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Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]
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 Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]

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MessageSujet: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptySam 21 Fév 2015 - 23:58

Le soleil déclinait à l'horizon, teintant le ciel de dégradés pastel que l'on ne trouvait nul part ailleurs qu'au firmament. Rien n'égalait la beauté du ciel aux yeux de la petite fille qui le contemplait nuit et jour, au point de tomber en marchant alors qu'elle ne prêtait pas attention à l'endroit où elle mettait ses pieds. Sa mère passait son temps à la seriner sur l'état de ses genoux égratignés mais elle n'allait pas quitter le ciel des yeux pour autant et puis, elle savait que sa maman ne la grondait pas vraiment, personne ne la grondait jamais vraiment. Le ciel, c'était sa nouvelle lubie. Attirée par son immensité, elle aimait regarder les nuages en leur imaginant une forme et en leur donnant des noms, elle donnait d'ailleurs des noms à tout depuis quelques temps, même aux touffes d'herbes, même aux cailloux. Oui, elle était assez originale mais elle ne savait même pas ce que cela voulait dire alors s'en offusquer.
Aujourd'hui comme tous les soirs, elle était rentrée chez elle dans un état pas possible. Des cailloux, des feuilles et des bouts de bois plein la poche de son tablier, de la terre et de l'herbe jusque dans les cheveux, la peau de ses genoux et de ses paumes toute égratignée, sans parler de sa robe déchirée. Sa maman lui avait déjà dit de faire attention à ses vêtements mais elle oubliait bien vite les recommandations quand elle se retrouvait livrée à elle-même là dehors. Il fallait dire qu'il y avait de quoi s'amuser entre l'étendue du verger rempli de pommes, la ferme de ses parents avec la dépendance un peu à l'écart, sans parler de la vaste étendue de plaine qui se déployait à perte de vue et la forêt que l'on pouvait apercevoir au nord. Elle avait toujours rêvé d'aller voir la forêt mais elle était trop loin et elle était trop petite, elle se contentait donc de rêver du jour où elle pourrait aller l'explorer.
La petite avait donc passé sa journée à jouer dehors, grimpant dans les pommiers, embêtant les fourmis en les détournant de leur route, cueillant des fleurs pour les mêler à un bouquet de feuilles, lançant des cailloux aux oiseaux, s'allongeant dans l'herbe pour regarder les nuages. Elle avait fini par emprunter le chemin qui la menait à sa maison, son ventre émettant de petits bruits de succions. Le petiote avait tenté de prolonger sa séance de jeu en calmant son estomac avec une pomme mais l'appel du ventre avait fini par être le plus fort et c'est en traînant des pieds qu'elle arriva devant la porte. Bien sûr, elle se fit gronder et envoyer se laver, ce qu'elle fit sans discuter. C'est qu'il y avait de la tarte au pomme en dessert, elle le sentait, et elle avait tout sauf envie d'être privée de dessert. Elle se faufila dans la petite pièce du fond qui servait de cuisine et s'aspergea le visage d'eau avant de frotter ses mains, de se sécher et de filer à table, aussi propre qu'un petit cochon.
La véritable toilette eu lieu après le dessert et cette fois-ci, impossible d'échapper au savon et au crin, elle se fit astiquer comme un sous neuf par une mère décidée. Elle en sortit la peau rouge et les cheveux trempés avant d'enfiler sa chemise de nuit sur son petit corps au ventre rebondis. Pieds nus, elle agita les orteils pendant qu'on lui frictionnait les cheveux pour les sécher, grimaçant. Elle n'aimait pas quand on lui frottait la tête comme ça, elle disait même qu'elle allait finir chauve comme un cailloux mais sa maman répondait toujours qu'elle allait attraper la mort si elle se séchait pas les cheveux. A son humble avis, elle préférait ne pas prendre de bain si cela était aussi risqué. Un avis qui n'était visiblement pas partagé par ses parents qui la préféraient toute propre. Mais la gamine avait une drôle de façon de partager son avis et elle s'empressa d'aller jouer dehors pour retrouver un semblant de.. saleté. Elle venait de franchir la porte quand elle crut entendre du remue-ménage dans les écuries en face de la maison. Curieuse comme elle était, elle courut voir ce qu'il en était, percutant la porte de plein fouet avant de l'ouvrir à la volée, sans aucune discrétion. Le bâtiment était plongé dans l'obscurité, seul l'astre de la nuit éclairait les lieux d'une faible lueur filtrant par les ouvertures. Elle pouvait voir les chevaux dans leurs boxes et la charrette près de la porte. Se haussant sur la pointe des pieds, elle regarda dans chaque boxe pour voir si tout allait bien avant de passer la tête par la porte de l'enclos où les poules dormaient dans leur petite maison. Rien à signaler. Tout était tranquille. Elle allait faire demi-tour, après tout, il était tard et elle devait aller dormir, quand une planche craqua au dessus d'elle. Elle n'hésita pas longtemps avant de sortir en courant pour aller escalader l'échelle qui menait au grenier où l'on stockait le foin pour les chevaux depuis l'extérieur. Arrivée en haut de l'échelle, elle mit un pied dans le grenier, scrutant le foin à la recherche de la source de ce bruit. Était-ce un oiseau ? Un renard ? Les renards ne grimpaient pas aux échelles. C'est à ce moment là qu'elle se souvient de ce que lui disait son père, que des personnes bizarres traînaient parfois et qu'il fallait faire attention parce qu'ils pouvaient être dangereux. Elle commença alors à reculer pour retrouver l'échelle quand elle vit un mouvement dans le fond. Malgré tout, sa curiosité l'emporta et elle se dirigea vers la forme sombre avant de s'arrêter en discernant mieux ses traits, remarquant ses oreilles. Elle écarquilla les yeux et la bouche en un o parfait, muette de stupeur.
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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptyDim 1 Mar 2015 - 12:43


Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles !
YOU MAY NEED TOW HANDS TO FIGHT SOMEONE. BUT ONLY ONE TO STAB THEM IN THE BACK.

Le soleil était déjà bas à l'horizon depuis que Búchanán avait quitté le dernier village. Il y avait joué toute la matinée ainsi que le début d'après-midi pour se faire un peu d'argent. Le barde avait espérer plus, mais ces habitants étaient pour la majorité de simples paysans et n'avaient pas pu donner énormément. C'était toujours mieux que rien ; il en avait profité pour voler un gâteau au fromage qui refroidissait sur une fenêtre ainsi que des pommes pour son repas du soir. Il avait marché à travers champs le reste de l'après-midi sans jamais se retourner. Rohan ne lui rappelait que de mauvais souvenirs et le barde n'avait qu'une hâte c'était de traverser ce territoire et de ce rendre en Gondor, véritable source d'inspiration pour jeune homme. Cela dit, il voyait là un aspect bucolique à toutes ces couleurs dans les champs. Le ciel embrasé offrait une couleur rouge et les dernières lueurs de l'astre de vie se reflétaient sur les herbes qui ondoyaient au gré du vent. Mais il lui fallait trouver un abri sans plus tarder, il ne restait plus beaucoup de temps avant que le rideau de nuit ne s'étende sur la voute céleste. Búchanán n'avait pas particulièrement envie d'établir un camp au milieu de nulle part ; tout le monde savait que cette région était infestée de bandit qui n'hésitait pas à attaquer les voyageurs. De plus, le barde n'aurait rien pu offrir à ces brigands qu'un gâteau et des pommes. Ils n'auraient fait qu'une bouchée de lui et auraient certainement dérobé son luth pour le revendre à bon prix.

Malgré la présence de sa louve Edana, ces sombres idées lui traversaient l'esprit et le firent accélérer le pas. Il vit à l'horizon une colonne de fumée ; une ferme était dans les parages. Et en effet, quelques temps plus tard Búchanán se retrouva face à une exploitation. La maison principale accueillait certainement la famille. Il vit rapidement la ferme abritant les animaux. Descendant la colline avec la plus grande discretion, il se dirigea vers le bâtiment de bois. Quelle ne fut sa surprise de voir qu'il y avait des chevaux rangés dans des boxes qui hennirent en même temps dans une cacophonie qui énerva le barde. Un sifflement d'exaspération sortit d'entre ses lèvres. Ce n'est pas qu'il avait peur des chevaux, mais il ne faisait pas confiance en ces bêtes. Elles sont dangereuses aux deux bouts et fourbes au milieu. Il observa d'un rapide coup d'oeil les lieux et rien ne semblait pouvoir l'accueillir pour la nuit, mise à par la mezzanine qu'il voyait au plafond. Elle devait certainement contenir le foin pour les animaux. Un bruit sourd contre la porte le fit déguerpir avec l'agilité d'un chat. Le barde était sorti par la fenêtre et avait découvert l'échelle qui menait au grenier.

Enfin il était arrivé au sommet. Le barde avait l'impression d'avoir escaladé la Montagne Solitaire jusqu'à son sommet et le tout en courant. La pression appuyait sur ses tempes et le stress commençait à envahir son corps. Il tenta tout de même à calmer sa respiration courte et haletante. Quel était ce bruit qui l'avait tant effrayé ? Peut-être était-ce le propriétaire de ces terres et qu'il venait le tuer d'un coup d'épée... Mieux valait se cacher le plus vite possible. Heureusement le grenier gardait une grande quantité de foin et il serait facile pour lui de s'y réfugier pour la nuit. Sans se faire prier, il se laissa submerger par une vague d'herbes sèches qui souleva un nuage de poussière. Le bruit occasionné semblait minime pour Búchanán, mais il attira à lui le silence brisé de la présence indésirable d'un ennemi. Toute la vie défila sous les yeux du barde. Et quelle vie ! Cela le fit remonter des souvenirs douloureux qu'il aurait préféré oublier, mais ce n'était pas cela qui le dérangeait le plus. Non, c'était autre chose. La poussière qu'il avait respirée titillait son nez et l'envie d'éternuer l'envahit. Il devait se retenir pour sa survie. Fort heureusement l'ombre qu'il discernait entre les brins de paille semblait s'éloigner. Plus qu'un instant à tenir. Instant qui n'arriva jamais puisqu'il ne pu retenir son éternuement. Le bruit sourd et le courant d'air qu'il provoqua fit tomber les brins d'herbe, découvrant la cachette du barde. Il se trouva nez à nez avec une petite fille, pas plus haute que trois pommes avec certainement la même expression du visage que cette dernière affichait. Il tendit les bras vers elle, les mains dirigées vers le sol pour lui signaler qu'elle n'avait pas à avoir peur. Búchanán se sentit vraiment idiot d'avoir été si maladroit. Shht, shht. Hey ma jolie, bravo tu as réussi à me trouver. Tu as gagné. Autant essayer de faire passer la chose pour un jeu, si ça ne marchait pas, il tenterait de lui proposer un peu de son gâteau au fromage. Mais ça serait qu'en tout dernier recours. C'est son gâteau ! Il sortit totalement de sa cachette et s'avança lentement sans effrayer la petite pour qu'elle puisse la voir. Il improviserait la suite. Ce ne devait pas être dur d'amadouer une gamine.     

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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptyLun 23 Mar 2015 - 14:58

Il était tard et la petite fille aurait sans doute mieux fait d'être couchée mais ce n'était pas de son avis, puisqu'elle était encore dehors avec la ferme intention de s'amuser jusqu'au tout dernier moment, jusqu'à ce que l'un ou l'autre de ses parents vienne la chercher pour la tirer dans son lit. Ce dernier n'était pas bien grand, juste à sa taille, mais chaque fois qu’elle le retrouvait le soir, il était froid. Et puis, il avait une couverture qui gratte, elle était persuadée de se démanger pendant son sommeil, au risque de creuser la peau jusqu’à arriver de l’autre côté et faisant un trou. Mais heureusement, il y avait un drap tout doux que sa maman mettait pour la protéger donc ça ne la grattait pas tant que ça et puis la couverture lui tenait chaud malgré tout et qui surtout, sentait bon -ça c’était le plus important-.

Propre comme un sous neuf, frottée jusque derrière les oreilles et astiquée en tous sens, elle n'était plus vêtue que d'une petite chemise de nuit légère, ses cheveux humides volant dans l'air de la nuit. Elle allait sans doute attraper du mal comme ça mais elle s'en fichait, y'avait que les filles qui avaient peur d'attraper un rhume et elle était pas une fille comme les autres.
Elle, elle courait partout, grimpait aux arbres et jouait avec les cailloux quand les filles jouaient à se coiffer, aidaient leur maman -elle le faisait aussi cependant- et confectionnaient des poupées -elle confectionnait des bonhommes en bouts de bois et feuilles volantes-. Bregil préférait ses animaux en bois, même si elle doutait de l'existence de certains comme un drôle d'animal énorme avec un bras en travers du visage et des ailes dans le dos, pas qu’il était laid quoique si, il était vraiment laid. Celui-là, c'est son papa qui le lui avait fait et elle l'aimait bien mais elle trouvait qu'il devrait se cantonner à ceux qu'il connait bien comme le cheval. Elle avait même un ours. Elle n’en avait jamais vu mais il faisait un peu peur avec sa gueule hérissée de crocs et ses deux énormes pattes pleines de griffes. Bref, Breg n'était pas tout à fait une petite fille comme les autres et si elle tolérait les fillettes du village voisin quand elle les côtoyait, elle préférait autant la compagnie des garçons et de la boue, voir celle de son amie solitude. Elles étaient bonnes amies et se connaissaient depuis bien longtemps déjà.

Une petite fille obéissante aurait sans doute été dans son lit à cette heure-ci mais même si elle n'était pas pour ainsi dire désobéissante, la petite Bregil était loin de son lit et ne comptait pas le réintégrer de si tôt. C’est vrai, pourquoi ne peut-on pas jouer quand il fait noir ? Elle n’avait pas peur du noir. Alors une fois dehors après avoir promis à ses parents de ne pas traîner trop longtemps parce qu’il était tard. Ses pas l'avaient portée dans l'écurie, alertée par le renaclement des chevaux, sa curiosité avait été plus forte que toute les mises en garde de ses parents au sujet de brigands et autres personnes de mauvaise fréquentation qui ne feraient qu'une bouchée de sa maigre personne. La curiosité ou la naïveté car malgré toutes les histoires qu’on lui racontait, elle restait persuadée qu’il n’y avait pas de vrais méchants
Le fin duvet de ses avant-bras hérissé sous sa maigre chemise de nuit blanche trop grande pour elle et dont les manches étaient retroussées tandis que le bas battait ses jambes, soulevé par le vent au même rythme que ses cheveux lâchés librement dans son dos, elle escalada l'échelle qui menait au grenier où était stocké le foin pour les animaux. Elle ne vit rien au début, l’obscurité étant trop épaisse pour ses petits yeux, avant que la lune n'éclaire un mouvement, une forme qui éternua au fond. Elle eut un petit mouvement de recul au début, se dirigeant vers l'échelle en se remémorant au dernier les avertissements de ses parents mais c'était sans compter sur l'immense curiosité qui l'animait et la porta au devant d'un danger potentiel, un danger aux grandes oreilles. -non, pas un lapin, ni un âne mais bien un homme-
Elle resta figée une seconde au bord du grenier comme un petit mirage blanc que la lune aurait créé, un petit fantôme que le vent aurait pu faire chavirer pour la plonger dans une chute de plusieurs mètres. Elle se tint là, sans bouger, fronçant les sourcils pour faire le point sur l’image avant de s’avancer timidement, par curiosité. La petite fille ne tarda pas à se retrouver nez à nez avec une créature étrange mais une créature qui savait parler et après réflexion, il s’agissait d’un homme. Ce dernier esquissa un geste dans sa direction, le même que son papa faisait quand l’un des chevaux prenait peur et elle haussa un sourcil, sceptique. Elle finit par ouvrir la bouche, claquant la langue.

Je suis pas un cheval.

Raisonnement simple et rapide, de la même façon que un et un font deux. Tournant la tête à droite à gauche, comme si elle cherchait quelqu’un d’autres dans le foin, elle reporta ses grands yeux sur lui et demanda.

Tu joues à cache-cache ? J’ai gagné quoi ?

Récompense, récompense, récompense, son petit esprit ne faisait que répéter ce mot en boucle. Quand elle jouait avec ses parents, elle avait droit à des chatouilles et des câlinisous -un mélange de câlins et de bisous- mais elle était pas sûre de vouloir des câlinisous du monsieur, après tout, elle ne le connaissait pas.
Un petit sourire sur les lèvres, elle le regarda sortir de sa cachette et attendit sa récompense. Il avait dit qu’elle avait gagné, elle devait bien avoir gagné quelque chose.
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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptyLun 6 Avr 2015 - 15:33


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Qu'est ce qu'il avait l'air idiot à tendre le bras devant cette petite fille. Tout ça pour quoi ? pour l'amadouer pour ne pas qu'elle prévienne quelqu'un. Ah, Búchanán est tombé bien bas. Quelle faiblesse d'avoir éternué et s'être ainsi fait remarqué de la sorte. Maintenant il devait discuter avec une petite fille. Il a une sainte horreur des enfants, depuis tout petit. Le barde n'a jamais oublié les traitements que lui faisaient subir ces chères têtes blondes quand il vivait encore à Edoras. Les embuscades lui tombaient dessus et il se faisait frapper jusqu'à rester inerte sur le sol. C'était son grand-père qui venait le ramasser.

Quoiqu'il en soit, il devait faire un peu d'efforts pour pouvoir être tranquille. Mais cela l'irritait profondément au fond de lui. Même si devant lui, il y avait une petite fille innocente, qui semblait toute sage et courageuse pour s'aventurer ici le soir, Búchanán n'échapperait pas à ses jugements. Oh il en était habitué, mais les plus durs venaient de ceux des enfants. Eux ne le disaient pas pour se moquer ou pour le rabaisser comme les adultes le font par pure méchanceté, non, les enfants disent la vérité. Et c'est la vérité qui le blessait le plus.

La petite ouvrit enfin la bouche. Ce qui énerva déjà le jeune homme. Rien que la voix de ces enfants l'irritait. D'ailleurs cela se voyait aux spasme de sa paupière. Oui, je vois ça que t'es pas un cheval. Non, franchement, il ne s'habituerait jamais à la simplicité d'esprit des petits. C'est surtout que lui même ne peut pas comprendre qu'un enfant n'est pas un adulte et ne pense pas la même chose que lui. Cela dit, il se détourna de la petite et commençait à préparer une nouvelle cachette. Dans le doute, les propriétaires de cette terre croirait qu'elle a vu une ombre dans le cas où elle irait tout rapporter. Quelle imagination ces enfants...

Il se retourna vivement quand il l'entendit qu'elle essayait de le soudoyer. Finalement, elle n'était pas si stupide qu'il le pensait. Il l'aimait d'autant moins. Il n'y avait rien de pire d'un enfant stupide, qu'un enfant intelligent. Comment ça gagner quelque chose ? Sa voix était celle d'un colérique, mais il se rattrapa rapidement et s'adouci. Oui, tu as gagné quelque chose. Tu as gagné... Il posa son regard sur son gâteau au fromage. Búchanán n'avait pas du tout envie de le partager avec elle. Il avait faim et elle devait certainement profité d'un repas matin, midi et soir, alors que lui devait survivre chaque jour. une part de ce gâteau. Il découpa une petite part, vraiment petite, pour ne pas gaspiller et la tendit à la petite.
Tiens, et vas te coucher. Une petite fille comme toi devrait déjà être au lit. Et ne dit à personne que tu m'as vu, sinon un warg sortira de sous ton lit. Il espérait franchement qu'elle l'écoute et fasse demi-tour. Après tout, il ne voulait pas jouer les babysitter toute la nuit.

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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptyJeu 16 Avr 2015 - 20:06

On lui avait répété plusieurs règles, encore et encore, jusqu'à ce que cela rentre dans sa tête, mais c'était sans compter sur son caractère têtu. Ce n'était pas qu'elle ne savait pas qu'il ne faut pas le faire mais plutôt qu'elle voulait le faire, quand bien même cela lui était défendu. Et parmi ces règles, en dehors d'escalader le puits au risque qu'il s'effondre et qu'elle tombe dedans pour finir noyée ou encore celle de s'éloigner du verger pour ne plus retrouver son chemin, il y en avait une spécialement pour ce cas-ci, celui de parler à un inconnu. Elle avait justement cette règle en tête alors qu'elle lui parlait, lui demandant sa récompense pour l'avoir trouvé mais la curiosité était beaucoup plus forte que le reste et avec la naïveté d'un enfant de son âge, elle trouvait qu'il n'avait pas l'air d'un méchant monsieur. Bon, il n'était pas très beau pour ce qu'elle pouvait en voir dans le noir avec la marque en travers de son visage et sa bouche qui souriait pas mais il avait pas l'air très sur de lui et de ce côté là, les enfants sont comme les animaux, ils sentent la peur et plus encore.
La peur n'était pas la seule chose qu'elle était capable de sentir, elle avait même plusieurs sentiments à son actif et elle savait reconnaître quand elle embêtait quelqu'un mais elle s'en moquait totalement car seule comptait sa récompense. Par exemple, ses parents avaient beaux lui dire de ne pas venir les réveiller le seul jour où ils s'accordaient une grasse matinée, elle sautait quand même dans leur lit, affrontant leurs remarques irritées sur son éducation. Elle était curieuse de voir ce que c'était et se tortilla un peu pour essayer de voir ce qu'il aurait pu lui cacher. Sur la pointe des pieds, le nez levé et le cou tendu, elle baissa les yeux sur le morceau de gâteau qu'il lui tendait et l'attrapa en vitesse, à la manière d'un crapaud qui tend sa langue, comme s'il allait disparaître, une expression de joie intense agrandissant sa bouche et ses yeux.
S'il y avait une autre règle qui allait de paire avec les inconnus, c'était bien la nourriture. On lui avait bien répété encore et encore de ne pas accepter de nourriture d'un inconnu mais l'appel du gâteau était juste trop fort pour ses petites oreilles, ou pour son ventre goulu. La part eut tôt fait de disparaître dans sa bouche et la bouche pleine, elle le remercia, projetant de petites miettes un peu partout. Elle colla sa main devant sa bouche pour les retenir avant de finir par avaler, un petit air coupable sur le visage. La petite fille jeta un regard au monsieur pour voir s'il allait la disputer. Dans tous les cas, elle ignora totalement sa remarque, mimant seulement une expression apeurée avant de lui tirer la langue en croisant les bras.

Les wargs viennent pas dans les maisons, c'est mon papa qui l'a dit.

Et à son âge, la parole de son papa faisait loi, jamais elle ne l'aurait mise en doute, mis à part pour enfreindre ses règles. Elle s'avança un peu vers lui avant de reculer par prudence pour lancer un assaut. Si la petite Bregil était connue pour une chose dans son entourage, c'était ses attaques de questions successives qui ne semblaient tarir malgré tout ce que l'on pouvait faire pour assouvir sa curiosité. Ni une, ni deux, elle lança un flot continu de questions, ne s'arrêtant que pour respirer.

Dis ?! Tu fais quoi ? T'as quel âge ? Comment tu t'appelles ? Pourquoi t'es là ? T'es un vagabond ?

Avant de poursuivre sur une lancée de remarques en tout genre.

Mon papa, il dit de pas parler aux inconnus. Il dit aussi que y'a des gens méchants qui traînent par ici. T'es un méchant ? T'as pas l'air d'un méchant.

Elle se tue d'elle-même, satisfaite, respirant rapidement. Elle regarda l'homme avec curiosité, n'attendant que les réponses à ses questions et têtue comme elle était, il valait mieux lui répondre avant qu'elle n'en repose d'autres encore moins discrètes. Elle leva la main pour lécher ses doigts collant de gâteau, regrettant de ne pas en avoir eu plus. La petite fille s'apprêtait à en quémander d'autre mais quelque chose la retint et elle laissa son bras en suspens, dardant son regard en le défiant de lui faire suffisamment peur pour l'amener à aller se coucher. Malgré sa petite taille, elle n'était pas stupide et bien qu'il souhaite être laissé tranquille, elle ne comptait pas intégrer son lit avant de voir sa curiosité assouvie et d'en avoir décidé. Oui, ce serait trop facile sinon.
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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptyVen 24 Avr 2015 - 22:29


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Les rayons laiteux de la lune éclairaient cette scène apocalyptique pour le barde : cette petite fille dévorait totalement et complètement sa part de gâteau, son gâteau à lui, sans prendre le temps de le savourer. En plus des miettes s’échappaient de sa bouche et retombaient lourdement sur le sol. C’était d’une tristesse. On voyait bien qu’elle n’avait pas l’habitude d’avoir faim et qu’on lui servait un bon repas tous les jours. En tout cas, Búchanán ne laissait jamais une miette échapper à son estomac, car il ne savait pas de quoi demain serait fait et il valait mieux qu’il se déroulât avec le ventre plein.

Il avait si durement gagné ce repas qu’il aurait voulu revenir en arrière et lui donner une brindille de paille au lieu de cette part. Il avait dû marcher durant de longues minutes à travers le village, à la recherche de nourriture. Et une fois que sa proie fut repérée, Búchanán devait se montrer patient : attendre que le monde alentours s’éclipse et en particulier la fermière qui venait de déposer ce gâteau au fromage, avec des oignons, des lardons et de la crème au bord de la fenêtre pour qu’il refroidisse. Il s’était caché dans les buissons de la cour de cette demeure. Depuis sa cachète, il pouvait voir la fumée s’échapper doucement de cette croûte bien dorée, la pâte semblait si croustillante et l’odeur était d’un délice. Il en avait eu l’eau à la bouche. Une fois qu’il fut assuré qu’il n’y avait personne pour le surprendre, il sortit de la broussaille et fonça au-dessous de la fenêtre. Un œil par dessus son épaule, puis il attrapa le plat… bouillant. Le jeune homme faillit le lâcher de douleur, mais le jeu en valait la chandelle. Il tînt bon et quitta le plus rapidement possible la propriété. Il courut dans la ruelle à la recherche d’un support pour poser le plat. Son pas avait été à la fois rapide et délicat pour ne pas renverser son repas. Il trouva par miracle un petit muret. Il déposa le plat qui laissa échappé un bruit de métal sur la pierre. Le barde souffla sur ses mains endolorie et se les frotta sur son pantalon comme s’il voulait faire passer la douleur. Puis il éventa le gâteau au fromage du bout de ses mains pour le faire refroidir. Hop dans le sac et on ne revit plus le barde dans les parages.

Quoiqu’il en soit, il avait risqué sa vie pour ce repas et ne voulait pas voir cette petite peste le gaspiller. C’est à ce moment là qu’elle ouvrit la bouche pour lui dire ce qui ressemblait à des remerciements. Ce geste projeta devant elle des miettes de gâteaux baveux et dégoûtants. Búchanán en reçut sur la joue et eut un mouvement de recul suite à ces impacts. « Reste calme Búchanán. » disait une voix à l’intérieur de lui. Il voulait l’engueuler et la faire partir, mais il risquait de perdre son endroit pour la nuit. Il lui fallait éviter à tout prix que la petite ne prévienne ses parents. C’est pourquoi il se contenta d’essuyer sa joue de sa main, faisant une grimace qui témoignait de son écœurement. Il avait une sainte horreur des enfants.

Elle lui tira ensuite la langue, ce qui attisa encore plus sa mauvaise humeur. « Oui et bien ton papa t’a menti ! » lui répondit-il en lui tirant également la langue. On se demandait le quel était le plus adultes des deux. Le barde ne savait pas toujours comment il fallait réagir face à des gens, alors comment saurait-il face à une enfant ? Il avait beau devoir survivre seul dans ce monde austère et avait acquis cette capacité de se débrouiller seul, il n’avait pas reçu l’éducation qui formait la sociabilité.

Il n’eut pas le temps de réagir qu’il fut noyé sous un flot de questions. Il fut fort surpris de voir son débit de mots. Elle en devenait de plus en plus rouge et sur le point de perdre tout son air. Une fois qu’elle eut terminé elle prit une grande inspiration. Un moment de silence s’installa dans la grange. Seuls les chevaux troublaient le calme apparent. Búchanán était dubitatif et restait interdit devant cette gamine. « J’ai eu juste le temps de retenir ta première question… » Il réfléchit un instant et poursuivit. « Je te parle. Pas le même que le tien apparemment. Je m’appelle Personne. Pour pouvoir dormir. Non, je suis barde… » Il n’avait pas voulu lui dévoiler son nom pour avoir encore un échappatoire si elle venait à parler de lui à ses parents. Au moins, ils croiraient qu’elle s’inventait encore un jeu afin de les faire tourner en bourrique.

« Il a bien raison ton père. » Il commença à s’installer dans le foin pour pouvoir dormir. « Si j’étais un méchant, je ne t’aurais pas donné un morceau de gâteau. Tu ne crois pas ? » En parlant de tarte, il se prit une part et la mangea avidement. Ah ! elle était aussi bonne qu’elle en avait l’air. Il eut un arrêt avant de porter la part à sa bouche. La fillette le regardait avidement, comme si elle en voulait encore. JAMAIS ! Búchanán reposa la nourriture et fixait la petite. « Euh… au revoir ! », mais elle ne daignait bouger un centimètre.

Il trouva un bout de bois dans le foin et le jeta au dehors. « Regarde le bâton, regarde le bâton… Tu le veux le bâton... Va chercher ! » Mais elle continuait de le fixer. « Je t’ai déjà donné une part, et là tu ne l’as mérite pas puisque tu n’as rien fait pour la gagner. » Une idée lui vint soudain. Il regarda l’enfant avec un large sourire.

« Si tu en veux encore, il va falloir que tu ailles te coucher sans souffler mot à quiconque de ma présence. Et demain, tu auras une autre part, plus grosse ! Il sera toujours bon ce gâteau. Alors, qu’en dis-tu ? »


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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptySam 25 Avr 2015 - 11:24

Si la petite fille ne trouvait pas le monsieur méchant, elle ne le trouvait pas gentil pour autant et en plus, c'était un menteur parce que son papa, il mentait jamais. Oui, la parole de son papa faisait loi et il aurait pu lui dire que les ours savaient volé, elle l'aurait sans doute cru s'il avait par là un bon raisonnement. Bien sûr, elle faisait loi jusqu'à une certaine mesure parce que quand il s'agissait de n'en faire qu'à sa tête, la petite Bregil pouvait se montrer très très très têtue et c'était assez mignon, d'une certaine façon. D'une certaine façon seulement. Immature -mais elle était encore très jeune-, espiègle, boudeuse et plus encore, elle avait parfois l'air d'un petit vieux autant que d'une petite fille, ou peut-être était-ce les petits vieux qui se comportaient comme des enfants mais elle devait bien tenir son caractère de quelqu'un et ses parents s'accordaient pour dire qu'il ne venait d'aucun d'eux, du moins pas directement. N'importe qui aurait pourtant retrouvé ses sourires espiègles chez sa mère et son air têtu chez son père, une chose qu'ils n'étaient pas prêt de s'avouer, voilà tout.
Toujours était-il que s'il n'était pas un méchant, il était un peu méchant quand même. Elle devait avouer qu'il lui faisait un petit peu peur mais elle ne voulait surtout pas le montrer. Son papa lui avait dit que quand on a peur, c'est mieux de ne pas le montrer sinon les animaux le sentent et ils se retournent contre vous, alors elle faisait pareil avec l'intrus de la grange, gonflant les joues en fronçant les sourcils. Mais finalement, la curiosité finit par prendre le dessus sur la peur, comme toujours, et elle le submergea d'un flot ininterrompu de question, ne marquant une pause que pour prendre une grande respiration avant d'en poser d'autres. Elle darda ses grands yeux brillants bordés de cils noirs et légèrement humides de fatigue sur l'homme en face d'elle, attendant ses réponses et bien sûr, comme on pouvait s'y attendre, il ne pouvait avoir retenu autant de questions d'un seul coup. Ses parents le lui répétaient souvent, de parler moins vite et de poser moins de questions d'un coup. Elle avait fait un effort, minime, mais cela n'avait pas suffit. Son petit visage se décomposa quand il lui annonça cela mais un sourire vint fleurir sur son visage, croissant un peu plus à chaque réponses avant de finir en une moue dubitative.
Mais il sortit son gâteau et son petit ventre, pourtant déjà bien plein, se mit à gronder comme un ours qui ronfle. Il était terriblement bon ce gâteau et elle en avait vraiment envie. Le goût lui revint en mémoire et la salive monta dans sa bouche au point qu'elle avait l'impression qu'elle allait déborder mais le barde lui lança un regard en biais, la fixant de ses yeux en reposant son gâteau. Il n'avait visiblement pas envie de lui en donner d'autre et il tenta même de la repousser, lui signifiant clairement qu'il ne voulait plus la voir. Il lança un bout de bois pour qu'elle aille le chercher et elle écarquilla les yeux, le regardant comme s'il était fou avant de secouer la tête sans bouger davantage. Elle était pas un chien, elle allait pas obéir et courir comme après en jappant. La fillette trouvait cela même offensant, d'être traitée ainsi et les larmes lui montèrent aux yeux avant qu'elle ne les chassent rageusement d'un coup de revers de manche, lui tirant la langue au passage. Mais il avait raison, elle n'en méritait pas d'autre et le deal qu'il lui proposait semblait juste, si elle allait se coucher, elle en aurait le lendemain matin. Cela aurait pourtant dû la titiller parce qu'il serait sans doute parti le temps qu'elle se lève mais cela ne lui effleura pas l'esprit le moins du monde. Pour le reste, elle ne comptait pas le dire à ses parents de toute façon, c'était son secret. Elle ne tenait pas à ce qu'ils chassent d'ici le monsieur qui lui avait donné un bon gâteau. Elle hocha la tête docilement et s'apprêtait à faire demi-tour pour retourner dans son lit sagement quand elle s'arrêta à mi-chemin vers l'échelle pour le regarder, un détail attirant son regard.

Personne ?

Drôle de nom. Elle avait un peu de mal à croire que ce soit vraiment son nom à vrai dire, peut-être qu'il se moquait d'elle ou peut-être que c'était un nom de barde, même si elle ne savait pas ce que c'était un barde. Mais une autre petite voix lui soufflait que peut-être ses parents n'étaient pas très gentils ou que ça voulait dire autre chose là d'où il venait, donc elle accepta ce nom comme acquis.

Ton papa et ta maman t'aimaient pas ? C'est pas très joli comme prénom. Moi, c'est Bregil ! Dis, c'est quoi un barde ? Pourquoi tu dors pas dans ton lit ? T'as pas de maison à toi ? T'as l'air vieux.... mais d'ailleurs..

Elle s'arrêta, lui offrant un magnifique sourire dévoilant des dents de lait qui étaient déjà tombées, fière d'elle, avant de s'avancer doucement vers lui et de se pencher pour le scruter, intriguée par un détail qui avait attiré son petit regard perçant.

Elles ont quoi tes oreilles ? Ça te fait mal ?

Oui, tant que sa curiosité n'était pas assouvie, elle poserait encore et encore des questions et il en était une qui n'avait sans doute pas sa place, beaucoup trop indiscrète mais qui l'intriguait énormément, tant et si bien qu'elle se pencha davantage vers lui en tendant sa petite main vers ses oreilles pour essayer de les toucher. Vu comme ça, elles avaient pas l'air de faire mal mais elles avaient plutôt l'air bien réelles. Seulement, elles faisaient pas vraiment humaines. C'était marrant et joli aussi, Bregil aimait ce qui était différent. Les sourcils froncés, elle se contenta de les toucher avec les yeux, comme ses parents lui avaient appris, pour sourire à nouveau au soi-disant Personne.
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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptyDim 26 Avr 2015 - 20:27


Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles !
YOU MAY NEED TOW HANDS TO FIGHT SOMEONE. BUT ONLY ONE TO STAB THEM IN THE BACK.

Ses épaules se rabaissèrent de dépit. À nouveau, Búchanán se retrouvait submergé par un flot de questions qui ne semblait vouloir se tarir. Il eut une once d’espoir quand il vit la petite se diriger sagement vers l’échelle pour regagner sa chambre. Mais c’était sans compter sur la curiosité naturelle des enfants. Et cette petite Bregil n’échappait pas à la règle. Il fut pris à son propre piège, car elle s’appuya sur ses dires pour lui parler à nouveau. C’était bien connu, les enfants étaient une source de questionnements. Le barde se souvenait parfaitement qu’il était très curieux à son âge. Seulement, il se débrouillait pour poser ses questions à son grand-père, car sa mère l’empêchait de parler.

À nouveau encore, Búchanán ne parvenait pas à se souvenir de toutes ses questions. Il s’était préparé à manger son gâteau et à aller dormir, mais la petite venait contrarier ses plans. Il réfléchit un instant et commença à entamer une réponse. « Ah, mes parents… s’ils m’aimaient… » Il voulait poursuivre ses réponses, mais il vit une nouvelle lueur dans les yeux de l’enfant. Elle s’avançait doucement, le bras tendu, vers le barde. Ses oreilles… De la voir s’avancer comme cela lui fit ressortir d’atroces souvenirs. Il se revoyait enfant, quand ces autres démons venaient vers lui pour le tourmenter.

Un jour où il avait pu échapper à la vigilance de sa mère, Búchanán était allé sur la place centrale d’Edoras. Cela lui faisait du bien à l’époque de sortir de sa prison d’esclavage et de seulement rester dehors, les rayons du soleil léchant sa peau. Il s’était procuré une corde qu’il utilisait pour jouer le temps que sa mère remarque son absence. Malheureusement pour lui, il avait croisé un groupe d’enfants qui avaient l’habitude de l’insulter et de le frapper. De plus, cela ne faisait pas longtemps que sa mère l’avait frappé au visage avec le tisonnier, marquant à jamais son visage d’une horrible cicatrice. De plus, à cette époque, le jeune enfant ne la camouflait pas encore avec son encre ce qui le rendait d’autant plus affreux aux yeux des autres. Il était déjà traité de monstruosité et avait dû désormais s’habituer à être défiguré. Ces enfants l’avaient vu en train de sauter à la corde. Ils ne l’avaient pas vu durant des jours à cause de sa convalescence due à sa blessure et se s’étaient fait une joie de le retrouver.

« Alors, Búchamoche. Où t’étais passé ?... Ouah c’est quoi c’que t’as au visage ? T’es encore plus moche qu’avant ! »

Búchanán s’était toujours dit de ne jamais répondre à ce genre d’insultes. Il l’avait bien compris, parce que s’il leurs répondait, il se faisait tabasser plus violemment. Alors il ne devait pas donner à ces enfants l’excuse qui leur permettrait de commettre ces actes de barbarie. Mais nous savons à quel point certains enfants peuvent se montrer cruels et eux n’échappaient pas à cette règle. L’un d’eux l’attrapa par le col de sa chemise et lui envoya un coup de genou dans le ventre. Un autre avait attrapait ses cheveux qui commençaient à pousser pour le tirer à lui. Puis il s’était agrippé à ses oreilles et les tirait de toutes ses forces, comme s’il voulait les allonger encore plus. Búchanán ne souffrait pas quand on les lui tirait. A vrai dire, il n’avait plus aucune sensation, comme si sa mère les avait détruites le jour où elle les taillada. Mais l’enfant hurla quand même de douleur. Ce n’était pas une douleur physique, mais psychologique. Bien plus insoutenable. Il s’était de nombreuse fois imaginé la sensation qu’il avait pu endurer alors qu’il n’était qu’un nourrisson. Une douleur si intense qu’il avait dû s’évanouir. Depuis, il se l’était accaparée, appropriée de telle sorte qu’il la ressente. Une douleur fantôme. Ses hurlements avaient fait fuir ses vauriens qui avaient pris peur.

Il voyait Bregil s’avancer, prête à attraper ses oreilles. Búchanán se sentait totalement démuni et paniqué. Plus elle avançait, et plus il ne savait comment se comporter. Une colère intense anima soudain ses yeux. Et, sans crier gare, il attrapa le poignet de la petite fille et la tira à lui et de son autre main, il s’empara de son cou. Il avait son visage tout près d’elle et pouvait voir la panique dans son regard.

« Ne t’avise jamais de toucher à mes oreilles. Jamais. »

Sa voix était plus grave qu’à l’habituée, comme s'il était possédé par un démon. Il était dans une profonde colère que rien ni personne n’aurait pu l’en extraire. Il pouvait briser son cou fragile d’une simple contraction de sa main, comme pour se venger de tout le mal qu’on avait pu lui faire subir. La tuer serait détruire tous ces enfoirés.

Quand il réalisa son état, il lâcha immédiatement la petite. Comment tuer un enfant innocent ? Búchanán s’en voulu immédiatement quand il vit la bonne humeur de Bregil se briser en un instant et ses yeux se remplirent de larmes. Elle avait eu peur.



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MessageSujet: Re: Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch]   Dis ! T'es un elfe ? J'aime bien tes oreilles ! [FB] [ft. Buch] EmptyMar 28 Avr 2015 - 20:14

Il était des règles simples et faciles à suivre qui veillaient à la sécurité des enfants obéissants parmi lesquelles figurait le chapitre sur les inconnus. Tout enfant en a entendu parlé, tout enfant a été mis en garde et Bregil ne fait pas exception. Pourtant, parfois, et c'est sans doute la cause d'un bon nombre d'accidents, enlèvements et plus encore, il y en a toujours pour enfreindre ces règles pourtant toutes bêtes comme ce pouvait être le cas de la fillette en question. La curiosité était sans aucun doute la plus grande raison de cette désobéissance et il faut bien avouer qu'il est difficile de résister à la curiosité. C'est l'un des plus grands défauts et elle a coûté la vie à bon nombre de personnes, à n'en pas douter. Mais qu'est-ce qu'un enfant a à craindre de sa curiosité si ce n'est d'apprendre des choses qui le feront grandir ? Peut-être la façon dont ces choses peuvent être enseignées.
Bregil était une petite fille très curieuse pour ne pas dire très -...- très curieuse. Celle-ci aurait d'ailleurs pu être comparée à un puits sans fond tant les questions pouvaient parfois se succéder, ne trouvant de répit que dans l'attente d'une réponse avant qu'un flot intarissable ne se répande à nouveau. Il fallait dire que ses parents répondaient toujours à ses interrogations, sans exception, même s'il leur arrivait d'instaurer de temps à autre la règle des trois questions quand celles-ci commençaient à se faire trop nombreuses. Ils jugeaient entre autres qu'assouvir la curiosité d'un enfant lui permettait d'avancer et d'évoluer tout en nourrissant son intellect et même s'il n'y avait pas de grandes perspectives d'avenir chez eux, leur petite fille serait vouée à de grandes choses, à leur petite échelle communautaire.
L'enfant n'était pas des plus pourries gâtées mais il fallait bien avouer qu'elle avait une enfance relativement facile. Elle avait un toit sur sa tête, de la nourriture dans son assiette, des parents aimants et un vaste terrain pour s'amuser. On ne lui demandait pas grand chose si ce n'était d'effectuer quelques corvées et de ne pas trop s'éloigner quand elle allait jouer. Oui, elle avait vraiment une enfance rêvée, ne manquant de rien, ne risquant rien, elle était innocente, naïve et vivait dans une petite bulle de confort toute relative. En fait, tout dépendait du point de vue car de celui d'une personne étant née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle avait tout l'air d'une souillon et le verger de ses parents ne valait pas plus que le sabot de leurs chevaux mais de celui d'une personne qui n'avait rien, la petite fille avait vraiment tout pour elle.
Mais cette bulle trop parfaite était sur le point d'éclater et la réalité frapper à sa porte. Si les parents édictent des règles, c'est justement pour protéger leurs enfants des nombreux dangers qui peuplent ce monde et non pour les embêter. Mais un enfant n'est pas assez mature pour comprendre cela et ne pense qu'à lui, en petit être tout égoïste qui n'a cependant pas de mauvaises pensées. Tout était encore de la faute de la curiosité et pourtant, elle s'était retenue au dernier moment de la satisfaire totalement, se souvenant des mises en garde de ses parents. Si on lui avait répété une chose, c'était de toucher avec ses yeux et il lui avait fallu plusieurs leçons pour la comprendre totalement. Elle s'était brûlé les doigts en touchant quelque chose de chaud malgré ce que ses parents lui avaient dit, brûlé la langue alors qu'on lui avait demandé d'attendre parce que c'était trop chaud pour être mangé, piqué le doigt bien qu'on l'ait prévenu que les bogues des châtaignes n'étaient pas douces, mordre le doigt en essayant de toucher la moustache de son grand-père.. la liste était longue comme ça mais c'était une leçon difficile à apprendre qui allait cette fois rester à jamais gravée dans sa mémoire.
Un détail avait attiré son regard perçant auquel rien n'échappait, plus que la cicatrice en travers du visage, plus que l'expression qu'il arborait, c'était ces oreilles qui avaient été éclairées subitement par un rayon de lune et dont elle n'avait pu en détacher les yeux. Plus que toutes les questions qu'elle avait pu lui poser jusque là, c'était sans doute la chose la plus indiscrète mais en même temps ce qui attisait le plus sa curiosité et elle n'avait pu s'empêcher de s'approcher. Elle avait tendu doucement la main et elle avait bien entendu eu l'intention de les toucher, il ne fallait pas se voiler la face mais était-ce l'expression de l'homme ou simplement le souvenir d'une mise en garde, peut-être la trace d'une bonne éducation en fond qui lui avait fait arrêter son geste à mi-chemin pour ne pas l'accomplir du tout, se contenter de regarder sans y toucher. Un frisson lui parcouru l'échine alors que ses yeux détaillaient la forme étrange des oreilles qui lui donnaient une sensation étrange au fond d'elle, presque douloureuse, comme quand vous contempler une profonde blessure chez quelqu'un et que vous vous demandez quel en est le degré de douleur, de sensibilité. Mais elle n'eut pas le loisir de s'appesantir sur le sujet car sans prévenir -si ce n'était par son regard devenu fou-, il l'attrapa par le poignet pour l'amener à lui et s'emparer de son petit cou, si maigre et si fragile. Son souffle se figea dans sa gorge et ses yeux s'écarquillèrent d'effroi alors que la petite voix de son cerveau hurlait à la rendre folle, elle avait fait une bêtise. Malgré tout, elle ne pouvait détacher son regard de son vis à vis et leva la main pour attraper celle qui enserrait son cou, griffant accidentellement sa peau avec ses petits ongles coupants. Ses yeux étaient exorbités, des larmes s'amoncelaient lentement sans toutefois trouver à s'écouler et son visage prenait peu à peu une teinte rouge à mesure que l'air lui manquait mais elle était dans une sorte de transe provoquée par le choc qui ne lui faisait pas encore tout à fait réaliser qu'elle peinait à respirer.
Puis la liberté lui fut rendu et elle put enfin respirer naturellement, se laissant tomber sur le sol là où on l'avait abandonnée. Sa petite main se porta à son cou et elle leva des yeux humides de larmes vers son agresseur qui avait brisé sa petite innocence, celle qui pensait que les méchants n'étaient dans les histoires que pour vous faire peur. Elle le fixa de ses yeux attristés, effrayée comme un petit lapin, l'interrogeant du regard alors qu'elle ne mesurait qu'à peine ce qui venait de se produire. Mais elle respirait, elle vivrait, elle n'était passé qu'à ça de quelque chose de grave quoique le traumatisme subsistait. Doucement, elle se remit sur ses jambes, tremblantes de peur et s'écarta du monstre qui lui avait fait si peur sans avoir de réponse à ses questions.

J'allais pas toucher.

Fut tout ce qu'elle parvint à articuler, faiblement, avec une pointe de reproche dans la voix. Elle était choquée mais le traumatisme aurait pu être plus important, elle était chanceuse mais elle n'avait plus le cœur à sourire, à rire, à laisser libre cours à sa curiosité, elle voulait qu'on la prenne dans ses bras pour lui dire que ce n'était qu'un vilain cauchemar et que le monstre sous son lit était parti. Mais comment avouer à ses parents qu'on avait parlé à un inconnu en leur absence ? Comment leur avouer qu'on avait fait une bêtise et qu'on en avait payé le prix ? Et elle avait promis qu'elle ne dirait pas qu'il était ici, quand il était encore gentil. Si elle allait chercher ses parents, son père arriverait sans doute avec une fourche. Les employés et lui fouilleraient les environs à la recherche d'un barde nommé Personne qui malgré son nom, était bien réel comme le démontrerait la marque rouge autour de son cou.
Tremblant doucement dans sa petite chemise de nuit bien trop fine pour les événements de la soirée alors que ses longs cheveux avaient finis par sécher, elle engagea le pas vers l'échelle avec des gestes mal assurés et si elle parvenait à la descendre sans se briser le cou, rentrerait chez elle se coucher, retrouver la sécurité de son foyer.
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