Nori ϟ [validé]

NOM&PRÉNOM ▬ Nori SURNOM ▬ Un surnom ? J'en n'ai pas non, et c'est très bien comme ça. Certains me donnent des noms d'oiseau mais je préfère ne pas vous écorcher les oreilles avec. ÂGE ▬ 129 ans. PATRIE, RACE ▬ Je suis un Nain, noble descendant d'une branche de la lignée de Durin et bla bla bla. J'ai l'impression d'entendre Dori parler.  LIEU DE NAISSANCE ▬ Ered Luin. RANG SOCIAL ▬ Voleur, ça compte comme rang social ? PROFESSION ▬ Cambrioleur professionnel.  SITUATION AMOUREUSE ▬ Vous croyez que j'ai le temps de m'occuper de ça ? POUVOIRS ▬ Je pourrais vous piquer votre bourse sans que vous le remarquiez. D'ailleurs reprenez-la, elle est un peu trop vide à mon goût.  DE QUEL COTÉ IL EST ▬ Je suis du côté des miens, quoi qu'il arrive. GROUPE SOUHAITÉ ▬ Les nains.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Je suis un nain assez quelconque, je n'ai rien d'exceptionnel physiquement parlant. Je ne suis pas le plus grand des nains ni le plus petit, mais je dépasse tout de même mon frère Dori de quelques centimètres, ce qui m'a beaucoup plus quand j'étais plus jeune. J'entends encore son soupir agacé quand il voyait que cela m'amusait d'avoir à baisser légèrement les yeux pour le regarder. Enfin bon, revenons-en à ma physionomie. Je suis assez athlétiques sans être une brute de muscles, je suis plutôt du genre agile et élancé, le résultat d'une vie passée à se faufiler partout sans se faire repérer. Et à courir aussi, j'avoue que je suis un sacré sprinter avec tout l'entraînement que j'ai eu au fil des années... Mais je digresse encore. Mon visage est à l'image de mon corps, sculpté tout en longueur, et on dit souvent que mes yeux sont vifs et pleins de malice. Parfois on me dit que j'ai un regard noir, fourbe et sournois, mais je ne me laisse pas influencer par ces critiques biaisées. En fait, je crois que mon visage est un vrai reflet de ma personnalité pour quelqu'un qui saurait où regarder, et de quelle façon. Mes yeux peuvent être aussi rieurs que meurtriers, et ma bouche sait sourire de toutes les manières possibles et imaginables, du sourire méprisant au sourire menaçant, en passant par l'amusement le plus sincère et le sourire affectueux. Cela m'est arrivé oui, rarement.
Je suis assez fier de mes cheveux que je porte toujours de façon originale en trois pics sur ma tête. Cette coiffure me définit, je l'aime beaucoup et il est rare que j'y déroge. Cependant cela est parfois nécessaire pour passer inaperçu, et dans ces cas-là je ne fais pas de chichis et laisse tomber mes frasques capillaires purement esthétiques pour opter pour un style plus passe-partout. Mes sourcils sont tressés à mes cheveux, et ma barbe fournie est rassemblée en trois groupes de fines tresses sécurisées par de jolis fermoirs forgés l'un par mon frère Dori et l'autre par notre père. Malgré tout ce qu'il a pu se passer entre nous, je ne les changerais pour rien au monde.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Contrairement à ce que certains pourraient penser, j'attache une grande importance à mon apparence physique. J'ai beau exercer une profession controversée, j'ai quand même été élevé dans une famille "noble", où la présentation et les bonnes manières faisaient mot d'ordre. Le savoir-vivre, la politesse, tout cela je l'ai appris au même titre que l'art de la coiffure et de l'habillement. Je suis peut-être loin d'être aussi coquet que mon frère Dori, mais j'aime être correctement coiffé, et en certaines occasion, vêtu de façon distinguée. Certes, voilà bien longtemps que cela ne m'est pas arrivé... Il faut dire qu'avec le temps que je passe à vagabonder à droite à gauche et à voyager, je ne peux pas vraiment me permettre ce genre de luxe. Je préfère porter des tenues pratiques et qui se fondent dans le décor, pour des raisons évidentes. Quand on est un voleur, il s'agit de ne pas trop se faire remarquer. Il est aussi impportant que je puisse bouger dans tous les sens sans problème, et sans être entravé par un quelconque vêtement. Aussi je ne porte jamais de cape ou de couvre-chef, et je privilégie les tissus légers et près du corps aux couleurs sombres, ainsi que des bottes souples au pas discret. Bien sûr, si je prévois de voyager je prends des vêtements chauds mais peu encombrants, afin que je sois toujours libre de mes mouvements. Pas de manteau trop épais ou ne se fermant pas, pas de cape ou de grosse capuche. L'optimisation avant tout. Je porte également mes couteaux favoris à la ceinture, dans un fourreau à double entrée me permettant d'attraper les poignées de façon rapide, dans un geste fluide sans être gêné par des fourreaux qui balottent. Certains de mes vêtements sont remplis de cachettes et doubles épaisseurs ; l'idéal pour cacher des armes ou des objets précieux.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Eh bien j'ai de nombreuses cicatrices, mais aucune de très grosse ou de très évidente cependant. Je me suis battu à de nombreuses reprises dans ma vie et souvent pour sauver ma peau, et il m'est arrivé de me faire attraper. Dans ces cas-là, on ressort très rarement en bon état, je peux vous l'assurer. J'ai également quelques tatouages, même si tous ne sont pas de mon ressort. J'ai été marqué deux fois en tant que prisonnier, et je porte les marques de ces deux geôles sur mon épaule gauche. Si je les ai détestées sur le moment, aujourd'hui je les vois comme les témoins de mes deux évasions brillantes et couronnées de succès. Je me suis ensuite fait tatouer "ahbâk" qui signifie liberté en Khuzdul, sur mon flanc droit. Je sais, c'est affreusement niais, mais j'étais complètement bourré ce soir là. Et au final, je trouve que ça résume un peu ma petite personne.
VOTRE CARACTÈRE ▬ Mon caractère... ah, on en arrive aux points un peu plus compliqué. C'est toujours un peu difficile de se juger soi-même après tout, notre regard est loin d'être objectif. Mais au fil des ans et des expériences, je pense avoir appris à me connaître un minimum. La première chose qui saute aux yeux quand il s'agit de ma personnalité est que je suis profondément indépendant. J'ai toujours cherché à faire les choses par moi-même, détestant qu'on me dicte mes actions et qu'on me materne. J'ai très vite voulu me fier à mon propre jugement et seulement au mien, sans daigner écouter l'avis des autres et des plus anciens. Souvent à tort bien entendu, car jeunesse et naïveté sont de proches cousins. Je tiens à ma liberté d'action comme de pensée, ma liberté de décider de ma vie et de mes choix. Cette liberté est pour moi vitale, c'est pourquoi j'ai souvent cherché à me démarquer des autres étant plus jeune et à faire la sourde oreille à l'autorité comme aux conseils. Aujourd'hui je sais faire la différence entre les rêves et la réalité cependant. Je suis un nain pleinement adulte désormais et j'ai vécu suffisamment, voyagé assez pour comprendre qu'il faut parfois savoir s'arrêter pour réfléchir et souffler un peu.

Spoiler:

CE QUE VOUS AIMEZ ▬ J'aime apprécier la paix d'une clairière, la caresse d'une brise sur mes joues, l'impression de vertige en se tenant auprès d'une falaise, ou ce sentiment de grandeur qu'on ressent en surplombant tout un territoire. Je me perds dans des pensées confuses et heureuses en admirant un coucher de soleil, j'aime regarder les oiseaux voler.
J'aime l'adrénaline, j'aime voyager. J'aime faire des affaires, j'aime passer sous le nez des gens, j'aime ne pas être pris et me savoir trop malin pour être attrapé. J'aime faire tourner les gardes et les miliciens en bourrique. J'aime la musique comme tout bon nain, et aussi faire la fête. J'aime m'amuser en fait.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Je crois que ça, aucun nain n'y échappe ! J'aime les banquets, les festins, les chansons naines... J'adore faire la fête et boire à n'en plus savoir ce que je fais. Cela ne m'arrive pas souvent mais j'aime cela, j'aime relâcher le contrôle de temps en temps et laisser mon corps faire ce qu'il veut sans y réfléchir. Souvent, c'est soit désopilant soit cauchemardesque. Dans tous les cas, ça vaut plus que le coup.
Quand je suis loin de la montagne, c'est ce qui me manque le plus : la chaleur des nains, leur enthousiasme, la bière naine, l'humour nain, tout ce qui fait de notre peuple un peuple agréable. Ça ne m'empêche pas de faire la fête de temps en temps au-dehors, je ne vais pas me priver. Ça n'est jamais aussi bien mais tant pis.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Les objets de valeurs ! Et la musique. Sinon pas grand chose, non.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ Un but... non, je n'ai pas vraiment de but. Je vis, c'est tout.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Je déteste qu'on me dise quoi faire en général, les règles et moi on ne s'entend pas très bien. A part ça il y a tout un tas de choses que je n'aime pas, en particulier les gens qui se croient supérieurs aux autres. C'est l'une des choses qui m'énerve le plus, avec la cruauté. Les prétentieux qui paradent et se prennent pour des petits rois m'agacent énormément, et je me fais toujours un plaisir immense à leur gâcher la vie en les détroussant sans ménagement. Sinon, je ne suis pas un difficile en ce qui concerne les arts de la table, je mange de tout même si je préfère toujours une bonne viande à un plateau de légumes. Mais quand on est un vagabond, on apprend à ne pas faire la fine bouche.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Je suis aussi bien profiteur que débrouillard. Je sais profiter des gens et les manipuler quand cela m'est utile, mais je sais aussi très bien me débrouiller tout seul. D'ailleurs, je préfère en général me débrouiller tout seul, sans demander d'aide à personne. Je n'aime pas être redevable ou dépendre des autres.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Pas grand monde en fait. Les gens que je côtoie dans mon milieu ne sont pas tous des gens d'honneur et je me méfie de tout le monde. Je sais que mes frères seront toujours là en cas de problème mais j'évite de me tourner vers eux. Ils sont mieux sans moi, et je ne veux pas de l'aide de Dori. En plus, j'ai passé l'âge de supporter ses sermons incessants.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Je ne suis pas un trouillard, mais je ne suis pas non plus un timbré. Beaucoup de mes congénères nains aiment la baston et foncer tête baissée vers le danger mais je ne suis pas comme ça. Je connais mes atouts et je sais que je suis un redoutable combattant, cependant je sais quand il vaut mieux pour moi prendre mes jambes à mon cou plutôt que de combattre sans espoir de vaincre.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Combien vous me payez ? Mmh d'accord. Eh bien, j'ai beau avoir l'air rustre comme ça, mais j'aime bien passer une nuit en bonne compagnie de temps en temps, homme ou femme d'ailleurs. Certains nains trouvent cela honteux, mais je ne crois pas en notre prétendu amour unique, ni même en l'amour d'ailleurs. J'évite cependant d'en parler, et n'allez surtout pas le répéter à Dori ou encore moins à Ori.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Je crois que le jour où j'ai eu le plus honte c'est quand je suis revenu en Ered Luin après ma deuxième évasion d'une prison humaine. Quand Dori m'a ouvert la porte et m'a regardé de son air sévère, ça je n'y ai pas prêté attention plus que d'habitude, mais quand j'ai croisé les yeux de Ori... je sais que Dori le protégeait du mieux qu'il pouvait mais les ragots chez les nains sont vite propagés. Et si ma réputation a souvent sali le nom de mon grand frère, c'était la première fois que je voyais la confusion et l'inquiétude dans le regard de mon petit frère. Je ne sais pas ce qu'il pensait, je ne sais pas ce qu'il pense aujourd'hui, mais à ce moment là j'ai eu tellement honte. J'avais juste envie d'aller me cacher dans un coin de la montagne pendant quelques heures, et c'est ce que j'ai fait.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Je suis un spécialiste des couteaux de toutes sortes, qu'ils soient gros ou petits, poignards, lames empoisonnées ou couteaux à lancer, je les maîtrise tous à la perfection. Je possède également un assortiment de fléchettes et aiguilles discrètes et pratiques qui peuvent me sortir des moments les plus délicats.
En ce qui concerne les armes lourdes, j'affectionne la masse d'arme. Cela peut sembler lourd et peu maniable mais cette merveille peut faire de gros dégâts quand on la fracasse avec force sur un orc ou un gobelin.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ Celle de rentrer un jour à la maison et qu'ils ne soient plus en vie.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ J'ai entendu des histoires horrifiantes racontées le soir dans les tavernes ou par mes compagnons de routes d'un jour. Des attaques d'orcs, des raids, des pillages... Certaines atrocités commises de l'autre côté de la Terre du Milieu, certaines plus près de chez nous. J'ai croisé des humains qui avaient quitté leur village, des enfants errants, cherchant à survivre. Je ne m'attendais pas à ça quand je suis parti pour la première fois, mais depuis j'ai l'impression que cela ne fait qu'empirer. Ou peut-être est-ce parce que je vieillis, ou parce que c'est la course immuable des choses. Nos peuples ne sont pas paisibles, ne l'ont jamais été. La guerre a toujours fait partie de l'histoire de notre monde, alors doit-on vraiment s'étonner ? Je ne sais pas vraiment, et j'évite de trop me la poser, bien que cela m'arrive d'y réfléchir le soir en fumant ma pipe au coin du feu après une journée de voyage.

Je me hisse sur la pointe de mes petits pieds, curieux, et j'observe les couleurs et les textures. On dirait des poudres, comme du sable coloré. Maman discute avec un vieux nain et lui montre de la poudre marron du doigt. Maman aime bien acheter de cette poudre rigolote, elle en met dans les plats qu'elle nous sert le soir. A chaque fois qu'on rentre du marché, elle me montre comment s'en servir et rit en me voyant jouer avec les cuillères plutôt que de prêter attention à sa cuisine.
J'aime bien venir au marché avec maman. On sent plein d'odeurs différentes, et on voit des objets de toutes les formes. Il y a des nains qui jouent de la musique, et ceux qui tiennent les stands sont parfois très amusants. Ils font du bruit, discutent même s'ils se tiennent à des dizaines de mètres d'écart, et trouvent toujours le moyen de se chamailler.
J'enfonce ma main dans la poudre rouge et sourit, ravi des chatouilles que cela occasionne sur ma peau d'enfant. J'entends alors le monsieur grogner et ma mère tourne vivement la tête vers moi. « Voyons Nori ! Enlève tout de suite ta main de là ! » Je lève les yeux vers elle et je perds mon sourire en voyant son air sévère. Je m'exécute et tourne le dos au stand pendant que ma mère présente des excuses au commerçant. Mes yeux curieux scannent les alentours, cherchant quelque chose digne d'intérêt. Maman aime bien parler longtemps avec les marchands, elle m'a dit que c'était important de savoir négocier. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais papa aussi en a déjà parlé, enfin bon, ça ne m'intéresse pas vraiment de toutes façons. Par contre, ces pierres exposées au stand d'en face sont très jolies.

Je m'avance d'un pas lentement, puis d'un autre, m'assurant que ma mère est toujours plongée dans sa discussion, puis je m'éloigne d'un pas enjoué vers le stand de bijoux. Il y a plus de monde ici que là où nous étions, et je regarde les bijoux entre les jambes des adultes, fasciné par la beauté des pierres. Maman aime beaucoup les pierres et les bijoux, et parfois je m'amuse à les lui cacher dans la maison. C'est un jeu avec elle, qui finit souvent en chatouilles et en rires. Mais ces bijoux là sont différents, ils sont plus gros, plus brillants, plus colorés. Maman serait sûrement très contente d'en avoir des comme ceux-ci, et pourtant à chaque fois que nous venons, elle ne fait que les observer de loin. Peut-être qu'elle aimerait ce joli bracelet. Il est fin mais les pierres sont aussi brillantes que les étoiles. Pour moi c'est le plus beau, c'est certain. Les pierres ont la même couleur que les yeux de maman, on dirait. C'est sûr, elle va l'aimer.
Je contourne les nains et profite de leur désaccord sur le prix d'une jade pour mettre le bracelet dans ma poche avant de retourner voir maman, un sourire très fier sur le visage. Quand je la rejoins, elle a fini et semble très satisfaite de son achat. Elle se tourne vers moi et m'adresse un sourire affectueux avant de me prendre la main. « Allons-y Nori. Tu aimerais voir les jouets ? » Je hoche vivement la tête et nous voilà partis.


Quelques heures plus tard, nous sommes rentrés et j'ai offert à maman son cadeau pendant le dîner. Elle l'a trouvé très joli, mais n'a pas voulu le garder, car elle dit qu'il n'est pas à elle. Papa n'a pas du tout aimé le cadeau que j'ai fait à maman, et s'est fâché contre moi. Je ne l'avais jamais vu si en colère. Il a pris le joli bracelet et est parti avec. J'ai beaucoup pleuré.

Quand vient l'heure de me coucher, Dori vient me voir. Il s'assoit sur le bord de mon lit, comme quand il me raconte une histoire, et me caresse doucement les cheveux. J'ai un hoquet, rappel de mes pleurs inconsolables des dernières minutes. Maman était si jolie avec ce bracelet. « Ce n'est pas grave Nori. Papa va aller s'excuser auprès du marchand et lui rendre le bracelet. Personne ne t'en veut. » Sa voix est douce et ses mots me rassurent, pourtant je me sens toujours aussi triste et confus. Je combats de nouvelles larmes, et Dori le voit. « Allez Nori. Ce n'est rien. Il ne faut juste pas que tu recommences, d'accord ? Tu as compris pourquoi c'était mal ? » Je lève des yeux bordés de larmes et hoche la tête en signe de négation. Dori semble surpris mais me sourit. « Il ne faut pas prendre les affaires des autres, c'est interdit. On peut acheter, mais on ne peut pas voler. » Je fronce les sourcils. Tout cela n'a pas de sens. « Mais Dori, le bracelet allait bien à maman. Le monsieur avait plein d'autres bijoux ! » Ce n'est pas juste, je ne comprends pas. Ce n'est pas normal. Mais Dori n'est pas d'accord avec moi. « Peut-être, mais c'est à lui. Tu ne dois pas lui voler. » Mais je n'ai rien fait de mal. J'ai fait un cadeau à maman. Pourquoi Dori ne comprends pas ? Le bracelet brillait, il était joli. Pourquoi aurais-je dû le laisser là ? Il ne servait à personne. « Mais je voulais le donner à maman... Personne n'en voulait. » Dori soupire. Il a l'air fatigué. Il me pointe du doigt. « On ne vole pas, Nori. Un point, c'est tout. » Il me caresse de nouveau les cheveux puis me souhaite une bonne nuit avant de sortir.

Je n'arrive pas à dormir. Quand je ferme les yeux, je revois les perles qui scintillaient, et leur couleur qui ressemblait tant à celle des yeux de maman. Ce bracelet était fait pour elle, et un jour je le récupérerait.

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Je serre les dents, je baisse la tête. Un nain costaud et qui me dépasse d'une tête me tient par le bras et je suis convaincu que s'il serrait à peine un peu plus fort il en briserait mes os sans aucun problème. Je compte les dalles sur le sol pour passer le temps et ne surtout pas penser à ce qui va se passer ensuite. Il y en a soixante-quatorze, mais je continue de les compter pour m'assurer encore et encore que je ne me suis pas trompé. Mon œil me pique et je me retiens de me le gratter toutes les cinq minutes. Je crois qu'une bosse est en train de se former. Maman n'aimera pas beaucoup ça, elle dit que je suis beaucoup moins fringant avec un coquard.
Des bruits de pas et le son de la voix d'un des gardes me tire de mes pensées, et j'interromps mon comptage pour essayer de comprendre ce qu'il dit. Je n'y parviens pas, mais il me suffit d'entendre la voix courroucée de mon père lui répondre pour comprendre. Les pas se rapprochent, et je baisse les yeux pour essayer de me composer un visage sans expression. Quand il entre dans la pièce, j'ai relevé la tête et je regarde devant moi, bien que je n'ose poser le regard sur mon père directement. Il a l'air furieux. Il s'avance d'un pas décidé vers moi et m'attrape par l'autre bras. Le garde libère son étreinte et mon père les remercie avant de me traîner dehors.
Quand nous sommes sortis du poste de garde, il me lâche et marche simplement droit devant, comme si je n'étais pas à côté de lui. Je le suis en silence, l'estomac noué, conscient que son absence de paroles en dit long sur sa colère. Nous marchons quelques minutes avant que mon père ne tienne plus et m'attrape de nouveau par le bras avant de me mener dans un couloir de la montagne plus sombre et moins bondé. Il me plaque contre le mur et me fusille d'un regard qui me paralyse plus que toute sa force physique. J'ai déjà vécu ça, tellement de fois. « C'est la cinquième fois cette année. Bon sang, Nori ! Je ne vais pas te sortir de là indéfiniment ! Ces gars là me connaissent, mais ils ne vont pas supporter ça longtemps. »
J'ouvre des yeux ronds. Je m'attendais à un nouveau sermon, à être secoué, à des paroles accusatrices. Je m'attendais à ce qu'il me rappelle mon éducation, à ce qu'il me redise combien je lui faisais honte. Mais ces paroles là... Il me plante son index sur le front, entre mes deux yeux, et je me sens tout à coup menacé. « Tu ne vas pas t'en sortir comme ça à chaque fois, Nori ! Un jour, ça finira mal, très mal, et on ne pourra rien faire pour toi ! » Alors que je craignais son courroux plus qu'autre chose, désormais, mon père a l'air aussi désespéré que possible. Sa prise sur mon bras se relâche sensiblement et il recule d'un pas avant de se prendre la tête entre les mains. Je ne l'ai jamais vu comme cela, et c'est un choc ; ce n'est pas normal, et j'ai envie de le prendre dans mes bras. Mais je ne bouge pas. C'est ma faute, tout est ma faute. Les cernes sous ses yeux, son humeur sombre, ses disputes avec maman et avec ses amis. Je ne dis rien, tétanisé.
Il soupire, ne me regarde pas. « On ne pourra rien faire pour toi, Nori. Il faut que tu te reprennes. Il faut que tu arrêtes tant qu'il en est encore temps. Tu ne nous as jamais écouté, tu n'as jamais écouté personne. Mais tout ce qu'on a fait, on l'a fait pour toi, pour te protéger. » Il tourne la tête vers moi et me regarde, cette fois. Il s'approche, et j'ai du mal à soutenir son regard. « Tu es jeune, Nori. Si jeune. Tu peux encore venir apprendre à la forge avec ton frère. » J'ai un rire sceptique. « Dori ne me laisse pas approcher à moins d'un mètre ses précieuses machineries. Je manque de talent et de finesse selon lui. » Mon père a un petit sourire et lève les yeux au ciel. « Tu connais Dori, il ne dit ça que pour te fermer ton clapet. Si tu arrêtais un peu de toujours l'embêter quand il travaille, il serait peut-être plus coopérant. »
Cette fois, j'ai un reniflement amusé et je regarde mes pieds, ne sachant quoi faire ni quoi dire. Je sens le regard de mon paternel me brûler le visage, je sais qu'il réfléchit. Je sais qu'il joue aujourd'hui sa dernière carte, celle du désespoir. Il en appelle à ma raison, à ma pitié. Il n'a pas tort, en plus. Je ne suis pas encore un nain adulte, rien n'est joué pour moi. Je pourrais encore me ranger... Forger avec eux, jour après jour. Rentrer le soir et partager un dîner en famille avec eux et maman. Peut-être seraient-ils capables d'oublier, de tout pardonner. Je ne doute pas qu'ils le feraient. Mais moi ? Le pourrais-je ? Pourrais-je me contenter de cela, pourrais-je oublier mes convictions, mes rebellions adolescentes ? Pourrais-je vraiment arrêter d'être ce que je suis, pourrais-je arrêter de voler ? Je ne le pense pas. Ce n'est pas comme si je n'avais pas déjà essayé.
Je ferme les poings et les ouvre dans un geste nerveux. Il ne dit rien, me regarde simplement, et je cherche quelque chose à dire, mais je ne parviens même pas à organiser mes pensées.
Finalement, je lève les yeux, l'air suppliant. « Je ne peux pas m'en empêcher. Je ne sais pas si j'y arriverais, c'est plus fort que moi. Je n'y peux rien... » Je frappe la paroi de mon poing, baissant de nouveau la tête. J'ai l'impression d'avoir de nouveau sept ans et d'expliquer que la montre d'une dame s'était elle-même collée à mes doigts, ou d'assurer à une bande de marchands en colère que mes poches s'étaient remplies contre ma volonté. Je ne sais pas ce que j'ai, pourquoi Mahal m'a créé ainsi. Je le maudis, comme je maudis le monde entier certains soirs dans ma chambre. Pourquoi, qu'ai-je fait ? Et pourquoi personne ne me comprends ?
Mon père pose ses mains sur mes épaules, et me serre contre lui doucement. « Promets-moi que tu essaieras, Nori. Promets-moi, et on t'aidera. » Je soupire et ferme les yeux, l'estomac noué. Je serre fort mon père, rassuré par sa présence, m'accrochant à ses mots comme on s'accroche à une bouée en pleine mer. « Promis. »

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Quelques mois plus tard, ils étaient partis. Tous les deux, mon père et mon frère. Ils s'étaient embarqués dans une quête perdue d'avance, à la suite d'un roi complètement fou, pour récupérer une montagne habitée par un dragon. A quoi bon aller réclamer cette montagne maudite alors que nous prospérions ici en Ered Luin ? Pourquoi envoyer les nôtres mourir une nouvelle fois dans des batailles sans espoir ?
Pourquoi étaient-ils partis, eux, laissant derrière eux une mère enceinte et un jeune frère en plein doute ? Comme s'ils n'avaient pas besoin d'eux ! Comme si cette foutue montagne ne pouvait pas attendre ! Comme si ce roi passait avant leur famille !
Ils étaient partis, tous les deux avec leur sacs et leurs armes, leurs yeux pleins d'espoir et se donnant de l'importance alors qu'ils s'éloignaient de la montagne, qu'ils s'éloignaient de leur maison. Maman avait pleuré et m'avait pris la main, mais son cœur était parti avec eux, espérant autant que son mari et son fils que leur aventure soit un succès. Erebor lui manquait à elle aussi, mais bientôt elle se rendit compte que la montagne solitaire ne lui avait jamais autant manqué que sa famille. J'avais été là pour elle, chaque jour, chaque nuit, alors qu'elle s'inquiétait et s'impatientait. Ses forces s'amenuisaient en même temps que son ventre grossissait, et je m'étais occupé d'elle comme je le pouvais, ne sachant pas toujours comment m'y prendre, regrettant l'absence de Dori. Elle était heureuse de m'avoir au moins, mais petit à petit je ne trouvais plus toujours la force de lui sourire quand je voyais qu'elle-même n'y arrivait plus. Les mois étaient passés, aussi longs que des années, et puis le chaos s'était emparé de notre vie.
J'avais assisté, impuissant, à la mort de ma mère alors qu'elle donnait la vie pour une troisième fois. Je l'avais serrée contre moi comme elle aurait dû serrer son nouveau-né, j'avais posé mon front contre le sien en pleurant. J'avais pris ses mains encore chaudes entre les miennes alors que les pleurs du bébé résonnaient autour de moi et qu'on me tirait en arrière, loin d'elle, loin de ma mère. Celle qui m'avait toujours aimé, toujours défendu, celle pour qui j'aurais rassemblé un trésor plus grand que celui des rois. Elle n'était plus.
Un nain s'était tourné vers moi d'un air hésitant, le bébé dans les bras. J'avais posé sur lui des yeux vides de toute âme, ne voyant là qu'une chose frêle et bruyante. Lorsque le bébé s'était remis à pleurer, je m'étais enfui en courant et n'étais revenu que plusieurs heures plus tard, les poches remplies de gemmes et de parures que j'avais ensuite brûlées à la forge.

Quelques heures ou quelques jours plus tard, je ne saurais le dire exactement, ils étaient revenus. Ceux qui avaient survécu en tout cas. Les guerriers avaient été accueillis et salués par le peuple malgré le sentiment de défaite qui prédominait. Je n'avais pas été attendre le retour en bas, dans l'entrée des cités comme tout le monde, je m'étais perché quelque part dans les niveaux supérieurs et avait simplement regardé d'un air absent, me demandant avec amertume si le cœur de ma mère aurait aussi emporté mon père et mon frère aîné dans sa chute. Peut-être le méritaient-ils, me disais-je. Ou peut-être pas. Peut-être méritaient-ils de vivre, pour souffrir, pour comprendre ce qu'ils avaient fait.

Seul mon frère était revenu, tenant dans ses mains les possessions de notre défunt père. Quand j'ai vu ses yeux cernés et son expression peinée, j'ai senti quelque chose en moi se briser. Il s'était avancé vers moi mais j'avais reculé, sentant la rage monter en moi. Dis lui avait présenté notre frère Ori, et il l'avait pris dans ses bras, ce que j'avais été incapable de faire jusque ici. Je l'avais regardé caresser doucement la joue du bébé et j'avais tourné la tête, écœuré et révolté sans vraiment savoir pourquoi. Ils étaient partis, et maintenant leur père et leur mère étaient morts. Ils n'étaient plus là désormais, sacrifiés pour une montagne ridicule et un enfant qui pleurait. J'avais serré les poings, me souvenant de promesses et de paroles, me souvenant des mains encore chaudes de ma mère entre les miennes. Avant que Dori ne puisse dire un mot, je lui avais tourné le dos et j'étais parti. J'avais rassemblé mes affaires et j'avais quitté la montagne pour la première fois, abandonnant Dori à ce que je croyais être sa responsabilité.

En partant, j'avais laissé un coffre rempli d'argent sur la table de la cuisine.

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Aujourd'hui, j'ai bientôt cent-trente ans, et je me considère comme un nain plutôt accompli. Je suis devenu ce que je devais être, un voleur. Et un bon, pas un simple voleur de bas étage, non non. Je me suis fait un nom dans le milieu, et j'ai beaucoup voyagé. Je ne me fais que très rarement attraper, et je vous assure qu'aujourd'hui je m'en sortirai. Je suis tapi dans l'ombre d'un des couloirs de la montagne, immobile, le souffle aussi discret qu'une brise d'été. Les quelques nains qui me cherchent me passent devant dans me voir et je retiens un sourire satisfait, conscient que rien n'est encore fini. Cela fait quelques mois que je suis de retour en Ered Luin après une escapade dans les monts de fer l'année passée. Voilà ce qu'est devenu ma vie : je pars vagabonder à droite à gauche, explorant de nouveaux lieux et recherchant des trésors à cambrioler, et puis je rentre vivre avec mes frères pendant quelques temps. Le temps qu'on m'oublie, c'est ce que je dis. Mais au fil des années, mes visites à mes frères s'allongeaient, et pour cause : Ori grandissait vite, et chaque fois que je partais pendant des mois, j'avais l'impression d'avoir manqué des années entières de sa vie. Pas que je le dise à voix haute, mais je tiens à mes frères plus que tout, même si je ne sais pas vraiment comment le leur montrer, et même si Dori et moi avons toujours une relation compliquée. Cela ne change rien au fait qu'ils sont la seule famille qui me reste.
En tout cas, cette fois, je suis quand même dans de beaux draps. Mettre le nez dans les comptes du père de Fraìa n'avait pas été très malin, mais je suis désormais aussi friand d'informations que de bijoux, alors je n'ai pas pu m'en empêcher. Et j'avoue qu'elle m'a surprise, elle que j'arrive si facilement à détrousser d'habitude... enfin, en tous cas elle a vu mon visage alors il s'agira de l'éviter ainsi que d'éviter les gardes pendant les prochains jours en attendant de trouver comment m'échapper d'ici. Peut-être pourrais-je louer mes services dans un village humain non loin d'ici, je l'ai déjà fait et ça rapporte bien. Ou peut-être pourrais-je me lancer en quête d'un nouve... attends attends une seconde. Un quête, j'ai entendu parler d'une quête il me semble, récemment...

La quête pour Erebor, mais oui ! Voilà une opportunité que je ne peux pas manquer. Louer mes services à une noble cause royale, quel meilleur moyen de m'en sortir sans trop de risques ? De plus, cela serait toujours intéressant professionnellement parlant évidemment.

J'ai, cette fois, un sourire satisfait. Encore un plan brillant Nori, excellent, continue ainsi. !

   
   

Maintenant mon brave, je t'invite à te créer une fiche de relationship ici ; c'est conseillé pour te dépatouiller des relations de ton personnage ! ici, tu pourras lister tes RPs en tout genre, encore une fois pour voir clair ! Pense à mettre les liens vers ta fiche et ces différentes petites choses dans ton profil, c'est bien pratique !
Il y a aussi la possibilité de se créer un journal intime ici, pratique si tu veux t'occuper en attendant une réponse de ton coéquipier de RP, et si tu as la chance de savoir écrire tu peux aller Là pour ouvrir une boîte à missive. Quand à cette section, il t'est possible d'y passer des petites annonces comiques, qui défileront sur le forum. Ah tiens, tant qu'on y pense, ça te dit, un rang ? Vas-y donc.

 Plus sérieux à présent ; si tu as un personnage en lien avec le tien et que tu veux le proposer aux autres joueurs, tu peux créer ton propre prédéfini ici ! Enfin, quand l'envie de RP te prendra, tu pourras alors te diriger par là pour faire une petite demande pour ceux qui pourraient être intéressés ! Enfin, n'oublie pas d'aller au bottin à avatar pour dire quel est le nom de ton acteur, merci ! Cela évitera les doublons.

   Maintenant, préparez vos bières et autres boissons alcoolisées car voilà la partie la mieux arrosée ! Je t'invite à flooder un max pour faire vivre le forum, ainsi que de jouer aux jeux ; ça ne prend que quelques secondes par jours/postes, et en plus, ça te fait grimper le nombre de messages pour d'éventuels doubles comptes ! Ah et tant que j'y pense ! N'oublie pas de voter, ça pourrait de permettre de gagner des cadeaux trop cool ! N'oublie pas non plus d'aller t'informer sur ce que sont les points de réputations, et ce que tu peux aussi gagner avec ! Et si tu es téméraire et veux t'amuser à relever des défis, vas-y, n'hésite pas !

   Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous, Nori... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !