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A l'orée des songes. [ft Radha]
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 A l'orée des songes. [ft Radha]

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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyDim 5 Jan 2014 - 22:17




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



Il avait établi un menu campement sur l'un des bords de l'antique tour de garde d'Amon Sùl. Un maigre feu crépitait à l'abri d'une pierre, il avait étendu ses possessions pour s'en faire une couche de fortune et s'était étendu dessus, fixant le feu après avoir dîné de quelques morceaux de viandes séché. Cela faisait des semaines qu'il s'était mis en route pour retrouver la trace de son père, il avait peu d'espoir de le revoir vivant mais une part de son esprit continuait d''espérer encore un peu.
Ses paupières ne tardèrent pas à se fermer, il était hypnotisé par le ballet des flammes. Il se réveillerait dans moins de deux heures, il avait l'habitude de dormir de ce genre de sommeil entrecoupé à défaut d'avoir quelqu'un pour monter la garde à ses côtés pendant qu'il reprenait des forces. Le sommeil s’abattit sur lui comme une avalanche et on ne put entendre ensuite que les morceaux de bois craquer sous la chaleur et une respiration profonde et lente. Pas un bruit ne venait troubler le sommeil du nain et ce fût ainsi durant de longues minutes. A mesure que son sommeil s'étirait, s'étiolaient , le préparant à se réveiller de nouveau pour garnir le feu, effectuer un tour de surveillance et se recoucher, les rêves s'emparèrent de sa quiétude.
Il était debout au centre du cercle de pierre d'Amon Sùl, il entendait son grand-père le héler, il accourait vers lui, en dévalant le flan de la colline fortifiée, passant sous une arche de pierre inexistante dans la réalité avant d'être plongé dans le noir.

Les ombres s’éclipsèrent peu à peu, au fur et à mesure que le jour se lève, le soleil dardant ses rayons sur des piliers de pierre, laissant apparaître des murs veinés d'un minerai proche de l'argent. Devant le regard de l'héritier de Dùrin s’étalaient dans une immensité architecturale les voûtes de Cavenain. Son grand-père se tenait dans une des allées centrales, comme il l'avait toujours rêvé alors qu'il voulait reprendre la Moria. Kazadh Dùm semblait aussi éclatante qu'au premier jour de l'arrivé de Dùrin, comme ces mines étaient contées dans les chansons. Puis la lumière qui se déversait en flots entre les piliers taillés, imposants étaies de la montagne disparue. Le nain entendait toujours sont grand-père l'appeler, il se dirigea à la voix vers lu lorsqu'une Ombre se dressa dans les ténèbres, comme si elle avait aspirer la plus petite parcelle de lumière encore présente. Puis la nuit se mis à rougeoyer, une gueule béante s'entrouvrit, le démon de l'ancien monde était face au fils de Thrain. La créature rugit, son corps fut parcouru de palpitations, des crevasses sur sa carapace sombre se remplir de lave.
L'héritier du peuple errant tenta de tirer son épée de sa ceinture mais, nulle arme ne la ceignait. Aucune lame ne pouvait le sortir de ces méandres obscurs. Son grand--père avait depuis longtemps disparu de son cauchemar, il était seul. Seul face aux flammes de la créature de Morgoth. Il ne pu esquisser un geste que la gueule du monstre cracha un jet ardent droit sur le nain. Les flammes expectorées se prirent la forme d'un dragon qui rugit à son tour. Et le feu fondit sur Thorin, tel un œil gigantesque, sans cil, brûlant et inquisiteur, comme s'il cherchait quelque chose. Le nain résista et le songe changea.
Il ouvrit les yeux, il était face contre terre, d'autres nains le fixaient, le regard vide et éteint, ils étaient légion dans ce charnier, le visages couverts de sang, la boue se mêlant à l'hémoglobine, les membres arrachés s'aggloméraient en sculptures horribles. Les orcs piétinaient les cadavres, l'héritier d'Erebor ne pouvait compter tout les morts tant il étaient innombrables. Il croyait reconnaître chacun des visages, tous morts, les vers mangeraient bientôt leurs entrailles. Il se releva tant bien que mal pour voir les orcs fuir en une masse grouillante et noirâtre, une brume sombre et rapide. La fumée et sa noirceur l'entourèrent, faisant disparaître les combattants.
Une forme indistincte s'éleva à travers ces particules sombres, elle prenait forme humaine. Au fur et à mesure que la vision se précisait Thorin pouvait discerner une femme, belle et sombre, dont lui visage lui était totalement inconnu. Les rêves réservaient bien souvent des surprises, mais Oakenshiehld était certain de ne l'avoir jamais rencontré, peut-être était-ce parce qu'il allait bientôt s'éveiller que cette inconnue lui apparaissait, beaucoup de contes disaient que des choses étranges pouvaient apparaître à l'orée des songes et du réveil. Il s'avança à travers les fumets de brume dans ce paysage d'avant l'aurore, ce lieu découvert et nu de tout autres formes de vie, suivit par l'ombre de ces cauchemars.


«Partageons-nous le même rêve à des lieux de distance ? Ou êtes-vous une enchanteresse qui envahit le mien ? »



Dernière édition par Thorin Oakenshield le Jeu 19 Juin 2014 - 0:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMar 7 Jan 2014 - 14:08

Dans les ténèbres de cette nuit sans lune, un bateau voguait silencieusement sur une mer d’huile. En direction d’Osgiliath, il était parti au petit matin des Havres d’Umbar. A son bord, tous dormaient à point fermés. Seuls les marins de garde avaient encore les yeux ouverts. Les rares bruits audibles étant ceux de l’eau, et du vent dans les voiles. Quelques fois se faisait entendre la respiration plus forte d’un des matelots. Mais rien de plus. Ce fut dans cette ambiance taciturne, que Radha s’endormit à la lueur d’une bougie à la flamme vacillante. Il y avait déjà plusieurs jours qu’elle ne s’était pas reposée correctement. Aussi elle sombra rapidement dans un sommeil lourd et profond. Et si au départ, son subconscient resta vide de songes, son répit fut de courte durée, car après ce qui lui parut quelques minutes, son esprit fut assailli par des visions apocalyptiques.

Elle se trouvait alors dans une cité lui étant inconnue. Immobile au milieu d’une ville des hommes, pleine de vies et d’animation. La richesse des vêtements des citadins, l’architecture des bâtiments, laissaient à croire que cette ville était prospère et florissante. Telle une ombre, elle voyait des enfants se courir après, la traversant comme si elle n’existait pas. Des commerçants marchandant avec de potentiels acheteurs. Des femmes faisaient leur marché, des hommes discutaient entre eux des nouvelles du jour. Tout –mis à part son corps immatériel- semblait…normal. Et pourtant Radha n’était pas dupe. Elle regardait tristement les visages pleins de joies de deux gamines jouant à un jeu qu’elle ne connaissait pas. Car ils allaient bientôt se tordre d’horreur. Tous ses songes n’étaient jamais que destruction, mort et désolation. Toujours. Celui-ci ne pouvait pas être différent. Et elle eut bien raison car soudainement le vent se mit à souffler incroyablement fort soulevant les chevelures des jeunes filles, et quelques instants plus tard, le tintamarre d’une batterie de trompette retentit dans l’air.

Puis ce fut le chaos. Les habitants se mirent à courir dans tous les sens, des flammes écarlates venues du ciel abattant sur la ville. Des bâtiments s’effondraient soudainement sur leurs habitants, alors que l’enfer se répandait dans la ville. Et la Gardienne, elle regardait tout cela, se sachant parfaitement incapable de faire quoi que ce soit, étrangère à cette réalité illusoire. Cette vision... elle ignorait si elle était vraie ou pas. Si elle appartenait au passé, au présent ou au futur. Mais elle n’en restait pas moins effrayante. Tant de morts, tant de souffrances. Et pour quoi ? Levant les yeux aux cieux, elle vit passer à une vitesse foudroyant le corps immense d’un dragon. Smaug, pensa-t-elle immédiatement. Ainsi cette vision appartenait donc au passé…et cette ville était la ville de Dale, conclut-elle par déduction. La désolation de Smaug.

Marchant à travers les rues dévastées, accablée, la tête désormais baissée, traversant les flammes sans leur accorder la moindre peur, Radha se retrouva rapidement en dehors de la cité. Il n’y avait aucun intérêt pour elle à rester dans ces ruines. Son corps de toute façon, ne lui répondait plus. C’était toujours la même chose dès lors que ces visions venaient à se manifester. Elle se retrouvait manipulée par quelque chose lui étant étranger. Se battre ne lui causant que plus de souffrances au réveil, elle se laissait désormais docilement guider. Ses pas s’arrêtant, elle releva la tête pour se rendre compte que le décor avait changé. Elle était maintenant enveloppée d’un épais brouillard. Seule ? Apparemment non. Dans cette brume, pouvait se distinguer au loin une forme humanoïde.
Indécise, peu sure d’être de nouveau maitresse d’elle-même, la jeune femme s’hésita à faire un pas, puis un autre, pour découvrir avec plaisir que désormais son rêve lui appartenait. Etrange idée. Posséder des rêves. Elle n’avait jamais crut cela possible. A croire que cohabiter avec un autre esprit rendait certaines choses réalisables. Aussi, heureuse de sa découverte, la jeune femme oublia un instant la silhouette au loin. Elle laisse résonner un rire clair, signe d’un soulagement et d’une joie réelle. Jamais elle ne s’était sentie aussi bien que maintenant. Elle avait conscience d’être encore dans un sommeil profond, mais loin du songe qu’elle vivait un moment plus tôt. Elle ne rêvait plus, sans pour autant être éveillée. Elle se sentait dans un entre-deux. Un entre-deux agréable et reposant. Vide de toutes peines, de toute douleur, de tout cauchemar. Libre.

Cheminant quelques temps dans le brouillard épais de ce paysage vide de vie à la lumière blafarde d’une aurore imaginaire, elle finit par se retrouver proche de la silhouette qu’elle avait aperçut au loin. Celle-ci, de taille et de forme indistincte, la mettait sur ses gardes. D’autant qu’elle savait pertinemment qu’un seul être pouvait ainsi être présent dans son inconscient. Intriguée, elle se posa vaguement la question de savoir si cette ombre lointaine était le Maïar scellé dans son corps …Car malgré tout les pouvoirs qu’il lui donnait –bien malgré lui- ce n’était pas quelqu’un qu’elle souhaitait spécialement rencontrer. Même en rêve. Aussi elle n’eut guère le temps d’y penser plus car le brouillard commença doucement à se dissiper. Et enfin elle put mettre un terme à ses doutes, pour laisser place à de la surprise. La brume n’était pas encore complètement dissipée, mais elle parvenait désormais à distinguer avec certitude les contours d’un homme. De petite taille, il se tourna vers elle, ses yeux –ce qu’elle devina être ses yeux- fixé sur elle. Figée dans l’expectative d’un mouvement, d’une parole, d’un nouveau rebondissement, elle se détendit en entendant sa voix grave et profonde, caverneuse, sans pour autant être agressive. Seulement curieuse, voir étonnée.


- «Partageons-nous le même rêve à des lieux de distance ? Ou êtes-vous une enchanteresse qui envahit le mien ? »

Radha laissa un silence méditatif s’installer. Partager le rêve de quelqu’un d’autre ? Elle avait déjà entendu des histoires semblables. Ces coups du sort n’arrivant d’au porte de l’éveil, lorsque l’esprit était le plus ouvert et réceptif à son environnement. Elle n’avait cependant jamais été victime de ce genre de fantaisie de l’esprit.

-Peut-être l’un…ou l’autre. Peut-être les deux à la fois…Cela vous effraierais-t-il ?

Elle avait murmuré cette question d’une voix distante. Le dernière chose qu'elle voulait, se dévoiler ainsi à une personne si lointaine et étrangère. Sa méfiance lui dictant de rester sur ses gardes malgré tout. Les rêves ne sont pas des choses à prendre à la légère. Pour en faire l’expérience au quotidien, elle savait leur puissance et leur portée sur l'avenir .
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— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMer 8 Jan 2014 - 11:38




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



Un rire cristallin envahit le vide et la brume. Il virevolte, s'envole avant de s'éteindre aussi rapidement qu'il est apparu. Rire. Chose que l'héritier de Dùrin n'a pas fait depuis qu'il a quitté les Montagnes Bleues et ses neveux indisciplinés. Eux seuls ont le pouvoir de lui tirer des sourires. Le rire qui a cessé de raisonné appartient à la silhouette qui se découpe dans le noir.

Les contours de la femme se dessinaient avec plus de précision et il lui faisait maintenant face. Elle répondait de manière énigmatique, elle demeurait mystérieuse et belle. Il n'avait depuis longtemps prêté attention à une femme et celle-ci bien qu'un simple songe irradiait d'une beauté que beaucoup de gemmes lui envieraient. Sa voix ne fût que murmure, une brise douce et ténue, comme une note cristalline, lointaine comme un marteau qui s’abat sur une enclume  pour modeler une épée, un heaume, dans un souvenir lointain des forges d'Erebor..
Elle lui demandait s'il avait peur, elle ne lui révélait pas sa condition mais cela avait-il de l'importance de toute façon. Elle ne semblait pas être sur le point de le tuer ni de le blesser.
La question de la belle inconnue résonnait encore dan son esprit avait-il déjà eu peur ? Oui, mais pas d'un Dragon, pas de ses bien trop nombreux cauchemars qui l'envahissaient alors pourquoi devrait-il avoir peur d'une femme qui se promenais au frontières de son esprit alors que lui  vagabondait dans le sien. Le silence s'installa, rien ne le perçait, même pas leur respiration

« Je ne crois pas... »

C'était ce qu'il finis par lui répondre. Il avait répondu avec franchise, pourquoi laisser croire qu'il était totalement rassuré alors que ce n'était pas le cas. Elle laissait elle aussi planer le doute, mais Thorin ne pouvais pas mentir effrontément, il dormait, personne n'était pour lui reprocher d'être inquiet, personne pour voir  qu'au plus profond de la nuit parfois il avait peur. Il pouvait donner le change durant les jours qui s’amoncelaient, il pouvait être le Roi que le peuple errant attendait mais il savait au plus profond de lui que s'il reprenait Erebor, que s'il retrouvait son père il devrait sans doute faire face à des choses dont il ne souhaitait pas connaître l'issue. Le silence était tombé, implacable et lourd, l'étrangeté de la situation taisait les mots. Il hasarda néanmoins une phrase, tentant de comprendre ce songe étrange.

« Je n'ai jamais vécu d'expériences de ce genre, sans doute rêvions nous de la même chose. »

Il n'y connaissait rien en magie, il connaissait tout un tas de choses mais cela il ne pouvait se l'expliquer. Comme pour confirmer ses dires, un rugissement se fit ressentir dans les ombres qui suivaient Thorin, ses cauchemars étaient encore proches et Smaug en faisait parti. Il cheminait avec eux le jours, lorsqu'il se perdait dans ses pensées et marchait sans rien voir au dehors. Il avançait encore et toujours et ils étaient, tapis, guettant le moment où ils pourraient le rappeler à son devoir. C'était inexorable.
Il n'avait pas passé une seule nuit depuis la perte d'Erebor sans subir dans son sommeil le feu ardent du Dragon. Il devait retourner à la Montagne Solitaire, abattre cette limace, pour son honneur, sa dignité et ceux qui était mort, c'était sa vengeance et même s'il ignorait encore comment s'y il retournerait sur les rives d'Esgaroth et l'Arkenstone brillerait de nouveau au dessus du trône et il pourrait enfin dormir en paix.
La brume continuait de s'amasser, de s'enrouler autour des deux êtres, projection immatérielle de leurs pensées. Les ombres autour de l'héritier de Dùrin commencent à bouger de nouveau. Il sait qu'il va bientôt se réveiller et la fin de son songe semble être de plus en plus proche et pourtant il n'aimerait ne pas le quitter. Il ignore pourquoi mais il semble penser qu'il peut faire confiance à cette créatures aussi belle que mystérieuse, la supposition est naïve sans doute, faire confiance à quelqu'un que l'on ne connaît pas, qui est sortie tout droit d'un rêve et qui peut se révéler être un ennemi.
Il était assez silencieux, il ne savait que penser de cette femme. Elle n'avait rien dit  quant à sa condition, elle pourrait être une amie de certain elfes, un maléfice envoyé par une chose qui a senti poindre le désir de l'héritier de Dùrin de reprendre Erebor.

« Puis-je vous faire confiance ? »

La question s'éteignit lentement aux bords de ses lèvres, elle n'avait été qu'un souffle. Il ignorait ce qu'elle pouvait voir, si elle pouvait distinguer ses cauchemars ou savoir où il se trouvait en ce moment endormis. Il ne savait s'il pouvait la considérer comme amie ou ennemi, s'il la reverrait ainsi la nuit à l'orée des songes. Il y avait tant de question qui demeureraient sans doute sans réponse, qui était-elle ? Comment cette rencontre avait-elle pu avoir lui ? Pourquoi lui alors que la moitié de la Terre du Milieu était endormie ? Des interrogations retenues par des doutes sur  l’honnêteté, la présence de cette femme qui formait un Ouroboros et des nœuds dans son esprits, laissant ses pensées redevenir méandres et muettes.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyVen 10 Jan 2014 - 23:46

« Je ne crois pas... »

Ces mots, prononcés avec calme et précaution arrachèrent un sourire mystérieux à la belle. Ses yeux brillant d’une étincelle amusée, Radha dévisageait  la figure lui faisant face. Elle ne pouvait toujours pas distinguer avec netteté les traits de son visage, mais savait déjà  reconnaitre une longue chevelure et une barbe sombre dans ce portrait flou. Le surplombant de quelques centimètres, elle pouvait dire sans trop se tromper qu’il était soit un très grand nain, soit un très petit homme. Et sans pour autant s’en émouvoir, elle apprécia la réponse honnête de ce mystérieux personnage présent à la lisière de son esprit.

En effet. Il n’y avait que peu de choses à craindre en ce lieu. Peu de choses qui pouvaient réellement les atteindre. Car tout ce qui les environnait n’était que le fruit de leurs subconscients respectifs. Il n’y avait absolument rien de tangible, dans ce qui pourrait se faire ici. Puisque si ses suppositions s’avéraient vrai, leurs corps ne seraient d’aucunes consistances. Simplement des allégories de leur être physique.  Aussi, il était même probable que le lendemain, lui qui découvrait tout juste les méandres du sommeil paradoxal, ne se souvienne de grand-chose. Voire rien du tout. Cela pouvant arriver aux gens ordinaires, qui par le plus grand des hasards se retrouvait propulsés dans ce type de songes à mi chemin entre le physique et le spirituel.

Radha elle, étant un cas à part, risquait fort de garder une trace, un souvenir vague de cette rencontre, mais sans plus. Or, elle n’avait pas l’intention de faire quoi que ce soit qui puisse permettre à son interlocuteur de garder mémoire de ces instants. Le perturber et lui donner de quoi se raccrocher à elle, ou se remémorer même partiellement cette entrevue n’était absolument pas dans ses intentions. Bien au contraire. Les rêves sont des choses étranges, dangereuses qu’il faut savoir manipuler avec précaution, et discernement. Car ils peuvent rendre fous ceux qui finissent par les confondre avec la réalité.

Elle-même devait quelque fois s’avouer peu rassurée, lorsque son esprit se perdait loin et profondément dans ce monde illusoire fait des songes tous plus étrange et effrayant les uns que les autres.  Plongeant dans des visions, réminiscences d’un autre âge, ou évocations d’évènements à venir, elle se laissait avaler alors, par la puissance du Maïar hantant ses rêves. Il lui était même déjà arrivé de sommeiller toute une journée sans parvenir à se réveiller, prenant un temps incroyablement long à sortir de sa phase de sommeil paradoxal. Celui où prennent place les rêves et cauchemars. Elle s’y enfonçait tellement loin parfois, que trouver le chemin du retour lui paraissait d’autant plus une épreuve insurmontable qu’elle devait aussi se battre pour retrouver son intégrité mentale. Celle-ci toujours un peu plus difficile à reconquérir au fur et à mesure des mois. De ce fait,  elle était consciente que cet instant, était loin d’être anodin, et que surement lui faudrait-il du temps –ou pas- pour revenir à la réalité.

« Je n'ai jamais vécu d'expériences de ce genre, sans doute rêvions nous de la même chose. »

Probablement que oui. Il était possible que leur rêves aient eut des similitudes, des points communs, ayant amenés leurs subconscients à se confronter. Des pensées si fortement semblables qu’elle se seraient superposées.  Peut-être son cerveau avait-il inconsciemment cherché, après avoir été témoin indirectement de la Désolation de Smaug, à lui permettre de se rasséréner un peu et avait créé ce mirage. Sauf que celui-ci avait aussi amené à lui une autre personne faisant un rêve similaire. En voilà une théorie qu’elle est singulière. Mais après le cerveau est un organe prodigieux, et le subconscient, si énigmatique, qu’Il lui faudrait peut-être étudier sérieusement la question. Car elle soupçonnait les elfes d’être capables de pénétrer les rêves et les esprits, de créer des visions, d’en transmettre aussi. Mais elle était loin d’être une elfe. Seulement le réceptacle malheureux d’un Maïar corrompu. Peut-être celui-ci lui conférait-il cette capacité. Possible. Elle aurait à y réfléchir. Aussi,  peu de gens pouvaient se vanter d’avoir vécu ce que le nain était en train de vivre. Il faisait sans le savoir la connaissance d’un des êtres les plus anciens et puissant de la Terre du milieu. En son aimable personne.

-C’est une possibilité…souffla la jeune femme.

D’une oreille distraite, elle pouvait entendre les cris des gens de Dale résonner quelque part derrière elle. Sa vision ne serait donc pas très loin nota-t-elle mentalement. Attendant le moindre moment de latence pour reprendre son cours. Seulement mise en attente, le temps de cette conversation. Puis du coup, désormais proche du personnage lui faisant la conversation, elle crut entrevoir dans la brume l’entourant, d’autre silhouettes s'ériger, et entendre vaguement le rugissement féroce d’une créature. Ce serait mentir que de dire qu’elle n’était pas intriguée par ce dont avaient été fait ses rêves. Mais particulièrement attachée au respect de l’intimité de chacun, elle se gardera bien de chercher à en savoir plus. Elle-même ne dévoilerait rien de ses songes, alors inutile de s’engager sur cette voix sans issues. Il faut savoir parfois réprimer sa curiosité et faire preuve de discernement.

Aussi Radha était suffisamment éclairée maintenant pour ne pas s’engager de trop dans cette conversation, préférant la laisser s’étioler progressivement. Et pourtant malgré sa résolution, il semblerait que son vis-à-vis ne soit pas tout à fait en phase avec son idée. Perdu un instant dans ses souvenirs, il sembla un instant distant, disparaissant un moment dans la brume, pour revenir avec une question au bout des lèvres.


« Puis-je vous faire confiance ? »

Question qui prit complètement par surprise la jeune Gardienne, tant elle avait été posée avec retenue. Soucieusement. Et qu'elle fut inattendue, elle pouvait se comprendre. Rien que le fait d’être ici, avec une femme silencieuse et sibylline, devait déjà inspirer à cette personne méfiance et perplexité. Il y devait sûrement y avoir des dizaines d'autres questions lui venant à l’esprit, et certainement devait-il se retenir de les poser, ne sachant pas à qui il avait affaire et risquait d’énoncer le fond de sa pensée. Et ce avec raison, car Radha elle-même se gardait bien de laisser échapper la moindre curiosité de ses lèvres. Muette, ne répondant que par politesse, et pudique dans ses phrases, la jeune femme ne faisait rien pour apaiser la possible tension régnant chez lui.

Aussi durant plusieurs secondes, elle garda le silence, ne sachant que dire. La confiance. Cette chose si précieuse, rare, et qu’elle n’accordait qu’avec milles précautions. Sa confiance à elle, pour sûr il ne l’avait pas. Mais lui. Devait-il lui faire confiance ? Pour quelles raisons ? Surtout comment pouvait-il lui faire confiance ? Logiquement. Ils ne se connaissaient pas. Ne savaient rien l’un de l’autre. Ignorait tout de la raison de leur rencontre. Et pourraient dès le lendemain se retrouver ennemis. Mais surtout, la loyauté de Radha était inflexible. Elle préférait mourir que de trahir un secret. Aussi elle préférerait ne pas prendre trop de confessions inopinées afin de ne pas avoir à tenir sa langue inutilement. Car il s’agissait bien de cela n’st pas ? Perspicace, la jeune femme aurait deviné que si le nain lui faisait pareil demande, c’était parce qu’il avait surement des choses à exprimer qu’il ne pouvait laisser échapper en étant conscient. Mais tout ça, ne la concernait pas. Elle ne se sentait absolument pas obligé de lui prêter oreille.

-Je ne crois pas…trancha-t-elle avec délicatesse, usant, espiègle malgré tout, de la même phrase que son interlocuteur avait utilisé un peu plus tôt.  

Sa méfiance restait toujours vive. Cependant, elle était à cet instant, mêlée de compassion. Après tout, ce devait être une nuit bien étrange pour l’homme. Ce n’était surement pas une chose courante pour lui de converser d’esprit à esprit, Radha y étant déjà plus accoutumée à cause de son rôle d’hôte spirituel. Aussi elle pouvait comprendre qu’une telle réponse pouvait braquer, voir déconcerter quiconque la recevrait. C’était comme d’avouer ses faiblesses à quelqu’un et puis voir cette personne vous tourner froidement le dos. C’était une vexation immense. Aussi ne cherchant aucunement à froisser celui qu’elle considérait alors comme un privilégié, elle ajouta dans un murmure doux et malicieux.

-Du moins pas maintenant... pas cette nuit…

Pas cette nuit… ? Cela signifiait-il qu’il pourrait y en avoir d’autres ? La jeune femme ne savait pas exactement pourquoi elle avait utilisé ces mots là précisément pour s’exprimer, mais elle ne niait pas qu’un autre entre-deux spirituel comme celui-ci ne lui déplairait pas outre mesure. Le calme régnant ici bas la changeant agréablement des scènes de massacres et des incinérations massives que pouvait lui transmettre en songes le Maïar Agni. A croire que posséder en soi un esprit de feu n’apportait pas que des avantages. Ainsi lui laissait-elle ainsi une chance de s’exprimer, d’obtenir sa confiance ? Impossible de le deviner à cet instant précis....
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMar 21 Jan 2014 - 19:25




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



Le nuit était censée porter conseil mais cette dernière semblait en tout point illogique. Parler par le biais de son subconscient à une femme qui devait se trouver à des milliers de lieux de votre personne n'était pas ordinaire et lui demander si on pouvait lui accorder sa confiance était bien naïf.
Le silence est d'or et ils auraient été bien riches de cette nuit là, bien que le leur fut entrecoupé parfois de brèves sentences.
Il continuait de la regarder inlassablement, il ne pouvait pas détacher ses yeux de cette femme dont les traits n'étaient pas tous précis mais qui révélait à travers la brume des rêves du nain une beauté
céleste. Tout était bien trop étrange, trop nouveau. Les craintes du nain de subir un sortilège grandissait en son sein. Peut-être était-elle la personnification du fléau de Dùrin, qu'elle représentait l'Or et l'Arkenstone, s'insinuant sournoisement en lui à travers les écharpes brumeuses de ses rêves.
Bien que Thorin semblait vouloir croire qu'elle n'était pas un ennemi, il ne voulait pas craindre qu'elle soit un maléfice qui envahirait son sommeil pour le tuer. Il sourit donc faiblement lorsqu'elle lui retourna sa formulation, elle était aussi suspicieuse que lui et n'était pas non plus prête à lui accorder sa confiance. Ce comportement le rassérénait quelque peu, si elle se méfiait de lui c'est qu'elle n'avait pas envahit ses songes pour lui voler quelconque renseignements. Le silence se fit de nouveau, pesant et lourd.
Les ombres l'entourèrent de nouveau, comme lorsque l'on sombre dans l'inconscience, le froid semblait s'insinuer dans ses os, il frissonnait, il savait qu'il devait et allait se réveiller pou raviver le feu. La femme s'éloignait, ses contours devenaient de nouveau totalement flou, il clignait des yeux, l'obscurité l'entourait et le happait de nouveau. Il tentait de se raccrocher à ces bribes de songes pour ne pas les oublier.

Il s'était redresser, avait fait un tour de surveillance du haut d'Amon Sùl et ce qu'il avait trouvé en se réveillant l'avait tenu éveillé pour la journée, son esprit ailleurs il en avait presque oublié le rêve de la nuit. Il avait trouvé son neveu au beau milieu de la nuit, ce dernier l'avait semble-t-il suivit depuis les Montagnes Bleues. D'abord surpris il avait finalement été ravi d'avoir un peu de compagnie, les recherches infructueuses commençaient peser sur son moral et il doutait de trouver finalement l'objet de sa convoitise. Son père était perdu , depuis trop longtemps il avait disparus des Montagnes aux frontières de l'Eriador, depuis trop longtemps Balin était revenu sans la moindre idée d'où il avait pu aller alors qu'ils se perdait à l'orée de Mirkwood. Thorin redoutait d'entrer dans le domaine des elfes et la venue de son neveu était idéal.
La journée passa, Kili lui avait conté son voyage et le Roi des Exilés avait écouté, souriant parfois, comprenant cette sensation étrange qui l'avait parfois envahi alors qu'il se sentait suivi.
Ce jour là avait pris la saveur des souvenirs, des ces longues heures passés aux côtés de ses neveux et de leurs chamailleries sous le regard parfois agacé de sa sœur Dis. Il avait eu l'impression d'être de nouveau aux Montagnes Bleues, l'endroit de son exil. Ses pensées divaguèrent longuement réveillant en lui de plus en plus fortement son envie de vengeance à l'égard de Smaug, sa colère sourde à l'encontre de son père qui avait disparus sans laisser la moindre trace. Se souvenir était synonyme de rancœur chez le Roi des exilés. Il était pourtant assez vieux, il aurait du être las et aspirer à un repos mérité comme celui auquel songeait Balin, mais en son cœur grandissait jour à après jour une flamme ardente, cette même langue de feu que la Limace qui dormait sous la Montagne pouvait produire. Il irait en Erebor sous peu, avec une armée de Nain, renverserait Smaug et tous le suivraient pour réclamer leur dû.


Lorsqu'il sombra de nouveau dans le sommeil le soir venue, son aigreur du jour ne le quitta pas et il tarda à s'endormir, lorsque ce fût chose faîte il fût de nouveau assaillit par des cauchemars. Il se voyait sombrer dans la folie du Fléau de Dùrin, il voyait ses mains couvertes d'Or, comme s'il chaque pore de sa peau avaient été faite de ce minerai, il ne pouvait plus rien toucher, ni boire, ni manger sans que cela se change en or. Il se tourna, se retourna dans son sommeil, priant Ilùvatar pour que ce dernier le laisse dormir et comme si son vœu avait été entendu, il gagna les sphères qu'il avait quitté la nuit dernières, ombreuses et ronflante, comme si elles avaient été remous.
Il soupira, son souffle était devenu court au travers de ses rêves avant de s'asseoir, s'il ne pouvait dormir qu'ici, alors il tenterait, il se recoucha, comme s'il pouvait somnoler dans ses propres rêves. Mais quelque chose le gênait, comme si on le fixait, il se tourna sur son flan pour voir son champ de vision se troubler. Quelqu'un arrivait ou quelque chose et il espérait que cela soit cette silhouette du songe de la veille, cette projection de la pensée qu'il avait presque totalement oublié au cours de ses tumultueuses pensées. Il se dressa sur son séant, la position allongée ne pouvait convenir à cette nouvelle rencontre, il ne désirait pas paraître faible mais usé par ses longues journées de marches i ne souhaitait faire plus.

« Vous aviez raison. Il n'y aura pas eu qu'une seule et unique nuit, ce n'est peut-être pas si regrettable.. »

La fin de sa phrase se perdit dans la nuit, comme s'il n'avait souhaité qu'elle l'entende. Un nain qui peinerait à trouver le sommeil et apprécierait discuter au travers des songes ? Voilà qui remettrait en doute l'opiniâtreté de son peuple et l'image qu'il se devait de donner.




[Bon c'est un peu un post moisi, si tu veux que je modifie, tu me le dis !  Snif ]
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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyDim 26 Jan 2014 - 0:02

Radha, resta encore un moment dans ce paysage brumeux, à regarder l’endroit où quelques instants plus tôt s’était tenu la silhouette d’un homme. Elle fixait ce point précis, tentant encore de comprendre comment tout ceci avait bien put arriver. Elle n’était pas experte des choses de l’esprit, mais savait que cette rencontre n’était pas anodine. Il devait surement y avoir un lien entre eux pour que les Valars aient permis à leurs esprits de se rencontrer. Elle avait senti une lourdeur dans l’esprit de cet homme. Des souvenirs douloureux, des rêves angoissants. Il semblait hanté par des démons intérieurs l’empêchant de trouver le sommeil.  Elle aurait presque eu pitié de lui si elle-même n’était pas chaque soir assailli de cauchemars envoyés par l’esprit malsain cohabitant avec elle, et ce malgré lui. Elle avait parfois tenté de l’approcher, se concentrant, cherchant au fond d’elle-même cette chaleur si familière et pourtant étrangère. Elle s’était retranchée le plus loin, le plus profondément possible dans son esprit pour le trouver. Il avait été scellé avec un sort qu’elle n’avait apprit qu’il  a peu. Un sort vieux et puissant. Sa trace, un pentacle écrit dans une langue inconnue, étrange, apparaissait parfois derrière ses paupières close, elle savait qu’il était la seule chose empêchant son esprit d’être englouti par celui du Maïar déchu.  
 
Agni. Elle avait déjà eu l’occasion de l’apercevoir au détour d’un songe. Une silhouette masculine faite de flammes, élancée, lui susurrant des mots mielleux, promesse de pouvoir et de liberté. Il semblait lire son cœur comme  un livre ouvert. Connaissant parfaitement ses désirs les plus secrets, il en jouait parfois dans ses rêves, lui faisant miroiter des choses qui ne seraient jamais. Et pourtant elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Elle ne connaissait pas toute son histoire. Elle ne connaissait de lui que la façon d’utiliser son immense pouvoir. Mais elle savait bien qu’elle-même n’aurait jamais put supporter d’être prisonnière contre son gré. Et peut-être était-ce pour cela qu’elle avait fini par se décider à quitter le Temple du soleil. Temple qui après tant d’année à avoir été considéré comme une maison, commençait doucement  à lui apparaître comme une prison.
 
Se sentant doucement tirée vers l’arrière par un crochet invisible, Radha sut qu’elle allait bientôt se réveiller. Les ombres se faisaient plus épaisses, une brume dense l’entourant de nouveau. Déjà. Elle ne l’avouerait pas, mais elle avait en quelque sorte appréciée ce moment trouble de calme et de silence. Après la destruction et les cris des gens de Dale, un tel endroit vide de tout ne pouvait que la détendre. Car bien qu’ils ne furent qu’une vision d’un passé révolu, elle ne pouvait s’empêcher de frissonner en imaginant la douleur de ce peuple qui avait eut à subir la cruauté d’un dragon. Et dire que dans la vision l’ayant taraudé ces dernière semaine, elle le voyait mort étendu sur un tas d’or, un blessure au poitrail. Qui serait l’auteur de cet exploit, cela elle ne pouvait pas le voir, seulement, elle savait qu’il aurait toute sa reconnaissance…Car elle ne se sentait pas du tout la force de tuer un dragon de ses propres mains. Lui voler son cœur et sa flamme était déjà suffisamment difficile à son avis.

Quittant le monde des rêves, sortant de son sommeil paradoxal, entre dans la phase suivante, Radha perdit alors conscience et finit par réellement dormir d’un sommeil réparateur. Mais ce moment fut de courte durée, car elle fut réveillé une heure plus tard par les rayons du soleil pénétrant le hublot de sa cabine.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux Radha, ne put retenir un juron. La lumière présente dans sa modeste cabine avait frappé sa rétine avec force, signe que le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle ne se sentait pas comme si elle avait dormit si longtemps. Frottant ses yeux en maugréant, la jeune femme finit tout de même pas sortir de son lit. A genou au sol elle commença sa prière quotidienne, remerciant le soleil de s’être levé ce jour et d’illuminer toute la terre, et de permettre ainsi à la vie d’exister.

Sa prière terminée, la jeune femme entreprit de démêler sa longue chevelure. Une entreprise titanesque, de par sa longueur et son épaisseur. Passant le peigne à travers une de ses longues mèches, la brune pensa vaguement à les couper, avant de réfuter cette idée. Elle ferait une tresse de ses cheveux et l’enroulerait en une couronne autour de sa tête pour qu’ils ne la gène pas. Les couper ? Hors de question. Dans le sud, les cheveux sont le plus bel atout qu’une femme peut posséder en dehors de ses yeux. Aussi c’est pour cela qu’il leur était demande de les cacher à la vue des hommes, pour ne pas les tenter. Mais bientôt elle n’aurait plus besoin d’appliquer cela, les femmes du Nord laissant leurs chevelures libres au vent.

Sa toilette fut rapide. Elle n’avait pas à porter milles bijoux, trois couches de vêtements comprenant en plus un voile. Et étrangement cela n’avait pas de quoi la rassurer. Elle se sentait prête dénudé sans ses vêtements d’apparat et tout le maquillage rituel lui étant apposé. Se regardant dans un petit miroir de poche, Radha se trouva insipide. Pourtant au dehors, nombre de marins auraient put lui affirmer le contraire…mais elle n’écouterait pas leurs avis. Elle n’était jamais restée aussi naturelle, et cela lui faisait presque peur que l’on puisse voir son visage tel qu’il était réellement. Néanmoins il allait bien falloir qu’elle sorte pour prendre des nouvelles du voyage auprès du capitaine du bâtiment sur lequel elle voguait vers Osgiliath.  

Le capitaine du navire. Un homme d’environ son âge. La cinquantaine bien tassée. Il ne lui inspirait pas grand-chose. Dès lors qu’il la conduisait à bon port, ils n’avaient absolument rien à se dire. La froide distance instaurée entre eux lui convenait. Elle n’avait pas l’intention de sympathiser avec quiconque à bord. Aussi dès lors qu’elle eu prit des nouvelles de la remontée de l’Anduin, elle retourna dans sa cabine, préférant la solitude à la compagnie de ces hommes incultes et rustres. Cependant passer sa journée à lire, écrire, broder et s’entrainer à lancer une dague, il lui fallait avouer que cela n’avait rien de véritablement excitant. Elle souhaita alors que le voyage soit rapide et que les vents la porte rapidement vers la cité marchande du Gondor. Là-bas, elle pourrait enfin commencer à faire des choses constructives pour son voyage vers Erebor.

Ainsi quand la nuit arriva, Radha pensait déjà à toutes les fournitures qu’elle aurait besoin d’acheter une fois là-bas. Déjà un cheval. Oui un cheval… noir de préférence. Et elle s’endormit sur cette idée, après avoir défait sa longue tresse et revêtue une longue tunique au tissu léger.

Étrangement  ce soir là elle ne rêva pas. Ou du moins, ce n’était pas comme d’habitude. Ce rêve n’était pas le siens, elle en avait la certitude. Elle se trouvait dans un corps massif, trapu, clairement masculin. Elle voyait à travers des yeux loin d’être les siens. C’était étrange –même en rêve- de se trouver à agir dans le corps d’un autre. Passive elle observait les chose se passer. Un sentiment étrange s’empara de son être, une espèce de folie. De la convoitise, de l’avarice, beaucoup de voracité et de colère. Elle regardait ses mains couvertes d’or. Et observait le possesseur de ces mains transformer tout ce qu’il pouvait toucher, en or. Une malédiction bien cruelle. Angoisse. Pas la sienne. Celle de cette homme perdu dans son désir d’or et de richesses. Elle ignorait ce qui pouvait le mettre dans tout ses états, mais dans ce rêve il était clairement perturbé. Et elle ne pouvait rien faire pour lui, emprisonné dans son « corps » sans pouvoir agir à sa guise.
Aussi ce fut avec un grand soulagement qu’elle retrouva le brouillard apaisant de ce lieu spirituel où plus aucune vision n’avait d’emprise sur son esprit. Libéré du rêve qu’elle avait un moment habité contre son gré, devinant petit à petit à qui il pouvait bien appartenir, elle se promena un moment dans ce paysage nu, habité seulement par la brume. Elle marcha pendant ce qui lui sembla un court instant, puis presque naturellement, sans crainte, arriva à un endroit où était étendue une silhouette masculine. Avec un déclic, Radha fit tout de suite le lien avec le personnage de la veille. Et comme si leur conversation n’avait jamais été coupé par leurs éveils mutuels, elle s’approcha de lui à pas feutrés.

S’arrêtant net lorsqu’il l’aperçut et se redressa pour lui faire face, elle se détendit en entendant sa voix grave, et profonde. Il semblait presque songeur. Drôle de qualificatif, mais parfaitement adapté à la situation. Aussi elle l’écouta parler, n’osant dire un mot. Elle parvenait maintenant à distinguer bien mieux les traits de son visage, comme si à chaque rencontre, le flou de leurs corps s’estompait, leur lien devenant plus net, plus précis. Et ce qui la surprit avant tut furent ces yeux. Bleus. Elle n’avais jamais vu d’yeux bleus auparavant. Cela était très rare à Umbar. Et c’est avec curiosité qu’elle les fixa, détaillant également les autres parties de ce visage d’homme lui apparaissant. Mais avec moins d’intérêt.

« Vous aviez raison. Il n'y aura pas eu qu'une seule et unique nuit, ce n'est peut-être pas si regrettable.. »

Il avait laissé la fin de sa phrase en suspend. Comme s’il se parlait à lui-même. Peut-être était-ce le cas après tout. Ils n’étaient pas obligés de se parler directement. Ils pouvaient aussi simplement rester là et profiter du calme et du silence. C’était tout aussi bien. Cependant Radha sentait intimement qu’ils étaient là pour une bonne raison…et pas pour se fixer bêtement. Aussi elle se rappela du rêve dont elle était prisonnière un moment plus tôt.

« Vous faites des rêves étranges... Vos nuits sont pleines d’angoisses et de doutes… Oui, peut-être n’est-ce pas si regrettable après tout. » murmura-t-elle  songeuse, s'adressant à la brume, la laissant porter sa voix mélodieuse jusqu’aux oreilles de son vis-à-vis.

Prudemment, elle s’approcha de lui pour pouvoir mieux le détailler. Elle se doutait bien que lui aussi pourrait en faire de même, mais cela ne l’inquiétait pas outre mesure. Si tout se passait comme elle le pensait, il l’aurait oublié à son réveil. Et jusqu’à la nuit prochaine…car si son pressentiment se vérifiaient, il y en aurait plusieurs. Peut-être pas d’affilé, mais fréquemment. Maintenant, ne lui restait plus qu’à découvrir pourquoi ils se trouvaient là tous les deux.

« J’ai souvent raison… vous êtes un être tourmenté…Votre esprit avait besoin de cet endroit…un refuge pour fuir les démons de ses songes…et c’est en fuyant inconsciemment, que vous vous êtes retrouvé ici, quelque part à la frontière entre nos deux esprits...car surement devions nous rêver des mêmes choses…mais je peux aussi me tromper. »

Inconsciemment, elle utilisait la même langue que son interlocuteur, la langue commune, afin d'être sûr qu'il la comprenne. Car autrement, ce serait dans la langue d'Umbar qu'elle s'exprimerait. Mais cela n'était qu'un détail. Il y a bien des façons de communiquer...
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMar 28 Jan 2014 - 22:42




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



La voix de la jeune femme flotte et s'enroule autour de lui, ainsi que le font les longs cheveux épais de celle qui lui fait face. Son cœur bat plus lentement, comme s'il souhaité s'arrêter. Être percé à jour si facilement le met mal à l'aise. Les angoisses, la peur du Fléau de Dùrin, la folie. Il ne sait exactement à quel instant cela arrivera, il ne sait quand l'or aura remplacé toutes les choses dans son esprit, qu'il aura oublié la couleur de l'aube pour l'éclat de l'or, la senteur de la pluie sur les Montagne Bleue pour l'odeur des métaux, la douceur de la mousse des sous bois contre la lourdeur des lingots. Le tintement du fer battu sur l'enclume par un marteau forgé contre  les tintements des pièces glissant entre ses doigts. Il l'ignore et cela le terrifie.
Cette folie qu'il sait inévitable attend son heure, tapie comme un félin prêt à fondre sur sa proie, elle a eu son père Thrain, son grand-père Thror et les a fait sombrer dans cette divagation et la paranoïa grandissante.
Il est vieux, las de ces années d'errance, il sait que seul le désir de vengeance et le devoir de réussir là où ses aïeux ont échoués lui donne encore de la vigueur et de la force qui le font paraître plus jeune qu'il ne l'est. Il craint de retourner à la Montagne Solitare mes son cœur désir ardemment rendre  à son peuple les terres dont il a injustement dépossédé, il veut contempler l'Arkenstone, pierre des roi qui brillera au dessus du trône dans la salle d'apparat. Son esprit et son corps semblent à chacune de ces pensées retrouver cette même force qui anime ses neveux lorsqu'ils écoutaient les récit de voyages de l'ancien temps et la splendeur des contreforts d'Erebor.

La brume de ce lieu d'entre les rêves laisse la voix mélodieuse de celle qui lui rend visite parvenir jusqu'à lui. Il ne s'est même pas demandé comment ils parvenaient à se comprendre, elle ne devait sûrement pas parler le langage des nains  alors peut-être que par delà les songes les barrières de la langue disparaissaient, que ces dernières ce déliaient. Cela aurait expliqué bien des choses, telle que  cette envie de lui faire confiance, de plus en plus irrépressible mais le Roi des Exilés continuait de croire qu'il ne pouvait le faire, son père ne l'aurait fait ni aucun autres nains. On ne peut faire confiance aux étrangers, le mal rôde dans les regards jetés en coin, l'avidité également. Car lorsque l'on ne cache pas ses trésors et richesses, qu'elles soient paroles ou matérielles, les vers viennent et le feu brûle tout sur son passage. Les landes ne sont plus que désolation et il est trop tard pour protéger ce qui nous a échappé.

« Vous me voyez désolé de vous les imposer. Ils le sont contre ma volonté. »

Il la fixe avec attention une fois les mots évaporé dans le brouillard. Ildétaille sa chevelure comme si elle avait été une cascade de fils d'or qui glisserait sur ses épaules. Bien qu'elle soit brune, elle donnait l'impression que ses cheveux avaient été découpés dans la nuit elle-même. Le volume de sa crinière  semble témoigner de son importance.Comme l'est la barbe des nains qu'ils ne couperaient pour rien au monde, bien que Thorin la porte courte, il devait bien être le seul homme d'âge mûr à ne pouvoir la glisser dans sa ceinture. Il laisse son regard dériver sur ses yeux, il sait qu'elle l'a fixé un instant. Les prunelles sombres de la femme semblent parfois animée d'un feu lointain, fugace éclair presque insaisissable. Peut-être a-t-il rêvé et que les iris de l'inconnue ne reflètent que la beauté de la nuit, noire et profonde.
Cette inconnue n'est pas de l'Eriador ni du Rohan et encore moins du Gondor, elle possède ce teint hâlé des gens du Sud, il sait ce que l'on raconte sur ces gens, mais il est difficile de croire les premiers venus sans avoir pu observer par soi-même la vérité et les voyageurs mécontents pouvaient bien raconter de nombreuses choses dont la véracité s'apparentait à la chance de trouver un nain haut de huit pieds.


Elle s'approcha de lui, curieuse peut-être. Il se leva pour, il devait faire une tête de moins qu'elle mais cela faisait bien longtemps que cette différence de taille ne le gênait plus. Il ignorait si elle l'avait gêné un jour. Les nains étaient ce qu'ils étaient, leur vaillance n'avait pas besoin de leur hauteur pour être prouvée. Il se tenait ainsi face à elle, sans esquisser le moindre geste, il préférait se souvenir des traits flous de la jeune femme car ils risquaient d'être chassés de son esprit lorsqu'il se réveillerait et l'amertume de la perte de ce songe et de cette échange serait moins grande.
Sa mâchoire se serra, imperceptiblement, tout comme ses poings se serrèrent. Avait-il l'air si faible à l'orée des songes ?

« Je ne crois pas que nous rêvions de la même chose cette nuit. J'ose espérer que pour vous ce n'était pas le cas, mes songes sont bien trop sombres et si vous avez deviné que j'étais quelque peu tourmenté cela n'est que déduction... Mais je ne fuis pas.»

Le début de ses paroles est empli de méfiance, il n'aime pas être ainsi mis à nu et elles prennent vite un ton glacial. Un éclair sombre transperça son regard et une vague de colère l'envahit subitement. L'inconnue n'avait sans doute pas souhaité lui laisser sous-entendre qu'il était lâche et le simple mot avait raviver en lui des souvenirs d'alliés qui avaient refusés d'apporter leur aide et leur soutien à une époque révolu depuis un siècle mais qui n'avait de cesse de le tourmenter. Il balaya ses dernières paroles d'un geste de la main avant de s'excuser. Il n'avait pas pour habitude de le faire, il était d'humeur bien trop taciturne pour ne pas poser ses propos avant de les exposer, mais la rancœur et l'absence de barrières conscientes avait eu raison de sa retenue.

« Je suis navré, ce n'est pas ce que vous vouliez dire. »

Thorin passes ses deux mains dans sa chevelure striée, la remettant en place, cachant une gène qui lui était méconnue. Peut-être était-ce le fait de converser en rêve, avec une femme de surcroît ? Il escompte qu'elle oubliera son comportement abrupte et peu avenant. Seulement, ce n'est pas parce qu'il oublie involontairement ses rêves que la jeune femme en fera de même.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMer 29 Jan 2014 - 23:28

« Vous me voyez désolé de vous les imposer. Ils le sont contre ma volonté. »

Toujours debout dans la brume, son visage neutre de tout sentiment, Radha balaya d’un revers de mains négligé cette explication. Il n’y avait rien à pardonner. Aucune insulte n’avait été proférée à son égard. Et elle ne se sentait pas l’âme à recevoir des excuses de cet inconnu. Elle était très à cheval sur la justice et les code d’honneur, mais rien ici ne lui faisait ressentir le besoin d’accepter ces excuse. Elle ne se sentait pas lésée par ces rêves ne lui appartenant pas. Ils n’étaient pas les pires. Elle en avait subi d’autres. Des songes que même le plus endurci des hommes ne souhaiterait pas vivre.

Sentant le regard du nain s’appesantir sur elle, mais plus particulièrement sur sa chevelure, Radha discerna dans son regard une sorte d’estimation quant à son apparence. Un regard appréciateur qui lui parut déplacé et la gêna intérieurement sans qu’elle n’en donne la moindre indication. Cependant, dans un geste discret, se voulant gracieux, elle couvrit sa longue chevelure, rivière d’onyx, d’un voile blanc qu’elle découvrit, placé sur ses épaules. Il était indécent dans sa culture de fixer ainsi la chevelure d’une femme mis à part dans une relation très intime. C’était d’ailleurs pour cela que les femmes ne souhaitant pas attirer les convoitises et les regards se cachait derrière un voile léger –chaleur oblige- pour avoir un semblant de paix.  Radha ne faisait pas exception.

Elle aimait séduire. Jouer avec les passions des hommes, les faire frémir de désir avant de se dérober dans un bruissement léger,  les rendre fou. Oui elle aimait jouer avec les sentiments des autres, tel un chat avec une pelote de laine. C’était un fait. Il était dans son caractère d’être un prédateur pour le cœur des hommes et des femmes l’approchant de trop près. Néanmoins, malgré tout, elle avait des principes.  Et en ce lieu, elle ne tenait pas spécialement à retenir  l’attention.  Bien au contraire.

-Il n’y a pas à être désolé. Vous n’avez rien à vous reprocher. Dit calmement, presque détachée, la brune, arrangeant distraitement un pan de son voile pour qu’il couvre bien la totalité de ses cheveux.

Sa pudeur restaurée, Radha reposa son regard sur le visage flou, mais déjà moins que la veille, de l’homme lui faisant désormais face. Elle ne pouvait pas dire avec précision ce qu’elle ressentait à la vue de ces traits, car il n’y avait pour l’instant  qu’un insolite mélange de curiosité et  de méfiance entre eux. Il s’était levé à son approche, et ce fut avec une certaine satisfaction que ses soupçons se vérifièrent partiellement. Elle le soupçonnait depuis la veille d’être un nain. Il était légèrement plus petit qu’elle, barbu, avec une voix grave et profonde. Sachant qu’elle ne mesurait guère plus d’un mètre soixante, il devait lui mesurer bien un mètre cinquante. Environ une tête de moins. Ce constat l’amusa. Elle n’avait jamais été bien grande. Cela étant surtout dû à la malnutrition dont elle avait été victime enfant. Enfant, orpheline, perdue dans les cruelles avenues d’Umbar. Elle ne voulait pas particulièrement se souvenir de cette période obscure où quelques fois les rats lui servaient de repas. Aussi elle ferma très vite son esprit à toute sorte de réminiscence de ce temps révolu.

Aussi son amusement face à la petite taille du nain fut de courte durée, car celui-ci pour une raison qu’elle ignorait, montra des signes de mécontentement, voir de colère. Sa mâchoire serrée, qui même s’il tentait de la cacher, lui apparaissait clairement, tout comme ses poings serrés par un énervement dont elle espérait ne pas être la cause... Il serrait bien dommage qu’elle ait à faire usage de magie dans un endroit aussi apaisant. Le mettre hors d’état de lui causer le moindre tort, ne lui prendrait que le temps d’une pensée. Tant, qu’elle n’affichait à son irritation qu’un air légèrement ennuyé. Il était fort probable que le moindre coup la traverserait, comme si son corps n’avait été fait que de fumée. Ils étaient dans le lieu de rencontre de leurs esprits. Il n’était pas physiquement là. Elle n’avait donc absolument rien à craindre d’un éclat de colère. Après tout ici, c’était elle qui était la plus à même de causer du tort, psychiquement parlant.

« Je ne crois pas que nous rêvions de la même chose cette nuit. J'ose espérer que pour vous ce n'était pas le cas, mes songes sont bien trop sombres et si vous avez deviné que j'étais quelque peu tourmenté cela n'est que déduction... Mais je ne fuis pas.»

Un sourcil dubitatif levé à ces mots prêchant tout et leur contraire, Radha, ne put empêcher un petit sourire ironique de venir se poser sur ses lèvres douces. Elle croisa lentement les bras, dévisageant de haut le nain se tenant devant elle. Intérieurement, elle commençait à sentir une pointe d’agacement faire son apparition, mais aussitôt son calme et son flegme acquis par de longs exercices de méditation, firent taire ce trait de caractère quelque peu piquant. Aussi c’est avec un soupir léger qu’elle accueillit ce refus de voir ce qui en soi n’était pas une honte. Il n’y avait pas de honte à chercher le repos et la sécurité, même si pour cela il faut faire marche arrière. Pourquoi donc les hommes ne peuvent-il pas admettre leurs faiblesses ?

Que savait-il de ses rêves à elle ? Il n’avait pas la moindre idée de ce à quoi elle pouvait rêver quelques fois. Elle vivait chaque soir un cauchemar. Soit envoyé par son invité, soit formé de toute pièce par son subconscient empoisonné. Des rêves de tortures, de misères et de destructions. Des visions apocalyptiques qui parfois la faisaient hurler dans son sommeil et la réveillaient en sursaut, des sueurs froide coulant de sa nuque au bas de son dos. Set donc qu’il ne vienne surtout pas lui  parler sur ce ton. Ses rêves, ou du moins celui dont elle avait été prisonnière un moment, n’étaient pas à comparer aux siens. Lui pouvait toujours avoir un peu de répit. Elle jamais. Et pourtant jamais elle ne nierait fuir ses cauchemars. Elle décrirait même cette fuite comme un geste sage, la confrontation n’étant pas toujours la meilleure solution.

Aussi c’est avec diplomatie qu’elle ne releva pas la méfiance et la colère sous jacentes dans les paroles glaciales lui ayant été adressées. Si elle devait s’emporter pour chaque homme vexé d’entendre une vérité, elle finirait bien vite avec des ulcères à tous les organes. Non, mieux valait-il le laisser se calmer seul. Sa colère retomberait comme un soufflet.

-Je suis navré, ce n'est pas ce que vous vouliez dire. »

Il avait dit cela après avoir passé une main lasse dans sa chevelure la tension dans son corps s’étant apaisé après ce petit coup d’éclat. Elle ne s’y attendait pas pour tout dire. Mais la surprise passée, elle comprit que ce n’était pas seulement de la colère qui l’avait faire réagir ainsi. Il y avait aussi de la peur caché derrière ces mots. Il craignait de se dévoiler de trop, à la merci de son regard. Nu et sans artifices dans ce monde où le réel n’avait aucune existence. Ainsi, il lui apparut d’autant plus comme un esprit tourmenté qu’il avait refusé une vérité, qui n’était somme toute pas malveillante. Mais qu’importe, il semblait être revenu à un état plus calme. Et pour Radha, le moment lui parut bien choisi pour enfoncer le clou. Autant mettre à plat certaines choses, provoquer colère et rage une bonne fois, pour pouvoir passer à autre chose, et peut-être comprendre mieux comment chacun s’était trouvé là.

- Détrompez-vous. Je ne renie pas mes paroles. Votre subconscient a bel et bien fuit…inconsciemment surement. Il vous a mis à l’abri de vos cauchemars. Est-ce un mal ?  Vous apprendrez bientôt que la peur n’est pas une faiblesse…vous devrez l’accepter comme une preuve de sagesse. Seuls les inconscients et les téméraire ne connaissent pas la peur, ni la fuite, mais bien vite alors, ils meurent.  

Elle avait parlé d’une voix basse, mais claire et intraitable, posant un regard pénétrant sur son vis-à-vis. Elle ne retirerait pas ses mots et n’avait pas l’intention d’être dédouanée de sa colère. Qu’il laisse éclater ses émotions, il n’y avait aucune barrière ici qui puisse les retenir de toute façon. Car dans les moments qui allaient suivre, la Gardienne ne mâcherait pas ses mots pour en découvrir plus sur la personnalité s’étant liée à son subconscient. S’attachant de plus en plus –inconsciemment– à son être spirituel.
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMar 4 Fév 2014 - 13:08




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



La jeune femme ne lui tenait pas rigueur des rêves qu'il lui imposait. Il ignorait évidemment que la belle inconnue vivait des rêves plus horrifiant que les siens . Évidemment le Roi des Exilés ne tenterait jamais d'asseoir une suprématie sur qui subissait les songes les plus douloureux, c'était un concours qu'il ne voulait pas gagner. La mystérieuse femme semblant gêné par son regard, celui qu'il portait à sa chevelure . Un sentiment de honte l'envahit. Elle semblait considérer cela comme une atteinte, elle s'empressa de dissimuler sa crinière brune. Le nain n'avait pas souhaité la mettre mal l'aise, considérer les formes féminines d'une femme, qu'elle soit humaine ou naine ne se faisait pas, surtout avec insistance, mais il ignorait que le faire avec la chevelure des femmes du Sud était un signe de voyeurisme désagréable pour elle. Il ne pu s'empêcher de penser que leur culture n'étaient pas si éloignée, la barbe des nains était leur fierté, la fixer avec insistance et convoitise les menaient parfois à des éclats de colère et pareille pour les femmes naines, ainsi c'était donc des atours qu'ils avaient en commun. Il supposa intérieurement que si l'on tondait une femme du Sud cela serait un crime irréparable, comme raser un nain.
Elle avait donc dissimulé sous cheveux sous un voile blanc qui la faisait paraître ainsi qu'à une vestale des temps anciens. Elle semblait loin de lui, pourtant si proche, la brume les éloignait en partie, les protégeait, leur voix échangeaient dans des murmures presque étouffés.
Elle le fixa à son tour, elle sembla amusée un instant, considérant sa taille mais le nain ne releva pas. Elle n'était pas plus grande que lui, elle ne devait sans doute jamais encore rencontré de gens de sa race.
Néanmoins les secondes paroles qu'elle prononça enflèrent en lui en une vague de colère qu'il eu du mal à réprimer. La notion de fuite était ce point obscur et presque de non retour qu'il ne fallait pas aborder avec le fier peuple des nains. Sa fureur retomba vite, balayée par la brume, il s'excusa, espérant que son éclat soit vite oublié.
Il avait cependant perçu, du moins il le cru, un léger sourire, presque moqueur. Peut-être était-ce parce qu'il niait ce qu'elle avait révélé ? Elle ne pouvait comprendre, deviner que ses rêves tenaient plus de la prémonitions que du simple cauchemars, que son rang ne pouvait lui permettre de se laisser aller à l'angoisse et l'inquiétude. Il ne pouvait laisser une femme, enchanteresse probablement, fouiller à l'intérieur de sa tête, comme si ses pensées avaient été à l'air libre.
Il se calma, s'excusa à demi-mots et pourtant elle ne sembla pas vouloir en rester là. Thorin sentit les paroles de la femme se ficher en lui, comme des flèches de Morgul, distillant leur poison dans son sang, faisant se lever de nouveau une tempête de colère et de rage en lui. Il n'était pas un fuyard, il n'avait rien de celui qui abandonne ses amis et ses alliés, il n'avait pas peur, il ne pouvait pas être terrifié par son héritage et ses ascendance qui le conduirait à la folie. IL ne pouvait être faible, il se devait de porter le peuple nain, d'être ce roi qu'ils attendaient et qui les aiderait à supporter ses années d'Exil, à ne pas laisser s'éteindre, à ne pas laisser tomber dans l'oubli le fier peuple de Dùrin, les nains de la Montagne Solitaire.
Elle le sondait, de son regard pénétrant et sombre, sa voix tranchante et claire. Il ne pu retenir ses mots plus longtemps, sa voix puissante et profonde, gutturale, laissait transparaître sa colère.

«  Je n'ai pas peur, je suis inquiet. La peur est une faiblesse, elle vous asservie, vous ferait ramper à quatre pattes si vous vous y abandonniez.Ou vous terrer comme un animal blessé. Je ne fuis pas. Jamais, ce n'est pas ainsi que doit se conduire un nain de Dùrin. La lâcheté est bonne pour les elfes.»

Il laissa quelques secondes s'écouler. Le laps de temps ne fut qu'une fraction ridicule. Elle l'avait bien trop enragé pour qu'il se taise plus longtemps.

«Je n'ai pas le loisir d'avoir peur, je ne suis pas de ces hommes oisifs qui peuvent accorder du temps à leurs cauchemars. La mort est inévitable, la mienne est proche, il y a bien trop longtemps que ces songes me gangrènent pour qu'ils me poussent à la fuite, même inconsciente, je marche vers eux car tel est mon devoir. Et je devrai les affronter, il n'y a pas de sagesse là-dedans, seulement un accomplissement du Destin et un héritage. !»

Il se tue, flamboyant de colère, ses paroles auraient pu le grandir s'il avait été magicien. Il n'avait jamais oublié, jamais pardonné. Il abhorrait les lâches et les fuyards, car lui ne pouvait se le permettre, il avait un rang, un rôle à tenir. Il aurait aimé pouvoir, à l'instar de ses neveux et plus particulièrement de Kili, goûter aux charmes de l’insouciance et de la jeunesse. Mais bien trop tôt le peuple de la Montagne Solitaire dû errer, il n'était même pas majeur, bien trop tôt il du dire adieu à sa patrie. Il n'avait pas été malheureux, avait presque toujours manger à sa fin, travaillant pour parvenir à survivre et se sustenter. On avait toujours besoin d'un forgeron et l'on n'était jamais contre l'ouvrage d'un nain, encore moins lorsque l'on finissait par apprendre son nom. Posséder un acier forgé par un prince réduit à l'errance et à la misère avait une valeur inestimable aux yeux des hommes mesquins et vils.
Pourquoi était-elle venue à lui ? Elle lui lançait au visage des paroles qu'elle aurait du regretter, elle ne pouvait le sortir de ses gonds
sans une raison, valable. Elle ne pouvait le forcer à dire ce qu'il taisait depuis longtemps. Jamais il ne s'était répandu en d'autant de paroles, sauf à sa sœur Dis, à qui il confiait parfois ses inquiétudes. On attendait de lui des choses qu'il n'était pas certain de pouvoir offrir, il savait que s'il rendait ses Terres au peuple errant il finirait comme ses aïeux, il le redoutait et pourtant continuait sans le savoir véritablement d'imprimer ce chemin déjà tracé de ses lourds pas.
Cette inconnue, elle se jouait de lui, elle l'obligeait à penser de nouveau à ce qui déjà obscurcissait son être. Il savait ce qu'il était, il connaissait ses penchants avide et orgueilleux, ils était ancré profondément en lui et cette discussion menaçait au fur et à mesure de montrer à quel point Thorin, fils de était pétrie d'un orgueil qu'il ne fallait bafouer. Il avait trop perdu pour qu'on lui donne des leçon,s. Il était ce qu'il se devait être et ce n'était pas cette femme du Sud, irritante et belle qui le changerait.
Il ficha son regard bleu dans les iris sombres de la jeune femme. Il était temps d'en finir avec cette mascarade, ce maléfice. Il ne pouvait lui permettre de rester plus longtemps dans son esprit à arpenter ses rêves. D'un ton aussi froid que les profondeurs noires de la Moria il lâche, venimeux.

« Vous feriez mieux de disparaître. Sortez de mon esprit au lieu de m'infliger vos désagréables paroles. »

Il la fixait droit dans les yeux. Il regretterait bien vite ses paroles s'il n'avait pas été si énervé. Il sentait la pointe acérée des remords lui remuer les viscères. Personne ne l'avait connu de façon si intime, il avait partagé contre son grès, à moins qu'il n'y ait pas opposé grande résistance, des pensées, des paroles et des songes qu'il aurait préféré garder pour lui. Si cette mystérieuse femme était réelle, les choses risqueraient d'être complexes, surtout si elle laissait a raconter les échanges qu'elle avait eu dans ses rêves. Oui, le remord remplacerait la colère lorsque Thorin se réveillerait après ce songe, il regretterait ses paroles mais il ne pourrait en expliquer clairement la cause.


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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMar 4 Fév 2014 - 20:52

Radha s’était figée, immobile et imperturbable devant cet éclat de voix. Le visage impénétrable, elle était telle une falaise austère, subissant inébranlable les assauts de cet océan déchainé. Avec force et brutalité, la froideur de la voix lui parvenait aux oreilles. Elle subissait de plein fouet le caractère impétueux des nains, prompt à la colère et à l’indignation. Elle savait pertinemment que ses paroles –sagaces mais tranchantes voir blessantes-  auraient créées une réaction. Bonne ou mauvaise qu’importe. Elle ne se souciait pas au moment de les prononcer, de vexer ou de blesser. Son intention allait bien au-delà de la simple méchanceté. Les vérités ne devaient pas être tues. C’était l’un de ses principes. Car se voiler la face pouvait entrainer des évènements regrettables et même changer le cours d’une vie. La sienne comme celle des autres. Et Radha sentait comme s’il devait « savoir ». Apprendre à reconnaitre ses faiblesses, à les accepter. Faire preuve d’humilité. Que cela lui servirait dans un futur bien réel. C’était assez confus. Une impression diffuse. En réalité elle ne savait pas vraiment pourquoi. Et de quoi se mêlait-elle d’ailleurs…

Après tout qui était-elle pour se mélanger ainsi dans ses états d’âmes. Ils ne se côtoyaient que le temps d’un rêve et ne se voyaient que depuis deux nuits.  De plus elle ne prétendrait pas tout connaitre de lui. Ce serait bien présomptueux de sa part. Elle ne pouvait que déduire certaines choses de sa posture, de la façon dont il s’adressait à elle, de sa voix. Elle ne faisait que lire quelques signes qu’envoyait inconsciemment son « corps » et qu’elle ressentais avec d’autant plus d’acuité que sa magie ici était presque libre de s’exprimer, privée de son contenant de chair. Aussi elle restait calme et impassible devant ce déchainement d’aversion et de fureur, presque de peur d’éveiller le démon sommeillant en elle. L’émotion à laquelle il était le plus réceptif étant surement la colère. 

«  Je n'ai pas peur, je suis inquiet. La peur est une faiblesse, elle vous asservie, vous ferait ramper à quatre pattes si vous vous y abandonniez.Ou vous terrer comme un animal blessé. Je ne fuis pas. Jamais, ce n'est pas ainsi que doit se conduire un nain de Dùrin. La lâcheté est bonne pour les elfes.»

Ecoutant ses mots avec attention, son écoute poussée à son paroxysme, Radha comptait bien exploiter toutes les informations qu’elle pouvait tirer de la bouche du nain. Aussi bien sur lui-même, que sur ce qui aurait put l’emmener à se retrouver ici à lui parler. Si ils devaient être liée d’une quelconque façon, elle voulait savoir pourquoi. Quelles seraient les raisons qui auraient poussé le destin à les réunir par la voie de l’inconscient. Aussi elle ne disait rien, ouvrant ses oreilles, le laissant parler et exprimer toutes ses émotions. Car inconsciemment elle cherchait aussi à le comprendre. Elle avait toujours eu une attirance pour les âmes tourmentée…bien plus que pour les cœurs  lumineux et purs. Et cette âme particulièrement commençait doucement à retenir son intérêt.

D’autant qu’à ce quelle pouvait en déduire, il était un nain du peuple de Durin. Durin. Elle avait étudié dans les plus vieux écrits de la terre du milieu l’histoire des peuples. Et si il y en avait bien un qui lui était resté bien obscur, c’était bien le peuple nain. Un peuple secret et renfermé pour bien des savants. Mais qui pour elle, restait sujet à des découvertes fascinantes. Autant que les elfes ou les hommes, et bien d’autres créatures encore. Et Durin, la lignée de Durin, la plus  prestigieuse lignée des nains. Elle n’allait pas se remémorer toute l’histoire du premier roi sorti de la montagne, mais elle savait bien le destin tragique ayant frappé cette dynastie. Smaug le Doré…Dans son esprit un déclic se fit. Elle le tenait. Son lien avec ce nain. Il était l’un de ceux ayant été condamnés à l’exil par le dragon. Oui c’était infime. Mais peut-être était-ce le début de la véritable explication. Ses rêves à elle ne tournant qu’autour du cadavre de ce serviteur de Morgoth. Un cadavre qu’elle finissait de profaner en s’adonnant à un acte barbare qu’elle ne réalisait pas encore bien tout à fait elle-même. Aussi c’est avec un tout autre regard qu’elle fixait désormais le nain lui faisant face. Un nain dont elle souhaitait désormais connaitre le nom et l’ascendance. Cela pouvant probablement lui apporter d’autres éléments de réponse. Bien que, son aversion pour les elfes lui donnait déjà une idée de l’époque à laquelle il avait put naitre. Probablement avant la chute d’Erebor, le royaume des nains de Durin.

Son cerveau fonctionnait maintenant à plein régime, ses pensées s’entrechoquant pour former des hypothèses quant à l’identité de cet individu. Elle était presque indifférente à la vague de colère se déversant contre elle, malgré les irritations que provoquait la voix furieuse. Elle avait connu d’autres rages, plus douloureuses et meurtrières qu’un simple éclat de voix. Son cœur était protégé d’émotions comme le remord et la culpabilité, d’autant que le nain ne symbolisait rien à ses yeux. Aucun affect n’était lié à son image. Aussi il pourrait bien la haïr, qu’à cet instant précis, elle s’en ficherait. Elle ne désirait qu’une chose. Comprendre. Quitte à le faire parler contre son gré…ce qui était exactement en train de se passer.

«Je n'ai pas le loisir d'avoir peur, je ne suis pas de ces hommes oisifs qui peuvent accorder du temps à leurs cauchemars. La mort est inévitable, la mienne est proche, il y a bien trop longtemps que ces songes me gangrènent pour qu'ils me poussent à la fuite, même inconsciente, je marche vers eux car tel est mon devoir. Et je devrai les affronter, il n'y a pas de sagesse là-dedans, seulement un accomplissement du Destin et un héritage. !»

Elle aurait eu envie de lui rétorquer d’arrêter de s’apitoyer sur son « destin ». Si elle pensait comme lui, il y aurait bien longtemps qu’elle serait morte. Elle serait morte de s’être laissée corrompre par ses songes. Chaque nuit, rêvant de ténèbres plus sombre que les  mines des nains. Et pourtant elle vivait encore, refusant de prendre toutes ses visions pour la réalité. C’était hors de question qu’elle se laisse manipuler sans résistance par des choses immatérielles. Elle admettrait toujours avoir peur, car la peur avait cela de bon qu’elle pouvait mener à plus de prudence et de réflexion. Elle admettrait toujours fuir les choses qui pouvaient la dépasser par moment…car à quoi bon lutter contre des forces supérieures qui nous écrasent et empêchent tout mouvement. Elle ne comprenait pas son raisonnement. Peut-être était-ce là l’opiniâtreté légendaire des nains. Sottise légendaire aurait-elle plutôt tendance à dire. Le destin, l’héritage…tout cela étaient des notions bien connues pour Radha.

Elle s’en sentait parfois prisonnière. Même si elle leur trouvait bien des failles. Son destin avait-il été de naître à Umbar ? Dans une famille où coulait le sang de Numénor ? De voir ses parents mourir et vivre dans la rue ? De devenir ensuite la gardienne d’un démon des temps anciens ? Elle en doutait. Elle aurait put tout aussi bien mourir avec ses parents, ne jamais croiser la vielle femme lui ayant fait ce cadeau empoisonné. Elle aurait put fuir le temple l’ayant accueillie et où elle avait vécu ces 40 dernières années. Tout ce qui s’était passé, ne l’avait été que par des actions. Celle des autres, où les siennes. C’était elle qui avait fait ses choix. Il pouvait faire les siens. Le destin n’était qu’une excuse à ses yeux.
Cependant elle resta muette. Rien de ce qu’elle ne pourrait dire en ce moment, ne pourrait parvenir à atteindre la raison de ce nain fumant de colère. Il lui faudrait du temps pour laisser de côté toutes ses idées préconçues…et elle ignorait encore l’étendue de celles-ci. Elle savait que si ils étaient réellement liés, ne serait-ce que par Smaug, ils auraient à se revoir. Il lui faudrait du temps pour comprendre. Et elle lui en laisserait. Pour ce soir, elle ne chercherait pas à tirer du nain.

« Vous feriez mieux de disparaître. Sortez de mon esprit au lieu de m'infliger vos désagréables paroles. »

Étrangement ces mots, lâchés avec fiel  et mépris, lui provoquèrent un frisson, accompagné étrange sentiment. Elle ne mettrait pas de nom dessus pour le moment. Mais ce n’était pas quelque chose de normal. Elle craignait de pouvoir ressentir autre chose que de la curiosité en ce lieu. Car tout sentiment fort éprouvé était une perche tendue à l’esprit malin l’usant un peu plus chaque soir. Il était si proche, elle pouvait presque le sentir. Tellement proche, qu’en de rares occasions les limites de leurs esprits se brouillaient. Et même si elle était pour l’instant protégée par une incantation gravée dans sa chair, il arrivera ce temps où, elle ne pourra plus recréer cette frontière entre ses pensées et les siennes. De là viendrait le chaos, et il lui faudrait avoir trouvé avant, une personne pour lui succéder. Une nouvelle âme pour porter ce fardeau. Mais elle préférait pour l’instant ne pas y penser. Car d’après ses calculs, elle avait encore du temps avant que ses défenses ne s’amenuisent.  Près de 200 ans. Oui. Elle avait de la marge.
Néanmoins, une chose l’inquiétait à l’instant présent. Cette colère, cette angoisse, cette haine émanant du nain, et dirigées  contre elle avait agité quelque chose dans la brume de sa conscience propre. Elle venait de sentir à l’instant une chaleur étrange remuer au fond d’elle-même. Et une inquiétude sourde montait au creux de son ventre, sans pouvoir en nommer la cause.  Elle sentait comme une petite flamme commencer à enfler dans son esprit, se propageant à ce corps spirituel.

-Si tel est votre désir…

Aussi c’est avec diplomatie qu’elle inclina la tête, avant de s’éloigner, sans mots, respectant le désir du nain. Fuyant une confrontation qui ne lui procurerait rien d’autre qu’un surplus émotions néfastes. De plus, elle n’était pas maitresse de ce lieu, et ne pouvait décider de disparaitre ou non, même si à l’instant elle s’éloignait progressivement.  Cela, elle se garda bien de le lui dire, commençant à se sentir consumée par un feu dont elle ne connaissait pas l’origine et qui n’était pas de son fait. Une partie d’elle-même devinant, et redoutant, néanmoins l’origine de ce brasier. Ce genre de choses n’arrivait qu’en de rares occasions. Lors des phases de sommeil où elle était le plus vulnérable. Comme maintenant en l’occurrence, où toutes ses défenses s’étaient abaissées pour profiter de ce moment de quiétude. Là « il » pouvait en profiter pour  trouver une faille où se glisser afin de venir la tourmenter.  Mais avant toute chose, il devait réussir à trouver son chemin dans le labyrinthe tortueux qu’était l’esprit de Radha. Un labyrinthe créer de toute pièce, dans le but de lui compliquer la tache et de le perdre.

Tirée par le nombril et aspirée  soudainement dans un tourbillon kaléidoscopique sans fin, Radha disparut des plaines brumeuses avec soulagement. Pensant se réveiller dans sa couchette, cela lui paraissant la suite logique, elle fut surprise de se retrouver jeter dans des ténèbres épaisses et lourdes d’une atmosphère sinistre. Etalé sur une surface dure, froide et humide d’un liquide poisseux, Radha retint un haut le cœur en respirant l’air vicié l’entourant. Regardant autour d’elle, ne voyant pas à plus loin que le bout de son nez, elle fit l’expérience du sentiment dont elle parlait plus tôt. La peur. Un frisson lui parcourut l’échine et fit dresser ses poils. Pressentiment. Effroi.  Il n’y avait aucune lumière pour lui permettre de reconnaitre le lieu où elle se trouvait maintenant. Aucun bruit. Rien. Ah si… il y avait bien des bruits. Celui de gouttes tombant à intervalles irréguliers. Et un autre bruit. Comme un crépitement. Le ronflement d’un feu. Et pour l’entendre uniquement dans les profondeurs de son esprit, elle l’aurait reconnu entre tous.  Et ce n’était pas pour la rassurer.

Se relevant maladroitement du sol, la jeune femme ne pouvait faire appel à sa magie pour s’éclairer. Comme si ici, elle ne lui appartenait pas. Un constat qui finit de l’angoisser. Cela ne pouvant dire qu’une chose….

-Radha…il y a bien longtemps que nous ne nous sommes parlé de vive voix…ma chère enfant…cela va bientôt faire 5 ans depuis notre dernière entrevue.

Son coeur s’arrêta de battre. Pétrifiée. Une voix grave, veloutée, caressante comme la plume d’une colombe mais suintant de malice, s’était faite entendre dans son dos, la transperçant comme la lame d’un couteau. Elle n’osait risquer un regard en arrière, craignant ce qu’elle pourrait voir. Et pourtant, elle finit dans un mouvement lent, par se tourner vers la voix l’ayant interpellée.

Il n’y avait rien. Toujours des ténèbres…ténèbres profondes et abyssales d’où, progressivement, à force de les fixer, ses yeux s’habituant à la noirceur, Radha cru distinguer vaguement les contours d’une forme humaine s’y étant tapie. Un autre frisson lui fit dresser les poils du cou, lorsque la silhouette se mut sinueusement, s’approchant. Retenant un réflexe de recul, la Gardienne tenta d’apaiser son appréhension en se disant qu'il ne pouvait pas lui faire de mal...pas physiquement du moins. Et maintenant qu’elle savait à qui elle avait affaire, il ne lui restait plus qu’à trouver un moyen de gérer le problème.

-Révèle-toi Agni, je t’ai connu plus flamboyant…s’exclama-t-elle, cachant sa peur sous une voix pleine de morgue et de sarcasme.

Sauf que le problème était de taille. Le Maïar n’étant surement pas du genre à lui obéir, insensible à ses paroles la plupart du temps. Radha se rappelait bien de la première fois qu’elle l’avait rencontré, il ne lui avait prêté aucune attention. Si seulement les choses avaient put rester ainsi.

-Et moi bien moins imprudente…sussura l’esprit malin, tournant désormais silencieusement autour de la gardienne, toujours plongé dans la noirceur ambiante. Mais dis moi, tu nous as amené de la compagnie…

A ces mots, Radha sentit son souffle se geler dans sa poitrine. De la compagnie ?
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— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMer 5 Fév 2014 - 18:34




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



Il l'avait chassé de ses songes, elle avait obtempéré, elle avait disparu derrière les écharpes de brume et l'héritier de Dùrin avait cru qu'il se réveillerait pour mieux se rendormir, dans la quiétude d'un sommeil profond, sans le moindre songe ni entre-deux avec une inconnue pour venir vous troubler et vous lancer au visage des paroles que vous ne souhaitiez pas entendre.
Seulement il ne se réveilla pas, l'air sembla devenir lourd, comme un soir d'orage lors de la saison que les hommes nommait Été.
Il se sentit tiré par une force  qui lui était inconnue, brimbalé au travers de pensées et de rêves qui n'étaient pas les siens. Il se débattit un peu à travers ce labyrinthe où le plus grands des ingénieurs se serrait perdu. Dédale dont il ne pouvait sortir. Il crut être tombé dans un cauchemar avant de se réveiller en sursaut, comme pris de spasmes musculaires, après une chute imaginaire, face contre terre.  Le choc de se réveil brutal lui vrilla les oreilles, provoquant en lui un crissement strident, comme si on laissait une lame tracer des sillons dans le métal d'une armure.
Il secoua la tête, tentant de reprendre ses esprits.

Les sons affluèrent de nouveau à lui, d'abord ses battements de cœurs, lourds et puissants, comme si Dùrin foulait de nouveau la Terre du Milieu.  Puis vint un ronflement que le Roi des exilés connaissait particulièrement bien, celui d'un feu, qui semble crépitait. Il avait suffisamment forgé et passé de temps dans la grande salle des fours en Erebor pour reconnaître  le bruissement d'un brasier. Puis vint un son, mat, répétitif, comme des gouttes qui perlaient sur un sol déjà imbibé de liquide. Il retrouvait peu à peu l'intégralité de ces sens. L'ouïe de nouveau sienne, le toucher  inspectait déjà le sol contre lequel il était couché à plat ventre, ses bras avaient retenu sa chute et protégeaient son visage, ses cheveux balayaient le sol involontairement. Il poussa sur ses bras puissants, le maniement des armes et les années  à battre le fer sur l'enclume n'avaient pas disparu. Il jeta un regard aux alentours.
Le noir l'environnait, obscur, pesant. La brume qu'il avait quittée semblait désormais lointaine et douce face à ce gouffre de noirceur. La lourdeur de l'air suintait la malignité. Le Roi des exilés, se releva, son regard aveugle dans ces sombres lieu ne s'était pas encore accommodé. Le sol semblait poisseux, visqueux, l'odeur âcre et métallique lui emplissait les narines, comme de la chaire que l'on aurait éparpillée. Si le nain n'avait pas survécu au brasier d'un dragon qui avait laisser flotter dans l'air l'odeur de corps brûlés et affronté des orques et des gobelins dont l'hémoglobine puait plus qu'une viande faisandée, il en aurait eu un haut le cœur. Il s'était ainsi relevé rapidement, avait tenté d'essuyer le liquide qui lui couvrait les mains sur sa tunique. Il ignorait où il se trouvait, ignorait s'il cauchemardait de nouveau. Ses songes n'étaient pas semblables à celui-là, les siens étaient plus précis, souvenirs de choses passées ou visions de futurs possibles.  La certitude qu'il ne se trouvait pas où il aurait du être grandit en lui. Peut-être était-ce une punition de la par de l'inconnue, cette enchanteresse qui le tourmentait pour l'avoir congédiée.  Il aurait du se montrer plus méfiant, plus respectueux également pour ne pas subir un tel sort, mais elle l'avait mis hors de lui et il n'avait su se contenir. Il se maudissait pour ne pas avoir été plus clairvoyant, ces échanges menaient forcément à quelque chose qu'il ne pourrait comprendre et qu'il regretterait.
L'Héritier de Dùrin  se fustigeait mentalement et fulminait encore. Ce n'était non plus envers la jeune femme qu'il était en colère, mais contre lui-même. Il regrettait de ne pas avoir été plus réfléchis et de s'être tout simplement tue. Désormais il pouvait sentir l'amer goût du remord emplir sa bouche. Il laissait ainsi ses pensées vagabonder, de rage en colère et de courroux en . Soudain une voix perça la nuit, insidieuse, caressante, cette voix qui possédaient les accents que Thorin avait déjà entendu, il y a longtemps, dans la salle du Trésor de la Montagne Solitaire, alors que son grand-père se parlait, se croyant seul à jouer au milieu des pièces d'or. Seulement, celle qui traversait cette abîme obscure était emplie de malice, il le sentait, elle avait beau sembler offrir d'une main une chose belle et estimable, de l'autre elle aurait tenue une dague acérée pour vous l'enfoncer dans le cœur.


C'est  de part cette voix qu'il appris le prénom de la mystérieuse inconnue. Radha. Non pas prononcé à la façon gutturale des nains, avec ces consonnes percutantes, mais de manière plus suave et velouté. C'était la première fois qu'il entendait une esquisse du parler des gens du Sud, s'il avait eu le temps de s’appesantir sur la chose, peut-être aurait-il émis un jugement mélioratif sur le prénom de la jeune femme, mais son esprit était  en train de tourner à vive allure . Il ingurgitait les maigres information qui lui parvenaient afin de comprendre ce qui se jouait ici, à l'orée des songes de nouveau, car il était certain de ne pas être réveillé.
La voix de la jeune femme répondit à l'être tapis dont le fils de Thrain ne parvenait à discerner les contours. Elle n'était plus un murmure doux comme il avait eu l'habitude de l'entendre durant les nuit précédente. Non, elle se voulait forte et moqueuse. Thorin ne retint pas un léger sourire, il n'était donc pas l'unique individu auquel la femme lançait ses pics acérés et ses sarcasmes au travers de son subconscient. Nonobstant, la mention de l'entité qui s'était adressé à Radha quelques secondes plus tôt le laissa pantois. Il ignorait qui était cet Agni, les écrits anciens des nains ne mentionnait personne de ce nom et au cours de ces cent quatre-vingt quinze  années de vie, il n'avait rencontré personne se nommant de la sorte.
Cette méconnaissance l'inquiétait, il ignorait à qui il faisait affaire et cela le perturbait. Cela ne semblait pas être une simple projection de l'esprit de la jeune femme et c'est ce qui le gênait. Ne pas connaître son ennemi conduisait le plus souvent à des issues désastreuses, Thorin espérait que rien de cela n'arriverait en ce lieu..
Il perçu maladroitement à travers les ténèbres opaques deux silhouettes, l'une droite et l'autre mouvante autour de la première, comme un voile de velours noir. Il tenta de distinguer ce que pouvait être la seconde silhouette, elle semblait avoir forme humaine mais le nain n'en était pas certain. Soudainement, alors que Agni, puisqu'il fallait le nommer ainsi mentionna indirectement sa présence. Il avait pensé passer inaperçu dans ce gouffre de noirceur insondable. Il s'était bien évidemment fourvoyé, il ignorait ce qu'était la chose, mais cette dernière n'était pas aveugle et son cœur rata un battement.  Jamais il n'avait été confronté à un ennemi immatériel, car c'est ainsi qu'il percevait l'entité qui se mouvait dans les ténèbres tel un serpent.

Il avait cessé de respirer, bien trop surpris, il avait cru un instant n'être qu'un spectateur invisible de cet étrange échange.  Il regagna tout de même de sa superbe, il ne se laisserait pas démonter par cette apostrophe.
Il s'avança à tâtons de cette obscurité, lentement, prudemment. Il aurait aimé posséder une quelconque arme avec lui, il se sentait nu et vulnérable sans la moindre lame ni armure face à  ces choses qu'il n'arrivait à appréhender.

«Quelle est cette fourberie ? Qu'êtes-vous, un démon de l'ancien monde ou une autre vile sorcellerie ? »»

Sa voix était un feulement sourd, il n'aimait pas la tournure que prenait les événements, il était maintenant plus à même d'accorder un semblant de confiance à l'inconnue, Radha, car la relation qu'elle entretenait avec cet être Ténébreux ne semblait pas des plus cordial. Tout son être  et ses sens étaient à l'affût, il ne faisait pas confiance à la nuit qui s'enroulait autour de la mystérieuse jeune femme.  Le ronflement semblable au feu qu'il avait entendu lorsque sa conscience avait été de nouveau pleine et entière, la malice et l'obscurité lui faisait pensé aux Démons de l'Ancien Monde à ce Balrog qui avait élu domicile dans la Moria et avait obligé les nains à se replier de nouveau face à un maléfice qu'ils ne pouvaient battre. C'était ce à quoi il avait songé lorsqu'il avait hélé et il pressentait le danger que cet Agni pouvait représenter avec de plus en plus de force au fur et à mesure que le temps s’égrainait. Il n'était pas dans un de ces rêves, il n'était pas éveillé et il supposait que la jeune femme n'ait invoqué la chose noirâtre et vile. Il se surpris à penser que le terrain neutre,  cette zone de trêve, ce no man's land entre les rêves n'était plus le sien mais celui de la mystérieuse femme.  Et cette pensée l'inquiéta de nouveau, si ce n'était Radha qui contrôlait cette entrevue, si ce n'était lui, qu'adviendrait-il d'eux si l'échange tournait mal ?


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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyJeu 6 Fév 2014 - 17:16

« Dans une grande pièce sombre, l’air ambiant épais et lourd, un corps famélique, recroquevillé sur lui-même était secoué de spasmes. Des sanglots secouaient sa carcasse à nue, assise sur un sol humide d’un liquide inconnu, et animant de façon lugubre les ténèbres douloureuses du coin noir. Sur la peau blafarde de ce corps enfantin, sanguinolents mais tracés avec soins, luisaient des glyphes, dont la signification s’était perdue depuis maints siècles. L’enfant, elle, la tête entre ses genoux, ses mains agrippant avec acharnement sa chevelure brune, murmurait des litanies de mots incompréhensibles. L’humidité du lieu faisant frissonner son corps rachitique.

-Maman…papa…s’il vous plait…revenez ! Ne me laissez pas toute seule !

Des ombres, cette petite voix, chétive, s’était élevée péniblement, entrecoupée de sanglots plaintifs. L’enfant, dont le visage émacié était ravagé par les larmes,  renifla pitoyablement. Sa tête relevée craintivement, elle dévoila des yeux ambrés larmoyants, qui suppliaient le néant d’exaucer son souhait. Elle voulait partir d’ici. Elle avait trop mal ! Tous ces gens qui disaient vouloir son bien ne lui avaient fait que du mal. Elle la sentait cette douleur, bien réelle. Et ce lieu, obscur, froid, humide lui faisait peur. Elle était terrorisée. Elle voulait retourner dehors. Rentrer à la maison. Ici tout était sombre et froid, comme la nuit. Elle détestait la nuit. Et ici, c’était toujours la nuit. Elle ne se rappelait plus de la couleur du jour. Du soleil…elle voulait revoir le soleil, la lumière, sentir sa chaleur frapper son crâne, brunir sa peau. Mais elle était prisonnière de cet endroit sinistre, depuis quand, elle ne se rappelait plus. Son dernier souvenir étant celui d’une vielle femme lui souriant mystérieusement. Puis la douleur. Insoutenable, comme si tout son corps se consumait. Etait-ce un rêve ? Elle n’en était pas vraiment sûre. Les rêves n’étaient pas douloureux. On ne ressentait rien. Mais ici tout était si vrai, jusqu’aux scarifications lui lacérant le dos.

-S’il vous plait…j’ai peur…laissez moi sortir…

Un silence morbide fut sa seule réponse. Elle ne comprenait pas ce mutisme. Pourquoi ? Pourquoi ils n’étaient pas là quand elle avait besoin d’eux ? Ils n’étaient pas morts ! Ce n’était pas vrai ! Ils n’avaient pas le droit d’être mort.  Arrachant une touffe de cheveux de son crâne, l’enfant commença à se balancer sur son séant,  pleurant à chaudes larmes, entre abattement et colère. Une colère qui enflait à chaque sanglot, se substituant à sa peur et sa tristesse, embrasant ses pensées négatives, leur donnant une force nouvelle. Jusqu’à ce que l’idée de détruire ce monde injuste, et visiblement indifférent à sa souffrance prenne une place dans son esprit tourmenté et fragile.

Alors l’atmosphère changea, s’échauffa, bouillonna, jusqu’à devenir infernale. Enfer et damnations, flammes démoniaques,  avaient transformées les lieux en une véritable fournaise. Des flammes mouvantes, apparues soudainement vinrent lui lécher les pieds et les mains, sans jamais l’atteindre ou la heurter, presque caressantes. Les murs désormais éclairés par le brasier, révélèrent alors leurs immondes secrets, des cadavres de femmes et d’homme, s’alignant dans une ligne interminable.  Calcinés pour certains, en putréfactions pour d’autres, suspendus à quelques centimètre du sol, par des liens de métal, il s’échappait de leurs bouches béantes des râles silencieux de souffrances…comme si, malgré l’état de leurs corps, la vie ne les avait pas complètement quittés. Eternels suppliciés. Du sang gouttait au sol. Sol qui en était recouvert. Criant d’effroi, la gamine décharnée s’était relevée brusquement, pour se mettre à courir maladroitement, glissant dans des marres de sang.

Dans le labyrinthe tortueux de son esprit, il lui sembla parcourir des milles et des milles, son petit corps en sous-nutrition peinant sous l’effort. Elle faisait tout son possible pour s’éloigner de cette vision cauchemardesque… Et pourtant sur ses talons, les flammes infernales la suivaient toujours, semblant vouloir la mener quelque part. Courant toujours, peinant de plus en plus à mettre un pied devant l’autre, l’enfant finit par tomber au détour d’une allée, sur une immense porte. Bondissant vers elle, la petite n’eut aucun effort à faire pour l’ouvrir…celle-ci au contact de sa main, disparut simplement, la laissant pénétrer dans une petite salle, couverte de symbole étrange, et de motifs alambiqués.

Regardant derrière elle, la fillette fut soulagée de constater qu’aucune flamme ne la suivait, restées bloquées au pas de l’entrée. Son corps secoué d’un rire nerveux, des larmes de fatigue ruisselant sur ses joues, l’enfant se laissa tomber au sol à genou, respirant bruyamment. Le sol ici était sec, doux comme recouvert d’un tapis. L’air était chaud, et sain. L’ambiance restait pesante, mais non pas chargée d’angoisse et de tension…elle était plutôt lourde d’un parfum lui étant familier. Un parfum de fleurs du désert, comme celui que portait sa mère, il fut un temps.  Il y avait quelque chose à l’œuvre ici. Comme une présence chaleureuse et réconfortante. Il faisait bon. Elle se sentait en sécurité dans ce lieu. Regardant autour d’elle la petite fille sembla reconnaître des choses sans pouvoir les nommer. Il y avait un petit lit, des dessins éparpillés au sol, des jouets de fille, une armoire, et une table de chevet où reposait une poupée de chiffon... Et debout au centre de la pièce une jeune femme, observant l’enfant avec pitié. »


Au présent, mais cette fois plongée dans les ténèbres les plus profondes éclairés seulement par la lumière douce émanant de son propre esprit, cette même jeune femme fronça ses sourcils, arborant un visage menaçant.

-Arrêtez ! Cela suffit !

Sa voix avait claquée dans l’air, tel un fouet, fort et implacable. Il s’émanait d’elle une douce énergie, symbole de sa force de volonté, d’où perçait une habitude à commander. Et pourtant à première vue, la Gardienne tremblait de tous ses membres. Elle ne s’y attendait pas. Revivre ça. Ici et maintenant. Le Maïar particulièrement caustique ayant peut-être trouvé drôle de lui remémorer ce souvenir, la gardienne connaissant pertinemment, mais surtout redoutant, la suite de cette vision qui, heureusement n’était qu’une réminiscence du passé. Un souvenir qu’elle aurait préférer oublier. Il y avait si longtemps qu’il n’était pas revenu la hanter, qu’elle en aurait presque oublié l’horreur. Elle se savait vulnérable face à ces choses révolue et pourtant si réelle, et c’était pour cela que revenir en ces lieux l’angoissait. Il ne manquerait plus que la lumière se fasse sur l’endroit où elle se trouvait présentement pour qu’elle perde un peu plus de sa superbe. Car bien qu’elle ait reconnu à l’odeur, l’atmosphère et le sol inondé, l’endroit où elle se trouvait, il n’empêchait que ne pas le voir l’aidait à mieux garder son sang froid. Surtout qu’apparemment ils avaient de la compagnie.

Elle espérait de tout son cœur, que ce n’était pas le nain d’il y a peu…mais surtout elle priait pour qu’il n’ait rien vu de sa vision. Elle aurait bien du mal à s’expliquer sur son contenu. En réalité ce qui l’embêterait surement le plus, ce serait de devoir expulser l’intrus de son esprit. Car pour le peu qu’elle en savait, ce ne serait guère agréable, aussi bien pour elle, que pour lui. Le mieux serait surement qu'il se réveille.

Les pas s’approchant, rendus maladroit et lourds par le manque de lumière, Radha finit par distinguer les contours de cette nouvelle personne se retrouvant maintenant dans une situation des moins enviables.

«Quelle est cette fourberie ? Qu'êtes-vous, un démon de l'ancien monde ou une autre vile sorcellerie ? »

A la voix, aucun doute possible. C’était bien le nain. Un nain en colère qui plus est. Rien de bon ne pourrait en être tiré à ce stade. Malédiction. Soupirant lourdement, presque exaspérée par le ton qu’employait le nain cachant probablement son inquiétude derrière une attitude pour le moins agressive…une fois de plus, Radha chercha un moyen de le préserver de la malice de son invité surprise. Il ne savait rien de l’endroit où il se trouvait, de l’entité qu’il avait en face de lui, et des risques qu’il encourait à ne serait-ce qu’ouvrir la bouche.

Agni. Ce Maïar aux ambigüités déroutantes. Tantôt cruel et barbare, tantôt sage et prévenant. Tantôt lumineux et chaleureux, tantôt sombre et ténébreux. Si Radha avait eu la chance de connaitre ses meilleurs côtés jusqu’à maintenant, il lui était évident que ce jour, il ne lui accorderait aucune grâce. Elle pouvait sentir jusque dans la moelle de ses os, la malice et le vice qui s’émanait de lui alors. Il transpirait le mal.

-Un nain ? Questionna le Maïar avec une antipathie clairement audible dans sa voix grave. Et pas n’importe quel nain…je le sens dans sa chair, dans son sang…un fils de Durin. Sussura le démon, délaissant son hôte pour tourner désormais autour de son nouveau centre d’intérêt. Tu ignore donc ce que je suis, nain... se délecta l’ombre venimeuse, louvoyant entre ses deux proies.

Radha elle, pressentait quelque chose de mauvais. Un sentiment d’urgence. Il allait faire quelque chose. Et même si il ne pouvait atteindre le nain physiquement, il pouvait néanmoins lui faire endurer une souffrance mentale atroce. Pour en avoir déjà ressentit la morsure, elle ne souhaitait pas à cet inconnu la même chose. Surtout qu’il n’était pas ici de son plein gré.

-Peu de gens se souviennent encore de ton existence…souffla Radha, voulant ramener l’attention du Maïar sur elle.

Protéger le nain. Pourquoi ? Après tout il lui avait bien fait comprendre qu’elle lui était désagréable. Mais c’était plus fort qu’elle. Sachant que si elle ne faisait rien, pour désamorcer la situation pénible dans laquelle il se trouvait, elle s’en voudrait probablement longtemps. De plus, le moins il en savait sur Agni, le mieux ce serait pour elle. Il ne fallait absolument pas que le secret de son existence soit ainsi éventé. Elle ferait donc de son mieux pour achever leur conversation le plus vite possible. Il leur faudrait ensuite sortir d’ici rapidement. Car dans ce lieux encore –et heureusement pour son cœur- sombre, elle n’avait absolument aucun pouvoir…ou du moins aucun pouvant la protéger de la puissance du Maïar. Oui. Des pires endroits où ils auraient put se retrouver, il avait fallu que la malchance les réunisse dans le dernier endroit où le Maïa corrompu avait encore du pouvoir…soit, sa propre prison.

-Et cela, c'est à vous misérables et perfides femmes que je le dois. Cracha le démon avec fiel et mépris.

Déglutissant avec difficulté, retenant sa respiration, Radha eut bien du mal à formuler la moindre pensée cohérente, se sentant transpercée par un regard torve.

-Mais je me sens d’humeur magnanime aujourd’hui…il détourna son regard de Radha qui put reprendre son souffle partiellement soulagée…, ainsi, je m’en vais de ce pas corriger votre ignorance, nain !

Prise de panique, un sentiment d’urgence s’emparant de ses gestes, Radha bondit auprès du nain. Il allait souffrir. Il n’était pas prêt à ce qui allait suivre. Avoir l’esprit envahit contre son gré n’était pas une expérience des plus agréable. C’était voir franchement douloureux et insupportable. Certains en devenaient fous. Imaginez une main aux griffes acérée brisant votre crâne, et triturant votre cerveau de ses ongles aiguisés. Les dommages causés pouvaient être parfois irréversible. C’était pire que de se faire violer physiquement. L’esprit étant une chose plus intime encore. Et bien qu’elle n’ait pas d’affection, ni de lien particulier avec le nain, elle ne souhaitait pas son malheur. Cependant, elle ne put agir que le nain était déjà entouré d’une brume épaisse, disparaissant complètement dans les ténèbres.

-Pitié non ! s’écria Radha, en désespoir de cause.


Dernière édition par Radha Matarishvan le Ven 7 Fév 2014 - 15:04, édité 1 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyJeu 6 Fév 2014 - 23:01




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



Le noir imposa sa volonté, la mystérieuse femme ne pu s'y soustraire et lui non plus. Il du voir ce qu'elle subissait et compris qu'au dernier moment qui était cette triste enfin qui sanglotait. La pitié ne trouva pas sa place ici, l'empathie était bien trop grande pour que Thorin puisse troubler ce moment qui ne lui appartenait pas et qu'il n'aurait pas du voir. Il ne comprenait pas les mots énoncés, le langage aux accents du Sud n'était pas un dialecte qu'il parlait. Il cru voir en l'enfant ses neveux, sa sœur Dis et ses pleurs. Il n'avait jamais laissé la moindre larme s'écouler sur son visage, pas même quand son frère décéda, ni quand son grand-père périt. Non, les larmes avaient été remplacé par une colère sourde, la rage et il comprenait le changement qui s'était opéré en elle. Il ne s'était cependant pas attendu à la suite des choses. Cela semblait proche de la possession, on avait dupé l'enfant pour enfermé en son sein un monstre, pétri de fureur, de colère et de malice. Il se surpris à espérer furtivement que l'enfant sorte indemne de ce labyrinthe. Lors que la vision pris fin, le Roi des Exilés n'était pas certain de pouvoir mettre des mots sur cette expérience. Le Monde des Songes était bien étranges, Radha avait subit ses rêves, où il se voyait devenir fou, il avait survécu aux siens. Ils étaient tout deux emprunt à des parts d'ombre qu'ils tentaient sûrement de taire. Ils auraient presque pu, sur certains point se ressembler. Le nain contrairement à la jeune femme du Sud était incapable de demeurer stoïque bien longtemps, c'était dans son tempérament, le sang qui coulait dans ses veines, la lignée de Dùrin ne pouvait demeurer trop longtemps silencieuse. Oui, ils auraient presque pu se comprendre et s'appréhender.

Ce qu'elle avait vécu allait au delà des mots. Une colère nouvelle envahit, il abhorrait l'injustice, depuis qu'une limace l'avait jeté hors de sa patrie, or du royaume qui lui revenait de droit. Ce que Radha avait vécu, il effleurait à peine un semblant de compréhension. Il comprenait en partie pourquoi son éclat de voix ne semblait pas l'avoir affecté, qu'était la vengeance après cette vision . Il ignorait si tout cela avait été réel. Tout avait l'air bien trop net pour avoir été une pure invention. La voix de la jeune femme qui claqua comme un fouet dans cette atmosphère, froide et dure.

L'Obscurité s'intéressa à lui, avec dédain. Il n'appréciait que peu les nains, sa voix en transpirait le dégoût. Il ondula autour de lui, susurrant. Thorin tenta de le fixer à travers les ombres, avec mépris, condescendance. On ne pouvait se moquer d'un nain de la Montagne Solitaire, les déprécier sans s'attirer un regard noir de la part de ce peuple. L'ombre louvoyait, distillant ses sombres paroles. Radha tenta d'attirer l'attention vers elle, le nain ne comprit pas son geste, l'entente entre eux n'avait rien de cordial. Une pointe d'inquiétude se ficha en lui, si elle agissait, la situation devait prendre une tournure délicate, dangereuse pour qu'elle tente de s'interposer.
Les Ténèbres se tournèrent vers Radha, ils crachèrent, enflèrent et déprécièrent sa tentative. Thorin cru un instant que la tension maléfique qui croissait allait retomber. Il entendit un léger soupire de soulagement, avant que le mal ne se déchaîne.


Il n'eût le temps d'esquisser le moindre geste, que la plus petite parcelle de lumière, le dernier atome de phosphore porteur de lumière, disparu sans laisser de traces. Agni fondit sur lui et la dernière chose qu'il entendit fût le cri de Radha. La brume se transforma en boue, noire, étouffante, vorace, elle s'infiltra en lui comme des milliers de vers grouillant, elle se logea dans son esprit et entrepris d'y gratter, un nid de ses dents, satisfaisant un appétit qui se voulait des plus voraces.

Les flammes léchaient les corps déjà calciné des morts, il ne pouvait se soustraire à leur vision.
La douleur était indescriptible, le Maïar forçait une à une les barrières de son esprit, comme si elles n'avaient été que de simple palissades. Il avait l'impression que l'être obscur plongeait ses doigts dans son crâne, qu'il déchirait, écharpait ses pensées, ses songes et ses souvenirs. Le démon de l'Ancien Monde traçait des sillons douloureux dans son esprit comme des rivières de lave en fusion.
Il violait son esprit, lui enlevait ce qui lui appartenait depuis toujours, le massacrait, le piétinait en ricanant. Agni avait voulu que Thorin le connaisse. Le Roi des Exilés ne l'oublierai pas. Il l'obligea à voir des cadavres en putréfaction, des marres de sang, des rues couverts d'éclaboussures rougeâtres. Des villes qui s'effondraient, les madrier des bâtisses rongés par des flammes qui montaient au dessus de l'horizon. Les images se succédaient, rapidement, se superposaient, revenaient avec force et fracas contre ses oculaires, comme s'il assistait à ses événement. Vint le premier Âge et les êtres qui auraient dû appartenir au passé, Morgoth et Ungoliant, ses mandibules claquant et crissant. Les Balrogs et leur créateur, le feu, le sang et l'acier, brûlant, mordant et détériorant. Agni était présent, il répandait sa noirceur et les Ténèbres tout comme les autres démons. La Terre du Milieu flétrissait sous leur pas. Il lui montra ses hommes et ses femmes qu'il avait consumé, qu'il avait détruit et corrompu. Thorin vit ce qu'il advint des prédécesseurs de Radha et il compris ce qui l'attendait. Le Destin jouait de bien vilains tours . Puis Agni, brisa la dernière palissade, ce mur de pierre qui formait la carapace de Thorin, celle derrière laquelle il se protégeait, celle qui renfermait ses inquiétude et ses secrets, celle qui renfermait l'essence même du nain.

Alors il hurla. A plein poumons, comme si on ne devait plus jamais l'entendre. Ses cordes vocales brûlaient, donnaient l'impression de céder sous le poids de la souffrance. Les Ténèbres torturaient cet esprit déjà troublé. Il se nourrissait de ces peurs que le Roi des Exilés avaient nié, les tordaient, les amplifiaient. Il lui murmurait des mots d'une voix mielleuse que Thorin ne parvenait à saisir complètement, soufflait sur les braises de cette Maladie du Dragon qui dormait en lui. Son esprit se désagrégeait, se perdait dans des bribes de folie horrifiante. Il avait l'impression que des insectes s'infiltraient dans son cerveau, que ces bestioles infâmes courraient à travers son esprit en y arrachant des lambeaux de chaires qui s'enflammaient, se consumaient sous les flammes qu'Agni lui faisait voir. Sa conscience s'embrasait d'un feu inextinguible. Le Maïar avait voulu réparer cette ignorance, il le torturait psychiquement afin de ne plus être connu que par ce groupe de femmes dont il avait mentionné l'existence avant de le faire disparaître dans un amas nébuleux de noirceur. Il lui faisait du mal, se vengeait sans doute de l'insolence de Radha, les noirs filaments de son être comblaient chaque mince interstice encore libre de l'esprit de Thorin.
Les visions d'Agni s'imprimaient en lui comme autant de marques faîtes au fer rouge. L'Héritier de Dùrin tentait de se raccrocher à une infinitésimal mesure du réel. Une image, ses neveux, il tente de se souvenir de leur visage, mais il glisse au loin, au travers de cet esprit mal mené. Il avait cessé de hurler, son corps ne répondait plus à ses sollicitations. Il chuta sur le sol visqueux, inerte, comme une maigre poupée de chiffon. Il avait oublié où il se trouvait, percevant seulement des flammes danser devant ses yeux, alors que le brasier continuait de brûler sa chaire. Il était fiévreux, les pupilles dilatées, le délire s'en prenait lui, lançant de nouveau les visions précédentes dans un étrange ballet kaléidoscopique.
Une perle transparente roula sur sa joue, unique, infime, presque invisible et l'inconscience s'empara de lui.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptySam 8 Fév 2014 - 0:09

Entourée de deux bras puissants, étaux de fer, Radha observait paralysée, le corps du nain prendre feu sous ses yeux effarés. Elle était complètement abasourdie, privée de toute possibilité d’agir, sa magie trop faible ici, et le Maïar l’enserrant dans une étreinte possessive et ferme. La pièce désormais éclairée par la lueur des flammes dévorants l’esprit du nain, Radha pouvait de nouveau revivre ses pires cauchemars, ressentir de nouveau ses angoisses  profondes. Ces murs d’une hauteur indéfinissable, où pendait, telles des décorations, les représentations physiques de chacun des Gardiens et Gardiennes ayant vus leurs esprits et corps et se faire dévorer par l’ombre et la flamme. Une part d’eux même conservé ici sous une forme des plus abjectes.  Loin de leurs grandeurs passées. Réduit à l’état de chair en décomposition, visions de l’esprit. Images dont Radha tentait par tous les moyens de se détourner. Mais maintenue fermement par son opposant, la jeune femme ne pouvait que subir leur vue écœurante. La peur de finir elle aussi à cet endroit fini par effleurer son esprit, accélérant les battements de son cœur. Intérieurement, elle savait pertinemment qu’il lui restait de nombreuses année à vivres, de nombreuses années de souffrances, avant que la route s’arrête. Mais plus forte que la certitude de vivre, était cette angoisse permanente de se savoir toujours en sursit.  

Retenue par le démon du Premier âge, désormais immobile, Radha donnerait cher pour pouvoir revenir en arrière. Elle aurait alors ravalé ses paroles, et calmé la colère du nain. Cette colère qui les avait menés hors des brumes calmes de leurs no-man’s land, pour les ténèbres étouffantes de son esprit divisé. Si elle devait donner une explication à ce qui leur était arrivé, avec ses maigres connaissances en la matière, elle présumerait que leurs émotions n’ayant plus de barrières physiques dans l’immatérialité de leurs rêves communs, la colère du nain l’avait traversée et avait créé une réaction chez elle.  La confondant avec la sienne, le Maïar s’en était donc servi comme d’un fil d’Arianne, les tirant alors tous les deux viscéralement jusqu’à lui. En réalité cela lui paraissait tellement soudain et improbable que même cette explication restait de l’ordre de la supposition. Car jamais Radha ne se serait attendue à retrouver la violence de cette prison si tôt.

Le jour où elle avait été contrainte d’accueillir l’esprit du Maïar dans le sien, qui était aussi le jour où cette geôle fut crée des mains ridée de la précédente gardienne, jamais la petite fille ne se serait imaginée y revenir. Enfermée à l’intérieur avec Agni le temps qu’avait duré son inconscience, Radha avait eu le déplaisir de découvrir ce qui était aujourd’hui le point de rencontre de leurs deux esprits ; alors qu’au dehors des dizaines de mains s’activaient pour lui créer les protections nécessaire à la sauvegarde de son esprit,.  Un lieu sinistre, glauque. Un lieu peu accueillant pour l’âme d’une enfant. Mais cela faisait déjà la 6ème fois qu’elle s’y retrouvait, bon gré mal gré. Et chaque fois elle discernait une nouvelle facette de son occupant au caractère aussi changeant que les saisons. Sauf qu’aujourd’hui la surprise –de taille- était clairement désagréable.

-Il n’a pas mérité ce que tu lui fais subir…

Un constat exposé d’une voix impassible. Elle n’ajouta rien de plus. Bien que dans son esprit se formait le mot. Pourquoi ? Poser cette question aurait été clairement stupide aussi elle s’en abstint. Le Maïar n’avait pas besoin de raison pour faire le mal. Il n’avait pas non plus à se justifier de le faire. Demandait-on à l’oiseau pourquoi il volait ? Au poisson pourquoi il nageait ? Non, car c’était dans leur nature. Radha n’était pas entièrement sûr que le Maïar ait toujours eu ce côté sombre, mais elle devinait qu’il y avait bien longtemps qu’il n’avait plus fait le bien. Dans les rares moments où il était calme et de bonne compagnie, elle le sentait à travers son être, mélancolique et fatigué. Ils étaient bref, et fugace, ces sentiments, mais ils donnaient de l’espoir à la jeune femme. Un espoir fou. L’espérance qu’un jour elle parviendrait à dompter et apaiser l’esprit de feu. La route était encore longue. Peut-être n’y arriverait-elle pas, après tout, des générations de femme étaient passé avant elle et avaient péri. Mais pas elle, se persuada la jeune femme. Elle lui survivrait.

-La vie est injuste Radha…Je suis une injustice… tu devrais le savoir…souffla la voix insidieuse de l’entité, un soupçon d’affliction perçant les intonations grave de son doux parler. L’espace d’une seconde il sembla redevenir l’esprit sage et tempéré  qui  dans ses bons jours, lui permettait d’avoir accès à une source de magie abondante.  Se détendant imperceptiblement, Radha osa un coup d’œil aux bras enserrant ses épaules la maintenant contre un torse ferme. Les ténèbres écartée, des flammes éclairant leurs corps spirituels, elle pouvait désormais voir aussi bien la forme brumeuse dans laquelle était prisonnier le nain, que les bras de celui responsable de son supplice. Ils étaient couverts d’une peau halée, lisse brillant d’un éclat léger, presque surnaturel. Elle se perdit dans leur contemplation, tentant ainsi d’oublier l’horreur environnante, et les tourments du nain.

Cependant lorsque celui-ci hurla dans le brouillard, elle ne put l’ignorer plus longtemps. Radha tenta alors vainement de se défaire de cette emprise, donnant coup sur coup pour se libérer. Le cri avait été aussi puissant que soudain. Un cri de souffrance profonde qui lui transperça l’âme. Elle ne pouvait rester ainsi à observer un innocent perdre la raison par sa faute.

-Tu ne peux plus rien pour lui…il est parti. Chuchotta délicatement à son oreille le Maïar.

Radah sentit son cœur se serrer d’un sentiment inconnu à ces mots. Elle retint une plainte amère de franchir la barrière de ses lèvres. Parti ? Que signifiait cela ? Parti où ? Comment ? Était-il mort ? Non impossible, Agni n’avait pas ce pouvoir. Pas tant de pouvoir. S’était-il réveillé, ou était-il devenu fou ? Et elle, qu’allait-il lui arriver maintenant. Tant de question qui fusèrent dans son esprit alors qu’elle regardait la brume se dissiper, ne laissant derrière elle que le sol ensanglanté. Au moins, il n’était plus prisonnier, se dit-elle. Mais à quel prix. Subir la malice du Maïar n’étant pas synonyme de cure thermale ou soins de bien-être.

-Ton inquiétude pour ce nain…m’intrigue.

Discernant une pointe d’envie dans la voix suave de son geôlier, leurs positions momentanément inversées, Radha fut surprise par ce changement d’atmosphère autour du Maïar. Le nain disparut, emportant sa colère avec lui, il semblait déjà plus calme. Bien que le mal grondait toujours sous cette apparente placidité.  Avec lenteur et précaution, il détendit son emprise sur la femme d’Umbar, gardant tout de même une main en contact avec la peau de sa hanche dénudée. Comme le ferait un galant et entreprenant compagnon.  Radha elle, frissonnait d’appréhension à ce toucher.  Bien loin des paroles blessantes et des humeurs aigres.

-Il n’y a rien à dire. Je n’aime pas les souffrances inutiles. Chuchotta Radha, hésitante quant à la conduite à avoir désormais. Elle ne pouvait pas décemment s’énerver et invectiver le Maïar. Ce serait clairement improductif et risqué de réveiller à nouveau son mauvais côté. Il valait mieux faire preuve de calme et de détachement.

Aussi c’est avec précaution que la gardienne se tourna pour faire face à sa plus grande peur. Une peur la dépassant de plusieurs têtes, elle-même pas très grande. Une peur à la longue chevelure brune, sombre comme les ténèbres les entourant il y a peu. Une peur aux yeux en amande, et à l’iris tel de l’or en fusion. Une peur au physique sculpté dont émanait une sensation de chaleur intense. Une peur vêtue à la façon des elfes de légendes, sa beauté leur étant de loin supérieur.  Une peur qui si elle devait la qualifier, serait séduisante mais mortelle. Toute une contradiction.

Jamais la Gardienne n’avait réellement put haïr et détester profondément cette silhouette imposante. Il y avait une part d’elle-même qui aurait bien voulue, mais l’autre part ressentait comme de la compassion pour l’esprit de feu. Elle ne connaissait pas toute son histoire, et le peu qu’on lui avait raconté, elle n’y avait prêté oreille qu’avec une grande précaution. Elle ne croyait pas qu’il ait toujours été mauvais. Il y avait ce petit quelque chose dans le regard du Maïar qui lui disait que quelque part, restait encore une part de bonté en lui. Et elle ne voulait pas se laisser aller à la facilité en occultant cela pour ne voir que ses mauvais côtés. Car Radha ne le savait pas encore, mais intérieurement elle désirait plus que tout l’aider à retrouver celui qu’il avait été. Elle voulait se convaincre que tout le monde pouvait avoir une seconde chance. Quitte à se perdre pour lui permettre à lui de se retrouver.

-Tu apprendras que mes actions ne sont jamais inutiles. Déclara d’un ton sans réplique l’homme lui faisant désormais face, un sourire énigmatique aux lèvres, ses yeux brillant d’une lueur indéfinissable.  Au moins était-il calme désormais.

La gardienne resta un moment sans rien ajouter. Autour d’elle les flammes si caractéristiques de son hôte éclairaient toujours  de façon lugubre les esprits cadavériques des précédentes gardiennes. Risquant un regard vers elles, la jeune femme se sentit nauséeuse à l’idée que bientôt son esprit rejoindrait ces murs. Et bien qu’elle le sache, elle n’arrivait toujours pas à s’y faire. Peut-être était-ce pour cela qu’elle faisait tout pour s’attirer les bonnes grâces de son hôte.  

-Vais-je finir moi aussi comme cela ? murmura la jeune femme, les yeux rivés sur la face méconnaissable d’une de ses semblables, sa bouche béante laissant échapper une respiration faible et rauque. Comme si elle était encore là par delà cette apparence morbide.  Curieusement Radha se demanda si elle pouvait communiquer avec leurs esprits, malgré le fait qu’ils aient été engloutis par la flamme destructrice de l’immortel. Quelque fois elle aurait bien besoin de conseils.

-Tout dépendra de toi…si tu suis le simple chemin tracé par des chères fidèles –il dit cela avec dédain – il y a de fortes chances que tu finisses ainsi…néanmoins…il est possible pour toi…et seulement pour toi, d’éviter cette fin somme toute tragique –il était presque sarcastique alors qu’il prononçait ces mots-…si tu conquiers un pouvoir assez grand pour faire tenir en équilibre la bascule mettant en balance nos deux âmes...peut-être alors éviteras-tu ce sort…peut-être. exposa prudemment le Maïar, une certain ironie dans la voix.

La Gardienne se rappela soudainement les mots que lui avait prononcé la doyenne du temple du soleil peu avant son départ. A quelques mots près, ils disaient exactement la même chose. Elle avait une chance d’éviter un destin funeste. Et pour ça, il fallait qu’elle devienne aussi puissante qu’un esprit divin. Dans ses pensées, l’image d’un dragon étalé de tout son long sur une mer de trésor s’imposa, éclairant son regard d’une lueur de compréhension.

-Smaug…souffla Radha pour elle-même les yeux baissé dans la compréhension de ce qui l’attendait.

En face d’elle, le Maïar sourit avec malice, son regard rivé sur le visage pensif de son homologue féminin. Il souriait en connaissance de cause, car qui d’autre que lui pourrait avoir implanté cette idée dans l’esprit de la jeune femme. Qui d’autre savait le pouvoir que détenait le cœur encore palpitant d’un dragon. Qui d’autre avait vécu suffisamment pour connaitre la puissance de leur feu. Mais surtout qui d’autre serait assez fou pour le désirer. Oui il avait créé cette vision de toute pièce et l’avait introduite dans l’esprit de la jeune femme. Avec les quelques informations qu’il avait put glaner sur le royaume des nains dans la mémoire de Radha, et l’image qu’il gardait de Smaug la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés -une rencontre des plus enflammés, le mot étant presque trop faible pour décrire la haine que les deux Maïar se vouaient- il avait réussi une partie de son plan, lui faire quitter ce temple maudis où il était enfermé depuis bien trop longtemps...

Aussi c’est avec douceur qu’il posa un doigt sous le menton de la petite femme réfléchissant à ses mots, relevant doucement sa tête. Radha elle, croisa le regard concerné du démiurge, ses iris dorés lui faisant perdre le cours de ses pensées.

-Il n’y a que toi qui puisse réussir là où toutes on échouées…murmura, paraissant convaincu de ses paroles, Agni.  Il avait en tout cas la certitude de pouvoir faire face à la bête sournoise qu’était Smaug. Il ferait d’ailleurs tout son possible pour préserver sa Gardienne d’une mort qui pour d’autre serait certaine. Il ne tenait pas particulièrement à ce que son réceptacle se fasse occire dans un éclair aveuglant, fondue sur place. Car cela engendrerait automatiquement sa propre disparition, s’il ne trouvait pas de corps à proximité où se réfugier.

Car bien qu’il ait laissé derrière lui les ténèbres et revêtu une apparence bien plus accueillante, le Maïar n’en restait pas moins calculateur et dévoué à sa propre cause. Et si il pouvait faire de Radha le porte étendard de ses projets, grâce à des visions d’un futur créé de ses mains, il ne s’en priverait pas. Berner la jeune femme était un moindre mal, pour obtenir ce qu’il désirait par dessus tout. Sa liberté.

-Je ne sais pas si j’y arriverais.

Radha elle de son côté, doutait légèrement du bien fondé de cette quête. Non pas qu’elle ne souhaitait pas éviter le sort des précédente gardiennes, mais l’idée de terrasser un Dragon lui paraissait tellement énorme. Elle avait du mal à s’imaginer dans ce rôle. Peut-être le nain était-il la réponse à son doute. Peut-être était-ce lui qui allait terrasser le dragon, et que c’était la raison pour laquelle ils s’étaient rencontrés. Mais même cette probabilité lui paraissait si loufoque qu’elle n’y croyait qu’à peine.  Aussi elle restait méfiante quant à la soudaine bonhommie du personnage versatile. Elle savait maintenant détecter le mensonge et même si pour l’instant il louvoyait habilement entre ses désirs et les siens, elle n’en restait pas moins alerte. Sa confiance ne lui étant pas acquise, même si au fond d’elle-même elle savait qu’il ne la laisserait pas seule face à un danger mortel. Pour sa propre survie. Leur égoïsme respectif étant peut-être la seule chose les maintenant encore en bon termes. Enfin…surtout lorsque le Maïar n’était pas dans ses mauvais quartiers de lune. Maïar qui de son côté, gardait un visage lisse et indéchiffrable.


- Faisons-nous donc une promesse, douce enfant. Je t’aide à obtenir ce pouvoir dont tu as vitalement besoin, je te donne la puissance nécessaire pour affronter le souffle d’un dragon, et t’en sortir indemne… si en retour tu jure de ne jamais te laisser de nouveau emprisonner dans un endroit quel qu'il soit. Si tu jure de m’aider à réaliser mon unique souhait... Il avait dit cela d’une voix calme et particulièrement convaincante. Maintenant, son pouce caressant dans un mouvement lent la joue de sa protégée, il attendait une réponse.

Sachant qu’un refus lui serait particulièrement désagréable, il avait mis de son côté un argument de poids. Cet emprisonnement dont ils avaient été tous les deux des victimes conscientes ou pas. Car si pour Radha ses années au temple avaient été bien plus agréables que celles passés dans la rue, elle commençait doucement à se rendre compte de ce que pouvait créer le fait de passer plus de 30 ans de sa vie enfermée dans une tour d’ivoire. Elle ne savait presque rien du monde réel. De la vie en dehors de ces murs.

Aussi pendant un long moment, Radha resta à observer le visage mortellement sérieux de son vis-à-vis. Elle ne savait pas si elle pouvait réellement lui faire confiance. Après tout, qu’elle autre désir pourrait-il avoir que celui de prendre possession de son corps. Elle n’avait aucune idée de ses réelles intentions. Il pourrait tout aussi bien la trahir. Néanmoins avait-elle le choix? Elle se rendait à Erebor, ce dans le but de voir si ses rêves n’étaient qu’illusion ou bien s’ils allaient réellement s’accomplir. Et elle aurait besoin de toute l’aide qu’elle pourrait trouver dans cette quête. Celle que le renégat lui proposait n’étant pas négligeable. Elle ne pouvait qu’à peine effleurer toutes les possibilités qui s’offriraient à elle si elle n’avait qu’un tiers de son pouvoir. C’était terriblement tentant, même pour une personne habituellement désintéressée par toute forme de puissance. Elle fut tiraillée encore de longues secondes sous le regard profond de son vis-à-vis.

-J’accepte.

Ces mots prononcés fermement, la jeune femme  se sentie alors tomber dans le vide, sous le regard satisfait d’Agni. Son cœur faisant une embardée violente alors qu’elle se réveillait en sursaut  et apeurée dans la pénombre de sa cabine, couverte de sueur,  Radha resta un moment sonnée, à respirer bruyamment par sa bouche, cherchant de l’air en quantité. Fébrile la jeune femme passa une main moite sur son front brûlant. Fiévreuse. Mais elle commençait à avoir l’habitude de ces symptômes maintenant. Elle pensa alors au nain. Le nain de ses songes lui aussi devrait surement avoir un réveil mouvementé. Elle ne pouvait qu’être désolée pour lui.

Regardant autour d’elle Radha fut soulagé de retrouver un lieu normal et connu.  Le silence de sa chambre était entrecoupé du bruissement des vagues se cognant à la coque du bateau. Mais mis à part cela tout était calme. Toutefois il lui fallut un certain temps pour bien assimiler ce retour à la réalité. Tout était si étrange depuis deux jours. Son regard se porta alors sur le petit hublot laissant pénétrer dans l’endroit une lumière blafarde appartenant surement à la lune. C’était encore la nuit. Surement que l’aurore n’était plus très loin. Il lui restait encore du temps de sommeil devant elle.  Mais hélas, elle ne pourrait plus se rendormir. Pas après tout ce qui s’était passé ce soir.

*Nous avons un accord Radha Matarishvan.* souffla une vois grave dans son esprit encore embrumé.
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyDim 9 Fév 2014 - 0:50




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.



De par trois longues et interminables journées la conscience du Roi des Exilés s'effilocha comme si elle avait été pelote de fils entre les griffes d'un chat. Son neveu fût pourtant à ses côté, refroidissant le front brûlant de son oncle. De par trois longue journée la folie faillait avoir raison de lui et transformer le chef du peuple errant en une loque amnésique voire pire, prise de démence. Il s'en était sorti, courbaturé, épuisé comme après un combat face à un ennemi retors. Cela avait été évidemment le cas mais le Mal n'avait pas été matériel, jamais Thrin n'avait combattu sur ce genre de temps ni dans l'arène fermé qu'était ses songes. Il avait ployé sous le poids de la torture psychique d'Agni. Il avait hurlé, il le sentait dans cette gorge sèche et brûlante. Même dans se spires cauchemars il avait réussis à se contenir, pour que personne n'apprenne que ses nuits était troublées, pour que personne ne s'en inquiète et vienne le perturber. Il avait hurlé et c'était ce qui avait avertis son neveu. Si le futur Roi sous la Montagne avait été conscient,il aurait pu observer qu'avoir renvoyé Kili au Montagnes Bleues comme il l'avait exigé la première fois aurait puis lui coûter la vie. Sans les soins du jeune nain brun, Thorin serait sans doute mort de froid ou de faim, incapable de la moindre pensée cohérente ni de se sustenter, délirant au pied d'une cache de fortune
Ses cheveux étaient poisseux de sueurs et de tourment. Sa tunique était désormais sèches de suées qui avaient couvertes son corps, coulant le longe de sa colonne, perlant sa peau, donnant l'impression que l'être Ténébreux des Songes de Radha avait eu pour finalités de dessécher totalement le nain, de le faire brûler comme un simple fétu de paille, une combustion instantanée injuste et imméritée.Il continuait de brûler, les cicatrices, les stigmates d'Agni continuait d'irradier son esprit de douleur et de malice. De par trois jours il erra entre un sommeil semblable à un coma, cocon réconfortant durant lequel il ne marmonnait pas et des accès de folie, de délires fiévreux, où les présents du Maïar revenaient le hanter. Il avait brûlé comme les autres nains de l'antique Erebor sous les flammes de Smaug, il s'était embrasé comme les lourdes portes de Kazhadh-Dùm sous les pas du Balrog qui se terrait dans les profondeur de la Moria. Il avait gémit, s'il en avait eu conscience la honte l'aurait envahit,cela n'était pas digne d'un nain et encore moi d'un être de la lignée de Dùrin. Il avait tremblé fébrilement sous cet accès de fièvre. De par trois jours il était resté couché, e proie à des maux que lui seul pouvait comprendre.
De par trois nuits il cru oublier son nom, ce dernier s'envolant tout comme sa conscience, balayant les derniers remparts du réel. Puis il revenait avec fracas où durant un moment de lucidité entre les cauchemars il arrivait à entrouvrir les yeux pour capter le regard inquiet de son neveu avant de retomber dans un sommeil agité.
Les visages se mêlaient, il peinait à trier ses souvenirs, les flammes l'envahissaient de nouveau lorsqu'une poussée de fièvre faisait son apparition. Il entendait le brasier crépiter et des cris, un revenait avec plus de force que les autres, il réclamait clémence et merci. C'étit la dernière phrase censée qui avait résonner dans sa tête et il s'y était accroché, comme un navire le ferait à la lueur d'un phare, mais cela ne l'avait as épargné. Non. Il vit de niveau la petite fille du labyrinthe,les corps suspendu, il vit de nouveau les larmes dévaler ses joues comme un torrent. Il vécu de nouveau la nuit et l'obscurité. Parfois le néant lorsque son esprit le laisser s'enrouler dans les bras de l'inconscience, mais cela ne durait pas, ses pensées n'étaient plus cohérente, il mélangeait ses souvenirs, il revoyait des événement passé s,détruis par les flammes d'Agni. Des lignes traçaient des assemblages pulsant au même rythme que ses battements de cœur qui parfois s'affolaient sans raison. Il divaguait sans cesse, revivait des combat depuis longtemps menés, son corps s'agitant de spasmes aux coups portés lâchement par des orques enfermés dans son esprit qui étaient poursuivi par des araignées, filles d'Ungoliant. Ses délires étaient édifias, terrifiants mais ils finirent par prendre fin, le laissant exténué.

Il dormait à présent du sommeil du juste, la fièvre retombait enfin, cette bataille interne l'avait épuisée. Mais il ne tremblait plus comme une feuille sous les assauts d'un vent d'automne. Il recouvrait peu à peu ses forces, ses pensées se réarrangeaient en ce schéma complexe qu'était le cerveau d'un être, reprenant leur exacte place, proches de ses rêves et de ses souvenirs redevenu presque intacts. On doutait parfois de la résistance des nains, les supplices qu'avait enduré Thorin avait mis à bas bon nombre de ses défenses, mais avec le temps elle se reforgeraient, plus résistante qu'une armure de Mithril. Ses rêves le conduisirent docilement, après avoir dirigés ses nuits et ses jours d'une main ferme, comme un capitaine en plein milieu d'une tempête, vers ce havre entre les songes, ce lieu de paix et de calme indescriptible. Il restait néanmoins encore un peu groggy, comme si l'on avait frappé sa tête avec des marteaux et autres ustensiles. Il avançait lentement dans le brouillard, ce dernier avait pris une teinte plus rougeâtre, souvenirs d'Agni. Il craignait de retomber de nouveau dans une phase de délire totale, il tenta de faire place nette, de se focaliser sur une unique chose. Un son sortit de ses lèvres, qu'il modula avec sa voix profonde. Les sons gutturaux des nains l'obligeait à rester concentré pour ne pas donner au chant des accents faux. Il laissa les vers et les rimes se répandre dans la brise vermeil, il ne vit donc pas de suite se dessiner dans la brume les contours d'une forme familière. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il la vit, il pensait que plus jamais cela ne serait le cas. Leur dernier échange avait été bien trop houleux et la suite désagréable pour qu'il puisse imaginer que l'expérience se reconduise. Il était ravi que leur nouvelle rencontre ait lieu dans sa tête, le Roi des Exilés ne souhaitait pas revoir de si tôt le Maïar. Elle se tenait là, vivante et c'était une bonne chose, cela signifiait que le Démon de l'ancien Monde ne lui avait fait aucun mal. Le nain estimait que c'était de sa faute si la fureur de l'Obscurité et ses foudres s'étaient abattu sur lui, il avait pénétré un sanctuaire qu'il n'aurait jamais du atteindre et il n'avait souhaité en aucun cas que la jeune femme en pâtisse. Il cessa de chanter, la fixant de son regard bleu, droit vers ses prunelles sombres. Il eût un moment de doute, et si tout n'était encore qu'un mauvais tour de son esprit ? Qu'il était une nouvelle fois en train de sombrer.
« Êtes-vous réelle ou est-ce que je délire encore ? »

Il cacha au mieux son inquiétude, jamais il n'avait du garder le repos aussi longtemps, jamais il n'avait été aussi faible et mal en point. Il redoutait de ne jamais plu se réveiller, qui savait ce qu'il advenait des Hommes dont les esprits rencontraient des forces qu'ils ne pouvaient vaincre, certain ne devaient sans doute plus jamais se réveiller, oublier totalement leur nom et leur souvenirs. Thorin ne tolérait pas qu'une telle chose arrive et si jamais la jeune femme à la chevelure cascade lui répondait, il savait qu'un soupir de soulagement s'échapperait de ses lèves, trop heureux de voir qu'elle n'était pas une création, une affabulation de son esprit.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyDim 9 Fév 2014 - 23:34

Allongée sur le dos, immobile dans son lit étroit, la respiration sifflante comme après un marathon, Radha observait le plafond boisé de sa cabine, le regard vide. Sa poitrine se soulevant à un rythme lent et profond, la jeune femme laissait mollement le temps s’écouler, attendant le coucher du soleil. Sa longue robe de chambre, un tissu aussi fin qu’un voile, était collée à sa peau en sueur. Dévoilant son corps de façon plus suggestive encore que s’il avait été tout simplement nu. Livide, son visage tiré par la fatigue, la jeune femme faisait peu cas de l’indécence de sa tenue. Elle n’attendait aucun visiteur  et avait fait savoir qu’elle ne quitterait pas ses quartiers de la journée…Trop épuisée par les récent événements pour ne serait-ce qu’envisager de se lever pour prendre un bain et enlever son linge de nuit, trempée de sueurs froides. De plus, la moiteur ambiante n’était pas pour lui donner la moindre énergie.
 
Dans la petite pièce régnait une touffeur atroce, mélange de sa propre température –brûlante- et de l’atmosphère tropicale régnant sur le bâtiment. Un désagréable mélange d’humidité –mer oblige- et de chaleur méridionale.  Rien ne semblait être fait pour lui permettre de quitter rapidement cet état de torpeur qu’elle subissait dès lors que son esprit rencontrait son alter égo ancestral. Des rencontres qui la laissaient toujours vidée de toute force, malade, affaiblie et partiellement consciente. Mais cette fois-ci, quelque chose était différent. Oui. Certes son corps subissait directement les effets de cette cohabitation malheureuse, fiévreuse et faible, mais elle était éveillée. Son esprit parfaitement lucide. Son esprit clair et vif. Aussi elle pouvait réfléchir et penser sans lourdeurs et sans fatigue. Une petite flamme maintenant sa conscience éclairée. Une petite flamme goûtant la diplomatie et représentant sans doute l’acompte d’un accord ratifié au détour d’un songe.
 
Serait-ce le début d’une cohabitation pacifique ?…Devait-elle s’estimer heureuse…pas sûr. Il y avait tant de chose qui n’avaient pas été dites, tant de conditions et d’exceptions qui restaient à décider, que même si pour l’instant elle était satisfaite de son compromis, elle restait soucieuse quant au futur du contrat qu’elle avait signé avec le diable en personne. Il lui faudrait donc réfléchir à un moyen de se protéger en ôtant toute possibilité de félonie à son maitre chanteur. Un travail qui elle le sentait, serait long et fastidieux, l’être millénaire étant surement ayant des plans dont elle ignorait les tenants et aboutissants. Soufflant bruyamment, la Gardienne marmonna des mots incompréhensibles, mâchonnant sa contrariété.

Aussi la journée passa, et arriva le soir. Fébrile, Radha, fit en sorte de garder les yeux ouverts, redoutant le sommeil. Elle n’était pas prête à retenter une seconde fois l’expérience de la veille. Elle avait de la force de caractère, mais cette fois, ses nerfs ébranlés, elle préféra se montrer lâche et fuir le pays des rêves. Un pays étrange, capricieux et instable. Et de ce fait,  elle choisit la sureté du réel pour cette nuit. Toujours allongée dans ce même lit imprégné de transpiration, la demoiselle fixa son regard vers le bout de ciel visible à travers son hublot et se mit à chanter doucement, espérant que cela la tiendrait éveillée. Elle fredonna pendant presque quatre heures. Des chansons populaires, d’autreS épiques, certaines mortuaires chacune pouvant durer, plus d’une dizaine de minutes. Mais ce ne fut pas suffisant.  Car elle s’endormit malgré tout.  Bien partie, au bout de la sixième chanson, elle commença à sentir les affres du sommeil la tirailler, et arrivée à la dixième, ses yeux se refermèrent, la réduisant au silence.
 
Cette nuit là cependant, aucun cauchemar, aucune illusion dantesque, aucune vision apocalyptique, ne vint troubler son repos. Elle dormit d’un sommeil apaisant pour la première fois depuis bien longtemps. Un sommeil lénitif où elle se sentit tomber dans une étreinte douce, celle de Morphée. Cependant la divinité des rêves prophétiques ne pouvait laisser complètement dépeuplé cette nuit calme. Aussi le dieu envoya à la jeune femme des images apaisantes, des sensations agréables, et des souvenirs plaisants où elle revivait des instants de vie lui étant chers. Elle découvrit pour le première fois ce que signifiait être dans les bras de Morphée. Avec plaisir.
 
A son réveil, la jeune femme eu l’impression d’avoir dormit toute une vie. Sa fièvre avec disparue dans la nuit, elle n’était plus lasse et courbaturée, son esprit était vif et lucide.  Elle était refaite. Comme si rien ne s’était passé la nuit d’avant. Comme si la rencontre entre trois esprits différents, nain, humain et Maïar, n’avait été réel.  Comme si tout n’avait été qu’illusion. Nerveusement éprouvé, Radha lâche toutefois un petit rire crispé. Ce serait trop beau. Et comme pour certifier ses dires, la voix grave d’Agni murmura à sa conscience des mots qu’elle préféra occulter, vidant son esprit, l’emmurant dans le silence.  Pour un piètre résultat, dix minutes plus tard, le Maïar se faisant de nouveau entendre. La journée allait être longue.
 
Se levant de son lit, elle ôta son drap, qu’elle mit à sécher pendant de son hublot vers l’extérieur, rapidement, elle héla un matelot pour lui commander un baquet de bain. Il lui fallait rapidement se purifier, elle empestait la sueur. Regardant son reflet dans une glace posée négligemment sur ses effets de voyages, la jeune femme scruta son visage aminci. Le stress, la nourriture en moindre quantité, un sommeil agité, lui avaient creusées les joues. Elle n’avait plus ces rondeurs presque enfantines, qui faisait donnait à son visage un air plus jeune et innocent. Là elle semblait avoir pris quelques année, son visage plus anguleux, son regard plus profond. Et elle ne savait pas si c’était pour lui déplaire.
 
Le bac arrivé avec de l’eau plus ou moins fraiche, la Gardienne y pénétra avec hâte, se frottant énergiquement, activant de par ces gestes sa circulation. Sa toilette achevée, sa prière matinale faite, elle revêtit un ensemble masculin, agrémenté d’une ceinture en tissus soulignant sa taille. Chaussant de sandales montantes, elle décida de sortir prendre l’air et se rendit sur le pont du navire.
 
Là-bas, bien des regards la dévisagèrent, cette étrange femme, ne sortant jamais, dont ils ne savaient strictement rien. Le capitaine au milieu de cette multitudes d’yeux curieux, vint accueillir se passagère et lui fit faire le tour du bateau, conversant poliment avec son invité. C’était tout ce dont la jeune femme avait besoin pour se changer les idées. La matinée passa ainsi bien vite, le soleil arrivant à son zénith. Profitant du temps ensoleillé, la jeune femme se laissa doucement dorer à la lumière de l’astre étincelant. Puis au bout d’une demi-heure, finit par regagner ses quartiers, où elle entreprit de s’occuper intelligemment en consignant des réflexions, en projetant avec plus de précision le trajet de son voyage et autre choses utiles.
 
Puis vint de nouveau le soir. Un fois encore elle dormit agréablement, récupérant ainsi de ses nombreuses insomnies. Un sourire aux lèvres, elle roupilla comme le ferait un nouveau-né. Et à son réveil, elle répéta le même schéma que la veille, commençant ainsi une petite routine.  Aussi elle apprit du capitaine ce jour qu’il ne lui restait qu’une semaine de navigation avant d’arriver à Osgiliath. Cette information tournant dans sa tête, elle passa la journée à faire la liste précise des choses qu’il lui faudrait acquérir une fois à quais. Et les heures défilèrent ainsi, au son de la plume grattant le parchemin. Elle avait encore ce son en tête lorsque ses paupières se refermèrent, la nuit tombée, après avoir revêtue son manteau sombre.
 
Mais ce soir là, ne fut pas comme les deux précédents. Loin de sombrer dans une inconscience apaisante, elle se retrouva dans un lieu lui étant connu désormais. Une vallée embrumée où nul bruit, ne se faisait entendre. Un silence censé être apaisant, mais en réalité, il inquiétait Radha plus que l’étrange brume rougeâtre l’empêchant de voir devant elle. Cependant loin de paniquer, la jeune femme conservait son calme et son détachement. Elle ne craignait rien ici. Dès lors qu’elle était seule. Tant que l’autre occupant de cet endroit ne se montrerait pas, elle ne craindrait rien. D’ailleurs elle se demandait, où pouvait-il bien être à l’instant ? Que faisait-il en ce moment ? A quoi pensait-il ? Comment avait-il géré les effets secondaires de l’effraction de son esprit ? Tant de questions sans réponses.
 
S’avançant doucement dans la brume carmine, se constatant revêtue d’une longue robe d’un blanc translucide, la Gardienne, se trouva à apprécier le doux contact de ses pieds avec l’herbe. Le silence environnant. Pourtant il y eu une voix pour briser ce décor muet de sa voix. Une voix grave, profonde et modulée, avec des accents gutturaux, laissant s’élever des notes formant un chant dont les paroles ne lui étaient pas connues. C’était une autre langue. Aussi en bonne musicienne et chanteuse, elle prêta l’oreille à ces sons loin d’être désagréable, et envoyant ses frissons à travers sa peau. Elle se serait bien mise à chanter elle-même pour accompagner d’accord plus léger ce bel organe, mais elle craignait de déranger un moment précieux.
 
Approchant de la source des chants, la suivant à l’oreille, la jeune femme finit par arriver à l’endroit où s’était arrêté une silhouette courte et trapue qu’elle reconnaitre maintenant même dans le noir complet. Puis soudainement la voix se tut. Le silence reift surface, s’étirant entre eux. Retournée, lui faisant désormais face, le nain avait plongé son regard bleu de glace dans le siens ambré et chaud. Une rencontre électrisante. Des retrouvailles placées sous le signe de l’embarras  et du malaise. Radha ne savait pas quoi dire. Aussi elle fut soulagée que le nain prenne d’abord la parole.
 
« Êtes-vous réelle ou est-ce que je délire encore ? »
 
Le ton employé était incertain, presque craintif pour qui savait déceler les failles. Scrutant encore son vis-à-vis Radha conserva un long moment le silence, surprise. Surprise de le revoir. Surprise qu’il soit encore capable de s’exprimer. Surprise qu’il lui pose cette question en particulier. Était-elle réelle ? Dans ce monde, pas vraiment. Elle n’était qu’une projection de l’esprit. Néanmoins, elle existait bel et bien en réalité. Aussi que devait-elle répondre ? Laissant ses questionnements de côté, pour laisser plus aisément parler ses instincts et sentiments, Radha se rapprocha du nain tout naturellement posant une main sur son épaule, l’autre sur sa joue.


-Qu’en pensez-vous ? Suis-je réellement là ? murmura-t-elle en effleurant du doigt la joue du nain. Vous avez ne délirez plus, la fièvre et les ténèbres sont passées. Vous avez été épargné par la folie, réjouissez-vous.


Dernière édition par Radha Matarishvan le Jeu 13 Fév 2014 - 13:07, édité 1 fois
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMar 11 Fév 2014 - 21:40




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.







Il avait cessé de chanter, il avait tue les chants des nains lorsqu'elle était apparue. Elle avait semblé hésité, chercher une façon d'entamer une conversation qui serait presque inévitable. Il avait posé son regard sur Radha, les Roi des Exilés fixant la Vestale du Sud. Lorsqu'il l'avait aperçu, un sursaut de rancœur l'avait envahit. Elle aurait du le mettre en garde, l'éloigner d'Agni et éviter que le Maïr ne déverse sa haine à l'encontre de sa personne. Il avait éloigné ses mauvais rêves d'elle et elle, l'avait entraîné directement dans les siens. Une once de colère embrasa son esprit, mais les ressentiments et rancunes se mêlaient aux bribes de la fièvre pas totalement disparues. Il lâcha prise, sa méfiance s'endormant, ses protections qui se reconstruisaient ne suffiraient pas à maintenir la fierté de Dùrin plus de quelques secondes. Il était clairement mis à nu et cela serait l'unique fois.
Le silence se fit suite à sa question, méditatif, surpris. Elle cherchait sans doute une réponse appropriée. La brume orangée s'écartait, lentement, sur le passage de la jeune femme. Ce lieu de trêve entre les rêves reprenait ses droits. Ce lieu de désolation lorsque son esprit était envahit par des cauchemars redevenait ce qu'il avait toujours été, il y a longtemps, lorsque l'inquiétude et le devoir n'assombrissait pas son être, un paysage vallonné, une herbe grasse comme celle qui s'étendait près de Dale avant que tout ne soit brûlé. Si son esprit avait été suffisamment maître de lui-même, une odeur de mousse et de terre humide se serait sans doute élevée du sol, dégageant l'arôme de l'humus à chaque pas qui foulerait ce vallon d'entre les songes. Ces souvenirs des Montagnes Bleues sous une pluie de printemps et d'Erebor mêlés. Nombreux étaient les nains, jeunes, qui avaient considéré l'Ered Luin comme leur maison, Thorin aurait pu en faire de même si dans ses souvenirs le foyer qu'il chérissait ne brûlait pas dans les âtres de la grande salle d'apparat d'Erebor les jours d 'Hiver et de froid mordant. Ce paysage représentait les années d'errances au travers des collines et plateaux, il aurait pu être confondu avec la Trouée du Rohan pour un œil non aguerris. Sa psyché rassemblait en ces lieux moultes souvenirs. Il se souvint un instant de cette région, fief du fier peuple des Rohirrim, Méduseld et son Hall aux colonnes d'Or, Edoras et sa forge minuscule dans laquelle il avait travaillé, payant en grande partie la chambre qui louait à l'auberge de cette dame du Rohan qui rêvait d'aventures. Il se souvint des histoires racontées sur la beauté des cavernes du Gouffre de Helm, mais les portes en seraient restées closes. Peut-être un jour, lors de son dernier voyage, allant rejoindre les mânes de ses ancêtres Mahal lui permettrait de contempler les voûtes de ces architectures minérale. Il reposa son regard sur elle, s'éloignant des pensées qui avaient accaparées son attention durant d'infimes secondes.
Elle s'avança vers lui, gracile et belle dans cette robe translucide que le Roi du peuple Errant cessa de fixer au bout de quelques secondes, les courbes de la jeune femme. Il avait satisfait quelques fois la curiosité de femmes qui avaient été intrigué par le nain. Il la jaugeait, comme l'aurait fait n »importe quel homme. Cependant ce n'était point des choses qui se faisaient, tout comme s'attarder sur ses long cheveux brun la fois dernière. Elle était l'une de ces créatures aux ascendances presque célestes qui brûlaient d'une flamme que beaucoup d'homme auraient souhaité s'approprier, visible à ceux qui savent voir et dont les yeux sont exercés à déceler le plus petit éclat de diamant dans le charbon. Elle attirait son regard, inexorablement en cette vallée aux allures crépusculaire, berceau de ses songes, Beaucoup d'homme avaient dû se retourner sur son passage et il était indigne d'un roi de faire ce que les badauds sans éducation feraient. Alors il vrilla son regard dans le sien, ambré, chaud, comme le serait le désert d'Harâd d'après les écrits.

Elle continua de s'avancer, poser une main sur son épaule, il frémit, se contracta, se préparant au pire puis se détendit lorsqu'elle posa la main sur sa joue, légère, chaude et douce, rassurante. Il ne s'était pas attendu à un tel geste. Leur relation, issue de rencontres fortuites avaient été particulièrement houleuse, avant son introduction avec Agni, il était méfiant, ne saisissant pas complètement ce que cette alliance involontaire impliquait pour Radha et ne savait si savoir qu'elle était lié à un Maïar, pouvait le mettre plus en danger qu'il ne l'avait été. Il n'était évidemment pas certain, la démence fiévreuse qui s'était emparée de lui les jours précédents ne laissait pas de place à la possibilité d'une souffrance plus grandes, du moins pas en ces lieux, pas de nouveau et il priait Mahal pour que cela ne survienne pas avant de longues années. Il n'était totalement incertain quant à la possibilité d'autres rencontres à l'orée des songes.

Il ferma les yeux une secondes, appréciant le contact de la paume de la jeune femme sur sa joue avant de les rouvrir et de plonger son regard dans le sien. Il la savait immatériel, pourtant son esprit lui donnait consistance, comme si elle avait été réelle. Son regard attaché à ses prunelles obscures balayèrent ses doutes et incertitudes, non elle ne pouvait être folie. Il ne tendit pas sa main pour frôler la chevelure de Radha, si elle pouvait se permettre ce genre de familiarités avec lui qui seraient crime de lèse majesté pour d'autres, il n'était pas assez fou pour en faire de même avec elle. Il chercha la vérité dans ses prunelles de résine fossile, il apprécia le contact de la caresse impromptue de la jeune femme sur son visage et la vérité fût transcendante.

« Réelle... mais pas en ces lieux, ici vous n'êtes qu'une projection. » Il soupira doucement, oui les Ténèbres étaient passées, du moins celle d'Agni et son obscurité. Il lâcha, plus pour lui même que pour la jeune femme du Sud, d'une voix sombre « D'autres viendront. » Il le savait, il le pressentait et bénissait Mahal que Fili et Kili, ses neveux, ses héritiers, en soient épargnés.
Il ne cessa pas de la fixer, détaillant ce visage désormais si proche, le grain de sa peau et son hâle, ses iris, ses traits fins. Il inspecta l’œuvre du grand Ilùvatar comme il l'aurait fait avec une pierre précieuse. Les nains étaient des bâtisseurs de génie, ils appréciaient les belles choses et les couleurs chatoyantes, si  Le reflet de ce ciel vermeil sur le visage de son interlocutrice, il lui sourit, furtivement. « Vous êtes bien mystérieuse, femme du Sud, et peut-être nos routes se croiseront-elles. »

Il n'en était pas sûr, la Terre du Milieu était vaste, chaque voyage, chaque traversée d'une région prenait plusieurs semaines, voire journées de marche et la possibilité qu'ils se rencontrent à la croisée des chemins semblait nulle. Les Montagnes Bleues étaient bien trop loin du Sud et lorsque Thorin rejoindrait l'Ered Luin, bredouille, sans la moindre information sur son père, il ne les quitterait plus avant longtemps. A moins qu'on lui donne le moyen de reprendre Erebor, il avait l'intime conviction que bouter Smaug hors de la Montagne Solitaire serait possible. Un espoir de fou, de faibles chances de succès n'étaient rien face à des années d'errance et de malheurs. Oui, leurs routes pouvaient se croiser, s'il marchait sur Erebor et qu'elle se trouvait en Eriador, sur les rives d'Esgaroth, une armée se tiendrait là pour briser la Limace du Nord, il revêtirait le Mithril, il la verrait peut-être, au loin, seule, marchant dans la brume de l'Aube, lorsque l'Aurore deviendrait rougeoyante et que les flammes du Dragon lécheraient le ciel, de rage, de colère de voir que les nains allait reprendre leur dû, mais cela serait la dernière fois.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyJeu 13 Fév 2014 - 15:52

Laissant ses doigts en contact avec la peau du nain, Radha ne manqua pas de ressentir toute la crainte et la méfiance à son égard, émanant de lui. Son corps même immatériel avait eu des réactions qui ne pouvaient la tromper. Son geste était peut-être trop inconvenant se dit-elle. A son toucher il s’était rétracté, avait eu un léger mouvement de recul, comme dans l’anticipation d’un coup ou d’une douleur prochaine. Dans ses yeux pouvant encore se lire l’angoisse d’un retour dans les méandres de l’enfer qu’étaient les souvenirs des vies précédentes de ce Mal intérieur la rongeant petit à petit. Il n’y avait aucun honte à cela. Elle-même redoutant chaque soir de se retrouver plongée dans les visions dantesque que lui imposait sa cohabitation avec l’esprit maudit. Il n’y avait aucun déshonneur à reconnaitre ses peurs. Aussi la jeune femme comprenait ce geste. L’ayant tant de fois esquissée par le passé.

Elle continua un moment à caresser cette peau d’une autre race. Une peau qu’elle avait toujours imaginée rugueuse et épaisse d’après les descriptions faites des nains dans ses livres d’histoire. Une description qui surement s’avérerait fausse. Aussi elle se trouva surprise par cet aspect…normal, ni plus douce, ni plus agréable qu’une autre. Une peau ayant vu de nombreux hivers, certainement. Mais qui n’était repoussante ou attachante en rien. Cela la confortant dans son sentiment de n’avoir encore rien vu du monde. D’être encore qu’une enfant arrivée trop tard dans un monde trop vieux et trop vaste. Il lui restait tellement de choses à découvrir encore. Et cela avait de quoi l’exciter, malgré cette peur latente de l’inconnu.

Elle esquissa un léger sourire lorsque les yeux du nain se fermèrent sous ses doigts. Il ne semblait plus être le personnage rugueux et coléreux les ayant menés tous deux à une situation improbable et dangereuse. Il semblait presque vulnérable ainsi. Elle en serait presque touchée. Il sondait désormais son regard de ses iris bleu de glace, cherchant au fond d’elle-même, un soupçon de vérité. Une réponse à sa question. Etait-elle réelle ?

« Réelle... mais pas en ces lieux, ici vous n'êtes qu'une projection.

Elle l’entendit soupirer doucement, son souffle chaud chatouillant son épiderme. Le regardant avec plus d’insistance, elle chercha à comprendre ce que voulait dire ce soupir presque défaitiste. Et fut un moment confuse devant son affliction. Il ne devrait pas être assombri, l’ombre était passée. Elle ne comprenait pas vraiment cette attitude.

« D'autres viendront. »murmura-t-il, son visage rembruni à cette simple déclaration.

Il semblait déjà projeter dans un futur inconnu, d’autres moments de souffrances et de folies. Bien loin de se réjouir d’être encore en vie, il prévoyait déjà son trépas. Cela inquiéta et émut le cœur pierreux Qui était-il donc ? Pourquoi avait-il l’air si accablé ? Quel fardeau portait-il pour que ses pensées soit si amères et tournée vers un futur sombre qu’elle ne pouvait entrevoir ? Elle se posait des questions quant à son identité. Cette envie de savoir devenant d’autant plus pressante qu’elle ignorait combien de temps elle dormirait encore.

Sentant son regard bleu brûlant son visage, elle ne put s’empêcher de replonger ses orbes sombres dans la clarté des yeux du nain. Il la dévisageait avec insistance, paraissant apprécier la vue de ses traits délicats. Il la regardait comme un artiste regarde un tableau, comme un joailler en extase muette devant une pièce d’apparat. Radha ignorait si elle devait être flatté ou gênée par cette attention toute particulière portée à sa personne. Elle se savait agréable à regarder. Non pas parce qu’elle se trouvait belle elle-même, consciente de toutes ses imperfections et défauts, mais bien parce que sur son passage nombres de têtes se tournaient. Il y avait quelque chose dans le doré de sa peau, dans la courbe de ses lèvres, dans le chatoiement de sa chevelure, qui attirait l’œil et déchaînait les passions. Un regard brillant à la lueur d’une flamme profondément enfouie dans ses profondeurs. Un charme captivant. Une magie, agissant inconsciemment sur les esprits faibles, tourmentés ou pensifs. Quand il avait détourné ses yeux coupables de ses courbes voluptueuses, cachées par rien de moins qu’une robe en voile fin, Radha avait cru qu’il était un de ces rare individus à ne pas souffrir de cette attirance inéluctable…mais désormais elle était en proie au doute, maintenant qu’il la fixait avec tant d’intensité. Elle ne voulait pas qu’il se laisse prendre à un jeu dont il n’aurait pas la maîtrise. Elle seule pouvait contrôle assez bien ses instinct pour ne pas se laisser dominer par eux…et donc faire des choses qu’elle regretterait. Et si elle faisait preuve de tendresse ce n’était jamais sans penser aux conséquences. Aussi elle détacha son regard du sien, et s’éloigna de lui, passant dans son dos pour ne plus être sous sa vue. Finalement, c’était peut-être cruel que d’être dotée de beauté. Un don que dont on ne pouvait décider. Et qui pour ceux et celles sans expériences, était la proie de bien des prédateurs. Une bénédiction. Une malédiction. Que le nain y soit sensible, n’arrangeait pas ses affaires. Sachant que pour ce peuple, or, bijoux, et femme peuvent être regroupés dans la même catégorie. Celle des choses rares et brillantes, à protéger…mais surtout à s’accaparer et garder jalousement.

« Vous êtes bien mystérieuse, femme du Sud, et peut-être nos routes se croiseront-elles. »

Détachée, elle avait sourit doucement à ces mots, cachant son visage derrière un rideau de cheveux noirs comme une nuit sans lune. Il y avait quelque chose de ces paroles de réconfortant quelque part. Un réconfort bien maigre, mais suffisant pour lui tirer un sourire. Si leurs chemins se croisaient, alors il n’aurait pas été ici pour rien. Leur rencontre à l’orée des songes aurait donc eu une raison d’être. Serait-ce une bonne chose ? Elle n’était pas sûre de cela. Que se passerait-il s’ils se rencontraient de nouveau. Se connaissant, la jeune femme serait gêné, ne saurait que dire, et ferait tout pour lui fausser compagnie. Étrange peut-être, mais ce serait exactement ce qui se passerait. Elle avait un but, et ne voulait pas en être distraite. Erebor n’était pas une destination facile…la créature sommeillant dans ses salles, encore moins recommandable. Et pourtant c’était là bas qu’elle se rendait. Une route longue qui serait probablement semée d’embûches. Elle devrait apprendre sur le tas, la vie en forêt, la solitude, la discrétion, mais surtout la survie. Elle ne pourrait donc pas se laisser distraire, ni ralentir par quiconque. D’autant qu’elle devait à tout prix trouver un nain bien particulier. Un nain qui surement devait posséder la clé pour lui ouvrir les portes de la montagne. Thorin Ecu de chêne. Le roi des exilés. Le Roi sous la montagne.

Elle pourrait essayer d’extirper des informations sur lui à son compagnon de rêverie, mais ce serait malhonnête de sa part. Il sortait à peine d’une épreuve douloureuse, et même si il ne lui faisait pas confiance, elle s’estimait chanceuse qu’il ne l’invective pas, l’accusant de tous les maux. Il faisait preuve d’une grande retenue en ce moment, et elle ne voulait pas justifier sa méfiance envers elle en lui posant une question du genre. Une femme du sud qui cherche à trouver un roi nain, surtout ce roi nain en particulier. Cela n’avait rien d’anodin, et surement se montrerait-il très prudent, voir soupçonneux à son égard. Peut-être même qu’ne se réveillant il mettrait son souverain en garde. Après tout il avait dit être du peuple de Durin. Quoi de plus normal alors que de protéger son roi. Aussi, commencant doucement à sentir poindre une phase de sommeil plus légère où le moindre bruit pourrait la réveiller. Le paysage de plaines herbacées s’estompant subtilement, elle se retourna pour parler une dernière fois au nain, ce temps d’entre-deux ayant été bien court ce soir.

-Mon nom est Radha…elle prit le temps de prononcer avec soins son nom pour que toutes les sonorités et subtilité s’imprime dans l’oreille du nain à la longue chevelure brune, lui tournant le dos. Radha Matarishvan. Et je prend cela comme un compliment.

S’approchant du nain lui tournant le dos, elle le contourna une nouvelle fois pour se retrouver en face de lui. Dans un mouvement lent et hésitant, sa main chercha à son cou une chaine au bout de laquelle cachée dans le décolleté de sa robe, pendait une pierre de taille moyenne, couleur de flamme, semblant s’incendier sous la chaleur d’un feu inexistant, comme vivante. D’un geste sec, elle détacha son pendentif de son coup, et le tendis au nain, son visage impénétrable. Elle ne s’attendait pas elle-même à faire en telle geste en faveur du personnage impulsif, mais quelque chose lui soufflait que ce cadeau aurait une utilité dans le futur. Tôt ou tard. Néanmoins c’était avec une pointe de regret qu’elle s’en séparait.

-C’est une pierre de soleil. Elle permet en tout temps de connaitre la position de l'astre solaire. Un caillou de moindre valeur pour les nain, mais précieuse pour mon peuple et moi-même. Je vous en fais cadeau, dans l’espérance que nos chemin se croisent à nouveau, nain de Durin... Murmura-t-elle alors qu’elle plaçait délicatement la pierre dans la main du nain. Souriant malicieusement elle ajouta : Dont j’ignore toujours le nom…
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Thorin Oakenshield

DURIN'S HEIR ♦ NAIN
Thorin Oakenshield
♦ PSEUDOs : Artichaud
♦ MESSAGES : 1292
♦ RÉPUTATION : 2234
♦ AVATAR : Richard Armitage
♦ DC & co : Destan & Bartholomew
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté.
— ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare.
— ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire.
— RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance.
— ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris.
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier.
— VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître.
— AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyDim 16 Fév 2014 - 19:42




A l'orée des songes.  
Eriador, tour de Guet d'Amon Sùl.








Elle le fixa un instant, lorsqu'il s'exprima a propos des ténèbres. Elle ne pouvait percevoir que l'obscurité qui avait réinvestie ses traits, mais elle ne pouvait lire les maux qui pesaient comme du plomb dans le cœur de Thorin. Elle aurait sans doute pu comprendre ce que le chef du peuple errant vivait, comme marcher sur une corde qui pouvait à tout moment céder. Oui, elle aurait pu avec le Maïar qui vivait en elle, mais le Roi des Exilés ne s’épancherait pas dessus, elle l'avait vu bien trop faible et vulnérable. Il était de toute façon bien trop méfiant pour lui révéler une telle chose. Il n'en avait jamais parlé avec quiconque, il ne le fera pas avec une inconnue au visage enchanteur. Elle le regardait avec intensité et il en faisait de même. Elle finit par se dérober à ses yeux de glace.

Elle passa dans son dos, et  il cru comprendre que son inspection minutieuse l'avait dérangée. Ainsi c'était en se tournant le dos que leur échange continuerait. Il sourit, plus pour lui même qu'autre chose lorsqu'elle lui révéla prendre ses dernières paroles pour un compliment. Il n'avait en aucun cas souhaité être dépréciateur. Pas en ces lieux. Elle lui révéla son nom, qui avait déjà sonné aux oreilles du nain de Dùrin, prononcé par l'obscur Agni la dernière et unique fois il l'espérait qu'il se verrait. Il avait ces accents propre aux peuples basanés, descendants, roulants et difficile à s'approprier. Son nom semblait s'élever avant de redescendre, doucement, certain pensait qu'aller vers le Sud était comme descendre une pente.


Elle alla chercher une chaîne autour de son cou dont le pendentif reposait dans son corset, elle en défit l'attache d'un coup sec avant de lui tendre, solennelle, impassible. Il ne comprenait pas ce nouvel échange. Elle lui avait révélé son nom, il en ferait de même avec le sien mais le troc ne pourrait aller plus loin, il n'avait rien à lui offrir. Il avait beau y réfléchir, il n'avait rien pour elle, à part peut-être ce pendentif ouvragé qu'il conservait et attachait à son capuchon bleu-roi. Il le trouva dans une des poches de sa tunique, comme s'il avait toujours été là, attendant cet échange de bon procédés qui semblait presque diplomatique. Si le jeune femme souhaitait acheter sa confiance, cela ne se ferait pas avec un nom et un vulgaire caillou. Il lui présenta le fruit du chêne, en argent et finement ciselé, il ne s'en était jamais séparé depuis qu'on lui avait offert son nom et ce bijou. Il remerciait ainsi le présent de la jeune femme, si elle tenait dans au caillou qu'elle lui tendait, il devait lui faire un cadeau de même valeur. Le troc était ainsi fait.

Il prit la pierre au creux de sa paume. Elle était irisée, comme un éclat de l'astre diurne. Il la remercia d'un geste solennel de la tête, il ignorait réellement l'importance de ce cadeau, la jeune femme semblait peinée de s'en séparé et il ne lui avait en aucun cas demandé de le faire. Il était vrai que connaître la position du Soleil en tout temps, risquerait de lui être fort utile à un moment ou un autre, mais cela devait lui être bien plus précieux et utile qu'à lui. Il observa le minérale, avec attention comme l'aurait fait un joaillier d'un roi. Des milliers de prismes et d'éclats semblaient diffracter la moindre parcelle de lumière de couleurs orangée, ocre et désert. Des pensées et des souvenirs s'insinuèrent sournoisement dans les fissures et les plaies de son esprit embrumé, toujours à la merci du moindre soupçon de délire. Il s'imagina alors tenir l'Arkenstone entre ses mains, caresser le ventre pierreux de cette pierre faiseuse de rois, des paroles et des mots se glissèrent dans ses oreilles, lui murmurèrent des phrases en ancien Khuzdhûl, ces même mots que son père et son grand-père avait du entendre, qui parlait de pouvoir, de voleur et de trésor qu'il fallait protéger. Il lui fallut un effort surhumain pour capter à travers ses murmures sournois et vils la question déguisé de la jeune femme derrière son sourire malicieux. Il releva la tête.

«  Je suis Thorin Oakenshield, du moins c'est ainsi que l'on me nomme, pour vous servir. »



Et il referma ses doigts sur la pierre pour en taire les chuchotements. Il sembla s'apaiser, ne regarda pas la pierre de nouveau, pas en ces lieux, pas encore si faible. Elle s'était présentée, il lui avait révélé son nom car elle en avait fait de même. Certains disent que les noms ont un pouvoir, pour celui qui sait les murmurer et révéler son identité à une femme qui abritait les Ténèbres eux-même n'était pas le plus judicieux. Néanmoins Agni devait avoir suffisamment torturé son esprit pour avoir découvert cela et s'il avait voulu lui causer plus de torts qu'il ne l'avait fait, il en aurait été fort bien capable.
Il plongea une dernière fois son regard dans celui de la jeune femme. Le présent qu'elle lui avait fait avait éveillé en lui un nouveau soupçon de méfiance. Une pierre, un caillou sans valeur avait-elle dit, qu'il palpitait néanmoins comme si elle avait eu un cœur. Une pierre aux reflets iridescents aux couleurs du Sud qui avait fait resurgir en lui les images d'une pierre arcane qu'il ne pouvait oublié. Tout ceci était-il lié ?  Pourquoi s'étaient-ils finalement rencontré à l'orée des songes ? Que le Destin prévoyait comme fourberie ?
Elle lui avait offert son nom, mais il ignorait les desseins qu'elle poursuivait. Le vallon perdit de ses couleurs, la brume vermeil disparue, Radha Matarishvan, son nom aux accents du Sud se gravant dans son esprit afin qu'il ne l'oubli pas,  perdis de sa netteté et le Roi des Exilés su qu'il appréhendait une nouvelle strate de sommeil, celle où le plus petit mouvement le réveillerait. Il se laissa aller à ce sommeil avant l'éveil, il pourrait ainsi rassurer son neveu qui avait dû le veillé, inquiet, durant les jours et nuits précédentes. La vision de ce havre se ternit, et il se réveilla, fixant la voûte céleste, la main serrée contre la poitrine, avec au creux une pierre aux couleurs chatoyantes.

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MessageSujet: Re: A l'orée des songes. [ft Radha]   A l'orée des songes. [ft Radha] EmptyMar 18 Fév 2014 - 0:15

Dans les limbes de ce songe, Radha vit disparaitre petit à petit les contours de ce paysage idéaliste. Landes inhabitées, long vallons d’herbe hautes soufflées doucement par un vent imaginaire. La brume écarlate entourant les deux âmes solitaires s’y étant arrêtés, semblait s’évaporer graduellement, révélant avec plus de netteté leurs deux silhouettes. Une curieuse évolution. Le contexte de leur rencontre disparaissant pour ne laisser apparent que leurs deux corps, Radha sentait l’air se charger d’une attente grave. Se présenter étant une chose que l’on faisait au début d’une rencontre, effectuer cet acte significatif que maintenant avait quelque chose de révélateur sur leurs personnalités. Ils étaient des êtres aux agissements bien étranges. Ne se dévoilant pas aux premiers abords. Dissimulant leur nature. Pleins de secrets et d’ambiguïtés.

Une pierre de soleil. Un don symbolique pour la Gardienne du Temple d’Or. Elle se souvenait du jour où cette gemme lui avait été donnée. C’était le jour de son intronisation en tant que Grande prêtresse, adoratrice du soleil, et Flamme d’Umbar. Une cérémonie cachée aux yeux de la plèbe, où les seuls étrangers présents, avaient étés le Roi de la cité maritime, et son conseiller aux affaires religieuses. Un rituel obscur où la seule chose tangible avait été cette pierre lui ayant été donnée, et les marques tribales couvrant son dos et une partie de son ventre. Un emblème de sa patrie, de son rang, sa nature de réceptacle d’une flamme aussi céleste qu’infernale. Difficile alors de s’en séparer, en étant consciente de cela. Mais au moins, elle pourrait ainsi le retrouver sans mal, même dans les ténèbres les plus sombres. Car s’il y avait une chose que Radha n’avait point mentionné, c’était le caractère magique et spirituel de cette pierre, renfermant dans ses multiples éclats, une part de lumière pure et chaleureuse. Censée la maintenir hors de portée des humeurs néfaste du Maïar l’habitant, la jeune femme ayant conclut un accord avec le mal, n’en percevait plus l’utilité.

Son pendentif désormais entre les mains du nain, Radha se sentit privée d’une part d’elle-même, mais en fit abstraction, son visage n’exprima qu’une délicate gratitude devant l’acceptation de son présent. Silencieuse, elle le regarda sortir d’une de ses poches un bijou d’argent scintillant sous une lumière factice. Le recevant entre ses mains courtoises, avec un salut empreint de reconnaissance. Jetant un coup d’œil à ce qui lui était donné en échange de son geste, elle se prit à fixer minutieusement les ciselures fine du bijou en argent, d’orfèvrerie naine, représentant le fruit d’un chêne…un chêne…quelques chose n’était pas anodin dans cela. Elle avait ce sentiment de manquer quelque chose à la vue de ce pendentif. Une chose importante. Mais bien vite, mettant ce sentiment de côté, elle attacha le bijou à son cou, et reposa ses yeux sur le nain de Durin.

Il fixait avec une ombre sur le visage, le cristal qu’elle lui avait tendu. Il semblait pris ailleurs, comme perdu dans un souvenir…Agréable ou pas, elle n’en savait rien, mais l’éclat de ses yeux d’un bleu limpide, n’avait rien de joyeux. Au fond d’elle-même une ombre s’agita alors, un ricanement sinistre, un murmure amusé s’insinuant dans le calme de ses pensées. Durin. Maladie de l’or. Pierre des rois. Arkenstone. Elle ne comprenait pas ce que cela signifiait, et elle bien qu’elle soit curieuse de nature, là, elle ne voulait pas savoir. Rapidement, elle fit le vide dans son esprit, visualisant mentalement un mur de glace pour en faire un rempart entre les paroles sournoises venant l’intriguer plus que nécessaire et son esprit.

Au fur et à mesure que les secondes passaient, Radha se sentait perdre en lucidité, tomber dans une autre phase de sommeil, disparaitre de ce havre de paix. S’accrochant encore un peu, elle attendait maintenant avec une sorte d’impatience exacerbée, le nom de son vis-à-vis. Qui serait surement la chose dont elle garderait mémoire le plus longtemps. Et qui l’intriguait de plus en plus. Son cerveau faisait des recoupements d’information depuis deux soirs déjà. Tentant par moment de percer le secret de son identité et de sa présence auprès d’elle. Il liait les choses entres elles. Ses mots, ses actes, son apparence. Elle devait l’avouer, elle avait bien peu observé ses trait pourtant gracieux… pour un nain aurait-elle ajouté, les descriptions faites des nains dans le sud n’étant guère flatteuses en général. Un visage noble auréolé d’une chevelure sombre et longue. Elle avait peu fait cas de son apparence si ce n’était pour ses yeux bleus, renfermant une sorte de dureté mêlée de mélancolie…De la colère, et de la méfiance. Comme s’il avait déjà vécu mille tourment ayant endurci son cœur et gelé son regard. Un regard la transperçant désormais.

Aussi, Radha se sentait proche d’une information capitale. Quelque chose d’important pour elle. Quelque chose qui dans le futur pourrait lui servir.

« Je suis Thorin Oakenshield, du moins c'est ainsi que l'on me nomme, pour vous servir. »

Le nom prononcé pénétra ses oreilles. Il ne lui fallut pas même une micro seconde pour rejoindre ses neurones et provoquer un déclic dans son esprit comme une détonation. Extérieur calme…intérieurement en effervescence. Comment avait-elle put être aussi aveugle ? Elle aurait dû comprendre ! Cela aurait dût lui sauter aux yeux. Même si rien n’avait été pour lui indiquer son rang et son sang, elle avait tout de même eu quelques indices qui n’auraient pas dû lui échapper. Un sentiment d’excitation commençait à enfler en elle ! Enfin ! Elle l’avait trouvé ! Dans sa tête milles question, milles idées se mirent à fuser ! Mais c’était surtout le fait que désormais elle comprenait le lien qui les unissait tous les deux qui continuait de faire grimper en elle une fièvre d’enthousiasme presque malsaine. Elle allait enfin pouvoir pénétrer la montagne et accomplir son rêve. Dès lors qu’elle aurait retrouvé le nain, le cœur de Smaug serait à sa portée…Elle imaginait déjà toute la puissance de sa flamme, mettant pour le coup la charrue avant les bœufs. Il lui faudrait déjà parcourir le Gondor, et le Rohan avant de remonter encore plus au Nord afin d’espérer croiser sa route. Alors il lui faudrait l’inciter à se rendre à la montagne et lui ouvrir les portes. Elle ne savait pas encore comment elle s’y prendrait…mais ce soir un palier était franchi. Elle l’avait rencontré. Et sa pierre lui servirait finalement bien plus à elle qu’à lui.

Aussi, la fébrilité provoquée par cette découverte ébranla les reliefs du paysage autour, disparaissant alors brutalement sous ses yeux grand ouvert, avalant l'image de Thorin Ecudechêne. Comme l’on éteint la lumière d’une bougie, ne laissant derrière qu’une fine fumerolle. Se réveillant dans un léger sursaut, son sommeil coupé net, la jeune femme étendue dans son long voile blanc murmura dans son oreiller, ses yeux luisant dans la pénombre d'un éclat indescriptible.

«Je vous ais trouvé… Thorin Oakenshield…Fils de Thor, fils de Thrain...Roi sous la Montagne... »

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