Cenhelm [validé]

NOM&PRÉNOM ▬ Cenhelm, fils de Sanhelm SURNOM ▬ Sa famille l'appelle souvent "Cen". Il est parfois connu sous le nom de Seigneur Chevalin, en raison de l'élevage de chevaux qu'il possède.ÂGE ▬ Cinquante-et-un ans. PATRIE, RACE ▬ Homme du Rohan  LIEU DE NAISSANCE ▬ Aldburg RANG SOCIAL ▬ Cenhelm est l'héritier d'une longue lignée de Rohirrim basée depuis des générations à Aldburg. Il est très riche. Il a été élevé au rand de Seigneur il y a une dizaine d'années par le roi. PROFESSION ▬ Seigneur, possède des terres, vend des chevaux et siège au conseil d'Aldburg. SITUATION AMOUREUSE ▬ Marié. POUVOIRS ▬ Aucun.

VOTRE PHYSIONOMIE ▬ Cenhelm est un homme de taille moyenne, élancé, aux épaules larges et au corps finement musclé par ses années de service dans les Cohortes. Il a cependant vieilli depuis et cela se voit sur son visage marqué par le temps et les contrariété de la vie. Il a toujours coupé ses cheveux depuis l'adolescence et aujourd'hui il n'a plus vraiment à s'en soucier car le peu qui lui reste pousse assez lentement. Lorsqu'il était plus jeune il était blond mais aujourd'hui la couleur s'est assombrie et le gris de l'âge prend peu à peu le pas sur toute autre couleur. Son visage est assez froid et ses sourires ne sont pas légion, il se tient habituellement de façon très droite et rigide, ce qui intimide souvent les gens qu'il rencontre et ne donne pas vraiment envie d'engager la conversation. Ses yeux bleus sont glacés comme une nuit d'hiver et son regard est vif et intelligent. Observer est pour lui une arme cruciale et il sonde en permanence ce qui se trouve autour de lui, en constante réflexion. Il ne porte pas de marque particulière, aucun tatouage ou artifice à noter. Il a quelques cicatrices parsemant son corps, souvenirs de ses années de combat, marque auxquelles il ne porte pas vraiment attention, n'étant pas un grand sentimental. Malgré ses responsabilités, il aime prendre le temps quand il le peut pour s'entraîner à l'épée afin de ne pas perdre la main, et continue à dresser ses chevaux quand il en a l'occasion. Il ne veut pas se laisser aller comme beaucoup de nobles le font et pense qu'un leader doit inspirer le respect. Devenir un vieil encroûter trop plein de soupe et de vin est ainsi hors de question. D'autant plus qu'il a toujours bougé est n'est pas là de s'arrêter.
VOTRE STYLE VESTIMENTAIRE ▬ Cenhelm n'est pas un extravagant et bien qu'il s'applique à être habillé en fonction de son rang, il n'est pas friand des étoffes colorées et tendance qui sont parfois prisées par la bourgeoisie ou les seigneurs. Il se vêtit en général de couleurs sombres et de parures simples et fonctionnelles. Il possède beaucoup plus de tuniques faites pour chevaucher et travailler dans les écuries, ou d'armures, que de tenues de ville. Il sait tout de même être présentable – ou plutôt, sa mère et son épouse savent lui taper sur les doigts quand il fait un faux pas vestimentaire.
VOS PARTICULARITÉS ▬ Pas de particularités à noter, excepté quelques cicatrices par-ci par-là comme porte tout ancien guerrier.
VOTRE CARACTÈRE ▬ S'il fallait utiliser un seul adjectif pour décrire Cenhelm, ce serait sans aucun doute sérieux. Sérieux, concentré sur ses objectifs et oubliant parfois de vivre pour lui-même. Il a été élevé dans l'optique d'un jour diriger les affaires familiales et s'est très bien conformé à ce cadre, prenant ces responsabilités à cœur et ayant pour objectif de ne pas décevoir ses parents. Il grandit très vite, trop vite peut-être, préférant la lecture et l'entraînement aux jeux et explorations enfantines. Il eut heureusement un petit frère plus agité que lui qui l'entraîna dans ses amusements, le sortant de sa bulle et lui rappelant qu'il fallait vivre.
Il paraît froid et distant car c'est un véritable introverti, mais il est en réalité un homme bienveillant. Il est juste et bon, et s'il pouvait effacer toute l'injustice du monde en un coup de baguette magique, il le ferait sans hésiter. Il est un idéaliste mais sait que ces rêves sont difficilement réalisables ; il est pragmatique et sait parvenir à ses fins. Lorsqu'il le souhaite, il sait être charmant et manipulateur. Il est également un bon stratège tant au niveau militaire que politique.
Du côté sentimental, il n'est pas facile à cerner. Il n'est pas du genre à montrer ses émotions et n'a jamais été un grand romantique. Il a toujours fait passer le travail avant les amourettes et n'a jamais ressenti le besoin de trouver une âme sœur. Il n'est cependant pas dépourvu de sentiments, car il aime les membres de sa famille, sa mère et son frère, avec force. Il aime aussi son épouse, mais ne sait pas vraiment ce qu'est l'amour, ne se l'est jamais vraiment demandé.
CE QUE VOUS AIMEZ ▬ Cenhelm aime l'ordre, le travail et la justice. Il aime aussi beaucoup les magouilles politiques, bien que ce soit un pêché mignon qu'il garde pour lui - mais les gens qui le connaissent vraiment s'en doutent bien. Il aime réfléchir et relever des défis, il aime aussi croiser le fer de temps à autres.
VOUS AIMEZ FAIRE LA FÊTE, BOIRE, MANGER ▬ Cenhelm n'est pas vraiment ce que l'on appelle un bon vivant. Il préfère passer une soirée à lire ou à discuter de choses profondes avec une personne intelligente plutôt que de faire la fête. Il n'a jamais été un grand consommateur d'alcool mais apprécie un bon vin pendant son repas.
AVEZ VOUS DES PASSIONS DANS LA VIE ▬ Cenhelm est un Seigneur Chevalin et adore son métier, même si depuis quelques années il est plus trempé dans la politique que dans les chevaux.
AVEZ-VOUS UN BUT DANS LA VIE ▬ S'il y a un but qui mène la vie de Cenhelm c'est celui de faire régner la justice autant que possible. Mais c'est un objectif difficile à réaliser, alors il fait ce qu'il peut.
CE QUE VOUS DÉTESTEZ ▬ Il déteste l'avarice et l'injustice. Ce sont les deux choses qu'il combat au quotidien. Il déteste aussi la violence gratuite et les profiteurs.
PROFITEUR OU DÉBROUILLARD ▬ Un peu des deux. Il n'aime pas vraiment la manipulation par principe mais n'hésite pas à l'utiliser si sa cause est juste.
SUR QUI POUVEZ VOUS COMPTER EN CAS DE PROBLÈME ▬ Il sait qu'il pourra toujours compter sur sa mère, et sur son frère, même s'il ne voit plus aussi souvent ce dernier qu'il le souhaiterait. Il a également une entière confiance en son épouse qui a toujours été un soutien capital dans sa vie depuis leur mariage.
COMMENT RÉAGISSEZ-VOUS FACE AU DANGER ▬ Cenhelm n'est pas un froussard, mais il a aussi la tête froide. S'il sait qu'il ne va pas gagner, la fuite reste toujours une bonne solution. Il préfère réfléchir avant d'agir.
UN SECRET QUE VOUS GARDEZ ▬ Cenhelm est un homme secret par nature ; il ne garde pas de secret en particulier, mais n'a pas pour habitude de se confier à propos de sa vie.
QU'EST-CE QUI VOUS FAIT HONTE ▬ Le fait de savoir qu'il a un jour croisé son fils naturel et n'a rien fait pour l'aider. C'est quelque chose qui le ronge et il espère pouvoir se rattraper auprès de lui.
QUEL TYPE D'ARME AVEZ-VOUS ▬ Cenhelm a une épée longue qu'il possède depuis son entrée dans les Cohortes. Elle ne lui a jamais fait défaut jusqu'à présent.
QUELLE EST VOTRE PEUR ▬ La seule chose qui lui fait peur est d'un jour avoir fait le pas de trop et de voir des soldats venir enlever Adelind et sa mère. Il a très peur qu'il leur arrive quelque chose à cause du Roi.

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VOUS ET LA TERRE DU MILIEU ▬ Cenhelm n'est jamais allé plus loin que le Gondor au cours de sa vie, même s'il a passé beaucoup de temps à dévorer des livres d'histoire et de géographie. Il aime son Royaume et même s'il est curieux et est un grand idéaliste, il pense toujours à son Royaume et à son peuple d'abord. Il entend des rumeurs et prend toujours en considérations ce qui se passe au-dehors, mais il est d'abord concentré sur le Rohan. Cenhelm a entendu de sombres histoires sur ce qui se passe plus au nord, mais les récentes actualités notamment concernant les attaques de pirates au Gondor sont ce qui l'intéresse en premier lieu. Il n'a pas conscience qu'une ombre approche, mais il sent que le vent tourne et pas forcément dans le bon sens...

Cenhelm est né en l'an 2890 du Troisième Âge, par une matinée froide d'hiver. Il vit le jour au sein d'une des familles les plus influentes d'Aldburg, mais était loin de se soucier de telles considérations alors qu'il poussait son premier cri. Pourtant un jour ce petit être bruyant et gesticulant serait appelé à diriger. Son père était Sanhelm et sa mère se prénommait Aedwyn, tous deux de nobles Rohirrim. Sanhelm avait hérité des terres de la famille, réputées pour l'élevage de ses chevaux excellents pour la guerre. Aedwyn était la fille d'un noble d'Edoras choisie par son époux pour sa dot intéressante. Outre l'argent, Sanhelm était un homme à la position enviable au sein de la ville et du Royaume, héritant de son père le poste de conseiller militaire auprès du maréchal de la Marche Est. Les chevaux de qualité élevés depuis des générations par cette famille servaient principalement aux cohortes du Rohan, et ainsi les aïeux de Cenhelm avaient pu créer des liens étroits avec les puissants. Sanhelm lui-même avait servi dans la Marche de l'Est dans sa jeunesse et avait ainsi servi son Royaume avec loyauté et avait pu apprendre les rudiments de la guerre aux cours de ces années de combat. Un jour, son fils serait appelé à faire la même chose, à suivre le même destin.

Cenhelm grandit dans le confort du domaine familial aux bordures de la cité d'Aldburg, étant un enfant curieux et qui apprenait très vite. Il sut monter très tôt, étant pratiquement né sur un cheval, comme le plaisantait souvent son père. Aimé par ses parents et apprécié du personnel, il en attendrissait plus d'un avec ses yeux clairs avides de savoir et sa manie de prendre un air sérieux et d'imiter les faits et gestes de son paternel. C'était un garçon calme et assez peu exubérant, ce qui déroutait parfois ceux qui côtoyaient des enfants plus agités et joueurs.
Il ne passa que quatre années en tant que fils unique, puisque Aedwyn mit au monde un second garçon au printemps de l'année 2894, Honoré. Cenhelm accueillit son jeune frère avec sa curiosité habituelle et se prit rapidement d'affection pour lui. Dès lors qu'il sut marcher, il était rare de voir Honoré à plus de deux mètres de distance de son grand frère. Le petit suivait le grand partout où il allait, et Cen se faisait un plaisir de tout apprendre et tout montrer à son cadet. Les années passèrent et alors que Cenhelm était calme et réfléchi, il apparut clairement que son jeune frère se destinait à devenir son parfait opposé, étant énergique et un brin casse-cou. Pourtant leurs différences ne les firent pas s'éloigner, au contraire, ils se complétaient en quelque sorte. Cenhelm se positionnait en fils aîné se préparant à prendre les rennes de la famille tandis que Honoré rêvait d'aventures et de batailles. Somme toute, l'enfance se Cenhelm se déroula aussi bien que possible.

Lorsqu'il eut onze ans, Cenhelm eut le droit d'accompagner son père dans ses voyages à travers le royaume. La plupart du temps, Sanhelm était attendu à Edoras et au Gouffre de Helm, où il livrait ses meilleurs chevaux aux cohortes. Ils restaient parfois de longues semaines sur place, en particulier quand ils se rendaient à Edoras où Sanhelm était souvent demandé pour assister à des conseils ou à des audiences du roi. Cenhelm était très impressionné par ce monde si différent d'Aldburg et de leur domaine paisible, mais il s'efforçait d'avoir l'air digne et d'essayer de comprendre ce qui se passait et ce qui se disait autour de lui. Plus il grandissait, mieux il comprenait, et plus cela lui plaisait. Cependant, il n'était pas certain d'apprécier le Roi Fengel, qui avait une attitude déplaisante aux yeux du jeune homme et semblait ne pas toujours avoir l'intérêt de ses sujets à cœur. Bien sûr, Sanhelm disait toujours qu'il faut suivre son Roi quoi qu'il arrive, mais Cenhelm se laissait le droit d'être sceptique. Un souverain n'est-il pas sensé prendre soin de ses sujets avant tout ?
Lors de ces voyages, Cenhelm fut également confronté pour la première fois au vrai monde, à celui des gens plus pauvres et dans le besoin, ceux qui souffraient en silence et qui travaillaient à la sueur de leur front. Cen savait que tout le monde n'était pas né avec autant de chance que lui, mais le voir était une toute autre chose. Aldburg était une cité moins grande, et le conseil qui la dirigeait – et dont Sanhelm faisait partie – était juste et bon. Edoras, cependant... C'était une toute autre histoire.

Sanhelm était un homme d'un sérieux inébranlable, très dur en affaires et ayant un avis tranché sur tout. Il n'était pas le père le plus démonstratif que l'on puisse espérer mais il savait manier les mots avec expertise. Pour la tendresse, Cenhelm et Honoré ne devait pas compter sur lui mais Aedwyn, leur mère, compensait la froideur de son mari avec ses manières douces et cajôleuses. Le couple ne vivait peut-être pas le grand amour décrit dans les livres mais était soudé et uni par leur famille.
Sanhelm transmit à ses fils des valeurs qu'il trouvait primordiales : l'honneur, la justice et l'intégrité. Il était loin d'être un naïf et savait se déjouer des manigances de ceux qui se trouvaient être plus vicieux que lui, mais son sens de l'honneur lui posait parfois cas de conscience quand il s'agissait du Roi. Il ne le disait pas, mais Cenhelm le ressentait et ne pouvait qu'être d'accord avec ce sentiment. Comment suivre des ordres parfois contestables, quand son sens de la justice est éprouvé ? Cen se posait ces questions quand il était assis dans l'ombre de son père alors que ce dernier signait et appliquait, serrant parfois les dents en recevant des avis de la capitale.

Cenhelm devint un jeune homme sûr de lui et concentré sur les affaires familiales, trop parfois. Honoré était là pour lui rappeler que la vie était bien plus que cela et qu'il fallait savoir rire et s'amuser, le traînant dans des parties de chasse à travers les bois ou le défiant à l'épée. Ces combats entre eux étaient toujours brutaux et engagés, dans un bon esprit mais toujours avec un petit arrière goût de compétition comme chez tous les frères que Arda ait jamais vu fouler ses terres. Lorsqu'il eut l'âge de s'enrôler dans les cohortes, à la fin de son adolescence, il fit honneur à sa famille et son royaume et prit les armes pour défendre le Rohan. Son frère décida de devenir chevalier pour un seigneur d'Edoras et à partir de ce moment, leurs entrevues se firent de plus en plus espacées et ils s'éloignèrent sans vraiment s'en rendre compte.

Cenhelm servit pendant treize ans au sein des cohortes et devint rapidement un guerrier respecté. Il n'était pas le plus féroce ou le plus fort mais était connu pour son habileté au combat et son intelligence stratégique. Il avait à cœur de défendre les siens et de respecter les valeurs de justice que son père lui avait inculqué, et les hommes le respectaient pour cela. Il devint un meneur naturel sans pourtant être le chef désigné par le Roi Thengel, mais au sein du groupe ses paroles étaient écoutées et ses avis souvent suivis, ses camarades apprenant au fil des années à se fier à son flair et son jugement. Cenhelm n'était pas du genre à fanfaronner, à conter ses exploits guerriers dans les tavernes ou les troupes passaient la nuit, ni du genre à faire la cour à toutes les demoiselles qui croisaient sa route. Ses périodes de permission, il les passait à Aldburg, au domaine familial, ou il aidait son père à gérer les comptes et les récoltes. Il était un jeune homme sérieux, peu expressif et souvent solitaire, loin de l'image de chevalier fringuant et épique que répandaient les autres membres des cohortes.

Pourtant, Cenhelm restait un homme et n'était pas insensible aux charmes féminins. Il n'était certes pas un charmeur comme son frère, qui plaisait aux dames et chantait leurs louanges, mais il n'était pas frigide. Lors d'un de ses voyages à Edoras au nom de son père, il rencontra une bourgeoise nommée Kyriya, au regard électrisant et aux formes attirantes. Elle savait jouer de ses atouts et faire tourner la tête de tous les hommes en un simple battement de cils. Les prétendants ne lui manquaient pas, et pourtant elle choisit de jeter son dévolu sur Cenhelm, aussi froid et distant qu'il puisse paraître. Ils partagèrent une nuit torride de chaleur, puis une seconde, puis une troisième. Jamais Cenhelm n'avait vécu tant de passion charnelle, et Kyriya semblait déterminée à lui faire perdre la raison à chaque minute passée en sa présence. Il eut cependant à repartir, et elle lui fit promettre de lui revenir dans un murmure implorant à son oreille, comme si en quelques jours son cœur lui appartenait déjà. Cenhelm s'en alla, dubitatif, et les cohortes furent envoyées en mission au nord pendant presque une année. A son retour, il avait presque oublié la femme d'Edoras.

Il la revit pourtant, huit ans plus tard, alors qu'il accompagnait Sanhelm à la capitale. Il la croisa lors d'un banquet donné par le roi, alors qu'elle séduisait et clignait des yeux à tous les hommes qu'elle voyait. Lorsque ses yeux de louve se posèrent sur lui, elle sembla frémir d'anticipation, mais Cenhelm rejeta ses avances, n'écoutant pas son discours d'amoureuse éplorée et de mère dans le besoin. Il avait bien d'autres choses à penser à ce moment là, et Cen n'était pas assez idiot pour se laisser mener en bateau. Et puis, il ne pouvait pas se laisser distraire, son père avait besoin de son soutien.
Sanhelm vieillissait à vue d’œil et les longs voyages devenaient difficiles pour lui, mais il refusait de manquer à son devoir. Il disait sans cesse que le bien des siens passait avant tout, et que s'il devait mourir sur la route de la capitale en voulant les représenter, alors ce serait une belle mort. Mais Sanhelm n'était pas le seul à vieillir ; le roi Fengel aussi vieillissait, et il devenait de plus en plus fou. Sanhelm contestait parfois des taxes injustes et des décisions contradictoires, mais le roi n'écoutait jamais personne. Cenhelm regardait son père se fatiguer et perdre la force de hausser la voix, jusqu'au jour où il n'eut plus la force de bouger du tout. Lorsque Cenhelm fêta ses trente ans, son père était alité et toussait du sang. Les docteurs disaient qu'ils ne pouvaient rien faire, alors ils attendirent, essayant de le rendre le plus confortable possible. Cenhelm démissionna des cohortes, s'apprêtant à recevoir l'héritage de la famille, et endossa les responsabilités de maître du domaine.
Avant de mourir, Sanhelm implora à son fils de ne jamais négliger le peuple et de toujours rester fidèle à leurs valeurs. Il lui demanda d'être plus fort que lui, de savoir mieux les défendre, et lui intima de se marier et d'avoir un fils. Sanhelm poussa son dernier soupir, et Cenhelm le fit enterrer sur le domaine, en compagnie de son père, de sa mère, et de tous les autres avant lui.

Ainsi commença une nouvelle vie pour Cenhelm, loin des longues chevauchées à cheval à travers champs, des feux de camp, des batailles et des embuscades à la tombée de la nuit. Il dirigea le domaine avec fermeté mais justesse, et prit la place de son père au conseil de la ville. Les gens qui travaillaient pour lui l'aimaient beaucoup, l'ayant connu depuis son enfance et ayant toujours loué le traitement favorable que leur offrait son père. Cenhelm suivit la ligne de conduite de son paternel et s'impliqua plus au sein de la politique locale, constatant que malgré toute sa bonté, son père n'avait jamais osé prendre trop de risques, se contentant de se reposer sur le succès de leur famille et de le conforter. Cenhelm voulait faire plus, et lorsque les décrets du roi commencèrent à se faire plus nombreux et plus contestables, il n'hésita pas à faire entendre sa voix au sein du conseil, mais la plupart des hommes qui y siégeaient était des vieillards empotés qui n'avaient pas de mauvaises intentions mais étaient bien trop effrayés pour oser prendre les choses en main. Cenhelm décida de tenter sa chance au jeu de la politique qui l'intriguait depuis son adolescence et s'appuya sur sa jeunesse, le succès de sa famille et sa renommée au sein des cohortes et auprès du peuple d'Aldburg pour s'assurer le soutien de certains conseillers et, suivant le conseil de sa mère, épousa la fille du maire, Adelind, de vingt ans sa cadette. Il avait trente-sept ans lorsqu'il se maria, et la jeune femme apeurée sortait à peine de l'adolescence, mais il était clair que cette union était purement politique. Cenhelm fut courtois avec la jeune Adelind et lui promit qu'il n'attendrait rien d'elle tant qu'elle ne s'y sentirait pas prête. Il l'installa dans le domaine et apprit à la connaître, lui déléguant des tâches importantes et s'assurant qu'elle se plaisait à vivre là. Elle s'entendit bien avec sa mère et passé l'inconfort des premiers jours, elle prit vite ses marques et se plut à découvrir les terres de la famille.

L'influence de Cenhelm grandit au sein d'Aldburg et le soutien d'Adelind se fit précieux au fil des mois, la jeune femme prenant de l'assurance et assurant le soutien de son père envers son mari. Cenhelm décida de changer certaines choses dans la ville, abrogea certains privilèges idiots et encourageant les artisans à se développer, mettant en place un marché plus florissant. Ces mesures étaient votées et signées par le maire, mais celui-ci dînait chaque semaine chez son beau-fils, et ne repartait pas tant que Cenhelm n'était pas certain d'avoir gain de cause, quelque soit le sujet abordé.

Ces changements parvinrent aux oreilles les plus royales du Rohan cependant et Cenhelm fut invité à la capitale sans savoir ce qu'il l'attendait. Il voyagea accompagné d'Adelind, qui se rendait pour la première fois à Edoras au bras de son époux. Ils furent reçus par le roi en personne et Cenhelm se sentit très anxieux quand les yeux de son souverain se posèrent sur son épouse et qu'un rictus déforma ses traits. « Jolie, » avait-il simplement commenté, et Cenhelm avait alors ressenti l'envie pressante de lui briser les dents. Il s'était attaché à la jeune femme et, même s'ils n'avaient pas fait un mariage d'amour, il sentait le besoin de la protéger. Contre toute attente, le Roi annonça de sa voix la plus enjouée possible que Cenhelm était élevé au rang de Seigneur et que ses terres recevraient un apport monétaire. Pour la première fois de sa vie, Cenhelm se sentait pris au dépourvu et ne savait quoi dire ou quoi penser ; tout cela était louche. Il s'était attendu à des reproches, pas à une récompense, et se contenta de remercier son roi avec les cérémonies qui convenaient. Ils se retirèrent et Cenhelm rumina jusqu'au repas du soir, où le roi donnait un dîner et où le Seigneur Cenhelm et sa compagne étaient invités bien évidemment. Il ne mangea presque pas, l'estomac noué, et lançait sans cesse des regards en coin en direction du Roi qui était assis dans son fauteuil, ne bougeant presque pas, une expression insondable sur le visage. Quand vint le moment de partir, Cenhelm prit Adelind à son bras et ils allèrent saluer le Roi qui le regarda avec son air méfiant que Cenhelm lui connaissait bien. « Prends soin d'elle, Chevalin, » lui avait-il dit. « Il serait dommage qu'une telle beauté se fane. » Le sang de Cenhelm ne fit qu'un tour et il salua prestement Fengel avant de faire demi-tour et de quitter la salle.
Ce soir là il ne dormit pas, et il entendait Adelind tourner encore et encore, cherchant une position confortable pour s'endormir mais semblant ne jamais la trouver. On leur avait donné une chambre avec un lit double, mais en général ils ne dormaient pas ensemble, Cenhelm craignant de rendre sa jeune épouse inconfortable. « Que voulait-il dire, Cenhelm ? Ces paroles me troublent l'esprit. Pourquoi vous avoir fait seigneur ? » Il réfléchit quelques secondes, hésitant, puis lui répondit. « C'était une menace. Il nous fait honneur pour nous rappeler qui est le roi et qui décide. Il me préviens que s'il donne, il peut aussi reprendre. » Il y eut quelques instants de silence pendant lesquelles Adelind sembla absorber ce que son mari venait de lui dire, puis sa voix s'éleva à nouveau. « Qu'allez-vous faire ? » Cenhelm ne répondit pas, désemparé. Pour la première fois de sa vie, il ne savait pas quoi faire, quel chemin prendre, quelles actions engager. Ce n'était plus un jeu ou simplement des défis à relever, ce n'était plus juste un domaine ou une ville à gérer. Pour la première fois de sa vie, il avait peur. « Je ne sais pas encore Adelind. Pour l'instant, dormons. »

Le lendemain, sur le marché d'Edoras, il revit la dénommée Kyriya qui ne manqua pas de lui mettre le grappin dessus, insistante comme à son habitude jusqu'à ce qu'Adelind – qui était allée acheter des étoffes à un marchand – revienne à son bras. Le regard de Kyriya s'assombrit et Adelind adressa à la femme son sourire le plus charmant. Cenhelm ne sut comment cela arriva mais ils se retrouvèrent à dîner chez Kyryia qui leur présenta sa fille et ne manqua pas d'humilier son valet devant eux, pestant contre sa mollesse et son manque de prestance. « Ramasse donc la soupière et plus vite que ça ! Et tu me feras le plaisir de laver ces cheveux, on ne se montre pas comme ça devant un Seigneur et une Dame ! » Adelind avait été fort incommodée par cet échange et Cenhelm avait froncé les sourcils, observant le jeune homme – qui ne devait pas être plus vieux que son épouse – s’exécuter en baissant la tête et s'éclipser aussi vite que possible. Il était étrange et intriguant, avec son maquillage lui barrant le visage, ses longs cheveux sombres et ses oreilles pointues. Il était évident qu'il était un homme, et Cenhelm se demandant un instant ce qui avait pu lui arriver avant que Kyriya ne lui parle de la plèbe d'Edoras et que ses pensées s'éloignent du jeune homme. Leur hôte était bavarde et agaçante mais Adelind s'entendit bien avec sa fille qui était à peine plus vieille qu'elle. Les jeunes femmes parlèrent de tissus et de couture pendant longtemps, et Cenhelm en fut réduit à faire la conversation avec Kyriya. Ils restèrent tard, plus par politesse que par réelle envie, et Kyriya les invita à rester passer la nuit. Cenhelm s'apprêtait à refuser mais Adelind tombait de fatigue et monta se coucher avec gratitude.
Bien sûr, Kyriya en profita pour tenter de raviver une quelconque flamme mais bien que Cenhelm fût attiré par son corps chaud, sa personnalité le repoussait désormais. « Tu es une femme horrible, » lui avait-il dit simplement, et Kyriya avait ri, pensant que c'était un jeu, et s'était approchée de lui pour l'embrasser. Il l'avait repoussée et était monté se coucher. Pour la première fois, il avait serré Adelind dans ses bras.
Ils étaient partis le lendemain matin, dans une ambiance électrique. Kyriya était de méchante humeur et les avait presque mis dehors, sans oublier de pester encore et encore contre son valet qui n'avait absolument rien fait. « Tu devrais avoir honte de traiter ainsi ton personnel, » lui avait-il craché au visage avant qu'elle ne lui claque la porte au nez. « C'était une femme très étrange, » s'était contenté de commenter Adelind sur le chemin du retour, et Cenhelm ne pouvait qu'être d'accord avec sa jeune épouse.

Les années passèrent et se ressemblèrent à Aldburg, le roi Fengel devenait de plus en plus fou et les habitants attendaient beaucoup de Cenhelm. Celui-ci s'assurait de faire son possible pour servir le bien du peuple tout en évitant de s'attirer les foudres de la capitale, craignant pour la vie d'Adelind qui grandissait et s'épanouissait à ses côtés, se transformant en une femme superbe, pleine de vie et dotée d'une intelligence certaine. Elle dirigeait le domaine elle-même, son mari étant souvent à Aldburg ou sur les routes, et s'occupait avec passion de l'élevage des chevaux. Cenhelm pensait même qu'elle gérait le domaine avec plus de succès que personne avant elle, et cette pensée le rendait fier.
Ils s'étaient rapprochés avec le temps, formant tout d'abord un duo solidaire et fonctionnel, puis devenant petit à petit ce qui se rapprochait d'un couple. Ils avaient fini par consommer leur mariage,  six ans après la cérémonie, et Cenhelm ne savait pas s'ils éprouveraient de l'amour un jour – il ne savait pas lui même ce qu'était réellement l'amour – mais au moins ils se convenaient.

La vie suivit son cours, jusqu'au jour où Cenhelm rencontra de nouveau Kyriya lors d'un de ses voyages à Edoras, alors qu'il venait de fêter son cinquante et unième anniversaire. Elle s'était presque jetée sur lui et il l'avait regardée, se rappelant soudainement leur première rencontre et le feu qui les avait alors possédé. Elle était plus vieille maintenant, tout comme lui, et même si elle était toujours belle, elle semblait fanée, vide, et son regard n'était plus empli de charme et de promesses mais de rage et de désespoir. « C'était ton fils, » lui avait-elle dit, sa voix un mélange de dégoût et de supplication. « Le servant, le monstre aux oreilles pointues, c'était ton fils. » Cenhelm avait ouvert des yeux ronds et elle l'avait attrapé par le devant de sa tunique, s'approchant si près de lui qu'il pouvait sentir son parfum et compter ses cils un par un. « Cette chose que tu as planté en moi a grandi et jamais tu ne t'en es soucié. Il a grandi sans un père, à cause de toi ! » Il ne pouvait le croire, et pourtant les dates coïncidaient. Qui savait, pourtant, avec cette femme de charme et de séduction, qui savait si d'autres n'avaient pas succombé à ses formes et à ses regards. Il l'avait poussée contre le mur, ne reculant pas, s'approchant, parlant au plus près de son oreille, le cœur battant et sa voix menaçante. Elle avait frissonné et fermé les yeux. « Qui sait combien d'hommes ont visité ton enfer, dis moi ? Tu me mens, encore et encore. » Avec ses lettres d'amour et ses demandes d'argent, pensait-elle vraiment qu'elle le duperait ? Il n'était pas homme à se faire mener en bateau, ni à vingt-cinq ans et encore moins aujourd'hui. « Je jure, » avait-elle supplié. « Il est ton fils. Je n'ai  eu que toi puis il est arrivé... C'était il y a moins de trente ans, rappelle-toi... » Un fils. Serait-il possible que j'aie un fils ?  Il se rappela le jeune homme au visage balafré et aux oreilles mutilées, à son air abattu et le venin dans la voix de cette femme qui s'appelait sa mère. Il lui avait dit de mieux le traiter, mais n'avait rien fait d'autre pour l'aider. Était-ce elle qui l'avait blessé ainsi ? « Il s'appelle Búchanán. Il a tes yeux, » lui avait-elle dit avant de lui mordre l'oreille. Il eut un grognement de rage et l'avait soulevée de quelques centimètres, la plaquant un peu plus contre le mur, s'approchant encore d'elle. Elle ouvrit des yeux apeurés mais ce regard le rendit encore plus fou de rage. « C'était mon fils et tu as osé le traiter ainsi ? Où est-il maintenant ? » Elle avait ouvert la bouche mais rien n'en était sorti. Il la secoua un peu, la colère bouillant dans ses veines. « Parle ! » « Il est parti... il s'est enfui... » Cenhelm la lâcha avec un nouveau grognement de colère et elle ne se décolla pas du mur, une larme coulant le long de sa joue. « Il voyage seul, il fait de la musique... Il ne passe pas inaperçu, tu devrais le retrouver facilement... » Sa colère était telle qu'il avait envie de la gifler, ou pire, de la coller au mur et de lui rappeler qui l'avait dominée trente ans plus tôt. « Cenhelm... » avait-elle murmuré, glissant doucement au sol, ses yeux de chien battu implorant sa pitié. Il était resté debout là pendant de longue minutes de silence, puis il avait tourné les talons sans lui adresser un regard.

Il était rentré chez lui et avait tout raconté à Adelind, qui avait pris la nouvelle aussi bien que possible. Un fils, un bâtard. Il comprenait que cela ne devait pas être facile pour sa jeune épouse qui pour l'instant ne lui avait pas donné d'enfant, mais il l'avait informée qu'il quitterait le domaine pendant aussi longtemps qu'il lui faudrait pour retrouver son fils. Il l'avait serrée contre lui et était parti avec deux soldats de la ville en qui il avait totalement confiance.

Il retrouverait son fils, quoi qu'il lui en coûte.

Maintenant mon brave, je t'invite à te créer une fiche de relationship ici ; c'est conseillé pour te dépatouiller des relations de ton personnage ! ici, tu pourras lister tes RPs en tout genre, encore une fois pour voir clair ! Pense à mettre les liens vers ta fiche et ces différentes petites choses dans ton profil, c'est bien pratique !
Il y a aussi la possibilité de se créer un journal intime ici, pratique si tu veux t'occuper en attendant une réponse de ton coéquipier de RP. Quand à cette section, il t'est possible d'y passer des petites annonces comiques, qui défileront sur le forum. Ah tiens, tant qu'on y pense, ça te dit, un rang ? Vas-y donc.

Plus sérieux à présent ; si tu as un personnage en lien avec le tien et que tu veux le proposer aux autres joueurs, tu peux créer ton propre prédéfini ici ! Enfin, quand l'envie de RP te prendra, tu pourras alors te diriger par là pour faire une petite demande pour ceux qui pourraient être intéressés !

Maintenant, préparez vos bières et autres boissons alcoolisées car voilà la partie la mieux arrosée ! Je t'invite à flooder un max pour faire vivre le forum, ainsi que de jouer aux jeux ; ça ne prend que quelques secondes par jours/postes, et en plus, ça te fait grimper le nombre de messages pour d'éventuels doubles comptes ! Ah et tant que j'y pense ! N'oublie pas de voter, ça pourrait de permettre de gagner des cadeaux trop cool ! N'oublie pas non plus d'aller t'informer sur ce que sont les points de réputations, et ce que tu peux aussi gagner avec ! Et si tu es téméraire et veux t'amuser à relever des défis, vas-y, n'hésite pas !

Et voilà, je t'ai tout dit à présent. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous... En espérant que tu survives en Terre du Milieu !