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I want you to protect me ft. Eard
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 I want you to protect me ft. Eard

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MessageSujet: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyJeu 18 Juin 2015 - 0:10



I want you to protect me
Eard & Geillis

Les temps se faisaient de plus en plus sombre pour Geillis ; encore plus que son cœur ne l’était. Cela faisait quelque semaine qu’elle vivait recluse dans sa demeure, depuis qu’elle avait commis ce meurtre infâme. Elle se savait jugée, elle l’étrangère, par la plupart des nobles de Minas Tirith qui, au vue des circonstances, avait tôt fait de rejeter la faute de ce crime sur ses épaules. Geillis errait ainsi dans les couloirs de sa résidence, vide de tout bruit d’enfants désormais. Seul ses pas résonnaient entre ses murs froids et hostiles. Les rideaux étaient fermés et ne laissaient filtrer qu’un mince filet de lumière. On la voyait souvent observer à travers l’ouverture le peuple de la capitale vaquer à leurs occupations. Une haine profonde avait envahi son cœur. Tant de reproches qui témoignaient de l’amer injustice que son défunt époux avait osé commettre envers elle et qui l’avait poussée à agir ainsi.

Elle dormait et s’alimentait très peu, car l’empoisonneuse était tourmentée par ses démons. Souvent elle se réveillait la nuit, car il lui semblait avoir entendu les rires de ses enfants et les sanglots d’Heidevolk entre ces murs. Elle déambulait désormais dans la demeure, à appeler le jour pour qu’il arrive et que cette nuit terrible prenne fin ou elle restait simplement assise dans son lit à contempler l’immensité du noir qui l’entourait. Des abymes semblaient inexorablement l’attirer dans un gouffre profond, dépourvu de chaleur et de lumière. La solitude la pesait.

Une paranoïa s’était peu à peu immiscée dans son cœur, tel le venin du serpent qui atteint l’organe de vie. Elle n’autorisait personne à pénétrer en ce lieu, sans que celui-ci n’y fût autorisé. Ses serviteurs étaient la cible de son humeur. Elle déversait sa colère, sa rage, sa tristesse, sa peur sur tout son personnel à qui elle vouait également une grande méfiance. Geillis pensait que l’un deux pouvait tenter de la tuer sans aucune raison. Elle restait éternellement sur ses gardes et cachait même une dague sous ses jupons. Il était temps que cela cesse et qu’elle sorte de chez elle. Mais elle ne pouvait pas décemment marcher dans les rues de la ville sans risquer sa vie. Beaucoup de rumeurs couraient à son sujet sur le fait que c’était elle la tueuse malgré son alibi. Il était normal qu’une souillonne du pays de Dun ayant épousé un noble ne fût pas acceptée dans cette société, mais elle avait plus d’une flèche à son arc.

Elle avait entendu parler d’un homme prêt à rendre des services contre une certaine rémunération. Un guerrier. Il arrivait au bon moment. Il fallait que quelqu’un assure sa sécurité pour les prochaines semaines, le temps que cette fâcheuse affaire se tasse et s’efface des esprits de tout le monde. Elle lui fit envoyer plusieurs lettres dans lesquelles Geillis l’avait invité à accepter son offre. Puis la jeune femme fit envoyer un de ses serviteurs à sa rencontre pour l’escorter jusqu’à la demeure. Enfin, elle pouvait voir en cet homme un exutoire à son existence si monotone qu’elle subissait en ce moment.  

Le guerrier avait été conduit au salon où Geillis l’attendait, assise sur un des fauteuils. Elle le jaugeait du regard afin de déterminer si oui ou non il serait à la hauteur de ses attentes. L’empoisonneuse posa son regard glaciale et dépourvu de sentiments amicaux sur ce dernier. Sans attendre quoi que ce soit, elle se leva et s’approcha de lui, lui tournant autour comme s’il n’était qu’une proie pour elle.

« Es-tu un guerrier ? as-tu déjà combattu ? saurais-tu réagir rapidement face à n’importe quel danger ? »

Au moment où elle posait toutes ces questions, Geillis observait attentivement les courbes de ses muscles et admirait son physique parfaitement dessiné. Il était grand et fort, cela se ressentait.

« Je t’ai fait venir ici pour te proposer ce travail. Acceptes-tu de me protéger en tout temps ? »  

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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptySam 20 Juin 2015 - 1:51



I want you to protect me

Minas Thirit était une ville bien chère pour qui voulait y vivre. Son trajet avec Loan lui avait certes rapporté de l’argent, mais la paye amicale qu’ils avaient instauré été très vite partie en fumée dans le logement, la nourriture, et le nouvel équipement nécessaire à la poursuite de sa vie routinière. Heureusement, la ville était aussi pleine de nobles huppés et de bourgeois à la bourse et pleine et à l’esprit peu tranquille, auprès desquels il pourrait trouver sans problème un travail.
A peine deux jours après la fin de son aventure, il reçut quelques lettres, venant d’une certaines veuve Lagohaire, qui lui proposait une embauche. La paye était bonne, le travail semblait facile, et l’opportunité lui était directement proposé, lui épargnant un démarchage difficile… C’était, en un sens, presque trop beau pour être vrai, et cachait probablement un quelconque coup fourré. Mais l’argent reste l’argent, nécessaire à la survie, et il n’allait pas cracher ainsi sur une opportunité offerte.

Il se retrouva ainsi dans la demeure de la dame, escorté par un jeune serviteur à l’air dégingandé et au respect tout relatif pour l’homme qu’il escortait. La demeure était grande, riche, exubérante, comme il convenait à une riche veuve, mais l’atmosphère qui s’en dégageait avait quelque chose d’inquiétant…. Et de renfermé. Les portes par lesquels il était passé étaient verrouillées, la plupart des rideaux fermés, et le souffle de l’air n’avait probablement pas caressé ces pièces depuis un petit moment.
Cela ne faisait que renforçait les bruits qui courraient sur la veuve, et qu’on lui avait déblatéré jusqu’à plus soifs. Une étrangère, venue du pays de Dun pour abattre la fortune du Gondor. Une ensorceleuse qui tissait sa noir magie dans le coeur de sa demeure. Une tueuse au sang froid qui pratiqua des rites de sang avec les corps de sa propre famille…. Tout ce qu’il en retenait était que la jeune femme était une compatriote, et une execentrique. Et que ses services serait probablement utiles, vu l’animosité qui régnait contre elle en ville.

Ses pensées furent interrompue quand il arriva dans une pièce où l’attendait la demoiselle en question, attifé de sa pompe et de ses bijoux. Elle était en un sens plus sobres que bien des nobles et marchands, mais émettait quand même une aura de commandement, une force froide et puissante encore accentuée par l’éclat de ses yeux pâles. Se levant pour l’examiner, le jeune Eard eut la décence de se tenir bien droit pendant qu’elle tournait autours de lui, le jugeant comme une pièce de bœuf sur l’étal d’un boucher… Et bien sûr de répondre à ses questions.

“Je suis un guerrier. J’ai combattu les hommes du Rohan, certains du Gondor, des pirates d’Umbars et des brigands des terres du Nords. Je manie l’arc et l’épée, aussi bien à pied que monté, et ce avec suffisamment de vitesse pour neutraliser les dangers avant même que vous n’ayez conscience de leur existence. J’ai escorté nobles, caravanes et marchands, sans qu’aucun n’ai à se plaindre de moi.”

Il avait répondu d’une voix nette, mais un peu plus caverneuse qu’il ne l’aurait voulu. Les questions avaient été posé en enchaînement, comme une volée de flèche, et c’est ainsi qu’il avait choisi d’y répondre.

“Si vous choisissez de m’embaucher, je serais ombre ou ange gardien, selon ce que vous désirez, vous assistant à chaque moment ou vous ne m’éloignerez pas. Et je mourrais bien avant que quiconque puisse poser une main sur vous.”

Chaque noble, quant à la protection, était différent. Certains requéraient sa présence devant la porte même de leur bain ou au moment de leur commissions, d’autres préféraient leurs moments de liberté loin de la présence étouffante d’un garde.. à leurs risques et périls. Le plus important restait de laisser le choix à son employeuse, qu’elle puisse trouver les conditions suffisantes pour la satisfaire, et embaucher le jeune homme.

“Pour ma part, j’accepte le travail. Si vous êtes satisfait de mes réponses, je peux commencer immédiatement, si cela vous convient.”

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Dernière édition par Eard Wrecca le Ven 3 Juil 2015 - 22:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyMer 1 Juil 2015 - 13:25



I want you to protect me
Eard & Geillis

Une voix ferme et assurée, un regard perçant où brillait un feu puissant, un discours conséquents sans enjolivement, une carrure qui n’incitait pas à la combattre,… Il avait de l’expérience dans le combat, au vue de ses dires. Il suffisait de regarder son visage fermé et mystérieux pour comprendre qu’il avait pu connaître des événements terribles.  Oui, tout cela plaisait fortement à Geillis qui avait toujours son regard perçant comme des flèches empoisonnées sur le jeune homme. Elle posa sa main froide sur le torse de ce dernier, non pas pour connaître sa musculature – elle avait de très bons yeux pour voir qu’il était fort – mais simplement pour tâter la marchandise qu’elle comptait acheter. Un sourire satisfait dévoilant ses dents blanches se dessina sur ses lèvres charnues. Geillis referma son poing et se détourna du guerrier, satisfaite de ses réponses. Elle claqua des mains et sa voix cristalline se fit entendre dans les couloirs :

« Serviteurs ! Ouvrez les rideaux, il est temps que je sorte d’ici. »

Les tissues s’ouvrirent alors, laissant entrer un flot de lumière irradiant. La jeune femme affichait toujours son sourire dérangeant et le flamboiement soudain ne semblait pas la perturber mis à part ses yeux qui se sont légèrement fermé. Elle gardait toujours à l’esprit de rester impassible, de ne rien exprimer, car les sentiments sont les fenêtres de la faiblesse. La pièce était illuminée des rayons du soleil et semblait reprendre de sa vigueur d’entant, comme l’hiver laissant sa place au printemps. Elle semblait moins austère grâce au marbre du sol qui accentuait sa superbe. Une douce brise venait caressait la peau des habitants et apportait une fraicheur qui avait manqué durant de longs mois.

« Tu me plais ! »

Cependant, une dernière question lui brulait ses lèvres rouges : pouvait-elle vraiment croire qu’il sacrifierait sa vie pour elle ? Depuis la trahison qu’elle avait essuyé de son défunt mari – paix à son âme – la veuve Laoghaire n’accordait sa confiance en personne, pas même en ses valets qui l’accompagnaient pourtant depuis des années et qui lui étaient loyaux. Alors pourquoi cet homme qui ne la connaissait pas jetterait tout ce qu’il a accumulé dans sa vie pour sa protection ? Ses questions seront répondues plus tard. Geillis avait décidé de lui laisser faire ses preuves.

Elle tendit son bras en direction de la porte d’entrée et l’invitait à la suivre.

« Je veux que tu restes constamment près de moi, sans jamais me quitter des yeux : on ne sait jamais ce qui peut arriver. »

La jeune femme s’avança dans le vestibule et se coiffa simplement d’un haut de forme ; elle ne voulait pas se rabaisser à se cacher sous une cape. Non, elle était là pour réaffirmer son rang dans la noblesse.

« Il est temps que la veuve Laoghaire retrouve sa place. » murmura-t-elle entre ses dents.

Le guerrier sortit en premier, suivi de Geillis qui avait caché une dague sous sa robe – il valait mieux prévenir que guérir. Elle voulait se rendre sur le marché où, à cette heure-ci, se trouvait une grande partie de la population dont la noblesse de Minas Tirith. Son but était de se faire voir et de montrer qu’elle existait toujours et, quand bien même ce qu’on racontait sur elle, elle était innocente de tout crime. Sa tête était haute et sa stature digne d’une riche noble. Les longs mois d’isolement n’avaient pas entachaient sa tenue. Son sourire qu’elle adressait à ses anciens « amis » avait de quoi agacer, mais elle restait tout de même sur ses gardes. La présence de Eard la rassurait ; avoir un grand guerrier à ses côtés pouvait dissiper une partie de ses craintes. Mais il ne fallait rien laisser paraître qui pourrait la trahir. Elle laissait les regards se poser sur elle alors qu’elle regardait les étales. Entre les remarques des passants, l’empoisonneuse glissa doucement à son garde :

« Crois-tu ce qu’on dit sur la veuve Laoghaire ? »

En posant cette question, elle cherchait à savoir si il croyait en ces rumeurs et, au quel cas, si elle pouvait vraiment lui accorder sa confiance. Après tout elle lui confiait sa vie et elle saurait enfin s’il était de son côté ou du leurs.

« Et qu’as-tu entendu à son propos ? Il faut que je sache à qui je confie ma vie… »        


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptySam 4 Juil 2015 - 1:14



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Au moins ses qualifications semblaient elles suffire à la noble Dame qui voulais acquérir son corps et ses services. Et heureusement, elle décida d’accompagner sa décision d’une illumination générale des pièces qui contribua à dissiper, au moins en partie, l’étrange aura de la demeure dans laquelle il se trouvait. L’autre partie étant, en tout état de cause, générée par la dame qui se tenait devant lui, il était peu probable que l’effet parte un jour. Il restait de marbre face à ses yeux scrutateurs, ne sachant réellement quelles pensées se trouvaient derrière ces miroirs clairs. Elle était une noble, une engeance différente des gens normaux, et il n’était jamais aisée de savoir ce que ce genre de gens pouvaient penser. Mais après tout, décrypter les pensées secrètes de la dame n’était pas de son ressort. Il s’était engagé à la protéger, pas à jouer un rôle de confident.

Cependant, entre la petite remarque et l’air d’autorité et de force qui se dégageait de la veuve, Eard ne pouvait nier qu’il appréciait quand même la dame. Quelles que soit la véracité des rumeurs qui circulaient en ville à son sujet, elle restait une femme forte, qui semblait avoir au moins l’envie de ne pas se faire intimider, et au mieux la velléité de revenir violemment dans la vie de la citée blanche. Il la suivit lorsqu’elle se leva, retournant vers l’entrée de sa demeure, restant un pas derrière elle, légèrement sur le côté pour diminuer ses angles morts. Si elle le voulait en protection continue, autant commencer maintenant et l’y habituer.
Il resta immobile, la jaugeant du regard alors qu’elle se saisissait de ses atours d’extérieurs. Peu de noble voulaient ainsi une protection continue, et très peu de ceux qui clamaient la vouloir la souhaitait réellement. Être accompagné d’un garde dormant dans la même pièce, partageant les mêmes repas et assistant à chaque rencontre avait de quoi porter un certain coup sur les nerfs.

Il resta muet à ses adresses comme à ses murmures, se contenant d’observer la foule qui s’écoulait autour d’eux. Le marché était un choix évident pour un noble, beaucoup moins pour un pauvre garde. La densité de population, le volume sonore dû aux bousculades comme aux ventes à la criée et les multiples recoins offerts par les grandes tentures et les étales ne facilitaient en rien le travail du pauvre jeune homme, qui essayait tant bien que mal de repérer parmi les milles et une silhouette la moindre trace de menace potentielle. Heureusement, personne ne semblait vouloir assassiner aujourd’hui et en pleine rue la veuve Laoghaire, et la majorité du travail se contenta de regarder attentivement tout en croisant les bras et en gardant un air impressionnant pour que les badaud s’écartent suffisamment de son employeur.

Concentré sur son travail, il faillit manquer les mots prononcés d’une voix feutrés qui lui étaient visiblement destinés. Prit de court, il fronça légèrement les sourcils tout en s’offrant quelques secondes, le temps que la Dame repose l’objet de son intérêt sur l’étal du marchand, pour formuler une réponse.

“Madame, les gardes n’ont pas d’opinion à formuler. Ils se contentent de garder aussi bien qu’ils le peuvent.”

Il se redressa légèrement, la suivant alors qu’elle se rendait à un autre étal. Se rapprochant très légèrement d’elle, sans modifier sa position, il laissa cependant filer quelques phrases supplémentaires.

“Pour les rumeurs...Vous seriez, selon, une prêtresse démoniaque, une création des antiques rois-sorciers, une barbare sanguinaire… et dans tout les cas de mauvaise fréquentation.”

Il repoussa d’un coup d’avant bras un porteur qui s’était approché trop près de la jeune femme, autant pour faire montre de son active protection que pour éloigner un danger potentiel.

“Quant à ce que je crois… C’est que vous avez bien fait d’embaucher un étranger à la ville. Je ne suis pas un justicier masqué et me fiche de vos actions. Vous avez clairement besoin de protection, et je suis là pour l’assurer, autant que vous le voudrez.”



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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyLun 6 Juil 2015 - 23:27



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Eard & Geillis

Une prêtresse démoniaque, une création des antiques rois-sorciers, une barbare sanguinaire… Cela sonnait délicieusement aux oreilles de la veuve. Ainsi, elle était vue comme la pire des créatures que la terre ait données aux yeux de ces petites gens. Un sourire non fin étirait ses lèvres et témoignait de sa jouissance intérieure. La veuve nourrissait donc une crainte dans le cœur des nobles de Minas Tirith. Ceci était un avantage. Ils pouvaient la haïr, puissent-ils la craindre. Elle garderait alors un tour d’avance sur eux. Geillis restait silencieuse et feignait de s’intéresser à des bijoux pendant que son garde repoussait un homme trop aventureux. Au moins il faisait correctement son travail.
Elle se redressa soudain et objecta un sourire qui disait long sur son humeur.

« Ah, je suis contente d’apprendre que je n’ai pas affaire à une simple enveloppe charnelle dépourvue de pensées à mes côtés. »

C’était une de ses craintes : une personne incapable de penser par elle-même. Il n’y a rien de pire que celui qui fait son travail sans savoir pour quoi et sans réfléchir. Celui qui en est incapable est d’autant plus instable, alors que l’autre saura prendre les décisions les plus adéquates en différentes situations.
Ceci dit, Geillis recouvra son mutisme et poursuivit ses courses. Elle se retrouva devant un stand de plantes où les parfums se mélangeant embaumaient les alentours. La veuve Laoghaire s’y arrêta un instant observant les fleurs qui s’y trouvaient et en sélectionna une partie. C’était tout ce qui lui manquait dans ses réserves. Ce n’était non pas pour confectionner de quelconques poisons, mais bien pour ses soins personnels. On n’a jamais trop d’onguents.

Alors qu’elle achetait sa marchandise, elle remarqua un homme s’approcher d’elle à pas vif. La veuve fit signe à son garde qu’il n’y avait pas lieu de trop s’inquiéter. C’était un noble peu intéressant pour Geillis. Il n’était pas de la haute noblesse et ne représentait pas un grand intérêt pour la veuve. En fait, il était plus impertinent qu’autre chose pour la jeune femme.

« Veuve Laoghaire, quel plaisir de vous revoir en ville, après ce terrible drame ma chère. »

Elle savait pertinemment que son hypocrisie n’avait d’égal que la richesse de ses vêtements. Mais Geillis avait appris à rester de marbre face à ce genre d’attitude et ne montrait en aucun cas son agacement. Elle se contenta d’un faux sourire aussi froid que la glace au sommet de la Montagne Solitaire.

« Je vous remercie de partager ma peine. J’ai porté le deuil durant ces mois, mais que représentent-ils face à toute une vie de souffrance face à cette absence. »

Tout était surfait, mais c’était comme cela dans ce milieu. Il fallait se vendre, comme ces fleurs qui décoraient le dernier étal.

« Sachez que je partage votre peine ma Dame. Je serai là à la réception que vous tiendrez demain soir. »

Puis il partit, posant un regard peu scrupuleux sur Eard. Elle avait déjà tout prévu depuis le début. Son retour, une réception pour montrer qu’elle était toujours présente dans la vie de Minas Tirith. Tout ce qui lui manquait avait été dans le fond un protecteur.

« Tu travailles bien, je pense que je peux te confier ma confiance. » adressa-t-elle à son garde avant de repartir. Elle jugeait qu’il était grand temps de retourner dans sa demeure, car déjà une bonne partie de la noblesse avait pu être témoin de sa présence. Geillis emprunta un chemin plus rapide et pour éviter également la foule. C’était une petite ruelle peu fréquentée. Ses pas raisonnaient sur les murs des bâtiments.
   


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyMer 8 Juil 2015 - 1:04



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Alors que la journée avançait, Eard se découvrait un intérêt étrange pour la nobliaute qui l’avait engagée. Elle différait foncièrement des autres nobles dans une dimension qu’il n’arrivait pas réellement à énoncer, mais qu’il respectait néanmoins. En premier lieux, elle semblait apprécier l’idée d’un garde qui pouvait se servi!r de sa tête, et non uniquement de ses muscles et de son épée. Et en second lieux…. cette lueur dans son regard intriguait le jeune homme. Il l’avait revu lui dans ses yeux quand il avait donné sa réponse, comme une flamme affamée n’attendant qu’un simple sige pour réduire en flamme ennemis anciens et nouveaux.. et d’autres choses encore. C’était à la fois intriguant et légèrement effrayant. Il n’avait pas, comme il l’avait annoncé, d’à-priori moraux sur elle, mais qu’un danger quelconque émane d’elle n’était pas tout à fait exclu de l’ordre du possible. Enfin.. tant qu’il la satisfaisait dans son travail, il avait moins à craindre que le commun. Et en cas d’erreur sur ce point, il était assez près d’elle pour jouer de l’épée avant qu’elle ne puisse tirer de ses jupons quelques étranges plans de manipulation.

Il se retira légèrement en arrière alors qu’un noble s’approchait de sa dame au milieu de la rue. D’un regard rapide, il déshabilla l’importun, cherchant la moindre trace d’armes, visibles ou cachées. Rien, comme il s’en doutait. L’homme gras et brailleur n’avait rien d’un combattant, et encore moins d’un assassin. Un gueulard et un vautour à la limite, mais ces caractéristiques étaient partagées par bien des riches. Pendant que la veuve répondait poliment à la discussion sur la grande fête qu’elle avait organisé, il se contentait de lancer un regard méprisant au résidus d’humain devant lui, les bras croisés dans une posture de force, signifiant clairement les possibilités en cas de manque de respect trop voyant. Le métier de garde du corps n’était pas sans subtilité non plus, bien qu’elles soient différentes de celles des discussions de la noblesse.. et plus amusante, à n’en point douter.

Au moins son travail semblait correspondre aux exigences de la dame, qui ne manqua pas de lui lancer quelques félicitations, comme on lance au chien un bâton. Alors qu’ils prenaient le chemin de retour, il garda son affichage de politesse, lui répondant par quelques mots simple.

“Enchanté de vous l’entendre dire. Je ferais en sorte que vous n’ayez pas à vous en dédir. Et que vous restiez en vie pour le confirmer.”


L’humour était lugubre, mais c’était le meilleur qu’il pouvait trouver dans l’instant. La foule se tarissait autour d’eux alors qu’ils passaient dans les ruelles plus étroites de la ville, avançant d’un bon pas vers le manoir Laoghaire. Soudain, Eard se figea, retenant de son bras la veuve qui continuait sur sa lancée. Lui faisant un signe de tête, il passa devant, se portant vers le bord de la ruelle de quelques pas. Il avait cru repérer quelque mouvement dans un encart sur le côté, probablement une coursive pour rentrer dans une cour intérieur. Que ce soit des voleurs de ville ou une embuscade plus en règle, ils avaient manqué d’attention sur leur camouflage, ou sous-estimé les capacités du garde. Se collant contre le mur, l’épée au clair, à quelques centimètres de l’angle dans le mur, il lança d’une voix forte.

“Si vous n’avez pas l’intention de nous causer tort, sortez de là. Et si c’est le cas.. sortez de là aussi. On en finira plus vite.”

Ils s’attendraient probablement à ce qu’il soit resté au milieu de l’allée, prêt à se battre en position défensive prêt de sa maitresse. Mais de longues années de traque l’avait formé à de nouvelles pratiques, plus exotiques et plus agressives. Embusquer les embusqués était d’une belle ironie.. et aussi d’une efficacité redoutable, contre des abrutis qui ne s’y attendaient pas. Qu’ils sortent seulement de leur cachette, et l’acier serait prêt à les cueillir.


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyVen 10 Juil 2015 - 20:20

Geillis Laoghaire a écrit:


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Eard & Geillis

Une touche d’humour le faisait monter dans l’estime de la noble. Elle avait toujours gardé en tête l’image de gardes au visage fermé, constamment de mauvaise humeur – ou du moins semblaient-ils l’être – et qui ne pipaient mots à leurs maîtres. Celui que la veuve possédait n’était pas comme ces autres enveloppes vides. En plus son humour avait une certaine obscurité ; tout ce qu’elle aimait. Après tout, elle avait pu regarder l’agonie d’un chien empoisonné par ses soins et y trouver une profonde fascination. Qui n’aurait pas ses lèvres étirées en leurs extrémités en voyant le corps de l’animal animé par des spasmes, des cris de douleur et de la mousse blanche écumant ses babines. Un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles et un spectacle au combien exaltant témoignant de la beauté de la nature. Un cycle infernal qui semble inévitable, mais qu’en cet instant il peut être contrôlé par une simple décoction. C’était le pouvoir de la vie et de la mort entre les mains de cette veuve noire. La maîtrise de cette chose si instable et si variable. Oh, quelle jouissance elle ressentait au plus profond d’elle. Ses lèvres s’étirèrent en un rictus déconcertant à l’attention de son garde, car en cet instant elle se demandait ce qu’un poison aurait comme effet sur un homme.

Toujours en tête de la marche, elle poursuivait sa route avec un nouvel aplomb, réjouie par ses sordides pensées. Soudain, son élan fut interrompu. Eard attrapa son bras et la stoppa net. Du coin de l’œil, elle vit le jeune homme passer devant elle ; le sérieux avait recouvert son visage. Une sueur froide parchemina son dos la faisant presque tressaillir sur place. Mais elle se devait de garder son sang froid, surtout en cette situation. Le temps semblait suspendu pour Geillis et tout se déroulait au ralenti sous ses yeux. La rumeur avait déjà dû courir que la veuve Laoghaire était sortie de chez elle et qu’elle aurait été entendu par des oreilles peu avenantes. Seule la voix grave de son garde semblait la rattacher encore au monde réel.

C’est alors qu’un homme sortit, pointant son épée en direction de Eard. Son regard était menaçant et scrutait à tour de rôle la jeune femme et le grand guerrier. La veuve était tétanisée quand elle vit le bandit derrière les épaules de son garde. C’est alors qu’un autre homme apparut derrière le premier. Une force la poussa alors, peut-être l’instinct de survie. Sans réfléchir, elle courut le long de la ruelle aussi vite que ses jambes et ses escarpins le pouvaient, tentant de sortir la dague qu’elle avait tenue caché sous sa robe. C’est alors qu’elle tourna dans une ruelle parallèle, plus étroite.

   


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptySam 11 Juil 2015 - 1:04



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Ils s’étaient bien positionnés, assez bien pour le voir malgré sa tentative de camouflage, et se retrouvaient donc juste face à lui, séparé par à peine quelques mètres de distance. Un rien franchissable en quelques secondes, une arme à la main, mais qui semblait pour l’instant un abîme infranchissable au delà duquel se regardait les deux parties en présence. Profitant de ce temps étrange pendant lequel ils restaient ainsi immobiles, Eard jaugea les deux énergumènes du regard. Ils n’avaient pas l’air du voleur traditionnel. Leurs habits étaient trop propres pour être ceux de gens vivant dans les rues, et ils tenaient dans leurs mains des épées d’acier, et non les dagues et les poignards de métal trouvés qu’affectionnaient les pauvres criminels. Cela voulait probablement dire qu’il les attendaient ici, et que c’était bien eux qui étaient visés par l’attaque… enfin, la demoiselle Laoghaire, du moins. Ce qui voulait dire qu’ils étaient soit des citoyens honorables mécontents de l’action publique quant à la veuve, soit des assassins. Avec la probabilité penchant fortement du côté de l’assassin. Et qu’il devait donc les empêcher rapidement et définitivement de s’approcher de son employeuse, s’il ne voulait pas perdre son salaire.

Son regard croisa celui du premier bandit. Et sans sommation, il attaqua. L’instant d’immobilité qui avait englobé la ruelle se brisa soudainement, libérant une infinité de son, de sensation, d’émotions… Une joie sauvage emplit Eard tandis qu’il prenait son épée à deux main, la renversant pointe vers le sol derrière lui et se jetait vers les ennemis. Il les voyaient distinctement bouger, essayer de se mettre en position de parade, il entendait leurs jurons, et à l’arrière un froufrou de jupon probablement issu de son employeuse. Il entendit confusément le premier adversaire crier quelque chose qui ressemblait confusément à un ordre, mais il n’en avait cure. Il était arrivé au contact, et rien d’autre n’importait que la valse des épées. Feintant vers la droite, il se déporta sur sa gauche, et dans un mouvement de bassin fit remonter sa lame en diagonale vers la hanche du premier adversaire. L’épée de celui-ci se porta à la rencontre de la sienne, la déviant assez pour lui faire raser le mur. Eard se relança à l’attaque, enchaînant feintes, tranches et estocs, se désengageant d’un bond pour mieux se reporter à l’attaque.

L’homme en face était assez doué pour maintenir le rythme, mais manifestement plus habitués aux victimes qui ne se défendaient guère… ou au moins n’attaquaient pas avec autant de hargne. Le rictus sordide qui s’affichait sur le visage du Dunlending et le ricanement sourd qui s’élevait de sa gorge semblait le déstabiliser, suffisamment pour que les estafilades se multiplient sur ses bras et son torse. Alors que le jeune homme se portait sur le côté pour enchaîner une attaque, il sentit un contact et un souffle passer à son côté. Trop absorbé par le combat, il n’avait pas vu le second adversaire qui avait visiblement réussi à passer le mur qu’il formait dans la ruelle. Il se retourna, le voyant courir dans la rue à la recherche de sa proie.
Son inattention faillit lui coûter la vie. Il para d’extrême justesse un coup qui manqua de l’égorger, et se relança au combat. Il fallait qu’il cours derrière l’autre assassin, mais pour cela, il devait se débarrasser du premier. Optant pour un mouvement moins conventionnel, il lança une série d’attaque pour se rapprocher le plus possible de son adversaire… et remonta son genoux, écrasant ses parties génitales d’un coup sec et violent. L’homme grimaça, la douleur inscrite sur son visage, et ne réagit qu’à peine quand l’épée d’Eard lui passa dans le ventre.

Celui-ci retira la lame d’un coup sec, en essuya le sang sur la chemise, et se retourna en jurant pour se lancer à la poursuite de son deuxième adversaire par trop volatile, espérant que son employeuse se serait cachée avec une jugeote équivalente à celle qu’elle manifestait en société.

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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyMar 28 Juil 2015 - 2:39



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Eard & Geillis

Son attention se porta avec diligence vers son garde. Ses yeux se mirent à pétiller de malice à l’idée d’entendre le récit de cet assassinat. Geillis s’imagina la scène que lui décrivait Eard. Elle voyait clairement la surprise se dessiner sur son visage à chaque fois qu’il était touché de l’épée de son garde. Les coupures se faisaient de plus en plus nombreuses sur son corps et son sang devait s’écouler lentement. Mais à chaque mouvement désespéré pour se défendre la vie devait doucement l’abandonner. Ah qu’il avait dû être stupide de vouloir lutter vainement. Elle ressentit la sensation qu’avait dû avoir Eard en transperçant cette chair molle et perçant cette poche ventrale qui avait dû libérer l’acide qu’elle avait gardé précieusement. La lame avait-elle traversé le corps rapidement ou avec lenteur ? Geillis se demandait si elle avait rencontré la colonne vertébrale et si des bruits d’os brisés s’étaient faits entendre. Ce qui l’excita au plus haut point était bien le fait que cet homme était toujours en vie. En plus il s’est vu humilié dans les derniers retranchements de sa vie. Oh comme elle aurait aimé voir ce spectacle. Elle voyait clairement le sang s’écouler, suivi des organes jaillissant lourdement de son corps et s’étaler mollement sur le pavé. Des frissons de jouissance parcoururent sa peau. C’était encore mieux que de faire l’amour.
Un sourire satisfait répondit alors à celui de son garde. Elle soutenait sans sourcillait le regard pesant qu’il lui réservait. La veuve Laoghaire recula et s’étendit de tout son long dans le baquet.

« Maintenant, je sais que tu es prompt à te battre. » lui dit-elle.

L’eau chaude détendait ses muscles qui étaient crispés depuis son effort physique à tuer ce brigand. La jeune femme étira sa jambe au dessus de l’eau et la frotta à l’aide d’une éponge. La propreté, c’était important pour elle. Elle ne faisait pas partie de ces bouseux de menuaille. Elle posa à nouveau son regard de braise sur son garde et un sourire malicieux étira le coin de ses lèvres.

Machinalement, elle remonta ses mains glissant le long de son corps vers sa nuque et la massa. Elle était totalement nouée et cela lui fit du bien. Geillis se demanda alors si elle perturbait cet homme étranger. Que pensait-il d’elle après l’avoir vu tuer un homme sans être choquée ? Certaines questions avaient le mérite de rester des questions et la jeune femme ne s’épancha pas une éternité dessus. Ce qu’il pensait d’elle et bien elle n’en avait cure. Après tout, même lui débitait ces horreurs comme on lisait une liste de course.

Elle tenait à lui laisser une certaine indépendance. Il devait la surveiller constamment, alors s’il voulait de temps en temps avoir une bulle de liberté, elle n’allait pas s’y opposer. Le soir filtrait doucement à travers les carreaux de sa chambre. Le cuisinier devait déjà être en train de préparer le repas du soir, car on sentait déjà la douce odeur de nourriture chatouiller les narines. Geillis observa en silence le guerrier qui avait nettoyé sa lame avec une grande concentration. C’était une bonne chose, il prenait soin de ses affaires.  

« Tu sais, si tu veux prendre un bain… tu peux demander à mes servants. Je leurs ai dit de t’obéir. » lui dit-elle d’une voix douce.

La veuve ne lâchait pas le regard sombre du guerrier du pays de Dún – oui, elle s’était renseignée avant d’engager cet homme – et observa sa réaction. Elle avait beaucoup de questions à lui poser, mais chaque chose en son temps. C’était une des raisons pour laquelle elle l’avait engagé ; il dégageait cette aura mystérieuse telle un mur imprenable autour de lui, comme s’il cherchait à se protéger.

 

   


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Dernière édition par Geillis Laoghaire le Lun 3 Aoû 2015 - 1:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyDim 2 Aoû 2015 - 15:44



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La dame ne perdait pas de temps en besogne inutile. Le temps qu’il arrive sur les lieux, persuadé qu’il aurait le devoir d’abattre le mécréant qui commençait à s’en prendre à son employeuse, le combat était déjà fini. Le bandit gisait sur le sol dans une mare de sang et la veuve essuyait négligemment le sang qui goûtait sur elle, enjambant le cadavre pour intimer à son garde du corps l’ordre de se remettre en route vers le manoir. Ses lèvres révélaient un immense sourire à la blancheur immaculée et son pas s’était considérablement allégé, comme si la mort qui l’entourait l’avait fait revenir dans un doux paradis enfantin. C’était… particulier.

Le chemin de retour se fit calme, le garde et sa maîtresse étant tous les deux enfermés dans leurs propres réflexions, sur des sujets d’ailleurs probablement similaires. Eard réfléchissait aux différents aspects que lui avaient présentés la dame… Peut-être que les rumeurs n’étaient pas infondés, au final. Peu de nobles sortaient d’une attaque avec un si grand sourire, comme s’ils n’avaient été victimes que d’une plaisante entrevue dans un boudoir autour d’une tasse de thé. Mais tant que cela n’interférait pas avec son travail… ou avec son intégrité physique, il n’avait aucun problème à avoir.

De retour au manoir, la Dame donna ses ordres à la maisonnée tandis qu’il se contentait de la suivre à la trace comme elle l’avait exigée. Elle lui présenta ses appartements qui, à dire vrai, le surprirent légèrement. Elle lui avait demandé de garder les yeux sur elle à chaque moment de la journée, mais beaucoup de ces déclarations n’étaient que des effets de manches, et non de réelles demandes. Il testa le moelleux du matelas et finit par s’y asseoir, défaisant son baudrier d’arme pour pouvoir inspecter le fil de son épée. Pendant ce temps, les serviteurs de la maisonnée installait le bain de la maîtresse de maison, offrant à Eard la possibilité de réviser ses impressions. Le “sans jamais me quitter des yeux” avait donc bien des limites, bien que les ombres qui se jouaient derrières le paravent lui donnent quand même une idée assez claire de ce qui pouvait bien se passer derrière.

Toujours à son travail, il gardait un oeil sur le bain de sa maîtresse et les silhouettes formées derrières la séparation pendant que ses mains s’occupaient à nettoyer sa lame, empêchant le sang de sécher et de souiller le tranchant de son outil de travail. Les gouttes pourpres tâchaient le plancher probablement précieux du sol, ce qui provoquerait probablement l’ire de la maisonnée, mais il ne s’en souciait guère. Son travail était de maintenir son épée acérée, leur travail était de se veiller à l’état du parquet. Cependant, ses mains arrêtèrent leur ouvrage quand il entendit la question de son employeuse.

C’était tout sauf une question courante. A vrai dire, une personne posant ce genre de question était soit un pacifiste convaincu soit une personne alléchée à l’idée de la souffrance humaine. Et au vu du sourire carnassier qui se peignait sur le visage de la Dame, à moitié sortie de son bain pour mieux se pencher vers lui, il n’optait pas pour la première option. Il n’appréciait lui même pas réellement la souffrance gratuite, mais pour celle créée au milieu de la bataille….

“Il n’était pas un adversaire à la hauteur. Je me jouais de lui à l’épée, recouvrant ses membres de plaies sanglantes, le regardant s’épuiser alors qu’il essayait de maintenir le rythme malgré la vie qui s’enfuyait de lui par l’intermédiaire de son sang pourpre. Et finalement, alors qu’il lançait une attaque désespérée, je l’achevait. Mon genoux vint s’écraser sur sa virilité, lui faisant lâcher son épée. Il mourut comme un lâche, ma lame au milieu du ventre, alors que dans la mort le reste de son corps se relâchait. Aucun organe vital n’ayant été endommagé directement, il a du se vider de son sang et de ses tripes pendant un petit moment avant de succomber à l’appel de la mort.”

Il avait parlé sans interruption, sans lâcher les yeux du fil de sa lame. Raconté ainsi, avec la froideur de l’après coup, ce discours semblait vil, terrifiant, sadique. Et pourtant, il ne présentait que la réalité des combats, loin de cette idéalisation stupidement chevaleresque d’un duel à l’épée entre gentilhomme de bonne famille. Il releva la tête, plongeant son regard dans celui de son employeuse, et laissa sur ses lèvres se former un sourire, attendant de voir comment celle-ci allait réagir.


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyLun 3 Aoû 2015 - 1:53

Geillis Laoghaire a écrit:


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Son attention se porta avec diligence vers son garde. Ses yeux se mirent à pétiller de malice à l’idée d’entendre le récit de cet assassinat. Geillis s’imagina la scène que lui décrivait Eard. Elle voyait clairement la surprise se dessiner sur son visage à chaque fois qu’il était touché de l’épée de son garde. Les coupures se faisaient de plus en plus nombreuses sur son corps et son sang devait s’écouler lentement. Mais à chaque mouvement désespéré pour se défendre la vie devait doucement l’abandonner. Ah qu’il avait dû être stupide de vouloir lutter vainement. Elle ressentit la sensation qu’avait dû avoir Eard en transperçant cette chair molle et perçant cette poche ventrale qui avait dû libérer l’acide qu’elle avait gardé précieusement. La lame avait-elle traversé le corps rapidement ou avec lenteur ? Geillis se demandait si elle avait rencontré la colonne vertébrale et si des bruits d’os brisés s’étaient faits entendre. Ce qui l’excita au plus haut point était bien le fait que cet homme était toujours en vie. En plus il s’est vu humilié dans les derniers retranchements de sa vie. Oh comme elle aurait aimé voir ce spectacle. Elle voyait clairement le sang s’écouler, suivi des organes jaillissant lourdement de son corps et s’étaler mollement sur le pavé. Des frissons de jouissance parcoururent sa peau. C’était encore mieux que de faire l’amour.
Un sourire satisfait répondit alors à celui de son garde. Elle soutenait sans sourcillait le regard pesant qu’il lui réservait. La veuve Laoghaire recula et s’étendit de tout son long dans le baquet.

« Maintenant, je sais que tu es prompt à te battre. » lui dit-elle.

L’eau chaude détendait ses muscles qui étaient crispés depuis son effort physique à tuer ce brigand. La jeune femme étira sa jambe au dessus de l’eau et la frotta à l’aide d’une éponge. La propreté, c’était important pour elle. Elle ne faisait pas partie de ces bouseux de menuaille. Elle posa à nouveau son regard de braise sur son garde et un sourire malicieux étira le coin de ses lèvres.

Machinalement, elle remonta ses mains glissant le long de son corps vers sa nuque et la massa. Elle était totalement nouée et cela lui fit du bien. Geillis se demanda alors si elle perturbait cet homme étranger. Que pensait-il d’elle après l’avoir vu tuer un homme sans être choquée ? Certaines questions avaient le mérite de rester des questions et la jeune femme ne s’épancha pas une éternité dessus. Ce qu’il pensait d’elle et bien elle n’en avait cure. Après tout, même lui débitait ces horreurs comme on lisait une liste de course.

Elle tenait à lui laisser une certaine indépendance. Il devait la surveiller constamment, alors s’il voulait de temps en temps avoir une bulle de liberté, elle n’allait pas s’y opposer. Le soir filtrait doucement à travers les carreaux de sa chambre. Le cuisinier devait déjà être en train de préparer le repas du soir, car on sentait déjà la douce odeur de nourriture chatouiller les narines. Geillis observa en silence le guerrier qui avait nettoyé sa lame avec une grande concentration. C’était une bonne chose, il prenait soin de ses affaires.  

« Tu sais, si tu veux prendre un bain… tu peux demander à mes servants. Je leurs ai dit de t’obéir. » lui dit-elle d’une voix douce.

La veuve ne lâchait pas le regard sombre du guerrier du pays de Dún – oui, elle s’était renseignée avant d’engager cet homme – et observa sa réaction. Elle avait beaucoup de questions à lui poser, mais chaque chose en son temps. C’était une des raisons pour laquelle elle l’avait engagé ; il dégageait cette aura mystérieuse telle un mur imprenable autour de lui, comme s’il cherchait à se protéger.

 

   


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 23:38



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“Je suis désolé si l’odeur vous offense, mais je préfère m’occuper de ces choses à des moments plus appropriés”

Il avait presque finit de juger son employeuse, au vu des petites phrases qu’elle avait laissé échapper. Une sadique, probablement, une grande Dame et une magnifique parleuse, sûrement. Quelqu’un de dangereux, d’imprévisible, de poli et d’honnête. Pas vraiment le genre de personne qu’il choisirait s’il devait passer une vie en compagnie. Mais sa petite introspection ne lui avait donné qu’un opinion personnel, et cet opinion n’avait que très peu de poids par rapport à ce fait très simple : elle le payait, et il devait travailler. Pas plus d’états d’âmes.
Dire qu’il n’était perturbé aurait été mensonge. Que ce soit les demandes de la dame, ses attitudes, ou les mouvements qu’il pouvait la voir faire à la dérobée dans sa baignoire, elle avait le don de mettre une partie de lui mal à l’aise. Mais à force de tracer les routes, on développe une étrange protection contre l’étrange, le dérangeant et le perturbant.

“Je veux dire… si je me retrouve dans mon bain, je ne pourrais garder les yeux sur vous, et il me sera plus difficile d’être à vos côtés dans l’éventualité d’une attaque sur votre vie.”

Le détail comme quoi ses servants devaient lui obéir restait quelque peu mystérieux, cependant. Bien que cela puisse lui faciliter la tâche dans son travail, c’était quelque chose de très peu commun parmi les nobles, et cachait probablement quelque chose. Un possible cadeau, ou une quelconque punition… ne sachant pas comment les-dits servants sont traités, l’extrapolation devient difficile.
Il remit son chiffon dans sa poche, et posa l’épée sur ses genoux, l’inspectant avec précision pour voir les endroits où la lame s’était émoussée et où des faiblesses commençaient à apparaître. Ce n’était pas quelque chose de passionnant à faire, mais cela restait une tâche nécessaire, capable de différencier un homme d’un cadavre ambulant.

“Peut-être suis-je un peu paranoïaque quant à ce sujet, mais je préfère faire en sorte que mon contrat ne s’arrête pas brusquement pour une raison ridicule. Malheureusement je n’ai encore trouvé de moyen de pouvoir prendre un bain tout en vous suivant et en gardant mon épée. L’acier a tendance à rouiller. C’est gênant.”

Bien que le ton resta égale tout au long de ces phrases, on pouvait presque distinguer sur la dernière une certaine tentative d’humour sarcastique. Après tout, il fallait bien faire attention, blaguer avec son employeur peut se retrouver gênant. Mais bon, une petite touche comme celle-ci ne peut faire de mal. Il finit l’inspection de son épée, la rangeant au fourreau et la déposant au bas de sa paillasse. Après avoir fait quelques petits étirements pour se délier les muscles, il regarda sa demoiselle, encore lascive dans son bain.
Il ne savait pas quelle serait la suite des événements, mais s’il y avait des fêtes et des bals de prévus, il avait tout intérêt à se préparer. Et pas de doutes, une dame comme celle-ci le préviendrait très sûrement si ce genre de festivités “exigeantes” pour les gardes venaient à se produire. Enfin, tout du moins l’espérait-il.

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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyJeu 3 Sep 2015 - 1:22



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Eard & Geillis

Une touche d’humour, c’était toujours agréable. Cela changeait de ces gardes trop coincés pour adresser ne serait-ce qu’un mot à leur maître. Surtout après une telle journée aussi mouvementée, rire de ce genre de chose avait ce côté relaxant. Geillis laissa alors raisonner son rire cristallin à travers la pièce. Comme il n’y avait que son garde et elle, la veuve pouvait se permettre un écart de conduite à sa noblesse. Mais son éducation revint vite et, alors qu’elle passait une éponge sur sa jambe, elle tourna la tête vers le jeune homme.

« Dans ce cas, je n’ai qu’à être dans la pièce quand tu te laveras. » lui répondit-elle avec un grand sourire.

Elle se moquait éperdument de la manière dont il pouvait comprendre cette phrase. Mais, au moins, la jeune femme pouvait être sûre qu’elle avait confié sa vie entre de bonnes mains, même si c’était un peu trop tiré par les cheveux. Geillis était sûre d’une chose : c’était dans sa demeure qu’elle craignait le moins. Elle n’avait pas confiance en ses serviteurs, certes, mais elle savait comment les tenir. La peur. C’était ce qui les faisait tenir à distance et surtout leurs années d’expérience au sein de la famille Laoghaire les empêchaient de commettre une action fâcheuse. Qu’ils la haïssent, pourvu qu’ils la craignent. C’était sa manière à elle de régner sur son petit monde. Vraiment, c’était ici qu’elle risquait le moins de se faire égorger. Et aussi son garde pouvait faire sa toilette pendant qu’elle serait dans sa serre. Personne n’entre dans cette pièce de la demeure à part elle. C’était un règle, car souvent quand la veuve confectionnait ses poisons, elle les injectais sur les rats qui avaient le malheur de s’aventurer dans sa coure.

« Demain soir je vais tenir un banquet en cette demeure. » lui annonça-t-elle en reprenant son sérieux et en s’épongeant les épaules. « Il te faudra être propre. Je ne veux pas que mes invités soient incommodés par ton odeur. »

Cette réception serait un tournent pour Geillis qui rappellerait à tout le monde sa place de noble au sein de la cité. Elle ne pouvait se permettre un seul faux pas et cela passait tout d’abord par l’apparence. Si elle n’avait pas besoin de se faire de soucis pour sa tenue, en revanche pour Eard c’était une autre histoire. Il sentait la transpiration et bien qu’il y ait pire, elle ne pouvait pas tolérer cet écart. Le garde devrait trouver une solution.

Sur ce, elle tapa dans ses mains et une servante entra à nouveau dans la pièce, un drap dans les mains. Geillis se leva de son bain. L’eau coulait le long de son corps, puis elle alla retrouver la chaleur du drap qu’on avait fait chauffer. Il ne fallait pas qu’elle attrape un refroidissement. La veuve passa à nouveau derrière le auvent et revêtit une simple robe de nuit en satin blanc. Sa chevelure noire était détachée et retomber au bas de ses reins. Elle se présenta à son garde dans sa plus simple tenue. Aucun bijoux et aucune coiffure élaborée. C’était ce que Geillis préférait dans le fond. Un sourire au garde, puis elle l’incita à le suivre. La nuit commençait à tomber et il était temps de manger.

Arrivés dans la salle à manger où une grande table de bois ornait la pièce, la maîtresse du manoir s’assit à sa place habituelle, au bout du meuble. Elle invita Eard à s’asseoir à côté d’elle d’un geste gracieux de la main. Alors les serviteurs apportèrent deux assiettes sous cloche devant eux. Ils la soulevèrent – Geillis n’avait jamais compris l’utilité de cet accessoire, après tout, ils savaient ce qu’ils allaient manger, ce n’était pas une surprise – découvrant alors un rôti de porcs à la sauce brune agrémenté de petits légumes frais du jardin. La jeune femme regarda son assiette puis son garde.

« Veux-tu encore goûter mon assiette pour t’assurer qu’elle n’est pas empoisonnée ? » plaisanta-t-elle.

Puis elle l’invita à manger. Leur longue journée avait dû les affamer et Geillis planta délicatement sa fourchette d’argent dans une carotte qu’elle mena délicatement à sa bouche. Son dos était bien droit, comme on lui avait appris et sa tête regardant toujours devant elle. Ses bras étaient parfaitement parallèles, car il aurait été indécent que ses coudes ne touchassent la table. Quand elle eut fini son assiette et son verre de vin, elle s’essuya délicatement la bouche à l’aide d’une serviette brodée.

« Demain je serai assise à cette place même. Je compterai environ une vingtaine d’invités. Est-ce que cela te convient ou dois-je m’enquérir de te fournir des renforts ? »

 

   


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptySam 5 Sep 2015 - 0:51



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Elle avait écarté sa remarque d’une boutade, sans toutefois la dénigrer. Elle faisait effectivement très attention à sa sécurité pour accepter telles restrictions, et semblait même apprécier son attitude en tant que gardes du corps par rapport à ces restrictions. Du moins, si elle lui avait fait la moindre remarque négative quant à sa façon d’agir et de lui parler, il ne l’avait pas remarqué. Peut-être même pouvait-il prendre son rire comme une approbation ? Il ne s’y serait pas risquer, les nobles sont étranges engeance qui peuvent cacher sous le rire le plus noir des minois. Mais au moins la beauté cristalline de son éclat avait-elle la capacité de détendre l’atmosphère. Il allait même se permettre une réflexion lorsqu’elle lui annonça sa volonté de tenir une réception le lendemain même.

A l’instant même son esprit retourna au travail, se lançant dans les considérations de sécurité concernant une telle fête. S’il avait bien compris sa dame, elle voudrait de la pompe et du faste, probablement des danses et nombre distractions. Ce qui n’allait pas arranger ses affaires. En général son travail n’était que de se tenir au côté des nobles et d’embrocher le moindre impudent qui risquait de leur manquer de respect. Certes, ce qu’il allait devoir faire n’était qu’une extension de cette idée, mais infiniment plus complexe. Il suivit sans bruit la veuve lorsqu’elle sortit du bain, sans fards et sans éclat, pour se diriger vers la salle à manger.
Au vu des rumeurs qu’il avait entendu, et de ce qu’elle lui avait dit, sa Dame avait beaucoup d’ennemi, surtout parmi la noblesse, qui n’hésiteraient probablement pas à tenter quelque chose, surtout si elle avait l’impudence d’organiser une fête. Les menaces allaient donc être multipliées, et venir de sources multiples…

Plongé dans ses pensées, il mit quelques secondes à voir qu’elle l’invitait à s’asseoir à ses côtés. La chose était bien inhabituel, le jeune homme se contentant généralement d’une place en cuisine, mais bienvenue. Plus elle s’habituait à le garder près d’elle, mieux il pourrait faire son travail. Elle ouvrit le dîner, fort bon, par une petite remarque à laquelle il lui fit l’obligeance de sourire. Il essaya désespérément d’afficher une attitude convenable à une grande table, mais entre l’étroitesse des sièges, son manque de connaissance et sa part de gaucherie, il ne put qu’avoir l’air guindé et un poil idiot. Cependant, dés qu’elle lui annonça plus clairement les préparatifs, il se reconcentra, se portant en avant au dessus des reliefs du repas.

“Prendre des renforts maintenant serait plutôt dangereux. Sans temps pour inspecter leur passé, nous serions à la merci d’espions et adversaires déguisés. Non, tant que je peux rester à vos côtés, vous ne courrez aucun risque. J’espère que vous faites confiance à votre maisonnée, cependant, car je ne pourrais être partout. Et goûter vos plats pourrait devenir une réelle nécessite.”

Il prit un temps pour réfléchir, prenant l’initiative de se resservir un verre pour accompagner ses pensées.

“Il me serrait compliquer d’intervenir si tous vos invités se mettaient à vous attaquer directement en même temps, mais je ne pense pas que nous en arriverons là. Si vous pouvez me fournir, d’ici à demain, les noms de ceux le plus susceptibles de créer des troubles en public, je pourrais m’arranger pour circonvenir les problèmes au bon moment. A part ça… considérez votre fête comme déjà réussite, et permettez moi d’y porter un toast.”

Il vida son verre, hochant la tête vers sa dame. Elle ne l’avait pour l’instant pas congédié, ce qui n’arriverait peut-être pas, il préférait donc rester à son côté jusqu’à ce qu’elle quitte la table. Au pire, il prendrait son bain dans la nuit, après avoir vérifié l’isolation de la chambre.


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyLun 21 Sep 2015 - 15:58



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Geillis était agréablement surprise par sa dévotion. Elle leva donc son verre à la suite de son garde pour trinquer avec lui. Ce dernier aurait très bien pu accepter la main d’œuvre en plus pour le soulager dans son travail et ne pas à avoir à trop se fatiguer, mais il avait pris le temps de réfléchir et évaluer les risques. La veuve lui en était reconnaissante. Au moins elle savait qu’elle plaçait correctement son argent. Eard veillait à ce que son travail soit excellent et ne s’arrêtait pas aux moyens de facilités. De même, Geillis était surprise, car elle-même n’y avait pas pensé.
En tout cas, pour cette réception, elle espérait que tout se fasse discrètement s’il y avait une raison d’intervenir. Elle ne tenait pas à ce que ses convives se fassent agresser et que cela en pâtisse sur sa réputation. En effet, un mouvement de foule et une fête ratée seraient un coup dur pour la noble.

Ils terminèrent leur repas dans le silence avant que les serviteurs ne viennent débarrasser. Geillis emmena directement son garde dans la chambre de son défunt mari pour y aller chercher des vêtements dans une des armoires. Heidevolk avait à peu près la même carrure que son garde. Elle prit entre ses mains les vêtements les plus simples qu’il possédait jadis. A savoir ses vêtements d’équitation… Un pantalon noir avec un veston brun. La veuve ne tenait pas à ce que son protecteur soit mal habillé pour la réception. Alors elle lui donna ces habits.

« Ils appartenaient à mon défunt époux. Au moins, tu ne passeras pas pour un souillon et ils auront l’avantage de ne pas entraver tes mouvements. » lui expliqua-t-elle.

La veuve Laoghaire déposa les vêtements sur le lit et quitta la salle sans plus de mots ; elle évitait le plus possible cette pièce de la demeure qui lui rappelait de trop douloureux souvenirs. Ses talons résonnèrent sur le marbre froid du sol jusqu’à sa propre chambre où elle se décida à faire cette liste. Elle s’installa à son bureau et trempa la plume d’oie dans l’encre noire. La plume frotta alors le papier jauni et glissa les mots qu’elle ordonnait. Ils seraient une bonne cinquantaine. C’était suffisant pour faire une petite réception. Aux convives s’ajouteraient des danseurs et des musiciens, une petite animation pour divertir ces chiens. Geillis avait classé ses invités par ordre d’importance, des plus riches au plus désespérés. Elle avait même fait le plan de table, indiquant également ceux sur lesquels ses méfiances se posaient. La jeune femme indiqua également à Eard un de ses serviteurs qui l’inquiétait un peu. Depuis que son mari et ses enfants avaient eu ce malheureux accident, son comportement avait changé et était devenu méfiant. Elle ne pensait pas qu’il agirait forcément durant la soirée, mais il valait mieux prévenir que guérir.

Elle lui remit le parchemin en main. La nuit était déjà bien avancée et Geillis se mit alors au lit. Mais elle n’était pas parvenue à trouver le sommeil, se retournant dans son lit encore et encore. Doucement et discrètement, elle sortit de ses draps de soie et se para de sa robe de chambre. Elle sortit de sa chambre, pied nu, en faisant bien attention de ne pas éveiller quiconque dans le manoir pour traverser les couloirs. Ses pas la menèrent dans sa serre, dernier endroit où elle se sentait encore bien et en sécurité. Les nombreuses plantes qui s’y trouvaient atteignaient désormais le sommet de la verrière. Elles étaient fortes et vigoureuses. Tout le travail de la vie de Geillis se trouvait sous ses yeux. C’était la seule chose qui comptait à ses yeux. Elle s’occupait de ces végétaux comme de ses propres enfants. Son visage d’ange s’approcha d’une des plantes et un sourire rassuré se dessina sur ses lèvres. Elle lui parlait, lui disant qu’elle ne risquait rien ici. Alors, elle s’empara de quelques plantes, épices et champignons et alla à sa paillasse. Il était temps qu’elle mette la main à la pâte. Puisqu’elle avait vu que son garde risquerait de rencontrer des difficultés durant ce repas, Geillis, dans sa grande bonté, avait décidé de l’aider. Elle préparait des poisons paralysants.

Dans un mortier, la jeune femme écrasa diverses plantes jusqu’à ce qu’elles soient réduites en poussière. Ce qu’elle cherchait à obtenir, c’était la toxine botulique. Un puissant paralysant. Les premiers symptômes plus fascinants les uns que les autres sont : troubles de la vision, fatigue, vertiges, bouche sèche, difficultés pour parler et déglutir… Après le visage se paralyse ainsi que les muscles du cou. Puis ce sont les voies respiratoires qui sont touchées. Bien sûr, Geillis allait préparer une antitoxine. Il serait malheureux qu’il y ait encore des morts en ces lieux. Elle fit bouillir sa mixture et imbiba une aiguille de ce poison. Un bruit strident et discret attira son attention. Se penchant en avant, elle attrapa un rat qui passait par là, inconscient de ce qui allait lui arriver. Suspendu par la queue, le rongeur se retrouva sur la paillasse. Mais sa main n’avait pas l’attention de le lâcher. D’un seul coup, la veuve Laoghaire planta l’aiguille dans la nuque de l’animal et observa ce qu’il se passait. Rapidement, la pauvre bête se mit à produire des cris aigues emplis de souffrance. Son petit corps se tordait sous le regard imperturbable de Geillis. Soudain, le silence s’installa à nouveau. Le rat gisait sur la table, mort. Un large sourire, dévoilant les dents blanches et sanguinaires de la veuve, illumina son visage.

« Hmm, certainement trop chargé. » siffla-t-elle ironiquement entre ses dents.

Mais peu lui importait. Si l’antitoxine était assez rapidement injectée, la personne ne risquerait rien. Geillis avait l’intention de donner ses aiguilles qui trempait dans le poison à son garde. Cela serait certainement plus discret qu’une bagarre entre ces murs.
   


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MessageSujet: Re: I want you to protect me ft. Eard   I want you to protect me ft. Eard EmptyDim 27 Sep 2015 - 19:19



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Le reste de la soirée se passa sans trop de problèmes. Enfin, Eard considérait personnelement le fait de se retrouver dans les habits d'un défunt bourgeois comme un inconvénient certain, mais il n'en fit pas mention. Il se changea rapidement dans le pantalon et le veston, testant ses mouvements avant de partir à la suite de Geillis. Ses ordres était de ne pas la quitter des yeux un instant, et il comptait bien ne pas se laisser prendre au dépourvu. Cependant, soucieux de ne pas la déranger dans son travail, il se coula discrétement dans son bureau, restant sans un bruit près de la porte à la regarder travailler.

Faire le pieds de grue n'était pas si désagréable, avec le bruit de la plume pour l'accompagner. Cela lui permettait de reposer ses jambes une fois la bonne position retrouvée, et surtout de divaguer un peu. Il avait toujours la main sur la poignée de son arme, mais la probabilité que quelqu'un frappe maintenant dans une pièce aussi close était proche de nulle. Eard se reconcentra brusquement dés qu'il vit la Dame bouger sur la chaise, et se tint près à l'accompagner. il prit le papier dans sa main, et commença à l'étudier sur le chemin vers la chambre. Plan de table, niveau de dangerosité, tout était marqué, même une note concernant le comportement suspect d'un serviteur. Parfait. Au vu de la configuration des lieux, il avait déjà décidé de se placer, des méthodes d'interventions possible, et surtout du fait qu'il erndrait une petite visite au serviteur avant le début de la fête.

Assis sur son lit, Eard finit de mémoriser les différentes informations pendant que sa dame sombrait dans un sommeil réparateur. Lui-même ne tarda pas à la rejoindre, après s'être défait de ses habits précieux et posé son arme à un endroit où il pourrait facilement l'atteindre.
la nuit elle même aurait pu se passer sans problème, si Eard n'avait pas été réveillé par le bruit d'une porte s'entre-baillant. Essayant de faire le moins de bruits possible, il attrapa son épée et se tendit, prêt à sauter sûr l'intru. Après deux secondes, il se rendit compte qu'il avait mal calculé la situation. Personne n'était entré dans la chambre, mais quelqu'un en était bien sorti. Eard se leva, attrapant son épée, et quitta discrétement la chambre. Alors qu'il passait la tête par l'entrebaillement de la porte, il put voir une silhouette s'éclipser dans un couloir.

Il se mit à la suivre, gardant son bruit au minimum, comme il avait si bien apprit à le faire. C'était effectivement sa maitresse, vêtue d'une diaphane robe de nuit qui révélait ses courbes avantageuses qui avait décidé d'errer tel un spectre nocturne dans son manoir sans en prévenir son garde. Certes, cela allait à l'encontre des consignes données, mais il n'avait pas réellement envie de s'approcher pour lui apporter sa contribution réfléchie. Alors il resta a distance.
Leur chemin les conduit jusqu'à la serre. Sachant qu'entrer à l'intérieur révélerait forcément ses actes, Eard se contenta de regarder à travers les panneaux de verre, essayant de discerner ce qu'il ce passait. Malheureusement, à part quelques allées et venus de sa diaphane maitresse, il ne put guère distinguer ses actions. A part pour la dernière, où, son ouïe suppléant sa vue, il prit assista au sort d'un pauvre rat, probablement tué d'une quelconque et exotique manière.

Ca...demandait réflexion. Il n'aurait pas dû se trouver ici et voir ça. Il la connaissait sadique et vicieuse, mais cette mise en acte le dérangeait légèrement. Pratiquait-elle des sacrifices aux puissances obscures pour avoir ainsi besoin de sacrifier des rats ? Ou etait-ce chose bien plus normal, un entrainement au couteau ou au poison ?
Demander serait idiot, et chercher plus serait gênant. Les questions attendraient un moment plus propice. Pour l'instant, il lui fallait espérer qu'elle ne l'ait pas repérer. Ou bien qu'elle pardonne son intrusion le cas échéant.

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