Δ BUCH & VAL | "i'm taking a stand to escape what's inside me..."

i'm taking a stand to escape what's inside me

valenwyn & bùchanàn

Valenwyn était arrivée au Gondor il y avait peu de temps. La veille, pour être précise. La personne qui l'avait payé généreusement afin qu'elle soit sa courtisane lui avait demandé de se rendre à Minas Tirith afin de rencontrer un autre noble pour lui remettre un courrier urgent. Valenwyn était un peu tout pour son maître, sa servante, sa courtisane, sa confidente... Et puis elle ne se plaignait pas car elle pouvait voyager à sa guise. La belle blonde avait dormi dans une taverne un peu luxueuse. Après tout, elle était devenue une riche personne et elle n'avait plus à coucher avec des inconnus.

Aujourd'hui, le jolie courtisane portait une robe faite d'un rouge sang et d'une ceinture en or autour de la taille. Le ruban jaune des prostituées longeaient ses manches. Elle n'aimait pas porter ce ruban car au final, tout le monde savait qu'elle était sensée être une catin. Mais le métier de courtisane était également vendre son corps mais à un seul homme. Elle ne pouvait donc pas les retirer. La nuit commençait à tomber, et le froid à arriver. Alors que Valenwyn avait passé la journée au marché pour se trouver du beau tissus a acheté, elle ne voulut pas entrer dans la taverne tout de suite.

Restant un moment contre le mur de la taverne, les cris des hommes ivres l'effrayaient. Elle savait qu'une fois entré, beaucoup tenterait de la vouloir pour la nuit. Mais si elle se vendait à un autre que son maître, elle serait vite tuée.  Valenwyn soupira doucement, au regard des autres et en voyant sa posture, on pouvait croire qu'elle attendait le client. Alors qu'elle ne faisait que se préparer à entrer pour rejoindre sa chambre. Alors qu'elle allait justement s'y rendre, elle fut interpellée par un Homme. Valenwyn leva le regard vers son interlocuteur.

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Búchanán était arrivé en Minas Tirith il y a peu. Il aimait beaucoup ces terres du Gondor, car elles étaient source d'inspiration pour lui. De plus, quand il manquait d'argent, il revenait en ces contrées, car c'était là qu'on appréciait le plus son talent. D'ailleurs ses efforts de la journée avaient payé, car il s'était fait une petite fortune. Le passants avaient été généreux et il pouvait se payer à boire et à manger ainsi qu'une bonne nuit pour ce soir.

Le barde était justement à la recherche d'une auberge, car la nuit allait gentiment s'étendre sur la voute céleste. Et il avait ses habitudes dans l'auberge du Petit Pont. C'est pourquoi il traversa toute la ville pour pouvoir l'atteindre. Il détestait changer son mode de vie.

Arrivé devant le lieu, il remarqua une jeune femme appuyée contre le mur. Son élégance le frappa au premier regard. Elle portait une magnifique robe rouge qui marquait sa taille. De longs cheveux blonds venait couronner son visage fin. Une très belle femme assurément. Búchanán serait passé à côté d'elle sans même y faire attention (il faut dire qu'il ne souhaitait pas être rejeté par une telle splendeur) s'il n'avait pas remarqué le ruban jaune pendant à sa manche. Une prostituée. Le barde connaissait leur moyen d'identification pour en avoir lui-même fréquenté, mais cette dernière était trop richement vêtue pour  être une simple catin. De plus, elle semblait terrifiée face aux ivrognes qui la sifflaient. Il avait toujours été respectueux envers les femmes avec qui il couchait, même les prostituées. Tout le monde mérite le respect et de voir ces hommes la traiter de cette manière l'énervait profondément.

Le voyageur chassa les saoulons et se dirigea vers la jeune femme. Il ne voulait pas l'effrayer par son apparence et avait dissimulé ses longues oreilles sous ses cheveux. Pour sa cicatrice, il n'y pouvait rien et priait pour que l'encre noire ne se soit pas effacée avec le temps. Il lui fit bien comprendre qu'il ne lui voulait pas de mal. Je vois que vous êtes fortement importunée. Ne vous inquiétez pas, je ne recherche rien avec vous. Seulement vous proposer une chambre sans que vous ne vous fassiez emmerder. Pour une fois qu'il se montrait courtois avec quelqu'un, il espérait ne pas se faire envoyer paitre.





 

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Búchanán avait été surpris par la réaction de son interlocutrice. D'habitude, on ne fixait que sa cicatrice qui déchirait en deux son visage et on était effrayé par son aspect. Mais elle, elle était simplement restée normal, sans faire de grands yeux d'effroi ou de stupeur. De plus, sa voix douce l'avait rassuré.

Il lui rendit son sourire suite à sa question et lui proposa sa main pour entrer dans l'auberge. À l'intérieur, beaucoup s'était retourné tout d'abord pour assouvir leur curiosité quant aux nouveaux arrivants qui passaient le pas de la porte puis c'était des regards malsains sur la femme qui se dessinaient sur leurs visages. Búchanán n'en avait que faire de ce genre de comportement. Il en avait l'habitude, mais avait pitié pour la prostituée. Cela ne devait pas être facile tous les jours.

Le barde demanda une chambre pour deux et qu'on apporte le repas à l'étage directement. Cela leurs éviterait d'avoir affaire à des alcooliques qui se montreraient trop entreprenant.

La chambre était très simple et très petite : deux lits collés ensemble, une petite commode et un pichet d'eau pour la toilette. Cela devrait convenir. Le jeune homme l'interrogea tout de même pour savoir si cela lui convenait aussi. Puis il déposa sa veste au bas du lit en faisant attention à ne pas découvrir ses oreilles.

Le repas fut apporté rapidement. Bien sûr, c'était un simple repas avec des lentilles et un morceau de viande et non pas un festin immense avec tout ce que l'estomac pouvait imaginer de meilleur. Il paya la serveuse et apporta un des deux bols à la jeune femme avant de s'installer sur le lit pour manger. Bon appétit. Il n'était pas très bavard et ne pensait pas à lui poser des questions. Tout simplement parce qu'il avait peur qu'elle ne cherche à mieux le connaître.

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Valenwyn avait désormais la main dans celle de l'homme, et quand ils entrèrent dans la taverne, la peur augmenta dans l'esprit de la jeune blonde. Ces hommes qui buvaient et rotaient tout en déshabillant la courtisane du regard l'écœurait. D'habitude, elle avait toujours son chien-loup du Forochel près d'elle, mais Valenwyn l'avait laissé libre. Malgré sa domestication, un chien loup était toujours un peu sauvage. Une fois montés dans la chambre, la jeune blonde fut rassurée. Du silence, cela faisait du bien.

L'homme lui tendit alors un bol, et Valenwyn sourit en le remerciant. Elle lui répondit avec un "bon appétit" également. Malgré ce silence apaisant, la jeune courtisane avait envie de parler. De faire sa connaissance. Elle lui devait bien cela au moins.

- Vous semblez être quelqu'un de bien. Déclara t-elle. Je m'appelle Valenwyn, et vous ?

Valenwyn avait un ton très doux, c'était sa façon d'être et de parler. De la douceur émanait toujours de sa personne, même quand elle était en colère. Cette courtisane était bien étrange au regard des autres. Elle était timide et n'abordait presque jamais les gens qu'elle rencontrait. Elle baissa son regard vers le ruban qui dépassait de sa manche. Catin devenue courtisane, il y avait une grande différence, mais peu la connaissait. Elle avait tant envie de retirer cela pour en finir. Mais elle n'avait pas le choix. Valenwyn continua de manger en attendant la réponse du jeune homme.

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La jeune femme avait finalement brisé le silence. Un sourire se dessina sur les lèvres du barde quand elle lui dit qu'il avait l'air d'être quelqu'un de bien. Ce pouvait être vrai, quand il le voulait. Il n'aimait pas voir quelqu'un se laisser marcher sur les pieds et essayait tout de même de se rendre utile en tendant une main salutaire. En revanche, il avait horreur des personnes qui se laissaient prendre par les courants de la dureté et qui ne se battaient pas pour leur survie. Il n'avait rien vu de tout cela en cette femme. C'est pourquoi il avait décidé de lui rendre service et était heureux qu'elle ne l'aie pas rejeté.

Búchanán. Avait-il prononcé, allongé sur le lit appuyé sur son coude à plonger sa cuillère de bois dans les lentilles. Le barde observa son luth qu'il avait laissé dans le coin de la pièce, puis Valenwyn. Elle semblait perdue dans ses pensés, à regarder son ruban jaune. Le jeune homme l'interpella de son doigt sur son bras. Il désigna le bout de tissu. Ça ne doit pas être facile à porter... Rassurez-vous, je ne vous demanderez rien. Il se leva et déposa son bol vide sur la commode. Vous ne ressemblez pas à toutes les autres. Je dis ça à cause de vos vêtements. Ils sont fort riches... Le barde n'attendait pas vraiment de réponse à ses réflexions. Comme il est dit, ce n'était que ses pensées qu'il disait tout simplement. Il avait tout simplement remarqué cette différence marquée entre elle et les autres simples catins.

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C'était difficile de vivre différemment des autres... Subir un regard déplaisant... Entendre les gens parler sur notre passage. Valenwyn avait prit l'habitude, mais cela lui faisait toujours autant de mal. La jeune femme termina son bol puis le posa à son tour sur la commode en bois près de l'entrée. Elle regarda donc ses vêtements. Il était vrai qu'elle était vêtue richement. Valenwyn n'apportait que très peu de jugements sur ses propres vêtements. Elle portait ce que les servantes de son maître lui apportait. Quelle soit vêtue de haillons ou en robe, la vraie richesse venait du cœur.

- Oh.. Fit elle en prenant ces ruban entre ses mains. Eh bien... C'est difficile à porter au début. Après on s'y fait... Malgré que je déteste porter ça... Dit-elle en ayant un petit ricanement.

Puis il parla de ses vêtements.

- J'étais un catin avant, mais un homme m'a faite courtisane, alors... Je suis payé généreusement. Généralement j'utilise cet argent pour aider les autres, mais pour ne plus porter ces rubans j'achète du tissus pour coudre. Peut-être que je serais libéré de ce ruban si j'ai un "vrai" métier... Dit-elle en revenant sur le lit.

Valenwyn remarqua le luth.

- Vous êtes barde ? Demanda t-elle fascinée.

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Certes ce ne devait pas être une vie facile. Il avait pu le remarquer les fois où il fréquentait ce genre de femme de petites moeurs. Certaines étaient maltraitées par leur client que même le dernier des chiens galeux aurait été mieux traité. Jamais il n'avait pu porter la main sur une femme, même une prostituée. Lui-même s'était fait battre dans son enfance et ne souhaitait en aucun cas réitérer ces horribles gestes. Búchanán se contenta de hocher la tête à ces informations. Que dire de plus ? Aucun de ses mots ne pouvaient changer quoi que ce soit à son existence. Mais il compatissait. Toute sa personne était résumée à un bout de tissu à celui qui ne cherchait pas à voir au-delà de ce métier vieux comme le monde. Il ne la jugeait pas. Personne ne choisit sa vie et il ne la connaissait pas et ne se permettait pas de faire une quelconque remarque déplacée. Qui est-il pour commenter l'existence de quelqu'un d'autre. Chacun devrait se mêler de ses affaires. J'espère pour vous. Vous semblez être une femme tout à fait respectable. Bien qu'il ne connaissait pas vraiment en quoi concernait le terme de courtisane. Certainement que cet homme avait l'exclusivité sur sa personne.

Non, il n'enviait vraiment pas les catins, bien qu'il avait toujours trouvé du plaisir dans le coit, car elles n'étaient pas libre comme lui pouvait l'être. Eternellement endettée par ces remboursements qu'elles devaient à leur maître, ces femmes ne pouvaient aller nul part. En plus elles ne gardaient rien de l'argent qu'elles gagnaient si difficilement.

Valenwyn le fit sortir de ses futiles pensées en désignant son instrument. Quelle joie il ressentait quand il voyait son luth. Oui, un barde. On gagne son sous comme on peut. Je voyage beaucoup, de contrées en contrées et de villes en villes. Ce n'est pas toujours facile, mais on fait avec. Il se leva et attrapa son trésor de bois. Búchanán l'interrogea du regard pour savoir si elle voulait une chanson, puis s'installa confortablement sur le lit et commença à caresser les cordes de son luth comme s'il passait ses doigts sur une femme. Sa voix ne tarda pas à envahir la pièce.

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Valenwyn adorait la musique. Quelle provienne du son de la pluie contre la surface plane d'un lac, quelle vienne du bruit des feuillages secoués par le vent, ou qu'elle vienne des chants d'enfants jouant au loin. Valenwyn aimait la simplicité, elle esquissa un sourire en voyant Bùchanàn aller chercher son luth. Il semblait apprécier vraiment son luth et le tenait entre ses mains comme si il portait un enfant.

Valenwyn esquissa un sourire et s'empressa de s'allonger sur le côté en gardant sa tête relever grâce à son coude portant sa main qui supportait sa tête. Elle adorait la musique. Elle acquiesça quand il lui demanda d'un signe de tête si elle voulait une chanson. Puis il caressa les cordes de son instrument, les sons qui résonnaient était doux et forts à la fois. Un sourire de bien-être se dessina sur les lèvres de la courtisane qui observait le barde jouer et chanter.

Bùchanàn jouait avec passion, et cela se voyait. Une mèche de cheveux bougea un instant dévoilant une oreille pointue du barde. Mais la jeune femme ne dit rien, elle n'était pas choquée, elle ne se posait même pas la question de si il était un elfe ou un homme. Qui était-elle pour juger quelqu'un ? Elle avait juste vu et n'en faisait pas un plat, elle continuait à sourire naturellement et à apprécier la musique.

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Ses chansons le portaient toujours dans des contrées lointaines. À chaque fois qu'il tenait son luth et qu'il laissait voguer sa voix, Búchanán s'isolait petit à petit, oubliant le monde qui l'entourait. L'agitation laissait sa place à la sérénité. Plus rien n'existait autour de lui. Il n'y avait que le barde et son luth. Ses doigts filaient sans se retenir et sans aucune hésitation sur les cordes de son instrument. Le sons émis faisaient corps avec ses paroles.

Il alla jusqu'au bout de la chanson, ne concevant pas que l'on puisse s'interrompre durant une prestation. Cela dit, quelque chose le gêna. Il avait senti ses mèches de cheveux glisser au fur et à mesure qu'il remuait en jouant de son luth. Búchanán était sûr d'une chose : ses oreilles avaient dû se découvrir. Il ressentit de ce fait tout de suite une grande honte. Il ne supportait pas la preuve du crime abominable de sa mère. C'était un fardeau qu'il portait depuis le berceau. Pauvre âme sans intérêt.

Le barde se redressa sur le lit, comme s'il revenait, gêné, dans le monde réel. Il se remit doucement les cheveux en place, vérifiant calmement si ses oreilles étaient bien cachées. Búchanán savait pertinemment qu'il les avait dévoilées un instant à Valenwyn. Il replaça le luth à sa place et retourna sur le lit près de la jeune femme, sans prononcer quoique ce soit. Il était fâché contre lui-même d'avoir été si imprudent.

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Valenwyn écoutait la voix mélodieuse de Buchanan avec joie et sérénité, sans se poser de questions sur ses oreilles en pointes qui semblaient être des cicatrices. Valenwyn savait reconnaître un elfe lorsqu'elle en voyait un, Buchanan n'en était pas un car leur guérison était rapide, ils n'avaient donc aucune cicatrices. La race des Hommes avaient le défaut de garder leur cicatrices et valenwyn en savait quelque chose.

Un sourire serein élargit les lèvres de la jeune courtisane en fermant les yeux afin de se laisser porter par la musique. Il était vraiment très doué, et pourtant la jeune femme en avait vu des bardes, mais lui. Valenwyn sentait la passion quand il jouait. Lorsqu'il termina son morceau, elle rouvrit les yeux doucement.

Buchanan semblait gêné et aussi un peu énervé. Valenwyn se pinça les lèvres puis se redressa. Elle se doutait bien que son changement de comportement venait peut-être de ses oreilles dont il avait sans doute honte.

- C'était magnifique ! S'exclama Valenwyn avec un beau sourire. Je crois que vous êtes le meilleur barde que j'ai pu écouter jusqu'ici.

Puis elle pencha un peu la tête avec un air anxieux sur son visage.

- Est ce que tout va bien ? S'enquit-elle.

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Les compliments de la jeune femme firent plaisir à Búchanán, qui lui rendit alors son sourire. Merci. Il n'avait pas l'habitude d'entendre des compliments pour la simple et bonne raison que d'habitude des personnes déposaient des pièces à ses pieds et continuaient leur route. Alors d'entendre enfin quelqu'un qui reconnaissait ouvertement son art lui allait droit au coeur.

Oui, tout va bien. Et pour vous ? Elle avait dû remarquer son malaise. N'importe qui le verrait. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'il avait un problème avec ses oreilles. Mais fort heureusement, Valenwyn ne semblait pas être choquée par leurs aspects. C'est pourquoi il préféra faire diversion.

Le barde s'allongea alors sur le dos, les bras croisés soutenant sa tête. Il observa les poutres du plafonds. Elles étaient vieilles et d'un brun sombre qui ajouté un certain cachet à l'auberge. Il préférait cela de toute manière : la simplicité. Quoi de mieux qu'une simple chaumière avec un bon feu et un bon repas cuisant au-dessus pour se sentir à l'aise ? Il préférait largement ce mode de confort à un château aux couloirs froids. Le bois était tout de même plus chaleureux que le marbre.

Il regarda ensuite la jeune femme et brisa le silence. Dites-moi, ça consiste en quoi une courtisane exactement ? Parce que je connais le fonctionnement des prostituées, mais courtisane je ne connais pas les détails. Toujours aussi taciturne ce Búchanán. Mais il ne pensait pas offusquer Valenwyn pour ça. Il s'intéressait tout simplement à ce qu'elle était.

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valenwyn se souvînt d'un homme aux longs cheveux et à la tenue ressemblant à celle des rôdeurs. ces gens qui protégeaient le petit peuple... elle les enviait et les admirait car sans eux et leurs contactes, la terre du milieu deviendrait un lieu sombre et rempli de ténèbres. ce serait la chose la plus affreuse qui pourrait arriver du moins, au regard de la pure courtisane. elle ne connaissais que ce qu'on lui disait, ou ce quelle avait pu apprendre par elle même. malgré son illettrisme, c'était vraiment complexe de comprendre le monde et puis qui ferait la lecture à une simple catin d'apparence ? elle se demanda soudainement si buchanan savait lire mais ne demanda rien. elle sortit de ses rêveries.

- oui je vais bien. vous avez juste changer de comportement, cela m'a surprise. avoua t-elle.

puis il lui demanda ce que signifiait d'être courtisane.

- eh bien, la différence est que les courtisanes n'ont qu'un seul maître à satisfaire... tandis que les prostituées sont ouvertes à tout clients. expliqua t-elle. devenir une courtisane est un privilège car elles ont bien plus de liberté et selon leur maître, elles ont un avenir. et elle n'ont pas besoin de porter le ruban jaune. pour cela, il faut que le maître soit d'accord et qu'il en fasse la demande au roi.

valenwyn baissa le regard vers son ruban.

- pour ma part je suis libre, mais je ne peux me débarrasser de mon ruban car mon maître est... quelqu'un de vicieux... il sait que si je n'ai plus ce fardeau, je peux recommencer ma vie et donc le quitter... fit-elle en se levant.

son ton prit un ton mélancolique.

ce ruban... c'est un peu comme des cicatrices que l'on porte... et que malgré son acharnement pour les cacher; on finit par ne voir que cela sur notre personne. dit-elle en se regardant dans un petit miroir. et puis quand on accepte, on ne remarque plus rien. ni nous, ni les gens qui nous entourent. c'est en y donnant de l'importance que la cicatrice devient la chose qui nous obsède...