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Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]
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 Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]

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MessageSujet: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyMer 5 Nov 2014 - 14:07




Une rencontre inopinée

Le soleil était levé depuis longtemps et je me trouvais encore au lit. Au travers de l'épaisseur de mes oreillers, j'entendais l'agitation extérieure sous forme de bruits de pas et d'interjections sans pouvoir les discerner totalement. Tout me semblait étouffé et lointain, comme si une cloche avait été posée sur moi, comme si tout cela appartenait à un monde lointain, à un rêve. J'essayai de me redresser sur mon séant en m'aidant de mes coudes et échouait lamentablement, m'effondrant sur mes oreillers en poussant un petit grognement. Les couvertures m'oppressaient la poitrine, me clouant à mon lit. Elles étaient lourdes, me donnaient chaud, j'avais si chaud. Pourquoi faisait-il tellement chaud dans ma chambre ? Poussant les couvertures avec les mains, je tentai de me découvrir au maximum, me dégageant de ma prison. Une brise fraîche vint me fouetter le corps, me faisant frisonner. Je ne tardai pas à grelotter dans ma fine chemise de nuit. Pourquoi faisait-il si froid dans ma chambre ? Je tirai les couvertures sous mon menton et restai sans bouger. Je fermai les yeux une seconde pour me reposer, épuisée par mon combat avec mes couvertures. Je ne devrais pas rester au lit si tard, ce n'était pas convenable de traîner ainsi mais j'étais tellement fatiguée.

J'ouvris les yeux, me sentant observée. Ma dame de compagnie était assise à mon chevet sur une chaise qu'elle avait tiré près de moi. Pendant une seconde, je crus desceller de la pitié dans son regard.
Je délirais.
A nouveau, je tentais de me redresser en position assise, vainement. Elle ne fit même pas un geste pour m'aider, se contentant de me fixer avec un regard sévère, celui qu'elle avait quand je faisais quelque chose de la mauvaise façon.

« Je dois me lever. Je dois aider au déjeuner. »

Je combattais l'étrange pesanteur qui s'était emparée de mon corps, mes muscles tremblant sous l'effort. Mon visage était en sueur, sans parler du reste de mon corps. Ma dame de compagnie fit une moue étrange.

« Le déjeuner est déjà passé et vous ne pouvez pas vous lever. Restez couchée. »

Mon père n'allait pas aimer ça. J'étais malade. Sa fille était malade. Est-ce que la fille parfaite pouvait tomber malade ? Lui seul avait la réponse à cette question.
Je ne me souvenais pas de la dernière fois où j'étais tombée malade. Je devais être jeune, trop jeune pour m'en souvenir finalement. Rien que cet effort m'avait épuisé. Je fermais les yeux.
Je crois que je m'endormis mais je n'ai pas rêvé. Mes dents claquaient mais j'avais chaud sous mes couvertures. Tournant lentement la tête, je croisais le regard de ma dame de compagnie. Elle était encore là. Je cru y lire du remord. Je délirais. Alors que j'essayais de repousser mes couvertures, elle posa une main sur mon bras. Sa main était fraîche, je la voulais sur mon front comme autrefois. Clignant des yeux, je chassais ce souvenir étrange qui n'avait jamais eu lieu, pas en ce temps en tout cas. Ma nourrice me manqua tout à coup, elle était tendre. La porte de ma chambre s'ouvrit et laissa entrer un nain. Mon père. Il ne laissait rien transparaître. Aucune pitié, aucune tendresse, aucune inquiétude. Je suis Meruva, sa fille, juste sa fille. Son visage demeura impassible tandis qu'il m'observait, allongée dans mon lit et mes couvertures à moitié repoussée. Il accorda un regard à ma dame de compagnie avant de revenir à moi. Je me sentais honorée de sa présence, presque soulagée. S'il était là, c'est qu'il s'inquiétait pour moi, n'est-ce-pas ? Je divaguais. La fièvre sans nul doute.

« J'ai fait venir quelqu'un. »

Quatre mots. Il avait parlé. Quelqu'un viendrait. Je poussais un soupire avant de me reprendre, mon père était encore là. Son visage n'avait pas changé mais je savais qu'il avait entendu mon soupire. J'espérais qu'il mettrait ça sur le compte de ma fièvre. Sans rien ajouter, il tourna les talons et ferma la porte sans un bruit. Quelqu'un viendrait.
Je fermai les yeux.

Je m'étais encore endormie. Quand j'ouvris les yeux, quelque chose avait changé. A mes côtés, une naine avait pris la place de ma dame de compagnie. Je tournais la tête pour la chercher des yeux, elle n'était jamais loin. Je la connaissais bien, elle attendait sans un mot dans un coin de ma chambre. Je voulais la voir partir, qu'elle me laisse seule avec..
Mon attention se reporta sur la nouvelle tête. Je ne l'avais jamais vu avant. D'un côté, je ne sortais jamais et c'était la première fois que je me trouvais clouée au lit de la sorte. Elle était guérisseuse ? Je sentis une faible pointe de jalousie monter en moi mais j'étais trop faible pour m'en préoccuper. Je lui souris doucement et la saluai d'un mouvement de tête. Voilà, mon père serait content, même malade je conservais mes bonnes manières.
Après un dernier regard à ma dame de compagnie qui ne partirait sans doute pas sans protester et encore moins si j'étais celle qui la chassait, j'essayais encore de me redresser, retenant un petit gémissement pitoyable. Avait-on offert le thé ?

« Pardonnez mes manières,
fis-je d'une voix qui sonnait étrangement à mes oreilles.
Souhaiteriez-vous boire un thé ? »

Ce n'était sans doute pas courant, qu'un malade propose un thé à son médecin mais on pouvait travailler tout en savourant une boisson et puis le thé avait des propriétés curatives quand on le mariait avec les bonnes herbes. Voilà une solution, l'envoyer faire un thé. Elle n'eut pas le temps de l'envoyer faire qu'elle était déjà sortir, ayant visiblement saisit le message, les laissant seules pendant un instant.


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Dernière édition par Meruva le Dim 23 Nov 2014 - 23:50, édité 1 fois
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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyMer 5 Nov 2014 - 22:08















Une rencontre inopinée
~ Meruva & Raeryan ~





Une journée semblable à l’hiver s’était abattue sur Ered Luin, obscure et froide, un temps à rester définitivement chez soi pour profiter d’un feu de cheminée. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas pris le temps d’un tel instant de relaxation, car Raeryan courrait entre son laboratoire et les auscultations, les opérations chirurgicales à la sauvage et les invités surprises. Une vie bien remplie pour un médecin qui gagnait de plus en plus en notoriété ! Elle ne s’en plaignait pas, c’était là le genre de vie qui ne lui apporterait aucun regret lorsque la mort viendrait la chercher. En cette journée frileuse, Raeryan avait eu le temps de soigner une infection virale, de fabriquer quelques remèdes et de passer chez une de ses connaissances pour y récupérer ses nouvelles plantes venues des terres du sud. Sur le chemin elle s’était abandonnée à les détailler comme une enfant naine trop impatiente de découvrir ses nouvelles propriétés. Elle avait hâte de pouvoir les tester, certains de ses remèdes allaient même se voir redoubler d’efficacité.

C’est alors qu’un nain l’intercepta, à peine rentrée chez elle, pour lui demander de venir soigner la fille malade d’un riche marchand dont le nom lui fut très vite familier. A vrai dire il était difficile de ne pas le connaitre, tout comme il lui avait été difficile de ne pas faire le lien avec les familles importantes qui avaient été placés sous ses mains expertes et quelque part elle fut heureuse de savoir que là aussi on se tournait vers elle. En revanche, Raeryan ne faisait pas de distinction entre les familles et leur notoriété lorsqu’il s’agissait d’urgence, qu’elle soit payée plus ailleurs ou non, tout le monde avait le droit d’avoir recours à ses soins et personne ne bénéficiait d’un titre prioritaire sur les autres. Par chance, Raeryan n’avait pas de consultation prévue avant trois quatre heures et pouvait alors suivre ce nain sans craindre des remarques. Elle lui demanda cependant quelques minutes de préparation avant qu’ils ne se mettent en route afin qu’elle emporte tout le matériel nécessaire à une auscultation alors qu’il lui exposait dans la foulée, les quelques symptômes qu’elle avait présenté de manière spontanée. Elle plaçait dans un panier du matériel et quelques plantes qui pourraient la soulager rapidement avant qu’elle ne lui concocte des remèdes plus poussés d’ici le lendemain. Ceci fait et sans plus attendre, la naine emboita le pas derrière son guide après être sortie de chez elle pour se rendre chez sa patiente. Elle ne l’avait jamais vue, ni même aperçue et ne pouvait donc avoir une quelconque idée sur ses antécédents médicaux. Elle devrait faire avec les informations qu’on lui donnerait sans mettre à l’écart le moindre détail, et encore moins le ressenti de la malade.

Le chemin ne fut pas long, il faut dire qu’il avait tellement pressé le pas qu’en quelques dizaines de minutes elle était entrée dans la riche demeure. Pas le temps pour admirer l’architecture et les robes finement brodées des naines présentes, Raeryan retira son capuchon pour saluer comme il se doit le maitre des lieux. C’était un honneur pour elle d’entrer dans une famille aussi respectée, elle ne cherchait cependant pas à faire bonne figure ni perdre du temps sur les compliments car Le plus important pour Raeryan était d’arriver devant sa fille avec la ferme intention de la guérir au plus vite. Après quelques politesses échangées, la guérisseuse entra dans le vif du sujet en demandant le plus d’informations possibles sur son état, de ses activités aussi habituelles qu’inhabituelles jusqu’à ce qui était dans son assiette durant la semaine. Des questions qu’elle poserait sans aucun doute directement à la jeune naine dont le prénom lui fut aussitôt révélé, mais c’était là une manière pour la guérisseuse de ne pas se retrouver avec des témoignages négligés ou même faux venant de la famille et de prescrire un remède inadapté sans chercher plus loin.

Alors les premiers diagnostics furent plus ou moins révélés comme une fièvre manifestement importante qu’ils avaient observé au petit matin et qui avait probablement débuté durant la nuit puisqu’elle avait été dans l’incapacité de se lever et n’avait même pas eu la force de demander de l’aide. Raeryan l’imaginait d’hors et déjà dans un état assez végétatif, clouée au lit avec l’impossibilité de se mouvoir sans éprouver de grosses difficultés. C’était plutôt inattendu puisqu’il n’y avait pas d’épidémie et que les naines nobles ne sont pas légion lorsque l’on se balade à Ered Luin. Quoi qu’il en soit, elle apprenait chaque parcelle des dires de son père et des suivantes avec la plus grande attention et demanda à être conduite vers elle une fois qu’elle jugea avoir assez d’indications. Mais avant qu’on l’y emmène, le marchand haussa la voix, humble et sévère, avec toute l’influence que lui donnait son rang de la guérir le plus tôt possible sans oublier qu’elle ne soit touchée par aucune séquelle visible... Ce à quoi Raeryan ne répondit pas grand-chose, si ce n’est par un vif hochement de la tête mais sans en penser moins. Inutile débattre là-dessus, il y a certaines personnes qui peuvent concevoir parfaitement qu’un guérisseur n’est pas magicien et d’autres qui ont un peu plus de mal. Cela n’empêcherait néanmoins pas Raeryan de donner de toute sa personne pour aider sa fille mais elle ne désirait pas s’aventurer sur ce terrain là. Elle fut ensuite conduite à la chambre de la naine, où l’on lui ouvrit les portes après d’autres mots d’encouragement glissés de la part des suivantes cette fois-ci.

En entrant d’un pas pressé, la naine se débarrassa immédiatement de sa cape en velours rouge pour la poser sur une chaise. Son regard était posé dès le début sur sa patiente qui dormait probablement depuis un moment comme elle l’avait prédit. La lourdeur de l’ambiance était bien caractéristique d’une mauvaise maladie, d’ici même elle pouvait clairement constater la pâleur de sa peau sous l’effet de l’activité de son corps. Raeryan voyait des malades tous les jours, du plus grave au simple rhume, mais même pour un rhume elle ne négligeait aucun détail et ne sautait aucune des étapes d’auscultation. Tout cela avait d’ailleurs commencé au moment où son père lui avait exposé les symptômes constatés, avant qu’elle n’entre dans la chambre. Raeryan se listait une dernière fois les paroles du nain alors qu’elle approcha à pas discrets vers la malade. Elle prit d’abord place sur la chaise placée à son chevet, posa son panier à ses pieds et glissa délicatement sa main vers le poignet de la jeune naine afin d’y percevoir son pouls. Comme elle s’y était attendue, il était anormalement élevé et ça ne devait pas l’aider à y voir clair.

Contrairement à la dame de compagnie qui l’observait d’un œil inquiet, Raeryan n’avait nullement d’expression qui la prenait en pitié. Ça ne servait à rien et puis ça n’aidait pas forcément les malades de voir leur entourage les regarder avec cet air décourageant. La guérisseuse optait toujours pour un comportement optimiste et sérieux sans être brusque. Elle tentait par tous les moyens de garder le sourire et de leur expliquer clairement leur état en temps réel tout en restant la plus professionnelle possible. Allez donc tenter de rester fort lorsqu’on la fait venir en urgence pour une flèche plantée en plein sur un point vital…Raeryan en avait vu de tellement graves qu’elle avait fini par ne plus rien laisser transparaitre. Meruva n’avait pas été souvent malade d’après ce qu’on lui avait révélé, Raeryan allait devoir faire en sorte de ne pas l’effrayer et la mettre à l’aise pour que tout se passe bien. En attendant, elle pouvait se baisser vers son panier afin d’en sortir les premiers instruments d’auscultation. Mais c’est au moment où elle se pencha que le frottement des draps attira son attention ; Meruva était réveillée, elle l’avait probablement déjà remarquée et la naine ne tarda pas à se relever pour qu’elle ne se pose pas trop de questions sur sa personne et sa présence ici – même si elle devait déjà s’en douter. Un doux sourire étira les lèvres de la guérisseuse alors que sa patiente tentait tant bien que mal de lui adresser le même en lui proposant un peu de thé. Une délicate attention qui témoignait d’un caractère généreux. Elle avait en effet peu l’habitude de recevoir de telles politesses de la part d’un malade cloué au lit avec une forte fièvre. En général, les malades pensent surtout à leur état plutôt qu’au confort du médecin…Raeryan appréciait alors grandement ce geste mais allait décliner sans hésitations, préférant s’occuper d’elle plutôt que de siroter tranquillement un thé. la dame de compagnie ne l’entendit pas autrement puisqu’elle s’en alla sur le champ, certainement en réaction à la proposition de sa patiente et ne laissa pas le temps à la concernée de donner son avis. Bon… Au moins elle cesserait de la dévisager et Meruva pourrait répondre à ses questions sans craindre d’aller trop loin dans les détails à l’oreille de la suivante. Raeryan adressa un nouveau sourire rassurant à sa patiente, posant tout matériel qu’elle avait dans les mains dans le but de se présenter convenablement en ayant au préalable incliné la tête en signe de respect.

« Je suis Raeryan, la guérisseuse. Votre père m’a faitevenir pour que je m’occupe de vous...Je vais donc rester un moment à vos côtés aujourd'hui ! »

La naine marqua un temps de pause, le temps que sa petiente assimile la nouvelle et qu’elle ne se sente donc pas obligée de l’accueillir comme une invité importante avec toutes les manières que son rang devait exiger. Les précisions apportées étaient aussi là pour qu’elle s’attende à faire quelques efforts physiques et aussi qu’elle réponde à ses questions de la manière la plus précise possible.

« Avez-vous mal autre part Meruva ? Comment était votre sommeil cette nuit ?»

La guérisseuse plongea à nouveau sa main dans son panier afin d’en sortir une solution aseptisante aux huiles essentielles qu’elle appliqua sur ses mains avant de procéder aux manipulations. Puis, pour un premier contact avec la maladie, elle posa sa main sur le front de la naine afin de se rendre déjà compte de l’intensité de la température et diriger d’entrée ses pronostics. Son épiderme semblait brûler sous la chaleur de son corps, et elle pouvait parfaitement déceler le contraste de température avec la sienne. Elle remarqua aussi l’état de sueur de son front dû au fait que son corps tentait par tous les moyens d’évacuer la chaleur, ce qui était plutôt bon signe et témoignait de l’activité de ses anticorps. D’ailleurs elle se permit de la découvrir un peu, même si cela allait faire frissonner, elle ne devait pas faire monter d’avantage la température avec de lourdes couettes. Raeryan avait toute son attention sur la naine et ne se détacherait pas d’elle jusqu’à ce qu’elle soit sure de son diagnostic. Dès à présent, il fallait savoir si la fièvre était isolée ou bien si elle était la cause d’une infection.








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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyMar 11 Nov 2014 - 14:07




Une rencontre inopinée

Une chose bien étrange que de rester alité, cloué par la fièvre. C’est à ce moment bien précis que l’on réalise toute l’étendue du poids de notre corps, cette masse que nous bougeons sans trop de difficultés habituellement semble se liguer contre nous. Il vous faut vous y prendre à plusieurs fois avant de réussir un mouvement simple et cela vous demande beaucoup d’effort, autant physique que psychologique. La fièvre est un combat de chaque instant pendant lequel vous combattez autant votre état que la maladie. Je détestais me sentir comme ça, impuissante. Une boule se forma dans ma gorge et je déglutis avec peine pour la faire redescendre, je ne pouvais pas céder à l’angoisse aujourd’hui mais elle menaçait de me submerger comme redoublant de force face à ma nouvelle condition.
Je dormais beaucoup, rêvais tout autant, à croire que mon esprit cherchait à me dire quelque chose mais je n’arrivais à faire le point dessus. Chaque fois que je me réveillais, je me sentais encore plus fatiguée que quand je m’abandonnais à ce sommeil, comme assommée. Je luttais contre les rêves qui m’assaillaient comme autant de cauchemar troublant mon sommeil. J’avais fermé les yeux et avais aussitôt sombré, toujours aussi épuisée. Ma nourrice, sa famille, mes camarades de jeu, nos courses effrénées dans les couloirs, tout était remonté à la surface de mon esprit alors que j’étais à nouveau une toute jeune naine l’espace d’un rêve. J’aurais dû être apaisée mais je n’arrêtais pas de hurler dans ma tête, tentant de faire entendre raison à mon moi d’antan, lui faire comprendre son erreur. Je craignais ce qui allait arriver, je savais que mon père n’allait pas apprécier et comme s’il avait entendu mes pensées, il avait surgit. Je vis ma nourrice disparaître, tirée en arrière, arrachée à la jeune naine que j’étais. Mon père me surplombait de toute sa hauteur avec un visage vide d’expression comme il avait l’habitude de me regarder. Il ne ressentait rien pour moi, ni amour, ni compassion.
Mes yeux s’ouvrirent en grand, frappée par ce cauchemar qui n’étais pourtant qu’un souvenir lointain, enfouis en moi. Je n’eus cependant pas l’occasion d’y penser plus avant que mes yeux rencontrèrent le visage d’une naine.
Je me trompais.
Elle ne me disait rien mais je savais d’instinct qui elle était. La guérisseuse était une naine plus âgée que moi. Je pouvais conclure qu’elle avait de l’expérience et qu’elle savait ce qu’elle faisait mais je n’arrivais cependant pas à lui faire confiance. Je savais que je pouvais faire confiance à mon père dans tous les cas. S’il l’avait fait chercher, c’était la meilleure dans sa profession. Je pus alors me laisser légèrement aller, mais pas totalement. Sa proximité était à la fois gênante et rassurante. Personne n’avait été aussi proche de moi physiquement, en dehors de ma Dame de Compagnie qui m’aidait parfois à m’habiller et me coiffer. Il y avait longtemps que je n’avais eu de contact avec d’autres nains, malgré moi je repensai à ma dernière sortie, faisant le lien avec mon état. Je soupirais profondément mais peinai à reprendre mon souffle, soudainement prise d’une quinte de toux. Fermant les yeux, je me concentrai, prenant de petites bouffées d’air à la fois afin de ne pas réveiller le chat qui s’était installé au fond de ma gorge. J’avais commencé à tousser un peu la veille sans m’en inquiéter outre mesure, bien mal m’en avait pris apparemment.
La naine se présenta à moi et je lui rendis son salue en inclinant ma tête à mon tour. Elle se mit à me tourner légèrement et je sentais une raideur dans ma nuque mais je n’en montrai rien, faisant tout mon possible pour ne pas laisser mon sourire faiblir.

« Je vous remercie de vous être dérangée pour venir à mon chevet. Je me prénomme Meruva, fille de Dirgion. »

Mon sourire était un peu crispé et je m’en fustigeais mentalement, consciente du mauvais effet que cela provoquait. Je gardais cependant la tête haute, bien déterminée à ne pas me laisser aller à cette fièvre. Je ne savais trop comment se déroulait une auscultation, c’était ma première, pour autant que je m’en souvenais. Aussitôt, l’image d’une main sur mon front s’imposa à nouveau à moi mais je la chassais pour me concentrer sur la guérisseuse. Mon esprit était suffisamment embrumé pour que je me laisse aller à des divagations. La naine commença à me poser des questions auxquelles je répondis de mon mieux. Les lèvres pincées, je secouais la tête en signe de dénégation, fermant les yeux en ressentant à nouveau cette raideur dans ma nuque.

« J’ai mal partout. »

Je lâchai cet aveux à contrecœur, dans un murmure à peine audible, honteuse de ma faiblesse mais je ne pouvais pas me mentir et lui mentir ne m’aurait fait aucun bien, elle était là pour m’aider. J’avais mal partout, ressentant des courbatures dans l’ensemble du corps. Jamais je n’avais ressentis ça à ce point même si cette douleur ne m’était pas inconnue, elle suivait surtout un effort que je n’avais pas l’habitude de faire, ce qui était plutôt rare. Et puis il y avait ce marteau qui cognait dans mon crâne, comme pour sortir. Je fermais les yeux une seconde pour chasser les larmes qui menaçaient de monter.
J’étais faible, inutile et idiote.
Je réfléchis une seconde. Je ne me souvenais pas de ma nuit, mes souvenirs s’arrêtant à mon réveil plus tôt. Ma Dame de Compagnie entra avec un plateau qu’elle posa sur le guéridon près de mon lit avant de se retirer un peu sur le côté. Les sourcils froncés, je n’avais pas les idées claires. Mon attention se porta sur elle et je lui demandai alors.

« Wirma, peux-tu nous dire ce qu’il s’est passé cette nuit ? »

Après un bref coup va-et-vient entre la guérisseuse et moi-même pendant lequel elle semblait réfléchir, elle finit par se décider. J’avais fait exprès de parler de “nous”, qu’elle comprenne que je ne souhaitais pas omettre de détails.

« J’ai été réveillée par les gémissements de ma dame. Quand je suis venue voir ce qu’il en retournait, elle se débattait dans ses draps. Ils étaient sens dessus-dessous. J’ai posé ma main sur son front et elle était brûlante de fièvre mais Monsieur a refusé d’appeler un médecin. »

Elle avait articulé cette dernière phrase sans desserrer les mâchoires, c’était la première fois que je percevais comme de la culpabilité chez elle mais cela n’avait pourtant rien de surprenant venant de mon père.

« Je me sentais lasse hier soir et j’avais froid, je cherchais la chaleur de mon lit et suis donc allée me coucher sans prendre le temps de faire de la broderie. Ces derniers jours ont été fort en émotion. »

Ajoutais-je à son témoignage. Je soupirais à nouveau.
Le contact avec les mains de la guérisseuse me fit sursauter, je fus alors prise d’un long frisson. J’étais extrêmement mal à l’aise, peu habituée à se genre de contact mais je fis de mon mieux pour ne pas protester et le cacher, même si mes poils hérissés en disait long. Inspirant et expirant profondément, heureuse de ne pas être prise par une nouvelle quinte de toux, je tentais de mon mieux de m’abandonner à sa main sur mon front, les yeux fermés à cause des effluves des huiles qui me piquaient les yeux et dont elle avait imprégné ses mains. La même image m’assaillit à nouveau, me faisant tressaillir. Ce n’est pas le moment, songeais-je mais ma nourrice avait imprégné mon esprit aussi sûrement que ces huiles imprégnaient maintenant mon front.
Être découverte me fit frissonner avec force. Tremblante, j’enserrais mes bras autour de moi pour me réchauffer, désireuse de tirer mes couvertures sur moi mais elle savait ce qu’elle faisait. Le contraste entre la sueur qui coulait sur mon front ainsi que le long de mon échine et les frissons qui secouaient mon corps crispé était fatiguant. Une torpeur me saisit à nouveau mais je fis de mon mieux pour lutter contre elle. Alors désignant la théière fraîchement posée à nos côtés, je l’invitai à se servir. J’avais moi-même une grande envie de boisson chaude pour me réchauffer et me désaltérer par la même occasion, la fièvre puisant directement dans mes ressources en eau.


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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyLun 17 Nov 2014 - 10:14















Une rencontre inopinée
~ Meruva & Raeryan ~





Meruva avait tout de la jeune naine agréable et bien élevée. Et malgré son état, elle avait trouvé la force de se présenter. C’était admirable et attendrissant car rares sont ses patients qui se présentent d’eux-mêmes. Raeryan lui adressa alors un joli sourire, consciente que cela ne devait pas être facile pour elle de faire confiance à une inconnue, médecin ou pas…Cependant, elle avait l’habitude de ce genre de situation, et elle restait confiante quant au déroulement de la suite puisque ses longues années d’expérience avait pu lui permettre d’apprendre à mettre les gens à l’aise sans qu’ils éprouvent la moindre culpabilité à leur sort. Un médecin c’est une personne envers qui rien ne doit être tabou, tout doit pouvoir se discuter et aucun problème ne doit être considéré à la légère sans pour autant être affolant. Alors, lorsque Meruva avoua avoir mal partout, Raeryan ne lui répondit pas, et hocha la tête, tout à fait compréhensive face à son mal-être puisque c’était tout à fait normal qu’elle ressente ce type de douleur. Elle avait l’air de s’en vouloir, remarquant la petite mine de la jeune naine certainement submergée de mauvaises pensées.  Elle ne devait pas tomber malade souvent, et comme cette fièvre semblait être arrivée d’un seul coup, elle ne devait pas comprendre ce qu’il lui arrivait. C’était une raison de plus pour Raeryan de la traiter avec le plus de précision afin de la soulager le plus rapidement possible. Ce simple témoignage lui permettait alors de cibler un peu plus le problème et de voir qu’il s’agissait vraiment d’une infection.

Mais ça ne s’arrêtait pas là, car désireuse d’aider la guérisseuse, Meruva demanda le témoignage de sa dame de compagnie qui s’empressa de lui décrire son état durant la nuit. Elle avait montré des troubles très distinctifs et très caractéristiques d’une maladie assez coriace et non sans danger si celle-ci n’était pas traitée sérieusement. La jeune naine avait manifestement passé une sale nuit et son père n’avait pas fait en sorte que cela s’améliore. D’ailleurs, à l’entente de ce dernier aveu, Raeryan fronça les sourcils, grimaçant face à ce manque de responsabilité et d’intérêt pour sa fille qui se serait sans doute sentie mieux à ce moment là si elle avait pu intervenir avant - sans oublier le fait qu’elle avait sans doute contaminé d’autres personnes. D’ailleurs la suivante allait y passer aussi dans les quelques jours qui arriveraient. Résultat, la pauvre Meruva allait couvrir cette fièvre pendant encore un moment puisque la maladie était déjà bien installée et Wirma allait être dans l’incapacité de veiller sur elle une fois les premiers symptômes apparents sous peine d’aggraver son cas. Elle n’en fit pas le moindre commentaire mais son expression en disait déjà bien long sur ses pensées. Raeryan soupira discrètement, détournant son regard de la suivante dans le but de reporter son attention sur Meruva qui lui expliquait à son tour ses impressions de la veille. La jeune naine avait eu le bon geste de ne pas trop se surmener et avait préféré finir sa soirée à se reposer plutôt qu’insister. La guérisseuse hocha la tête positivement en épongeant le front de la jeune naine d’un linge propre, elle s’empressa de la rassurer sur le réflexe qu’elle avait eu.

« Vous avez bien fait. » Souffla t-elle.

Raeryan tira une des couvertures pour recouvrir la jeune naine après avoir remarqué les quelques frissons qui persistaient. Si elle ne voulait pas augmenter la température de son corps, le but n’était pas non plus de la mettre en hypothermie et puisqu’elle semblait avoir réellement froid, il lui fallait trouver le juste milieu pour la garder à une température raisonnable. Lorsque Wirma apporta le thé qui semblait lui être destiné, la guérisseuse s’empressa de le poser sur la table de nuit de la jeune naine en y ajoutant quelques feuilles médicinales. Le temps que celles-ci infusent, la guérisseuse continua de l’ausculter pendant de longues minutes en lui demandant de faire un dernier petit effort pour elle afin qu’elle puisse faire son diagnostic. Elle devait écouter les battements de son cœur et l’état de ses poumons, ses bronches alors qu’elle l’aiderait à y voir plus clair soit en respirant assez fort soit en toussant volontairement. Et alors le diagnostic se fit plus évident ; Elle allait se sentir d’avantage encombrée dans les heures qui allaient suivre, et la fatigue qu’elle éprouvait allait persister durant quelques jours sans compter d’autres symptômes qui allaient sans doute apparaître suivant son évolution…Quoi qu’il en soit sur le long terme elle était assez optimiste en partant du principe qu’elle arrivait juste à temps. En résumé, elle avait intérêt à veiller sur elle pour que ça ne se transforme pas en une maladie plus grave.

Ceci fait, il était temps de passer à l’action.

« Ça va aller Meruva, je vais m’occuper de vous et ça s’améliorera bien vite!! »

Mais d’abord elle devait se débarrasser de la suivante, aussi soucieuse soit-elle au sujet de sa dame. Parce qu’elle ne souhaitait pas être observée avec autant d’insistance car cela émanait de mauvaises ondes qui seraient aussi désagréables pour elle que pour Meruva. Depuis le début elle pouvait les ressentir, c’était absolument irritant et déplaisant… Hors elle pouvait se passer de regards interrogateurs et sa patiente avait dû voir assez de pitié dans le regard de son entourage pour en supporter d’avantage…La guérisseuse se leva, le sourire aux lèvres alors qu’elle poussa littéralement la suivante hors de la chambre sans pour autant être offensante puisqu’elle avait encore besoin de son aide.

« Pouvez-vous m’apporter de l’eau bouillante s’il vous plait ? N’entrez pas sans mon accord, j’ai besoin de calme, d’accord ?  »

Sans attendre le moindre commentaire de la naine, Raeryan ferma la porte et retourna au chevet de la malade. Elle posa sa main sur la joue brûlante de cette dernière, lui offrant un regard bienveillant avant de lui expliquer de quelle manière allait se dérouler la suite.

« Je vais vous demander de vous mettre sur le ventre, je vais appliquer un remède sur votre dos qui va beaucoup  vous soulager. »

La guérisseuse se retourna pour préparer le terrain le temps que Meruva s’exécute. Puis, elle entreprit d’appliquer un onguent spécifique sur le dos de sa patiente avec de délicats mouvements d’effleurages. Les vertus de ce baume permettraient non seulement de calmer ses douleurs aussi bien musculaires que de faire baisser la fièvre, mais elle avait également choisi de l’appliquer sur le dos pour soulager sa toux alors que celui-ci allait traiter ses bronches, stimuler son système immunitaire et bloquer l'accès au cerveau la sensation de douleur. Les ingrédients la composant allaient également lui procurer une sensation de chaleur qui contribuerait à son bien-être. C’était un travail de précision, qui exigeait des connaissances absolues sur le fonctionnement et la composition d’un corps pour ne pas lui faire mal, bien au contraire car ça allait lui permettre de détendre ses cervicales crispées. Ce nœud ne semblait pas être dû à la fièvre mais à un stress récurent au vu de l’importance de celui-ci. Aussi Raeryan fit en sorte d’être le plus efficace possible, faisant à la fois pression sur quelques endroits tout en lissant doucement et ce, jusqu’à ce qu’elle sente les muscles de sa patiente se relâcher sous ses doigts. De longues minutes s’écoulèrent tandis que Raeryan restait concentrée sur la respiration de Meruva pour effectuer enfin les derniers mouvements. Là, elle la laissa un instant après l’avoir soigneusement recouverte de ses vêtements et d’une couverture.

La suivante devait alors se tenir à ce moment là derrière la porte. Elle n’avait pas encore frappé que Raeryan ouvrit celle-ci pour prendre la bassine d’eau bouillante qu’elle lui apportait comme convenu. Elle lui glissa un discret « merci, allez vous reposer maintenant. » accompagné d’un mouvement de tête avant de fermer à nouveau la porte sans lui laisser la permission d’entrer. Elle se devait de lui faire confiance car Raeryan veillait toujours de manière dévouée sur ses patients, quitte à y passer la nuit. A pas légers elle se dirigea vers une table qui se trouvait non loin du lit de Meruva afin d’y déposer la bassine. La guérisseuse extirpa le semblant de laboratoire qu’elle avait ramené avec elle : fioles, plantes, outils divers, pour débuter ses médicaments en surveillant Meruva par quelques coups d’œil. La préparation allait être assez longue, elle avait le temps devant elle pour souffler un peu.

« Vous pourrez boire le thé dès qu’il sera moins chaud. Sinon restez tranquille et relaxez-vous, je reste là ! »







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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyDim 23 Nov 2014 - 23:50




Une rencontre inopinée

Être en compagnie d'une personne qui s'inquiète pour vous, qui vous regarde avec un air doux et attentionné, qui est là pour vous, jamais encore je n'avais éprouvé un tel sentiment, comme si j'importais réellement. On était là pour moi, pour ma santé et malgré tout le baume que cela appliquait sur mon cœur, une partie de moi culpabilisait. La guérisseuse avait fait le déplacement pour moi alors que d’autres patients attendaient ses soins, des personnes bien plus mal en point que moi, en cela j’en étais sûre. Plus les minutes passaient et plus je m’en voulais. J’étais faible, incapable, un fardeau pour les miens, je savais d’avance l’expression que revêtirait mon père. Alors je fis la seule chose dont j’étais capable en mon état. Je me comportais comme la fille de Dirgion, Meruva. Je fis de mon mieux pour alléger le poids que je représentais en donnant le plus de détails possible sur ma situation et ce malgré toute la gène que cela me procurait. De toute mes forces, je luttai, je viendrais à bout de cette maladie.

Une certitude m’habitait. Malade je l’avais été. Autrefois. Il y a longtemps. Ma nourrice était encore là, seule présence féminine m’apportant un peu de réconfort à une époque. Elle m’avait maternée, soignée, son absence formait un trou béant dans ma poitrine, un trou que je ne remarquais que maintenant. J’aurais cru que l’absence de mère m’aurait davantage marqué mais ne l’ayant jamais connue, elle ne pouvait réellement me manquer.
Certes, j’avais été malade mais qui se souvient d’une maladie infantile ? Qui se souvient de la souffrance de son enfance quand elle a été apaisée par une main aimante et rassurante ? Mis à part ce souvenir ancien d’une main fraîche se posant sur mon front en sueur, faisant écho à celle de la guérisseuse, je n’avais pas souvenir d’avoir été un jour malade, quand bien même j’aurais dû l’être. En 96 ans, mes sorties avaient été fort limitées. Mais il y avait eu une époque où je sortais tous les jours pour m’amuser, du temps où mon père était absent pour affaire, ce temps que j’eus passé chez ma nourrice. J’avais pu profiter de plusieurs mois de jeunesse mais j’en gardais très peu de souvenir, seul restait ce sentiment de faute et la peine que je ressentis au retour de mon père. J’avais connu la liberté et elle m’avait été arrachée. On ne se languit pas de quelque chose que l’on ne connait pas.

Tout en restant concentrée sur la naine à mon chevet, mon esprit cherchait la cause de tout cela. Qui tombait malade aussi brusquement que moi ? Mon corps me faisait tellement souffrir que pendant un court instant, je craignais le pire. Allais-je mourir ? Mais ce n’était pas la chose qui m’effrayait le plus, la mort n’étant qu’une délivrance. Allais-je manquer à quelqu’un ? Mon cœur se serra à la réponse pourtant évidente. Je ne manquerais à personne. Qui me connaissait ? Nos rares domestiques ? Cette guérisseuse dont je venais de faire la connaissance ? Mon père ? Je savais qu’aucun ne pleurerait ma perte et pourtant, je répugnais à m’abandonner. Le vide de mon cœur s’élargit un peu plus face à cette réalité mais je n’allais pas sombrer. Je garderais la tête haute, dus-je mourir.
L’expression de la naine ne disait rien qui vaille. Rien qui ne puisse me conforter dans mon impression cela dit mais elle ne m’offrait pas plus de réponse. Je ne m’attardai cependant pas sur son expression, détestant dévisager les gens. Ce n’était pas digne d’une dame de toute manière. Reportant mon attention sur ses mains qui s’affairaient, j’étais obnubilée par ses doigts, sa dextérité. Bien que plus âgée que moi, elle avait l’air encore jeune, comme dans la fleur de l’âge. Ses longs cheveux bruns étaient magnifiques, son regard volontaire, ses mains douces mais ses gestes fermes et appuyés. Il n’y avait aucun doute, elle savait ce qu’elle faisait. Je me surpris à me demander si elle était mariée mais aucun signe ne le trahissait et je chassai bien vite cette question indécente de mon esprit enflammé. La fièvre me montait à la tête, voilà que je me sentais concernée par des choses qui ne me regardaient pas.

Tandis que je frissonnais, elle remonta la couverture sur moi. Une simple couverture me semblait peser une tonne, comme un roc. Mon corps se réchauffa instantanément et je cessai de grelotter. Je n’allais pas tarder à avoir chaud mais peu m’importait, je n’avais plus froid. Je respirai profondément plusieurs fois tandis qu’elle écoutait ma respiration, luttant contre une quinte de toux bien décidée à s’inviter. Je serrai les dents tout en respirant par le nez, profondément. Je sentais mon cœur battre violemment dans ma poitrine, accentuant la douleur entre mes côtes. J’étais presque sûre que le fait de souffrir faisait parti du processus de guérison, de la même manière que tomber malade faisait parti du processus d’immunisation. Une fois où j’avais été dehors -en dehors de mes appartements- j’avais entendu des naines discuter entre elles de leurs enfants respectifs en mentionnant une maladie d’enfant, disant que maintenant qu’ils l’avaient eu, ils n’avaient plus rien à en craindre, une maladie que l’on attrape qu’une fois.
Le fait de rester cantonner à mes appartements devaient donc jouer avec mon état. J’eus tout à coup l’impression d’avoir joué avec ma vie. Mon besoin de liberté se disputait à ma survie. Une bouffée d’angoisse surgit en moi, déferlant pour venir se briser brutalement contre ma cage thoracique. J’en eus le souffle coupé et ce fut le moment que choisi une quinte de toux pour me secouer. Je repris très difficilement mon souffle, me persuadant de ne pas céder à ma claustrophobie. J’étais entre de bonnes mains, j’allais me remettre de ce mal et pouvoir faire bonne figure face à mon père.

Épuisée, je m’appuyais contre mes oreillers, glissant sous mes couvertures. Wirma avait été envoyée chercher de l’eau chaude et j’en fus reconnaissante. La voir là, me regardant avec cette expression étrange mêlant pitié et culpabilité me déstabilisait et je n’avais que plus de mal à me détendre. Je souris faiblement en voyant ma suivante littéralement mise à la porte de ma chambre en songeant que je me souviendrais longtemps de ce moment, pour pouvoir me repasser son expression outrée dans les temps difficiles ou quand elle me porterait sur les nerfs. Au moins était-elle suffisamment bien éduquée pour obéir à la guérisseuse mais je ne doutais pas que le moindre prétexte serait bon à revenir dans ma chambre.
La tache que l’on me confia me sembla démesurée. Je n’arrivais déjà pas à me débarrasser de mes couvertures alors me tourner sur le ventre me semblait être une mission impossible. Mais j’étais bien déterminée à ne pas être un fardeau et puisant dans mes forces disponibles, je me roulais sur le ventre en expirant bruyamment, la tête entre les oreilles. Je sursautais, bondissant presque de mon lit quand je sentis ses mains sur mon dos. Le contact de ses mains sur mon front et mon poignet avait déjà été une expérience nouvelle pour moi alors celui de ses mains sur mon dos.. Après un petit moment, je finis par me détendre, m’abandonnant à son massage, l’absence de ma dame de compagnie aidant beaucoup.

Je me réveillais soudainement en entendant la porte se refermer, levant la tête pour voir où j’étais. Je m’étais assoupie légèrement pendant mon traitement et ce n’était que ma suivante qui apportait l’eau. Reposant la tête sur mes oreillers, je fermais les yeux pour me reposer, luttant imperceptiblement contre la somnolence qui m’assaillait de nouveau. J’avais un thé à boire, j’avais terriblement soif. Un paupière entrouverte et l’autre fermée, je regardais Raeryan sans la voir et je finis par totalement m’assoupir.

Un bruit retentit. Je soupirais bruyamment, dérangée dans mon repos pourtant bien mérité à la vue des événements. Je tendis l’oreille avant de réaliser qu’on frappait à ma porte. J’ouvris un œil, puis l’autre, éblouie par la lueur sur mon chevet. Cherchant des yeux la guérisseuse, craignant soudainement qu’elle ne soit déjà partie sans que j’ai pu la remercier, je la trouvai se dirigeant vers la porte. Wirma était venue m’informer de quelque chose apparemment mais qu’ait pu être plus important que l’ordre de la guérisseuse de ne pas la déranger. Je me redressais sur un coude en attendant qu’on lui ouvre, curieuse d’en savoir plus.


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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
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♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
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— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyLun 24 Nov 2014 - 21:39















Une rencontre inopinée
~ Meruva & Raeryan ~





Pas moins de huit remèdes, c’est ce que Raeryan venait de finir de préparer dans le silence le plus total de la chambre de Meruva. Ils étaient tous dosés de manière différente et précis, tous pour un jour à un moment spécifique et dont leurs consignes étaient désormais strictement décrites sur un parchemin qu’elle avait rempli le plus clairement possible, adressé à la suivante. Cette dernière aurait désormais la jeune naine à responsabilité pour qu’elle soit soignée correctement en dehors des futures visites de Raeryan. Un regard par-dessus son épaule, Meruva semblait dormir à points fermés et certainement plus paisiblement que cette nuit. La guérisseuse maîtrisait parfaitement la situation et savait que ça irait de mieux en mieux dès le moment où elle ouvrirait les yeux puisqu’il s’agissait là d’un sommeil réparateur. Le baume appliqué sur sa peau avait des bénéfices à long terme et agirait tant qu’il restait présent en fine couche sur son dos, elle assurait ainsi son confort.

De quoi réjouir la guérisseuse, n’est-ce pas ?

Ho non; La naine restait tout de même pensive, se remémorant les paroles du père de sa patiente et son manque d’inquiétude vis-à-vis de sa fille. N’importe quel parent aurait appelé à l’aide dès les premières douleurs d’une fièvre, elle en avait vu tellement que cette fois-ci c’était bien trop dérangeant pour être considéré à la légère. Ça la préoccupait beaucoup ; et ça la préoccuperait probablement encore longtemps puisque Meruva ne méritait pas un tel manque d’intérêt. Malgré qu’elle ne la connaisse pas, malgré qu’elle ne soit pas sous son meilleur jour, Raeryan avait une certaine sensibilité et avait la nette impression que Meruva subissait injustement le caractère de son père depuis bien trop longtemps. La guérisseuse n’allait cependant pas se gêner pour lui faire la remarque du fait que Meruva se serait porté bien mieux s’il avait eu le réflexe de l’appeler avant, encore une fois. Tout en rangeant ses affaires dans son panier, Raeryan grimaçait de plus belle, énervée de devoir faire la morale à un tel comportement alors que la logique aurait voulu qu’un père se préoccupe plus de sa fille….Elle espérait juste que la prochaine fois  qu’il lui demande ses services elle soit encore vivante car le contraire serait étonnant après ça.

Raeryan retourna s’asseoir sur la chaise au chevet de sa patiente, un livre entre les mains. Elle allait rester là, veiller sur son sommeil encore un moment, refusant de s’en aller tant que Meruva ne montrait pas plus d’amélioration. Cela dura alors un moment, dans un silence qui se faisait de plus en plus agréable. Raeryan était attentive à la respiration de sa patiente tout en parcourant des yeux les lignes de son livre d’aventure. Le temps s’était écoulé sur de longues minutes paisibles mais soudainement dérangées par une présence qui se manifesta en tapant à la porte. La guérisseuse fronça les sourcils et soupira lourdement, n’avait elle pas été pourtant claire ? Qu’est ce qui pouvait être à ce point important pour qu’on vienne déranger et réveiller sa patiente qui avait besoin d’une paix totale ? Raeryan observa Meruva qui semblait bouger dans son lit, signe qu’elle était en train d’émerger. En quelques pas, Raeryan fut à la porte et l’ouvrit rapidement, prête à envoyer la suivante sur les roses dans un regard noir. Mais son attention dériva  dès le moment où la porte fut ouverte sur une petite tête qui lui était très familière - et aussitôt ses traits se décrispèrent. La naine se baissa à la hauteur de Loìn, un enfant dont elle avait eu la responsabilité jusqu’ici comme tant d’autres. Elle fit assez vite le rapprochement de sa venue jusqu’ici et adressa un regard interrogateur à la suivante qui lui confirma ses pensées d’un hochement de tête.  Le cœur serré, la naine reporta son attention sur Loìn qui semblait avoir compris la situation. Evidemment ; ce jeune nain était bien plus intelligent que certains adultes qu’elle avait pu connaitre. Il l’avait souvent surprise pour sa maturité et sa faculté à penser logiquement autant que pour sa manière de voir les choses. Ça ne l’avait pas empêché de l’avoir materné et de lui avoir apporté un semblant de bonheur dans le silence qui l’avait injustement entouré.

« Ce sera mieux comme ça hein ? » Souffla t-elle dans un sourire crispé.

Raeryan aurait tant aimé garder Loìn mais son métier et sa situation ne le permettait pas et elle n’avait aucun veto sur l’adoption du petit : on le lui avait simplement confié pour le remettre sur pieds après le drame qu’il avait vécu. Quoi qu’il en soi c’était un déchirement pour elle de se dire qu’elle ne pourrait plus le voir aussi souvent que ces derniers mois même si elle restait pour lui une référence médicale. La naine ouvrit les bras pour y accueillir le jeune nain qu’elle serra tendrement contre elle, profitant de ce dernier instant. Elle s’y était vraiment attaché, ne pouvant pas lutter contre ce petit qui avait énormément de bonheur à offrir malgré qu’il soit très renfermé. Tout ce qu’elle souhaitait désormais, c’était qu’il puisse grandir et s’épanouir comme tous les autres nains et que ce qu’il avait vécu ne reste pas un obstacle impossible à franchir. Après ces longues secondes d’étreinte, elle posa ses mains sur les joues rosies du petit pour s’éloigner un petit peu et lui adresser un doux regard. Elle était fière de lui, des progrès qu’il avait faits et elle espérait qu’il finisse par s’ouvrir un peu plus en ayant sa nouvelle famille ici.

« Elle est malade alors on va y aller doucement…Fais moi donc ton beau sourire ! »

Encore quelques instants durant, elle observa la petite mine de Loìn tout en glissant doucement son pouce sur sa peau.  Un dernier sourire échangé et il était temps d’y aller….Raeryan se leva donc, prenant la main de l’enfant pour le guider à l’intérieur de la pièce jusqu’au chevet de sa patiente qui avait repris quelques couleurs grâce aux premiers soins qu’elle lui avait apportés. C’était encourageant pour la suite mais ce n’était certainement pas suffisant pour qu’elle se mette sur pieds... Ils étaient alors suivit de près par la dame de compagnie de Meruva qui en profita pour aller constater l’état de la naine. Une fois tout près du lit, Raeryan poussa Loin à s’en rapprocher d’avantage et resta un peu en retrait pour leur laisser le temps de se rencontrer.  

« Meruva, je vous présente Loìn. C’est un jeune nain très courageux et très gentil. Il va rester avec vous à partir de maintenant. »







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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyMar 25 Nov 2014 - 10:42

Une rencontre inopinée
Meruva & Raeryan.
Loìn avait passé de longues semaines aux soins de Raeryan, une naine qui était aussi une guérisseuse. Tellement en vérité, qu’il avait fini par croire qu’il allait rester avec elle, et par exemple, devenir lui aussi soigneur plus tard. Mais il s’était trompé lourdement et quand un nain était venu le chercher, l’enfant lui avait au départ jeté un regard noir, rempli de méfiance, avant de ne s’entendre expliquer qu’il avait beaucoup de chance vu qu’une famille voulait bien s’occuper de lui. Apparemment, ce Dirgion était un lointain parent de son père, mais ça, Loìn s’en fichait. Il savait seulement qu’en tant que première impression, ce nain ne lui disait rien du tout. Il avait l’air froid, mais ce n’était pas correct de juger sans connaître, aussi le plus jeune avait-il suivit le nain pour se retrouver dans une demeure qu’il détaillait dans les moindres détails. Il entendait bien Dirgion lui parler, sans doute pour lui dire que cet endroit serait son nouveau foyer, mais si Raeryan avait été là, elle lui aurait dit qu’il lui fallait du temps pour simplement esquisser une parole à un étranger, surtout s’il l’avait pris en grippe dès le départ. Raeryan d’ailleurs… il n’avait pas eu le temps de lui dire au revoir, elle allait être déçue, peut-être même qu’elle ne voudrait plus le voir après qu’il soit partit comme un voleur ? Hein ? Qui était cette dame ? Pourquoi est-ce qu’elle venait de frapper à une porte dans la demeure ? Loìn s’apprêtait à l’interroger du regard quand la porte en question pivotait sur ses gonds et justement, la personne qu’il désirait voir se trouvait ici, malgré lui, un sourire se dessinait sur ses lèvres, léger, mais il savait que la naine le verrait surtout qu’elle venait de se mettre à sa hauteur.

Mieux comme cela ? On ne lui avait même pas demandé son avis, lui serait bien rester avec elle simplement. Il s’en moquait qu’elle ne soit pas riche ou qu’elle se déplace souvent dans la montagne, il l’aurait accompagné et serait devenu son assistant. Mais non, même ce semblant de stabilité retrouvé, on venait à lui prendre de force pour le replanter dans un environnement encore inconnu, et il savait que même si elle tentait d’avoir l’air ravie pour lui, Raeryan n’était pas non plus joyeuse à l’idée de ne plus l’avoir. On ne trompait pas si facilement son regard, il avait le temps d’étudier les gens à force de se murer dans le silence quand il le voulait.

Les câlins sont faits pour masquer les visages.
C’est ce que pensait Loìn en rendant son étreinte à cette femme incroyable et si intérieurement il avait envie de lui dire de ne pas le laisser, qu’il voulait repartir avec elle car il ne connaissait pas les gens qui vivaient ici, un simple mot quittait ses lèvres, bien différent de ses pensées qui lui nouaient la gorge :

« Merci… »

Elle saurait que ce merci était pour le tout début, où elle s’était occupée de lui. Pour les fois où il se réveillait terrorisé et où elle était à son chevet pour le rassure. Pour les nombreuses fois où elle lui avait offert une étreinte et rappelé que l’attaque n’était pas de son fait, qu’avec ou sans lui, son père et son frère aurait connu le même danger, même s’il savait qu’ils n’avaient fait demi-tour que pour lui. Elle affirmait que les orcs auraient pût les rattraper. Elle avait réellement tout tenté, tout fait jusqu’à ce qu’il esquisse un premier sourire maladroit ou que sa voix ne s’élève légèrement pour l’appeler ou lui avouer timidement qu’il l’aimait beaucoup. Elle avait semblé surprise par sa façon de voir les choses, mais toujours elle était restée la même avec lui, et si elle n’était pas sa maman, elle avait tout pour en être une très bien.

Bien malheureusement, ce geste se stoppait et Loìn arborait de légères rougeurs sur les joues, comme à chaque démonstration d’affection et ses émotions devaient encore être visibles puisque Raeryan lui demanda de refaire son beau sourire, après lui avoir expliqué que la demoiselle dans le lit était malade, sans doute son regard était-il assez curieux pour qu’elle devine son interrogation. Il s’apprêtait à protester, ne voulant pas déranger une personne qui avait sans doute besoin de repos, mais si elle l’y autorisait, il n’avait rien à dire à part lui renvoyer son sourire, celui qu’il n’avait que pour Rae’ pour le moment, vu qu’elle était la seule à le mériter. Si la soigneuse caressait son visage, le petit garçon avait hésité puis finit par déposer un timide baiser sur sa joue, juste avant qu’elle ne se redresse et qu’il ne glisse sa main dans la sienne, pour finalement entrer dans la pièce et se retrouver près du lit de la souffrante. La dame qui l’avait accompagné était là aussi mais le fil des pensées de Loìn à ce sujet se coupa en se sentant poussé plus vers le lit, seul, et entendant que l’on le présentait comme un jeune nain gentil et courageux. Gentil oui. Courageux… il n’en était pas certain.

* Salue la dame Loìn, n’oublie pas la politesse.*

Les conseils de son père lui revenaient sans cesse, aux bons moments. Comme se récitant une leçon mentale, l’enfant se rappelait qu’il devait saluer la dame en inclinant le torse, puis lui dire :

« Bonjour Dame Meruva. Loìn, fils de Boradìn, à votre service. »

C’était bien cela hein ? Dans le doute, il dirigeait son regard vers Raeryan pour avoir son aval ou sa réprobation, mais guettait également la réaction de cette ‘Meruva’ qui n’avait pas l’air en forme du tout.




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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyJeu 11 Déc 2014 - 21:02




Une rencontre inopinée

Je m’étais finalement endormie. Pas grand chose de nouveau par là si ce n’est que mon sommeil avait été plus paisible grâce aux bons soins de la guérisseuse qui avait appliqué un ongue sur mon dos avant que je ne sombre dans les ténèbres.
Mon sommeil fut court, trop court pour être pleinement revigorant mais n’en fut pas moins réparateur. Il aurait été plus long, j’aurais sans doute eut la force de me lever mais j’eus tout juste la force de me redresser. Déjà, je sentais mes forces me regagner et je ne pus qu’en être reconnaissante envers celle qui avait rendu cela possible. Moi qui croyait rendre mon salut il n’y avait pas si longtemps, je pouvais enfin sentir une légère amélioration qui apportait un bon présage. Mon heure n’était pas encore venue. J’avais encore tant de choses à vivre, à découvrir, à expérimenter. La liberté était en tête de mes priorités. L’amour venait aussitôt après. Des rêves, j’en avais plein, que mon père n’était pas parvenu à étouffer. Des rêves fous, des rêves que je gardais enfouis au plus profond de moi. Si profond que moi-même, je n’avais pas conscience d’avoir ce genre de rêve.

Le sommeil m’avait enveloppé de son aura bienfaitrice et porté vers des rêves lointains. J’avais survolé une prairie verdoyante, le vent soufflant dans mes cheveux. Je sentais l’air sur mon visage et le parfum des fleurs épanouies. Les bras écartés, je me laissai portée, bercée et fermai les yeux pour profiter de l’instant présent, de ce moment de liberté totale. L’herbe m’accueillit en son sein, douce et moelleuse, je contemplai le ciel bleu au dessus de moi, bien consciente que tout ceci n’était qu’un rêve, ravie de m’y abandonner. Je me délectai de la sensation de bien-être qui m’envahit, roulai dans l’herbe en riant aux éclats. Mes entraves avaient disparu avec mon père et aucune once de remord n’obscurcissait ce moment.

De petits coups bref me tirèrent des bras de Morphée et je ne pus réprimer un grognement peu féminin en me retournant sur le dos. Il me fallut un moment avant de comprendre qu’on frappait à la porte de ma chambre. Appuyée sur un coude, j’attendis de voir ce dont il s’agissait, regrettant mon rêve trop rapidement envolé dont je ne pouvais que goûter les sensations dans mes souvenirs.
Je ne pus tout de suite voir ce qui se passait, apercevant seulement ma suivante dans l’encadrement de la porte, la guérisseuse s’était accroupie, attirant ma curiosité. Je me redressais tant bien que mal sur mon séant, arrangeant mes cheveux d’une main et ma tenue de l’autre. J’avais l’horrible impression d’avoir fait quelque chose de mal, d’avoir été prise en faute et pourtant je n’y pouvais rien. Mais rien ne m’aidait à me persuader de la vérité, de mon innocence. Je finis par attraper la tasse déjà bien refroidie de mon infusion que je bus d’une traite en appréciant la gratitude de ma gorge sèche et irritée.
Alors qu’une petite tête brune apparaissait par dessus son épaule, je manquai de m’étouffer. Un enfant, il s’agissait d’un enfant. J’eus un mouvement de recul quand elle se releva et me le présenta, ce petit nain qui allait rester chez moi. Haut comme trois pommes, il ne me fallut pas bien longtemps pour l’examiner des pieds à la tête. Je n’avais pas de quoi m’inquiéter, ce n’était qu’un enfant mais justement… c’était un enfant. Je lançais un coup d’œil interrogateur à Wirma qui resta immobile, son expression ne m’avançant en rien. Que voulait dire la guérisseuse par “il va rester avec vous à partir de maintenant” ? Ce n’était pas “pendant un moment” ni une simple présentation mais bien… Je lui souris de la manière la plus engageante possible, craignant de l’effrayer autant que je me sentais moi-même effrayée par la situation. Je me sentais dépassée, perdue, confuse, quelque chose était en train de changer et je ne savais pas comment l’appréhender, mon père ne m’avait pas préparé à ça. Aussi, je fis la seule chose qu’il m’eut jamais appris, sourire. Mais ce n’était pas l’un de ces faux sourires que je devais garder en toute circonstance, c’était un sourire naturel, un peu tremblant mais réellement sincère. Je tirai les couvertures pour me couvrir tandis qu’il s’avançait. Il n’était pas bien grand, il n’était pas bien vieux et je me demandai aussitôt ce qui avait bien pu lui arriver, où était ses parents. Des interrogations que je gardaient pour moi. Je le saluais en retour et lui fis doucement signe d’approcher. J’avais peur de l’effrayer, peur de mal m’y prendre, je ne savais pas comment me comporter et cela influençait mes pensées, mes actes, mes gestes..

« Enchantée Loin, fils de Boradin. »

J’inclinais légèrement mon buste pour accompagner ma salutation des plus cérémonieuse. Le nom de son père ne me disait rien, peut-être un ami de mon propre père mais je ne m’attardais pas sur la question.

« Je suis Meruva, fille de Dirgion. »

Mais il le savait déjà. J’hésitai une seconde, consultai la soigneuse et ma suivante du regard mais n’osai poser la question qui me brûlait les lèvres à savoir.. que faisait-il ici.


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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
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♦ PSEUDOs : Illabye
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♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
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— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyVen 12 Déc 2014 - 9:52















Une rencontre inopinée
~ Meruva, Loìn & Raeryan ~





Raeryan était partagée entre l’envie de verser des larmes et de se réjouir pour Loìn. Ce serait purement égoïste si elle se laissait envahir de tristesse car Loìn méritait bien mieux comme famille qu’une naine guérisseuse vivant seule et sans revenus à la hauteur de son rang. La soigneuse avait beau avoir un toit décent, de la nourriture qui ne rendait pas malade, elle avait conscience qu’on avait pointé du doigt le fait qu’elle s’occupe d’un nain dont la famille aurait certainement exigé un meilleur confort pour lui. La soigneuse déglutit, ravalant sa peine pour ne laisser voir un sourire figé, attentive aux premiers mots que Meruva et Loìn s’échangeaient maladroitement. Meruva prenait énormément sur elle, pour lui faire bonne impression et passer outre le fait qu’elle n’était certainement pas dans un bon état. Raeryan était au moins rassurée sur le fait que Loin et elle s’entendraient à merveille, c’était même une certitude et elle pouvait garder espoir que Loìn grandisse et s’épanouisse comme il le méritait. Une chose qui lui passa du baume au cœur finalement, alors qu’elle arrivait à prendre un peu plus de recul et parce que la situation était tout à fait adorable dans la mesure où ils ne savaient pas trop quoi se dire. C’était normal en même temps, d’une ils se découvraient et de deux, ils allaient passer le restant de leurs jours sous le même toit.

C’est alors que Raeryan fut soudainement prise d’un vent d’angoisse alors qu’elle comprenait le regard interrogateur de Meruva tout comme celui de la suivante à ses côtés. Ça allait dans la logique des choses, car ce qu’elle venait de lui révéler ne devait pas vraiment lui parler concernant la vraie raison de sa venue ici….Le visage de la soigneuse se crispa, cherchant comment avancer la chose sans trop en dire devant Loìn tout en évitant d’alimenter des tabous autour de lui. Car il était important pour le bon développement du jeune nain qu’on évite de parler à son sujet dans son dos ou montrer trop de délicatesse sous peine d’empirer les choses. A vouloir trop en faire ça pouvait engendrer tout le contraire de ce qu’on souhaitait faire et du coup Raeryan trouva finalement comment introduire la chose de la manière la plus tranquille possible. La guérisseuse posa donc ses mains sur les épaules de Loìn, y effectuant une petite pression de ses pouces dans le but de lui montrer qu’elle restait là quoi qu’il arrive, bien qu’il s’en doute, car Raeryan avait été suffisamment proche de lui pour qu’il la connaisse par cœur au final. Ça ne changerait probablement rien à leur relation, mis à part le fait qu’elle ne serait plus celle qui viendrait le border et lui apporter son petit déjeuner au lit. Elle redeviendrait la guérisseuse et non plus la protectrice, la naine que l’on vient voir qu’en cas de troubles.

« Votre père, Meruva, est un lointain parent de celui de Loìn. » Commença t-elle doucement

Elle adressa à Meruva un sourire avant de reprendre son souffle afin de  continuer sur sa lancée sans riper sur les mots. Elle devait à présent passer aux faits en parlant posément pour ne pas trop alourdir l’atmosphère menaçant d’être plombée par ce qui allait arriver mais sans pour autant banaliser les faits qui dans l’esprit de Raeryan avaient toujours sonné comme un véritable cauchemar. Elle se souviendrait toujours du soir où on l’avait déposé devant sa porte, de son visage blanchi et décousu de toute joie qu’un enfant devrait tirer par un sourire ; Une image bouleversante. Depuis l’instant où il était arrivé chez elle, quelque chose s’était brisé et son intérêt pour ce jeune nain au tragique sort avait dépassé tout ce qu’elle avait pu imaginer.

« La famille de Loìn a malheureusement été surprise par des orcs. Par un beau miracle, Loìn a survécu mais il a tout perdu cette nuit là. »
Malgré la maladie qui fragilisait la jeune naine, Meruva serait assez clairvoyante pour comprendre que le sujet restait tout de même assez délicat à engager et que pour le moment il était préférable de ne pas épiloguer. Le reste se ferait avec le temps, car Loìn devait rester seul maître de son histoire et seul lui devait avoir le droit de la raconter s’il le désirait ou non. En revanche, la soigneuse n'allait pas se priver de mettre en garde le père de Meruva et puis également leur donner quelques directives concernant le jeune nain qui, a cause du traumatisme, présentait encore des troubles du sommeil, elle souhaitait que les choses se passent bien autant pour Loìn que pour sa nouvelle famille.

« Il vous en parlera en temps voulu mais du coup, il vient vivre avec vous, sa famille !! »

Raeryan termina sur ces mots en regardant simultanément les trois nains qui l’observaient avec attention, souhaitant terminer sur une note positive malgré tout. La suivante semblait réellement mal à l’aise, comme si elle venait de prendre conscience qu’elle avait été beaucoup trop curieuse et qu’elle venait d’entendre des choses qu’elle n’était pas permise de savoir sans le consentement du concerné, a savoir Loìn lui-même. Elle se proposa alors d’aller chercher de quoi se restaurer un peu avec un peu de thé et quelques gâteaux. Une suggestion qui était forcément la bienvenue et que Raeryan accueilli avec joie. Une fois celle-ci ayant de nouveau passé la porte d’entrée, la soigneuse reporta à nouveau son attention sur les deux jeunes nains.
Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’ils semblaient tous les deux encore un peu perplexe sur la situation. C’était un très joli tableau, adorable même, que la soigneuse n’oublierait probablement jamais. Alors, la naine reprit place sur la chaise au chevet, invitant le jeune nain à s’approcher un peu plus et à laisser de côté toutes les formalités et la politesse ; car après tout ils étaient plus ou moins déjà liés. Le tout était de leur donner un petit coup de pouce.

« Tu as vu Loìn ? Meruva a de jolies statuettes en bois, comme les tiennes !!» Fit-elle en pointant du doigt les décorations posées sur une étagère.

En parlant de Meruva, Raeryan souhaitait restait un peu plus pour surveiller que son état se soit stabilisé. Visiblement elle avait repris quelques couleurs et avait moins de mal à se mouvoir. C’était encourageant mais pas suffisant pour que la guérisseuse soit tranquille.

« Comment vous sentez-vous Meruva ? »








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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyJeu 18 Déc 2014 - 19:52

Une rencontre inopinée
Meruva & Raeryan.
La fille de Dirgion ? Cette naine apparemment très malade était donc la fille du monsieur qui était venu le chercher ? Peut-être qu’il le savait déjà en fait, il avait dit plein de truc le nain, mais lui, il n’écoutait que d’une oreille distraite, pensant à la façon dont il allait saluer Raeryan en revenant, un câlin ou un sourire ? ou les deux ? Qu’à cela ne tienne, apparemment, il allait rester ici un moment. Rassuré par la présence de son… ancienne protectrice… le garçon avait écouté cette dernière expliquer aux autres adultes que son papa et celui de Meruva étaient de la même famille, ce qui faisait de la dame malade une… cousine… tante ? Il ne savait pas réellement, toujours un peu pataud dans les relations familiales.

En entendant parler des orcs en revanche, l’enfant se tendait et baissait les yeux, chassant comme il le pouvait les terribles images qui hantaient encore son esprit à la moindre mention à ces monstres. Ils avaient tués papa et son grand frère… son frère qui sortait pour la première fois de la montagne, et qu’il avait voulu suivre tel un poussin… comme toujours. De fait, il n’entendait plus réellement ce qui s’était dit ensuite, serrant contre lui la peluche qu’il avait eu pour son anniversaire, cadeau de son frère… et de son papa aussi, enfin… il avait réparé ses yeux après que Loìn l’ait un peu trop mâchouillé ici. Ce fût la seule mention du mot ‘famille’ qui ramena le petit garçon sur terre, dans le même temps, il vit l’une des naines – celle qui l’avait amené dans cette chambre – sortir, apparemment pour aller chercher des petits gâteaux, ce qui n’était pas pour déplaire au plus jeune qui entendait déjà son estomac faire de petits bruits, comme pour signifier qu’il avait faim. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir déjà pris un petit goûté avant de venir ici. Juste quelques cookies… il adorait ça, surtout ceux avec du chocolat partout. Peu importe, ils étaient à nouveau trois et alors que Raeryan l’invitait à se rapprocher de Meruva, ce que Loìn n’osait pas faire du tout – il ne la connaissait pas ! – il levait les yeux vers les étagères, voyant en effet de petites figurines, assez semblables à celles que son papa avait l’habitude de lui acheter, sauf que lui, papa lui en avait même fait quelques-unes, quand il hurlait qu’il en voulait « des que personnes a ! » en gonflant les joues pour retenir son souffle jusqu’à ce que le brave nain craque.

« Votre papa aussi il vous fait vos jouets parfois ? » finit-il par demander en tout innocence, avant de voir Raeryan demander à Meruva comment elle se sentait, de jeter un œil à sa peluche, constater que la naine n’en avait pas et oser timidement : « Mon doudou il peut vous aider à aller bien… comme pour moi. »

Après tout, tous les enfants ne croyaient-ils pas que leurs compagnons – aussi nommé doudou – étaient ceux qui chassaient leurs mauvais rêves et les maladies ? Loìn ne faisait donc pas exception à la règle, aussi ‘grand’ soit-il.





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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyVen 2 Jan 2015 - 10:52




Une rencontre inopinée

Si j'avais un jour été un enfant ? Oui. Si je m'en souvenais ? Un peu. Qu'est-ce que cela changeait ? Beaucoup de choses.
Loin était un enfant charmant à tous les égards, j'en étais sûre mais apprendre qu'il resterait avec nous, avec mon père, je sentis une bouffée d'angoisse monter en moi et je fus bien en peine de la réprimer. Je fis en tout cas ce que je savais faire de mieux et je souris. J'aurais été bien en peine de dire de quoi j'avais l'air mais je sentais les coins de ma bouche trembloter doucement, comme si mon visage avait envie d'exprimer ce que je ressentais vraiment. En cet instant, j'avais tout sauf envie de sourire, j'avais envie de le serrer fort dans mes bras, j'avais envie de le renvoyer loin de là, je ne voulais pas lui infliger cela mais tout ce que je pus faire fut sourire, bêtement et simplement.
Dans tous les cas, une boule restait coincée dans ma gorge, entravant ma respiration et je déglutis avec peine, observant le petit garçon. Il peinait à se rapprocher de mon lit, la tête baissée à l'évocation de la mort de sa famille. Pour ma part, j'en avais la nausée. Si jeune et déjà si seul. Non. Pas seul. Il les avait maintenant. Il m'avait moi. Je savais que je ferais un piètre substitut pour tout ce qu'il avait perdu mais je ne comptais me substituer à personne. J'étais cependant surprise d'apprendre qu'il était de ma famille mais je n'avais pas de raisons de l'être. Ce n'était pas comme si je savais quoi que ce soit sur mon père.. A vrai dire, je l'avais toujours imaginé fils unique, incapable de lui voir de quelconque lien familiaux. Il m'apparaissait maintenant plutôt en froid avec sa famille.. une famille que j'aurais voulu rencontrer. Le petit Loin était donc un.. cousin ? Éloigné du moins. Certes il était brun mais à son âge il était difficile de dire s'il me ressemblait ne serait ce que de loin.
Mon attachement pour lui naquit instantanément et il allait en avoir besoin pour vivre parmi nous. J'étais bien placée pour savoir que vivre avec mon père était difficile, impossible pour un enfant. Je repensai à ma nourrice, à ce que je lui avais fait subir, je culpabilisais en repensant à certaines choses mais surtout, elle me manquait. Je me demandai s'il aurait droit à une nourrice lui aussi mais ma barbe me disait qu'il n'aurait pas une nourrice aussi aimante qu'avait été Shalris avec moi.. voir pas de nourrice du tout. Allait-il être à ma charge ? Je n'y connaissais rien en enfant et l'avoir été un jour ne fait pas tout.
Je fus tirée des méandres de mes pensées par Wirma qui se proposa à aller nous chercher une collation et à entendre le bruit de l'estomac du petit garçon, certes très discret, elle serait bienvenue. Je sentais l'atmosphère tendue et je comprenais qu'il ne puisse se sentir à l'aise ici, surtout avec mon état. Heureusement, la guérisseuse était là et sans elle, cela aurait sans doute été pire, mais une fois soignée, j'aurais trouvé à m'occuper de la situation. Assise, le dos appuyé contre moult coussins, la sueur collant ma chemise de nuit autant que mes cheveux et ma barbe, je remontai mes couvertures par pudeur, souhaitant faire une courte toilette pour me rafraîchir. Mais je ne me sentais de toute manière pas la force de me lever.
Pendant que ma suivante s'occupait d'apporter un goûter que j'espérais copieux par gourmandise, l'intérêt de l'enfant se porta sur des figurines en bois dont j'avais orné ma chambre. La majeure partie avait été apportées par mon père quand il rentrait de ses voyages, quelques unes m'avaient été offertes par des êtres qui m'étaient chers mais depuis longtemps perdu de vu ou achetée par mes soins après un coup de cœur inattendu. Dans cette catégorie figurait un cheval magnifiquement ouvragé que je trouvais très réussi. La question de l'enfant me prit cependant au dépourvu. Mon père ne m'avait jamais rien fait, mais il n'avait pas manqué d'attention à mon égard pour autant puisse qu'il me ramenait quelque chose chaque fois. Je conservais tout en souvenir, comme un mémento me rappelant que mon père n'était peut-être pas que le monstre de froideur dont il avait l'air. Attristée, je secouais la tête.

« Non, mais il me les a rapportées de ses voyages. Ton papa... te faisait des figurines ? »

J'avais hésité un instant, sachant au fond de moi qu'il était trop tôt pour évoquer son père mais évoquer un moment joyeux n'était pas toujours un mal, surtout que cela pouvait aider à faire son deuil. Ce n'était cependant pas pour ce que je m'y connaissais en matière de deuil. Je notais pour moi que je trouverais le moyen de lui faire faire une figurine, une particulière rien que pour lui. Je me redressai un peu plus et désignai le cheval.

« Tu vois celle-ci ? Elle est ma préférée. Parfois, j'ai même l'impression qu'elle vit la nuit. »

Je rigolai doucement et toussai brusquement, frappant ma poitrine pour faire cesser la quinte. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Je pouvais enfin répondre à Raeryan qui s’enquérait de mon état présent.

« Je me sens déjà mieux. »

Répondis-je avec un sourire encourageant. Ce n'était pas tout à fait ça mais c'était vrai, je me sentais peut-être lasse mais c'était mieux que complètement engourdie. Loin était tout bonnement adorable de me proposer ainsi sa peluche. Je n'avais pas souvenir d'en avoir eu une à son âge mais la mémoire me faisait encore défaut. Je me sentis cependant obligée de refuser, avant de me raviser, ne voulant pas le vexer. Je pris délicatement la peluche entre mes mains et la posai près de moi dans le lit, comme une seconde Meruva. J'étais maintenant parée et bien décidée à guérir, ce fut le moment où ma suivante revient avec le goûter, un plateau couvert de tasses fumantes et de petits gâteaux qu'elle posa sur une petite table en bout de lit. Je sentais d'ici la bonne odeur des biscuits et je sentis l'eau me monter à la bouche, lançant sans le vouloir un regard implorant à la guérisseuse. Mais j'enjoignis surtout le petit nain à aller se servir.

« Je prendrai soin de ton doudou et te le rendrai tout à l'heure si tu veux bien. Je te propose d'aller croquer un cookie ou deux tant qu'il en reste.. Wirma a tendance à les manger plus vite que l'éclair. »

Je parti à nouveau à rire de ma plaisanterie prononcée à demi-voix, espérant que la principale intéressée ne m'avait pas entendue.


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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptySam 3 Jan 2015 - 18:18















Une rencontre inopinée
~ Meruva, Loìn & Raeryan ~





Les choses semblaient plutôt bien se passer tandis que Loin prenait ses marques, s’aidant de la remarque de la guérisseuse pour lui poser une question et entamer un premier dialogue même si c’était assez maladroit de parler de parent, famille et tout ce qui est lié. Cette attention arracha tout de même un joli sourire à la guérisseuse qui l’observait évoluer doucement dans cet environnement qui lui deviendrait bientôt familier. Qu’allait-elle faire désormais pour combler le vide qu’il allait laisser dans sa maison ? Il n’était pas resté si longtemps que ça mais leur entente avait été assez rapide, bien assez pour qu’elle s’y attache et que cela lui donne l’impression que sa place avait toujours été à ses côtés.

A cet instant, Raeryan se répétait les mots que lui avait dit ce nain qui l’avait ramené chez elle « c’est provisoire » avait il dit, et elle avait fait l’erreur – ou pas- de l’occulter. Cela avait permis à Loin de respirer un peu, de faire le point en s’occupant chez elle, en la regardant préparer ses remèdes et parfois l’aider. Avec tout le courage qu’il avait pu montrer, elle avait remarqué qu’il avait fait beaucoup de progrès concernant les événements relatés à sa famille même lorsque l’on ne faisait que mentionner les faits puisqu’il n’avait quasiment pas réagi. Elle avait perçu la tensions dans ses épaules mais il avait surmonté sans plus de difficultés. Raeryan était fière de ce garçon, de la maturité dont il savait faire preuve en toutes circonstances et surtout du fait qu’il aspirait à changer sa condition plutôt que se laisser submerger. Ce n’était certes pas comme si on lui avait laissé le choix, mais Raeryan n’avait jamais eu le moindre souci avec lui a partir du moment où il fut mis sous sa protection. Alors le bilan était bien là, encourageant pour Loin avec un bel avenir qui l’attendait, entouré de la famille qu’il choisirait de lui-même ainsi qu’elle le lui avait conseillé. Ceux qui l’aiment resteraient, il finirait par le voir et quitte à les renommer si cela pouvait lui faire plaisir. Le jeune nain savait  déjà qu’il pouvait la compter à ses côtés, ainsi qu’elle le lui avait promis, quoi qu’il se passe ; Et ce bien au-delà du temps qui finirait par la rattraper. Raeryan adressa un sourire encourageant à Loin, glissant affectueusement sa main sur la joue du garçon pour le rassurer et le féliciter de sa bienveillance à l’égard de Meruva. Un grand cœur se trouvait là, et s’il restait aussi adorable, elle savait qu’il finirait par se plaire dans sa nouvelle vie. Il pouvait alors aller, ainsi que la jeune naine le lui autorisait, manger ces petits gâteux qui l’attendaient.

« Ramènes-en pour Meruva Loin s’il te plait, elle est en train de guérir, il lui faut des forces ! »

La guérisseuse observa ensuite discrètement la suivante de Meruva en quittant le jeune nain qui s’empressait vers la table. Suite à la remarque que la naine avait faite, Raeryan se mordit les lèvres pour ne pas céder au rire alors qu’elle avait tout à fait imaginé celle-ci cacher des gâteaux dans sa robe avant d’apporter le plat.  La concernée semblait avoir entendu, à retardement, ne réalisant probablement pas là la plaisanterie ou bien qu’elle ne saisissait pas le sens. Alors Raeryan reporta soudainement son attention sur sa patiente sous peine de ne plus être crédible, mais en croisant le regard de la jeune naine, elle fut bien trop complice malgré elle et porta sa main à son visage pour étouffer un petit rire. Meruva allait bien mieux, du coup elle lui autorisait une collation, elle le méritait et un eu de chocolat lui ferait le plus grand bien pour son moral. D’autant plus que la compagnie de Loin réchauffait l’atmosphère probablement sans qu’il en ait conscience - C’était tout là la magie des enfants. La visite de la guérisseuse s’improvisait peu à peu en gouter, ce n’était pas pour lui déplaire mais elle était peu habituée à ce genre de choses à cause de son travail qui lui empêchait souvent des extras…Et d’ailleurs en défaut de étier, ses priorités la rattrapèrent : elle se devait au moins de clore la consultation avant d’en profiter pleinement et de ne plus embrumer sa patiente de remèdes.


« Donc Meruva, je ferais part à vos suivantes des remèdes que vous devrez prendre, et puis tout rentrera dans l’ordre ! La prochaine fois qu’il vous arrive ce genre de malaise, ne laissez pas les autres décider de quand il peut être bon d’appeler quelqu’un parce que je ne vous cache pas que je ne suis pas d’accord avec ce qu’il s’est passé. Alors si vous, vous sentez le besoin d’être rassurée même pour la moindre petite chose, faites moi appeler sans hésiter et je viendrais

Raeryan voulait à tout prix éviter que cela se reproduise, que Dirgion attende le dernier moment pour faire guérir sa fille car les prochaines maladies pourraient être bien plus virulentes et avec de plus lourdes conséquences. Alors elle plaçait sa confiance en Meruva et la poussait subtilement à s’affirmer un peu plus lorsqu’il s’agissait de son propre bien être. Cette dernière entendrait certainement qu’elle l’avait échappé belle pour ce coup-ci et elle espérait que cela l’aide également à en tirer des réflexions sur sa manière de vivre ou de se laisser vivre. Les naines sont certes sous restrictions mais entre les murs des montagnes bleues, elles n’étaient pas non plus sans caractère. Raeryan était la première à faire parler d’elle en matière d’autorité et de culot face aux nains – médecin ou pas. Mais le plus important était que Meruva pourrait désormais compter sur la guérisseuse sans qu’elle ne craigne de la déranger. Il était aussi intéressant de noter que cela lui permettrait en même temps de voir Loin et s’assurer qu’il s’intégrait bien dans sa nouvelle maison. A cette pensée, la guérisseuse le chercha du regard dans la chambre, alors qu’il devait sans doute revenir avec quelques cookies pour sa tutrice.

« Loin, je compte sur toi d’accord ? »

Raeryan adressa un clin d’œil au jeune nain, espérant aider à la création de ce lien qui se ferait entre eux sous peu.








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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyJeu 22 Jan 2015 - 12:57

Une rencontre inopinée
Meruva & Raeryan.
Debout à ne savoir que faire, Loìn avait écouté avec attention Meruva quand cette dernière avait reprit la parole. C’était triste d’avoir seulement des jouets que d’autres enfants pouvaient aussi posséder… ou alors, lui avait été trop capricieux parfois pour avoir ce qu’il voulait ? Non. Jamais capricieux, sinon il finissait au coin et privé de dessert… enfin… en théorie seulement… son grand frère lui gardait toujours une part de gâteau et la lui donnait le soir, dans sa chambre. En fait, il était même certain que son papa savait mais passait l’éponge, car il était le genre de petit garçon à venir s’excuser rapidement et sincèrement. Celui que pas mal de parents aimeraient avoir… tant qu’il ne passe pas en mode bêtises.

Une petite étincelle vint allumer les yeux bleus de Loìn quand il entendait parler du cheval en bois. Est-ce qu’il pouvait réellement devenir vivant dans la nuit ? Il avait souvent rêver que ses jouets se mette à bouger, surtout qu’il ne retrouvait parfois certains d’entre eux qu’à une place étrange… enfin… cela venait peut-être aussi de sa manie à toujours tout laisser en désordre, et affirmer que c’était ranger.

« Oui, papa il en faisait plein, parce que… » en y pendant, Loìn rougissait vivement et bafouillait en tentant de cacher sa gêne « Parce que si il voulait pas, je me mettais à bouder et je faisais comme ça ! » mêlant le geste à la parole, le petit bonhomme gonflait les joues et retenait son souffle, mais pas longtemps cette fois, vu qu’il n’avait aucune raison de faire la tête. « Et il me faisait un beau jouet, en disant que j'étais un… euh… sacripant ? »

Mais en ne sachant pas ce que cela voulait dire… Loìn supposait que c’était affectueux, surtout avec le sourire que son père avait toujours en lui disant ces quelques mots. Son regard revenait pourtant vite sur la figurine de cheval et l’enfant se jurait de percer son mystère, si elle bougeait la nuit, il allait le prouver ! Les enfants… ils se font une aventure de tout ! Ensuite, il se trouvait un peu inquiet en voyant la naine tousser – il l’aimait bien, il avait compris dès le premier regard que c’était une naine très gentille – mais un sourire mutin vint orner ses lèvres en entendant qu’il pouvait aller se servir en goûter, avant que la dame qui venait de revenir ne prenne tout. En tendant bien l’oreille, peut-être que le gamin avait eu le début d’un rire, mais rapidement avorté. Après son petit signe de tête poli et avoir laissé son doudou à Meruva, Loìn s’approchait du plateau et venait de se coincer un cookie entre les dents quand il entendit Raeryan lui parler, lui demander de ramener aussi de quoi manger à la malade. Il y pensait bien entendu ! Même si là, il avait surtout l’air d’un chenapan – un peu hamster avec sa nourriture dans la bouche – qui hochait frénétiquement la tête.

Pendant que les deux naines parlaient… un débat se passait en Loìn. Combien de cookies devait-il ramener à Meruva pour qu’elle se sente mieux ? S’il n’en ramenait pas assez, elle allait être encore plus malade ? S’il revenait avec tout plein de gâteaux, elle allait être super super forte et elle serait contente ? La tête penchée sur le côté, signe de sa réflexion, le gamin parvenait à coincer un second biscuit dans sa bouche et un troisième dans la capuche de sa cape avant de se décider. Il allait ramener tout le plateau ! Il était en train de revenir, affichant une bouille à la fois cocasse et adorable quand Raeryan lui dit qu’elle comptait sur lui. De quoi elle parlait ? Mais pour ne pas la décevoir, le petit hochait frénétiquement la tête avant de déposer fièrement l’assiette pleine de gâteau sur les genoux de la malade, espérant qu’il en restait assez pour la guérir entièrement. Oui, n’ayant pris que trois cookies, il y avait des chances, mais Loìn restait un enfant avant tout, les questions idiotes… c’était courant. Déjà, il n’avait pas pris le risque d’emmener les boissons, trop dangereux. Fier de lui, le bonhomme mettait son second cookie dans sa capuche pour ne croquer que dans le premier et afficher un petit air de satisfaction suite à cela.

« Y chont crocro bons ! Perchonne peut reshter malade avec des cookies ! »

Puis de rougir en se rendant compte qu’il avait parlé la bouche pleine. C’était malpoli aussi ça, enfin… il croit bien ?

« Pardon… » est-ce que son regard de chiot allait marcher sur Meruva ? Il tentait le coup tien, avec Rae, ça marchait toujours !


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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyMer 28 Jan 2015 - 21:09




Une rencontre inopinée

Petit enfant, grandes responsabilités, je n'en avais jamais élevé, je n'en avais même pas moi-même mais c'était quelque chose qui s'imposait à moi comme une vérité absolue inscrite dans ma mémoire fossile. Le regarder simplement me suffisait à comprendre une partie de tout ce que cela impliquait. Après tout, j'avais déjà été une enfant. Comment cela peut-il s'oublier ? Mais il y avait une autre chose auquelle je ne pouvais m'empêcher de penser, une personne. Dirgion. Mon père. Peut-être avait-il oublié ce que c'était, que d'être un enfant déjà à l'époque où j'en étais moi-même une encore mais il ne s'était jamais comporté avec moi comme j'avais vu d'autres pères se comporter avec leur enfant, pour ce qui m'en avait été donné de voir. Il ne s'adressait à moi que pour me réprimander quand j'avais agis d'une façon qu'il n'approuvait pas. Claquer une porte, respirer fort, marcher trop vite, le regarder dans les yeux.. Et pourtant, malgré tout cela, jamais je n'aurais dis avoir eu une enfance malheureuse, je n'étais pas malheureusement même si ma vie ne respirait pas la vie et la joie. Finalement, les choses allaient changer.
Mon corps me brûlait, ma peau frissonnait, je me sentais mieux comparé à avant, bien mieux même si je n'étais pas miraculeusement guérie et c'est sans doute ce répit, ce regain d'énergie qui me permit de prendre cette décision, cette résolution. Je ne laisserai pas Dirgion changer Loin comme il m'avait changée, comme il m'avait façonnée. Je ne le laisserai pas l'atteindre comme il était parvenu à me toucher. Mais que pouvais-je bien faire contre ce dieu qui régentait ma vie au point de pouvoir décider si je méritais d'être soignée. Une douleur sourde envahit ma poitrine, douloureuse et oppressante, rendant ma respiration difficile. Je sentais une crise venir, une crise que seul l'air frais aurait pu éloigner, ce sentiment de liberté depuis longtemps disparu, je sentais le besoin de toucher un objet familier comme pour le conjurer. Puis mes prunelles se posèrent sur son petit visage, ses grands yeux qui me fixaient avec intensité et je sentis ma poitrine se gonfler, un petit sourire venant éclairer mes traits, je me sentais libérée. Une part de moi ressentait toujours cette hésitation, cette incertitude, cette inquiétude vis à vis de la situation. Je n'avais aucune idée de ce que l'avenir me réservait après un tour pareil comme s'il venait de m'être brusquement effacé, je ne m'attendais pas à un tel revirement de situation.
Ma vie avait toujours été pareil, mes journées dictées par mon père. Chaque journée reflétait la précédente et se répercutait sur la suivante, se ressemblant toutes, se faisant écho. Je ne pouvais différencier ce jour de celui de l'an dernier, prisonnière de ma routine, de ma vie, de mon père. Ma vie était au final comme ces journées de mauvais temps dont parlent les livres, une série de jours sombres ponctués d’accalmies que j'attendais avec impatience. Des morceaux de ciel bleu à l'image de ses yeux.

Le petit nain avait une étrange lueur dans les yeux en fixant ma petite statuette en bois, celle que je devais avoir à son âge quand je croyais alors qu'elle était capable de se mouvoir la nuit à mon insu. Des yeux brillants d'imagination et de courage car le petit en avait bien besoin. Il avait perdu sa famille et s'il en avait trouvé une autre, ce ne serait jamais pareil et encore moins facile pour lui. Je posai mes yeux sur la petite sculpture en bois qui allait se trouver un nouveau propriétaire, un petit nain avec assez de courage pour percer ce mystère et assez d'amour pour en prendre soin, sans l'abandonner sur son étagère. N'était-ce pas ce qu'il y avait de mieux, donner un bien précieux en gage d'affection ? J'aimais beaucoup cette petite sculpture en bois et j'espérais qu'il l'aimerait tout autant que moi. Elle ne valait pas autant que celles que lui avait fait son père mais à mes yeux, elle avait tout autant d'importance et j'espérais le toucher à ma façon, lui faire plaisir et alléger sa peine, sans doute, de quitter son foyer. A sa façon de parler de son père, mon cœur s'était serré. La blessure, cette perte, la douleur mettrait beaucoup de temps à s'alléger. J'eus envie de passer ma main dans ses cheveux et de le tirer près de moi mais cette initiative me fit peur et je n'en esquivai pas le mouvement. Je ressentis cependant une douce chaleur envahir ma poitrine et un sourire attendris éclaira mon visage. Peut-être était-ce cela, l'amour, l'affection, ce sentiment de bien-être qui m'envahissait.
Je ris doucement alors qu'il se dirigeait vers les cookies avec une lueur malicieuse dans les yeux et je sus d'instinct que nous avions des choses en commun, même si cela concernait un mois resté bien loin derrière moi. Gratifiant la soigneuse d'un sourire reconnaissant, je reportai mon attention sur le petit chenapan, voilà le terme approprié, qui se bourrait la bouche de biscuits à la manière d'un rongeur. Il m'apporta le plat entier, ce qui était bien suffisant, et j'en proposais un à la demoiselle. Je n'avais écouté que d'une oreille les propos de la guérisseuse, toute à mon observation. Les enfants avaient ce don d'accaparer l'attention et j'en faisais les frais. Attrapant un cookie, je m'apprêtais à le manger quand je fus presque recouverte de miettes de cookies. Interdite, je fixai le jeune nain sans rien dire avant de brusquement exploser de rire, sans aucune manière. Je fis de mon mieux pour taire mon rire qui devait bien avoir alerté la maisonnée entière, plaquant une main devant ma bouche tout en étant secouée de spasme. La mine du garçon n'aidant en rien, la situation était cocasse.
Je n'en pouvais plus, le souffle me manquait, mes côtes me faisaient souffrir et mes yeux pleuraient. Je ne savais pas à quand remontait la dernière fois où je m'étais laissée à rire ainsi pour la dernière fois. Y-avait-il eu cependant une première fois ?


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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
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♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
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— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyLun 2 Fév 2015 - 17:26















Une rencontre inopinée
~ Meruva, Loìn & Raeryan ~





L'attention encore jusque là retenue par Meruva, la naine vérifiait une dernière fois qu’elle pourrait se passer d’elle jusqu’à sa prochaine visite avant de se rendre compte qu’il était peut être l’heure pour elle de partir. Cette idée n’eut pas le temps de se mettre à son exécution au moment où Loin revint vers elle, la naine releva les yeux vers lui, interpellée. Il avait la bouche pleine, portant le plateau, il marmonna quelques mots entre les pépites de chocolat et s’excusa aussitôt de s’être exprimé à moitié encore en train de machouiller. Un large sourire s’étira sur les lèvres de la guérisseuse qui ne lui en tiendrait pas rigueur, elle n’avait jamais été à cheval sur ces grands principes là puisque de toute manière il ne dérangeait personne. Et puis il n’y avait rien de plus adorable qu’un enfant qui se régale et particulièrement un enfant comme Loin qui a vécu ce qu’on ne souhaite à personne. Les grands yeux bleus du jeune nain avaient aussi un certain talent pour la faire fondre comme neige au soleil, la naine étouffa un rire et glissa son pouce sur les joues du nain afin de lui certifier qu’il n’avait rien fait de mal.

En ce qui concernait Meruva, elle ne devait pas être habituée à ce genre de familiarité et le fou rire dans lequel elle fut entrainée attira bien vite l’attention de Raeryan. Un rire de bon cœur, entre la toux et les maux de tête peut être encore persistants, ceci était alors le signe que son travail était terminé pour aujourd’hui. La situation était vraiment amusante, la naine en garderait un très bon souvenir et espérait revenir voir Meruva en dehors d’auscultations. Le rire de la jeune naine s’était même fait contagieux, pas de la même intensité mais Raeryan ne pouvait d’avantage s’empêcher de la rejoindre dans ce rire. Elle attendit que Meruva se serve de cookies en ayant repris son souffle pour piocher à son tour dans le tas de petits gâteaux préparés certainement en ayant prévue la venue du jeune nain ce jour là. Peut être que c’était mieux si elle n’avait pas été au courant avant, ça lui avait évité l’angoisse et trop de soucis concernant la famille dans laquelle il se retrouvait. Elle avait cette chance de s’y retrouver par un hasard au détriment de la santé de Meruva, mais au moins elle avait pu faire en sorte de veiller sur son avenir une dernière fois.

Mordant dans le cookie, la naine profita donc encore quelques minutes de la bonne humeur réchauffant la chambre de la naine. Elle expliqua à Loin qu’elle resterait toujours là si il avait besoin de quoi que ce soit et lui assura qu’ils se reverraient puisqu’elle restait une référence médicale pour lui. L’heure avait tourné bien trop vite, il était désormais temps pour Raeryan de les quitter pour retourner travailler. Elle leur annonça les faits dans un sourire, rangeant ses affaires dans son panier après avoir donné quelques remèdes à Wirma, la suivante, dans l’attente de remèdes plus ciblés avec quelques indications les concernant. Puis Raeryan couvrit ses épaules de sa cape rouge, se retournant vers les deux jeunes nains dont l’attention semblait tournée vers elle.

« Je reviendrais vous voir, c’est promis !» Lança t-elle.

Après avoir réajusté sa cape, la naine s’approcha de Loin afin de elle prendre une nouvelle fois dans ses bras. Un au-revoir qui serait le plus long qu’elle lui avait donné jusque là, mais allait devoir s’en contenter. Un pincement au cœur l’avait rendue muette à son sujet, préférant lui rester souriante le temps qu’elle s’en aille. Puis elle relâcha le jeune nain, étouffant un rire en repensant à l’adorable scène qu’il leur avait jouée avec ses joues pleines de cookies et se releva vers Meruva pour la saluer poliment.

« Je suis soulagée de vous voir en meilleur état, prenez soin de vous. Et merci pour les cookies ! »

La guérisseuse leur adressa un dernier sourire avant de disparaitre dans l’entrebâillement de la chambre. Son expression fut soudainement lavée de joie tandis qu’elle se dirigeait vers le père de la jeune naine afin de lui toucher deux trois mots, l’heure était à présent aux choses sérieuses, elle ne désirait pas s’en aller sans être certaines que tout n’était pas clair. En arrivant en face du nain, la guérisseuse lui fit d’abord part d’un bilan concernant sa fille ; Elle lui assura que tout irait bien pour elle et que tout allait s’améliorer dans les jours à venir. Elle lui annonça en parallèle qu’elle allait aussi revenir pour une auscultation de vérification et pour lui donner quelques remèdes. D’un bref remerciement, il la paya d’une bourse qu’elle rangea sans réellement y prêter attention car elle n’avait pas fini de parler…. Sur ces derniers regards échangés sans plus d’amabilité, elle ne se priva pas de lui refaire une remarque sur la manière qu’il avait de concevoir la santé de sa fille. Et puisque Loin vivait sous son toit désormais, qu’il avait encore quelques difficultés à dormir lié à son traumatisme, il n’avait plus le droit de faire ce genre d’erreur et elle allait y veiller personnellement. Une mise en garde qu’il ne sembla pas trop apprécier car il ne souhaitait pas épiloguer d’avantage et la salua sans plus de conviction avant de détourner les talons. La naine l’observa un moment s’éloigner avant de quitter la demeure, rabaissant sa capuche sur ses boucles brunes.








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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptySam 7 Fév 2015 - 13:56

Une rencontre inopinée
Meruva & Raeryan.
Si pendant un court instant Loìn avait craint de se faire disputer pour avoir parlé la bouche pleine, ce ne fût que passager parce que très vite, Meruva partait d’un rire si franc que la tension qui l’avait gagné sans qu’il ne s’en rende compte s’envolait. Apparemment, elle n’allait pas le gronder à cause de son comportement et Rae…. Il savait qu’elle ne le disputait jamais, parce qu’il était toujours sage en fait. La seule chose qui trahissait en fait les derniers évènements pour l’enfant fût que lui ne se joignait pas au rire, il esquissait un sourire léger, mais rien de plus. Il n’avait pas envie de rire, parce que même si tout le monde était gentil, il pouvait pas rire avec son papa et son frère maintenant… il avait encore besoin de temps pour s’autoriser plus qu’un simple sourire, ce que tout le monde semblait comprendre heureusement. Autrement, il allait passer pour un petit garçon sans cœur, qui s’amusait déjà alors qu’il venait de perdre ses proches, pourtant en y regardant pas, la commissure de ses lèvres tremblait légèrement, signe que le rire n’était réellement pas loin.

Et toutes les bonnes choses ont une fin. L’espace d’un instant, le petit avait oublié qu’il n’était pas ici pour accompagner sa protectrice mais… qu’il allait rester ici. La réalité lui revenait en pleine face quand Raeryan annonçait qu’elle allait prendre congé. Pas eux deux, juste elle. Elle le laissait ici, elle l’abandonnait aussi et la peur revenait chez Loìn. Il ne voulait pas rester ici, même si Meruva avait l’air gentille, il ne voulait pas rester avec des gens qu’il connaissait pas du tout. Même si son amie et soigneuse jurait de revenir les voir, le petit brun ne la croyait pas. Papa et Fudrin aussi ils avaient dit qu’ils allaient revenir vite… et puis ils étaient jamais revenus. Peut-être qu’ils allaient rentrer à son anniversaire ? C’était bientôt, enfin… il croit bien… alors ils allaient revenir et lui dire que c’était une leçon pour lui faire comprendre de ne pas sortir de la montagne avant d’avoir l’âge qu’il faut ? Bah si c’était ça… il avait déjà compris.

Quand la naine le prenait dans ses bras, le petit se retrouvait dans le même état émotionnel qu’à son arrivée, à savoir perdu, terrifié, une boule dans la gorge comme s’il était sur le point de pleurer… à nouveau, il se cramponnait à elle comme à une bouée, son visage cachée dans le cou de la femme qui avait été là depuis… enfin vous savez… il ne voulait pas qu’elle parte et quand elle le relâchait, l’enfant baissait la tête pour cacher que quelques larmes avaient eu la perfidie de se glisser sur ses joues pâles et il n’eut pas le courage de regarder sa bienfaitrice s’en aller, parce qu’il savait qu’il risquait de la rendre malheureuse s’il ne souriait pas, mais pourtant, quand elle partait, une fois la porte close, le petit bonhomme s’était hâté pour se retrouver ne nez à la porte, planté devant comme s’il attendait de la voir s’ouvrir à nouveau. Bien entendu, Rae ne revint pas et dépité, Loìn revenait vers la jeune Meruva en gardait les yeux baissés. Ce n’était pas très gentil pour elle, mais se forcer à sourire était aussi un manque de respect.

« Elle va revenir bientôt hein… ? »



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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyDim 8 Fév 2015 - 14:22




Une rencontre inopinée

Le moment de se séparer était arrivé. Raeryan n’allait pas rester indéfiniment, elle avait d’autres patients, d’autres occupations et elle ne vivait pas ici. L’heure était déjà bien avancée et elle était restée à mon chevet bien plus longtemps que je n’aurais pu l’escompter. Cependant, la voir s’en aller m’attristait, mais pas autant que le petit nain qui venait agrandir ma famille. L’attitude de Loin me déchirait le coeur mais il n’y avait rien à faire si ce n’était lui laisser le temps de s’y faire.
Souriante, je remerciai la guérisseuse pour le temps passé à mes côtés et son travail, l’invitant à revenir quand elle voulait, ne serait-ce que pour venir voir Loin. De son côté, le petit nain pourrait la revoir quand bon lui semblerait, je saurais trouver une solution pour outrepasser les règles de mon père si cela pouvait le faire sourire. Je ne pouvais supporter de le voir agir ainsi, j’en avais le coeur brisé, la gorge serrée tant cela m’attristait. Évidemment qu’il ne pouvait être enthousiaste à l’idée de venir vivre dans un tout nouveau foyer mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la déception à la pensée qu’il puisse ne pas aimer ma compagnie. Je chassais cependant mes idées noires et fis de mon mieux pour faire bonne figure, il en aurait bien besoin.
La porte une fois refermée sur la naine, le petit nain resta derrière, comme s’il attendait qu’elle s’ouvre à nouveau et qu’on l’invite à la suivre. J’avais moi-même fait la même chose dans mon enfance, alors que je ne comprenais pas pourquoi mon père ne voulait pas de moi à ses côtés. Mais je n’avais aucun doute en le regardant, le petit nain cachait les larmes qui mouillaient ses joues. Combien de fois en avais-je fait de même avant d’apprendre à ne plus verser de larmes ? Jetant un regard à ma dame de compagnie, je n’esquissai cependant aucun geste à son encontre, préférant le laisser se reprendre tout seul. Je ne le connaissais que depuis peu mais j’étais persuadée qu’il en aurait la force après ce qu’il avait traversé et dans le cas contraire, il serait bien obligé de la trouver. Mais dans tout les cas, je serais là dans son ombre pour l’épauler et le protéger, je le savais au fond de moi, aussi certaine qu’il s’agissait d’instinct maternel.
La nature est en cela magique que même en l’absence de figure maternelle tout au long de sa vie, l’instinct prend le dessus et vous montre le chemin. De mon instinct, j’allais en avoir besoin pour m’occuper du petit nain, prendre soin de lui et veiller sur sa petite personne. J’avais bien remarqué qu’il n’avait pas ris, je l’avais vu sourire mais n’avais entendu aucun éclat de rire. Je ne riais moi-même que très rarement mais j’étais sûre qu’un enfant s’exprimait plus souvent. Mon coeur se serra à nouveau à l’idée qu’il puisse s’interdire de rire. N’avais-je pas moi-même perdu l’envie de sourire quand ma nourrice avait été remerciée ? Je craignais qu’il ne pense ne pas en avoir le droit à cause de ce qui était arrivé à sa famille, une pensée effroyable dans l’esprit d’un si jeune enfant.
La même boule me bloquait la gorge, tant que j’avais du mal à respirer et me sentais incapable d’avaler quoi que ce soit, je laissais donc les cookies là en attendant qu’il ne retrouve son chemin jusqu’à mon chevet. Jetant un oeil à ma figurine favorite avant de reporter mon attention sur Loin qui s’approchait de moi, je lui demandais de me l’apporter. Le petit cheval de bois était encore en très bon état malgré les escapades et dérapages qu’il avait subis alors que j’étais enfant et jouais encore avec lui. Seules de fines stries dans le bois laissaient présager tout ce qu’il avait vécu. Alors qu’il s’approchait de moi pour me le donner, je me penchai en avant et le devançai. Sa question avait fait manquer un battement à mon coeur, me donnant le vertige. Je ne lui répondis pas mais ne lui avais-je pas promis qu’il la reverrait quand il le souhaite ? Peut-être me l’étais-je promis par la pensée mais je hochais la tête pour le réconforter. Alors je mis mes mains autour des siennes, recouvrant ses petites mains d’enfant, si petites en comparaison des miennes mais qui deviendraient si grandes en grandissant. La tête du cheval apparaissait entre nos mains et je la fixai un moment, comme si j’y puisais le courage pour prendre ma résolution. Alors, plongeant mon regard ambré à la lueur de la bougie à mon chevet dans ses grands yeux innocents, je lui dis doucement.

« Je te confies le soin de mon cheval jusqu’à ce que tu sois en âge d’avoir ton propre poney. J’espère qu’il te donnera du courage, comme il m’en a donné. »

Lâchant ses mains, je passais la mienne dans ses cheveux, attendrie et souriant doucement avant d’ajouter.

« Je parie que tu n’as pas besoin de courage. Tu es un nain brave et vaillant ! Bientôt tu pourras protéger notre roi et je serais fière de toi. »

Je lui souris plus largement avec en tête l’image d’un jeune nain fringant à la barbe tressée et au regard effronté. Le jeune nain en ferait tomber des naines et tomberait sous le joug de père en colère. J’avais hâte de voir ce que cela donnerait, hâte de voir comment vivre avec un enfant serait, hâte de partager ma vie avec le petit nain.


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MessageSujet: Re: Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback]   Une rencontre inopinée [ft. Raeryan & Loìn] [Flashback] EmptyMer 25 Mar 2015 - 14:58

Une rencontre inopinée
Meruva & Raeryan.
Loìn avait senti son chagrin s’en aller quand il était retourné au chevet de Meruva. Enfin un petit peu seulement, le temps de lui donner la figurine que la naine lui demandait, pour afficher un petit sourire en entendant qu’il allait pouvoir revoir Raeryan quand il le voulait. Enfin… pas entendre, Meruva avait hoché la tête, simplement. Assez pour qu’il comprenne et rougisse quand cette jeune femme venait encercler ses petites mains dans les siennes, ne laissant voir que la tête du cheval. Il aimerait tellement avoir un cheval… un rien qu’à lui… mais tout le monde le pensait encore trop jeune… peut-être qu’il pourrait demander à son tuteur de lui en offrir un pour son anniversaire ? Même s’il était encore dans très longtemps… il aimait bien grimper sur le dos des poneys en plus. Son grand frère, quand il apprenait à monter, le mettait devant lui et parfois tout seul dessus, pour guider la monture par la bride, laissant le manège où ils s’entraînaient se remplir des rires du plus jeune. Oui, Loìn riait beaucoup à l’époque, surtout le jour où il avait trafiqué la selle du poney de son frère, pour que cette dernière se retourne et que nadad se retrouve la tête en bas. C’était rigolo… ou quand il avait insisté pour avoir un hamster, jusqu’à se rouler par terre, et que papa s’était assis dessus par accident. Il n’avait même pas pleuré en apprenant la mort de sa bestiole, parce qu’en fait… il l’avait oublié. Il s’était toujours sentit courageux sur un poney, parce qu’il se voyait en grand guerrier, comme son pépé… comme les gardes de la montagne.

Malgré ce que pouvait penser Meruva, Loìn ne se pensait pas tellement courageux, mais protéger le roi, être un garde puissant et respecté… être la source de la fierté de Meruva… tout cela lui donnait réellement envie de bien faire les choses. D’être assez brave et fort pour que sa nouvelle tutrice n’ait jamais à avoir honte de lui. Bon… le fracas des armes lui donnait encore des cauchemars pour le moment mais un jour… peut-être qu’il arriverait à dompter cette peur et qu’il deviendrait grand et fort, avec une belle barbe noire et une armure brillante.

« Je serais le chef de la garde quand je serais grand. Vous serez fière de moi. Je le promets. »

Que dire de plus de toute manière ? Ce petit bonhomme n’était pas encore tellement chez lui ici, allait devoir trouver ses repères… alors en attendant, il pouvait rêver d’être n’importe quoi. Un garde, un fabricant de jouets, un marchand… tout et n’importe quoi, tant qu’il rendait Meruva fière de lui. La jeune femme avait besoin de se reposer en attendant et pour ne pas l’embêter, l’enfant s’installait assis par terre, jouant avec sa nouvelle figurine avant de jeter son dévolu sur des feuilles et des bâtons de couleurs pour dessiner ; il aimait bien dessiner aussi. Il allait faire un beau dessin pour Meruva.



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