tant de tristesses n'est pas humain. #BRYNJOLF.

- Utilisez vos lances, elles touchent plus facilement leur cible lorsque vous êtes à cheval. Conseillai-je.

Je me trouvais dans le camp d'entraînement, où je me devais de surveiller les nouvelles recrues. La plupart des recrues n'avaient pas de véritables rangs. Ce n'était que des gardes ayant la tâche de rester debout et de surveiller les environs. Il y avait trois quatre. Les sentinelles qui protégeaient les frontières d'Imladris, les soldats qui étaient appelés à la guerre, la garde royale qui veillait sur les seigneurs de la cour afin qu'aucun mal ne leur arrive et enfin la cavalerie. La branche que j'avais choisie bien que j'étais la capitaine principale de toutes ces filières, la cavalerie était mon choix. J'aimais les chevaux, et me battre. J'étais impressionnée de voir la fusion que l'on ressentait avec ces bêtes. Que ce soit la guerre ou au quotidien, j'aimais cette sensation. Ne faire qu'un avec l'animal. Alors que j'étais sur ma jument, Aerin, et que Brume, mon loup domestiqué me suivait à chacun de mes pas, je regardais chaque mouvements que faisaient les elfes sous mon commandement. Ils n'étaient pas habitués à chevaucher et à la fois attaquer.  Les elfes n'étaient pas des Rohirrims, mais je faisais tout pour que la cavalerie soit la meilleure possible. Très impliquée dans mon travail, mes yeux suivaient les mouvements des recrues qui avaient un parcours à faire avec des mannequins et leur chevaux lancés au galop.

Certains préféraient l'épée, mais je tentais de leur apprendre à manier la lance. Plus grande, plus tranchante mais moins simple à manœuvrer. Je leur fis alors une démonstration au galop. Leur donnant des conseils pour utiliser le poids des armes en leur faveur pour toucher les cibles à la tête.

- Nous ne sommes pas comme les Hommes du Rohan, mais on peu aisément combiner l'arme et la chevauchée. Nous sommes nés avec la capacité de monter à cheval parfaitement ainsi que de manier les lames. L'apprentissage sera complexe et long. Mais si vous désirez vraiment intégrer la Cavalerie, vous allez devoir poursuivre vos efforts. Fis-je. L'entraînement est terminé, prenez du repos.

Je posa ma main sur mon cœur en guise de salut, les autres elfes firent de même. Je descendis de ma monture. L'un des serviteurs saisit les rênes puis emmena Aerin à l'écurie. Je décida de me rendre dans les jardins afin de me promener et d'admirer les sublimes chutes d'Imladris. Je découvris un Homme qui ne m'était pas inconnu. Je le voyais beaucoup à Fondcombe en ces temps funestes.

Cet homme, je ne savais de lui que son prénom. Brynjolf. Il dégageait tellement de tristesse, mais aussi tellement de haine. Rien ne me permettais pas de résoudre le mystère de sa vie et de sa tristesse. Il admirait lui aussi le paysage. Je m'arrêta à ses côtés.

- Mae Govannen*. Dis-je d'une voix douce. Vous semblez rempli de tristesse.


*salutations.

J'étais ainsi, je n'aimais pas voir les gens souffrir, peu importe leur races, peu importe leur caractères et peu importe leur allégeance. Quelques fois, quand j'entraînais les nouvelles recrues qui se montraient de plus en plus nombreuses, j'avais du mal à me dire que ces hommes et ces femmes partiraient un jour à la guerre. Il s'agissait d'enfants de pauvres familles voulant avoir un titre, des fils et des filles voulant honorer leur blason familiale... Chaque visages que je voyais, je les voyais également sans vie dans une guerre à venir. Ces recrues que j'entrainais devenaient des frères et des sœurs à mes yeux. Et la perfection n'existait pas. Aucun combat ne se gagnait sans morts... Les entraîner, c'était déjà les perdre.

« Contentez-vous de ce que montre mon visage. » Répondit-il sèchement.

Comme si je l'avais transpercé d'une dague dans le cœur, il se mettait sur la défensive...Grognant comme un ours ne voulant pas se faire blesser une fois de plus par quelqu'un. Mais je n'étais pas du genre à me laisser aller. J'étais aussi têtue et bornée que ma jumelle/

« - Est-ce donc commun à tous les Elfes de Fondcombe de se mêler de ce qui ne les regarde pas ? » Grogna t-il à nouveau.
« Peut-être bien que oui, j'en ai peur... Ou peut-être que vous êtes tellement sur la défensive que certains ont peur de vous ? » Répondais-je en haussant les épaules.

Il était sûr que certains elfes issus de la noblesse et de bonne famille évitait souvent le chemin ou même le regard du fantome solitaire qui se trouvait à mes côtés.

« Contrairement à eux, je n'ai pas peur de vous. Si vous êtes ici, c'est que le seigneur Elrond vous l'a permis. Or, les affaires d'Elrond sont également un peu les miennes. Cependant, l'unique question que je me pose, c'est pourquoi vous êtes sur la défensive... Êtes vous toujours aussi froid ? Où avez-vous peur d'être blessé... A nouveau... »

Je ne mâchais pas mes mots, certes, mais mon caractère faisait ma force.