AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
« La douleur passe, la beauté reste. » | Flashback
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 « La douleur passe, la beauté reste. » | Flashback

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité
avatar

« La douleur passe, la beauté reste. » | Flashback Empty
MessageSujet: « La douleur passe, la beauté reste. » | Flashback   « La douleur passe, la beauté reste. » | Flashback EmptyMer 18 Fév 2015 - 11:11

Flashback ∞ Défi-Combo
« La douleur passe, la beauté reste. »
Au début des années 2900, un jeune misérable âgé de seize ans faisait au mieux pour survivre. Il était arrivé dans la région d'Ethir Anduin depuis quelques années et pour la première fois, il lui semblait qu'il pourrait bâtir quelque chose, ici. Il restait un homme de rien, qui mendiait son pain lorsqu'il ne volait pas de l'argent. Au demeurant, il lui arrivait d'exercer des travaux honnêtes, surtout depuis sa rencontre avec Elle. Il découvrait l'amour et il s'imaginait encore que la première idylle, parce qu'elle était passionnée, pouvait être éternelle et heureuse. Duncan apprendrait, à ses dépends, que l'existence était plus difficile. Récemment, par exemple, il s'occupait de nettoyer les cheminées des habitants qui acceptaient de lui laisser sa chance. La vie de ramoneur n'était pas particulièrement luxueuse, mais l'honnêteté et la stabilité étaient dotées d'un je ne sais quoi de reposant.
Ce jour-là, Duncan se trouvait dans l'un des champs du village. Celui-ci, proche du jardin, était cher à son cœur. En cette période de l'année, l'aridité des terres ne permettait pas aux paysans de récolter tout ce qu'ils souhaitaient, mais étonnamment, cet endroit offrait une vue splendide. Les paysans venaient d'écobuer le champ : les cendres des herbes brûlées et destinées à fertiliser le sol étaient encore visibles et il émanait d'elles une senteur certes moins désagréable que le fumier. Un coin des terres était réservé aux fleurs. "Le beau était plus utile que l'utile", disait-on. La floraison quinconciale apportait aux plantes un aspect peu courant mais bienvenu. Les enfants du village se plaisaient à courir auprès des fleurs qui ornementaient cet endroit. La couleur des jacinthes apportait de la douceur à ce tableau de quiétude. Même lorsque ces fleurs se faneraient, il s'agirait de redisperser les graines, et un jardin nouveau naîtrait, comme le printemps.
Mais ce n'était pas seulement le cadre qui donnait au jeune homme une humeur romantique, presque mièvre. C'était ici, après tout, qu'ils s'étaient embrassés pour la première fois. Elle et lui se cherchaient du regard depuis longtemps. Lorsque leurs yeux se croisaient, ils s'empressaient de les détourner, jusqu'au jour où ils parvinrent à faire preuve de courage.
Leurs lèvres s'étaient rencontrées, ici-même.
Il ne croyait pas un instant d'une telle douceur, possible. Lui qui n'était rien, atteignait possiblement un bonheur refusé à des plus méritants. Que lui trouvait-elle ? Après le baiser, il la regarda, d'un air inquiet. Et si cela n'était qu'un test, qu'une farce ? Il attendait son avis. « Ce n'était pas mal », commenta-t-elle, d'un air chineur. A partir de cet instant, il l'adora. Il serra alors ses courbes sveltes contre lui, entre ses bras protecteurs, dans une étreinte emplie de promesses.
Même seul, il se plaisait à revenir dans cet endroit pour se remémorer cet instant. Il s'imaginait qu'il demanderait sa main, d'ici quelques mois ou années et qu'une vie conventionnelle, mais bien douce, l'attendait. Il était assurément des plus naïfs.
Peu décidé à rentrer dans l'humble logis qui lui servait d'abri, il continua à marcher, s'avançant auprès des côtes. Distraitement, il faisait tourner les rares objets qu'il détenait dans ses poches. Il détecta quelques pièces de monnaie, dont les bords dentelés étaient accentués par le crénelage des frottements et du temps. Il y entra aussi et surtout en contact avec la pierre polie qui ne le quittait jamais. Il s'agissait d'un objet en sa possession depuis toujours, et il se demandait encore ce que les inscriptions de la pierre signifiaient. Peut-être obtiendrait-il des réponses un jour.
Il fut tiré de sa rêverie par un tir de canon. D'autres tirs lui firent écho. Plusieurs maisons furent en partie emportées par la puissance des projectiles. Les bâtiments à proximité du port étaient en feu. Duncan était comme frappé par la foudre, il ne songea malgré tout qu'à aller retrouver ceux qui lui étaient chers. Pourrait-il seulement les défendre ? Un navire menaçant se distinguait à l'horizon. Les voiles flottaient légèrement à travers la brume ; le drapeau représentant l’emblème des pirates d'Umbar, surtout, semblait se diriger vers la ville, de façon oppressante.
Lesdits pirates venaient de prendre le port d'assaut. Ils entendaient piller et détruire tout ce qu'ils pourraient, sur leur passage. Ils pensaient détenir le monopole sur tout ce qui se trouvait ici. Laisseraient-ils seulement des survivants, dans leur sillage ? Duncan tenta de se défendre, de se battre, mais des années après, il ne gardera que peu de souvenirs de cette bataille. Le jeune homme perdit sans doute rapidement connaissance, suite à quelque agression.
En revanche, il se souviendra toujours de son réveil. Il était enchaîné à un navire, comme s'il n'était qu'un galérien. L'élan de panique qui le saisit était ineffable. Et pourtant, il n'était pas seul. Les autres esclaves des pirates obéissaient à leurs ordres, pour ne pas être fouettés. Certains ramaient inlassablement. Duncan était-il donc destiné à un traitement aussi injuste et à une existence aussi harassante ? Pendant bien des jours, tourmenté par ce qu'il s'était passé, par ses incertitudes et par l'avenir, il songea simplement à mourir. Mais les pirates ne lui en laissèrent jamais l'occasion. Il fut forcé de s'habituer à sa condition quelque peu inconfortable.
Nous renonçons à décrire cette époque noire, où nul espoir n'apparaissait à l'horizon. Cette période le marqua profondément, et pourtant, il finit par se considérer comme chanceux. Après tout, il était vivant. Il finit même par se libérer de sa condition d'esclave. Mais même libre, il ne serait plus le même. « Comment reprendre le cours de son ancienne vie ? Comment continuer lorsque dans son cœur on commence à comprendre qu'on ne peut plus retourner en arrière ? » se disait-il souvent. Il lui fallait bien apprendre à vivre avec ce qu'il s'était passé, et ce qu'il était devenu.


FIN
code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
 
« La douleur passe, la beauté reste. » | Flashback
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le charme du passé, c'est qu'il est passé. [Ysée][Fb]
» Les fantômes du passé (PV : Galadriel)
» Le sauveur du passé Ft. Théolin
» Les pierres du Passé.
» Quand le passé se conjugue au présent

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
☁ Lonely Mountain :: détente des Hobbits :: Cimetière :: RPs-
Sauter vers:  
hobbit rpg hobbit nains hobbit nains lotr sda hobbit nains lotr sda hobbit nains hobbit nains hobbit rpg hobbit rpg hobbit rpg hobbit rpg tolkien hobbit rpg hobbit rpg
© Lonely Mountain 2016 ♦ Le forum appartient à l'intégralité de son Staff. Design et codage by Dwalin et Kili, bannière de LRG, avec des éléments de Dark Paradize et Neil. Sources de codes trouvées sur des plateformes d'aide de codage, notamment Never-Utopia. Remerciements à tous ceux qui ont soutenu le forum et à vous, nos membres, d'être chez nous et de faire perdurer l'aventure. Nous vous aimons très fort, bande de wargs mal lavés ! ▬ Le Staff.