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Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]
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 Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]

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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyVen 24 Avr 2015 - 11:58

Feeling the rapture grow
Dori & Raeryan







La soirée avançait, les nains rentraient dans leurs maisons, enveloppant le royaume nain des montagnes bleues dans le calme. La sérénité de certains soir contrastait alors avec le vacarme en journée ; les forges allumées, les mineurs, les marchands et autres bruits caractéristiques d’une communauté dynamique. Raeryan appréciait cette paix et ça la surprenait toujours autant de constater la différence de volume. Parfois elle jetait un œil dehors, trop surprise d’un tel changement. Alors l’on pouvait entendre les tavernes animées, les chants des nains retentissant depuis l’intérieur et leurs femmes qui parfois venaient les récupérer en les tirant par les oreilles lorsqu’ils tardaient trop. Raeryan quand à elle passait toujours le plus clair de ses soirées à faire la même chose, lorsqu’elle n’était pas dans son laboratoire elle lisait ou se prélassait dans un bain parsemé de pétales de fleurs. Sauf ce soir là, où, après une dure journée de travail elle avait prévu de recevoir la visite d’un ami qui lui était cher. Elle espérait ne pas avoir de visite qui viendrait perturber ce moment convivial mais puisque le soir était plus propice au repos pour les nains il y avait moins de chance pour qu’elle soit débordée.

Interpellée par les trois coups frénétiques sur sa porte, la naine laissa de côté ce qu’elle était en train de faire et se dirigea vers celle-ci. Son sourire s’élargit soudainement à la vue de Dori, ses yeux brillants posés sur elle alors qu’il la saluait. Raeryan l’invita alors à entrer, il connaissait la maison, il savait qu’il était toujours le bienvenu chez elle et qu’il pouvait se mettre à l’aise sans qu’elle n’ait à le lui rappeler. Refermant la porte, Raeryan s’empresse de lui demander de ses nouvelles et savoir comment il se portait depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. La dernière fois, justement, ils étaient sortis de la montagne alors que Dori s’était gentiment proposé de l’accompagner à la cueillette d’une fleur très rare qui ne fleuri que très peu de temps, ils avaient été surpris par des orcs et toute cette histoire avait finie en interrogatoire dans la salle d’audience du Roi. Des mésaventures qui les avaient un peu plus rapprochés et qui avait ainsi fortifié leur complicité déjà bien présente depuis de nombreuses années. Sa main relâcha la poignée de l’entrée, elle l’invita ainsi à la suivre jusque dans le salon où elle avait préparé de quoi les réchauffer ; une tasse de thé légèrement fleurie, idéal pour le soir pour ses vertus apaisantes et relaxantes.

Dori et Raeryan avaient l’habitude de se voir régulièrement pour discuter autour d’un thé, mais cette fois-ci était un peu plus spéciale que les autres fois. Car dans ceux jours, les nains partiraient pour Erebor et qu’après ce soir là, elle devrait attendre un moment avant de pouvoir refaire ce petit rituel. Un événement qui lui déchirait déjà le cœur, vis-à-vis de ces nains qu’elle avait appris à apprécier et qui étaient des proches, des amis, qu’elle voyait plus ou moins régulièrement mais aussi parce que c’était là le début d’une nouvelle ère et que leur vie dans les montagnes bleues allait changer quelle que soit l’issue de ce voyage. La guérisseuse avait aussi une certaine appréhension, concernant Dori, quelque chose en elle aurait voulu lui supplier de ne pas partir, de rester près d’elle et que cela ne change jamais de manière tout à fait égoïste. Elle s’était beaucoup trop attachée à lui pour que son départ la laisse indifférente, mais elle ne laissait rien paraitre et continuait de sourire, comme elle savait si bien le faire. Elle avait besoin de lui pour ce qu’il était présentement, ce qu’il véhiculait dans ce genre de moment qui n’appartenaient qu’à eux et dont elle ne profitait que très peu à cause de son métier toujours plein de surprises et d’imprévus. Elle se plaisait à penser qu’il aimait la rencontrer presqu’autant qu’elle et que si jamais c’était la dernière fois qu’ils se voyaient que dans son esprit reste une image intacte d’elle, où il pourra se souvenir ces longues conversations partagées.

Prenant place sur le canapé, la naine attendit que Dori la rejoigne pour remplir sa tasse de thé, libérant le parfum suave de ces fleurs qui embaumèrent rapidement la pièce. Tandis qu’elle lui offrait sa tasse, ses doigts effleurèrent la peau des mains du nain, arrachant un léger sourire à Raeryan sur quelques regards échangés discrets et gênés à la fois. Elle appréciait grandement ces petites soirées partagées avec le nain, autant pour sa bienveillance, sa douceur et parce qu’il avait ce petit truc en plus qui faisait qu’elle avait toujours envie de discuter davantage avec lui. Dori est quelqu’un de très intéressant, qui la surprenait toujours plus et depuis le temps qu’ils se connaissaient, leur amitié n’en était devenue que plus solide. Un climat de confiance régnait autour d’eux, quelque chose qui arriverait sans doute à lui manquer lorsqu’il serait parti. Mais l’heure n’était pas aux adieux, pas encore, Raeryan souhaitait éloigner cette idée pour partager ce moment  sympathique avec quelqu’un de spécial.

La naine attrapa sa propre tasse, la laissant réchauffer le creux de ses mains avant de considérer d’en boire le contenu. Ses yeux verdoyants rencontrant ceux de Dori dans un nouveau regard, le visage de la naine s’illumina tandis qu’elle soupira d’aise.

« La journée fut bien longue, je ne m’attendais pas à voir autant de personnes mais il semblerait que l’excitation de certains nains à vous voir partir les rendent complètement inattentifs ! »

Il était parfaitement inutile de dresser la liste de blessés légers pour des coupures, des brûlures, et autres lésions provenant de gestes trop hâtifs et maladroits dans leurs préparations. Ces derniers jours avaient été particulièrement agités au sein  du royaume nain des montagnes bleues et même elle, avait eu droit à ses petites maladresses dans des élans d’angoisse tandis qu’elle avait fait en sorte qu’Oin soit plus que prêt à leur venir en aide durant la quête. Elle avait cependant eu le temps de réaliser tous les remèdes nécessaire qu’il emporterait avec lui sans pour autant le chargé. Elle avait pensé à être efficace et avait pris soin d’utiliser des matières premières rares pour compenser avec la puissance de certains. D’ailleurs cette pensée la stoppa dans ses mouvements, tandis qu’elle avait porté sa tasse au bord de ses lèvres, la guérisseuse déposa sa tasse et se leva de sa place.

« J’allais oublier… »

Raeryan s’éloigna de quelques pas pour aller récupérer une bourse en tissu couse main qu’elle lui réservait. Un présent, en gage de leur amitié, qu’elle avait souhaité lui faire en remerciement de beaucoup de choses mais aussi pour lui apporter du courage. Elle le savait pessimiste, elle ne souhaitait qu’en aucun cas ce sentiment ne trouble ces pensées durant le voyage. Elle le lui tendit et l’encouragea à l’ouvrir afin de découvrir ce qu’elle y renfermait. Ainsi il découvrirait les pétales d’une fleur qu’il saurait bien vite reconnaitre par sa couleur particulière. Même en ayant été séchées pour perdurer dans le temps, elle gardait son intensité. Il s’agissait là de pétales de la fleur qu’ils avaient été chercher ensemble ce jour là. Cette petit chanceuse était arrivée tout aussi belle malgré les quelques péripéties qui l’avaient secouée.

« Il semblerait qu’en plus d’être guérisseuse, elle apporte de la chance et du bonheur à celui qui la détient. »

La chance d’avoir survécu au pire, la chance d’être en compagnie de quelqu’un que l’on apprécie, la chance de pouvoir revenir, un mélange de beaucoup de choses à la fois dont il pourrait se laisser aller à penser durant le voyage. Raeryan n’était pas du genre superstitieuse, mais pour un présent à offrir à Dori elle privilégiait la symbolique plutôt que l’utilité.







Dernière édition par Raeryan le Mar 4 Aoû 2015 - 17:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyDim 3 Mai 2015 - 18:09


Felling the rapture grow
Raeryan et Dori




A la surface du monde, le soleil s’inclinait derrière les montagnes, plongeant peu à peu le pays dans l’obscurité. Les derniers chariots de marchandises passaient les portes du royaume accueillis par les rires gras des gardes qui venaient saluer leurs confrères nains partis depuis de longues dates en quêtes de nouvelles richesses. Les voyages manquaient beaucoup à Dori qu’ils soient à titre professionnel ou non. Il faut dire que depuis la dernière reconquête vaine d’Erebor par le roi Thrain, ce périple aventureux ne lui avait apporté que des malheurs et ne l’avait que peu encouragé à poursuivre ces voyages au fil des âges. Ils avaient marché, tous, ils avaient marché, armés d’hardiesse, d’insolence et de courage pour revenir anéantis, désenchantés et désespérés. Une erreur de jeunesse que sa loyauté de guerrier saluait mais que sa famille délaissée reprochait. Qu’aurait-il dû faire ? Quel choix digne était le sien ? Aurait-il dû choisir de vivre dans le déshonneur pendant que ses frères d’armes luttaient pour redonner à leur peuple leur situation d’autrefois ? N’était-ce pas une noble cause qui valait que l’on se sacrifie pour qu’elle voie le jour ? Car tel était sa seule motivation : rendre à son peuple, à sa famille sa gloire d’entant. Dans ces instants de profondes réflexions, quand son esprit se voit béni d’un répit tenu éloigné des querelles de Nori ou de l’éducation d’Ori, nombres de ces questions reviennent le hanter, martelant ses pensées de ces diverses versions du présent qui auraient pu voir le jour, si ses choix avaient été différents par le passé. Au final, le père de la fratrie serait quand même tombé sur le champ de bataille et qui aurait pu prédire que leur mère survivrait à pareille perte ? Quels reproches alors auraient pu naître de la bouche de Nori ou de leur mère quant à son inaction et à sa lâcheté, lui, l’aîné, l’exemple resté en retrait tandis que son père sauvait l’honneur de la famille ? Quelque soit les interprétations possibles, il en revenait toujours à la même fin fatidique de cette famille brisée comme une destinée inchangeable dans laquelle demeurait deux variables indissociables : la mort du père et la naissance du fils. Une vie pour une vie et un espoir qui renaît. Ori était cette espoir, cette ultime recours, cette chance inespérée de relier à lui tous les morceaux brisés de leur famille.

Dori était assit à son atelier, plongé corps et âme dans son travail qui l’avait tenu en haleine depuis la matinée. Il ne s’était même pas accordé un seul instant de repos, déterminé à mener à bien sa tâche avant de rendre visite à Raeryan. Depuis quand n’avait-il pas avalé quelque chose ? Il ne s’en souvenait plus, sa conception du temps était quelque peu erronée. De temps à autre, il entendait la porte de leur résidence s’ouvrir et les voix de ses frères lutter contre le bruit strident et circulaire de la ponceuse mais jamais ils ne s’aventuraient dans l’atelier de leur aîné. Ils ne savaient que trop bien le courroux qui les attendait s’ils se risquaient à déranger Dori dans ces rares instants qu’il ne s’accordait qu’à lui seul. Nori en avait déjà fait l’amère expérience et s’était, depuis, toujours maintenu éloigné de cet endroit d’où ferraillait plusieurs machines et rouages. Dori avait passé des heures éreintantes à la conception scrupuleuse d’une boîte, ou plus précisément d’un écrin en bois de chêne destiné à abriter un présent qu’il s’apprêtait à offrir à Raeryan, en guise de cadeau d’au revoir. Une manière de lui rappeler son bon souvenir en marquant leur précieuse amitié. Quelque chose de matériel sur lequel se reposer dans les moments les plus difficiles. Dori pensait que Raeryan aurait pu en avoir besoin et espérait ainsi que cela la comble de bonheur, assez pour l’aider à surmonter leur départ devenu imminent. La compagnie se préparait activement pour leur grand départ qui allait changer l’histoire de leur race et celle du monde. Les livres parleraient d’eux et de leurs exploits triomphants mais cela n’était pas encore arrivé.

Ca y est, le ponçage était terminé et le vernis avait eu le temps de sécher offrant une touche d’esthétisme à l’objet. Dori contempla sa création et en tira une certaine fierté. Il avait mit tout son cœur à l’ouvrage, fort désireux d’offrir au contenu un contenant digne de la beauté qu’elle renfermerait. Le nain se leva et s’étira les lombaires soulageant ainsi son dos de cette position assise qu’il avait conservé toute la journée. Son corps était ankylosé et il dut effectuer quelques foulées de pas pour retrouver l’intégralité des fonctions de son corps. Il profita de ce dégourdissement pour placer l’écrin dans sa sacoche, prête à être emmenée. Quant à lui, il était temps d’aller s’immerger dans un bon bain aux senteurs florales et de se débarrasser de cette transpiration qui témoignait clairement de son dur labeur. Avec cette élégance qui lui est propre, il para son corps de ravissantes soieries légères aux teintures pourpres, couleur qu’il affectionnait particulièrement et arrangea ses cheveux au même titre que sa barbe qu’il agrémenta d’ornements. Maintenant qu’il était digne de se présenter devant Raeryan, il s’empara de sa sacoche et quitta le domicile familial. Sur le chemin, il salua plusieurs de ses camarades qui rejoignirent tous leur domicile au vu du jour qui se dissipait. Il rencontra Ori qui manifesta alors son plaisir de voir son grand frère, même si ce fut le soir avant de lui demander s’il pouvait répondre à l’invitation de Kili à se joindre à eux pour le souper. Dori accepta tout naturellement, précisant bien à Ori de présenter ses entières excuses au prince quant à son absence, mais il avait déjà consacré l’intégralité de sa soirée à son amie. Terminant leur bref entretient sur une étreinte sincère, ils reprirent chacun leur route.

Arrivé sur le pas de la porte du médecin, Dori concentra son regard sur ladite porte, dernier obstacle qui le tenait encore éloigné de celle qui s’était peu à peu emparé de lui. Ce n’était pas la première fois qu’ils s’entretenaient tous les deux en toute intimité mais plus ils se rapprochaient de l’échéance du départ, et plus leurs ultimes entrevues devenaient symboliques, comme si chacun d’entre eux marquaient un tournant dans leur relation les menant tout deux, à la fin, vers un choix crucial qu’il leur faudra faire. Si le dragon venait à périr et que la gloire des nains leur soit restaurée, Dori offrirait la vie qu’il a toujours voulu offrir à ses frères, rayant ainsi pour toujours sa dette envers eux. Mais alors, comment se sentir entier et pleinement heureux quand on sait que l’on laisse derrière soit la lumière de son existence ? Dori ne pouvait accéder au bonheur que si Raeryan y contribuait, sans elle, tout avenir pour lui n’avait plus d’intérêt. Il inspira profondément et tapa à trois reprises sur la porte. Il entendit Raeryan se rapprocher de cette démarche aussi enthousiaste que le sourire qu’elle lui offrit quand la porte s’ouvrit. D’un geste anxieux, sa main se resserra sur la bandoulière de sa sacoche où se dissimulait le cadeau qu’il avait grand hâte de lui offrir. Ils échangèrent un regard complice, ce genre de regard qui se passe de grand discourt et qui fait les plus belles amitiés avant de pénétrer dans sa demeure. Accueillante, Raeryan avait l’art et la manière de vous faire vous sentir à l’aise. A peine vous franchissiez le seuil de sa maison, que le confort de son cocon vous envahissait et vous donniez l’impression de vouloir y vivre éternellement, comme s’il eut toujours été votre domaine de prédilection. C’est ainsi que le percevait Dori, un endroit serein et réconfortant. Ils échangèrent quelques paroles, souriant sur les mêmes souvenirs nostalgiques, riant sur les mêmes plaisanteries et pestant sur les mêmes nains impertinents. Leur complicité n’avait aucune limite, ils étaient accordés, comme la continuité infinie de deux lignes parallèles, toujours ensemble. Connaissant par avance sa réponse, elle se permit de lui servir une tasse de thé sans même faire fi de son avis. Une décharge électrique plutôt agréable se propagea dans son corps quand leurs peaux en virent à se toucher accidentellement. D’un simple échange de regard un peu fuyant, le nez dans leur tasse de thé, les deux nains masquèrent leur culpabilité de s’être, un faible instant, montré à l’autre aussi vulnérable. On aurait dit deux enfants qui découvraient les joies de l’amour naissant avec innocence. Il y eut un long moment de silence qui suivit ce petit effleurement candide durant lequel Dori cacha ses rougeurs derrière les vapeurs florales de son thé qui l’enivrait avant que Raeryan ne le brise, faisant ainsi descendre la tension qui gagnait en intensité.

- La journée fut bien longue, je ne m’attendais pas à voir autant de personnes mais il semblerait que l’excitation de certains nains à vous voir partir les rendent complètement inattentifs !

Dori posa sa tasse un moment non sans être amusé par la constatation de Raeryan. En effet, l’effervescence du moment prêtait à toutes les étourderies possibles de la part des nains volontaires pour préparer le départ. Il ne fallait pas s’attendre à des miracles de la part de ces lâches aussi inaptes au combat que pour tout autre action.

-  L’Ered Luin ne peut pas se féliciter d’avoir le plus grand nombre de nains valeureux mais il possède les meilleurs et les plus braves. Ce n’est pas rien. Il marqua une pause avant de lui sourire. Puis nous partons le cœur léger en sachant que nous pouvons compter sur des gens de votre intelligence et de votre compétence pour prendre soin du royaume. Je caresse seulement l’espoir d’avoir la joie nouvelle de pouvoir vous revoir…

Ses paroles sous-entendaient bien des choses quant à leurs choix futurs qui allaient s’annoncer difficiles. Ca demandait de remettre tant de choses en questions sans parler des sacrifices que cela exigerait. Dori en avait conscience, cette pensée étreignait son cœur à chaque fois qu’elle revenait l’envahir. Au bout d’un moment elle se leva, interpellée par quelque chose qui vint frapper son esprit. Dori attendit patiemment, goûtant une nouvelle fois à ce thé si bien préparé par les soins de la naine aux qualités illimitées. A son retour, elle lui tendit une petite bourse au cuir doux qui lui rappela intimement le présent qu’il lui avait aussi réservé. Avant cela, il s’empressa de satisfaire sa curiosité en déliant les lanières de cuir. La bourse s’ouvrit d’elle-même comme un bouton de rose pleinement épanouit sur une richesse sentimentale hors de prix. Reposaient en son cœur les vestiges de ce qui fut la fleur rare aux bienfaits guérisseur, laquelle avait conduit nos deux aventuriers dans un guêpier infernal. Plus que des pétales séchés, ils étaient un symbole de courage et de persévérance. A la fois fragile et forte, comme Raeryan. Quelque chose à quoi il pourrait se raccrocher en cas de coup dur où toute volonté viendrait à le fuir. Il accorda à Raeryan un regard plein de reconnaissance pour ce présent aussi délicat que précieux. Ses mots eurent le même effet qu’un baume en son cœur. Il referma la bourse et le serra contre son cœur, se ployant légèrement vers Raeryan.

- Merci Raeryan. Croyez bien que je veillerais sur elles comme à la prunelle de mes yeux et quand nous nous reverrons, vous pourrez avoir la joie de les contempler à nouveau.

Il s’empara de sa main un instant, la pressant avec douceur entre ses doigts et déposa un chaste baiser sur le dos de sa main. Il aura voulu rester lier à elle de cette manière pour l’éternité.

- Maintenant, j’aimerai vous raconter une histoire si vous me permettez. On raconte qu’au premier âge de notre monde, alors que Beren, fou amoureux de l’elfe Luthien, s’en était allée dépouiller Morgoth d’un Silmaril dans le seul but de gagner l’estime de son père Thingol, le grand loup Carcharoth qui gardait scrupuleusement les portes de l’Angband dévora la main de Beren avalant ainsi la légendaire pierre. Devant cet exploit, le roi consentit à offrir la main de sa fille au mortel. La bête, indigne, avait ingéré un joyau à l’éclat si pur qu’il en fut aussitôt brûlé. La douleur fut-elle que Carcharoth déploya sa rage sur tous le Beleriand jusqu’en Doriath où les hommes et les elfes s’unirent pour traquer et abattre ce loup. Malheureusement, en voulant sauver la vie du roi Thingol, Beren perdit la sienne face au grand loup. Folle de chagrin, dans un acte inconsidéré et désespéré, Luthien pourchassa l’esprit de son bien aimé jusque dans les cavernes de Mandos où elle entonna le plus beau chant jamais chanter dans tout Arda. Il fut d’une telle beauté qu’il en émut Námo qui, de ce fait, autorisa Beren à revenir sur terre. Une légende raconte que lorsque Beren fut renvoyé, une ondée diluvienne s’abattit alors sur toute la terre du milieu, pluie qui ne fut autre que les larmes de Mandos lesquelles se transformèrent alors en pierre que les elfes rebaptisèrent « Larmes de Námo ». Il humecta ses lèvres au doux breuvage puis reprit. C’est une légende peu répandue chez les nôtres et les rares qui la connaissent refusent de nommer cette pierre ainsi, inutile d’en préciser la raison. C’est dommage, car au-delà de tout nos différents avec les elfes, l’histoire de cette pierre n’en demeure pas moins magnifique. Elle reste malgré cela une roche rare et extrêmement précieuse que les marchands invétérés s’arrachent et avec laquelle on confectionne de ravissants bijoux, comme celui-ci.

Dori sorti de sa sacoche un large écrin en bois sculpté de plusieurs arabesques absolument magnifiques, destiné à Raeryan qu’il déposa sur la table. Des gravures en Khuzdul étaient inscrites sur le couvercle et les contours du coffret, empruntées aux plus beaux poèmes elfiques et traduit par Dori. Son regard se prolongea sur la surface lustrée de l’écrin comme pour l’en baptiser de toute sa douceur avant d’étendre finalement son regard vers la naine.

- Sa valeur est inestimable et pour l’individu qui vous l’offre, elle témoigne de toute l’affection qu’il peut vous porter.


PS : Une idée du bijou qui te dira vaguement quelque chose x)

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Raeryan

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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyLun 4 Mai 2015 - 20:30

Ciel, j'entrevois un drame, comment rompre le charme ? Faut pas qu'un homme et une femme dansent...
Dori & Raeryan







Dori semblait réellement content du présent qu’elle lui avait confectionné. Ce n’était rien de très extraordinaire en soi, même si cette fleur valait énormément par sa rareté tant pas ses bienfaits. Quoi qu’il en soit en les regardant il pourrait se souvenir d’elle, de ces moments passés ensemble et puissent elles lui apporter le réconfort qu’elle lui avait souvent apporté. A défaut de ne pas pouvoir être près de lui dans les instants les plus sombres, elle espérait du fond de son cœur lui être utile même malgré la distance. De toute la politesse dont il savait faire preuve, il la remercia, s’emparant de sa main pour y déposer un baiser sur le dos de celle-ci. Raeryan se pinça les lèvres, ressentant un vif électrochoc au contact mais qui n’en était pas moins agréable. Elle se surprenait elle-même à voir cela autrement que quelque chose de purement traditionnel et respectueux. Ceci dit la naine conserva ce radieux sourire avant de tremper ses lèvres dans le thé, se brulant légèrement par manque d’attention alors que Dori éleva à nouveau la voix.
Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il donne suite et veuille soudainement lui raconter une histoire. Quoi qu’il en soit, elle éloigna sa tasse, afin de l’écouter avec la plus grande attention. L’histoire qu’il lui conta lui avait été jusque là inconnue. Une histoire d’amour, qui effaça petit à petit ce sourire illuminé pour laisser place à une expression plus neutre, plus attentive. Raeryan avait du mal à comprendre où est ce qu’il venait en venir, les questions se bousculaient dans son esprit mais elle attendait patiemment qu’il lui fournisse les explications de cette histoire. Elle hocha la tête lorsqu’il lui avoua trouver cette histoire magnifique, c’était vrai, elle n’en avait jamais entendue plus belle et plus troublante à la fois. Dans un silence absolu, ainsi elle l’écouta jusqu’à ses derniers mots et son regard suivit ses derniers gestes.

Elle fut davantage réduite au silence en découvrant cet écrin posé sur la table qu’il lui avait destiné. Elle contenait un bijou, se relatant à l’histoire qu’il venait de lui conter ; Un bijou qui serait sans doute aussi beau que celle-ci. Son regard verdoyant détailla l’écrin posé sur la table avec attention. Imprégnée de l’histoire que lui avait racontée Dori, Raeryan redoutait de louper des battements de cœur en découvrant ce que contenait cette magnifique boite. Elle avait été faite main, Raeryan reconnaissait là le dur labeur dont Dori était sans aucun doute l’auteur. Elle déglutit, essayant de prendre sur elle et se persuader qu’elle se faisait bien trop d’illusions pour avoir la chance d’avoir droit à ce genre de faveurs sans idées derrière la tête. Puis elle croisa le regard de Dori, n’y trouvant pas plus de réponses à ses questions alors qu’il attendait certainement qu’elle fasse un geste après lui avoir fait part de l’affection qu’il avait pour elle tout autant que ce bijou avait de valeur.

Que dit-il ?

Plongée dans un silence, ces derniers mots résonnèrent dans son esprit, à la recherche de multiples significations. Sans doute qu’elle souhaitait écarter encore toute fausse idée de peur de décevoir, de peur de s’attacher à un rêve et d’en souffrir par la suite. L’incompréhension la recouvrait d’un voile sombre, ses yeux détaillant le regard bleu de Dori brillaient sous les flammes des lumières valsantes au moindre courant d’air.

Qu’est ce que ça veut dire… ?

Raeryan se rendit compte que son absence de mot devenait de plus en plus gênant pour son interlocuteur, alors elle étouffa un rire gêné et se concentra sur son présent inattendu. Elle étendit le bras, attrapant avec précaution la boite. Ses doigts glissèrent le long des arabesques vernies au fur et à mesure que s’étirait sur ses lèvres un fin sourire enfantin. Elle fit céder l’ouverture de celle-ci, curieuse de découvrir le fameux bijou et sentait sur elle le regard observateur de son compagnon. Elle découvrit alors d’abord cette pierre, caractéristique à la belle histoire qu’il lui avait racontée. Par son incroyable couleur d’une douce lueur qui avait directement accroché son attention. La lumière du ciel capturée dans une pierre, elle n’avait jamais rien vu de tel et pouvait parfaitement mesurer à quel point elle lui était spéciale. La larme de Námo était rendue en bijou et ornée de perles bleutées sur une chaine argentée. Elle releva les yeux vers Dori, c’était beaucoup, beaucoup trop pour elle et pour ne pas entrevoir quelque de plus profond qu’une amitié des plus innocentes. Elle avait toujours cette impression de ne pas mériter ce qui lui était offert sans réelle raison apparente ; ce collier, l’affection de Dori…Elle était habituée à donner et non recevoir, ça la gênait plus qu’autre chose en temps normal et à cet instant, jamais elle ne se sentit aussi perturbée. Toutefois elle était honorée, heureuse et même si les mots qu’elle choisirait ne pourraient décrire combien elle était touchée, elle essaya de faire de son mieux ;

« Vous me comblez Dori…Je vous remercie du fond du cœur… »

La naine déglutit, tandis que les battements de son cœur devenaient hors contrôle par l’arrivée timide de sentiments qui lui avaient été jusque là inconnus. Pas de possibilité de rompre le charme, malgré la fatalité qui allait les séparer d’ici deux jours. L’idée de le voir partir lui infligea un violent pincement au cœur, étant encore déchirée par les choix qui s’offraient à elle concernant son avenir. Elle réussi tout de même à dissimuler derrière un sourire qui s’étira progressivement, ne souhaitant pas provoquer plus de questionnements à Dori lors de la quête alors qu’il y avait des possibilités qu’ils ne se revoient plus autant qu’ils le souhaiteraient. Le visage de Dori rayonnait d’espoir et l’âme de Raeryan en était illuminée, sa seule présence suffisait à ce qu’elle en oublie le pire ; tout cela contrastait avec la peine qu’elle ressentait, elle aurait alors souhaité qu’on lui arrache le cœur. Laissant la boite sur ses genoux, la naine posa sa main sur l’avant bras du nain. Suit à ces remerciements, il y avait encore des choses qui lui restaient sur le cœur, qu’elle souhait lui dire. Après toutes ces jolies choses qu’il lui avait dites, elle se sentait bien assez à l’aise pour se lancer à son tour ;

« Vous êtes quelqu’un de bien, j’ai de la chance de vous avoir toujours eu à mes côtés. J’aimerais que l’on se revoit vite sitôt la réussite de votre quête. Pas pour ces pétales, mais pour vous…Vous allez énormément me manquer.»

Sur ces dernières confessions qui lui sortirent d’entre les lèvres d’un naturel perturbant pour elle, Raeryan reporta de nouveau son regard sur le merveilleux présent qu’il venait de lui faire. C’est ici que se limiterait la magie, pour le bien de Dori, pour le bien de leur quête et pour son bien à elle. Elle se sentait déjà au bord d’un précipice sans qu’il ne se soit rien dit d’officiel mais certaines choses ne peuvent tromper. Même si elle avançait le fait qu’ils se reverraient très certainement, cela dépendait encore de beaucoup trop de choses pour le lui promettre. Néanmoins cela ne l’empêchait pas de lui faire part que l’attachement qu’elle avait pour lui pouvait se traduire par ce souhait ferme de le revoir.
Sur le silence qui s’installa, la guérisseuse attrapa délicatement le collier et ouvrit le fermoir dans le but de le revêtir sans plus attendre.

« Est-ce que… ? »

Raeryan souhaitait qu’il l’aide à le lui mettre, parce qu’il le lui avait offert et qu’il était normal qu’il puisse avoir le privilège de le faire. Lorsqu’il prit l’initiative de se saisir du bijou, la naine en un mouvement se mit dos à lui. Glissant ses doigts dans ses boucles brunes, elle dévoila sa nuque et les ramena sur un côté afin qu’elles ne le gênent pas. Baissant la tête, Raeryan porta sa main sur la pierre ornant son cou. C’était là un magnifique présent qu’il lui faisait, sa lumière semblait éternelle et aurait probablement la capacité de transpercer l’obscurité. Ainsi elle se jurait de toujours le porter, de toujours l’avoir sur elle et lorsqu’ils se reverraient encore il pourrait voir qu’elle le porterait toujours avec autant de cœur. Et les pensées perlèrent, au bord de ses yeux, la naine ne bougea pas de sa place et essuya les première larmes naissantes. Elle tenta de vite se rattraper afin qu’il ne se doute pas de ce qu’il se passait alors qu’elle n’osait toujours pas lui faire face. Mais c’en était trop, elle plongea son visage entre ses mains.




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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyMar 2 Juin 2015 - 15:32


Felling the rapture grow
Raeryan et Dori




Les contes et légendes avaient toujours passionné notre nain qui se réjouissait autant de ses nouvelles trouvailles marchandes que des histoires que les voyageurs et les villageois colportaient. D’une région à l’autre, certaines d’entre elles, à mesure d’être contées, voyaient le cours de leur histoire se modifier sur différents points offrant ainsi le loisir à ceux qui les écoutaient de choisir la version qui les avaient le plus charmé. Cette légende-ci, il l’a tenait des elfes d’Imladris à qui elle tenait beaucoup à cœur. Le seigneur Elrond était un descendant direct de l’union de Beren et de Luthien, il aurait été fâcheux et malavisé de déformer l’histoire de ses ancêtres. Les elfes étaient réputés pour leur nature conservatrice et préservatrice de leur héritage historique, Dori détenait là une légende authentique et avérée. Il ne l’avait encore jamais partagé, conscient que ses récits concernant les elfes n’étaient guère du goût des siens qui les méprisaient bien souvent injustement. Il avait pensé que Raeryan pouvait être réceptive à ce genre de conte enchanteur auquel étaient liées les origines de cette pierre. De toute façon, l’esprit curieux de la jeune femme se serait de lui-même posé la question et dans tous les cas, Dori aurait été contraint de lui relater l’histoire. Présentée ainsi en concluant sur le coffret à bijoux, le mésestime légendaire qui unissait les nains et les elfes n’avaient que peu d’importance. En dépit de toutes ces effusions de mépris, seules demeuraient les Larmes…

Dori observait les moindres faits et gestes de la jeune femme non sans dissimuler une certaine fierté vis-à-vis du travail qu’elle s’apprêtait à découvrir en profondeur. Chaque minute brûlée à sa conception était autant de sentiments qu’il glissait au cœur de cet écrin, à l’abri, inscrit dans chaque détail qui le composait. Ainsi, il avait confié en secret sa promesse éternelle de la revoir un jour. Il avait laissé s’échapper malgré lui ses pensées qu’il adressait aux divinités par delà les nuages, suppliant, l’âme à genoux, de pouvoir à nouveau rencontrer la teinte rubis de ses prunelles que prennent d’ordinaire les lacs quand les tempêtes les déchaînent. Il n’aurait su déceler d’où lui venait cette force mystique qu’elle possédait mais ce dont il était certain, c’est que son regard surnaturel possédait le don d’embellir tout ce qu’il touchait. Lui qui auparavant n’était rien de plus qu’un nain sans réelle existence, sinon pour ses frères, entrevoyait enfin une toute autre perspective, un chemin et un avenir rien qu’à lui dans lequel ses désirs et ses ambitions prendraient forme. Il s’était relevé sous son regard. Sans doute se précipitait-il et se laissait-il abuser par la fantaisie de ses sentiments mais le fait était là, il lui était impossible de lutter à contre courant. Il n’était pas le guerrier de ces batailles là et c’était en toute connaissance de cause qu’il s’était laissé porté le coup fatal par sa séduisante assaillante. Raeryan continuait son cheminement vers les entrailles de l’écrin qui renfermait un présent bien plus précieux encore. Chacun de ses sourires sonnaient comme une offrande pour Dori qui se sentait si peu digne d’un tel hommage. Elle prenait peu à peu conscience de la signification de chaque détail dès lors que les arabesques sous ses doigts lui chuchotaient silencieusement leur sens. Leurs sillages fantasques guidèrent ses gracieuses phalanges jusqu’au seuil de la bouche métallique de l’écrin qui lui intima, dans un chant implorant, de la défaire de ses liens.

Comme le coquillage qui veille jalousement sur le trésor en son sein, le coffret s’offrit sans résistance aux mains qui l’exploraient. Louant sa beauté au monde qui s’ouvrait à elle, cette pierre aux reflets si céleste que le ciel lui-même la jalousait, ne manqua pas de saisir la naine. Elle scintillait d’un éclat plus chatoyant que n’importe quelle étoile. Elle était née du mariage d’un chant et d’une émotion, conçue pour orner le cou de la naine et pour que toujours elle se souvienne des sentiments qu’elle avait suscité chez l’aîné de la fratrie des –ri. Pourtant ce cadeau était bien peu de chose comparé à la joie qu’elle avait su diffuser en lui comme le parfum chatoyant du printemps qui s’annonce dans l’air et qui nous donne l’impression de renaître. Qui sait quel fantôme serait-il devenu à force de vivre dans cette transparence de lui-même ? Toute sa vie c’était conditionnée à la lumière que diffusait ses deux frères sans voir qu’à côté des leurs, une flamme s’était éteinte d’épuisement et de désespoir. Puis elle est arrivée, sortant de nulle part, un peu comme un rêve, transcendant les ténèbres et ravivant cette flamme endormie. Lui qui s’était sentie depuis si longtemps mort savourait sa renaissance. Elle était sa lumière, son salut.

- Vous me comblez Dori…Je vous remercie du fond du cœur…

Le nain lui adressa un sourire puis hocha de la tête, flatté par l’émotion que ce présent avait engendré et par sa gratitude dont elle faisait part. Il n’osait parler ni même trop bouger, volant à la belle créature ces instants si émouvants avec lesquels il garnissait sa mémoire. Il voulait savourer chaque instant avant que le voyage ne le prive de sa présence bienfaitrice en s’assurant qu’avant son départ, il ait pu la rendre ne serait-ce qu’un petit moment heureuse. Visiblement, ses intentions brillaient de victoire ! Et c’est de ce bonheur dont il s’imprégnait emportant dans son cœur tout ce qui fut Raeryan. Puis contre toute attente, une main arrêta son envole sur le bras du marchand qui senti aussitôt un courant le traversa. Il frissonna discrètement mais ne remua guère par crainte que le rêve ne s’achève puis il écouta la mélodie des mots de Raeryan. Ils trouvèrent non sans difficulté le chemin de son cœur et l’enveloppèrent de cette douce chaleur que l’on nomme le bonheur. Elle parla de bonté, de chance et de manque sans savoir que c’était tout ce qu’elle lui toujours inspirait. Aussitôt, touché par ses aveux, Dori déposa à son tour sa main sur la sienne retenant avec force ces larmes qui menaçaient de s’extraire de la prison charnelle que constituaient ses yeux. Un sourire dénonça l’éclat humide de ses prunelles qu’un bref soupir et un mouvement du visage firent disparaître. Quand l’émotion retomba, il s’engagea à lui répondre.

- Sachez qu’Erebor a aussi très hâte de vous rencontrer, Madame, et si l’avenir nous le permet, je serais ravi de vous en faire la visite. Qui sait quelle richesse pourrait vous séduire là-bas et renverser votre cœur…

Cette litote sous-entendait l’espoir qu’un jour Raeryan puisse entrevoir l’idée de venir vivre là-bas, dans cette cité perdue qui allait bientôt revoir sa gloire restaurer. Plus que l’idée de reconquérir Erebor, ce qui l’effrayait c’est que la distance et l’éloignement en viennent à faire douter la jeune femme et qu’elle ne demeure à jamais loin de lui, condamné à satisfaire son manque d’elle par quelques rares visites de courtoisies occasionnelles. Non, cette idée lui était inconcevable.

- Je vous écrirais, je vous le promets. Nous ne serons pas sans nous arrêter dans un village, notamment la Comté.

Dori tenta de se rassurer et de la rassurer par la même occasion avant de lui sourire quelque peu maladroitement. Sa crainte était évidente mais il chassa rapidement ses sombres songes quand la jeune femme lui présenta sa nuque belle et délicate, courbée en offrande. Ce petit espace vallonné et poudré de blanc sur laquelle s’ancrait inlassablement l’attention de Dori. Il devina sans mal cette petite mouche énigmatique posait là au creux de ce sillon laiteux et offert aux regards les plus méritants. Il explora avec une délectation coupable ce repaire sensuel et troublant qui en appelait aux baisers les plus chastes. Un lieu vital ou une zone fatale sur laquelle Dori se perdit corps et âme à la douce contemplation. Dans un excès d’éblouissement défendu, il s’imagina tout d’abord glisser à son cou la parure éphémère de ses mains et goûter à la saveur de cette chair avant de se raviser et de bannir de tels pensées qui jusque là lui étaient inconnues. Saisissant le collier à l’éclat immaculé, il habilla ce cou délicieux de cette larme d’amour. Il ne vit pas tout de suite qu’à son tour, Raeryan pleurait. Ce n’est que lorsqu’elle captura son propre visage dans ses mains pour y enterrer son chagrin que Dori réagit. Son cœur se serra dans sa poitrine au son de ses sanglots qui témoignaient d’une trop longue retenue. Sans même réfléchir, Dori posa une main sur son épaule et guida la jeune femme jusqu’à lui. Il lui offrit sa chaleur et sa poitrine sur laquelle elle pouvait épancher le torrent de sa mélancolie. Il était inutile de  lui quémander la raison de ces larmes, cela paraissait évident et si en cet instant il ne devait pas s’afficher comme une figure rassurante et forte, il se serait certainement joint à son chagrin. Ses doigts glissèrent sur le noir ébène de ses cheveux dans un geste réconfortant et apaisant.

- Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. Mais ces sentiments sont aussi ceux qui nous font tenir et nous donnent de l’espoir. C’est vous qui me l’avez appris.

Il se détacha un instant de Raeryan et releva son menton afin de la forcer à affronter son regard. D’un revers de pouce, il essuya les larmes fugitives qui entamaient de dévaler ses joues rosies.

- Je ne vous promets pas que l’on s’en sortira tous ni même que l’on atteindra notre objectif mais je vous promets de faire de mon mieux si vous commandez à vos larmes de ne plus couler. Et si ma promesse ne suffit pas alors j’espère que ce subterfuge malicieux saura vous éblouir.

Il lui tendit une bonne tasse de thé bien chaude qui, quand tout va mal, reste encore le meilleur compagnon contre les souffrances du cœur à défaut d’avoir une solution miracle. Il n’en avait aucune pour lui et ne faisait que se dissimuler derrière un masque pour mieux évincer le désarroi dont il était la proie.
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La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
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♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] 180406044622661026
— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyMer 3 Juin 2015 - 9:49

Because I'd rather feel your pain than nothing at all
Dori & Raeryan







Le nom d’Erebor résonna instantanément dans sa tête, des ondes à la surface entrainant une vague de tempête vinrent la perdre dans ses pensées, dérivant.  Et comme si cela ne suffisait pas, son cœur se serra, sa respiration se fit bien plus angoissée malgré qu’il la rassurait en lui promettant de l’écrire en laissant passer quelques éclats de larmes au coin des yeux maintenus par un courage dont elle n’aurait su faire preuve. Et le bijou vint orner son cou, elle fut électrisée par les timides effleurements accidentels de ses doigts sur sa peau lorsqu’il referma l’attache. Cet instant aurait dû être magique, propice à un éveil mais la naine avait crispé sa mâchoire et ne parvenait à contrôler la panique qui l’immergeait doucement en sachant que Dori faisait part de son désir de la voir un jour y vivre. D’un regard vers le bas, entre ses doigts où se logeait désormais le pendentif, elle eu du mal à ne plus entendre l’écho du nom de cette montagne. Elle eu cette impression d’être éclaboussée par un pavé dans la marre. Il espérait l’y voir, comme d’autres la voulaient demeurer en Ered Luin. Jusque là elle avait réussi à étouffer ce dilemme, mais au moment où ses larmes avaient commencé à noyer ses yeux, elle ne put cesser de les contenir. Par pitié, qu’on l’épargne de devoir faire de tels choix. Elle qui avait toujours été bonne envers les autres, ne méritait elle pas un peu de repos ? Raeryan se mordit les lèvres, cachée par ses mains au moment où tout contrôle fut perdu. Parcourue de spasmes, en tentant tant bien que mal de se calmer le plus vite possible, elle n’avait pas souhaité se donner en spectacle devant lui, pas devant Dori. La respiration écourtée, plus elle tentait de calmer ses ardeurs, plus ses sanglots se faisaient entendre et les larmes coulèrent entre ses doigts.

C’est à ce moment là que Dori prit l’initiative de la mener contre lui dans le but de la réconforter. La naine se laissa guider, pas certaine de comprendre aux premiers abords ce qu’il était en train de se passer. Son réflexe fut cependant de s’accrocher à lui comme si sa vie en dépendait, l’une de ses mains agrippant le veston du nain alors qu’elle laissait éclater de terribles sanglots. Elle avait besoin de lui, et pourtant cette proximité dans un geste aussi bienveillant soit il avait dévoilé les failles et les erreurs de la naine. Ils lui éclataient au visage sans qu’elle ne puisse y remédier, faits accomplis au creux des bras de celui qui avait toujours eu droit à son amour et ce depuis des années et des années. Raeryan l’avait étouffé, tout ce temps, et même là encore, elle ne parvenait pas à accepter que de tels sentiments soient faits pour elle et qu’elle le ferait souffrir puisque le moment était mal choisi. S’ouvrir aux autres ; une chose qui avait toujours été compliquée pour Raeryan, puisqu’on lui avait toujours appris à rester forte et à ne pas laisser entrevoir ses faiblesses, c’est l’étoffe même d’un guérisseur pour une question de crédibilité, pour une question de solidité de la personne. Les créateurs la punissaient d’avoir été trop stricte avec ses sentiments, voilà tout, à force de tout vouloir contrôler elle en avait perdu l’essentiel et voilà qu’il s’en allait et qu’il se pouvait bien qu’elle ne le revoie plus. Pleurant à chaudes larmes, hoquetant, troublée,  le cœur serré par la présence de Dori. Elle écouta sa voix s’élever dans la plus grande douceur. Son timbre la guidait au travers des ténèbres, elle cessa peu à peu de pleurer et se laissa aller à son réconfort. Encore une fois il avait les mots pour la rendre plus forte, touchée qu’il se souvienne de ce qu’elle lui avait un jour appris. Il est toujours plus facile de donner des conseils mais lorsqu’il s’agit de les appliquer pour soi, c’est une toute autre histoire. Les mains chaleureuses du nain glissaient entre ses boucles brunes, il la consolait de part ce geste et elle aurait souhaité rester blottie contre lui durant de longues heures. Mais elle fut une nouvelle fois guidée par les mains de Dori tandis qu’il l’obligeait à relever le visage vers le sien. Ses joues s’empourprèrent, peu habituée à ce genre d’attention.

Lorsque les yeux se croisèrent, ce fut comme une intense brûlure encore une fois ; toujours, son regard sur elle lui faisait louper des battements de cœur tant l’intensité était déstabilisante. Personne en ce monde ne la contemplait avec un tel regard, empli de choses et de mots endormis. Raeryan se pinça les lèvres, cherchant à fuir ce regard là mais le contact de ses mains désormais sur ses joues l’obligea à faire face, désarmée. Il débarrassa ses joues des derniers sillons d’eau, ainsi que l’on cueillait les larmes de l’aube sur des pétales de rose. La chaleur de ses paumes réconfortait sa peau rougie et froissée par la tristesse. Elle ne disait mot, ses lèvres closes, se contentant de contempler les iris bleutés de ce nain incroyablement troublant et incroyablement cher à son cœur. Elle se perdit un instant dans le large de ces eaux, cherchant à tâtons ses mains en les remontant sur les siennes en cherchant à s’accrocher pour ne plus perdre pieds. La naine déglutit sur ses dernières paroles emplies de vérité, peu sure d’être complètement sortie de ses pleurs même s’ils demeuraient désormais sous silence. Elle soupira, accueillant la tasse qu’il lui tendait avec beaucoup d’intérêt et perdit son regard dans les vapeurs du liquide. Le parfum fleuri s’en délectant n’eut aucun pouvoir sur elle, pas la moindre guérison. Il était le seul ici à pouvoir la rassurer, à savoir comment lui rendre l’éclat de son sourire. Tout cela allait rester en suspend, inachevé jusqu’à ce qu’elle le revoie à nouveau, si le destin le lui permettait et s’il lui accordait ce bonheur là, un jour. Tout restait à faire, sa vie était loin d’être complète et plus elle bénéficiait des mots et des attentions de Dori, moins elle se voyait vivre sans lui et l’avenir en serait bien sombre si ce n’était pas le cas. Elle souffrirait grandement de son absence mais lorsqu’il lui demanda de rester forte, elle hocha positivement la tête. Il la rassurait, en un sens, ayant là droit à certaines promesses même si elle ne doutait pas de sa force et de sa capacité à faire de son mieux.

Raeryan inspira longuement et se redressa, sa main crispée sur sa robe, elle glissa ses mains une dernière fois sous ses paupières afin de capturer les larmes qui menaçaient encore de rouler le long de ses joues.

« Je vous prie de me pardonner, tout cela me dépasse…»

Portant sa tasse au bord de ses lèvres, le thé chaud l’apaisa légèrement. Elle soupira une nouvelle fois et osa à nouveau reporter son regard sur le nain après un instant de silence où elle puisait les dernières forces qu’il lui restait.

« Je crois en votre promesse, vous êtes un guerrier et je sais que vous ferez de votre mieux… Ce n’est pas réellement pour cela que je m’inquiète…»

Et nous y voilà.

« Si Mahal ne me permet pas de venir jusqu’à Erebor, saurais-je vivre sans votre présence? »

Ses yeux fuyèrent instantanément, elle se noya dans sa tasse en buvant à nouveau de ce breuvage en espérant ne pas l’avoir offensé. Elle se reprit alors, avant qu’il ne puisse intervenir là-dessus dans un rire nerveux.

« Je n’aurais pas dû dire cela, c’est parfaitement égoïste de ma part. J’attendrais vos lettres avec patience, je vous répondrais alors. »

Quitte à avoir le choix, elle préférait lire ses mots que ne rien avoir du tout.



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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyMer 24 Juin 2015 - 17:06


Felling the rapture grow
Raeryan et Dori






Il la tenait là, entre ses bras, si fragile et forte à la fois, ravagée par le torrent de ses émotions devenues trop éprouvantes pour elle. Elle semblait brisée comme les vagues d’une mer lasse qui s’échouent à demi-mortes sur les rochers. L’entité dynamique et aux sourires enchanteurs s’était tout à coup volatilisée pareil à ces bannières que le vent brutalise et qui, excédées, perdent toute volonté et se laisse emporter dans les courants tortueux. Ces étoiles filantes constituées de sel et de tristesse et glissant le long de ces joues opalines terminèrent leur course dans le creux de la main de Dori, recueillis comme une rosée précieuse et délicate. Il les conserva soigneusement, tel un trésor dérobé à l’insu de son propriétaire proposant aux stries calleuses de ses mains ce breuvage sacré. Il en imprima chaque pore de sa peau de sa consistance, fusionnant avec leur molécule jusqu’à ce qu’elles fassent entièrement parties de lui. Distillant sa peine au travers de sa chair, il s’empreignit de sa peine pour lui rendre cette sérénité obstruée. Il aurait voulu pouvoir faire plus car il pouvait tant pour elle. Il n’y a rien qu’il aurait pu lui refuser, rien qu’il n’aurait su accomplir pour elle. Un mot, un geste, et il se ployait à sa volonté tel un fidèle adepte accroché aux paroles saintes de la divinité qu’il chérit.

Il la regarda se redresser avec la force qu’il lui restait, encore bouleversé par ce moment d’égarement sur les flots bleus de sa mélancolie. Jamais il n’aurait songé qu’au-delà du paysage de son sourire se dissimulait le lit d’une mer scarifiée de tourments. Elle présenta des excuses que Dori ne méritait pas. C’était plutôt à lui de lui quémander son pardon pour s’être montrée à ce point aveugle face à sa morosité. Depuis combien de temps souffrait-elle en silence, soumise à son poison virulent ? Depuis trop longtemps déjà sans doute…Il croisa son reflet à la surface de l’eau de son thé, foudroyant son regard aquarelle d’une remontrance digne de celle qu’il témoignait à ceux qui l’avaient déçu. Et c’était le cas, il se décevait amèrement. Il se fit la morale à lui-même et plus il se flagellait l’esprit et plus celui-ci faisait mûrir des idées contraires aux décisions et aux engagements qu’il avait prit. Par folie ou culpabilité, il se mit à douter. Et si son destin était de demeurer ici ? Et si la décision la plus difficile n’était pas celle de quitter Raeryan, mais celle d’abandonner Thorin ? Le cœur et l’honneur, comment savoir trancher ? Comment choisir sans risquer à faire souffrir l’un d’entre eux ? Si elle lui demandait de rester, là, en cet instant, il ne serait même pas certain de pouvoir lui contester son désir. Mais alors qu’elle décision était la meilleure, la plus honorable et loyale ? Sa conscience et son cœur souffraient trop pour qu’il soit en mesure de prendre la bonne décision. Une douleur vive commença à marteler son cerveau et les premiers signes de gènes se firent remarquer. Le nain but plusieurs gorgées mais en vain et puisque la douleur ne disparaissait pas, il commença à se masser les tempes, toujours sujet à son dilemme intérieur.

Pour ne pas inquiéter outre mesure Raeryan, il tût au mieux sa douleur, se concentrant sur ses paroles. Leurs sens transcendèrent Dori ainsi que le ferait un faisceau de lumière cheminant à travers les ténèbres depuis les cieux célestes. Que Mahal lui en soit témoin, jamais ses oreilles n’avaient entendu plus bel aveu dans son existence. Contre toute espérance, la place qu’il occupait dans le cœur de la jeune femme renfermait son importance et il n’en fut que plus honoré. Il ne lui en fallut point d’avantage pour lire entre les lignes et deviner le sens réel de ces mots qui défilaient encore sur le grand écran panoramique de son cerveau, diffusant son parfum de bonheur pur dans le flot de ses veines. La douleur qui lui assiégeait le crâne tout à l’heure semblait s’être évaporée pareil à la brume matinale qu’un soleil conquérant dissout sous les assauts de ses rayons. Son regard s’éternisa sur elle, admiratif et reconnaissant pour tout ce qu’elle avait fait naître en lui et en lui faisant prendre conscience de qui il était, des valeurs dont il était investi et la place prestigieuse qu’il occupait désormais dans sa vie car tel était la confession qui avait fuit ses lèvres. Pouvait-il croire à ce rêve ? Etait-il la proie de quelques extravagances illusoires avec lesquelles joué son esprit ou vivait-il réellement l’instant présent ? Pour s’en assurer, il s’empara des mains de Raeryan avec tendresse savourant cette sensation physique convaincante, enrobant son cœur de ce baume souverain. Ses pouces attestèrent de la douceur de sa chair qu’il caressa avec retenue par crainte de l’abîmer. Ses prunelles montèrent à l’assaut des siennes qu’il contempla avec passion. L’espace et le temps se figèrent dans ses orbes d’émeraudes, lui offrant l’éternité. Il demeura suspendu à leurs lois tandis qu’il se sentit disparaître dans leur éclat. Il ne pouvait pas plus vivre loin d’elle qu’elle ne pouvait vivre loin de lui.

- Voyez ces pétales comme une promesse, celle de nous revoir. Et si j’en viens à faillir à ma tâche, que l’on me jette hors des cavernes de Mandos et que le puissant Aulë me condamne à la damnation. Il n’est aucune raison en ce monde qui vaille la peine que je vive si vous n’êtes pas près de moi.

Dori se courba enfin, et dans un chaste attouchement, il baptisa le front de la naine d’un baiser. Oui, il s’était laissé envahir par ses sentiments mais il n’y avait plus de temps pour la réflexion, chaque action, chaque parole pouvait être les dernières alors à Melkor la timidité et bienvenue aux épanchements d’âme. Il lui souri sincèrement avant de libérer, à contre cœur, ses mains de son emprise dérivant le sujet de conversation.

- J’aurais sans doute grand besoin de vos compétences pour rafistoler Ori et Nori car je doute qu’une aventure de la sorte ne refrène éternellement leur ardeur.


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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyJeu 25 Juin 2015 - 18:48

How could you feel the same way too ?
Dori & Raeryan








Deux lucioles virevoltantes dans la nuit, attirées par de timides flammes naissantes. D’abord elles fuient, tournoient, hésitent et finalement se laissent éblouir. Dans ce foyer au sein des montagnes bleues, un nain et une naine se découvraient une affection partagée. Après s’être donnés à des aveux sans réellement en avoir l’air, les larmes avaient cessé de couler pour finalement laisser les étoiles figées dans leurs yeux. Dans une infinie douceur, sans qu’elle ne s’y attende réellement, le nain s’empara de ses mains. Elle suivit ses gestes, électrisée, les lèvres entrouvertes dans la surprise avant de reporter son attention sur le visage de son compagnon. Au rythme des battements de son cœur, les effleurements de ses pouces sur ses mains chauffèrent agréablement sa peau. C’est en quittant son attention de leurs mains liées qu’elle remarqua qu’il l’observait attentivement. Les minutes furent suspendues, réalisant chacun de leur côté où cette bataille mènerait. Il semblait si sûr de lui, si certain de leur avenir… Raeryan se fia à cet espoir et écouta ses paroles avec la plus grande attention. Elle ne pu s’empêcher de grimacer à certains de ses mots ; Qu’il ose se faire jeter des cavernes de Mandos pour voir! Raeryan irait d’elle-même le chercher pour l’y ramener, qu’il ait pu être en mesure de tenir sa promesse ou non. Elle fut tout de même rassurée de savoir qu’il ne lui en voulait pas pour ces dits qu’elle avait prononcés sans penser à la manière dont elles auraient pu être recueillies. Mais bien au contraire, l’expression du nain démentait toute trace d’amertume et y laissait entrevoir de la reconnaissance, de la passion pour ce qui les liait désormais et une réciprocité. Un sourire étira faiblement ses lèvres, la naine n’eut cependant le temps de répliquer qu’il alliait les mots aux gestes.

A mesure qu’il se penchait vers elle, le cœur de la guérisseuse s’emballait, complètement pétrifiée. Les lèvres du nain sur son front imprimèrent une décharge qui parcouru son échine. Il lui offrait sans peur ce chaste baiser pourtant empli d’affection à son égard. Raeryan eu ainsi le réflexe de presser les mains de Dori sans bouger d’un pouce, lui témoignant là l’envie secrète que cet instant de cesse jamais. La guérisseuse senti ses joues s’empourprer tandis que papillonnait au plus profond de son cœur, des sentiments amoureux qu’elle peinait encore à reconnaitre. Quoi qu’il en soit elle savait qu’il était là en train de se passer quelque chose qui la dépassait totalement mais dont les sensations n’avaient rien à envier au reste. C’était comme si de ce contact qui déferlait en elle aurait pu la guérir de tous les maux du monde. Pendant ce temps et par cette promesse qu’il lui faisait, l’espoir en elle revenait et lui permettait de mieux appréhender la suite. Son départ la rendrait inévitablement mal, le cœur tiraillé de toutes parts alors que certains dilemmes allaient très vite s’imposer désormais qu’elle connaissait le désir de Dori de la voir passer les portes de la belle Erebor. Le départ soudain de son cousin Laknir pour les Monts de Fer l’avait déjà bien assez bouleversée, à peine remise qu’on lui arrachait à nouveau une part d’elle-même. C’était comme si son destin lui coulait entre ses doigts à chaque fois qu’elle désirait en prendre le contrôle. Toute lueur de bonheur était aussitôt floutée et Raeryan en était fatiguée, lasse de devoir conserver le sourire alors que sous son masque de fer son âme se fissurait a chaque nouvel événement. Encore ici même, serrant les mains de celui qui faisait basculer lentement sa vie, alors qu’elle avait longtemps pensé que ce genre d’attention ne serait jamais pour elle, voilà que tout venait être remis en cause par quelque chose de bien moins réjouissant. La guérisseuse ne pouvait blâmer personne, pas même Thorin et ses ambitions de reprendre Erebor, elle n’en avait pas le droit. Elle n’avait plus qu’à prier les créateurs pour que cette promesse se tienne et qu’elle ait enfin la chance de revoir à nouveau ces prunelles qui ne pouvaient plus mentir.

Malgré les pensées sombres persistant toujours au fond, elle inspira doucement, une bouffée d’air nouveau empli ses poumons. Sous le halo bienveillant de Dori, la rose s’épanouissait, ouvrant une à une ses pétales après de nombreux jours sans voir la lumière, interdite. Ce qu’il lui offrait là était précieux, une vague d’enchantement détendit ses traits tout en effaçant les dernières traces de larmes laissées sur sa peau. Et, doucement la réalité revenait autour d’eux alors qu’il mit fin au contact dans un pincement de cœur. Il lui lâcha les mains au même moment puis relança le dialogue sur quelque chose de plus amusant avant que le silence n’en devienne vertigineux. Il avait bien raison de le faire car là n’était pas non plus de faire de leurs derniers instants des souvenirs maussades et des images tâchées de larmes. En référençant la motivation effrénée de ses frères en lui remémorant le nombre de fois où elle avait été là pour soigner leurs petits bobos. Tant qu’ils seraient sous la protection de leur grand frère, elle ne se souciait pas d’eux. Dori tentait peut être de ne pas instaurer plus de gêne entre eux. Ainsi il arracha un timide sourire à Raeryan qui avait déjà entreprit de se dissimuler en prétendant boire son thé. La naine déglutit, portant la porcelaine au bord de ses lèvres en sentant la chaleur diffusée dans ses joues en écho à la température de son breuvage. Si elle avait pu s’enterrer six pieds sous terre ; Ho, elle l’aurait fait car jamais elle n’avait eu la joie de recevoir tel acte d’affection si ce n’était de la part de ses parents. Ce n’était pourtant qu’un baiser, qui aurait pu prédire que les choses finiraient ainsi ? Que ces maudits papillons en soient hors contrôle ? Aux abysses les questionnements, cet instant à ses côtés avait eu pour effet de lui redonner le sourire, elle ne souhaitait pas plus le gâcher de ses pleurs et lui répondit avec un regard complice.

« Je serais là pour eux également, je vous le promets ! »

En buvant quelques gorgées de thé, la naine vida sa tasse et la reposa sur la table basse postée en face d’eux. Ramenant les pans de son châle aux couleurs crépusculaires devant elle pour se couvrir un peu plus alors qu’elle senti un courant d’air froid lui infliger des frissons. Un silence s’installa, les regards qu’il lui lançait avaient désormais un tout autre sens, et même si la timidité continuait à rosir ses joues, elle arborait un sourire des plus rayonnants, profitant de chaque seconde que Mahal lui accordait en la compagnie de Dori. Cela dura bien assez longtemps pour que tout un message passe au travers de ses iris verdoyants. Sa main glissa machinalement le long de la chaine argentée ornant son cou, rencontrant à nouveau la pierre du bout de ses doigts, son regard en fut parsemé d’étoiles lorsqu’elle admira les lueurs bleutés de ce cadeau inestimable. Jamais on ne lui avait offert plus beau bijoux, autant que par sa beauté que par sa symbolique ; elle le porterait fièrement et ne manquerait jamais de conter l’histoire la concernant et toujours se rappeler cette promesse qu’il lui avait faite.

« Merci Dori, pour ces mots qui ont su réconforter mon cœur. Grâce à vous mes nuits seront sans nul doute plus sereines. » Fit-elle simplement.

La naine osa se pencher légèrement, posant sa tête sur l’épaule de Dori alors qu’elle fut prise de fatigue sur l’heure qui hélas avançait. Mais pour rien au monde elle ne souhaitait voir cet instant s’évaporer et se réduire à des réminiscences dont les détails ne pourraient demeurer immortels dans son esprit.  La naine soupira légèrement, sa tête parfaitement reposée sur l’épaule du nain comme si cette place avait toujours été sienne. C’était osé, oui, mais elle demeurait persuadée que ce geste ne le gênerait pas après ce qu’elle lui avait avoué à demi-mots. Son attention se perdit entre les flammes dansantes de sa cheminée dont l’ardeur du feu était toujours à son comble. Ce moment de tendresse aux limites de terrains inconnus les enfermait dans une bulle dont on n’aurait su les extirper. Elle était là, du plus naturellement du monde, imprégnant sa mémoire olfactive de ces douces senteurs émanant de son parfum, un sentiment de confort et de sécurité s’empara d’elle.

« Me raconterez-vous les paysages que vous verrez sur vos lettres ? Je n’ai jamais pu aller au-delà des Ered Luin, j’ignore tout de la Terre du Milieu.»


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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyLun 3 Aoû 2015 - 14:14


Felling the rapture grow
Raeryan et Dori






Avant Raeryan, Dori n’aurait jamais su tourner une discussion sensible en dérision. La plaisanterie était une leçon dont il s’était instruis auprès d’elle. Même si elle ne résolvait pas le problème en lui-même, l’humour permettait de l’appréhender d’un point de vue moins dramatique, premier des grands défauts de Dori. Ses nombreuses responsabilités en tant que chef de famille l’avaient rendu, avec le temps, aigri et bien trop sérieux. Dans un sens, il avait toutes les raisons du monde d’arborer chaque jour une humeur morose quand pleuvaient sur lui les innombrables plaintes rapportées au sujet des méfaits de son cadet. Les pierres des murs de leur demeure racontent encore dans des échos intemporels et éternels leurs échanges enflammés où reproches et accusations étaient tirées comme autant de fusées de feu dans un ciel meurtri. Il avait passé trop d’année à corriger les erreurs de Nori et a tenter de sauver l’honneur de leur famille quand son frère s’évertuait à détruire ce qu’il avait construit. Sans doute par vengeance puisqu’il n’avait jamais accepté que Dori ait pu quitter le domicile familial avec son père dans le seul but de regagner désespérément Erebor. S’il ne lui a jamais pardonné ce qu’il qualifia «d’abandon », il ne comprit point non plus la raison de cet acte. C’était pourtant évident aux yeux de l’aîné qui n’avait jamais toléré que sa famille soit privée de l’héritage de leurs ancêtres. Il avait toujours été animé par cette ambition de leur apporter la gloire et la fierté dans toutes ses entreprises même si pour les humbles nains qu’étaient sa mère et son frère, leur vie en Ered Luin suffisait à leur bonheur. C’était l’orgueil, défaut caractéristique à la grande majorité des nains, qui ruina leur famille et qui renforça le fossé entre Nori et Dori. Et tous les jours Dori payait injustement les frais de cette loyauté ardente mais fatale. Il ignorait à combien s’élevait sa dette mais il avait l’impression de n’avoir que trop payé, de s’être offert corps et âme pour se racheter auprès des deux êtres qu’il aimait plus que tout au monde sans en ressentir la moindre reconnaissance…Oh, Ori était si innocent. Le seul horizon de son regard épuré lui redonnait du baume au cœur mais c’était quelque fois cette innocence qui était insultante voir même plus douloureuse qu’un véritable reproche. C’était peut être pour cette raison qu’il était aussi exigeant avec lui tout en veillant précieusement sur son petit frère comme pour susciter une colère refoulée tout aussi justifiée que celle dont Nori lui faisait constamment ressentir. Seulement, Ori n’était pas de cette nature, il ignorait le sens du mot vengeance ou l'action même de prodiguer le mal autour de lui. On lui avait offert un esprit pour rêver et un cœur pour composer. Etaient ancrées en lui les valeurs de leur défunte mère et parmi toutes leurs nombreuses qualités, elles sont les seules à pouvoir pardonner. Si Ori était le ciel bleu rassurant, Raeryan était la chaleur enivrante et bienfaitrice du soleil. Toutes ces années passées à ses côtés ont été comme un souffle de vie rendu à sa flamme éteinte. Il ne se contentait plus d’avancer et de fonctionner comme un simple automate soumis à ses tâches quotidiennes et monotones, s’effaçant du monde pour mieux laisser briller la présence de ses frères. Sa compagnie revigorante lui avait ouvert les yeux, soulevant le voile qui obstruait sa vue. Elle l’avait entraîné sur cette altitude vertigineuse, au dessus du monde, proche du regard des Dieux et tout en lui parlant du monde, elle lui rappela que lui aussi il en faisait partie. Elle le pointa du doigt, droit sur son cœur et de ce seul effleurement, elle lui redonna vie. A sa manière et sans même s’en rendre compte, elle avait reconstruit Dori.

En tout lieux et en tout temps, Dori savait pertinemment qu’il pouvait compter sur Raeryan, il lui aurait confié aveuglement sa vie ou celles de ses frères. Il n’existait pas d’autres mains en ce monde plus extraordinaires que celles de la naine et ce n’est pas simplement avec le cœur et l’influence de ses sentiments qu’il y croyait mais parce que Raeryan était réellement une infirmière de renom aux qualités et connaissances remarquables. Il en avait été plusieurs fois témoin, ne serait-ce que dans ses conseils sur les différents troubles physiques et/ou psychiques dont pouvaient être victime ses patients. Son goût prononcé pour les plantes rejoignait intimement celui de Dori et c’est tout d’abord sur ce sujet parfumé qu’était née leur belle amitié. Il n’avait pas besoin de se forcer pour se remémorer leur rencontre, il la revoyait, là, dans cette clairière, reine parmi les fleurs sauvages sous un chaste halo de lumière tel une apparition divine enlacée par la grâce des saints. Jamais il ne pourrait pu oublier cette image, elle était inscrite dans sa mémoire comme une marque inscrite au fer chaud. Le corps frêle et grelottant de Raeryan parti en quête de la chaleur réconfortante qui émanait de Dori et dans un geste affectif, il lui ouvrit l’espace de ses bras pour qu’elle y vienne se reposer. Ses bras puissant se refermèrent sur elle à la manière d’une couverture bienveillante et protectrice. De cette manière, sa chevelure ébène aux senteurs printanières laissa le nain rêveur et émerveillé qui imprégna ses sens de leur note sucrée. La belle prit soin de dissimuler habilement son visage teinté de rougeur à la vue de Dori qui trahissait l’émotion qui la gagnait. La source lumineuse qui ornait son cou captiva une nouvelle fois l’admiration de sa nouvelle propriétaire sous le regard attendrit de Dori qui assistait à cette complicité qui naissait entre elle et le bijoux. La chaîne d’argent glissait entre ses doigts comme une pluie d’étoiles dans un chant cristallin. A quoi pensait-elle en cet instant ? Se repassait-elle le film de son récit ou explorait-elle l’étendue des sentiments que Dori y avait glissé en le confectionnant ? Vraisemblablement les deux qui sait. Ce n’était pas le plus important. Tout ce qui comptait, c’est qu’elle ait toujours sur elle un morceau de lui quand leur chemin prendront tout deux une route différente.

- Ce cadeau est peu de chose à côté de ce que votre présence et votre amitié ont pu m’apporter jusqu’ici. Je vous dois tant Raeryan. Ne soyez pas si reconnaissante, c’est à moi de l’être et ce geste est la moindre des choses que je pouvais faire pour vous.

Il demeurèrent ainsi quelques instants, enlacés, dans cet Eden de réconfort et de soutient qu’offre la chaleur de leur corps. Ils n’avaient rien besoin de plus que la présence de l’autre à leurs côtés pour combler ce vide qui se creusait lorsque la distance les maintenait éloignés. A les regarder, ils étaient comme deux forces magnétiques qui gravitaient l’une autour de l’autre dans une valse timide où s’échangeaient avec mesure des regards langoureux et quelques  collisions délibérées. A la manière d’une étoile qui vient au monde dans un florilège de gaz et de poussières, couvée dans une nébuleuse gravitationnelle, les éléments de leurs sentiments communs s’entrelaçaient dans une alchimie atomique au cœur d’un écrin secret. Dori écouta sa respiration apaisée, flatté de constater qu’il était à l’origine sa sérénité. Son rythme cardiaque s’accorda alors au sien, chantant à l’unisson leur sérénade sentimentale tandis qu’il désynchronisa leur respiration, prenant ainsi son oxygène dans les soupirs de sa belle. Puis soudain, le silence jusque là instauré dans lequel évoluait leur gestes affectifs et intimes dans le crépitement des braises dans l’âtre fut rompu par Raeryan. Dori s’intéressa aussitôt à ces paroles.

- Me raconterez-vous les paysages que vous verrez sur vos lettres ? Je n’ai jamais pu aller au-delà des Ered Luin, j’ignore tout de la Terre du Milieu.

A ces mots qui sonnaient presque comme un regret, Dori ne pu s’empêcher d’éprouver une certaine forme de peine quand elle avoua tout ignorer de leur si vaste et luxuriant monde. Certes, le danger y était partout mais il y avait tellement de contré et de paysages qui méritaient d’être vu. Le monde ne s’arrêtait pas à leurs cavernes où à leur existence d’ermite dans les entrailles des montagnes, le monde était dehors, friand d’aventures et de beautés exceptionnelles.

- Je vous les décrirais avec une précision tel qu’aucun effort d’imagination ne vous sera nécessaire pour vous les figurer. Ori se fera sans doute un immense plaisir de joindre une de ses illustrations à mes lettres, d’ailleurs il m’en voudrait très certainement si je le laissais dans l’ignorance de nos échanges. Il vous faudra malheureusement vous contenter de nos récits en attendant que je vous les décrive de vive voix. Peut-être même qu’un jour, si Mahal le veut, nous pourrons nous promener librement sur les terres désolées de nos ancêtres auxquelles nous aurons insuffler un nouveau souffle de vie.

Dori songea un instant au vœux qu’il avait prononcé et à l’espoir qui avait motivé ses mots. A cette pensée, il se fit sourire.

- Voilà que j’en viens à entrevoir l’avenir d’un point de vue moins obscur qu’à l’accoutumer. Je vous soupçonne d’en être quelque peu responsable, Raeryan.

Avoua t-il en élargissant son sourire sur ce faux reproche qui dissimulait un compliment. Une soudaine pensée lui traversa l’esprit et lui étreignit le cœur en sachant cette pensée irréalisable. Il s’imagina tout à coup demeurer éternellement à ses côtés, consacrant toutes ses soirées à discuter avec elle tel un rituel. En vérité, il ne voulait plus vivre autrement qu’en sa compagnie. D’être cette épaule, ce soutien moral, l’oreille et la présence qui lui manquait dans ses journées interminables de labeur qu’une maison glacée de solitude ne pouvait réconforter.  Plus qu’un désir, il s’agissait d’une nécessité vitale qu’il avait bel et bien l’intention d’assouvir si leur périple les amenait à triompher du dragon. Son avenir, c’était elle.


AVENGEDINCHAINS
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Raeryan

La rose d'Ered Luin ♦ NAINE
Raeryan
♦ PSEUDOs : Illabye
♦ MESSAGES : 1441
♦ RÉPUTATION : 2131
♦ AVATAR : Meghan Ory
♦ DC & co : Elea, Selen, Farshad, Isveig & Cármen
♦ DISPONIBILITÉ RP : ✗ Indisponible
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— RACE DU PERSO : Naine et fière de l'être.
— ORIGINAIRE DE : Ered Luin, descendante de Telchar des montagnes bleues
— ÂGE DU PERSO : 190 ans
— RANG SOCIAL : Aisé, elle n'a aucune difficulté pour vivre.
— MÉTIER PRATIQUÉ : Guérisseuse réputée, formée par Aiwendil
— ARMES DU PERSO : Des remèdes qui sont pas bons
— ALLÉGEANCE〣GROUPE : Loyale envers son roi, Thorin.
— VOYAGE AVEC : Ne voyage pas.

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MessageSujet: Re: Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan]   Feeling the rapture grow [Dori & Raeryan] EmptyMar 4 Aoû 2015 - 17:55

How could you feel the same way too ?
Dori & Raeryan



Where the light shivers offshore through the tides of oceans. We are shining in the rising sun. As we are floating in the blue. I am softly watching you. Oh boy your eyes betray what burns inside you.







Quel poids pouvait avoir ses premières craintes désormais ? Elle avait trouvé le bonheur en l’espace de quelques paroles échangés avec ce nain qu’elle connaissait pourtant depuis si longtemps. Même si leur entrevue amenait d’autres maux de cœur, pour rien au monde elle ne regrettait ce qu’il était en train de se passer. Car Dori prit l’initiative de l’enlacer tendrement, l’entourant de ses bras alors qu’elle se senti complètement abandonner sans le moindre sursaut de surprise. Bercée contre lui, elle savourait avec bonheur ce nouveau courant d’air frais qui passait jusqu’au plus profond de ses entrailles. Elle l’écouta attentivement, lui faire ses remerciements pour la présence qu’elle avait été autant que l’amitié qu’elle lui avait offerte. Il était tout naturel pour Raeryan d’aider ceux qui étaient dans le besoin, concernant Dori, elle avait fini par se lier à lui et les services rendus n’en étaient que plus normal. Ainsi elle ne pensait pas mériter de tels remerciements, puisqu’il en faisait autant pour elle sans s’en apercevoir. L’important était qu’ils soient d’accord, alors elle ne rajouta rien et sen contenta de laisser cette pierre reposer sur sa peau en se disant que c’était tout aussi normal qu’elle lui soit destinée. Leurs âmes avaient toujours été en parfaite symbiose, en parfait accord et ne pouvaient désormais plus oublier ce qu’il était en train de se passer à ce moment là. Leur relation aurait sans aucun doute évolué s’il ne partait pas,  mais son départ compromettait bien des choses autant que son hésitation à partir pour Erebor le faisait, encore une fois. C’était ironique en un sens, tout ce qui les réunissait et tout ce qui les séparaient restaient sur cette même ligne, l’un comme l’autre y contribuant de leur côté. Il lui promit ensuite, de lui décrire avec détail ce que ses yeux découvriraient par delà les montagnes bleues. Un sourire vint étirer les commissures de ses lèvres lorsqu’il lui proposa de joindre les dessins d'Ori à ses lettres. Elle se voyait déjà les encadrer et les afficher au dessus de sa cheminée afin de se souvenir de ce qu'il lui disait. Puis, la naine laissa échapper un petit rire, sentant ses joues s’empourprer légèrement alors qu’il lui confiait déjà les projets qu’il souhaitait réaliser avec elle. De simples balades, qu’elle imaginait tout autant faire à ses côtés et qui seraient sans aucun doute des présents aussi précieux que la pierre et l’attention qu’il lui portait. La guérisseuse leva les yeux vers son cher ami, assez agréablement surprise qu’il conçoive l’avenir d’un regard plus optimiste que ce qu’il avait l’habitude de faire. Etait-ce un signe ? De son regard interrogateur, Dori ne manqua pas non plus de faire la remarquer. Un large sourire amusé restait les lèvres de la naine qui partagea avec lui un moment de rire franc avant de reposer à nouveau sa tête contre l’épaule du nain.

Bercée par les flammes dansantes de la cheminée, laissant le charme opérer dans une quiétude des plus secrètes, les deux nains restèrent ainsi quelques longues minutes durant. Jamais ils n’avaient été si proches, si proches de tomber dans  ce vaste monde sans retour qu’offrait des sentiments de profond attachement. C’était intimidant, inhabituel, et pourtant la naine ne souhaitait pas voir cet instant s’effacer et demeurer qu’un souvenir qui prendrait la poussière, balayé aux aurores lorsqu’elle se retrouverait à nouveau seule. Elle l’avait juste pour elle à cet instant et avait conscience de la fragilité de ce qu’ils partageaient comme les derniers qui se feraient avant de longs mois d’absence. Raeryan soupira doucement, s’imprégnant de la bienveillance de Dori pour encore une fois écarter ces tristes pensées afin de distiller et de vivre pleinement chaque seconde passée au creux de ses bras. Elle se laissa un instant fermer les yeux, écoutant avec attention le crépitement des braises sur lesquelles ils soufflaient. Elle avait envie de lui prendre la main, d’y entremêler ses doigts mais se refusait de dépasser ces limites dans la crainte de ne pas comprendre ce qu’il lui arrivait, qu’elle se soit trompée et que cela vienne tout briser. Rester là était déjà bien plus que ce qu’elle aurait pu croire, et pour la première fois depuis longtemps elle avait l’impression que c’était de ses maux que l’on était venu guérir. Une sensation de légèreté s’était alors emparée d’elle, laissant au large toutes ses occupations, tout ce qui lui prenait toute une vie à faire. Les fleurs médicinales s’étaient refermées avec la nuit, profitant de cette quiétude pour sommeiller paisiblement. Raeryan appréciait la compagnie de Dori, le fait qu’aucun nain n’ait fort heureusement besoin d’elle ce soir là lui permettait de prendre du temps pour elle. Il contribuait grandement à son bien être et depuis le moment où il avait passé la porte d’entrée, il y régnait ici une paix, une chaleur sans pareille.

Lorsque le moment venu pour eux de se quitter arriva,  Raeryan raccompagna Dori au seuil de chez elle, le cœur lourd. Le calme dans la montagne rendait la chose plus difficile qu’il n’y parait. Pour elle c’était le moment qui comptait le plus pour lui faire ses adieux même si elle comptait le recroiser le jour du départ. Lui faisant, face, la naine leva les yeux vers son ami et se terra quelques secondes dans le silence, se laissant à la contemplation des iris bleutés de Dori.

« Je passerais, le jour du départ pour vous dire au revoir. Je dois m’y rendre pour veiller à ce qu’Oin n’oublie rien. »

Elle abandonna et s’approcha un peu plus de lui pour l’enlacer. Une accolade profondément affectueuse, sous prétexte d’un au-revoir amical. L’étreinte dura quelques secondes et fut tout aussi délicate que les gestes qu’ils avaient eu l’un envers l’autre en cette soirée. Raeryan étira un faible sourire en se détachant tout juste de son étreinte sans prendre la peine de reculer, avant de se décider à prendre une des mains de Dori et l’enserrer entre les siennes. Leurs mains liées tout près de son cœur, il cognait de plus en plus dans sa poitrine autant par ce contact que par la proximité qu’elle avait conservé. De là elle pouvait détailler les mystères de ses iris aux couleurs du vaste ciel. Elle inspira profondément puis se pinça les lèvres et demeura interdite en ployant le menton, reposant la tête sur leurs mains. Non, elle n’y arrivait pas, quelque chose restait bloqué en travers de sa gorge et la tenait prisonnière de ses sentiments. Elle ferma les yeux en serrant les dents, priant Mahal de le lui rendre un jour et d’avoir la force de lui avouer son affection pour lui pour que ces instants passé à ses côtés ne leur laissent pas que de douloureux souvenirs.

« Dormez bien Dori. » Murmura t-elle.

Un fin sourire heureux se dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne relâche à contrecoeur le contact et le regarde détourner les talons pour s’engouffrer dans les ruelles de la montagne. Quelques pas seulement avaient suffit à ce que la naine ressente un immense vertige, un manque déjà de percevoir la chaleur de sa présence aux côtés de la sienne. Raeryan demeura seule sur le seuil de sa maisonnette, le regard figé sur le coin de cette rue qui l’avait vu disparaitre, il était trop tard. La lueur de la pierre ornant son cou se refléta dans ses yeux marqués de fatigue lorsqu’elle la contempla une énième fois. Les larmes auraient sans doute encore coulé mais le sommeil la rappela à l’ordre. Il était temps pour elle, de se retirer. La porte se referma sur sa silhouette dans un dernier regard nostalgique, la guérisseuse entreprit de nettoyer les vestiges de leurs retrouvailles afin de s’occuper l’esprit et de se dire que ce n’était que partie remise. La naine éteignit les bougies et alla se réparer à dormir. La nuit promettait d’être agitée malgré la vague d’espoir qu’il lui avait insufflé,



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