Leur confrontation avec les trolls lors de leur dernière halte les avait placés dans une situation périlleuse alors qu'ils se trouvaient soudainement sans monture pour le reste de leur voyage. Tout cela par la faute de deux jeunes nains qui n'avaient pas pris la tâche qui leur avait été confiée, au sérieux. Ils avaient perdu là leurs fidèles poneys dont la majeure partie avait pris la fuite lors de l'attaque des colosses, perdus à jamais dans la panique. Aucune tentative de poursuite n'avait été tentée alors que le verdict avait été donné. Au delà du risque que leurs vies avaient encourues pendant que les monstres décidaient de leur sort, il leur fallait faire un choix et se séparer de quelques biens superflus pour alléger les charges qu'ils auraient à porter en l'absence des bêtes.
Leur sac sur le dos, ils progressaient maintenant à pied à une allure bien moindre que celle qu'ils avaient maintenu jusque là. Le magicien, armé de son seul bâton, se trouvait en tête du cortège, se retournant de temps à autre pour suivre la progression des nains comme un berger surveille ses moutons. Peu osait desserrer les dents en le suivant ainsi, tant l'atmosphère au sein de la Compagnie s'en trouvait alourdie. Cela venait-il de l'humeur sombre du Roi des exilés qui avait percé à jour les plans du mage ou cela venait-il de l'aigreur de certains éprouvant quelques difficultés à évoluer avec leur charge. Les heures passèrent et la forêt dans laquelle ils avaient établis leur campement cette nuit là, laissa la place à davantage de relief. Le sentier n'était maintenant plus que pierreries et une cascade pouvait se faire entendre alors qu'entourée de roche, comme retrouvant leur environnement naturel, la Compagnie arriva sur un aplomb rocheux, s'arrêtant pour contempler le paysage s'offrant à eux.
Chacun peut alors admirer la cité elfique qui se dessine sous ses yeux alors que le Magicien Gris profite de l'effet qu'elle suscite pour la présenter alors de sa voix puissante et grave.
« La vallée d'Imladris ! Mais on la connaît aussi sous le nom de Rivendell. »
Marquant à sa façon, une pause avant ce dernier nom, d'une manière toute théâtrale. Il se retourna finalement pour reprendre le chemin vers la toute belle cité. Leur route n'était pas encore terminée avant de parvenir aux portes du royaume du Seigneur Elrond mais malgré la désapprobation des nains, il y avait des questions qui nécessitaient des réponses même si pour cela, ils devaient faire face à ces elfes qui feraient sans doute en sorte de les dissuader de poursuivre leur quête. Pour le reste, ils bénéficieraient d'une halte bienvenue en toute sécurité et en toute sérénité.
Un pont les mena au pied d'un escalier où ils s'attroupèrent, accueillit par un elfe qui appréciaient visiblement autant leur présence qu'eux-même étaient heureux d'être en ces lieux. Le personnage reconnu immédiatement Gandalf, le saluant dans sa langue dans l'irrespect le plus total par égard aux nains l'accompagnant. Le mage demanda à voir le Seigneur Elrond qui faisait l'objet de leur visite en ces lieux et c'est à cet instant que ce dernier arriva alors derrière eux, empruntant le chemin qu'ils venaient de prendre. Juchés sur leurs immenses montures, le seigneur et ses hommes encerclèrent la Compagnie des nains, formant une ronde à faire tourner la tête. Appréciant de façon modéré l'accueil qui leur était réservé, les nains se tenaient sur leurs gardes, leurs armes au poing.
Vous pouvez répondre à la suite de ce post si vous êtes un nain qui participe à la quête ou un elfe faisant parti du comité d'accueil de Fondcombe dans l'ordre que vous voulez
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mar 9 Fév 2016 - 20:33
Imladris
La quête avait pris un tout autre tour depuis la nuit dernière, alors qu'il s'était retrouvé coincé comme une vulgaire pomme de terre qui attend son heure avant de finir dans une marmite. Ils avaient été attaqués, pillés par des trolls gigantesques et s'ils avaient échappé de peu à la mort, ils se retrouvaient maintenant sans monture, portant le fardeau de leur sac et de bien plus encore. Kili était dévoré par la culpabilité. Tout était de sa faute, pour ne pas dire de leur faute en incluant son frère, même s'ils étaient aussi fautif l'un que l'autre. Le nain en prenait l'entière responsabilité car il en était ainsi. Son oncle leur avait confié une tâche, une seule et cette dernière n'était pas bien difficile, mais du début à la fin, ils avaient été incapable de s'y tenir et de faire les choses correctement. Sans lui, ils n'auraient certainement pas perdus leurs poneys de manière aussi tragique, même si certains étaient parvenus à s'échapper. Son cœur se serrait chaque fois qu'il y repensait. Il se fustigeait intérieurement et n'avait pas desserré les dents de toute leur longue marche jusqu'à la cité elfique. Le pas traînant, il se faisait pourtant plus déterminé encore qu'au début de leur périple, déterminé à ne pas baisser ses gardes de nouveau. Plus rien de fâcheux n'arriverait par sa faute, il s'en était fait la promesse muette en serrant les poings d'impuissance alors qu'il chargeait son paquetage sur son dos. Il ne voulait plus entendre parler de trolls tant la honte pesait sur son dos, pas tant qu'il aurait lavé son nom après pareille erreur. Lui qui avait eu si peur de décevoir son oncle, il ne craignait plus rien maintenant que c'était fait si ce n'était d'échouer en tentant de se racheter. Les poneys étaient perdus, ils avaient faillis être dévorés par ces monstres pour une question de vigilance et de témérité. Si seulement, rien de tout cela ne s'était passé. Fermant les yeux, il se pinça l'arrête du nez en baissant la tête, pensant à Fraia. Que dirait-elle si elle apprenait ce qui s'était passé ? Se moquerait-elle de lui ou au contraire, saurait-elle lui ouvrir les yeux sur ce tragique événement ? Malgré toute sa bonne volonté, il ne parvenait à entendre ce que son cœur lui soufflait mais si la honte était toujours bien présente, il chérissait le fait qu'il fut encore en vie, suffisamment pour penser à sa belle et ressentir la soif de se battre pour le rester.
Quand il ouvrit les yeux, après qu'une courte seconde se soit écoulée, la vue qui s'offrit à lui lui fit ouvrir la bouche de stupéfaction. La vue depuis la montagne était magnifique mais celle-ci n'avait rien de comparable. Elle était à la grâce ce que les Ered Luin était à la majesté et la rivière qui coulait en contrebas semblait chanter comme pour produire un tableau parfait. Cette vision idyllique le fit quelque peu douter. Non pas de son oncle mais de ce que l'on disait des elfes. Il doutait également du mal qu'un escale en de tels lieux pourrait produire sur la compagnie et rêvait d'un bon repas et d'un bon lit. Emboîtant le pas au mage, il ne s'attarda pas davantage sur la corniche avant de poursuivre le chemin. La cité à portée de main restait encore bien loin de leurs pieds.
Plus ils s'approchaient de la cité elfique et plus les lieux enchanteurs le subjuguaient. Ils avaient cette finesse qu'il appréciait dans son arc et malgré les divergences qu'il y avait avec le peuple des nains, on ressentait quelque chose d'ancien propre aux deux races. Ce calme et cette sérénité, ce n'était certes pas ainsi dans la montagne, loin de là, mais ce n'en était pas moins agréable. Jetant un coup d’œil à son frère, il ouvrit la bouche pour lui donner son avis sur ce qu'ils avaient sous les yeux avant de la refermer sèchement, de peur de se rendre ridicule. La blessure était encore trop vive pour qu'il oublie. Comme un petit troupeau, ils avançaient pas à pas sur un pont avant de finir attroupés au pied d'un escalier d'où descendit un elfe. Il n'en aurait jamais vu qu'il n'en aurait pas moins reconnu un s'il en avait eu un sous les yeux et ce fut bien le cas. Grand, élancé, les cheveux long et lisses, il était aussi chaleureux et accueillant qu'un arbre, tout le contraire d'un nain, à n'en pas douter. Gandalf s'entretint avec lui, demandant à voir le Seigneur des lieux et à peine annonça-t-il son absence qu'un groupe d'elfe monté déboula à vive allure, les encerclant tout à fait. Le jeune nain attrapa son arc, sachant pertinemment qu'il ne pourrait rien faire en cas d'attaque, ainsi entouré de ses compagnons, mais il ne le lâcha pas pour autant, les nains plus âgés les entourant, eux les nains les plus jeunes, comme pour les protéger. Son ego n'eut pas le temps d'en prendre un coup cependant, alors qu'il se tenait sur le qui-vive, près à se battre s'il fallait en découdre avec ces perches.
Dalor
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Sam 13 Fév 2016 - 16:56
Il s'en était fallut de peu... De très très peu... Non vraiment, sans rire, il en avait encore la barbe toute roussie. Ca avait pourtant bien commencé... Vaincre trois trolls à quatorze nains, ça n'aurait pas dût leur pauser problème... A vrai dire, ils avaient même mené la bataille jusqu'à ce que cet abruti de hobbit ne se fasse bêtement capturer par ces sales monstres complètement stupides... Enfin c'était à se demander s'ils n'étaient pas encore plus stupides qu'eux puisqu'ils avaient tous laissé tomber les armes pour sauver ce pauvre petit avorton inutile...
Quelle honte, quelle humiliation de se retrouver presque à poil et vulgairement ligoté à une grosse branche pour être tourné à la broche, le nez dans les bottes d'un nain qu'il ne pouvait clairement identifier tellement ils étaient serrés comme des sardines... Des sardines qui n'auraient pas tardé à être grillées s'ils n'avaient pas eut la chance d'être si près du levé du jour et si Gandalf n'avait pas fait la bonne entaille sur le bon rocher....
Depuis cette nuit là, lui qui n'avait pourtant pas été très bavard depuis le début du voyage, ne desserrait plus les dents, pas même pour saluer Nori, l'un des rares qu'il connaissait et avec qui il s'entendait plutôt bien. Cela était sans compter sur les regards incendiaires qu'il lançait au hobbit à chaque fois qu'il avait le malheur de se poser sur lui... Tout ceci était de sa faute... Lui qui s'était juré il y a longtemps de cela qu'on ne l'humilierait plus... C'était foutu et dans les grandes largeurs...
Depuis plusieurs jours, ils allaient à pied et devaient porter de plus lourdes charges puisque leurs montures n 'avaient pas eut la courtoisie de les attendre pendant qu'ils se faisaient gentiment rôtir par les trolls... Le surplus de bagage ne dérangeait pas vraiment le nain, la marche un peu plus, mais il était tellement en colère contre lui-même de s'être fait avoir si facilement, qu'il n'y prenait pas garde... En fait, il ne pris aucune garde au chemin qu'ils empruntaient jusqu'à ce que Gandalf ne brise le "silence" en leur parlant de la vallée de Foncombe.
Alors finalement ils allaient réellement demander l'hospitalité et l'aide des elfes ?! Dalor eut un léger, très léger sourire en coin, car le spectacle risquait d'être drôle à regarder si ce qu'on racontait à propos de 'l'affection' que portait Thorin aux gens de cette race en particulier était vrai...
Suivant le reste du groupe, il cacha son manque d'assurance lorsqu'ils passèrent sur ce pont, trop haut et pas assez large à son avis, puis il fit comme les autres et s'arrêta sur ce qui semblait être la place d'accueil et en parlant d'accueil, un elfe s'approchait en s'adressant à Gandalf, la seule personne capable de comprendre son langage maternel. Quel manque de politesse... Mais il ne se permettrait pas de faire la moindre remarque puisque lui-même, n'était pas du genre poli...
Alors que certains s'offusquaient déjà par ce manque de sympathie, un cors retentit et ils furent bientôt encerclés par d'autres elfes montés sur leurs chevaux. Agrippant sa hache et la tenant près de lui à deux mains, Dalor essayait tant bien que mal de garder un oeil sur tout le monde, chose compliquée étant donné qu'ils n'avaient de cesse de tourner en rond.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Dim 14 Fév 2016 - 13:07
Tout ceci était de sa faute, uniquement de sa faute... Si seulement il avait réussit à voler les poneys aux nez et à la barbe des trolls sans se faire bêtement attrapé par l'un d'eux, ils auraient pût les ramener au campement sans se faire voir et personne n'aurait jamais rien su... Mais même ça, il en était incapable... Quel cambrioleur faisait-il ?!
Mais d'un autre côté, il n'avait jamais rien volé de sa vie alors cela s'expliquait nettement plus... Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se dire que s'il avait si facilement échoué face à trois trolls renommés pour être une espèce relativement stupide, il ferait pâle figure devant un dragon cracheur de feu et s'attendant certainement à avoir de la visite depuis près de soixante ans...
Il ne serait bon qu'à lui servir d'apéritif avant qu'il n'aille griller les nains un par un pour ensuite retourner veiller sur l'or qu'il leur avait si méchamment volé...
Mais quelle idée avait eut Gandalf de venir le chercher lui et de le présenter comme le meilleur voleur qu'ils pourraient trouver dans toute la terre du milieu ? Surtout que d'après ce qu'il avait vaguement compris, l'un d'entre eux était un voleur bien connu de leur peuple... Bien que moins discret qu'un hobbit, ce nain ferait certainement un meilleur travail que lui...
Mais la question principale qui subsistait depuis le début de ce voyage restait la même : pourquoi avait-il si subitement changé d'avis ? Pourquoi avoir balayé tous ses efforts pour être un hobbit des plus recommandables et sans aucune histoire en une seule nuit après la visite de treize nains bruyants et envahissants qu'il avait lui-même éconduit de manière bien maladroite...
Tout le reste du voyage entre ici et la Comtée, il s'était sentit mal-à-l'aise et clairement pas à sa place car la majorité de ses compagnons lui faisait bien sentir qu'ils auraient préféré qu'il reste dans sa petite maison bien douillette plutôt que d'aller au devant de gros ennuis. Et depuis la nuit avec les trolls cette sensation était encore plus présente selon lui. Ils lui rejetaient la faute, même s'ils ne lui avaient pas encore dit clairement, Bilbo le sentait bien. Il avait donc essayé de se faire encore plus petit, et il avait gardé le silence la plus part du temps, n'échangeant que quelques mots avec Gandalf qu'en de rares occasions car le magicien semblait préoccupé.
Sans doute était-ce encore à cause de cette dispute avec Thorin à propos du chemin qu'ils devaient emprunter pour se rendre jusqu'à la montagne solitaire. Bilbo laissait souvent traîner ses oreilles pour se tenir au courant des décisions histoire de se sentir moins perdu, moins vulnérable et de connaître leur prochain but, mais il se gardait bien de participer au débat afin de ne s'attirer les foudres de personnes, bien conscient de son manque d'expérience dans le domaine.
« La vallée d'Imladris ! Mais on la connaît aussi sous le nom de Rivendell. »
Bilbo sortit de ses sombres pensées lorsque Gandalf avait présenté le lieu où ils se trouvaient actuellement et il s'émerveilla devant la vue verdoyante et majestueuse de la vallée qui n'aurait pas pût cacher sa magie. Se fustigeant intérieurement, il se demandait comment il n'avait pas remarqué avant qu'ils étaient finalement arrivés là où Thorin ne voulait pourtant pas poser un orteil et il suivit le groupe sans plus se faire remarquer, observant les constructions elfiques tellement hautes, tellement différentes de celles de hobbits mais tellement belles aussi.
Une fois arrivé sur ce qui semblait faire office de palier de la cité, Gandalf s'arrêta, forçant le reste de la troupe à l’imité et bientôt, ils furent accueillit par un elfe brun qui parlait dans sa langue natale, ne semblant pas s'inquiéter de savoir si les nains étaient capables de le comprendre. Mais, comme Bilbo le remarqua ensuite, l'elfe en question ne se préoccupait pas d'eux, mais uniquement de Gandalf à qui seul il s'adressait.
Quelle impolitesse.
Pour le coup, Bilbo compris bien l’agacement des nains de se voir traité avec si peu de considération (même s'il ne pouvait s'empêché de songer qu'ils étaient tous arrivés chez lui comme s'ils y étaient attendu et avaient vidé son garde manger et saccagé sa plomberie en une seule soirée) mais une fois encore, il préféra rester silencieux et il n'eut que le temps de sursauter en entendant le cor de chasse elfique qu'il se sentit repoussé au milieu du cercle que formaient désormais les nains pour faire face aux chevaux qui tournaient autours d'eux sans pour autant les menacer.
Surpris, Bilbo constatait tout juste que malgré leurs ressentis envers lui, les nains avaient eut pour instinct de le protéger en le plaçant d'office au milieu de leur groupe. Vu sa petite taille, perdu au milieu de tous les nains, Bilbo avait bien conscience de passer presque inaperçu et même s'il leur en était reconnaissant, il se sentait malgré tout quelque peu rabaissé. Mais peut-être n'était-ce qu'une façon de l'empêcher de leur créer des ennuis après tout...
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Dim 3 Avr 2016 - 21:38
Troisième Etape
Plus les jours avançaient, plus le Seigneur des Exilés sentait que le Magicien Gris et ses idées leur causerait bien du souci. Ils avaient perdu leur monture par la faute du Hobbit qui avait foncé tête baissée dans les bras de trois trolls. Ils voyageaient maintenant avec des sacs bien plus chargés qu’auparavant et bien qu’ils aient été obligés d’abandonner une bonne partie de leur matériel, la bonne humeur après cette perte n’était plus dans les cœurs de tous. Mais pire encore que cette perte, car il savait que Minty conduirait les autres poneys aux Montagnes Bleues, c’était là de bien braves bêtes, intelligentes et prudente. Bien que cette perte leur demandât de puiser un peu plus dans leurs réserves et les fatiguât plus qu’ils n’avaient pu l’être, c’était le fait d’avoir manqué de perdre une partie de la compagnie par l’insouciance d’un épiciers incapables de prendre la mesure de ces actions. Il avait été obligé de ployer l’échine, lui, Seigneur des Montagnes Bleues avait une fois de plus été obligé de céder afin de pouvoir mener sa Quête à bien . Combien de fois les nains devraient-ils ployer le genou pour que leurs biens leur soient rendus ? Combien de fois devrait-ils encore se laisser faire ?
Face aux trolls, pour espérer pouvoir lui sauver la vie et épargner les membres de la compagnie, il avait été obligé de rengainer son épée, obliger de se soumettre à des créatures idiotes, mais pis encore, ils avaient tous été ridiculisé par la bêtise du hobbit et devaient leurs vies sauves au magicien, arrivé à point nommé après avoir disparu une fois le campement établis. Il regrettait ainsi amèrement et chaque jour un peu plus sa présence ici, avec eux, ce semi-homme ne manquerait pas de les entraîner dans quelques autres embûches de ce genre et bien qu’il ait pu dire le contraire lorsqu’ils étaient encore au cœur de la Comtée, il se devait de garantir sa sécurité, comme à tous les autres membres du groupe. Ruminant ainsi ces pensées bien amères et pleines de remontrances à l’égard du Hobbit et du mage qui les conduisaient vers Fondcombe, il dirigea la troupe en suivant Gandalf jusqu’à la Vallée où se trouvait la cité elfique du Seigneur Elrond. L’atmosphère de l’endroit semblait avoir été figée hors du temps, comme si les elfes ne pouvaient avoir conscience de ce qui se tramaient au dehors, gardés à l’abri de ce cocon doré. L’Héritier de Dùrin se garda bien de toutes remarques alors que le mage gris présentait Rivendell et les amenait au cœur de la cité, les laissant passer des colonnes et des ponts qui n’avaient rien à envier à la magnificence de l’art des bâtisseurs et sculpteurs des royaumes des nains.
Gandalf s’adressa alors au premier elfe qui était venu les accueillir une fois qu’ils furent trouvés sur une maigre esplanade où les autres habitaient des lieux pouvaient les toiser du regard comme s’ils avaient été des enfants désobéissants. L’air semblait lui-même refuser leur présence ici, lourd, suspendu, comme s’il s’était attendu à ce que quelque chose implose. Mais les nains savaient se tenir et se considérer en tant qu’invités, ils étaient capables de respecter ce qu’on leur offrait et ce n’était surement pas le cas de ce qui devait servir de chambellan au Seigneur Elrond qui, dans le mépris le plus total répondit au magicien dans la langue des Elfes.
Le regard du Roi des Exilés croisa celui de Dwalin, laissant transparaître aisément la colère qui l’envahissait doucement. On reprochait aux nains leur entêtement quant à cette mésentente avec les elfes, mais une fois de plus, elle se justifiait. Ces êtres se pensaient bien plus supérieurs à eux, nains, qui ne méritaient donc pas d’être acceuilli comme ils auraient dû accueillir n’importe quels hôtes. Sans doute cela en aurait-il été de même chez les nains, mais Gandalf leur avait prédit bon accueil, il s’était fourvoyé. Le Seigneur des Montagnes Bleues espérait que cela puisse être compté comme la dernier fois que le magicien se trompait, mais son cœur le laissait penser ardemment que les choix du sorcier les conduirait certes à bon port, mais seraient-ils tous ensemble jusqu’au bout du voyage ? Le Roi du Peuple Errant serra doucement les poings, il semblait de plus en plus Le Seigneur de Rivendell et sa suite arrivèrent enfin, dans une cavalcade qui n’avait rien d’accueillante, les encerclant comme s’ils avaient de vulgaires orcs. Il tira l’épée qu’il avait pris aux Troll au clairs tandis que tous les nains faisaient de même, puisqu’ils étaient délibérément menacés. Laissant ainsi étinceler sa lame sous les rayons du jour tandis que les autres nains formaient un cercle autour d’eux. Le Seigneur des Exilés protégeait les siens, Kili et Fili, ses neveux, le Hobbit avec derrière lui et eux-mêmes étaient protégés par le reste de la compagnie. Le regard du Seigneur des Montagnes Bleues passa de Gandalf au Seigneur Elrond, ses orbes céruléennes étaient devenues glaciales. Puisque l'on les accueillait avec mépris, il ne prendrait même pas la peine de leur répondre, autrement que par le sang si cela était ce que les elfes espéraient voir couler. Resserrant sa prise sur sa nouvelle épée, il attendit, prêt à défendre les siens, que celui qui les avait conduit ici prenne la responsabilité de ses actes et évite un incident lourd de conséquences. Lui, Héritier de Dùrin, ordonnerait alors aux siens de s'abstenir de tout actes impolis, mais les nains n'avaient en réalité que peu besoin d'ordre de ce genre, ils étaient tous capable de se montrer corrects et respectueux de leurs interlocuteurs.
Il espérait ainsi que le Seigneur de Fondcombe soit aussi sage qu’on avait pu le décrire, mais chacun des nains ici présents savaient que placer sa confiance en un être aussi flagorneur, intéressé et lâche qu’un elfe était impossible.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Lun 4 Juil 2016 - 13:19
Fili avait encore les oreilles qui chauffaient en se rappelant de l’incident des trolls. Leur rôle était de surveiller les poneys, mais bien entendu, il avait fallu qu’il fasse l’idiot, et de fait, plusieurs poneys avaient été perdu à cause de cela… sans compter le fait qu’ils aient failli se faire dévorer pour caler une dent creuse à trois trolls tous plus stupide les uns que les autres. Beaucoup blâmaient Bilbo, mais le fils aîné de Dìs savait que le début de la responsabilité reposait sur son propre comportement, pas même sur Kili qu’il pourrait accuser, ce qui ne serait pas honnête vu que son cadet lui avait fait remarquer plus d’une fois qu’il ne prenait pas leur rôle au sérieux.
Qu’à cela ne tienne, entre ça, des orcs, des wargs et tout ce qui allait avec le fait de courir pour sauver leur peau, ils avaient suivit Gandalf, avant d’entendre une nouvelle qui allait en réjouir plus d’un – en toute ironie bien entendu – lorsqu’ils apprirent que leurs pas les menaient tout droit vers la demeure des elfes. Pas que le blond ait quelques griefs purement personnels concernant les oreilles pointues… mais il savait que leurs semblables près d’Erebor n’avaient pas été d’un grand secours pour les nains en exil. Alors de fait, il ne pouvait s’empêcher de penser que d’une façon ou d’une autre, ce gêne pouvait être commun à toute la race elfique, et bien entendu son humeur ne s’arrangea pas quand, alors qu’ils arrivaient sur une place certes très belle, mais franchement le style elfique était présent, des cors se firent entendre de part et d’autre de la grande cité de Fondcombe. Se retournant – car il fixait jusque-là Gandalf qui parlait à un asperge – le prince blond vit cette procession d’elfes, juchés sur des chevaux, l’air de franchement les prendre de haut – et que Mahal lui en soit témoin, il détestait cela – ce qui lui fit resserrer sa prise sur ses lames, prêt à leur retirer cet air prétentieux du visage s’ils n’arrêtaient pas de leur tourner autours comme le faisait des chiens autours d’un troupeau. L’air de rien, un certain ordre s’était formé dans le cercle que les nains formaient aussi. Fili, Kili, Thorin et Bilbo se trouvaient en fin de compte protégés par les autres nains, bien que sans doute aussi prêt à en découdre que leurs frères d’armes, que personne n’en doute.
Coincé ici en tout cas, Fili ne voulait pas accorder a confiance aux elfes, mais s’il le fallait, il ferait comme l’ordonnerait leur oncle, c’était après tout la seule chose à faire les concernant. Il était leur leader, et s’il leur demandait de faire confiance à ces créatures infâmes, ils feraient tous un effort… du moins autant que possible… mais le premier aperçu de leur façon d’accueillir des invités ne donnait pas la meilleure opinion qui soit et l’entente entre les représentants des deux peuples ne semblait pas encore gagnée.
Dwalin
AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Dwal ♦ MESSAGES : 6430 ♦ RÉPUTATION : 2993 ♦ AVATAR : Graham McTavish ♦ DC & co : Tobold & Csiasan ♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être. — ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin — ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux). — RANG SOCIAL : Seigneur nain. — MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge. — ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné. — VOYAGE AVEC : Ses armes. — AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Sam 9 Juil 2016 - 19:44
Fondcombe
Les elfes.... Dwalin se contenta de serrer la mâchoire et froncer un peu plus encore les sourcils qui ornaient son visage déjà fermé alors que le magicien gris annonçait de façon exaspérante leur arrivée dans la cité d’Imladris. Il était inutile pour le nain de donner voix à ses pensées sur le sujet, premièrement car elles se lisaient très aisément sur sa tête, deuxièmement parce qu’il savait qu’elles rencontraient un écho certain chez son cousin, son roi. Il savait également que ce dernier ruminait déjà en silence depuis déjà plusieurs jours, depuis la perte des poneys, l’affaire des trolls. Lui-même avait peu apprécié l’expérience, et voir ses camarades mettre de côté de l’or avait achevé de lui donner envie de fracasser des crânes. De l’or, il y en avait en Erebor, plus que ce qu’ils n’en auraient jamais besoin, plus que ce qu’ils n’en auraient jamais le temps de dépenser. Contrairement à certaines personnes, Dwalin ne comptait certainement pas revenir de cette quête sans avoir vu de ses propres yeux la cité de ses aïeux. De l’or, il en aurait à l’issu de leur quête. Ou il mourrait. Mais le misérable butin des trolls ne lui servirait à rien, ni dans un cas ni dans l’autre. Visiblement, tous n’étaient pas de cet avis. Tous ne croyaient pas en leur entreprise.
Et cela le foutait déjà suffisamment en rogne sans qu’il n’y ait besoin d’aller chez des elfes, maintenant.
La troupe continua à avancer jusqu’à passer les portes de la cité, sur lesquelles Dwalin ne déposa qu’un regard méfiant, avant qu’une espèce d’asperge pâle ne vienne non pas les accueillir mais bien dialoguer avec le mage dans un dialecte auquel aucun d’entre eux n’entendait rien. Décidément, on parle de la courtoisie des nains mais..... La colère du guerrier se heurta à celle de Thorin, prunelle comme prunelle, éclat d’une fureur qui bouillait doucement mais sûrement au fond d’eux deux. Et puis l’ambiance changea, en une fraction de seconde. Le seigneurs des elfes trouvait apparemment normal de les accueillir avec toute l’hostilité possible alors qu’ils se présentaient en paix, armes rangées, et clairement fatigués. Les armes ne restèrent cependant pas au côté bien longtemps, les nains les plus aguerris se positionnant immédiatement en devant du danger pour protéger les plus jeunes alors que la cavalerie les encerclait et les forçait à resserrer leurs rangs. Dwalin resta silencieux mais était bel et bien prêt à taper dans le tas s’il le fallait, quand bien même il aurait dû d’abord exploser une ou deux rotules de cheval pour pouvoir atteindre les cavaliers plus facilement. Une bonne baston pour pouvoir évacuer sa colère était toujours bienvenue.... Mais il n’était pas seul, alors il resta sage, s’imposant seulement en position défensive. Et il en serait ainsi tant que Thorin ne donnerait pas l’ordre de se battre ou au contraire, de baisser les armes.
Invité
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Sam 23 Juil 2016 - 17:49
Fondcombe Lay hahn-nohn ah thole-ehll...
Au Sud de la cité de Rivendell, des sentinelles avaient eu vent d'un attroupement suspect d'Orcs. Elrond, pour le bien de ses citoyen, n'hésita pas à prendre lui-même le commandement de la troupe qu'il envoya pour débarrasser ces terres de la présence indésirable de ces monstres putrides. A dos de son étalon noir et suivi d'une douzaine d'autres elfes, tous plus armés les uns que les autres, il s'était élancé au triple galop pour en découdre avec ces envoyés de Sauron. Leur nombre, quoique supérieur seulement de deux individus par rapport à ceux chevauchant des wargs, tourna la situation à leur avantage tout de même. Ils décimèrent la majorité des infâmes créatures, le reste prenant lâchement la fuite. Elrond, par simple curiosité, avait trouvé et gardé une de ces épées mal foutues qui constituaient le principal de l'armement Orc sur l'un des cadavres. Enfin, presque cadavre ; ce dernier, voyant qu'il se faisait dépouiller de sa lame, avait émis un grognement de protestation qui s'était achevé sur un gargouillis immonde au fond de sa gorge. Avec sa propre arme, Elrond, sans une once d'hésitation, l'égorgea à même le sol, salissant de gouttelettes écarlates le pourpoint d'acier sombre qui lui protégeait le thorax. Il dégota ensuite un fourreau, histoire d'attacher l'épée disgracieuse à son demi-ceint, et remonta en selle. D'une brève clameur, il embarqua sa troupe, toujours complète, sur le chemin du retour vers Rivendell.
Si Elrond avait quelques dons de voyance, il n'avait pourtant pas prévu l'arrivée d'un groupement de nains aux portes de sa cité. Alors que le cor d'un sentinelle annonçait leur venue prochaine, lui et les douze autres elfes déboulèrent en trombe et, sans que le Peredhel n'en donne l'ordre, ils encerclèrent les nains, les destriers continuant de trottiner un moment avant de cesser leur course. Aucun elfe ne sortit leur arme, mais cela n'eut pas l'air d'empêcher les courts-sur-pattes de se sentir menacer et de dégainer les leurs. Haches et épées de bonne facture crissèrent hors de leurs fourreaux et leur acier brilla sous le soleil levant. Elrond ignora cette altercation, Gandalf venant à lui pour le saluer avec courtoisie. Il lui demanda où il était, ce à quoi il expliqua la présence d'Orcs après avoir descendu de selle et avoir fait une accolade amicale au Magicien Gris. Présence dont il semblait se douter de la raison, obliquant son regard vers le petit groupe de nains coltinés en cercle par sa troupe. Gandalf ne tenta même pas de nier les faits. Suite à cela, le Seigneur Elfe vit Thorin s'avancer vers lui et, d'un ton distant quoique courtois, Elrond entreprit de l'accueillir en langue commune.
- Bienvenue, Thorin, fils de Thráin.
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mar 9 Aoû 2016 - 21:43
Troisième Etape
La cavalcade qui les avait accueillies et qui semblait pourtant ici monnaie courante avait fait tirer leurs ares au clair à la Compagnie des nains. Ils étaient sur leur garde, prêts à en découdre, protégeant leurs souverains de leur corps et par leurs lames. Si l’héritier de Dùrin n’avait pas laissé le couroux qu’il ressentait l’envahir, il aurait pu laisser la fierté envahir ses traits de voir la Compagnie réagir, mais son regard céruléen était déjà fiché sur l’échine du magicien gris et son interlocuteur. Le Magicien gris s’en alla saluer le Seigneur des lieux tandis que les elfes continuaient de les entourer, sans ciller, sans doute trop heureux de les toiser de toute leur hauteur, assis sur leur monture. Si le Seigneur du Peuple Errant n’avait pas d’ores et déjà laissé la colère envahir son cœur. Leur Quête avait démarré de façon hasardeuse, emplie de surprises plus ou moins bonnes, surtout moindre. Le hobbit pour commencer, les orcs que l’on savait présents, les trolls et maintenant les elfes qui se montraient méprisants à leur égard, mais les gens de Dùrin ne leur auraient offert meilleur accueil sans aucun doute. Pourtant, cela ne manqua pas d’irriter le Seigneur du Peuple Errant. Il avait resserré sa prise sur son épée encore au fourreau, et alors que Gandalf et Elrond s’entretenaient en Sindarin, il senti une hargne bien plus forte poindre. De quel droit les évinçaient-ils de leur conversation ? Que se racontaient-ils ? Se moquaient-ils d’eux ainsi ? Au moins les nains, lorsqu’ils s’exprimaient en Khûzdhûl, ou en Iglishmèk ne le faisaient devant personne, certes, nuls intrus ne parvenaient à entrer dans leur montagne mais au moins ne se montraient-ils ainsi, pas impolis. Ainsi, pour faire cesser cette conversation désagréable dont ils étaient exclus, il commença à se déplacer. Et il s’avança vers le Seigneur de la Dernière Maison simple, obligeant ainsi ses compagnons de route à baisser leurs armes, un elfe n’oserait ourdir le sinistre plan de tuer des invités. La distance de l’accueil du Seigneur Elrond trouva son écho dans le masque d’impassibilité que conservait le Seigneur des Montagnes Bleues. Il désapprouvait l’existence de cette conversation en elfique devant eux, il était de juger les nains, les faisant passer pour des créatures sans manières très discourtoises, mais les elfes n’étaient pas en reste. Celui qui dirigeait la dernière maison simple omettait dans ses salutations les titres princiers qui lui revenait. Puisqu’il en était ainsi. Il était fort heureux néanmoins que le seul nom de Thrain chez les nains ait été porteur de majesté et d’histoire, tout comme celui de Thorin, il n’avait cependant pas souvenir que ce fût le cas pour Elrond .
« Merci pour votre accueil des plus, chaleureux.»
Il inclina ainsi, en prononçant ces termes, tout de fois sa nuque afin de saluer leur hôte, répondant d’une voix sombre, comme si chaque mot lui avait coûté avant de laisser les dernières syllabes se perdre dans le vent. Cela était suffisant. Il désapprouvait l’idée de se trouver ici en compagnie de leurs ennemis, il ignorait quelle fourberie ourdissait Gandalf sous le couvert du fait que le seigneur Elfe était le seul à pouvoir les aider à décrypter la carte qui les mènerait jusqu’à la porte secrète en Erebor. Le Seigneur des Exilés était plus que réticent à voir cet héritage tomber entre les mains d’un elfe. Néanmoins, il aurait été bien sot de refuser l’hospitalité des gens de la dernière maison simple, cela d’autant plus que leurs poneys s’étaient enfui pour certains, d’autres avaient servis de repas aux Trolls et cette perte les avaient obligés à se défaire de bon nombre de chose afin de pouvoir poursuivre leur périple avec un paquetage bien plus léger.
Ainsi, attendant eu le maître des lieux les invitât à aller se repaître, se rafraîchir et se reposer, car cela ne pouvait être autrement à moins que les elfes n’aient décidé de passer outre les règles d’hospitalités des voyageurs, il laissa son regard glacial se promener sur les visages de ses compagnons avant de le laisser se figer sur Gandalf et Elrond. Le pendentif qu’il portait à son cou avait légèrement apaisé sa rancœur, mais elle demeurait là, sourde, pesante, car la Compagnie se trouvait en terre ennemie, en terre inconnue et que cette halte bien qu’utile ne lui plaisait pas.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mar 27 Sep 2016 - 14:38
Imladris
L’arc à la main, le cœur du jeune nain tambourinait dans sa poitrine au rythme des sabots martelant le sol autour d’eux. Regroupés au centre d’une maigre esplanade comme un troupeau de moutons, la différence de taille entre les deux espèces se faisait d’autant plus sentir que les elfes se trouvaient à cheval. Le petit nain entouré des siens se dévissa la tête pour jauger leurs soudains assaillants, tournant la tête en tout sens pour ne pas en manquer un seul tel un flamand rose au milieu des siens. L’incompréhension et la colère se mêlaient sur son visage et malgré leur sous-nombre, il était prêt à se battre bec et ongles contre les elfes pour protéger la Compagnie de ces mangeurs de salade.
Kili ne comprenait pas pourquoi son oncle les avaient menés en de tels lieux mais il lui vouait une confiance aveugle, à lui ainsi qu’à son parrain. Il était cependant moins confiant vis à vis du Mage gris qui était à l’origine de ce changement de direction. Ils ne pouvaient pas faire confiance aux elfes, pas après tout ce qu’il s’était passé et cette rancœur ancestrale ne manquait pas d’apparaître dans le cœur du jeune nain qui n’avait pourtant pas été directement touché par leur décision inappropriée.
La relation entre le Mage et les elfes semblait toute différente de celle qu’entretenaient les nains avec ces derniers, alors que le Seigneur des lieux descendait de sa monture et saluait Gandalf d’une accolade toute amicale qui tira une grimace du nain. Il se sentait légèrement trahi par le vieil homme mais cela aurait été le considérer comme un ami dès le départ et avec ses multiples disparitions, c’était chose difficile. De là où il se trouvait, il ne distinguait pas tout à fait ce qu’ils se disaient mais leur gestuelle parlait pour eux et la Compagnie était sans aucun doute l’objet de leur conversation. Alors que le Seigneur elfe tournait la tête pour les contempler, Kili afficha son expression la plus renfrognée, fronçant les sourcils jusqu’à les joindre presque totalement, mais il n’avait que l’air d’un petit chiot perdu qui essaye d’avoir l’air plus effrayant qu’il ne l’est.
La tension était palpable entre les deux groupes qui se jaugeaient mutuellement, chacun à leur niveau. Les elfes avaient l’air de les prendre de haut ainsi juchés sur leurs montures mais les nains avaient l’habitude de faire face à leur problème de taille malgré leur sang facilement échaudé. Les nains n’attendaient qu’une chose, qu’un geste de leur Roi pour lever leurs armes déjà en main et les pointer sur leurs opposants mais il n’en fit rien. L’atmosphère quoique palpable ne laissa pas la place à l’orage et bientôt, l’elfe remplit-il enfin son devoir en venant saluer le Roi des exilés. Tendant le cou, Kili ne voulait rien perdre de la scène mais il ne pouvait apercevoir l’expression de son oncle qui lui tournait le dos. Jetant des regards à ses compagnons et à leurs bergers, il essayait de lire sur leurs traits ce qui se passait entre les deux hommes, ne pouvait que deviner les traits qu’arborait son oncle dans une telle situation, un visage certainement fermé qu’il ne connaissait que trop bien. S’agitant, il essaya de se dégager du noyau de la Compagnie alors que Thorin inclinait la tête pour saluer l’elfe, évoluant difficilement au sein de la masse compacte qu’elle formait.
Tous se trouvaient dans l’attente, fixant tour à tour leur Roi et le Seigneur Elrond. La fatigue du voyage qui les affligeait n’arrangeait rien à leur état d’excitation et ils n’aspiraient au final qu’à une chose, pouvoir se reposer dans un lieu où ils seraient en sécurité. Les haltes en pleines natures avaient tout à envier à un sanctuaire, qu’il soit envahi d’elfe ou non, car ils voyaient ici l’occasion de se délier l’esprit en plus des pieds.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mer 4 Jan 2017 - 2:43
Quelle affaire, mais quelle affaire. Cette quête qui avait jusqu'ici plus ressemblé à une randonnée en groupe avait depuis cette soirée pris la tournure d'une véritable aventure. Cette soirée où les jeunes princes avaient décidé de perdre des poneys et où notre fantastique hobbit cambrioleur avait décidé de jouer les héros en tentant de les sauver tout seul comme un grand. Et bien sûr, nous avons fini par nous battre contre trois énormes trolls pour lui sauver la mise, tout ça pour finir ficelés autour d'un tronc d'arbre, à rôtir au-dessus d'un feu comme de vulgaires marcassins. Heureusement que le Mage Gris était revenu à temps de sa promenade de vieux grincheux agacé pour changer ces gros idiots en pierre. Enfin ! Maintenant que tout cela est fini et que les émotions sont passées, j'admets que cette situation était tout à fait comique et grotesque. Peut-être que dans quelques temps nous pourrons en plaisanter, mais présentement mieux vaut ne pas y faire référence. L'ambiance est assez maussade depuis que nous avons perdu nos poneys et que nous devons aller à pieds, en portant l'intégralité du matériel. Pour ma part je ne suis pas trop ennuyé car j'ai l'habitude de voyager ainsi, et mon sac n'est pas extrêmement lourd. Certains ont dû se séparer d'objets pour alléger leurs paquetages qui auraient été bien trop lourds à porter. Gloïn par exemple s'était plaint pendant de longues heures d'avoir dû laisser derrière lui une collection de bols en plomb qu'il avait reçus en cadeau d'un cousin éloigné – je n'ai toujours pas compris pourquoi il les avait emportés tout court. En tout cas, lui, Bofur et moi avons fait une jolie affaire dans la cave des trolls en enterrant ce petit coffre rempli d'or et de bijoux et c'est le genre de choses qui me redonne facilement le sourire. Je sais que ce petit butin m'attends patiemment au chaud dans ce repère odorant, et je me suis promis d'être le premier à remettre la main dessus.
Hier soir, Ori a fait des jolies illustrations de notre mésaventure avec les trolls tout en me confiant tout bas son ressenti après avoir vécu sa première vraie bataille. Je l'ai écouté avec attention, amusé par l'excitation quelque peu mêlée à une certaine peur toujours bien présente en lui – et j'en suis heureux, idiot est celui qui n'a pas peur. Aujourd'hui, mon petit frère a tenté tant bien que mal de cacher son excitation à l'idée d'entrer enfin dans la fameuse cité elfique d'Imladris. Personne ici présent n'était vraiment enchanté à l'idée d'aller trouver refuge chez des elfes, et je ne crois pas avoir vu un jour Thorin être de si méchante humeur – ce qui en dit assez long, quand on connaît le personnage. Cependant nous y étions arrivés, guidés par Gandalf, et je devais avouer que le paysage était à couper le souffle. Même les plus réticents d'entre nous ne purent s'empêcher d'admirer quelques instants la beauté et la sérénité de l'endroit - sentiments bien entendu brisés par l’accueil glacial qui nous fut réservé. Une langue étrangère qui sonnait si mal à mes oreilles, et surtout très agaçante puisque nous n'y comprenions rien. Puis la cavalerie arriva, avec à sa tête celui qui se révéla être le seigneur de ces lieux, Elrond. Ils nous fonçèrent littéralement dessus, s'amusant à nous tourner autour comme pour nous faire tourner en bourrique. Dori et moi avions eu le même réflexe en attrapant Ori par l'épaule pour le pousser derrière nous dans le centre du cercle défensif que notre compagnie avait instinctivement formé. Les lames furent tirées, et j'avais empoigné mes poignards en défiant les elfes du regard. Il était évident qu'il n'y aurait certainement pas eu de bagarre ici, mais tout de même. Pour qui ces elfes se prenaient-ils ?
Quand ils cessèrent enfin de jouer aux cavaliers de cirque, le seigneur Elrond échangea quelques mots avec Gandalf avant de s'adresser à notre roi. L'atmosphère était toujours aussi tendue mais nous n'étions plus en danger et nous avions rangé nos armes doucement – pas trop vite, juste au cas où. Dori s'était retourné par réflexe pour s'assurer que notre jeune frère se portait bien, ajustant sa tunique et époussetant ses épaules. Je lui avais alors donné un coup sur le bras pour qu'il le lâche et il m'avait foudroyé du regard. Après quoi, nos camarades commencèrent à bouger. Apparemment, le seigneur elfe avait offert à notre compagnie le souper et le logis, ce qui était tout de même la moindre des choses. Curieusement, la promesse d'un lit confortable et d'un bon repas firent très vite oublier l'impolitesse de notre accueil à la plupart de mes camarades, moi compris. Après des semaines de voyage, on ne peut refuser une offre pareille.
C'est ainsi que nous nous retrouvons tous assis autour d'une longue table, sur une grande terrasse surplombant la vallée. C'est beau, y a pas à dire. C'est même super beau. Tout comme la vaisselle qui est disposée sur la table devant moi, un assortiment de cuillères et couteaux en argent véritable et à la courbe finement dessinée. Du beau travail, vraiment. Et cette salière qui est sur la table juste en face de moi, toute en argent. Des motifs étranges mais gracieux sont sculptés dessus, et je suis certain qu'elle doit peser son poids en pièces d'or. On se remplit les verres d'eau et j'en descend trois d'une traite, me rendant soudainement compte que j'étais déshydraté. Tout le monde est assez content d'être enfin assis autour d'une vraie table, ce qui nous change des campements à même le sol ou des sièges de fortune que l'on se trouve en une souche d'arbre invitante ou un tronc abattu. Un ou une elfe – impossible de le dire – commence à jouer de la harpe à quelques mètres derrière moi et je ne tiens pas très longtemps avant d'être profondément agacé par cette musique bien trop douce et mielleuse pour nous les nains. « Vous ne pourriez pas faire ça un peu moins fort ? » lui dis-je en me retournant dans sa direction. Aussi flegmatique et indifférent que les autres, cet ou cette elfe m'ignore superbement et continue de jouer avec son petit sourire niais. Je soupire, exaspéré, mais retrouve bien vite une raison de sourire : d'autres elfes arrivent avec des plateaux portant de nombreux bols qui nous sont sûrement destinés. Ils les déposent devant nous et c'est la consternation générale : les bols sont remplis de salade.
Discrètement, je profite des exclamations indignées et de la distraction passagère pour attraper la jolie salière en argent et la ranger dans une poche à l'intérieur de ma tunique. Un sourire satisfait éclaire mon visage alors que je sens le poids de la salière à travers le tissu contre mon torse. Voilà qui fait un bien fou. Je n'avais plus rien volé depuis notre départ de la Comté.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mer 4 Jan 2017 - 12:45
Bofur n’était pas habitué aux belles réceptions et lui qui avait toujours rêvé de passer pour un nain fortuné préférait largement plus les ambiances tavernes même miteuses de leurs montagnes. La nourriture n’était pas assez grasse à son gout, et c’était sans aucun doute Bombur qui devait en souffrir le plus. Un regard vers son cousin, le nain lui donne une grande tape dans le dos comme par compassion pour lui, après cette longue marche et les nuits parmi les moustiques ils avaient eu besoin d’un remontant plus…conséquent. Mais au moins il y avait de l’alcool et de la musique. Bofur n’était pas réellement emballé par le son trop sage des mélodies elfiques, on aurait dit que quelqu’un était mort en réalité et ça manquait de bruit, de joie, de nains. Oh il ne fallait pas se montrer ingrat, ils avaient été chaleureusement accueillis, ils avaient des lits douillets et une assurance de ne pas se faire tuer par des orcs durant leur sommeil. Maaaaaais….
Suite à la remarque de Nori sur la musique, Bofur termina de mâchouiller ses carottes et s’essuya grossièrement la bouche.
« Bon les gars je vois qu’un seul truc à faire… »
Bofur se leva, empoignant son gobelet fraichement rempli de vin et monta maladroitement sur la table pour attirer l’attention alors que de la vaisselle tomba de la table sur son passage. Les harpes cessèrent quand les regards se tournèrent vers lui et le nain entama une chansonnette bien connue des nains et qui avait l’avantage de mettre un peu d’ambiance. Accompagné par les nains qui se mirent également à chanter et à taper des pieds pour marquer le rythme, Bofur se donna à cœur joie en espérant que les elfes apprécient aussi leur bonne initiative de rendre l’instant plus chaleureux mais à la manière des nains cette fois.
There is an inn, a merry old inn beneath an old grey hill, And there they brew a beer so brown That the Man in the Moon himself came down One night to drink his fill.
The ostler has a tipsy cat that plays a five-stringed fiddle; And up and down he runs his bow, Now squeaking high, now purring low, Now sawing in the middle.
So the cat on his fiddle played hey-diddle-diddle, a jig that would wake the dead: He squeaked and sawed and quickened the tune, While the landlord shook the Man in the Moon: 'It's after three!' he said.
Ses compagnons de voyage semblaient bien plus motivés à l’idée d’être ici et il était content de pouvoir leur redonner le sourire en leur donnant l’impression qu’ils étaient dans les montagnes bleues.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Lun 10 Juil 2017 - 19:47
Une fois que la tension de l'arrivée et l'attente anxieuse furent passés, Bilbo se laissa le loisir d'apprécier la situation : être ici à Fondcombe, dans un lieu si beau et mythique, entouré de véritables elfes... Le jeune hobbit qu'il avait été aurait donné n'importe quoi pour vivre un tel instant, et il se rendit compte une nouvelle fois que ce jeune hobbit rêveur et intrépide était toujours présent en lui. Tout ici était merveilleux, du moindre caillou aussi lisse et brillant qu'une perle à la couleur du ciel au soleil couchant, en passant par les bâtisses majestueuses à la flore verte et luxuriante. Les elfes, bien que peu attrayants aux yeux de ses compagnons, l'intriguaient tout autant qu'ils l'impressionnaient. D'eux se dégageait une impression de savoir et de sagesse pareille à aucune autre, et Bilbo aurait aimé s'asseoir sur un des bancs de pierre avec l'un d'entre eux et lui poser mille et unes questions. Se retrouver ici était pour lui une source de joie qu'il avait du mal à contenir, mais il se contenta de suivre ses camarades en ouvrant de grands yeux, tentant de capter autant de détails que possible autour de lui. Cet endroit était possiblement le plus beau qu'il ait jamais vu. C'était comme de vivre un rêve éveillé, et mieux encore.
Accaparé par son émerveillement, Bilbo en avait presque oublié son inconfort auprès de ses camarades nains et de la compagnie. Il ne disait rien mais observait tout autour de lui avec un sourire béat sur les lèvres, écoutant d'une oreille les discussions et les plaintes des nains. Ils furent invités à prendre place à table pour le repas et Bilbo s'assit, pressé de manger – comme tous les autres, il avait grand faim. Son estomac s'était difficilement habitué au nombre plus restreint de repas au cours d'une journée, et il était encore régulièrement pris de crampes à l'estomac. L'idée d'un vrai repas à table le réjouissait, et il avait hâte de goûter à la nourriture elfique. Comme on pouvait s'y attendre, les elfes ne leur servirent que des légumes, et si les nains autour de lui s'en offusquaient, Bilbo ne se fit pas prier pour déguster chaque feuille de salade, chaque endive et chaque carotte avec appétit et satisfaction. Il n'y avait pas à dire, les elfes savaient cuisiner – même s'il trouvait lui aussi que cela manquait un peu de consistance. Une truite bien frite aurait divinement accompagné cette succulente jardinière, mais bon, il avait compris que dans cette quête, il valait mieux ne pas trop faire la fine bouche. Il partagea tout de même son avis culinaire avec Dori, un des nains qui avait le moins râlé en voyant le repas, et avec qui il pouvait toujours discuter de cuisine ou d'arts manuels.
Soudain, Bofur se leva et se mit à chanter, couvrant la musique douce et mélodieuse des elfes. Bilbo ne connaissait pas cette chanson mais elle était amusante et entraînante, et il faut dire que Bofur était un sacré numéro. Il pouvait chanter la plus idiote des chansons ou raconter la plus futile des histoires, il parviendrait tout de même à amuser son public. Les autres nains reprirent la chanson en cœur avec lui, se levant, tapant du poing sur la table, et Bilbo frappa des mains en rythme, appréciant la cadence et les paroles amusantes. C'était une chanson qu'il voudrait bien connaître, il faudrait qu'il demande à Bofur de lui apprendre plus tard. Ce-dernier salua l'audience en levant son chapeau et retourna s'asseoir sous les applaudissements et les sifflets joyeux de ses camarades. Tout heureux, transporté par l'ambiance joyeuse et oubliant pour un instant sa gêne au sein de la compagnie, Bilbo sourit aux nains attablés autour de lui.
Nous avons une chanson un peu similaire en Comté, sauf qu'il ne s'agit pas d'un chat mais d'une gerbille !
Le repas se continua dans une ambiance un peu plus apaisée et agréable depuis l'intervention de Bofur, les nains semblaient tout à coup plus détendus et la plupart grignotaient leurs légumes, leur frustration laissée de côté le temps d'apaiser leurs estomacs affamés. Bilbo se dit qu'il devrait profiter pleinement de ce moment de distraction avant que leur quête difficile ne reprenne, et que les questions sérieuses ne reviennent à l'esprit de tous.
Dalor
♦ PSEUDOs : Line ♦ MESSAGES : 187 ♦ RÉPUTATION : 639 ♦ AVATAR : Vin Diesel dans le dernier chasseur de sorcières ♦ DC & co : Bilbo ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Nain — ORIGINAIRE DE : Ered Luin — ÂGE DU PERSO : 109 ans et deux dents en moins — RANG SOCIAL : Dans mon coeur je suis riche car dans ma vie, je me contente de peu. La pauvreté n'apporte pas forcément le malheur et je le prouve jour après jour... — MÉTIER PRATIQUÉ : escorte de caravane pour le seigneur Baìn — ARMES DU PERSO : Hache et Epée — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Baìn et le peuple nain par extention — VOYAGE AVEC : la compagnie de Thorin — AMOUREUSEMENT : ... sans commentaires
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mar 11 Juil 2017 - 14:03
Ils avaient finalement été acceptés... Franchement, aux premiers abords, Dalor aurait plutôt parié qu'ils se seraient fait jeté, ou même que Thorin, réputé pour ne pas supporter les oreilles pointues, refuserait tout net de rester ne serait-ce qu'une minute de plus dans cette citée. Mais Elrond les avait finalement accueillit avec politesse même s'il ne s'était finalement adressé qu'à Gandalf et Thorin.
Dalor avait alors rangé sa hache sans l'avoir utilisé et avait suivit les autres dans cette citée étrange remplie d'arbres et qui lui donnait presque le vertige. Tout était tellement grand, tellement haut, tellement vert.... Non, même s'il était habitué aux grands espaces, il n'était pas à l'aise parmi tous ces elfes. Et puis ils lui avaient toujours donné l'impression de le prendre de haut parce qu'ils étaient des elfes et étaient donc nettement plus vieux, plus sages, plus instruits... Bien sur, puisqu'il ne leur avait jamais adressé la parole, ils ne le lui avaient jamais dit clairement, mais c'était sa façon de ressentir les choses.
A l'heure du repas, c'est avec surprise qu'il suivit les autres. Il s'était attendu à ne pas être invité à manger parmi leurs ôtes, mais il semblait que les elfes tenaient à être de bons accueillants. Il n'avait pas été à la table du maître des lieux, mais franchement ça l'arrangeait grandement. Le menu lui par contre....
En toute honnêteté, il lui arrivait de manger autre chose que de la viande, mais surtout quand la viande venait à manquer à cause du temps ou tout simplement de l'hiver... Et puis quand on ne voulait pas mourir de faim... Mais là... Et bien il ne mourrait pas de faim justement et puis il préférait encore les soupes de Bombur... Mais puisqu'il n'y avait que ça à manger dans cette ambiance trop calme, il commença à grignoter sans grande envie.
Et puis Bofur décida de mettre un peu d'ambiance à la manière des nains et puisqu'il connaissait, lui aussi, la chanson, il se mis à taper sur la table en rythme sans pour autant chanter, se laissant emporter par l’enthousiasme des autres nains, eux aussi heureux d'entendre un air qu'ils connaissaient bien. Puis il applaudit à la fin de la chanson alors que Bofur reprenait sa place et que les elfes, décontenancés, ne semblaient toujours pas en revenir.
Il espérait vraiment qu'ils ne resteraient pas trop longtemps ici. Sinon il retrouverait sa silhouette trop maigre d'avant qu'il ne retrouve un travail et ça, ça ne l'aiderait pas à effrayer les plus couards de ses ennemis.... Le hobbit, lui, semblait se satisfaire du lieu où il se trouvait et après tout ça ne le perturbait pas plus que ça dans le fond, il était de ceux qui aimaient les arbres et la nature lui aussi. Et puis les hobbits n'avaient surement aucun grief envers les elfes, ce qui arrangeait bien les choses. Tout à ses pensées vagabondes, Dalor continua de grignoter, juste assez pour ne pas paraître mal-poli aux yeux desquels il se sentait sans cesse jugé.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Lun 7 Aoû 2017 - 16:11
Imladris • Elrond Le regard et le ton de Thorin Ecu-de-Chêne étaient aussi sombres et froids qu’une nuit d’hiver dépourvue de lune et la méfiance se lisait sur le visage de chacun des nains, alourdissant l’atmosphère d’une tension plus que palpable. Mais il fallait reconnaitre que le prime accueil qui leur avait été réservé à lui et son groupe n’était pas des plus courtois, et encore moins des plus chaleureux. La Dernière Maison Simple à l’Ouest des Monts Brumeux a toujours été connu pour offrir son hospitalité aux voyageurs qui la demandaient, quels qu’ils soient. C’est pourquoi, malgré les divergences nombreuses et certaines qui opposaient elfes et nains, le seigneur Elrond ne dérogerait pas à cette règle et, bien qu’il désapprouvât les nains sur nombre de points dont leur amour de l’or, il n’éprouvait à l’égard de leur peuple aucune rancœur personnelle.
Aussi, après avoir congédié d'un geste ses cavaliers qui, d’un même mouvement parfaitement ordonné, conduisirent leurs montures et la sienne aux écuries, le semi-elfe offrit à la compagnie refuge et repos et les convia à le suivre afin de que chacun puisse se rafraichir et se restaurer, l’heure du diner approchant à grands pas.
Peu après chacun, en dehors de Gandalf et Thorin conviés à s’installer à la table d’Elrond, prenait place autour d’une grande tablée dressée d’une vaisselle elfique raffinée et installée sur l’une des terrasses de la maison du maitre des lieux, offrant une vue imprenable sur la vallée. Lorsque tous furent installés le semi-elfe fit signe que le repas pouvait commencer, presque aussitôt les verres furent remplis et les convives servis. Le diner se constituait de divers plats de légumes accompagnés de galettes et pains. Evidemment il n’était pas dans l’habitude des nains de se contenter d’un menu exclusivement végétarien, ce qui ne manqua pas de provoquer quelques protestations au sein de la compagnie, sans pour autant que leur hôte ne les relève. Certaines mines se renfrognèrent un peu plus face à la composition de leurs assiettes, visiblement un peu trop verte à leur goût, et à l’écoute de la paisible et délicate mélodie que jouaient les gens du Seigneur Elrond.
C’est alors que l’un des nains, coiffé d’un couvre-chef pour le moins… original, se mit à grimper sur la table verre en main, envoyant valser au passage quelques plats et couverts, et à entamer une de ces chansons typiquement reprises à tue-tête dans les tavernes. Toute la petite assemblée se tourna alors vers lui, les musiciens cessant même de jouer, tandis que les autres nains reprirent le même air en chœur, frappant en rythme de leurs puissantes mains la table qui se mit à trembler sous les impacts énergiques et le vin contenu dans les verres commença alors à éclabousser allègrement les nappes auparavant immaculées.
Devant cette scène Elrond, l’air dubitatif, leva un sourcil circonspect. On ne pouvait certes retirer aux gens de Dúrin leur dignité et leur fierté naturelles mais il fallait reconnaitre qu’ils possédaient un sens du raffinement et de la mesure tout… personnel ! Néanmoins cette intervention, musicale dirons-nous, eut le mérite de rendre l’atmosphère générale quelque peu plus détendue et agréable, malgré une certaine gêne que le seigneur elfique pouvait aisément lire dans les yeux des siens. Leurs convives se mirent alors à manger presque sans rechigner et les visages aux traits tirés par la fatigue, la méfiance et un certain abattement, dont Elrond ignorait la cause, se déridèrent peu à peu.
Le semi-elfe se racla doucement la gorge avant de reporter son attention vers Gandalf le Gris et Thorin Ecu-de-Chêne.
« Treize nain, un magicien et un semi-homme, voilà une compagnie des plus inattendues », lâcha t-il de sa belle voix grave.
A nouveau il porta son regard sur la grande tablée située à quelques pas, s’arrêtant un moment sur le jeune hobbit assis au milieu de la compagnie de nains. Ce dernier semblait tout à fait heureux de se trouver en la vallée cachée d’Imladris, bien plus que ses comparses en tout cas. Mais il faut dire qu’aucune dissension n’opposait les semi-hommes aux elfes et que la demeure du seigneur Elrond était un endroit empli d’une douce magie qui embaumait le cœur et l’esprit de ceux qui ne s’y montraient pas hermétiques.
Le semi-elfe se demandait néanmoins quels étaient les plans réels du magicien et de ses compagnons de route. En effet le maitre de Fondcombe n’était pas dupe car, bien qu’il n’eut pas connaissance de leur dessein avec précision, il avait tout de même une assez bonne idée de ce qui pouvait amener celui que l’on nommait le Seigneur des Exilés, descendant et héritier de Thrain et de Thror, à prendre la direction de l’Est, qui plus est en compagnie de Mithrandir.
« J’ai connu votre grand-père Thror lorsqu’il était Roi sous la Montagne », dit-il en se tournant lentement vers Thorin. Dans un premier temps le seigneur elfique optait pour une approche indirecte plutôt qu’une interrogation frontale, comme pour mieux tâter le terrain et amener doucement la conversation vers Erebor, observant avec attention les réactions de son royal invité.
Cependant il y avait également tout autre chose qui avait éveillé la curiosité d’Elrond Peredhel lorsqu’un peu plus tôt sur l’esplanade parmi les lames naines et autres haches, sur lesquelles le soleil s’était reflété comme dans un miroir, il lui avait semblé reconnaitre une lame elfique portée par Thorin Ecu-de-Chêne. Mais chaque chose en son temps, le seigneur d’Imladris ne doutait pas que le sujet finirait par être abordé. Pour l’heure il s’intéressait davantage à percer à jour ce qui avait mené leurs pas jusqu’à la Combe Fendue.
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Ven 11 Aoû 2017 - 19:08
Imladris
Qu'il avait hâte de manger, il n'en pouvait plus. Dès que le seigneur des lieux leur avait offert le gîte et le couvert, il n'avait plus rien entendu de la bouche des autres que manger, manger et encore manger, sans doute ses oreilles qui lui jouaient un tour mais les derniers évènements avaient eu de quoi creuser l'appétit déjà important du nain. C'est qu'ils parlaient trop, voilà tout, on avait beau leur avoir parlé d'un festin pour les accueillir, il l'attendait encore et se demandait s'ils ne faisaient pas exprès de faire durer l'attente pour perdre un ou deux membres de la compagnie qu'ils n'auraient pas à nourrir. Il est vrai qu'ils avaient à craindre de la Compagnie, surtout pour ce qui concernait leurs réserves de nourriture. Le hobbit en était témoin, en une soirée ils avaient dévalisés son garde-manger pour ne laisser que des pots vides soigneusement raclés.
Finalement, on les avait emmenés sur une immense terrasse où une longue table avait été dressée à leur hauteur, entourée de souches sur lesquelles s'asseoir. Si les elfes n'étaient pas en train de se vanter avec leur vue magnifique sur la vallée, il ne savait pas ce qu'ils essayaient de faire en les installant ainsi à ce point culminant. Et puis, les souches, c'était bien trop. C'était des nains, pas des hobbits.. mais c'était sans doute son estomac qui parlait. Malgré son air un peu grognon, Kili était bien heureux d'avoir de la nourriture dans son assiette. Il n'avait attendu que ça ces derniers temps et il en avait presque oublié leur mésaventure avec les Trolls, mais c'était de la faute de Fili de toute manière. S'il n'avait pas fait le zouave, ils auraient encore leurs montures et ils n'auraient pas été ainsi déshonorés aux yeux de leur oncle. Qu'allait dire leur mère lorsqu'elle apprendrait ce qu'ils avaient fait ? La nourriture n'était pas vraiment à la hauteur de ses attentes et la musique ? Mieux valait ne pas aborder la musique. Fraia jouait mieux de la harpe qu'un troupeau d'elfe réuni, voilà ce qu'il en pensait de la musique, mais à ce niveau là, il n'était pas des plus objectifs. La nourriture était limitée.. même le hobbit les avait mieux accueillis bien qu'à leurs dépends. Le nain commençait à se dire que les elfes étaient vraiment des mangeurs de salade mais peut-être était-ce un jour sans viande dans leur religion. Ils verraient bien ce que donnerait le repas du lendemain mais il aurait préféré ne pas aller se coucher le ventre vide. Heureusement, il y avait les nains pour mettre un peu de joie et de bonne humeur dans cette atmosphère un poil trop guindée.
Kili n'avait jamais vu autant d'elfes de sa vie. Ils étaient aussi grand que dans son souvenir et toujours aussi... particulièrement laids. Sauf peut-être cette elfe là-bas, elle avait de joli cheveux. Moqueur, il en fit part à Dwalin assis en face de lui, un grand sourire aux lèvres.
Dwalin
AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Dwal ♦ MESSAGES : 6430 ♦ RÉPUTATION : 2993 ♦ AVATAR : Graham McTavish ♦ DC & co : Tobold & Csiasan ♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être. — ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin — ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux). — RANG SOCIAL : Seigneur nain. — MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge. — ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné. — VOYAGE AVEC : Ses armes. — AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Sam 12 Aoû 2017 - 11:55
Fondcombe
Quelques phrases en elfique et deux courtoisies plus tard, les elfes s'étaient décidés à cesser de les menacer du bout de leurs lances. La compagnie fut alors menée dans la cité, où ils traversèrent plusieurs rues jusqu'à être finalement menés sur une terrasse haute. Dwalin restait quelques pas en retrait de son roi, attentif, désireux de savoir comment les choses se profilaient, et surtout : quand ils pourraient repartir. Non, il n'était pas du tout satisfait à l'idée d'être accueilli par une bande d'elfes. Il était trop tard pour cela. Sous leurs yeux, des tables furent dressées, dont l'une à leur hauteur et le guerrier cessa enfin de maugréer à l'idée de pouvoir se remplir l'estomac. Une fois installé, il vida quelques choppes d'eau claire en attendant de voir arriver les pâtés et les poulardes, les tripailles et les frontons. Etant donné l'air de la cité, il devait y avoir de riches ripailles par ici ! Le souvenir du festin effectué chez le hobbit berça ses illusions tandis qu'une musique doucereuse commençait à être jouée (et par principe, à lui battre les oreilles). Nori fut le premier à s'exclamer contre ces airs tristes à mourir, ce qu'il approuva d'un hochement de tête décidé. A ce stade-là, mieux valait pas de musique du tout ! Fort heureusement, l'entrée arrivait et il cessa de bougonner pour attraper un bol sur le plateau et... et.... et.... et le reposer immédiatement. Non mais non. On se foutait d'eux ou bien ? Il regarda l'assemblée pour voir Nori s'emparer de l'argenterie elfique et choisit de ne rien dire. D'une, l'autre gardait le silence sur des choses qu'il ne voulait pas se voir ébruitées. De deux, c'était pas cher payé pour leur servir de la salade verte. Descendant un gobelet de vin (le seul truc avalable sur la table), Dwalin poussa un soupir et jeta un oeil vers son cousin, coincé à la table d'honneur. Honneur.... C'était un mot qui devait ne pas avoir la même signification partout. Mais Bofur eut la bonne idée de sauver un peu la situation en se levant pour se mettre à chanter un air qui tirait moins vers l'hymne d'enterrement, et plus vers quelque chose d'écoutable ! Alors, la bonne humeur revint autour de la table et chacun s'empressa de faire un meilleur usage des couverts fournis en tapant un rythme à l'unisson. Bientôt, les sourires revint et les langues se délièrent, depuis celle du hobbit à celle de son filleul qui..........
Non.
Dwalin ne dit rien, mais lui jeta un regard fixe, sévère. Le genre de regard qui veut dire : Non. Qui prévient sérieusement : Là, tu ferais mieux de te taire. Mais, son filleul étant celui qu'il était, il ne put s'empêcher de poursuivre.
« Ça, c'est un homme. » déclara-t-il d'un ton égal, avant d'appuyer finalement sa phrase d'un petit clin d'oeil joueur. comme il voyait le visage de Kili se décomposer
C'est sûr, c'était difficile de le savoir.... Tous si maigre, et blanchâtres au possible. Ils étaient tous bâtis sur le même modèle, maladif le modèle. Et cette absence de pilosité.... Bwarg. Non, vraiment, non. Même leurs chevelures n'étaient que filasse informe. Il n'y avait là rien à sauver...
Thorin Oakenshield
DURIN'S HEIR ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mar 15 Aoû 2017 - 18:27
Troisième Etape
Les elfes et les nains ne s’entendaient plus depuis que Thranduil leur avait tourné le dos le jour où la calamités Smaug, cette limace nauséabonde leur avait pris leur royaume et leurs maisons. Ainsi la première rencontre avec le Seigneur Elrond ne fût pas la plus cordiale de l’existence de la Terre du milieu. La compagnie déjà méfiante de se trouver sur des terres qui leurs étaient inconnues n’avait pu retirer son masque de défiance à l’arrivée des cavaliers qui les avait encerclés de manière peu courtoise. Le Seigneur Elrond avait fini par congédier ses cavaliers qui dans un mouvement parfait, comme l’aurait fait des oiseaux, il amena les nains à conduire leurs poneys aux écuries et leur offrit refuge et repos avant de les amener se rafraîchir avant de pouvoir se restaurer.
Le Seigneur Elrond avait invité à se table le magicien gris ainsi que le seigneur des montagnes bleues. Le reste de la compagnie dînait à côté. On les avait installés sur une grande table sur laquelle était dressée une vaisselle elfique raffinée et d’où ils pouvaient avoir une vue d’ensemble de la vallée où ils se trouvaient. Les arbres aux couleurs devenant chatoyantes, qui tireraient bientôt sur le vermeil, ce paysage qui s’étendait devant eux était appréciable, il ne pouvait qu’en convenir. Cela devait sans doute être paisible de vivre ici, bien que trop peu rocailleux à son goût. Et alors qu’on les servait, des plats divers remplis de mets variés
Et c’est à cet instant que Bofur se leva pour monter sur la table de leurs hôtes, son verre à la mains, laissant tomber au sol quelques couverts et plats avant de se mettre à chanter quelques couplets que chacun des nains ici présent connaissaient. Cela n’était sans doute pas la plus belle mélodie que le peuple nain ait pu entonner mais elle avait pour mérite de répandre joie egt bonne humeur chez les convives. Du moins chez le peuple de Dùrin, les elfes n’étant sans doute pas en mesure d’apprécier ces chants, songeant plutôt à la blancheur immaculée des nappes qui désormais était constellée de tâches de vin et de nourritures. Le Seigneur des Exilés vit Elrond hausser un sourcil de manière circonspect, sans doute légèrement dubitatif face à à la conduite de la compagnie qui n’aiderait peut-être pas les nains à trouver grâce aux yeux des elfes. Mais cela était-il important après tout d’obtenir l’approbation de cette race qui les dénigrait déjà depuis de longs siècles ? Néanmoins, le semi-elfe se racla doucement la gorge pour mieux reporter son attention sur le magicien Gris et le Seigneur des montagnes bleues, les questionnant à demi sur l’étrangeté de leur compagnie. L’Héritier de Dùrin n’était pas certain qu’ils puissent faire confiance au semi-elfe, après tout, il pouvait très bien en informer le seigneur de Mirkwood et les nouvelles allant très rapidement, certains s’empresseraient de vouloir rallier Erebor si la Montagne solitaire venait à se défaire du joug de Smaug et les nains à retrouver leur royaume et ses richesses. Sans doute valait-il mieux faire profil bas ou laisser Gandalf s’en charger, mais leur hôte n’était pas né de la dernière pluie pour ne point s’imaginer ce que pouvait faire une compagnie de nains et un magicien à parcourir la terre du milieu. Le rôle du hobbit pouvait quant à lui rester plus obscur et cela était sans doute une bonne chose, mais Gandalf avait des relations et affinités avec les elfes bien particulières, sans doute ce dernier s’empresseraient-il de mentionner leurs plans à Elrond, mais les agissements du magicien étaient bien parfois connus de lui seul. Alors que le Seigneur des Montagnes Bleus avait baissé la tête pour se restaurer comme le faisait les autres convives, se contentent de ce qu’on leur offrait, les années de disettes et d’errance l’avaient rendu moins difficiles, Elrond s’adressa de nouveau à lui en lui annonçant qu’il avait connu son grand-père Thror lorsque ce dernier était Roi sous la Montagne. Mais Thorin ne se souvenait d’aucun elfe à ses côtés pour reprendre la Moria aux mains des orques. Les connaissances ne valaient que peu de choses, seuls les amis et la famille étaient importants.
« Vous serez donc déçu d’apprendre qu’il n’a jamais fait mention de vous. »
Si le ton s’était tiédi en comparaison des premiers échanges qu’ils avaient pu avoir. Aussi bourru et renfermé que puisse avoir paru Thorin à leur hôte, il n’en était pas moins sot, il savait reconnaître lorsque la façon dont on les traitait était bonne et juste. Et cela était le cas, on leur avait offert le gîte, le couvert et cela jusqu’à ce qu’ils aient estimé le repos suffisamment nécessaire pour leurs poneys et eux-mêmes. Ainsi, ne pouvait-il se montrer totalement ingrat et serait bien obligé de converser avec le Seigneur des lieux. Mais il n’était pas dupe, la vue perçante des elfes les amenait à entrevoir des choses qui furent et qui seront, il était définitivement à parier qu’Elrond se doutait que leur voyage n’avait rien à voir avec un souhait de visiter les royaumes des elfes ou parcourir la terre du milieu, surtout pas équipés comme ils l’étaient.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Mar 29 Aoû 2017 - 23:13
Troisième Etape
La compagnie chez les oreilles pointues
Comment est-il physiquement possible d'avoir autant de balais enfoncés dans les fesses, je me le demande !
C'est déjà assez étrange de se retrouver à l'aventure loin de chez soi alors en plus dans une cité elfique entouré d'oreilles pointues toutes plus coincées les une que les autres, je vous dit pas le malaise. Je n'ai rien de particulier contre les elfes, je sais juste que mon oncle est très rancunier, il leur en veut au sens large, et en plus il semble que nos deux races soient comme destinées à ne pas s'apprécier, c'est vrai, je ne connais aucun nain qui puisse dire qu'il a un ami elfe ou du moins qu'il en apprécie un. C'est du passé, quelque chose qui est tellement lointain que c'est comme encré dans nos gènes, sauf que maintenant plus personne ne se rappelle pourquoi ni comment tout ça à commencé. En tout cas je comprends que les différences entre nos modes de vie et nos façons de prendre du bon temps puissent être un frein à une amitié et une pleine compréhension entre nos deux peuples.
Les habitudes alimentaires d'ailleurs, parlons en, je n'osais pas le faire remarquer parce que je ne veux pas faire de vagues après la catastrophe des poneys et des trolls, mais les autres s'en chargèrent pour moi, on va dire que la salade et les trucs verts et sans gras ni goût ne sont pas vraiment mon truc. Bofur se chargea de remettre un peu d'ambiance dans ce repas morbide et ... calme oui c'est le mot, calme, bien trop calme. Tous en cœur nous reprîmes ses paroles, voilà qui est mieux, voilà qui est nain, de l'ambiance et de la joie de vivre ! Une fois la chanson finie je vis tout de même mon oncle converser avec ce seigneur elfe, c'est là que je me rendis compte que peut-être notre comportement n'aiderait pas à nous faire accepter et à tasser les rancœurs déjà présentes entre eux. Légèrement gêné je me fis finalement vite une raison, après tout on est comme on est, on va pas se changer pour plaire à des coincés du cul qui mangent des graines. Mon petit frère finit de me détendre totalement en faisant une bourde monstre. Oncle Dwalin ne se fit pas prier pour lui faire remarquer qu'il venait de qualifier de charmante un elfe totalement masculin. Le rire nous prit tellement fort que nombreux furent ceux qui nous regardèrent encore une fois comme si nous étions des créatures étranges et terriblement malpolies. On l'est peut-être d'ailleurs, je ne sais pas trop, moi tout ce que je sais c'est que chez nous on se s’embarrasse pas de chichis et les repas sont toujours très animés.
Une grande claque dans le dos de mon frère alors que le rire ne me quittait pas, non vraiment, après tout ce qui nous est arrivé, ça fait du bien de rire, ça détend, au moins je pense plus à notre bourde de la veille. Il me fallut me rendre à l'évidence malheureusement, mon ventre criait famine alors j'entrepris de finir mon assiette pleine de trucs verts et bizarres. Ça a pas tellement de goût, mais au moins ça remplit un peu le vide de mon estomac. Je verrais plus tard si notre gros mangeur de Bombur arrive à dénicher quelque chose de gras à se mettre sous la dent et si je peux pas lui en chiper un peu, tout en faisant attention pour ma vie parce qu'avec lui la nourriture ça rigole pas. Interpellant mon oncle Dwalin du regard je m'adresse à lui parce que c'est toujours vers lui que je me tourne, il est pour moi le plus sage de la compagnie après Thorin. " Tu crois qu'ils se disent quoi là-bas ? dis-je en montrant Thorin Gandalf et le Seigneur Elrond d'un geste de la tête. Combien de temps on va rester là à ton avis ? Il ne vas pas leur dire pour notre destination, si ? " Je sais, ça fait beaucoup de questions, mais elles me taraudent et je n'aime pas avoir l'esprit torturé, je préfère quand je peux foncer tête baissée sans avoir à réfléchir.
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Bilbo Baggins
♦ PSEUDOs : KETSMN ♦ MESSAGES : 72 ♦ RÉPUTATION : 244 ♦ AVATAR : Martin Freeman ♦ DC & co : Dalor ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Hobbit — ORIGINAIRE DE : Hobbitebourg la Comtée — ÂGE DU PERSO : 50 ans — RANG SOCIAL : Aisé — MÉTIER PRATIQUÉ : rentier - Oui en d'autres mots, il ne travaille pas. — ARMES DU PERSO : Dard sa petite épée elfique trouvée dans la caverne des trolls - Toutes pierres s'avère également un bon projectile - pas mauvais aux fléchettes pour ne rien vous cacher — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Le bien, il n'y a que ça de vrai — VOYAGE AVEC : Suit la compagnie de Thorin comme un caillou bien coincé dans une botte de nain. — AMOUREUSEMENT : Dans la compagnie, y a un p'tit jeune... un nain avec pas beaucoup de barbe... il me regarde bizarre :wft:
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Ven 3 Nov 2017 - 9:44
Contrairement à toute la compagnie, excepté Gandalf peut-être, Bilbo n'était pas plus mécontent que ça d'être arrivé ici. Lui, il n'était pas vraiment là pour prendre des décisions, de toutes façons il savait que s'il avait la bêtise d'essayer d'agir de la sorte, on ne l'écouterait même pas. La plus part des nains de cette compagnie ne le prenaient même pas au sérieux, il fallait se l'avouer. Lui-même d'ailleurs n'était pas du tout certain de parvenir ne serait-ce qu'à arriver jusqu'à la montagne. Il n'avait encore jamais été aussi loin de sa Comté et encore moins de sa maison. Il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait, mais il savait qu'au final, s'il parvenait jusqu'au bout, il lui faudrait trouver le courage d'entrer dans une montagne servant de lit géant à un dragon et y chercher une pierre bien précise au milieu d'un tas d'autre pierres... Il n'aurait jamais assez de toute la vie d'un elfe pour ça.... Et puis de toutes façons, même s'il ne le disait pas, il n'était même pas sur d'avoir le courage d'entrer dans la montagne.
Pourtant, il ne le disait pas... A la fois par fierté, il fallait l'avouer, il était un peu vexé qu'on le croit si peu capable, même si dans son fort intérieur, il n'était pas mieux logé pour sa propre estime. Peu-être aussi ne disait-il rien par espoir. Espoir pour le nains qu'ils arrivent à atteindre la montagne et à trouver l'entrée... Espoir qu'il parvienne lui-même à y entrer seul pour y chercher la pierre sans réveiller le dragon... Il pensait aussi qu'il y avait une bonne dose d'adrénaline dans le lot car après tout, partir à l'aventure avait quelque chose d’excitant. Et puis il n'était pas tout seul, même s'il se doutait que les nains avaient autre chose a faire que de veiller sur lui... Il essayait d'ailleurs de ne pas être un fardeau pour le reste de la compagnie. Il faisait ce qu'on lui demandait et essayait de ne pas trop se plaindre, mais malgré tout il sentait bien que certains auraient préférés qu'il choisisse de ne pas venir. Il se faisait un peu l'impression d'être le bouffon du roi au milieu de sa cours...
C'était une des raisons qui faisait qu'il était content de se trouver à Foncombe, même s'il se gardait bien de l'avouer à voix haute. Il se sentait en sécurité ici et puis c'étaient des elfes et il avait toujours rêvé de pouvoir les voir de plus près, d'observer leur façon de vivre et peut-être d'en apprendre un peu plu sur leurs coutumes. Mais ça, il n'en n'était pas trop certain, les elfes avaient beau avoir un air rassurant, ils semblaient tout autant effrayant et mystérieux pour le petit hobbit ignorant. Ils avaient une telle prestance... Pour cette raison, il était bien content de ne pas être assez important pour dîner à la table d'Elrond... D'abord il n'aurait pas sut où se mettre et ensuite la présence trop proche de Thorin n'aurait fait que le mettre encore plus mal-à-l'aise car s'il y avait bien un nain dans cette compagnie qui ne se cachait pas du fait qu'il le prenait pour un poids inutile supplémentaire, c'était bien lui.
L'ambiance du repas était sans doute la plus calme qu'il avait vécu depuis l'arrivée des nains chez lui. La musique était douce et apaisante, le repas présentait plus de légumes que de viande, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Du moment qu'il y avait à manger il ne se plaignait pas comme tout bon hobbit. Il observait tout autour de lui en essayant de se faire discret car il savait à quel point il était mal poli d'agir ainsi, mais c'était plus fort que lui. Tout ici, jusqu'au moindre petit brin d'herbe, semblait tout droit sortit d'un univers magique... Sans doute cela venait-il de cette concentration d'elfes... Ou bien il avait bien trop d'imagination et d'admiration pour ce peuple tellement beau...
Quand Bofur avait finalement décidé que l'ambiance était bien trop calme pour des nains qui se croyaient d'avantage à une veillée funéraire qu'à un repas festif, il s'était mis à grimper sur la table et à chanter. Aussitôt, les autres l'avaient accompagné dans sa joie et sa chanson et même s'il n'avait pas activement participé, Bilbo avait apprécié l’initiative. Mais l'ambiance était retombée comme un soufflé et les elfes semblaient avoir repris leur calme olympien... Bilbo terminait de manger son repas en écoutant un peu autours de lui, les inquiétudes, les vieux souvenirs, la musique trop douce...
Fili semblait déjà pressé de repartir, en bon nain qui se respecte sans doute, mais Bilbo lui, ne l'était pas vraiment dans le fond. Il espérait pouvoir avoir le temps de crapahuter un peu dans Foncombe, juste au cas où il déciderait de partir aussi et qu'il ne pourrait pas revenir...
Dwalin
AZAGHÂL KHUZD ♦ NAIN
♦ PSEUDOs : Dwal ♦ MESSAGES : 6430 ♦ RÉPUTATION : 2993 ♦ AVATAR : Graham McTavish ♦ DC & co : Tobold & Csiasan ♦ DISPONIBILITÉ RP : ~ A discuter— RACE DU PERSO : Nain et fier de l'être. — ORIGINAIRE DE : Exilé d'Erebor, réside actuellement à Ered Luin — ÂGE DU PERSO : 168 ans et toutes ses dents (mais pas ses cheveux). — RANG SOCIAL : Seigneur nain. — MÉTIER PRATIQUÉ : Guerrier dans l'âme et avant tout. Il passe les jours calmes à la Forge. — ARMES DU PERSO : Tout est une arme pour lui. Sinon : Marteau, Haches, Dagues, Armure de poings, Crâne — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Sa loyauté va à Thorin et à son frère aîné. — VOYAGE AVEC : Ses armes. — AMOUREUSEMENT : Veuf depuis 80 longues années. En proie aux regrets et à l'hésitation, à la crainte de blesser et celle de trahir.
Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Sam 11 Nov 2017 - 14:21
Fondcombe
La joyeuse chansonnée entamée par Bofur avait été suivie de tous ceux présent à leur tablée, ou presque. Bilbo semblait un peu perdu, mais il ne fallait pas lui en vouloir, pour une fois : sûrement ne connaissait-il pas l'air. C'est que le guerrier semblait devenir légèrement plus clément envers le hobbit qui les accompagnait depuis leur incartade avec les trolls... Même s'il n'avait pas pour autant changé d'avis sur le fait que le petit être n'était pas à sa place dans ce type d'aventure. La chanson se termina finalement, pour laisser la place à de nouvelles conversations, plus légères malgré la morosité persistante du contenu de leurs assiettes. La naïveté de son filleul avait fait s'esclaffer Dwalin, qui ne s'était pas privé de mentionner à haute voix que l'elfe qu'il trouvait charmante était de genre masculin. Oui, l'expression déconfite qu'avait alors pris Kili l'avait fait bien rire, à s'en tordre sur la table en compagnie de Fili qui semblait lui-même à deux doigts de pleurer dans sa poilade bruyante. Sûrement l'air pincé des poireaux autour d'eux aidait-il à vrai dire, car Dwalin n'était pas mécontent de les agacer en se boyautant gaiement et bruyamment, d'autant plus si c'était à leurs dépends. Les nains avaient le sens de l'humour et de la gaieté, eux. Ah... S'il avait toujours faim, ce moment d'hilarité était parvenu à apaiser son humeur, et il piocha quelques feuilles vertes pour les engloutir malgré tout (il faut bien se remplir le bide avec quelque chose), tout en jetant de temps à autre un regard en direction de Thorin, comme pour s'assurer que tout allait bien de son côté. Sûrement Fili s'était-il rendu compte de cette activité silencieuse qui persistait depuis un moment, car il ne tarda pas à lui demander son avis sur l'activité de la table d'honneur. Dwalin haussa les épaules tout en avalant sa bouchée.
« Ils sont occupés à se faire des politesses et à enrober leurs pensées réelles entre deux couches de subtiles civilités. Crois-moi, tu es mieux parmi nous... » précisa-t-il en tapotant son épaule.
Le jeune prince aurait à prendre part aux hypocrisies diplomates bien assez tôt. Mais comme il persistait à lui asséner plusieurs questions (auxquelles le guerrier n'avait pas forcément la réponse, soit dit en passant), ce dernier préféra peser ses mots, mais aussi baisser la voix, avant de lui répondre :
« Probablement quelques jours, le temps de nous reposer. Mais Thorin nous confirmera ça après le dîner. Quant au reste, malheureusement ça ne dépend pas que de nous... »
Tout en disant cela, il jeta un regard au magicien, en qui il n'avait que peu confiance. Il ne serait pas étonné de le voir distribuer des informations aux elfes, ou même essayer de convaincre Thorin de demander de l'aide au seigneur elfe. C'était à son sens le genre de personnage qui n'hésitait pas à manipuler pour que les choses aillent dans son sens.
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Sam 18 Nov 2017 - 12:20
Speak friend, and enter
Dori ft. La Compagnie
Quelle nuit ! Par Mahal mais quelle nuit ! Evidemment, Dori savait pertinemment qu'il ne s'était pas engagé dans une croisière de rêve où seul les fleurs et les animaux ne composeraient son paysage jusqu'aux racines de la Montagne Solitaire. Il fallait s'attendre à ce genre de péripéties tout au long de leur périple, néanmoins en espérant que cela se produise le moins possible mais avec la compagnie qu'ils composaient, il doutait sérieusement qu'ils s'en sortent indemne. Non il ne s'agissait pas seulement de son éternel pessimisme qui refaisait surface mais juste d'un constat. Ils formaient à eux 13 une forteresse de muscles et de rages mais alors quand il s'agissait de faire preuve ne serait-ce qu'un peu de jugeote, c'était hors de leur portée. Lâchez dans la nature 13 nains, livrés à eux mêmes, privez les de leur guide un moment et vous les retrouverez aux prises avec des trolls des cavernes bien décidés à se faire un rôti de nains ! N'empêche, comme souvent mais avec un degré au dessus, Dori avait eu franchement peur la nuit dernière. Sans l'intellect de Bilbon jumelée à l'intervention de Gandalf, sans doute ne seraient-ils pas en ce moment en train de se repasser le film en continuant leur quête. Quel bande d'imprudents et d'idiots ! Un détail valorisait quand même le fort intérieur de Dori - bien qu'il n'en ait jamais douté - c'était qu'il n'avait rien perdu de sa hardiesse quand il s'agissait de se livrer dans un combat, même perdu d'avance. S'il avait dû perdre Ori ou Nori ou même un de ses camarades de route durant la confrontation, il n'osait même pas imaginer l'état dans lequel ça l'aurait mit. Leur présence et leur soutient était encore le moteur de sa généreuse et incroyable force. Il essayait tant bien que mal de chasser ces souvenirs fâcheux mais rien n'y faisait, il pouvait encore sentir la chaleur incandescente des flammes commencer à grignoter ce qui lui restait de vêtements (mais aussi l'odeur nauséabonde des pieds du nain qui se trouvait juste au dessus de lui.)
On ne peut pas dire que la gaieté était de mise le lendemain. La "joyeuse" compagnie manquait cruellement d'entrain depuis qu'ils avaient été privés de poney et donc devaient se coltiner l'intégralités de leurs affaires sur leur propre dos. Dori eut une pensée pleine de culpabilité pour sa ponette à qui il avait infligé bien des misères en lui rajoutant du poids inutile juste pour satisfaire et embarquer un peu de confort dans leur voyage (service à thé, boîte avec plusieurs plantes pour ses tisanes, du tabac eu autres joyeuseries.) mais de toute façon tout ça n'avait plus d'importance. L'aîné de la fratrie des -ri demeurait l'air grave et coupable, refusant de passer à autre chose, il avait bien trop de responsabilité pour s'autoriser une tel désinvolture et ce n'était pas Ori et sa légendaire candeur qui allait arranger les choses. Il ne se rendait même pas compte de la gravité des choses et se contentait simplement de retranscrire l'incident sur ces pages vierges qu'il ne lachait jamais. Sa représentation était fidèle et il relatait avec précision les faits mais sans jamais prendre réellement conscience des évènements. Il était naïf et dangereux pour lui-même. Il se laissait trop facilement éblouir et ne conservait aucune garde et ce sont sur ces faiblesses là que Dori réprimanda son jeune frère sur la nécessité de ne jamais rien prendre à la légère dans cette aventure parce que leur vie était constamment mise en danger. Evidemment, tant que Dori était là, Ori n'avait rien à craindre mais qui sait comment les évènements pouvaient tourner ? Et s'il venait à disparaître, le laxisme de Nori saurait-il sauver leur frère ? D'ailleurs Nori n'échappa pas aux remontrances de son grand frère quand il lui demanda d'un ton râleur s'il pouvait le soutenir aussi quelque fois au lieu de toujours donner raison à Ori. Peut-être Dori pouvait-il paraître trop excessif mais il n'en était pas à sa première aventure et il connaissait mieux que quiconque - et encore plus maintenant - le danger qui taraudait à chaque recoin.
Quand bien même l'idée de faire escale à Fondcomb n'enchantait guère la quasi totalité de la compagnie, Gandalf ne leur laissa pas le choix, d'ailleurs il avait laissé suffisamment de mou aux nains et avait pu constater leur incapacité à se diriger eux-mêmes...Qu'ils le veuillent ou non, ils étaient désormais arriver dans la cité cachée d'Imladris : le repaire sacré des elfes. Une communauté qui n'était que peu sympathique pour les nains et dont il serait inutile de rappeler pourquoi. Mais, pour Dori, cela ne le dérangeait pas tant que cela et très franchement, il préférait largement l'hospitalité des elfes à celles des trolls ou des orques qui n'attendaient qu'une seule occasion de se jeter sur la compagnie la nuit tombée. Ils avaient eu leur lot de mésaventure pour le moment et pouvait se permettre un écart de fierté en demeurant un moment chez les elfes. De plus, Dori était un fin gourmet et raffolait des plats elfiques. Certes ils étaient très diététiques et peu consistants pour les guerriers viandards et imposants qu'ils étaient mais ils ne pouvait refuser l'élégance d'une table bien dressée, la saveur sucré de leur vin ainsi que le délice de leurs mets raffinés. Pour ça, il était même prêt à subir leur sermon et leur désapprobation quant à leur objectif (même si techniquement cela devait demeurer secret). Dori offrit un sourire tendre à Ori qui comme lui avait le regard pétillant à la vue paradisiaque de cette étendue féerique. Aussi guerrier qu'il pouvait être, une part de poésie existait dans le coeur de Dori qui savait reconnaître et s'émerveiller devant la beauté des choses et si l'on pouvait critiquer les elfes sur bien des points, on ne pouvait insulter la beauté de leur demeure et de leurs arts. D'ailleurs un peu plus tard dans la soirée, n'est-ce pas Kili qui soulignait justement la beauté physique de l'un d'entre eux ?
Premier contact un peu rude établi. En même temps comment des nains déjà si susceptibles pouvaient-ils réagir différemment qu'en grognant quand une troupe d'elfes perchés sur leurs Chevaux - et carrément ouai pas des poney xD ! - se plaisait à les encercler comme de pauvres brebis soumises par les assauts des loups. Nori et Dori, commun accord, saisirent Ori pour le refourguer derrière eux, au centre de la masse nainienne qu'ils formaient. Le front plissé, le fléau braqué et fermement tenu dans ses paluches, Dori affronta chaque elfe du regard. Ils se ressemblaient tous avec leur attitude placide proche de l'arrogance. Qu'ils pavanent fièrement du haut de leur monture mais un bon coup de fléau dans les genoux de leur chevaux suffisaient à les désarçonner mais ce comportement n'aurait pas été approprié ni pour leur futurs échanges et encore moins pour ces pauvres bêtes qui ne méritaient pas de payer pour l'effronterie de leurs cavaliers. Les choses finirent par se tasser quand Elrond arriva au centre de cette mêlée pour calmer le jeu. Il laissa la diplomatie se faire entre Gandalf, Elrond et plus difficilement Thorin pour se tourner vers ce qui le concernait le plus : ses frères. Ori semblait un peu secoué mais se rassura très vite grâce à l'étreinte de Nori. Dori fit un signe de tête entendu à Nori puis baissa les armes. La mère poule en profita pour arranger un peu la tenue d'Ori en lui chuchotant quelques règles de politesse à respecter en présence des elfes ce qui agaça rapidement Nori qui rappela à Dori combien il devenait lourd par une tapette sur le bras. Le coup d'oeil que l'aîné envoya à son cadet résuma parfaitement ce qui Dori lui réservait si ce dernier se plaisait à faire des vagues. En tant que marchand, Dori avait une réputation à préserver et même si cela était rare il arrivait quelque fois qu'il traite avec certains elfes. Ainsi, il était peu désireux de voir son nom traîner dans la boue à cause des méfaits de son malandrin de frère.
- Garde tes mains dans tes poches. Le prévint-il.
Malgré les échanges tendus entre l'exilé des nains et le seigneur des elfes, dans la grande générosité d'Elrond, ils furent autorisés à demeurer chez eux en bénéficiant de leur hospitalité. Dori pu respirer plus calmement et profondément. Il avait hâte de pouvoir découvrir davantage de la cité et de goûter leur nourriture. La terrasse était resplendissante et Dori se sentait presque honteux d'être si mal fardé et sale dans ce décors si élégant. Les tables étaient disposées et foisonnaient de nourriture pour la plus part de verdure. Il n'y avait visiblement pas de viande, ce qui fit grincher une paire d'entre eux mais pour Dori, il avait de quoi se ravir les papilles avec des saveurs nouvelles. Il savoura le croquant des légumes, goûta les différentes vinaigrettes proposées, se régala de cette explosion de douceur des tomates sucrés, de ce raisin en grappe, de ces aubergines farcies...farcies de quoi d'ailleurs puisqu'il ne reconnaissait là aucune viande ? Oh et puis zut, c'était si bon qu'il ne réfléchissait même pas ! Il en avait presque oublié le monde autour alors il s'attarda sur Ori qui semblait faire une grève de la faim. Dori tenta de l'initier à la verdure mais rien n'y faisait, il refusait catégoriquement d'y goûter. Sans doute y avait-il un peu de fierté nainienne car lorsque Dori cuisinait, il faisait quasiment toujours un peu de légumes en accompagnant et Ori se régalait à chaque fois. Il tenta de le séduire avec le vert et la fraicheur d'une magnifique feuille de salade mais c'était peine perdue. Dori soupira et se reporta sur ce grand cru délicieux. Il était tellement absorbé qu'il avait omit de surveiller Nori que le naturel commençait déjà à rattraper. Non franchement, c'était un régal ! Quel dommage que les siens ne sachent en profiter ! Puis comme l'orage qui frappe sans prévenir, le son mélodieux de l'orchestre elfique fut littéralement avalé par l'improvisation instrumentale des siens et du chant de Bofur. La musique elfique c'était joli mais ça devenait vite ennuyant et soporifique. Dori accompagna Bofur en tapant des couverts sur la table et quelque fois en mimant un violon, chantant en choeurs avec la compagnie. Que ça faisait du bien de retrouver cette harmonie, un peu de chez eux ! Cette scène aurait sans doute fait rire Raeryan et Dori se serait émerveillé au son cristallin de sa voix. Une douce chaleur lui chatouilla les joues à la pensée de la jeune naine à qui il comptait bien écrire puisqu'ils étaient à Fondcomb. Pour l'heure, place à la fête !!
- Je serais enchanté de l'entendre un de ces jours en compagnie des vôtres Monsieur Sacquet !
Avait-il dit à Bilbon car oui, Dori envisageait bien de réussir cette quête et de revenir chez lui et de visiter la Comté en compagnie de cet appréciable et surprenant semi-homme.
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Ilúvatar
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Sujet: Re: ▬ Troisième Etape Dim 4 Mar 2018 - 14:24
“ FONDCOMBE ”
Troisième étape
Et alors que le soleil commençait à se coucher au fond du vallon qui abritait la dernière maison simple, la Compagnie et leurs hôtes prirent congés. Si le repas avait été jugé frugal pour certains, ennuyeux pour d’autres ou surprenants pour les derniers qui n’étaient pas habitués aux mœurs des nains ou des elfes, tous étaient heureux de s’en aller chacun de leurs côtés. Probablement chanteraient-ils des chansons propres a leurs deux peuples en attendant de s’endormir. A moins que certains n’aillent chaparder quelques victuailles dans les cuisines tandis que d’autres discuteraient de sujet bien plus sérieux qui concerneraient l’avenir de la Compagnie. Un champ de possible bien grand, peut-être même que certains iraient peut-être se promener sous le couvert de la nuit. Nulle ne pouvait savoir. Et c’est ainsi qu’ils passèrent leur première nuit à Fondcombe et tout étrange que celui puisse paraître, les choses bonnes à avoir et les séjours bons à passer sont bien vite racontés et n’offrent pas grand intérêt. La compagnie demeure ainsi longtemps chez les Elfes du Seigneur Elrond, une quinzaine de jour au moins dans cette hospitalière maison qu’ils eurent bien de la peine à quitter. Les poneys rayonnaient, leurs pelages luisaient et ils gambadaient dans les près, les nains bien que surpris lors du premier repas purent se restaurer à leur faim et les premiers déboires rencontrés au début de leur Quête furent vite oubliés. Notre cher Hobbit serait même volontiers resté à jamais ou aurait fait le vœu de retrouver son chaleureux trou. Mais comme toujours, les bonnes choses ont une fin et leur destin était ailleurs, Thorin Oakenshield ne désirait pas s’attarder plus longtemps en ces terres, bien qu’Elrond eût presque atténué sa rancœur contre les elfes. Fondcombe n’était qu’une étape à leur Quête, une étape chaleureuse dont ils se souviendraient longtemps car bien vite les prochaines qui arriveraient se révèleraient plus sombres.