Sujet: [FB] Would you help me? Jeu 8 Déc 2016 - 10:30
Would you help me?
Les semaines avaient passé avec une extrême lenteur et Selphir en était venu à perdre la notion des jours. Il ne savait même plus si c’était le début ou la fin de la semaine. La seule chose dont il était sûr, c’était de la rage qu’il ressentait au plus profond de son coeur. Organe palpitant, meurtri à jamais par le meurtre de sa bien aimée, de la main de son propre meilleur-ami. Il l’avait trouvé chez lui, son épée plantée dans son abdomen, il y a de cela 3 semaines, ou alors, était 5 ou 6 ? Il ne savait plus très bien. Il avait erré depuis un moment, la hargne au ventre, et les larmes sur les joues. Il n’avait plus conscience du temps qui passait, plus conscience du vent qui soufflait et s’engouffrait dans ses boucles, plus conscience du froid qui le prenait au corps. Il ne savait plus où il en était. Sa femme était morte et avec elle, l’espoir d’une vie paisible et heureuse. Qu’allait-il devenir désormais ? Un homme veuf qui n’avait plus de raison de vivre, seulement stimulé par un désir de vengeance qui le dévorait toujours un peu plus. La seule raison qui le poussait encore à faire un pas de plus, était l’idée que Duncan était encore en vie, là, quelque part, en Terre du Milieu. Et il savait qu’il n’aurait pas de repos tant qu’il ne serait pas mort de sa main. Ce que désirait Selphir, c’était de rétablir l’équilibre. Son ancien ami avait mis fin aux jours de sa femme, et l’ancien soldat en ferait de même avec son existence. Et probablement qu’ensuite, il se trancherait la gorge. Il n’était encore sûr de rien. Mais après tout, c’était l’avenir qui lui paraissait le plus probable. Sa femme était morte, elle avait emportée avec elle cet espoir d’avoir enfin un fils, ou une fille. Le futur de Selphir s’était rompu et sa raison de sourire aussi. Sa vie n’était désormais bercée que par la colère et le désespoir, un deuil qu’il ne réussirait jamais à faire, même après la mort de Duncan. A ses yeux, seule la disparition de son ancien compagnon et puis la sienne, éteindront à jamais l’immense peine qu’il ressentait désormais et qui allait maintenant devenir sa plus fidèle amante.
Depuis des semaines, Selphir errait dans le Gondor, la rancœur au ventre sans savoir où chercher ni aller. Duncan avait tué Aylanna sa femme. Il avait brûlé le corps de sa bien aimé, et avait quitté Minas Anor sa ville natale. Il avait pour but de se venger de cette charogne qui avait fuit, comme un lâche. Mais en vérité, il ne savait pas du tout où est-ce qu’il pouvait se trouver. Plusieurs semaines s’étaient écoulées et il aurait eu le temps d’aller dans une autre ville. Les cités du Gondor étaient grandes et la région regorgeait de nombreux villages. Comment savoir précisément où il se trouvait ? A moins d’être un magicien surpuissant, ce serait l’affaire de toute une vie que de le retrouver. Etait-il allé trouvé des alliés dont Selphir ignorait l’existence ? Avait-il déjà été retrouvé par la garde de l’intendant ? Cela, il le craignait plus que tout. Duncan était considéré comme un traître, après tout, il avait comploté à l’encontre du gouvernement, il était donc logique que ce dernier ne laisse pas ce parjure s’enfuir aussi facilement.Sauf que Selphir voulait qu’il meurt de sa main, pas de celle d’un autre.
Il avait beau ne pas être un renégat, et de n’avoir absolument rien contre l’intendant en place, dans l’état actuel des choses, il se fichait bien de savoir que Duncan était vu comme un traître et qu’il était recherché par la capitale pour être probablement jugé. A ses yeux, le meurtre de sa femme était bien plus grave qu’une tentative de trahison et il ne laisserait rien ni personne se mettre en travers de sa vendetta. La joie de vivre avait disparue de son coeur, tout comme la pitié et il lèverait plus facilement son épée contre quelqu’un qui se mettrait en travers de son chemin. Après tout ? Qu’avait-il à perdre ? Une fois Duncan retrouvé et tué, il mettrait probablement fin à ses propres jours. Ce n’était désormais qu’une question de temps. Mais voilà, il n'avait aucune idée d'où est-ce qu'il pouvait se trouver, et ce n'était pas en errant de la sorte qu'il aurait une chance de mettre la main dessus. Il devait organiser sa traque beaucoup plus intelligemment que cela. Il fallait qu'il se montre logique et n'hésite pas à se servir de l'intendant qui le recherchait probablement aussi. Cela lui coûtait énormément, mais il devait se rendre à l'évidence. Il n'aurait absolument aucune chance de retrouver Duncan s'il ne bénéficiait d'aucune aide extérieure.
L'ancien soldat était un homme qui savait se faire facilement des alliés et il n'aurait aucun mal à trouver des personnes peu scrupuleuses pour le protéger. Il devait lui aussi en faire de même. Le soucis était qu'il peinerait très certainement à convaincre quiconque de l'aider à retrouver Duncan, et de le laisser le tuer de sa propre main. Mais qu'importe, il se devait d'essayer. Sinon, il ne le trouverait jamais et cela, il en était hors de question. Poussant un profond soupir, Selphir se leva de la buche morte sur laquelle il s'était assit. Il rangea sa carte dans son sac et détacha son cheval. Il grimpa dessus et fit demi-tour. Il devait être à 2 ou 4 jours de Minas Anor. Il devait partir maintenant s'il ne voulait pas perdre trop de temps et se laisser distancer par Duncan qui devait progresser toujours un peu plus loin. Alors, sans attendre, il lança son cheval au galop. Au bout de 3 jours, il arriva à Minas Anor. Il laissa son cheval à l'entrée et s'engouffra dans la ville, non sans ressentir un énorme pincement au cœur. Il évita de passer par les rues qu'il avait l'habitude d'emprunter et fit volontairement un grand détour pour ne pas avoir à passer devant chez lui. Enfin, il arriva devant le château de l'intendant. Il s'approcha et voulu entrer mais, il fut repoussé par deux gardes à l'entrée.
« Halte ! Vous ne pouvez pas passer. » - s’exclama un des deux gardes.
Selphir recula d’un pas en fronçant les sourcils.
« Je dois voir l’intendant. » - répondit-il.
« Oui, beaucoup de gens veulent voir l’intendant. Mais il ne reçoit que les officiels. Il est extrêmement occupé. » « C’est à propos du traître, je veux... »
« Lui donner des informations à son propos ? » - coupa le garde. - « Oui, oui. Enormément de personnes viennent en disant ça. Et vous savez quoi ? La moitié ne se révèlent être que des gens en recherchent de connaissance. Ils veulent aider l’intendant pour ensuite avoir des avantages. L’intendant ne reçoit personne. Partez, ou je vous envoie aux cachots ! »
Selphir serra les dents et s’éloigna du château. Il ne savait pas comment faire pour accéder au château sans avoir à se faire arrêter par les gardes. Puis soudainement, deux nobles passèrent près de lui en discutant.
« Et toi, Elios, est-ce que tu vas aller au gala organisé par l’intendant demain ? »
« Oui. C’est le meilleur moyen pour le rencontrer. Je dois lui parler pour savoir s’il accepterait que je puisse avoir une fonction plus haute. »
« Tu es bien naïf Elios ! » - rit le noble.
L’ancien soldat sourit en coin. Il avait sa solution. Il se rendrait au gala et ainsi, pourrait rencontrer l’intendant. Quant à l’entrée, elle serait beaucoup moins surveillée et il aurait moins de mal à s’y engouffré. Dès le lendemain soir, alors, il resta aux alentours de la ville, ne souhaitant pas retourner chez lui pour attendre. Il ne voulait pas être de nouveau assaillit par ses horribles souvenirs. Ses cauchemars lui suffisaient amplement. Finalement, l’heure arriva et il retourna en ville. Cette fois, les portes du château étaient ouvertes, les gardes étaient toujours à l’entrée mais tout un tas de nobles entraient. Sans attendre, il se mêla à la foule et réussi à s’engouffrer à l’intérieur sans trop de difficultés. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à trouver l’intendant. Il regarda partout, sans trop savoir où le chercher parmi cette foule. Finalement, il s’approcha d’un groupe de nobles, qui étaient en plein discussion et semblaient s’adresser à une jeune femme aux cheveux bruns, et qu’ils tenaient en respect. Elle devait être haute placée pour que ces nobles lui parlent en prenant autant de pincettes. S’il désirait trouver l’intendant, c’était à elle qu’il devrait s’adresser. Alors, il s’avança.
« Bonsoir, madame...Je me nomme Selphir et j’aimerais trouver l’intendant. Savez-vous où il se trouve ? Je dois impérativement discuter avec lui de quelque chose de très important. » - lui dit-il en prenant sur lui pour parler le plus poliment possible.
Sujet: Re: [FB] Would you help me? Sam 17 Déc 2016 - 15:33
[Flashback] ~ Would you help me ? Minas Tirith - Gondor
Il y a un peu plus d'un an, je me rappelle que mon père m'avait parlé d'une histoire qui a eu lieu au cœur même de la cité... Il m'avait dit qu'un homme avait tué l'épouse d'une autre et que l'enquête avait révélé que l'assassin visant l'Intendant. Cette nouvelle m'avait fait arquer les sourcils. Malheureusement, depuis que je vis dans cette cité, cela devenait chose courante et je n'y prêtais plus attention... Trop courant et le pire dans tout ça, c'est que les enquêtes étaient rapidement terminées. Enfin, je ne suis pas chargée de ce genre de chose et je dois déjà m'occuper des affaires de mon père. C'est pour ça que je ne suis jamais bien loin de lui. Il n'est plus tout jeune et il devrait être en retrait. Seulement, cela n'existe pas vraiment alors je le replace dés que c'est nécessaire. Je suis bien plus jeune que lui mais au moins, on sait que je suis sa fille car j'applique les mêmes principes que lui depuis qu'il me les a appris. Je suis peut-être une femme mais on ne change pas une équipe qui gagne. Cependant, pour une raison qui m'échappe, je viens à me souvenir de ma rencontre avec cet homme en quête de vengeance...
Ce jour-là, mon père était malade et j'ai du me résoudre à le remplacer comme je le fais encore aujourd'hui. Un gala a été organisé par l'Intendant et je dois bien avouer que ce n'est pas le genre de mondanités que je préfères. Loin de là. Mais je devais montrer patte blanche afin de remplacer mon père dans cette tâche. Mon pauvre père, il va finir par mourir à la tâche. Depuis le départ de ma sœur ainée, désormais mariée, je devais m'assurer que la fonction de mon père soit maintenue . D'où la raison de ma présence. Sur recommandation de mon père, je me rends finalement au Gala organisé par l'Intendant. Si je me souviens bien, il s'agissait de son anniversaire et je savais par mon père qu'il aimait bien fêter ça joyeusement. C'est donc habillée de façon élégante et gracieuse que je me rends sur place. Je devais tenir mon rang et celui de mon père. Faisant partie des invités, j'ai pu donc entrer sans le moindre problème. J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de pouvoir m'adresser à l'Intendant au nom de mon père et je l'ai trouvé plutôt sympathique. Mais bon, il ne faut pas oublier qu'on est politique et les mots révélés ne sont pas souvent vrais. C'est comme ça que ça marche et j'en ai bien conscience. Cependant, mes parents m'ont élevés avec des valeurs que je ne peux pas forcement appliqué en plein cœur du pouvoir gondorien.
Au départ, j'étais seule avant d'être rejoint par des émissaires de bien d'autres cités du Gondor. Tout comme moi, ils sont ici pour fêter l'anniversaire de l'Intendant Turgon puisque c'est son identité et il est le Vingt-quatrième Intendant du Gondor. La soirée aurait pu être ennuyeuse à travers les diverses discussions avec les autres nobles qui n'ont pas vraiment des discussions très intéressantes. Mais en cette soirée, quelque chose semble s'être démarqué du reste. Alors que je venais de mettre un terme à une discussion avec d'autres émissaires, je me retourne pour apercevoir un homme à large stature s'approcher de moi. Plus large que la mienne en tout cas. Restant debout, je l'observe simplement et avec bienveillance. C'est ainsi qu'on m'a appris à observer les gens mais je ne devais jamais manifester mes sentiments. Jamais. La cour de l'Intendant est une cage de loups enragés avec pour seul motif le pouvoir. Ce n'est absolument pas ce qui m'intéresse, loin de là. Le pouvoir n'est pas quelque chose que je désire et j'estime que plus on en est éloigné et plus on est en sécurité même si cela reste relatif. Cependant, la richesse d'une famille est forcement liée à un rang spécial.
Le voyant s'arrêter près de moi, j'incline ma tête en guise de respect avant qu'il ne se présente à moi. Souriante, je reste attentive à celui qui a demandé à me parler. Je ne suis pas du genre à refuser qu'on s'adresse à moi. Bien au contraire et c'est une chose qu'on me reconnaît au sein de la cour. Je suis ouverte à toute discussion même avec une personne d'un rang plus faible. C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'on vient me voir pour que je parle à l'intendant. Malheureusement, je ne suis qu'une simple représentante d'émissaire et mes discussions avec l'Intendant se font rare. Cet homme se nommant Selphir me demande si je sais où se trouve l'intendant. Apparemment, il aurait un sujet intéressant à avoir avec le dirigeant d'un des Royaumes des Hommes. Soit mais je ne peux pas dire à l'intendant que quelqu'un désire le voir sans savoir quoi. C'est un coup à me faire renvoyer de la cour, déjà qu'on apprécie moyennement que je sois une femme. Cependant, je sais me rendre indispensable et c'est la raison pour laquelle je suis encore la représentante de mon père au sein de cette cour.
« - Bonsoir Messire Selphir. Je suis Svéa, représentante de l'émissaire de Dol Amroth. J'aimerais vous dire que je sais où se trouve l'Intendant mais il n'est pas encore arrivé. Souhaitez-vous vous restaurer ou vous désaltérer en attendant ? »
D'un geste gracieux, je l'invite à m'accompagner vers la table où se trouve divers mets et petits plats qui ont été préparés par les cuisines du château blanc situé au point le plus haut de la cité fortifiée non loin de l'arbre blanc. Il me semble pour le moins pressé et je devais rester quelqu'un de courtoise et qui sait se tenir en société comme celle-ci. On ne peut pas parler de la même manière à un noble et à un roturier. Je ne savais pas à quelle classe il appartient mais je devais me montrer prudente tout en étant naturel. Intriguée, je devais en savoir plus car je voulais en quelque sorte l'aider. Tandis que je fais quelques pas en direction d'une des tables se trouvant sur les cotés de l'immense pièce, je prends la parole et une voix calme et cristalline se fait de nouveau entendre.
« - Puis-je vous aider en quoique ce soit en attendant, Selphir ? »
Je lève le regard vers lui et je garde le sourire. Je suis connue pour ma bonté d'âme et pour être quelqu'un qui défend les plus pauvres et les plus opprimés. Car il ne faut pas oublier que même si le Gondor est géré par un Intendant, c'est une forme de monarchie bien que celui-ci est entouré par des représentants des divers cités du royaume. Mon père est un émissaire envoyé par le Prince Angelimir de Dol Amroth et c'est pour le représenter que je suis là. En général, les autres nobles me saluent avec respect du à mon statut mais cela s'arrête là. Par ailleurs, de nombreuses demandes en mariage ont été basées sur le fait de vouloir un rang plus élevé mais ce n'est pas mon genre et cela m'insupporte mais je tais cette réalité. Mon père ne m'a jamais obligée à épouser quelqu'un de force et je le remercie sans cesse. Marchant toujours aux côtés de mon interlocuteur, je l'observe en silence avant de reprendre la parole avec gentillesse et bienveillance.
« - Comment allez-vous ? »
Ce ne sont que des mondanités mais néanmoins obligatoire lorsqu'on essaye d'entamer une discussion simple sans forcement aller dans le vif du sujet. Après tout, je ne connais pas celui qui se tient devant moi.
[FB] Would you help me?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
![[FB] Would you help me? 272604minas](https://2img.net/r/hpimg15/pics/272604minas.png)