Nioclás . feast for the crows

NOM&PRÉNOM ▬ Hollósy Nioclás. SURNOM ▬ L'Ombre. ÂGE ▬ 102 ans PATRIE, RACE ▬  Demi-elfe. LIEU DE NAISSANCE ▬ Gamin qu'on a rejeté pour sa bâtardise. Il pense appartenir à la région de Rhûn. Mais c'est là-bas qu'il a été rejeté, loin du peuple de son père. RANG SOCIAL ▬ Pauvre, aisé, riche ? PROFESSION ▬ Autrefois marin, à présent il vogue sur terre, acceptant ce qu'on lui offre. SITUATION AMOUREUSE ▬ Veuf. Il y avait un enfant, mais il est mort. Ils meurent tous alors que lui demeure. POUVOIRS ▬ Est capable de soigner des blessures mineures, mais en échange, il doit absorber la douleur. DE QUEL COTÉ IL EST ▬ Des méchants, des gentils ? GROUPE SOUHAITÉ ▬ Là où vous voulez aller.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Ce n’est qu’une silhouette qui se découpe, une carrure d’homme ayant vécu dehors, ayant affronté les tempêtes. Le vent de la mer s’est chargé de lui tailler un visage anguleux, loin de la splendeur gracile de ses demi-frères. La beauté envoutante des elfes s’est docilement logée dans son regard, deux ambres furieuses où voguent les tourments de sa vie. Le visage des lassitudes, des merveilles, de la déception. Les cheveux sont éparses, retombent négligemment devant le regard. Un gris cendré, reflet des années. Les blessures sont une carte. Des points distincts sur l’épiderme. Il garde les cicatrices de rixes, et combats contre la mer déchainée. C’est un homme plus qu’un elfe. Un gêne peu présent. La puissance se dégage, comme une alerte pour les ennemis. Il n’a pas cette sagesse, pas encore.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Plus le tissu est rugueux et plus il l’apprécie. Il doit sentir le contact des tuniques, du pantalon. Il est toujours affublé de ses bottes en peau d’orc, une horreur vestimentaire mais leur résistance n’est plus à prouver. Quelques temps prince d’un village, il a revêtu les plus belles soies, de ces tissus colorés qu’on lui apportait pour le remercier des soins qu’il prodiguait aux blessés. Il a accepté de porter les vêtements pour eux, mais depuis, il a repris ses vieilles habitudes, et surtout ces vêtements qui lui donnent l’allure d’un bandit.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Des cicatrices dont il peut aisément conter l’histoire avec passion. Et un tatouage qui lui accapare le bras droit, fait lors d’une nuit de beuverie, il est incapable de déchiffrer ce qu’il y est écrit.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Ton caractère en quelques lignes.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Grimper aux arbres pour observer les étoiles + Naviguer lors de tempête, en croyant que ceci lui octroie quelques pouvoirs divins +  Boire jusqu’à en oublier son nom + Sa liberté + Traquer un animal pendant des heures et avoir la satisfaction de l’abattre +
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Face à une victoire, une bonne transaction de conclue, il ne peut pas refuser de la célébrer. L’argent amassée passe dans l’alcool, la nourriture et les femmes. Ca ne dure que quelques nuits et après il repart, silencieux, reprenant le contrôle de son navire. Il n’a pas cette volonté à pouvoir contenir la félicité pendant trop longtemps. Aujourd'hui il évite toutes les auberges.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Une activités quelconque que vous aimez pratiquer ?
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Il doit bien y avoir quelque chose !
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Rater un levé de soleil + Se contenter de légumes alors qu’il pourrait tuer cet animal, dans l’enclos mais ce serait contraire aux lois + Qu’on lui demande de quelle race il est + Manipuler un arc, il est plus à l’aise avec une épée + Ses origines incertaines + Tuer (même quand il n’a pas le choix, cette idée le rebute) +
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Manipulateur ou système D.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Brígid, compagne d'infortune qui refuse de l'abandonner depuis qu'il l'a sauvé. Elle prétend avoir une dette envers lui. Elle reste l'unique personne qu'il tolère à ses côtés.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ On fuit ou on réplique.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Allez, vous pouvez bien nous le dire !
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Tout le monde a ce genre de souvenirs !
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Epée, arc, ect...
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Avez-vous peur de quelque chose en particulier ?

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Les temps se sont assombris en terre du milieu. Les nuages sont visible de très loin, et les rumeurs des araignées attaquant la forêt commencent à se répandre. Les orcs se déplacent comme ils le veulent et tuent sur leur passages, les trolls quittent leur montagnes. Des hausses de pillages, d'assassinats sont alors révélés. Et vous, votre personnage, que pense t-il de tout cela ? Du mal environnant la terre du milieu ? En sept lignes minimum, décrivez nous ce qu'il a pu voir, constater, et ce qu'il en pense. C'est très important. Et surtout, dites-nous si le destin de cette terre l'importe ou non.

L’étranger. C’est un garçon qui foule des terres inconnues, enfant joyeux à qui on n’arrachera pas ce sourire qu’il a en essayant vainement de capturer des étoiles. Il court, se faufile à travers bois, suivit par une plus jeune que lui. Breya. Le cœur tambourine dans la poitrine, il court toujours plus vite, est agile. Une voix l’interpelle, lui ordonne de revenir. Voilà qu’il s’est allongé aux côtés de Breya, tête dans la nappe d’encre. Elle se tourne vers lui, sa main glisse sur le visage lisse du temps, descend sur les lèvres puis délicatement elle repousse les cheveux qui masquent les oreilles, cette particularité qui est masquée au monde. La petite fille sait qu’il n’est pas comme eux, qu’il est différent mais ça ne l’effraie pas. Les autres garçons du village se montrent méfiants, violents parce que Nioclás est plus rapide qu’eux. La main du garçon arrête le geste de la plus jeune. Il ne supporte pas cela, qu’on voit la différence. Oreilles légèrement pointues. « Tu ne devrais pas les cacher, c’est joli » Un sourire parcourt les lèvres, se faufile et disparaît aussi rapidement qu’il est apparu mais la fillette l’a vu et c’est un cadeau inestimable. Breya est la seule qui ait sa confiance.

C’est un village de pêcheurs. L’enfant passe ses journées à observer les bateaux, notamment ces navires chargés de transporter de lourdes cargaisons. Il pose des milliers de questions, ne capitule pas lorsque les pécheurs et les marins le rejettent au loin. Sa mère refuse qu’il embarque sur ces monstres de bois. Car elle a peur… peur qu’il retrouve ses origines, peur qu’il découvre qui et surtout ce qu’il est. La mère garde le secret aussi longtemps qu’elle le peut. Les particularités sont moindres. Il n’y a que ces oreilles qu’elle lui ordonne de masquer derrière les cheveux qu’il porte longs. Ce qui n’était qu’un amusement devient une honte. Les hommes de l’Orient ont entendu parler des elfes, mais aucun d’entre eux n’en a vu. Quelques cadavres pourraient témoigner de leur passage sur ces terres arides. Nioclas est le fils batard, l’erreur de quelques sentiments. Sa mère refuse de lui dire d’où elle vient. Il est certain qu’elle n’appartient pas à cette terre. Son teint est pâle, les cheveux d’encre. Elle a l’allure des grandes dames que l’on retrouve dans les histoires.

Voguer en mer. Sa décision est prise, et cela contre l’avis de Breya qui est devenue sa femme. Elle voudrait embarquer avec lui, voir le monde, découvrir d’autres terres mais il lui rétorque en riant que la mer de Rhun n’est pas bien vaste, qu’elle ne couvre pas toute la Terre du Milieu. C’est pour ce caractère qu’il l’aime, en dehors de sa beauté. Impétueuse, volontaire, diablement courageuse. Elle va au devant des choses, affronte sans crainte. Une promesse de retour. La mer devient son refuge contre le monde. Sur terre il n’est pas  l’aise, avec les hommes il est contraint de rire. Ici, c’est différent, c’est une solitude agréable, un chant qui le berce. Il revient chez lui après quelques mois. Déjà le vent s’est joué de lui. Les claques de la mer ont violenté son visage devenu plus dur. Un enfant nait, un petit garçon, une fierté, une boule d’énergie qui veut chevaucher les vagues.

C’est un chant qui se déverse dans la vallée, remonte à ses oreilles. « Tu entends ? » Demande t-il à sa femme qui hoche la tête mais lui explique qu’elle ne comprend pas la langue. Curieux. Lui est capable de distinguer chaque mot. Il ne peut pas prétendre à la compréhension de tout le chant, mais la langue ne lui semble pas étrangère, bien au contraire. « Où vas-tu ? » Pas le temps de répondre, le cheval n’est pas attelé, il part immédiatement, mains agrippées à la crinière de l’animal. Un homme est devant la porte de son ancienne maison. Curiosité. Il va pour le menacer de son épée mais l’étranger est plus rapide, le désarme d’un seul geste. Course pour rattraper son arme, c’est encore un échec, puis un dernier coup pour achever toute volonté. « Tu dois être Nioclás, n’est-ce pas ? » C’est le retour du père. Lui qui est venu offrir une nouvelle vie. Nioclás rejette l’histoire qu’on lui conte. Il ne veut pas de tout cela. Mensonges. La proposition est rejetée. Vingt trois années d’absence, de vérités déguisées. Il ne peut pas accepter et renvoie l’homme qui prend tout de même soin de lui expliquer ses particularités, notamment ce semblant d’immortalité avec laquelle il va devoir vivre. Celui qui se prétend homme refuse de n’être que la moitié d’autre chose. Humain. Elfe. Pourquoi lui ? Il hurle à la tombe de la mère, mais le silence lui répond.

L’épouse est meurtrie par une créature de la forêt. Il doit amputer le bras pour la sauver, pour cesser la dilution du poison dans le sang. La hache s’abat, met un terme à l’infection mais la femme ne survit pas. Il doit vivre avec l’enfant, renonce à sa vie de marin. Forgeron à présent. Des années se dispersent. Son corps ne vieilli plus, le visage s’est figé dans la douleur.