♦ PSEUDOs : Artichaud ♦ MESSAGES : 1292 ♦ RÉPUTATION : 2234 ♦ AVATAR : Richard Armitage ♦ DC & co : Destan & Bartholomew ♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible— RACE DU PERSO : Un Nain bien évidemment, le peuple le plus fier et brave que la Terre du Milieu ait porté. — ORIGINAIRE DE : La Montagne Solitaire, Royaume des Héritiers de Dùrin avant que la Limace ne s'en empare. — ÂGE DU PERSO : 195 longues années depuis sa naissance dans les Halls de la Montagne Solitaire. — RANG SOCIAL : Seigneur Nain et donc riche. Du moins lorsqu'il deviendra le Roi sous la Montagne. — MÉTIER PRATIQUÉ : Forgeron il fût un temps lors des années d'errance. — ARMES DU PERSO : Hache, Arc, Epée et sa condescendance pour ceux qui ne méritent que son plus profond mépris. — ALLÉGEANCE〣GROUPE : Les nains, son peuple et plus particulièrement la Lignée de Dùrin dont il est l'Héritier. — VOYAGE AVEC : Kili, son neveu, dans les plaines de l'Eriador à la recherche de la Sépulture de celui qui fût son père avant de disparaître. — AMOUREUSEMENT : Le Seigneur Nain n'a nulle épouse, cela a faillis mais il a été éconduis, il ne s'en plaint néanmoins pas. Il est à l'image des murs qu'il habite, silencieux et froid, seul et grave.
Sujet: Reprendre Erebor [Solo] Dim 22 Mar 2015 - 17:18
Reprendre Erebor
Il entra en trombe dans ses appartements, sans frapper, sans annoncer sa présence, reprenant une contenance légère avant de cacher l’essoufflement qui gonflait sa poitrine mais la colère qu'il traînait avec lui suffisait, il ne pouvait la dissimuler plus avant, pas à son père qui savait lire en lui aussi bien que dans un livre ouvert mais en cette instant il ne semblait ne rien voir, ne rien percevoir. Les paquetages étaient déjà fait. Ses amis allaient l'accompagner dans cette quête folle, ils allaient veiller sur son père, le protéger. Mais lui, il ne le pouvait, il devait rester ici, il devait régenter les Montagnes Bleues en son absence, il devrait rassurer ce peuple qui voyait son Roi s'enfuir, il devrait rassurer Dis alors qu'il n'était pas capable de refréner son inquiétude, de la museler, alors que c'était son rôle à lui de père, de le faire, de protéger cette famille qui lui restait au lieu de courir après des mirages. Il ne pouvait réussir à le convaincre, il le savait, son père n'avait que faire de ses prières, il partait presque en hâte, sans avoir réglé décemment les termes de ce voyage, trop de peu de nains l'escorteraient. Il aurait tant voulu l'accompagner, il aurait tant souhaité que ce soit le cas, il aurait peut-être pu le résonner en cours de route et l'obliger à faire demi-tour. Leur peuple n'avait-il pas assez souffert ? Devait-il encore perdre un Roi ? Leur famille n'avait-elle pas suffisamment perdu pour ne pas se voir retirer un père ?
« Père, je vous en prie.. . »
Son ton était une supplique, une prière déchirante, un murmure presque inaudible, il le regardait droit dans les yeux, on cœur battant si lentement qu'il donnait l'impression qu'il allait s'arrêter. Il ne désirait pas qu'il parte, il ne pouvait les laisser, pas lui, pas encore. Il le lisait dans son regard qui pourtant brillait d'un feu nouveau, il le sentait au plus profond de son âme Thrain ne reviendrait pas, pas avant d'avoir réussi. Son père s'était détourné de lui, tournant une fois de plus cet anneau autour de son doigt, murmurant des choses dans sa barbe qui parlait de trésors qui furent, sans un mot pour lui. L'ignorant, comme s'il n'avait jamais été là, comme si Thrain évoluait dans un espace où ses enfants n'existaient pas, tout comme ses amis. Ne voyait-il pas que son père se promener dans les anciens couloirs d'Erebor ? Ne sentait-il pas l'odeur du minerai ? N'entendait-il pas le bruit des cascades des Fontaines d'Argent ? Non, Thorin était aveugle à toutes ces choses, lui il les voyait, il les sentait, son anneau de pouvoir l'aidait à s'en rappeler. Il ne savait plus d'où il venait, il ne savait plus comment son père lui avait offert, mais il savait, il savait que la Montagne Solitaire était proche, si proche de son cœur qu'il ne suffisait qu'à tendre les bras pour s'emparer de ses trésors et reprendre son trône. Tel était son devoir, ils avaient depuis trop longtemps attendu et le silence était létal. Il devait partir, maintenant, alors c'est ce qu'il fit.
Les jours passèrent, les nuits défilèrent et les étoiles changèrent de place sur la voûte céleste. Il aurait voulu ne pas y croire, mais lorsque l’expédition revint sans lui, sans ce père qui les avait délaissé, abandonné. Il aurait tant espéré avoir tort lorsque mal grès les recherches nul ne retrouva sa trace, l'évidence le frappa de plein fouet. Il l’avait pressentie, il l’avait su mais il n’avait rien fait, il n’avait pas agis, interdisant à son père le droit de partir, lui retirant son droit de vengeance ? Mais qu’avait-il été ? Il n'était alors pas roi, il n'était qu'un fils, un fils qui ne pouvait donner de leçons à son père. Cela ne se pouvait, cela ne pouvait pas être de nouveau arrivé, pas à lui, pas à ce guerrier valeureux, pas à ce roi avisé, pas à ce père aimant, pas à lui, pas à eux qui avant tant perdu. Il rasa sa barbe, de cette lame aiguisée, aussi tranchante que la douleur qui lui lancinait le cœur de perdre de nouveau l'un de siens, il trancha dans les poils drus mangeaient son visage, encore une fois, la coupant courte, si courte qu'elle donnait l'impression de ne plus jamais vouloir pousser. Il avait tant honte de n'avoir pu sauver son père et s'en aller à ses côtés, tant honte d'avoir laissé une fois de plus l'espoir s'éteindre dans le cœur de ses sujets alors que le retour dans leur patrie s'éloignait. Ses cheveux défaits s'emmêlaient parfois, des stries grisonnantes avaient commencée à apparaître, il marchait, voûté, quelques fois, tel un vieillard, sa barbe toujours aussi courte, la mélancolie et la colère ne quittant pas son regard à chaque pensée qui se tournait vers l'Est, en direction des Monts de Fer, en espérant entrapercevoir la Montagne Solitaire.
Lorsqu'il releva la tête, devant son miroir, ses yeux semblaient s'être voilés, qu'était-il en train de faire à sa sœur ? N'était-il pas en train de lui causer autant de tort que son père avant eux ? N'était-il pas en train de marcher sur ses mêmes traces ? N'était-il pas animer de cette même volonté de vengeance ? Non. Tout cela était si différent, il n'y avait aucune ressemblance entre ces deux départs car il ne partait pas sans aide, sans certitude, avec lui il emmenait l'espoir, la détermination d'une réussite certaine et le devoir qu'il n'avait jamais eu d'autre choix que d'accomplir. Il reprit contenance avant d’attraper son sac et de le jeter sur ses épaules, comme s'il avait été ce jeune prince partant pour Azanulbizar, la volonté s'imposant dans tout son être, imagé par la visage de son frère qui s'imposait à son esprit avec force. Rien n'y personne ne le ferait échouer dans cette tâche, nul ne l’empêcherait de reprendre Erebor, qu'il soit nain, Homme, orcs ou elfes. La limace solitaire périrait, se racornirait à l'intérieur d'une chrysalide de mépris et de haine bâtie par les nains, sous leurs coups et leurs assauts, sous les blessures qu'ils lui infligerait, ses écailles tomberaient une à une aussi nombreuses que les pièces du trésor qu'elle avait dérobé, elle mourrait, aussi sûrement qu'elle avait envoyé tué les leurs. Le Roi sous la Montagne reviendrait, le Seigneur des Fontaines d'Argent siégerait de nouveau sur son trône et les sept grandes familles des nains seraient de nouveau réunies sous le regard chatoyant de l'Arkenstone.