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Une affaire... délicate...
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 Une affaire... délicate...

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Endriad

REBOUTEUSE EN FOURRURE ♦ HUMAINE
Endriad
♦ PSEUDOs : Tata Grillade
♦ MESSAGES : 686
♦ RÉPUTATION : 877
♦ AVATAR : pom klementieff
♦ DC & co : Fili / Diema Hiima / Ash / Berty
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
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— RACE DU PERSO : Lossoth / Dúnedain
— ORIGINAIRE DE : Forodwaith
— ÂGE DU PERSO : 31 ans
— RANG SOCIAL : riche en biens & pauvre en piécettes
— MÉTIER PRATIQUÉ : marchande nomade / Rebouteuse
— ARMES DU PERSO : ses p'tits doigts
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Lossoth
— VOYAGE AVEC : Firmen, son neveu de 7 ans et 5 chiens-loups aux mâchoires acérés
— AMOUREUSEMENT : Célibataire... avec des amants dans les coins.

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MessageSujet: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyVen 23 Juin 2017 - 20:14

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Aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir, Endriad n’était jamais au delà de l’Isengard, et encore, en de rares occasions. Ce nouvel environnement était une découverte. Les vastes étendues du Rohan s’ouvraient devant eux. Elle avait l’habitude du voyage, pourtant devant ce paysage, elle mesurait difficilement le chemin qui lui restait encore à parcourir jusqu’à Minas Tirtith. Elle se devait de faire confiance à Hadrian, il connaissait apparemment mieux ces contrées qu’elle même. Pourtant, pour une femme comme elle, il était ardue de s’en remettre à quelqu’un d’autre lorsqu’il s’agissait de faire un plan de route.

Même s’il avait prouvé durant les derniers jours qu’il n’était pas un danger, Endriad restait sur ses gardes. Après tout, il ne lui restait plus que cela, son sens du jugement. Si elle croyait en ses dires, son compagnon de route allait retrouver son fils, à Pelargir, plus au sud encore que sa propre destination. Cela la rassurait, tout comme le fait que Elwel l’eu accompagné par le passé. Un passé proche, la jeune femme les avait quitté récemment.

Firmin avait repris des forces et retrouvé rapidement son caractère sauvage, s’adaptant à ce nouvel environnement comme seul les enfants savaient le faire. L’esprit vagabondait, le regard épousait les détails avec une grande curiosité, apprivoisant par la même l’immensité de l’inconnu. Il en allait de même pour Hadrian dont ses yeux avaient du mal à se détacher malgré la froideur et la distance qu’il manifestait à son encontre. Endriad devinait assez facilement quels sentiments traversaient cette tête brune, de la méfiance autant que de l’admiration. Cette présence masculine évoquant un père absent attisait indubitablement le besoin de modèle que Firmin réclamait sans en avoir vraiment conscience.

Les longues journées de voyage étaient éprouvantes pour chacun, et sous ce soleil, avancer semblait d’autant plus fastidieux. Ce fût dans un rare coin un peu ombragé, près d’un cours d’eau calme que la petite troupe fit finalement halte pour se restaurer et prendre un de repos. Endriad avait trouvé dans la village précédent de quoi repriser ses affaires, ce qu’elle s’attelait à faire des que l’occasion se présentait. Si elle se sentait un peu déboussolée, la Lossoth était bien incapable de rester les bras ballants à attendre de se sentir mieux. C’était sa façon à elle de ne pas ressasser ce qu’ils avaient perdus injustement. Elle reconstruisait, difficilement, des petits riens qui prenaient malgré tout de l’importance dans de tels moments de confusion, s’instauraient en repères fixes face au chaos.

Elle regarda son neveu, son visage noirci et ses cheveux sales qui lui donnaient cet air de sortir tout droit des bois, alors qu’il s’amusait à jeter des cailloux dans l’eau pour effrayer les poissons. Cela n’allait pas lui plaire mais tant qu’ils étaient là, il fallait en profiter pour remplir leurs outres et se délester de la poussière accumulée depuis plusieurs jours. D’apparence Firmin apparaissait calme, mais sa tante était bien placée pour savoir qu’il ne fallait pas s’y fier. Alors, doucement, la Lossoth avait reposé son ouvrage avant de s’approcher du garçonnet.  

- il fait chaud, déclara-t-elle innocemment en posant une main tendre dans la crinière hirsute.

Les iris du gamin se braquèrent sur elle et il plissa les yeux avec une certaine méfiance. Qu’avait-elle donc encore en tête, l’adulte ? Peut-être avait-il déjà compris ce qu’elle s’apprêtait à négocier. Enfin, négocier était un grand mot, avec une tête de mule pareille, ça finissait souvent en contrainte.

- L’eau semble bonne…

- Nan

La Lossoth s’empêcha de lever les yeux au ciel, cela eu été trop flagrant alors que Firmin repoussait déjà sa main d’un geste de rebellions latent. Bien, ils allaient encore la jouer ainsi… une fois de plus. Mais au fond, cela montrait que rien n’avait vraiment changé et c’était finalement assez rassurant. Elle ne fût cependant pas assez rapide, l’enfant lui glissa des bras avant qu’elle n’ai réussi à l’enlacer correctement pour le retenir.

- Tu m’auras pas, sorcière, débita-t-il en s’éloignant d’un bond vif, la frimousse brillante d’une espièglerie nouvelle.

- Que tu crois, mon petit, que tu crois.

Le gamin tira la langue, s’amusant de ce jeu aux couleurs d’un passé pourtant pas si lointain, avant de filer comme un flèche pour se mettre à l’abri de son assaillante. A grands cris, la voix de la jeune femme essaya de raisonner cette esprit borné avant de s’en remettre à l’évidence. Elle remonta les manches de sa sous tunique avant de courser le gamin qui glissait comme une anguille à chaque fois qu’elle était sur le point de l’attraper. Il riait, facétieux et infatigable alors qu’il l’épuisait petit à petit. Sa tante n’était cependant pas du genre à baisser les bras devant ce caprice récurant.  

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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyDim 25 Juin 2017 - 18:13

La petite troupe maintenant allégée de Elwel qui les avait quitté peu après Isengar s'accordait un repos bien mérité. Il leur restait encore les deux tiers du chemin à parcourir pour arriver jusqu'à Minas Tirith, destination finale de la jeune femme et du garçon qui l'accompagnaient maintenant mais il lui restait encore quelques semaines avant de retrouver lui-même son fils et par la même occasion, sa femme. Il n'aurait pu dire si le départ de la mangeuse de céréales créait un vide en lui mais il était sûr que cela faisait bizarre. Elle avait étrangement marqué sa vie de ses habitudes et il ne pouvait s'empêcher de penser à elle chaque fois qu'il allumait un feu ou voyait son cheval brouter de l'herbe. Quelle drôle d'idée. Il s'était beaucoup moqué de son régime alimentaire digne d'une bête à corne mais il avait tout de même apprécié sa compagnie, d'autant plus qu'elle lui avait porté chance et permis de retrouver sa sœur.
Il avait troqué sa compagnie contre celle d'une femme qui n'avait pas son pareil. Endriad avait le don de l'émerveiller mais cela aussi, il n'était pas prêt à le reconnaître. Elle était sans doute aussi forte et courageuse qu'un homme, hormis lui bien entendu. Le jeune Firmin lui rappelait constamment son fils bien que plus téméraire et bien moins obéissant. Hadrian s'efforçait de ne pas se mêler des affaires du duo, se contentant de vivre sa petite vie en les accompagnant. Il avait accepté qu'ils cheminent ensemble ou plutôt, il leur avait proposé de voyager côte à côte puisqu'ils allaient dans la même direction. Cela lui permettait de se sentir moins seul et par la même occasion, de garder un œil sur la petite famille pour les mener à bon port.

Voyager était difficile pour tout le monde. Ils ne possédaient qu'un cheval pour trois, qu'il mettait à disposition de la femme et du garçon quand ils se sentaient trop fatigués pour poursuivre mais qu'il avait encore la force d'avancer avant d'établir un campement. Le gamin avait été difficile à mettre sur le dos de l'animal mais après l'avoir menacé de l'y attacher alors qu'il piquait une crise de fatigue, il avait fini par s'y endormir. La jeune femme quant à elle, s'était montrée quelque peu réticente mais il savait se montrer persuasif et en cas de nécessité, elle avait monté le cheval qui s'était montré heureusement fort docile. Son cheval avait son caractère, il était sa seule famille quand il était sur les routes et c'était souvent lui qui décidait quand les pauses devaient se faire, en choisissant un coin qui lui semblait fort avantageux pour son estomac. Endriad ne semblait pas très à l'aise sur le dos du mastodonte et il avait dû lui expliquer deux trois trucs à propos des chevaux mais elle avait bien fini par s'y faire s'ils voulaient pouvoir arriver un jour à Minas Tirith. Hadrian n'avait cependant rien d'un sur-homme et il éprouvait lui-même le besoin de se restaurer, quand bien même il avait hâte d'être arrivé à destination.
Le rohan n'avait pas son pareil, l'homme avait tellement voyagé qu'il lui suffisait de fermer les yeux et respirer un bon coup pour savoir dans quelle région il se trouvait. Il avait passé tellement de temps au Rohan comme au Gondor maintenant qu'il se sentait familier avec les deux régions mais il y avait une odeur qu'il ne pouvait oublier, une odeur sans pareil, c'était bien celle de Laketown où il avait grandi. Se promener dans le port de Pélargir lui rappelait cette odeur de poisson et d'humidité qui leur collait à la peau, comme s'il avait plu toute la journée.

Le Rohan n'était qu'étendue de verdure à perte de vue, un paysage bien différent de celui vallonné de l'Eriador. L'herbe dégageait une douce odeur et sa vue avait quelque chose de réconfortant. Le ruisseau au bord duquel ils avaient décidé de faire une halte ressemblait à un joyau d'or pur dans cet écrin de verdure. L'eau était belle et claire malgré son lit de sable, l'eau relativement profonde, on pouvait voir les poissons nager au fond de l'eau à contre courant avant que la surface ne soit troublée par un caillou jeté dans l'eau, perturbant la vie du cours.
Firmin était un élément perturbateur, jamais tranquille, comme un torrent. Il lui avait semblé relativement paisible jusqu'à ce qu'il retrouve ses forces après l'épreuve qu'il avait subi. Parfois, il lui prenait l'envie de le remettre à sa place mais il ne s'agissait pas de son fils et le garçon était du ressort de sa tante. Il n'interviendrait que si cette dernière le lui demandait, quand bien même il se sentait tenté par une petite réprimande quant à son comportement.

Les bras chargés de bois mort, il les jeta au milieu de leur camp. Il faisait chaud mais il leur fallait un feu pour éloigner les bêtes et cuire leur repas à venir. Il avait posé des pièges près du ruisseau en ramassant du bois, espérant dénicher une proie bien fraiche qui aurait profité du ruisseau pour se désaltérer. Si jamais il n'attrapait rien, ils pourraient toujours attraper quelques poissons si le mioche ne les effrayait pas tous. Pendant une seconde, il avait imaginé qu'un caillou effraie un poisson au point de le tuer mais cela aurait été bien trop beau.
Il faisait chaud, bien trop chaud pour allumer le feu tout de suite et un débat faisait visiblement jour entre les deux. La jeune femme semblait décidée à laver son neveu qui ne l'entendait pas de cette oreille. Il faisait également bien trop chaud pour courir après un enfant sous cette chaleur mais il était vrai qu'on pouvait sentir l'enfant d'ici et même le méprendre pour ce peuple venant d'au delà du Gondor. Les deux adultes n'étaient pas dans un meilleur état cela dit, voyager n'épargnait personne et Hadrian n'était pas célèbre pour son hygiène en voyage. Pourtant, il devait bien avouer que l'eau faisait envie. Il retira sa tunique d'un geste, se disant que s'il la lavait maintenant, elle serait bien sèche pour ce soir avec ce soleil. Alors il la jeta dans le ruisseau où elle coula avant de commencer à être emportée. Il enleva ses chausses avant de plonger à sa rescousse avant de sortir de l'eau, sa tunique trempée d'eau fraiche.

L'enfant courrait toujours, Endriad sur ses talons. Cela ressemblait plus à un jeu qu'autre chose et l'homme se sentait d'humeur légère lui aussi. Il couru à l'aide de la jeune femme, tunique en main et arrivé à sa hauteur, il la fit tournoyer au dessus de sa tête, projetant ainsi des milliers de gouttelettes sur tout le monde. « Besoin d'aide ? » demanda-t-il d'un air rieur à la jeune femme au visage rouge sous la chaleur. « S'il ne vient pas à l'eau, pourquoi ne pas amener l'eau à lui ? »
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Endriad

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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyDim 25 Juin 2017 - 19:48

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S’il y avait bien une chose qu’Endriad connaissait mal, c’était bien les chevaux. C’était finalement à peine si elle savait monter correctement. Ca manquait cruellement de stabilité ces bestioles là. La stabilité de ses deux pieds touchant terre était bien plus rassurante. Pourtant, nécessité faisait loi, le voyage était long et fatiguant, il fallait bien qu’elle apprenne à se ménager un peu pour tenir la distance. Hadrian avait fait ce qu’il avait pu pour lui expliquer quelques astuces mais rien ne valait pourtant une bonne halte après cette chevauché chaotiques et déstabilisante.

Firmin avait toujours eu un caractère prononcé, mais plus il grandissait plus il s’affirmait, pas toujours pour le mieux d’ailleurs. S’il avait encore besoin de son affection, le gamin tendait à s’émanciper, un peu trop rapidement à son goût. A présent, elle ne doutait plus vraiment, le fils était pire que le père, qui n’était pas des plus calmes et des plus accommodants à l’époque. Voila une remarque que la Lossoth gardait précieusement pour elle, cette comparaison n’aurait sans doute fait qu’encourager l’enfant dans cette voie.

La chaleur lui montait au visage à s’agiter ainsi sous ce soleil de plomb. Elle s’arrêta un instant, soufflant un peu en essuyant son front d’un geste, repoussant les mèches sombres qui collaient ses tempes. Firmin, la mine radieuse se moquait plus ou moins ouvertement du fait qu’il la faisait tourner en bourrique, pour ne pas changer. Sa petite sieste lui avait redonné trop d’énergie. Il lui fallait trouver une stratégie, ou de l’aide. Elle hésitait tout de même à recourir à la poigne masculine, après tout c’était leur histoire à eux.  

Son regard bifurqua vers son compagnon de route qui n’avait rien trouvé de mieux que de montrer l’exemple, ironiquement. Avec les rayons qui brulaient sa nuque et son corps passablement échauffé par la poursuite, elle aurait volontiers laissé Firmin à ses caprices pour faire de même. Endriad avait trop d’amour propre cependant pour renoncer au défi qu’elle s’était lancée. Une expression ennuyée s’empara de ses traits, bien vite atténuée par ses yeux qui s’attardèrent un peu trop longtemps sur Hadrian. Oh non, ce n’était pas vraiment le moment pour prêter attention à l’anatomie de l’homme. Premièrement il était marié, et deuxièmement ils voyageaient ensemble, ce qui donnait deux bonnes raisons d’ignorer ce genre de détails sous peine de se retrouver dans une situation d’autant plus délicate.

- Viens ici mon petit poussin… Ou tu vas le regretter, sourit-elle avec malice.

La Lossoth se reconcentra sur son neveu, se redressant, prête à reprendre le combat, affichant le même regard que l’enfant. Parfois, on ne pouvait nier qu’ils avaient quelque chose de similaire à force de vivre ensemble. Endriad pouvait elle aussi se montrer très têtue et trop téméraire. Firmin tira la grimace. Ce genre de petit surnom ridiculement mielleux n’était guère de son goût, et encore mois lorsque ils n’étaient pas seuls. Et la course poursuite reprit de plus belle sans attendre l’intervention qui arrivait à grand pas.

Si les goutes d’eau autant que le ton la surprirent une seconde, elle apprécia néanmoins la fraicheur distillée sur son visage brûlant. Jusqu’ici, ce qu’elle avait vu d’Hadrian n’avait rien avoir avec ce brusque sursaut de bonne humeur. Après tout, la Lossoth n’avait pas non plus montrée  son visage le plus jovial depuis qu’ils s’étaient rencontrés, à juste titre lorsqu’on savait d’où ils revenaient. Un peu d’amusement et de détente ne pouvaient pas faire de mal dans le fond, la morosité n’arrangeait rien. Puisqu’ils devaient partager les semaines à venir, une alliance face à ce petit gobelin bravache serait au moins un peu plus reposant.

- Ca ne suffira pas à le décrasser mais c’est un bon début. Tu l’attrapes, je le noie, se laissa-t-elle aller à la plaisanterie, l’oeil brillant, dans un sourire.

Ou peut-être que cela ne serait pas nécéssaire…. Firmin était encore occupé à éponger les goûtes qui perlaient sur sa figure, il posa un regard noir sur l’homme qui devenait à son tour un ennemi. Ainsi, il baissa suffisamment sa garde, laissant le laps de temps suffisant à sa tante pour se jeter sur lui et le maintenir fermement entre ses bras.

- Lâche-moi sorcière, brailla-t-il en se débattant sans pitié.

Firmin était encore jeune mais sa force physique était déjà développé par la vie en pleine nature qu’ils menaient. Si sa tante faisait encore bien une tête de plus que le gamin, le maintenir ainsi n’était pas si facile. Son corps fin se tortillait dans tous les sens et glissait comme une anguille fraichement sortie de l’eau. Endriad tenait, tentant de le tirer vers la berge, manquant de se prendre quelques coups au passage. Elle jeta un regard à Hadrian, espérant sincèrement qu’il intervienne avant qu’elle n’hérite d’une jolie collection de bleus. Ce gamin était une vrai tête de lard, il ne lâchait prise que lorsqu’il était trop tard ou qu’une menace faisait suffisamment d’effet, ce qui était rare en vérité. Il n’y avait encore que son grand père pour le pétrifier totalement. C’était un fait, il la prenait vraiment trop pour sa mère, ce qui n’était pas loin d’être le cas à force, et passait son temps à tester les limites.

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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyDim 9 Juil 2017 - 10:31

L'eau était une denrée rare dans certaines régions, une denrée précieuse que l'on ne pouvait gaspiller pour une simple question d'hygiène. C'est pour cela que les Hommes vivaient si près de l'eau, parce que leur survie en dépendait. Le plus rare était les sources d'eau potable, cette eau que l'on pouvait boire sans risquer une colique carabinée à cause de quelque chose dans l'eau croupie pendant des journées sans pluie. C'était aussi pour cela qu'ils privilégiaient les courts d'eau plutôt que l'eau stagnante. Il était dit qu'à une époque, les Hommes voyageaient pour suivre ces ressources nécessaires à leur survie. Hadrian n'avait pas connu cette époque et s'il n'avait pas à se déplacer pour suivre le gibier, il devait cependant voyager pour apporter du pain dans la bouche de son fils.

Certaines régions étaient plus abondantes en ressources que d'autres et il n'y avait nul besoin de s'interroger sur la raison de la présence d'un si grand nombre de chevaux au Rohan par exemple. Avec cette herbe abondante, ces arbres déployant leurs branches comme un sanctuaire ombragé, ces rivières coulants à flots, on aurait dit un paradis sur terre. Hadrian avait vécu en ces terres pendant quelques années en tant qu'esclave chez un maitre forgeron. Ce n'avait pas été les pires années de sa vie, il avait eu un toit et de la nourriture et on lui avait finalement dispensé une forme d'éducation avant qu'il ne décide de fuir pour s'enrôler dans l'armée. C'était il y a bien des années, alors qu'il était encore jeune et sans enfant, une situation qui avait vite évolué après qu'il eut rencontré Madeleine.

Il n'était pas mécontent d'avoir un fils, avoir une fille l'aurait rendu tout aussi heureux si ce n'était plus mais il avait été piégé dans ce mariage qui avait du être précipité à cause de cette femme venimeuse et folle qui s'était imaginée une vie à ses côtés. S'il avait eu une chose à changer, ce n'était pas Svenn mais bien son épouse que le destin tardait à venir réclamer. Il se sentait emprisonné dans ses responsabilités, un sentiment qui le forçait à prendre la route plus que de rigueur et l'empêchait de regarder grandir son fils comme il l'aurait souhaité.
Firmen lui rappelait son petit garçon tout aussi joueur que lui quoique moins provocateur. Il avait appris à apprécier le jeune garçon pendant les semaines qu'ils avaient passé ensemble, à observer la relation qui liait les deux. Il comprenait un peu le gamin, il avait été jeune lui aussi et certainement pas plus facile à son âge. Personne n'aimait prendre un bain, surtout dans cette eau froide mais par la chaleur et le voyage, il fallait bien se décrasser si l'on ne voulait pas tomber malade.

Torse nu, le soleil se reflétant sur sa peau humide, il gratifia la jeune femme d'un clin d’œil complice avant de forcer le regard dans une direction pour lui indiquer son intention de prendre le jeune garçon de ce sens là pendant qu'elle allait de l'autre. Il leur fallait se montrer astucieux s'ils volaient pouvoir l'attraper suffisamment longtemps pour essuyer cette crasse de son visage car encore un peu et il serait capable de se fondre dans la terre, parfaitement camouflé. Cela suffit en tout cas à déboussoler le mioche qui baissa légèrement sa garde, suffisamment du moins pour permettre à sa tante de l'attraper.
Hadrian partit à rire à gorge déployée devant la mine déconfite du gamin qui ne se laissait toujours pas faire malgré sa défaite. Il aimait sa détermination et sa fougue, il ferait un bon guerrier, c'était évident. Voyant la jeune femme en proie à ce fauve d'énergie, il se hâta de la rejoindre en quelque pas, attrapant le gamin par la taille, il le jeta par dessus son épaule et couru jusqu'au court d'eau. Firmen ne se laissa pas faire, rouant de coups son kidnappeur qui commençait à ressentir une vive douleur au niveau des reins mais il ne le lâcha pas tant qu'il ne se trouvait pas dans l'eau, jetant le sale mioche dans l'eau froide comme s'il eut s'agit d'un vulgaire sac à patate.

« Accepte la défaite et tu en seras récompensé ! » s'exclama-t-il d'un ton sérieux trahi par le sourire en coin qu'il arborait. « Un valeureux guerrier est un guerrier propre. Tu ne peux pas surprendre tes ennemis s'ils peuvent te sentir venir à des kilomètres. » Sur ces paroles, il appuya sur la tête du gamin pour lui faire boire la tasse sans chercher à le noyer et se jeta à son tour sous l'eau à la manière d'un canard.
Les cheveux trempés et l'eau dégoulinant sur son corps à moitié dévêtu, il lança un regard à sa compagne de voyage avant de balancer d'un coup de bras une grande quantité d'eau dans sa direction pour l'éclabousser. « Tu viens où on doit venir te chercher aussi ? »
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyVen 28 Juil 2017 - 20:24

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L’eau, elle était à la fois salvatrice et dangereuse. Endriad avait grandit ainsi, dans la glace et la neige. Et bien qu’elle n’eu pas manqué de cette ressource, l’hygiène d’un Lossoth ne passait pas par l’abus de bains. A vrai dire, finir à l’eau finissait par vouloir dire y rester coincé pour l’éternité. Mais parfois, plus au sud-ouest, lorsqu’elle des jours meilleurs arrivaient il était de bon ton de se délester de ses parures hivernales pour procéder à un bon nettoyage de printemps. Et plus on observait Firmen plus on se rendait compte que le sien remontait à trop longtemps. Surtout qu’avec le voyage et cette chaleur il devait bouillir sous ses vêtements. Il émanait de lui une odeur peu appréciable de fauve et de vase qui ne semblait pourtant pas le déranger outre mesure.

Cette fois-ci l’enfant pouvait bien se débattre et hurler tous les noms d’oiseaux qui lui passaient par la tête que cela ne changerait pas l’issue de ce combat. Endriad le tenait pour de bon et elle comptait sur le soutient d’un autre adulte qui devait aussi subir le fumet si délicatement piquant  du garçonnet. Au lieu de rire cela dit, elle aurait préféré s’être déjà débarrasser de cet asticot qui venait de lui coller un coup de coude dans le ventre sans grande douceur. La Lossoth lâcha une exclamation de surprise autant que de douleur. Ce n’était rien de grave mais ça désarçonnait tout de même sur le moment.

Heureusement, c’est à ce moment là qu’Hadrian se décida à prendre le relais, avec bien plus de facilité. Il souleva le gamin turbulent comme si de rien n’était ou presque. Dans tout les cas, on voyait bien une différence notable dans la façon de s’y prendre. Elle l’aurait presque jalousé pour posséder une force capable de faire entendre raison à ce satané gosse. On avait pas fini de rêver cependant, pour elle ce serait toujours une sacrée paire de manche, et avec les années cela n’irait certainement pas en s’arrangeant. Tout en frotant le coté où elle avait prit le coup, Endriad se rapprochât de l’eau en souriant néanmoins, bien trop contente de voir émerger la frimousse déconfite de Firmen.

- Exactement ! Ton père n’aurait pas mieux dit, acquiesça la jeune femme avant d’ouvrir de grands yeux.

L’espace d’une seconde elle se demanda tout de même si elle devait intervenir avant que son neveu ne finisse par développer un système pour respirer sous l’eau à force de boire la tasse. Elle avait pourtant juré de le noyer elle-même mais sa résolution n’était que poudre aux yeux devant la réalité. Devant la constatation quasi certaine que ce n’était qu’un jeu, elle leva les yeux les ciel dans un sourire soulagé par la dernière remarque, qui lui était directement adressée.

- Tu es bien trop confiant... Un enfant c'est facile en comparaison.

Elle releva un sourcil, clairement rieuse mais tout de même un peu orgueilleuse, puis jeta un oeil à son ouvrage délaissée un peu plus loin. Ca pouvait bien attendre un peu. Aux éclaboussures, elle pouvait ressentir la fraicheur vivifiante de l’eau claire. Firmen en rajouta une couche sans se faire attendre, s’ébrouant comme une bête avant de filer un peu plus loin de peur des représailles. La canaille faisait encore sa mauvaise tête, un vrai mauvais perdant.

La jeune femme se délesta de ses chaussures et de son pantalon de toile épaisse sur la berge. Sur ses jambes, couvertes en partie par sa sous tunique faite d’un tissus plus fin, on pouvait voir le témoignage de ses origines. Si Endriad n’avait aucun tatouage sur le visage, elle n’avait pas échappée à cette tradition pour autant. Des cercles bruns aux motifs géométriques encerclaient ses bras et les mollets, plus secs que ne l’aurait laissé deviner ses larges vêtements. Mais enfin, ce n’était pas une femme d’intérieur qui se prélassait d’un fauteuil à un autre avec son ouvrage de broderie. Elle se serait d’ailleurs terriblement ennuyée si sa vie avait été faite de ce genre de quotidien répétitif.

Quand elle se glissa dans la rivière la température lui parue idéale, sans doute un peu froide pour d’autres, mais enfin, en comparaison du Forodwaith tout semblait brûlant, ou presque. Elle se laissa couler avant de faire quelques brasses, appréciant les clapotis apaisant, le doux courant qui enlaçait son corps dans ses bras. Pour quelques minutes au moins, elle oubliait les soucis, le feu et le sang. Tout paraissait si paisible et elle aurait presque aimé que cela dure un âge.  

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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyDim 30 Juil 2017 - 18:37

Hadrian n'avait pas passé d'aussi bon moment en famille depuis longtemps. C'est ce qu'il pensait et il se stoppa net, légèrement interpelé par cette vision. Il avait un fils et une femme et jamais il n'avait partagé ce genre de moment avec eux, rien d'aussi divertissant. A bien y réfléchir, il n'avait jamais considéré Madeleine comme sa famille, juste comme sa femme et cela était bien étrange, il fallait l'avouer. Il réalisait alors qu'il n'avait aucun sentiment à son égard, rien de familial en tout cas et quand bien même il le savait au fond de lui, il fallait bien avouer qu'y faire face avait de quoi le surprendre.
Il ne voyageait avec Endriad et Firmen que depuis quelques semaines et voilà qu'il les voyait comme une famille, une famille à laquelle il n'appartenait pourtant pas mais au milieu de laquelle il se sentait bien. Il se sentait heureux. Un sentiment de culpabilité le saisit alors qu'il pensait à son fils, seul avec sa mère et avec qui il n'avait jusque là pas partagé ce genre de moment fort à cause de ses activités. Il était un mauvais père, il le réalisait soudainement alors qu'il s'était toujours imaginé ne pas être un mauvais bougre. Plutôt que de se laisser abattre par cette pensée, il se promit de se rattraper dès qu'il le retrouverait, l'emmenant pécher et également faire de longues chevauchés. Dorénavant, il serait là pour lui, il serait un bon père pour lui.

L'eau était fraiche et agréable mais elle n'avait rien à voir avec le frisson qui lui parcourut l'échine lorsque la jeune femme commença à se déshabiller pour ne garder que ces sous-vêtements. Il avait lui-même gardé son caleçon long pour ne pas l'embarrasser mais la voir se dévoiler ainsi lui procurait un sentiment indescriptible. Il n'avait pas remarqué à quelle point elle était petite et menue sous ses couches de vêtements qui devaient lui procurer une chaleur insoutenable sous ce soleil. Il ne comprenait pas ce qui pouvait l'amener à rester ainsi vêtue par cette saison.
Cependant, ce qui attira bien davantage son regard était les marques sur ses membres, du moins ce que ses vêtements dévoilaient soudainement. Il n'avait rien remarqué jusqu'à aujourd'hui et jamais il n'avait observé pareilles marques sur le corps d'une femme. Il lui arrivait d'oublier que le peuple de la jeune femme ne partageait pas les même pratiques que le sien mais il se sentait si proche d'elle qu'il avait tendance à oublier qu'elle était une Lossoth et pourtant, une part de lui n'aurait jamais pu l'oublier. Endriad n'avait rien à voir avec les femmes qu'il avait jusque là côtoyé et c'est ce qu'il appréciait le plus chez elle et dans sa compagnie. Être auprès d'elle, c'était comme être auprès d'un compagnon de voyage, être auprès d'un homme et aussi d'une femme. Une femme, c'était maintenant une évidence alors que l'eau dévoilait ses courbes en collant ses vêtements contre son corps et il était bien venu que l'eau soit si froide car Hadrian n'aurait pas été en mesure de jurer de la maîtrise de son propre corps et en particulier d'une certaine partie.
S'allongeant dans l'eau, il se laissa un peu flotter, s'abandonnant plusieurs fois au courant avant de nager à la hauteur de la jeune femme tout en lui laissant suffisamment d'espace personnel. Il mit la tête plusieurs fois sous l'eau, tant pour se rafraichir les idées que pour se laver la tête. Il n'avait aucun savon mais l'eau claire restait mieux que rien. S'il avait eu le courage, il serait parti en quête des racines d'une plante saponaire mais il se sentait trop bien pour bouger.

Il flottait tranquillement depuis quelques minutes, observant la jeune femme sans vraiment la regarder, son regard fixe sur elle sans le réaliser. Il se redressa subitement dans l'eau en remarquant son impolitesse et se laissa tomber sur le dos pour masquer sa gêne. Il remonta alors à la surface, ne laissant dépasser que la tête et comme un enfant, il recracha l'eau comme une petite fontaine avant de poser les yeux sur la jeune femme. « Que veulent dire les marques sur tes membres ? » lui demanda-t-il de but en blanc, son regard perçant la fixant avec insistance. Il ne parvenait pas à détacher son esprit de ce qu'il apercevait et quand bien même sa question pouvait être déplacée, il se moquait bien de ce qu'elle devait penser.
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Endriad

REBOUTEUSE EN FOURRURE ♦ HUMAINE
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— RACE DU PERSO : Lossoth / Dúnedain
— ORIGINAIRE DE : Forodwaith
— ÂGE DU PERSO : 31 ans
— RANG SOCIAL : riche en biens & pauvre en piécettes
— MÉTIER PRATIQUÉ : marchande nomade / Rebouteuse
— ARMES DU PERSO : ses p'tits doigts
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Lossoth
— VOYAGE AVEC : Firmen, son neveu de 7 ans et 5 chiens-loups aux mâchoires acérés
— AMOUREUSEMENT : Célibataire... avec des amants dans les coins.

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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyDim 6 Aoû 2017 - 23:01

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On ne passait jamais assez de temps avec ceux qui nous était le plus cher. Parfois, il arrivait même qu’on dû se résoudre à s’éloigner d’eux, que ce n’étaient pas ces derniers qui partaient au loin durant de long mois. Endriad connaissait bien ce sentiment, les moments trop brefs passés ensemble, à se déchirer plutôt qu’à profiter du temps présent.  Et les regrets… inhérent à ces choix qu’on aurait aimé faire, à ceux devant lesquels on se sentait tellement impuissant.

Quand le temps cessait de vous courir après, que restait-il ? Souvent encore, elle forçait les souvenirs à resurgir,  le visage de sa mère partie trop tôt, la silhouette sombre de son père se découpant dans le lointain parsemé de givre. L’absence était dure, malgré l’amour qu’Endriad avait donné à ses cadets comme s’ils étaient sortie de ses propres entrailles.

Peut-être que oui, ce n’était qu’une illusion qui les entourait ici, mais elle était agréable après les temps de doutes, les mutineries de Firmen qui grandissaient bien trop vite et aussi, la perte d’Aaxion. Cette bulle dans laquelle elle nageait à cet instant la portait comme un espoir dont elle ne se sentait parfois plus vraiment capable de porter le fardeau. Elle avait quitté les siens pour cette vie là, c’était sa place, et si elle était libre, c’était aussi difficile et plein de solitude. Ce que cet enfant avait apporté à ses jours et ses nuits ne laisserait qu’un grand vide d’ici trop peu de temps.

Endriad ne s’était jamais plainte, l’âpreté de l’existence n’était rien, on s’y faisait, on l’apprenait aux plus jeunes. Même perdue, à bout de souffle jamais elle n’avait su abandonner, avouer qu’elle était vaincue. Mais bien des questions étaient née dans son esprit depuis la mort de son second frère. Et si, elle s’était trompée, tout comme lui, en croyant bien faire tout en ignorant le principal, en tournant pratiquement le dos à sa culture. La Lossoth se laissait porter par le courant, lui qui ne connaissait jamais ce genre d’interrogations profondes.

Les bruits de la nature étaient doux à ses oreilles, simple et harmonieux comme une mélodie, le soleil la réchauffait jusque ici. Elle ouvrit les yeux lentement, alertée par cette présence à ses cotés qui créaient des remous nouveaux dans l’eau, entrant dans son cercle avec une retenue pourtant appréciable. Sans doute aurait-elle dû dire quelle chose, mais étrangement, elle n’en ressentait pas le besoin, ça n’avait rien d’une obligation. Reprenant la brasse, la jeune femme garda cependant un oeil plus curieux qu’inquiet sur son compagnon de voyage.

Ils avaient voyagé jusqu’ici et il n’y avait rien de tel que cette promiscuité de nécessité pour apprendre à connaitre quelqu’un. Des longs discourts n’étaient pas indispensables, très rapidement les habitudes s’avéraient compatibles ou non, et on comprenait que la cohabitation serait aisée ou un vrai calvaire. Hadrian était un homme méfiant, sans doute un peu trop orgueilleux, rude par certains aspects et pourtant, derrière lui aussi avait une famille, un fils qu’il semblait si pressé de rejoindre. C’était quelqu’un de bon au final, qui savait combien la vie pouvait s’avérer dure,  Endriad n’en doutait plus depuis un moment déjà. Des riens finalement, mais des riens qui étaient limpides à ses yeux, car elle pouvait se retrouver là dedans et lui accorder ainsi une certaine confiance.

Franche, abrupte certainement, ainsi fut la question qui lui parvint brusquement. Sans même sans rendre compte elle regarda ses avant bras devant elle, déformés par les vaguelettes à la surface de la rivière. Avec l’habitude, elle ne prêtait plus attention, ses marques faisaient partie de son corps au même titre que son nez ou ses ongles. Il était pourtant vrai que pour les gens du sud, ce n’était pas anecdotique.

- Oh ça , sourit-elle, bien consciente de son moment de latence. »

Elle ne voyait pas de mal fondé à se montrer curieux, même sans y mettre des formes plus enjolivés. Ils partageaient bien des repas, cette eau, et même les caprices de Firmen alors, elle n’y voyait strictement nulle offense. Endriad n’était idiote pour autant, se doutant bien qu’il n’avait pas vraiment détourné les yeux jusqu’ici. Mais enfin, elle avait passé l’âge et suffisamment sillonné les routes pour jouer les vierges effarouchées pour si peu.

- Celui-ci , déclara-t-elle en tendant le bras dans sa direction, désignant le premier cercle, c’était pour ma majorité, j’avais 14 ans. Je suis devenue la mère de mes frères et soeurs, si on veut. Et celui-là, c’était pour la fin de mon apprentissage avec la guérisseuse. Et celui ci, c’est lorsque j’ai décidé de quitter ma tribu.

Toute sa vie ou du moins, les moments les plus importants, étaient inscris ici, sur sa peau, dans un langage d’images et de symboles. Il y avait des moments de joie, des moments bien plus tristes, rien qu’elle ne puisse oublier jusqu’à sa mort. Et même si sa mémoire lui faisait défaut, quelqu’un à des milliers de kilomètre serait toujours capable de retracer son histoire pour la lui raconter. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus posé les yeux dessus ainsi.

Elle caressa le dernier cercle dont elle avait expliqué la signification, plongeant un instant dans ses pensées. Oui, c’était son choix et l’encre indélébile était encore là pour lui rappeler qu’ils avaient accepté ce que son coeur lui avait dicté alors. Pouvait-elle seulement décevoir les siens ? Non, sans doute que non. Un sourire éclaira son visage, ses doigts parcourraient toujours le dessin avec une certaine tendresse. C’était là, ça ne partirait pas, et cela la rassura simplement sur le moment. Elle en était fière, pas de doute. Ses yeux, pétillant d’une nouvelle flamme remontèrent vers Hadrian, lui adressa un sourire confiant.  

- Mon grand père disait… Chaque symbole t’aidera à garder la tête haute, à ne jamais regretter le chemin que tu as pris, quelques en soient les conséquences. Et si par malheur tu es perdue devant l’immensité de ce monde, tu regarderas et tu saura ainsi d’où tu viens et qui tu es. Un simple point fixe dans un univers vaste et changeant. Je crois qu’il n’avait pas tout à fait tord. La première chose en laquelle nous devons avoir confiance, ce sont nos capacités.
 

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Dernière édition par Endriad le Mar 15 Aoû 2017 - 0:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyJeu 10 Aoû 2017 - 19:23

La moitié de son corps baignant dans l'eau fraiche pendant que son torse commençait déjà à sécher sous le soleil qui culminait dans l'étendue de ciel bleu, des gouttelettes perlaient de ses cheveux pour venir dévaler l'étendue lisse de sa peau nue. Écoutant les explications de la jeune femme avec attention, il ne se gênait pas pour observer chacun des tatouages qu'elle touchait du bout du doigt pour l'expliquer. Hadrian n'avait nul tatouage, nulle marque qu'il aurait voulu graver sur sa peau pour se souvenir de quoique ce soit. Tout ce qu'il avait n'était que cicatrice comme l'énorme morsure de loup que l'on pouvait voir sur son bras, laissant une marque blanche peut décidée à brunir au soleil. Il n'avait pas besoin d'un tatouage pour se remémorer le jour où il avait perdu sa famille, cette morsure le lui rappelait de façon suffisamment efficace. Une autre cicatrice visible était celle à la base de son cuir chevelu, sur son front. Elle datait du même jour, ou peut-être de la veille, alors qu'il était tombé de la charrette, se fendant presque le crâne contre une pierre sur laquelle il était tombé face à la première. Sa chute aurait presque pu être comique en oubliant les circonstances.

Il laissa un moment s'écouler, toujours debout dans l'eau, les mains effleurant la surface en se laissant emporté par le courant. C'était une sensation agréable que de se laisser aller et il n'avait qu'une envie, s'abandonner à la rivière pour qu'elle l'emporte jusque chez lui. Mais elle ne s'en approchait pas même de 100 lieues. Le nez levé vers le ciel, les yeux clos, il goûtait la chaleur de l'astre sur son visage, les cheveux au vent. L'air été chaud mais respirable, ce qui n'enlevait en rien la saveur d'un bon bain frais en plein été. Après un temps, les yeux toujours fermés, il dit à la jeune femme non loin de lui. « Ton grand-père était un sage homme. » Comme s'il avait passé tout ce temps à réfléchir à ses propos.
Son grand-père a lui, pour le peu qu'il s'en souvenait, lui avait semblé fou avec ses histoires à dormir debout. Il se souvenait qu'il aimait beaucoup l'écouter quand il était enfant mais qu'en grandissant, il avait fini par réaliser ce qu'elles étaient, des histoires. La réalité était bien plus dure, froide et hostile que la fantaisie, quand bien même elle était tirée de la réalité. Il lui en avait presque voulu de l'avoir bercé ainsi d'illusion mais il l'avait aussi envié d'être capable de garder cette part là dans son cœur. « Mon grand-père aurait sans doute pu inventer une histoire pour chacun des symboles que tu arbores. » ajouta-t-il un moment plus tard avant de plonger le haut de son corps dans l'eau froide, comme s'il se réveillait ou qu'au contraire, il cherchait à se réveiller de sa rêverie. L'eau le fit frémir, ses poils se dressant sur sa peau comme une chair de poule et ses tétons se durcissant douloureusement. Son ventre émit un petit grognement de protestation, quémandant de la nourriture. Le bain lui avait toujours ouvert l'appétit et bien plus encore. Il se redressa et se dirigea vers la berge, s'adressant à la jeune femme et son neveu sans les regarder. « Je vais me vider et voir si je peux lever un peu de gibier. Profitez de l'eau tant que vous le pouvez. »

Il s'éloigna à la perpendiculaire de la rivière, à la recherche d'un arbre où vidanger sa vessie. Il ne voulait pas que son urine vienne souiller l'eau potable de leur camp où ils se baignaient. Un brin d'herbe dans la bouche, il se mit à siffloter allègrement, réfléchissant toujours à ces marques qu'elle avait choisi de porter. Elles lui allaient bien, il avait trouvé ça joli et plus important encore. Il se demandait si elle se ferait un tatouage en son souvenir s'il était assez marquant. Il se promena un moment, laissant ses cheveux sécher librement en scrutant les hautes herbes à la recherche d'un dîner sautillant. Du lapin, il en avait bien envie. Il leva deux des pièges qu'il avait posé en allant chercher du bois, sans que ce ne soit fructueux avant de tomber sur une proie bondissante dans son troisième piège. Un lapin serait difficilement suffisant pour eux trois, surtout vu l'appétit du mioche mais ils allaient devoir faire avec. Il reposa cependant ses pièges en attendant l'heure du repas, avec l'eau à côté, il avait encore une chance d'attraper quelque chose avec la lumière déclinante.
Il revint alors au campement avec son lapin encore vivant, cherchant la jeune femme du regard, comme par curiosité. Depuis qu'il avait vu ses marques, il ne pouvait plus s'en détacher l'esprit, comme hypnotisé. « J'ai attrapé un lapin ! » lança-t-il à la cantonade.
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyMar 15 Aoû 2017 - 0:48

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Sage homme, sans doute, c’était ainsi que beaucoup l’avait toujours vu dans sa tribu, comme l’un des sages, un chef juste et aimant avec les siens. Longtemps, il avait été son guide, son repère, presque un père là où le vrai péchait par ses longues absences et le peu d’intérêt qu’il lui portait, en sa qualité de femme. Endriad n’avait jamais porté son père dans son coeur de la même manière que son grand père. Leurs relations avaient toujours été tendues, d’autant plus depuis la mort d’Aaxion. Il était pourtant la seule chose à laquelle elle pouvait encore se raccrocher à présent, même s’il lui en coutait un peu au fond d’elle-même.

Même dans une famille soudée, il existait toujours des rancunes qui avaient tôt fait de vous broyer si personne n’était capable d’oser parler franchement. Endriad ne s’en était jamais privée d’ailleurs. Elle défendait ses convictions et s’attendait trop souvent à ce que les autres fassent de même. C’était parfois une erreur et elle apprenait à se tempérer avec les années. La mort de sa mère l’avait faite grandir trop vite, prendre à bras de corps des responsabilités qui n’avaient pas lieu de peser sur une enfant.

Certaines histoires seraient peut-être aussi bien que la réalité. Hélas, personne n’a le pouvoir de les changer, même avec beaucoup d’imagination, je le crains. 

Et comme elle affirmait cela, son regard s’égara sur la cicatrice qui entourait le bras d’Hadrian. Elle n’avait pas vraiment besoin de poser de questions pour deviner que quoi il s’agissait, du moins par sur l’instant, mais ses yeux remontèrent vers son visage, le fixant avec un grand sérieux. Que ce soit voulu ou non, la vie laissait des traces, témoignant des actes, expliquant les peurs encrées jusqu’au plus profond de nous.  

Ils étaient là… Endriad savait pertinemment que la meute les suivaient, à une distance raisonnable, maintenant qu’ils n’avaient plus d’entraves. Cela ne l’inquiétait pas, au contraire, cette protection, même lointaine était une bénédiction pour ce voyage. La Lossoth les avait vu naitre, grandir, elle les avait nourri, partagé leur quotidien depuis bien trop de lunes. Ils avaient sacrifié l’un des leur pour la survie de leurs maitres. Ce lien invisible ne pouvait s’altérer si facilement. Sur l’enfant, on pouvait encore sentir l’odeur de la louve. Hadrian n’en avait pas conscience, mais tant que la meute se glisserait en silence dans leurs pas, les charognards en tous genres se tiendraient à distance.

Pour elle, aucun loup n’était pire qu’un humain, et leur affection jamais ne connaissait ces doutes et ces faiblesses qui assaillaient les esprits faibles de certains mortels. Pourtant, elle sentait que pour l’heure cette barrière n’était pas prête à être franchie et qu’elle devait se garder de se montrer insistante envers son compagnon de voyage. La jeune femme se laissa retomber dans l’eau dans un silence néanmoins respectueux sur ce sujet certainement trop sensible.

Je vais essayer de décrasser un peu le petit monstre.

L’heure du repas approchait, et bien qu’elle n’eut pas encore véritablement faim, la promesse d’un peu de viande n’était pour lui déplaire. Endriad se laissa porter encore quelques longues minutes par le courant, ses pensées vagabondaient sans grande retenue vers son compagnon de voyage, lui tirant un sourire moqueur envers elle-même. Après ce qui était arrivé, elle pouvait bien divaguer un peu si ça lui faisait plaisir.

Voila une chose qui n’était en revanche pas du goût de Firmen qui revint trop rapidement à la charge pour la couper dans son moment de détente en la tirant par le fond pour se venger du bain forcé. Ils bataillèrent une moment, alors qu’elle essayait de frotter son frimousse crasseuse avec un bout de linge. Lorsqu’elle estima qu’il était assez propre, ou du moins qu’elle ne pourrait pas faire mieux, et qu’inversement il lui avait suffisamment fait boire la tasse avec ses pitreries, ils regagnèrent la berge pour se faire sécher aux derniers rayons chauds de cette fin d’après midi.

Quand Hadrian émergea des buissons avec sa prise, la jeune femme avait déjà allumé un feu qui crépitait bien et sur lequel chauffait une marmite de soupe faites de ce qu’elle avait ramassé en chemin. Endriad n’était pas une grande cuisinière mais elle avait fatalement apprit avec les années à faire avec les moyens du bord. Tout ce qui était comestible finissait toujours par arriver dans son assiette faute de mieux. Firmen attisait les flammes avec un bâton sous les directives de sa tante qui avait repris sa couture. Jouer avec le feu, voila une activité qui lui convenait assez bien pour une fois. Elle gardait cependant un oeil sur lui, on était rarement assez prudent avec un garnement dans son genre.

Donne-moi ça , déclara-t-elle au chasseur en se levant sans une once d'hésitation. Je vais m’en occuper.  

Ce n’était pas le premier lapin qui subirait son doigté expert lorsqu’il s’agissait de dépecer d’une traite et de vider des entrailles encore fumantes. Néanmoins, elle adressa une prière à ses divinités pour les remercier de cette prise et vérifia que l’animal était bien mort. Ce n’était pas un spectacle des plus délicats qui s’en suivit mais il fallait bien en passer par là pour manger. Il y avait bien longtemps qu’elle ne prêtait plus d’attention particulière à tout ça, force d’habitude, sans doute. Le temps d’aller se laver les mains dans la rivière, que la broche de fortune tournait déjà sur les flammes.

Tu penses que nous serons à Minas Tirith dans combien de temps si nous continuons à cette allure ?

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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyJeu 17 Aoû 2017 - 21:48

La chasse était pour lui une nécessité plus qu'un passe-temps comme cela pouvait l'être pour les petits nobliaux. Il chassait pour se nourrir et non pour se divertir, il n'avait pas de temps à perdre pour ces futilités. Sans doute éprouvait-il de la rancune envers ceux qui ne se sont jamais trouvés dans le besoin mais à ses yeux, il n'avait rien à leur envier. Hadrian était un homme de terrain, un homme d'aventure, un homme de la nature. Il appréciait davantage de dormir à la belle étoile près de son cheval que dans un lit froid où il ne pouvait voir les étoiles mais c'aurait été bien plus agréable s'il n'y avait pas ce danger qui rodait constamment. Aujourd'hui, ils n'étaient plus en sécurité nul part, que ce soit sur les routes ou dans les villages les mieux gardés, le monde était rongé par un espèce de ver qui faisait pourrir son fruit de l'intérieur.
Hadrian était un homme simple qui se contentait de peu. De la nourriture, de l'eau, une femme dans son lit -même si cela se faisait relativement rare dernièrement-, le plus important à ses yeux était sa famille. Son fils, sa sœur, il ne demandait pas grand chose. Il n'aimait pas rester à rien faire, même se détendre dans l'eau avait une fin pour lui, provoquée par le besoin de bouger, d'occuper son corps. Il avait bien suffisamment barboté pour être propre et l'heure du dîner approchant, il alla lever les pièges qu'il avait posé au moment de leur halte. Il n'en avait pas posé beaucoup, juste ce qu'il fallait mais avec l'eau à côté, l'endroit était idéal. Pourtant, sa prise ne fut pas très bonne mais en restant là pour la nuit, ils pourraient en lever d'autre avant de partir.

L'animal pendait par les pattes arrières, le sang lui montant à la tête. Il s'était débattu longuement avant de s'abandonner à la mort qui était proche mais Hadrian ne l'acheva pas tout de suite. Ce n'était pas par cruauté mais plutôt pour laisser le temps à la bête de s'endormir un peu avec tout son sang accumulé ainsi. Cela marchait pour les humains, une technique très efficace pour les poules et il ne pouvait en être autrement pour les autres animaux. Était-ce une forme de compassion ? L'homme ne réfléchissait pas jusque là, il s'agissait surtout d'une habitude qu'il avait gagné au fil des années.
A peine revint-il au campement que la jeune femme était debout pour s'occuper du lapin. Il ne lui en demandait pas tant. Il avait attrapé l'animal, il pouvait donc s'en occuper mais il ne se voyait pas refuser. Lui laissant l'animal, il s'installa au coin du feu, l'observant dans son œuvre d'un air curieux. Une fonte avec de l'eau avait été posée près du feu et il y déposa des feuilles que lui avait donné Elea pour faire une tisane, se disant qu'une boisson chaude achèverait le repas de façon plus agréable mais avec la chaleur ambiante, mieux valait lui laisser le temps de refroidir avant de la déguster.
Hadrian aimait regarder les doigts agiles défaire l'animal de sa peau et lui vider les entrailles encore chaude. Cela n'avait rien de gore à ses yeux, il s'agissait simplement du spectacle d'une femme préparant un repas pour les siens.
Les siens... qu'était-il pour elle si ce n'était un étranger ? Un compagnon de voyage ? Il ne savait pas davantage ce qu'elle représentait pour lui de toute manière. Tandis que le lapin prenait une couleur appétissante, le flan tendu au dessus des flammes près desquelles il avait été planté sur sa broche de fortune, la jeune femme revint les mains nettoyées de tout le sang qui les avait couvertes plus tôt. Un agréable fumet commençait déjà à se faire sentir au delà de l'odeur caractéristique du bois brûlé et son ventre se mit à gargouiller. Il n'avait pas eu conscience d'avoir déjà faim mais visiblement ce petit bain lui avait ouvert l'appétit.

« Autant de temps qu'il nous en aura fallu pour arriver jusqu'ici. » lui répondit-il, ne relevant pas même la tête pour lui répondre, les yeux perdu dans les flammes qui crépitaient. « Le chemin est plus plat, plus facile mais sinueux. On ne peut pas prendre le risque de couper à travers champ en cette saison avec les serpents qui rôdent dans les hautes herbes. » Il avait relevé la tête, regardant le garçon qui avait tendance à n'en faire qu'à sa tête. Il ne voulait pas avoir la mort d'un enfant sur sa conscience et ce dernier était assez téméraire pour faire fi de son avertissement. « Avec une autre monture nous irions plus vite, peut-être en trouverons nous une au prochain village mais je n'ai rien pour payer. » soupira-t-il, repensant à la façon dont la femme avait de se tenir guindée sur un cheval, visiblement peu habituée encore. « Peut-être qu'en vendant mes talents de forgeron, nous obtiendrons de quoi acheter une monture pour toi et le garçon. Tes bêtes pourront-elles rester suffisamment en retrait de la ville pour leur éviter un sort funeste ? » En disant ses mots, il avoua ouvertement qu'il se doutait bien que les loups n'étaient pas loin. Il voyait comment son cheval réagissait et il avait bien vu comment les loups s'étaient comportés avec elle. Si on pouvait leur offrir une chose, c'était bien leur loyauté et leur esprit de meute.
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptySam 19 Aoû 2017 - 14:25

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Chez les Lossoth il n’y avait pas ce clivage entre les riches et les pauvres. Chef de tribu ou simple chasseur, il n’y avait que la reconnaissance d’un titre et des parures qui allaient avec, que le respect des ainés, que les actes qui comptaient vraiment. Dans le quotidien personne n’était au dessus des autres ou n’avait le loisir de se prélasser. Le principe de tuer un animal pour son plaisir personnel n’avait pas lieu d’être, il s’agissait toujours d’une vie qu’on prenait et on devait remercier les dieux de vous accorder cet honneur. C’était une bénédiction pour la survie des siens autant qu’un déchirement spirituel que d’ôter une âme. Même loin de chez elle, Endriad se pliait à cette tradition qui ne lui semblait certainement pas veine. Il n’y avait bien que les orcs qui ne bénéficiaient pas de cet honneur. Eux, ils étaient là pour semer la mort, éteindre toute graine de vie et rendre cette terre généreuse stérile.

Non, Endriad n’avait pas besoin de superflue, pas plus que d’un toit sur sa tête. On l’avait élevé ainsi et elle ne s’estimait pas malheureuse de son sort. L’argent et les possessions matérielles rendaient les hommes faibles pour de mauvaises raisons, érodant le lien qui les unissait. Devant l’adversité l’union était une force et quelques piécettes et de beaux vêtements n’y changeraient rien. Ce lien, Endriad l’avait pourtant déjà ressenti, avec bien des gens qui ne partageaient pourtant pas sa culture.  

- Tu n’es pas obligé de faire ça. Je trouverais bien une solution.

Sans doute le ressentait-elle à cet instant, ce lien qu’elle croyait disparu de ces terres, alors qu’elle levait à son tour le yeux de feu pour fixer son compagnon de voyage. Cette proposition était toute à son honneur, la surprenant néanmoins, si on remontait aux premières heures tendues de leur rencontre. Hadrian n’était pas Lossoth mais la petite troupe qu’ils formaient depuis quelques semaines lui rappelait le temps passé près des siens, et ce geste plus que généreux ne faisait que le confirmer d’avantage. Sans dire qu’elle se sentait en sécurité pour autant, elle retrouvait un peu plus de confiance en l’avenir. L’effroyable carnage avait ébranlé ses acquis même si elle s’était gardée de l’évoquer, préférant se plonger dans la mise en place d’un plan de secours. Peut-être pouvait-elle compter sur cette homme là plus encore qu’elle ne l’avait cru.

- Je veux dire, c’est déjà… 

La vérité c’était qu’Endriad ne savait pas vraiment comment refuser sans se sentir confuse ou ingrate. Ce n’était pas son orgueil qui parlait, même s’il était facile de l’imaginer. Elle soupira doucement, fit tourner la broche de fortune, cherchant des mots qui peinaient à venir. Ce n’était certainement que parce qu’ils le ralentissaient dans son avancé, après tout. Néanmoins, c’était beaucoup offrir pour deux étrangers de passage dans sa vie, et elle ne voulait pas lui causer plus d’embêtements que présentement.

- Nous pouvons prendre le temps qu’il faut… mais je comprends que ton fils te manque. Disons que, lorsque nous serons à Minas Tirith, je te rembourserais pour cette peine.

Mais ainsi, il savait pour les loups… Elle s’était attendue à une remarque plus radicale là aussi. Avait-elle envisagé une dispute ? Possiblement. La cicatrice aperçue plus tôt n’avait fait que confirmer ce qu’il devait en penser et une méfiance presque légitime. Finalement, elle se trouvait un peu rude envers lui, comme s’ils faisaient bêtement commerce. Elle devait faire plus confiance à ses sentiments. Un lien… oui, un lien. Un sourire sincère fendit son expression jusque là incertaine.

- Il y a des choses que je comprendrais jamais, vous concernant, les gens du sud. Mais je crois que cette histoire m’aura apprise une chose, vous n’êtes pas si différents de mon peuple. Pour certains, en tout cas.

Son regard bifurqua vers Firmen qui regardait les adultes dans un savant mélange de lassitude et de dégout. Puis, il grogna en l’adresse d’Hadrian en plissant les yeux comme un animal cherchant à mettre en garde un potentiel rival. Parfois, il y avait des choses que les enfants percevaient bien plus vite que les grandes personnes. Et ce que le gamin sentait poindre ne lui plaisait pas vraiment apparement. La Lossoth se lassa aller à rire, elle ne connaissait que trop bien ce comportement qui n’était pas une première lorsqu’un homme, quel qu’il soit, commençait à s’insérer dans leur petite famille. Cette peur d’être abandonné se mutait facilement en une agressivité déplacé. Alors, pour le rassurer, et même s’il n’était pas vraiment d’accord, elle enlaça chaleureusement son neveu et l’embrassa sur les cheveux, qui étaient bien plus propres maintenant.

- Ne t’inquiète pas pour ça, je m’arrangerais pour qu’ils restent à l’abri.


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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyMar 13 Fév 2018 - 21:42

Inquiet, inquiet, c'était beaucoup dire. Il n'était pas vraiment inquiet pour les loups, c'était juste que... mais un homme n'avait pas à se justifier et encore moins face à une femme. Il fronça le nez, une mimique qu'il partageait avec son fils et qu'il avait pu observer chez Elea, preuve indiscutable de leur lien de sang. Sa grimace ne dura que l'espace de quelques secondes, suffisamment pour être remarqué si l'on était assez attentif. Ainsi, le plis entre ses sourcils disparu à son tour pour venir s'incruster au coin de sa bouche qui s'étira alors en un petit sourire moquer. « Les hommes restent des hommes, peu importe d'où ils viennent, ils ont toujours les même préoccupations. » Sans doute pensait-il au sexe et à l'alcool, ou peut-être à des choses plus douces comme la famille mais il n'en toucha mot. Il n'était pas du genre à s'étendre sur ses préoccupations.

Cependant, il s'était radouci, allant même jusqu'à tirer la langue au sale môme. Sale mais propre, visiblement un bain n'avait pas lavé ses manières ! De la même façon qu'il n'avait pas lavé son propre orgueil. Se levant brusquement, il lâcha platement, « Ce ne sera pas la peine de chercher à me rembourser, voyez ça comme un échange si vous le voulez. Si nous nous revoyons une fois nos chemins séparés, je pourrais vous demander quelque chose en échange. » Et pourtant, à l'idée de ne pas la revoir, il ressentait une pointe d'agacement. Cela n'avait rien à voir avec le risque de perdre cet échange mais il n'était capable de mettre le doigt dessus.

Le lapin n'était pas des plus goutu, un peu maigre, mais c'était mieux que de manger des racines à l'eau. Avec la peau, il pourrait même faire des mitaines pour l'hiver. La fourrure scierait à merveille à la beauté de la jeune femme mais cela ne lui traversa l'esprit qu'un millième de seconde. Sans avoir bougé de sa place, il se rassit doucement, les coudes sur les genoux tandis qu'il triturait un bout de viande entre les doigts avant de l'engloutir. « Comment es-tu arrivée en possession de tes bêtes ? » lui demanda-t-il en mastiquant doucement. « Tout le monde en a parmi ton peuple ? » Cette idée le dépassait, ne serait-ce que d'essayer de les apprivoiser. Des monstres sanguinaires qui ne songeaient qu'à les manger. Sans doute se repaitraient-ils de sa charogne une fois qu'elle aurait quitté ce monde.
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyJeu 8 Mar 2018 - 19:49

Non, elle n’était pas totalement en accord avec cette affirmation, parce qu’elle en avait croisé des hommes et il n’avait pas tous la bonté de Hadrian. Elle fronça légèrement les sourcils, signe discret mais évident d’un semi-désaccord. Lui, elle tendait à le comprendre, du moins se retrouvait-elle un peu dans sa façon d’être à certains moments. Endriad préférait les personnes censés bien que rudes aux entournures que des fantaisistes prompt à vous abandonner parce que l’herbe était plus verte ailleurs. Il avait cette franchise abrupte qui ne la rebutait pas, au contraire, elle savait à quoi s’en tenir.

« Ca me convient bien mieux qu’une transaction pécuniaire. Je n’aime pas avoir de l’argent de toute façon, ça sépare trop les êtres, en plus d’attirer les convoitises. »  

Se reverraient-ils un jour lorsque cette équipé inattendue aurait pris fin ? Elle n’en savait strictement rien, mais déjà, elle pouvait sentir que le poids de cette dette, loin d’être si pesant pour un tel cas de figure, sonnait comme bon augure. On s’attachait à ses compagnons de voyage, à certains plus qu’à d’autres. Cependant plus Hadrian se dévoilait plus elle pouvait en apprécier sa présence tendant imperceptiblement à l’apaisement et à la protection à leurs cotés. C’était cela dit une chose à laquelle la Lossoth ne devait pas s’habituer.

« Je n’ai pas en projet de m’établir dans le sud. Je ne sais pas combien de temps cela prendra… Ici, je n’ai pas de place. Vous reveniez d’Imladris à ce que j’ai cru comprendre par Elwel. Si l’avenir te pousse de nouveau jusque là, alors, nos chemins se re-croiseront surement. »

c’était un repas maigre mais chaud, tout ce qu’une femme simple comme elle connaissait parfaitement et savait se contenter sans rechigner en aucune façon. A défaut d’être épais le lapin avait bon goût. Elle divisa sa propre part pour en donner d’avantage à Firmen qui se jeta dessus sans même un merci. Ce voyage l’épuisait autant qu’il le rendait affamé, il ne cessait de grandir de jour en jour en cet âge béni des dieux. Endriad observait le gamin se couvrir la figure de saleté en mangeant lorsque la question atteint ses oreilles. Son regard bifurqua vers l’homme et elle lâcha un rire léger. C’était une question assez récurante qui n’avait jamais fini de l’amuser tant cela semblait naturel pour elle que d’avoir des loups plutôt que des chevaux.

« Il y a bien pire que des loups qui rodent dans les steppes du Forodwaith. » Plaisanta-t-elle sous une fausse gravité. « Ce n’est pas comme si nous avions vraiment le choix. Tout le monde n’a pas son loup mais aucune tribu ne peut imaginer survivre sans sa meute. » Bien sur que pour une race de cavaliers tout ceci semblait absurde. Il se trouvait que l’inverse était tout aussi vrai. Des chevaux, une infime minorité de Lossoth en connaissait seulement l’allure. Ces bêtes là étaient bien trop fragiles, d’aucune utilité lorsqu’il s’agissait de chasser ou de se protéger. Ils étaient tous aussi incapables de tirer un traineau sur la glace. « Ta monture ne tiendrait pas un jour. Autant dire que ça ne vaut rien passé Forochel. La force, l’endurance, l’intelligence des loups sont des atouts précieux dans beaucoup de domaines. Ce ne sont pas des bêtes sauvages quand on sait s’y prendre. » Elle marqua une pause, suspendu dans une sorte de réflection. « Et bien, imagine toi qu’une horde de chiens laissés au soin de la nature ne serait pas si différente en fin de compte. Nourris-les, aime-les, et ils seront de fidèles compagnons tout aussi surement. »
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptySam 31 Mar 2018 - 16:47

Son regard se plissa alors qu'il riait à gorge déployée comme si la jeune femme venait de lui sortir la meilleure plaisanterie qu'il n'ait jamais connu. « Tu as sans doute raison mais ce serait bien mal connaître mon cheval. Je le soupçonne d'être carnivore, ce n'est pas la neige qui le ralentirait. Il serait bien capable de se tailler un manteau dans ma chair pour survivre. » Hadrian aimait beaucoup son cheval, son fidèle compagnon et sans doute serait-il triste de devoir s'en séparer une fois qu'il deviendrait trop âgé pour la route. Cependant, il lui arrivait de vouloir s'en débarrasser chaque fois que cette mule lui jouait un sale tour. Il l'avait déjà mordu et ce fut bien la première fois qu'il avait pu dire qu'il adorait un cheval pour son caractère. « Je crois que ce cheval tient un peu du loup. J'ai des traces de dent qui en témoigne. » Il se leva d'un bon et baissa son pantalon pour lui montrer la marque qu'il avait sur la cuisse, marque récoltée la première fois qu'il avait voulu le monter sans son accord. « On a fait du chemin depuis. Nous nous sommes apprivoisés l'un l'autre. Visiblement, il doit avoir un faible pour vous. »

Il laissa le silence s'installer une fois rhabillé, pas le moins du monde embarrassé à l'idée de s'être ainsi dévêtu devant une femme.

« J'espère que nous nous recroiserons. »

Jamais il n'avait été aussi sincère. Autour du feu avec la jeune femme et l'enfant, il se sentait heureux. C'était chose étrange à s'avouer mais c'était vrai. Il aurait aimé vivre ce genre de choses avec son fils, il aurait aimé qu'il soit ici, avec eux, il n'arrivait pas à l'imaginer autrement.
« Vous voyagez souvent dans ces contrées sauvages ? Peut-être nous reverrons nous lorsque je remonterais avec mon fils. Je me rends au mariage de ma petite sœur dans le Rohan. Elle s'est trouvé un barde étrange avec qui elle vit pour l'instant au milieu des elfes. Drôle de vie, je dois bien l'avouer. » Jamais il ne l'avait dit à voix haute comme ça, encore moins à sa soeur. Il n'appréciait pas énormément ce Buchanan mais du moment qu'il rendait sa petite soeur heureuse, il était satisfait. Ce qui le satisfaisait moins, c'est que le mariage ait été consommé bien avant qu'il ne soit une idée et s'il la plantait devant l'autel, il serait le premier à le traquer pour répandre ses tripes sur des lieues à la ronde. Il serra les poings, restant calme d'apparence.
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyDim 15 Avr 2018 - 0:26

La réaction ne se fit pas attendre, et elle prit la forme d’un éclat de rire presque trop grandiloquent. Même si Endriad le prenait elle sur un ton léger, c’était une frappante vérité. S’il n’y avait eu que la neige le Forodwaith n’aurait connu qu’un simple hiver. Sans doute ne pouvait on en avoir conscience qu’en ayant un jour parcouru la steppe glacé dont le froid mordant n’épargnait personne, pas même les nuages apportant les chutes de duvet blanc. Elle le prit comme il le prenait, suivant dans un rire la remarque sur cette bête fauve qui lui servait de monture. Les chevaux et elle, ça avait toujours fait deux, pour ne pas dire quarante. Oui, elle y préférait les loups, question de culture. Pourtant, Endriad s’était adaptée, si elle était loin d’être sereine en scelle, il y avait néanmoins un certain progrès. Pour Firmen en tout cas, cette expérience était une bonne chose, un jour l’enfant serait amené à apprivoiser ces montures dont elle l’avait éloigné depuis quelques années déjà.

L’anecdote poursuivait son chemin et la lossoth ne prit pas vraiment garde à ce qui se profilait. D’un geste Hadrian s’était redressé pour lui montrer le témoignage physique de ce qu’il affirmait. Bien que la jeune femme ne fut pas vraiment une oie blanche, elle marqua néanmoins un temps d’arrêt lorsque son compagnon de voyage se dévêtu en parti, et certes temporairement, d’un seul coup. Elle n’avait pas vraiment besoin d’une preuve mais l’homme ne semblait pas être encombré d’une grande pudeur. Son regard effleura vaguement la cicatrice avant qu’elle ne s’empare du bâton pour attiser les flammes. Aucune remarque ne passa ses lèvres même si son expression surprise et quelque peu gênée attesta du malaise passager qui l’avait traversé un instant. Elle regarda Firmen, aux grands yeux ronds comme de gros pièces de monnaie. Il grogna, silencieusement mais Endriad savait déceler cette mimique caractéristique sur le visage de son neveux. « Même Firmen mord, il est tout ce qu’il y a de plus humain en théorie. Je penche tout de même pour un croisement à force. Je dois avoir un don avec ces bêtes là il faut croire. » déclara-t-elle finalement avec une certaine ironie lorsqu’elle eut retrouvé contenance. Un geste du menton et un regard plus tard le garçonnet baissait les yeux sur le feu sans plus d’incident. Pour lui, être comparé à un loup était un compliment bien plus qu’un reproche de toute façon.

Elle ne pensait pas en être désappointée davantage qu’une minute au paravant, et pourtant la phrase suivante tomba après un silence étrange. La jeune femme avait l’habitude de recroiser certains compagnons de voyage, ce monde devenait vite étroit, les têtes étaient fatalement les mêmes avec les années. Bien sur, selon, elle appréciait de les retrouver. Pourtant Hadrian n’était pas un commerçant, pas un nomade, et ces mots la touchèrent d’avantage que d’autres similaires dont l’échos lui parvenait d’un passé non si lointain. « Moi aussi » avoua la lossoth en toute simplicité, sans retenir l’inopportun de cette affirmation sincère elle aussi. Puis la conversation reprit son cours, plus confortable dans son contenu, comme si cet aveux n’avait jamais franchi ses lèvres.

La jeune femme le laissa parler pendant que les flammes dansaient sous ses yeux dans un balais grave mais gracieux, profondément chaleureux. Plus le discourt s’allongeait, plus il lui paru familier. Etait-ce si étrange que sa soeur vivent parmi les Elfes ? Elle-même connaissait une jeune fille qui séjournait à Fontcombe depuis son enfance. Cela faisait un long moment que sa route n’avait pas croisée celle d’Elea. Après des années à espérer voir plus loin, l’enfant des elfes avait fini par se lancer dans l’aventure et elles s’étaient un peu perdu de vu à cause de cela. Pour le meilleur, et cela la fit sourire. Endriad espérait toujours le mieux pour sa si douce amie, l’accomplissement de tous ses rêves d’évasion, entre autre, du moment que la blonde était heureuse. Mais, à y réfléchir, Elea était la seule humaine à s’accommoder du train de vie si paisible des elfes tant elle avait été nourri de leur culture. Son regard bifurqua brusquement vers Hadrian pour l’analyser un moment avec interrogation. « J’ai parcouru l’Eriador pendant 10 ans. J’ai fini par en explorer pas mal de coins jusqu’à en rencontrer une jeune demoiselle qui vit depuis bien longtemps parmi les Elfes d’Imladris. Ca ne semble pas si déplaisant. » Inconsciemment la Lossoth plissa les yeux, tentant de décerner des traits communs dans la lumière vacillante. Un rire éclaira son visage, un brin moqueur sans doute. « Tu ne ressembles pas du tout à ma petite Elea. »  
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyMar 12 Juin 2018 - 19:38

Hadrian n'avait pas besoin d'employer les mots pour transmettre ses sentiments tant on lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il se voulait bien moins facile à discerner mais on est pas toujours ce que l'on veut. D'habitude, il avait moins de mal à masquer ce qu'il pensait mais dès que ses sentiments les plus profonds étaient engagés, il perdait toute contenance.
Quand il pensait à sa petite sœur, cela se voyait tout de suite. On pouvait lire dans son regard tout l'amour qu'il avait pour elle mais aussi tout les regrets qu'il gardait au fond de lui. Celui de ne pas l'avoir retrouvé plus tôt, celui de la laisser au milieu des elfes, celui de devoir laisser sa main à un sombre inconnu. Son seul réconfort était le bonheur qu'il pouvait lire sur ses traits. Elle n'avait pas changé depuis toutes ces années, elle restait la petite Elea.

Il lui fallut une seconde pour réaliser. Le mot raisonnant dans l'air pur de la nuit tombante. Il cru un instant qu'il avait prononcé son nom, n'ayant pas conscience de l'avoir sur la langue. Il fixa la jeune femme, interrogateur. Sa bouche s'ouvrit alors qu'il cherchait une façon de formuler sa question et le doute s'évanouit. « Qu'est-ce que tu as dit ? » l’interrogea-t-il en plissant les yeux. « Tu connais ma sœur ? Mon Elea ? » encore que l'utilisation du pronom était un peu fort et que la première concernée s'en offusquerait sans doute, si douce soit elle. « Elea, qui vit à Fondcombe ? »

Hadrian demeurait perplexe. Il avait bien conscience que le monde n'était pas si vaste une fois qu'on l'avait parcouru mais de là à rencontrer si loin de Fondcombe quelqu'un qui connaissait sa sœur, il ne s'y attendait pas. « J'aurais voulu te rencontrer plus tôt. »
Son cœur était lourd de remord face à tout ce temps perdu. Si seulement il avait rencontré Endriad plus tôt, sans doute aurait il retrouvé Elea plus tôt. Son cerveau fonctionnait à vive allure, inconscient qu'il était du peu de probabilités que le destin les ait réuni plus tôt. « Depuis quand la connais-tu ?! » s'exclama-t-il, encore dans ses pensées. Il se serait presque jeté sur elle pour lui saisir les mains et la presser, se contenant à peine.

« C'est vrai que je lui ressemble guère. » finit-il par répondre, totalement à l'ouest. « Nous avons chacun pris de l'un de nos parents. Elle a la beauté de notre mère et j'ai celle des poissons nageant dans le lac de Laketown si l'on en croit ses dires ! » Son visage se fendit en un sourire asymétrique alors qu'il reportait son attention sur la jeune Lossoth, fondant bientôt en un sourire d'excuse. « Excuse-moi si je me suis emporté.. c'était tellement inattendu. »
Quelques secondes passèrent avant qu'il ne s'exclame à nouveau. « Il faut que tu viennes au mariage ! Cela lui fera grand plaisir de te revoir, j'en suis sûr ! »
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MessageSujet: Re: Une affaire... délicate...    Une affaire... délicate...  EmptyVen 15 Juin 2018 - 20:51

Facilement perceptible, comme un éclair jahissant dans une nuit sans lune alors que la Lossoth avait toujours les yeux rivés sur son compagnon de voyage. Là, ce nom, il l’avait percuté brusquement, déformant les traits d’un visage qu’elle apprivoisait doucement. Elea… Oui, elle l’avait prononcé, naturellement, même s’il revenait parfois dans sa mémoire. Cette Enfant, cette douce créature, Il la connaissait, aussi surement qu’elle la connaissait. Le monde se réduisait à peu de chose quand Hadrian fini par l’affirmer de vive voix. Sa soeur… Oui, il en avait-il deux sur cette terre correspondant à une telle description ? Mais trop éberlué, l’homme persistait dans ses questions, en faisant presque douter Endriad. « Oui, je n’en connais pas d’autre. » Acquiesça-t-elle avec une certaine douceur, tout aussi confuse que son interlocuteur face à cette nouvelle inattendu. « Toi ? Vraiment ? » Rien chez lui n’attestait du contraire, pas dans la simplicité de sa réaction en tout cas. Et ces questions désuètes retombèrent comme une chaude couverture sur ses épaules dans la nuit.

« Je ne sais plus… » La Lossoth semblait presque désarmée face à cette question. L’accusait-il de n’avoir poussé chemin plus avant ? Le destin avait une drôle de façon de tourmenter les êtres. « Des années. » Acheva-t-elle finalement, presque fautive de cette vérité jusqu’ici sans importance. Le temps n’avait qu’une piètre importance, il s’avérait trop cyclique pour prêter attention aux saisons qui défilaient. Une chose était sure la nouvelle avait déboussolé l’homme face à elle, d’une manière qu’elle n’aurait pas forcément cru possible quelques minutes plus tôt. Aucun doute ne venait entacher cette évidence, ce frère tenait à sa soeur comme elle-même tenait aux siens, ce qui la conforta dans son geste tandis que sa main se posait sur son épaule avec une familiarité instinctive. « Je ne vois rien qui mérite punition. Je suis sure qu’Elea doit être heureuse d’avoir retrouvé son frère. » Et les poissons n’avaient pas tellement en s’en plaindre.

Ce n’était pas la seule surprise que ce feu de camp amenait dans son sillage. Après ce silence bienvenue surgissait une nouvelle qui écarquilla une seconde les yeux de la jeune femme. Elea allait se marier. Bien sur c’était une très bonne nouvelle, plus encore que de la savoir parcourir le monde comme elle en avait tant de fois fait le projet. Ainsi avait-elle trouvé en chemin un compagnon, plus qu’un compagnon même, un partenaire pour le futur. Mais elle ignorait cependant qui, et comment il était. Elea n’avait pu se tromper, et son imagination avait tôt fait d’envisager le meilleur plus que de craindre le pire. « Je ne savais pas » Se contenta-t-elle de répondre pour calmer les questions qui bondissaient déjà en elle. « Je l’espère… Il y a longtemps que nous ne nous sommes pas vues. Elle avait quitté Imladris la dernière fois que je me suis arrêtée pour la voir. » Un peu d’elle-même se sentait fautive, mais qu’auraient-elles pu faire pour garder contact alors que leurs chemins s’étaient éloignées ? Bien sur, Endriad préférait l’accomplissement des désirs de son amie plutôt qu’une maison dans laquelle partager un repas. Elle se reprit, depuis quand avait-elle honte de ses choix ? Sans doute parce que pendant cet instant, Hadrian avait fait peser un peu de culpabilité sur ses épaules. « J’y serais. Je ferais tout pour. »

Au delà même de la joie qu’un tel événement répandait dans son coeur, il y avait aussi la certitude que son compagnon de voyage ne disparaitrait plus à jamais. Ainsi était un encrage étrange, dans un demeure qui n’était pourtant pas la sienne et qui assurait néanmoins un lien qui aurait pu se perdre trop facilement. Cela lui semblait un peu idiot, la lossoth avait pourtant l’occasion de le rembourser assurément, et cela était sans doute suffisant. D’un seul coup du destin, sa méfiance naturelle s’en voyait amputée plus avant encore, comme si cet inconnu faisait parti de sa famille. Devait-elle reconnaitre qu’Hadrian n’était pas tout à fait comme ceux qui l’avaient précédés ?  Bien de la curiosité subsistait, pour ce fils, pour ce fiancé, pour ces aventures qu’Elea avait dû vivre. « Tu l’as rencontré, son… fiancé ? » Elle retenait d’autres interrogations, d’autres affirmations qui auraient dû être mieux canalisées. Cette impression d’extraordinaire passait avant puisqu’il s’agissait du  frère d’Elea… « Je ne sais pas combien de temps cela prendra. J’aimerais que tu m’attendes. » C’était sorti, comme on aurait pu le dire à un ami de longue date. La route inverse lui semblait longue, la compagnie de quelqu’un de confiance ne pouvait pas être si… indispensable. Sans doute aurait-elle pu se raccrocher à une caravane de marchants, cela n’avait rien de commun avec le trio insoupçonnée qu’ils commençaient à former cependant.
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