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You have curiosity in your eyes
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 You have curiosity in your eyes

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MessageSujet: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptyLun 27 Avr 2015 - 23:11



 

 
“ You have curiosity in your eyes ”    
Ft. Tárák




Non, ça n’allait pas. Il y avait de la colle partout et le petit s’en foutait partout. Mais je restais patient, c’était toujours un réel plaisir de lui transmettre tant bien que mal mon savoir. Je lui avais donnais quelques pives, de la colle et des bâtonnets de bois  pour qu’il puisse fabriquer des moutons. C’est comme cela que j’avais commencé. Bien sûr, il avait voulu directement débuter avec les gros poinçons, mais je n’allais pas donner ces objets coupants à un tout petit gamin. Il ne fallait pas qu’il risque de perdre un doigt. Tarak était un petit nain très vif et très curieux. Malgré le fait qu’il soit muet, il trouvait toujours un moyen pour se faire comprendre. Il suffisait de le regarder dans les yeux pour comprendre ce qu’il voulait.

Je me rappelle de ma rencontre avec ce petit. Il avait l’habitude de venir le matin à mon atelier et se tenait à l’encadrement de la porte. Ses yeux curieux s’ouvraient sur mon travail, avide de découvrir ce que je gravais. Il se mettait même sur la pointe des pieds pour pouvoir mieux observer ce bricolage. Tarak restait là, durant de longues heures. Un peu timide pour s’approcher. Je ne voulais pas non plus lui parler au début, car je savais pertinemment que je ne serais pas compris et cela risquait de l’effrayer. L’enfant revenait chaque jour, vers la même heure et regardait toujours. Je m’étais même surpris à l’attendre, prêt à revoir son sourire radieux. Après une certaine période de visite, je lui avais réservé une surprise : un aigle de bois. Je lui fis signe d’entrer dans mon atelier, car il ne faisait pas chaud au dehors en cette saison et l’âtre allait le réchauffer. Il avança timidement dans ma direction et prit le jouet entre ses doigts. Il articula ce qui semblait être un merci et je compris qu’il ne pouvait pas parler. Pauvre gosse. Si jeune et déjà privé d’un sens. Comme il pouvait le comprendre dans ce monde de silence. Il n’y avait que nous-mêmes pour nous faire la conversation parfois, car les autres ne faisaient pas toujours l’effort de nous intégrer. Je l’avais pris sous mon aile et, à l’aide de gestes, nous parvenions à nous comprendre. Je lui expliquai la façon de construire des moutons et, une fois qu’il maîtriserait cette étape, il apprendra à tailler des vaches.

Je l’avais installé à une table non loin de la mienne pour pouvoir garder un œil sur son travail. Cela faisait déjà plusieurs jours que nous travaillions comme cela de paire et il était un véritable rayon de soleil qui venait illuminé ma journée. Bien sûr, il pouvait garder tout ce qu’il créait. J’adorais les enfants et, malgré son silence, il m’était d’une précieuse compagnie. Je lui avais tout d’abord montré comment il fallait s’y prendre et par imitation, il avait vite compris les astuces et la façon de faire. J’en étais fier. Et je l’étais encore plus à chaque fois qu’il venait me montrer ses résultats et que je voyais ses yeux briller d’enthousiasme. C’était cette étincelle qui montrait la passion que l’on avait dans un travail. Il fallait cela en chaque nain.

Mais ce jour là, il avait de la peine avec la colle. Il ne semblait pas du tout concentrer et je ne savais pas comment réagir. C’est pourquoi je pris les jouets et décidais de jouer avec lui.





 


Dernière édition par Bifur le Sam 2 Mai 2015 - 16:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptyJeu 30 Avr 2015 - 11:38

A silent friend La première fois que Taràk avait vu Bifur, il avait eu un peu peur. Pas beaucoup, enfin selon lui si vous preniez la peine de le lui demander, mais un peu quand même. Mais Taràk était comme ça, un petit nain curieux qui était facilement intimidé au départ pour enfin laissé libre cours à ce qu'il était vraiment, quand on prenait le temps de le mettre en confiance et d'apprendre à le connaître. Il fallait dire qu'avec son bout de hache coincé dans le crâne, Bifur n'avait pas vraiment le profil du grand nain barbu bien sympathique, pour le peu qu'un nain pouvait être sympathique. Mais comme pour Taràk, il fallait apprendre à le connaître plutôt que de rester fixé sur son apparence et cela, le petit nain le savait bien. Qui aurait été assez bête pour appliquer une règle différente de la sienne aux autres personnes ?
Taràk avait l'habitude de passer beaucoup de temps avec sa maman plutôt qu'avec les enfants de son âge. Il jouait avec eux mais plus rarement et avec peu d'enfants, sans doute à cause des mésaventures qu'il avait eu avec d'autres enfants bien moins sympathiques. Et puis, sa mère avait besoin de lui, surtout depuis la mort de son père encore trop fraîche à leur mémoire mais que l'enfant avait merveilleusement bien surmonté pour son jeune âge. Ainsi, bien qu'il passait beaucoup de temps en sa compagnie, il lui arrivait de fureter un peu partout avec curiosité que ce soit au marché quand elle s'y rendait ou y travaillait, ou parmi les échoppes qui peuplaient les rues. C'était comme ça qu'il était tombé sur l'atelier d'un fabriquant de jouet. Il avait tout de suite été attiré par ce lieu, notamment parce qu'il n'en avait pas beaucoup, des jouets, en dehors de ceux qu'il s'était confectionné tout seul, comme un grand, et l'atelier avait de quoi l'impressionner, l'émerveiller. Émerveillé, il l'était sans conteste et cela se lisait dans ses yeux brillants qui ne perdaient pas une miette de ce qui s'étendait devant eux.
Après sa petite découverte, ce trésor comme il aimait le qualifier dans sa petite tête, il s'y était rendu presque tous les matins, avide de découvrir ce que le nain y faisait. Au début, il restait dans l'encadrement de la porte, se tenant sur la pointe des pieds pour pouvoir mieux voir avec sa petite taille. Il pouvait y rester des heures durant, juste à le regarder, ne rentrant qu'à regret parce que sa mère risquait de s'inquiéter. Puis, peu à peu, comme un petit animal mis en confiance, il se mit à quitter l'encadrement de la porte pour se rapprocher de l'artisan, de l'artiste, pour mieux voir encore ce qu'il gravait ainsi, offrant au nain un sourire quand leurs regards se croisaient. Et puis un jour, il lui offrit un aigle fait de bois, un cadeau qui eut le don de charmer son cœur et de gagner son amitié et sa confiance. Il lui avait fait signe d'entrer, de ne pas faire son timide, il attrapa minutieusement le jouet entre ses mains, pour ne pas le casser et surtout pas le faire tomber, articulant un petit remerciement sans pouvoir quitter l’œuvre de ses yeux. Le petit nain rêvait de pouvoir créer pareille chose.
A partir de ce jour là, Bifur était devenu son ami. Ils arrivaient à se comprendre grâce à l'Iglishmêk, même si les débuts avaient été difficile, surtout qu'ils ne pratiquaient pas le même mais ils n'avaient pas besoin de se parler pour dialoguer de toute manière, un geste suffisait pour expliquer quelque chose tant qu'on se montrait assez attentif. Le petit nain était vif d'esprit et toujours prêt à apprendre de nouvelles choses, ce que lui offrait la compagnie du fabriquant de jouets.

Aujourd'hui, il apprenait à construire des moutons et il fallait dire que ça avait l'air plus facile à faire que cela ne l'était réellement. Mais il avait l'habitude de la difficulté et il était patient, persévérant. C'était important. Avec des pommes de pin, de la colle et des bâtonnets, il s'essayait à fabriquer ces moutons mais il faisait un véritable travail de cochon contrairement à son habitude. Il avait de la colle partout, sur la table, sur les mains, sur la pive, sur sa joue et même sur une mèche de cheveux, c'est sa mère qui allait être contente. Concentré, il tirait la langue tout en penchant la tête pour mieux voir ce qu'il faisait plutôt que de porter les choses à sa hauteur, c'était d'ailleurs comme ça qu'il en avait eu sur les cheveux.
Non, il avait beau faire comme on lui avait montré, il n'y arrivait pas bien et se frottant le nez une énième fois, il se mit encore de la colle sur la joue en soupirant. Il adorait construire des choses de ses mains, c'était un plaisir pour lui et la récompense résidait dans le fait qu'il pouvait garder ses créations pour lui. Bifur était un nain patient, il s'occupait bien de lui alors qu'il n'était pas obligé de faire tout cela. Il représentait un peu la figure paternelle qu'il avait perdu quelques années plus tôt.
Légèrement découragé par ses déboires avec la colle, il mit les coudes sur la table -pleine de colle- en mettant sur ses vêtements mais le nain vola à son secours pour le tirer de sa morosité passagère. Taràk fronça du nez en voyant qu'il avait mis de la colle partout sauf là où il fallait mais il fallait avouer qu'il avait l'esprit un peu ailleurs, surtout qu'il avait croisé ses persécuteurs sans pouvoir vraiment les éviter. Ils s'étaient moqués de lui mais il n'avait pas répondu, courant se réfugier dans l'atelier de son ami où ils n'avaient pas cherché à le suivre, se contentant de lancer de vilain mot à l'égard du jeune garçon et du propriétaire de l'atelier. Il était d'ailleurs un peu fâché de ne pas avoir pu leur répondre comme ils le faisaient mais il avait été content qu'on lui propose de faire des moutons. Il valait peut-être mieux qu'ils jouent, tout simplement. Mais il n'avait pas trop la tête à ça, vraiment et cela se sentait un peu devant son manque d'énergie.
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MessageSujet: Re: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptySam 2 Mai 2015 - 16:11



 

 
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Ft. Tárák




Je ne connaissais pas le petit Tarak comme cela d’habitude. Il était tout le temps vif et arrivait très bien ses réalisations. Aujourd’hui était probablement un jour sans. Je le regardais s’empêtrer dans son travail, à se mettre de la colle partout. Ce ne serait pas facile à nettoyer, surtout pour ses cheveux. Mais il avait des ressources pour persévérer. Je le laissais un peu dans son coin pour qu’il puisse se concentrer. En attendant, je m’occupais de mes commandes. Je devais réaliser une ferme entière pour un jeune nain. C’était un beau cadeau. Les animaux étaient déjà terminés : les vaches, les moutons, les chevaux et quelques poulets. Il ne me manquait plus qu’à créer le berger. Je pris un morceau de bois brut et l’observait attentivement. Je cherchais à trouver la forme du personnage à l’intérieur. Celui-ci n’allait pas et ne m’inspirait pas du tout.

Chaque bois était différent et avait une histoire à raconter. Tel type serait parfait pour une poupée, tel autre pour créer des accessoires. C’est pourquoi je passais de longues minutes à choisir minutieusement mon matériel. J’allai dans ma réserve fraichement remplie ce matin de nouveaux bois que j’avais moi-même coupé. Ah, cette douce odeur de bois qui imprégnait la pièce me revigorait. J’observai ce qu’il y avait et finis par en choisir un qui me semblait parfait pour créer ce berger. De retour à ma table de travail, je regardais ce morceau dans tous les sens, cherchant un point de départ pour l’entailler. Je le découpais grossièrement à l’aide d’un couteau, dessinant la forme plus ou moins définitive du personnage. Puis je m’armai d’un plus petit couteau pour pouvoir faire les finissions. Je taillais dans le bois, dessinant petit à petit les traits du personnage. Un vieux berger serait parfait. Je m’attaquais à sa barbe avec quelques sillons, puis les traits de son visage, ses vêtements et enfin son capuchon. Un brave nain !

J’allais le décorer à l’aide de la peinture quand mon attention se posa sur Tarak. Le petit avait lâché ses outils et tenait sa tête entre ses mains, comme s’il abandonnait. Je me dirigeais vers lui et admirais le massacre à la colle. Il y en avait vraiment partout, mais cela me fit plus sourire que déprimer. Je m’emparais d’un chiffon et le plongeai dans une eau savonneuse. J’avais l’habitude de m’en mettre aussi et il me fallait quelque chose pour tout nettoyer. Je débarrassai sa place et lui lavais les mains pour retirer l’excès de colle. Ainsi que son petit nez. Quant à ses cheveux et ses vêtements, ce serait l’affaire de sa maman malheureusement. Puis une fois que j’eus tout nettoyer, je m’agenouillais devant sa table afin d’être à la hauteur du petit. Il semblait mélancolique, bien loin du Tarak souriant que je voyais souvent. Quelque chose semblait le préoccuper également. Je pris son menton entre ma main et relevé sa tête afin de pouvoir le regarder dans les yeux. C’était un petit nain morose que je voyais. Son sourire si charmant n’était pas là et s’en était presque un crève-cœur.

Je me suis relevé d’un coup, une idée géniale en tête. Je gardais souvent dans le tiroir de ma paillasse du chocolat provenant d’une contrée lointaine entourée de montagnes, spécialisée dans cet art gourmand. Je pris quelques carrés et en amenais à Tarak. C’était souvent un moyen pour moi de me consoler quand quelque chose me préoccupait. Un carré et hop, je repartais de plus belle. On dit souvent que le chocolat a cette vertu de réconforter les cœurs. Je lui tendis l’assiette où reposaient ces denrées et je pus enfin voir un petit sourire se dessiner sur ses lèvres. J’en pris également quelques carrés, puis je regardais à nouveau le petit nain et lui demandais en langue des signes ce qui n’allait pas. Il s’agissait bien de la dernière personne que je voulais voir triste.






 
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MessageSujet: Re: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptyJeu 7 Mai 2015 - 23:32

A silent fit Taràk était un nain discret mais il respirait toujours la joie de vivre. Joyeux, souriant, ouvert, c'était un petit nain positif que les petits tracas la vie n'auraient su atteindre parce qu'à chaque problème sa solution. Il avait cette énergie qui le poussait dans le dos, cette curiosité qui le faisait se lever le matin, un petit vent frais qu'il était dans la vie et ça valait mieux pour lui. C'était bien une chose qu'il n'avait pas hérité de sa maman, elle qui cherchait la force de sourire certains jours, qui peinait à se lever chaque matin et qui parfois se mettait à pleurer sans raison. Mais Taràk était un nain fort qui faisait tout pour la faire sourire et qui ne perdait jamais le sien. Il savait qu'au fond, sa maman l'aimait très fort mais qu'elle était fragile et qu'il devait en prendre soin. A elle aussi, et surtout à elle, son papa lui manquait.
Mais pour Taràk comme pour tout le monde, il y avait des jours sans. Des jours où même s'il fait beau dehors, il fait pas beau dedans, des jours où tu te dis que tu aurais mieux fait de rester au lit, des jours où tout va mal, même la colle qui veut pas faire ce qu'on veut. C'était un peu un jour comme ça pour le petit nain et pourtant, elle n'avait pas si mal commencé sa journée. Mais il avait croisé ces jeunes nains sur le chemin de l'atelier, après avoir fait un gros bisou à sa maman en lui promettant de revenir vite et de bien s'amuser. Ils s'étaient tout de suite moqués mais il avait tout fait pour les ignorer. Il y a cependant des choses qu'on ne peut pas ignorer, un peu comme le nez au milieu de la figure, même quand on ferme les yeux. Taràk aurait eu beau fermer les yeux, il aurait continué à les entendre se moquer et il fit de son mieux pour ne pas répliquer, prenant sur sa petite personne. Il y parvint même très bien mais cela ne l'empêchait pas de souffrir au dedans et de parfois avoir envie de tout casser en se mettant à crier. Sauf que crier, il pouvait pas.

Oui, c'était un jour sans pour le petit Taràk mais son cœur était gonflé de joie chaque fois qu'il mettait les pieds dans l'atelier de son vieil ami et mentor, Bifur. Il avait fermé la porte et s'était ainsi coupé de ces gens désagréables même s'il les trouvait méchant. Il avait du mal à comprendre comment on pouvait être comme ça avec des gens si gentils, ces gens qui s'acharnaient sur plus faibles qu'eux, sans doute pour se sentir mieux. Le petit nain se répétait cela, qu'ils étaient malheureux pour être aussi méchant avec les autres, un petit nain bien plus fort qu'il ne le pensait finalement.
Sans doute que le vieux nain n'imaginait pas avoir un effet aussi bénéfique sur le plus jeune mais chaque fois que Taràk entrait dans l'atelier, il se sentait comblé, comme s'il était au paradis. Ce n'était pas le fait d'être entouré de jouets mais bien le fait d'être dans un lieu calme et serein où on les imaginait et où on leur donnait vie. Il avait gratifié son ami d'un immense sourire, presque soulagé de le trouver là comme à son habitude avant d'aller prendre place en attendant ses instructions.
Rien rien rien n'allait comme il voulait, couvert de colle que ce soit le visage, les cheveux ou les vêtements, c'est sa maman qui allait être contente. Il repensait, ressassait constamment sa rencontre plus tôt, ce qu'il leur aurait dit s'il avait pu parler ou ce qu'il aurait dû faire pour les faire taire mais il savait bien que ne rien faire restait le mieux, qu'il ne fallait pas réagir à ce genre d'affront mais ça lui faisait du mal au fond. Bifur remarqua bien que son petit protéger avait l'âme en peine car il vint lui porter secours, le tirant loin de ses sombres pensées pour le nettoyer un peu mais il n'y pouvait pas grand chose et seul un bon bain viendrait à bout de toute cette colle. Brrrr... le petit nain n'aimait pas ça, les bains mais il n'aurait pas le choix. Il le força à le regarder, prenant son menton dans sa main et le petit garçon plongea son regard bleu dans le sien, un petit regard triste et froid. Il n'y avait pas la petite étincelle que l'on y trouvait habituellement, pas le petit sourire qui venait faire pétiller son regard et cela, Bifur le remarqua aussitôt. Un visage si sérieux à son âge, s'en était presque alarmant, surtout que ce n'était pas dans ses habitudes mais il n'allait certainement pas s'étendre sur le sujet, se jeter dans ses bras en pleurant le destin qui lui avait volé la parole. Le vieux nain connaissait ça bien lui aussi, l'incapacité de se faire comprendre par des mots, alors que lui pouvait parler. De quoi pouvait il se plaindre, la parole n'aurait pas du lui manquer, à lui qui n'avait jamais pu s'exprimer à voix haute mais elle lui manquait quand même. Comme tout petit enfant, il avait parfois envie d'être comme tout le monde et cela, il ne l'aurait avoué pour rien au monde.

Heureusement, Bifur était un nain compréhensif et il n'avait pas besoin de mots pour comprendre l'enfant. Il s'éloigna un court instant fouiller un tiroir et le petit garçon releva la tête, piqué par la curiosité qui fut bientôt assouvie alors que le nain revenait avec du chocolat. Il savait ce que c'était, son papa lui en avait amené une fois, pour son anniversaire mais il n'avait pas eu beaucoup d'occasion d'en manger. On disait que cela redonnait le sourire à n'importe qui, même aux nains les plus grincheux alors un petit nain comme lui, il sourirait pour la vie. Instantanément, alors qu'il n'en avait même pas encore avalé, un sourire naquit sur ses lèvres alors que le souvenir de cet anniversaire lui revenait en mémoire. Il aurait pu pleurer mais il s'était juré de ne plus jamais pleurer son papa qui n'en aurait certainement pas été content. Il attrapa alors timidement un petit carré qu'il goûta du bout des lèvres, inspirant profondément pour s'imprégner autant de l'odeur que du goût. La petite étincelle revint allumer son regard alors qu'il mâchait lentement ce présent rare mais chaque bonne chose à une fin. Bien sûr que son ami se sentirait concerné par sa morosité passagère et tiendrait à savoir ce qui n'allait pas. Alors il lui répondit timidement, n'osant pas trop de peur de le vexer. « Tu as déjà regretté de ne pas pouvoir parler ? Parfois je me fais embêter.. » Il serra les poings sur la fin de la phrase, pinçant les lèvres fortement. Il avait ce petit accès de colère face à cette injustice qui lui montait au nez et faisait pleurer les yeux, un visage qu'il n'avait pas vraiment envie de montrer aux autres tant il ne se reconnaissait pas là-dedans.
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MessageSujet: Re: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptySam 9 Mai 2015 - 18:27



 

 
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Avais-je déjà regretté de ne pas pouvoir parler ? Assurément. Depuis que je n’avais plus cette capacité, du moins celle de me faire comprendre, j’optais souvent pour le mutisme plutôt que de répliquer. Cela valait mieux, car si je voulais me défendre, je me faisais d’autant plus railler à force de prononcer des mots incompréhensibles et vides de sens dans mes phrases. Mais avec le temps, les gens comprennent mieux la situation et se radoucissent.

Je me souviens des premiers temps qui ont suivi ma blessure. Ça avait été très dur pour moi, car j’avais toujours été un nain bon vivant, prêt à aller rejoindre mes amis à la Taverne pour un verre ou deux, à discuter durant de longues heures de tout et de rien. Puis du jour au lendemain, tout ceci s’effondre. Le silence devient alors ton seul ami et c’est une frustration intense qui prend racine dans ton cœur et qui fait grandir ses fruits noirs. Jamais tu ne peux répondre sans risquer des moqueries. Au moins, moi je pouvais riposter, mais Tarak lui ne le pouvait pas. Je ne sais pas ce qui était le pire, avoir connu ce don et l’avoir perdu ou ne l’avoir jamais connu ? C’est ce qu’on dit pour l’amour, mais pour la parole ce devait être autre chose.

Je me souviens de ces jeunes nains qui n’avaient pas connus les horreurs de la guerre et qui avaient trouvé malin de se moquer de la hache qui avait pris ses quartiers sur mon front. Merci, je savais que j’étais blessé, ce n’était pas la peine d’insister. Ils ne se rendaient pas compte que leurs villes paroles avaient un impacte sur moi. Au début, je répondais, mais les rires me faisaient plus mal que la joie que j’avais de répondre à ces imbéciles. C’était comme perdre toute confiance en moi-même, alors que j’avais participé à une guerre victorieuse pour les nains. Mais il fallait vivre ainsi et s’adapter à ce nouveau mode de vie. C’est difficile, mais il faut s’accrocher et je ne suis pas un nain à baisser les bras si facilement. L’ignorance était la meilleure des armes. Au début, c’était difficile et je dois avouer que les insultes brulaient mes lèvres pour que je les laisse s’échapper. Mais fallait que je tienne le coup pour ne pas retomber dans ces méandres de rejets qui rongeait mon humeur jusqu’à me faire m’enfermer dans mon atelier et ne plus y ressortir durant des heures. Mon attitude ayant changée, la leur changea également. Les premiers temps c’était l’étonnement de ne pas me voir réagir, du coup ils insistaient, mais c’était peine perdue, car je ne daignais leur accorder une once d’attention. Ils continuaient dans leur bêtise et je me terrais dans mon mutisme. Ils finirent finalement par lâcher l’affaire.

C’était un deuil de la parole que j’avais dû apprendre à supporter. Mais on passe au delà-de l’inconvénient, car je remarquai très vite que je devenais de plus en plus attentif à ce qui m’entourait. Ma vue et mon ouïe se sont améliorées puisque je n’utilisais plus la parole. Il fallait bien compenser par autre chose. De plus, ne pas parler et rester constamment dans le silence, me faisait plus facilement réfléchir. Avant je me hâter de répliquer sans connaître la valeur de l’information ni même de mes réponses. Aujourd’hui, ma pensée était plus réfléchie et je comprenais mieux et plus rapidement certaines situations. C’était un mal pour un bien.

Je tentais de l’expliquer au jeune nain. Il ne devait pas se laisser abattre par quelques idiots qui préféraient le juger plutôt que d’essayer de le connaître. C’était eux qui perdaient un nouvel ami et non pas le contraire. Tarak ne devait pas se faire effacer son si beau sourire et il devait garder la tête haute. De plus, je voyais très bien que c’était un nain très intelligent et qui accomplira de grandes choses plus tard, malgré son mutisme. Il était plus attentif que n’importe quel autre nain, même moi. Et je le trouve beaucoup plus courageux que moi, lui qui se retrouvait souvent seul à son si jeune. Je décidai donc de prendre un tabouret et de me mettre à côté de lui pour reprendre comme il se doit la conception de ces moutons de bois.







 
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MessageSujet: Re: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptyDim 31 Mai 2015 - 11:49

A silent recovery Le petit nain n'avait jamais pu parler. Jamais. Le jour de sa naissance avait résonné du silence caractéristique de la mort, portant un grand coup dans le cœur de sa mère s'étant préparée au pire. Savoir qu'il était simplement muet l'avait soulagée d'un poids au plus haut point mais ça ne l'avait pas soulagée du poids de son handicap. Heureusement pour le petit nain, l'Iglishmêk était couramment employé par les nains mais cela ne l'avait pas aidé tant que cela surtout à cause du nombre de dialectes différents que l'on rencontrait dans la montagne. Mais la mutité, ce n'était pas comme être muet et pouvoir crier son désarrois, il était simplement incapable d'émettre le moindre son, ne serait qu'un petit cri de surprise. On sous-estime souvent l'importance des cordes vocales mais quand elles ne répondent pas à l'appel, elles créent un énorme vide que rien ne vient combler.
Son sentiment était bien différent de celui de Bifur d'une certaine façon mais la même ombre venait assombrir son visage, une ombre qu'il n'aurait voulu créer chez son vieil ami. Cependant, il s'interrogeait vraiment à ce sujet et la curiosité ainsi que la douleur au fond de son cœur l'avait poussé à révéler son inquiétude. Qu'est-ce qui était le pire ? Avoir connu le don de la parole et l’avoir perdu ou ne l’avoir jamais connu ? Pour le petit nain, ne pas l'avoir connu, ne jamais le connaître était une chose horrible, un manque atroce. Il aurait voulu rassurer sa maman quand elle pleurait mais elle ne pouvait lire à travers la barrière de ses larmes. Il aurait voulu chanter des petites chansons pour lui mettre du baume au cœur. Il aurait voulu crier avec ses camarades, à s'en briser les cordes vocales et éclater les tympans. L'expression "Je t'aime" viendrait même à lui manquer sans aucun doute même si c'était bien loin de ses préoccupations actuelles. Tant de choses qu'il ne pouvait pas faire et qu'il ne pourrait jamais faire. Il avait trouvé du réconfort dans les instruments de musique qui pouvaient produire un son qu'il était incapable d'articuler, une bien maigre consolation.
Se trouver un ami lui avait fait bien plus de bien qu'autre chose, un ami comme Bifur qui comprenait ce qu'il traversait et à quel point il souffrait de son handicap. Pourtant, la mutité lui avait apportée bien des choses, des choses qu'il ne pouvait voir, dont il n'était pas encore conscient mais qui ne saurait tarder à lui apparaître au grand jour. Il entendait et voyait mieux, il était plus attentif et plus patient aussi. C'était un peu un mal pour un bien, d'autant plus que de la patience, il en avait besoin avec de tels énergumènes. Mais il ne l'aurait jamais compris comme ça, même si on le lui expliquait, pas à son âge, pas alors qu'il en souffrait tant. Plus tard sans doute, quand il serait plus grand, quand il l'aura lui-même remarqué et qu'il aurait compris à quel point il était un petit nain spécial.

Un petit sourire vint éclairer son visage aux propos de son ami, fugacement. Mais il n'était jamais bien loin et ils purent reprendre la confection des moutons qui lui résistaient depuis tout ce temps. Il ne devait pas se laisser abattre et encore moins se laisser faire face à des moutons de bois. Ne dit on pas qu'il faut remonter en scelle quand on tombe de cheval ? Il regarda son voisin de table, observant comment il s'y prenait avant de reproduire ses gestes attentivement et minutieusement. Un petit bout de langue fit son apparition entre ses lèvres et ses yeux louchaient presque sur son ouvrage quand il se redressa d'un coup, fier d'avoir réussi là où il avait échoué plus tôt. Rien ne pouvait remplacer ce sentiment qui vous emplis quand vous réussissez quelque chose, cette joie. Il tendit le mouton un peu bancal pour le lui montrer avec un immense sourire qui faisait étinceler ses yeux. Il était moche son mouton, pas très ressemblant à ceux que faisait Bifur mais il l'aimait malgré tout. Ce mouton, c'était un peu lui d'une certaine façon. Il avait encore beaucoup à apprendre, beaucoup de patience à avoir avant de réussir à faire un vrai mouton mais il était fier de son travail pour le moment et il aurait sans doute crié de joie s'il avait pu, ce qui ne gâcha pourtant rien à son bonheur, même s'il n'en avait pas conscience. « Pas mal, hein ?! »
C'était assez drôle de le voir ainsi, lui qui ruminait un peu plus tôt. On aurait pu croire qu'il avait réussi une pièce montée ou même trouvé comment faire voler un nain mais il n'en était rien car il n'y a pas de petite victoire, surtout pour un enfant.
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MessageSujet: Re: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptyDim 31 Mai 2015 - 17:18



 

 
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Le sourire qu’il arborait au visage me réchauffait le cœur à nouveau. Je le préférais beaucoup plus comme cela plutôt que de le voir afficher une moue. Tarak était un petit nain très enthousiaste à son habitude. Le sourire qui dévoilait ses dents blanches, un peu tordue ou manquante parce qu’il était encore tout jeune, rayonnait de joie de vivre, malgré les épreuves qu’il avait dû affronté malgré son jeune âge. Il était toujours prêt à aider, à rendre service et à illuminer la journée des autres par sa simple bonne humeur. Il était le rayon de soleil à chaque fois que je le voyais. J’avais été reconnaissant envers les dieux de l’avoir mis sur mon chemin. Rien n’est fait au hasard comme on dit. De plus, j’avais l’impression que cela le soulageait de pouvoir rester avec quelqu’un qui vivait plus ou moins la même situation que lui. C’est pour cela que je n’avais pas hésité à le prendre sous mon aile. Alors je détestais le voir morose et faisais tout pour lui redonner le sourire.

Je le vis brandir fièrement le mouton qu’il avait enfin réussi à assemblé. Ce n’était pas du travail très fin, mais pour son niveau il était bien réussi. Au fur et à mesure qu’il s’entraînera, il parviendra à faire de magnifiques œuvres de bois. Je pris au creux de mes gros doigts le petit animal et le brandissait devant moi, à la lumière qui filtrait à travers les carreaux de la fenêtre, afin de mieux l’admirer. Oui, il était un peu bancal et pas très symétrique, mais pour un début, il était magnifique. De plus, je revoyais l’étincelle de vie à l’intérieur des yeux de Tarak. Qui n’aurait pas été attendri devant un tel spectacle ? Je le lui remis entre ses petites mains et passais ma main sur sa tête pour le féliciter.

« C’est bien Tarak. Si tu persévères, même si cela te semble insurmontable, tu vois que tu peux le faire. »

Notre petit réconfort s’acheva rapidement. De sales garnements arrivèrent devant ma vitrine et collèrent leur visage sur les carreaux, salissant ainsi les vitres de leur buée et de leur peau grasse. Ils nous faisaient des grimaces. C’est alors qu’une intense colère me prit et j’attrapai le balai qui se trouvait à l’entrée. Je me précipitai à l’extérieur pour les chasser en levant cet instrument au-dessus de ma tête et la brandissant avec sévérité. Bien sûr ils avaient déguerpis aussi vite qu’ils étaient arrivés.

« Gelek menu caragu rukhs ! »

Je les entendais au loin me crier des insultes et me traiter de fou. Oui, j’étais fou. Fou de rage de voir que des enfants pouvaient ainsi se moquer de personnes dont ils ne connaissaient même pas le prénom et encore moins l’histoire. Ah ! Je rentrai dans mon atelier, les traits tirés par la colère. Je demandai à Tarak si c’était ces sales gamins qui l’embêtaient ? Je lui dis que si c'était bien le cas, il ne devait jamais se laisser faire par des nains stupides incapables de forger ne serait-ce que la plus rudimentaire des cuillères. Il fallait que je prenne  un morceau de chocolat pour me calmer. Je rassurai l’enfant pour lui faire comprendre que leurs paroles idiotes ne m’atteignaient pas et qu’il n’avait pas à se faire de soucis pour moi.

« Allez, t’en fais pas. Un jour, tu verras, tu surpasseras tous ces imbéciles et ce sera eux qui seront les plus faibles. »








 
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MessageSujet: Re: You have curiosity in your eyes   You have curiosity in your eyes EmptyVen 26 Juin 2015 - 17:19

A silent gratitude La tristesse qui avait jeté une ombre passagère sur le petit nain avait mis peu de temps avant de s'effacer, laissant la place à son habituel visage souriant. Ce qui plus tôt avait occupé son esprit et troublé son front dans un froncement de sourcil peu habituel avait fini par s'estomper avec l'aide du vieux nain qui avait su trouver les mots pour le rassurer. Il n'était pas véritablement sujet de sa mutité mais plus des brimades qu'elle occasionnait mais sans s'être totalement ouvert à son vieil ami, il se sentait un peu mieux.
Quoi de mieux que de laisser libre cours à ses mauvaises pensées sans essayer de les retenir pour finalement leur laisser aboutir sur des pensées plus positives et plus importantes dans la vie. Ne pas s'appesantir sur ce qui ne va pas pour se concentrer sur ce qui va. Si jeune, il y parvenait parfaitement bien, même si nombreux sont ceux qui diraient qu'aussi jeune, ce n'était pas les préoccupations qui l'étouffaient. A-t-on raison de penser qu'un enfant ne peut pas souffrir autant qu'un adulte de ce genre de préoccupations ? Est-ce qu'au contraire, à chaque âge ses difficultés ? Il est bien facile de se dire qu'un enfant ne peut pas souffrir de ce genre de choses quand on souhaite simplement trouver du réconfort dans le fait qu'il était un temps où la vie était insouciante. Ce n'était pas les problèmes qui n'existaient pas mais plutôt la facilité avec laquelle on pouvait alors les surmonter qui a changé. Pour le petit Taràk, il lui suffisait d'un sourire pour que le monde devienne plus doux. C'était un peu son truc à lui, de sourire. Il était même capable d'en distribuer pour deux, à la place de sa maman qui ne trouvait que peu de force pour en donner.

Fièrement et simplement, il brandit devant lui le petit mouton auquel il avait donné vie. Il était tout sauf parfait, loin de là. Nombreux aurait été d'avis de dire qu'il était laid ce mouton, plein d'imperfections mais les gens sont comme ça, loin d'être parfait et c'est comme ça qu'il les aimait. Avec un grand sourire, il observa son mentor détailler son œuvre, brandissant le mouton devant lui pour mieux l'observer à la lumière, le faisant tourner entre ses doigts. C'était marrant cette façon que les choses avaient l'air plus ou moins grosses selon le point de vue. De son côté, le mouton était beaucoup plus gros entre ses mains qu'entre celles de Bifur, ce n'était qu'une question de perspective, surtout que sa taille ne changeait pas. Il n'était en tout cas pas peu fier d'avoir finalement réussi à en faire un et il ne grimaça même pas quand la large paluche de son ami vint lui ébouriffer les cheveux.
Remettant ses cheveux en place, il hocha doucement la tête pour acquiescer à ses paroles, un petit sourire aux lèvres. Il ne pouvait le démentir après ce qui s'était passé et la sagesse perçait encore ses propos. Il était simplement dommage que les autres ne la voient pas, même si cela voulait dire qu'il en avait plus pour lui comme cela.
Leur petit moment fut bien de courte durée alors que des enfants venaient se moquer d'eux en les regardant à travers les vitres de l'atelier. Il se sentait observer, comme une bête de foire, à ceci près qu'il n'avait rien à leur offrir. Ni une, ni deux, Bifur avait bondi sur ses pieds et attrapé un balais pour les chasser, surprenant le petit nain qui se retrouva seul dans l'atelier l'espace d'une seconde. Toujours assis sur son tabouret, il regarda le vieux nain faire demi-tour alors que les vilains garnements avaient pris la fuite sans demander leur reste, fiers de leurs bêtises. Il connaissait bien ces enfants, en ce qu'ils étaient ceux qui aimaient particulièrement se rire de lui et confirma les soupçons du vieux nain en hochant tristement la tête. Un petit sourire vint illuminer son visage à l'idée qu'ils puissent être trop stupides pour forger une bête cuillère et il se sentit reconnaissant envers lui, qui lui apportait tant de réconfort. Sautant au bas de son tabouret, il passa ses petits bras autour de la taille du nain pour l'étreindre avec force afin de le remercier, hochant à nouveau la tête pour acquiescer une fois qu'il l'eut lâché.
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