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Pure hearts stumble • ft Búch & Elea
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 Pure hearts stumble • ft Búch & Elea

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MessageSujet: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptySam 11 Juil 2015 - 18:22

Pure hearts stumble, in my hands they crumble..
Búchanán  & Elea & Cenhelm


La pluie tombait à flots, et le vent venu de l'est qui la portait sans relâche transformait les gouttes d'eau en véritables aiguilles venues tourmenter voyageurs et manants. Il pleuvait sans discontinuer depuis plusieurs heures et Cenhelm se demandait s'il était réellement possible que tel vent ne puisse éloigner quelque peu ces nuages gorgés d'eau. La route était déserte et les quelques maisons qu'ils croisaient de temps à autres étaient illuminées, signe que les gens sains d'esprit s'y étaient réfugié.
Malgré le vent, malgré la pluie, le seigneur Chevalin pour sa part n'avait pas la moindre envie de s'abriter pour le moment, et ainsi lui et ses deux compagnons continuaient à chevaucher sur la route caillouteuse, quoi qu'il en coûte. Lorys et Jewan, les deux soldats qui l'accompagnaient, étaient des hommes de confiance travaillant pour Cenhelm depuis presque deux décennies. Originaires d'Alburg tous les deux, ils avaient toujours connu le seigneur, même du temps où il n'en était pas encore un à proprement parler. Ils avaient gagné leur place à la défense de la ville et en servant pour les Cohortes, ce que Cenhelm avait su apprécier. Ils travaillaient désormais pour lui, et étaient plus que de simples soldats accompagnant leur seigneur. Ils étaient des compagnons, et cela valait toutes les prouesses de guerre aux yeux de Cenhelm. La preuve encore aujourd'hui, où malgré le temps calamiteux ils continuaient d'avancer néanmoins sans broncher à un rythme aussi soutenu que possible. Les chevaux étaient des bêtes rodées à de telles circonstances, et c'était pour cela que Cenhelm les avait choisis pour entreprendre ce périple dont il n'avait aucune idée de la durée et de la destination finale. Il était parti, il y a de cela six mois, et jamais depuis sa détermination n'avait failli. Aucune tempête, aucun obstacle ne pourrait l'arrêter tant qu'il n'aurait pas retrouvé son fils.

Chercher Búchanán n'avait pas été difficile en soi – un musicien au visage bariolé et aux oreilles pointues était loin d'être commun – mais ses années de vadrouille avaient quelque peu brouillé les pistes. Cenhelm et ses compagnons s'étaient retrouvés à suivre des traces plus anciennes que d'autres les faisant parfois tourner en rond, mais au final ils avaient su démêler les plus fraîches informations des plus anciennes. Et ces informations les avaient mené ici, en Eriador, sous cette pluie battante qui leur glaçait les os. Ils touchaient au but, Cenhelm en était certain. Il n'aurait su dire pourquoi, mais il sentait qu'ils n'étaient plus très loin, et plus il le sentait, plus vite il avançait.

Après une nouvelle heure passée sous la pluie, ils aperçurent une auberge sur le bord de la route, et Cenhelm décida sobrement d'y faire halte. Ils étaient trempés jusqu'à l'os et la nuit approchait, cette auberge était une occasion qui ne se présenterait peut-être plus jusqu'au lendemain. De plus, et avec un peu de chance, les tenanciers auraient peut-être des informations intéressantes.
Ils menèrent les chevaux à l'abri non loin de la bâtisse, où une étable était mise à disposition, avant de rentrer dans l'auberge qui sentait l'humidité et le renfermé. Le mobilier était sommaire, une dizaine de vieilles tables rondes en bois et de tabourets assortis et un estrade au fond de la pièce, accueillant certainement des artistes de temps en temps. Il y avait une douzaine de personnes attablées tout au plus, dont trois soûlards qui s'endormaient sur place. Derrière le bar, un homme d'une quarantaine d'années riait à gorge déployée à la remarque d'un client. Son ventre à bière était proéminent et ses petits yeux ronds, bien que riants à cet instant, n'avaient rien d'avenant.
Lorsqu'il vit Cenhelm et les deux soldats entrer, ceux-ci se plissèrent en un regard méfiant. Les voyageurs se délestèrent de leurs capes détrempées qu'ils pendirent à un porte-manteau puis avancèrent vers le bar, dans le silence qui s'était installé après leur entrée remarquée. « Nous voudrions souper et coucher ici ce soir, » annonça Cenhelm simplement, de son ton habituel qui ne laissait place à aucune discussion. Le tenancier l'observa avec méfiance avant de s'emparer du parchemin froissé qui lui tenait lieu de registre, tandis que le client accoudé au bar avait un rire moqueur. C'était un homme sec dont la barbe aurait bien eu besoin d'une petite taille, sans parler de l'état de ses dents. Cenhelm lui accorda à peine un regard sévère. « Z'avez d'la chance, » déclara le tenancier, « il me reste une chambre à deux lits. « Majesté, qu'y faut l'appeler, Majesté, » ricana l'homme aux dents jaunies en agitant un index équivoque, provoquant l'hilarité de la salle. Le tenancier eut lui aussi un rire narquois mais inscrivit tout de même la réservation, promettant aux trois hommes un repas chaud. Cenhelm ne put retenir un reniflement sceptique ; si les repas étaient à l'image de l'auberge, il ne s'attendait pas à grand chose de bon ou même de mangeable. Impassible, il attendit que le tenancier passe la commande et revienne avant de s'avancer un peu plus et de poser de sa voix dure la question qu'il avait posée maintes et maintes fois déjà : « Nous sommes à la recherche d'un homme. Un musicien au visage marqué et aux oreilles pointues. Il voyage avec une femme blonde. Les avez-vous vus ? »
L'aubergiste eut l'air songeur, et échangea un regard avec le client barbu avant de répondre. « M'dit que'que chose, y s'peut bien que j'les ai vus. » « Si, j'men souviens, » intervint le soûlard. « Le gars avait joué sa musique sur l'estrade. Sacré massacre, faut l'dire. » Le tenancier éclata d'un rire gras et repoussant qui fit grincer Cenhelm des dents. « Ah ouais t'as raison Bud, et la blonde, te souviens ? Sacré morceau, hein ! Surtout quand elle écartait les cuisses ! » La salle éclata de nouveau de rire et Cenhelm perdit patience. Sans cesser de fixer le tenancier de son air impassible, il haussa simplement la voix à l'attention de ses camarades. « Lorys, ôte sa langue à cet homme, il n'en a clairement pas besoin. » Sans attendre, Lorys sortit de sa ceinture une dague affûtée et fit le tour du bar. Lorsque les gens comprirent ce que Cenhelm avait dit, les rires s'évanouirent et le tenancier eut un cri d'horreur en voyant le soldat s'avancer vers lui. « Quoi ? » glapit-il, mais Lorys lui aplatit la tête contre le bar, approchant la lame de sa mâchoire. La salle eut un sursaut effrayé et le barbu ne bougea plus, devenu blême. Cenhelm attendait simplement, les bras croisés, une expression vaguement intéressée sur le visage. Il n'eut même pas besoin de réclamer. « Non, NON ! Pitié, Monseigneur, je vous dirai tout ce que je sais ! »


Un repas chaud et une bonne nuit de sommeil plus tard, Cenhelm, Lorys et Jewan se remirent en route vers le nord, la direction que Búchanán aurait prise selon l'aubergiste. Ils passèrent deux journées à cheval sans rencontrer aucune civilisation pour se retrouver perdus dans de vastes plaines vertes et ensoleillées. Cenhelm n'avait pas de raison de douter de la parole de l'aubergiste – un homme voyant une lame de si près était en général honnête – mais son fils avait très bien pu changer d'avis en cours de route, ou tomber sur des voyageurs peu commodes. Alors que Cenhelm allait se décider à rebrousser chemin, les trois cavaliers entendirent une sorte de vrombissement au loin. Ils échangèrent des regards alarmés et se mirent en position défensive, faisant chacun face à une direction différente afin de voir venir le danger. Lorys et Jewan sortirent leurs épées et Cenhelm les imita, observant attentivement l'horizon alors que le bruit se faisait plus assourdissant avec chaque seconde. « Là ! » s'écria Jewan, et Cenhelm se tourna dans la direction qu'il désignait du bout de son épée. Au loin des cavaliers progressaient à vitesse folle vers eux. Cenhelm en compta une quinzaine tout au plus, et à mesure qu'ils avançaient, il pouvait distinguer quelques archers parmi eux. « Rangez vos armes, » ordonna-t-il tout en rangeant la sienne dans son fourreau. Quelques secondes plus tard, ils étaient encerclés par des elfes aux attitudes pour le moins hostiles arcs prêts à tirer au moindre mouvement de leur part. Celui qui semblait être leur chef prit la parole. « Que font trois hommes armés aussi loin de toute ville ? » leur demanda-t-il en les détaillant du regard. « Je me nomme Cenhelm, seigneur du Rohan, et voici Lorys et Jewan, deux braves soldats. Nous n'avons aucune intention hostile. » L'elfe considéra ces paroles un instant, ne semblant pas convaincu. Cenhelm ne baissa pas le regard, se tenant aussi droit et digne qu'à l'accoutumée. Il savait qu'ils avaient intérêt à faire profil bas et montrer patte blanche. Les elfes étaient un peuple qu'il ne connaissait que très peu. « Il arrive que des voyageurs se perdent dans la région, et les routes ne sont plus très sûres ces derniers temps, » fit-il remarquer, semblant se parler plus à lui-même qu'autre chose, « Cependant je m'interroge. Si vos intentions ne sont point hostiles, alors quelles sont-elles ? » Cenhelm croisa les mains sur le pommeau de sa selle, sans lâcher ses rennes. Derrière lui, Lorys et Jewan ne bronchaient pas, bien qu'il les savait extrêmement tendus l'un comme l'autre. « Je suis à la recherche d'un homme d'une trentaine d'années. Un musicien aux oreilles pointues et au visage marqué. Il voyage avec une jeune femme aux cheveux blonds. Il se peut qu'ils soient passé sur vos terres. » L'elfe ouvrit les yeux un peu plus que précédemment, et bien que ce fut subtil, Cenhelm ne manqua pas de voir la surprise sur son visage. « Que lui voulez-vous ? Vous disiez que vos intentions n'étaient pas hostiles. » « Elles ne le sont pas, » lui assura Cenhelm, sentant qu'il tenait là une occasion rêvée de faire un grand pas en avant. « Il s'agit de mon fils. »


Les elfes les guidèrent jusqu'à la Dernière Maison Simple, endroit mythique que jamais Cenhelm n'aurait imaginé visiter un jour. Fondcombe était... époustouflante. Un cadre irréel qui laissa le seigneur au visage habituellement inexpressif béat d'admiration. Les montagnes qui entouraient la vallée était boisées et des cascades féeriques en tombaient gracieusement. Le soleil couchant passant entre les roches berçait la cité de sa lumière langoureuse, rehaussant les ombres et les couleurs, donnant à ce cadre déjà incroyable un air d'impossible. Cenhelm eut une pensée pour son épouse Adelynd, qui aurait certainement adoré cet endroit. Il se promit de lui décrire la cité dans le moindre détail, et pourquoi pas un jour de l'y emmener.
L'intérieur du lieu était tout aussi magnifique ; les bâtiments faits de pierre blanche étaient plus accueillants qu'aucune bâtisse humaine et Cenhelm était certain que la végétation luxuriante ainsi que les musiques elfiques pouvaient calmer même les esprits les plus agités. Sans parler des elfes eux-mêmes : ces créatures étaient gracieuses et avaient un charme envoûtant une fois qu'ils ne vous menaçaient plus de leurs arcs et flèches. Le seigneur Elrond les reçut et Cenhelm lui conta la raison de sa venue, après quoi il leur offrit son hospitalité non sans leur avoir retiré leurs armes. Ils leur faisaient confiance, mais pas trop, et cela Cenhelm pouvait tout à fait le comprendre.
L'heure du dîner vint et les trois hommes se restaurèrent avec gratitude, fatigués de leur voyage. Lorys et Jewan semblaient captivés par les elfes, mais Cenhelm détaillait avec attention les autres personnes attablées, cherchant un visage qu'il n'avait vu qu'une seule fois auparavant, lors d'un repas mondain qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire.
Le rire clair d'une jeune femme attira alors son attention, et il tourna la tête, apercevant une demoiselle aux cheveux blonds comme les épis de blé. A ses côtés était assis un homme aux longs cheveux sombres et, Cenhelm put le voir lorsqu'il tourna la tête, au visage barré d'une trace noire. Búchanán. Il posa sa fourchette et observa les deux jeunes gens pendant de longues minutes, incapable de formuler une seule pensée rationnelle. Il l'avait enfin retrouvé. Il avait retrouvé son fils, après de longs mois de recherches, et après trente années d'ignorance cruelle.
Il avait enfin réussi. Et pourtant, maintenant qu'il regardait son fils pour la première fois, il n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire. Le retrouver avait été la partie la plus simple pour lui. Lui dire la vérité était une tâche bien plus ardue.

Le dîner fut agréable et ponctué de musiques et chansons douces. Lorys et Jewan admiraient les femmes elfes et se plaignaient parfois du manque de viande, et Cenhelm observait son fils de loin sans rien dire. Il conversait avec sa voisine et souriait de temps en temps. Somme toute, il avait l'air paisible ici, chez les elfes, bien plus qu'il n'aurait jamais pu l'être sous l'emprise de sa mère. Il avait grandi et pourtant Cenhelm le trouvait étrangement semblable au garçon qu'il avait à l'époque pris pour le valet de Kyriya. Le seigneur ne finit pas son assiette et ne s'intéressa que très peu aux plats qu'on lui proposait, perdu dans ses pensées.
Lorsque le repas fut terminé, la musique reprit de plus belle, paisible et mélodieuse, raisonnant dans l'air de la vallée, allant en rythme avec le doux vent et les cascades. Les étoiles apparurent dans le ciel, et Cenhelm n'avait toujours aucune idée de comment engager la conversation avec son fils. Peut-être le moment n'était-il pas bien choisi, peut-être qu'il devait simplement attendre la bonne opportunité. Lorys et Jewan se levèrent de table et lui indiquèrent qu'ils allaient se coucher. Cenhelm les suivit et se rendit dans la chambre qu'on lui avait préparée, non sans un regard en arrière.

Il se réveilla environ deux heures plus tard, d'un sommeil de plomb. Au début il ne comprit pas ce qui l'avait réveillé jusqu'à ce qu'il entende une musique au loin qui ne pique sa curiosité. Le son était différent de ce que les elfes avaient joué lors du repas, et la douce voix qu'il entendait était tout autre. Il alla à sa fenêtre et ferma les yeux, appréciant la fraîcheur du soir, la caresse douce du vent contre ses joues et se laissant bercer par la mélodie plus humaine que celle des elfes. Plus humaine, oui, c'était le mot approprié. Il se dirigea vers son lit et passa un pantalon de toile sombre et une chemise en soie blanche lacée au niveau du col, ainsi que ses bottes de voyage. Il sortit dans le couloir et se laissa guider par la musique. Ses pas le menèrent sur une terrasse différente de celle où ils avaient dîné un peu plus tôt. La vue de nuit était aussi belle que de jour, et une quinzaine de personnes étaient réunies pour partager leur musique. Des elfes pour la plupart, mais pas seulement. Il y avait quelques humains parmi les spectateurs, et notamment ceux qui jouaient à ce moment précis. Búchanán était assis, son luth entre les mains et ses doigts semblant voltiger entre les cordes pour en sortir une mélodie nostalgique. A ses côtés chantait la jeune femme aux cheveux blonds, un sourire aux lèvres et de l'émotion dans la voix.
Cenhelm prit appui contre l'une des colonnes de pierre blanche et écouta la fin de leur chanson avec attention. Lorsqu'ils eurent fini, il applaudit avec les autres spectateurs, sans pour autant aller s'asseoir avec eux. Un jeune elfe se leva et pris la place de Búchanán et son amie. Il joua, puis une autre elfe joua à son tour avant que la séance ne semble prendre fin. Les gens se mirent à discuter doucement, et Cenhelm s'avança vers son fils et la jeune femme, un mince sourire sur les lèvres cachant l'appréhension qu'il pouvait ressentir. C'était assez déstabilisant, à vrai dire. Jamais encore n'avait-il eu tant de mal à aller parler à qui que ce soit. « Votre musique est merveilleuse, » leur dit-il avec sincérité. « Elle m'a tiré du lit, mais je suis heureux de m'être laissé guider jusqu'ici par vos notes de musique. Je voulais vous en remercier. » Ce n'était pas faux, après tout. Cenhelm était peut-être un homme d'apparence froid et calculateur, mais il savait tout de même apprécier les bonnes choses et la musique en était une. De plus, il était heureux d'être venu sur cette terrasse... il n'aurait peut-être pas eu une meilleure chance de les approcher si cela n'était pas arrivé.



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Elea

Elven's child ♦ HUMAINE
Elea
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 621
♦ RÉPUTATION : 3045
♦ AVATAR : Lily James
♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
— VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas
— AMOUREUSEMENT : Personne

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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyDim 12 Juil 2015 - 13:11



Cenhelm & Búchanán & Eleanor





Les jours avaient défilé, un à un ; le temps passait bien moins vite au sein d’Imladris qu’en dehors de ses terres, c’est ce que Elea avait bien vite remarqué. Trois mois après être rentrée de Laketown, le jeune femme avait quelque peu repris ses habitudes ici. La quiétude de la cité des elfes était un détail dont elle croyait pouvoir se passer mais pour rien au monde elle se voyait vieillir ailleurs qu’ici. Imladris était devenu son pays, sa maison ; à côté de cela Laketown lui avait semblé étrangère malgré les souvenirs qu’elle lui avait insufflés. Quoi qu’il en soit ce voyage pour elle ne s’était pas montré inutile, car elle était revenue avec de nombreuses réponses et notamment son prénom en entier. Elle était désormais bien plus sure d’elle, assumait son humanité même entourée d’elfes et envisageait l’avenir avec bien moins d’appréhension et puis elle avait vu le monde, la Terre du Milieu ainsi qu’Elrohir lui avait souvent décrite.  Mais le plus important là-dedans et ce qui la marquera sans doute pour l’éternité, c’était la présence qu’elle avait trouvé et qui avait rendu cela possible. Búchanán était devenu bien plus qu’un simple compagnon de voyage,  il était son bien aimé, son âme sœur et avait contribué à son épanouissement.  Le large sourire qu’elle affichait désormais était lié à cet amour qui s’était emparé de son cœur. Bien que l’accueil n’avait pas été des plus aimable à son égard, Eleanor avait apaisé les tensions. Elle lui apprenait alors la vie en communauté avec les elfes, leur langage et leurs coutumes. Il n’était pas là question de changer du tout au tout et d’agir comme eux mais bien de les comprendre afin de permettre une meilleure intégration et qu’ils puissent avoir une vie abondante, un toit décent et si l’envie de partir se faisait pour quelques semaines, ils pouvaient toujours le faire. Elrohir avait sans doute vu la présence de Búchanán comme une gêne, du fait qu’elle entretenait avec lui une relation parentale très forte. Il avait douté de la sincérité de l’homme, s’interrogeant sur sa capacité à la rendre heureuse. Mais par ses mots Elea avait su le rassurer et puis il avait pu constater a quel point elle avait grandi.

La lumière entrait faiblement dans la pièce alors que l’aube avait réveillé la cité elfique depuis quelques heures. S’extirpant d’une nuit paisible et silencieuse, Elea ouvrit doucement les yeux, bercé par les battements du cœur de Búchanán. Même après une fin de voyage assez chaotique et malgré qu’elle lui en voulait encore pour certains aspects, la jeune femme ne parvenait plus à trouver le sommeil si elle ne bénéficiait pas de la bienveillance de cet homme en reposant entre ses bras. Elle se retira délicatement de son emprise, déposa un chaste baiser sur le front de l’homme et se leva du lit. Elea recouvrit sa peau d’une chemise légère, passa sa main dans ses boucles blondes pour les recoiffer brièvement avant de s’atteler en cuisine le temps qu’il émerge à son tour. Un léger sourire flottait sur ses lèvres, respirant l’air pur passant au travers de la fenêtre une fois seule dans cette pièce. Une matinée sereine en contraste de la soirée qu’ils avaient passé et  dont les dégâts pouvaient encore se voir ici et là entre les bouteilles de vin et d’hydromel. Elle rangea la pièce, non sans laisser échapper quelques rictus en se remémorant quelques moments puis s’occupa du petit déjeuner. La cuisine elfique était quelque peu différente des plats humains ainsi qu’elle avait pu le constater, mais Elea s’appliquait suffisamment bien dans ses préparations pour le changement ne soit pas trop radical ; elle œuvrait beaucoup, espérant qu’il se sente suffisamment bien ici à ses côtés.

Son compagnon ne tarda pas à la rejoindre, profitant encore et toujours de ces instants qu’ils partageaient ensemble depuis quelques mois déjà. Son attachement pour lui n’avait eu de cesse de croître, et arrivé à Imladris elle lui avait demandé de rester vivre ici avec elle afin que jamais leur histoire ne se termine. Ainsi les heures défilaient, les journées ne se ressemblaient pas, apportant toujours de nouvelles couleurs. Elle lui avait enseigné un peu d'elfique, et même quelques jurons dont certaines prononciations restaient difficiles quand on avait pas l'habitude de les entendre. Quoi qu'il en soit Elea restait patiente dans son enseignement et lui apprenait sur le tas sans forcément en faire trop. Etre musicien et avoir une belle capacité à retenir des partitions entières ne lui rendait pas la tâche plus compliqué, et elle ne fut pas plus étonnée de constater sa progression. Après un bon déjeuné consommé, Búchanán et Elea sortirent flâner en forêt le temps de s'éloigner d'Imladris. Elle avait bien vu qu'il ne se sentait pas à l'aise au Milieu des elfes, malgré tout ce qu'elle entreprenait pour qu'il s'y sente bien ça ne semblait pas suffire. Alors ils marchaient des heures durant, découvrant d'autres facettes de la forêt entourant la cité elfique. S'arrêtant dans des clairières ils redécouvraient les différents acoustiques sous les notes de Luth de Búchanán. Elea s'était ensuite assoupie quelques minutes, respirant l'air frais sous la douce odeur des herbes. Le ciel était éclairci, un vent soufflant du nord avait fini par lui arracher des frissons. Alors ils étaient rentrées au premières couleurs changeantes du ciel sur le crépuscule tombant.  

Souhaitant offrir un bon repas à Búchanán, il s'étaient alors restaurés chez une elfe qui offrait de délicieux repas arrosés d'hydromel et qui avait souvent gardé Elea étant jeune pour lui apprendre un peu la cuisine. Les lieux étaient chaleureux accueillants et offraient ici des musiques un peu plus entraînantes sous la bonne humeur des musiciens. Croisant à maintes fois le regard de son compagnon, elle cherchait constamment à savoir s'il appréciait. Les quelques sourires qui lui offraient ne lui indiquaient jamais réellement le fond de ses pensées et elle s'en inquiétait parfois. Quoi qu'il en soit le repas englouti, ils quittèrent ainsi les lieux afin de rentrer dans la demeure de la jeune femme.

C'est sur le chemin, non loin de leur destination qu'ils virent un regroupement d'elfes sur une terrasse. Lorsqu'il s'agissait d'entendre de la musique, Elea restait toujours un peu afin d'applaudir les musiciens. La nuit bien entamée, sous les étoiles brillantes du vaste ciel de la cité, les elfes aimaient régulièrement s’installer armés de leurs instruments pour jouer et laisser filer entre les ruelles de douces mélodies afin d'endormir les âmes. La jeune femme offrit un doux baiser à Búchanán avant de l'inciter à ce qu'ils les rejoigne avec un large sourire. Sans plus d'aveux, Eleanor traîna Búchanán, sa main dans la sienne pour le guider jusqu'à deux places qu'il restait. Quelques tours durant ils  écoutèrent et applaudirent des elfes jusqu’à ce qu'on leur demanda avec entrain de leur faire partager leur musique qui attirait bien des oreilles curieuses. Ceux qui avaient déjà eu l'occasion de les écouter furent alors bien contents de pouvoir les entendre à nouveau.


Dès les premiers instants ou les cordes vibraient sous les doigts de Búchanán, une douce mélodie s’éleva, naturelle et enchanteresse. Elle transporta chaque âme qui se laissait l’écouter au moment où leurs voix en parfaite symbiose ajoutèrent des couleurs aux sons du Luth. Même si la musique qu’ils jouaient n’était pas elfique, elle se fondait parfaitement avec le paysage, l’ambiance et les elfes appréciaient beaucoup ces quelques nouvelles notes apportées à leur quotidien. La jeune femme ne quittait pas le barde des yeux, l’émotion sous jacente au son de sa voix n’avait rien à envier à la justesse dont elle savait faire preuve. Car cette musique, il lui avait apprise alors qu’ils étaient seuls dans les bois, elle avait bien plus de caractère et de souvenirs pour qu’elle qu’une musique simple avec ses paroles. Elea retira une mèche de cheveux du barde qui était venue lui obstruer la vue et effleura sa joue d'une caresse, un geste tendre témoignant de l’attention qu’elle lui portait. Elle n’aimait pas quand la musique qu’elle jouait touchait à sa fin, malheureusement c’est ce qui arrivait fatalement et à l’entente des applaudissements, Elea fit ramenée à terre, balayant la petite assemblée du regard avec un sourire intimidé mais fier. Ils se levèrent, Elea ne manqua pas de les saluer afin de les remercier de leur attention et les deux humains retournèrent s’asseoir.

Ils furent interpellés au bout de quelques secondes, à peine réinstallés par un homme qui vint s’asseoir près d’eux afin de les complimenter sur leur prestation. Elea lui adressa un sourire tout en détaillant son allure, se sentant honorée qu’un inconnu prenne la peine de venir jusque vers eux afin des remercier. Elle s’inclina légèrement afin de le saluer et lui faire part de son respect. Elle prit alors l’initiative de lui répondre après avoir jeté un regard vers Búchanán qui semblait pour le moment très peu enclin à engager la conversation.

« Nous vous remercions Monseigneur. Voici Búchanán, mon compagnon et je suis Elea. »

Reportant son attention sur lui, Elea était intriguée de connaitre la raison de sa venue jusqu’à la cité elfique. Puisqu’il ne semblait pas être un simple voyageur et du fait qu’elle ne l’avait jamais vu dans les parages, rares étaient les hommes qui passaient par ici et pour la plupart ils ne restaient guère longtemps.

« L’air d’Imladris vous plait il ? » Demanda t-elle avec un sourire.



made by roller coaster


Dernière édition par Elea le Lun 16 Jan 2017 - 17:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyVen 24 Juil 2015 - 22:21

Pure hearts stumble
YOU MAY NEED TOW HANDS TO FIGHT SOMEONE. BUT ONLY ONE TO STAB THEM IN THE BACK.




Les premiers rayons de soleil commençaient à filtrer au travers de la fenêtre entrouverte. Une légère brise s’engouffra et alla caresser la peau de Búchanán encore assoupi. Le bras tendu dans le lit, il remarqua rapidement le vide qui s’y trouvait et se réveilla alors doucement. Le jeune homme se redressa et tentait d’émerger de cette courte nuit dont les souvenirs de la veille resurgissaient petit à petit en se passant les mains sur son visage. Depuis qu’il partageait le lit d’Elea, il ne parvenait pas à dormir très longtemps après que cette dernière se soit levée. Une douce odeur vint alors chatouiller ses narines. Il s’habilla alors d’un simple pantalon de toile elfique et descendit à la cuisine en faisant attention de ne pas heurter une bouteille vide qui jonchait sur le sol. Cela expliquait son mal de crâne. C’est alors qu’une vision angélique s’offrit à sa vue : sa compagne se tenait devant lui, occupée à préparer le repas du matin. Il la trouvait tellement belle qu’un sourire s’étira jusqu’à ses longues oreilles. Il s’avança à pas feutré jusqu’à sa direction et la prit dans ses bras, le dos de la jeune femme contre sa poitrine. Búchanán déposa alors un baiser dans son cou avant de lui susurrer à l’oreille qu’il l’aimait. Il profita de l’heure du matin, où il n’y avait pas encore beaucoup de va-et-vient dans les rues, pour fumer sa pipe sur la terrasse. Le barde s’appuya sur la barrière et laissa son regard caresser les splendides forêts d’Imladris.

Cela faisait quelques mois qu’ils étaient revenus de leur voyage au combien mouvementé. Búchanán s’en voulait énormément d’avoir perdu l’amour que lui portait Elea – du moins c’est ce qu’il avait cru – et faisait tout pour le récupérer. C’était la seule personne en qui il avait le plus confiance et qui savait l’apaiser. Il ne voulait donc pour rien au monde la perdre et pourtant, il avait réussi à la décevoir. Le jeune homme se souvient encore de son mutisme, son manque d’attention qui le marqua profondément. De ne plus voir son sourire si radieux sur son doux visage, c’était comme lui retirait l’oxygène qui lui était vitale. Il ne voulait plus la décevoir à nouveau et c’est pour cela qu’il l’avait suivie jusqu’à sa cité. La première fois que l’homme la vit, ses grands yeux s’ouvrirent sur ce nouveau monde qui lui était totalement inconnu. Même s’il avait de l’appréhension vis-à-vis des elfes – il n’aurait jamais voulu en voir un seul de sa vie à dire vrai – Búchanán admettait qu’ils habitaient un lieu incroyable de beauté. Chaque endroit qu’Elea lui faisait visiter lui inspirait mille et unes mélodies. Mais malgré sa bonne volonté à vouloir s’adapter, Búchanán se retrouvait propulsé dans un monde qui n’était pas le sien. Tout était différent à ses yeux : la nourriture, les vêtements, la façon de se comporter, le temps qui passe…  Ce détail, il l’avait vite remarqué que les Elfes ne vivaient pas de la même manière. Pour eux tout était au ralenti ; des semaines leur semblaient des secondes et des années des semaines. Il trouvait cet endroit bien trop paisible, où le temps était suspendu. Voilà, le temps était suspendu. Rien ne se passait d’extraordinaire, tout le monde était enfermé dans sa petite routine. Alors quand il débarqua à Imladris, il était devenu la nouvelle attraction pour ses habitants. De plus voir un homme au faux air d’elfe avait de quoi faire parler. Búchanán n’oubliera jamais la première fois qu’il fut reçu par le seigneur Elrond. On lui avait demandé de prendre son luth et de jouer pour lui, pour savoir si la musique humaine valait autant que l’elfique. Plutôt confiant – il connaissait son expérience, mais pas la mélodie des elfes – il s’installa sur une chaise qu’on lui avait laissé au milieu de la salle et commença à jouer une douce mélodie.


Ses doigts glissèrent sur les cordes pour laisser échapper les douces notes de sa bouche. Le jeune homme se sentait porter par sa passion et bercé par les vibrations de son luth. Un autre monde s’offrait à lui, le faisant voir ses anciens souvenirs où il voyageait à travers la Terre du Milieu. Toutes les sensations qu’il avait pu ressentir sur les routes, le soleil réchauffant sa peau, la pluie tombant sur les bords des chemins, l’odeur de douces nourritures aux abords des villages,… Oui, il aimait ce qu’il jouait et chacune de ses chansons. Ses yeux ne regardaient que son luth, car lui seul comptait en cet instant. Il ne faisait plus qu’un avec son instrument. Au moment où la dernière note raisonna, Búchanán releva la tête pour être face à des visages impassibles, dépourvu de sentiments, presque à l’allure de surprise. Etonné mais n’exprimant rien, il se releva pour se diriger vers Elea qui l’encouragea malgré toute cette froideur. C’était une leçon à retenir, les Elfes n’étaient pas friands du style humain. Tout comme le jeune homme qui n’appréciait pas celui des elfes. Il avait pu assister à bon nombre de représentations, mais n’avait jamais apprécié complètement la musique. Certes les mélodies étaient belles et exécutées avec perfection, mais pour Búchanán, il manquait la spontanéité. Les Elfes n’avaient pas très bien accueilli le compagnon de leur protégée. Mais le pire avait été certainement avec Elrohir, son père, qui lui avait offert un accueil très froid. Il comprenait qu’il ne voulait pas laisser sa fille entre les bras d’un parfait inconnu qu’elle ne connaissait pas, mais il devait comprendre que ce n’était plus une petite fille. En tout cas, Búchanán s’était promis de faire de son mieux pour être accepté.  

Un dernier rond de fumée et il entra à nouveau dans la maisonnette pour se mettre à table. L’histoire s’était peu à peu faite oublier et les tensions s’étaient apaisées. Le barde était heureux de voir que les choses s’arrangeaient avec sa compagne. Vraiment, il faisait tout pour s’adapter à son univers. Et elle l’aidait beaucoup en lui expliquant les traditions, la façon de vivre, la cuisine et surtout, la langue. Ça, c’était son point faible. Apprendre la langue Elfique était extrêmement difficile pour lui. Aucun mot ne se ressemblait, aucune prononciation et les phrases étaient trop complexes pour lui. Mais il voulait persévérer, pour elle. Chaque jour, il apprenait de nouveaux mots. Une ballade, et il apprenait à dire arbre. Faire la cuisine, et il savait dire le nom des ingrédients. Tout était bon à apprendre, mais cela fatiguait Búchanán c’est pourquoi Elea lui enseignait des gros mots pour changer. Etrangement, c’était ceux-là que le jeune homme retenait le plus facilement. Mais malgré ses efforts, un certain mal être lui tordait le ventre. Il n’appartenait pas à ce monde et son ancienne vie de vagabond qui changeait de lieu tous les jours lui manquait terriblement. Bien sûr, il ne montrait rien à Elea et camouflait tout cela par de bref sourire. Il ne lui confiait pas non plus ce qu’il ressentait par peur d’être rejeté et que leur histoire ne puisse pas fonctionné à cause de lui. Cela était inconcevable.


Alors, de temps en temps, quand il s’assurait que sa belle était occupée, il s’absentait quelques heures et s’isolait. C’était nécessaire pour lui de se retrouver seul avec lui-même. Non, il n’hésitait pas à partir et quitter sa belle, mais juste le fait de s’éloigner un peu de cette bulle elfique et d’avoir un peu de temps pour lui faisait qu’il se sentait toujours mieux. Búchanán marchait alors durant de longues minutes dans la forêt à travers la broussaille et s’installait au pied d’un arbre pour y jouer de son luth. Son ancienne vie était loin derrière lui. Fini les nuits sans abris, les jours de disette où il ne mangeait pas durant des jours, la fatigue des voyages, la peur de se faire attaquer. Il avait vécu de belles aventures et il était peut-être temps pour lui de se sédentariser à un endroit et d’y vivre paisiblement. Mais le changement semblait trop rapide à ses yeux. Il se remémorait son parcours depuis ses terribles années auprès de sa mère et de sa sœur. Toutes les tortures qu’il avait dû subir et dont il portait encore les marques sur son corps meurtris. Peut-être était-ce une bonne chose qu’il soit ici, loin de tous ces tourments qui étaient ses compagnons durant toutes ces années et qu’il était temps qu’il soit enfin en paix en acceptant qu’il puisse être heureux. Bien sûr ses pensées allaient naturellement vers Elea qui berçait ses rêves de son doux visage. Il l’aimait, cela était indéniable et ne se voyait pas sans elle. Ne serait-ce que pour quelques jours, il ne supportait pas de ne pas la voir. Elle seul savait apaiser ses peines et la comprendre sans même le juger. Etait-ce cela l’amour ? C’était fini toutes ces questions restées sans réponse, tous leurs obstacles étaient désormais derrière eux. Búchanán n’était heureux qu’avec elle. Cette femme avait su combler son vide intérieur, alors que lui-même ne pensait pas que cela soit possible. C’était pour cette raison qu’il rentrait à chaque fois. Revoir le doux visage de son amour.  Alors, quand il revenait dans la cité et qu’il l’apercevait au loin, un sourire aux lèvres, son cœur ne pouvait s’empêcher de battre plus fortement à l’intérieur de sa poitrine et de guider ses pas vers son âme-sœur. Il enlaçait alors son doux visage de ses mains de barde pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Son bonheur n’était qu’auprès d’Elea.

Une certaine habitude s’était alors installée au fil des jours. Non pas au sein du couple mais dans la vie à l’extérieur de leur cocon qu’ils avaient su créer à deux. Ils se promenaient, donnaient quelques concerts, discutaient avec des Elfes,… Búchanán semblait s’accoutumer même s’il avait toujours des appréhensions. Quelque fois le soir, un banquet commun était donné dans un cours où les elfes se réunissaient pour manger tous ensemble. Bien sûr le couple s’asseyait l’un à côté de l’autre à table. On apporta les nombreux plats et une douce odeur vint réjouir les narines des convives. Tous festoyaient dans l’allégresse et le vin. Ah, ce vin ! Búchanán en avait fait l’amer expérience, ne connaissant pas la force de cet alcool. C’était ce qu’il y avait de positif : les elfes savaient boire. Mais garde à l’humain qui en abuserait, car il se verrait vite enivré et emporté dans des contrées lointaines. C’est pour cette raison que le barde ne buvait tout au plus qu’un seul verre pour la soirée, se contentant des nectars qu’il allait chercher dans les villages voisins. Durant le repas, il lançait des regards vers sa compagne et de temps en temps, il caressait de sa main la joue de la jeune femme. Mais alors qu’il mangeait tranquillement, son attention se posa sur des hommes. Ce n’était pas des elfes ; ils n’en avaient pas les manières ni le physique. Búchanán s’étonna d’en voir ici, mais l’un d’entre eux arrêta son regard. Une curieuse sensation de l’avoir déjà vu le prenait à la gorge. Mais il ne parvenait pas à savoir d’où il aurait pu le connaître. Peut-être confondait-il ? Cependant cet homme semblait apporter un certain intérêt sur Elea et lui, car il ne déviait pas le regard. Peu importe, un fou de plus ici, ce n’était pas ce qui manquait. Il reporta rapidement son intérêt sur son assiette.

Déjà les étoiles brillaient hautes dans le ciel noir, la soirée était déjà bien entamée et, le repas terminé, Elea entraina Búchanán vers un groupe d’elfes qui s’étaient improvisés une petite scène de concert. Elle semblait vouloir pousser la chansonnette, mais son compagnon avait été quelque peu refroidi par sa première expérience devant ces créatures. Il avait toujours gardé cette appréhension au fond de lui, mais, un baiser et il acceptait de bon cœur.
A la fin de leur prestation, tous deux se levèrent pour rejoindre leur place sous les applaudissements des Elfes, mais Búchanán savait très bien que c’était sa belle qu’ils acclamaient. Malgré sa fatigue, il resterait écouter la fin du concert même si son cœur ni étant pas puisqu’il n’appréciait pas leur musique. Le barde se contentera d’observer les étoiles. C’est alors que l’inconnu du repas fit son apparition et s’approcha du couple. Le jeune homme restait sur ses gardes, il n’aimait pas parler à ceux qu’il ne connaissait pas et encore moins à ceux qui voulaient lui parler. Surtout quand c’était des étrangers, même si ce dernier les complimentait sur leur prestation. Il se contenta d’approuver d’un hochement de tête. Búchanán était content de voir qu’Elea s’occupait de faire la conversation, car il pouvait vaquer à ses occupations… c’est à dire d’observer les alentours et de ne penser à rien, comme un enfant qui doit écouter la discussion d’adultes.          




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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyLun 31 Aoû 2015 - 0:42

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Búchanán  & Elea & Cenhelm


« Nous vous remercions Monseigneur. Voici Búchanán, mon compagnon et je suis Elea. » Cenhelm sourit à la jeune femme, qui semblait réellement touchée par son compliment à leur égard. Elle était très jolie, et très jeune également. Avec son sourire gracieux et sa chevelure claire, elle lui rappelait un peu sa tendre épouse Adelind il y a de cela quelques années en arrière.  Búchanán, pour sa part, se contenta de hocher brièvement la tête en guise de salut. Son fils ne l'observa que quelques instants d'un œil méfiant avant de détourner l'attention, visiblement peu enclin à engager la conversation. Cenhelm s'y attendait évidemment, mais le vivre était une toute autre chose, et si cela le heurtait, il se garda bien de le montrer. « Enchanté de vous rencontrer. Je m'appelle Cenhelm, seigneur du Rohan. » Il lança un regard furtif à Búchanán pour voir si son nom lui rappelait quelque chose. Il avait eu l'infime espoir que le jeune homme le reconnaisse, mais leur rencontre remontait déjà à de nombreuses années ; cela aurait peut-être rendu les choses plus faciles, mais rien n'était moins sûr. « L'air d'Imladris vous plaît-il ? » lui demanda Elea, et il reporta son attention sur elle, le visage avenant et paisible. Il acquiesça avec un sourire tranquille, regardant autour de lui comme pour illustrer sa réponse. « J'ai rarement vu pareille cité. Tout est si beau, si calme... Cela semble presque irréel. » Le paysage, les elfes, l'ambiance générale semblant être hors du temps, hors du monde... C'était déroutant, mais Cenhelm imaginait qu'un séjour ici ne pouvait qu'être ressourçant. Pour un homme habitué à une vie rythmée et parfois trépidante, l'adaptation pouvait certainement être difficile, cependant. C'était certainement pour cela que peu d'hommes venaient en ces lieux, et pourtant Elea semblait ici à sa place, si l'on en croyait son aisance et son expression contente. Búchanán, par contre, avait l'air bien moins à l'aise et regardait devant lui, le visage neutre, impassible. Comme s'il n'était pas présent à côté d'eux. « Êtes-vous ici depuis longtemps ? » demanda-t-il à Elea, curieux de savoir ce qui les avait amenés à venir jusqu'à Fondcombe. Leur piste avait été longue et sinueuse à suivre, et ils ne s'étaient pas attendus à les rattraper ici, sans parler qu'il leur aurait été impossible de trouver l'entrée de la cité si les elfes ne les avaient pas interceptés. Tout ce chemin... Ils avaient fait tout ce chemin, cette longue chevauchée incessante, ces recherches, ces cavales à n'en plus finir, sans jamais qu'il baisse les bras. Cenhelm ne baissait jamais les bras, et pourtant, maintenant qu'il était là, il avait l'impression de ne plus savoir quoi faire, quoi dire. Comme si ce dernier mur qu'il devait escalader était un rempart dont il ne voyait pas la fin, un mur lisse et sans accroche. Pourtant il lui faudrait le grimper, coûte que coûte. Il ne se laissait pas le choix d'abandonner, jamais.



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Elea

Elven's child ♦ HUMAINE
Elea
♦ PSEUDOs : Illabye
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♦ DC & co : Rae & Selen & Cármen& Elladan & Farshad & Isveig
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✓ Disponible
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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
— VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas
— AMOUREUSEMENT : Personne

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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMar 1 Sep 2015 - 3:34



Cenhelm & Búchanán & Eleanor





Il était bien trop rare d’entendre des compliments à l’égard de leur musique ici, les elfes n’avaient pas besoin de débordements d’émotions pour faire passer le message. Des sourires, des applaudissements leur suffisait amplement à montrer qu’ils avaient apprécié. Mais le compliment que vint leur faire cet inconnu réchauffa le cœur de la jeune femme, toujours contente d’avoir des commentaires personnalisés ou simplement un merci.  Il avait su attirer son attention et ainsi, ils engageaient déjà une conversation sous un bon signe, du moins concernant Elea, car Búchanán n’avait pas daigné lui adresser un seul mot. Elle avait étiré un large sourire gêné, tentant de faire en sorte que cet homme ne prenne pas mal le fait que son compagnon n’ait pas la langue facilement déliée lorsqu’il n’en avait pas envie.
Quoi qu’il en soit, les présentations faites de leur côté, le nouvel arrivant ne perdit pas plus de temps pour en faire de même et se présenta comme un seigneur du Rohan. Elea avait deviné son rang de part son aisance à parler et par sa stature, ce que révélaient ses yeux qui semblaient avoir vu bien des choses. IL devait sans doute avoir bien des responsabilités. En plus d’être agréable à la conversation, Elea se demandait si cette conversation allait les mener quelque part ou s’il était simplement venu les voir dans le but de discuter. Quoi qu’il en soit puisqu’il se montrait fort sympathique et souriant, c’était un véritable plaisir pour Elea que de faire sa connaissance. La jeune femme ploya légèrement le menton pour le saluer en signe de respect à la confirmation de son rang.

Enfin lorsqu’elle lui posa sa première question, elle pouvait parfaitement comprendre l’émerveillement qu’il avait ressenti à l’égard de la cité. Il avait raison, ces lieux uniques en Terre du Milieu ne pouvaient être simplement décrits, il fallait le voir pour le croire. Toutefois entendre les gens s’y plaire était toujours une petite fierté pour les habitants de ces lieux. Ainsi le sourire d’Elea se fit bien plus franc, plus enjoué lorsqu’elle hocha la tête pour approuver ses dires.

« Vous devriez aller voir les fontaines, elles sont surprenantes ! »

Elle savait de quoi elle parlait, car si aux yeux d’un elfe ces fontaines n’avaient plus rien d’extraordinaire, elle savait qu’elles marquaient les esprits humains tant par leur beauté que par leur impressionnante chute se déferlant sur les flancs de la montagne. Elea ignorait s’il avait le temps de visiter mais puisqu’il semblait apprécier les jolies choses tant que leur musique que par l’ambiance d’Imladris, il ne serait pas déçu de suivre ce petit conseil. La protégée des elfes n’en rajouta cependant pas, alors qu’il lui posa une seconde question à leur attention. Elea ne fut pas étonnée de sa question, car il restait rare de croiser des humains en ces lieux qui plus est semblaient parfaitement intégrés comme elle. Elle avait alors l’habitude d’y répondre, et ne se priva donc pas de lui apporter une réponse qui pourrait possiblement tout autant l’étonner.

« Je suis ici chez moi depuis mon enfance, Búchanán m’a rejoint il y a quelques mois maintenant. » Répondit-elle dans un sourire.

Elea tourna la tête vers le barde pour lui prendre la main d’un geste encourageant à se montrer moins hostile et moins sur la défensive envers leur interlocuteur, puisqu’il s’adressait à tous les deux. Croiser des étrangers à Imladris et discuter avec eux n’était pas inhabituel. La citée elfique n’était à vrai dire pas un lieu adéquat pour les mauvaises intentions, d’abord parce qu’elle était protégée férocement et ensuite parce qu’elle était réputée pour être un lieu de réflexion et non d’action. Les voyageurs passant venaient ici pour le repos de leur esprit, à la recherche d’une force intérieure animé par la qualité de vie remarquable des elfes. Búchanán avait sans doute du mal à se faire à cette idée, et pourtant il n’avait qu’à constater du calme dont elle faisait preuve, surtout qu’il n’avait pas été agressif ni insultant et qu’il était tout de même venu les remercier de leur prestation. Elea laissa finalement Búchanán agir comme il le souhaitait, comprenant qu’il avait bien du mal à se faire aux coutumes d’ici, elle ne souhaitait pas trop exiger de lui et le laisser aller à son propre rythme.

« Qu’est ce qui vous amène à Imladris seigneur Cenhelm ? »



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HJ: oui je poste a 3h du mat tout va bien oklm trkl wesh gros


Dernière édition par Elea le Lun 16 Jan 2017 - 17:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMer 2 Sep 2015 - 1:19

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Au fil des mois, Búchanán avait bien pu s’apercevoir de la différence entre son monde et celui des elfes. Il avait parfaitement remarqué qu’Imladris était un véritable havre de paix où personne ne viendrait s’attaquer à cette population. C’était vraiment un petit paradis sur terre où personne ne viendrait les déranger quand bien même il y aurait des étrangers, ces derniers seraient inoffensifs. En effet, les elfes qui gardaient férocement la cité confisquaient immédiatement toutes les armes. Et personne ne serait assez fou pour s’emparer de la ville. Mais dans cette vie idyllique où le couple avait un toit au-dessus de la tête, de la nourriture et une vie sociale, il manquait quelque chose à Búchanán. Ce dernier avait vite remarqué que la notion de propriété et d’intimité était bien moins ancrées dans l’esprits des Elfes. Chaque jour, Elea et Búchanán se réveillaient avec quelques elfes curieux à leur fenêtre. Chaque jour, ils allaient se balader accompagnés par des elfes chanteurs. Chaque jour, ils étaient observés par des elfes qui passaient par là. Oui, ils avaient leur moment d’intimité, mais qui étaient toujours de trop courte durée à son goût. Le barde vivait avec les Elfes et non plus pour lui-même et pour Elea. C’était une sensation de constante présence qui l’accablait chaque jour. Mais il se refusait catégoriquement à se plaindre, car il avait promis à sa compagne de faire des efforts. C’est pour cette raison qu’il lui fallait s’isoler de tout ce monde pour se déconnecter un peu de cet univers qui n’est et ne sera jamais le sien. C’en était advenu une chose vitale à chaque jour qui défilait.

Búchanán avait déjà décidé qu’après leur concert, il irait sur son banc habituel, peu fréquenté par ces elfes, pour y rester seul quelques heures. C’était comme un malaise qui naissait à l’intérieur de lui qui lui rappelait sans cesse qu’il n’avait pas sa place ici et qu’il avait beau faire tous les efforts, jamais il ne s’adapterait. Alors, quand il ressentait cela, c’était la solitude salvatrice qui le soulageait. Le barde pouvait enfin décompresser de ce monde. Il ne voulait rien entendre de ce qu’avait à dire cet homme, tout ce qu’il voulait depuis le début c’était d’être seul. Malheureusement, il voyait ses plans tomber à l’eau quand Elea se mit à discuter. Búchanán connaissait que trop bien sa sociabilité et savait que cela pouvait durer des heures. Mais il était fermement décidé à s’isoler. La jeune femme tenta tant bien que mal de l’intégrer dans la conversation, mais c’était peine perdue. Le musicien esquissa un bref sourire à l’attention de l’homme et murmura rapidement « je reviens » pour Elea. Puis il tourna les talons sans demander son reste.

Le jeune homme s’éloigna d’un pas pressé du groupe. Il passa rapidement à la maison d’Elea pour prendre une bouteille d’hydromel qui avait survécu à la veille. Sur le chemin, Búchanán gardait ses yeux rivés au sol. Il n’avait qu’un seul objectif : le fameux banc de pierre. L’endroit était assez éloigné de la cité et se trouvait près d’une rivière. Le banc était creusé dans un immense rocher orné d’une voute. Le barde ne comprenait pas pourquoi cet endroit merveilleux était si peu fréquenté. Mais, après tout, cela l’arrangeait. Enfin, il put s’asseoir sur le siège froid et peu confortable, mais au moins il était seul. Dépité, son dos était vouté, comme si il essayait de se décharger d’un énorme poids. Sa tête lourde alla trouver du réconfort entre ses mains qui agrippèrent sa chevelure. Tous ses muscles se contractèrent dans une exaspération témoignant de toute la frustration qu’il accumulait de jour en jour. Tout ce qu’il faisait était jugé et dépeint par ces elfes. Tout devait être contrôlé. Le pauvre était bien loin de sa vie où il n’avait à s’occuper que de lui et de la route qu’il allait emprunter. Parfois, il en venait presque à regretter sa vie d’avant et hésitait presque à tout plaquer pour y retourner. Mais c’était ces moments seul qui lui faisait retrouver un tant soi peu de pensées propres. Et puis, il aimait Elea de tout son cœur.




Reprenant courage, il attrapa la bouteille d’hydromel dont il retira le bouchon avec ses dents. Il ne se gêna pas pour le recracher un peu plus loin. Búchanán avait engloutit déjà plus de la moitié du liquide avant qu’il de s’arme de son luth et qu’il commence une mélodie, juste pour lui. Un style qui lui était propre qu’il avait eu l’habitude de jouer pour les habitants des villages avant de se faire dénigrer par ces viles créatures. Ses doigts coururent le long des cordes pour laisser échapper les sons qui lui venaient comme cela. De lointains souvenirs qui lui rappelaient une ancienne vie regrettée. Trop regrettée ? Il fallait que le couple trouve une solution à ce mal être, sinon ils allaient droit à la catastrophe. Mais il ne voulait pas en parler à Elea et faisait comme si tout allait bien. Peut-être qu’un jour s’habituerait-il à ce nouveau mode de vie. À cet instant, la mélodie cessa et Búchanán se laissa tomber en arrière. Son dos rencontra la paroi de la pierre tandis que sa main alla masser son visage crispé. Le regard vide, le barde pouvait enfin penser à rien et à tout à la fois, mais oublier sa condition. Juste un instant. Un peu de répit.              





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Dernière édition par Búchanán le Lun 2 Nov 2015 - 22:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyJeu 10 Sep 2015 - 0:42

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Búchanán  & Elea & Cenhelm


« Vous devriez aller voir les fontaines, elles sont surprenantes,  » lui conseilla Elea avec un grand sourire enjoué. Elle semblait heureuse que Cenhelm ait de bonnes impressions sur Imladris, un peu comme si cela la flattait elle-même. Son sourire était communicatif, et le seigneur hocha la tête dans un geste de gratitude. « Merci, je ne manquerai pas d'y aller. » Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de faire le tour encore, étant arrivés dans la journée. Ils avaient été accaparés par les elfes qui s'étaient assurés de leur bonne foi et qui avaient voulu leur poser de nombreuses questions sur le Rohan et leurs impressions sur leur voyage. Une fois qu'ils avaient été lâchés, cependant, la découverte de la cité avait été un véritable choc, dans le bon sens du terme. Les couleurs étaient vives et chaudes, l'atmosphère chaleureux et le paysage à couper le souffle. Même les bâtiments étaient beaux, les murs fins et solides, les pièces aérées et ornées de grandes ouvertures pour ne rien manquer du spectacle et avoir l'impression de respirer pour la première fois de sa vie. L'air était différent ici, plus pur, plus tranquille. C'était une drôle d'impression difficile à expliquer, mais Cenhelm avait l'impression que rien que l'oxygène qu'il respirait suffisait à l'apaiser. « Je suis ici chez moi depuis mon enfance, Búchanán m’a rejoint il y a quelques mois maintenant. » Cenhelm haussa les sourcils, surpris par la réponse de la jeune femme. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle ait passé sa vie ici, mais cela n'était pas si étonnant que ça quand on voyait à quel point elle avait l'air à l'aise avec les elfes. Une humaine élevée parmi les elfes, donc. Cenhelm ne put s'empêcher de penser qu'elle aurait fait accourir des dizaines de prétendant dans une ville comme Edoras, mais il fut étrangement heureux que ce soit son fils qui ait gagné ses attentions. Il observa Elea se tourner vers lui, lui prenant la main avec douceur pour l'encourager à rentrer dans la conversation, et ressentit soudain un pincement au cœur. Cet homme était son fils, et il ne savait rien de lui. Seulement que par sa faute, il avait vécu l'enfer avec une femme horrible qui avait su le berner. Son sourire disparut lentement, et il regarda Búchanán s'excuser avant de prendre congé d'eux, malgré les efforts de son amie.  Le jeune homme s'éloigna d'un pas pressé et Cenhelm le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans l'ombre de la nuit. Le seigneur avait apparemment vu juste ; retrouver son fils avait été la partie la plus simple de son périple. « Qu’est ce qui vous amène à Imladris seigneur Cenhelm ?  » Il reporta son attention sur Elea, qui avait gardé son expression agréable sur le visage, même si l'intrusion de Cenhelm venait visiblement de faire fuir son compagnon. Elle devait être habituée, en même temps ; elle le connaissait. Pas comme lui.
Certains des elfes présents avaient repris leurs instruments, prodiguant un agréable fond musical aux conversations qui prenaient place. Cenhelm croisa les bras derrière son dos dans un geste un peu militaire, vieille habitude de ses années passées dans les Cohortes du Rohan. « La vie, » répondit-il avec un petit rire. « C'est la vie qui a conduit mes pas jusqu'ici. » Jamais Cenhelm n'aurait pensé un jour franchir les portes de Fondcombe, et quand bien même il aurait eut envie de la chercher, il n'était pas sûr que la cité soit aisée à trouver pour ceux qui n'y étaient pas invités. Il hésita à en dire plus, mais le léger sourire d'Elea l'encouragea à continuer. Elle serait peut-être apte à l'aider, s'il réussissait à gagner sa confiance. « Voyez-vous, j'ai appris il y a peu avoir un fils. J'ai donc pris la route pour tenter de le retrouver. » Il lui sourit agréablement, apaisé par la musique. Au-dessus de leurs têtes, les étoiles brillaient dans le ciel, imperturbables. Tout paraissait plus simple ici, mais cela n'était qu'une impression ; au petit matin, la situation serait la même et Cenhelm se retrouverait avec le même problème entre les mains : comment annoncer à cet homme qu'il ne connaissait finalement pas, qu'il était son fils ? Était-ce seulement une bonne idée ? N'agissait-il pas de façon purement égoïste ? Peut-être que Búchanán n'avait pas besoin de savoir qui était son père, peut-être qu'il vivrait mieux ainsi. C'était maintenant, alors qu'il était devant le fait accompli, que Cenhelm se demandait quel était le but qu'il poursuivait réellement.


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Elea

Elven's child ♦ HUMAINE
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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
— VOYAGE AVEC : Elle ne voyage pas
— AMOUREUSEMENT : Personne

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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyJeu 10 Sep 2015 - 12:40



Cenhelm & Búchanán & Eleanor






Les doigts de Búchanán glissèrent entre ses mains lorsqu’il entreprit de se lever tout en s’excusant. Elea ne le força pas à rester puisqu’il n’en avait pas envie ; Même si elle aurait voulu qu’il demeure à ses côtés, elle le retrouverait de toute manière plus tard. Elea le laissa alors aller et faire ce qu’il voulait pendant qu’elle restait encore en compagnie du seigneur Cenhelm. Elea observa son compagnon s’en aller, sa silhouette fut aspirée par la pénombre alors qu’il prit la direction dont elle s’était doutée. Elle savait où il allait, et elle ne pouvait le suivre parce qu’il avait aussi droit à ses moments de réflexion. Elea avait bien ressenti ce mal être qui le prenait dès qu’ils sortaient et se mêlaient aux elfes, elle ne pouvait l’en blâmer et appréciait ses efforts pour lui faire plaisir. Fort heureusement elle avait déjà trouvé une solution pour y remédier car elle trouvait cela injuste qu’il fasse des efforts et qu’elle ne fasse pas en sorte d’alléger ses ressentiments, elle espérait simplement qu’il ne craque pas d’ici là.

Une fois le barde disparu, l’attention de la jeune femme s’était refocalisée sur Cenhelm, détournant son regard de ce coin de rue comme si c’était habituel pour qu’il ne se sente pas responsable de son départ et éviter le malaise entre eux. Comme la discussion en sa compagnie était assez agréable et qu’ils venaient tout juste de faire connaissance, elle aurait trouvé cela dommage de couper court, il avait sans doute bien des choses intéressantes à raconter. Son sourire était toujours là, étiré joliment sur ses lèvres tandis qu’elle lui avait demandé les raisons de sa venue jusqu’aux portes de ce royaume de paix. Le seigneur Cenhelm sembla légèrement réticent à les lui révéler aux premiers abords, sans doute par pudeur ou parce que cela ne la regardait absolument pas. Elea pouvait tout à fait comprendre que s’il souhaitait garder cela pour lui, elle ne lui en tiendrait certainement pas rigueur - car après tout ils ne se connaissaient pas. Toutefois, l’atmosphère naturellement sereine d’Imladris sembla l’aider à lui faire quelques révélations concernant sa cause. Il semblait alors souffler ses réponses d’un air nostalgique, empli de lourdes émotions.

Elea fut alors surprise de découvrir ce qui l’avait poussé à faire autant de chemin et de savoir alors qu’il recherchait son fils. Laissant un instant de silence, elle observa le regard de son interlocuteur, croyant y déceler quelques conflits qui semblaient l’empêcher de vivre bien cette mission qu’il s’était donnée. Entre temps une douce musique s’éleva, des notes de harpe qu’elle connaissait bien sur un morceau dont elle savait déjà les notes et les rythmes. La mélodie n’était plus qu’un bruit de fond à ses oreilles qu’elle ne connaissait que trop bien et ne détourna donc pas ses pensées de son interlocuteur. La protégée des elfes parut soudainement compatissante et à la fois touchée par son histoire, son sourire s’était partiellement fané. C’était courageux et honorable de sa part, et cela la ramenait en quelques sortes à sa propre histoire, un périple qui l’avait guidée sur de nombreuses surprises et de nombreuses découvertes jusqu’à ses sentiments d’amour pour ce barde. Elea était allée jusqu’à Laketown pour renouer avec ses racines oubliées, elle pouvait dès lors comprendre que cela lui tienne à cœur et espérait qu’il trouve l’espoir qu’il était venu chercher. D’un sourire finalement elle avait souhaité le rassurer.

Est-ce qu’Imladris était une étape ou sa destination finale ? Elle ne lui posa pas plus de questions, de peur d’être trop indiscrète même si elle en avait tout un éventail en tête. Il y avait sans doute un bon nombre de choses en jeu après de telles découvertes, puisse le ciel d’Imladris apaiser ses tourments et lui donner le courage d’aller au bout de ses objectifs.

« Je trouve cela très touchant…J’espère que le retrouver vous emplira de joie. »

Elle l’invita alors à prendre place en lui montrant celle qui s’était libérée à ses côtés ; s’il le désirait et puisque Búchanán c’en était allé il pouvait prendre la sienne afin qu’ils puissent continuer leur conversation.

« Si nous pouvons faire quoi que ce soit pour vous venir en aide, n’hésitez pas. »


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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyLun 28 Sep 2015 - 16:44

Pure hearts stumble, in my hands they crumble..
Búchanán  & Elea & Cenhelm


Après des mois passés sur la route à chercher sans relâche, sans jamais ne s'accorder un quelconque repos autre que celui du sommeil nécessaire, toucher au but de façon si inattendue semblait avoir marqué comme un arrêt dans cette dynamique de concentration inébranlable. Les journées avaient été longues et éreintantes mais motivées par l'objectif à atteindre et la traversée de pays inconnus et parfois hostiles. A présent, Cenhelm était en lieu sûr et paisible, à écouter le son d'une harpe mélancolique sous le ciel étoilé d'Imladris. Comme si rien de tout cela n'était réel, comme si deux jours plus tôt lui et ses compagnons n'avaient pas passé la nuit dehors, sans savoir vers où ils devraient ensuite mener leur chevaux. Retrouver Búchanán ici avait été un véritable coup du sort, et si le seigneur en avait d'abord été heureux, il était désormais plongé dans une phase de doute que sa détermination tentait de faire taire. Les notes étrangères de la musique elfique calmaient son esprit sans pour autant donner de réponses à ces questions qui le taraudaient sans relâche. « Je trouve cela très touchant…J’espère que le retrouver vous emplira de joie.  » Cenhelm tourna son regard vers celui de la jeune femme, dont le visage sincère exprimait la compassion qu'elle ressentait envers lui et son histoire. Il eut un petit sourire peu joyeux et repensa à ce qu'Elea lui avait dit quelques minutes plus tôt, expliquant qu'elle avait toujours vécu ici. Il ne faisait pas de doute qu'elle avait dû elle aussi un jour vouloir rechercher ses racines et faire le lien avec une famille peut-être perdue – peut-être avait-elle déjà entrepris cette démarche ou peut-être que son cœur se posait simplement ces questions. Ses yeux avenants et chaleureux semblaient le comprendre plus que ne le devrait le regard d'une inconnue. Une fois de plus, il ne put s'empêcher de penser à Adelind, qui le regardait toujours comme si elle savait ce qui le tourmentait sans qu'il n'ait besoin de lui dire. C'était certainement un trait féminin qui resterait à jamais un mystère pour les hommes comme lui, ce don qu'elles semblent partager, cette perception unique des autres et de leurs émotions, comme si vous n'étiez pour elles qu'un livre ouvert dont elles n'auraient qu'à tourner les pages au gré de leur volonté. Cette comparaison rendit son sourire un peu plus affectueux et son regard se perdit alors que ses pensées s'envolaient vers sa jeune épouse qu'il avait laissée pour entreprendre cette quête. Son cœur se serrait à chaque fois qu'il y pensait, coupable d'être parti si longtemps sans prendre plus de gants, sans se soucier plus sérieusement des conséquences que cela pourrait avoir. Adelind, forte et digne, n'avait rien dit et rien montré, mais lui ne possédait pas ce sixième sens si féminin – et il ne pouvait oublier le regard insondable qu'elle lui avait lancé alors qu'il s'en allait, un regard dans lequel il avait cru déceler une once de désespoir ou de colère.
Elea tapota la place laissée vacante par Búchanán à ses côtés, l'invitant à s'y asseoir. Il s'exécuta avec gratitude, se rendant soudainement compte que ses jambes lui semblaient lourdes après ce long et fatiguant périple. Il n'avait plus vingt ans, après tout. « Si nous pouvons faire quoi que ce soit pour vous venir en aide, n’hésitez pas, » lui dit Elea de sa voix claire et douce, qui se mariait parfaitement avec la mélodie elfique, mélange plus harmonieux et original que la voix trop suave du véritable chanteur. Ou peut-être étaient-ce ces paroles incompréhensibles, chantées dans un langage qui lui était inconnu. « C'est très aimable à vous, » lui répondit-il avec un nouveau sourire, qui, comme souvent, ne trouvait pas d'écho dans ses yeux.
Ils restèrent assis en silence pendant quelques minutes, écoutant la musique qui semblait s'emballer aussi bien que le pouvait une chanson elfique. Les notes se faisaient plus rapides et la voix de l'elfe trouvait ses notes avec aisance aussi bien dans les tons aigus que graves, comme s'il avait fait cela toute sa vie. Considérant l'espérance de vie des elfes, cela expliquait certainement ses facilités musicales. Les autres elfes se joignirent peu à peu à la chanson, partageant ce moment d'échange avec enthousiasme. Elea semblait apprécier la musique qu'elle connaissait certainement bien. A ses côtés, Cenhelm observait les mouvements et écoutait les sons, ses pensées s'entremêlant bien loin de l'instant présent. Le rythme s'accéléra un peu plus et certains elfes se levèrent et entamèrent une danse gracieuse et élégante que Cenhelm ne put s'empêcher d'admirer. Lorsque les dernières notes de la musique s'envolèrent vers le ciel, les elfes applaudirent chaleureusement et le chanteur salua ses compagnons d'un signe de la tête, le sourire aux lèvres, avant qu'une elfe ne vienne prendre sa place. Cenhelm se demanda combien de temps ces soirées pouvaient bien durer, surtout en considérant qu'ils ne buvaient pas de bière à foison comme le faisaient les humains pour garder l'esprit à la fête. Quand il reporta son attention sur Elea, il ne put retenir un sourire en voyant son expression enjouée, certainement due au spectacle auquel ils venaient d'assister. De nouvelles notes s'élevèrent, cette fois le son d'une flûte, formant une mélodie plus nostalgique. Cenhelm observa ses mains, hésitant, toute trace de sourire ayant disparu de son visage. « En fait, je l'ai déjà retrouvé, » déclara-t-il de son ton grave et monocorde, mais au son de sa voix on pouvait sentir que ses paroles n'étaient pas prononcées à la légère, pas sans une certaine difficulté. Il regarda Elea, qui semblait attendre la suite avec un réel intérêt. « Il est ici, avec vous. »


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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyLun 28 Sep 2015 - 19:19



Cenhelm & Búchanán & Eleanor






Tandis que les sons des harpes plongeait les alentours dans une ambiance intrigante qui était propre aux elfes, le contraste entre la pureté et le côté mystique des mélodies lui étaient toujours aussi réconfortantes. Cenhelm aussi appréciait, les instruments elfiques agissaient souvent en guérison pour le cœur, avec une certaine légèreté, emportant les maux. Elle se laissa aller à l’écoute, ses pensées tournées vers Búchanán alors qu’elle espérait qu’il allait bien. Elea avait projeté d’aller le retrouver après cette belle interprétation d’une légende elfique au bout des cordes mais la voix de Cenhelm l’interpella alors. La jeune femme demeura silencieuse alors qu’il lui avoua avoir déjà retrouvé son fils. Mais elle n’était pas au bout de ses surprises lorsqu’il lui confia qu’il était ici, avec elle. La jeune femme fit bien vite le lien avec le barde, sans plus de questionnements. Bien sûr, c’était évident, en réalité. Quel autre humain aurait il pu venir rencontrer ici sachant qu’ils y sot rares ? Et puis c’était sans compter sur ses orbes bleutés qui lui avaient bien vite rappelées celles de son compagnon. Aussitôt Elea éleva son regard sur le Seigneur Chevalin, appréciant le fait qu’il ait été honnête avec elle et qu’il se soit finalement confié.

« C’est Búchanán n’est ce pas? Je pensais être victime d’illusions mais en réalité, vous avez le même regard… »

Certains signes ne trompaient pas, elle avait été perturbé par ce fait là à l’instant où elle avait croisé son regard mais n’en avait rien fait en croyant s’y méprendre. Dès lors qu’il lui avait avoué être à la recherche de son fils elle s’était gardé le droit de ne pas insister afin de ne pas paraître impolie et parce que ces choses là ne devaient pas être arrachées des lèvres d’un père. En lui avouant avoir directement pensé à son compagnon, elle l’aidait dans un sens, ayant conscience que ces choses là ne pouvaient être faciles et au regard du passé de Búchanán encore voilé de mystères mais sans aucun doute des plus sombres, cela compliquait bien plus les choses. Etait-il seulement au courant de ces côtés sombres qui entachaient encore l’âme du barde comme si la menace ne l’avait jamais quitté ? Connaissait il réellement cette mère qui l’avait malmené et mutilé ? Et si c’était le cas, pourquoi revenir maintenant ? Bien des choses pouvaient éclairer ces questionnements qu’elle taisait. Ce n’était pas à elle de les poser ni d’en connaitre la réponse, mais bien à son fils qui avait droit à des explications. Quoi qu’il en soit elle savait que cela pouvait provoquer un tournant important dans la vie de son compagnon, au mieux il l’écouterait, au pire ce dernier n’en aurait rien à faire. Quoi qu’il en soit les choses n’allaient pas rester ainsi dans le doute.

Du fait de sa mère, du fait de bien des choses, Elea craignait pour son compagnon. Même si Cenhelm ne semblait pas avoir de démons en lui et qu’il était d’agréable compagnie, elle se gardait le droit d’être un mur qu’il devrait franchir s’il voulait voir Búchanán, afin de le protéger de potentiels projets malveillants à son égard. Qu’il l’ait découvert récemment ou pas, Elea ne pouvait pas l’encourager à aller le voir avant d’être rassurée sur ses intentions et ce qu’il était venu chercher en venant prendre contact avec lui. Car elle se doutait qu’il n’avait pas fait tout ce chemin juste pour voir simplement à quoi il ressemblait et de quoi sa vie était désormais faite. Elea veillait sur lui, dès lors qu’elle s’était attachée à cet homme et avait appris bien des choses tout comme elle n’était pas sure de le connaitre dans son entièreté un jour. Mais elle savait sans plus de doute que les épanchements d’émotions et les histoires passées n’étaient pas ses sujets favoris. De ce fait là, découvrir un père, c’était tout aussi délicat que ce jour là où elle lui avait avoué qu’elle l’aimait d’un amour pur et sincère.

«Búchanán est un homme particulier. Il a beau être musicien talentueux, il préfère ignorer souvent certains détails. En particulier à partir du moment où cela nuit à son confort où qu’il se sent bousculé...En vérité, je ne saurais vous dire sa manière de réagir à cela, il est… Surprenant.» Termina t-elle dans un sourire malgré elle.

Elle n’en dévoila pas plus, omettant le fait que certaines marques lui soient restées indélébiles à cause d’un parent qui était la raison pourquoi de sa méfiance à son égard sans pour autant se montrer distante puisqu’elle n’avait aucune raison de l’être. Elea avait toujours cette douce voix, discutant tranquillement avec son interlocuteur, analysant son regard aux moindre de ses mots. Ses pensées revinrent à ce moment où il était venu à leur rencontre et que rien n’avait laissé croire qu’ils se connaissaient déjà. Du moins du côté du barde, il n’avait pas agi de manière inhabituelle et Cenhelm était apparu comme un parfait inconnu à ses yeux. C’était pour le moins assez positif, car s’il l’avait fuit en ayant quelque chose de personnel contre lui, Elea l’aurait tout simplement invité à passer son chemin.

« J’imagine que vous n’avez pas connaissance de sa personnalité et que cela explique que vous ne lui ayez rien dit...»

Il n’est jamais facile de dévoiler de si lourds secrets sans connaitre son interlocuteur, surtout en ayant pour objectif d’en tirer autre chose que de simples coups d’œil. Elle avait bien vu cet air maussade, ces prunelles emplies de mille ondes négatives et de craintes ; c’est ce qui la tenait persuadée qu’il ne venait pas simplement pour faire connaissance. Elle éprouvait bien de la compassion pour lui, se sentait tout à fait concernée par cette cause alors qu’elle-même avait cherché à retrouver les traces de son histoire et de ce qui fait ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Elle avait agi en conséquence, il faisait de même et elle trouvait cela admirable qu’il en vienne à lui avouer d’abord à elle plutôt qu’au concerné direct.

« Comment avez-vous été amené à le découvrir Cenhelm ? »


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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMer 14 Oct 2015 - 17:21

Pure hearts stumble, in my hands they crumble..
Búchanán  & Elea & Cenhelm


Avouer à Elea la raison de sa venue et de cette conversation qu'il avait provoquée délibérément eut l'effet d'une véritable bouffée d'oxygène. Manipuler les grands de la cour et les riches commerçants était une chose qu'il avait appris à faire au cours des années, mais garder un secret aussi pesant était une autre paire de manches. Lorsqu'il s'agissait de sujets personnels, Cenhelm n'aimait pas s'encombrer de non-dits et privilégiait la franchise. Elea l'observa quelques secondes et il fut étonné de ne voir aucune réelle surprise sur son visage. « C’est Búchanán n’est ce pas? Je pensais être victime d’illusions mais en réalité, vous avez le même regard…  » Il hocha la tête, confirmant que sa déduction était exacte. Vous avez le même regard... C'était vrai, comment avait-il pu ne pas le remarquer ? Comment avait-il pu ne pas se poser de question, ne pas le ressentir au plus profond de sa chair ? En voyant cet enfant malmené, mutilé, sous la croupe de cette mégère... comment avait-il pu le regarder, le voir passer tant de fois à ses côtés ce soir là et ne pas s'en rendre compte ? Ces paroles simples et somme toute assez touchantes ressassèrent le poids de cette culpabilité qu'il peinait à maîtriser. Il eut un petit sourire plus poli qu'autre chose, ses yeux indiquant toujours la nervosité qui l'habitait. Les elfes continuaient de chanter avec enthousiasme, mais la musique à ses oreilles s'était mutée en un simple bruit de fond en sourdine qu'il semblait entendre de loin, le bruit de ses pensées désorganisées prenant le pas sur les notes harmonieuses des harpes et autres flûtes à bec.
Elea décrit alors brièvement le caractère de son compagnon, lui avouant que les sujets si délicats n'étaient pas sa tasse de thé, ce qui ne surprit guère le seigneur, et qu'elle ne savait comment il pourrait réagir face à une telle nouvelle. Il sourit de nouveau en coin, appréciant la jugeote de Elea et l'aide qu'elle semblait décidée à lui offrir sans le juger plus que cela. Il ne le connaissait pas encore Búchanán et ne connaissait pas non plus Elea depuis longtemps mais à première vue son fils avait choisi une jeune femme très intelligente pour partager sa vie. Si jamais cette quête devait mal se terminer pour lui, ou si rien de très fameux n'en ressortait, il aurait au moins la certitude qu'il ne devait pas trop s'en faire pour lui : il était aimé, cela se voyait. Cenhelm observa Elea, tout de même heureux qu'il ait trouvé de l'affection, du respect, de l'estime et une agréable compagnie après toutes ces années de vie malheureuse avec Kyriya. « Je vous remercie, » lui dit-il simplement, voulant lui montrer à quel point il appréciait ces paroles, son tact, et son absence de jugement. « C'est cela même, » continua-t-il, en réaction à ses dernières paroles. « Je ne sais comment aborder un tel sujet avec lui, comme vous le dites je ne le connaît pas du tout et lui non plus... Je ne sais pas si une telle révélation lui serait bénéfique, après tout ce temps. »
Lorsqu'il avait appris la vérité, il s'était juré de le retrouver, sans plus y réfléchir. Pendant le voyage du retour à Aldburg jusqu'à sa prise de décision finale, il n'avait jamais douté qu'il n'avait pas d'autre choix. C'était son devoir, c'était ce qu'il avait de mieux à faire. Mais avait-il pensé une seconde à Búchanán ? Il n'avait peut-être pas besoin de lui, pas besoin d'apprendre l'existence d'un père avec qui il n'avait aucun lien, d'un père qui n'avait même pas su le reconnaître. Il s'était enfui et avait sûrement essayé de se construire une nouvelle vie, avait-il vraiment le droit de venir chambouler son monde et remuer son passé ? « Comment avez-vous été amené à le découvrir Cenhelm ?  » Sa question était juste et pertinente, et Cenhelm savait que même si elle semblait prompte à vouloir l'aider dans sa démarche, il devait passer un test. C'était naturel, c'était humain. Elea était le premier rempart qu'il avait à affronter s'il souhaitait tisser des liens avec son fils, et d'après ce qu'elle lui avait révélé, ce rempart serait certainement le plus diplomate, mais pas forcément le moins féroce. Il se redressa sur le banc. « J'ai rencontré sa mère il y a environ trente ans, lorsque j'étais cavalier dans les Cohortes du Rohan, » commença-t-il avec une légère amertume dans la voix. Cette histoire ne l'avait enchanté que durant les premiers jours, avant qu'il n'apprenne à se méfier de cette sorcière qui l'avait à l'époque ensorcelé et aveuglé. « Je n'avais aucune idée de ce qu'elle était à l'époque, et je ne l'ai côtoyée que quelques jours. » Il fit une courte pause, détournant brièvement son regard sévère. « Nous nous sommes perdus de vue après ça, mais elle continuait de m'écrire régulièrement. Je n'avais pas d'affection particulière pour elle, son caractère étrange et obsessionnel me rebutait. » Il reposa les yeux sur Elea, observant ses réactions, alerte à tout changement expressif de sa part. « Jamais elle n'a mentionné d'enfant ni une quelconque grossesse. Je l'ai revue quelques fois par hasard mais elle n'a jamais daigné m'informer que je lui avais donné un fils. Jusqu'à récemment. » Il marqua une nouvelle pose, laissant ses propos faire leur chemin. La musique des elfes s'était adoucie, les notes apaisantes étaient devenues berçantes et un peu mélancoliques. Il gratta une saleté sur le banc du bout des doigts, se laissant aller à parler plus que de raison. « Elle était un monstre, je le sais maintenant, et il a vécu avec elle tout ce temps. Elle s'en servait comme d'un valet et le traitait comme de la vermine. Je l'ai vu un soir, alors que sa mère m'avait invitée à dîner bien des années après sa naissance. Je l'ai vu, là, devant moi. Il m'a servi à manger. J'ai repris sa mère sur sa façon de traiter son personnel, mais je n'ai rien fait d'autre pour lui. Je n'ai rien fait. Mon fils était là devant moi et je ne savais même pas qui il était. » Il leva de nouveau les yeux vers elle, le regard dur. « Quand j'ai appris la vérité j'ai voulu absolument le retrouver. J'aimerais au moins pouvoir lui dire que je suis désolé. »


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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyJeu 15 Oct 2015 - 12:38



Cenhelm & Búchanán & Eleanor






La jeune femme demeura attentive à l’histoire de ce seigneur en quête de son fils. Ainsi qu’elle l’avait entrevu, il s’agissait bien de Búchanán. L’évidence même les avait donc menés aux questions d’Elea auxquelles Cenhelm répondit sans plus de retenue en reprenant les faits au début afin qu’elle puisse mieux saisir les faits. Tandis que ses mots déferlaient avec une difficulté évidente au vu de tout ce qui était mis en jeu, Elea ne le lâchait pas du regard percevant naturellement de la culpabilité et sans doute une certaine honte de dévoiler cela. Abandonner quelqu’un et surtout son fils n’était certainement pas un de ses principes et plus il parlait plus elle pouvait déceler la véracité de ses propos. Il est difficile de berner une femme sur ce genre de sentiment tout comme il est rare de voir un homme affaibli par ces émotions. Elea pouvait parfaitement entendre les questionnements faisant bataille dans l’esprit de cet homme, et s’il l’avait reconnu ?  Et s’il l’avait emmené avec lui ce soir là ? Malheureusement la vie est faite de bien des fatalités qui vous empêchent de vous retrouver avec les personnes que vous souhaiteriez garder toute votre vie avec vous. C’est ce qu’Elea entendait lorsqu’elle se demandait si sa famille avait décidé de rester à Laketown. Mais elle avait aussi appris qu’il ne fallait pas voir le passé comme un échec par le présent vous permet toujours d’y remédier afin d’envisager un futur à votre propre convenance. On apprend de ses erreurs, de ses actes manqués et c’est précisément ce qui l’avait mené à faire un voyage dans le but de retrouver son fils.
De part son histoire, Elea était profondément touchée et imaginait la frustration qu’il avait pu ressentir en apprenant que ce valet qu’il avait vu était en réalité son fils. Là, juste sous ses yeux et il n’avait rien vu, rien su. La jeune femme se pinça les lèvres, comprenant tout à fait ce qu’il avait dû endurer et donc ses motivations à s’en aller juste après l’avoir su. Tard, oui, mais il n’était pas encore là le temps où on les empêcherait de se rencontrer à nouveau. Cenhelm avait tout fait pour bousculer ce fait et elle trouvait cela admirable.

« C’est…. »

Non elle n’avait pas de mots pour décrire a quel point elle trouvait cela horrible. Si Búchanán avait eu la chance de connaitre son père avant, sans doute aurait il eu un passé moins lourd à porter. Même à Elea, il ne lui racontait pas tout, elle avait toujours respecté cela même si c’était difficile d’envisager de l’aider sans savoir quelle direction prendre. En plus de Búchanán, il y avait désormais Cenhelm, qu’elle souhaitait aider sans plus d’hésitation. La sincérité de son regard, ses mots empreints d’émotion ne pouvaient plus rien cacher. Elle sentait ce nœud dans son ventre tandis qu’il prononçait ses derniers mots et son véritable souhait en étant venu jusque là. C’était poignant, elle sentait même ses yeux se remplir de larmes mais s’empêcha de les laisser couler en prenant une grande inspiration.

Elle laissa planer un instant de silence, posant ses yeux sur les elfes en prestation dont la musique ne résonnait plus que comme un fond sonore. Elle remettait de l’ordre dans ses pensées et laissa aussi à Cenhelm un moment pour respirer et se remettre de ses aveux. Ca n’avait pas dû être chose facile pour lui de se l’avouer ensuite de le dire à une inconnue mais le pire serait sans doute face à son fils. Alors elle souhaitait lui montrer tout le soutient qu’elle serait capable de lui offrir. Malheureusement elle ne pouvait pas forcer Búchanán, la première rencontre serait sans doute difficile pour les deux hommes mais elle allait faire en sorte de tempérer les choses une fois les faits assimilés.

Prise de motivation et pour donner un peu plus de courage à Cenhelm, Elea se leva de sa place et lui adressa un large sourire.

« Venez avec moi, on va aller le retrouver. Je pense que vous ne devriez plus attendre, vous avez fait un long chemin pour ça, ce serait dommage de manquer cette occasion. »

Posant sa main sur l’épaule du seigneur pour l’encourager, lorsqu’il se leva pour la suivre – puisqu’elle ne lui donnait pas trop le choix en réalité. Elea emboita le pas dans la direction qu’avait prise Búchanán, marchant aux côtés de Cenhelm qui devait sans plus de doute appréhender la rencontre bien plus qu’en les ayant abordé précédemment.

« Je suis de tout cœur avec vous, prenez courage ! Cela vous fera le plus grand bien mais pour lui aussi c’est important d’obtenir certaines réponses. »

Elle savait où il s’était isolé, elle n’avait qu’à commencer à guider leurs pas jusque dans la forêt avant qu’elle ne bifurque deux trois fois et s’éloigne du sentier pour se retrouver au bout de quelques minutes de marche, tout près de la rivière longeant Imladris. Aussitôt la silhouette de Búchanán fit son apparition dans l’obscurité, Elea adressa un sourire encourageant à Cenhelm. Là leurs chemins se sépareraient, elle n’avait pas à intervenir dans ce moment qui n’appartenait qu’à eux quelle qu’en soit l’issue. Elle n’arrivait pas à deviner la réaction de Búchanán face à cela, puisqu’il ne l’avait laissée qu’entrevoir qu’une partie de son passé. Elle redoutait tout de même que cela passe mal, le sachant très peu enclin à parler de ce genre de choses. Bien ou mal, Cenhelm ne pouvait plus rester dans l’attente, il était venu pour ça, elle lui montrait autant d’encouragement qu’il avait besoin et se montrait également à sa cause au cas où il ne lui permettait pas de s’expliquer comme il le souhaitait. Dans ces cas là, elle souhaitait lui donner un peu plus d’espoir et lui offrit un dernier sourire.

« Même si cela se passe mal, je ferais en sorte de calmer le jeu après qu’il ait digéré cela afin que vous puissiez avoir une conversation. Votre cause est noble, Cenhelm, vos mots le toucheront quoi qu’il en soit parce qu’ils sont vrais.»


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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyJeu 22 Oct 2015 - 2:18

Pure hearts stumble, in my hands they crumble..
Búchanán  & Elea & Cenhelm


Un silence suivit ses aveux emplis d'émotion. Cenhelm avait vu dans les yeux d'Elea qu'elle croyait en son histoire, et qu'elle semblait en comprendre bien plus qu'il ne lui en disait. Il tourna de nouveau la tête, observant sans les voir les elfes plus loin, puis pris une inspiration comme pour se remettre de cet instant. « Venez avec moi, on va aller le retrouver. Je pense que vous ne devriez plus attendre, vous avez fait un long chemin pour ça, ce serait dommage de manquer cette occasion. » Cenhelm ouvrit des yeux ronds, prit de court. Il ne s'était pas attendu à devoir passer aussi vite à l'action et ne savait pas si c'était nécessairement une bonne idée, mais la motivation de la jeune femme était contagieuse, et la main insistante qu'elle posa sur son épaule lui interdisait subtilement de se défiler. Il se leva alors et la suivit sans savoir dans quoi il s'embarquait, mais après tout, Elea avait raison. Que cela soit aujourd'hui ou demain, quelle différence cela ferait-il ? La vérité serait toujours le même et il serait idiot de penser que la dévoiler deviendrait plus facile au fil des jours. Certes il aurait préféré connaître son fils un peu plus avant de le lui dire, mais il n'était pas dit qu'il réussisse à n'avoir qu'une simple conversation avec le barde solitaire. Ainsi soit-il.
Elea guida leurs pas jusqu'à la forêt avoisinante dans laquelle ils s'introduisirent, suivant un petit sentier. Cenhelm appréhendait un peu plus à chaque pas qu'il faisait, incapable de produire une pensée cohérente sur la marche qu'il convenait à suivre. Il abandonna l'idée d’échafauder une stratégie de communication, se reportant sur la technique bien moins rassurante de l'improvisation. « Je suis de tout cœur avec vous, prenez courage ! » l'encouragea Elea. « Cela vous fera le plus grand bien mais pour lui aussi c’est important d’obtenir certaines réponses. » Cenhelm se contenta de hocher la tête, ne sachant quoi dire, tentant tant bien que mal d'ignorer ce nœud qui lui tordait l'estomac. Il avait l'impression d'être de retour en enfance, sous les yeux exigeants de son père l'évaluant sans cesse.
Ils marchèrent quelques minutes dans ce bois paisible, puis Elea s'arrêta non loin de la rivière. Cenhelm la regarda un instant, puis tourna les yeux dans la direction qu'elle lui indiquait. Assis près de la rivière se dessinait la silhouette distinctive de Búchanán. Ils étaient arrivés, il ne pouvait plus reculer. Elea lui adressa un sourire pour l'encourager, sourire qu'il fut bien incapable de lui renvoyer. « Même si cela se passe mal, je ferais en sorte de calmer le jeu après qu’il ait digéré cela afin que vous puissiez avoir une conversation. Votre cause est noble, Cenhelm, vos mots le toucheront quoi qu’il en soit parce qu’ils sont vrais. » Cette fois-ci, le seigneur sourit, quelque peu apaisé par ces propos qui surent eux aussi le toucher. Il pencha légèrement la tête dans un signe plein de gratitude. « Je vous suis reconnaissant, Elea. Quoi qu'il n'arrive par la suite, je vous remercie infiniment. »

Cenhelm prit une légère inspiration, puis s'avança d'un pas décidé entre les arbres.

Traverser les quelques mètres qui les séparaient sembla durer une éternité. Cenhelm avait l'impression de ne pas réellement être là, comme si son esprit était séparé de son corps, son cerveau fourmillant d'une multitude de questions et d'hypothèses, de craintes. Ses pieds avançaient seuls sur le sol inégal et doux de la forêt. Soucieux de ne pas prendre le barde par surprise, il éleva la voix dans une question n'en étant pas une. « Búchanán ? » Il s'arrêta et le temps sembla faire de même, se figeant dans une sorte de songe où la seule musique serait celle de l'eau s'écoulant sur les roches, de la brise soupirant doucement dans les branches des arbres. Le barde tourna lentement la tête dans sa direction, et le clair de lune illumina ce visage balafré que jamais le seigneur n'avait oublié. Cenhelm l'observa longuement, sentant que ce moment ne portait pas la même valeur pour tous les deux, sentant que ce soir un secret de moins assombrirait ce monde. Le barde fronça les sourcils, et Cenhelm pouvait comprendre à la fois son étonnement et son agacement. Il fit quelques pas de plus, sentant tout à coup toute l'appréhension s'envoler. Maintenant que le premier pas avait été fait, le contrôle était revenu. « Je suis désolé de venir te déranger, » dit-il, « et je sais que nous ne nous connaissons pas encore, mais... il faut que nous ayons une conversation, si tu le permets. » Il attendit une réaction de sa part, s'étant arrêté de marcher à quelques pas de lui, faisant attention à ne pas trop s'approcher pour ne pas trop le brusquer. Le nœud dans son estomac était toujours là, mais Cenhelm était concentré désormais ; il devait aller au bout, et espérait que Búchanán accepte de l'écouter.


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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyLun 23 Nov 2015 - 0:03

Pure hearts stumble
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Sa vie avait définitivement pris un tournant différent. Au même titre que cette mélodie, sa vie de voyageur vivant au jour le jour avait cessé. Sa main se plaqua contre les cordes, ce qui tut à jamais le son du luth. La tête entre les mains, son esprit ne cessait de vagabonder au loin, comme s’il n’était plus qu’une enveloppe charnelle vide de tout sentiment. Rester, partir ? Búchanán ressentait une telle pression sur ses épaules qu’il ne savait pas s’il tiendrait le coup. Son cœur balançait désormais entre son envie de partir de cette prison, afin de retrouver son ancienne vie sans contrainte, et son amour pour Elea. Il lui semblait tellement loin ce temps où il n’avait besoin de rendre des comptes à personne, où il pouvait aller où bon lui semblait sans être obligé de regarder derrière lui. Vivre au jour le jour et ne penser qu’à sa personne telle avait été sa philosophie. Mais désormais il n’était plus seul. Son cœur lui avait été dérobé avec une telle agilité qu’il ne pouvait plus – ne voulait plus – le récupérer. Elle avait su le comprendre à chaque instant là où personne n’avait réussi à le faire sans qu’on lui veule du mal. Elea avait su lui apprendre comment aimer, car elle l’aimait là où encore il avait pensé ne jamais être aimé.

L’amour. Quel sentiment fort. Il avait su remplacer toute la haine qui avait habité son corps. Búchanán n’aurait jamais imaginé qu’il ressentirait cela pour une femme. Pour lui, l’amour n’avait pas sa place dans sa vie, car il n’était qu’une erreur. Une erreur dont on a voulu se débarrasser de nombreuses fois. Une erreur qu’on a voulu briser par diverses tortures, car ce qui sort des normes fait peur. Le barde ne parvenait toujours pas à croire ce qui lui arrivait ; il avait trouvé le bonheur auprès d’Elea. Il n’avait jamais cru pouvoir mériter cela. C’était pour les autres, mais pas pour un être aussi sombre que lui. Le jeune homme avait peur, peur de lui même. Il craignait de tout perdre. C’était bien trop beau pour être réel. Elle est là l’ombre à ce tableau. Murtagh avait raison ; sa part de monstre ne s’estompera jamais. Elle est enfouie en lui et chaque jour il tente de la combattre pour ne plus faire souffrir personne. Le seul problème était lui, il l’avait toujours été. Il se haïssait trop pour pouvoir ressentir un tel sentiment. N’était-ce pas simplement de la poudre aux yeux ? Alors chaque jour il lutait contre ses vieux démons pour ne pas perdre pied.

La solitude était une solution. Mais elle n’était plus la même qu’il avait connue depuis plus de douze ans à vagabonder sur la Terre du Milieu. Non, là cette solitude n’était jamais seule. Dans son proche passé, il restait seul, qu’importe le temps et le lieu, qu’importe le monde autour de lui qui l’écoutait jouer, il restait désespérément seul. Mais cela lui avait fait du bien, car, au moins, personne n’aurait tenté de le blessé ou de lui faire du mal. Maintenant, quand il s’isolait loin de ce monde qui lui était si étranger, il n’était pas seul. Ses pensées étaient toujours dirigées vers elle. Toujours elle. Elle l’obsédait, comme un ivrogne vers sa bouteille. C’était cette addiction qui le faisait tenir la tête hors de l’eau – bien qu’il risque parfois de boire la tasse…

Ses pas l’avaient porté un peu plus loin du banc, près de la rivière. Il avait ramassé quelques cailloux qu’il s’amusait à jeter dans l’eau pour faire des ricochets. Ses pensées sombres s’étaient estompées – comme à chaque fois – au même titre que l’eau s’écoule dans ce courant. Le barde se sentait un peu mieux maintenant qu’il avait pu se ressourcer. Il avait suffisamment accumulé de l’énergie pour affronter à nouveau ce monde qui ne voulait visiblement pas de lui, encore une fois. Mais il avait un pilier qui le soutiendrait à chaque instant. Elea.
Il s’apprêtait à lancer sa dernière pierre et rentrer à la maison de sa belle quand quelque chose attira son attention. Búchanán se retourna vivement, tous ses sens en alertes, prêt à fuir en cas de danger. Mais il aperçut dans la pénombre ce nobliot de tout à l’heure. Qu’est-ce qu’il lui voulait ?
Le cœur du barde se mit alors à s’emballer à l’idée qu’il pouvait être là pour l’acte ignoble qu’il avait commis. Peut-être venait-il pour l’emmener et le juger pour son meurtre ? Il ne le laissera pas faire cela. Personne ne l’éloignerait d’Elea.

« Que voulez-vous ? » commença-t-il d’un ton sec et sur la défensive. « Je n’ai plus rien à voir avec cet ancien monde, si vous cherchez quelque chose vous vous adressez à la mauvaise personne ! »

Alors qu’il s’apprêtait à partir, quelque chose dans le regard de l’homme le stoppa net. Dans un soupir, Búchanán ne savait pas pourquoi il s’arrêta et décida d’écouter ce qu’il avait à dire.




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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyJeu 17 Déc 2015 - 1:04

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Búchanán  & Elea & Cenhelm


Le mécontentement, la confusion, l'impatience ; ces expressions s'enchaînèrent sur le visage du barde qui le regardait avec méfiance. Cenhelm observa sa réaction avec attention, prenant en note le moindre détail, en apprenant un peu plus à chaque seconde. Bientôt, un éclair de peur passa dans les yeux de son fils, suivi par la noirceur reconnaissable d'une colère soudaine et véritable. Le seigneur ne bougea pas, se tenant droit et rigide, les mains croisées dans le dos, alors que Búchanán se levait dans un élan de rage contenue - ou peut-être était-ce cette inquiétude qu'il avait décelée - et réagissait sur le ton de la défensive. Il n'avait plus rien à voir avec « cet ancien monde », et cela, Cenhelm s'y était attendu. Il s'était attendu à entendre ces paroles sortir de la bouche de son fils, sachant que ressasser le passé pourrait ne pas forcément lui plaire. Mais peu importaient maintenant ces considérations plus sentimentales ; il n'y avait qu'un chemin vers la droiture et l'honneur, et c'était la vérité. Autant pour lui que pour son fils, cette vérité était nécessaire. Qu'elle plaise ou non était secondaire.

Tout dans la posture, l'expression et les mouvements de Búchanán reflétait l'attitude réfractaire qu'il ressentait à son égard, et Cenhelm se demanda s'il était toujours aussi facile à déchiffrer. Peut-être pas, certainement que non. Le père continua de fixer son fils sans ciller, attendant patiemment de voir quelle décision il prendrait. Il ne dit rien de plus, se contentant de le regarder. L'espace d'une seconde, il crut bien que Búchanán s'en irait, trop entêté et ennuyé pour laisser sa curiosité l'emporter et lui accorder une chance de s'expliquer. Mais ce ne fut pas le cas. Les yeux de Búchanán rencontrèrent pour la première fois les siens dans un réel regard, ces regards qui ne servent pas à voir mais à sentir. Et les Valar seuls savent ce qu'il ressentit alors, mais Cenhelm, dans la lumière du clair de lune, remarqua pour la première fois les prunelles bleues du barde. Kyriya n'avait pas menti, et Elea non plus. Ces yeux étaient en tout points semblables aux siens – peut-être un peu plus clairs, mais c'était évidemment difficile à juger sur le moment – une preuve criante que leur lien de parenté n'était pas une invention. Cenhelm laissa une poignée de secondes au silence apaisant de la forêt avant de commencer à parler, soucieux de s'assurer l'attention totale du barde. « Je ne suis pas venu jusqu'ici pour te demander des comptes ou te chercher des ennuis, » dit-il d'abord avec grand sérieux. Il ne savait pas ce qui avait mis à ce point son fils sur ses gardes, mais visiblement ses années de voyage ne lui avaient pas seulement gagné la compagnie agréable d'une amie. Les routes n'étaient pas des lieux paisibles et l'on y croisait toutes sortes d'individus. Qui sait où son fils avait bien pu se rendre et quel genre de personnes il avait pu croiser. Cenhelm eut un léger signe de tête, comme pour concéder un point. « Mais je ne dénierai pas que j'étais à ta recherche. » Durant les secondes de silence tendu qui suivirent, une chouette ulula, conférant au calme de la nuit un ton un peu plus mystique et oppressant. « Il y a encore quelques temps, j'ignorais ton nom bien que je me souvienne de ton visage, » reprit-il, sa voix grave débitant les paroles de ce ton calme et assuré qu'il avait appris à maîtriser depuis bien longtemps. « Alors quand j'ai appris la vérité, après toutes ces années passées dans l'ignorance, j'ai pris la route pour te retrouver quoi qu'il m'en coûte. »

Cenhelm baissa les yeux subrepticement, sentant les battements de son cœur s’accélérer malgré son intense concentration. Il savait se détacher des émotions mieux que personne, avait cru pendant des années pouvoir s'en débrouiller à son aise. Mais aujourd'hui, elles étaient là, bien présentes, marchant à pas feutrés de part et d'autres de cette frontière entre son esprit et son cœur, une frontière qu'il avait toujours solidement barricadé. « Ce n'est pas une chose aisée à dire, et peut-être aussi compliquée à croire. » C'était important, si important pour lui, et pour la première fois il laissait tomber le voile qui obstruait sa vue. Ce n'était pas une question d'honneur, pas une question de principe. Il n'était pas là simplement pour dire la vérité. Il était là car Búchanán était son fils, sa chair, son sang, et que jamais il ne l'avait su. Car cet homme qui se tenait devant lui était un enfant – son enfant – qui avait grandi sans père par sa faute. Ce moment, cet instant étaient tout ce qui importait. Et Cenhelm se rendit compte qu'il n'avait plus le droit de se tromper. « Mais nous sommes du même sang, toi et moi. Tu es mon fils. »



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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptySam 26 Déc 2015 - 1:24

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L'obscurité et le silence de la forêt apportaient une atmosphère mystique à cette petite réunion. Les paroles du seigneur raisonnaient en Búchanán telles des mots méticuleusement répétés, sans aucun sentiment et sans vrai fond.  Il n’y avait aucun intérêt à ce comporter de la sorte – comme si tout semblait contrôlé – alors qu’il s’adressait à un homme qui avait pour habitue de se contenter des choses simples de la vie. Plus l’inconnu parlait et plus le barde regrettait de ne pas avoir fui. Rien dans son attitude ne le mettait en confiance et le poussait plus vers ses retranchements. Que lui voulait-il et pourquoi lui ? Mais il ne s’était pas imaginé une seule secondes de l’impacte qu’auraient les mots de cet homme.

Ainsi la révélation tomba, laissant Búchanán sous le choque. « Tu es mon fils. » Ces trois mots s’infiltrèrent en lui comme un venin qui tentait de s’insinuer dans son cœur pour détruire ce qu’il en rester. Pourquoi ? Qu’avait-il fait au monde pour mériter un tel sort alors qu’il n’avait jamais rien demandé mis à part de trouver un semblant de paix. Au seul instant où il trouvait un peu de bonheur auprès de son amie, le destin frappa à nouveau du revers de sa main. C’est ainsi qu’il se retrouvait être à nouveau le caprice d’une personne. Non, il ne pouvait pas l’accepter ; pas maintenant qu’il avait tourné le dos à son ancienne vie. Après tant d’années, c’est à cet instant précis qu’il réapparaissait. Le barde ne voulait plus souffrir et n’avait aucune envie de marcher dans son sens. Un nombre incalculable de questions tournoyèrent dans sa tête suite à cet aveu. Non. Il ne voulait pas retomber dans ce piège. La rage s’immisça dans sa poitrine alors que cet homme se tenait devant lui et avait osé lui avoir dit pareille horreur. Son poing parla à sa place et alla tout droit dans la figure de ce sale bourgeois, brisant certainement son nez. La folie se lisait certainement dans les yeux de ce fils ainsi que dans sa voix tremblante.

« Est-ce que c’est en la prenant comme les chiens que vous n’avez pas su vous retenir

Il lâcha ses mots comme un serpent crachant son venin. Mais il n’attendit pas de réponse et préféra fuir. Il ne courut pas, mais son pas était rapide. Son regard s’étalait sur les alentours, mais le jeune homme ne voyait rien, trop aveuglé par sa colère ; il n’avait que l’envie quitter ce lieu qui aurait dû être un refuge pour lui. Búchanán remarqua à peine qu’il avait passé devant Elea tel une furie. Plus loin il serait de cet enfoiré et mieux il se porterait.

Búchanán s’arrêta aux abords d’une clairière ; cette même clairière où son chemin avait croisé celui d’Elea. Le barde était à un tel point de rage qu’un arbre en pâtit par les coups de poings qu’il lui asséna. Chaque frappe le libérait d’un poids, mais lui apportait de nouveaux fardeaux. Sa main droite fut couverte d’égratignures. Le fils avait finalement rencontré le complice de cette naissance impure. Après bientôt une trentaine d’années, ils s’étaient finalement fait face. Mais pour quel prix ? Pourquoi réapparaître après tant de temps si ce n’est que pour détruire à nouveau sa vie. Ce n’était là que l’action d’un homme égoïste qui essayait de se racheter une quelconque bonne conscience. Avec toutes les richesses qu’il avait – qui n’avait dans le fond aucune valeur – il cherchait peut être un nouvel animal de compagnie. Quelque chose pour lui redonner une estime, car il n’avait jamais été là. Pour Búchanán, cet inconnu n’était rien. Un père n’est qu’un mot, mais il ne le considèrerait jamais comme tel, car pour lui, la seule figure paternelle qu’il eut était son grand-père. Il ne savait pas pourquoi il voulait apparaître dans sa vie, mais jamais le barde ne le laisserait faire partie de sa vie. Ce n’était encore que le destin qui lui jouait un mauvais tour. Comment pouvait-on être si cruel pour se présenter devant un inconnu et prétendre être son père, alors qu’il était inexistant pour Búchanán. Non, il n’était pas son père et il ne le sera jamais. Son vrai père était mort il y a dix-sept ans. Car pour ce fils, Enrick avait été le seul à l’élever et jamais il ne s’était posé la question de qui était son géniteur ; il n’y avait lieu à aucune question.

Soudain, il se souvint. Des images, vieilles de ses quatorze ans. Le barde cessa de frapper l’arbre et s’attrapa la racine de ses cheveux comme s’il voulait arracher les pensées qu’il avait. Il se rappelait. Cet homme était là. Il était venu rendre visite à sa mère avec sa femme. Cenhelm s’était assis à la table et s’était fait servir par le jeune adolescent qu’il était, son propre fils. Il avait vu les traitements que lui infligeait Kyriya et, il n’avait rien fait. Il avait mangé ce que son fils lui servait. Il n’avait rien fait pour arrêter cette folie. Pour un enfant, il n’avait pas agi. Le noble avait passé la porte de la demeure pour ne plus jamais revenir, laissant Búchanán avec son bourreau. Un spasme le plia. Une de ses mains enferma sa longue chevelure, puis il se vida complètement, comme pour retirer ce poids. Non, il ne voulait plus que sa vie change. Il avait trop souffert. Pourquoi venir et tout chambouler à nouveau ; n’avait-il pas assez souffert ? Le jeune homme se releva, crachant et jurant avant que son dos n’aille s’appuyer contre le tronc de l’arbre. Il se laissa glisser, puis enferma sa tête entre ses genoux. Des sanglots se firent entendre mais aucune larme ne coula. Son père ne méritait pas ses pleurs. Il était seul – à nouveau – avec des questions qui n’auront peut être jamais de réponse. Tout cela à cause d’un homme qui s’était donné le droit de vouloir le retrouver, alors que lui ne l’avait jamais cherché. Egoïsme.  




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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyLun 7 Mar 2016 - 0:26

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Búchanán  & Elea & Cenhelm


Il n'avait plus le droit de se tromper. Et pourtant, lorsque la vérité heurta l'esprit de Búchanán, Cenhelm sentit que le chemin qu'ils empruntaient ne serait certainement pas le plus aisé. Le souffle coupé, il assista aux spectacles des émotions qui se succédaient sur le visage de son fils, le faisant de toute évidence plonger dans une colère sans nom. Ses yeux se plissèrent, noirs de rage, et ses traits se déformaient avec chaque seconde, la tension palpable dans tout son corps. Cenhelm s'était attendu à une telle réaction, mais une partie de lui avait espéré que les choses se passent différemment, l'optimisme de Elea lui redonnant courage.
S'il y avait une chose qu'il n'avait pas anticipé, cependant, c'était le poing dur et rageur qui fusa dans sa direction, le frappant en plein milieu du visage. Son nez craqua sous le coup et Cenhelm ferma les yeux sous le choc, pris par surprise. Une douleur instantanée remonta vers son front, se diffusant  dans le haut de son crâne. Instinctivement Cenhelm recula d'un pas, levant une main vers ses narines d'où un sang chaud et sombre s'écoulait. Búchanán l'avait frappé, sans autre forme de procès, déversant la fureur qui l'habitait manifestement, exprimant avec efficacité le dégoût que son père lui inspirait.
Cenhelm, médusé, leva les yeux vers Búchanán qui se tenait debout devant lui, le visage défiguré par la colère et la douleur, son corps tremblant de rage. « Est-ce que c’est en la prenant comme les chiens que vous n’avez pas su vous retenir ?  » » Ces mots n'étaient pas simplement prononcés, ils étaient crachés comme on cracherait une glaire particulièrement répugnante, avec mépris et venin. Cenhelm tressaillit, ne quittant pas son fils des yeux, ne lâchant pas son regard empli de haine et d'amertume, sentant ces paroles se frayer un chemin vers son cœur et commencer à y répandre leur semence destructrice. Après de longues secondes qui semblèrent arrêter le temps,  Búchanán tourna vivement les talons et s'éloigna dans la nuit.
Cenhelm le suivit des yeux, ne bougeant pas d'un pouce, le regard abattu. Lorsque le barde eut disparu entre deux arbres il baissa la tête, observant ses mains couvertes de son sang, l'esprit embrouillé. Est-ce que c’est en la prenant comme les chiens que vous n’avez pas su vous retenir ? Il porta les doigts vers l'arrête de son nez qui s'était décalée légèrement vers la gauche. Cassé, encore une fois. Cenhelm ferma les yeux, combattant les sentiments contraires qui s'agitaient en lui bien plus que la douleur physique. La honte, la colère, la déception. Qu'avait-il espéré ? Il savait très bien qu'il méritait ce geste, cette fureur, ces mots. Il méritait tout cela et bien pire. ... comme les chiens que vous n’avez pas su vous retenir... Comment aurait-il pu en être autrement ? Il avait failli, il s'était fourvoyé, et s'était conduit de façon peu honorable. Mais ses actions avaient entraîné ce garçon dans une vie épouvantable. Son garçon.
Il se redressa, sentant que le flot de sang s'était quelque peu calmé, s'essuya sommairement le visage. La lisière des arbres où son fils avait disparu était calme, les feuilles dansant doucement sous la bise tiède de cette nuit d'été. La nature semblait ne pas se soucier du drame qui se jouait sous ses yeux, et Cenhelm ressentit une soudaine aversion pour cette cité parfaite et hors du temps, qui observait le reste du monde avec une sérénité proche du dédain. La rivière continuait de couler gaiement, les arbres se dandinaient avec une grâce ridicule et semblaient se moquer de lui. Même les étoiles qui les regardaient d'en haut avaient maintenant l'air plus abjectes que jamais. Rien de cela n'importait, rien de cela n'avait de sens en cet instant. Cenhelm jura et marcha dans les pas de son fils avec vigueur et détermination. Que devait-il faire, que devait-il dire ? Il n'en avait aucune idée, mais il ne devait pas laisser tomber. Il ne pouvait pas laisser tomber Búchanán une seconde fois, pas maintenant, pas après ce qu'il lui avait dit. Et si le sort se montrait plus clément envers eux dans le futur, Cenhelm en faisait le serment. Plus jamais il ne l'abandonnerait.
Le seigneur se retrouva de nouveau à marcher entre les arbres, ne sachant pas vraiment où il allait. Tout droit, lui disait son cœur, avance tout droit et tu le trouveras. Au loin la musique d'une flûte elfique aux notes légères se faisait faiblement entendre, bercée jusqu'à eux par le doux vent. Cenhelm n'y prêta pas plus attention qu'aux arbres qu'il dépassait, cherchant des yeux la forme distinctive du barde, tendant l'oreille dans l'espoir d'entendre une voix.
Il sut qu'il avait suivi la bonne direction quand il vit Elea à l'orée d'une clairière. Elle se tourna vers lui en l'entendant arriver, et il partagea avec elle un regard quelque peu désabusé. Il s'approcha d'elle sans mot dire, suivant des yeux son regard. Búchanán était recroquevillé au pied d'un arbre, et était agité de sanglots. Cenhelm sentit sa gorge se serrer. Il baissa les yeux quelques secondes, n'osant regarder de nouveau Elea, peu fier d'être à l'origine de la détresse de celui qu'elle aimait. « Je suis désolé, Eléa, » dit-il d'une voix rauque. Il essuya distraitement le filet de sang qui coulait doucement de son nez. « Je voudrais tant que les choses soient différentes... »



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Elea

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— RACE DU PERSO : Humaine
— ORIGINAIRE DE : Née à Laketown mais elle vit à Imladris depuis ses quatre ans. C'est la fille adoptive du Prince Elrohir d'Imladris
— ÂGE DU PERSO : 21 ans
— RANG SOCIAL : aisée
— MÉTIER PRATIQUÉ : Musicienne, guérisseuse
— ARMES DU PERSO : Elea manie bien l'arc, elle apprend a manier l'épée désormais
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Elea est humaine mais étant donné qu'elle vit à Imladris, elle fait allégeance au Seigneur Elrond et a son père.
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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyLun 7 Mar 2016 - 12:59



Cenhelm & Búchanán & Eleanor




Elea était restée en retrait, priant pour que tout se passe bien même si elle en était très peu convaincue. D’ici elle n’entendait pas ce qu’il se disait, préférant leur laisser ce moment à eux seuls et parce qu’elle ne désirait pas s’en mêler davantage. Conduire Cenhelm à Búchanán était déjà beaucoup, désormais elle ne pouvait que le laisser se débrouiller. Finalement, la discussion tourna dans le mauvais sens, elle remarqua très vite la colère du barde et fut surprise de le voir porter un coup à son père. Elea soupira, déçue que les choses se passent ainsi. Búchanán s’éloigna, visiblement rouge de colère. Elea ne le suivit pas, mais était décidée à aller le voir un peu plus après. Cenhelm revint alors vers elle, la jeune femme lui tendit un mouchoir en tissu afin qu’il puisse se débarrasser du sang sur son visage.

« Restez à Imladris encore quelques jours, je vais lui parler et je reviendrais vers vous. »

Elea raccompagna Cenhelm jusqu’à l’orée de la cité elfique, l’encourageant à ne pas perdre espoir et se promettait de faire son possible pour arranger les choses. Elle lui proposa son aide pour toute autre demande qui rendrait son séjour plus confortable et lui souhaita une agréable soirée tout de même, lui conseillant d’aller voir la cascade, magnifique en pleine nuit puisqu’elle était éclairée par les rayons lunaires et les lucioles, de quoi se ressourcer. Elea quand à elle s’empressa de retourner chez elle, attrapa un sac en bandoulière et y glissa une bouteille d’hydromel, quelques biscuits et une couverture avant de s’enfoncer de nouveau dans la forêt, guidée par une lanterne pour retrouver son chemin. Elea reprenait ce même chemin, à la recherche de Búchanán dans un silence où seuls ses pas brassant les feuilles au sol témoignaient de sa présence. Elle savait où il était allé et retrouva très vite sa trace.

Elle éprouva une grande peine en le voyant ainsi recroquevillé, mais elle savait aussi que les choses n’auraient pu être autrement. Heureusement elle avait de quoi lui redonner courage et ce serait bien plus durable que la bouteille d’hydromel qu’elle avait emportée avec elle. Elea s’agenouilla devant lui, le prit entre ses bras et déposa un baiser sous son oreille avant de se reculer un peu.

« Tu n’es pas bien ici. » fit-elle désolée.

Elea avait fini par le ressentir, elle pouvait tout à fait comprendre et souhaitait que les choses s’arrangent pour qu’ils puissent avoir un avenir ensemble. Elea étira un petit sourire secret et lui prit la main tout en se levant, l’incitant à la suivre.

« Viens, je vais te montrer quelque chose ! »

Doucement, elle lia ses doigts aux siens et l’entraina à travers la forêt recouverte d’un épais manteau de nuit. Ils arrivèrent dans un endroit qu’elle connaissait bien, à environ une quinzaine de minutes de marche de la cité elfique, là ou coulait une rivière. Elle y était souvent venue se  ressourcer car elle trouvait cet endroit magnifique. Ils remontèrent la rivière sur quelques mètres et elle stoppa sa marche. Elea lâcha la main du barde, glissa sa main dans le dos de celui-ci et pointa du doigt les quelques constructions qui se faisaient plus loin.

« Tu vois là-bas ? Et bien, c’est…c’est notre maison. Ils sont en train de la construire !»

Elea avait décidé de faire construire une jolie demeure près de la cité tout en conservant un peu d’espace afin que Búchanán puisse s’y sentir mieux que dans la cité même. Ils auraient leur petit nid à eux et Elea pourrait continuer de travailler à Imladris et rester proche de ses parents. Elle n’avait pas prévu de le lui révéler à ce moment là mais les récents événements faisaient qu’il avait besoin d’être rassuré sur l’avenir, sur sa vie auprès d’elle et afin qu’il sache qu’elle s’était toujours soucié de son confort. Elle était reconnaissante qu’il soit resté avec elle malgré qu’il ne soit pas à l’aise avec les elfes, pour elle c’était la moindre des choses que de lui offrir un endroit où il se sente chez lui, un endroit idéal et où il pourrait retrouver ce silence propice à une certaine tranquillité. Elea se senti légèrement rougir et continua

« Je voulais garder la surprise jusqu’à ce qu’elle soit finie… Mais je pense que c’est tout aussi bien que tu le saches maintenant. » lui fit elle avec un petit sourire.

C’était aussi une preuve de son amour pour lui, qu’elle avait envie de rester avec lui et qu’elle n’avait jamais imaginé se séparer de lui. Elea était légèrement intimidée, elle n’attendit pas qu’il réponde et l’entraina avec elle, pour qu’il puisse observer les fondations et les quelques murs déjà érigés.

Elea lui expliqua un peu comment elle allait être, lui dévoila les plans en lui expliquant quelle salle se trouvait où grâce aux repères qu’elle avait. La maison allait être un lieu de paix, un cocon, elle avait déjà tout prévu du sol au plafond. Il n’y avait que sur quelques salles qu’elle hésitait encore, et d’ailleurs puisqu’il était là, elle allait en profiter pour recueillir son avis en espérant qu’il n’était pas trop perturbé pour s’être fait une idée des lieux.

« J’hésitais ici, entre la cuisine et la salle à manger où placer exactement le mur. »

Elea lui montra en se plaçant à l’endroit même où il se situerait possiblement afin de lui faire constater la taille de ses deux pièces.

« On peut avoir une cuisine plus vaste mais j’ai peur d’avoir de l’espace en trop qu’on aurait pu utiliser dans l’autre pièce….Tu en penses quoi ? »

Enfin la question fatidique qui englobait aussi bien son problème que la révélation d’une maison en train de se construire et qui serait à eux deux.





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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMar 15 Mar 2016 - 12:26

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La vérité était difficile à accepter. Amer, elle étouffait de plus en plus Búchanán à chacune de ses nouvelles inspirations. Ce ne pouvait être vrai, il ne pouvait y croire. Son père. Non. Ce n’était pas possible. Pas maintenant. Le jeune homme avait tourné le dos à son passé, dit au revoir à tout ce qu’il était pour tenter de se reconstruire, mais le passé revenait toujours le frapper en pleine face. Tel un roc se décrochant de la montagne, il s’était directement effondré sur la tête du barde. Sa plus grande question venait de trouver une part de réponse. C’était donc ainsi qu’il s’était retrouvé devant l’homme responsable de son existence sans valeur. Son pire cauchemar. Savoir d’où il venait. Qui avait eu le malheur d’avoir aidé à sa maudite conception. Il n’avait fallu que d’un dérapage et cette immonde créature avait pris place au sein de cette femme. Il prisa en cet instant que leur rencontre ne se fit jamais. Avait-il seulement imaginé ce qui était en train de se passer ? Une erreur. C’était l’histoire de sa vie. Une chose non désirée qui ne trouverait certainement jamais sa place en ce monde. Et pourtant elle le voulait. Mais à chaque fois que Búchanán semblait toucher le bonheur, il se brisait à cause de ses démons passés.

Son estomac se tordit à nouveau. Il luttait contre ses larmes, mais l’image du noble revenait à son esprit. Ses paroles étaient toujours très distinctes. Ce n’était que des mots mais qu’est-ce qu’ils lui faisaient mal. Son cœur était vide. Pourquoi revenir après 30 ans ? Il aurait beau courir et parcourir la Terre du Milieu en entier, son passé le rattraperait tout le temps. Que lui veut-il ? Le pauvre restait assis sur le sol humide avec ses questions sans réponse qui torturaient son esprit. C’était trop dur. Même s’il ne l’avait pas voulu, des larmes se mirent à couler le long de ses joues. Son cœur brulait. Ses sanglots déchirèrent alors le silence régnant sur la forêt. C’était trop pour lui. Tous ses souvenirs qu’il avait enfouis refirent surface. Sa mère. Les coups. La servitude. L’humiliation. La peur. L’abandon…

Il ne sentit pas l’arrivée d’Elea qui le prit dans ses bras et déposa un baiser à la naissance de son cou. Búchanán sursauta en un hoquet de sanglot. C’était un visage crispé par la douleur et la tristesse qui se présentait à la protégée des elfes. Instinctivement, le barde chercha la main de la jeune femme et la serra dans la sienne.

« Pourquoi mon passé revient toujours pour me hanter ? » pleurnicha-t-il totalement désemparé.

En l’espace d’une seule phrase, le jeune homme venait de perdre tous ses repères. Ne sachant plus vraiment qui il était ou alors l’avait-il cru ? Il n’avait jamais voulu en savoir plus par crainte peut-être. Tout ce qu’il avait pensé avoir bâti de lui-même s’effondrait en un claquement de doigt ; et tout cela selon la volonté égoïste d’un noble qui cherchait certainement à se racheter une certaine conscience. Mais c’était trop tard. Il avait manqué sa chance une quinzaine d’année auparavant, laissant l’enfant qu’il était à la merci de cette folle. Encore des questions qui envahissaient son esprit et qui le rendrait certainement plus fou que ce qu’il n’était déjà.

Devant sa perdition, Elea lui chuchota de douces paroles. « Tu n’es pas bien ici. » Mais son compagnon préféra la repousser tant il aurait préféré rester seul. Il ne comprenait pas cette vague de tourments qui l’envahissait de toute part ; il pensait qu’il pouvait la régler seul. C’était son moyen de défense habituel, rester seul. Mais elle insista et Búchanán sentit qu’elle voulait le relever. « Viens, je vais te montrer quelque chose ! » Il n’avait pas du tout envie de partir, il voulait simplement rester à cet endroit et pleurer tout ce poison qui le torturait. Il finit par se forcer tout de même à rejoindre sa compagne, car il savait très bien que ce n’était pas la solution que de rester seul. Búchanán commençait à comprendre qu’il y avait Elea pour l’épauler. Leurs mains se lièrent et le couple évolua parmi les arbres. Il attrapa une feuille de menthe qu’il mastiqua afin de faire partir ce goût bileux. Le barde ne parlait pas, ses pensées trop occupées par cet inconnu qui se disait son père. Ses larmes ne cessaient pas de couler silencieusement le long de ses joues. Il gardait la tête baissée et ne faisait pas vraiment attention à ce qui l’entourait, jusqu’à ce qu’Elea le ramène à la réalité.

Cette dernière pointa quelques murs au loin près du lac. Du revers de la manche, Búchanán essuya ses dernières larmes qui lui obstruaient la vue. C’est alors qu’elle lui expliqua que c’était les fondations d’une future maison. Leur maison. Il ne comprit pas ce qui lui arrivait à cet instant. Juste avant il était le plus malheureux de tous et désormais un certain bonheur l’envahissait. Si autrefois il aurait eu peur de cet immense engagement, maintenant il était persuadé qu’il ne voulait pas quitter sa bien aimée. Un sourire apparut alors sur ses lèvres. Elle lui offrait ce cadeau pour lui afin de le soulager de cette pression qu’il avait constamment aux côtés des elfes. Búchanán gardait le silence, ne sachant que répondre à cette surprise. Il la suivait parmi les semblant de mur alors qu’elle lui expliquait à quoi ressemblerait leur maison. Il ne parvenait pas vraiment à visualiser, encore perturbé par ces dernières révélation. Ses pensées ne parvenaient pas à se partager, trop envahie par ce brouillard. Voilà qu’il était devant son avenir proche, mais Búchanán ne parvenait pas à l’imaginer. Comment espérer avancer alors qu’il n’était pas réconcilié avec son passé ? Non. Il avait décidé de lui fermer la porte et d’oublier.

« Je verrai bien une bibliothèque. » finit-il par lâcher en regardant Elea. « Et dans notre chambre il nous faudra un grand lit avec une immense fenêtre donnant sur le lac ! »

Il s’approcha alors de sa compagne, un sourire aux lèvres, et enferma ses bras autour de ses hanches et déposa un baiser fougueux sur sa bouche.

« Je t’aime, mon amour. » lui murmura-t-il en la serrant dans ses bras. « Merci d’être toujours là. »

Doucement, il alla chercher à nouveau ses lèvres afin de l’embrasser plus profondément. Naturellement, une de ses mains remonta jusqu’à la tête de la jeune femme et alla trouver refuge dans sa blonde chevelure. Il l’aimait, cela n’était plus à en douter.




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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMar 15 Mar 2016 - 14:25



Cenhelm & Búchanán & Eleanor




La nouvelle lui avait été délicate à annoncer, au vu de la réaction qu’il avait eue lorsqu’elle lui avait déclaré ses sentiments, elle ne craignait que cette dernière ne soit qu’amplifiée au moment où il comprendrait qu’elle souhait s’engager avec lui. Les tout récents évènements avec la découverte de son père l’avaient fait soudainement douter, elle regretta de lui avoir dévoilé la maison alors qu’il était encore sous le choc. Elea ne pouvait plus faire marche arrière, comblant le silence tout en essayant de lui montrer le positif qu’aurait la maison en lui détaillant chaque salle et comment elle l’avait vue. Elea lui avait laissé ces instants pour réaliser, alors qu’elle le voyait troublé tout en la suivant dans les différentes salles. Lorsqu’elle lui posa la question qui mettrait un terme à ce suspens, la jeune femme retint son souffle, son cœur battant l’adrénaline et l’angoisse menaçante. Mais il réagit bien, même très bien, elle fut rassurée enfin. Ses peurs s’étaient envolées alors que dans l’élan elle lui montra les dessins faits par l’architecte qui illustrait de quoi aurait l’air de résultat final depuis l’extérieur. Alors tout se bousculait dans sa tête, doublement motivée à faire de cette maison un véritable nid de bonheur pour eux deux.

Elea étira un sourire radieux, son visage illuminé d’une joie certaine tandis qu’elle s’apercevait que l’idée de construire une maison pour eux deux lui plaisait tout autant qu’à elle. Même plus puisqu’il avait donné son avis et avait fait part de ses envies concernant leur chambre. Une nouvelle qui réchauffa son cœur, Elea s’approcha en même temps de lui, l’enlaça de ses bras pour partager ce fougueux baiser qu’il lui offrait. En un court instant de pause, il se détacha de ses lèvres, lui témoignant de son amour tout en la remerciant d’être à ses côtés. Ainsi qu’elle lui avait promis, Elea ne comptait pas l’abandonner, c’était lui qu’elle aimait, qu’elle désirait et personne d’autre.

« Je t’aime aussi » Lui murmura t-elle dans un large sourire alors qu’elle réclamait à nouveau ses lèvres.

Il ne se fit pas prier, et le contact reprit de manière bien plus intense. La tristesse de Búchanán semblait s’être envolée sous ces projets d’avenir qui seraient radieux et qui combleraient leurs jours passés ensemble. Il en avait eu grand besoin, Elea était contente d’avoir pu contribuer à un soulagement alors qu’il était débordé d’émotions. Au moins c’était un souci en moins avant qu’elle ne réaborde le sujet Cenhelm. Mais pas encore, elle avait envie de profiter de lui en cette belle soirée et lui rendre le sourire de manière radicale.

C’est dans l’intimité de leur foyer en construction qu’ils se laissèrent transporter dans une frénésie nouvelle et qui en même temps n’avait plus de secrets pour eux. La Lune seule fut témoin de leur amour déclaré par des gestes qui se firent très vite plus entreprenants. Dans la quiétude de la forêt, Elea et Búchanán s’abandonnèrent dans les bras l’un de l’autre, plus essoufflés à chaque fois dans cette hargne, cette férocité et ce désir soudain de possession en usant toujours de plus de créativité pour se faire plaisir et parvenir à une extase sans fin. Ces derniers jours n’avaient pas été faciles et les avaient quelque peu éloignés, désormais ils se retrouvaient, avec ce même désir qu’ils avaient eu l’un pour l’autre lorsque leur relation avait commencé à changer. Ils se connaissaient par cœur désormais, leurs corps n’avaient plus le moindre secret pour l’autre mais c’était toujours sous le joug de la passion qu’ils se liaient, mêlant tendresse à la fouge et le jeu à la sensualité de leurs retrouvailles. Ils s'étaient laissés aller comme cela n'était pas arrivé depuis longtemps, s'épuisant l'un l'autre.

Elea ignorait le temps qu’il s’était écoulé entre le moment où tout débuta et le moment où elle se retrouva contre lui, ayant sorti une couverture pour les envelopper. La fatigue lui prit le regard, le barde avait eu la bienveillance de leur allumer un feu afin qu’ils n’aient pas froid et ils s’endormirent l’un contre l’autre après avoir profité de la bouteille d’hydromel qu’elle leur avait rapporté. Il n’y avait pas le confort du lit, mais ils avaient déjà connu cela et pour elle ça lui était complètement égal tant qu’elle était avec lui.

Au lendemain, la fraicheur matinale alliée aux rayons du soleil réchauffant les lieux les réveilla dans une douceur incomparable. Elle avait dormi paisiblement et c’était déjà avec un sourire qu’elle croisa le regard tout juste réveillé de Búchanán. La jeune femme déposa un baiser sur ses lèvres tout en le serrant dans ses bras, envahie d’un bien être. Elea n’avait pas envie de se lever, juste paresser et prendre son temps alors qu’il n’y avait qu’eux dans les environs était réellement agréable. Alors ils discutèrent longuement de la maison, de l’agencement et d’autres secrets, la jeune femme caressait doucement le visage du barde et espérait réellement l’avoir apaisé.

Lorsqu’ils eurent suffisamment fait preuve de paresse, Elea sorti du sac les quelques gâteaux qu’elle avait ramenés en guise de petit déjeuner. Alors qu’elle s’était assise, elle choisi ce moment là tant que l’ambiance était douce et propice au dialogue pour reparler de Cenhelm.

« Búchanán, je pense que tu devrais parler avec Cenhelm… » Commença t-elle doucement.

Elle savait que quel que soit le moment, il n’aurait pas envie d’en parler mais elle ne comptait pas le laisser filer avant de lui avoir dit tout ce qu’elle pensait de cette situation.

« Certaines choses t’empêchent d’avancer et jouent sur ton quotidien. Mon cœur saigne de te voir souffrir alors que tu mérites d’être en paix quoi qu’il se soit passé auparavant. Je serais toujours là pour t’épauler et t’apporter mon soutient mais j’ai réalisé hier que mon aide peut avoir certaines limites même si je me donne entièrement pour toi. »

Elea se posta devant le barde, s’attendant à ce qu’il se braque puisque c’était un sujet délicat. Elle lui prit les mains et continua à lui parler, le regardant droit dans les yeux.

« Cenhelm a des réponses à tes questions, des réponses qui t’aideront à avancer et à comprendre pour qu’à l’avenir tu puisses surmonter tout ce qu’il se passera. »

La jeune femme posa ses mains sur le visage du barde, espérant avoir capté son attention. Elle déposa un baiser empli d’amour sur ses lèvres avant de conclure par quelques mots ;

« Un grand saut difficile mais essentiel et qui te sera bénéfique, c’est toi qui m’a enseigné cela. Alors fais moi confiance. »

Elle faisait référence au risque qu’elle avait pris en le suivant pour aller à Laketown et combien cette aventure l’avait métamorphosée et libérée d’un bon nombre de doutes.






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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyJeu 24 Mar 2016 - 13:33

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Búchanán alla cueillir les lèvres de sa compagne dans un baiser passionné qui incitait leur corps à se lier à nouveau. Leur étreinte les emporta vers un monde plus doux sans aucune douleur dont eux seuls connaissaient la porte pour y accéder. Seule la lune était témoin de leurs ébats entre les murs de leur future foyer. Les mauvaises pensées du barde semblaient s’être éloignées à mesure qu’il se rapprochait d’Elea. Mais il savait très bien qu’elles restaient dans un coin de sa tête et qu’elles ressurgiraient plus tard. Cependant, il n’avait d’yeux que pour la jeune femme qui témoignait de son plaisir par ses soupirs enivrant qui le transportaient à des lieues d’ici. Le jeune homme était heureux avec elle et était sûr désormais de son futur à ses côtés ; tous les deux, rien que eux, dans leur propre maison.

Leurs corps finirent par se détacher, mais leurs cœurs étaient toujours liés dans un battement rapide. Dans les bras de l’un de l’autre, ils n’avaient que les étoiles à contempler. Búchanán avait accueilli la jeune femme dans ses bras et profita de cette proximité pour déposer un baiser sur son front. Il se détacha doucement de son étreinte et enfila à nouveau son pantalon afin de cacher sa virilité. Bienveillant, le barde était allé chercher du bois et alluma un feu pour leur nuit à la belle étoile. Ils n’avaient pas eu envie de retourner à la ville où ils savaient que ce serait source de tension pour lui. Une fois que la chaleur de foyer fut suffisamment importante, il revint dans les bras d’Elea où ils s’endormirent jusqu’au matin.

Búchanán n’avait pas dormi paisiblement ; ses rêves étaient hantés par ces dernières révélations. Il revoyait la scène encore et encore sans jamais pouvoir la changer alors qu’il avait juste envie d’étrangler ce soi-disant père. Tel un poison, son corps avait réagi activement : il se tournait et avait des sueurs froides. Au matin, il fut bien heureux d’ouvrir ses yeux, mais pour se rendre compte de la douloureuse réalité.

Les rayons du soleil réchauffaient doucement leur peau alors que le couple se réveillait dans les bras l’un de l’autre. L’homme accueillit volontiers le baiser que lui offrait sa compagne, tous deux encore pris par le sommeil. Búchanán s’étira doucement afin de sortir de sa torpeur et caressa doucement la chevelure d’Elea. Ils discutèrent à nouveau de leur rêve qui deviendrait réalité ; il y montrait un réel intérêt pour cette maison. Un nouveau départ pour eux. Une vie qu’il construirait dans ce monde d’elfe qui ne leur appartenait pas. C’était vraiment un lieu idyllique pour leur nouvelle vie. Ils pouvaient entendre le vent dans les arbres, le bruit de l’eau qui s’écoulait doucement dans les torrents qui coulaient vers le petit lac. Les montagnes les entouraient de leur protection. Búchanán reconnaissait qu’elle avait très bien choisi le lieu.

La jeune femme se soustrait alors des bras du barde pour sortir quelque gâteau de son panier. Un petit déjeuner frugale, mais quand il était partagé avec elle, Búchanán ne pouvait que l’apprécier. Il mangea avec appétit. Les événements de la veille semblaient s’être envolé de son esprit – du moins c’est ce qu’il tentait de se faire croire. Quand il eut terminé, le jeune homme but un peu d’hydromel après avoir retiré le bouchon de ses dents puis s’alluma une pipe. Il venait de l’allumer quand Elea se mit à parler.

« Búchanán, je pense que tu devrais parler avec Cenhelm… Certaines choses t’empêchent d’avancer et jouent sur ton quotidien. Mon cœur saigne de te voir souffrir alors que tu mérites d’être en paix quoi qu’il se soit passé auparavant. Je serais toujours là pour t’épauler et t’apporter mon soutient mais j’ai réalisé hier que mon aide peut avoir certaines limites même si je me donne entièrement pour toi. »

Búchanán n’avait surtout pas voulu qu’elle aborde ce sujet là à nouveau. Pour lui, il l’avait décidé, cela n’avait aucune signification et n’allait rien changer à sa vie. Il ne voulait même plus en entendre parler. Il reprit la pipe de sa bouche, la gardant dans sa poche – ce qui étoufferait certainement le feu – et garda le silence. Son visage se ferma automatiquement à mesure que la jeune femme parlait. Elle lui prit les mains, mais un mouvement de recul le força à les lâcher. Cela lui faisait de la peine d’en parler.

« Cenhelm a des réponses à tes questions, des réponses qui t’aideront à avancer et à comprendre pour qu’à l’avenir tu puisses surmonter tout ce qu’il se passera. »

Non, non. Il ne voulait pas de réponses. Il ne voulait plus avoir aucun lien avec son passé. C’était derrière lui, il ne regarderait pas en arrière. Il y avait trop de douleur à supporter. Búchanán ne se sentait pas prêt – et certainement jamais – à affronter ces vieux démons. Son cœur se mit à battre rapidement sous le stress de ce problème. C’est alors qu’Elea prit son visage entre ses mains pour déposer un baiser, mais il s’y soustrayait à nouveau.

« Un grand saut difficile mais essentiel et qui te sera bénéfique, c’est toi qui m’a enseigné cela. Alors fais moi confiance. »

Il ne voulait pas le faire. Búchanán revoyait les coups de sa mère, les tortures qu’elle lui avait infligée… son père s’éloignant, le laissant seul avec ce monstre. Cette porte qui se ferma sur l’unique espoir de fuir qu’il avait pu avoir. Son cœur battait plus fort, presque à lui couper le souffle. Il ne voulait plus affronter cela. Elea ne comprenait pas cela ; il n’avait jamais voulu lui dire toute la vérité sur son passé, c’était quelque chose de bien trop sombre. Ce n’était pas l’énervement qui grandit au fond de lui, mais la peur. Il était effrayé de s’infligeait à nouveau ces souvenirs. Foudroyé, le barde se releva vivement, visiblement terrifié par ce qu’il devait affronter.

« Je ne veux pas ! Je ne veux pas !... Je ne veux pas. » hurla-t-il avant de partir vers la forêt. Il avait besoin d’être seul.

Ses pas furent rapides, presque de la course. Il ne voulait voir personne, il voulait rester seul pour réfléchir. Il termina sa fuite près d’un étang où il plongea sa tête dans l’eau glacée. L’encre recouvrant sa cicatrice se mit à couler, dévoilant ainsi son affreuse marque qui le défigurait. Monstre. Il souffrait à l’intérieur de lui. Automatiquement, ses mains se dirigèrent vers la bouteille d’hydromel – son seul remède – qu’il but d’une traite jusqu’à la dernière goute. Emporté par l’ivresse qui pénétra rapidement son corps, Búchanán se laissa tomber sur le dos. Un tapis de feuille morte amortit sa chute. Il voulait hurler. La rage, la haine, la rancœur et la colère empoisonnaient son existence depuis bien trop d’années. Elea avait raison : il ne pouvait pas avancer dans la vie s’il éprouvait toujours ces sentiments. Mais il avait bien trop peur de devoir faire face à cela. Non. Il ne s’en sentait pas capable.

Le jeune homme resta allongé dans la boue durant de longues heures, réfléchissant, pesant le pour et le contre. Il devait se rendre à l’évidence. C’est vers le début d’après-midi que Búchanán revint à la maison d’Elea dans un piteux état. Il était couvert de boue et des feuilles mortes avaient trouvé une place dans ses longs cheveux. Son visage était couvert d’encre et sa cicatrice était bien trop visible à son gout. Quand il passa la porte, il entendait Elea jouer de la harpe. Elle était certainement en train de répéter. Búchanán entra et passa devant la jeune femme à pas de chat, car il ne voulait pas qu’elle le voie dans cet état pathétique. Il fila tout droit dans la salle de bain où il se débarrassa de ses vêtements dégoûtant et plongea directement dans le baquet. L’eau était froide mais il n’avait pas eu le temps de la faire chauffer. Une fois qu’il fut bien propre, il entoura sa taille d’une serviette. Il n’y avait plus d’encre sur son visage, ses cheveux étaient démêlés et il ne sentait plus mauvais. Búchanán sortit alors de la pièce et alla directement voir sa compagne et s’agenouilla devant elle en lui prenant les mains.

« Pardon de t’avoir hurler dessus tout à l’heure. » commença-t-il en embrassant une de ses mains. « C’est toi qui as raison. Je ne peux pas avancer si j’ai toujours cette haine au fond de moi… » Il garda alors le silence, encore hésitant sur sa décision. « … Est-ce que tu peux me dire où il se trouve ? Je vais aller lui parler. »

Une fois qu’elle le lui a dit, le barde alla dans leur chambre et s’habilla de vêtements propres. Il fit sécher ses cheveux et camoufla sa cicatrice de son encre noire. Búchanán quitta la maison après avoir embrassé sa compagne. Il était visiblement stressé par ce qu’il s’apprêtait à faire, mais il était décidé. Ses pas le menèrent vers l’auberge où séjournait Cenhelm. Il était devant sa chambre ; il pouvait entendre ses pas à l’intérieur. Son souffle était court et ses mains moites tant il craignait de devoir affronter son passer. Mais il était trop tard pour reculer. Plus il attendrait et plus se serait dur. Sans frapper, il fit irruption dans la pièce et fit face au noble. Son regard était empli de haine et de colère, mais il était déterminer à tirer un trait sur cette histoire une bonne fois pour toute !

« Dites-moi maintenant la raison exacte de votre venue ici ? Pourquoi vous avez voulu me retrouver ? »

Il ne passa pas par quatre chemins ; cela ne servait à rien de tourner autour du pot. Sa voix était déterminée et autoritaire. Búchanán voulait ses réponses.





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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyJeu 26 Mai 2016 - 0:43

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Búchanán  & Elea & Cenhelm


Elea n'avait pas menti. La cascade était somptueuse en pleine nuit, et semblait posséder un certain pouvoir d'apaisement. Cenhelm avait apprécié ce détour, marchant d'un pas tranquille sur les chemins pavés et fleuris de la cité elfique. La terrasse était toujours animée mais la musique était plus douce et les elfes semblaient moins nombreux, le bruit des conversations ayant presque entièrement disparu laissant place à des murmures et des discussions chuchotées sous le clair de lune. Le seigneur s'était assis sur un banc de pierre quelques minutes, observant avec calme la cascade, sentant sa fraîcheur venir jusqu'à lui. La journée avait été longue et étrange, mais néanmoins fructueuse. Quoi qu'il ait pu se passer, il fallait au moins retenir ce point positif : il avait retrouvé Búchanán, et les choses avanceraient désormais. En bien ou en mal, le temps en serait le seul juge.
Il se leva finalement, sentant la fatigue du voyage le gagner et n'ayant plus trop envie de jouer le voyageur émerveillé pour le moment. Il avait besoin de repos et de se remettre le nez en place.

La lumière du petit matin le réveilla. Il mit quelques longues secondes à se souvenir de l'endroit où il était, mais un simple regard à travers la fenêtre suffit pour que tout lui revienne. Fondcombe.
Il s'habilla tout en profitant de la vue, prenant le temps de regarder le soleil monter doucement dans le ciel. Puis il alla jeter un œil à son reflet dans le miroir, n'esquissant pas la moindre grimace à la vue du bleu violacé qui lui ornait magnifiquement le nez. Au moins, il avait réussi à le remettre à peu près droit avant de se coucher la veille. Il passa sa tunique, ses bottes et descendit dans la salle commune où les elfes avaient servi le petit-déjeuner. Il était encore tôt, et Cenhelm mangea seul sur une des tables de la terrasse, observant d'un air absent la nature qui se réveillait, comme s'il était déjà habitué au cadre idyllique de la cité elfique et que celui-ci ne l'atteignait plus. Le repas était frugal pour un homme, mais Cenhelm n'allait pas se plaindre après avoir passé de longues semaines à cheval et sans le confort qu'il y avait ici. Il finit rapidement et retourna à sa chambre pour écrire une lettre à l'attention de son épouse Adelind, afin de la tenir au courant de la tournure des événements. Si Adelind avait été ici avec lui, les choses auraient certainement été plus simples, plus belles, plus curieuses. Adelind savait apprécier les plaisirs les plus simple de la vie et pouvait faire ressortir ce qu'il y avait de plus beau en quoi que ce soit. Son regard et ses mots rendaient le monde autour d'elle bien plus merveilleux qu'il ne l'était, et Cenhelm ne pouvait qu'imaginer ce que cela aurait donné dans le plus bel endroit que la Terre du Milieu connaisse. En cet instant, alors qu'il trempait la plume dans l'encrier et qu'un sourire affectueux venait dérider ses traits l'espace d'une seconde fugace, elle lui manquait.

Cenhelm passa le reste de la matinée à découvrir la cité, restant un long moment dans les écuries à partager son expertise et sa passion avec celle des elfes. Les chevaux ici étaient étonnants, bien différents de ceux du Rohan. Ils étaient plus grands, plus élancés et pourtant dotés d'une force et d'une puissance rivalisant avec celle des chevaux les plus entraînés d'Aldburg. Il eut l'honneur de monter une jument alezan à l'intelligence rare. Après avoir manifesté une certaine méfiance à l'approche d'un homme, elle finit par se laisser monter avec un calme impressionnant. Elle répondait au moindre de ses gestes, anticipant ses commandes sans qu'il ait besoin de se faire entendre plus que de raison. Une expérience très intéressante.
Il revint à table pour le repas de midi où il retrouva ses compagnons Jewan et Lorys, qui avaient dormi jusqu'à une heure tardive et riaient à gorge déployée, passant apparemment du bon temps. Lorsqu'il s'assit à leur côté, il comprit vite d'où leur venait leur joie exacerbée : en plus du bonheur de se sentir reposé et confortable, ils avaient apprécié le vin corsé des elfes sans réelle modération. Il les laissa bien vite vaquer à leurs occupations, ne partageant pas leur humeur ni leur  envie de discuter des elfes aux formes envoûtantes qui les entouraient.

C'est ainsi que Cenhelm se retrouva de nouveau dans sa chambre bien après que le soleil eût atteint son zénith. Assis à la table qui lui servait de bureau, il avait de nouveau emprunté du parchemin aux elfes pour écrire quelques lettres à destination de Edoras. Il allait entamer l'écriture de sa seconde missive lorsque la porte la pièce s'ouvrit tout à coup. Cenhelm tourna vivement la tête, ne s'étant pas attendu à une quelconque irruption dans un endroit si pacifique, mais lorsqu'il vit qui en était à l'origine il ne fut pas réellement surpris. C'était Búchanán, bien sûr. La colère et la détermination débordaient de son être, et il fit quelques pas dans la chambre pour s'approcher de lui. Son regard plein de rage le foudroyait, mais Cenhelm ne cilla pas. Il n'avait pas bougé d'un poil, aussi stoïque qu'à l'accoutumée, et son regard concentré tenait tête à celui de son fils. « Dites-moi maintenant la raison exacte de votre venue ici ? Pourquoi vous avez voulu me retrouver ? » Cenhelm ne s'était pas attendu à revoir le barde aussi vite, il avait même cru qu'il devrait certainement aller de nouveau tenter une approche après le fiasco de leur entrevue la veille. Mais il était tout de même venu le chercher jusqu'ici, moins d'une journée plus tard. Cela voulait sans doute dire que pour Búchanán aussi cette rencontre avait eu une certaine importance – certainement pas pour les même raisons, cependant. Le seigneur dévisagea Búchanán quelques secondes de son regard calculateur avant de finalement tourner les yeux et poser sa plume sur la table. Les coudes posés sur les accoudoirs du fauteuil, il joint ses mains dans la même position qu'il prenait souvent de façon inconsciente lorsqu'il avait des conversations commerciales ou politiques. Il leva les yeux vers le barde qui le foudroyait toujours du regard, attendant sa réponse. Cenhelm resta assis calmement, laissant la position de force à son fils mais montrant qu'il ne se sentait clairement pas menacé.
« La raison de ma venue ici est on ne peut plus simple, » répondit-il de sa voix stricte habituelle. « Tu es mon fils, et il me semble que tu avais le droit plus que tout autre de le savoir. » Il ponctua ces derniers mots d'un haussement de sourcils, soulignant l'évidence de ses propos. Simple logique, question de bon sens, certes. Mais évidemment bien plus que cela. « Ta mère s'est gardée de me le dire pendant toutes ces années et vois ce qui est arrivé, » ajouta-t-il avec une once d'amertume dans la voix. Son regard métallique lâcha un instant les yeux de son fils, et il se leva de sa chaise, étant désormais à la même hauteur que lui. Face à face, comme la veille au soir. Mais cette fois Cenhelm n'était plus maintenu par une quelconque hésitation.
« Je sais que cela ne voudra peut-être rien dire pour toi, mais mon sang coule dans tes veines, et tu es un homme du Rohan, » continua-t-il sans attendre de connaître les états d'âme du barde. Il ne serait pas d'accord, il n'écouterait pas, sous l'emprise de la colère, et il aurait certainement raison. Autant être aussi direct qu'il l'avait lui-même été. Cenhelm ne put s'empêcher de penser qu'ils se ressemblaient certainement plus qu'il n'avait pu l'imaginer, au final. « Nous repartirons après-demain pour Aldburg. Elea et toi êtes libres de vous joindre à nous si tel est votre désir. »



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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMer 12 Oct 2016 - 18:26

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La porte s’était ouverte avec fracas sur la chambre qu’occupait ce seigneur du Rohan. Búchanán y était entré, gonflé par l’orgueil et la détermination. Il avait bien l’intention de tirer toute cette histoire au clair. Il avait tellement de haine au fond de lui qui empoisonnait son cœur ; Elea avait raison, il ne pouvait pas continuer comme ça. Déterminé, il n’hésitait plus à affronter l’homme qui se disait être son père. Son regard ne quittait pas ce dernier et il lui lança ces deux questions avec la plus grande assurance et fermeté.

Cependant, la réaction de Cenhelm désarçonna le jeune homme qui ne s’était pas attendu à cela. Au lieu de réagir comme une personne sensible, comme un père aurait réagi avec son fils – ce à quoi il avait espéré – il joignit ses mains, sans rien laisser transparaître à travers son visage. Il gardait son sérieux, sans prononcer un mot alors qu’il avait en face de lui quelqu’un de perdu qui attendait qu’on lui donne des réponses. Tout ce qu’il fit fut de le regarder comme s’il n’était rien. Il restait interdit, comme s’il s’apprêtait à conclure une affaire. Comme si Búchanán n’était que l’objet d’une longue négociation.

« La raison de ma venue ici est on ne peut plus simple.  Tu es mon fils, et il me semble que tu avais le droit plus que tout autre de le savoir. »

Ça ne répondait pas à sa question, donc non, ce n'était pas aussi simple qu'il tentait de se convaincre. Le pourquoi de cette démarche. C’était un mot qui lui brulait les lèvres. Quelle était sa véritable volonté au-delà que son fils soit au courant et que son existence s’en retrouve à nouveau bouleversée. Avait-il la volonté de nouer des liens ? Avait-il mauvaise conscience à tel point qu’il voulait la soulager en le retrouvant ? Le barde ne voulait plus souffrir et tout ce que son « père » lui montrait c’était qu’il ne pouvait pas avoir confiance. Comment croire quelqu’un alors qu’il n’est que statue.

« Ta mère s'est gardée de me le dire pendant toutes ces années et vois ce qui est arrivé. »

C’est à ce moment que l’homme leva sa royale personne de sa chaise pour s’approcher de lui. Mais encore, il ne voyait aucune émotion. Le barde commençait à perdre patience. Il voulait le faire réagir. Que voulait-il à la fin ? Pour l’instant il n’avait que cette impression qu’il n’était qu’un caprice qu’un nobliau voulait assouvir.

« Je sais que cela ne voudra peut-être rien dire pour toi, mais mon sang coule dans tes veines, et tu es un homme du Rohan. »

Un soupire amusé s’échappa d’entre ses lèvres. Bien que la situation ne portât pas à rire, Cenhelm ne semblait pas savoir à qui il avait affaire. Búchanán n’en avait que faire du Rohan, cette région à qui il avait tourné le dos. Si seulement il savait qu’il avait horreur des chevaux. Il reprit rapidement ses esprits, car il n’appréciait absolument pas le comportement de cet homme.

« Pourtant vous n’avez pas hésité à laisser ce petit garçon derrière vous aux griffes de cette mégère après vous être bien rempli la pense… »

Son ton était cassant. Il avait de la peine dans son cœur. C’était injuste que cela arrive maintenant. Il avait assez souffert dans le passé sans avoir à subir qu’un homme qu’il ne connaissait pas arrive dans sa vie pour lui faire revivre les souffrances du passé. Búchanán ne quittait pas les yeux de Cenhelm. Il ne voulait pas qu’il voie qu’il était impressionné ; il avait sa fierté. Malgré sa lèvre qui tremblait de rage, il tenait à se contenir.

« Nous repartirons après-demain pour Aldburg. Elea et toi êtes libres de vous joindre à nous si tel est votre désir. »

C’en était trop ! Pour qui se prenait-il pour venir le trouver et lui dire de l’accompagner. Il ne le connaissait pas et il ne lui donnait pas l’envie de le découvrir. Il croyait que tout lui était dû ? Enervé, le barde serra le poing avant de l’écraser sur le bureau.

« Cessez de parler comme si j’étais l’objet d’un contrat que vous devez conclure ! Pourquoi êtes-vous ici ? Est-ce que la raison est que vous vouliez me connaitre ou parce que vous deviez laver votre mauvaise conscience ? »

Il ne décolérait pas et serrait les lèvres. Le jeune homme ne quittait pas son ainé des yeux. Ces réponses étaient importantes pour lui mais il avait peur d’être déçu. Il en venait même à regretter sa décision d’être venu le trouver et avait envie de faire demi-tour et de se dire que cela n’était jamais arrivé.





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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMer 4 Jan 2017 - 23:27

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Búchanán  & Elea & Cenhelm


L'incompréhension, la rage, la consternation. Búchanán faisait de son mieux pour se maîtriser, mais ses sentiments se lisaient sur son visage, et Cenhelm se dit que son fils lui aurait certainement brisé une nouvelle fois le nez s'il ne savait pas se contrôler. « Pourtant vous n’avez pas hésité à laisser ce petit garçon derrière vous aux griffes de cette mégère après vous être bien rempli la panse, » asséna-t-il d'un ton cassant qui toucha le seigneur plus qu'il ne le laissait voir. Il savait ce qu'il avait fait, et savait qu'il avait été injuste. Il avait été lâche, en laissant ce garçon souffrir de la sorte aux mains de la cruelle Kyriya. S'il avait su alors qu'il s'agissait de son fils, il aurait tout fait pour l'arracher à cette vite de misère et de servitude. Mais même son ignorance de l'époque n'était pas justifiable. Même si ce jeune homme n'avait pas été son fils, il aurait dû faire quelque chose pour l'aider. Tu ne peux pas sauver tout le monde, Cenhelm, lui avait un jour dit sa mère, lorsqu'il était revenu d'une mission avec les cohortes, le cœur rongé par sa culpabilité. Il savait qu'elle avait raison. Mais les paroles de son fils étaient plus puissantes encore, ainsi que l'était son ressentiment. Lorsque Cenhelm évoqua la possibilité que Búchanán et Elea le rejoignent pour retourner à Aldburg, il ne s'attendait cependant pas à une telle réaction. Le jeune homme sembla perdre ses moyens et il abattit son poing sur la table avec force. « Cessez de parler comme si j’étais l’objet d’un contrat que vous devez conclure ! Pourquoi êtes-vous ici ? Est-ce que la raison est que vous vouliez me connaître ou parce que vous deviez laver votre mauvaise conscience ? » Cenhelm l'observa quelques secondes, détaillant ses traits tirés par la colère et la détermination qui animait son regard aussi bleu et aussi glacial que le sien. Il cligna des yeux, fronça légèrement les sourcils, comprenant que son fils ne repartirait pas sans avoir eu de réponse satisfaisante. Le seigneur avait pourtant pensé que tout cela aurait été évident. Pour quelle raison un homme aurait-il erré pendant des mois pour retrouver la trace d'un fils perdu, laissant derrière lui son élevage, sa ville et sa famille une fois de plus ? « Bien sûr que je veux te connaître, tu es mon fils, » répondit-il du tac au tac, comme si prétendre le contraire aurait été une grave insulte à sa personne. « Je n'ai jamais été là pour toi et j'en suis profondément désolé. » Il s'avança vers la fenêtre, observant au-dehors sans vraiment regarder, l'esprit accaparé par cette conversation qu'il devinait être l'une des plus importantes de sa vie. « Je ne peux imaginer ce que cette femme t'a fait vivre, » ajouta-t-il, maudissant une fois de plus le nom de Kyriya avant de se tourner de nouveau vers Búchanán, « Mais je sais que je n'ai pas été là pour te protéger, que je t'ai fait défaut et ce depuis le début. » Il marqua une pause, toujours droit, toujours debout, mais son regard désormais laissait entrevoir que ses mots décrivaient la vérité qui lui tiraillait l'esprit depuis des mois. « Je ne suis pas venu jusqu'ici ici pour laver ma mauvaise conscience, car rien ne rattrapera jamais ce que je t'ai fait vivre par mon inaction et mon ignorance, » continua-t-il en s'avançant de nouveau vers le barde, « Mais je ne pouvais pas continuer à vivre comme si de rien n'était. Il fallait que je te retrouve, que je te voie et te dise la vérité. Et alors peut-être que la vie nous accorderait une seconde chance, si tel était ton désir. » Sa tirade ainsi finie, il le regarda en attendant la sentence, profitant de cet instant qui serait peut-être le dernier qu'il passerait avec son unique enfant. Une certaine tristesse enserra alors son cœur, conscient que jamais ce garçon ne pourrait le pardonner car lui même ne s'en sentait pas capable. Il n'avait jamais vraiment pensé à ce que pouvait vouloir dire « être père », mais depuis la révélation de Kyriya il avait ardemment voulu le découvrir. Après treize ans de mariage infructueux avec sa tendre épouse, Cenhelm s'était fait à l'idée que jamais il ne pourrait poser les yeux sur un enfant de sa chair et de son sang. Mais la vie lui avait fait don de ce fils insoupçonné, cadeau cruel qu'elle était sur le point de lui arracher en lui rappelant quels pêchés il avait commis et quelles erreurs avaient été les siennes. Et Búchanán serait le prix à payer, ce fils unique qui passerait le restant de ses jours à le détester. Mais Cenhelm était prêt à l'accepter, prêt à endurer cette punition qu'il savait mériter. Car si Búchanán avait ainsi souffert, son père en était le seul responsable.


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MessageSujet: Re: Pure hearts stumble • ft Búch & Elea   Pure hearts stumble • ft Búch & Elea EmptyMer 29 Mar 2017 - 14:09

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La réponse du seigneur finit par tomber – mais insatisfaisante pour le jeune homme. Ce n’était que des mots qui s’envolaient. Oh, il disait bien ce qu’il voulait entendre, mais son attitude disait tout le contraire.  Sa voix n’avait pas tremblé ; il restait de marbre face à celui qu’il appelait « fils ».

« Bien sûr que je veux te connaître, tu es mon fils. »

En entendant ces mots, le poing de Búchanán se détacha du bureau pour aller se mettre à sa bouche. Pourquoi cela lui faisait si mal d’entendre ces mots ?

« Je n’ai jamais été là pour toi et j’en suis profondément désolé. Je ne peux imaginer ce que cette femme t’a fait vivre. »

Le jeune homme préféra se détourner du seigneur alors que ces paroles lui rappelaient les terribles méfaits que lui avait fait subir sa mère dans son enfance. Une enfance brisée sous les coups et les tortures tant physiques que psychologiques. Non, personne ne pouvait imaginer tout ce que cette femme lui avait fait vivre. Même Elea, la personne à qui il donnait tout son amour ne connaissait pas toute la vérité. Il cachait encore des événements terribles tout au fond de lui, là où il préférait ne jamais y repenser. Mais il devait rester fort et ne pas donner le plaisir à cet homme de le voir faible et qu’il s’imagine être son sauveur. Le barde s’en était très bien sorti tout seul durant ces longues années, il n’avait pas besoin de lui. Non, il n’était pas son père. Il ne pouvait pas prétendre l’être simplement en venant un beau jour et clamer avoir été le fornicateur de cette naissance.

Cenhelm s’était diriger vers la fenêtre d’où il regardait on ne sait quoi. Qu’est-ce qui pouvait plus l’intéresser au dehors que la discussion qu’il avait avec lui ? Il n’y avait qu’une bande d’elfes jouant de la musique pompeuse. Búchanán ne quittait pas le vieil homme des yeux, avant qu’il ne se retourne et s’approche de lui.

« Je ne suis pas venu jusqu'ici ici pour laver ma mauvaise conscience, car rien ne rattrapera jamais ce que je t'ai fait vivre par mon inaction et mon ignorance. Mais je ne pouvais pas continuer à vivre comme si de rien n'était. Il fallait que je te retrouve, que je te voie et te dise la vérité. Et alors peut-être que la vie nous accorderait une seconde chance, si tel était ton désir. »

Le jeune homme eut un mouvement de recul quand Cenhelm s’avança vers lui. Il ne voulait pas qu’il le touche ni même qu’il tente une approche. Un rire narquois s’échappa de ses lèvres quand il entendit ces dernières paroles. Bien qu’elles parussent sincères, elles semblaient si vides de sens aux longues oreilles de Búchanán.  Il garda un instant de silence, mesurant et pesant chacune des paroles qu’avait prononcées ce seigneur du Rohan. Le jeune homme se mura dans un mutisme, comme s’il était déconnecté de ce monde qui l’avait tant fait souffrir, qui sembla durer une éternité. Il devait prendre sa décision, et il l’avait prise. D’un revers de sa manche, il essuya l’encre sur son visage, laissant ainsi découvrir son immonde cicatrice boursoufflée. D’un mouvement vif, il s’approcha tout près de celui qui s’appelait « père ».

« Et bien regardez-moi « Père ». » lui lança-t-il avec amertume pour qu’il admire la marque maudite que lui avait gravée sa mère. « Vous n'êtes pas mon père et vous ne le serez jamais. La seule personne qui a pu prétendre l’être était mon défunt grand-père. Lui a été là pour moi quand elle me torturait. Et je ne vous laisserai jamais ambitionner ce titre. »

Un silence s’installa, aussi lourd que la colère brulant au fond de son regard glacial. Le regard du barde transperçait de toute part la personne qui se trouvait en face de lui.

« Je vous hais. Autant que je hais Kyriya. »

Puis, sur ces paroles avouées sur le coup de la colère, Búchanán tourna les talons et passa la porte, sans même demander son reste. Il referma l’embrasure avec une telle force que cela fit trembler les murs et tomber un cadre de son clou rouillé.

Ses jambes le portèrent jusqu’à la maison qu’il partageait avec sa compagne. Sur le chemin, une once de regret avait envahi son esprit. Devait-il lui accorder une chance ? Après tout, il l’avait recherché durant des années. Non, c’était trop tard. Mais il vaut mieux maintenant que jamais ? Il aurait dû me sauver la première fois qu’il m’a vu. On ne retire pas si facilement un esclave de son maître.

Il entra avec fracas dans sa demeure.

« Elea ? » lança-t-il à travers la maison. « Prépare nos affaires avant que je ne change d’avis. Demain nous partons pour le Rohan. »



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