Sur la plage de Belfalas [with Brynjolf]

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Cela faisait un peu plus de deux semaines qu’Ysée marchait depuis Minas Tirith. Elle avait fait un bon bout de route avec Isolde, mais elles durent (momentanément ?) se séparer aux alentours d’un village, leurs décisions propres n’étant pas en accord pour aller ensemble dans la même direction. Ysée, elle, avait juste envie de s’éloigner de plus en plus de la cité blanche. Avancer ne l’aidait pas énormément ; elle avait beau tourner le dos à la ville, réellement tourner le dos, elle en sentait le poids sur ses épaules. Cette cité resterait sa hantise durant de longues années… Déterminée à effacer son passé de sa mémoire, Ysée n’en était pourtant qu’au début. On pouvait facilement remarquer dans sa gestuelle, son comportement empreint de soumission, sa façon de s’excuser, de ne jamais se sentir à la bonne place, de ne pas assumer ce qu’elle disait comme si elle se sentait horriblement bête, qu’elle avait subi d’horribles sévices psychologiques auparavant. Plusieurs années à être traitée pire qu’une chienne galeuse n’aidait pas pour se faire une bonne opinion de soi-même. Ysée en était la preuve vivante. Elle avait la motivation, peut-être bien le courage, de s’en sortir par ses propres moyens, toutefois, elle était bien loin du résultat qu’elle escomptait voir sur elle-même.

Fort heureusement, elle n’avait pas totalement perdu son temps avec Isolde. Elle savait confectionner de petits pièges, chasser à la fronde – construite de ses mains pas si malhabiles, au final – et faire un feu avec les matériaux à portée de main. Elle se débrouillait pas trop mal, d’où le fait qu’elle avait osé prendre son envol par rapport à Isolde. Peut-être était-ce un peu trop tôt, mais, dans le fond, chacune avait ses priorités, et Isolde lui avait déjà enseigné tout ce qu’elle savait pour qu’Ysée ne meure pas stupidement dans la nature. De faim, ou de froid. Elles avaient marché à un rythme tranquille, sans se presser nullement, et elles avaient même eu le temps de coudre une cape en patchwork de fourrures à Ysée, qui s’enveloppait dedans pour dormir la nuit. Ce n’était pas très joli, mais qu’est-ce qu’une vagabonde espérait-elle avoir sur le dos ? Au moins, elle avait chaud lorsque le vent frais du soir se levait.

Ysée avait réussi à tenir le coup toute seule durant trois jours. Au terme de ces trois jours, elle arriva sur un rivage, dont elle ne connaissait pas le nom de Belfalas. Ignorante comme elle était de la Terre du Milieu, elle ne savait nommer les lieux. Isolde les lui disait, lorsqu’elle-même le savait, mais maintenant… L’après-midi touchait à sa fin. Ysée, jetant un œil à la route du soleil, comprit qu’en restant ici, elle aurait droit à un coucher de soleil sur la mer, chose qu’elle n’avait encore jamais vu. Un petit sourire béat sur le visage, elle essaya d’imaginer la beauté d’un tel paysage, puis se mit à la recherche d’un endroit pas trop mal, un peu caché, pour s’assoupir. Jamais elle n’avait été aussi impatiente que la nuit tombe ! Grâce à Isolde, elle sut ce qu’elle pouvait trouver sur la plage à manger, et elle se dépêcha de trouver des coquillages avant que la lumière ne soit trop faible. Quelques moules en main, ainsi qu’un crabe qui lui avait douloureusement pincé le doigt avant qu’elle ne l’écrase d’un coup de pierre, elle alla se pelotonner contre un rocher qui la dissimulerait de la plupart des potentiels autres voyageurs. Bientôt, un feu se mit à grésiller, et elle entama la cuisson de sa petite pitance. Même si sa vie était à des années-lumière de la gloire dont elle rêvait, le parfum de liberté qu’elle humait jour après jour suffisait à la combler. Elle avait sans cesse un petit sourire qui flottait sur ses lèvres, satisfaite de sa progression, heureuse d’avoir repris sa vie en main et d’être, à présent, la seule qui ait du pouvoir sur elle-même.

Le crépuscule n’avait pas encore fait place à la nuit étoilée qu’Ysée commençait déjà à s’assoupir, roulée en boule dans sa cape, dans un creux fait dans le sable. Elle allait bientôt s’endormir profondément lorsque des exclamations de voix l’éveillèrent. Des voix d’hommes. Ysée se leva brusquement, les sens en alerte, son cœur battant dans sa poitrine au risque de rompre ses cotes. Une terreur l’assaillit, sans qu’elle ne puisse rien faire pour se calmer. La panique la paralysait… Tous le corps crispé, elle se jeta à plat ventre et rampa lentement vers la limite du rocher, d’où les cris venaient. Tremblante, elle osa cependant regarder, histoire d’essayer de comprendre ce qu’il se déroulait par là. Elle vit un homme face à d’autres, s’envoyant des insultes et des menaces à la figure. Celui qui était seul contre tous était grand, semblait fort, et assez bel homme – la lune, quasi pleine, éclairait suffisamment son visage pour qu’Ysée puisse remarquer ce détail. Il ne paraissait pas belliqueux, juste agacé par l’attitude des autres hommes qui, eux, le couvraient d’injures et dressaient le poing vers lui, certains munis d’armes diverses – couteau émoussé, fourche, semblant d’épée… Ysée ne put saisir le sens de leurs paroles, à peine quelques mots grossiers, et ne sut donc pas la raison de ce remue-ménage. Blottie contre son rocher, elle observa la scène, de loin, espérant qu’ils en auraient bientôt fini et qu’ils partent. Elle avait terriblement sommeil.

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Sur la plage de Belfalas

It's the moment of truth it's the moment to lie. It's the moment to live and the moment to die

Le regard porté au loin, sur de lointaines terres imperceptibles à l'horizon. Les jours et les nuits s'étaient relayés à une dizaine de reprises alors que l'homme et sa monture n'avaient jamais quitté cette ligne de conduite. Un membre de la garde de la capitale du Gondor, et accessoirement un informateur fort important pour l'Ordre, avait contracté de fortes dettes chez des gens peu recommandables de la côte sud. Un choix s'était imposé : l'aider ou perdre ses informations. Seulement, l'assistance ne pouvait être sous forme de pièces d'or. La dette devait disparaitre de l'esprit même des prêteurs.
Du dos de son cheval, Brynjolf pouvait observer le paysage de la rive, particulièrement belle sous ce soleil couchant. Toutefois, il y avait fort à faire dans ces lieux inhospitaliers. Rares étaient les habitants, et encore plus les gens honnêtes. Priant son destrier de presser le pas, il rejoignit une vieille cabane de pêcheur sur une plage, comme indiqué par son contact à Minas Tirith. L'endroit, lui avait-il dit, était sûr grâce à la présence plus ou moins proche du petit groupe de malfrats que le Rôdeur allait devoir convaincre. Il attacha sa monture à l'abri des regards, entre une haute paroi rocheuse et la partie arrière de la bâtisse, puis déchargea son paquetage. Il ne s'accorda qu'une courte heure de repos, profitant de l'occasion pour se restaurer de viande séchée. Avant de quitter les lieux, il prit soin de cacher ses affaires sous une petite trappe dissimulée sous de la paillasse, se contentant de n'emporter que sa hache et son épée. Protégé du vent marin par son épaisse cape de fourrures, il marcha un long moment avant de trouver ce qu'il cherchait. Plusieurs hommes étaient installés autour d'un feu, bavardant bruyamment.
Inexorablement, sa présence attira immédiatement l'attention générale. Sa haute stature ne pouvait qu'être aperçue dans ce lieu désert. Les cinq gaillards qui composaient la bande se levèrent comme un seul homme, le plus imposant du lot se positionnant en tête de gondole. Le Dúnadan du Nord s'arrêta à quelques mètres, observant ceux lui faisant face. Seul le chef portait une véritable arme, les autres arborant des lames abimées ou de simples instruments agricoles. Sans aucune présentation d'aucune sorte, il en arriva immédiatement au fait en réclamant que l'ardoise de son collègue soit effacée, sous peine d'attiser des représailles. Malheureusement, dépourvu d'intelligence et de bon sens, les prêteurs ne se montrèrent guère compréhensifs, déblatérant une flopée d'injures. Dans un geste lent, presque théâtral, Brynjolf retira sa capuche, puis détacha sa cape qu'il laissa tomber dans le sable.
Le plus chétif du groupe, celui portant une fourche aux pointes rouillées, se lança en avant. Peut être voulait-il impressionner ses compagnons en démontrant son courage. Il fut le premier à mourir. Le Rôdeur se saisit de la hampe de l'arme improvisée, juste sous la partie métallique, puis fracassa le nez de son utilisateur avec. Il retourna ensuite la fourche, qu'il enfonça dans le poitrail de l'homme qui la maniait quelques secondes auparavant. La scène avait sans doute quelque chose de surréaliste pour les brigands, qui mirent un instant à comprendre la situation.

- Dernier avertissement... Gronda t-il tout en prenant sa hache en main. Toutefois, l'avertissement fut ignoré, et deux autres hommes se jetèrent dans la mêlée. Brynjolf para le gourdin du premier avec sa propre arme, repoussant le second adversaire d'un coup de pied dans l'estomac. Profitant qu'il soit courbé, le Dúnadan lui asséna un coup à l'arrière de la tête. La boite crânienne se brisa avec un bruit écœurant. Il porta ensuite plusieurs coups au second combattant, lui tailladant les jambes pour finalement lui arracher le visage avec sa lame. Les deux derniers semblèrent tirer des leçons de l'affrontement, puisqu'ils attaquaient ensemble, Leurs efforts furent payants, le plus costaud réussissant à entamer le flan gauche du descendant de Numénor après lui avoir lancé du sable dans les yeux. La frustration fut-elle que le Rôdeur plongea sa hache dans la nuque de son opposant malgré que celui qui tentait de contenir la force du coup avec son coutelas, avant de littéralement plaqué le dernier bandit au sol. Ses poings s'écrasèrent à de nombreuses reprises sur le visage apeuré du vaurien, avant de lui broyer le front à l'aide d'un gros galet. Il se laissa ensuite tomber à côté de sa dernière victime, prenant de grandes respirations, avant de se trainer jusqu'au feu pour voir l'étendue des dégâts.

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Ysée avait déjà été témoin de bagarres entre des hommes. Des paysans, sans aucune noblesse ni honneur, pleins comme des barriques de bières, qui balançaient leurs poings autant dans la face d'un adversaire qu'à côté, à grands renforts de rots et, parfois, de gerbe, qui venait alors éclabousser la belle moquette au grand dam du Maître. Pour ainsi dire, ces effusions de violence n'était, au final, qu'un concentré de ridicules spécimens et Ysée n'y portait quasiment plus d'attention au fil du temps. Comme à chaque fois, les deux antagonistes de la soirée se faisaient jeter dehors, parfois sans même avoir pu se vider les testicules dans une quelconque fille du bordel, ce qui les frustraient davantage. Par les fenêtres qui se fermaient mal on pouvait alors entendre la suite de leur stupide rixe. Voilà à quoi ressemblaient, pour Ysée, un combat entre hommes. Déjà, ils étaient saouls. De plus, ils ne savaient de toute évidence par manier d'arme, même pas leur propre corps. C'était toujours, au final, un spectacle affligeant.

Ce que la jeune catin vit ce soir-là n'avait rien à voir avec ce genre de conflit. Le groupe d'hommes n'avait pas l'air de se calmer du tout et l'un d'eux, sans prévenir, se mit tout à coup à charger l'individu leur faisant face. Ysée ne saurait trop expliquer ce qu'elle avait pu voir, ni décrire les mouvements que le bel homme fit pour vaincre, tant il lui fallut peu de temps pour tuer l'insolent à la fourche. En quelques secondes, elle entendit le craquement lugubre d'un nez écrasé, suivi d'un cri bref de surprise et de douleur tandis que les trois pointes de l'arme de fortune ressortait d'entre ses omoplates. Mort, le corps du jeune fou s'échoua lamentablement dans le sable, le rougissant aussitôt de son sang. Les autres hommes regardèrent, éberlués, leur ami étendu, certainement trop choqués pour réagir du tac au tac. Ysée, derrière son rocher, étouffa un cri d'effroi en se plaquant une main sur la main, puis l'autre, et se mit à sangloter. C'était horrible... Celui qu'elle trouvait beau venait d'ôter la vie de sang-froid ! Cet homme n'était qu'un assassin, qui ne paraissait pas s'émouvoir sur la mort qu'il venait de créer, un monstre sans cœur... Elle glapit, s'écarta du spectacle que la soirée lui offrait, et se pelotonna derrière la pierre froide et granuleuse. Elle était tellement tendue que le contact dur du rocher contre son dos meurtrissait ses muscles. Soudain, elle perçut d'autres bruits qu'elle ne connaissait pas, suivis de cris de douleur qui s'enchaînèrent, et sans même voir, elle comprit ce qui se passait... L'homme était en train de tous les massacrer. Elle eut beau, de ses deux mains, aplatir ses oreilles pour ne plus entendre de telles atrocités, et fermer si fort les yeux qu'elle en avait mal aux paupières, cela ne servit pas à grand-chose puisqu'elle savait déjà ce qui se tramait à seulement quelques coudées d'elle...

Après quelques minutes, elle osa rouvrir les yeux et retirer ses mains, ouvrant à nouveau ses tympans aux bruits alentours. Ce fut le silence, ou presque, seul le bruissement des vagues sur le rivage, imperturbable, continuait sa perpétuelle psalmodie. Fébrile, l'air encore plus malingre qu'elle ne l'était, elle se releva et commença à faire ses affaires. Elles savaient que des cadavres jonchaient la plage, dans son dos, et elle ne désirait plus dormir par ici. La nuit enveloppait les lieux d'obscurité, qui l'empêcheraient certainement de voir où elle allait, mais tant pis ; elle ne pourrait plus se reposer en un tel endroit, sachant qu'à l'aube, l'atmosphère empesterait la charogne. D'humain. Elle eut un frisson de dégoût et, sa petite besace faite, sa cape de fourrures sur le dos, elle sortit de derrière son rocher. Une des torches que tenaient l'un des brigands avait encore la flamme vacillante, éclairant faiblement autour d'elle, indiquant l'emplacement des cadavres à Ysée. Celle-ci eut un regard pour eux puis elle déglutit, ayant un haut-le-cœur. Elle ne vit pas l'autre homme, encore vivant mais mal en point, plongé dans la pénombre, et elle commençait déjà à s'éloigner...

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Le Dúnadan observait tant bien que mal la plaie grâce à la faible lumière lorsqu'un mouvement attira son regard. Perçant l'obscurité de la nuit, il aperçut une frêle silhouette se mouvoir, quittant la relative sécurité des rochers pour rejoindre la plage. Immobile, tel un prédateur devant sa proie, il examina la personne qu'il voyait plus ou moins bien malgré l'heure avancée. Il s'agissait d'une femme, assez jeune d'après ce qu'il pouvait en voir. Quelque chose intrigua le Rôdeur. Elle avait le visage d'une femme sortant à peine de l'adolescence, mais affichait cet air qu'on les gens en ayant trop vu pour plusieurs vies. Elle ne portait que des vêtements en patchwork, ressemblait à ces enfants sans parents qui survivaient à défaut de vivre. Elle n'était pas une menace.

L'Homme du Nord n'était pas du genre à quémander de l'aide, mais sa blessure était trop excentrée, aussi était-il particulièrement difficile pour lui de se recoudre seul. Il allait devoir se résoudre à le faire, aussi, lorsqu'elle tourna le dos pour s'éloigner, le géant du Nord se releva péniblement, une main sur son flanc ensanglanté. - Hé, toi, attends. Sa voix brisa le silence qui régnait depuis la fin de l'affrontement. Avec un peu de chance, la brunette ne ferait que sursauter en se rendant compte de sa présence. Au pire, elle partirait en courant. L'idée de devoir parcourir ces contrées sans avoir été soigné était particulièrement déplaisante, une égratignure pouvant devenir mortelle en n'étant pas traitée à temps.

Il s'approcha à pas lents, tâchant de dissimuler ses armes sous sa lourde cape de fourrures. Il ne souhaitait pas la paniquer plus que ce qu'elle ne l'était déjà. Il se frotta sommairement le visage avec sa manche afin d'en effacer les quelques traces de sang. Voyant qu'elle n'avait pas encore pris ses jambes à son cou, il estima qu'elle pesait le pour et le contre sur le fait de rester, et de l'aider. - J'ai juste besoin d'un coup de main. Je paierai. L'argent devrait faire réfléchir une personne semblant dans le besoin le plus absolu.

[HRP : Je suis assez occupé ces derniers temps, ça te va si je fais des postes assez courts pour pouvoir répondre plus rapidement ? C'est plus pour éviter de bloquer le sujet qu'autre chose, je dois faire pareil dans mes autres RP's Huf

]

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Elle n'avait fait que quelques pas, tournant le dos au massacre pour fuir ces visions qu'elle redoutait tant, qu'une voix l'interpella. Elle pivota sur elle-même, tremblant à nouveau de tout son être. Alors seulement, elle put voir qu'un des hommes avait réchappé au massacre et, malgré sa peur perceptible par tous ses pores, elle fit face bravement à cet homme. Ysée craignait tous les hommes, sans exception, et celui-ci ne fit pas exception, de plus qu'il était couvert de sang. Son visage, qu'il eut beau essuyer pour peut-être se donner meilleure approche, était couvert du fluide vital qui s'était échappé par la douleur et la violence de ses coups... Elle avala difficilement sa salive et ne put réprimer les soubresauts qui agitaient son torse, ses bras. Son regard s'agita en tout sens. Elle tenta d'éviter de voir les cadavres derrière l'homme l'ayant accosté, mais elle ne put en faire autrement ; ses yeux s'arrondirent d'une peur sans nom lorsqu'elle vit les entrailles éparpillées dans le sable, ses gorges largement ouvertes sur des plaies béantes, ces visages tordus de douleur, ces membres retirés de leur place initiale... Elle eut un mouvement de recul, elle serra les paupières et poussa un gémissement qu'elle ne put refouler. La voix du blessé quémandant son aide, à la fois douce - comment se pouvait-il, après avoir tué autant d'hommes ? - et autoritaire, la força à rouvrir les yeux pour les enfoncer dans les siens. Ceux-ci, d'un bleu pur et limpide, magnifiques, la scrutaient intensément. Il désirait qu'elle le soigne...

« Je paierai. »

Ce simple détail décida de tout. Elle allait s'enfuir, le délaisser à ses blessures et certainement à la mort, toutefois, l'idée d'avoir un peu d'argent pour continuer son voyage lui plut. Elle n'hésita plus, dès lors, et hocha du chef. D'un ton fébrile d'où l'inquiétude se percevait sans mal, elle répondit :

« Soit, messire, comme il vous conviendra. Je vous demanderai juste qu'on s'éloigne... La vue de ces... corps... m'indisposent fortement. »

Elle ne cessait de trembler de toutes parts. D'une main dont l'instabilité était fort visible pointa vers un lieu plus éloigné de la plage.

« Là-bas... S'il vous plait. Et je vous soignerai. »

Elle alla alors ramasser la torche dont la flamme menaçait de s'éteindre. Elle souffla dessus doucement, ravivant le feu. Ysée ne vint pas en aide au mercenaire. Il devait certainement avoir de la peine à marcher, mais elle n'osa l'approcher pour le soutenir, comme elle le souhaitait au fond d'elle puisqu'elle était de nature bienveillante. Les hommes avaient toujours été source de chagrin, d'humiliation, et elle revivait, en la présence de celui-ci, tous les atroces souvenirs qu'elle avait vécu à cause de la gente masculine. Elle panserait ses plaies, assurerait sa survie dans la mesure de ses compétences, seulement pour les pièces qu'il lui avait promis. Et elle ne le ferait qu'après en avoir touché le métal clinquant entre ses doigts et de l'avoir rangé dans sa bourse actuellement vide. Après cela, elle l'abandonnerait à son sort et dieux seuls savaient s'il guérirait vraiment. Cet homme, même si son comportement différait de celui des autres, n'en méritait pas plus. Tandis qu'ils avançaient, à un rythme lent, vers la zone qu'Ysée avait montré, la jeune fille ne cessait de jeter des œillades vers lui, méfiante. Il se pouvait qu'il ne soit pas assez mal en point pour tenter de la violer, si tel était son désir... Les hommes, après un dur combat, n'aimaient-ils pas se lâcher dans le corps d'une femme, avec on contre son gré ? Il avait beau s'être approché d'elle et lui avoir parlé avec une forme de respect qu'elle ne connaissait que trop peu, peut-être seulement son état l'avait poussé à une telle hypocrisie. Peut-être jouait-il un rôle, bref, mais suffisamment pour ensuite s'égayer de son corps selon son bon vouloir... Elle arriva enfin là où elle le désirait et, d'un geste prompt, sans un mot, le somma de s'installer contre le large tronc d'arbre. De l'autre main, celle qui ne tenait pas la torche, elle glissa ses doigts fins sur le manche de son couteau émoussé, pour s'assurer de sa présence réconfortante.

« Ne bougez pas. Ou... »

Avec lenteur, sans cesser de trembler pour autant, elle sortit la lame rouillée et cabossée et la pointa sur lui, au niveau de sa gorge, sans pour autant oser l'effleurer.

« ... ou je vous tue. »

Ses yeux étaient noirs d'angoisse et à la fois de haine, une vieille haine amassée durant des années. Elle le regarda ainsi, un instant, lui imposant ainsi sa détermination. Elle n'hésiterait pas. Durant cet échange, elle put tout de même s'apercevoir, sous la lumière chaude des flammes, la beauté étrange de cet homme. Il n'était qu'un meurtrier à ses yeux, mais une certaine sérénité se dégageait de lui et cela la captiva malgré toute l'horreur qu'il aurait du lui inspirer. Sa respiration en fut ébranlée. Elle fuit le regard énigmatique de l'homme et se mit à confectionner un feu. Le calme et l'absence de mouvements soupçonneux de l'homme finit par la mettre quelque peu en confiance, sans qu'elle ne lâche sa lame fermement serrée dans son petit poing. Le feu crépitant avec force vivacité, elle avança alors, à genoux, auprès du blessé. Elle l'examina, remarqua là où le sang inondait le plus ses vêtements - à la cuisse gauche, ainsi que le long du torse - et, sans même croiser son regard qui suivait le moindre de ses gestes, elle se mit à écarter les pans de tissus. Le buste dénudé montra alors une fine et longue plaie. Le sang commençait déjà à coaguler, formant des croûtes encore fraîches de-ci de-là.

« Vous avez de la chance qu'il m reste quelques unes de ces plantes saines et cicatrisantes. Et que l'arme qui vous a frappé ici n'a pas trop entaillé la chair. »

Ysée ne saurait dire pourquoi elle lui parlait. Peut-être que son silence, si étrange par rapport au mugissement grossier que la plupart des autres hommes émettaient, la mettait mal à l'aise. Parler, même toute seule, la rassurait un peu. Elle sortit alors une petite boîte en bois et en sortit des feuilles, qu'elle broya entre ses paumes pour en extraire la sève. Elle les humecta de sa salive et, méticuleusement, se mit à recouvrir la blessure, et répéta le geste plusieurs fois pour répandre cette pâte d'un bout à l'autre de celle-ci.

« Je n'ai pas suffisamment de tissus pour vous bander entièrement. Il vous faudra rester allongé ainsi toute la nuit, que la mixture fasse effet. » Elle leva les yeux. Il ne cessait de la regarder. Aussitôt, elle les rebaissa, impressionnée, et se mit à découper du bout de son couteau les pantalons, là où le sang s'était imbibé. « Pour celle-ci, j'aurais de quoi faire un bandage, je pense... »

Elle fit de même pour cette blessure, un fameux coup de masse qui lui avait arraché l'épiderme profondément au point d'en faire saigner le muscle, maintenant à vif. Ysée en eut un haut-le-cœur. Elle sortit à nouveau des feuilles, qu'elle broya, humecta, et en couvrit l'horrible plaie. Ses mains tremblaient de plus belle tandis qu'elle ouvrageait ; elle avait hâte d'en finir. Lorsque ce fut le cas, elle se rendit compte d'une chose stupide... Elle n'avait pas encore vu l'argent que lui avait promis cet homme. Elle jura intérieurement. Alors qu'elle venait de passer un temps considérable à le soigner, elle saisit brusquement sa lame et la plaça avec férocité sur la carotide du blessé, une autre main venant lui pousser le menton pour découvrir encore mieux sa gorge.

« Chose promise, chose dûe. Mon argent, à présent, ou cela te coûtera la vie. »

Ses paroles avaient beau proféré une menace, on sentait à quel point elle avait peur de lui.

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Sur la plage de Belfalas

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Comme prévu, la promesse d'une récompense fit mouche. Personne ne pouvait cracher sur de l'or, dans cette contrée tout particulièrement. Certaines races étaient d'ailleurs bien plus malléables que d'autres. La jeune femme, malgré sa peur apparente, accepta sa proposition en ces termes : « Soit, messire, comme il vous conviendra. Je vous demanderai juste qu'on s'éloigne... La vue de ces... corps... m'indisposent fortement. » S'il ne souhaitait pas paraitre sous un bon jour, il lui aurait ri au nez. Avait-il l'air d'un Sire ? Il n'avait de noble que le nom. Les membres de sa lignée étaient rares, l'ancienne fortune familiale dilapidée afin de soutenir ses Frères. Le renom de sa famille avait disparu avec les Royaumes en Exil.

Il emboita le pas à son interlocutrice lorsque celle-ci s'éloigna, s'attendant à la voir changer d'avis à chaque instant. Ce ne fut toutefois pas le cas, puisqu'ils arrivèrent rapidement à l'endroit désiré par l'humaine. Elle lui fit signe de s'installer, il s'exécuta sans un mot, sans une complainte. « Ne bougez pas. Ou... ou je vous tue. » Dit-elle en tendant un vieux couteau vers sa gorge. Un court instant, il ne put s'empêcher de soulever le ridicule de la chose. Que croyait-elle faire avec une lame pareille ? De plus, si le géant du Nord se relevait, elle aurait toutes les peines du monde à ne serait-ce que lui entailler le menton puisqu'il la dominait largement par la taille. Il n'eut pourtant aucune réaction, se contentant de la fixer intensément.

Elle sembla satisfaite puisqu'elle s'attela à faire un feu avant de se tourner vers ses blessures. Elle examina les différentes plaies, les nettoya en appliquant un simulacre d'onguent qui fit toutefois ses preuves puisque la douleur s'apaisa peu de temps après. Elle parlait toute seule, s'adressant à lui sans qu'il ne lui réponde. Le Dúnadan observait, comme toujours. A l'expression qu'elle afficha au bout d'un moment, il comprit que quelque chose n'allait pas. S'était-elle rendue compte qu'elle s'était affairé à tout cela sans même voir l'argent promis ? D'après la réaction qu'elle eut ensuite, il semblait évident que oui. « Chose promise, chose dûe. Mon argent, à présent, ou cela te coûtera la vie. » Ce qui se rapprochait le plus d'un sourire s'afficha sur les lèvres du descendant de Numénor. Il n'y avait nul besoin d'être un Elfe originel pour cerner cette orpheline. - Petite, si tu en étais vraiment capable, tu aurais déjà utilisé ta lame depuis bien longtemps. Brynjolf posa sa main sur le couteau et déporta la lame afin qu'elle n'abime pas involontairement son visage. Il avait suffisamment de cicatrice sans avoir à déplorer un accident. - J'ai caché mes biens avant de venir ici. Si tu attends le lever du soleil, tu auras ta récompense.

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Il souriait. Ce bougre d'imbécile pissait le sang de toutes parts - ces deux blessures étaient les plus importants, mais non les seules qui ravageaient son corps - et il souriait quand même, comme s'il n'allait juste pas passer la nuit la plus décisive, puisque la vie et la mort se joueraient son âme. Un peu comme se ces deux antagonistes gérant ensemble l'équilibre du monde lanceraient chacun à leur tour des dés et que le gagnant emporterait cet homme en son sein... Ysée arqua un sourcil tandis que, d'un geste dédaigneux, il écarta sa minable petite lame de sa gorge. Elle baissa finalement son bras, son buste tendu de nervosité à en avoir mal aux muscles du haut du dos.

« Petite, si tu en étais vraiment capable, tu aurais déjà utilisé ta lame depuis bien longtemps. » avait-il dit. Ysée n'avait pas énormément de fierté, quoiqu'elle avait doucement germé, étrangement féroce, depuis sa fuite du bordel à Minas Tirith, mais ce début d'ego lui fit goûter une humiliation toute nouvelle. « Je ne peux pas me défendre, pas même contre un seul homme, fut-il aussi grand et fort que celui-ci... » Elle se mordilla la lèvre, s'écarta brusquement de cet homme et des paroles venimeuses qu'il pourrait encore dire et qu'il dirait certainement. Elle ne voulait pas en apprendre davantage sur sa condition misérable. Elle avait fui la médiocrité comme la peste, elle s'était nourrie, à cause de ce foutu pirate, de grands rêves - peut-être bien trop grands. Elle avait survécu jusqu'ici par simple chance et non parce qu'elle savait se débrouiller. Confectionner des cataplasmes de plantes sauvages et faire des pièges à lapins bancals ne lui serviraient pas suffisamment, ni éternellement.

Elle poussa un léger de découragement, balança son couteau près du feu, ayant bien compris qu'avec ou sans, si ce type voulait sa peau, il l'aurait sans problème. Elle voulait, du coup, s'en aller, mais celui qu'elle avait soigné fit remarquer quelque chose qui énerva fortement Ysée.

« Attendre jusqu'au matin ? A vos côtés, c'est ça ? »

Elle poussa aussitôt un rire sec, mais des larmes perlèrent au coin de ses yeux. Elle se redressa, s'avança vers le feu pour ramasser ses affaires mais se figea à mi-chemin, se retournant vers l'étranger.

« Désolée, ceci était le seul service que je offrirai. Pour le reste... J'ai décidé de ne plus me plier à ce genre d'exigence. De ne plus me soumettre à la perversité des hommes. Trouvez-vous un autre con pour satisfaire votre manche, m'sire. »

Elle avait un rictus de dégoût tandis qu'elle lui balançait cette phrase à la figure. Elle avait cru discerner un semblant d'humanité dans ses yeux, peut-être pas vis-à-vis des autres hommes de tout à l'heure, mais vis-à-vis d'elle, une femme... Elle s'était trompée, Les hommes étaient décidément tous des pourris, surtout les vagabonds dans son genre.

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Sur la plage de Belfalas

It's the moment of truth it's the moment to lie. It's the moment to live and the moment to die

- Désolée, ceci était le seul service que j'offrirai. Pour le reste... J'ai décidé de ne plus me plier à ce genre d'exigence. De ne plus me soumettre à la perversité des hommes. Trouvez-vous un autre con pour satisfaire votre manche, m'sire. Suite à cela, le Rôdeur ne sût pas s'il devait rire ou pleurer devant une telle bêtise. Toutefois, une réponse pareille ne pouvait être que le résultat d'années de souffrances. Il se surprit à avoir de la pitié pour cet être si fragile, lui qui avait pourtant vu toutes les horreurs que le Mal pouvait provoquer. Lui-même n'était pas exempt de tout reproche. - Ce n'est pas ce que je voulais dire lorsque je t'ai demandé un coup de main, fillette. Le Dúnadan se saisit de sa hache à sa ceinture, qu'il jeta aux pieds de la jeune femme, la fixant tandis qu'elle lui tournait toujours le dos, son maigre paquetage dans les bras. - Tu n'as qu'à garder ça comme une assurance. Elle vaut bien quelques pièces en or, mais pas de quoi survivre bien longtemps. L'Homme du Nord se redresse légèrement, prenant une position plus confortable pour passer les heures à venir. - Je veux que tu restes pour vérifier que ça n'empire pas dans la nuit. Tes fesses maigrichonne m'intéresse autant qu'un séjour au Mordor.

Le fait qu'elle n'eut pas immédiatement quitté les lieux en s'emparant de l'offrande était une preuve de la non décision de l'inconnue. Son esprit devait sans aucun doute bouillonner, se demandant si elle devait risquer de parcourir ces contrées durant les heures de la nuit ou bien prendre le risque de rester en compagnie d'un homme dont elle ignorait tout, hormis qu'il venait de prendre la vie de plusieurs de ses semblables.

Après quelques instants dans le silence et l'immobilité la plus complète, le descendant de Numénor songea qu'il devait peut être se montrer plus amical s'il souhaitait qu'elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il soit apte à se déplacer sans risquer de faire capoter le travail qu'elle avait effectué sur ses entailles. Aussi opta t-il pour la plaisanterie ; ou tout du moins ce qu'il pensait en être ; - Je suis grand, mais il reste beaucoup de place près du feu. Et tu ne gagneras pas les centimètres qu'il te manque pour me tenir tête en restant debout. Tout en parlant, il ramassa plusieurs cailloux qu'il lança les uns après les autres dans les flammes. Dans un soupir incontrôlé en voyant qu'elle ne réagissait toujours pas, il exprima toute sa lassitude quant à devoir se justifier mais argumenta toute de même une dernière fois : - Si tu sors pendant la nuit, dans cette région, avec ta condition, tu peux prier pour qu'ils se contentent de te tuer rapidement.

[HRP : Oh tu peux prendre le codage pour l'ensemble de tes RP's si tu veux ! Le code n'est pas de moi et puis ça ne me dérange pas le moins du monde ^^]

Invité

Sur la plage de Belfalas

It's the moment of truth it's the moment to lie. It's the moment to live and the moment to die

Lorsque l’inconnu prononça le mot « maigrichonne » pour parler de ses… fesses, Ysée se crispa, mais ne put s’empêcher pour autant d’avoir un léger sourire amer. Oh oui, elle était maigre… Et cela n’irait pas en s’arrangeant. Derrière cet adjectif, sa remarque l’apostropha plus amplement. Il n’était donc pas intéressé par les plaisirs de sa chair ? Vraiment ? Elle le regarda dans les yeux – sans en ressentir un énième frisson, tant leur bleuté glaciale la perturbait – et n’y perçut que de la sincérité, ajoutant à cela cet air décidément bien détaché vis-à-vis d’elle, en tant que femme. Ysée devait bien se l’avouer ; son corps ne l’intéressait nullement. C’était bien là une chose dont elle n’avait point l’habitude, et sa méfiance ne s’altérait pas totalement, mais elle s’apaisa tout de même quelque peu. La suite de ce que l’homme dit finit progressivement par la calmer à ce sujet, ainsi que son geste, qui fut d’envoyer plus loin une hache qu’il avait gardé à sa ceinture. Il acheva même par une note soucieuse, où il émit l’hypothèse qu’elle pourrait faire la rencontre d’hommes bien moins disposés à la laisser en paix. Il s’inquiétait un peu d’elle. Il ne lui voulait donc aucun mal…

Décidément, cet homme était des plus intrigants. En tout cas pour elle, qui avait affaire d’accoutumée à un autre genre de spécimens. Il n’avait pas le regard lubrique, ni une attitude avide à son égard. Ses yeux ne parcouraient pas ses formes – aussi plates furent-elles – de façon dérangeante. Ses mots n’évoquaient en rien le sexe ou une autre convoitise. Il était détaché, aussi détaché que pouvait l’être un homme vis-à-vis d’une femme. A croire qu’elle n’en était même pas une, mais juste une personne asexuée à qui il aurait demandé un peu d’aide et, à présent, une compagnie réconfortante car il craignait tout de même pour sa vie. Elle se rassit à ses côtés, timidement, et un silence s’effilocha entre eux. Elle ne savait que dire pour meubler la conversation, de plus, cette situation étrange à ses yeux ne lui évoquait rien de son passé et elle ne savait pas vraiment comment réagir, maintenant qu’elle était quasiment convaincue de la quasi-bienveillance de l’homme. Le feu crépitait, pas perturbé pour un sou par les cailloux que lançait lascivement l’étranger en dedans. A l’horizon, on pouvait doucement voir s’éclaircir le ciel, d’un violet qui, bientôt, tirerait sur un rose pâle.

« Mon… Mon nom est Ysée. »

Rien d’autre ne lui venait à l’esprit que se présenter. Elle ne s’imaginait pas que cet homme puisse devenir un ami, ni un compagnon de route. Cependant, la confiance, cette chose si rarissime en ce bas monde, qui s’était immiscée entre eux deux, lui donnait l’envie de mettre un nom à ce beau visage qui, finalement, lui inspirait une certaine sympathie.

» Brynjolf Isendil [fiche validée]
» tant de tristesses n'est pas humain. #BRYNJOLF.
» Une mauvaise rencontre en apporte une bonne (ft. Brynjolf)