Mille questions sur le monde demandent une patience infinie. [Aragorn]

Aragorn était en vacances. Ou du moins, il avait l'impression que c'était le cas. En effet, le petit humain avait quelques jours de répit devant lui afin de lui laisser le temps de se remettre de son périple vers la Lorien. Pour la première fois depuis qu'il était sous la protection du seigneur Elrond, Aragorn avait eut le droit de sortir des limites du royaume d'Imladris afin d'accompagner un émissaire du seigneur Elrond vers la forêt de Lorien et principalement vers le royaume du seigneur Céléborn. Ca avait été de merveilleux jours bien que le voyage fut fatiguant, il avait été plein de découvertes enrichissantes et surprenantes pour le petit garçon qui n'avait plus de souvenir du monde extérieurs au royaume elfique.

Durant son séjour, il avait tout fait pour être aussi bien élevé et obéissant que possible afin de maximiser ses chances de sortir d'Imladris une seconde fois et puisqu'on ne lui avait pas trop fait de reproches, il avait jugé qu'il s'était finalement bien débrouillé pour une première sortie. Tout le long du voyage allé et même retours, il avait bien pris garde à ne surtout pas se plaindre de son postérieur douloureux, car peu habitué à monter si longtemps, et de la fatigue qui lui pesait sur les épaules. Il ne voulait pas passer pour un bébé, même s'il avait déjà bien conscience que du haut de ses sept ans, il faisait pâle figure à côté des elfes.

En ce merveilleux jour baigné par le soleil lointain mais doré, Aragorn n'était revenu que depuis l'avant veille et avait donc sa journée de libre pour se reposer et faire ce qu'il souhaitait (pourvue qu'il ne transgresse pas trop les règles.) Il avait donc rapidement pris son petit déjeuné et avait vite conclus qu'il aurait plutôt intérêt de laisser certaines personnes tranquilles pour ne pas tenté le diable. Il avait marché un moment sans but précis dans la maison d'Elrond et puis il s'était souvenu qu'il avait rendez-vous avec Elinà pour le thé...

Le visage du petit garçon s'illumina, s'il avait rendez-vous avez elle, c'était qu'elle était là... Alors peut-être qu'il pourrait avancer le rendez-vous qu'il savait plaisant à l'avance... Juste un peu... Il chercha un peu au dehors, pour voir si elle ne s'y cachait pas, mais il rentra bredouille et pensa alors à la bibliothèque. Avec un peu de chance... Le petit brun était tellement pressé de savoir si elle s'y trouvait qu'il oublia momentanément les recommandations d'Elrond et qu'il se mis à courir dans les couloirs en direction de la bibliothèque. Ce ne fut que lorsqu'il arriva aux portes de cette dernière qu'il consentit à calmer le pas.

Elle ne semblait pas être là... Aragorn salua silencieusement les autres elfes qui étaient en ce lieu, n'osant pas déranger leur lecture pour leur demander s'ils n'avaient pas vu Elinà et il tenta la terrasse. La chance fut finalement avec lui.

- Bonjour, Estel. Tu es en avance pour notre rendez-vous. Le goûter, c’est durant l’après-midi, pas avant le déjeuner. Mais, je suppose que tu avais un millier de nouvelles questions qui ne peuvent attendre à me poser ?

Le garçonnet ne pût s'empêcher de sourire en entendant la fin de la phrase et il contourna le fauteuil avant de venir s'asseoir dans le siège que l'elfe lui désignai d'un signe gracieux.

- Bonjour Elinà... Salua-t-il à son tours en essayant de ne pas parler trop fort. Un millier de questions ? Peut-être pas... Mais j'ai quelque chose d’extraordinaire à te raconter.

Il sourit encore plus, montrant toutes les dents qu'il lui était possible de montrer, le regard pétillant et les joues rougies d'avoir couru. Il voulait laisser un peu de suspens, mais il ne teint pas longtemps, trop excité de ses aventures pour les garder pour lui tout seul.

- Le seigneur Elrond m'a permis d'accompagner Lómion jusqu'en Lorien. Avoua-t-il en retenant clairement son enthousiasme. Que pensez vous de cela ?

- Pas de questions aujourd’hui ? Vraiment ?

Et bien... Peut-être que si, mais pas tout de suite. La remarque la fait rire en tout cas et Aragorn s'installa sous le rire amusé de la femme elfe avant qu'il ne lui annonce sa grande nouvelle "son expédition en Lorien". Ca n'était peut-être rien pour beaucoup de monde, particulièrement pour ceux qui étaient habitués à voyager plus longtemps et plus loin encore, mais pour Aragorn qui ne se souvenait pas d'avoir vécu hors du royaume du seigneur Elrond, c'était toute une aventure.

- En Lorien ? Quelle chance tu as ! Je n’y suis pas allée depuis très longtemps. Je pense que tu as eu bien de la chance d’être invité à ce voyage.

Aragorn confirma d'un signe de tête plutôt vif. Oh oui, il était bien conscient d'avoir eut beaucoup de chance que le seigneur Elrond le récompense de sa bonne conduite en le laissant aller en Lorien pour rencontrer la dame Galadriel qu'il aimait beaucoup malgré le peu de fois où il l'avait vu.

- Et alors, raconte-moi ! Tu es allé jusqu’à Caràs Galadhon, la cité dans les arbres de Dame Galadriel ?

Aragorn ne perdit pas une seconde avant de répondre avec enthousiasme, très pressé de partager ses premières aventures hors d'Imladris.

- Le voyage a duré presque une semaine... Pour tout t'avouer, j'en ai encore quelques courbatures, mais tu ne le dis pas au seigneur Elrond, hein... Sinon il pensera que je ne suis pas assez grand pour ressortir... Il baissa les yeux un instant avant de les relever vivement. Tu le dis pas à Elladan et Elrohir non plus hein... Ils se moqueraient de moi...

Ou alors ils lui feraient du chantage pour l'encourager à faire quelques bêtises sans quoi ils iraient le répéter à leur père...

- La forêt de Lorien est vraiment magnifique, je crois que je comprend pourquoi les elfes l'aiment autant... On dirait que chaque feuille est impregnée de leur magie... Là bas, j'ai fait la connaissance d'Haldir... Capitaine de la garde... Je suis principalement resté en sa compagnie... Tu le connais ?

Aragorn savait qu'Elinà était originaire de Lorien et puisqu'elle y avait vécu assez longtemps, elle connaissait peut-être bien Haldir. Après tout, un capitaine, ça n'était pas "personne".

- Il m'a regardé bizarrement... Je crois qu'il avait déjà entendu parler de moi avant... Mais il est très gentil.

Aragorn avait souvent cette impression étrange que tout le monde le connaissait avant de savoir qui il était. Peut-être les elfes avaient-ils le pouvoir de lire dans les pensées... Certains le pouvaient, il le savait, comme dame Galadriel qui entrait si facilement dans sa tête pour lui parler. Ca avait d'ailleurs un petit quelque chose d'effrayant, mais il était hors de question qu'il l'avoue à voix haute.

- Mais enfin, tout le monde a des courbatures après une semaine de voyage, Estel ! Même les jumeaux, même Elrond. Certes, avec le temps, on apprend à les contrôler, un peu, mais tu en auras toute ta vie ! Ou alors, si tu trouves le remède pour ne plus en avoir, crois-moi, je suis tout à fait certaine que tu pourras le vendre à prix d’or.

Ah oui vraiment ?! Si Elinà le disait, c'était surement vrais, mais les elfes devaient certainement mieux supporter les douleurs de la monte que ça n'était son cas. C'était logique, ils étaient nettement plus résistants que lui, petit humain de seulement sept ans... Son âge était comparable à une vulgaire poussière pour la majeure partie de ceux qu'il côtoyait. A leurs yeux, il n'était même pas un bébé... Tout juste un insignifiant petit têtard...

- Vaguement. C’était déjà un elfe adulte lorsque j’étais une enfant. Il me faisait peur, à être toujours sérieux… Il est gentil mais… Sérieux. Et puis, lorsque je vais à Caràs Galadhon, je vois plus ma tante que les membres de la garde personnelle de Galadriel…

C'est vrai qu'Haldir ne semblait pas très enclin à rire de quoi que ce soit. Aragorn avait mis ça sur le compte de sa position en temps que garde des frontières. Ca ne devait pas être drôle tous les jours c'était certain. Aragorn lui fit part du drôle de regard qu'Haldir avait eut en entendant son nom et Elinà ne sembla pas très étonnée de ça.

- Oh, mais ne t’en fait pas pour ça. Tout le monde a entendu parler du petit protéger d’Elrond… C’est normal. Les gens trouvent ça étrange, pour un elfe, de s’occuper d’un humain, tu sais… Parce que, nous autres, nous vivons des millénaires durant, alors que la vie d’un humain n’est que la flamme d’une bougie pour nous. Certains trouvent Elrond étrange d’avoir fait ça.

Oui... Peut-être bien que c'était vrai... Après tout, Dame Galadriel le connaissait alors que son nom soit connu jusqu'en Lorien n'était pas si étonnant que ça quand on prenait la peine d'y réfléchir. Aragorn baissa les yeux un instant, observant ses mains qu'il triturait nerveusement. Il releva finalement un regard légèrement calculateur vers l'elfe.

- Si la vie des humains est si insignifiante pour les elfes... Pourquoi est-ce qu'il s'occupe de moi alors ? Je ne suis qu'un garçon parmi tant d'autres...

Bien entendu, il y avait peut de chance pour qu'Elinà lui réponde et il en était bien conscient. D'ailleurs, il ne pensait pas qu'Elrond lui-même lui répondrait s'il allait lui poser la question. Les elfes étaient comme ça, à répondre par énigme... A ne jamais donner de réponse claire... C'était sans doute leur façon à eux de ne pas se mêler des affaires qu'ils pensaient ne pas les concerner...

- C'est la Dame Galadriel ta tante ? Je l'ai déjà vu parfois... A Imladris... Elle m'effraye un peu... Avoua-t-il dans un sourire timide.

C'était une très belle femme, mais Aragorn la trouvait effrayante parce qu'il avait entendu dire qu'elle avait de grands pouvoirs et qu'elle pouvait entrer dans votre tête et Aragorn se sentait bien vulnérable à côté.

La question d’Estel sur la raison pour laquelle Elrond s’occupe de lui me fait froncer les sourcils, et je n’arrive pas réellement à retenir l’exclamation qui sort de ma bouche. Oui, j’ai toujours été très spontanée, moi. Je n’ai jamais sur retenir la moindre gaffe qui sort de ma bouche. Alors, voilà, j’en fais une nouvelle :

- Mais, Gilraen ne te l’a donc jamais expliqué ?

Gilraen est la mère d’Estel, celle qui l’a conduit ici pour le protéger et qui, jusqu’à preuve du contraire, elle est toujours dans l’enceinte d’Imladris, pour sa protection et celle de son fils. Mais, je dois avouer que je ne suis pas tout à fait certaine de ce qu’elle a pu dire à son fils, et de ce qu’elle a choisi de lui cacher. Je me passe la main dans les cheveux, avant de continuer. Parce que, au fond, maintenant que je suis lancée…

- Il y a longtemps, très, très longtemps. Presque sept millénaires, je crois, c’était bien avant ma propre naissance, il y a eu un elfe dans ta lignée. Alors, oui la vie des humains est insignifiante pour nous autres, car elle ne dure que le temps d’un battement de notre cœur, mais d’un autre côté, tu es un lointain cousin des nôtres. C’est pour cela qu’Elrond a décidé de te prendre sous son aile. Maintenant, je ne pense pas que cette histoire soit connue de beaucoup : regarde, même toi tu ne le savais pas.

Et, quelques secondes plus tard, lorsqu’Estel me pose une nouvelle question, je me contente d’ouvrir les yeux ronds avant de soupirer et de retenir l’éclat de rire qui monte à ma poitrine. L’hilarité qui me gagne finit par me tirer un immense sourire et je secoue lentement la tête de droite à gauche :

- Non, Dame Galadriel n’est pas ma tante. Ma tante est… une elfe tout ce qu’il y a de plus normale, souriante et aimante. Mais, elle n’a jamais été noble ou quoi que ce soit du même genre. Un jour, nous voyagerons tous les deux et je t’emmènerais chez ma tante. C’est elle qui m’a appris à faire des gâteaux au miel et aux amandes.

Quand à ma tante, je ne crois pas qu'elle soit un jour sortie de la Lorien... A part pour venir me chercher en Imladris après la mort de mes parents...

Le petit garçon eut comme l'impression d'avoir fait mouche avec sa question à propos de l'intérêt d'Elrond à son sujet. Apparemment, il n'était pas si habituel que ça qu'un elfe adopte un petit orphelin humain. Il fallait croire que pour une raison ou une autre, Aragorn avec quelque chose d'assez exceptionnel pour qu'un elfe aussi âgé qu'Elrond se préoccupe de le garder en vie et de l'instruire.

- Mais, Gilraen ne te l’a donc jamais expliqué ?

Aragorn se mordit la lèvre pour ne pas laisser voir sa tristesse. Sa mère n'était plus vraiment elle-même depuis que son père n'était plus là. Elle était bien trop triste de la mort de son mari et même si Aragorn savait qu'elle faisait de son mieux et qu'elle l'aimait de tout son coeur, il savait également qu'elle était bien trop encrée dans sa tristesse pour se préoccuper de ses petits malheurs à lui. C'était pour ça qu'ils étaient à Imladris, parce que sa maman savait qu'ils y seraient en sécurité parmi les elfes. Mais ça, ça n'était pas elle qui le lui avait expliqué. Elle passait le plus clair de son temps seule, perdue dans ses sombres pensées et bien des fois, Aragorn s'était dit qu'elle ne voulait tout simplement pas en sortir. Mais il avait gardé ce genre de réflexion pour lui afin de ne pas passer pour un ingrat.

- Il y a longtemps, très, très longtemps. Presque sept millénaires, je crois, c’était bien avant ma propre naissance, il y a eu un elfe dans ta lignée. Alors, oui la vie des humains est insignifiante pour nous autres, car elle ne dure que le temps d’un battement de notre cœur, mais d’un autre côté, tu es un lointain cousin des nôtres. C’est pour cela qu’Elrond a décidé de te prendre sous son aile. Maintenant, je ne pense pas que cette histoire soit connue de beaucoup : regarde, même toi tu ne le savais pas.

Il avait du sang elfique dans les veines ? Vraiment ?! Alors cela expliquait peut-être tout. Elrond était assez ancien pour se souvenir de ce genre de choses. Il savait d'ailleurs beaucoup de choses alors cela n'étonnait pas le petit garçon. Puisque l'explication lui semblait satisfaisante, il décida de changer de sujet et il passa du coq à l'âne comme seul un enfant de son âge savait le faire, demandant à Elinà si sa tante n'était autre que la dame de Lorien. Mais vu sa réaction, il y avait fort à parier que non.

- Non, Dame Galadriel n’est pas ma tante. Ma tante est… une elfe tout ce qu’il y a de plus normale, souriante et aimante. Mais, elle n’a jamais été noble ou quoi que ce soit du même genre. Un jour, nous voyagerons tous les deux et je t’emmènerais chez ma tante. C’est elle qui m’a appris à faire des gâteaux au miel et aux amandes.

- Alors elle doit être supère ta tante ! S'exclama-t-il sans avoir pût s'en empêcher.

C'était que ses gâteaux au miel et aux amandes étaient tout bonnement délicieux et qu'Aragorn n'avait pas son pareil pour venir en réclamer à Elinà lorsqu'il sentait la bonne odeur de ces douceurs si près de son nez. Une femme qui faisait de si bon gâteaux ne pouvait être que quelqu'un de bien et de gentil. Oui, les enfants avaient une de ces logiques...

- Je suis trop gourmand... Un jour, on m'a dit qu'à me laisser guider par ma gourmandise, je deviendrai trop gras pour grimper aux arbres...

Mais il ne se souvenait plus qui lui avait dit ça en plaisantant. La phrase lui était resté pourtant. Les yeux du petit garçon se posèrent un instant sur la cascade d'eau derrière puis il reporta son attention sur la femme elfe à qui il était venu tenir compagnie.

- Tu as déjà vu des orques toi ? Elladan et Elrohir en ont déjà combattu plein... Ils m'en parlent parfois... Il parait qu'ils sont très laids... Et très mauvais. On dit qu'on peut les sentir bien avant de les voir.

Quand il était allé en Lorien, il n'en n'avait vu aucun, à croire que son accompagnateur connaissait les chemins surs et qu'il s'était bien gardé de l'en éloigner. Bien sur, une partie de lui savait qu'il était bien mieux qu'ils ne soient pas tomber sur ces affreuses créatures, mais un côté plus bravache aurait aimé découvrir s'il aurait sauté au combat aux côtés de l'elfe ou bien s'il se serait contenté de se cacher en attendant que le danger s'écarte... Et à la réflexion, il n'aurait pas eut le choix, l'elfe l'aurait éloigné sans lui demander son avis.

Sur le coup, je dois avouer avoir eu peur de faire une gaffe monumentale face à Aragorn. Comment dire ? Il est compliqué pour moi de savoir quoi dire ou quoi faire face à ce garçonnet. Je n’ai pas l’habitude d’être la tutrice de quiconque. Pourtant, je m’occupe d’Aragorn avec toute la patience dont je peux faire montre. Parce qu’il est important, ce gamin. Et, surtout, tellement adorable… Je m’en fiche bien de son avenir, j’aime juste voir son sourire sur ses lèvres et les étincelles dans ses yeux lorsque je réponds correctement à ses questions. Fort heureusement pour moi, il se contente de l’explication que je lui donne. Heureusement, car mon cher petit Estel, j’aurais bien eu du mal à t’annoncer qui tu es en réalité… Ce n’est pas mon rôle de te rappeler ton ascendance et le futur poste de roi que tu auras, un jour, à avoir sur les épaules. Ce n’est pas mon fardeau, non.

Je lève cependant les yeux au ciel lorsqu’il se contente de juger ma tante simplement parce qu’elle fait des bon gateaux. Allons, ce n’est pas ainsi que tu vas pouvoir appréhender le monde. Je secoue la tête, prête à faire une remarque, mais je finis par me taire et par me pencher. Je sors un panier de dessous le fauteuil, caché pour l’heure par le bas de la longue robe que je portais, et je le lui tends avec un sourire :

- N’en mange pas trop. Le repas approche.

J’avais pris le panier ce matin par peur de ne pas avoir le temps de repasser par chez moi pour les lui apporter.

- Les gens qui t’ont dit ça ont parfaitement raison. Et, devenir trop gras pour grimper aux arbres, pour un demi-elfe, c’est tout de même étrange, ne crois-tu pas ?

Je fais semblant d’être tout ce qu’il y a de plus sévère devant lui, avant de soupirer un coup et de lever les yeux au ciel. C’était sûrement pour plaisanter, mais bon, c’est, au fond, tout ce qu’il y a de plus véridique, parce qu’il a plus de sang humain que de sang elfe. Si on n’a jamais vu un elfe obèse à ma connaissance, des humains un peu trop enveloppés… Reste à voir de quel côté ce petit là tient.

- Oui, j’ai déjà vu des orcs. Nombreuses sont les histoires qu’on raconte sur les orcs. J’ai choisi d’arrêter de voyager, sauf si les familles dont je suis la guérisseuse depuis des siècles ont besoin de moi pour un accouchement, ou pour quelque chose de grave, justement à cause des orcs, tu sais. Ils sont dangereux, voyagent en bande, et surtout, ils sont armés jusqu’aux dents. Ce sont des créatures très dangereuses pour les voyageurs solitaires.

Je ris un coup avant de hausser les épaules, amusée :

- Et il est vrai qu’ils auraient besoin de bons bains pour éviter de refouler autant.

Mon visage se tourne un instant vers la cascade alors que je poursuis, dans un murmure :

- Mon père et ma mère sont morts à cause des orcs. Et, la mère d’Elladan et Elrohir a été tellement torturée qu’elle a choisi de partir pour Valinor afin de ne plus jamais être confrontée à ces créatures. Est-ce que je t’ai déjà parlé de Valinor, Estel ?

Aragorn pensait se faire réprimander gentiment par la demoiselle elfe à propos de sa manière de juger les gens sans les connaitre, mais au lieu de cela, il la vit se pencher pour ramasser un panier qu'elle avait caché derrière ses robes.

- N’en mange pas trop. Le repas approche.

Intrigué, Aragorn tourna le regard vers le panier et y découvrit rapidement : des gâteaux ! Sans plus de cérémonie, Aragorn en pris un et le fourra dans sa bouche avidement, trahissant une fois de plus sa gourmandise.

- Les gens qui t’ont dit ça ont parfaitement raison. Et, devenir trop gras pour grimper aux arbres, pour un demi-elfe, c’est tout de même étrange, ne crois-tu pas ?

Aragorn eut la bonne idée de rougir et de mâcher puis avaler son gâteau avec moins d'empressement que deux secondes plus tôt. Lorsqu'il eut terminé, il demanda à la jeune demoiselle si elle avait déjà vu des orcs en vrai. Lui, non... De toutes façons, il n'était sortit qu'une fois et son guide avait eut la bonne idée de les éloigner du danger aussi bien sur le chemin allé que sur celui du retours.

- Oui, j’ai déjà vu des orcs. Nombreuses sont les histoires qu’on raconte sur les orcs. J’ai choisi d’arrêter de voyager, sauf si les familles dont je suis la guérisseuse depuis des siècles ont besoin de moi pour un accouchement, ou pour quelque chose de grave, justement à cause des orcs, tu sais. Ils sont dangereux, voyagent en bande, et surtout, ils sont armés jusqu’aux dents. Ce sont des créatures très dangereuses pour les voyageurs solitaires.

Aragorn confirma d'un signe de tête en prenant pensivement un autre gâteau dans le panier, mais il ne le mis pas entièrement dans sa bouche cette fois-ci. Il prenait vraiment les orcs au sérieux car quelques fois, il avait vu des elfes rentrer blessé après un dur combat et si des elfes pouvaient rentrer blessés, qu'en aurait-il été d'un simple mortel... Elinà rit et sortit Aragorn de ses sombres pensées

- Et il est vrai qu’ils auraient besoin de bons bains pour éviter de refouler autant.

Aragorn pouffa à son tours entre deux bouchées pour ne pas s'étouffer avec.

- Mon père et ma mère sont morts à cause des orcs. Et, la mère d’Elladan et Elrohir a été tellement torturée qu’elle a choisi de partir pour Valinor afin de ne plus jamais être confrontée à ces créatures. Est-ce que je t’ai déjà parlé de Valinor, Estel ?

Il fut soudainement triste pour Elinà. Bien sur, il savait pour la mère des jumeaux du seigneur Elrond, une fois, ils lui en avaient parlé, mais il ne se souvenait plus exactement comment la conversation était arrivée sur le tapis... A vrai dire, il croyait qu'il leur avait demandé si leur maman était en voyage...

Valinor ? Aragorn fit un signe négatif de la tête. Il ne savait pas grand chose à ce sujet, juste que les elfes qui s'y rendaient ne revenaient plus.

- Non... Mais tu n'as jamais vu n'est-ce pas ? Sinon tu ne serais pas là... Tu sait à quoi ça ressemble ? Ada dit que c'est de l'autre côté de la mer...

La mer, il ne l'avait jamais vu lui-même et bien qu'il sache nager (apparemment c'était primordial dans son éducation) il ne pensait pas qu'il pourrait tenter d'aller nager dans une si grande étendue d'eau comme on en voyait les représentations dans certains livres de la bibliothèque d'Elrond.

J’observe l’enfant en face de moi qui ouvre le panier avant de commencer à croquer dedans. Mon sourire se fait plus grand et je soupire avant de secouer la tête de droite à gauche. Incorrigible petit chenapan que voilà. Attendrie, je le regarde manger un gâteau immédiatement sans prendre le temps de les observer. Et moi qui leur avais donné une jolie petite forme. Tant pis. De toute façon, j’ai l’habitude de voir mes gâteaux dévorés trop vite pour leur propre bien. Un jour quelqu’un va s’étrangler avec, et je finirais par avoir des ennuis. Voilà le souci de ma vie. Quelqu’un finira par se tuer avec mes gâteaux, parce qu’il aura voulu les manger trop vite. Et, étrangement, pour l’heure, c’est le nom d’Elladan qui me vient en tête.

Néanmoins, je taquine un peu Estel en face de moi, car… Il le mérite, n’est ce pas ? N’est-il pas possible de passer du temps avec ce petit humain sans avoir envie de l’embêter ? Non, c’est impossible. Il est, après tout, le digne petit protégé d’Elrohir et Elladan, et parfois, je le traite comme s’il était l’un des jumeaux. Je sais qu’ils sont adorables, tous les trois, à se chamailler comme des enfants. Mais, voilà qu’il me demande des renseignements sur les orcs, et c’est avec une tristesse certaine que je lui réponds, car les orcs sont une race de créatures tout ce qu’il y a de plus étranges et impossibles. Ils m’ont maintes fois fait du mal, tuant mes parents sous mes yeux, traumatisme dont je ne me rappelle que lorsque le tonnerre gronde autour de moi, que lorsque je suis entourée d’un orage violent, comme ce jour-là. Ces souvenirs me sont tellement insoutenables que je les oublie aussitôt.

- En effet, je suis née sur les Terres du Milieu. Mais, certains elfes viennent de Valinor. Dame Galadriel y est née, par exemple, et elle a subit l’exil des Noldors avec ses frères pour venir ici. C’est de l’autre côté de l’océan, une terre réservée aux elfes et à quelques élus d’Arda, comme les Maïars, que vous appelez Mages, ou les Valars.

Voilà que je reprends mon rôle de professeur, maintenant, de manière discrète mais certaine. C’est ainsi que je préfère enseigner : non pas en inculquant des notions tout ce qu’il y a de plus barbantes et théoriques dans l’esprit des gens, mais en discutant et en racontant des histoires dont l’esprit se souviendra avec plus de facilité. Je ne sais si je suis douée… Après tout, j’ai toujours eu cette tendance à me rabaisser et à penser que je vaux bien moins que ce que je suis en réalité, et ce peu importe le nombre de fois où l’on peut me dire que je suis douée. Ce n’est pas là une forme de modestie étrange, mais plus une incapacité de me voir à ma juste valeur.

- Mais, un jour, je partirais à mon tour pour Valinor, pour y vivre dans la paix éternelle d’Arda. Pas tout de suite, j’ai encore beaucoup à faire par ici.

- En effet, je suis née sur les Terres du Milieu. Mais, certains elfes viennent de Valinor. Dame Galadriel y est née, par exemple, et elle a subit l’exil des Noldors avec ses frères pour venir ici. C’est de l’autre côté de l’océan, une terre réservée aux elfes et à quelques élus d’Arda, comme les Maïars, que vous appelez Mages, ou les Valars.

Vraiment ?! Alors on pouvait vraiment revenir de Valinor. Intéressé, Aragorn buvait chaque parole de la dame Elfe qui ne faisait pas son âge. Il fut également assez surpris d'entendre la suite, se rendant compte qu'il ne savait pas ce qu'était "l'exil des Noldors" mais il ne la coupa pas dans sa phrase car la politesse était sans doute aussi primordiale que l'hygiène en ces lieux. Les maïars, ça, il savait ce que c'était. C'était les hommes comme Saroumane le blanc et même s'il ne connaissait pas les noms de tous les maïars présents en terre du milieu, il savait qu'ils étaient cinq : Un blanc, un gris, un brun et deux bleu. S'il rencontrait un maïar un jour, il savait déjà ce qu'il allait lui demander. A quoi correspondaient les couleurs gris, bleu et brun dans leur système de classement car il savait déjà que le blanc représentait le plus fort.

- Mais, un jour, je partirais à mon tour pour Valinor, pour y vivre dans la paix éternelle d’Arda. Pas tout de suite, j’ai encore beaucoup à faire par ici.

Aragorn confirma d'un signe de tête, d'avantage pour faire savoir qu'il écoutait bien ce qu'elle lui disait. Bien entendu, il savait depuis longtemps qu'il ne pouvait rien contre la mort ou bien le départ des elfes vers les terres immortelles, mais il était content qu'Elinà ne ressente pas encore son heure arriver car il pourrait continuer à la voir.

- Dit moi, qu'est-ce que c'est l'exil des Noldors ? Je ne me souviens pas qu'Ada m'en ait parlé.

Il avait parfois une telle curiosité et une telle soif de connaissance. Mais peut-être était-ce une chose commune à toutes les jeunes personnes et pas seulement aux petits garçons du royaume des hommes. Les jeunes elfes et les jeunes nains devaient être tout aussi curieux que lui parfois.

- Et les Maïars tu les as déjà rencontré toi ? Tu sais comment ils s'appellent ?

C'était plus fort que lui, c'était comme s'il était incapable d'attendre les réponses à ses questions. Peut-être qu'avec les années, il apprendrait la patience, mais il doutait d'arriver un jour au point où en étaient les elfes tellement tranquilles et patient que parfois, s'en était ennuyant, surtout quand ils étaient si vieux qu'Elrond ou Dame Galadriel.

Les questions d’Aragorn me tirent un sourire et je hoche la tête lorsqu’il me parle de l’exil des Noldors. C’est une notion assez compliquée, aussi ne suis-je pas étonnée de voir que le seigneur Elrond ne lui en a pas encore parlé. Moi-même, j’avoue ne pas savoir par où commencer. Je laisse quelques secondes passer pour reprendre le cours de l’histoire avant de répondre :

- Aman est aussi appelé le « Royaume Bienheureux. » En des temps éloignés, bien avant que le premier âge n’arrive sur le monde, les elfes vivaient là-bas, sous la protection de deux arbres. Là, les elfes prospéraient et vivaient en paix. C’est dans l’âge des arbres qu’ils ont construit leurs plus beaux joyaux, notamment les Silmarils. Il y en a trois. Un Silmaril est une pierre précieuse, d’une beauté sans nom. Valinor est une petite partie d’Aman.

Je laisse l’enfant en face de moi digérer l’information avec un sourire, avant de continuer :

- Ils ont été créé par Fëanor, et cachées dans la forteresse qu’il possédait afin que personne ne les lui vole. Cependant, un Ainur nommé Melkor a réussi à s’en emparer par traitrise, avec l’aide de l’araignée Ungoliant. Certains des autres Ainurs, au nombre de quatorze, sont devenus ceux que tu connais sous le nom des Valars. Ils étaient les plus puissants de ceux qui ont créé le monde d’Ilùvatar. Les autres sont les Maiars. Melkor s’est détourné d’eux par jalousie et cupidité, et il est devenu le premier des seigneurs noirs qui ont jalonné notre histoire, alors qu’il était peut-être le plus puissant d’entre eux. Lorsqu’il a volé les Silmarils, il a aussi tué Finwë, le père de Fëanor, et les deux Arbres avant de s’enfuir en Terre du Milieu. Fëanor, plein de rancœur contre Melkor a tenu un long discours devant les Noldors pour les inciter à partir à la poursuite de Melkor et de toute personne qui serait susceptible de posséder l’un des Silmarils. Ce discours est connu sous le nom du Serment de Fëanor encore aujourd’hui, et il a marqué le début de l’exil des Noldors loin de Valinor.

Je fais une courte pause pour reprendre mon souffle, tout en me disant que j’aurais bien dû songer à prendre du thé pour éviter d’avoir la gorge sèche. Mais, ce n’est pas grave. Je boirais tout à l’heure. Mon sourire s’étend alors qu’une nouvelle question arrive, portant cette fois sur les Maïars.

- J’ai déjà croisé Mithrandir, une ou deux fois, chez les Hobbits. Il aime à leur faire de magnifiques feux d’artifices. Et, lors d’un voyage chez ma tante, en Lorien, j’ai vu Saroumane, de loin… Il est très intimidant, par contre, avec sa haute stature et son regard qui semble vous transpercer de part en part. Le magicien Brun, Radagast, est souvent sur les routes des forêts aussi, et il y a quelques siècles, avant que les orcs ne se répandent partout, on pouvait facilement le croiser. Il est un petit peu fou, si tu veux mon avis, mais particulièrement attachant.
Je penche la tête sur le côté pour observer Estel, attendant le prochaine question. Je profite des quelques secondes où il réfléchit pour attraper un petit gâteau au miel et pour croquer dedans avec un sourire. Je ne les ai pas loupés, cette fois. Enfin, je ne les loupe plus depuis quelques siècles, tout de même… Du moins quand on me laisse les faire tranquillement.

L’exil des Noldors avait l’air réellement très compliqué. Malgré tout, Aragorn écouta avec attention les explications de la femme Elfe qu’il avait, depuis longtemps déjà, érigé au rang d’encyclopédie personnelle. Il aimait entendre Elinà lui raconter et lui expliquer tout un tas de choses. Elle racontait bien, il fallait le dire, et puis elle était tellement patiente et gentille. En plus, elle était moins âgée qu’Elrond et Aragorn le savait bien. Alors malgré leur presque trois mille ans d’écart, il se sentait plus proche d’elle.

Aragorn oublia ses pensées pour mieux écouter la jeune femme qui lui expliquait que les elfes, avant de venir en terre du milieu, vivaient à Aman, sous la protection de deux arbres. Elle lui parla également des Silmaril dont il avait déjà entendu parler, les pierres elfiques au nombre de trois qu’Aragorn ne pensait pas pouvoir voir de ses propres yeux un jour. En serait-il seulement digne ? La question ne se posait pas, il n’avait pas et n’aurait jamais la sagesse des elfes car il n’aurait pas autant de temps devant lui pour l’acquérir.

Elinà fit une légère pause avant de lui parler de Fëanor et Melkor accompagné d’une araignée. Aragorn se demanda un instant ce qu’était un Ainur, mais Elinà éclaira bientôt sa lanterne, les Ainurs étaient les Valars. Rapidement après, il écouta passionnément l’histoire de la trahison de Melkor le premier seigneur noir. Il appris, avec quelques lacunes tout de même, la raison de l’exil des Noldors. Aragorn n’avait pas tout compris de l’histoire car elle était très compliquée, mais il ne mettait pas les talents de conteuse d’Elinà, non, le problème venait surement de son jeune âge et de son manque de capacité à comprendre des choses si complexes.

Bien qu’Elinà fit une pause après son récit, Aragorn trouva plus sage de ne pas poser d’autre questions à ce sujet au risque de se perdre dans les explications encore plus complexes et de moins comprendre qu’à l’heure actuelle. Il lui demanda plutôt si elle avait déjà rencontré des Maïars et si elle connaissait leurs noms. Le sujet sembla déjà moins complexe puisqu’Elinà ne mis pas longtemps à lui répondre qu’effectivement, elle avait déjà rencontré Mithrandir, le magicien gris et Saroumane le blanc. Aragorn avait lui-même entendu ces noms là plusieurs fois, mais il n’avait encore jamais vu l’un des deux mages en question. Le nom de Radagast ne lui dit absolument rien, mais il lui semblait qu’il manquait encore deux autres mages qui étaient, si sa mémoire était bonne, au nombre de cinq sur la terre du milieu. Remarquez bien que si elle en avait déjà rencontré trois sur cinq, c’était une bonne moyenne.

Le garçonnet sourit à la description qu’Elinà lui fit du mage brun qui semblait, aux yeux de l’humain, plutôt amusant qu’effrayant. Saroumane était, semble-t-il, un mage extrêmement puissant, surtout qu’il était un mage blanc, donc le plus haut de son ordre. Gandalf, dans toute la description, semblait encore être le mage le plus accessible de tous.

- Mithrandir et Saroumane, j’en ai déjà entendu parler… Il parait qu’ils sont très puissants… Mais je ne les ai jamais vus…

Il sourit, pas tellement gêné de n’avoir encore jamais croisé de telles personnes dans sa courte vie. Après tout, il n’avait que sept ans et si ça n’était qu’une poussière parmi les siècles pour les elfes, c’était tout de même bien peu pour lui.

- Tu as parler de tes voyages chez les hobbits… C’est quoi des hobbits ?

Il était très curieux à ce sujet car il ne lui semblait pas qu’il ait déjà rencontré. C’était même un mot curieux à ses oreilles car il ne pensait pas avoir déjà entendu un mot pareil avant cela. Où alors il n’avait pas prêté assez attention et il avait oublié.

L’histoire de mon peuple est une chose compliquée à traiter, je le sais, et j’ai peur de m’embrouiller quelque peu. Bien que nous soyons tous appelés à apprendre ces évènements du passé, pour en tirer l’enseignement qu’il se doit, cela ne veut pas dire que nous sommes tous à même de raconter cette histoire. Je n’ai jamais compté dans la liste des talents que m’a donnés Ilùvatar celui d’oratrice, bien au contraire. Souvent, ma langue se mélange les pinceaux, et les mots qui sortent de ma bouche ne sont pas tout à fait ceux que j’avais prévus de dire. Mais, pour cette fois, je peux être rassurée : j’ai réussi à aller jusqu’au bout de mon récit avec brio, simplifiant l’histoire pour Estel. Mais, j’ai peur que même ainsi il n’ait beaucoup de questions, car l’histoire est longue et compliquée, et ce que je viens de lui dire n’en est en fait que le début. Je suis bien consciente qu’il aura besoin, peut être de plus de temps pour comprendre les mots que je viens de lui dire, étant aujourd’hui très jeune, et que peut être la fin de cette conversation n’arrivera que dans quelques semaines, mois ou années. Dans tous les cas, il pourra toujours compter sur moi pour accueillir ses questions avec mon sourire et ma patience naturels.

Mithrandir et Saroumane sont en effet les plus puissants. Saroumane est le gardien de l’ordre des Istari, et leur chef. Mithrandir est… Et bien, son bras droit, si on peut dire. Je suis sûre que tu finiras par les rencontrer un jour, Estel. Ils passent une fois tous les dix ou quinze en en Imladris pour discuter avec le seigneur Elrond.

Mes voyages chez les hobbits… Un sourire monte à mes lèvres à cette pensée. Ah ! Ils savent recevoir, ces semi-hommes ! Je fronce légèrement les sourcils, me demandant bien comment je vais pouvoir lui expliquer ce qu’ils sont, et décide de commencer par un bref rappel des races présentes sur les Terres du milieu :

- Les hobbits sont, comme les nains, les elfes et les hommes, une des races des Terres du Milieu. Ils ressemblent aux hommes, mais sont tout petits, je crois bien que tu es même plus grand qu’eux à l’heure actuelle. Ils mangent beaucoup, toute la journée, et ils organisent de grandes fêtes qui sont magnifiques, avec des feux d’artifice, mais ils sont surtout très casaniers et ne voyagent pas. Ceux qui voyagent sont considérés comme étant bizarres de part chez eux. Ils ne vivent pas très loin, à l’est d’Imladris. Tu as déjà entendu parler de la cité qu’on nomme « Bree » ?

Mithrandir et Saroumane sont en effet les plus puissants. Saroumane est le gardien de l’ordre des Istari, et leur chef. Mithrandir est… Et bien, son bras droit, si on peut dire. Je suis sûre que tu finiras par les rencontrer un jour, Estel. Ils passent une fois tous les dix ou quinze en en Imladris pour discuter avec le seigneur Elrond.

Oh vraiment ? Et bien Aragorn avait hâte de voir ça. Il espérait simplement qu'ils approchaient plus les 15 ans sans visite de leur part histoire de ne pas devoir encore attendre plusieurs années avant de voir de ses propres yeux, les Istaris... Ca n'était pas rien tout de même. Il avait bien de la chance de vivre ici, à Imladris, où il pouvait apprendre tant de choses et croiser tant de personnes différentes et fascinantes.

En parlant de personnes différentes, le garçonnet s'étonna du mot Hobbit que l'elfe avait prononcé un peu plus tôt. Il n'avait pas souvenir d'avoir déjà entendu parler de Hobbit, ni même d'en avoir croisé un une fois. Aussi, puisqu'Elinà semblait savoir ce que c'était, autant lui poser directement la question.

- Les hobbits sont, comme les nains, les elfes et les hommes, une des races des Terres du Milieu. Ils ressemblent aux hommes, mais sont tout petits, je crois bien que tu es même plus grand qu’eux à l’heure actuelle. Ils mangent beaucoup, toute la journée, et ils organisent de grandes fêtes qui sont magnifiques, avec des feux d’artifice, mais ils sont surtout très casaniers et ne voyagent pas. Ceux qui voyagent sont considérés comme étant bizarres de part chez eux. Ils ne vivent pas très loin, à l’est d’Imladris. Tu as déjà entendu parler de la cité qu’on nomme « Bree » ?

Aragorn écarquilla les yeux en apprenant que du haut de ses sept ans, il pouvait bien être plus haut qu'un Hobbit adulte. C'était assez étonnant pour lui, même si en y réfléchissant, un Nain adulte devait bien être à peine plus grand que lui à l'heure actuelle. Mais pour sa défense, Aragorn vivait entouré d'elfes qui eux, avaient tendance à être plutôt grands, plus grands que les Hommes en général. Aussi, il savait parfaitement qu'à l'âge adulte, sa taille ne rivaliserait pas avec celle du seigneur Elrond par exemple. Elinà elle-même pourrait bien être plus haute que lui quand il aurait fini de grandir et pourtant, il était bien connu que les garçons étaient généralement plus grands que les filles.

En apprenant que les Hobbits étaient de gros mangeurs, Aragorn se les représenta immédiatement comme de gros petits bonhommes aux sourire radieux puisque apparemment ils aimaient à faire la fête. Là où Aragorn ne comprenait pas tellement les Hobbits, c'était dans leur envie de ne surtout pas sortir de leur territoire, lui qui rêvait de liberté... Mais il ne s'interrogea pas beaucoup sur la question comme Elinà lui en posait une à son tours.

- Bree ? Oui, c'est un village d'Hommes où beaucoup de marchands passent. Il parait qu'il y a pas mal de Nains aussi dans les parages... Mais je crois qu'il faille plusieurs jours pour y arriver d'Imladris.

Oui, il fallait certainement plusieurs jours, sinon Aragorn verrait sans doute le village d'ici s'il se mettait du bon côté, mais ça n'était pas le cas. Peut-être que les elfes le pouvaient, il n'en savait rien du tout à vrai dire.

- Dit moi, que vas-tu faire après m'avoir rendu visite ?

Ca ne le regardait pas tellement, mais Aragorn était curieux. Lui, il ne savait pas tellement ce qu'il ferait. Peut-être irait-il grimper aux arbres, peut-être irait-il en quête de sa mère pour voir si elle n'était pas trop triste, ou peut-être qu'Elrond l'attraperait pour lui faire quelques leçons sur la géographie de la terre du milieu où sur son histoire... Il avait bien le temps de voir venir et il savait que si jamais Elrond avait décidé de venir lui donner une leçon, il n'y échapperait pas, malgré ses tentatives pour se cacher.

Il est des choses que même un professeur comme moi ne sait pas, et l’une d’entre elle est cette étrange ombre qui grandit en Dol Guldur, et que le conseil Blanc se réunira ici, en Imladris, dans quelques mois. Mais, au fond de mon cœur, je crois que je préfère ne pas savoir ces choses-là. Mon cœur aspire à une paix que les Terres du Milieu ne savent pas toujours lui octroyer, et je ne sais si, en sachant ce que l’avenir nous réserve, je serais restée de ce côté-ci de la mer. Voilà un nombre certain d’année que je ne voyage presque plus, oubliant totalement cet amour de la route et de ses découvertes, totalement… totalement désappointée par le malheur que j’y vois. Les orcs, les hommes… tout est prétexte à combat, et pour une elfe vouée à la guérison comme moi… Non, mieux vaut rester ici, en Imladris, et ne partir qu’avec un garde ou deux qui veut bien m’accompagner, lorsque j’ai besoin de m’éloigner de la cité pour aller voir l’une de ces familles qui sont mes patients depuis plusieurs siècles. Imladris est mon foyer, mon royaume, et je crois que j’apprécie cet endroit plus que toute chose au monde. Rien ne pourrait m’en faire partir, sauf peut-être la possibilité d’un voyage en Lorien, pour voir ma tante et mes amis de là-bas. Je ne voyage plus guère. Certains diraient que je m’empâte, peut être… Oh, c’est même certain. Je deviens comme les humains, casanière au possible. Quelle honte, pour une elfe de pur-sang comme moi !

- Et bien, Bree est à l’extrémité est du territoire des Hobbits. Si tu y vas, tu pourras en croiser quelques-uns, je pense. Certains vont faire du commerce avec les hommes dans cette ville. Il y a cent seize lieu d’Imladris à Bree … Il te faudrait une dizaine de jours à pied pour y arriver, en effet, en marchant vite.

Mon sourire monte à mes lèvres. Est-ce qu’il aurait envie d’aller voir des hobbits ? Oh, il faudrait que je demande la permission au Seigneur Elrond, mais… Pourquoi pas. Mon regard se fait lointain alors que je commence à songer à ce qu’il nous faudrait prendre pour le voyage. Des chevaux, pour diviser le voyage par deux au moins, un ou deux gardes, même si cette partie du monde est tout ce qu’il y a de plus calme. Les hobbits n’intéressent pas les orcs, ils sont trop éloignés de leurs camps de base. Oui, ça pourrait être un voyage intéressant pour Estel.

- Après t’avoir rendu visite ?

Mon regard se tourne autour de moi et je détaille un instant la bibliothèque d’Imladris dans laquelle nous nous trouvons. Je vois parfaitement ce qu’il veut dire, par cette petite phrase maladroite, mais je me force à lui apprendre l’importance d’utiliser le mot juste au juste moment, aussi je me dois de le reprendre avec amusement sur la phrase qu’il vient d’employer.

- J’ignorais que le seigneur Elrond t’avais offert la bibliothèque pour ton dernier anniversaire … Dois-je aussi te demander la permission pour y emprunter les ouvrages qui s’y trouvent ?

Mon sourire et mon ton plus qu’amusés montrent que je ne fais que me moquer un petit peu de mon disciple préféré.

- Je vais aller manger quelque chose, chez moi certainement, puis j’irais compléter ma collection de plantes. Il y a eu quelques blessés cette semaine lors des entrainements de la garde et j’ai du utiliser une partie de mon stock. En tant que guérisseuse, je dois toujours avoir de tout pour pallier à toutes les possibilités. Je vais donc certainement aller écumer les rives de la bruinen pour trouver des herbes aquatiques qui y poussent. Peut-être souhaite-tu m’y rejoindre pour que je t’apprenne à quoi elles servent ? C’est important pour un futur guerrier de savoir reconnaitre les plantes qui soignent et celles qui risquent de le tuer.

- Et bien, Bree est à l’extrémité est du territoire des Hobbits. Si tu y vas, tu pourras en croiser quelques-uns, je pense. Certains vont faire du commerce avec les hommes dans cette ville. Il y a cent seize lieu d’Imladris à Bree … Il te faudrait une dizaine de jours à pied pour y arriver, en effet, en marchant vite.

Elinà confirmait ses dires. C'était la preuve qu'il écoutait finalement plus Elrond qu'il ne le pensait en lui-même. Parfois, il y avait tellement d'informations qu'Aragorn avait l'impression qu'elles étaient à peine rentrée dans sa tête qu'elles en ressortaient tout aussi facilement. Mais ça n'était peut-être qu'une impression dût à une sorte de bourrage de crâne... Peut-être était-ce aussi parce qu'il étudiait les cartes de la terre du milieu depuis plusieurs années déjà. Allez savoir pour quelle raison, Elrond semblait trouver sa connaissance de la terre du milieu primordiale. Pour sa part, il n'en voyait pas tellement l'utilité puisqu'il n'avait pas le droit de partir des terres elfiques.

Il eut une moue dubitative lorsqu'elle évoqua l'idée qu'il aille jusqu'à Bree... C'était impossible, il n'avait pas le droit, les terres étaient trop dangereuses pour quelqu'un de si jeune que lui. Depuis qu'il vivait à Foncombe, il n'avait eut le droit de sortir qu'une seule fois et c'était il y a quelques semaines seulement. A court de question sur le sujet, Aragorn fini par se demander ce qu'Elinà comptait faire après leur petite entre-vue et il ne se priva pas de le lui demander.

- Après t’avoir rendu visite ?

Qu'avait-il dit de si étrange ?! Alors qu'Elinà laissait errer son regard dans la pièce qui les abritait, Aragorn se demandait ce qu'il avait bien put faire ou dire de mal. Apparemment, quelque chose clochait dans sa question, mais pour le moment il ne comprenait pas vraiment quoi.

- J’ignorais que le seigneur Elrond t’avais offert la bibliothèque pour ton dernier anniversaire … Dois-je aussi te demander la permission pour y emprunter les ouvrages qui s’y trouvent ?

Aragorn devint immédiatement rouge écrevisse. A présent, il comprenait ce qu'il avait fait de travers. C'était tout de même jouer sur les mots, car après tout, elle était venue le voir. Mais il commençait à se faire à l'idée que les elfes soient très tatillons à ce propos. Le poids des mots ne semblait pas avoir plus grande importance que pour le monde elfique. Peut-être était-ce dût à leur immortalité. Il répondit d'un signe de tête négatif empressé à sa question, les yeux baissés, ne voyant pas son air amusé. Comprenant l'étendue de son impolitesse, Aragorn se sentait désormais très mal-à-l'aise.

- Je vais aller manger quelque chose, chez moi certainement, puis j’irais compléter ma collection de plantes. Il y a eu quelques blessés cette semaine lors des entrainements de la garde et j’ai du utiliser une partie de mon stock. En tant que guérisseuse, je dois toujours avoir de tout pour pallier à toutes les possibilités. Je vais donc certainement aller écumer les rives de la bruinen pour trouver des herbes aquatiques qui y poussent. Peut-être souhaite-tu m’y rejoindre pour que je t’apprenne à quoi elles servent ? C’est important pour un futur guerrier de savoir reconnaitre les plantes qui soignent et celles qui risquent de le tuer.

Aragorn eut une petite grimace. Oh ça n'était pas l'idée de rester en compagnie d'Elinà qui l'ennuyait, bien au contraire, il adorait lui tenir compagnie, mais il avait son propre quota d'apprentissage par jour qu'il était capable de supporter et il pensait avoir déjà atteint son maximum pour ce jour ci. Une autre fois peut-être. Réfléchissant afin de ne pas commettre un autre imper, Aragorn fini par répondre en pesant bien ses mots. Du moins aussi bien que son jeune âge le lui permettait.

- Oh je... J'ai passé ma matinée à étudier avec Ada... J'ai l'après midi pour me détendre... Une autre fois peut-être, avec beaucoup de joie.

Mouais... Il n'était pas certain qu'il ait réellement réussit à faire ce qu'il voulait, mais il espérait au moins ne pas avoir froissé la femme elfe. Pour lui, c'était évident, il avait sept ans, il voulait pouvoir jouer et se défouler de temps en temps, même s'il vivait au milieu d'êtres si calmes. Lui, il n'avait pas des siècles devant lui...

- J'ai envie de m'amuser en dépensant ma trop grande énergie... Sinon je ne tiendrais pas en place au repas de ce soir et j'aurai du mal à dormir cette nuit... C'est Ada qui le dit.

Dans le fond, peut-être que ces après-midi de liberté étaient autant bénéfiques pour Elrond qu'ils ne l'étaient pour Aragorn. Le garçon pouvait se dépenser à sa guise du moment qu'il restait bien à Imladris et qu'il ne faisait pas de grosse bêtises. Quant à Elrond, il pouvait vaquer à ses occupations sans avoir à se préoccuper de son protégé.

Oh, je ne la loupe pas, cette petite grimace à l’idée d’en apprendre plus sur les plantes qui passe sur le visage d’Estel. Mon sourire s’élargis, mais j’attends néanmoins sa réponse avec impatience. Il est vrai qu’il a déjà bien travaillé, même si je suis passée extrêmement rapidement sur l’exil de noldors. Cela fait simplement partie de sa culture générale, je n’entrerais pas dans les détails à moins qu’il ne le souhaite lui-même. Pour l’heure, je considère que cela fait beaucoup d’informations pour un si jeune enfant. Les humains sont tous de jeunes enfants à mes yeux, leur vie est tellement courte qu’ils n’ont pas le temps d’atteindre ce que nous autres, elfes, appelons la majorité. En âge du moins. Parce que, leur durée de vie est tellement courte, que pour eux, la majorité arrive alors que nous autres ne sommes encore que des enfants.

- Alors, ce sera pour une autre fois. Il est important d’apprendre à reconnaitre les herbes, surtout pour un futur guerrier comme toi. Je suis certaine qu’Elrond ne voudra pas te laisser partir sans que tu ne sache au moins comment te guérir seul si tu es blessé. Et, ça, en tant que son élève préférée (ou presque), c’est mon travail de te l’apprendre.

Je lui souris avant de continuer :

- Nous remettons donc cette leçon pour que tu puisse aller te dépenser. J’ai entendu dire qu’Elrohir était dans la cité, si tu veux lui montrer combien tu as progressé. Je suis certaine qu’il serait ravi de passer un peu de temps avec toi.

Je me relève et ramasse le panier de gâteaux au miel qui était posé entre Estel et moi, avant de lui sourire et de pousser un soupir léger. Si la leçon est terminée, alors je vais rentrer pour profiter d’un repas préparé par ma servante, avant d’effectivement partir pour l’après-midi au nord d’Imladris où se trouvent les herbes dont j’ai besoin pour refaire mon stock.

- Et, une prochaine fois, nous prendrons la journée pour aller nous balader et donc que je t’apprenne les herbes. Je suis certaine que nous pourrons tourner cela en jeu pour que tu apprennes sans même t’en apercevoir.

- Alors, ce sera pour une autre fois. Il est important d’apprendre à reconnaitre les herbes, surtout pour un futur guerrier comme toi. Je suis certaine qu’Elrond ne voudra pas te laisser partir sans que tu ne sache au moins comment te guérir seul si tu es blessé. Et, ça, en tant que son élève préférée (ou presque), c’est mon travail de te l’apprendre.

Elle ne semblait pas vraiment déçue par la réponse du petit garçon, mais pouvait-il réellement juger sur ce qu'elle semblait ou non avoir l'air ? Les elfes étaient parfois (souvent même) d'un impassible... S'en était déconcertant, même quand on avait vécu toute sa vie en leur compagnie (ou du moins en avait-il l'impression.)

- Nous remettons donc cette leçon pour que tu puisse aller te dépenser. J’ai entendu dire qu’Elrohir était dans la cité, si tu veux lui montrer combien tu as progressé. Je suis certaine qu’il serait ravi de passer un peu de temps avec toi.

C'était une idée... Mais la démonstration se finirait rapidement en leçon et bien qu'il préfère largement apprendre la monte ou l'épée au fait d'étudier cartes et livres, Aragorn n'avait plus envie d'apprendre aujourd'hui alors il laisserait Elrohir vaquer à ses propres occupations.

- Et, une prochaine fois, nous prendrons la journée pour aller nous balader et donc que je t’apprenne les herbes. Je suis certaine que nous pourrons tourner cela en jeu pour que tu apprennes sans même t’en apercevoir.

Aragorn sourit, observant la jeune femme elfe qui s'était levée et avait récupéré son panier. Il était certain lui aussi qu'ils s'amuseraient bien à se promener pour apprendre les plantes qui soignent. Ils pourraient même emmener un pique nique et ainsi ne pas prendre la peine de rentrer pour manger... Avec un peu de chance, ils passeraient près de la rivière et il pourrait s'y baigner un peu avant de reprendre ses leçons... En plus, il était sur qu'Elrond le laisserait volontiers vagabonder toute la journée s'il lui disait qu'il serait en compagnie d'Elinà et qu'elle comptait lui apprendre les plantes.

- Je serais très content que tu m'apprennes ce que tu sais des plantes... Et je serais aussi très content de passer une journée avec toi.

Il se blottit un instant contre elle, lui faisant un câlin, sa tête ayant encore de la peine à atteindre ses hanche puis il s'écarta.

- J'ai été très content de te voir, Elinà. Passes une bonne fin de journée.

Il n'attendit pas de réponse et partit en courant, faisant un dernier signe de la main. Désormais, il allait courir un peu partout et grimper aux arbres avant que l'heure de manger n'arrive.