'il roulait des yeux quand elle lui expliquait qu'il ressemblait à son frère dans la façon qu'il avait de se comporter.

« Bon, t'es bien gentille mais je n'ai pas que ça à faire, de t'entendre divaguer comme ça » lâcha l'homme, alors qu'il inspectait les alentours pour vérifier qu'ils n’étaient pas épiés par quelque garde qui les aurait attendus là. La demoiselle lui avait demandé qu'il lui fasse la courte échelle pour qu'elle attrape la torche qui était accrochée au mur ; Leoden se doutait de son plan, et ce n'était pas pour le rassurer. Mettre le feu à l'auberge ? Pour sûr que cela ferait du bruit dans le voisinage, et aussi pas mal de morts et de cadavres calcinés comme des rôtis oubliés au four. Attirer l'attention sur un plus gros poisson que soi, le meilleur moyen de passer inaperçu par dessous.. Ou comment couvrir son crime par un crime encore plus évident, et qui pourtant ne les ferait même pas soupçonner une seule seconde..

Cette idée pourrait également leur permettre de semer une bonne pagaille dans l'endroit, pendant que tout le monde tenterait de se précipiter par les portes d'entrée : dans la panique, personne ne remarquerait deux fugitifs, pas même les gardes, qui seraient bien trop occupés à gérer l'afflux d'ivrognes qui allaient se bousculer dans les battants en bois avant de s'étaler au milieu du chemin de terre.

« Approche » lança Leoden à la demoiselle blonde qui n'en finissait plus de parler. « Et si tu veux parler, fais-toi un peu plus discrète.. » Il l'attrapa pour la hisser vers la torche et lui permettre de la saisir pour mettre à exécution leur plan d'échappatoire. Le chasseur avait également une monture à récupérer à l'entrée, qu'il n'était pas prêt de laisser pour morte ici ; c'était un bon cheval comme on en voit rarement, autant épargner les dégâts collatéraux.

Il finit par lâcher la jeune femme une fois qu'elle eût attrapé le flambeau, dont les flammes venaient illuminer son visage dans une danse orangée. D'un mouvement de tête, ils s'entendirent pour mener leur affaire. Leoden fit quelques pas, se pencha pour ramasser une bonne poignée de paille qui était gardée là pour les chevaux. « On y met le feu et on le jette par les fenêtres, si on fait plusieurs foyers, ça prendra rapidement et l'on aura alors que quelques minutes pour se carapater »

Il alluma les extrémités de la poignée de paille, veillant à se faire rapide pour ne pas se brûler tant les brindilles se consumaient vite. Il les jeta par la fenêtre par laquelle ils étaient sortis avant d'aller en chercher d'autres pour recommencer.

« Maintenant, on se tire, et tu auras tout le loisir de bavasser, ma belle »








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Diema Hiima

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— RACE DU PERSO : Humain
— ORIGINAIRE DE : Pour vrai ou en enjolivant un peu ? Gondor...
— ÂGE DU PERSO : 27 ans ( et 12 dans sa tête à l'occasion )
— RANG SOCIAL : Rang quoi ? Beurk, on touche pas à ces trucs là, c'est néfaste et salissant. Suffisamment riche pour se payer ce qui lui fait envie et ça s'arrête là.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Acheteuse de biens volés - contrebandière - comptable - conteuse d'histoires saugrenues - actrice mythomane
— ARMES DU PERSO : Une machette, un joli couteau scintillant, des fléchettes empoisonnées et des ciseaux rouillés. Un pic à viande, un verre cassé, un pot de fleur, une savonnette, une petite cuillère… liste non exhaustive. Mais la préférence va aux ciseaux rouillés…
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Son patron et c'est déjà un exploit !
— VOYAGE AVEC : Ca dépend des jours et de l'humeur. Son mari ? Des esclaves, des enfants, des prostituées… En général, quelques hommes de main.
— AMOUREUSEMENT : Remariée après répudiation en règle, mais prompte à quémander ( ou payer ) de l'affection ( et pas de l'amour ) si besoin

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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyLun 30 Mai 2016 - 18:39

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Leoden & Diema




Ca oui, elle l'avait bien compris, le dénommé Leoden n'était pas du genre à s'étendre. Si Zola ressentait une certaine angoisse à l'idée de se faire attraper, Diema elle jubilait à la pensé secrète d'un peu d'action. Ce n'était que la partie caché de l'iceberg, beaucoup de fumé pour dissimuler la seconde partie de ce plan. Il était bien investi dans sa mission, cela devait lui rapporter gros, ou il n'était qu'un brave imbécile. Le contrarier lui plaisait assez, ça ajoutait du piment à une situation déjà périlleuse. Une folle dans la tourmente était toujours plus apte à tourmenter à son tour ses compagnons maudits par le sort. Depuis combien de temps filait-il donc le train de la dépouille fumante ? Suffisamment pour s'être fait repérer peut-être… Même en mettant le village entier à feu et à sang, ce ne serait pas forcément suffisant.

Voila, il y mettait un peu du sien. Enfin une bonne nouvelle et les remontrances n'enlèverait rien à ce fait. Et puis, finalement, voila qu'il en redemandait ! Décidément, les hommes ne savait jamais où ils avaient mal. "Tais-toi donc femme, ou non, j'ai un peu peur du silence en fin de compte." Au fond, ce n'était certainement pas un si mauvais bougre qu'il le laissait paraitre de premier abord. Zola ricana discrètement pendant qu'on la soulevait jusqu'à l'objet des ses désirs.

- Mais oui, mais oui, v'là que tu deviens bavard à ma place.

Le plan lui semblait parfait. Ce n'était pas bien compliqué à mettre en oeuvre et ça prendrait vite. Dans le chaos général, ils n'auraient plus qu'à s'éclipser. La torche en main, elle laissa son partenaire enflammer quelques fagots de paille bien sèche et fit de même avec une hâte parfaitement feinte.

Ca sentait déjà le roussi, elle avança un peu plus loin, longeant la façade tout en observant les alentours, à la recherche d'un second brasier à allumer. Un mauvais fenêtron ou un lit de paille reposant contre le mur d'enceinte, comme s'ils avaient pensé à eux. Pour finir, lorsqu'elle fut revenue sur ses pas, elle jeta négligemment la torche dans le tas qui les avait alimenté en combustible. Il faisait chaud par ici, non ? Elle ne le montra qu'à moitié mais elle était plutôt satisfaite de leur oeuvre commune.

- Trop aimable de penser à mes loisirs, très cher. Je vais croire que tu m'apprécies.

Très vite la fumée avait envahi l'arrière couloir de la taverne. On pouvait entendre que l'on s'agitait à l'intérieur. La diversion semblait fonctionner à merveille. Alors oui, c'était certes un peu égoïste de bruler le gagne pain d'un pauvre homme et de mettre en danger tant de personnes ivres. Elle lâcha un soupir tout en s'éloignant de l'épi-centre mais son sourire revint presque aussitôt. Cela ne l'empêcherai pas du tout de dormir, c'était un fait incontestable.

- Si tu crois qu'on est sortis d'affaire, je dois te dire que y'a peu de chance. Ma fois, tu fais bien comme tu veux, Leoden le grognon. Mais par soucis de sécurité, je vais trouver le futur campement de ces hommes. Ils vont seulement penser qu'on a pris la poudre d'escampette, ils seront surement moins méfiant. S'ils brûlent pas ici, tant pis pour eux.

Les flammes dans leurs dos avaient déjà grignoté une bonne partie de la façade. La nuit, recouverte d'une épaisse fumée devaient de plus en plus dense et obscure. De l'autre coté, on entendait des hurlements et une grande agitation dans la rue. aH, le son délectable du monde qui tombait en ruines, loin des faux sourires et loin des hypocrisies sous-jacentes. Partez en paix noble ivrognes et femmes de joie, où que vous alliez, rien ne sera plus trompeur et décevant que les mensonges et les rêves honteux de cette soit-disant nation civilisé.  


Dernière édition par Diema Hiima le Mer 1 Juin 2016 - 19:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyLun 30 Mai 2016 - 21:26



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Devant ses yeux dorés crépitaient les flammes dévorantes d'un feu qu'il avait attisé lui-même. Le chasseur contempla un instant l'auberge qui était en train de s'embraser dans une flambée sinistre, qui ne laisserait derrière son sillage rien de plus qu'un paysage de cendres et de désolation. Ceci dit, ce n'était pas bien grave, et l'homme n'y voyait pas de problème majeur : à bien y penser, tant que cela ne compromettait ni sa mission, ni sa réputation, il n'avait pas vraiment cure des événements qui prenaient dans la région.

Il songea un instant au pauvre aubergiste qui allait voir son établissement partir en fumée. Il n'aurait plus rien, ni de lit, ni de métier. Il songea également à toutes les filles de joie qui venaient trouver leurs clients ici. Mais finalement, ça lui était bien égal qu'elles y restent elles aussi pour finir calcinées dans un enchevêtrement de poutres noircies et de braises encore rouges lorsque la pluie du matin les aurait à peine rincées. Leoden resta un moment fasciné par le spectacle qu'il avait commencé, son visage baigné dans la lumière orangée. Absorbé par ses pensées, il entendit à peine les paroles de Zola qui ne constituaient qu'un arrière plan sonore qui se distinguait à peine du reste. Enfin, il les avait entendues, mais n'y prêtait pas plus attention que cela.

Dans ce fouillis de flammes et de chaleur lourde qui venait colorer ses joues, il voyait la mission qu'il avait réussie : le bougre était mort, et il n'avait pour ainsi dire pas laissé de bavures. Ce qu'en penserait son commanditaire ? Le chasseur ne le savait pas vraiment. Il était clair qu'il aurait pu faire en sorte d'être plus discret et que l'événement ne se propage pas de bouche à oreille à travers tout le Gondor comme une traînée de poudre portée par le vent. Cependant, ainsi, le meurtre était déguisé de la manière la moins évidente qu'il soit, et pourtant les gens n'y verraient là qu'un incendie inattendu. Le déguisement parfait pour masquer un crime : rendez-le le plus évident que vous le pourrez.

Leoden se retourna finalement pour trouver le visage de Zola. Elle avait un minois étrange, pas disgracieux comme certaines femmes qu'il avait pu voir, mais une expression particulière ancrée au creux de ses joues donnait une aura mystérieuse à la frêle créature. Pourtant, elle semblait avoir une personnalité forte qui venait contraster le reste de sa personne.

« Non, avant de se carapater, on a d'autres choses à faire. » entama-t-il, mais il n'attendait pas vraiment de réponse de la part de la petite blonde. « Je laisse pas mon cheval ici, alors si tu veux, tu me suis et mon épée pourra te servir, sinon, tu t'en vas mais tu seras toute seule. » Il marqua une pause, alors que de l'autre côté de l'auberge, le vacarme commençait à se faire entendre tant le monde se précipitait par la toute petite porte d'entrée qui menaçait de céder sous la pression des corps entassés pour leur survie.

« La confusion semble avoir pris le dessus, je t'assure qu'on va passer inaperçu quoi qu'il se trame là bas »
continua-t-il, alors qu'il commençait à contourner la maison par la droite, restant toujours sur ses gardes pour guetter l'horizon. « Et sinon tire juste ta capuche sur ton visage, si tu caches tes yeux, ils ne prendront pas le temps de te demander de te dévêtir pour tout regarder, cela n'a pas l'air d'être leur préoccupation première. »

Sans attendre qu'elle n'objecte ou ne confirme ce qu'il venait de lui dire, Leoden continua son chemin pour contourner le bâtiment. Il faisait affreusement chaud aussi près des flammes, plus rapidement il s'en éloignerait, mieux il se porterait. Se dissimulant le plus proche des murs qu'il le pouvait, il pencha la tête pour observer la sortie bruyante des clients de l'auberge. Et juste devant ses yeux, l'objet précis de son attention, qu'il voulait récupérer à tout prix.








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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyMer 1 Juin 2016 - 19:40

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Leoden & Diema




Diema était coutumière des missions, pas qu'elle en fasse elle même mais plutôt elle avait l'habitude d'en donner aux autres. Il y avait des fois où, franchement, elle aurait bien mieux fait de s'y atteler elle-même. Ainsi allait la vie, ainsi avait-elle tourné et devoir rester dans l'ombre n'était pas qu'une option. La bavures faisaient parties du métier, elle épongeait et giflait les pions pour qu'ils soient plus prudent la prochaine fois. Evidement, on évitait avec soin de confier quoi ce soit à ces gens là dans les environs proches et moins proches. Oui, ils étaient contraint à changer d'activité et c'était presque une chance quand on était un manche.

- C'est pas comme si j'avais rien à récupérer, acquiesça-t-elle. Je suis pas venue à pieds non plus figure toi.

Il n'était pas le seul à avoir une monture à laquelle il tenait. Elle lui serait utile pour la suite des évènements. Elle pouvait en récupérer une autre, la première venue mais il avait quelques affaires auxquelles elle tenait dans ses bagages, enfin, au moins maintenant. Le plus important se trouvait déjà sur elle, camouflé quelque part entre ses jupons miteux.

- Va-y mon vieux, mène donc la danse.

Elle tourbillonna sur elle-même, prise dans un élans joyeux et précaire qui aurait pu la mettre à terre si elle n'en avait pas autant l'habitude. Dans l'ombre de la bâtisse en feu, on pouvait prendre l'ampleur du désastre. Ca courait, ça chahutait dans tous les coins dans une étouffante odeur de grillades carbonisées. D'ailleurs, cela lui donnait un peu faim. Ce n'était pas le moment de penser à son estomac, hélas.

- Si tu le dis, chef, je veux pas te contredire, déclara Zola, septique.

Zola comptait bien aller là bas à visage découvert. Elle était entrée avec la tête couverte, habillée comme n'importe quel voyageur. Il n'y avait aucune chance qu'on la reconnaisse. Ce qui lui posait un soucis en revanche était que son partenaire inattendu se fasse avoir et, sous la torture, révèle un truc qui la mettrait dans l'embarras. Donner un faux nom était loin d'être suffisant. Elle pensait toujours que Kal pouvait être dans l'affaire. On était pas loin de la guerre ouverte entre deux grandes maisons respectables du marché noir. Ca finirait tôt ou tard par arriver sur la table de Drajhan entre le fromage et le dessert. Bon, ça pouvait être drôle… Mais, non, les cachoteries étaient d'usages et c'était tout aussi amusant. Par égard pour son "patron" adorée, elle faisait des efforts pour se montrer raisonnable.  

- Et joyeux bordel dans mon clafoutis, murmura-t-elle pour elle-même tout en arrachant un bout de jupe qu'elle noua en fichu.

En avant, elle était fin prête à se mêler à la foule. Elle mima l'attitude désordonnée des pauvres gens pris au dépourvu, non sans amoindrir le coté hystérique. Faire comme tout le monde était une chose, en rajouter et perdre le contrôle en était une autre. Le juste milieu, c'était très délicat et très important à la fois. Discrètement mais sans se cacher véritablement, elle contourna la taverne en flammes et traversa la rue au milieu du chaos ambiant pour s'approcher stratégiquement des écuries.

Un fois à l'abri, du moins, un peu moins exposée, elle se retourna l'air de rien et plissa les yeux pour mieux discerner la populace agitée dans un rideau de fumée noire. Non, pas elle, c'était juste une prostitué. Pas lui non plus, juste un ivrogne qui avait de la chance d'être parvenu à sortir indemne. Ils étaient là. Elle parvenait assez mal à déterminer leur nombre, 3 ou 4 à priori, raisonnant leurs chevaux paniqués.

Priorité à son propre destrier, si un crétin ne lui avait pas déjà volé pour fuir plus vite. Et c'est là qu'elle se retrouva nez à nez avec ce qui semblait être un monsieur assez imposant. Elle ne lui lassa pas vraiment le temps s'identifier et il se plia en deux sous l'effet de la douleur. On ne le dirait jamais assez, avoir des couilles étaient un désavantage certain quand une femme avait le genoux réactif et pile à la bonne hauteur. La grande diversion, acte II, scène I. Elle empoigna ensuite ses cheveux crasseux et la tête du gaillard s'entrechoqua violemment avec le mur.

- Je sais qui c'est mais par sécurité, si tu pouvais l'achever… Je te jure que personne ne regarde.  
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptySam 4 Juin 2016 - 11:24



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Leoden avait suivi sa – pourrait-on dire – nouvelle coéquipière pour traverser la rue et entrer dans le grand bâtiment qui faisait face à l'auberge. C'étaient de vastes écuries, utilisées pour l'établissement avoisinant mais également pour ceux un peu plus en retrait. Qu'importe de toute façon, c'était là qu'étaient leurs chevaux, et lui comme la dénommée Zola n'avaient pas l'air d'être décidés à les laisser là. Sous couvert, l'homme prit garde qu'on ne voit pas son visage ; il était – malheureusement au vu des circonstances – connu dans la région, et son minois serait facilement assimilé à celui du chasseur de primes en plein essor qu'il était le jour.

Alors qu'il écoutait encore une fois les bavassements de la jeune demoiselle qui s'était fait passée pour une prostituée, Leoden songea un instant à faire chemin à part dès qu'il aurait attrapé les rênes de sa monture. En effet, la petite blonde commençait déjà à l'exaspérer. Si c'était parce qu'elle parlait beaucoup trop, ou bien parce qu'elle avait ce genre de répliques de la femme indépendante qui croit dominer le monde, il n'en savait rien ; toujours était-il qu'elle commençait sérieusement à le faire basculer vers la limite qu'il était capable d'atteindre en termes de tolérance.

Leoden était depuis longtemps un homme solitaire, peu loquace et surtout, qui ne cherchait pas beaucoup la compagnie. Les équipes de missions, les rendez-vous autour d'une choppe de bière avec des amis, non, tout ça, ce n'était pas lui. Et c'était bien loin d'amuser l'homme que son passé l'avait fait devenir. Il songea un instant au divertissement que lui apportait ce petit feu 'accidentel', mais il ne frémit même pas à l'idée de ce qu'ils avaient fait ici. Pour ainsi dire, il s'ennuyait presque, tiré par la bonne humeur et le semblant de joie de Zola. Mais une chose bien plus importante tournait dans la tête du chasseur : ce pour quoi il était venu.

« J'espère bien que je vais pas perdre mon job à cause de tes sales pattes » bougonna-t-il, alors qu'il laissait peu à peu place à l'énervement de voir sa mission échouer par la faute de cette demoiselle qui lui avait volé sa proie. Mais il changea bien vite d'avis lorsqu'elle lui proposa une petite exécution discrète en bonne et due forme. En cela, l'homme trouvait les prémices d'un divertissement parfait qu'il avait commencé à attendre. Il ne se fit pas prier pour attraper les cheveux du gros garde qui était déjà à terre grâce au coup de genou bien placé de la jeune femme.

« J'allais te demander pourquoi tu ne le faisais pas toi même, vu l'attirail que tu as caché sous tes jupons » commença-t-il, ponctuant son discours par les étouffements de l'autre sous ses mains. Il sortit une petite dague de sa ceinture, l'enfonçant dans la gorge de sa victime dont le sang ne mit pas longtemps à jaillir, projetant par la même occasion de fines particules sur le visage du chasseur. « Mais en fait je m’ennuierais bien trop si tu ne me donnais pas ça à faire. »

Décidément, l'optique qu'une femme puisse lui donner des ordres ne plaisait pas beaucoup à Leoden, mais il lui fallait bien ça pour ne pas partir en vrille à cause du manque certain d'intérêt qu'il commençait à avoir pour le reste de la soirée. « Bien trop aimable. » rajouta-t-il pour remuer le couteau dans la plaie, avant d'essuyer sa lame sur son revers de manche pour la ranger dans son fourreau.

Il se releva, observa alentours, mais personne d'autre ne semblait avoir eu l'idée de pénétrer dans l'enceinte des écuries. Ils avaient leur chances de s'en aller, mais c'était également une opportunité que la chère Zola se carapater avant qu'il ne lui ait posé les questions qu'il avait à lui poser. Elle ne s'en tirerait pas comme ça, pas sans avoir élucidé le pourquoi du comment elle en était venue à le mettre dans sa barque. L'homme se pencha pour atteindre le bras de la jeune femme, la tirant jusqu'à lui.

« Maintenant tu me dis pourquoi tu étais vraiment là, et ce que tu voulais à cet homme, parce que je commence à trouver ton comportement un peu louche et je n'hésiterais pas à t'envoyer de l'autre côté si tu me poses des problèmes, ma belle. »








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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptySam 4 Juin 2016 - 13:59

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Il pensait encore à son job à cette heure là. Zola leva les yeux au ciel, c'était pas croyable ce qu'il était ignorant et borné ce type. Elle ne faisait pas n'importe quoi non plus ! Diema aurait préféré prendre ce qu'elle avait à prendre et revoir la couleur de son argent, qui manquait cruellement à l'appel sur son cher livre de compte. Il avait fallu que Kal se laisse aller à faire des bêtises, alors, elle aussi pouvait parler d'échec dans son boulot. Un semi échec, elle n'allait pas rentrer sans rien, c'était une certitude.  

Pourquoi donc le laisser finir le travail ? Premièrement parce qu'elle allait suffisamment se salir les mains cette nuit. Tuer des gens, ce n'était pas vraiment sa tasse de thé, elle était meilleure pour la torture. Deuxièmement, elle pouvait plus facilement passer pour une victime si quelqu'un avait eu malencontreusement un regard à ce moment là. Dernièrement, le laisser user de sa lame était un titre honorifique. Ils étaient deux dans cette galère, autant partager les petits plaisirs. Ca, il était loin de pouvait le comprendre véritablement.  

Maintenant seul dans les écuries, ce qui était jusque là une affaire qui semblait roulait à perfection redevint un tête à tête désagréable. Rectification, le Leoden était ignorant, borné, long à la détente et même un peu exaspérant. Comme quoi, sur ce point là au moins, il pouvait trouver un terrain d'entente.

- Si tu n'arrives pas à digérer que c'était pas le cul-terreux du coin comme tu t'y attendais, c'est pas mon problème, soupira-t-elle, pas le moins du monde impressionnée par cette attitude agressive. Tu t'es aussi bien fait entuber que moi par ton commanditaire. Je devais un peu de chair fraiche et j'ai la cohorte des assassins de l'autre taré du désert en prime. La différence entre toi et moi, Leoden, c'est que j'en ai conscience. Et juste pour ça, tu as besoin de moi encore quelques temps.

Zola dégagea son bras d'un geste sec, son regard si pétillant il y avait quelques secondes n'était plus qu'un brasier d'irritation palpable. Même ses traits c'étaient transformés, glissant doucement vers un agacement glacial. Non, elle n'était pas juste la pour distraire la populace avec des expressions outrancières. Elle était bien gentille mais là, ça suffisait, le mercenaire lui faisait perdre son temps avec ses questions. Il y avait bien un truc que l'autre idiot n'avait apparemment pas totalement saisi, c'était la gravité de la situation actuelle. Ses problèmes, il les foutait sur le dos de la mauvaise personne assurément.

- Là, tu vois, j'essaie de sortir tes miches de la merde où tu es, crois moi, encore plus enfoncé que moi et jusqu'à la racine des cheveux. Je vais buter ces types, même si c'est la dernière chose que je fais, parce que s'ils te tombent dessus, ça va déraper jusqu'à moi et bien plus haut encore. Et ça, connaissant un peu ce gros bâtard de Ashzahr, ça va arriver, aussi discret sois-tu. Actuellement, tu es bien le dernier sur la liste à vouloir me zigouiller.

La peur de la mort et des sévices c'était bien la dernière chose qui inquiétait Diema. Par contre, qu'on brûle ses comptoirs de commerce et qu'on liquide ses gens, ça, c'était autrement plus problématique. De plus, elle commençait à envisager un coup monté au sein de sa propre maison. Ce n'était certainement pas le vieux Kal, il était bien trop soumis à Drajhan. Il fallait qu'elle sache qui avait fait cette satanée transaction. Une enquête interne s'annonçait et beaucoup de ménage en perspective.

A l'échelle de Zola, c'était seulement la mort assurée qui lui pendait au nez. Pour une fille comme elle, c'était bien suffisant de savoir qui si elle laissait échapper un seul de ces gredins, sa propre famille adoptive l'écorcherait vivante à titre d'exemple. S'ils voulaient entamer une guerre, elle n'était qu'un simple pion à sacrifier. Voila qu'elle était la dure réalité de Zola. Il y avait de quoi s'emporter parce que la recrue à l'essai au sein du milieu faisait sa petite crise de nerf alors qu'elle lui mâchait tout le travail.

- Ne me dit pas qui t'a engagé, j'ai déjà des idées en tête. Tu veux des réponses sur mon compte ? J'ai seulement des suppositions. Si j'avais su, je serais même pas là. Viens pas m'emmerder avec tes questions, c'est pas vraiment le moment pour cette discussion. Tu te barres et tu fermes ta gueule, si c'est pour m'empêcher de finir le travail proprement.

Zola tourna enfin les talons. Elle avait d'autres chats à fouetter et plus de minutes à perdre à expliquer des hypothèses. La jeune femme retrouva son cheval, détacha la corde et se hissa sur la scelle immédiatement. D'un geste tendre elle flatta son encolure avant de prendre les rennes de la main gauche, fermement. De la droite, elle vérifia que sa machette était toujours bien à sa place, ce qu'elle constata avec une certaine satisfaction. Avant de sortir de l'écurie elle s'arrêta près de Leoden.

- Tu fais quoi, alors, le bleu ? demanda-t-elle d'un air sévère en le fixant d'un regard sombre. Je peux m'occuper de ce foutoir pour toi également mais ce ne sera à charge de revanche. Juste comme ça, je ne pense pas que ce soit une bourse qui intéressait celui pour qui tu travailles. Si t'en sort vivant d'ici les prochaines semaines, y'a peu de chance que tu finisses sur la touche.


Dernière édition par Diema Hiima le Sam 30 Juil 2016 - 10:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyLun 6 Juin 2016 - 19:33



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Diema & Leoden




Pour sûr, cette demoiselle commençait vraiment à devenir énervante. Elle avait le don particulier de rappeler à Leoden pourquoi il avait choisit de ne plus faire équipe avec qui que ce soit. Travailler en solitaire portait bien mieux ses fruits pour lui, qui avait un peu de mal à se soumettre à une autorité, mais encore plus à devoir respecter les volontés d'une autre personne. S'il n'y avait que lui, il faisait son travail, et c'était réglé. Alors que compter sur quelqu'un relevait parfois du suicide, et surtout, le travail serait moins bien fait. Quoi qu'il en soit, l'homme n'eut pour Zola qu'un regard emprunt de dédain, puis après avoir bien entortillé les rênes de tous les chevaux restants de l'écurie, il se mit lui aussi en selle.

Elle commençait bien à l'enquiquiner à s'être mêlée de son travail, mais en plus à se donner l'air de tout savoir. Si elle voulait le sortir de son pétrin, il en doutait fort. Elle évitait probablement juste d'avoir des tueurs aux trousses. Leoden n'était plus de très bonne humeur et prêt à rebrousser chemin une fois que le carnage aurait prit fin.

Sans attendre de réponse ou de commande de la jeune femme, qu'il commençait à patiemment détester, Leoden s'engouffra à cheval par la sortie arrière de l'écurie. Décidément, ces bâtiments à doubles portes prenaient là toute leur utilité, et c'était fort agréable au vu de la situation. Inspectant l'extérieur d'un mouvement de tête, arrêtant son regard sur chaque visage qu'il voyait, l'homme remarqua les expressions de terreur sur le visage des villageois alors qu'ils fuyaient l'auberge en feu. Alors qu'il scrutait minutieusement les alentours en tentant de ne pas se faire repérer, Leoden trouva sous ses prunelles ce qu'il avait cherché. Ils étaient là, à fouiller les gens précipités pour trouver une minette blonde ou un grand gaillard affublé d'une côte de mailles. Mais ils cherchaient au mauvais endroit.

« Les voilà, tes hommes. Pas très futés, hein. J'ai mon petit plan si tu veux régler leur compte et que ça ne fasse pas trop de taches sur ton minois, ma belle. » Il se retourna, désignant les chevaux restants derrière eux. « Ce sont les seules montures qu'il y a dans le coin, ils sont à pied, regarde. » fit-il en désignant l'extérieur pour qu'elle se penche et constate qu'il ne se fichait pas d'elle. « Donc, j'ai fait en sorte qu'ils ne puissent pas les utiliser tout de suite, ce qui nous laisse un peu de liberté. On file par là, il faut absolument qu'on soit vus, ils n'ont pas d'archers donc si on ne traîne pas, aucun risque. Ils nous repèrent, mais on sera plus rapides à cheval. On avance sur ce chemin qui mène à la ville, et on monte une embuscade. T'en penses quoi ? »

Son plan n'était pas tout à fait bien expliqué, mais il n'avait pas envie de perdre son temps avec les objections de Zola. Aussi, il n'attendit aucune réponse de sa part pour s'élancer dans la rue et se faire bien remarquer par les bruits des sabots sur le sol et les cris des gens qui se bousculaient sur son passage. Il fit signe à Zola de s'avancer, puis la tira avec lui vers le chemin, dans un galop maîtrisé mais rapide pour avoir le temps de tout préparer une fois au point où ils auraient décidé de s'arrêter.

« Bon, ben maintenant si tu as des suggestions, c'est le moment. Et arrête de me regarder comme si tu me prenais pour un imbécile, parce que moi c'est le cas et pourtant je te le fais pas savoir toutes les cinq secondes »








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Diema Hiima

A vendu ton nez ♦ HUMAINE
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— RACE DU PERSO : Humain
— ORIGINAIRE DE : Pour vrai ou en enjolivant un peu ? Gondor...
— ÂGE DU PERSO : 27 ans ( et 12 dans sa tête à l'occasion )
— RANG SOCIAL : Rang quoi ? Beurk, on touche pas à ces trucs là, c'est néfaste et salissant. Suffisamment riche pour se payer ce qui lui fait envie et ça s'arrête là.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Acheteuse de biens volés - contrebandière - comptable - conteuse d'histoires saugrenues - actrice mythomane
— ARMES DU PERSO : Une machette, un joli couteau scintillant, des fléchettes empoisonnées et des ciseaux rouillés. Un pic à viande, un verre cassé, un pot de fleur, une savonnette, une petite cuillère… liste non exhaustive. Mais la préférence va aux ciseaux rouillés…
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Son patron et c'est déjà un exploit !
— VOYAGE AVEC : Ca dépend des jours et de l'humeur. Son mari ? Des esclaves, des enfants, des prostituées… En général, quelques hommes de main.
— AMOUREUSEMENT : Remariée après répudiation en règle, mais prompte à quémander ( ou payer ) de l'affection ( et pas de l'amour ) si besoin

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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptySam 30 Juil 2016 - 10:19

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Leoden & Diema




Elle le devina assez aisément Leoden n'avait pas vraiment apprécié qu'elle monte un peu le ton. Ce qu'il attendait d'elle, elle ne pouvait de toute façon pas le lui donner. Elle en savait certes plus sur le joyeux luron qu'elle venait d'assassiner mais elle n'en demeurait pas moins ignorante des détails de son affaire. Il pouvait bien afficher sa mine la plus dédaigneuse ou renfrogné, c'était bien loin de l'atteindre en l'état actuel des choses. Comme s'il faisait attention à ses soucis à elle ? Bien sur que non.

La solitude amenait à la solitude. Elle pouvait le comprendre pourtant, avant Drajhan la jeune femme avait fait cavalier seul bien longtemps, se méfiant de tout et de tout le monde. C'était à juste titre d'ailleurs car elle aurait fini pendue ou écorchée vive. Il avait l'impression qu'elle était dans ses pattes et elle avait l'impression qu'il se larvait dans son petit délire égocentrique. Que fallait-il donc pour lui enlever la poussière qu'il avait dans les yeux ?

- C'est bien toute la bêtises du monde. Déclarer que les uns sont fourbes et que les autres sont niais. Sa voix était redevenue tranquille. On sentait poindre un bonne part de vérité derrière ce constat.

La misogynie était un fléau répandu. Elle ignora sciemment de répondre à cette remarque sur son minois. C'était juste une illusion de plus qui était presque flatteuse quand on savait ce qu'elle avait déjà fait. Aucune marre de sang n'était assez profonde pour l'ensevelir. Leoden pouvait bien la croire précieuse si ça lui chantait, il n'était pas le seul à s'y être trompé.

Elle écouta le plan tout en regardant leurs futurs ennemis à travers la fumé toujours abondante. Une embuscade, pourquoi pas. Il fallait de toute évidence lui donner un peu crédit pour éviter que son compagnon d'arme ne prenne une fois de plus la mouche. Monsieur était plus sensible qu'il ne voulait bien le laisser croire. Zola tourna les yeux vers Leoden, elle le fixa avant d'acquiescer finalement dans un demi sourire.

- Ca me va.

Pour l'instant, en tout cas. Il était trop tard pour émettre des réserves de toute façon. Avant de se lancer à la suite du mercenaire, ou plutôt pendant qu'elle y était pratiquement contrainte, elle prit le soin de compter et d'ingurgiter un maximum de détails sur chaque homme qu'elle aurait à affronter. Il était vraiment crucial qu'aucun ne s'échappe, surtout s'ils devaient être vus d'une quelconque manière. Même ainsi, elle était encore loin de s'estimer pleinement satisfaite. A vrai dire, elle aurait été prête à refaire le chemin inverse de Leoden pour vérifier que personne n'avait été laissé derrière.

- Qu'on puisse te prendre pour un imbécile, c'est peut-être ce que tu crains le plus dans le fond. Ca semble tellement t'importer. Tu es encombré par tes habitudes de loup solitaire et tu ne sais pas grand chose du lieu où tu as mis les pieds, voila ce que je pense. Si ça peut te faire du bien à l'égo, il y une chose que je dois à cette rencontre… Maintenant, je me rends compte que je ne suis qu'un pion à sacrifier pour que des grands maitres puissent jouer à se faire la guerre.

C'était un jeu, un jeu un peu cruel. Il était plus important de sauvegarder les apparences plutôt qu'une vie pour le bien être du commerce. Diema le savait bien, elle s'amusait à bouger les pièces elle aussi. D'un coté il y avait les histoires d'argent et de l'autre les histoires personnelles, trop souvent les deux finissaient par se mélanger. On pouvait presque dire que c'était là toute la beauté dérangeante et instable de cette vie.

- Tu sais peut-être te battre comme un chien enragé mais ce n'est pas mon cas. Embuscade ou pas, il va falloir ruser légèrement plus. Qu'est-ce que tu as sur toi mis à pars une épée et quelques couteaux ? N'importe quoi fera l'affaire, j'ai juste besoin d'un inventaire.

L'estimation et la stratégie en revanche, c'était presque inné. Dans son esprit, elle faisait les compte et mesurait l'étendu des forces et des faiblesses de chacun. Ils étaient deux contre une dizaines, ils avaient certes la surprise pour eux mais c'était loin d'être suffisant pour s'assurer la victoire. Ces mercenaires n'étaient peut-être pas très brillant, comme l'avait souligné Leoden, mais ils étaient entrainé à tuer eux aussi. Faire bruler une taverne était en définitive trop peu. Elle guettait les environs, scrutant l'obscurité avec attention pour trouver la faille sur le chemin.

- Là, elle pointa une grosse branche d'arbre morte qui surplombait le chemin. Un peu de feu supplémentaire ne sera pas un luxe, plus il y aura de brouillard, mieux se sera pour nous. Si on la fait tomber, avec un peu chance, on en assomme un ou deux au passage. Je m'occupe de la désorientation et des coupes drastiques de personnel. Après ce sera chacun pour soi. J'espère que tu as une bonne mémoire, car on va jouer à l'aveuglette cette fois. On aurait dû prendre le cadavre… dommage… c'est toujours utile un cadavre.

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MessageSujet: Re: Catch me if you can   Catch me if you can EmptyDim 31 Juil 2016 - 20:21



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Diema & Leoden




Leoden écoutait les suggestions de la jeune femme qui ne manquait pas d'imagination. Elle avait cette petite touche d'excentricité qui faisait tout, qui rendait les meurtres semblablement plus amusants, et qui la privait de l'ennui certain qui l'aurait guettée sinon. Quant à lui, Leoden se coltinait les plans classiques, indémodables. Il avait une faible créativité lorsqu'il s'agissait de tuer sauvagement quelqu'un ; parfois, le plus simple reste aussi le plus efficace. Il avait ses habitudes profondément ancrées dans ses mœurs, et l'on ne change pas une équipe qui gagne. Jusqu'alors, sa méthode avait toujours porté ses fruits, et il l'avait conservée puisqu'il ne ressentait pas le besoin de la changer. A côté de Zola, il pouvait paraître un peu terne, morose dans ses façons de faire trop communes, mais cela lui seyait plutôt bien.

S'il réussissait à tomber en accord avec la demoiselle, ce serait un miracle, mais pour le moment, elle répondait positivement à ses attentes, alors il la laissa divaguer sans émettre d'objection. Il fit un inventaire rapide de ce qu'il avait sur lui, comptant les lames, de même que tout ce qui pourrait potentiellement servir à tendre un piège à leurs adversaires. Le tour était rapidement fait pourtant, il ne portait pas grand chose de plus que des armes et des vêtements. L'un comme l'autre, il ne comptait pas les mettre en possession de Zola, alors il lui fit remarquer qu'il n'avait pas dessein de partager. Tout comme son butin qu'elle lui avait déjà sucré sous le nez.

« Une lame. Deux lames. Trois la.. Bon, fichtre, je vais pas te faire tout la liste. Je dois en avoir une dizaine dans les pans de ma veste. J'ai rien d'autre, et ça va pas te servir plus qu'à moi, il me semble que t'as que deux bras. » Le chasseur marqua son exaspération d'un petit souffle quelque peu discret. Oh, il aurait tellement mieux aimé s'en tirer sans toute cette mascarade qui lui faisait cruellement perdre son temps.. Il avait pourtant bien commencé, mais au final, l'arrivée de cette blonde égocentrique avait fait capoter tout son plan déjà méticuleusement appliqué. Ici, il se retrouvait au pied du mur, à devoir comploter avec une autre malfrat pour s'en tirer sans y laisser quelques lambeaux de peau.

Alors, il exécuta l'idée qu'elle venait de lui proposer en fixant cette branche de part et d'autre de la route, afin de la faire tomber sur leurs adversaires lorsque ceux-ci se pointeraient devant eux. Alors, ils pourraient éliminer une partie de la menace, et déjà le combat serait plus facile. Leoden n'attendit pas les ordres de sa compagne de besogne, et il s'affaira à sortir un peu plus les lames qui étaient cachées dans les pans de ses vêtements pour les rendre plus accessibles.

Alors, il se plaça d'un côté de la route, tapi dans l'ombre comme le prédateur qu'il était, à guetter les bruits à l'autre bout par là où ils étaient arrivés. Il entendait de loin les pas précipités, les voix mêlées des tueurs qui se rapprochaient d'eux. Son instinct de chasseur le poussa à détailler le moindre bruit qui lui parvenait, et alors, il comprit qu'il y avait précisément neuf personnes qui se lançaient à leur poursuite. Il fallait absolument que la branche en assomme au moins deux, sans quoi le combat serait d'une rudesse implacable. L'homme attendait toujours, l'épée en garde, et un dernier regard vers Zola. Elle était prête. Il était prêt. Un dernier souffle, et il s'élança dans le tas pour trancher une première gorge.








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