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L'instinct du cheval. [Solo]
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 L'instinct du cheval. [Solo]

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MessageSujet: L'instinct du cheval. [Solo]   L'instinct du cheval. [Solo] EmptyMar 19 Mai 2015 - 11:55

Ce fût plusieurs mois après la mort de son frère. Gwaine s’était formellement refusé à remonter à cheval maintenant que son frère n’était plus là pour faire avec lui des courses dans les étendues autour de chez eux. Aujourd’hui pourtant, en retournant dans les écuries pour aller flatter l’encolure du cheval ayant appartenu à son frère, il eut comme envie de s’en aller, de l’enfourcher et se laisser guider pour voir où le vent allait les pousser. Père était occupé à hurler sur quelqu’un, il n’allait sans doute pas se rendre compte de son absence avant de longues heures.

Vas-y, lui soufflait cette petite voix intérieure, celle qu’il soupçonnait être à son frère, qui devait bien veiller sur lui d’une façon ou d’une autre.

« D’accord… » soufflait-il alors, avant de s’occuper de lui-même sceller le cheval qu’il n’était plus sortit depuis des mois maintenant. C’était dommage, avec le magnifique été qu’ils avaient.

Sans l’aide de qui que ce soit – même si un jeune garçon s’était proposé pour s’occuper de sceller le brave animal – Gwaine se débrouillait avant de jeter un regard et tendre l’oreille, oui, son père était toujours en train de se disputer avec dieu seul sait qui, alors profitant de cela pour s’enfuir durant quelques heures. Lui et son frère avait toujours adoré partir ensemble, à cheval, pourtant que les Valar leur en soit témoin, lui n’avait pas été le plus vaillant par le passé, timide, renfermé, préférant la présence rassurante des livres et de sa mère plutôt que de sortir… mais justement, c’était grâce aux chevaux qu’il était petit à petit sortit de sa réserve, avec l’aide de son idiot d’aîné qui l’avait un jour traîné dans les écuries, cela malgré ses protestations, pour lui présenter un poulain à la robe chocolaté, si ce n’est une tâche blanche sur une oreille. Encore très jeune et un peu fou, le petit courrait dans son box, en cercle parfait et hennissait parfois de bonheur. Quand les enfants s’étaient approchés, l’un caché derrière l’autre – nous vous laissons deviner lequel – le poulain s’était approché avec curiosité, ses naseaux allant directement se poser sur le torse du plus vieux qui éclata de rire en s’exclamant :

« Mais quel goulu ! Tu es un renifleur de carotte mon brave ! »

Oui il se souvenait… ce jour-là, il avait appris qu’un jour, ce poulain serait le cheval de son frère et que s’il le voulait, il pourrait également le monter le temps de gagner confiance en lui. Au fil des jours, il avait appris à s’en occuper comme l’aurait fait un écuyer mais surtout, il était sorti de sa bulle et lorsqu’il en avait envie, en ressentait le besoin, il allait directement prendre soin de cet animal si rempli d’entrain, qui farfouillait sans cesse ses vêtements à l’aide de sa tête, à la recherche de quelque chose à manger, arrachant sans cesse un rire au garçonnet. Oui, c’était la belle époque et maintenant, le travail semblait avoir volé en éclat alors qu’ils allaient par monts et par vaux, le regard de Gwaine était vague, certainement pas porté sur la route mais sur le fait que, sans son entêtement à vouloir aller faire l’idiot sur la glace, rien de tout cela ne serait arrivé et que le caractère de Père n’aurait pas empiré à ce point. Ce matin, la dispute avait éclaté, comme une bulle, une bulle que l’on aurait rendu si grosse qu’elle avait atteint sa limite et éclatée, toute la rancœur entre le père et le fils s’était propagée, surtout celle du père car Gwaine gardait le silence depuis qu’il avait hurlé d’une voix mêlant à la fois la rage envers ce monde et son propre deuil qui se refusait à se faire : « JE NE SUIS PAS GWAINE ! », un cri de celui qui tentait de garder la tête hors de l’eau, qui espérait encore qu’une main secourable se tende vers lui, mais cette main ne vain jamais, en effet, il se souvenait encore de la rage de Père quand il avait fini par hurler cela, les mots résonnaient à ses oreilles, bourdonnaient encore de la fureur qu’il avait déclenché de la vérité crachée à son visage :

« Je le sais cela, Gwaine… tu as tué ton frère par ta simple idiotie, tu ne sais combien de fois j’ai prié les divinités de tous les peuples pour que tu sois mort à sa place, pour qu’il ait agit de façon censé en te laissant dans ce stupide lac. Il était l’héritier dont j’avais besoin, de cette cité avait besoin mais toi… toi tu as toujours été cette faiblesse dans son cœur. Il fût un temps, tu voulais que ce chevalier banni soit ton père, c’est avec lui que j’aurai dû t’envoyer, me débarrasser du poids de la honte d’être ton père, et ainsi ne jamais te revoir. »

Il avait souhaité sa mort, il lui avait dit cela sans sourciller, sans le moindre regard, une vérité désarmante et blessante, qui le déchirait plus encore de l’intérieur. Lorsque ses yeux bleus se relevaient enfin, car son cheval venait de se stopper, Gwaine – qui était condamné à garder le nom de son frère en guise de pénitence, dixit Père – se retrouvant la bouche ouverte, comme un poisson hors de l’eau, en reconnaissant l’endroit où il se trouvait. Ils étaient venus ici très souvent dès que tous deux avaient été capables de monter, après la mort de leur mère, et cette place était devenue l’une de leur préférée. Pourquoi cet endroit était spécial ? Car quand maman vivait encore, que père n’était pas là et que le bon chevalier n’avait encore été chassé, tous les quatre venaient manger ici et les jumeaux avaient ce sentiment, celui d’enfin appartenir à une famille ordinaire. Pas riche, pas spéciale, juste une famille comme tout enfant aimerait en avoir. C’était comme si… comme si son cheval avait deviné l’endroit parfois où il devait se trouver, comme s’il avait deviné qu’il pourrait trouver du réconfort dans les souvenirs joyeux qui habitaient cet endroit. Cela ressemblait tellement à l’autre Gwaine, le vrai, celui qui entrait dans le moule de père pour le protéger lui et qui derrière, faisait tout pour le faire sourire, qui donnait à manger aux villageois depuis qu’il avait compris qu’avoir des responsabilités n’était pas incompatible avec le fait d’avoir un cœur.

« Tu ne peux pas t’en empêcher, même absent, tu fais tout pour ramener le soleil dans ce monde… » soufflait le jeune homme, l’ombre d’un sourire sur le visage alors qu’il s’allongeait dans l’herbe encore humide de la dernière pluie, offrant une carotte en récompense à sa fidèle monture qui souffla dans ses cheveux avant de galoper librement, être libre comme les chevaux, cela devait être une sacrément belle aventure !
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