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« Qu'est-ce qu'un adulte sinon un enfant brisé, morcelé, en miettes ? »
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 « Qu'est-ce qu'un adulte sinon un enfant brisé, morcelé, en miettes ? »

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MessageSujet: « Qu'est-ce qu'un adulte sinon un enfant brisé, morcelé, en miettes ? »    « Qu'est-ce qu'un adulte sinon un enfant brisé, morcelé, en miettes ? »  EmptyJeu 5 Fév 2015 - 21:48




« Quand le chagrin est là, une journée dure autant que trois Hivers. »




Eriador, Lac Evendim, dans un village installé sur sa rive glacée.





-Faîtes place !

Le cri impérieux d’un cavalier fendait la foule. Son souffle laissa échapper des volutes de fumées. L'hiver s'était bien installé au nord. Dans le village , telles des ombres, vêtues de fourrures, en noir de deuil, les femmes et leurs progénitures se poussaient hors du chemin de la petite compagnie. Le visage grave, au bruit des sabots sur le sol enneigé, la petite troupe de guerriers rentraient  de patrouille. Les hommes revenaient à leurs foyers, transis par le froid mordant. Dans le silence.  Nul cri d’allégresse. Nulle agitation. Nul soupir de soulagement. Tous étaient muets. Un vent de tristesse balayait les pans des robes usées, secouant les crinières sombres. Dans les yeux gris de ce peuple accablé, point de larmes, nul sanglot, sur ces visages nobles, seulement  la peine et le désarroi. Les hommes, comme les femmes, accusaient encore le coup. La nouvelle leur avait été difficile à accepter. Argonui, fils d’Arathorn premier du nom, était mort.  Leur seigneur et chef, leur protecteur, leur ami, avait trépassé. L’arme à la main. Dans un féroce combat. La plus noble façon de mourir. Sa vie auprès d’eux était terminée et certains avaient un peu de mal à l’accepter. Accepter que cet homme, qu’ils avaient connu depuis l’enfant, était partit rejoindre son père, et le père de son père, et son père avant lui, tous chefs, dans le néant qui attendait leurs âmes mortelles. Il n’avait que 150 hivers… Encore relativement jeune pour les standards de leur peuple, sa mort était une tragédie, ses circonstances, un drame.  Ils étaient affligés.

Certains villageois, les plus âgés, ceux qui ne pouvaient se battre, ou qui avaient choisis une vie d’étude, les érudits, les savant, les conseillés, avaient vu mourir autant de seigneurs qu’ils n’en avaient vu naitre. Ce nouveau décès les emplissait de craintes pour l’avenir. Leurs monarques semblaient maudits. Tous mourraient avant que la vieillesse ne les aient atteints, et dans de grandes souffrances. D’aucun n’était jamais mort sereinement, entouré de sa famille après une longue vie à veiller sur les siens. S’en était désespérant. Pourtant quelque part au fond de ces regards demeurait l’espoir. Il y avait toujours un hériter à la lignée des rois du Nord. Le roi est mort, vive le roi, disaient-on dans certains royaume. Eux ? Ils n’avaient pas de roi. Du moins, aucun qui ne soit reconnu par les peuples de cette terre. Ils avaient un chef, un berger, un protecteur qui veillait avec ses hommes sur les terres de ses ancêtres, sur les territoires où le mal n’était pas encore enraciné.  Un chef qui se devait d’être un homme dur mais juste disaient les uns. De bon conseil et fidèle ami disaient d’autres. Une âme d’exception, renchérissaient certains. Foutaise, pensait-il.

Lui, n’aurait voulu qu’une chose. Que son père soit un père comme les autres. Qui lui apprenne à manier l’épée, à chasser, qu’il lui raconte des histoires, qui le fasse rire, qu’il le voit grandir et évoluer. Il aurait juste voulu que son père soit un homme ordinaire, pas obligé de parcourir les landes glacées au péril de sa vie. Il aurait aimé…Il aurait aimé que son père soit encore en vie. Le reste. Tout ça. Ces bonnes paroles. C’était des conneries. Et ils les vomissaient, ceux qui voulaient voir en lui ces vertus.

-Mon seigneur ?

Il releva la tête. Ce jeune cavalier au visage noble, marqué par la fatigue et l’épreuve qu’il traversait, leva les yeux du poil sombre de sa monture. Autour de lui, ses hommes  –qu’il était étrange de les nommer ainsi- descendaient sombrement de cheval, et à côté de lui, un jeune garçon attendait qu’il fasse de même pour guider son étalon vers les écuries. Un regard gris sombre vrilla celui, clair et limpide, de l’enfant. L’homme ne dit mot, et souplement, descendit de sa selle. Tendant les rênes de son destrier au garçon d'écurie, il évita tous les regards braqués sur lui. Qu’attendaient-ils, tout ces gens qui l’épiaient ! C’était son peuple, lui soufflait une voix sage. Un peuple qu’il devait gouverner désormais. Mais que voulaient-ils ? Il ne savait pas! Dans leurs yeux, il ne voyait que le miroir de sa propre détresse. Qu’ils le laisse ! Il ne voulait pas de leur pitié. Il ne voulait pas voir leur peine, elle n’était rien à côté de la sienne.Il se sentait vide. Il se sentait froid. Et l'hiver n'y était pour pas grand chose.

Cette souffrance, il la traînait comme un boulet. Elle l’étouffait, et lui collait à la peau. Cela allait plusieurs jours qu’il était mort. Mais il lui semblait encore que c’était hier qu’ils avaient ramené son cadavre ici afin de l’enterrer auprès des siens. Tout s’était passé très vite. Il n’avait put être à l’enterrement, ayant été retenu ailleurs. Contre son gré.  Il en rageait encore. Il aurait tant voulu porter un dernier regard sur son visage, lui dire une dernière fois à quel point il l’aimait. Lui dire adieu.   Comme il se devait.  Mais il n’avait pas put. Le corps était trop abîmé, et les embaumeurs avaient étés pris par le temps. Tout s’était fait très vite. Et il n’avait pas put être là à temps. Encore. Toujours. Il s’en voulait. Et il lui en voulait. Elrond. Lui qui se croyait toujours plus sage. Lui qui pensait tout savoir. Il n’avait rien comprit. C’était de sa faute !

Penser à l’elfe, revoir son visage désolé, entendre encore ses paroles tourner en boucle dans sa tête, tout cela lui était plus douloureux encore que de se remémorer l’état dans lequel son père se trouvait quand il l’avait tenu dans ses bras à son dernier souffle.  C’était une douleur aiguë qui le transperçait de milles lames acérés. Elle était cuisante. Mêlée de colère et de ressentiment. Il lui en voulait terriblement. Et cette rancœur ne semblait pas vouloir s’apaiser. Il en souffrait. Il en pleurait parfois, la nuit, tard, quand il était sûr que plus personne ne pouvait l’entendre. Il avait aimé le Peredhel. Il l’avait aimé sincèrement, du plus pur amour qu’un enfant puisse porter à un adulte. Mais cet amour ne semblait pas suffisant pour apaiser le poison de haine qui s’incrustait dans son cœur. Il voulait oublier ! Tout oublier.

Mais les faits étaient bien là. Et son héritage, il ne pourrait s’en défaire. Il se sentait déjà écrasé par la lourde charge qu’il représentait. Tant de responsabilité qu’il devait prendre sur lui. Si vite. Il n’était pas prêt.  Il ne s’en sentait pas capable. Et pourtant, il n’avait pas le choix. Nulle échappatoire ne s’offrait à lui. Alors il avançait vers son destin, la tête haute, son beau visage emplis de noblesse, mais  le regard amer, le cœur serré, l’esprit sombrant dans l’obscurité.

Du bâtiment au cœur du village, il poussa solennellement les portes, lourdes et grinçantes. A l’intérieur, prêt d'un bon feu, dans une grande salle, s'était réunie la noblesse de sa race. Des cousins qu’il n’avait jamais rencontré, des amis de son père, des conseillers, des maîtres d’armes, et d’autres encore. Depuis le décès de leur roi, ils n’avaient eut de cesse de lui réclamé sa présence parmi eux. Les dunedains ne pouvaient rester sans chef. Il était l’hériter du siège laissé vacant par son père. Il se devait d’accomplir son devoir. Ce pour quoi il était né. Ils l’avaient attendu. Leur appel n’était pas resté sans réponse. Il était là. Maintenant…

-Commençons si vous le voulez bien. Déclara d’une voix blanche, le nouveau seigneur, s’asseyant au bout de la grande table qui avait été dressé à l’occasion de cette réunion.

Ils avaient à discuter de beaucoup de choses. La plupart, seraient peu agréables aux oreilles du jeune chef, tout fraîchement arrivé…mais la vie devait reprendre son cour et les affaires du village, les besoin du peuples, ne pouvaient attendre.




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