(pv thorin) be a man with all the strengh of a raging fire

Be a man with all the strengh of a raging fire

Le Seigneur des Exilés le savait, leur Quête, leur étape à Fondcombe ne plaisait pas à l’intégralité de la Compagnie ni aux nains demeurés dans les Montagnes Bleues. Même lui n’appréciait guère ce cambrioleur qu’ils avaient embauché et semblait bien plus empoté qu’agile.
Au moins, une chose était certaine et cela malgré la crainte que leur entreprise fût un échec, ses neveux avaient eu foi en lui. Ils l’avaient suivi dans la reconquête d’Erebor. Il priait Mahal chaque jour pour qu’ils soient rendu à Dis en vie et qu’elle daigne un jour lui pardonner de lui avoir pris ses fils. Eux qui avaient déjà temps perdu. Mais cette volonté de revenir sur leurs terres, de reprendre ce qui leur revenait de droit , il ne pouvait la faire taire, il ne pouvait la mettre de côté et pas depuis qu’une réussite possible avait été entrevue. Le Seigneur des Montagnes Bleues avait attendu depuis trop longtemps le jour où viendrait de nouveau un Roi sous la Montagne. Et il ferait en sorte que cela arrive.
Un entraînement avait été proposé, pour ne pas s’amollir alors qu’il restait tant à faire. A lame découverte. Evidemment, chaque coup mortel serait à retenir mais c’était là une forme d‘entrainement qui ne permettait pas l’erreur. Epée contre épée. L’oncle contre le neveu. Fili n’avait de cesse de l’observer, ses yeux ficher dans les siens. Sans doute souhaitait-il anticiper ses mouvements, mais les orcs étaient rarement prévisibles et c’était à cela qu’il devait se préparer.  L’aîné de Dis se lança en premier. Raté. L’épée de l’Héritier de Dùrin vint bloquer le coup sans qu’il ait eu besoin de forcer l’action. Le Seigneur des Montagnes bleues se recula, faisant glisser sa lame contre celle de son neveu.  Fili s’empressa d’ailleurs d’envoyer un couteau de lancer, cherchant sans doute à lui faire détourner le regard. Il était bien naïf.
L'héritier de Dùrin était habitué depuis bien longtemps à ce genre d'attaques qui nécessitaient quelques réflexes et à l'instant où le jeunot l'entama, il avait déjà déplacé son centre de gravité, enfoncé ses appuis dans le sol et la lame passa à côté de lui. Et à ce moment-là, il agit. Il vrilla le haut de son corps, son torse effectuant une torsion alors qu'il saisissait de la main droite son neveu au niveau de la clavicule pour venir propulser ce dernier en l'accompagnant de sa main gauche, cognant son pommeau contre le dos du jeune nain.   Il se remit ensuite en garde. Si sa lame avait été retournée, son neveu serait sans doute en train d’agoniser. L’Héritier de Dùrin s’était remis en garde, un masque impassible peint sur son visage, ses yeux analysant chacun des mouvements de son neveu.

Il n’avait pas été un bon guerrier dès le premier jour et sans doute bon nombre de nains se battaient mieux que lui, avec plus d’efficience ou d’élégance, mais il était une chose qu’il avait appris à maîtriser, années après années, batailles après batailles. Le feu intérieur qui brûlait en lui. Jeune nain qu’il était autrefois, cela n’avait été qu’une simple flammèche mais dès lors que la Limace avait investi leur demeure et souffler ses flammes ardentes sur les siens, qu’il avait détruit et brisé sa famille, la flamme avait grandi. Elle était devenue brûlante, une rage, une colère contenue qui sommeillait en lui et qui couvait, grommelant, attendant son heure pour jaillir. Quelqu’en soit la forme. Ceux présents à Azanulbizar s’en souviennent tout de même, cette rage qui même désarmée l’avait fait se jeter sur le premier rondin de bois disponible pour se protéger et réagir. Mais cela faisait partie du passé et ainsi, ce feu intérieur contrastait avec ce calme, cette opiniâtreté souvent, qui le caractérisait.
Le Seigneur des Montagnes Bleues continua de tourner autour de son neveu, sans un mot, attendant de nouveau que son neveu cherche à l’attaquer. A moins qu’il ait compris que gâcher ses forces ne rimaient à rien. Utiliser la force de l’autre pour mieux la retourner contre lui. C’était déjà là une première leçon a intérioriser. D’autres viendraient mais il était certain que Dwalin avait déjà entraîné da la meilleure des manières possibles ses neveux et qu’il n’aurait plus grand-chose à lui apprendre. Et têtes brûlées comme ils étaient lui et son frère, il prendrait bien vite d’efficaces initiatives qui ne le laisserait pas en mauvaise posture face à des orcs. A condition de faire en sorte que ces initiatives soient mesurées et ne les amène pas à risquer un danger plus grand. Mais Thorin aurait donné sa vie pour que cela ne soit jamais le cas.