› ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hôtes

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Aislinn & Rhaegar.
CE NE SONT PAS LES PIERRES QUI BÂTISSENT LA MAISON, MAIS LES HÔTES
(thème musical)

Dix jours. Dix jours que Rhaegar s'en était allé de sa terre natale pour s'engouffrer dans les royaumes humains. Le voyage n'avait pas été de tout repos, notamment en quittant la Forêt Noire. Après avoir rejoint la Route de l'Est, Rhaegar se dirigea vers l'ouest jusqu'à quitter la frontière de la Forêt Noire. Longer l'Anduin ne lui posa aucun problème, Gaelegrin, son étalon à la robe blanche semblant galoper aussi vite que les flots du Grand Fleuve eux-mêmes. La seule complication majeure de son voyage trouva lieu au moment où l'Elfe se prépara à quitter les Terres Brunes en traversant l'Anduin pour rejoindre le Champ du Celebrant. Il tomba en effet dans une embuscade posée par un groupe de Balchoth. Ceux-ci profitant de leur connaissance du terrain faillirent attraper Rhaegar, qui ne dut son salut qu'à la vitesse de Gaelegrin et à la précision de ses flèches. Laissant une dizaine de cadavres derrière lui, l'Elfe Sylvain ne fut que soulagé de rejoindre le Champ du Celebrant. Si les Balchoth, la Horde Cruelle, avaient élu domicile depuis fort longtemps dans les Terres Brunes, le fait qu'ils s'attaquent ouvertement à un guerrier Elfe inquiétait Rhaegar. Il en toucherait un mot au roi Thranduil dès son retour. Son périple le conduisit ensuite à traverser le grand plateau de l'Est Emnet, où Gaelegrin galopa avec plaisir, les herbes hautes ne le gênant nullement. S'enfonçant dans les Marches de l'Est, Rhaegar traversa ensuite l'Onodló, que les Rohirrim nomment l'Entalluve. Son voyage prit fin lorsqu'enfin, après une journée grise et froide, il aperçu enfin Edoras. Le toit doré de Méduseld ne brillait que d'une pâle lumière, comme s'il ne s'agissait que du reflet de la situation du Rohan. N'ayant que rarement pénétré les villages croisés dans le pays des seigneurs des chevaux, Rhaegar nota toutefois l'insatisfaction du peuple, et notamment son mécontentement envers le roi Fengel, fils de Folcwine. On reprochait au souverain son avidité et son attitude querelleuse, ne se souciant que peu de son peuple, qui sombrait peu à peu dans la pauvreté et la famine, tandis que lui-même vivait confortablement à Edoras. Il s'agissait là d'ailleurs de l'une des principales raisons de la venue de Rhaegar à la capitale du Rohan : Thranduil voulait se tenir au courant de ce qu'il se passait dans ce royaume des Hommes, et Rhaegar appréciant les voyages, ce dernier se retrouvait mué en observateur le temps de cette mission.

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Jetant un regard en direction du ciel gris, Rhaegar pouvait pressentir que les sombres nuages ne tarderaient pas à se vider sur Edoras. Il le sentait dans l'air, et il ne tenait pas à se retrouver à l'extérieur lorsque l'eau se déverserait sur la terre. La nuit tombait peu à peu, l'obscurité gagnant lentement les recoins et les ruelles plus étroites. Les sabots de Gaelegrin claquaient sur la rue pavée, faisant les rares badauds encore à l'extérieur se retourner. En fin connaisseurs de chevaux, les Rohirrim savaient reconnaître en l'animal à la robe blanche une monture d’exception, même si plus fine, moins massive, que les montures habituellement utilisées par les cavaliers du Rohan. En tant qu'Elfe de la Forêt Noire envoyé directement par le Roi Thranduil, le nouveau venu obtiendrait sans l'ombre d'un doute une des plus belles chambres de Méduseld, ainsi que tous les honneurs lui étant dus. Mais le Roi Fengel ignorait tout de la venue de cet "espion", et Rhaegar tenait à rester un voyageur parmi tant d'autres encore un moment. Sa cape grise lui recouvrait le corps, tandis qu'une large capuche ne laissait apparaître que sa tête, ses oreilles cachées par ses cheveux et le fin tissu elfique. Son dernier voyage en Rohan datait de bien des années, et il ignorait le ressentiment des Rohirrim envers les Elfes de la Forêt Noire. A la recherche d'une auberge où s'installer pour la nuit, Rhaegar vaqua quelques minutes dans les rues de la partie basse de la ville, là où le commun du peuple de la capitale vivait. Ne sachant absolument pas où loger, l'Elfe se décida pour une imposante bâtisse à l'air quelque peu délabré, même si les traces de remise en état lui inspiraient quelque confiance. Les fenêtres illuminées suggéraient une bonne activité. Sans réellement savoir pourquoi, Rhaegar décida d'y passer la nuit. Au lieu de s'y rentre directement, le jeune aventurier trouva une écurie à quelques pas de là. Il y confia Gaelegrin à un adolescent aux cheveux de la couleur de la paille, lui faisant bien comprendre que sa monture devait être traitée de la meilleure manière possible. La pièce d'or qu'il lui cala dans la main arracha au garçon d'écurie un rictus de surprise, mais le regard sévère de Rhaegar lui fit comprendre qu'il avait intérêt à bien s'occuper de l'étalon blanc.

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L'intérieur de l'auberge semblait en partie occupé par des voyageurs, à en déduire par les différents accoutrements, même si de nombreux habitants locaux occupaient des places plus proche du bar. Son arrivée n'arracha que quelques regards curieux, et ses cheveux bruns cachant ses oreilles, la venue de Rhaegar ne cause pas plus de remous que ça. Se dirigeant directement vers le bar, l'Elfe n'attendit que quelques minutes avant qu'une femme à l'attitude autoritaire ne vienne à sa rencontre. « Bien le bonsoir. Je cherche un endroit pour la nuit, ainsi qu'un repas chaud. » S'il maîtrisait parfaitement le westron, Rhaegar était conscient d'un léger accent, qui le trahirait bien vite comme un étranger à ces contrées du Rohan. Mais ce n'était pas un problème pour lui.
Codes par Wild Hunger.

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Tu sais ce qu’on dit à propos de l’espoir ? Il n’apporte que le malheur.

La journée de Aislinn avait plutôt mal commencée en effet elle débutait sa journée de travail un problème : aucune livraison n’était encore arrivait. Accusant encore l’intendant de retenir ses barils à la douane il ne lui fallut que très peu de temps pour prendre son manteau et se rendre d’un pas décidé et une mine contrarié à la douane afin de récupérer sa marchandise afin de faire marcher son commerce. Après quelques minutes de marche elle arriva à la douane qui se trouver à quelques minutes de son logis et la première chose qu’elle constata c’est que sa marchandise se trouver à être contrôlé.

N’étant pas en très bon terme avec l’intendant elle lui expliqua clairement ses attente et elle serait même ouverte à un compromis pour récupérer sa marchandise qui était en règle depuis la commande jusqu’à la réception. Aislinn semblait prendre sur elle cherchant à marchander, mais l’individus campa sur ses décisions et confisqua la marchandise devant l’air révolté de la jeune tavernière. Une fois l’intendant repartit elle soudoya le contrôleur et la jeune tavernière récupéra ses barils dans l’après-midi. Elle avait vu sa mère adoptive le faire plus d’une fois et le faire plus d’une fois et sa tutrice lui avait appris que l’argent pouvait tout acheter sauf la loyauté.

Sur le chemin du retour elle flânait sur les comptoirs afin d’acheter les choses qui lui manquaient pour le repas du soir. Elle savait pertinemment que son geste lui attirerait les foudres de l’intendant et du roi comme à chaque fois lorsque la jeune femme résolvait un problème seule sans demander la permission. Parfois elle se demandait si ce n’était pas mieux pour elle d’aller vivre dans un autre village tel que le village de Bree ou le commerce était plus important et libre que celui d’Edoras. Cependant elle ne pouvait pas abandonner lâchement les habitants qui l’avaient accueilli puis élevés depuis l’accident. La jeune femme était sans doute une des rares femmes vivant au Rohan tenant tête au roi avec ses manières et son franc parler.

Sa taverne était tout ce dons elle possédait depuis des années elle s’était efforcé à la remettre en état et accueillir les habitants après une dur journée de labeur ou même les étrangers même si elle était réticente à accueillir les étrangers qu’elle trouvait louche, mais c’était son travail avant tout elle ne choisissait pas ses clients tout comme ils ne choisissaient pas leur hôte. Les heures passèrent rapidement qu’elle remarqua le mauvais temps s’abattre peu à peu au-dessus de la cité, un bon signe selon elle. Elle aida ses employés à préparer le repas du soir après avoir réceptionné ses barils sans rechigner. Elle observa rapidement l'intérieur’ de la taverne se remplir à vue d’œil et les réservations de chambre venant des étrangers augmentaient au fur et à mesure, cela annonçait que la jeune tavernière serait d’excellente humeur.

Elle prit part à diverses conversations venant des habitants critiquant les méthodes du roi, ou alors parlant de son altercation avec l’intendant tous les sujets sensibles pour la jeune femme, mais elle ne cachait pas son franc parlé vis-à-vis des étrangers qui était neutre dans l’histoire. Aislinn n’avait pas remarquait la venue d’un nouveau client, elle prit juste une commande puis elle repartit au comptoir pour la donner à un employé en relevant la tête elle écoutait le jeune homme encapuchonné affichant un simple sourire elle rétorqua d’un air simple :

- Bonsoir, installez-vous je vais de ce pas faire monter vos affaires si vous en avez et le repas sera prêt dans quelques minutes.

Elle accompagna l’individu vers un coin plus calme de la taverne afin d’éviter tout tumulte avec les habitants qui portaient un mauvais œil la venue des étrangers pensant tout simplement qu’il soutenait le roi dans ses actions et ses décisions.

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Le ton de sa voix était simple et amical, même s'il sembla à l'Elfe qu'il y trouvait une emprunte d'autorité qui n'attendait que le bon moment pour surgir. Oui, cette femme n'était pas le genre de femme à se rabaisser et à se retirer devant un homme un peu plus rustre. Et tant mieux, car bien souvent dans ses voyages à travers les royaumes des hommes, Rhaegar voyait la condition des femmes bien inférieure à celle des hommes. Tout le contraire de ce qui se passait dans les royaumes elfiques, où la gente féminine se révélait l'égale du mâle. « Bonsoir, installez-vous je vais de ce pas faire monter vos affaires si vous en avez et le repas sera prêt dans quelques minutes. » Rhaegar acquiesça simplement la tête. La plupart de ses effets de voyage restés accrochés à la selle en cuir de Gaelegrin, dont ses armes. L'Elfe se souvenait d'ailleurs des yeux écarquillés du gamin d'écurie lorsqu'il aperçu la longue lance à la pointe brillante et son bouclier, ainsi que le magnifique arc sylvain et le carquois de flèches. Il n'oserait pas y toucher de toute façon. Rhaegar ne portait sur lui d'un léger baluchon qu'il pouvait bien faire monter à sa chambre. Toutes les choses réellement importantes se trouvait sur lui, notamment les deux dagues jumelles cachées dans son dos par la cape grise qu'il préférait ne pas enlever, même s'il avait rabattu le capuchon en entrant dans l'auberge.

Suivant la serveuse (du moins il pensait qu'il s'agissait de ça), Rhaegar se fit emmener vers en endroit plus éloigné du bar, où l'ambiance s'en trouvait moins tumultueuse, moins bavarde. Ayant sans doute remarqué que l'Elfe n'était pas un natif de la contrée des maîtres des cheveaux, la femme voulait sans doute éviter un quelconque conflit entre les habitués de son auberge et cet inconnu à l'accent différent et à l'accoutrement étrange aux yeux des locaux. Même si en cas de bagarre, personne dans la pièce ne serait sans doute capable de sortir en vie d'un duel avec l'Elfe, versé dans l'entraînement des armes depuis plusieurs vies humaines. Il s'installa donc à une table de coin, taillée dans du bois brut et sombre. Une bougie en cire jaunâtre se consumait lentement, sa lumière orangée attirant les yeux bleus de l'Elfe. « J'ai l'impression que les étrangers ne sont plus les bienvenus en Rohan, ou du moins que quelque chose gronde. » Car lors de sa dernière venue dans ce royaume, le roi Folcwine régnait sur le Rohan en tant que roi aimé de son peuple, attentionné et attentif à ses besoins. Tout le contraire de l'actuel souverain rohirrim, Fengel. « Mais je vous remercie en tout cas de votre accueil, gente dame. Je suis Rhaegar. » Il laissa planer l'interrogation à la fin de sa phrase, espérant en apprendre non seulement plus sur ce qu'elle pensait de sa description de l'ambiance à Edoras, mais également sur son propre nom. Car si l'Elfe avait révélé le sien à cette dame aux cheveux d'or, il espérait également qu'elle lui apprendrait le sien.
Codes par Wild Hunger.

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Tu sais ce qu’on dit à propos de l’espoir ? Il n’apporte que le malheur.

La jeune femme se tenait droit droite ne laissant entrevoir aucune émotion dans son regard, elle s’empressa de mettre la table pour son hôte et elle prit des précautions afin qu’aucun habitant du Rohan ne vienne l’importuner sur la raison de sa venue.

Même si elle-même semblait distraite, Aislinn n’en n’oubliait pas ses bonnes manières et tant que tenancière elle fit en sorte que tout soit prêt quelques minutes après que l’individu prit place. La tenancière était habituée à héberger des étrangers, de plus les étrangers arrivaient en masse sur les terres du Rohan, ce qui signifiait forcément un bon chiffre d’affaire pour sa taverne.

Lorsqu’elle servait son invité, ce dernière lui fit une petite remarque, le genre de chose que tous les étrangers lui faisaient lorsqu’ils s’arrêtaient ici. Pour cela elle répliqua la même chose depuis des semaines toujours avec un air serein :

- Ne le prenez pas mal, mais la plupart des étrangers qui s’aventurent ici soutiennent les mesures draconiennes du Roi. Les étrangers trouvent cela normal qu’un roi s’enrichit de plus en plus sans se soucier de son peuple. Je pense que vous comprenez à présent la raison pour laquelle les citoyens du Rohan ne portent pas vraiment les étrangers dans leur cœur.

Bien que la situation actuelle l’insupporter, Aislinn devait penser avant tout à sa taverne et à ses clients habituels. Elle ne pouvait pas faire grand-chose, si ce n’est de partir pour rejoindre sa tutrice à la grande cité, mais laisser des personnes en détresse n’était pas vraiment dans son tempérament. Si elle venait à partir elle le ferait avec une conscience tranquille, et sans remord. Elle écoutait son invité parler avec un accent qu’elle avait déjà entendu il y a fort longtemps Aislinn rétorqua toujours aussi calme avec un sourire aux lèvres.

- Je ne fais que mon travail, après tous les affaires sont les affaires je ne porte aucun jugement sur les étrangers de plus si ils sont bien élevés. Je me nomme Aislinn, si vous allez voir le Roi je pense qu’il vous parlera de mon sale caractère.

Elle n’avait pas une bonne situation et le Roi ne la portait pas vraiment dans ses bonnes grâces puisqu’elle s’arrangeait toujours pour lui mettre des bâtons dans les roues indirectement. Elle souriait toujours même lorsque tout allé mal comme en ces temps chaotiques, bien qu’elle ait peur Aislinn continuait de sourire. Quelques minutes plus tard, elle hésita quelques minutes pour lui demander par curiosité avec un air innocent :

- Si je peux me permettre une question, j’aimerais savoir pourquoi vous vous êtes aventurés à Edoras ?

» Sonja ∗ Froids sont les mains, les os et les coeurs. Froids sont les voyageurs loin de leurs demeures.
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