♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 621 ♦ RÉPUTATION : 3045 ♦ AVATAR : Lily James ♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Humaine — ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris — ÂGE DU PERSO : 21 ans — RANG SOCIAL : aisée — MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse — ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père. — VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas — AMOUREUSEMENT : Personne
Sujet: Old tales (Saruman & Elea) Mer 24 Mai 2017 - 23:29
Old Tales
Saruman & Elea
La paix était revenue, après ces quelques conflits avec Elrohir, Elea retrouvait enfin la joie de vivre simplement avec celui qu’elle voulait épouser. Les conversations avec son père étaient encore quelque peu marquées par l’amertume mais il y avait du progrès et c’était très encourageant. Ils s’étaient tous faits à l’idée, ils avaient accepté qu’Elea fasse ses propres choix dans sa vie, qu’elle soit « adoptée » par le prince Elrohir ou pas. Mais cette quiétude était encore bien trop belle, et très vite l’un des jumeaux était revenu à la charge. Elladan était venu la retrouver pour lui dire qu’il désirait la voir apprendre de nouvelles choses sur la terre du milieu sous la tutelle de Saruman. Voilà bien longtemps qu’Elea avait fini son éducation grâce à Elrond qui lui avait appris bon nombre de choses sur les populations de la Terre du Milieu et son histoire. Jamais elle n’aurait pensé que l’on cherche à pousser un peu plus loin ses connaissances. Son oncle avait alors avancé que Saruman pourrait lui apprendre bien d’autres choses, et il avait aussi déclaré qu’il était nécessaire pour elle de passer par là. Elea savait que son oncle était très pessimiste sur l’avenir alors pour lui il était important que les humains puissent bénéficier de ces connaissances là, comme si Elea allait être leur porte parole. Et pourquoi elle ? Parce qu’elle vivait ici, parce qu’elle était humaine et pas humaine ? Mais elle n’avait rien de plus, elle n’était qu’une jeune femme vivant sa petite vie paisible comme n’importe qui et ne désirait pas avoir de rôle quelconque. Elladan et Elrohir semblaient se passer le mot, voulant lui faire faire de grandes choses en commençant par cette tentative de la marier au prince Adrahil.
Alors, Elea avait soupiré, quelle était cette lubie de vouloir lui apprendre d’autres choses ? C’était certes intéressant mais de là à avoir un professeur ? D’autant plus qu’Elea était intimidée par Saruman, qui ne lui était pas hostile mais elle avait bien compris qu’il ne lui trouvait pas le moindre intérêt. Elle sentait d’avance que l’atmosphère allait être étrange, tendue. Elea n’avait pas envie de l’embêter ni lui donner l’impression de perdre son temps alors avait a priori refusé sa proposition. Elladan s’était ainsi montré d’autant plus insistant, et elle savait qu’il faisait aussi cela dans l’espoir qu’elle oublie Buchanan parce qu’il « n’était pas digne » d’elle et changer sa vision du monde, qu’elle ouvre les yeux sur ce qui était important et ce qui ne l’était pas etc,etc. Elea voulait lui prouver le contraire, que cela ne changerait en rien sa manière de vivre dans cette simplicité dans laquelle elle se plaisait et avait alors finit par accepter.
Alors quelques jours plus tard, elle s’était rendue dans la maison simple, dans la bibliothèque d’Elrond, précisément là où tout avait commencé pour elle. Le Sindarin, le Quenya, la géographie, l’histoire, les cultures, Elea retrouvait chaque livre grâce auxquels elle avait acquis toutes ses connaissances. Glissant son doigt sur les reliures de ces livres rangés avec soin, c’est un fin sourire sur les lèvres qui ornait son visage au nom de tous ces souvenirs qu’elle avait ici. Elrond avait été un tuteur patient, pédagogue, apprendre avec lui avait été très facile et elle se félicitait de pouvoir faire honneur à cela en se souvenant de chaque ligne, chaque mot de ces livres. Elle avait conscience que ce qu’allait lui enseigner Saruman serait d’autant plus difficile que ce serait de ces choses qui peut être ne trouveraient pas d’écrit ou qu’il n’était pas à la porté de tout le monde de comprendre. Alors elle appréhendait à l’idée de ne pas saisir un traître mot de ce qu’il allait lui raconter et creuser davantage le fossé entre eux. Les humains n’avaient pas le temps de s’attarder sur des choses aussi complexes, leur vie était bien trop courte pour qu’ils s’en soucient réellement et c’était de son point de vue parfaitement compréhensible. Alors en quoi ferait-elle une différence ?
La jeune femme extirpa un livre coincé entre deux qu’elle connaissait bien et qu’elle avait beaucoup aimé étudier. Elle l’ouvrit, glissant le bout de son doigt sur les lettres manuscrites et reconnaissant là l’écriture soignée d’Elrond. Isildur, Roi d’Arnor, qui aurait pu être le grand héros de ces récits si seulement il avait suivit les conseils d’Elrond et jeter l’anneau dans les flammes du mont Orodruin. Hélas les mots d’Elrond étaient trop bien choisis et l’on ressentait la frustration qui l’avait habité à ce moment là. Pourquoi avait elle aimé étudier quelque chose qui s’était mal passé en fin de compte ? C’était parce qu’elle s’interrogeait sur la psychologie de ces gens qui avaient détenu en leurs mains l’anneau unique. Que ressentaient-ils ? Le mal s’immisçant dans les moindres parcelles de leur esprit ? De la satisfaction ? De la peur ? Si Elrond avait eu cette lourde tâche de le jeter, y serait il parvenu ? La jeune femme ne doutait pas de la sagesse et de la volonté d’Elrond mais cela semblait dépasser l’entendement et il y avait ce voile de mystères qu’elle espérait voir un jour résolu. D’ailleurs, Elrond avait laissé une multitude de pages blanches, sans doute dans l’espoir de pouvoir compter comment l’anneau fut finalement détruit parce qu’il avait tout bonnement disparu. S’il avait accompli son devoir, est ce que cela aurait changé quelque chose ? En tout cas, Elea pouvait assurément avancer qu’elle ne se serait pas tenue dans cette pièce si cela avait été le cas. Elle referma le livre avec grande délicatesse avant de le remettre à sa place et fut soudainement troublée par la vision d’une silhouette quelques pas plus loin. Elea sursauta, prise de court et n’avait pas fait attention à l’entrée du magicien blanc.
« Pardonnez-moi je ne vous ai pas entendu. » Souffla t-elle en étirant un fin sourire.
La demoiselle ne manqua pas à la politesse, saluant le mage en courbant le dos afin de lui faire preuve du respect qu’elle lui vouait. Ho ; cela n’avait pas toujours été dans les formalités, et en particulier lorsqu’elle était enfant. Elea avait d’emblée cru qu’il serait content de la connaitre et l’avait associé à Galadriel sans doute pour la couleur blanc de ses vêtements lui rappelant ceux de l’elfe. Elle s’était alors montrée très familière avec lui en lui adressant de larges sourires, en lui racontant des blagues et en lui ramenant des dessins. Et puis au fil des années, elle avait grandi et avait bien compris que cela n’était pas du gout du mage blanc.
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Jeu 25 Mai 2017 - 13:51
Old Tales (feat Elea)
« Isildur et l’Anneau. Les Anneaux. Un sujet intéressant, mais peut-être pas ce par quoi nous allons commencer. »
Saruman s’inclina à son tour. Intérieurement, il nota les progrès de la jeune humaine: au moins ne lui offrait-elle pas une couronne de pâquerettes, comme lorsqu'elle était enfant (tout aussi intérieurement, il remarqua la mauvaise fois et l'incohérence de sa remarque, mais vu que ça n'est que pensées intérieures, il assuma que ce n'était qu'un détail). Il se tenait dans l'embrasure de la porte, ne ressentant pas vraiment le besoin de la refermer; il la laissa entrouverte. Son capuchon était rabattu sur ces épaules, et il semblait un tout petit peu fatigué (son visage marquait la fatigue; ses yeux, en revanche, présentait toujours autant leur aspect d'éclat d'obsidienne). Il portait encore sa longue cape de voyage, mais n’avait pas son bâton avec lui. Il ne craignait pas beaucoup de dangers sous la protection d’Elrond, et avait jugé préférable de laisser un outil relativement inutile avec le reste de ses bagages. Il faisait route pour Imladris depuis un moment déjà, et avait prévu d'y rester quelques temps. Profiter de son séjour qui n'avait, véritablement, comme seule et unique raison Elea. Il espérait juste que ça ne soit pas une perte de temps. Le magicien souriait légèrement, un de ces demi-sourires devant lesquels on ne sait trop si il faut sourire à son tour, ou frissonner. Un de ses demi-sourires qui ne sont pas là pour autrui, juste pour le visage qui le produit.
« Dame Elea. Vous avez grandi.»
La parole était amicale, cordiale même. Le ton et l’attitude, cependant, relativement froids. Le sorcier s’avança dans la pièce, parcourant quelques ouvrages des yeux, laissant traîner ses doigts sur les couvertures.
« Avez-vous tout lu ? »
Saruman se souvenait de la très grande majorité de ces livres. Il ne pensait pas pouvoir en citer le moindre mot, mais Elrond avait toujours été une source de connaissance incroyable et toujours fiable (certes, peut-être pas autant que les bibliothèques d’Orthanc). Il attrapa un ouvrage sur la chute du Seigneur Noir, ses yeux sombres suivants rapidement les lignes élégamment tracées sous la plumes d’Elrond. C'était très légèrement romancé, et pourtant tellement vrai. Saruman admirait toujours autant le seigneur elfe tant pour sa puissance, que sa sagesse, son savoir et son maniement de la plume; pour beaucoup plus, certainement, mais c'était déjà bien suffisant.
« Votre oncle Elladan m’a demandé d’être votre enseignant. De vous transmettre un peu de mes connaissances, de parfaire votre savoir. »
Il ne l'avait pas poursuivi jusque dans les montagnes de fer pour lui soutirer son approbation, mais c'était tout comme. C’était un sujet qui était revenu très régulièrement, le prince elfe ne manquant pas d’argument pour attirer Elea dans l’enseignement de Saruman ; elle avait grandi, comprenait mieux, réagissait mieux... Le magicien avait toujours été dubitatif envers cette princesse, et avait par ailleurs toujours veillé à en rester plus ou moins éloigné. Lorsqu’on lui posait dans questions sur elle, il restait évasif. Il ne voulait pas encore se faire un avis sur Elea.
C’était une humaine, à qui la chance avait offert un château et une famille. Et Saruman, d’une certaine façon, avait une dent contre la chance et tous ces travaux. Il ne voyait qu’arrogance dans cette humaine qui s’estimait part intégrante d’une famille royale elfique parce qu’elle avait été trouvée sur le bord d’une route. Si le magicien était de bonne foi, il admettrait que tout cela n’était qu’hypothèses et fabulations, et qu’il ne la connaissait pas vraiment. Or, le fait est qu’il n’assumait rien de tout cela.
Et finalement, alors qu'Elladan abordait une énième fois le sujet dans ses jardins, le magicien avait fini par céder. "Très bien, j'enseignerais à ta nièce; je lui ferais un cours, et si elle n'entre pas dans mes critères tu me laissera enfin en paix."Le magicien savait que ce n'était pas une petite promesse qui empêcherait Elladan de lui rabâcher les oreilles avec ses demandes, mais c'était déjà un début. « Alors commençons. »
Il ferma le livre qu’il tenait, le rangea sur une étagère et se tourna face à la princesse. Tirant une chaise, il s’assit et lui lança un regard inquisiteur.
« Je sais que vous avez déjà eu des professeurs compétents avant moi -Elrond et Galadriel, si je ne fais pas erreur-. Alors j’aimerais savoir, Elea, que savez-vous du monde ? De l’histoire de cet univers ? »
Le chic d’être créateur de l’univers, c’est qu’on pouvait la ramener à tout bout de champ dans les cours d’histoire.
« Prenons un cas plus précis (plusieurs même) : Que savez-vous de la création du monde ? D’Arda avant l’éveil des elfes ? Que savez-vous de l’Heren Istarion ? »
Les grandes lignes de l’histoire d’avant-le-temps, et une question plus précise. Saruman voulait la tester, et comptait bien lui enseigner des choses avec ses questions. Il ne comptait certainement pas lui faire un court magistral sur Arda. A elle d’assimiler les nouvelles informations, et de les dénicher dans les phrases du magicien. Les questions de l'humaine (si elle en avait) viendraient après.
Dernière édition par Saruman le Dim 4 Juin 2017 - 22:44, édité 1 fois
Elea
Elven's child ♦ HUMAINE
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Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Jeu 25 Mai 2017 - 18:02
Old Tales
Saruman & Elea
Saruman se tenait là, mais elle ne pouvait pas lire sur son visage si cela l’épuisait d’avance où s’il était plutôt curieux à l’idée de lui enseigner certaines choses. Ses pensées étaient impénétrables ce qui laissait en Elea ce sentiment d’appréhension. Depuis jeune elle était habituée à côtoyer des figures importantes de l’histoire de la terre du milieu et maintenant qu’elle était assez grande pour réaliser, elle comprenait la chance qu’elle avait. Elles avait grandi, oui c’était le genre de choses qu’elle entendait souvent de la part de personnes ayant la vie éternelle et cela souvent lui arrachait des sourires assez nerveux. Saruman entama la discussion sur les livres, lui demandant si elle avait tout lu. Mentionnait-il tous les livres d’ici ? La jeune femme leva le nez, d’ici l’on pouvait voir le deuxième étage également rempli de multiples bibliothèques de livres, cartes et autres papiers importants. Elle aurait eu envie de lui dire oui et l’impressionner, malheureusement ce n’était pas le cas.
« Je ne pense pas vivre assez longtemps pour tous les lire, malheureusement, mais une bonne partie d’entre eux m’ont servi de support pour mon apprentissage. »
Elle les avait tous aimés, parce qu’Elrond avait su lui transmettre le gout du savoir et que Galadriel était venue l’épauler. Saruman le savait et il les mentionna tous deux après avoir annoncé qu’il venait de la part d’Elladan. Elle acquiesça à chacun de ses dires, espérant être à la hauteur des connaissances qu’il allait lui transmettre et de changer la vision qu’il avait eue d’elle jusqu’alors. Ainsi Saruman avait accepté la requête d’Elladan, elle qui avait cru que ce serait une perte de temps pour lui que de se consacrer à elle et répondre à ses questions. Elle était heureuse de voir qu’elle s’était trompée et avait hâte de ressortir de là avec d’autant plus de choses à débattre. Pour se repérer, il lui demanda donc ce qu’elle savait. Elea se concentra, pour ne pas faire d’erreurs
« Elrond m’a brièvement enseigné la création d’Arda mais tout a commencé à se préciser a partir de la naissance des arbres du Valinor. Après la création des elfes, j’ai bien plus de précisions grâce aux écrits même si certains événements restent assez flous pour moi. » Avoua t-elle.
Elle avait étudié quelques batailles, Elrond lui avait raconté en premier lieu celles auxquelles il avait participé de loin comme de près et avait toujours fait en sorte qu’elle apprenne sans que cela l’ennuie. Elea avait assimilé tout bien assez vite, après avoir pu maitriser les langues elfiques cela avait été bien plus facile à comprendre. Il lui arrivait parfois d’en débattre avec Elrond lorsqu’elle réalisait certaines choses après mûres réflexions autour du repas. Les discussions qu’elle avait avec lui sur ces sujets là la passionnaient, elle était très curieuse de comprendre les motivations la plupart du temps et ensuite allait étudier ces personnages là les uns après les autres grâce aux ouvrages de sa bibliothèque.
« L’Heren Istarion est le groupe d’Istari apparu en Arda pour aider les communautés à combattre Sauron. Il y eu Aiwendil, Alatar, Pallando, Olórin et vous…Curumo. »
C’était un sentiment assez vertigineux que de réaliser à quel point elle était insignifiante comparé à lui qui foulait les Terres Sauvages d’Arda depuis autant d’années. Elle était un tout petit grain de sable, sur une plage immense et lui était cet arbre traversant les âges, rencontrant des milliers de visages au cours de sa vie et qui avait une mission bien particulière. Elea déglutit, si elle en avait eu conscience, cette piqure de rappel eu bien vite fait de la remettre à sa place. Elea étira un fin sourire, quelque peu gênée et entreprit de s’asseoir au bureau
« Grâce à vous nous savons tellement de choses sur nos origines. Mais il n’y a que très peu d’ouvrages sur les Istari et leur apparition. »
Elea croisa les bras sur la table, elle avait déjà rencontré Aiwendil, Olórin et donc Curumo qu’elle voyait le plus souvent mais ne savait pas avec exactitude ce qu’ils étaient.
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Jeu 25 Mai 2017 - 21:26
Old tales (feat Elea).
Saruman ne fut pas particulièrement surpris lorsqu'elle lui répondit avec franchise qu'elle n'avait pas tout lu. Au mieux, il fut heureux de ne sentir aucun mensonge, aucune arrogance particulière telle que "j'ai lu le nécessaire" ou "non".
Le magicien écouta Elea parler, tentant de resituer à peu près ses connaissances. Il paraissait logique que les détails se montrent plus aux alentours de l'âge des Deux Arbres, ce qui correspondait (de prêt ou de loin) à l'éveil des elfes, et les débuts balbutiants de leur société.
Un court instant, Saruman se laissa aller aux souvenirs du Valinor, à ses méditations et promenades entre les racines de Telperion et Laurelin. Il sentait presque le vent sur son visage, et la douce odeur végétale qui régnait là-bas. Il cligna des yeux. Cela avait duré en tout et pour tout le temps d'un battement de coeur.
Elle avait très probablement entendu parler d'Eru Illuvatar, de Morgoth, des différentes batailles qui avaient rythmé l'univers depuis sa naissance; elle connaissait la mission des Istari, leurs noms véritables (chose relativement surprenante pour une humaine; à défaut, c'était la petite-fille adoptive d'Elrond); ses connaissances semblaient pourtant linéaires, un savoir général sans véritable précision. Pour autant, Saruman ne savait pas si il était vraiment nécessaire d'avoir une quelconque précision sur ces âges immémoriaux; si c'était véritablement utile.
Et elle était curieuse. C'était quelque chose que Saruman approuvait fortement (de manière relative, certes): la curiosité permettait au monde de continuer à tourner; c'était une pulsion, une inspiration remarquablement puissante.
Le magicien lança un rapide regard à la jeune fille. Il avait noté, si ce n'est une très légère gêne dans son sourire, qu'elle avait déglutit lors de la description de l'Heren Istarion. Saruman se serait bien redressé, mais il était déjà droit: il était probablement l'être le plus ancien de la Terre du Milieu à cet âge (bien qu'il n'ai jamais véritablement compté l'âge de Sauron, ou pensé à lui souhaiter son anniversaire), mais aussi l'un des individus les plus puissants qui existent. Et des plus intelligents. Et des plus dangereux. A aucun moment, cependant, il n'envisagea de se définir comme l'homme le plus humble du monde.
La jeune fille avait été l'élève de puissants et importants personnages, à la fois Elrond, Galadriel, et lui même. Trois grandes têtes du Conseil Blanc, de puissants Seigneurs dans leurs propres domaines. Et elle, elle n'était qu'une simple humaine ayant la chance de tous les avoir comme professeur.
-Mon histoire (et l'histoire de mes pairs) viendra en temps et en heure. fit-il avec un demi sourire.
Il joignit ses mains sur ses genoux. Dans les plis de ses vêtements, il sentit son Palantir bouger légèrement. Si il pouvait abandonner son bâton dans sa voiture, la pierre de vision n'était un artefact qu'il était prêt à laisser traîner partout.
-Vous êtes bien renseignée. Vos connaissances générales sont larges, et englobent des passages plutôt intéressants de l'histoire du monde (je laisse d'ailleurs l'histoire de l'exil des elfes à Elrond, il vous l'expliquerait mieux que moi; Valinor était relativement coupé des elfes, à cette époque). Pour autant, j'ai quelques questions.
Il planta ses yeux couleur de jais dans ceux d'Elea.
-Est-ce que Morgoth vous dit quelque chose ? Silmarils ? Earendil ? Eru Illuvatar ? Valinor ? Aulë ? Ainu, Vala, Maia ? Prenez le temps de répondre pour chaque.
L'attitude du magicien était toujours aussi ambiguë; non pas hostile, mais relativement froid. Des mots cordiaux, une attitude de glace.
-Et auriez-vous des questions, des choses que vous souhaitiez apprendre au-delà de l'âge de Telperion et de Laurelin ? Le monde s'est mis en marche des années avant, et c'est un large pan de notre vie (à nous les Istari) que la création du monde.
Saruman fit une pause, pour laisser le temps à Elea de répondre.
-Nous questionnerons vos connaissances sur les Istari un peu après, fit-il avec un autre demi-sourire.
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 621 ♦ RÉPUTATION : 3045 ♦ AVATAR : Lily James ♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Humaine — ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris — ÂGE DU PERSO : 21 ans — RANG SOCIAL : aisée — MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse — ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père. — VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas — AMOUREUSEMENT : Personne
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Sam 27 Mai 2017 - 22:22
Old Tales
Saruman & Elea
Saruman préféra ne pas commencer par son histoire, ce qui fit rougir Elea de gêne qui avait eu l’impression d’avoir manqué de tact. C’était plutôt vrai, après tout ils n’avaient pas suffisamment parlé pour qu’il dévoile toutes les précisions sur sa vie et les Istari en général bien que ce soit là un sujet qui l’intriguait tout autant qu’un autre. Elle acquiesça simplement, de toute façon ils allaient suivre son plan de conversation à lui car il y avait sans doute un ordre à prendre et par lequel certaines précisions seraient d’autant plus compréhensibles ensuite. Et donc c’était parfaitement logique qu’il tente d’esquisser les quelques connaissances qu’elle avait déjà en lui demandant si elle connaissait une suite de termes qu’il évoquait les uns à la suite des autres. Certains d’entre eux lui avaient pour ainsi dire très vite parlé alors que d’autres méritaient plus ample réfléxion. Mais Elea inspira longuement avant d’essayer de les définir rapidement pour montrer qu’elle ne mentait pas en disant simplement oui et non.
« Je connais Morgoth, bien sûr, le seigneur Elrond me l’a beaucoup mentionné. Concernant les Silmarils, j’en ai entendu parler oui, je sais qu’ils sont à l’origine de nombreux conflits que nous avons étudiés. Eärendil je le connais aussi, Elrond m’en a beaucoup parlé mais c’était hors du cadre de mes leçons ! Eru Illuvatar aussi, c’est par là que nous avons commencé d’ailleurs ! Valinor je connais par les nombreuses histoires qui ont eu lieues là-bas mais Elrond ne s’est pas trop attardé sur la région en elle-même car il sait que je ne verrai sans doute jamais cet endroit. Aulë est un valar qui façonne la terre du milieu, les Ainur sont aussi, des tout puissants dont certains d’entre eux sont devenus des valars et les maiar en font parti également. »
Elea espérait avoir bien répondu, elle avait de bonnes connaissances globales mais il manquait encore une bonne partie qu’elle ignorait et sans doute tout un tas d’autres batailles également d’outre en outre des terres sauvages et bien au delà. Elrond avait essayé de simplifier cela en lui apprenant les bases concernant les valars et plus elle était parvenu à s’approprier l’histoire de la terre du milieu plus il avait avancé dans les précisions. Jusqu’au jour où il lui avait annoncé que c’en serait assez pour ses connaissances et qu’elle devait continuer d’elle-même, à son rythme, en lisant les livres à sa disposition et qu’elle pouvait venir vers lui en cas de questions. Chose qu’elle avait faite alors, puis elle venait en débattre avec Elrond ou alors avec les concernés directement si le temps le lui permettait et s’ils n’étaient pas déjà retirés en Valinor. Alors maintenant, Saruman aurait une idée plus précise de ce qu’elle savait déjà en ayant répondu à ces questions là. Elea était curieuse de savoir ce qu’il penserait de cela, si cela le motivait à continuer ou pas. Et ce dernier l’invita à se manifester sur ce qu’elle voulait savoir. La jeune femme prit alors un moment pour réfléchir, il y avait quelques sujets qui n’avaient été qu’effleurés, qu’elle avait vus mentionnés dans les livres et qu’elle souhaitait alors avoir le point de vue de Saruman.
« J’aimerai en savoir plus sur les lampes des Valars, c’est une période que l’on a survolé pour en comprendre les grandes lignes mais j’avoue que cela restait assez flou pour moi, sans doute parce que cela s’est passé bien longtemps avant tout ce que j’ai appris.»
On avait beau dire que ce genre de connaissances ne servait pas aux humains, qu’ils devaient davantage se concentrer sur l’avenir que sur le passé. Mais Elea adorait ces histoires là qui avaient façonné le monde pour qu’il devienne tel qu’il était à ce moment précis car cela avait influencé bien des réflexion et bien des traits de caractère chez elle. Avec cela, lorsqu’elle était enfant, savoir tout ceci lui avait aussi permis de mieux s’intégrer parmi les elfes. Car son arrivée n’avait pas fait l’unanimité partout en Imladris et maintenant, elle était une habitante d’ici comme une autre. Elea se redressa, se faisant d’autant plus attentive et avait hâte de repartir d’ici avec bien plus de choses apprises.
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Dim 4 Juin 2017 - 22:37
Old Tales (feat Elea).
Klong. Le son du marteau contre l'enclume tonna sous la voûte de pierre. Klong. A la manière d'un chef d'orchestre, d'un général devant son armée, l'outil frappait le métal. Sans relâche. Klong. Sans retard. Klong. Comme le battement d'un titanesque cœur de métal. Klong. Car en écoutant bien, il n'y avait pas qu'un seul marteau. Klong. Mais des dizaines, peut-être des centaines, frappant avec une précision chirurgicale un morceau de métal flamboyant. Klong. C'est seulement avec les yeux que l'on pouvait différencier les différentes enclumes. Klong. Jamais avec les oreilles.
C'était un âge bien différent de celui-ci. Juste avant la création des lampes, ni les nains, ni les hommes, ni même les elfes n'étaient nés. Nous autres Ainurs étions la seule race vivante d'Arda tout entière. Il n'y avait à l'époque ni végétation, ni relief. Seulement des étendues d'eau aux géographie variable, et des masses informes qui tenaient lieu de continent.
Pas de montagnes, pas de vallées. Pas d'oiseau, pas de fleurs. Rien, si ce n'est une immense masse de terre, de granit et d'eau salée, dont le profil, l'apparence et parfois la nature même changeait au gré des Âges. Au gré des batailles. Au gré des victoires, comme des défaites.
-Morgoth avait juré la ruine d'Arda. Chaque souffle, chaque battement de cœur qu'il avait ne faisait qu'égrener sa sempiternelle bataille contre nous. Tous les Valar et tous les Maiar n'étaient pas encore descendu des Salles Intemporelles, et nous étions en difficulté face au Déchu et à ses armées de Balrogs. Un chaos de flammes et d'ombres, armé de lave en fusion, ravageant chacune de nos œuvres, de la montagne a la simple colline.
Certains disent que la plus terrible bataille d'Arda avait été la Guerre de la Grande colère. D'autres lui préfèrent celle de la Bataille pour la sauvegarde des elfes. Mais le monde pense cela uniquement car personne n'était suffisamment vivant avant l'Âge des Lampes pour se souvenir des conflits titanesques qui déchiraient Arda. Les Valar ne perdaient pas tout le temps: mais la construction et la préservation du monde demandait un temps de paix, et c'était un luxe qu'ils ne pouvaient se payer, à l'époque.
-Puis vint Tulkas. C'était (et c'est toujours) un formidable guerrier, et probablement l'un des rares êtres que Morgoth a jamais craint. Accompagné de ses vassaux, suivit par les armées des Ainurs, il marcha sur le Seigneur noir et ses laquais, les forçant à se retirer aux bordures du monde. Après lui, plus aucun Ainu ne descendit sur Arda. C'est sa venue, en vérité, qui marque le début de l'Âge des Lampes. La lumière ne vint que quelques temps après.
Klong. Le coup fit voleter des étincelles. La chaleur atteignait des sommets, mais aucun forgeron ne se plaignait. Ils étaient nombreux, dans l'antre de ce volcan, à frapper en rythme sur les éclats de métal. Mais pas un n'émettait la moindre complainte.
-Morgoth parti, les Valar purent développer le monde. Nous nous installâmes sur l'île d'Almaren. Là, nous construisîmes tours, châteaux, forges et jardin. Mais mieux encore, nous construisîmes les lampes.
Klong. Sous la voûte de pierre d'Almaren, les marteaux frappaient l'enclume avec ardeur. Klong. Tous ensemble, les forgerons modelaient un seul, titanesque, morceau de mithril. Tous n'étaient pas sur une enclume ou un établi. Klong. Certains, debout, semblaient construire des murs d'arabesques métalliques. L'édifice était énorme, semblable à une immense colonne faites de tracés harmonieux et de métal flamboyant.
-Visualisez une tour, creuse, à la base de marbre, au toit de cristal et aux murs de mithril. Elles étaient gigantesques. Illuin au Nord, Ormal au sud. J'ai aidé à les construire. Je faisais partie de tous les forgerons qui ont mis sang, sueur, magie et talent dans la création de la lumière sur Arda. Nous avons construit les réceptacles, Varda y a scellé la lumière, et Manwë les a baptisé. Nous avions réussi à amener la lumière sur Terre. C'est ce que l'on à d'ailleurs appelé le printemps d'Arda.
Si je vous raconte tout cela, c'est pour y opposer l'Âge qui suivit. Là où la terre n'était auparavant qu'un amas éructant, sans forme ni âge, c'est durant cet âge qu'elle se fit belle comme nous la connaissons. Plus belle encore, car elle porte aujourd'hui des cicatrices qui défigureront son relief à jamais. C'est durant cet âge qu'Yavanna mit au point la végétation, et que arbres, fruits, herbes, fleurs et buissons virent le jour. Aussi, une fois Morgoth ailleurs, nous pûmes forger les montagnes, sculpter les falaises, creuser les vallées. Après des millénaires de stagnation, Arda ressemblait enfin à quelque chose. Sur Almaren, l'ambiance était à la fête, à la joie. Pas le moins du monde à la méfiance.
Explosions. Destructions, raz-de-marée. Des pans de continents avalés par des flots grondant, un ciel déchiré par des tempêtes hurlantes, une obscurité complète. Et au-delà des hurlements d'un monde à l'agonie, un rire ricanant disparaissant dans le lointain. Auréolé de flammes et de ténèbres.
-Morgoth prit tout le monde par surprise. Profitant du mariage de Tulkas (et du fait qu'il était occupé ailleurs), il détruisit les deux lampes. La lumière s'échappa de ses grilles de métal dans une déflagration d'énergie pure. Lorsque les tours tombèrent, elles firent s'écrouler la terre et se soulever la mer. Sous le vol des balrogs, Arda fut détruite en grande partie et Almaren fut engloutie. Le chaos était tel que personne ne put se lancer à la poursuite du Déchu: trop de dégâts restaient à réparer.
Saruman se tut, un court instant. Peut-être sa voix avait-elle évoquée, par magie ou par simple lyrisme, quelques images à Elea. Peut-être avait-elle projetée quelque illusions sur ses prunelles. Toujours était-il qu'elle avait fait rejaillir nombre de souvenir de la mémoire du magicien. Lequel ferma un bref moment les yeux, avant de la rouvrir et de les planter droit dans ceux d'Elea.
-As-tu d'autres questions ? Si non, penses-tu pouvoir me caractériser la hiérarchie, les obligations, et les allégeances de chaque Istar ? Nous verrons ainsi quelles connaissances il te reste à approfondir, et si je peux répondre au mieux à tes lacunes. Si tu veux savoir quelque chose (quoique ce soit) c'est le moment de demander.
Ce qui, cela dit, n'implique pas que je réponde, rajouta silencieusement Saruman.
Dernière édition par Saruman le Sam 10 Juin 2017 - 0:28, édité 1 fois
Elea
Elven's child ♦ HUMAINE
♦ PSEUDOs : Illabye ♦ MESSAGES : 621 ♦ RÉPUTATION : 3045 ♦ AVATAR : Lily James ♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Humaine — ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris — ÂGE DU PERSO : 21 ans — RANG SOCIAL : aisée — MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse — ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père. — VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas — AMOUREUSEMENT : Personne
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Jeu 8 Juin 2017 - 16:01
Old Tales
Saruman & Elea
Elea écoutait les paroles de Saruman dans un silence marqué par le respect de ces histoires passées et sacrées pour le monde. Elle sentait son cœur battre d’un rythme plus soutenu, ayant conscience d’entendre quelque chose d’unique et que très peu de gens en Terre du Milieu auraient le privilège de connaitre et d’apprendre par le récit de quelqu’un qui l’avait vécu au plus près. C’était fascinant, intimidant de se dire qu’il avait vu cela de ses propres yeux et qu’il pouvait lui apporter son point de vue sur ces histoires là. La perfection qu’il décrivait du monde après l’anarchie totale, elle ne pouvait même pas l’imaginer car une pauvre petite humaine comme elle n’avait pas suffisamment de ressources et d’expériences pour entrevoir ce qu’était un monde aussi parfait. Avec cela, à ses yeux même avec les cicatrices laissées Arda lui apparaissait immensément belle ; qu’elle ait des défauts, des coins d’ombre ou pas, elle contemplait la beauté de ces vastes terres par sa force et sa faculté à se régénérer et de se remettre du mal. Alors elle arrivait à comprendre ce qu’étaient ces lampes, pourquoi elles avaient été façonnées et savait qu’elles avaient été détruites mais n’avait pas connu les circonstances jusqu’à ce que Saruman les lui interprète enfin. Elle était contente de pouvoir connaitre ces récits là qui lui manquait car elle en avait entendu les légendes et les rumeurs mais il n’y avait rien de plus fiable que le témoignage de Saruman. Alors ces petites leçons de culture sur Arda en sa compagnie lui resteraient longtemps gravées en mémoire, il aurait sa reconnaissance éternelle d’avoir pris le temps pour le lui raconter. Puis, Elea déglutit sous l’évocation de Morgoth et du chaos qui s’en suivit une nouvelle fois, ne comprenant pas pourquoi l’on pouvait chercher à instaurer la mort plutôt que célébrer la vie. Elle imaginait les lumières s’essouffler et cela lui fit mal au cœur de savoir comment leur monde en avait souffert. Ce qui était toutefois encourageant c’était de constater qu’il s’en était remis, grâce à la bienveillance des Valars et grâce à l’aide des Istari.
Elea n’aurait jamais pu y assister, mais tout le monde devait savoir cela pour comprendre les problèmes régissant encore cette époque et pourquoi il était important de s’unir contre ce fléau. Par les détails qu’il donnait, la jeune femme avait l’impression de voir, de ressentir les spasmes de la terre et l’air grave des valars. Le monde était passé par bien des facettes, quelles seraient celles à venir ? On parlait du déclin de l’âge des elfes déjà en faveur de celui des hommes. L’automne semblait commencer à prendre la vallée d’Imladris comme la fin d’un cycle et avec la multiplication des orcs sur les terres ces derniers temps, cela inquiétait beaucoup Elea pour l’avenir. Les hommes seraient ils à la hauteur ? Elle ne vivrait probablement pas aussi longtemps pour le savoir, mais chaque soir venu, elle priait pour Arda et pour la paix.
« Ce devait être une terrible époque…. »Commenta t-elle, n’ayant pas de mots plus adaptés.
Elle imaginait aisément l’effet ressenti quand l’on voit tout ce pour quoi l’on a œuvré se détruire entre les mains de malvenus. Aussi elle espérait que le monde tel qu’il était à présent puisse toutefois satisfaire les valars. Alors la suite de leur entrevue se poursuivit sur les Istari quand Saruman la questionna sur ses connaissances en la matière.
« C’est un point sur mes lacunes car si je sais évoquer les noms des Istari, je ne sais cependant que de vagues détails comme par exemple, la raison de votre venue en Arda. Concernant la hiérarchie, je sais juste que vous êtes le plus puissant. J’ai eu l’occasion de rencontrer Mithrandir ici même à quelques reprises mais mis à part faire apparaitre des papillons pour m’amuser quand j’étais enfant, je ne sais rien de lui. »
Elea se souvenait du nombre de fois qu’elle avait interrompu le conseil blanc en faisant irruption dans la salle pour aller étreindre Galadriel lorsqu’elle était en visite à Imladris. Face à la tristesse de la petite fille quand Elrond la faisait sortir, Mithrandir avait toujours su comment lui redonner le sourire le temps de patienter jusqu’à la fin de leurs réunions et alors elle avait toujours eu une bonne image de lui. Ceci la fit quelque peu rougir de honte car à cette époque là elle n’avait pas mesuré le sérieux de ces entrevues auxquelles Saruman y était aussi.
« Mais j’ignore comment ils sont placés, ni ce qu’ils font, ni à quel valar ils font allégeance et j’espérais que vous puissiez m’éclairer là-dessus aussi car cela m’intrigue beaucoup. »
C’était quelque peu étonnant, avec toutes les connaissances qu’elle avait assimilées de ne pas être en mesure de définir avec plus de précision ce qu’étaient les Istari alors que ces derniers vivaient parmi eux.
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Sam 10 Juin 2017 - 0:26
Old Tales (feat Elea)
Saruman ferma un court instant les yeux. Ce cours, qui pour Elea avait vertu d'enseignement et de nouveauté, avait valeur de redécouverte pour Saruman. Il replongeait dans son passé, dans sa mémoire, l'explorant comme on explore il bibliothèque. Il se promenait entre les autres étagères, découvrant, redécouvrant, étudiant les histoires d'un monde qu'il avait connu naissant, vivant, agonisant. Qu'il avait créée, qu'il avait sauvé. Arda avait été splendide pendant un âge (plus belle encore que jamais on aurait pu la penser), symbole de perfection qu'elle n'atteindrait plus jamais; sa terre avait beau avoir été souillée par le sang d'innocent versé à tors et à travers; son air, vicié par les mensonges des diverses races; son eau, corrompue par la sueur de l'esclavage et des dominations instauré par une race sur l'autre; malgré tout cela, Arda restait splendide. Saruman n'aurait jamais vraiment pu s'en séparer, l'ignorer, l'abandonner. Si Arda devait couler dans le vide et le chaos, alors il coulerait avec elle.
Ses yeux se relevèrent aussi sec vers Elea.
-Théoriquement parlant, il est difficile de parler de niveau de puissance entre Ainur. Nous avons chacun nos capacités et nos domaines de prédilections; Morgoth était un Ainur fantastique, particulièrement puissant. Pour autant, malgré ses terrifiants pouvoirs qui donnèrent vie aux principes même de la peur (des hordes de créatures monstrueuses qui rampent hors de ces murs au monstre que vous imaginiez peut-être sous votre lit), il ne pouvait pas outrepasser le capacité de Manwe sur les domaines célestes.
Les combats entre Ainurs étaient d'autant plus acharnés que chacun avait les mêmes chances que l'ennemi en face. On ne pouvait prédire d'avance un conflit, et si la loi e la jungle avait du s'appliquer en Valinor, jamais la civilisation des Ainurs n'aurait pu prospérer.
-Nous 5, Istari, sommes aussi spécialistes dans certains domaines comme lors de notre ancienne vie. Les deux magiciens bleus, partis vers l'Est, était chacun initiés aux mystères de la chasse: Alatar était un guerrier et Pallando un guérisseur, un protecteur. Pour autant, je ne les ai pas fréquenté beaucoup et ils restent bien discrets. J'ignore l'étendu de leurs capacités et de leurs connaissances.
Saruman avait voyagé avec eux vers l'Est, dans sa jeunesse. Il les avaient aidés pendant un temps, avant de retourner dans l'Ouest. Jamais il n'avait véritablement cerné les magiciens, et cela l'avait toujours frustré au plus haut point. Une minuscule partie de lui-même les espérait morts: un mystère de moins à résoudre, il pourrait toujours demandé à Aulë ou Oromë en rentrant au Valinor.
-Gandalf, que vous avez déjà rencontré, est spécialisé dans le domaine des flammes et des fumées. Bien qu'émissaire de Manwë, il est notamment connu pour ses feux d'artifices, la fumée de sa pipe, et ses tours de magie et de passe-passe. C'est un grand ami des Elfes, et c'est une nation qu'il chéri plus que les autres.
"Tout ça grâce à Narya, surtout" grinça intérieurement le sorcier. Un léger mépris flotta autour des mots "fumée de pipe" et "tours de passe-passe". Peut-être trop discret pour qu'Elea le remarque. Peut-être pas. Ce n'était pas comme si Saruman voulait le cacher au mieux.
-Radagast est lui spécialisé dans le monde de la nature. Chevalier d'Yavanna, il est le saint et tout-puissant protecteur des hérissons, des tortues et des champignons (sans oublier la mousse au nord des troncs d'arbres). Certaines rumeurs courent sur sa capacité à changer de forme. Je n'ai jamais testé sa véracité, mais je sais de source sûre qu'il est bien plus estimé parmi les créatures du vaste monde (oiseaux, animaux et bêtes confondus) que parmi les peuples civilisés.
Là aussi, le mépris était sous-jacent. Discret, quoique saupoudré d'ironie, Saruman ne semblait pas détester les autres magiciens. Il semblait juste se sentir meilleur.
-Personnellement, je suis suivant d'Aulë, le dieu forgeron. Mon domaine majeur est celui des arts occultes: des anneaux de pouvoirs aux anciens sortilèges, en passant par la science, l'alchimie, les machineries. Là ou Olorin s'est rapproché des elfes, j'ai jeté mon dévolu sur les nations humaines.
"Ton esprit est faits de rouages, de mécanismes et de machines, lui avait autrefois dit Aulë. C'était plus que vrai. Saruman avait toujours excellé dans les sphères de l'éloquence, de la science, et de la connaissance des rouages du monde. Chose dont il tirait une fierté notable.
-Quand à la hiérarchie, elle suit un court hasardeux. Les deux magiciens bleus ont finit en bas de l'échelle, mais plus à cause de leur prise de distance que par leur véritable puissante. Au-dessus d'eux vient Radagast (certes très compétent dans ses domaines, mais pas autant que Gandalf ni que moi dans les nôtres). Gandalf est deuxième et je suis premier. Etant donné que nous sommes les seuls êtres divins sur la Terre du Milieu (sans compter Saruon), il est plus que probable que je sois l'être le plus puissant de cet âge. Ce n'est aucunement de la vantardise, juste un constat rationnel.
Certes, source d'une certaine vantardise.
-Avez-vous d'autres questions ?
Sinon, Saruman s'était fait une petite idée de ce que représentait l'enseignement du monde à Elea. Il savait qu'il lui restait encore beaucoup de choses à apprendre, mais il avait déjà fait son choix. Prévenir Elladan au plus vite serait une bonne idée.
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Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Mar 13 Juin 2017 - 21:06
Old Tales
Saruman & Elea
Les récits et les explications de Saruman une fois de plus éclairaient ses connaissances. Elle trouvait tout à fait intéressant de recueillir leurs points de vue respectifs et ne voyait en les paroles de Saruman aucunement de vantardise. Qu’était-elle pour en juger ? Qu’avait elle fait d’incroyable pour dire qu’il exagérait ? Les faits étaient là, on lui avait toujours dit que Saruman le Blanc était le plus puissant des mages en Arda et s’il le lui confirmait alors elle le croyait sur parole et son visage ne montra pas de pensés sceptiques à ce propos. Elea n’avait rien pour écrire, pour noter, elle avait assez bonne mémoire et cela s’emboitait parfaitement dans le puzzle de ses connaissances. Elle comprenait alors d’autant plus de choses désormais et se demandait si après cette entrevue il aurait d’autres choses à lui apprendre. Elle se demandait si un jour elle aurait la chance de connaitre tous les Istari et si ces mages bleus un jour reviendraient par ici. Si la menace revenait, alors elle pensait fermement qu’il était indispensable qu’ils soient réunis. Elle avait décelé néanmoins une pointe d’agacement concernant certains d’entre eux et cela l’amusait tout de même de savoir que même eux arrivaient à se quereller ou à avoir de sombres pensées. Elea se mordilla les lèvres, essayant de ne pas rires à ses petites remarques concernant Mithrandir et Aiwendil pour se concentrer sur ses paroles.
La discussion semblait bien se passer, Elea ignorait si raconter tout cela agaçait Saruman ou s’il appréciait sa curiosité. Ses questions étaient elles pertinentes ? La jeune femme le saurait tôt ou tard mais jusque là, il y répondait avec une agréable courtoisie. Ainsi lorsqu’il lui redemanda s’il avait des questions, Elea prit quelques secondes pour réfléchir et finalement, elle vint à songer qu’elle pouvait peut être pousser cela un peu plus loin.
« Oui… Mais elle est plus d’ordre personnel. »
Elle prit une inspiration, ignorant si c’était une bonne idée ou pas d’appréhender ces facettes là du monde mais puisqu’il était proche des nations humaines, il saurait sans aucun doute lui répondre.
« Je me demande, à quoi servent réellement les hommes sur ces terres ? A côté des elfes, des nains, des Dunedains….Sont-ils destinés à s’éteindre avant les autres ? Je veux dire, ils sont moins résistants, vivent moins longtemps, ils ont moins de sagesse…»
Elle prenait en comparaison la sagesse, leur vie longue, leurs capacités qui comparé aux hommes étaient d’un tout autre niveau. Ils semblaient être de futiles créatures, un échec des créateurs qui avaient peut être souhaité faire autre chose à priori. C’était quelque peu dur et prétentieux de la part d’une humaine vivant confortablement de parler ainsi, mais elle qui s’était longtemps demandé ce qu’elle était, il y avait certaines réflexions qu’elle avait été amenée à penser qui ne trouvaient de réponses satisfaisantes. Elle avait notamment souvenir de son voyage jusqu’à Laketown, si elle avait savouré la vie et la joie des fêtes humaines elle y avait constaté également bien d’autres facettes qui ne lui avaient pas plu : la misère, la famine, le manque d’ouverture d’esprit, le manque de respect et d’égalité entre eux mais aussi et surtout les mots signifiant : mensonge, tromperie, cupidité, envie, calomnie et pardon. Cela n’aurait jamais pu exister ici à moins d’avoir une vision trop parfaite des elfes pour tout ce qu’ils avaient faits pour elle – alors il serait d’ordre de Saruman de venir lui apporter sa vision à lui des elfes. Car ici à Imladris ils sont gentils, fidèles, bienveillants. Mais Elea était particulièrement déçue de ce qu’elle avait entrevu des hommes.
« J’ai vu la vie humaine, le manque de respect aux choses, leurs vices, leurs mauvaises intentions, l’ignorance du monde qui les entoure et j’ai lu dans les écrits d’Elrond combien de fois ils ont échoué à protéger cette terre et cette vie dont on leur a fait don. »
Elea s’était demandé ce qu’il serait advenu d’elle si on l’avait ramenée dans un village humain. Aurait elle finit prostituée ? Brûlée sur un bucher pour sorcellerie à la moindre erreur ? Ou épouse d’un mari hypocrite s’asseyant sur le travail de ses esclaves ? Ici à Imladris, elle avait acquis de ces choses qu’elle aurait tant aimé que le reste des hommes sachent. C’était ici un mode de vie sain et en accord avec la nature, le temps qui passe. Elle avait cette impression qu’ils se contentaient de vivre, qu’ils s’estimaient heureux rien qu’en faisant la fête et en se chamaillant comme des enfants pour des parcelles de terres.
« Je suis peut être qu’une idiote, mais je me demande quelle est la place des humains en Arda ? Vous qui vous tournez bien plus vers les hommes, si l’on vous demande pourquoi eux, que répondriez vous ? »
C’était une question qu’elle n’aurait po poser à ses parents adoptifs ni même à Elrond, ni à Galadriel car ces derniers se seraient contentés de donner leur meilleur vision des humains – sauf Elrond peut être – et de lui donner les avantages à vivre sans se soucier du reste. C’était de ces pensées compliquées qui hantaient son esprit depuis son retour de Laketown et elle était alors peut être sur le point d’avoir une réponse qui donnerait un véritable sens à sa vie et à sa manière de vivre entre les elfes et les hommes.
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Jeu 15 Juin 2017 - 20:01
Old Tales (feat Elea)
Saruman observa un court instant de silence.
Il était tiraillé entre répondre à la jeune femme, chose naturelle pour un précepteur, et la laisser là. Avec des questions qui touchaient rarement le genre humain, avec des questions qui n'était dues qu'à son statut d'hybride culturel. Avec des questions qui vous empoisonnent l'esprit et la vision du monde.
Mais Elladan lui avait demandé d'apporter sa connaissance à Elea, et si il ne le faisait pas pour elle il le ferait pour lui.
-Eru seul sait pourquoi nous sommes tous ici. Lui seul connaît passé, présent, et futur. Même nous, les Ainur, ne connaissons qu'une petite partie de ce que l'avenir nous réserve.
Sa voix s'était faite plus douce. Il comprenait, en soit, les interrogations d'Elea. Saruman avait toujours été profondément déçu par la propension des humains au mensonge, à la cupidité, à la trahison. Il avait souvent adressé des prières à Illuvatar, des questionnements lancés à même le ciel: pourquoi fallait-il qu'ils soient si défavorisés ? Pourquoi leur cœur était-il si propre à s'assombrir si vite ? Pourquoi parmi les 19 anneaux de pouvoirs, seuls les hommes avaient été profondément corrompus ? Pourquoi, par Eru, le destin semblait-il s'acharner sur eux ? Il n'avait reçu qu'une réponse. Et elle était teinte du mépris caractéristique de la voix de Sauron.
-Les hommes auraient été doté du "Don de mortalité". Leur âme n'est pas lié à Arda, et à leur décès ils accèdent à un lieu que même les Valar ignorent. Eux seuls savent ce qui les attends au-delà de la mort. Les Elfes sont liés à Arda, et ne pourront jamais le quitter. Les Ainurs sont immortels, mais se sont liés à Arda de leur propre volonté. Le Don de naissance des hommes, c'est de mourir.
Le sarcasme était plus que palpable dans sa dernière phrase. C'était un bien piètre don pour compenser le savoir, le combat et les capacités magiques qu'offrait des millénaires d'existence.
-Les hommes ont des défauts, il est vrai. Mais aucune race n'est parfaite. Les nains sont affligés de la maladie de l'avarice, qui peut leur faire tourner le dos à leurs amis pour des paillettes dorées. Les elfes sont corrompus par le mépris, l'ignorance et l'arrogance, les mêmes fléaux qui ont poussés Féanor et ses fils à la mort, et qui pousse Thranduil à se cacher dans les bois de Mirkwood sans un regard pour le monde. Les Ainurs eux-même sont marqué par le fléau de l'arrogance, qui déclenche des guerres et des fléaux à l'échelle du monde parce que certains s'estiment meilleurs que d'autres. Sauron et Morgoth ne valaient pas mieux que n'importe quel humain, que n'importe quel elfe, que n'importe quel nain.
Le magicien parlait d'une voix calme, douce. Il avait mené cette réflexion un long moment. De nombreuses fois. Et il n'était toujours pas satisfait de ses réponses.
-Je pense que les hommes ont l'avantage de connaître la valeur des choses. De l'amour. De la famille. De l'amitié. Du jour qui passe, de la nuit qui s'écoule. Leur vie est courte, bien plus courte que la notre, et elle leur offre une nouvelle vision du monde. Vivre pour l'éternité n'est pas une bénédiction, c'est un fléau. Ne pas pouvoir aimer qui l'ont veux, ne pas pouvoir se lier d'amitié avec tous ceux que l'on souhaite. Être humain, c'est comprendre ces choses. Vous remettiez en cause leur sagesse: je pense les hommes infiniment plus sages que nous, mais dans d'autres domaines. Les savoirs des Elfes et des Humains sont complémentaires. Les deux races sont les enfants d'Illuvatar: elles ont pour vocation de coexister.
Ce qui, certes, n'expliquait pas la présence d'individus corrompus, mauvais, pervertis.
-Sans les vices de l'humanité, sans ses problèmes et ses bassesses, comment serait née la chevalerie ? La noblesse d'âme ? La culture, l'élégance, la bonté, la gentillesse, le respect, l'honnêteté... Ce ne sont pas des valeurs qu'on obtient à la naissance. Elles ne se sont pas perpétuées à travers l'espèce car elle est encore jeune. Les elfes ont l'avantage de l'expérience du temps passé, les hommes celle du temps présent. Eru a doté les premiers de sagesse, mais il a offert aux deuxièmes un cœur. Ne soyez pas trop dure avec eux, parce qu'ils existent des exemples de leur race qui n'ont pas su répondre à l'appel de l'héroïsme. Ou alors, jugez les Ainur sur Morgoth, jugez les Noldor sur Feänor. Et ne pensez pas les elfes incorruptibles. Il y a de cela des siècles, l'emprise des seigneurs noirs s'est étendue jusqu'aux peuples elfiques, et il n'en n'a résulter que des orcs, dont la chair, l'âme et l'esprit était pervertis jusqu'à la racine. Le Seigneur Elrond et Dame Galadriel sont des gens biens, incroyables même. Mais ils ne sont pas le seul et unique exemple de leur espèce (comme les voleurs, les menteurs et les assassins ne sont pas les seuls représentant de l'humanité). Ayez la clairvoyance de jugez l'individu, pas la race, par ses actions.
Le magicien s'arrêta un court instant, lui laissant le temps de digérer sa tirade. Il pensait chacun de ses mots, et avait foi en l'homme. Un roi l'avait une fois appelé le Champion de l'Humanité. Saruman pensait les hommes plus corruptibles, mais seulement parce que leur cœur était plus sensibles à des sentiments qui dépassait la conscience même des elfes. Ils pouvaient survivre durant toute l'éternité, mais seuls les hommes savaient comment vivre correctement.
-Dîtes-moi. J'ai cru comprendre que vous aviez découvert des sociétés humaines. Vous sentez-vous plus elfe, ou plus homme ?
Saruman ne précisa pas la source de son information (si il l'avait déduit, ou si il avait été mis au courant d'une toute autre façon). Pas plus qu'il ne précisa que cette question était particulièrement importante dans son estime personnelle.
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Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Dim 18 Juin 2017 - 18:40
Old Tales
Saruman & Elea
C’était toujours dans cette même quiétude marquée par le respect qu’elle lui portait qu’elle écoutait ses mots. Elea était capable d’entendre plusieurs points de vue, elle avait l’esprit suffisamment ouvert pour venir recueillir plusieurs versions des choses et elle n’avait certainement pas voulu s’arrêter sur sa première impression concernant les humains. Il y avait eu une coupure, puis elle s’était aussi fait avoir par Buchanan qui lui avait menti sur certaines choses et alors, elle avait longtemps été plongée dans le doute jusqu’à trouver une raison de ne pas lui en vouloir. Mais tout de même, la vision de Laketown, tout autant dans certains villages, les réflexions avaient contribué à noircir le tableau. Elea était toutefois rassurée de recueillir les témoignages de Saruman comme une leçon de vie , quelque chose qui l’empêcherait de voir le mal partout désormais.
Il avait raison, elle leur avait trouvé bien des qualités malgré ce qu’elle avait énoncé mais il s’agissait de choses qu’elle commençait tout juste à découvrir. Alors elle se raccrocherait à ce qu’il lui disait, que tout finit par se compléter et là où il y a du mauvais il y a forcément du bon. Elea était encore bien jeune, elle avait le temps d’apprendre par elle-même de ses erreurs mais c’était un problème qui n’irait plus se loger dans un coin de sa tête. Alors lorsqu’il eut terminé, c’est un joli sourire qui illumina son visage.
« Je comprends et je suis heureuse de constater grâce à vous que mes a priori n’étaient en rien la réalité. J’appliquerai vos conseils désormais. »
Juger l’individu à part entière et non la race, elle le faisait déjà avec l’homme qui partageait sa vie, car si elle avait été quelque peu déçue par la vision des hommes, cela ne l’empêchait pas de lui trouver tout un tas de bonnes choses qu’elle aimait. Elle irait d’ailleurs lui parler de cette conversation, afin d’avoir son avis, en tant qu’humain, peut être l’aiderait il à comprendre tout ceci. Saruman haussa de nouveau la voix, se tournant d’avantage vers le passé de la jeune femme en lui posant une question qu’on ne lui avait jusque là jamais réellement posée. Elle avait toujours vécu à Imladris, elle avait été élevée et éduquée comme une elfe, elle parlait couramment ces langues là qui étaient même devenues des langues maternelles. Mais depuis peu, cela avait été remis en cause, une crise identitaire qui avait eu pour conséquence une fugue vers les mondes humains, elle y était revenue mitigée et il l’avait bien compris.
« Quand je suis avec mon compagnon je suis une jeune femme mais certaines choses nous mettent en conflit parce que j’ai des manières de faire très elfiques qu’il ne comprend pas. Quand je suis avec ma famille, je suis une elfe, mais là aussi bien des choses viennent buter ma vision des choses. Alors j’ignore ce que je suis réellement, y’a-t-il eu d’autres personnes dans mon cas ? Comment s’en sont elles tirées ? »
Elea soupira lourdement, se sentant quelque peu prise au piège dans cette situation. Fort heureusement à force de confronter ces deux facette d’elle-même, elle parvenait à trouver un juste milieu et n’hésitait jamais à demander de l’aide. Sa famille a toujours été d’une patience d’or avec elle, et bien que certaines choses aient sans doute dépassé leur culture, ils arrivaient à le comprendre. Elea était bien tombée et n’aurait pu rêver meilleure famille adoptive pour tout ce qu’ils lui avaient apporté. Le temps seul lui dirait si elle arriverait à répondre à cette question sans hésiter, d’ailleurs sa maisonnette se trouvait à quelques dizaines de minutes de la cité dans le besoin de prendre des distances et ne plus se croire immortelle comme ce le fut un temps ; parce qu’elle avait cru avoir la vie devant elle alors que ce n’était clairement pas le cas ; si elle avait continué de cette manière là, elle aurait fini vieille et seule ici et tous auraient été surpris. Buchanan, son compagnon humain, l’aidait à se familiariser davantage avec les coutumes humaines, leur façon de voir les choses et de considérer la vie. Elle lui était grandement reconnaissante et se promettait d’aller de nouveau près de Saruman quelques années plus tard afin de répondre de nouveau à cette question.
« Croyez vous que c’est un mal pour moi de rester ici ? Dois-je partir ? »
Sujet: Re: Old tales (Saruman & Elea) Lun 19 Juin 2017 - 10:57
Old Tales (feat Elea)
Saruman la fixa un moment. Il réfléchissais, et son regard songeur était plongé dans celui d'Elea.
Elle était assaillie par des questions bien personnelles, par des questionnements identitaires qu'il ne soupçonnait pas vraiment. Il s'était attendu, avec une certaine réticence, à tomber sur une humaine imbue de sa personne, parfaite en tout point, rechignant et regardant de haut les nations humaines. On lui avait toujours dit du bien de la jeune femme, mais il n'avait jamais accordé le moindre crédit à l'avis positif de la foule: on lui avait toujours dit de bien d'Olorin, et ça ne changeait pas qui il était.
Mais elle était là, souriante et attentive, soumise à un déchirement culturel perturbant. Accueillie dans une famille d'immortels, en lien avec un humain, elle oscillait entre deux mondes, funambule sur un fil de rasoir. Si elle restait chez les elfes, elle courait le risque de dépérir au milieu des visages inchangés de sa famille, et eux de voir en un clin d'œil leur fille bien aimée se faner et mourir. Une douleur que Saurman ne souhaitait à personne. Si elle partait chez les hommes, outre le fait d'être une disgrâce à Elrohir, ce serait comme se renier elle-même. Elle avait vécu ici, avait été élevée chez les elfes, avait rencontré des légendes de la Terre du Milieu, et elle ne pouvait pas tout enfermer dans ses placards intimes. Le poids des souvenirs, si ce n'est celui des regrets, serait bien trop lourd à porter.
Le magicien cligna des yeux, puis sourit. Seul sourire, depuis le début de leur entrevue, qui semblait un peu chaleureux.
-Et bien. Ce fut un plaisir, ma dame.
Il se leva, passant négligemment les mains sur ses vêtements plissés.
-Je ne pense pas que vous ayez besoin d'un enseignement en continu, comme vous avez pût en suivre avec le Seigneur Elrond. Cependant, si il vous reste la moindre question, si vous passez non loin de chez moi, ou simplement si vous êtes disposée à m'écouter lors de mes passages à Imladris, je me ferais le plaisir de vous apporter mon enseignement. Sur ce, je m'en vais retrouver le maître des lieux, que je n'ai pas eu l'occasion de saluer.
Le magicien s'inclina, jeta un dernier regard à la pièce, puis à Elea, et enfin se dirigea vers la porte. Il entrouvrit le battant, puis s'immobilisa.
-Peu importe, si d'autres ont vécu votre situation et ce qui leur est arrivé. Ce n'est pas le point important de votre querelle mentale. Ce n'est pas un chemin sur lequel on puisse vous guider, d'une quelconque façon que ce soit. C'est à vous seule de régler le problème de fond, et de trouver votre voix vers la solution. Mais sachez tout de même qu'Eru n'a pas fait le monde manichéen: il n'existe aucune bonne solution, ni aucune mauvaise solution à votre dilemme. Juste la vôtre.
Il tourna à demi la tête, juste assez pour montrer son profil.
-Sachez écouter votre cœur. Et comprenez qu'on ne vous demande pas de choisir un univers ou l'autre, de choisir une vie ou une autre, mais bien de forger la vôtre.
Sur ses mots il passa la porte et se volatilisa dans les couloirs. Il se sentait touché par les hésitations mentales d'Elea. Il savait pertinemment que si elle venait le voir, à nouveau, pour lui demander de l'aide, il ne pourrait pas dire non. Il savait aussi qu'il prendrait de ses nouvelles, et qu'il se garderait informé de ses choix. Car lui aussi avait vécu la jonction de deux vies complètement différentes, et il savait à quel point cela pouvait s'avérer douloureux.
Bien que, comme il l'ai dit à Elea, il ne pensait pas que la réponse à ses questions se trouvait dans la bouche des autres; il la pensait dans son cœur, comme les réponses à tant d'autres problèmes. Et au diable si elle était la première à vivre entre humain et elfe. Elle n'en devenait que l'incarnation du vœu d'Eru: après tout, Eldar et Dunedains étaient frères, et ce jusqu'à la fin des temps. Il ne pouvait que soutenir son hybridation sociale, et ce avec toute la bonne volonté du monde.
Puis il ricana un peu sous cape. Il aimait bien laisser ses interlocuteurs dans le flou, en jetant deux trois répliques avant de disparaître dans une frime des plus totales.