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We'll never see him again (Cenhelm & Elea)
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 We'll never see him again (Cenhelm & Elea)

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Elea

Elven's child ♦ HUMAINE
Elea
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 621
♦ RÉPUTATION : 3045
♦ AVATAR : Lily James
♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
We'll never see him again (Cenhelm & Elea) Tumblr_nlg02wYqng1r4m60qo2_250
— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
— VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas
— AMOUREUSEMENT : Personne

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MessageSujet: We'll never see him again (Cenhelm & Elea)   We'll never see him again (Cenhelm & Elea) EmptyJeu 18 Mai 2017 - 16:46

 




We'll never see him again


Cenhelm & Elea






Elle avait senti passer au travers de ce baiser comme une amertume. Buchanan n’était pas dans son état normal depuis quelques jours et Elea pouvait le comprendre avec tout ce qui chamboulait sa vie. Les soirs, blottis dans les bras l’un de l’autre, Elea lui avait à maintes fois juré qu’il finirait par s’y habituer, que ses craintes étaient tout à fait normales et qu’il devait se donner une chance de vivre à nouveau. Sa vie vagabonde lui manquait, elle l’avait également deviné et lui avait aussi proposé qu’une fois rentrés à Imladris, tous deux s’en aillent arpenter les terres sauvages. L’idée avait eu l’air de lui plaire, alors elle avait hâte qu’il lui montre tout ce qu’il avait déjà découvert et de voir d’autres choses avec lui, des choses qu’il n’avait jamais vues et devant lesquelles ils pourraient s’émerveiller ensemble.

Un « je t’aime » glissé dans un murmure, Buchanan lui avait répondu et s’était éclipsé. Il faisait souvent cela, Elea devinait qu’il avait parfois besoin de se retrouver seul, de jouer du Luth et de se dire que rien n’avait réellement changé. Il avait ce même caractère qu’elle lui reconnaissait de lorsqu’ils s’étaient rencontrés, mais par le temps qu’ils avaient passé ensemble, elle avait l’impression qu’il s’était adouci, qu’il était plus accessible. Leur amour était resté au beau fixe malgré les épreuves et maintenant qu’il avait retrouvé son père, qu’il constatait qu’il y avait des gens autour de lui qui l’aimaient, Elea aspirait à fonder une famille avec lui. Voir Adelind si belle, portant la vie entre ses hanches lui avait donné envie de gouter aussi à cette prospérité et de donner de l’amour à l’enfant qu’elle aurait de lui. Alors qu’elle était installée dans un fauteuil du salon près des tissus bordant la fenêtre se soulevant avec la brise, Elea avait vu Buchanan quitter la porte et s’était replongée dans sa lecture. Depuis qu’elle était avec lui, elle essayait de pratiquer le Westron de nouveau et de manière plus courante, elle qui jusque là n’avait quasiment eu d’usage que l’elfique avait désormais le langage marqué par un fort accent. Ces sons là ne lui étaient plus naturels mais elle avait envie de progresser pour pouvoir parler à Buchanan sans buter sur les mots et surtout avec Adelind et Cenhelm qui les accueillait en leur demeure avec tant de gentillesse depuis quelques semaines maintenant. Elea s’y sentait à l’aise, elle s’entendait bien avec Adelind avec qui elle passait beaucoup de temps et trouvait le Seigneur Cenhelm particulièrement gentil avec elle. Une belle famille de choix, avec qui elle espérait beaucoup partager à l’avenir.

Les heures défilèrent les unes après les autres et Elea s’était vouée à toutes autres occupations. De la broderie sur un vêtement qu’elle destinait au futur enfant des propriétaires, un peu de musique et puis elle avait également fait un tour dans le jardin pour aider à s’occuper du potager. Elea s’impliquait dans la vie d’ici, même si des domestiques étaient là pour ça, c’était aussi une manière pour elle de leur être reconnaissante tout en restant proche de la nature puisqu’elle avait été élevée dans ces valeurs là. Chantonnant doucement, après s’être lavé les mains, le crépuscule à l’horizon réchauffait les couleurs du ciel. En remontant dans la chambre qu’ils occupaient, Elea était alors certaine d’y retrouver Buchanan, puisque c’était avant la nuit qu’il rentrait. Mais pas cette fois-ci.

Ouvrant la porte de leur chambre, elle fut confrontée à un lourd silence et vit qu’il y avat quelque désordre sur le lit, les vêtements dépliés. En s’avançant, Elea se rendit compte qu’il manquait des affaires à Buchanan et leur sac de voyage également. Se pourrait il qu’il se soit enfui ? Secouée par la panique, Elea prit la décision d’agir, d’aller parler à Cenhelm et de lui faire part de ses inquiétudes. C’est donc le pas pressé qu’elle parcouru les couloirs de la demeure, tenant les pans de sa robe dans une main pour ne pas trébucher et se dirigea jusqu’au dehors vers les écuries. L’inquiétude marquait son visage, son cœur battait à toute vitesse à cause de l’incompréhension mais surtout la peur.

« Seigneur Cenhelm ! » Appela t-elle lorsqu’elle l’entrevit dans les écuries.

La jeune femme se précipita vers lui, venant lui attraper le bras, suppliant son aide.

« Buchanan n’est pas rentré, il a pris quelques affaires, je crains qu’il ait décidé de partir ! Partons à sa recherche je vous en prie !» Demanda t-elle les yeux se remplissant de larmes.


 

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MessageSujet: Re: We'll never see him again (Cenhelm & Elea)   We'll never see him again (Cenhelm & Elea) EmptyDim 10 Sep 2017 - 23:36


We'll never see him again
Tout bien considéré, Cenhelm trouvait que le séjour de son fils sur le domaine familial se passait bien mieux qu'il n'aurait pu l'espérer. Elea se réjouissait de découvrir la vie des hommes du Rohan, et elle s'entendait à merveille avec Adelind, ainsi qu'il l'avait pressenti. Sa mère, du haut de son grand âge, était plus heureuse que jamais : par un hasard du destin, sa famille s'agrandissait soudainement, alors qu'elle ne nourrissait plus vraiment l'espoir d'être grand-mère de son vivant. En l'espace de quelques mois, sa belle-fille était enfin tombée enceinte, et la vie lui avait offert non pas un mais deux petits-enfants, aussi illégitimes pouvaient-ils être. L'idée que Cenhelm ait pu avoir un enfant naturel ne lui plaisait pas vraiment, Cenhelm en était bien conscient, mais le fait qu'Adelind attende un enfant avait apaisé toute l'amertume qu'elle aurait pu ressentir. Elle avait l'occasion de cajoler sa belle-fille, son petit-fils et Elea simultanément, et il semblait évident qu'elle ne comptait pas s'en priver.

Adelind... Adelind rayonnait de bonheur depuis qu'il était rentré. Sa grossesse arrondissait ses traits qui lui paraissaient plus doux qu'avant, sa beauté était toujours aussi époustouflante, mais différente. Elle portait la vie en elle, et son corps entier en était témoin. Chaque fois qu'il posait les yeux sur elle, il ressentait l'envie irrésistible de poser les mains sur son ventre arrondi, de la serrer contre lui doucement et de les protéger, elle et leur enfant à naître, du monde extérieur. Il n'avait jamais été un grand sentimental, et ce changement soudain le surprenait. Mais rien en lui ne pouvait résister à cette déferlante d'émotions paternelles et d'affection. Et de toutes manières, il n'avait pas vraiment envie d'y résister. Pour la première fois de sa vie, il savait qu'il devait se laisser aller et suivre ces émotions naturelles qui naissaient en lui.

Mais plus que le bonheur de sa maternité à venir, Adelind était heureuse de faire la connaissance de Elea. Leur amitié était née en un regard, un sourire, et depuis elles se quittaient rarement. Cenhelm était content de ces quelques semaines qu'ils avaient passés ensemble sur le domaine, et de la bonne entente qui existait entre les dames de sa famille. Un seul problème subsistait néanmoins, et pas des moindres : Buchanan. Cenhelm n'avait pas osé espérer que Buchanan accepte de le suivre et de quitter Imladris pour rejoindre le Rohan, et pourtant il l'avait fait. Pas de gaîté de cœur, et, Cenhelm le soupçonnait, sûrement sur les conseils d'Elea, mais il l'avait fait tout de même. La route du retour avait été plus agréable et plus rapide que l'aller. Cenhelm était pressé de rentrer auprès d'Adelind, mais il put tout de même apprécier la compagnie d'Elea et ses conversations intéressantes. Pourtant, les seuls mots qu'il échangea avec son fils furent ceux qu'ils étaient forcés de s'adresser au quotidien. Il avait espérer qu'une fois arrivé à Aldburg, et que Buchanan aurait pris ses marques, ils pourraient enfin se parler, peut-être. Apprendre à se connaître.

Mais ce jour n'était pas arrivé, pas vraiment. Buchanan s'était installé, s'était adapté au rythme de vie de la famille, mais alors que Elea s'épanouissait telle une fleur baignée de soleil, son compagnon semblait se refermer de plus en plus.

Il avait fait quelques efforts. Cenhelm savait qu'il n'était pas des plus avenants, mais il avait tenté, à plusieurs reprises, de lui tendre une main. Il n'avait pas voulu le brusquer, pas vraiment certain que sous son visage dénué d'expression ne se cache pas une haine envers lui, une haine qu'il essayait de maîtriser pour ne pas blesser Elea. Il lui avait fait visiter le domaine, lui contant les histoires de leurs ancêtres qui l'avaient bâti, les débuts de l'élevage familial. Il lui avait montré les écuries, lui avait proposé un matin de partir chevaucher ensemble. Buchanan n'aimait pas les chevaux.

Un soir, alors que Buchanan rentrait son luth à la main, il lui avait proposé de s'asseoir avec lui, de partager une bouteille de vin autour du feu. Il lui avait posé des questions sur son art, sur sa musique. Il avait répondu avec des phrases courtes, le regard fuyant. Il ne posait pas de questions en retour, et la discussion se termina plus vite que Cenhelm ne l'avait espéré. Buchanan aimait boire, aimait jouer de son instrument, et pourtant cela non plus il ne voulait pas le partager avec lui.
Ils n'avaient rien de semblable, et Cenhelm se rendit vite à l'évidence : rien de ce qu'il ne pourrait tenter ne créerait un lien entre eux autre que celui du sang. C'était à Buchanan de décider, à lui de voir quand il serait prêt ; si tout du moins il en avait envie.

Lorsque la sorcière était venue et avait tenté de le tuer, Buchanan n'avait rien dit. Il n'avait pas fui, certes, mais n'avait pas montré la moindre émotion. Il avait supporté Adelind et Aedwyn autant qu'il le pouvait, avec Elea, pendant ces quelques jours difficiles. Adelind avait été souffrante, et Cenhelm avait un soir surpris Buchanan assit à son chevet, la regardant sans rien dire. Il n'était pas entré, ne lui avait pas imposé sa présence, mais il ne savait quoi en penser. Peut-être avait-il eu raison ce soir là à Imladris : même si tout semblait les séparer, son fils lui ressemblait plus qu'il ne le pensait. Insondable, une énigme pour les autres. Surtout pour lui. La seule qui semblait le connaître était Elea, mais même elle lui avouait parfois ne pas savoir ce qu'il pouvait bien penser.
Qu'avait-il fait à ce garçon, en le laissant entre les griffes de sa harpie de mère ? Cenhelm ne savait pas, à l'époque, n'en avait aucune idée, mais cela n'excusait en rien son inaction. Jamais il ne pourrait se pardonner ce qu'il avait fait à son enfant, et même si son bon sens lui criait de l'ignorer, ce sentiment de culpabilité ne voulait pas le quitter.

Un soir, environ deux semaines après l'épisode de la sorcière, Buchanan était venu le trouver dans son bureau. Il était tard, et la maison s'était endormie depuis plusieurs heures déjà. Cenhelm était plongé dans son travail, répondant à des lettres, épluchant les carnets de compte, dessinant un nouvel itinéraire plus sûr pour l'une de ses routes commerciales. Buchanan était entré sans frapper, une bouteille d'hydromel à la main. Cenhelm avait levé les yeux et l'avait observé sans rien dire, s'efforçant de cacher sa surprise. Son fils s'était avancé vers le bureau et s'était laissé tomber dans un fauteuil devant la bibliothèque. Il ne lui avait accordé aucun regard, il s'était simplement installé là, continuant à boire tranquillement. Il avait observé les titres des ouvrages posés à côté de lui sur une table, et Cenhelm se demandait s'il comprenait réellement ce qu'il lisait. Il en avait ouvert un, l'avait feuilleté un moment. Il sentait l'alcool à plein nez, et si l'on considérait son état, c'était un miracle qu'il ait seulement réussi à ouvrir le livre à l'endroit. Cenhelm ne lui avait rien dit, se contentant de le regarder l'ignorer superbement. Au bout d'un moment, il s'était de nouveau penché sur sa carte et s'était remis à ses calculs, une part de sa concentration restant tout de même fixée sur les faits et gestes de son fils.

Des minutes s'étaient écoulées, voire peut-être même des heures avant que Buchanan n'ouvre la bouche. Lorsque Cenhelm avait levé les yeux, son regard s'était attardé sur la bouteille d'hydromel. Vide. « J'vous en veux toujours, vous savez, » avait-il dit entre ses dents, ayant manifestement du mal à ouvrir la bouche pour articuler convenablement. « 'z'êtes p'têt mon géniteur, pt'êt qu'elle vous a dit ça... » Il avait bougé la tête, la tournant vers lui avec difficulté. Lorsque son regard vague rencontra celui de son père, ces deux yeux bleus qu'on ne pouvait confondre, ces deux yeux qui ressemblaient en tout points aux siens, Cenhelm sentit son souffle se couper. « Mais v'z'êtes pas mon père. J'vous connais pas vraiment, z'étiez pas là quand... » Il se tut, son regard lâchant le sien, allant se perdre un peu plus loin en suivant le fil de ses pensées. Cenhelm ne dit rien, ne bougea pas, le corps tendu et le cœur battant, s'accrochant à ses paroles comme il l'aurait fait avec un radeau en pleine mer. « V'z'avez pas l'air d'êt' un sale gars, » reprit-il, replongeant ses yeux dans ceux de son père. Finis les regard fuyants, l'ignorance. Ils se regardaient, en face, et Buchanan lui parlait. L'alcool lui déliait la langue et, même si Cenhelm se méfiait de ces breuvages et de leurs effets sur l'esprit, il s'en fichait. Il lui disait enfin ce qu'il pensait, même si ça faisait mal. « Mais vous m'avez pas élevé. M'avez pas sauvé. » Il eut un hoquet, et Cenhelm sursauta presque, cligna des yeux. « Vous voulez savoir qui m'a sauvé ? » demanda-t-il, et ses yeux s'agrandirent soudainement, comme s'il réalisait quelque chose. Cenhelm répondit alors, avec la voix rauque et douloureuse de quelqu'un qui n'aurait plus parlé depuis des jours. « Elea... » « Elea, » dit Buchanan, le tonnant presque, tapant du poing sur l'accoudoir de son fauteuil. Il fronça les sourcils, et répéta ce nom avec révérence : « Elea. »

Ils se regardèrent un long moment, et Cenhelm sentit alors que quelque chose se passait. Quoi, il n'en avait aucune idée, mais il sentait au fond de ses tripes que cet instant importait. Le regard de son fils changea, se fit moins accusateur, moins froid, moins perdu, aussi. Il le regardait, et Cenhelm avait alors l'impression de le voir réellement pour la première fois. Au fond de ses yeux on lisait une souffrance profonde, si forte et si puissante qu'on aurait pu en devenir fou. Le seigneur sentit sa gorge se nouer de constater un tel désespoir et une telle douleur dans les yeux de son fils, et de se sentir si impuissant. Ils n'avaient pas partagé grand chose, mais il faisait partie de lui maintenant, il ne pouvait se le cacher, il ne pouvait l'ignorer. Il déglutit, et se tourna entièrement vers lui, posant les coudes sur ses genoux, se penchant un peu en avant pour mieux lui faire face. « Buchanan, je - » « Elle mérite mieux, vous savez, elle mérite tellement mieux. » Sa voix était chevrotante, comme si l'hydromel n'avait plus d'effet sur lui, comme s'il avait soudainement dé-soûlé et que ses idées étaient plus claire que jamais. « Elle est si bonne. Je ne lui fais pas honneur. Vous le savez, vous aussi, vous le voyez. Vous le la méritez pas, vous non plus. » Il ne sut quoi dire, il n'y avait rien à dire. Il aurait pu lui assurer que non, qu'il se fourvoyait. Mais Buchanan était assez grand pour savoir reconnaître la vérité tout seul. Choisir ce qu'il voulait croire. Son fils soupira et baissa les yeux, observant d'un air absent sa bouteille qu'il faisait tourner entre ses doigts. « Elle est heureuse ici. J'devrais l'être aussi, j'devrais vous pardonner, embrasser cette belle famille que vous m'offrez, accepter cette seconde chance... j'devrais... y a tant de choses que j'devrais faire... »

Il y eut un silence. Cenhelm ne savait que dire, ne savait quoi penser. Cette conversation était importante, il le savait, mais une voix au fond de son esprit lui disait qu'il n'avait pas les cartes en main. Buchanan lui échappait, il le sentait. Il fallait qu'il dise quelque chose, qu'il lui tende la main à nouveau, qu'il essaye une dernière fois... « Écoute Buchanan, je comprends que - » « Non, ne dites rien. » Il se leva tant bien que mal, remettant maladroitement ses vêtements en place, titubant un peu. Il posa la bouteille sur le fauteuil qu'il venait de quitter et la regarda un instant, comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art. Il lui adressa un dernier regard avant de sortir, et Cenhelm eut l'étrange impression que c'était un adieu. « Ne dites rien. C'est mieux. »

…...............

Le lendemain, Cenhelm avait dû se rendre en ville pour assister au conseil et à des réunions avec les marchands. Lorsqu'il rentra pour le dîner, Buchanan n'était pas là. Il avait également manqué le déjeuner, lui avait informé Sanaré. Ce n'était pas inhabituel, car il arrivait souvent au barde de partir toute la journée en promenade pour ne revenir que le soir après manger. Il avait besoin de sa solitude. Mais Cenhelm ne put empêcher l'inquiétude de lui enserrer les entrailles, et il entreprit son tour quotidien de l'exploitation sans vraiment avoir la tête à ce qu'il faisait.

Alors qu'il était aux écuries, les chevaux s'agitèrent. Il tourna la tête, entendant des pas précipités, et la voix d'Elea l'appeler. « Seigneur Cenhelm ! » Elle accourut, la panique marquée sur son visage, et Cenhelm sentit son sang se glacer. Buchanan. « Buchanan n'est pas rentré, il a pris quelques affaires je crains qu'il ait décidé de partir ! Partons à sa recherche je vous en prie ! » La douce main qui lui tenait le bars avait une poigne inattendue, témoin de sa détresse et de sa détermination. « Parti... » Il ne pouvait pas dire qu'il était surpris, mais tout de même, la nouvelle lui faisait l'effet d'une claque. Il avait espéré se tromper, espéré que l'alcool jouait des tours à l'esprit de son fils. Espéré qu'il reviendrait à la raison, espéré que quoi qu'il décide de faire, il le fasse autrement. Que son amour pour Elea soit plus fort que son besoin d'auto-destruction.

Elea. Son regard était empli de peur et de tristesse ; il fallait agir, vite, ne serait-ce pour s'assurer qu'elle retrouve le sourire. Il ravala sa déception et ignora cette même tristesse qui grandissait en lui. Buchanan était peut-être parti, mais le Rohan était grand, plein de vastes plaines où il est difficile de se cacher. Les routes et les forêts du coin n'avaient pas de secrets pour les Rohirrims. Vu son aversion pour les chevaux, il serait sûrement parti à pieds.

Il regarda autour de lui, et ordonna que l'on prépare Honor, son étalon, ainsi qu'une jument pour Elea. « Vous monterez Vivace, c'est une bonne jument en qui vous pouvez avoir confiance, » déclara-t-il à Elea. Il attrapa une épaisse cape de voyage un peu plus loin et lui lança tandis qu'un palefrenier guidait Vivace à l'extérieur et que deux autres apportaient de quoi la sceller. « Couvrez-vous, la nuit risque d'être froide, » dit-il, puis il se tourna vers Jewan qui caressait la tête d'un vieil étalon. « Jewan, mon fils s'est sauvé. Lorys et vous mènerez deux groupes de trois cavaliers, un vers le nord, le second vers l'ouest. Maelan partira avec un autre groupe au sud. Mon fils est à pieds et a moins d'une journée d'avance.  Si vous le trouvez, ne l'appréhendez pas, qu'un seul d'entre vous revienne, et que les deux autres continuent à le suivre. Elea et moi partirons vers l'est avec deux soldats. » Jewan acquiesça et s'éloigna promptement exécuter ses ordres.

Quelques minutes plus tard, Elea et lui étaient juchés sur leurs chevaux, une torche à la main. Deux soldats ne tardèrent pas à les rejoindre, et ils furent enfin prêts à partir. Cenhelm demanda à ce qu'on prévienne son épouse des récents événements, puis donna le signal du départ, lançant Honor au trot, donnant la cadence à ses équipiers. Il regarda droit devant lui. La nuit tombait, posant un rideau sombre sur le paysage qui les entourait. « Nous avons de la chance, la lune sera lumineuse ce soir, » déclara-t-il, avant de se tourner vers Elea. « Nous chevauchons vers l'est, car c'est une route commerciale qui compte quelques auberges. Le sud donne vers Aldburg et le nord vers un désert de plaines... Quand à l'ouest, c'est la route d'Edoras. J'espère ne pas me tromper en pensant qu'il n'aimerait pas retourner dans cette ville maudite. Que pensez-vous de cela, Elea ? Où pensez-vous qu'il ait pu se rendre ? » Pourquoi ? Pourquoi est-il parti, alors qu'il avait tout pour être heureux ? Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter de ce bonheur simple, après ce qu'il avait vécu ? Pourquoi abandonner celle qu'il aimait par dessus tout, au lieu de simplement prendre congé d'eux ensemble ? Ces questions le rongeaient de l'intérieur, il serrait les dents, tiraillé entre colère et culpabilité. Il l'avait senti arriver, avait cru se tromper. Avait cru qu'il ne pourrait simplement pas en arriver là. Une fois de plus Cenhelm n'avait rien fait, mais cette fois-ci, il ne s'agissait pas simplement de Buchanan, ni même de lui. Il s'agissait d'Elea.


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MessageSujet: Re: We'll never see him again (Cenhelm & Elea)   We'll never see him again (Cenhelm & Elea) EmptyVen 22 Sep 2017 - 16:22

 




We'll never see him again


Cenhelm & Elea


Qu'as tu fait là Buchanan ? Broyer le bonheur que tu tiens entre tes mains presque acquis. Il savait qu'il avait Elea pour lui seul, il savait à quel point elle était amoureuse de lui et tout ce qu'elle aurait pu sacrifier pour lui. Pourquoi chercher à nuire à cela quand d'autres attendent des années pour connaître cette paix? Elea était en temps normal quelqu'un d'optimiste, ayant encore du mal à croire que l'on puisse à ce point vouloir du mal aux autres. Et pourtant elle avait l'intuition qu'elle ne le reverrait plus jamais de sa vie. C'était une sensation effrayante et douloureuse que de se sentir impuissant, regarder autour de soi les autres s'agiter. La voix de Cenhelm l'avait rappelée depuis le monde réel, ils allaient partir.

«Je crois bien oui....»

L'esprit d'Elea était trop embrumé pour réfléchir à la direction qu'il avait pu emprunter pourtant il était important qu'ils puissent y penser pour mettre toutes les chances de leur côté. Il ne se serait pas dirigé vers Edoras ni vers Imladris alors il restait encore tout un tas de possibilités. Le fait était que Buchanan n'avait jamais réellement eu de destination, il allait là où ses pieds l'emmenaient tout simplement.

Les cavaliers s'enfoncèrent dans la nuit, Elea s'était rapidement couverte sur les conseils de Cenhelm mais à cet instant elle ne percevait ni même le vent dans ses cheveux, ni même le froid de la forêt. Tout son corps et son esprit étaient tournés vers une seule et même idée: retrouver Buchanan. Ce n'était pas possible, elle refusait de croire qu'il était parti et qu'il l'avait laisser volontairement. Leur amour était plus fort que cela, ils l'avaient maintes fois montré. Son visage pâli par l'horreur de la situation se crispait tandis que son regard cherchait le moindre indice. Ils devaient le retrouver, elle ne pouvait pas vivre sans lui, elle avait besoin de sa présence et lui à cet instant avait besoin de la sienne. Elle ne comprenait pas pourquoi il faisait cela alors qu'ils avaient été très bien accueillis et que Cenhelm était patient avec lui.

Elea suivait le seigneur du Rohan sur le dos de sa jument, le cœur cognant de peur contre sa poitrine au rythme effréné des sabots qui battaient la terre. Ils cherchaient partout, éclairés de la lune et de leurs torches, a l'affût du moindre mouvement. Et au bout de longues minutes à éplucher les arbres et les buissons, Elea fit stopper la marche en ayant repéré quelque chose.

« Buchanan!!!» s'écria t-elle en ayant d'abord cru le voir allongé au sol.

Elea descendit précipitamment de sa monture pour aller vers cette veste qu'elle savait sienne. Ses pieds s'enfonçaient dans la boue, elle trébucha à plusieurs reprises sans réellement y prêter attention car son principal souci était de voir s'il n'était pas dans les parages. Puis elle attrapa le textile encore imprégné de son odeur et encore chaud dans ses mains. Elle se souvenait l'avoir longuement pris dans ses bras quand il la portait, elle se souvenait l'avoir lavée dans la rivière face à leur maison, la lui avoir retiré dans ces instants de fougue dérobées et durant ces longues heures à contempler le silence quand sa tête était posée sur son épaule. Alors si elle était encore réchauffée, cela signifiait qu'il n'était pas très loin et ils devaient saisir cette chance.

Elea se redressa vivement, les larmes aux yeux et rejoignit Cenhelm pour l'en informer tout en lui donnant sa veste

«C'est à lui! Il n'est pas loin j'en suis sure! Continuons de chercher! »

Cela aurait dû être une bonne nouvelle de savoir qu'ils avaient une piste et elle aimait à croire aussi naïve qu'elle pouvait être qu'il avait fait exprès de semer ses affaires dans un désir finalement d'être retrouvé pour se prouver on ne sait quoi. Mais elle savait aussi que cela pouvait être porteur de mauvaise nouvelles, raison de plus pour ne pas traîner davantage. Elea s'était alors empressée de remonter sur Vivace, prête à repartir aussitôt.  

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MessageSujet: Re: We'll never see him again (Cenhelm & Elea)   We'll never see him again (Cenhelm & Elea) EmptySam 11 Nov 2017 - 1:50


We'll never see him again
Les bois étaient calmes, seuls se faisaient entendre le bruissement des feuilles sous la brise légère et le bruit des sabots qui s'enfonçaient dans la boue. Pas un mot n'était prononcé, chacun étant trop concentré à détailler le moindre coin d'ombre. Ils s'étaient quelque peu séparés, restant assez près les uns des autres pour ne pas se perdre, suivant le chemin principal qui traversait la forêt et menait à une auberge à une petite heure de marche. Cenhelm connaissait ce bois par cœur, mais pas son fils : il était quasiment certain qu'il ne se serait pas aventuré hors du sentier, il n'était donc pas nécessaire d'aller chercher beaucoup plus loin.
Au bout d'un long moment à déambuler sans trouver un seul indice, le nom de Buchanan s'éleva de la bouche de Elea, sous la forme d'un cri qui glaça le sang de Cenhelm. Espoir ou désespoir, il ne savait ce que ce cette exclamation représentait réellement. Il tourna la tête pour voir la jeune femme descendre précipitamment de sa monture et patauger dans la boue. Cenhelm tira les rênes qu'il tenait dans la main et dirigea Honor vers Elea, suivant du regard ce qui avait pu attirer son attention. Une veste. La veste de son fils. Il la reconnaissait, maintenant que Elea l'avait prise entre ses mains. Il serra les dents en la voyant respirer l'odeur qui émanait du vêtement. Bon sang Buchanan. Qu'as-tu fait? Les deux soldats les rejoignirent tandis que la jeune femme s'approchait de Cenhelm, lui tendant la veste en lui adressant un regard plein d'espoir et bordé de larmes. « C'est à lui ! Il n'est pas loin j'en suis sûre ! Continuons de chercher. »

Ses doigts se refermèrent sur le tissu et il prit la veste entre ses mains. Le vêtement était encore un peu chaud, il le sentait. Il leva les yeux, regardant Elea sans pouvoir cacher son inquiétude. Elle remonta en selle aussi vite que possible sans lui adresser un regard, et reprit les rênes, faisant avancer Vivace sans perdre de temps. L'espoir fou que procurait cette découverte la faisait avancer. Elle n'avait d'autre choix que d'y croire, il le savait. Il reporta son regard sur la veste, et la retourna, observant l'intérieur du vêtement. Sur le côté exposé au flanc droit, une demi-douzaine de tâches pourpres se révélèrent à la lumière de la torche. Cenhelm sentit sa gorge se serrer alors qu'il passait maladroitement son index sur les traces de sang, qui laissèrent sur sa peau un rouge aussi sombre que l'avenir qu'elles semblaient annoncer. Il resta là comme paralysé pendant quelques secondes, observant la veste d'un regard mortifié jusqu'à ce que l'un des deux soldats ne l'interpelle. « Monseigneur ? Il faut nous remettre en route. » Cenhelm hocha la tête, se racla la gorge et donna un petit coup de talons, suivant la voie ouverte cette fois par celle qui aurait dû – et serait, il osait encore l'espérer, il en priait les Valars – devenir sa belle-fille. Il laissa Honor suivre sans réfléchir, observant les alentours à l'affût d'une trace, d'un mouvement. La veste sur ses genoux semblait irradier sa peau d'une chaleur impossible, et dans sa torpeur inédite il croyait presque sentir le sang de son fils couler le long de ses mollets. Il aurait dû le signaler à Elea, mais à quoi bon ? Quand bien même aurait-il eu le temps ou la force de le faire, la force de voir son visage perdre le peu de couleur qu'il lui restait, voir le peu de vie qui animait son regard s'envoler... quand bien même. Il ne le pouvait. Quelque chose semblait être bloqué dans sa gorge, une anxiété telle qu'il n'en avait jamais ressenti auparavant, en cinquante-deux années passées sur cette terre.
Il avait suffit de six gouttes de sang chaud. Six gouttes de son sang.

Ils continuèrent à avancer pendant ce qui sembla des heures, mais devait plutôt se rapprocher d'une bonne vingtaine de minutes s'il en croyait la course de la lune dans le ciel. Cenhelm était repassé en tête de la file après que Elea ait hésité à un croisement. Peu de mots avaient été échangés durant la route, mais Cenhelm sentait que les pensées d'Elea devaient être au moins aussi assourdissantes que les siennes. « Nous devrions bientôt arriver à une taverne. Peut-être que Buchanan s'y sera arrêté pour la nuit, » déclara-t-il en essayant de donner à ses paroles un ton aussi optimiste que possible, ce qui n'était pas mince affaire. Ils eurent à peine avancé d'une dizaine de mètres après son intervention que ses yeux furent attirés par quelque chose sur le côté du chemin. « Qu'est-ce que... » Il tourna les rênes et plissa les yeux, tendant la torche haut devant lui. « Là, près du buisson... » Il y avait un objet sur le sol, dans l'herbe gorgée de boue, presque à moitié cachée par les feuilles d'un buis. Il descendit de son cheval, suivi de près par Elea. Alors qu'ils s'approchaient, Cenhelm reconnut le bel instrument de bois. C'était le luth de Buchanan, et Elea se précipita dans sa direction, s’accroupissant pour le sortir du buisson. Cenhelm la rejoint et son cœur manqua un battement. Le luth était complètement éventré, ses cordes presque toutes déchiquetées, et le bois était complètement recouvert de sang. Cenhelm posa une main sur l'épaule de la jeune femme, la serra doucement. « Elea... Tout espoir n'est pas perdu, » commença-t-il, mais il fut interrompu par le bruit caractéristique d'une épée qu'on sort de son fourreau, retentissant dans ce silence mortel comme un éclair déchirerait le ciel. « Monseigneur, il y a des traces inquiétantes par ici. Comme celles d'une grosse bête. » Il regarda autour du buisson, inspectant le sol à la recherche de traces correspondant à la description. En effet, il finit par en trouver trois grosses, ayant une forme de pied énorme mais trop brouillonne pour être réellement reconnaissable. Cenhelm se saisit à son tour de son épée et inspecta les alentours. Le bois était calme et plongé dans l'obscurité. Il y a encore quelques minutes, il avait confiance en ces lieux, mais après avoir vu ces traces, et le luth de Buchanan... Buchanan... où es-tu ?

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Elea

Elven's child ♦ HUMAINE
Elea
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♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
— VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas
— AMOUREUSEMENT : Personne

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MessageSujet: Re: We'll never see him again (Cenhelm & Elea)   We'll never see him again (Cenhelm & Elea) EmptySam 31 Mar 2018 - 17:39

 




We'll never see him again


Cenhelm & Elea


Son cœur venait de se briser, des milliers de morceaux partis en poussière alors qu'encore prise de motivation pour le retrouver elle était de nouveau frappée par une horrible éventualité. Le silence autour était funeste, elle avait senti cette odeur de sang sans vouloir y croire. Mais en posant ses mains tremblantes sur le bois de ce luth c'était son monde, son univers qui s'était détruit. Buchanan n'a jamais été une personne stable mais elle n'avait pas voulu croire qu'un jour ses espérances pouvaient se briser, après tout elle avait déjà eu des problèmes avec lui. Mais la prétentieuse qu'elle avait été, l'optimiste qu'elle avait été avait cru que pour elle, il pourrait changer et devenir quelqu'un de bien, à commencer par ne pas l'abandonner mais c'était bel et bien ce qu'il venait de se passer. Buchanan était peut être mort à l'heure qu'il était.

« Non... » murmura t-elle, incapable de se relever pour prendre son courage à deux mains et chercher encore, il y avait eu sa veste, son luth puis les traces de cette bête alors il était clair qu'il était arrivé quelque chose à son bien-aimé.

C'était un véritable cauchemar, Elea n'avait de cesse de se demander quand est ce qu'elle allait se réveiller. Il lui suffirait d'un soubresaut, pour ouvrir les yeux dans cette chambre paisible dans laquelle ils logeaient depuis quelques semaines et à ses côtés, Buchanan serait là et il serait déjà réveillé, à l'observer dormir de son regard empli d'amour. Qu'avait elle fait pour qu'il prenne la fuite ? La jeune femme voyait les traits de ce visage s'estomper à mesure que l'espoir de le retrouver se faisait mince. Mais bon sang, encore une fois, qu'avait elle fait pour mériter telle chose ? Elea était essoufflée, l'angoisse malmenait son rythme cardiaque et la découverte de son Luth éventré l'avait rendue blême, blafarde, malade.

Trop tard, c'était trop tard.

Elle avait complètement occultée la présence de ces braves hommes qui l'aidaient à chercher, perdue, ne sachant pas quoi faire. Elle réprima un sanglot, pourquoi elle ? Pourquoi lui ? La jeune femme tremblait sous la tristesse, portant ce qu'il restait de son luth vers son visage pour poser son front dessus. Et puis cette main salvatrice qui se posa sur son épaule vint lui souffler de garder le courage à l'oreille, comment le pouvait il encore ? La douce voix de Cenhelm lui rappelait celle de son propre père et cela eu pour effet de la ramener à la réalité. Elle leva son regard larmoyant et suppliant vers lui après avoir effacé les traces de tristesses du revers de sa manche. Et les hommes de Cenhelm vinrent les mettre en garde, il y avait une bête ici, et elle rôdait dans les alentours. Elea se redressa donc, gardant le luth contre sa poitrine comme si c'était une relique et que cela pouvait l'aider à garder l'espoir qu'on le retrouverait, parce qu'elle avait déjà commencé à perdre espoir et qu'elle avait besoin de s'accrocher à quelque chose, ce bois là, ce n'était pas Buchanan, ce n'était qu'un instrument alors où était il ? Buchanan ne sait pas se défendre et encore moins face à un animal sauvage qui avait en plus l'avantage du terrain. Toutes les possibilités se bousculaient dans son esprit et le grognement rauque d'un ours tapis dans l'ombre la fit sursauter. Ils avaient été vus.

«  Cenhelm, nous devons partir, vite! »

Par dessus tout, Elea ne voulait pas voir Cenhelm mis en danger. Il avait encore sa femme, cet enfant à naître, ce domaine à diriger, il ne pouvait pas risquer sa vie pour cela. La jeune femme sorti sa dague, si elle était fluette et gracile, elle avait quand même appris à se défendre. Et puis elle apparu finalement, un gros ours féroce dont les babines recouvertes de sang crispèrent le corps entier d'Elea. Mort, Buchanan était mort, et cet ours l'avait dévoré. Ses mains autour de sa dague ne voulaient plus tenir prise et bientôt ses pleurs la rendirent inefficace. Elle baissa sa garde, comme si cette arme était dorénavant trop lourde pour elle. Il ne reviendrait pas, c'était maintenant une certitude. La bête chargea les hommes qui se défendirent en donnant un coup d'épée venant trancher la fourrure du flan de l'animal de manière maladroite. Elea sursauta, une nouvelle fois ramenée dans le monde réel et s'empressa de remonter sur Vivace alors qu'une idée lui était venue en tête pour se débarrasser de cet animal sauvage.

Ni d'une ni de deux, elle passa au galop devant l'ours coupé dans son élan tout en lui hurlant dessus pour le forcer à la suivre. Et ainsi elle éloigna l'ours de la clairière. Vivace était rapide, agile, courir entre les arbres n'était pas un problème pour elle et en attendant Cenhelm et les autres pouvaient s'échapper. Elea se foutait éperdument de mourir, elle voulait juste l'éloigner d'eux et ensuite mettre son cheval à l'abri. L'animal suivait de près, mais Elea était très bonne cavalière et ne se laissait jamais rattraper. Le bois semblait interminable et dans la course, elle continuait de jeter des regards en arrière pour vérifier que l'animal n'était pas à trop faible distance.

Ce fut après de longues minutes de chevauchée, alors qu'elle l'avait distancé et semé, Elea se retourna une dernière fois. Vivace fut prise de stupeur face à un obstacle et d'un geste violent, Elea se retrouva propulsée pour atterrir dans un marécage. Sa monture s'en était allée, elle était désormais seule. Vivace allait sûrement retrouver le chemin jusqu'à son écurie mais Elea ne connaissait pas les environs. Elle était perdue. Pleurnichant, dans tout ce malheur qui s'abattait sur elle, elle se leva de nouveau, essuya l'excès d'eau sur son visage et remonta sur le sentier avec peine a cause de la chute. Il y avait un silence angoissant, des chouettes, du battement d'aile des chauve-souris et ce vent glacial, la nuit noire. Tout allait de travers, mais elle pouvait pleurer, pleurer et encore pleurer tout ce qu'elle venait de perdre.
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