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Une promesse pour de nouveaux horizons
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 Une promesse pour de nouveaux horizons

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MessageSujet: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyLun 29 Juin 2015 - 21:38

Une promesse pour de nouveaux horizons
Alensil & Archibald
“Le voyage le plus long est celui qui nous amène au-dedans de nous.” Anonyme

Connaissez-vous la Comté ? Avez-vous déjà lu un livre au sujet de cette contrée prospère et en paix depuis des temps immémoriaux ? Avez-vous déjà pris la peine de voyager jusque là pour goûter aux plaisirs simples de la vie ? Si vous répondez non, je vous plains très sincèrement. La Comté est un lieu où il fait bon vivre et où les habitants, les Hobbits, n'ont aucune autre priorité dans la vie que de bien manger et de finir un bon repas en fumant de l'herbe à pipe, ou encore d'organiser des fêtes toujours plus éblouissantes. C'est ici qu'Archibald Saglebuc vit. Heureux Hobbit vivant d'un métier plus que respecté dans la région : il est cuisinier. Socialement, il impose le respect de ses pairs et financièrement, il est très à l'aise dans ses douces pantoufles.

La routine n'effraie pas les Hobbits. Archibald ne fait pas tellement exception... quoique notre petit cuistot a un secret qu'il garde précieusement dans sa tête, sans jamais le dévoiler au risque d'être vu comme un illuminé. Archie lit des livres sur les autres peuples et les contrées lointaines de la Terre du Milieu et, des fois, il en rêve, la nuit. Il rêve d'horizons nouveaux, d'aventures, de dangers et de merveilles que jamais la Comté ne pourrait lui offrir. Il s'éveille alors, au début gai comme il l'est rarement, puis plus grognon qu'à l'accoutumée. Archie est une tête de mule doublé d'un profond grincheux mais, ces jours-là, mieux vaut vraiment éviter de le contrarier... Il lui arrive même de fermer boutique exceptionnellement, placardant un petit écriteau s'excusant à peine du "dérangement". Ainsi est Archibald, Hobbit ayant une place de choix dans son pays natal mais qui rêvait d'un ailleurs.

Aujourd'hui ressemblait aux autres jours. Archie était d'humeur stable et ses clients avaient parfois droit à un bref bonjour ou hochement de tête. D'un sourire, ça, non. C'était une trop grande rareté chez le m'sieur Saglebuc. Le temps défilait, ainsi que les clients affamés, et les mets merveilleux s'enchaînaient sous les nez frétillant de ceux-ci sans jamais décevoir. La routine, quoi. La journée passa, le soir vint, le soleil déclinant doucement pour envelopper d'or bleuté le ciel et le paysage enchanteur de la Comté. Et Archie sortit, le dernier comme toujours, fermant à clef sa précieuse auberge. Il prit alors le chemin de sa maison, qui n'était pas bien loin heureusement, car il était éreinté.

Une silhouette vachement grande, qu'il aperçut au loin sur ce même sentier, le fit stopper net sa marche. Le crépuscule ne lui permettait pas de distinguer correctement les traits de ce qu'il pensait avec justesse être un Grand-Gens. Il n'était pas fréquent de voir ces immenses bipèdes venir dans le coin mais ce n'était pas la première fois pour Archie, qui avait vu son auberge accueillir quelques-uns de cette race haut perchée. Il déglutit, pas trop rassuré pour autant, car il connaissait par les livres leurs caractères prompts à la corruption et à la violence, puis s'avança vers l'étranger. Il le héla, du haut de son mètre trente, puis leva la lanterne qu'il tenait à la main. Le halo lumineux de la bougie lui permit de voir un peu mieux le visage ; c'était un jeune homme brun, aux yeux sombres et ronds d'innocence, qui lui faisait face. Archie s'efforça de grimacer un sourire qui se voulait avenant.

« Vous êtes perdus, cher ami ? Bree est par là. » lui dit le cuisinier, qui n'avait pas pour habitude de faire dans la dentelle ni de tourner autour du pot, et encore moins de perdre son temps pour un énergumène qui faisait un tiers de sa taille en plus. Humiliant.



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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyJeu 30 Juil 2015 - 0:11


Une promesse pour de nouveaux horizons


La route qui l’avait mené à Bree avait été longue et semée d’expériences en tout genre. Plus que ce dont se serait douté le petit Alensil, fraîchement sorti de sa ferme, dont il ne s’était jamais guère éloigné plus d’un jour d’affilée. Et s’il avait appris et découvert énormément, ce n’était pas seulement dû à la nécessité qu’imposait le voyage lui-même, mais bien à la présence inattendue à ses côtés d’un autre homme, que le destin avait semblé avoir mis sur sa route. En outre, le jeune fermier avait également pu apprendre bon nombre de choses sur lui-même ainsi que sur ses origines pendant le temps qu’il avait pu passer avec lui et, même s’ils n’étaient pas partis du bon pied et que leurs caractères réciproques les avaient fait s’opposer plus d’une fois, il était somme toute très heureux d’avoir eut la chance de voyager avec lui. Arador.
Pour autant, une fois les frontières du Pays de Bree atteintes, le jeune garçon n’avait pas su accepter la main qui lui était tendue ; qui lui avait été tendue déjà des semaines auparavant, sous le toit de bois de sa ferme natale. Quelque chose encore le retenait, fusse orgueil ou stupidité, ou encore la peur. Celle de se retrouver enchaîné à un monde qu’il n’avait encore fait qu’effleurer. Celle de finir par se transformer en celui qu’il avait espéré ne jamais devenir. Celle de ne plus pouvoir jamais revenir en arrière, et de ne jamais pouvoir savourer le bonheur tranquille d’un foyer plein de vie, d’une femme et d’enfants l’accueillant quand il rentrait du travail.

Ainsi, les deux hommes s’étaient séparés sur un regard entendu et une simple poignée de mains. Et Alensil n’avait pas eut le temps de tergiverser longtemps sur ce choix, entraîné bien vite dans le rythme de la ville de Bree, qui contrastait agréablement avec les champs et vallées principalement désertes qu’il avait traversé jusque là. Aussitôt, il se plongea avec bonheur dans cette activité avec en objectif principal, trouver une bonne auberge, et en second, prospecter pour voir si l’on cherchait des bras solides pour un travail ou un autre. Il connut la douce sensation d’être l’inconnu dans la foule ainsi que l’amer retour de la réalité lors de la rencontre avec quelques forbans peu honnêtes… Rien de tragique mais assez pour enfin apprendre à se méfier des inconnus, même ceux avec un sourire poli, et pour lui rappeler combien il avait envie de pousser un peu plus avant la route, juste pour visiter une contrée qui l’avait toujours fait rêver. Un petit havre de paix loin de la puanteur et de la crasse de la ville, de quoi se ressourcer avant de se replonger à coeur perdu dans sa recherche d’une nouvelle vie parmi les hommes.

Plus d’une semaine plus tard, le trot de sa  monture l’amenait ainsi aux portes de la Comtée, où le jeune homme guettait déjà d’éventuels petits hommes au ventre proéminent et aux énormes pieds poilus. Mais les premiers êtres qu’il rencontra, le fixant d’un oeil intrigué, lui firent rapidement comprendre que l’image qu’il s’était faite était en réalité le reflet d’une grossière caricature comique… Celle que la main d’un père inconnu avait griffonné et qui avait nourri ses rêves d’enfant. Pourtant, il ne fut pas déçu pour autant de la balade au milieu des étendues verdoyantes, et les regards insistants des locaux le firent sourire plus d’une fois. Etait-ce si étrange que cela pour eux de voir venir un homme dans leur petite Comtée peuplée de hobbits ? Tout à son amusement, Alensil se fit presque surprendre par la nuit qui lui sembla tomber bien plus vite que prévu. Il se retrouva donc à progresser prudemment dans la nuit tombante, et la lueur orangée d’une lanterne un peu plus loin sur le chemin lui fit ralentir l’allure et saluer d’un signe de la tête celui dont la lumière inondait le visage. Ce dernier, en termes de salutations, lui indiqua aussitôt la ville de Bree, et son sens de la politesse tira un sourire au jeune homme.

« Je ne suis nullement perdu mon bon monsieur, je vous remercie. En revanche vous pourriez peut-être m’aider à trouver une auberge pour la nuit ? »

Ou à défaut, une clairière où camper… Le jeune homme avait un peu peur de se faire virer d’un champs ou tirer de son sommeil à coups de fourche dans le derrière s’il se mettait n’importe où, étant donné la façon dont les gens du cru le regardaient… C’est qu’ils avaient l’air particulièrement territoriaux, les petits hommes.

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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyDim 2 Aoû 2015 - 16:26

Une promesse pour de nouveaux horizons
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“Le voyage le plus long est celui qui nous amène au-dedans de nous.” Anonyme

« Une auberge ? »

Malgré sa fatigue, Archibald sentit aussitôt bondir en lui ce réflexe d'aubergiste véreux, ce besoin de se faire beaucoup d'argent pour encore plus couler de bons jours une fois qu'il aurait envie de cesser ses activités, ou juste amasser un tas de pièces d'or. Archie était un bougon qui ne semblait pas nourrir de grandes ambitions, vu son mutisme évident dans toutes les conversations, mais au fond de lui crépitait le désir égoïste d'être riche. C'était un trait de caractère chez les Hobbits qui n'était pas spécialement un défaut puisque assez répandu chez cette race. Archibald, qui avait initialement envie d'envoyer paître ce péquenot perché sur son cheval bien trop grand pour être décent, y vit finalement une aubaine pour soutirer un peu de sa bourse. Il lui offrit un sourire, qui se voulait aimable mais qui n'était, au final, que rempli d'avidité. Mauvais comédien, le petit Archie.

« Vous avez devant vous le meilleur aubergiste de ce coin de la Comté. Que dis-je... De TOUTE la Comté ! Quel veinard vous faites ! Je viens à peine de fermer mais je peux bien faire une petite exception pour un voyageur. » Il plia son corps en une petite révérence, histoire de feindre le respect. « Veuillez me suivre. »

D'une démarche bien plus guillerette, dénuée de cette lassitude de fin de journée, le cuistot rebroussa chemin, intima d'un geste impatient de la main son nouveau client de le suivre. Il déambulèrent sur de petits chemins parmi des trous d'Hobbits joliment décorés, éclairés de temps en temps par une lanterne couleur d'ambre accroché au porche et qui illuminaient de jolis jardinets ; de nombreux outils de jardinage, de ravissants buissonnets de fleurs colorés, des bancs aux couleurs criardes ou sans peinture, et même un petit roquet qui leur aboya dessus vivement à leur approche. Ils passèrent ensuite près de futaies, les contournèrent pour arriver ensuite face à un trou plus large et plus haut que la majorité, avec un écriteau éclairé par une lanterne mourante où on pouvait lire le nom de l'établissement : « l'Heureux Glouton ».

« C'est ici ! » déclara joyeusement Archie, comme si cela était nécessaire, tout en ouvrant la minuscule barrière. « Attachez votre baudet à un piquet, là, juste là. » fit-il, trépignant car désireux que le Grand-Gens se dépêche. Une fois que ce fut fait, il le poussa presque tout au long du chemin de dalles inégales jusque dans la demeure, qu'il ouvrit avant à l'aide d'une grosse clef de bronze. « Asseyez-vous... n'importe où. Vu que vous êtes le dernier client d'aujourd'hui. » Il rit, un peu bêtement, avant de se ruer aux cuisines derrière une porte qu'il laissa, exceptionnellement, ouverte. « Vous voulez quoi ? Une préférence quelconque ? » se fit-il entendre en gueulant des cuisines, suffisamment pour que le jeune dégingandé l'entende parmi le bruit des casseroles et des assiettes.







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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyDim 2 Aoû 2015 - 18:43


L'heureux Glouton


Il s’était fait surprendre par la nuit, puis par la silhouette d’un semi homme se détachant sur le fond sombre du soir, la figure éclairée par une petite lanterne. Si ce dernier semblait vouloir le renvoyer aussitôt d’où il venait, Alensil ne comptait pas s’en revenir tout de suite, pas après une semaine de chevauchée juste pour arriver dans cet étrange petit pays. Il demanda donc plutôt,à tout hasard, ce qu’il en était des auberges, dans le coin. Et à peine le garçon avait-il posé sa question que le petit hobbit semblait soudain se redresser de toute sa -petite- hauteur pour annoncer avec une fierté plus grosse que lui et le sourire d’un commerçant sur le point de faire une bonne affaire qu’il était le meilleur aubergiste de la Comtée. Les mimiques du curieux petit personnage auraient pu faire sourire Alensil, mais l’ancien fermier se garda bien de le faire afin de ne pas sembler se moquer ouvertement de lui, même s’il était vrai qu’il était grandement amusé. Il commença à répondre, poliment, qu’il pourrait se satisfaire de ses réserves et d’un coin à la belle étoile si l’auberge était déjà fermée pour la soirée, et qu’il reviendrait le lendemain :

« Oh, si vous avez déjà fermé, je ne voudrais pas m’imposer et... »

Cependant, le hobbit lui tournait déjà le dos pour le guider et ne prêta pas la moindre attention à ses politesses, lui indiquant plutôt d’un geste impétueux de se taire et de le suivre. Bon. Qu’il en soit donc ainsi ; après tout, cela l’arrangeait ! Alensil hésita néanmoins une seconde, et décida de mettre pied à terre avant de suivre son guide en tenant sa monture par la bride. Alors, ses membres engourdis par la journée et la dernière semaine de chevauchée se rappelèrent à lui et il ne put s’empêcher de claudiquer plus lourdement qu’à son habitude le temps d’arriver devant l’Heureux Glouton et de se stopper derrière le petit homme, qui le pressa encore en lui désignant un endroit où laisser son…. baudet. A la place de son cheval, il n’aurait pas apprécier. Heureusement que ce dernier n’entendait pas grand chose à leur langage et Alensil pu donc l’attacher sans encombre, avant de récupérer ses affaires sur son dos et de lui promettre de revenir l’étriller et lui donner à manger et à boire. Il se pressa ensuite à l’intérieur du trou…. se courbant en deux pour ne pas se prendre le linteau de la porte à l’entrée, puis le plafond… le lustre… Il alla s’asseoir sur un banc et regarda autour de lui avec émerveillement, comme s’il venait d’entrer dans un monde à part, sourire aux lèvres. Tout lui semblait tellement…. petit et mignon. Enfin tout sauf peut être la voix qui lui gueulait dessus depuis ce qui devait être les cuisines…

«  Euhhhh….   »  

Qu’est-ce qu’il voulait ? Honnêtement, n’importe quoi qui ne soit pas du pain à demi rassis, de la viande séchée et des carottes crues.  

«  Du poulet ? Des petites patates ! »  

Oh des petites patates poêlées avec des oignons… Il aurait pu en fermer les yeux d’aise rien qu’à l’idée mais préféra s’en garder et ajouter en se souvenant qu’il avait provoqué une réouverture intempestive:

«  Je me contenterais de ce qu’il vous reste, sinon. »

D’autant plus si cela pouvait le faire cesser de taper dans ses ustensiles. Le garçon venait de se souvenir qu’il avait grand fin, mais aussi qu’il était fatigué.



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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyJeu 6 Aoû 2015 - 1:07

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Du poulet et des pommes de terre... Archie haussa un sourcil, curieux que la demande de son grand convive fut aussi modeste. Il passa la tête par l’entrebâillement de la porte et porta sur l'énergumène, à présent assis à une table qui paraissait ridiculement petite pour lui, un regard en biais. Du poulet et des foutues patates... Bon, il pourrait certainement faire quelque chose d'excellent avec ces deux mets d'une simplicité effarante. De plus, il se sentait plutôt libre d'ajouter quelques petites choses en plus, histoire d'égayer les papilles. Que dirait-il d'une courgette assaisonné d'ail, d'herbes de Provence, et de quelques rondelles de carottes au cumin ? Il mit à griller des tranches de volaille sur une poêle tout en faisant cuire des patates en chemise avec des carottes qu'il avait coupé en un claquement de doigts. Les oignons émincés furent dans une autre poêle, large et profonde, et il n'ajouta les légumes qu'après. Une odeur alléchante s'échappait déjà des cuisines pour embaumer la salle principale. Il fit ensuite chauffer un peu de crème épaisse avec de l'ail et des fines herbes, un point de muscade, et touilla pour bien mélanger le tout. Cela servira à napper les pommes de terre qui venaient tout juste de finir leur cuisson. Après avoir disposé sur une grande assiette les tranches rôties de poulet, trois grosses patates arrosées d'une crème délicieuse et les rondelles de courgettes et de carottes épicées, il retourna auprès de son invité tardif pour lui placer sous le nez le délicieux repas qu'il venait de concocter. Il s'installa ensuite sur une chaise en face de son hôte, bourra sa pipe et l'alluma, ne se préoccupant pas trop de savoir si l'odeur qui s'en dégagerait pouvait gêner le Grand-Gens.

« Alors, comme ça - peuf peuf - vous êtes un voyageur ? Peuf peuf. Que vous amène-t-il par ici ? Nous n'en voyons pas souvent des grands gaillards comme vous - peuf peuf - c'est donc assez - peuf - curieux lorsqu'un étranger débarque. » fit-il tout en tirant sur sa pipe.

Archibald aurait pu s'excuser de ses questions trop directes, de son manque de tact, de sa façon déplacée de lui parler et du respect quelque peu absent alors qu'il fumait en présence de quelqu'un qui se délecte d'un bon plat. Archibald aurait pu s'abstenir de le questionner aussi vivement sans lui laisser savourer pleinement sa pitance. Mais Archibald n'était pas un Hobbit comma ça. Il agissait comme cela lui chantait, sans faire de chichi et en mettant consciemment la plus simple courtoisie au placard. Ce n'était pas un mauvais bougre, juste qu'il avait un sale caractère de cochon et qu'il ne cherchait pas à le dissimuler, mais en était presque fier. Il souriait malicieusement à son invité, une étincelle vive de curiosité inondant son regard sans qu'il ne le cache.

« D'où venez-vous ? Gondor, Rohan ? Vous êtes peut-être un Dundenling... Ou un des pirates d'Umbar ! » La curiosité faisait place à un début d'enthousiasme qui pouvait être assez déstabilisant. « Que faites-vous, à part voyager à dos de mule un peu partout ? Vous aimez ça, voyager ? Ou c'est une nécessité ? »

Archie se consumait littéralement d'impatience d'en savoir plus sur cet olibrius. Il lui trouvait un air benêt, un peu empâté, toutefois, il ferait l'affaire pour en savoir plus sur ce qu'il y avait au-delà des frontières. Excepté les gros livres que le cuisinier adorait feuilleter pour en apprendre toujours plus sur les autres peuples et les autres régions de ce monde, il avait rarement l'occasion de vérifier ses sources. Peut-être finirait-il par énerver ce jeune homme, peut-être allait-il le trouver bizarre, au moins ne le jugerait-il pas trop excentrique ; Archie ne dévoilait pas son attirance pour les autres pays aux autres Hobbits, il pouvait donc laisser libre court à sa curiosité sur le sujet avec cette personne en face de lui.




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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyDim 13 Sep 2015 - 23:28


Horizons


Il avait demandé quelques mets dont il avait rêvé depuis plusieurs jours, malgré leur apparente simplicité, et avait ajouté par politesse qu’il saurait se contenter de ce qu’il restait dans les réserves de l’auberge, en se souvenant que le lieu était supposé être déjà fermé. Cependant, il ne se doutait pas d’à quel point le cliché sur la cuisine hobbite, qui était parvenu jusqu’à lui, était réel. Ainsi donc, alors qu’il n’avait mentionné que du poulet et des patates, un fumet de plus en plus alléchant lui parvint des cuisines, à sa grandes surprise. Quel était le nom de l’établissement, déjà ? L’Heureux Glouton ? S’il avait déjà faim avant d’entrer, l’odeur des mets à venir fit bientôt saliver le pauvre Alensil qui en eut presque l’impression d’une attente insoutenable, sur son petit banc. Soudain, une pensée traversa son esprit et il pria silencieusement pour que la portion qu’on lui servirait soit de sa taille, pas de celle des demi-gens.

Malgré l’impression qu’il en avait, son hôte fut de retour auprès de lui somme toute rapidement et l’ancien fermier le regarda s’approcher avec une évidente faim dans le regard, tout retourné qu’il avait été par les odeurs de cuisine. Quand l’assiette fut posée devant lui, il en resta bouche bée un instant, observant les légumes, le poulet grillé, les patates et leur sauce crémeuse à souhait et toujours, toujours, ce somptueux fumet qui l'envoûtait qui s’en dégageait. Alors, il ne se fit pas prier pour attraper la (petite) fourchette mise à sa disposition et commencer à entamer le délicieux plat qui lui était servi. Sa mère disait toujours qu’il fallait aire honneur à la cuisine, après tout….

Il ne fit aucun cas du fait que le hobbit se mettait à bourrer sa pipe et l’allumait bientôt sous son nez, bien trop occupé qu’il était à se bâfrer avec l’appétit d’un homme qui semblait ne pas avoir mangé depuis deux jours. Tout occupé qu’il était à s’extasier sur le goût de ses carottes (et pourtant il en avait eut marre, des carottes…..), il releva pourtant la tête en entendant que l’on s’adressait à lui. Il avala alors tout rond sa bouchée et acquiesça de la tête :

« En effet. J’ai cru comprendre que vous n’aviez que peu de visites aux réactions de vos semblables… »

Il reprit ensuite une fourchettée de courgette, se préparant à répondre à propos de ce qui l’amenait en Comtée sitôt qu’il l’aurait avalée à son tour, mais son vis-à-vis ne lui laissa pas le temps de finir de mâcher et répliquer qu’il ajoutait déjà de nouvelles questions à la liste, le tout de façon de plus en plus enthousiaste et vivement impatiente.

« Non non, rien de tout ça ! » Alensil eut un petit rire face à l’avidité et l’imagination du hobbit qui lui faisait face. On lui avait pourtant raconté que ces petits êtres ne s’intéressaient nullement à ce qu’il se passait en dehors de leur chère Comtée. Il semblerait que cela soit aussi faux que le dessin qui se tenait dans les feuillets de son père était exagéré.

« Je viens…. »  il eut cependant soudain une seconde d’hésitation, se demandant ce qu’il devait raconter de ses origines, avant de se raffermir. Ses origines restaient les mêmes, et le petit homme n’avait peut-être pas à connaître tous les détails inérents à son sang, lui-même ne les connaissant que depuis peu. « Je viens du sud de l’Eriador, où j’avais une ferme avec ma mère. Les choses ont changées et j’ai décidé de voyager pour trouver à m’installer ailleurs. »  Un léger sourire, un peu tendre, un peu naïf, se glissa sur ses lèvres comme il ajoutait : « Un nouvel horizon pour y fonder un foyer. »

Alensil se reprit cependant, comme s’il se rendait compte tout seul qu’il venait de dire quelque chose d’une sentimentalité honteuse et il conclut finalement sur un point qui était certainement un peu plus convenable :

« Et si avant cela je peux rencontrer les peuples des régions de cette Terre, je n’en serais que plus heureux. Voilà pourquoi je me suis rendu en Comtée, à la rencontre de vous autres hobbits. »




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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptySam 3 Oct 2015 - 14:40

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Malgré l'assommant interrogatoire d'Archibald, le jeune Grand-Gens sut répondre et apaiser l'impatiente ardeur du cuisinier de l'Heureux Glouton. S'étant enfin tu pour l'écouter, le Hobbit acquiesça du chef à chacune de ses réponses, tirant consciencieusement sur sa longue pipe et ponctuant, parfois, les paroles du garçon par des « mmh » pensifs. Un petit froncement de sourcil vint accueillir le désir exprimé de l'étranger à propos de fonder un foyer. Pour Archibald, c'était bien là tout l'inverse de ce qu'il souhaitait dans sa vie, et entendre un homme le vouloir lui parut assez bizarre. Enfin, pourquoi pas ? A l'énoncé de sa région natale, le cuisinier avait fouillé dans sa mémoire pour essayer de se rappeler ce qu'était l'Eriador, où se situait cet endroit et quelles coutumes la régissaient. Malheureusement, il ne s'en souvint pas, se rappelant tout juste avoir du lire ce nom, et se dit, dès lors, que ce devait être une région méconnue... A moins que sa bibliothèque ait d'affreuses lacunes en matière de savoir géographique ? Davantage intrigué, il laissa à peine le temps au jeune homme de continuer de manger tranquillement qu'il reprit son assaut interrogatif :

« L'Eriador ? Où est-ce ? »

Il mâchonna l'embout de sa pipe, les sourcils toujours un peu froncés, le regard fixé sur son convive. En voilà une aubaine ! Il allait apprendre réellement plus que ce qu'il savait déjà, ce soir. Quelle joie d'avoir un tel invité, là par le plus grand des hasards, qui allait perturber agréablement sa monotonie quotidienne, son train-train ennuyeux qui devait être, au fond, la raison de son caractère si grognon. Pour ajouter encore plus d'intérêt à ce qu'il disait, le Grand-Gens communiqua ses attentes quant à la rencontre d'autres peuples ; de toute évidence, il voyageait dans le but initial de fonder un foyer, mais il n'était pas frileux en matière d'aventures et de découvertes ! Avec un demi-sourire ravi, Archie pensa que, finalement, il avait du se tromper sur ce gaillard. Il devait être un bon gars pour avoir une telle curiosité, même si la sienne n'était que l'ombre de celle d'Archie. Avec une certaine amertume, cependant, le gérant du restaurant se rendit compte que, contrairement à lui qui prenait réellement la route, lui n'avait, pour ainsi dire, pas quitter les frontières de la Comté... Il avait beau être très curieux et avide de savoirs, il n'avait pas le cran de faire son baluchon et de tout lâcher pour vivre quelque chose de... grand, de fort, de... d'inoubliable. Une aventure, quoi. Il marmonna quelques mots, inintelligibles pour l'invité, grognant sur lui-même et sa couardise. Puis, tout à coup, lui vint une idée. Il pointa vivement le bout de sa pipe vers l'étranger, tel un fin doigt de bois inquisiteur.

« Vous voyagez seul ? Un compagnon, ça vous dirait ? »

La bienséance aurait voulu qu'ils se présentent mutuellement d'abord, qu'ils apprennent à se connaître si telle était leur envie, qu'ils sachent un peu vers quoi ils se lanceraient en crapahutant dans les contrées côte à côte. Sauf que, voilà, ce n'était pas un simple Hobbit qui parlait ainsi, mais Archibald, tout feu tout flamme, incapable d'aucune retenue. Sans même se rendre compte de l'ineptie de sa demande, il enchaîna :

« Je ne suis pas très doué avec une arme, quoique, peut-être avec un poêle, mais... J'ai lu beaucoup de choses. Je connais la Terre du Milieu, ses peuples, et je pense que mon savoir peut être utile. Puis... Vous mangerez bien tous les jours. De plus, j'ai de bonnes économies, nous ne manquerions de rien. »

Malgré son ton bourru, il était aisé de comprendre ce qu'il offrait là au jeune homme et l'ampleur de sa générosité : le fruit d'années de travail, ses petits sous mis de côté jour après jour dans un but qui, en cet instant, venait seulement de se révéler. Pour Archie, ce n'était là qu'un échange de bons services ; le grand garçon saurait assurer ses arrières, le défendre, avait l'expérience du voyage et des bivouacs à la dure, et sûrement un tas d'autres choses qui manquaient cruellement au Hobbit. Lui, en contrepartie, lui offrait une certaine aisance financière et ses connaissances, ainsi que son talent. Équitable, non ?




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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyVen 16 Oct 2015 - 22:55


L'honnêteté est dans le coeur


L’aubergiste avait su surprendre Alensil. D’abord en lui cuisinant un plat absolument succulent à partir de souhaits qu’il réalisa être un peu trop sommaires une fois son assiette sous le nez, ensuite en s’intéressant de plus près à lui et plus particulièrement à son épopée, alors même qu’il pensait que son peuple était supposé être replié sur lui-même et peu intéressé par les histoires d’outre-Brandevin. La curiosité donnait au petit homme un air légèrement frénétique, soudainement avide de tout, et cela fit sourire le jeune homme qui se figura bientôt, dix ou quinze ans auparavant, en train de questionner lui-même les malheureux qui passaient dans la ferme avec le même engouement. Il ne détestait pas parler de ce qu’il avait pu voir ou vivre depusi son départ sur les routes, au contraire, et rencontrer quelqu’un qui avait la même passion que lui pour tout ce qu’il pouvait se passer loin de ses propres terres et les peuples étrangers lui était agréable. Arador, lui, savait déjà tout sur tout et en était presque blasé, comme si tout lui paraissait simple et banal. S’il avait pu apprendre beaucoup à ses côtés, Alensil regrettait qu’il n’eut pas été plus bavard ou plus excité par tout cela afin qu’ils puissent partager davantage.

La question à propos de l’Eriador le laissa interdit quelques instants, avant qu’il ne chercher une définition qui soit appropriée et ne réponde finalement, simplement, en ces termes : «  C’est… Ce sont toutes les terres à l’ouest des monts brumeux et au-dessus du Gondor. La Comtée en est quasiment au centre ! »  
Il savait qu’il y avait certainement derrière tout ça beaucoup plus de subtilité, des royaumes faits et défaits par l’histoire. Une histoire qu’il avait commencé à entrevoir grâce à Arador, mais dont il lui restait encore énormément à apprendre. Cette pensée le ramena en un instant auprès du Roi dùnadan, dont il se demanda ce qu’il était en train de faire pendant ce temps, et, particulièrement, s’il était toujours en Pays de Bree, là où ils s’étaient quittés deux semaines plus tôt. Cependant, il n’eut pas le temps de s’appesantir là-dessus, comme on continuait à le mitrailler de questions.

La dernière interrogation, d’ailleurs, le surprit à nouveau. Un compagnon ? Le hobbit voulait-il parler de lui-même ? Sérieusement ? Pourquoi pas après tout, les histoires qu’il avait eut en tête avant de partir, fut-ce à propos des semi-hommes ou en général, s’étaient jusque-là avérées être erronées pour la plupart, allant de la superstition stupide jusqu’à la simple caricature exagérée. Après tout, si les fées rouge n’existaient pas, alors il était tout à fait possible que les hobbits soient peut-être moins couards que ce que l’on racontait à leur propos.
Alensil n’eut pas le temps de répondre, cependant, que son hôte enchaînait déjà à propos de ce qu’il pourrait ou ne pourrait pas lui apporter en temps que compagnon de voyage, faisant bientôt ouvrir des yeux grands comme des soucoupes au pauvre homme qui l’écoutait évoquer à présent ses économies et se hâta de lui répondre :

«  Mon ami, je n’oserais vous ponctionner d’une seule pièce. Ce n’est pas... »  Il ne savait pas comment dire cela sans offenser la générosité de l’aubergiste, mais il ne pouvait décemment accepter une telle proposition en l’état, sans se sentir pousser les griffes du voleur. «  Enfin, ce ne serait pas correct de ma part de profiter ainsi de vous, surtout si vous vous proposez de cuisiner et apportez votre savoir. »  Toujours trop honnête pour son propre bien, Alensil précisa dès lors : «  Il y a un an de cela, je n’avais encore jamais quitté ma campagne, ma ferme. J’ai beaucoup appris depuis, mais je ne prétend pas à mériter d’être payé pour cela. »

Il n’avait rien d’un mercenaire ou de quelqu’un qui aurait vécu toute sa vie sur les routes ; il avait certes appris à manier sa lame de façon plus convaincante auprès d’Arador mais il n’avait rien d’un grand bretteur non plus et s’il savait se débrouiller pour trouver de la nourriture dans la nature, il se faisait manifestement toujours embobiner par le premier gars venu. D’ailleurs, il préféra mettre en garde Archibald à ce sujet :

«  Je vous déconseille de parler de vos économies à qui que ce soit que vous ne connaîtriez pas bien. Tout le monde n’est pas digne de confiance, vous savez... »

Alensil eut un sourire rassurant à l’égard du hobbit ; il avait eut de la chance de faire une telle proposition à quelqu’un comme lui et non à un des loubards qu’il avait pu croiser à Bree, par exemple. Le pauvre homme y avait en effet fait les frais de la malhonnêteté de certains. Il en avait été blessé et peiné, et ne souhaitait pas que cela arrive à l’aubergiste, s’il devait un jour quitter sa contrée natale (fusse avec lui ou non).



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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptyDim 8 Nov 2015 - 14:40

Une promesse pour de nouveaux horizons
Alensil & Archibald
“Le voyage le plus long est celui qui nous amène au-dedans de nous.” Anonyme

A la réponse du jeune homme sur la situation géographique de l'Eriador, Archie ouvrit de grands yeux, sincèrement éberlué d'entendre que la Comté se trouvait entouré - ou faisait tout simplement partie - de l'Eriador. Comment se pouvait-il qu'il ne sache pas le nom d'une région où la Comté se trouvait ? Se pouvait-il que ses livres ne datent tellement que les noms aient changé, ou que ceux qu'il détenait de recelait que d'informations tronquées, incomplètes, bâclées ou quoi d'autre ? Cette révélation inattendue fit qu'Archibald mâchonna nerveusement sa pipe, y insérant une petite marque de ses molaires. Quelle sensation désagréable de se sentir démunie face au savoir d'autrui, de se rendre compte de sa propre ignorance, et de savoir à quel point elle pouvait être énorme... Il se tut un bon moment, première fois depuis la soirée où il semblait atteint de mutisme soudain, jusqu'à ce que le garçon en face de lui lui bégayait une sorte de refus qui, quoique plein de courtoisie, lui fit monter la moutarde au nez. Il releva un regard sombre sur son vis-à-vis, le laissant cependant achever sa politesse, avant de rétorquer d'un ton cassant :

- Voyons, bougre de petit imbécile, je ne vous propose pas de vous payer ! Je propose un échange de ce que nous possédons, de ce que la nature nous a généreusement offerts ou cruellement dépossédés. Nous nous compléterons, et voilà tout. Il pointa à nouveau le bout de sa pipe qui vint presque frôler le bout du nez du Grand-Gens tant il la secouait, puis éclata d'un grand rire. Ne pensez pas que je nous offrirai chaque nuit dans une auberge de luxe, ça, non ! Je nous empêcherai juste de nous asphyxier mutuellement après un mois sans se laver, ou de ne plus savoir nous reconnaître tant la boue nous recouvrera des pieds à la tête. Ni mourir de faim, sait-on jamais.

L'ultime recommandation du jeune homme lui plut, et il lui décocha un sourire des plus amicaux dont il était capable. Ce qui avait tout l'air d'un rictus goguenard, ce qui pouvait être déroutant pour ceux ne le connaissant pas très bien - le cas d'à peu près beaucoup de personnes, mais celles lui étant normalement proches, par le lien du sang ou par effet de voisinage. Archibald entreprit de bourrer de nouveau sa pipe qu'il avait vidé à force de l'agiter en tout sens puis reprit la parole, d'un ton bien plus posé.

- Merci du conseil. Vous voyez, vous m'êtes déjà utile ! Sans vous, qui sait ce qui aurait pu m'arriver, avec ma naïveté ! Je n'ai tout bonnement jamais quitté la Comté. Je suis certain de faire encore plein de petites erreurs de ce genre. Pensez-vous que celle-ci aurait pu me coûter la vie ? Si tel est le cas, on peut presque dire que vous avez sauvé ma peau. Non ?

Archie eut un regard malicieux. S'il extrapolait largement ce qui venait de se passer, il se savait en raison, quelque part. Il espérait que le garçon verrait les choses de la même manière, car il ne se voyait pas devoir recueillir des refus polis tout le long du voyage. Pour une fois que lui-même se montrait enclin à offrir quelque chose, on allait tout de même pas le rembarrer ! Pris d'une brusque pulsion, d'une soudaine envie de bouger, le cuisinier se leva d'un bond et tendit une main au garçon encore assis, par-dessus son assiette encore à moitié remplie.

- Serrons-nous la pince ! fit-il joyeusement, comme s'il invitait le Grand-Gens à conclure un marché alors que les paroles échangées précédemment ne ressemblaient pas tellement à cela. Je pense ne pas m'être encore présenté, au fait. Je suis Archibald Saglebuc, cuisinier de génie de l'Heureux Glouton !

Autant le dire tout de site, le tableau du personnage de cet Hobbit était déjà totalement révélé. Énergique, tempétueux, autoritaire, et d'une modestie à toutes épreuves...




© Gasmask
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MessageSujet: Re: Une promesse pour de nouveaux horizons    Une promesse pour de nouveaux horizons  EmptySam 5 Déc 2015 - 21:47


Une promesse pour de nouveaux horizons


Alensil se trouvait gêné de la proposition du hobbit qui, si elle était surprenante, lui semblait surtout totalement disproportionnée. Il s’empressa de lui faire comprendre qu’il ne pouvait guère accepter une telle chose, pas en ces termes, et tenta de lui faire comprendre qu’il n’était peut-être pas la personne qu’il pensait, en racontant humblement qu’il n’avait quitté sa ferme que depuis peu et ne méritait pas salaire pour ses services et connaissances (qu’il jugeait assez maigres). Cependant, le hobbit ne sembla pas apprécier son honnêteté s’il en jugeait par le regard noir qui se posait sur lui. En vérité, son interlocuteur le traita même d’imbécile avant de lui rétorquer qu’il ne s’agissait que d’un marché, d’un échange, et non pas de le payer, ni même de lui offrir des nuits à l’auberge chaque soirs. En un sens, cela rassura le jeune homme qui, s’il venait de se faire insulter, pris plutôt bien la chose et se permit même de lui prodiguer un conseil de plus : ne pas s’amuser à évoquer ainsi ses économies à des étrangers. Il avait lui-même fait les frais de la vénalité des humains et se trouvait encore honteux d’avoir perdu la plupart de ses économies, l’argent de sa ferme, de façon proprement idiote… Comme quoi le hobbit n’avait peut-être pas tort quand il s’emportait contre lui.
En tout cas, il fut heureux de voir que sa mise en garde tirait finalement un sourire à son interlocuteur, même s’il était quelque peu effrayant si on y regardait bien. il était cependant bien loin de s’attendre à la suite de son discours. C’est qu’il en avait du bagou, le semi-homme… On ne l’arrêtait plus, semblait-il ! Et en moins d’une minute, voilà qu’il dressait carrément Alensil au rang de sauveur par trois pirouettes arrières, ce qui laissa le pauvre fermier quelque peu pantois. Il bégaya à moitié en réponse, en se demandant comment ils avaient pu en arriver à une telle conclusion. Il avait loupé un truc dans sa démonstration, ou bien ?

« C’est… beaucoup dire. Mais euh, oui, mieux vaut être prudent. »

Son ton était si peu assuré qu’il se retrouvait presque plus à poser la question qu’à donner une affirmation. Mais il n’eut pas le temps de raffermir sa pensée qu’une main se tendait vers lui et qu’il se retrouvait à la serrer. Les hobbits étaient définitivement un peuple étrange… Euh, attendez, ils venaient de se serrer la main pour quoi, là ? Ah, les présentations. oui, bien sûr.

« Oh. Alensil. Valronir. »

Il lui répondit simplement, et glissa un petit sourire doux sur ces mots de présentation. Valronir, c’était le nom de sa ferme. il n’était pas sûr qu’il soit bien censé de continuer à le porter à présent, mais… Même s’il n’était plus au val, il restait une grande partie de lui-même. Il reprit quelques fourchettées joyeuses dans son assiette, avant de finalement relever la tête et lui dire :  

« Je pensais passer quelques jours en Comtée. Visiter, rencontrer les gens... »  Ce qui s’avérait plus délicat que prévu au vu des réactions des habitants, mais… « Après ça, je repars en direction de Bree. Mais je ne peux garantir la suite du voyage. Si je trouve du travail, je m’arrêterais là. »

C’était là sa façon de donner à Archibald son plan de voyage, afin qu’il puisse juger par lui-même si cela lui correspondait à ses désirs ou si ce n’était pas le cas, sans pour autant lui promettre quoi que ce soit. Arriver jusqu’ici depuis le pays de Bree avait été long et il s’était senti bien seul sans Arador. Plus seul qu’il n’aurait voulu l’avouer ; il ne l’avait plus été depuis le décès de sa mère. Être accompagné sur le retour lui paraissait donc être une assez bonne idée, même s’il en savait très peu sur son potentiel compagnon.  



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