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A feeling of incompleteness [pv Aiwendil]
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 A feeling of incompleteness [pv Aiwendil]

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MessageSujet: A feeling of incompleteness [pv Aiwendil]   A feeling of incompleteness [pv Aiwendil] EmptyLun 29 Déc 2014 - 12:57


A feeling of incompleteness
Beorn & Radagast






C’était sensé être un jour comme un autre, comme le temps qui s’écoulait ici était comblé de paix et de bonheur.  Notre petite vie de famille était animée par un état d’esprit en accord avec tout ce que nos ancêtres auraient voulu ; remarquable et paisible. Et lorsque je regardais Grimbeorn travailler ses premiers pas c’était comme si tout avait toujours été ainsi. Un sourire vint se dessiner passablement sur mes lèvres alors que je l’observais évoluer dans notre petite chaumière tandis qu’il escaladait et rampait partout où il pouvait. Il avait de la chance de ne pas avoir connu ce que nous, parents avaient connu. Le bracelet de fer qu’il me restait sur le poignet me le rappelait souvent à l’ordre et venait évincer toute idée que nous étions à l’abri de toute chose désormais. Ce n’était pas vrai, et à ce moment là je ne m’imaginais pas que le destin viendrait de nouveau frapper à ma porte. Je tenais fermement la main de ma femme, alitée depuis deux jours qui semblait être bien assez malade pour que cela l’empêche de tenir sur ses jambes. Un silence régnait lourdement sur notre maison, et j’avais cette désagréable sensation qui me nouait les entrailles. C’était allé crescendo alors que j’avais pensé à un petit rhume, au vu que Kaela tombait assez souvent malade et que généralement au bout d’une journée tout rentrait dans l’ordre. Mais à mesure que le temps s’écoulait, ses doigts fins se raidissaient, se refroidissaient en écho à la forte fièvre qu’elle présentait et me laissait à penser qu’une simple décoction ne suffisait pas à me la ramener en pleine forme.

J’embrassais le front brûlant de ma femme, laissant reposer ses doigts sur les épaisses couvertures qui la recouvraient. Quand elle arrivait à me glisser quelques mots, elle me répétait alors de ne pas me faire de soucis et de m’occuper de notre fils plutôt que de rester à son chevet. L’un n’empêchait pas l’autre, ce petit garnement savait comment attirer mon attention et j’avais toujours le réflexe de garder un œil sur lui tout comme je gardais un œil sur Kaela lorsque je nourrissais Grim. J’avais tout tenté, tous les remèdes de la maison y étaient passés et elle ne faisait aucun progrès. Alors que je me levais pour aller porter Grim, Kaela se saisissait de mon bras pour interpeller.

« Où vas-tu ? » Souffla t-elle entre ses lèvres desséchées.
« Chercher de l’aide. »
« Non, reste là Beorn ! »

D’un mouvement pour me libérer de son emprise, je lui faisais alors comprendre que je ne lui laissais aucunement le droit de décider ce qu’il y avait de meilleur pour elle, pour moi et surtout pour Grim.  Je refusais de rester plus longtemps à la regarder sombrer et tout boulverser. Je réalisais de plus en plus que j’étais en train de la perdre et que les minutes qui arrivaient allaient être décisives pour notre avenir. Il me restait un espoir, aussi surement était-ce pour cela que je ne cédais pas à la panique alors que je me transformais en ours. Grim eu le réflexe de s’accrocher à ma fourrure, comme toujours lorsque je décidais de l’emmener promener. Il prenait cela pour un jeu, ne réalisant pas à cause de son jeune âge que j’allais l’emmener bien plus loin que la lisière de la forêt cette fois-ci et pas dans un but de m’amuser avec lui. J’aidais mon fils à s’ériger sur mon dos de ma patte d’ours et offrait à ma femme un dernier regard avant de partir en trombe de la maison.

Il me fallait remonter la vallée de l’Anduin pour atteindre Rhosgobel. Par chance il faisait encore un peujour et je n’aurais pas de mal à repérer celui que j’étais venu chercher. Radagast était probablement le seul personnage qui n’était pas un changeur de peau que nous avions l’habitude de fréquenter. En réalité, je ne m’étais jamais imaginé côtoyer qui que ce soit, encore moins un magicien. Mais il se trouve que Radagast le brun soit le personne la plus à même de comprendre ce que nous, changeurs de peau avons vécu et ce que nous défendons. Nous avons alors ce point commun là avec lui, de se soucier plus du paysage que le nombre de pièces d’or qu’il y a dans un coffre. A mesure que je longeais la forêt de Mirkwood, j’entendais les rires de mon fils sur mon dos qui semblait apprécier la vitesse que je prenais. Mais je ne pouvais pas m’attarder là-dessus, j’étais pris d’angoisse à l’idée que j’arrive trop tôt ou trop tard et que je ne puisse pas sauver ma femme.

En arrivant à la petite maison en bois où résidait celui que j’étais venu chercher, je ne désirais pas perdre plus de temps. Mais je n’avais cependant pas mesuré mon poids en posant mes pattes sur la porte et celle-ci se fracassa au sol. Dans un grognement j’annonçais ma présence et par chance je vis le magicien juste là. En me précipitant vers lui, je finis par attraper un pan de sa cape en mordant dedans pour le tirer et lui faire comprendre qu’il devait absolument me suivre. En me voyant accompagné du petit, il allait certainement comprendre que j’étais venu le chercher pour Kaela tout comme l’empressement que j’avais sous-entendait que je n’avais pas le temps de lui expliquer ce qu’il se passait. Alors lorsqu’il grimpa sur mon dos pour qu’on y aille plus vite, je lui laissais le soin de s’occuper de Grim et de veiller à ce qu’il ne tombe pas étant donné que j’allais mettre les bouchées doubles sur la vitesse et que je quittais sa maison aussi précipitamment que j’y étais entré.

Je revenais sur mes pas, courant à travers le val comme je ne l’avais jamais fait. J’ignorais tout sur mon passage, je n’avais qu’une seule idée en tête et j’espérais que Kaela tenait encore le coup. Ce n’était l’histoire que de quelques minutes, et lorsque je passais les murailles qui entouraient notre foyer, je laissais Radagast entrer et voir de lui-même de quoi il en découlait. Je reprenais ma forme humaine, et entrait après lui et Grimbeorn, essoufflé au point d’en perdre l’équilibre et de tomber genoux au sol. Kaela se trouvait encore là, bien vivante mais encore loin d’être épargnée. Je me trainais jusque vers un fauteuil où se trouvaient mes vêtements et me recouvrit aussitôt.

« J’ai tout tenté, je n’arrive pas à la soigner. »






Dernière édition par Beorn le Ven 2 Jan 2015 - 10:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A feeling of incompleteness [pv Aiwendil]   A feeling of incompleteness [pv Aiwendil] EmptyMer 31 Déc 2014 - 10:15

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         Les feuillages qui formaient la lisière de Vertbois-le-Grand bruissaient au gré du souffle charmeur des vents ; ils venaient insidieusement caresser la forêt pour pénétrer ses plus intimes secrets. Les arbres en chantant répondaient enjôleurs en brisant ses efforts et le murmure du combat ancestral restait écouté comme un agréable divertissement à l’ouïe. Parfois une page de partition se détachait des branches, et c’est ainsi qu’une feuille s’empara d’une éphémère liberté et s’envola loin des troncs, emportée, telle un trophée, par les vents arrachant une frêle victoire. Elle glissa sur les courants, aérienne, au dessus des herbes aplanies et arriva à franchir une barrière d’arbres qui formaient comme un enclos en vue de Mirkwood. Dépassant leurs têtes chargées, elle perdait de l’appui des vents qui l’abandonnèrent, vaincus par le petit bois. Alors elle s’effondra vers un tronc qui, planté là, surplombant les autres du centre qu’ils entouraient, ouvrait au-devant d’elle une ouverture dans laquelle elle s’engouffra.

    Aiwendil, songeur, s’empara au vol d’une feuille qui venait de passer la fenêtre. Détaillant ses veinures et la caressant de la main, il apercevait l’arbre auquel elle avait été arrachée – il était imposant et vieux, l’un même des plus grands gardiens de la forêt, et le seul qui survivait en lisière aux aguets. Il lui fallait d’ailleurs y retourner, qui n’y était allé depuis un long temps déjà ; il lui manquait des champignons, des herbes et autres plantes et substances que seule abritait la voûte de Vertbois-le-Grand. Il riait, sachant bien que Curumo le pensait retiré, sénile et inoccupé, alors qu’il était sans cesse en mouvement au point que Rhogosbel venait parfois à lui manquer ! Aux éclats de sa voix cependant ne répondit aucun air volatil pépiant la chansonnette – et ce n’était pas normal. Ce n’est pas un zézaiement qui vint à ses oreilles, mais comme le son étouffé d’une cavalcade et de grognements.



    Lorsque Beorn, fracassant le portail qui fermait l’accès au cercle d’arbres où les végétaux ne le faisaient pas d’eux-mêmes et maintenait un passage, s’engouffra dans la demeure du mage, celui-ci sursauta comme de surprise – c’était pour être plus rapidement sur ses pieds. Le Beornide – Aiwendil voyait décidément le nom de l’ours comme le présage d’un avenir particulier au sein de son peuple – avait forme animale, et si le magicien n’en était plus guère impressionné, les yeux humains de la bête tendue, presqu’affolée, respiraient l’empressement et le faisaient apparaître plus menaçant encore qu’il ne l’était déjà habituellement. Il mordit un élément de la robe de l’Istar, et d’une pression vers l’extérieur, tirant doucement relativement à sa force difficilement appréciable, l’invita à comprendre, comme s’il en était besoin encore, l’urgence de l’appel à le suivre. Un chapeau et le bâton cohabitaient avec peine au creux d’une main du magicien, tandis que son autre était occupée à l’accrocher au pelage de l’ours qui, déjà, quittait Rhogosbel.

     Grimbeorn était sur son père et souriait ; si Aiwendil voyait ses dents larges et blanches, il ne pouvait entendre ses paroles si encore il en proférait, l’air que leur faisait transpercer la vitesse prise par Beorn leur faisait bruire les tympans. Ce devait être Kaela qui faisait mettre ainsi l’ours dans une telle urgence ; si elle avait pu surveiller leur fils, il ne se serait pas embarrassé de lui. Ils arrivèrent ; Aiwendil chut de suite de son ami pour pénétrer son foyer, suivi de près des deux Beornides – le père, essoufflé comme le magicien ne l’avait jamais vu l’être et comme il avait dû rarement l’être s’il l’avait jamais été, alla de suite se couvrir de vêtements. Le magicien grimaça dès son entrée ; l’odeur de la maladie empoissait l’atmosphère, que l’on sentait presque couverte de sueur et de fièvres. Kaela était étalée sous les couvertures trempées de l’immense lit. Beorn portait de nouvelles peaux, mais sa voix s’habillait d’une anxiété palpable :
    « J’ai tout tenté, je n’arrive pas à la soigner. »

    Il y avait comme un abattement qui couvait ces mots ; et Aiwendil eut un pincement au cœur en comprenant que sur lui reposait désormais l’unique espoir de Beorn – et l’étincelle de vie de sa femme. Il ne s’offusquait pas de son comportement, il lui était un ami cher et l’urgence le faisait pardonner. Il ne prit pas non plus le temps de le saluer, ou de dire quoique ce soit de superflu, un coup d’œil vers Kaela avait suffit pour lui présenter la gravité de son cas, et il craignait déjà de ne plus lui être d’une grande aide. Sans même tourner la tête vers Beorn, il lui demanda : « Peux-tu ouvrir portes et fenêtres, mon ami ? Il faut ici de l’air neuf. »



     Quand Aiwendil posa sa main sur le front de la souffrante, la chaleur humide qui s’en dégageait lui fut comme une brûlure. Sans se soucier de plus rien, il marmonna de sorte tout de même que Beorn puisse l’entendre : « En trois. Eau frémissante, eau chaude, eau froide. Et des linges. » Un feu flambait dans le foyer de la cheminée, surmonté d’un chaudron ; par chance, ou plutôt, sans doute, par prévoyance, de l’eau y bouillonnait déjà, le magicien eut rapidement près de lui ce dont il avait besoin. Il jeta les draps du lit et, avec des gestes et de la précaution, débarrassa Kaela de ses habits pour la couvrir, nue quelques instants, d’un drap blanc et léger. Ensuite il fouillait sa robe et ses innombrables épanchements et bientôt sur une table basse poussée contre le chevet, devant laquelle s’assit Aiwendil, s’amassaient fioles, herbes et autres simples, qu’il contempla un court moment songeur. Le magicien mouilla un linge qu’il voulait glacé, dans les plis duquel il émietta  une feuille de mallorn, avant de l’appliquer sur le front de Kaela ; il fit de même à sa poitrine.

    Elle s’agita un peu et entrouvrit les lèvres ; Aiwendil les lui referma, et les paupières avec, lui enjoignant de rester reposée. Il ne craignait qu’elle ne s’endorme, cela ne pourrait pas lui être fatal, pas encore. Il marmonnait en la tâtant de ci, de là ; c’étaient tantôt des mots des Eldar et il mélangeait leurs langages, tantôt de ceux que seuls les Ainur pouvaient penser et comprendre. Kaela s’approchait à chaque instant de la mort ; elle était en marche déjà, et ce depuis plusieurs heures, et Aiwendil craignait de ne pouvoir la sauver. Il s’affligeait déjà de trop pour Beorn et son fils, et refusait de penser que, pour une autre personne, il aurait conservé ses simples pour ne pas les gâcher à coup sûr. Le magicien choisit parmi les plantes dispersées près de lui quelques spécimens qu’il avait soigneusement préparés ; c’étaient du thym et de la sauge comme vous ne pourriez jamais en voir de pareils ailleurs qu’entre ses mains, et autres feuilles de menthe, de laurier ou de verveine, et c’était là tout ce que vous auriez pu reconnaître car s’y mélangeaient des brins, des sortes de champignons et des feuilles en poudre qui faisaient que le mage ne semblait pas préparer une simple décoction, mais un thé véritable, et c’était un remède qui avait fait maintes fois ses preuves et que lui seul, malheureusement, à l’exception de rares personnes, dont nombre d’entre elles mortes aujourd’hui, qui purent recevoir son enseignement, avait jamais su préparer.

     Aiwendil fit boire Kaela ; elle toussait violemment, mais il persistait et elle pu en ingurgiter une partie tandis qu’il ne s’arrêtait pas de chantonner ; il ne s’était arrêté qu’un instant pour rassurer la malade, lui chuchotant : « N’aie crainte, Kaela ; je suis Radagast, et tu me connais. Aie donc toujours ta confiance en moi. ». Les yeux du mage étaient inquiétés, il avait le front soucieux et venait de poser son chapeau. Maintenant il regarda son bâton, qu’il prit et quelques instants le tint entre ses mains, avant de doucement le reposer près de lui, secouant la tête, comme d’un air désolé. Le mal qui s’accrochait à Kaela n’était pas d’un de ces maux que les pouvoirs divins pouvaient combattre sans que force majeure ne pousse leurs détenteurs à le faire ; et Aiwendil ne sentait aucune force du Mal, seulement de la Nature, et même pour un être cher il se refusait à la contrer ainsi.

     Il se leva cependant, et cherchant du regard les yeux de Beorn, il lui demanda ce qu’il n’avait pu trouver dans sa robe :
    « Mon ami, j’allais partir où l’on peut en trouver, et ces lieux sont par malheur éloignés du Val d’Anduin et de Rhogosbel ; mais aurais-tu, par le plus grand des hasard, de l’écorce de Nimbrethil ? »


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MessageSujet: Re: A feeling of incompleteness [pv Aiwendil]   A feeling of incompleteness [pv Aiwendil] EmptyVen 2 Jan 2015 - 11:27


A feeling of incompleteness
Beorn & Radagast






Rien que les toussotements de Kaela résonnaient en moi comme de véritables tremblements de terre. C’était invivable, sa douleur me transperçait de toute part et m’arrachait des grimaces. Jamais je ne l’avais vue aussi mal en point et plus le temps passait plus je me sentais impuissant. C’est entre les mains de Radagast que je confiais sa vie, ayant foi en ses remèdes et en sa clairvoyance. J’avais conscience que sa maladie ne s’envolerait pas d’un seul coup par la présence du magicien mais une pensée enfantine espérait que si, et je reniais encore le fait qu’elle ne soit pas à l’abri de la mort. Pour moi c’était juste impensable, autant qu’impossible. Faisant les cents pas, agité, l’œil attentif aux mouvements du mage brun, à ses mimiques, j’étais dans cette furieuse attente d’avoir un verdict. Il ne disait rien et je le laissais travailler alors que l’envie de l’inonder de questions me brulait les lèvres. Un véritable cauchemar, j’avais le front humide de sueurs froides à mesure que l’angoisse grandissait. Grimbeorn semblait également perturbé alors qu’il observait frénétiquement sa mère, Radagast et moi, sensible à l’atmosphère particulièrement lourde qu’il y avait ici. A cette pensée pour mon fils, je m’avançais vers lui pour le porter et le rassurer mais sans grande conviction au vu que Radagast semblait légèrement dépassé par le mal qui avait envahi sa mère. Lorsque je vis le mage secouer la tête, comme signe que son premier remède n’aurait pas l’effet attendu, j’ouvris la bouche, dans le but de lui faire une remarque mais la refermait aussitôt qu’il se redressa.

Radagast me demanda alors, de son air soucieux, si j’avais en ma possession de l’écorce de Nimbrethil. La panique crispa instantanément mes bras alors qu’en reposant Grim par terre, j’étais sûr de ne pas en avoir. C’était Kaela qui s’occupait de trier les différents plantes et racines que l’on possédait et jamais je n’avais vu ce nom inscrit où que ce soit dans notre maison. Fronçant les sourcils, tandis que je regardais Radagast sans vraiment le voir, je me dirigeais ensuite vers le seul endroit où elle rangeait ses plantes : la cuisine. J’aurais pu tous les briser, ces maudits bocaux où se trouvaient divers trouvailles et résultats de cueillettes, en les faisant bouger frénétiquement dans leur placard. Tout ce que je désirais c’était voir apparaître le nom de cette foutue écorce que je me répétais plusieurs fois tout bas. Une quinzaine d’appellations me passèrent entre les doigts, le verre frottant le bois, clinquant en s’entrechoquant et toujours pas de Nimbrethil. Sur les derniers qu’il me restait, la tension qui m’électrisait le corps ne s’estompa guère puisque je n’avais pas ces écorces là. Au pied du mur, rattrapé par la réalité, je refusais pourtant encore de l’admettre et les revérifia tous au moins deux fois, tournant et retournant ces cylindres de verre. Pas d’écorce de Nimbrethil, pas la moindre parcelle, ni même une trace…

Un excès de rage m’emporta soudainement, tapant du poing sur le premier meuble que je rencontrais, ce dernier se brisa et les ustensiles rangés dedans roulèrent au sol. Le bruit perturba le petit, qui n’avait jamais aimé me voir en colère et il se réfugia ainsi sous une couverture en même temps que les animaux présents se retranchèrent dans leurs étables. Je détestais cette ambiance et je l’imposais sans réellement le voir, mais j’avais ce sentiment d’impuissance que je détestais presque tout autant et l’un dans l’autre les choses ne pouvaient se passer autrement. Un lourd silence s’en suivit, où même le bourdonnement des abeilles récurant n’était plus. Je réfléchissais à toutes les possibilités en fouillant de fond en comble tout placard, tout tiroir, panier, caisse, sensible d’y abriter ce que je recherchais en vain. Il n’y avait rien à faire, je brassais de l’air, je chassais les mouches mais ne trouvais rien qui soit sensible d’y ressembler et s’il avait fallut que je retourne la chaumière je l’aurais probablement fait. Au bout d’un moment, alors que tout espoir semblait perdu pour cette écorce, refusant de perdre plus mon temps à chercher quelque chose que je ne trouverais manifestement pas, je revenais à Radagast. J’étais partagé entre l’envie de rire nerveusement, de m’énerver, de paniquer et tellement d’autres en même temps. Tout ce que je trouvais alors à dire, en balbutiant, c’était une question dont j’avais la nette impression d’en connaitre déjà la réponse.

« Il y a forcément autre chose qui puisse faire l’affaire, n’est ce pas ? »

Faisant face au magicien, le petit revint vers moi en tirant sur ma tunique de laine pour réclamer mes bras. Attirant mon regard vers le bas, le voir aussi mal à l’aise me forçait à calmer mes ardeurs, alors que j’étais toujours aussi essoufflé par ce soudain stress. Je soupirais lourdement, culpabilisant vis-à-vis de mon fils qui ne comprenait sans doute pas ce qu’il se passait. En me baissant à nouveau je lui offrais mes bras afin qu’il s’y réfugie et trouve le confort dont il avait grand besoin à ce moment là. Mes pensées se tournèrent vers lui, alors que je me demandais comment j’allais faire si par malheur Kaela ne s’en remettait pas pour l’élever seul. Ma vie sans elle me paraissait quelque chose de plus insurmontable que les heures passées dans ces cages chez les orcs. Un milliers de pensées contradictoires et improbables me saturaient l’esprit tandis que je les chassais en secouant la tête. En reportant mon attention sur le magicien brun, j’espérais qu’il m’annonce quelque chose de positif, qu’il me demande quelque chose que j’avais en quantité suffisante pour ramener Kaela. Un regard vif sur elle, je la voyais pâlir à vitesse phénoménale, tirée malgré elle vers les tréfonds de la mort. Soudainement pris d’une nouvelle vague de panique alors que toute vie la quittait, je n’avais pas laissé le temps à Radagast de finir de réfléchir et me répondre en conséquence que je l’interpellais à nouveau de manière bien plus sèche et sans moins de pression.

« Fais quelque chose !!! » m’étranglais-je

Je ne désirais pas mettre sur son dos toute cette responsabilité, ni le couvrir de reproches. J’appréciais grandement Radagast, j’avais confiance en lui plus que personne mais sous l’angoisse qui grandissait à l’écho du déclin de ma femme je n’avais pu me contenir et j’espérais qu’il le comprenne. Ceci dit, c’est rapidement que ma conscience prit le dessus et j’attrapais le bras de Radagast en baissant la tête pour l’implorer de manière plus convenable cette fois-ci.

« Dis-moi s’il y a autre chose que je puisse faire pour la ramener, n’importe quoi, je le ferais. »




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